NF DTU 13.2-1-1
Indice de classement :
ICS :
T1 Travaux de bâtiment
T2 Fondations Profondes
Correspondance
[Le présent document reproduit (statut, indice:année) avec des modifications détaillées dans l’avant-propos
national]
[Le présent document n'est pas équivalent (statut, indice:année) traitant du même sujet.]
[A la date de publication du présent document, il existe un projet de (filière) traitant du même sujet.]
[A la date de publication du présent document, il n'existe pas de travaux de normalisation internationaux ou
européens traitant du même sujet.]
Résumé
Descripteurs
Modifications
Corrections
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NF DTU 13.2-1-1
Les normes NF DTU sont des normes particulières qui sont composées de plusieurs parties :
Chaque partie d’un NF DTU constitue un cahier des clauses types d’un marché de travaux entre l’entrepreneur
et son client (maître d’ouvrage ou son représentant) applicables contractuellement à des marchés de travaux
de bâtiment. La partie 1-1 (CCT) et la partie 1-2 (CGM) sont conçues en vue d'être nommées dans les clauses
techniques du marché, la partie 2 (CCS) est conçue pour être nommée dans les clauses administratives du
marché.
Avant la conclusion du marché, les normes NF DTU sont destinées à être des pièces intégrées au dossier de
consultation des entreprises.
Le marché de travaux doit, en fonction des particularités de chaque projet, définir dans ses documents
particuliers, l’ensemble des dispositions nécessaires qui ne sont pas définies dans les NF DTU ou celles que les
contractants estiment pertinent d’inclure en complément ou en dérogation de ce qui est spécifié dans les NF
DTU.
En particulier, les NF DTU ne sont généralement pas en mesure de proposer des dispositions techniques pour
la réalisation de travaux sur des bâtiments construits avec des techniques anciennes. L’établissement des
clauses techniques pour les marchés de ce type relève d’une réflexion des acteurs responsables de la
conception et de l’exécution des ouvrages, basée, lorsque cela s’avère pertinent, sur le contenu des NF DTU,
mais aussi sur l’ensemble des connaissances acquises par la pratique de ces techniques anciennes.
Les NF DTU se réfèrent, pour la réalisation des travaux, à des produits ou procédés de construction, dont
l’aptitude à satisfaire aux dispositions techniques des NF DTU est reconnue par l’expérience.
Si le présent document se réfère à une certification de produit, le titulaire du marché pourra proposer au
maître d’ouvrage des produits qui bénéficient de modes de preuve en vigueur dans d’autres Etats Membres
de l’Espace économique européen, qu’il estime équivalents et qui sont attestés par des organismes bénéficiant
de l’accréditation délivrée par des organismes signataires des accords dits E. A. ».
Lorsque le présent document se réfère à un Avis Technique ou à un Document Technique d’Application selon
l'arrêté du 21 mars 2012, le titulaire du marché pourra proposer au maître d’ouvrage des produits qui
bénéficient d'une évaluation d'aptitude à l'emploi en vigueur dans d'autres Etats Membres de l'Espace
économique européen, qu'il estime équivalente et qui est délivrée par un organisme tiers reconnu
officiellement dans l'Etat Membre pour le domaine concerné. Dans tous les cas, le titulaire du marché devra
alors apporter au maître d’ouvrage les éléments de preuve qui sont nécessaires à l’appréciation de
l’équivalence.
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NF DTU 13.2-1-1
1 Domaine d’application
La présente norme vise à donner les prescriptions techniques nécessaires à la réalisation des ouvrages de
fondations profondes et des fondations composites mettant en œuvre certains des procédés parmi :
— les puits ;
Le présent document complète les normes d’exécution précitées sans s'y substituer.
Le présent document propose des clauses types de spécifications de mise en œuvre pour les marchés de
travaux d’exécution des fondations profondes pour des ouvrages de bâtiment et de génie civil.
Les prescriptions du présent document permettent de traiter le cas des ouvrages courants, tels que ceux
destinés aux logements, bâtiments scolaires et hospitaliers, immeubles de bureaux, bâtiments industriels,
commerces et parkings, pour des conditions normales d'utilisation ainsi que certains ouvrages de génie civil,
tels que les stations d’épuration ou les bassins de rétention.
Le présent document est applicable dans toutes les zones climatiques françaises.
Pour les ouvrages de génie civil tels que les ponts, le marché précise si les dispositions de l'annexe Q de la
norme NF P 94-262 sont applicables.
Certains pieux définis dans l’annexe A de la norme NF P 94-262 ne sont pas visés par le présent document. Il
s'agit des pieux suivants : pieux forés simples avec rainurage (FSR et FBR), pieux vissés tubés (VT, catégorie
8), pieux battus enrobés (BE, catégorie 10), profilés H battus injectés (HBI, catégorie 15), palplanches (PP,
catégorie 16), tous les pieux de la classe 4 à 7 dont le mode d’exécution est le vérinage, et les micropieux type
1.
NOTE Les colonnes ballastées sont traitées par la norme NF EN 14731 et par les « Recommandations sur la
conception, le calcul, l’exécution et le contrôle des colonnes ballastées sous bâtiments et sous ouvrages sensibles au
tassement (CFMS) ».
2 Références normatives
Les documents référencés ci-après sont indispensables pour l’application de la présente norme. Pour les
références datées, seule l’édition citée s’applique. Pour les références non datées, la dernière édition de la
publication à laquelle il est fait référence s'applique (y compris les amendements). Cette liste n’est pas
exhaustive et il convient de se référer le cas échéant à l’ensemble des normes diffusées par l’AFNOR.
NF P 03-001 : Marchés privés, cahier type, cahier des clauses administratives et générales applicable aux
travaux de bâtiments faisant l’objet de marchés privés ;
NF P 03-002 : Marchés privés, cahier type, cahier des clauses administratives et générales applicable aux
travaux de génie civil faisant l’objet de marchés privés ;
NF EN 1997-1 : Eurocode 7. Calcul géotechnique - Partie 1 : Règles générales, avec son annexe nationale (NF
EN 1997-1/NA) ;
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NF EN 12699 : Exécution des travaux géotechniques spéciaux – Pieux avec refoulement sol ;
NF EN 10248-2 : Palplanches laminées à chaud en aciers non alliés – Partie 2 : tolérance sur forme et
dimensions ;
NF EN ISO 22477-1 : Reconnaissance et essais géotechniques - Essais des structures géotechniques - Partie 1 :
Essai de charge des pieux par compression axiale statique ;
NOTE En attendant la parution de cette note, on applique la norme NF P 94-150-1 : Sols : reconnaissances et essais
– Essai statique de pieu isolé sous un effort axial – Partie 1 : en compression ;
NF EN ISO 22477-2 : Reconnaissance et essais géotechniques - Essais des structures géotechniques - Partie 1 :
Essai de charge des pieux par traction axiale statique ;
NOTE En attendant la parution de cette note, on applique la norme NF P 94-150-2 : Sols : reconnaissances et essais
– Essai statique de pieu isolé sous un effort axial – Partie 2 : en traction ;
Recommandations sur la conception, le calcul, l’exécution et le contrôle des colonnes ballastées sous bâtiment
et sous ouvrages sensibles au tassement. Revue française de géotechnique n°136 (Version 2-2011).
3 Termes et définitions
3.1 Colonne de bétonnage
Une colonne de bétonnage est un tubage métallique constitué de plusieurs éléments et surmonté d'un
entonnoir ou goulotte. Les joints entre éléments sont étanches.
La colonne de bétonnage est appelée "tube plongeur" si elle plonge effectivement dans le béton en place.
3.3 Recépage
— l’élimination du béton pollué ou impropre en tête, de manière à obtenir un béton sain sur toute sa section,
pour une fondation coulée en place ;
3.4 Refus
Le Refus est l’enfoncement permanent moyen d'un pieu sous un coup de mouton mesuré sous une volée de 10
coups.
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On définit également :
-le Refus absolu qui est l’impossibilité de faire descendre le pieu par une nouvelle volée de coups de mouton.
Le faux refus, qui est un refus absolu constaté à un niveau anormalement élevé
-le Refus élastique qui est l’enfoncement élastique temporaire sous l'effet du coup de mouton.
Il s’agit d’un pieu réalisé dans le cadre du marché de travaux, au démarrage des pieux de fondation, ou avant
une partie des travaux.
Il est destiné à recueillir les données relatives au battage, forage, fonçage des pieux afin d’examiner la
faisabilité du type de pieux retenus et/ou afin de confirmer la conception, les dimensions et/ou d'ajuster les
procédures de surveillance, de contrôle et d'exécution.
Les pieux soumis à ces essais font généralement partie de l’ouvrage et leur mode d’exécution n’est pas distinct
de celui des autres pieux.
Il est recommandé de réaliser certains de ces essais à proximité de sondages de reconnaissance de manière à
pouvoir effectuer des corrélations.
Toute zone homogène du point de vue géotechnique doit faire l'objet d'au moins un pieu de convenance.
NOTE Si un pieu de faisabilité ou un pieu d'essai au sens des normes NF EN 1536, NF EN 12699 ou NF EN 14199 est
réalisé, il est considéré comme pieu de convenance.
Il est conseillé de réaliser ces pieux de convenance en présence des différents intervenants concernés par
l’acte de construire.
L’essai préalable est un essai de chargement statique mené en règle générale jusqu’à la rupture géotechnique
du pieu qui est réalisé, de préférence, lors de la phase d’étude du projet (phase mission de type G2 de la norme
NF P 94-500) de manière à confirmer la faisabilité (dimensionnement et réalisation) des fondations de
l’ouvrage projeté.
L’essai de conformité est un essai de chargement statique réalisé sur des pieux ne servant pas à l’ouvrage au
début ou au cours de l’exécution (phase mission de type G3 de la norme NF P 94-500).
Cet essai permet de contrôler que la résistance du pieu est au moins égale à celle prévue par le
dimensionnement.
L’essai de contrôle (d’exécution) est un essai de chargement statique réalisé sur des pieux de l’ouvrage (phase
mission de type G3 de la norme NF P 94-500).
L’essai préalable ou de conformité peut également être utilisé comme essai de contrôle d’exécution en accord
avec le maître d’ouvrage ou son représentant.
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NF DTU 13.2-1-1
4 Matériaux
Les matériaux sont choisis parmi ceux répondant aux prescriptions du NF DTU 13.2 P1-2 (CGM), de sorte qu’ils
respectent les exigences de la conception.
Les documents figurant aux paragraphes suivants sont nécessaires à l'entrepreneur pour établir des prix,
correspondant aux conditions normales de travail, et sont fournis par le Maître d'Ouvrage aux entrepreneurs
au moment de la consultation.
Les missions d’ingénierie géotechniques (G1 à G5) sont définies dans la norme NF P 94-500 ; cette norme est
réputée d'application si le Maître d'Ouvrage n'a pas fourni un niveau d'information et une organisation au
moins équivalents.
Le dossier géotechnique fourni par le Maître d'Ouvrage ou par ses représentants à l’entrepreneur dans le
dossier de consultation des entreprises est réputé avoir été implicitement qualifié de niveau G2 DCE/ACT par
le Maître d'Ouvrage ou ses représentants.
En l’absence d’une étude permettant de définir les niveaux d’eau conformément à la norme NF P 94-262, ils
sont considérés aux cotes les plus pénalisantes au moment de la réalisation des fondations profondes.
NOTE 1 Il peut être utile de disposer des niveaux d'eau pendant la seule durée de construction en notant cependant
que la prise en compte d'une variation saisonnière n'est pas sans effet sur les dates de démarrage possible de travaux
et/ou l'enchainement des tâches.
NOTE 2 Lorsque le niveau de la nappe est voisin de la plate-forme de travail, il est conseillé de procéder à une enquête
sur l'amplitude probable des fluctuations du niveau des nappes et d'en communiquer les résultats à l'entrepreneur.
NOTE 3 On peut se reporter à l’Annexe A du NF DTU 13.2-2 Partie 2 pour plus d'informations relatives au contenu des
études géotechniques.
Ce descriptif, établi en partie d’après les études géotechniques de conception en phase projet, indique les types
d’ouvrage de fondations avec leurs tolérances d’exécution.
Il explique comment sont repris les effets des tolérances d’exécution (cf. annexe R de la norme NF P 94-262).
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NF DTU 13.2-1-1
— les résultats des études relatives à l’agressivité du milieu, à la pollution des terrains et de l’eau, ainsi que
l’ensemble des prescriptions associées en adéquation avec :
Et si nécessaire :
— le délai global d'exécution des fondations profondes et éventuellement les délais partiels par zone ;
Un rapport sur les contraintes particulières liées au site et à son environnement doit indiquer ce qui est
susceptible d'influer sur les moyens et les conditions d'exécution des travaux en précisant, s'il y a lieu, les
sujétions ou restrictions par rapport aux pratiques habituelles pouvant intéresser entre autres les domaines
suivants :
— les sujétions spéciales pour des travaux exécutés à proximité de lieux habités, fréquentés ou protégés (par
exemple : difficultés d'accès, limitation en hauteur ou gabarit, niveaux de bruit, vibrations, fumées,
poussières) ;
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NF DTU 13.2-1-1
— la présence d'obstacles, d’ouvrages souterrains ou aériens divers (par exemple : câbles, canalisations,
égouts, anciennes fondations, tirants, balcons, explosifs de guerre), blocs ;
— les contraintes particulières liées au site (bruit, vibration, environnement, période de restriction de
travaux...) ;
— l'usage des voies publiques pour transports routiers ou circulation d'engins exceptionnels ;
Ces plans indiquent la succession des phases d'exécution de l'ensemble des travaux (terrassement, fondation,
…) ; les niveaux altimétriques des plates-formes de travail sont précisés.
Certaines phases de terrassement sont susceptibles de générer des efforts parasites nécessitant des
dispositions particulières.
NOTE Par exemple une dissymétrie peut induire dans certains ouvrages de fondation des efforts horizontaux et donc
rendre nécessaire une armature particulière.
Ces plans de phasage doivent être accompagnés d’une notice descriptive des mouvements de terre rendus
nécessaires par le mode d'exécution des fondations profondes tels que :
— la surlargeur de fouilles ;
— l’aménagement de plateforme ;
La plate-forme de travail doit être de classe supérieure ou égale à PF1 au sens du Guide des Terrassements
Routier.
La planéité et la stabilité de la plate-forme de travail permettent l'évolution et la mise en place correcte des
matériels et facilitent l'implantation et l'orientation des fondations profondes.
NOTE Une mauvaise qualité de plateforme ou une présence d’obstacles enterrés anthropiques peuvent conduire à
des excentrements plus importants que les tolérances prévues.
Dans certains types de sols, l'exécution de fondations profondes avec refoulement de sol peut modifier
sensiblement le niveau de la plate-forme (par exemple, remontée du niveau dans les argiles raides).
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Le plan d’implantation des fondations est généralement celui du dossier Marché et/ou celui intégré dans la
mission de type G2. Ce plan est réputé fournir la descente de charges donnée au niveau de la cote de recépage
pour chaque appui.
L’ensemble des documents fournis par le Maître d'Ouvrage en phase DCE doit être mis à jour lors de la phase
de préparation des travaux, notamment :
— la descente de charges (efforts verticaux, horizontaux et moments) réalisée au stade d’exécution est
obligatoirement fournie à l’entrepreneur pour l’établissement de son étude d’exécution (phase étude G3) ;
— les repères généraux d’implantation et leur rattachement aux axes de structures, sous forme papier et
numérique ;
— le plan d’implantation des pieux établi par le bureau d’étude de structure d’exécution ;
— la reconnaissance des avoisinants, et la détermination de la non incidence des travaux de fondations sur
ces avoisinants et inversement.
Un forage non soutenu est autorisé lorsque le sol demeure stable en cours d'excavation et lorsqu'un
effondrement des terrains est peu vraisemblable.
A défaut d'expérience comparable, on doit le démontrer en réalisant un forage par zone géotechnique
homogène : on vérifie alors la stabilité du forage durant un temps T.Ce temps T est proposé par l'entrepreneur
et n'est pas inférieur à 4 heures.
NOTE Ce temps T est défini de façon à ce que le délai de bétonnage, y compris attentes et incidents de chantier, soit
inférieur ou égal à T/2.
Ce forage est ensuite remblayé, de façon à ne pas nuire aux fondations proches.
Des essais complémentaires peuvent être demandés par le maître d'œuvre en cours de chantier.
L’examen du fond de pieu peut être contrôlé par mesure du fond (par exemple au fil à plomb) avant et à l’issue
du temps T.
Ce forage constitue un essai de convenance défini au § 3.5 et n'est généralement pas réalisé sur un ouvrage
définitif.
Les résultats peuvent conduire à n'autoriser l'emploi du procédé que dans une zone déterminée, dans la
mesure où les reconnaissances permettent une délimitation satisfaisante.
Le curage de fond de pieu ne concerne ni les pieux forés à la tarière creuse, ni les pieux réalisés par refoulement
de sol.
Sauf dispositions contraires du marché, notamment liées à la mobilisation de l’effort de pointe, le forage du
pieu est arrêté légèrement au-dessus de la côte prévue. La fin de forage et le curage sont réalisés
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NF DTU 13.2-1-1
immédiatement avant l’équipement de la cage d’armatures et le bétonnage. Si cette condition n’est pas
satisfaite, le titulaire propose au visa du maître d’œuvre les dispositions qu’il compte prendre.
Le curage du fond de forage consiste à éliminer correctement la totalité des déblais situés au fond, de façon à
pouvoir bétonner dans des conditions satisfaisantes et surtout à obtenir un bon contact béton-sol, en pointe
notamment.
NOTE Ce nettoyage permet en outre de régulariser la forme du fond de forage et d'extraire les sols remaniés par les
outils du type tarière en particulier.
Dans le cas des pieux forés boue, ce curage doit être précédé par l'opération de dessablage ou de substitution
de la boue. Avant bétonnage, les caractéristiques de la boue doivent être conformes aux tableaux 1 et 2 de la
norme NF EN 1536 § 6.2.1.3.
Le forage est curé moins de 2 h avant le début du bétonnage, sauf précautions spéciales contre la décantation
(ajout d’un colloïde par exemple).
NOTE Sur chaque chantier, on définit le temps entre la fin du curage du forage et le début du bétonnage, qui
correspond sensiblement à la durée de descente de la cage d'armature.
Cette règle interdit notamment de curer le soir en vue d'un bétonnage le lendemain matin sans nouveau
curage.
Dans le cas de délais nécessaires à la mise en place des armatures supérieurs à 3 h, une procédure particulière
doit être proposée. Cette procédure, par exemple substitution de la boue, ou émulsion d'air comprimé, doit
être évaluée au cours de l'essai de faisabilité.
A l'issue des 3 h, un prélèvement de boue en fond du forage doit être effectué. Si les caractéristiques de la boue
sont correctes, le bétonnage peut être entrepris. Dans le cas contraire, on doit mettre en place la procédure
particulière proposée jusqu'à obtention des caractéristiques de la boue nécessaires au bétonnage.
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NF DTU 13.2-1-1
Dans les cas courants, l'assemblage de deux tronçons de cage d'armatures est destiné à permettre la
manutention et le bétonnage. Il peut être assuré par points de soudure électrique, serre-câble, ligatures,
coupleurs, etc. La continuité des efforts dans le pieu en service n'est pas assurée par cette liaison provisoire
de manutention.
Les tubes d'auscultation sont rigides, étanches et protégés durant les travaux contre toute détérioration
susceptible de nuire à leur utilisation. Les tubes sont placés de façon à ne pas nuire au bon enrobage des
armatures.
Sauf disposition contraire du marché, les tubes métalliques utilisés pour les contrôles d’intégrité des pieux ou
barrettes par la méthode par transparence doivent être des tubes manchonnés vissés.
La tolérance de profondeur d'exécution du forage est de 0,25 m dans le cas des pieux munis de tubes
d'auscultation. Si la profondeur réelle dépasse la base de pieu telle que prévue aux documents d’exécution de
plus de 0,25 m, le titulaire propose au visa du maitre d'œuvre les dispositions techniques permettant le
contrôle d'intégrité jusqu'à la base du pieu.
Dans le cas des pieux forés bétonnés à sec, la mise en œuvre du béton se fait au moyen d'une colonne de
bétonnage pour éviter la dégradation des parois du forage lors du bétonnage.
Pendant le bétonnage, on doit maintenir la colonne au maximum 1 m au-dessus du béton frais dans le forage.
NOTE Cette colonne permet de contrôler la hauteur de chute libre du béton mais il n'est pas nécessaire de recourir
à la technique du tube plongeur qui pourrait ne pas être adaptée à l'ouvrabilité choisie pour le béton.
Dans le cas des pieux forés sous fluide stabilisateur ou si de l'eau est présente en fond de forage, la mise en
œuvre du béton se fait au moyen d'un tube plongeur pour éviter le délavage, la pollution et la ségrégation du
béton.
Après l’amorçage (voir 6.1.6.2), le pied du tube plongeur ne doit jamais se trouver moins de 2 m sous le niveau
atteint par le béton frais dans le pieu.
Le nombre de tubes plongeurs doit être déterminé de manière à limiter le cheminement horizontal du béton.
Dans des conditions normales, il convient que le cheminement du béton soit inférieur à 3 m.
Dans le cas d'utilisation de plusieurs tubes plongeurs pour une barrette ou un pieu de diamètre supérieur à
1,2 m :
— il faut disposer et alimenter les tubes plongeurs de manière à assurer une remontée et un écoulement du
béton raisonnablement uniformes.
Lorsqu'il y a plus d'une cage dans une barrette, il convient d'utiliser au moins le même nombre de tubes
plongeurs.
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NF DTU 13.2-1-1
6.1.6.2 Amorçage
Lors d'un bétonnage à l'aide d'un tube plongeur, l’amorçage est l'opération qui consiste à introduire les
premières gâchées de béton dans le forage. Pour cette phase particulière, le titulaire précise dans la procédure
d’exécution les moyens mis en œuvre pour favoriser l'effet de chasse et de se prémunir de la ségrégation, du
délavage et de la pollution du premier béton.
— utiliser comme bouchon un matériau non approprié tel que papier, plastique, etc ;
— enlever l'obturateur avant qu'un dôme suffisant ne se soit formé dans l'entonnoir.
Au cours du bétonnage, si le béton descend dans le tube plongeur au-dessous de l'entonnoir, il y a lieu de
prévoir un réapprovisionnement assez lent pour éviter la formation d'une poche d'air dans le tube.
Lors du bétonnage d'une fondation, le niveau de béton frais dans cette fondation et dans les fondations
voisines doit être vérifié.
Chaque courbe de bétonnage est établie toupie par toupie. On établit, pour 1 pieu sur 50, une courbe de
bétonnage ayant au moins 5 points régulièrement répartis sur la longueur du pieu.
NOTE La première courbe de bétonnage détaillée est établie sur l'un des 10 premiers pieux de chaque série de 50.
Le bétonnage au camion toupie de pieux de faible section nécessite de prévoir des dispositions particulières
permettant une détermination acceptable des volumes partiels mis en place lors de la montée du béton, de
façon à obtenir ce minimum de 5 points.
La courbe de bétonnage est tracée par le responsable du chantier. Cette courbe est tenue à la disposition, sur
le chantier, du maître d'ouvrage ou de son représentant.
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NF DTU 13.2-1-1
L’entreprise en charge du recépage précise dans la procédure d'exécution les moyens de recépage et les
dispositions qu'elle compte prendre pour assurer la qualité du béton à la cote d'arase.
Le recépage comporte :
— une phase obligatoire d'enlèvement du béton durci, au terme de laquelle le titulaire vérifie la qualité du
béton sur la totalité de la section à la cote d'arase ;
— éventuellement une purge par débordement ou enlèvement directement dans le forage de béton frais si
la hauteur de purge est hors nappe. Dans ce cas, un recépage minimal de 10 cm est généralement effectué
ensuite sur le béton durci.
Si l´élimination du béton de qualité insuffisante amène le niveau réel de recépage en-dessous du niveau
théorique, le titulaire soumet au visa du maître d´œuvre la procédure de reprise (reconstitution du pieu ou,
de la barrette jusqu'au niveau d'arase par exemple).
Le pieu de convenance fait l'objet de la part du titulaire d'un document de suivi sur lequel sont consignés tous
les éléments permettant de valider les procédures particulières de mise en œuvre. Ces éléments viennent
compléter le compte-rendu individuel pour chaque fondation.
— la coupe de sols levée par le personnel chargé de l’exécution d’après l’interprétation des indices relevés
lors du forage ;
— dans le cas des pieux réalisés à la tarière creuse et des micropieux : sous forme
d’enregistrement des paramètres de forage ; l’interprétation de cet enregistrement sert
également de calage du modèle géotechnique,
— dans le cas des fondations à refoulement de sol : en se basant sur les paramètres de fonçage
(courbes de battage, effort de vérinage ou de vissage, analyse de propagation des ondes…).
L’interprétation de ces paramètres sert également de calage du modèle géotechnique,
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NF DTU 13.2-1-1
— dans les autres cas, en réalisant des prélèvements de sol même très remaniés tous les mètres
et à tout changement de lithologie ; les échantillons sont conservés à l'abri des précipitations
et du gel durant toute la durée du chantier.
— les incidents éventuels : refus prématuré, dégrafage (de palplanche), déviations hors tolérance, …
— et le cas échéant :
Ce pieu de convenance fait l’objet d’un compte rendu reprenant tous les aspects précédents qui auraient été
rencontrés.
En cas d'écarts importants vis-à-vis des procédures d'exécution, le titulaire soumet au visa du maître d'œuvre
les dispositions qu'il compte prendre et met à jour la procédure d'exécution.
S’ils ne font pas partie de l’ouvrage, les pieux de convenance peuvent ne pas être bétonnés, mais dans ce cas
doivent être remblayés. Le comblement de ces forages peut souvent être effectué avec les matériaux excavés
ou avec une grave-ciment.
La longueur des pieux est fonction de la fiche probable pour la charge prévue ; cette fiche est évaluée après
reconnaissance du terrain complétée par les résultats du battage (refus).
La longueur prévisionnelle doit éviter, dans toute la mesure du possible, d'avoir recours ultérieurement à
l’enture des pieux ou à l'allongement du tube de travail.
La longueur correspondant à la fiche doit être augmentée, d'une part pour tenir compte, s'il y a lieu, de
l'imprécision des moyens de détermination qui précèdent et notamment de l'hétérogénéité plus ou moins
grande des terrains traversés, d'autre part pour réserver la hauteur nécessaire au recépage et à l'encastrement
dans les chevêtres ou massifs de fondation.
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NF DTU 13.2-1-1
La longueur des éléments est conditionnée par des critères de manutention (tels que le poids, l'accessibilité
aux moyens de chantier, la résistance à la flexion lors du levage, ...) et de battage (élancement du pieu, hauteur
libre sous le casque de battage).
Dans le cas de pieux de catégorie 11 et/ou sauf dispositions particulières (démontrées par l’essai de
faisabilité), la distance entre les points les plus rapprochés de deux pieux voisins est choisie supérieure à 2
diamètres, sans pour autant descendre en dessous de 1 m.
NOTE Il est rappelé que les pieux sans tubage permanent ne peuvent pas être mis en place à une distance inférieure
à 6 diamètres d'axe à axe des pieux voisins avant que le béton de ceux-ci n'ait atteint une résistance suffisante.
L'essai de convenance peut être utile pour déterminer la distance minimale entre pieux voisins.
Les sabots sont placés habituellement pour faciliter le battage à travers des couches plus dures ou compactes
et protéger la pointe du pieu.
Dans tous les cas, il faut assurer et maintenir l'implantation et l'orientation du pieu (vérification dans deux
directions sensiblement orthogonales).
NOTE 1 Le terme « jumelles pendantes » signifie que les guides de battage sont simplement suspendus à l'engin de
levage. Selon les fabricants, ces dispositifs peuvent porter des noms différents tels que « mâts oscillants » ou
« suspendus ».
NOTE 2 Dans les sonnettes, le dispositif de guidage (jumelles) est généralement articulé à sa partie supérieure
(cardan, rotule, ...) et il est fixé à sa partie inférieure sur un système triangulé comportant des vérins qui permet de régler
l'inclinaison du pieu dans une ou plusieurs directions. Ces dispositifs peuvent être appelés « mâts pendants » ou «
pivotants ».
Si le mouton n'est pas guidé par des jumelles, le pieu doit être haubané.
Sauf disposition contraire à soumettre à l'accord du maître d'œuvre, le poids du mouton doit être compris
entre une limite supérieure égale à la somme du poids des éléments entraînés par sa chute (pieu + casque +
faux pieu) et une limite inférieure au moins égale à la moitié de cette somme.
Pour les moutons diesel, le poids du mouton est au moins égal à un sixième de la somme du poids des éléments
entraînés.
Dans le cas du mouton diesel, on tient compte du fait que l'énergie de battage peut être réglée par
l'intermédiaire de l'injection du combustible.
L'énergie peut ainsi varier sensiblement entre le maximum caractéristique du mouton et environ la moitié.
Dans quelques cas, on peut être conduit moyennant certaines précautions au battage à utiliser un mouton dont
le poids dépasse la limite supérieure indiquée dans le texte (pieux à bulbe, par exemple).
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NF DTU 13.2-1-1
L'emploi d'un casque de battage est obligatoire lorsque le choc direct du mouton est susceptible de dégrader
la tête du pieu.
On s'assure que les casques ne nuisent pas au rendement du battage en comparant, au début des opérations
de battage, les refus obtenus avec ou sans casque sur les premières volées de contrôle.
Pour chaque pieu de convenance, on procède à l'établissement d'une courbe de battage complète établie en
portant en ordonnées les profondeurs et en abscisses la résistance dynamique.
Sur les trois derniers mètres, tous les 1 m de profondeur, on relève le refus élastique e1 et on porte sur le
graphique de battage les quatre points représentatifs obtenus par la formule de Crandall, ou formule
équivalente (par exemple Hiley) ou formule déduite d’équation d’ondes sans coefficient de réduction.
Pour les pieux battus, on remet la courbe de battage pour les trois dernières volées de 10 coups pour chaque
pieu.
Pour les pieux vibrés ou vérinés, on fournit des enregistrements de paramètres pour chaque pieu.
Les pieux sont battus jusqu'à ce que leur pointe atteigne une cote déterminée, en vérifiant que le refus obtenu
correspond aux prévisions. Si cette condition n'est pas remplie, il y a lieu de prendre des dispositions spéciales
selon les cas :
— Refus non représentatif qui peut être rendu représentatif au bout d’un certain délai par un sur-battage ;
La poursuite du battage jusqu'à ce que la pointe des pieux atteigne une cote déterminée s'entend sous réserve
d'être compatible avec la résistance du pieu.
Le refus doit être mesuré sur trois volées de dix coups de mouton. Cette mesure intervient dans la foulée de
l'enfoncement par battage, sauf disposition contraire des documents particuliers du marché.
L'entrepreneur doit justifier du rendement du mouton et tenir compte de la perte d'énergie due à l'emploi
d'un casque ou, s'il y a lieu, d'un faux pieu.
Le refus au battage n'a qu'un caractère relatif et ne peut être utilisé qu'à titre de vérification des prévisions
résultant de l'étude de sols préalable. Il permet alors de s'assurer que le pieu a atteint la couche portante ou
qu'il a obtenu dans celle-ci l'ancrage nécessaire.
Dans le cas d’atteinte d’une couche portante, le refus risque d'être obtenu plus ou moins brutalement et il est
nécessaire d'adapter l'énergie de battage à l'approche de la couche portante pour éviter une rupture du fût du
pieu. Sinon, le refus n'est obtenu que progressivement.
Il y a lieu de souligner que, dans certains terrains, le refus au battage n'est pas significatif : c'est le cas en
particulier des terrains à caractère thixotropique (craie, argile sensible) et des milieux sablo-graveleux lâches
et saturés pour lesquels les refus au battage peuvent rester importants, même si la capacité portante est
atteinte.
Inversement, des couches intercalaires particulièrement compactes, de faible épaisseur, peuvent être à
l'origine d'un faux refus.
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NF DTU 13.2-1-1
Dans le cas de l'utilisation d'un équipement de fonçage particulier tel que des vibrofonceurs, les conditions de
refus sont déterminées de manière à donner, dans chaque cas concret, des résultats en relation avec la force
portante du pieu.
Lorsque l'on utilise l'analyse de la propagation d'ondes dans le pieu pour évaluer la portance des pieux isolés
en compression, la validité de l'analyse doit avoir été démontrée par la preuve antérieure du bon
comportement de pieux de même type, de longueur et de section similaires et dans des conditions de terrain
semblables, soumis à des essais de chargement statique.
6.2.9 Amorce de rupture - arrêt absolu à un niveau anormalement élevé (faux refus)
Sauf décision contraire du maître d'œuvre, motivée par des essais appropriés, tout pieu qui présente, au cours
du battage, une amorce de rupture ou un arrêt absolu à un niveau anormalement élevé, est remplacé après
avoir été soit arraché, soit, avec l'autorisation du maître d'œuvre, abandonné.
A moins d'un défaut de résistance du béton ou d'erreur dans la détermination des armatures, les ruptures
proviennent, en général, d'un battage excessif ou de la rencontre d'un obstacle enterré. Un battage à l'abord
d'une couche de terrain très compacte peut produire le même effet. On décèle, en général, les ruptures par un
changement de direction du pieu ou par une anomalie dans l'allure de la courbe de battage du pieu
comparativement à celle des pieux voisins.
Les amorces de rupture peuvent être également mises en évidence par différentes méthodes d'auscultation
dynamique ou, éventuellement, par des essais de mise en pression hydraulique d'un canal réservé à cette fin
dans l'axe du pieu.
Lorsqu'il y a amorce de rupture ou faux refus, l'entrepreneur avise, sans délai, le maître d'œuvre lequel en
réfère au géotechnicien.
Le faux pieu est un élément fixé provisoirement en tête de pieux pour permettre d’en poursuivre
l’enfoncement en-dessous de la plate-forme de travail. Ce faux pieu est retiré et la cavité remblayée. Des
travaux supplémentaires de génie civil peuvent s’avérer nécessaire pour assurer la liaison entre le niveau de
recépage et la structure.
Les faux pieux sont employés lorsque le niveau de la sonnette ou celui des jumelles coulissantes ne permet
pas au mouton de descendre jusqu'au niveau correspondant à la fin du battage.
Ils impliquent un coefficient de réduction dans l'application des formules de battage. Ce coefficient doit
résulter de mesures comparatives effectuées avec et sans faux pieu tant que la mesure est possible.
Il y a lieu à rebattage :
— sur les pieux appartenant à un groupe de pieux dont la remontée totale est supérieure à 7 mm.
NOTE La remontée de 7 mm est acceptable pour des structures courantes. Elle peut être modifiée par les documents
particuliers du marché.
En dehors des cas d’enture, d'incidents mécaniques, ou de remontée des pieux, un rebattage peut être envisagé
chaque fois qu'à partir des résultats de la reconnaissance des sols, on présume que le refus peut varier en
fonction du temps ; dans le cas de sols argileux, il y a lieu d'attendre trois à quatre jours entre battage et
rebattage.
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NF DTU 13.2-1-1
En cas de rebattage, les premiers refus sont mesurés dans les mêmes conditions que pour les dernières volées
qui ont précédé l'arrêt du battage et il convient de noter, en sus des renseignements portés au carnet de
battage, pour quel nombre de coups et quelle hauteur de chute du mouton est obtenue la reprise de
l'enfoncement du pieu.
— les modifications résultant de cette dernière sur le poids et sur la longueur du pieu.
Lors de la reprise, le battage est conduit avec précaution à énergie réduite, de façon à éviter une trop forte
sollicitation du pieu jusqu'à retrouver le refus noté avec l'arrêt. Le battage est ensuite poursuivi normalement.
NOTE Une reprise du battage directement à l'énergie maximale initiale risquerait de provoquer la rupture du pieu,
notamment si le faible refus enregistré n'est dû qu'aux résistances latérales (reconsolidation du sol encaissant).
Le recours au lançage ne dispense pas de terminer l'enfoncement du pieu par un battage avec contrôle du
refus suivant les modalités prévues à l'article 6.2.8.
D'une manière générale, le lançage réduit le frottement latéral et ne peut être utilisé qu'avec l'accord du maître
d'œuvre, lequel en réfère au géotechnicien.
Dans les terrains sableux, les difficultés rencontrées dans le fonçage par battage peuvent conduire à lui
associer le lançage. Celui-ci ne doit pas entraîner de désordre dans le terrain en dehors d'une zone limitée
autour du pieu et, notamment, ne pas affecter la stabilité des pieux voisins.
Il est conduit de manière à ne pas entraîner de déviation importante. Il est évité dans le cas de pieux inclinés.
En tout état de cause, le lançage est arrêté à une distance suffisante au-dessus de la cote présumée d'arrêt de
la pointe, de manière à permettre la fin de mise en place du pieu par battage seul.
La longueur du pieu hors sol lors de sa mise en œuvre doit être vérifiée au flambement.
NOTE Le risque de flambement peut être évité par la mise en place de guides disposés le long du mat de battage.
6.2.14.1 Soudure
Les éléments constitutifs d'un même pieu sont soudés bout à bout, soit en position, soit à plat.
Les éléments soudés en position doivent être maintenus, pendant le soudage, par un carcan ou un gabarit.
Dans le cas où les éléments sont soudés à plat, il convient de disposer d’un nombre suffisant de points d'appui
pour obtenir un alignement correct des éléments consécutifs en évitant leur déformation.
Le soudage est effectué par passes symétriques et uniformes, de façon à ne pas créer dans le métal des
contraintes qui, se libérant lors de la dépose des carcans, pourraient modifier l'alignement des éléments du
pieu.
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NF DTU 13.2-1-1
6.2.14.2 Corrosion
La protection éventuelle du pieu hors sol contre la corrosion ne relève pas du présent DTU.
6.2.15 Recépage
Le recépage d'un pieu en béton ou en acier est obligatoire en cas de dégradation de sa tête.
S'il est constaté une dégradation de la tête de pieu en béton armé préfabriqué, le béton défectueux en tête du
pieu fini doit être retiré jusqu'au béton sain ; dans ce cas, sauf indication contraire ou impossibilité, la hauteur
minimale de béton à éliminer est au moins égale à 2,5 fois la largeur du pieu.
NOTE La largeur correspond au diamètre pour un pieu de section circulaire et au plus petit côté pour un pieu de
section quadrangulaire.
Sauf disposition contraire du marché, la longueur d´armatures dégarnie est au moins égale à la longueur de
scellement utile.
L’élimination de la partie supérieure endommagée par le fonçage est obligatoire dans le cas des ouvrages
métalliques.
La tête d’un pieu métallique doit être coiffée par une platine métallique.
Sauf disposition contraire du marché, chaque pieu de convenance fait l'objet d'un essai de suivi de battage par
analyse de la propagation des ondes à partir d'une instrumentation appropriée du mouton et du pieu pour
enregistrer l'accélération, la contrainte et l'énergie délivrée par le mouton.
NOTE On rappelle que le dimensionnement est réalisé à partir de la méthode du pieu modèle, du modèle de terrain
ou à partir d’essai(s) de chargement, et non pas à partir de la courbe de battage.
Les micropieux doivent être équipés d'une armature métallique constituée par des tubes, des barres, des
torons ou des profilés introduits dans un forage.
NOTE On rappelle que tous les éléments foncés, y compris de petit diamètre, relèvent du chapitre 6.2.
Le scellement des micropieux peut être réalisé par gravité (type II) ou par des injections de coulis ou de
mortier sous pression plus ou moins élevées (type III ou IV).
Les pieux sont classés selon leur technique de mise en œuvre selon les normes d'exécution NF EN 1536, NF
EN 14199 et NF EN 12699.
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NF DTU 13.2-1-1
Ces pieux sont réalisés par mise en œuvre du béton dans un forage exécuté sans soutènement des parois (voir
Figure n° 3) et comportant une virole en tête.
NOTE Ce pieu est désigné comme FS, classe 1 et catégorie 1 dans la norme NF P 94-262.
Lorsque des pieux sont exécutés avec tubage partiel bloquant des sols sujets à éboulement, on admet que la
partie inférieure non tubée est de type « foré simple » soumis aux prescriptions du présent chapitre. Si la partie
tubée est importante vis-à-vis de la hauteur totale du pieu, il est d’usage de parler de « pieu foré tubé ».
L'utilisation d'une virole en tête est obligatoire pour éviter l'éboulement du forage en tête, et assurer la
sécurité du personnel. Généralement, elle dépasse d’au moins 1 m le niveau de la plateforme et est ancrée d’au
moins 2 m dans le sol.
NOTE La virole de tête concerne des pieux de section circulaire. Dans le cas de barrettes, les murettes guides ou
dispositifs équivalents de guidage en tête sont nécessaires pour une bonne exécution de la barrette et assurent ipso facto
cette condition. Ces murettes guides peuvent être conservées ou, au contraire, être démolies ultérieurement selon les cas.
Le bétonnage doit être terminé dans un temps inférieur ou égal à T/2 à compter de la fin du forage.
Normalement, le pieu doit être achevé dans le poste de travail qui suit la fin du forage.
NOTE Il est rare qu’on puisse laisser un forage ouvert beaucoup plus que 12 h.
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NF DTU 13.2-1-1
L'extraction de la virole après bétonnage doit pouvoir se faire sans variation brusque du niveau de béton.
Ces éléments de fondations sont des pieux, des barrettes ou des éléments de parois réalisés par mise en œuvre
du béton à l'aide d’un tube plongeur dans un forage dont le maintien des parois est assuré par un fluide
stabilisateur (voir Figure n°4).
NOTE Ce pieu est désigné comme FB, classe 1 et catégorie 2 dans la norme NF P 94-262.
L'utilisation d'une virole en tête est obligatoire pour éviter l'éboulement du forage en tête, et assurer la
sécurité du personnel. Généralement, elle dépasse d’au moins 1 m le niveau de la plateforme et est ancrée d’au
moins 3 m dans le sol.
NOTE Cette hauteur d’ancrage sert de réserve de boue lors des mouvements des outils de forage.
L'extraction brutale de la virole, surtout si le béton a commencé à faire sa prise, peut endommager le pieu.
7.2.2.2 Murette-guide
Dans le cas de barrettes, on doit délimiter et protéger la partie supérieure de l'excavation par des murettes-
guides ou par un dispositif équivalent (coffrages métalliques récupérés par exemple) sur une profondeur au
moins égale à 0,8 m.
7.2.2.3 Curage
Voir 6.1.2.
Le curage doit être accompagné d'un recyclage avec une boue neuve ou traitée sous circulation inverse forcée
par pompage ou par air-lift.
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NF DTU 13.2-1-1
Pieux réalisés avec mise en œuvre du béton à l'aide d'une colonne de bétonnage ou d'un tube plongeur dans
un forage dont le maintien des parois est assuré par un tubage provisoire foncé par vibration, battage ou
vérinage, éventuellement avec louvoiement (voir la figure n° 5). Le tubage est laissé en place ou récupéré après
bétonnage sur tout ou partie de la hauteur du pieu.
NOTE 1 Ce pieu est désigné comme Foré Tubé Virole Perdue [FTP, catégorie n° 3] ou Virole Récupérée [FTR, catégorie
n° 4], classe 1, dans la norme NF P 94-262.
NOTE 2 Il est possible de procéder à un préforage (forage sans tubage) sur une faible profondeur (1 à 2 m) pour
faciliter le positionnement du tube.
Le tube peut être d’une seule pièce ou mis en place en plusieurs éléments assemblés au fur et à mesure de la
descente.
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NF DTU 13.2-1-1
Le forage est rempli partiellement ou totalement d'un béton de grande ouvrabilité, puis, dans le cas de pieux
type FTR de catégorie 4, le tubage est extrait sans que le pied du tubage ne puisse se trouver à moins de 1 m
sous le niveau du béton, sauf au niveau de la cote d'arase.
La garde minimale de 1 m entre le niveau de la surface du béton et le pied du tubage est augmentée lorsqu'on
craint que le niveau du béton ne baisse brutalement au cours de l'extraction du tubage.
NOTE Une telle baisse brutale peut se produire notamment du fait de l'existence de cavités autour du tubage (cavités
naturelles ou cavités créées au cours de la perforation - cf. § 7.2.3.3).
Dans le cas de tubes récupérés, le tube lui-même participe au centrage de la cage, donc la dimension des
écarteurs ou des cales de centrage (qui assurent l’enrobage par rapport au diamètre nominal) doit être
diminuée de l’épaisseur du tube.
Certaines mises en place de tubes récupérés imposent des tubes d’épaisseur supérieure à l’enrobage
nécessaire (60 mm en général) ; dans le cas de cages mises en place avant bétonnage :
— le diamètre de la cage doit être minoré (pour permettre son introduction dans le tube) ;
— il peut ne plus y avoir d’écarteur ou de cales (puisque le tube lui-même assure le centrage).
La méthode la plus sûre pour éviter la création de poches consiste à mettre en place un tube jusqu'à atteindre
une couche non pulvérulente et de procéder ensuite seulement au vidage de ce tube.
NOTE Lorsqu’une couche pulvérulente totalement immergée est surmontée par une couche cohérente, si le tubage
ne traverse pas complètement la couche pulvérulente et si le niveau du fluide stabilisateur dans le forage ne peut être
maintenu au-dessus du niveau piézométrique dans la couche pulvérulente, des poches sont susceptibles de se former
lors des opérations de forage.
Si cette méthode n’est pas possible, le titulaire réalise des forages sensitifs à proximité du tubage, après le
forage du pieu et avant le bétonnage.
Les forages sensitifs sont spécifiques à ce type de pieux, et les stipulations ci-après complètent les autres
dispositions décrites dans la norme NF EN 1536.
— en premier lieu, ils permettent de détecter les poches par observation des chutes d'outil ;
Ils sont réalisés d’abord contre les tubages des trois premiers pieux du chantier. Si des poches sont détectées,
ils sont systématisés à l’ensemble du chantier.
En conséquence, les forages sensitifs sont exécutés après le forage du pieu et avant le bétonnage, à proximité
immédiate du tubage en place (quelques décimètres)
25
NF DTU 13.2-1-1
7.2.4 Puits
Les puits sont des fondations généralement creusées à la main. Les moyens de forage employés exigent la
présence de personnels au fond du forage.
NOTE 1 Ce pieu est désigné comme PU, classe 1 et catégorie 5 dans la norme NF P 94-262.
NOTE 2 Il est possible dans certains cas de réaliser les puits avec des machines de forage : on se ramène alors aux
chapitres d’exécution concernés.
7.2.4.1 Géométrie
Les puits de section circulaire ont un diamètre supérieur ou égal à 1,20 m. Les puits de section quelconque
(rectangulaire, oblongue, en fer à cheval, etc.) ont une largeur minimale de 0,80 m et une section minimale de
1,1 m2.
NOTE 1 C'est essentiellement la sécurité du personnel qui impose une section minimale et la présence de blindage. De
toute façon, ce dernier est réalisé de manière à permettre un accès normal au personnel et sa protection.
NOTE 2 Il est rappelé, en outre, que des dispositions particulières (ventilation, lampe de sécurité, échelle de secours…)
sont prises s'il y a des risques de dégagements gazeux nocifs ou risques de venues d'eau importantes et soudaines.
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NF DTU 13.2-1-1
7.2.4.3 Bétonnage
L'exécution de puits sous la nappe phréatique dans des sols peu cohérents est interdite, sauf si la nappe est
rabattue à l'extérieur du puits.
Ces pieux sont réalisés au moyen d'une tarière à axe creux, d’une longueur au moins égale à la profondeur du
pieu, vissée dans le sol sans extraction notable du terrain ; la tarière est ensuite extraite du sol sans dévisser
pendant que, simultanément, du béton est injecté par l'axe creux de la tarière (voir la figure n° 8). La partie
basse de la tarière est munie d'un système d'obturation (pointe perdue ou clapet).
NOTE Ce pieu est désigné comme FTC, classe 2 et catégorie 6 dans la norme NF P 94-262.
Un enregistrement continu des paramètres d’excavation et de bétonnage sous forme graphique doit être
fourni pour chaque pieu et faire l’objet d’un rapport sous forme papier. Les valeurs de ces paramètres sont
visualisables en temps réel dans la machine réalisant les pieux.
Lorsque les pieux sont réalisés dans des sables lâches sous nappe, il convient de réaliser un pieu de faisabilité
avant le début des travaux.
NOTE Dans le cas des sables homométriques situés sous la nappe, le procédé de réalisation des pieux à la tarière
creuse ne permet pas, dans certains cas, d’assurer la stabilité de la paroi de forage.
Les pieux pour lesquels le système d’enregistrement de paramètres n’aura pas fonctionné sont
systématiquement testés par impédance ou réflexion mécanique. Un nombre identique d’essais est à réaliser
sur des pieux pour lesquels l’enregistrement des paramètres a été réalisé correctement pour servir
d’étalonnage lors de l’interprétation des essais.
NOTE L’enregistrement des paramètres de forage n’est pas un procédé qui permet d’accéder à la portance des pieux ;
tout au plus est-il possible dans certains cas d’appréhender la conformité d’un ancrage après étalonnage sur les
reconnaissances de terrain.
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NF DTU 13.2-1-1
La tarière proprement dite est équipée à sa base par un outil d’attaque (dents) dont le diamètre peut être
légèrement supérieur à celui de la tarière. Le diamètre nominal est celui des pales de la tarière à proximité de
la pointe et non celui de l'outil d’attaque.
Une rallonge sans pale pénétrant sur une longueur maximale de 3 m dans le sol est autorisée en tête.
Il est recommandé d'utiliser un guidage en pied de mât pour lutter contre les déviations.
La partie basse de la tarière est munie d'un système d'obturation ou de lumières de bétonnage.
7.2.5.3 Bétonnage
On ne doit pas remonter la tarière de plus de 100 mm, pour expulser le bouchon ou déverrouiller, sans
bétonner.
Après l'expulsion du bouchon, ou après le déverrouillage des lumières de bétonnage pour les tarières équipées
de tels dispositifs, l'alimentation en béton à l'intérieur du pieu doit être ininterrompue pendant l'extraction
de la tarière.
Pour éviter une striction dans le pieu en cours de réalisation, on arrête l'extraction de la tarière si
l'alimentation en béton s'interrompt, ou si la pression mesurée au col de cygne descend en-dessous de 20 kPa,
sauf quand le béton est au voisinage de la tête du pieu. Dans les sols très mous (vases, tourbes, argiles molles),
cette pression peut être réduite mais doit demeurer positive.
Le risque de striction existe dans les sols très mous (vases, tourbes, argiles molles) si les pieux sont trop voisins
et réalisés dans des délais trop proches.
Il convient de prévenir la formation de bouchons dans les conduits ou de désordres dans les pieux voisins.
NOTE On arrête en général l'opération de bétonnage (pompe et treuil) si la pression mesurée au col de cygne
dépasse 150 kPa.
La pression dans le béton doit être maintenue tant que la base de la tarière n'atteint pas le niveau théorique
de recépage.
Lors du bétonnage d'un pieu, le niveau de béton frais dans les pieux voisins (de moins de 5 m) doit être vérifié.
Toute remontée de béton frais dans un pieu voisin est immédiatement signalée au Maître d’Ouvrage ou à son
représentant, et les dispositions sont modifiées en conséquence.
NOTE Généralement, un pieu dans lequel une remontée de béton frais est constatée, à la suite du bétonnage d'un
pieu voisin, est refait.
La quantité de béton utilisée pour chaque pieu doit faire partie du dossier de récolement.
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NF DTU 13.2-1-1
Les spécificités de ce pieu sont très proches de la tarière continue : seules les différences sont indiquées ci-
après.
C’est une tarière continue munie d’une 2ème table, qui entraine un tube à l’intérieur duquel tourne la tarière
creuse.
Les 2 tables de rotation sont indépendantes : elles peuvent tourner conjointement ou non, le dispositif peut
autoriser l’un des 2 outils (tarière ou tube) d’avoir une translation légèrement décalée.
NOTE Ce pieu est désigné comme FTCD, classe 2 et catégorie 6 dans la norme NF P 94-262.
Le tube permet d’éviter toute problématique de surforage, sa raideur assure également un meilleur guidage
de la tarière lors du forage.
Le tube est muni d’une trousse coupante à la base, ce qui confère à l’ensemble une meilleure capacité à
pénétrer dans des sols indurés.
Comme pour des pieux forés tubés, le tube précède la tarière en terrain meuble et c’est l’inverse en cas
d’horizon induré.
Le bétonnage s’effectue comme pour une tarière continue simple rotation, sauf que le tube accompagne la
tarière dans sa remontée.
La tarière continue de tourner (dans le sens du vissage), ce qui assure l’évacuation par le haut du tube des
extraits de forage (vis d’Archimède).
Ce procédé consiste à faire pénétrer dans le sol par rotation et fonçage un outil, perdu ou non, en forme de vis
surmontée d’une colonne. La particularité du procédé est de refouler la presque totalité du sol. Cela se traduit
par un volume très faible de déblais, moins de 10 % du volume théorique du pieu réalisé.
NOTE 1 Ce pieu est désigné comme VM, classe 3 et catégorie 7 dans la norme NF P 94-262.
NOTE 2 La constatation d’un volume d’extraction très faible après bétonnage est la preuve que le vissage a été
correctement effectué et permet de classer le pieu dans cette catégorie.
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NF DTU 13.2-1-1
NOTE Quand ce procédé s'applique aux sols sableux sans cohésion situés sous la nappe, il risque de provoquer des
éboulements des parois de forage au-dessus de l'outil de vissage.
La première technique est à éviter dans les sables sans aucune cohésion sous nappe, sauf essai préalable.
7.3.1.1 Bétonnage
— soit à l’aide d’un réservoir rempli de béton qui est disposé au sommet de la colonne ; il est généralement
réalimenté au fur et à mesure de la remontée ; on note que le volume de la colonne participe à la réserve
de béton utile au remplissage complet de la section du pieu. Le béton prend en continu, sous l'effet de la
gravité, la place laissée par l'outil.
— on contrôle et on note également le volume de béton mis en œuvre pour chaque pieu,
— on établit une courbe de bétonnage au minimum sur l'un des 10 premiers pieux de chaque
série de 50 pieux.
— soit par pompage, pour lequel c’est la pression de bétonnage qui assure le bon remplissage de la section
du pieu :
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NF DTU 13.2-1-1
— tous les pieux pour lesquels la technique de bétonnage se fait par pompage doivent faire
l’objet d’enregistrement de paramètres,
— les pieux pour lesquels le système d’enregistrement de paramètres n’aura pas fonctionné
seront systématiquement testés par impédance.
Le bouchon de l'outil doit être étanche. Il ne doit pas y avoir d'eau au fond de la colonne au début du bétonnage.
Des précautions particulières (essai de faisabilité sur pieu hors ouvrage, chemisage…) doivent être prises pour
exécuter le même jour deux pieux dont la distance entre axes est inférieure à 2,5 fois la somme de leurs
diamètres.
Dans l'expression « battu préfabriqué », le terme « battu » recouvre en fait tous les moyens de mise en œuvre
utilisés pour enfoncer les pieux dans le sol par un effet dynamique : battage proprement dit par chocs (mouton
à simple effet, à double effet, diesel, ...) ou par vibrations (vibrateurs, trépideurs).
Les pieux foncés (battus ou vibrés) sont en béton armé ou en béton précontraint préfabriqués.
NOTE Ce pieu est désigné comme BPF (béton préfabriqué) ou BPR (béton précontraint), classe 4 et catégorie 9 dans
la norme NF P 94-262.
7.3.2.1 Fabrication
La fabrication peut être complète sur le chantier, sur bancs, à la longueur définitive théorique ou sous réserve
de joints (pieux classiques en béton armé de section circulaire ou polygonale). Elle peut n'être que partielle,
en usine, sous forme d'éléments en béton de haute performance (étuvage, centrifugation,…) dont l'assemblage
se fait ensuite lors de la mise en œuvre par des moyens divers (clavettes, bétonnage d'un noyau central, etc.).
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NF DTU 13.2-1-1
Les pieux sont fabriqués par lots. Chaque pieu porte une marque indiquant le lot et la date de bétonnage. Tous
les pieux d’un lot doivent être identiques.
Le stockage doit être réalisé dans des conditions permettant la reprise des pieux d’âge suffisant de manière à
éviter toute déformation permanente.
NOTE Le poids du stockage est en général important ; on s’assure au préalable de la stabilité du sol sous-jacent, tant
vis-à-vis du poinçonnement (sol tourbeux) que du tassement (risque de la rupture du pieu).
Les dispositions complémentaires qu'il convient de prendre pour le battage des pieux inclinés ou travaillant
en traction sont fixées, s'il y a lieu, par les documents particuliers du marché.
Pour les pieux inclinés, ces dispositions concernent le matériel de battage et notamment les moyens de
guidage du mouton et du pieu ; elles impliquent, en général, l'application d'un coefficient de réduction dans
les formules de battage.
Pour les pieux travaillant en traction, la courbe de battage complète de chaque pieu est nécessaire.
— fermé de façon étanche à sa base par une pointe ou plaque (perdue ou non) métallique ou en béton armé ;
NOTE Ce pieu est désigné comme BM, classe 4 et catégorie 11 dans la norme NF P 94-262.
Ce tube est ensuite bétonné (béton ou mortier) avant son extraction (voir la figure 12). Les pieux peuvent être
armés ou non.
Le diamètre nominal du pieu est le diamètre du tube au voisinage de la pointe et non le diamètre de la pointe
perdue ou de la plaque.
32
NF DTU 13.2-1-1
La longueur du tube est inscrite en tête de celui-ci (chiffres au cordon de soudure de 15 cm de hauteur au
moins).
La pointe perdue a un diamètre supérieur à celui de la base du tube pour une bonne tenue sous le tube au
battage. Au fur et à mesure du battage, le terrain se resserre contre le tube au-dessus de la pointe, c'est
pourquoi la section à prendre en compte pour le pieu ne peut dépasser celle de la base du tube.
Le tube de travail constitue la colonne de bétonnage pour les pieux de diamètre inférieur ou égal à 60 cm ; en
cas de présence d’eau au fond du tube, le tube doit être arraché, le trou remblayé et l’on recommence le
battage.
En cas de plus gros diamètre, il peut être nécessaire d’utiliser une colonne de bétonnage ou un tube plongeur.
7.3.3.2 Tubage
Le tube primaire est d'une seule pièce par construction. Une ou deux rallonges au plus peuvent être utilisées.
L’énergie de battage ou de vibrofonçage doit toujours être suffisante pour descendre les pieux à la profondeur
définie au projet.
L'ensemble formé par le tube, ses rallonges éventuelles, et l'obturation, doit être étanche pour qu’il n’y ait pas
d’eau au moment du bétonnage. Le pieu doit être recommencé, s'il se trouve de l'eau au fond du tube.
La distance entre axes de deux pieux voisins est au moins égale à 1,5 fois la somme des diamètres de ces deux
pieux.
Dans le cas de dommages aux pieux voisins, l'entrepreneur doit étudier l'ordre de battage et il peut être
recouru à des dispositions particulières (armatures, préforages, etc.).
La remontée du béton d'un pieu voisin déjà exécuté traduit un phénomène de striction ou de coupure. Il y a
donc lieu d'assurer une surveillance permanente des pieux voisins de façon à permettre une intervention
immédiate.
7.3.3.6 Bétonnage
Avant le début de bétonnage, on doit vérifier l'implantation, l’absence d’eau et de terre à l’intérieur du tube.
Le bétonnage doit être réalisé sur toute la hauteur. Le béton d'ouvrabilité adaptée de classe S3 ou plus est
placé dans le tube de façon qu'à l'extraction de celui-ci il remplisse le pieu jusqu'à la cote d'arase.
Le tube doit donc dépasser de la cote d’arase suffisamment pour contenir le volume de béton correspondant
au volume du tube extrait et de la surconsommation éventuelle.
Si le tube n'est pas assez long pour contenir un survolume de béton correspondant aux hors profils, on ajoute
le supplément de béton après un relevage du tube de la hauteur suffisante.
Les conditions de bétonnage du premier pieu doivent étalonner la surconsommation de béton correspondant
à ce survolume.
33
NF DTU 13.2-1-1
Le bas du tube est toujours à 1 m au moins sous le niveau du béton, sauf évidemment au niveau de la cote de
recépage.
Le volume du béton entrant dans la confection de chaque pieu doit être mesuré et inscrit dans le dossier de
récolement.
NOTE Cela recouvre les pieux suivants : les pieux battus acier fermé (BAF, classe 4, catégorie 12), les pieux battus
acier ouvert (BAO, classe 5, catégorie 13), profilés H battus (HB, classe 6, catégorie 14).
En cas de bétonnage :
— en absence d'eau, celui-ci peut être réalisé à l'aide d'une colonne de bétonnage ;
La section courante est en forme de H avec une épaisseur de l'âme égale à celle des ailes : la nuance d’acier est
conforme à la norme NF EN 10248-2.
L'emploi des profils H (norme NF A45-201) caractérisés par une épaisseur de l’âme faible par rapport aux
ailes est déconseillé pour deux raisons :
— la longévité d'un pieu en terrain agressif est fonction de son épaisseur. Il y a donc intérêt à ce que cette
épaisseur soit uniforme.
34
NF DTU 13.2-1-1
L'épaisseur des profilés est prévue suffisante pour que les éléments ne subissent pas de déformations
permanentes lors du fonçage.
La géométrie du profilé doit être adaptée à la granulométrie du sol afin de garantir la prise en compte du
frottement latéral sur la hauteur du profilé.
7.4 Micropieux
NOTE Les micropieux correspondent aux pieux de classe 1bis et 8 (catégorie 18 à 20) suivant la référence de
l’annexe A de la norme NF P 94-262.
Le tableau suivant récapitule les correspondances entre les terminologies explicitées dans la norme NF EN
14199 et celles prises en compte dans la norme de justification (NF P 94-262).
NOTE On rappelle que l'injection du micropieu pendant le forage n’est pas visée dans le présent document.
NOTE L’artésianisme est jugé par rapport au niveau de la plateforme de travail et non du terrain naturel.
35
NF DTU 13.2-1-1
Des précautions classiques doivent être prises dans la conduite et l'équipement du forage pour éviter tout
éboulement et entraînement du terrain : boue de densité suffisante remplissant tout le forage, tubage
provisoire, etc.
Dans ce cas, les procédés de protection sont très délicats à mettre en œuvre (boue alourdie, surélévation de la
plateforme, forage sous sas, etc.) et il est rare que l'on puisse totalement éviter des entraînements de terrain.
Une recompression du terrain, par exemple par injection de coulis, est donc faite parallèlement à la réalisation
du micropieu, l'équipement du tube à manchettes permettant de traiter toutes les zones décomprimées.
7.4.2.1 Enrobage
Pour assurer la transmission des efforts de l'armature au terrain, l’enrobage minimum (par coulis ou mortier)
ne doit pas être inférieur à 20 mm, y compris au droit des manchons le cas échéant.
NOTE Dans le cas où l'armature est mise en place après la réalisation du forage, des écarteurs en nombre suffisant
sont prévus pour assurer cet enrobage. Dans le cas où l'armature est munie à son extrémité d’un outil perdu, l’enrobage
est déterminé par la différence entre le rayon de l’outil de forage et celui de l'armature.
7.4.2.2 Assemblage
Si les micropieux sont soumis à des efforts de traction, l'assemblage des éléments métalliques doit être fait
par manchons filetés ou mamelons, ou par soudure pour les aciers soudables.
Si les micropieux sont soumis à des efforts de compression, l'aboutage des éléments métalliques peut se faire
par contact sur sections planes coupées d'équerre avec manchon de guidage fileté ou soudé.
Dans l'attente de la publication des normes d'essais de chargement européennes (EN ISO 22477-1 et EN ISO
22477-2), les normes françaises (NF P 94-150-1 et NF P 94-150-2) s'appliquent.
7.4.4 Injection
7.4.4.1 Type II
Le micropieu de type II est foré simple, à la boue (ou au coulis) ou tubé. Le forage est équipé d'une armature
et rempli d'un coulis ou d’un mortier de scellement par gravité ou sous une très faible pression au moyen d'un
tube plongeur.
36
NF DTU 13.2-1-1
Le coulis de gaine doit être claqué lors de l’injection de scellement. L’injection se fait en tête. La pression
d’injection doit être égale au minimum à 1 MPa sans dépasser la pression limite du sol. L’injection est globale
et unitaire (IGU).
L’essai préalable, lorsqu’il est réalisé, détermine les conditions de pression et de volume à respecter.
NOTE Un essai de conformité peut également servir à la validation des conditions de pression et de volume.
Lorsque les conditions sur les pressions d’injection ne sont pas respectées, le micropieu est requalifié en type
II pour le calcul, avec validation par essai de contrôle.
La centrale d’injection doit être pourvue des appareillages de contrôle de la pression et des volumes de coulis
injecté et visualisation directe sur site. Ces données sont consignées sur le compte-rendu d’exécution du
micropieu ou enregistrées automatiquement.
37
NF DTU 13.2-1-1
Ces appareillages de contrôle doivent faire l’objet de certification par un organisme agréé et doivent être
dûment étalonnés en début de chantier. Le procès-verbal des étalonnages doit être tenu à disposition à toute
demande, et fait partie du dossier de récolement.
NOTE Le temps qui sépare la mise en place du coulis de gaine et celui de son claquage par le coulis de scellement est
un paramètre primordial et difficile à déterminer. Seuls les micropieux d’essais permettront de le déterminer avec
précision en fonction des conditions réelles de terrains et des résultats de l’essai. Lors de la réalisation des micropieux
définitifs, on ne doit pas modifier ce paramètre, sauf à le retester sur un nouveau programme de micropieux d’essai.
La capacité portante et d’ancrage du type III étant impérativement associée à la mise en œuvre de quantité
minimale de coulis, tout non-respect des quantités proposées dans le tableau A.9.1 de l’annexe A de la norme
NF P 94-262 ou fixées par l’essai préalable (ou de conformité) requalifie le micropieu en type II pour le calcul
avec validation par essai de contrôle.
La procédure d’exécution des micropieux d’essais préalables ou de conformité quand ils sont réalisés doit être
la même que pour les micropieux de l’ouvrage.
7.4.4.3 Type IV
Après prise du coulis de gaine, on procède à chaque niveau de manchette à l'injection à l'obturateur simple en
remontant, ou double, d'un coulis de scellement. L’injection est répétitive et sélective (IRS). Ce coulis de gaine
peut être claqué avant l’injection de scellement. La pression de l’injection de scellement doit être supérieure
à 1 MPa et à la valeur de la pression limite de la zone traitée sans toutefois dépasser 4 MPa.
L’essai préalable, lorsqu’il est réalisé, détermine les conditions de pression et de volume à respecter.
NOTE Un essai de conformité peut également servir à la validation des conditions de pression et de volume.
La centrale d’injection doit être pourvue des appareillages de contrôle de la pression et des volumes de coulis
injecté avec enregistrement automatique de ces paramètres et visualisation directe sur site.
NOTE Le temps qui sépare la mise en place du coulis de gaine et celui de son claquage par le coulis de scellement est
un paramètre primordial et difficile à déterminer. Seuls les micropieux d’essais permettront de le déterminer avec
précision en fonction des conditions réelles de terrains et des résultats de l’essai. Lors de la réalisation des micropieux
définitifs, on ne doit pas modifier ce paramètre, sauf à le retester sur un nouveau programme de micropieux d’essai.
38
NF DTU 13.2-1-1
Ces appareillages de contrôle doivent faire l’objet de certification par un organisme agréé et doivent être
dûment étalonnés en début de chantier. Le procès-verbal des étalonnages doit être tenu à disposition à toute
demande, et fait partie du dossier de récolement.
La capacité portante et d’ancrage du type IV étant impérativement associée à la mise en œuvre de quantité
minimale de coulis, tout non-respect des quantités proposées dans le tableau A.9.1 de l’annexe A de la norme
NF P 94-262 ou fixées par l’essai préalable (ou de conformité) requalifie le micropieu en type II pour le calcul
avec validation par essai de contrôle.
La procédure d’exécution des micropieux d’essais préalables ou de conformité quand ils sont réalisés doit être
la même que pour les micropieux de l’ouvrage.
8 Contrôles
8.1 Carottage de fond de pieu
Lorsqu'un carottage de fond de pieu est prévu dans les pièces du marché, il convient d’armer le pieu toute
hauteur afin de maintenir le tube de réservation qui s’arrête 50 cm au minimum au-dessus de la base du pieu.
Ce tube de réservation peut servir également pour les essais soniques.
8.2 Béton
8.2.1 Prélèvement
L'échantillonnage pour les prélèvements de béton pour les pieux bétonnés en place dépend du type d’unité de
production du béton de centrale utilisée.
— un échantillon après la première toupie du premier pieu et un échantillon après une interruption de
travaux supérieure à 2 jours ;
Chaque échantillon est composé de trois éprouvettes et d'une mesure d'affaissement ou d'étalement à la table
à choc ou, pour les bétons autoplaçants (BAP) d’étalement au cône d’Abrams . Un essai de consistance au
minimum est réalisé par échantillon.
L’échantillonnage minimal indiqué au paragraphe « Echantillonnage et essai sur site » de la norme NF EN 1536
ou de la norme NF EN 12699 doit être appliqué pour le béton qui n’est pas fabriqué dans le cadre d’un plan
d’assurance qualité certifié.
Chaque échantillon est composé de trois éprouvettes et d'une mesure d'affaissement ou d'étalement à la table
à choc ou, pour les bétons autoplaçants (BAP) d’étalement au cône d’Abrams. Un essai de consistance au
minimum est réalisé par échantillon.
8.3 Intégrité
8.3.1 Auscultation sonique
L’essai est réalisé avant recépage du pieu. Les tubes d’auscultation s’arrêtent au maximum à 25 cm du fond du
pieu.
39
NF DTU 13.2-1-1
L’essai est réalisé après recépage, après meulage d’une petite surface de la section du pieu.
Les 2 essais donnent accès à des informations complémentaires et différentes ; il est souhaitable de les coupler
pour accéder à une interprétation exhaustive.
Les 2 essais interprètent les données brutes à partir d’hypothèses conventionnelles : ils sont donc d’autant
plus pertinents que le nombre de pieux testés est élevé.
40
Norme française
NF DTU 13.2-1-2
Indice de classement :
ICS :
T1 Travaux de bâtiment
T2 Fondations Profondes
Correspondance
[Le présent document reproduit (statut, indice:année) avec des modifications détaillées dans l’avant-propos
national]
[Le présent document n'est pas équivalent (statut, indice:année) traitant du même sujet.]
[A la date de publication du présent document, il existe un projet de (filière) traitant du même sujet.]
[A la date de publication du présent document, il n'existe pas de travaux de normalisation internationaux ou
européens traitant du même sujet.]
Résumé
Descripteurs
Modifications
Corrections
1
NF DTU 13.2-1-2
Chaque partie d’un NF DTU constitue un cahier des clauses types d’un marché de travaux entre l’entrepreneur
et son client applicables contractuellement à des marchés de travaux de bâtiment. La partie 1-1 (CCT) et la
partie 1-2 (CGM) sont conçues en vue d'être nommées dans les clauses techniques du marché, la partie 2 (CCS)
est conçue pour être nommée dans les clauses administratives du marché.
Avant la conclusion du marché, les normes NF DTU sont destinées à être des pièces intégrées au dossier de
consultation des entreprises.
Le marché de travaux doit, en fonction des particularités de chaque projet, définir dans ses documents
particuliers, l’ensemble des dispositions nécessaires qui ne sont pas définies dans les NF DTU ou celles que les
contractants estiment pertinent d’inclure en complément ou en dérogation de ce qui est spécifié dans les NF
DTU.
En particulier, les NF DTU ne sont généralement pas en mesure de proposer des dispositions techniques pour
la réalisation de travaux sur des bâtiments construits avec des techniques anciennes. L’établissement des
clauses techniques pour les marchés de ce type relève d’une réflexion des acteurs responsables de la
conception et de l’exécution des ouvrages, basée, lorsque cela s’avère pertinent, sur le contenu des NF DTU,
mais aussi sur l’ensemble des connaissances acquises par la pratique de ces techniques anciennes. Les NF DTU
se réfèrent, pour la réalisation des travaux, à des produits ou procédés de construction, dont l’aptitude à
satisfaire aux dispositions techniques des NF DTU est reconnue par l’expérience.
Si le présent document indique l'existence d'une certification comme mode de preuve, le titulaire le titulaire
du marché pourra proposer au maître d’ouvrage des produits qui bénéficient de modes de preuve en vigueur
dans d’autres Etats Membres de l’Espace économique européen, qu’il estime équivalents et qui sont attestés
par des organismes bénéficiant de l’accréditation délivrée par des organismes signataires des accords dits E.
A. ».
Lorsque le présent document se réfère à un Avis Technique ou à un Document Technique d’Application selon
l'arrêté du 21 mars 2012, le titulaire du marché pourra proposer au maître d’ouvrage des produits qui
bénéficient d'une évaluation d'aptitude à l'emploi en vigueur dans d'autres Etats Membres de l'Espace
économique européen, qu'il estime équivalente et qui est délivrée par un organisme tiers reconnu
officiellement dans l'Etat Membre pour le domaine concerné. Dans tous les cas, le titulaire du marché devra
alors apporter au maître d’ouvrage les éléments de preuve qui sont nécessaires à l’appréciation de
l’équivalence
L’acceptation par le maître d’ouvrage d’une telle équivalence suppose que tous les documents justificatifs de
cette équivalence lui soient présentés au moins un mois avant tout acte constituant un début
d’approvisionnement.
Le maître d’ouvrage dispose d’un délai de trente jours calendaires pour accepter ou refuser l’équivalence du
produit ou procédé proposé.
2
NF DTU 13.2-1-2
Tout produit ou procédé livré sur le chantier, pour lequel l’équivalence n’aurait pas été acceptée par le maître
d’ouvrage, est réputé en contradiction avec les clauses du marché et devra être immédiatement retiré, sans
préjudice des frais directs ou indirects de retard ou d’arrêt de chantier.
3
NF DTU 13.2-1-2
Avant-propos particulier
Les nombreux schémas illustrant ce document sont destinés à faciliter la compréhension du texte. Ils
constituent des exemples non exclusifs de réalisation des ouvrages auxquels ils se rapportent.
1 Domaine d'application
Le présent document a pour objet de fixer les critères généraux de choix des matériaux utilisés pour
l’exécution des ouvrages de fondations profondes dans le champ d’application de la norme NF DTU 13.2 P1-1
(CCT).
2 Références normatives
Les documents de référence suivants sont indispensables pour l'application du présent document. Pour les
références datées, seule l'édition citée s'applique. Pour les références non datées, la dernière édition du
document de référence s'applique (y compris les éventuels amendements).
NF EN 10080 : Aciers pour l'armature du béton – Aciers soudables pour béton armé – Généralités ;
NF EN 10248-1 : Palplanches laminées à chaud en acier non alliés – Partie 1 : Conditions techniques de
livraison ;
NF EN 10248-2 : Palplanches laminées à chaud en acier non alliés – Partie 2 : Tolérances sur forme et
dimensions ;
NOTE La norme EN 140138 est actuellement en préparation. Tant qu’elle ne sera pas publiée et entrée en
application, les normes nationales s’appliquent. En France, la certification ASQPE ou équivalente est exigée.
3 Matériaux
Les matériaux visés sont énumérés ci-après. Ils doivent être conformes aux normes les concernant et
répondre aux dispositions particulières définies dans le présent document.
3.1 Béton
Le béton doit satisfaire les exigences de la norme NF EN 206/CN, et en particulier de son annexe D.
Pour les puits, le dosage minimal en ciment est de 250 kg par m3 de béton s’ils sont coulés à sec et 350 kg par
m3 de béton s’ils sont coulés sous l’eau.
NOTE Le bétonnage sous l’eau n’est possible que si l’exécution s’effectue avec des machines de forage.
La consistance du béton est mesurée avec un appareil adéquat. Elle est spécifiée en tant qu’étalement à la table
à chocs, affaissement ou étalement au cône d’Abrams, conformément à la norme NF EN 206/CN.
NOTE Une norme française est en cours de publication sur l’étalement au cône d’Abrams inversé.
4
NF DTU 13.2-1-2
Une telle gamme d'ouvrabilité peut être obtenue par l'addition d'adjuvants fluidifiants sur chantier ou en
centrale lorsqu'elle est suffisamment proche du chantier.
Les essais préconisés dans l’annexe D de la norme NF EN 206/CN peuvent être complétés.
En fonction de la géométrie et du type de fondations à réaliser, ainsi qu’en fonction des conditions
géotechniques, il peut être nécessaire de définir des exigences particulières (par exemple ressuage statique,
ressuage dynamique, vitesse de ressuage, viscosité dynamique, …) calibrées par des essais spécifiques
NOTE L’essai de ressuage doit être réalisé conformément à la norme XP P18-468 (octobre 2016) – Béton – essais
pour béton frais – Ressuage.
NOTE 1 Ces aciers peuvent être utilisés en dehors du béton, par exemple pour les micropieux.
NOTE 2 La norme EN 140138 est actuellement en préparation. Tant qu’elle ne sera pas publiée et entrée en
application, les normes nationales s’appliquent. En France, la certification ASQPE ou équivalente est exigée.
3.3 Profilés
Sauf si des prescriptions plus sévères sont précisées par ailleurs, les prescriptions relatives à la composition
des coulis ou des mortiers définie par la conception (résistance à la compression, corrosion, etc.), sont
détaillées ci-dessous.
Le coulis de scellement est composé uniquement de ciment et d’eau (éventuellement avec adjuvants).
Le rapport E/C (eau/ciment) est égal à 0,5, ce qui correspond à 1 200 kg de ciment environ par m3 de coulis.
Le coulis de gaine est composé de ciment, de bentonite et d’eau (éventuellement avec adjuvants).
— pour les micropieux type IV, le dosage en ciment n’est pas inférieur à 250 kg/m3 ;
— pour les micropieux type III, le dosage en ciment n'est pas inférieur à 500 kg/m3 ;
NOTE Les micropieux type II ne comportent pas de coulis de gaine mais seulement un coulis de scellement.
5
NF DTU 13.2-1-2
Le coulis d’enrobage est composé de ciment, de bentonite, de fines et d’eau (éventuellement avec adjuvants).
Dans le cas d'un scellement au mortier, la résistance à la compression simple de ce mortier doit être au moins
égale à celle d'un coulis de ciment de rapport pondéral E/C = 0,5. L'entrepreneur justifie que le mortier est
compatible avec le système de mise en place utilisé.
NOTE La résistance à la compression uniaxiale minimale déterminée sur des éprouvettes cylindriques d’élancement
égal à 2 doit être au moins égale à 25 MPa à 28 jours ou à la date du premier chargement de la fondation si ce chargement
est appliqué avant 28 jours.
6
Norme française
NF DTU 13.2-2
Indice de classement :
ICS :
T2 Fondations Profondes
Correspondance
[Le présent document reproduit (statut, indice:année) avec des modifications détaillées dans l’avant-propos
national]
[Le présent document n'est pas équivalent (statut, indice:année) traitant du même sujet.]
[A la date de publication du présent document, il existe un projet de (filière) traitant du même sujet.]
[A la date de publication du présent document, il n'existe pas de travaux de normalisation internationaux ou
européens traitant du même sujet.]
Résumé
Descripteurs
Modifications
Corrections
1
NF DTU 13.2-2
Chaque partie d’un NF DTU constitue un cahier des clauses types d’un marché de travaux entre l’entrepreneur
et son client applicables contractuellement à des marchés de travaux de bâtiment. La partie 1-1 (CCT) et la
partie 1-2 (CGM) sont conçues en vue d'être nommées dans les clauses techniques du marché, la partie 2 (CCS)
est conçue pour être nommée dans les clauses administratives du marché.
Avant la conclusion du marché, les normes NF DTU sont destinées à être des pièces intégrées au dossier de
consultation des entreprises.
L’avant-propos du CCT et du CGM offre au titulaire du marché la possibilité de proposer des produits qu’il
estime équivalents. L’acceptation par le maître d’ouvrage d’une telle équivalence suppose que tous les
documents justificatifs de l’équivalence des caractéristiques et de leur mode de preuve de conformité lui
soient présentés au moins un mois avant tout acte constituant un début d’approvisionnement.
Le maître d’ouvrage dispose d’un délai de trente jours calendaires pour accepter ou refuser
Tout produit ou procédé livré sur le chantier, pour lequel l’équivalence n’aurait pas été acceptée par le maître
d’ouvrage, est réputé en contradiction avec les clauses du marché et devra être immédiatement retiré, sans
préjudice des frais directs ou indirects de retard ou d’arrêt de chantier.
2
NF DTU 13.2-2
Sommaire
Page
3
NF DTU 13.2-2
1 Domaine d’application
Le présent document a pour objet de donner les clauses administratives spéciales aux marchés de travaux
d’exécution d’ouvrages de fondations profondes, et des fondations composites dans le champ d’application
défini à l’article 1 de la norme NF DTU 13.2 P1-1 (CCT).
2 Références normatives
Ce document comporte par référence datée ou non datée des dispositions d'autres publications. Ces
références normatives sont citées aux endroits appropriés dans le texte, et les publications sont énumérées
ci-après. Pour les références datées, les amendements ou révisions ultérieurs de l'une quelconque de ces
publications ne s’appliquent pas à ce document sauf s’il est fait explicitement mention de ces amendements
ou révisions, dans le marché. Pour les références non datées, la dernière édition de la publication à laquelle il
est fait référence s'applique.
NF P 03-001 : Marchés privés, cahier type, cahier des clauses administratives et générales applicable aux
travaux de bâtiments faisant l’objet de marchés privés ;
NF P 03-002 : Marchés privés, cahier type, cahier des clauses administratives et générales applicable aux
travaux de génie civil faisant l’objet de marchés privés ;
3 Définitions
Pour les besoins du présent document, les définitions suivantes s’appliquent en complément de celles fournies
dans la norme NF P 03-001.
1
Entrepreneur ou Entrepreneur de Fondations Spéciales : entité qui a la charge de réaliser les travaux
ou ouvrages relevant du DTU 13.2 – Partie 1-1, dit de Fondations Profondes, suivant les conditions
définies au marché.
2
Entrepreneur Principal : entité qui confie, sous sa responsabilité, à un Sous-Traitant tout ou partie des
travaux ou ouvrages dont il a la charge.
3
Sous-Traitant : entrepreneur auquel un Entrepreneur Principal confie, par un Sous-Traité et sous sa
responsabilité, l'exécution d'une partie de son contrat de travaux.
4
Sous-Traité : contrat liant l'Entreprise Principale et son Sous-Traitant.
Sauf spécifications contraires dans les documents particuliers du marché, les travaux ou prestations suivants
sont inclus :
— la réalisation de l’étude et du suivi d’exécution (mission G3 telle que définie dans la norme NF P 94-
500) ;
4
NF DTU 13.2-2
— l'établissement du tableau de synthèse des ouvrages de fondation reprenant pour chaque ouvrage de
fondation :
— l’implantation des ouvrages de fondation à partir du plan d’exécution fourni par le bureau d'études
d'exécution de l'ouvrage porté ;
— la fourniture d’un document indiquant l’ordre ou le phasage d’exécution des ouvrages de fondations,
si nécessaire ;
— la réalisation des essais sur les ouvrages de fondations lorsqu'ils sont prévus par le DTU 13.2 ou par
les pièces particulières du marché ;
— le dossier des ouvrages exécutés (DOE) récapitulant l’ensemble des résultats obtenus.
Sauf si les documents particuliers du marché le prescrivent, les travaux ou les prestations suivants sont exclus
du marché :
— le référé préventif ou les constats des avoisinants avant démarrage des travaux ;
— l’aménagement de la plateforme de travail, son nivellement, son entretien, sa remise en état et sa mise
hors d’eau ;
— le bornage des limites du terrain, les autorisations administratives liées aux travaux projetés,
notamment autorisations de tréfonds, arrêtés et droit de voiries ..., ainsi que toute redevance y
afférant ;
— les études et conséquences relatives à la pollution des sols, à la pollution des eaux et à l’agressivité du
milieu ;
NOTE La réalisation de certaines fondations est déconseillée en présence d’un pompage ou d’un rabattement de
nappe, ou en cas de traversée de nappe artésienne.
5
NF DTU 13.2-2
— le dossier géotechnique de conception (tel que décrit dans le 5.2 du DTU 13.2 – Partie 1-1) ;
— la supervision géotechnique d’exécution (mission G4 telle que définie dans la norme NF P 94-500 ou
équivalente) ;
— les dispositions constructives nécessaires à la reprise des écarts réels constatés lors du récolement,
lorsque ces écarts sont dans les tolérances d’exécution prévues au marché ;
NOTE La prise en compte des écarts réels peut conduire à des descentes de charges différentes de celles de la
conception initiale.
Pour les travaux à proximité des talus, fouilles ou ouvrages voisins en élévation, la distance minimale de travail
doit être indiquée par l’entrepreneur, et les incidences prises en compte par le Maître d'Ouvrage.
Sauf dispositions contraires du marché les prestations suivantes sont à la charge de l’entreprise de Gros-
Œuvre :
— les descentes de charges d’exécution : les sollicitations au niveau du recépage des ouvrages de
fondations ;
— les plans d'implantation des fondations (à défaut et au minimum le fichier avec extension dwg ou IFC
initial issu du dossier marché et/ou utilisé lors de la mission G2) correspondant au tableau de
synthèse des ouvrages de fondation ;
— le relevé d’implantation des fondations, plan de récolement ainsi que le recépage et le dégagement
des têtes des ouvrages de fondation nécessaires à la réalisation de ce relevé ;
Lorsque l'entreprise titulaire du marché sous-traite les travaux, objet du présent document, elle devient
entreprise principale et s'engage à respecter les conditions suivantes :
— le contrat de sous-traitance passé entre l'entreprise principale et le sous-traitant informe des droits
et obligations du marché conclu entre l'entreprise principale et le Maître d'Ouvrage, et ce dès la
consultation ;
6
NF DTU 13.2-2
— les écarts éventuels entre les prestations du contrat du sous-traitant et celles dues par l’entreprise
principale au Maître d'Ouvrage sont à la charge de l'entreprise principale ;
— l’entreprise principale transmet la mise à jour des documents fournis par le Maître d'Ouvrage en
phase DCE ;
— l’entreprise principale organise la cohérence des aspects conception et exécution entre ses sous-
traitants.
Les documents figurant au § 5.1 du DTU 13.2 – Partie 1-1 sont nécessaires à l'entrepreneur pour établir des
prix correspondant aux conditions normales de travail et sont fournis par le Maître d'Ouvrage aux
entrepreneurs au moment de la consultation.
Les tolérances d’exécution au niveau de l’arase des fondations doivent être précisées dans les documents du
marché. A défaut, ce sont les tolérances d’exécution définies par les normes d’exécution qui s’appliquent.
NOTE La compatibilité entre les tolérances de la superstructure et celles des fondations profondes, au niveau de leur
arase, est réputée avoir été prise en compte lors de la conception.
L’ensemble des documents fournis par le Maître d'Ouvrage en phase DCE doit être mis à jour lors de la phase
de préparation des travaux conformément au § 5.3 du DTU 13.2 – Partie 1-1.
Le descriptif des fondations profondes établi par l'entrepreneur doit être soumis à l'acceptation du Maître
d'Ouvrage et/ou son représentant avant le début de l'exécution des travaux. Cette acceptation, signifiée par
un ordre de service, marque le début du délai d'exécution des travaux.
Dans le cas d'un marché forfaitaire, celui-ci ne peut être rendu contractuel qu’une fois que l'entrepreneur est
en possession des documents figurant dans les paragraphes 5.2.1 et 5.2.2.
Un document de synthèse complète le plan d’implantation des pieux établi par le bureau d’étude de structure
d’exécution, indiquant pour chaque pieu :
7
NF DTU 13.2-2
Une note technique de justification des fondations profondes comporte les informations suivantes :
— le modèle géotechnique ;
Les comptes rendus de chantier définis dans les normes d’exécution (NF EN 1536, NF EN 12699, NF EN
14199), complétés par les dispositions particulières du DTU 13.2 – Partie 1-1, sont établis par l’entrepreneur
en cours et fin de chantier dans le cadre du suivi d’exécution.
Les comptes rendus de chantier doivent être remplis par le responsable de chantier, au fur et à mesure de
l'exécution, afin de permettre au Maître d'Ouvrage et à ses représentants de faire les vérifications qu'ils jugent
nécessaires.
Un exemplaire du plan d’exécution des fondations doit être renseigné quotidiennement sur le chantier en
fonction des travaux du jour.
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Les rapports d'essais doivent être remis par l'entrepreneur, au fur et à mesure de leur réalisation, au Maître
d'Ouvrage ou à son représentant.
NOTE La communication des résultats des essais permet une adaptation rapide à des conditions de sol
éventuellement différentes de celles du modèle géotechnique.
L'entrepreneur doit adresser au Maître d'Ouvrage les documents nécessaires à l’établissement du dossier
d’interventions ultérieures sur l’ouvrage et fournir le dossier des ouvrages exécutés (DOE) récapitulant
l’ensemble des résultats obtenus. Ce dossier est remis par le titulaire du marché de travaux dans un délai en
général de 15 jours suivant l’achèvement des travaux. Ce DOE comprend :
— la note de dimensionnement ;
NOTE Certains résultats ne peuvent pas être fournis dans ce délai, comme par exemple :
— le relevé d’implantation des fondations tant que le recépage et le dégagement des têtes des ouvrages de
fondation n’a pas été fait. Ce relevé est généralement communiqué par l’entreprise de Gros-Œuvre à l’entreprise
de fondations spéciales.
Les travaux surmontant les ouvrages de fondation ne peuvent pas être réalisés tant que le relevé d’implantation de ces
ouvrages de fondation n’a pas été fait. Ce relevé doit être reporté sur un document (plan ou tableau).
Seuls les écarts qui sont supérieurs aux valeurs fixées soit par le marché, soit par les normes d’exécution, sont constatés
contradictoirement et font l’objet de justifications ou d’adaptation qui doivent faire l’objet d’un accord entre les parties.
Après signature du contrat de travaux, le début du délai d'exécution des travaux est fixé par ordre de service.
L’entrepreneur fournit au Maître d'Ouvrage, dans un délai de 15 jours ouvrés après réception de l’ordre de
service, son étude d’exécution (de type G3).
NOTE 2 Des projets présentant une certaine complexité peuvent nécessiter des délais plus longs, par exemple cas des
pieux intégrés à un ouvrage de soutènement.
Ce délai est compté à partir du moment où l’ensemble des éléments nécessaires à l’établissement de l’étude d’exécution
(ou documents techniques à remettre à l’entrepreneur en phase de préparation de travaux) ont été fournis, en particulier
si des sondages de reconnaissance sont nécessaires.
Le Maître d'Ouvrage notifie à l'entrepreneur la mise à disposition de la plate-forme de travail, et des accès, au
moins 10 jours avant la date prévue pour le démarrage des travaux.
L'entrepreneur doit s'assurer que l'état de chantier lui permet de commencer ses travaux ; il doit vérifier :
— que tous les terrassements ont été exécutés, mettant le chantier aux cotes prescrites par les plans ;
— que les plates-formes sont planes, stables, aptes à recevoir les engins nécessaires à l'exécution et aux
approvisionnements (camions malaxeurs notamment) ;
— que les dimensions des plates-formes sont suffisantes pour permettre l'exécution de tous les pieux,
notamment dans les angles en pied et en crête du talus ;
— que les repères d'implantation fournis par le Maître d'Ouvrage sont solides et bien protégés. Leur
solidité et leur protection font l'objet d'une réception écrite de l'entrepreneur ;
S'il n'en n'est pas ainsi, il en avise au plus tôt le Maître d'Ouvrage, et au plus tard à la date fixée comme début
du délai d'exécution, le délai est augmenté d'autant.
Dans le cas de fondations profondes forées, les documents particuliers du marché précisent à qui incombent
l'évacuation de l'eau et de la boue pendant les travaux de forage et bétonnage.
5.3.3 Fournitures
La commande des matériaux ne devrait être réalisée par l’entrepreneur qu’après avoir obtenu le visa de la
maîtrise d'œuvre.
La planification de l’intervention doit intervenir sous 10 jours ouvrés, sous réserve que l’ensemble des
éléments listés au § 5.3.1 nécessaires à l’intervention aient été réalisés préalablement à l’arrivée du matériel.
Lors d’exécution des travaux de fondations profondes, si des différences liées à la nature des terrains et à leur
stratigraphie apparaissent par rapport à l’étude de sol et empêchent l'exécution des travaux de fondations,
l'entreprise le signale immédiatement au Maître d'Ouvrage et attend l'ordre de service de reprendre les
travaux.
Sauf disposition contraire dans les documents particuliers du marché, l'entrepreneur a le libre choix des
installations et du matériel.
Au cas où l'intervention d'autres entreprises a lieu de façon imprévue ou dans des conditions différentes de
celles prévues et empêche l'exécution des travaux de fondations, l'entreprise le signale au Maître d'Ouvrage
et attend l'ordre de service de reprendre les travaux.
La coordination entre les entrepreneurs est assurée par la personne chargée de cette coordination et désignée
à cet effet.
Chaque entrepreneur ne doit rien faire qui puisse compromettre la coordination de l’ensemble des travaux
exécutés par les différents corps d’état ni apporter d’empêchement ou de gêne à la surveillance d’ensemble
que doit exercer la personne chargée de la coordination.
Chacun d’eux doit lui fournir les indications nécessaires à l’exécution de ses propres travaux pour lui
permettre d’assurer sa mission de coordination.
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Au fur et à mesure de l'exécution des travaux, l'entrepreneur communique au Maître d'Ouvrage toute
constatation de nature à modifier les prévisions initiales et notamment dès qu'apparaissent des différences
entre les résultats de la reconnaissance préalable et ses propres constatations. Il propose, s'il y a lieu, les
modifications à apporter à l'exécution qui lui paraissent découler de ces constatations et précise l'incidence
sur les modalités contractuelles.
5.7 Essais
5.7.1 Essais géotechniques spécifiques
L’entreprise prend à sa charge les sondages géotechniques spécifiques qu’elle estime nécessaires hors alea
dans le cadre de sa mission de type G3 en fonction des données existantes.
Dans le cas où un alea géotechnique est mis en évidence lors des travaux, un programme d'investigation
géotechnique éventuel et son interprétation nécessitent l'accord préalable du Maître d'Ouvrage.
Les essais de contrôle renforcé de continuité et de qualité du fût au sens de la norme NF P 94-262 sont à la
charge de l'entreprise. Ces essais doivent être exécutés par un spécialiste accepté par le Maître d'Ouvrage.
Ces essais doivent être exécutés par un spécialiste accepté par le Maître d'Ouvrage.
Les essais supplémentaires, ou non prévus, ordonnés lors de l’exécution des travaux par le Maître d'Ouvrage
en vue de vérifier la qualité de l'exécution d'un élément de la fondation sont à la charge de l'entrepreneur si
les résultats conduisent au rejet, à la démolition ou à la réfection de cet élément et à la charge du Maître
d'Ouvrage dans le cas contraire.
Les frais inhérents aux prélèvements et essais de matériaux définis qualitativement et quantitativement par
le marché sont à la charge de l'entrepreneur.
Tous prélèvements et essais de matériaux supplémentaires demandés par le Maître d'Ouvrage sont à la
charge :
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Sauf dispositions différentes des documents particuliers du marché, les travaux de fondations profondes sont
réglés par application des prix de bordereau aux quantités exécutées de chaque nature d'ouvrage.
Le terrain pouvant changer entre deux points de reconnaissance, il est souvent très aléatoire d'établir un prix
global forfaitaire pour la réalisation des fondations profondes. C'est pourquoi il est de l'intérêt des deux parties
de prévoir un bordereau de prix unitaires définissant chaque opération.
Ce bordereau doit être suffisamment détaillé pour permettre le règlement de chaque opération, prestation et
fourniture correspondant à la réalisation des travaux.
L'application de prix au bordereau ne dispense pas de réduire par actions successives l’incertitude sur la
connaissance du terrain dans l'esprit de la norme NF P 94-500.
NOTE C’est au stade de la mission G2 DCE qu’il ne reste qu’un « risque mineur […] sur la qualité, les coûts, la sécurité
et le délais ».
Il est nécessaire d’encadrer cette notion de forfait sur la base des pièces et hypothèses fournies lors de la
consultation (rapport de sols, descente de charges ...). L’évolution de ces hypothèses ouvre droit à l’évolution
du forfait.
Il convient de signaler que cette forme de marché est généralement peu compatible avec les dispositions de la
méthode observationnelle puisque le principe de celle-ci est de travailler sur un ensemble de scénarios, c’est-
à-dire une fourchette de coûts et de délais.
L’entreprise établit son offre sur la base d’éléments communiqués par le Maître d'Ouvrage en précisant les
éventuelles données manquantes.
Dans le cas où des données ne sont communiquées aux entreprises qu’après l’appel d’offre, s’il y en a un, mais
avant la signature du marché, l’entreprise peut soit :
— la retirer.
Dans le cas où les données ne sont communiquées par le Maître d'Ouvrage qu’après la signature du marché,
signature qui a dû être accompagnée de la présentation par l’entreprise titulaire des données sur lesquelles
son offre est basée, l’entreprise titulaire peut soit :
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— demander qu’un avenant intervienne, fixant les prix sur la base de données nouvellement connues.
En cas d’impossibilité d’un accord sur cet avenant, le marché sera nul de plein droit ;
Dans le cas où des données ne sont pas communiquées avant la date des travaux, l’entreprise doit les réclamer
au Maître d'Ouvrage 15 jours avant cette date en le prévenant que, à défaut de réponse, les études et travaux
sont suspendus.
Dans le cas où la descente de charges évolue entre la phase de consultation des entreprises et la phase d'études
d'exécution et conduit à des travaux supplémentaires, l'accord préalable du Maître d'Ouvrage est requis.
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Annexe A
(informative)
Les reconnaissances des sols sont établies au moins jusqu’en conception en phase projet (de type G2-PRO,
DCE ou DCE/ACT au sens de la norme NF P 94-500) suivant l'annexe B3 de l’Eurocode 7 partie 2.
A titre d’information, les bâtiments courants peuvent être rattachés aux ouvrages industriels de grande
hauteur définis dans la clause (1) de l’annexe B3 précitée.
A titre indicatif, les préconisations de profondeur et de maillage de reconnaissance sont les suivantes :
— bâtiments de bureaux et d’habitation (surface au sol : S 50 m2) : 1 point de reconnaissance, tous les
250 m² avec un minimum de 3 points et une distance maximum de 25 m entre points ;
— bâtiments industriels (surface < 10 000 m²) : 1 point de reconnaissance tous les 500 m² avec un
minimum de 3 points et une distance maximum de 40 m entre points ;
— lotissements pavillonnaires : 1 point tous les 1 000 m² avec au minimum 1 point par lot.
Les sondages et les essais en place et en laboratoire sont choisis pour obtenir les informations recherchées et
nécessitent par conséquent :
— la mesure des paramètres pressiométriques et/ou pénétrométriques pour les méthodes de calcul
semi-empiriques ;
Ces études comportent également les prescriptions quant à l’adéquation des matériaux à mettre en œuvre
pour les ouvrages de fondations vis-à-vis du sol en place, et notamment avec les résultats d’analyse des eaux
souterraines et des sols (classe d’exposition correspondant aux attaques chimiques des sols naturels et eaux
souterraines).
La reconnaissance doit être étendue aux fondations des ouvrages existants ou avoisinants, le cas échéant.
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Annexe B
(informative)
L’eau dans le terrain est uniquement considérée comme une action permanente. Elle ne peut pas être
considérée comme une action variable.
Les niveaux d’eau correspondent à des données géométriques qui sont, selon les Eurocodes, directement
définies par leur valeur de calcul. On n’applique donc pas de coefficient partiel aux niveaux d’eau, mais aux
actions, ou aux effets des actions que ces niveaux d’eau induisent.
Les niveaux d’eau associés aux différentes situations de projet suivantes sont à fournir :
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