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LYCEE J P TIMBAUD BTSEEC

BRETIGNY SUR ORGE

REGLEMENTATION METHODES

SOMMAIRE

PIECES TECHNIQUES ECRITES - CCTP

1 - QUI REDIGE LES PIECES ECRITES ? 3

2 – NOTICE DESCRIPTIVE SOMMAIRE : 4

3 – DESCRIPTIF DES OUVRAGES : 4

4 – CAHIER DES CLAUSES TECHNIQUES PARTICULIERES : CCTP 6

4.1 - Qu’est ce que le CCTP 6

4.2 - Qui utilise le CCTP ? 6

4.4 - Les qualités du CCTP 7

4.5 - Qualité des compétences du prescripteur : 7

4.6 - Qualité du contenu et de sa structure 7

4.7 - Qualité de son organisation : 9

4.8 - Présentation générale d’un CCTP : 9

4.9 - Que peut-on indiquer dans les Prescriptions Générales ? 12

4.10 - Quelles sont les indications interdites dans un CCTP ? 14

LE QUANTITATIF

1 - QU’EST-CE QU’UN QUANTITATIF ? 15

2 - QUALITES ET CARACTERISTIQUES FONDAMENTALES D’UN QUANTITATIF 15

3 - A QUOI SERT UN QUANTITATIF ? 15

4 - PROCESSUS D’ELABORATION D’UN QUANTITATIF 15

5 - LES TECHNIQUES DE METRE : 17

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LA REGLEMENTATION

1 - Le code civil 22

2 - Le code des marchés publics 22

3 - Les cahiers des charges généraux : 22

4 - Les cahiers des charges particuliers : 22

5 - La norme française NF P 03.001 22

6 - Autres documents de référence : 23

7 - A propos des DTU : 23

8 - A propos des Normes : 24

9 - A propos des règles et recommandations professionnelles : 25

10 - Les Avis Techniques : 25

11 - Les Agréments Techniques Européens : 26

12 - La procédure ATEx : 26

13 - Les produits Certifiés : 26

14 - Le marquage CE des produits de construction 26

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PIECES TECHNIQUES ECRITES C.C.T.P.


Les pièces techniques d’un dossier de construction constituent la description des ouvrages. Elles se
situent aux différents niveaux d’élaboration du dossier et prennent des formes différentes. Les phases
pendant lesquelles la conception du projet de construction évoluera sont ESQ, APS, APD et PRO (Loi
85-704 du 12 Juillet 1985 Loi relative à la maîtrise d'ouvrage publique et à ses rapports avec la maîtrise
d'œuvre privée).

1 - Qui rédige les pièces écrites ?

Le prescripteur :
Est désigné « prescripteur », celui qui dans son rôle de conception et de direction d’un chantier,
préconise les techniques et les matériaux que les entreprises doivent acheter et mettre en œuvre. Le
maître d’œuvre, l’architecte, le décorateur et l’économiste sont des prescripteurs du bâtiment
(Dicobat).

Le support final de la prescription est le CCTP.

⇒ L’acte de prescription entraîne la responsabilité de son auteur.

Les pièces techniques doivent compléter et préciser les indications portées aux plans pour définir les
choix retenus et le niveau de qualité recherchés. Certains choix de matériaux ou de mises en œuvre ne
peuvent pas se traduire graphiquement et la description est dans ce cas indissociable des plans,
quelque soit leur niveau de précision.
Cette description des ouvrages permettra ensuite aux entreprises consultées d’établir l’estimation des
travaux.

Selon la phase du projet, ces pièces écrites devront comporter :


• une description qualitative plus ou moins poussée des éléments et techniques utilisées pour
réaliser l'ouvrage
• les prescriptions indispensables pour obtenir le degré de qualité recherché ainsi que les
obligations liées à cette réalisation.

PHASE INTITULE DES PIECES TECHNIQUES

Notice de Présentation
Programmation Esquisse
Notice technique

A.P.S. Notice Descriptive Sommaire


(Avant Projet Sommaire) Descriptif des Ouvrages

A.P.D. Descriptif des Ouvrages


(Avant projet Définitif) (ou Descriptif d’intention ou Descriptif d’APD)

P.R.O.
Cahier des Clauses Techniques Particulières
(Projet)

Nota : les phases citées ci-dessus sont issues de la loi MOP N°78-704 du 12 juillet 1985

Les quatre pièces descriptives citées ici ne sont pas toutes systématiquement présentes en fonction de
la nature et du volume des marchés à réaliser. Elles ont cependant un caractère contractuel dans les
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pièces de marché et serviront de document de référence en cas de litige entre les parties. C'est dire le
soin et la rigueur avec lesquels elles doivent être mise en œuvre.

N.B. : La forme de tous ces documents de description n’est pas précisée par des normes, mais la
pratique a permis une certaine uniformisation pour ceux-ci.

Remarque : dans le présent exposé on différenciera les deux termes suivants :

LOT : ensemble des travaux à réaliser par une entreprise titulaire du marché

CORPS d'ETAT : ensemble de professionnels capables de réaliser certains travaux.

2 – Notice descriptive sommaire :

Elle est une pièce importante du dossier d'A.P.S. car elle précise les vœux du programme dans les
domaines fonctionnel, architectural et technique. Le dossier de plans de l'A.P.S. est souvent assez peu
précis et la notice descriptive est un complément indispensable.

L'approbation par le Maître d'ouvrage de l'ensemble du dossier se traduira par le lancement véritable de
l’opération (phase d’études A.P.D.).

Pour qui ?
• Le Maître d'ouvrage pour concrétiser l'ouvrage envisagé et la qualité apparente à atteindre
• L'Economiste afin qu'il procède à une estimation sommaire en vue de la faisabilité.
• L'équipe de conception qui s'y référera pour les études de la phase d'A.P.D.

Contenu :
• Références du Maître d'ouvrage
• Note de présentation (objet des travaux, destination de l'ouvrage, contexte, etc...)
• Exposé de la qualité apparente globale de l'ouvrage
• Conditions d'utilisation de l'ouvrage (voire conditions de mise en œuvre)
• Choix technologiques de construction
• Présentation du projet par fonction
• Description sommaire des ouvrages assurant ces fonctions

3 – Descriptif des ouvrages :

Etabli par l'équipe de conception au stade de l'A.P.D., le descriptif des ouvrages doit préciser
complètement le niveau des prestations requises pour chacun des lots du projet. Il reprend plus en
détail, et sans omission, les indications fournies par la Notice Descriptive Sommaire.

A ce stade, la réalisation de l'ouvrage est décomposée en lots et la description doit suivre ce découpage.
Le choix des lots dépend du Maître d’œuvre, il est fonction :
• Des difficultés propres de l'ouvrage (qualifications particulières des entreprises à envisager)
• De la répartition des travaux entre plusieurs corps d'état (découpage des tâches, importance
des travaux)
• Des coûts et délais ou d'un choix économique (coordination)

Pour qui ?
• Le Maître d'ouvrage pour accord
• Le projeteur (Bureau d'Etudes Techniques) qui mettra au point les documents graphiques.
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• Le prescripteur (l'Economiste) qui rédigera le CCTP


• L'évaluateur (l'Economiste) pour faire une estimation par lots (avant-métré).

Contenu :
• Description générale du projet (données géographiques, climatiques, géologiques, etc...)
• Description des choix constructifs (description des éléments)
• Affectation des travaux à chaque lot (limites de prestations) et coordination entre lots

Remarque : Les textes réglementaires ne définissent pas précisément ce document et il est souvent
remplacé directement par le CCTP dont il est très voisin. Sa rédaction constitue cependant une bonne
préparation pour la rédaction du CCTP.

Ce qu’il faut faire Ce qu’il ne faut pas faire

• Donner une description globale du projet (qui peut • Prescrire des solutions si un choix est possible (on
être le lot 00) devrait se limiter aux spécifications qualitatives)

• Pour chacun des lots: • Donner une liste non ordonnée d'ouvrages à
o indiquer l'importance des travaux et le niveau réaliser, ce sont les fonctions qui priment.
de qualification requis pour les réaliser
o souligner les problèmes de coordination avec • Oublier des parties d'ouvrages à réaliser (ils seront
d'autres lots concernés sans doute omis par l'évaluateur)
o regrouper les éléments et parties d'ouvrage
selon la fonction pour laquelle ils sont à
réaliser.

• Pour chaque élément, donner les spécifications


qualitatives : en quoi est réalisé l'élément
(matériaux ou composants) et niveau de qualité et
de performances.

• Localiser (même légèrement) chaque élément de


l'ouvrage.

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4 – Cahier des Clauses Techniques Particulières : CCTP


4.1 - Qu’est ce que le CCTP

Le CCTP est le document final. Il est l’aboutissement des phases ESQ, APS et APD.

Les Cahiers des Charges sont des documents établis dans tous les domaines industriels. La norme NF
X 50.151 donne une définition générale du « Cahier des charges Fonctionnel » (CdCF).

« Document dans lequel le demandeur exprime son besoin en termes de fonctions, de services et de
contraintes. Pour chacune d’elles sont définis des critères d’appréciation et leurs niveaux.
Le CdCF est un document qui évolue et s’enrichit progressivement au cours de la création du produit,
depuis la « saisie » du besoin jusqu’au lancement du « développement ».

Le CdCF est un des documents constituant le Dossier de Consultation des Entreprises (DCE).

Le Code des Marchés Publics (C.M.P.) précise les définitions des différents cahiers des charges
(administratif et technique) dans le cadre des Marchés Publics de travaux.

Les Cahiers des Charges administratif et technique déterminent les conditions dans lesquelles les
marchés sont exécutés. Ils comprennent des documents généraux et des documents particuliers.

• Le Cahier des Clauses Techniques Particulières (CCTP) qui fixent les dispositions techniques
nécessaires à l’exécution des prestations prévues au marché.

• Le Cahier des Clauses Administratives Particulières (CCAP) qui fixent les dispositions
administratives spécifiques au bon déroulement des travaux.

Ces documents sont des documents contractuels qui lient par le contrat le maître d’ouvrage et
l’entreprise. Par ce contrat, l’entreprise s’engage à effectuer les travaux définis dans le marché, et le
maître d’ouvrage s’engage à payer l’entreprise pour les travaux réalisés.

Le CCTP est un document fondamental du marché, il prime sur les plans en cas de litige ou de
contradiction; d’où l’importance de sa rédaction.
Les documents particuliers comportent l’indication des articles des documents généraux auxquels ils
dérogent.

4.2 - Qui utilise le CCTP ?

Le maître d'ouvrage
Afin qu'il ait la possibilité de vérifier globalement ou de manière plus détaillée le respect du
programme et les chances de succès possible de la consultation d'entreprises.
Le C.C.T.P. doit permettre également au contrôleur technique (si le Maître d'Ouvrage le décide
ou s'il est obligé par un texte réglementaire d'y faire appel) de fournir, préalablement aux
travaux et alors qu'il est encore possible d'en modifier les dispositions, un avis concernant la
solidité de l'ouvrage et la sécurité des personnes.

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Les entreprises
Afin qu'elles aient la possibilité d'identifier exactement et précisément les prestations, leurs
limites et les sujétions d'exécution, compte tenu des contraintes provenant d'obligations
également précises imposées aux entrepreneurs des autres lots. Le CCTP et les plans
permettent aux entreprises d’estimer les travaux lors d’une consultation.

Le maître d'œuvre
Afin d'assurer la compatibilité du projet avec le programme et avec sa propre conception du
projet de construction; bonne probabilité de pouvoir cadrer, directement ou moyennant de
faibles ajustements dont la possibilité a été prévue à l'avance, avec l'enveloppe financière du
maître d'ouvrage.

L'utilisateur, le gestionnaire de l'ouvrage


Afin qu'il ait la possibilité de juger, outre les prestations exactes, leur niveau intrinsèque de
qualité et les problèmes qu'elles poseront pour leur utilisation et leur entretien.

4.4 - Les qualités du CCTP

Qualité rédactionnelle :
L'efficacité d'un CCTP est basée sur les qualités suivantes :
• Clarté : le texte doit être parfaitement organisé selon une classification logique et codifiée des
paragraphes. On devra adopter une présentation des documents facilitant la lecture.
• Précision de la description : aucune incertitude ou ambiguïté ne doit apparaître quant à la
nature des ouvrages décrits et la qualité envisagée pour ceux-ci.
• Précision du vocabulaire : chaque partie d'ouvrage possède une terminologie particulière et
précise et il est indispensable de l'utiliser pour ne pas aboutir à des interprétations
divergentes par les différents lecteurs.
• Style de rédaction : les pièces descriptives doivent être rédigées en bon français, en utilisant
des phrases simples, courtes et bien construites.

4.5 - Qualité des compétences du prescripteur :

La rédaction d’un CCTP ne pourra être menée à bien sans une connaissance synthétique des
nombreux facteurs régissant les choix à faire :
• Technologies générales de tous les corps d'état (principes, éléments, mises en oeuvre).
• Limites d'intervention de chaque corps d'état
• Spécifications administratives réglementaires (permis de construire, réglementations, cahiers
des charges des marchés, etc...)
• Méthodes de quantification (éléments ou fonctions)

4.6 - Qualité du contenu et de sa structure

- Le sommaire

Il s’agit du sommaire complet du CCTP. Il se rédige en plusieurs parties :


• La première en début de CCTP donnant le nom de tous les lots avec leurs pages respectives
• Les deuxièmes au début de chacun des lots donnant le nom de tous les chapitres avec leurs
pages respectives

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- Les indications générales de l'ouvrage

Elle font généralement l'objet d'un document commun à tous les LOTS appelé PRESCRIPTIONS
GENERALES (LOT / CHAPITRE : 00) comprenant la présentation de l'opération, les obligations
des entrepreneurs, la coordination technique, les conditions d’exécution, etc.

- La description et la localisation de chaque ouvrage ou partie d’ouvrage


Les « descriptions » et les « localisations » de chaque ouvrage élémentaire viennent en
complément et en référence aux plans.

- La référence aux différentes réglementations

- Dans les marchés publics


• Sans préjudice de la réglementation applicable, l'introduction ou la mention explicite des
normes homologuées ou d'autres normes applicables en France est obligatoire dans les clauses,
spécifications et cahiers des charges des marchés passés par l'Etat, les collectivités territoriales
et leurs établissements publics.

- Dans les marchés privés


Il est rappelé qu'en dehors de toute obligation contractuelle ou réglementaire, le code des
assurances prévoit que l'assuré est déchu de tout droit à garantie en cas d'inobservation
vraisemblable des règles de l'art, telles qu'elles sont définies par les réglementations en vigueurs
D.T.U. et NORMES...

- Le niveau de qualité demandé (tolérances), les normes françaises ou autres imposées, marques de
qualité, labels, etc.

- Les exigences particulières.

• exigences de résistance mécanique et de stabilité;


• exigences de sécurité en cas d'incendie;
• exigences d'hygiène, de santé et d'environnement;
• exigences de sécurité d'utilisation;
• exigences de protection contre le bruit,
• exigences d'économie d'énergie et d'isolation thermique.

Remarques : les exigences peuvent figurer au chapitre "PRESCRIPTIONS GENERALES" du CCTP,


commun à tous les lots / corps d’état.

- Les limites de prestations / les liaisons entre corps d'état

• Définir la gestion des interfaces de coordination des intervenants (maître d'œuvre, contrôleur
technique, entrepreneurs, sous-traitants et fournisseurs de composants) en vue d'un résultat
global.
• Définir les points nécessitant une vérification formelle d'une conformité, d'une exactitude,
d'une qualité.
• Définir les points où l'exécutant doit obtenir contradictoirement le quitus du contrôle.

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4.7 - Qualité de son organisation :

Exemple :

LOT / CORPS D’ETAT GROS OEUVRE

PRESCRIPTIONS GENERALES ………


CHAPITRE (fonction à assurer) Infrastructure
CARACTERISTIQUES GENERALES - ……..

ELEMENT (participant à la fonction) - Murs banchés


Description qualitative - Qualité de surface
Eléments constituants - B.A. - armatures
Prescriptions de mise en œuvre - Réservations, vibrage
Localisation - Murs périphériques en sous-sol
(Autres lots concernés) - …….

ELEMENT…… - Poteaux

CHAPITRE Superstructure

CARACTERISTIQUES GENERALES.. -……

ELEMENT….. - Planchers porteurs

ELEMENT….. - Voiles en BBM

Etc…

Codification : On utilise un code à 6 chiffres (8 possibles) :

XX XX XX Exemple : 02 04 01

Lot / corps d’état Lot 02 Gros Œuvre


Chapitre Chapitre 04 Aménagements extérieurs
Elément Elément 01 Trottoir périphérique

Remarque : la codification des ouvrages du CCTP pourra être réutilisée pour l’estimation des travaux :
devis estimatif ou décomposition du prix globale et forfaitaire.

4.8 - Présentation générale d’un CCTP :

• L'ordre des articles est en principe le même que l'ordre d'exécution des travaux (sauf si une
autre méthode permet une classification plus claire).

• La présentation générale comporte 3 parties :


o Le code (à 6 ou 8 chiffres)
o Les titres des chapitres ou la désignation des éléments.
o Les renseignements comprenant :

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- une définition de la qualité à atteindre


- les composants (EN QUOI ?)
- les consignes de mise en œuvre (COMMENT ?) qui influent sur la qualité.
- la localisation précise (OU ?)
- l'indication du ou des lots concernés montrant l'interdépendance de lot à
lot et prescrivant les obligations de chacun.
- Le document écrit peut comporter des pièces annexes si nécessaire :
- croquis de détails de mise en œuvre
- schémas de localisation particulière
- fiches techniques de produits fabriqués

Exemple de disposition pour un article :

02 GROS ŒUVRE

02 14 Aménagements extérieurs

02 14 01 Trottoirs périphériques

EN QUOI ?

COMMENT ?

OU ?

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Les renseignements EN QUOI ? et COMMENT ? ont les caractéristiques suivantes :

EN QUOI ? - consistance des éléments avec toutes caractéristiques indispensables


(performances, modules, ...)
- exigences parfaitement définies
- indiquer matériaux, composants uniquement si la qualité en dépend.

COMMENT ? - Précision de mise en œuvre définissant la qualité (ex : parement du


béton)
- choix parmi différentes solutions possibles
- mise en garde contre des erreurs courantes
- précision/clarification d'un document
- problème de sécurité, protections particulières
- exigence de contrôles, d'essais, pour le maître d’œuvre
- indiquer les limites de prestations (notamment de lot à lot)
- si l'on précise trop le "comment" (matériel utilisé, méthode ...), on
rétrécit l'éventail des solutions, donc on diminue la concurrence (à
éviter) ; on précisera donc seulement dans le cas :
- d'une qualité donnée
- de liaison au C.C.A.P.
- de délais particuliers

Ce qu’il faut faire description est fonction d'une qualité donnée,


d'un impératif du CCAP ou de délais
• Connaître l'ensemble du dossier : pièces graphiques, particuliers. N'imposer des solutions que si la
pièces écrites existantes. Compléter éventuellement qualité en dépend.
(croquis, schémas) les éléments encore imprécis et o Prescrire les particularités de mise en œuvre
rechercher la documentation des produits semi-finis pour :
qui seront prescrits. - indiquer un choix (justifié) entre
diverses solutions
• Commencer par un préambule donnant les - mettre en garde contre les erreurs
renseignements généraux sur l'ouvrage et le rôle de courantes
chacun des lots : - préciser le contenu d'un document de
o présentation du programme référence
o références des documents graphiques - prévenir des exigences des contrôles et
o nomenclature des lots essais
o liste des bureaux d'études techniques
- limiter les prestations et assurer une
o dispositions communes à plusieurs corps d'état
bonne interface entre lots
o consistance des travaux et sommaire du
document

• Utiliser une méthode d'analyse descendante de


l'ouvrage :
o Déterminer les fonctions à assurer
o Présenter globalement chaque fonction
(prescriptions générales)
o Classer les éléments (ordre de réalisation)
concourant à assurer la fonction.

• Pour chaque élément :


o Décrire en indiquant le niveau de qualité ou de
performance nécessaire. La précision de la

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Ce qu’il ne faut pas faire
• Donner des indications superflues ou contradictoires,
• Utiliser des documents standards qui peuvent diverger elles limitent les possibilités de propositions des
du projet en cours (dans le sigle CCTP, Techniques entreprises.
Particulières se réfère aux particularités du projet).
• Recopier une partie des normes et D.T.U. (s'y référer
• Eclater en plusieurs éléments un ouvrage élémentaire suffit généralement)
formant un tout.
• Prescrire des marques pour les dossiers de marchés
• Placer en fin de description un élément qui doit être publics.
réalisé avant un autre ou qui est indispensable pour la
réalisation d'un autre. On fournira des renvois quand • Fournir des données non contrôlables.
un élément est commun à plusieurs ouvrages
élémentaires

• Donner une description vague des éléments. C'est la


porte ouverte aux interprétations abusives et les
litiges qui en découleront.

4.9 - Que peut-on indiquer dans les Prescriptions Générales ?

- Le rappel des principales lois, arrêtés, décrets et les différents codes

(Code civil, Code de l'urbanisme, Code de la construction et de l'habitation, Code de la santé publique,
Code du travail) ayant trait à la construction (bien que nul ne soit censé ignorer la loi!).

- Le rappel de certains points importants de normes et DTU

Bien que ces documents figurent pour la plupart au C.C.T.G., et qu'il soit précisé dans le code des
Marchés Publics qu'il est inutile de placer le C.C.T.G. dans le dossier de consultation, ce document
étant approuvé par décret et publié (donc suppose, comme la loi, connu de tous !), il peut être prudent
(sans alourdir le C.C.T.P.) de rappeler aux entrepreneurs certaines dispositions importantes (texte ou
plans).

- La consistance des travaux et le rappel des limites de prestations

Ces articles sont destinés à définir exactement les travaux à exécuter pour le lot concerné ainsi qu’à
fixer les limites de ces travaux vis à vis des autres lots d’une part, mais aussi à rapprocher et
harmoniser les systèmes de qualité des divers intervenants dans l'exécution des travaux d’autre part. Il
est très important de préciser son rôle essentiel de gestion des interfaces de coordination des divers
plans de qualité des intervenants (Maître d’œuvre, contrôleur technique, entrepreneurs, sous-traitants
et fournisseurs de composants) en vue d'un résultat global.

Remarque : la consistance des travaux de même que la coordination avec les autres entreprises sont
généralement décrites dans le Cahier des Clauses Spéciales des différentes Normes techniques. Ci
dessous, l’exemple de la norme P 31-202 (DTU 40.21) (Couvertures en tuiles de terre cuite à
emboîtement ou à glissement à relief) :

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- Consistance des travaux - Coordination avec les autres entreprises


Sauf dispositions contraires des documents particuliers 4.1 Si, à la suite de la notification de son marché,
du marché, les travaux dus par l'entreprise sont les l'entrepreneur ne dispose pas des données et
suivants : documents visés à l'annexe A du présent document), il
- l'étude de l’ouvrage. en avise sans retard le maître d'ouvrage (et le maître
- les plans de détail et l'établissement du plan de d’œuvre s'il a été délégué à cet effet) qui fait connaître
calepinage si la nature et l'importance de l'ouvrage le la suite qu'il donne dans un délai de 10 jours. Le délai
justifient d'exécution est prolongé le cas échéant.
- l'étude et la mise en œuvre des dispositifs
assurant la protection du personnel intervenant ; 4.2 Avant de commencer ses travaux, l'entrepreneur
doit s'assurer que les conditions préalables requises à
- la fourniture et la pose des supports en bois ;
la norme NF P 31-202-1 (Référence DTU 40-21) sont
- la fourniture et la pose des tuiles ; satisfaites ; en particulier que :
- la fourniture et la pose de tuiles pour la - la charpente ou les ouvrages sur lesquels doit
ventilation, si la ventilation n'est pas assurée par des reposer le support de la couverture sont établis selon
ouvertures en pignon, ou totalement par l'égout et le les pentes prescrites par le paragraphe 4.1 de la norme
faîtage ; NF P 31-202-1 (Référence DTU 40-21) ;
- la fixation des tuiles, prescrite par la norme NF P - la charpente, notamment la planéité du
31-202-1 (Référence DTU 40-21) ; chevronnage, permet de poser convenablement la
- la fourniture et la pose des éléments nécessaires à couverture ;
la réalisation des points singuliers de la couverture ; - l'arase des maçonneries permet de poser la
- les ouvrages permettant la réalisation des écarts couverture sans démolition ni renformis ;
au feu. - les écarts au feu sont respectés ;
Ces travaux ne comprennent donc pas, sauf - la longueur des pièces de charpente (pannes et
dispositions contraires des documents particuliers du chevrons) permet de réaliser les saillies de couverture
marché, les travaux suivants : (saillies de rive, saillies d'égout) prévues au projet.
- la fourniture et la pose des liteaux métalliques en
lieu et place des liteaux en bois ; S'il n'en est pas ainsi, il en avise le maître d'ouvrage (et
- la fourniture et la pose d'isolants thermiques et de le maître d’œuvre s'il a été délégué à cet effet) au plus
pare-vapeur ; tard à la date fixée comme début du délai contractuel.
La décision du maître d'ouvrage (et du maître d’œuvre
- la fourniture et la pose des dispositifs destinés à
s'il a été délégué à cet effet) fera l'objet d'un nouvel
assurer la protection contre la neige poudreuse ;
ordre de service; la date du début du délai contractuel
- la fourniture et la pose des accessoires spéciaux
ne pourra être antérieure à la date de réception de ce
pour sorties en toiture. Il revient au maître d'ouvrage
nouvel ordre.
(ou le maître d’œuvre, s'il a été délégué à cet effet) de
préciser les caractéristiques de la solution retenue ;
4.3 Le règlement des problèmes qui peuvent découler
- la fourniture et la pose d'éléments spéciaux pour de l'application des paragraphes 4.1 et 4.2, s'ils ne sont
l'éclairement des combles ; pas réglés par les documents particuliers du marché, le
- la fourniture et la pose des ouvrages d'évacuation sera conformément aux dispositions des paragraphes
des eaux pluviales ; 3.3, 5.1.1, 5.4.1, 6.6, 7.5.2.2, 7.5.5, 8.4, 9 et 19.1 de la
- la protection insecticide et fongicide des bois norme NF P 03-001.
utilisés.
Si le maître d'ouvrage demande des travaux qui ne
figurent pas au premier alinéa et qui n'ont pas été
demandés dans les documents particuliers du marché,
l'entreprise est libre de les accepter ou non. Si
l'entreprise les accepte, cette acceptation entraîne une
rémunération supplémentaire.

- Les conditions de surveillance et de contrôle en cours d'exécution.


- Les délais d’exécution et le régime des pénalités de retard

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4.10 - Quelles sont les indications interdites dans un CCTP ?

- Prescription au sein d’un marché public d’un produit déterminé

D'une manière générale, le C.C.T.P. d'un dossier de consultation ne doit pas définir la prestation à
fournir par référence à un produit, une prestation, une provenance déterminée ou des procédés
particuliers ayant pour effet de favoriser ou d'éliminer certaines entreprises ou certains produits. Est
notamment PROSCRITE l'indication de MARQUES, BREVETS ou TYPES ou celle d'une ORIGINE ou
d'une PRODUCTION déterminée.

Ce n'est que dans le cas où l'objet du marché ne peut être décrit aux moyens de spécifications
suffisamment précises qu'il peut être admis de viser une marque, un brevet ou un type de produit, à
condition de l'accompagner de la mention : « OU EQUIVALENT » (et non "ou similaire").

Cette règle résulte non seulement des principes généraux de CMP (égalité des chances d'accès à la
commande publique, jeu normal de la concurrence), mais également des engagements contractés
par la France au niveau Européen. La Directive CEE n° 91.305 relative au marché de travaux reprend
d'ailleurs très précisément ce principe dans son article 10.

En conséquence, ce n'est que dans ces cas où la personne responsable du marché peut justifier que
seul tel produit de telle société commerciale peut répondre à ses besoins, qu'il peut être admis de ne
pas accompagner sa mention au C.C.T.P. des termes « ou équivalents ».

Dans le cas particulier où une société n'est pas la seule susceptible de fournir un produit répondant
aux besoins du Maître d'ouvrage, le marché passe sur la base d'un C.C.T.P. imposant le recours au
seul produit de cette société parait ENTACHE D'IRREGULARITE (Télégramme Marchés Publics n° 137
de juin 1989).

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LE QUANTITATIF / LE METRE
1 - Qu’est-ce qu’un Quantitatif ?

L’art du métré a toujours été inséparable de l’acte de bâtir. En effet il n’est pas d’ouvrage qui n’ait
été construit sans qu’on ne se soit préoccupé des quantités et des coûts des différents travaux à
exécuter.
Le métré consiste donc à analyser qualitativement et quantitativement l’ensemble des travaux
nécessaires à la réalisation des projets, afin de pouvoir en déterminer le prix. C’est un document
dressé au vu des plans, avant l’exécution des ouvrages, pour établir des quantitatifs et des devis
estimatifs. Ce document est une « minute » quantitative.

2 - Qualités et caractéristiques fondamentales d’un quantitatif

Les caractéristiques essentielles du quantitatif sont sa clarté, sa lisibilité, sa précision technique, son
exploitabilité, son exactitude.

Le quantitatif sera exploité par des techniciens du bâtiment autre que le rédacteur; ce qui implique
pour le métreur l’utilisation d’une méthode uniforme comprise par tous, une bonne qualité
d’écriture car ce document peut être manuscrit ou réalisé directement sur informatique avec un
logiciel adapté. Les termes techniques employés doivent être précis, et les quantités déterminées
fiables.

3 - A quoi sert un quantitatif ?

La détermination des quantités de travaux à réaliser permet :


• L’évaluation du montant total des travaux.
• Le paiement des acomptes en cours de construction.
• L’établissement du décompte définitif précis des sommes dues au titre du marché.
• L’évaluation d’éventuels travaux supplémentaires en cours de travaux.
• L’approvisionnement du chantier en matériaux.
• L’estimation de la durée prévisionnelle des travaux.

4 - Processus d’élaboration d’un quantitatif

Le mode de métrer (ou mode de mesurage) est la manière dont le métreur décompose, détaille,
énumère et présente les articles de métré; c’est aussi la manière dont il exprime les dires.
Pour la rédaction du métré, aussi bien que pour en faciliter la vérification et en rechercher les
erreurs, il importe de suivre le deux règles suivantes qui ne font que rarement exception :

1. L’ordre des éléments quantifiés doit être l’ordre chronologique de la construction (ordre du
CCTP).
2. L’avant métré doit indiquer la localisation de l’ensemble des ouvrages ou partie d’ouvrages
mesurés.

Les métrés sont établis sur des feuilles spécialement prévues à cet effet. La forme la plus courante
est la suivante :

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1 Colonne « N°» :
Chaque article fait l’objet d’un numéro. Celui-ci peut être le même que celui indiqué dans le
CCTP correspondant, ou simplement une numérotation croissant (1,2,3,4,...). Il y aura autant
d’articles que d’éléments mesurés. Afin d’éviter de répéter plusieurs fois le même « dire »
l’utilisation de 1a, 1b, 1c...ou 1f est vivement conseillée.
2 Espace « dire » ou « éléments descriptifs » :
Le « dire » est une description courte et précise de l’ouvrage quantifié. Il doit comporter tous
les éléments utiles au choix du prix unitaire dans un bordereau. Le dire est placé avant la
décomposition du mesurage.
3 Colonne « index » :
La technique de métré fait appel couramment à des index. Ceux-ci servent à repérer
rapidement une quantité dont on peut avoir besoin par ailleurs. En pratique, la valeur indexée
et repérée par un « * », et dans la colonne « index » sur la ligne correspondante on baptise
l’index :

s1, ou S1 s’il s’agit d’une surface, et que cette surface est la 1ère indexée.
s2, ou S2 si c’est la 2ème surface indexée....

l1, ou L1 si c’est le 1er linéaire indexé.


l2, ou L2 si c’est le 2ème linéaire indexé....
l10, ou L10 si c’est la 10ème linéaire indexé...
v1, ou V1, v2, ou V2 s’il s’agit de volumes (ou « C » pour cube)

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4 Espace « analyse quantitative » :


Cet espace permet la décomposition complète du mesurage suivant certaines conventions de
rédaction : technique d’avant métré présentée ci-après.
Les traits verticaux ont pour but d’aligner les opérations et les valeurs de mesurage dans
l’espace « analyse quantitative ».
5 Colonne « unité » :
Information sur l’unité de l’ouvrage élémentaire quantifié.
6 Colonne « quantités »
C’est le résultat du calcul quantitatif de « l’analyse quantitative ». 1 seul résultat définitif par
article correspondant à 1 seul Prix de Vente unitaire HT.
7 Colonne « PU HT » Prix de Vente Hors Taxe.
Colonne réservée aux prix unitaires, choisis dans le bordereau de prix, en correspondance avec
les informations données dans le « dire ».
8 Colonne « Montant »
Résultat de la multiplication : quantités x prix unitaire
Les traits verticaux ont pour but d’aligner les opérations et les valeurs de mesurage dans
l’espace « analyse quantitative ».

9 « A reporter »
Lorsqu’une analyse quantitative n’est pas terminée en bas de la page, il est nécessaire de
reporter les résultats (totaux) partiels sur la page suivante. Indiquer sur la ligne « 9 » les totaux
partiels par colonne et les reporter dans les mêmes colonnes sur la page suivante, pour pouvoir
poursuivre l’analyse.
9* « Report »
Indiquer sur la ligne « 9* », et à chaque colonne correspondante le(s) résultat(s) partiel(s) de la
page précédente.
10 « Bas de page »
Lors de la réalisation d’un QUANTITATIF ESTIMATIF, indiquer en bas de chaque page, le montant
partiel des travaux estimés et attribuer un numéro d’ordre à chaque. Sur la dernière page du
métré, établir un « récapitulatif des bas de page » en reprenant la numérotation définie.

5 - Les techniques de métré :

Le métré conduit à évaluer une certaine quantité de travaux à effectuer. Le mesurage se fait à partir
soit des plans de l’architecte, soit à partir des plans d’exécution. Le détail des ouvrages correspond
toujours à une décomposition géométrique de lignes, puis de surfaces, puis de volumes. Le métreur
utilisera bien sur des formules usuelles de calcul (longueur, surface, volume, poids ...)
La décomposition devra toujours être faite de façon à supprimer les causes d’erreurs ou d’omissions.
Elle devra également éviter les mêmes calculs à un stade ultérieur d’achèvement ou de finition. Les
quantités évaluées correspondent toujours à des travaux réellement faits !
Donc, la détermination de ces quantités nécessite l’application de quelques règles de base.

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Règle N°1 :

LES PRIX S’APPLIQUENT A DES QUANTITES REELLES TOUS VIDES DEDUITS

(A de rares exceptions près, ou les quantités à déduire sont jugées infimes)

Exemple n°1:

La surface du mur ne se calcule pas en faisant la


somme des surfaces

A + B + C + D + E + G + H + I

Mais se calcule à la surface totale, d’où sont


retirés les vides

surface = L x ht =....S...
à déduire:
1 porte P
2 fenêtres 2F
______
ens à déd = (P + 2F)
_____
reste = S - (P + 2F)

Exemple n°2 :

volume total du mur


L x ht x épr =.....V.....

déd. volume conduit de fumée


0,45 x ht x épr =......v.....
______
reste = (V - v)

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Règle N°2

UN MUR SE MESURE ENTRE SES REPERES D’EXTREMITE

AB + DC oui
AB + BC . non
Cette seconde méthode entraîne le double
mesurage de tous les angles de murs.
Pour éviter cela, il faut appliquer la méthode
« Hors-Œuvre, Dans-Œuvre » (HO, DO).
HO : cote extérieure
DO : cote intérieure

Exemple n°1:
longueur des murs
2 fois HO =...........
2 fois DO =...........
______
ens =.............

Exemple n°2 :
longueur des murs
2 fois HO =...........
3 fois DO =...........
______
ens =............

Exemple n°3 :
longueur des murs : certaines cotes peuvent être prises HO/DO

NOTA :
Le choix des cotes HO et DO est déterminé au moment de la lecture des plans, indiqué sur les plans,
et conservé pour l’ensemble de l’avant métré, quelque soient les ouvrages mesurés.

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Règle N°3 :

LES MESURES S’INSCRIVENT DANS L’ORDRE

plan horizontal :

Longueur x largeur x profondeur


ou x hauteur

plan vertical :

Longueur x largeur x épaisseur

Règle N°4 :

DECIMALES A PRENDRE EN COMPTE

Arrondissement des résultats :


• Cubes / Volumes 3 chiffres après la virgule
• Surfaces 2 chiffres après la virgule
• Longueurs 2 chiffres après la virgule
• Poids 3 chiffres après la virgule
• Prix 2 chiffres après la virgule

Remarque :
Cette convention fait qu’on n’écrira pas pour les cubes : 24,7 m3 mais : 24,700 m3, bien que le
résultat soit identique.

L’arrondissement du dernier chiffre se fera comme suit :


• 5 et + de 5 au dessus
• - de 5 au dessous

exemples : 24,7587 m3 arrondi à : 27,759 m3


15,562 m² arrondi à : 15,56 m²

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Règle N°5 :

ABREVIATIONS UTILISEES
Pour faciliter la lisibilité et la compréhension, l’utilisation d’abréviation est tout à fait conseillée. Pour
cela il est important que tous les métreurs pratiquent la même.

HO ou ho signifie hors œuvre, mesure prise depuis la face


extérieure de l’ouvrage.
DO ou do signifie dans œuvre, mesure prise depuis la face
intérieure de l’ouvrage.
Rt ou rdt réduit ou réduite. Mesure réduite ou moyenne. La cote
réduite d’un trapèze ou la moyenne des 2 bases.
dév longueur développée d’une ligne courbe ou brisée,
d’un contour ou d’un périmètre.
h. ou ht hauteur.

ép ou épr épaisseur.

pr ou prof profondeur.

s/ sur.

s/s sous.

q.q quelques.

coefft coefficient.

B.A ou b.a béton armé.

M.O main d’œuvre.

déd déduire.

Φ diamètre.

ens ensemble (total pour une addition)

reste reste (pour une soustraction)

éval évaluation.

m3, m², m ou (ml) l mètre cube, mètre carré, mètre linéaire

Lg Longueur

lg largeur

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LA REGLEMENTATION
La construction des bâtiments suit une législation très précise. Cette législation répond à des
besoins ressentis depuis que l’on construit des ouvrages, comme la stabilité des structures, la
solidité des matériaux, le confort des occupants, les économies d’énergie, la sécurité des personnes
vis à vis des incendies, l’accessibilité à tous et notamment aux handicapés,... La législation définie
également toutes les relations entre les acteurs de l’acte de construire.
Chaque intervenant de la construction a des responsabilités et doit respecter des engagements,
qu’ils soient législatifs ou contractuels.

Les travaux de bâtiment sont essentiellement régis par :

1 - Le code civil
Articles concernant le « louage d’ouvrage »
• N°1788 : Responsabilité de l’entreprise avant la réception des travaux. Les risques et la garde
de l’ouvrage à la charge de l’entreprise quelle que soit la cause.
N°1131 : Responsabilité du constructeur.
N°1137 : Responsabilité de moyen : obligation de veiller à la conservation de l’ouvrage.
N°1147 : Responsabilité de moyen : soit à raison de l’inexécution de l’obligation, soit à raison
du retard dans l’exécution.
N°1792 : Tout constructeur d’un ouvrage est responsable de plein droit, envers le maître de
l’ouvrage, des dommages, qui compromettent la solidité de l’ouvrage, ou qui le rende
impropre à sa destination.
N°2770 : Responsabilité décennale.

2 - Le code des marchés publics


Décret n° 2004-15 du 7 janvier 2004 portant code des marchés publics
Circulaire du 7 janvier 2004 portant manuel d'application du code des marchés publics.
Version 2006 en attente.

3 - Les cahiers des charges généraux :


CCAG Travaux (Cahier des Charges Administratives Générales)
CCTG (Cahier de Charges Techniques Générales)
Comprenant :
Les Norme techniques DTU (Documents Techniques Unifiés) : mise en œuvre et règles de
calculs
Les Cahiers des Prescriptions Techniques

4 - Les cahiers des charges particuliers :


Avis de publicité : RC (Règlement de Consultation)
CCAP (CCA Particulières)
CCTP (CCT Particulières) remplace le terme « devis descriptif » depuis le 23 février 1976, date
de la réforme de la Loi sur l’Ingénierie et l’Architecture.

5 - La norme française NF P 03.001


NF P 03-001 du 5 décembre 2000 (CCAP marchés privés)

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6 - Autres documents de référence :


• Les Normes Françaises concernant les Règles Techniques des matériaux et de la mise en œuvre.
• Les Avis Techniques du CSTB (Centre Scientifique et Technique du Bâtiment)
• Le droit de l’Urbanisme (permis de construire, permis de démolir, mitoyenneté…)
• La loi SRU (Solidarité et Renouvellement Urbain)
• Le Code de la Construction et de l’Habitat
• La Réglementation Sécurité Incendie.
• La Réglementation Accessibilité Handicapés.
• La Réglementation Thermique (Réglementation Energétique RT 2000)
• La Réglementation Acoustique
• La Réglementation Sanitaire Départementale
• La protection contre les chutes (CCH)
• La sécurité des vitrages (CCH)
• Les règles parasismiques
• Les protections contre les produits contaminant et polluants
• Les protections contre l’effraction
• …

7 - A propos des DTU :


Créé en 1958, le groupe de coordination des textes techniques dans la construction a pour mission
d’établir des « documents techniques unifiés » DTU.

Les DTU sont essentiellement :


a) Des cahiers des clauses techniques qui précisent, pour, chaque corps d’état, les conditions
techniques que doivent respecter les entreprises pour le choix et la mise en œuvre des
matériaux, afin de réaliser l’ouvrage ou les éléments d’ouvrage de façon satisfaisante.
b) Des cahiers des clauses spéciales, formulant les spécifications administratives ou technico-
administratives propres à un corps d’état déterminé et délimitant ses obligations par rapport
aux autres corps d’état.
c) Certains DTU énoncent des règles de calcul pour le dimensionnement des ouvrages.

Depuis 1993, ces documents ont dans leur quasi-totalité acquis le statut de norme française AFNOR
(on parle alors des NF-DTU).

L’application des DTU est réglementairement obligatoire pour les marchés de l’état.
La nécessité d’une stipulation contractuelle : quel que soit leur contenu, les DTU ne sont pas
applicables de plein droit aux marchés privés. En pratique, l’insertion des DTU dans un marché est
exigée par les cocontractants et par les assureurs, car elle représente un gage de sécurité et de
fiabilité, de plus, ces textes font autorité en cas de litige ou d’expertise.

Différents moyens peuvent être utilisés pour donner valeur contractuelle à un DTU : les parties
peuvent y faire référence dans le Cahier des Clauses Particulières (CCTP), ou renvoyer à une circulaire
énumérant les prescriptions applicables.

A défaut de stipulation contractuelle, un maître d’ouvrage ne peut se prévaloir des dispositions d’un
DTU à l’encontre d’un entrepreneur. Certes, ce dernier n’en demeure pas moins assujetti au respect
des règles de l’art, mais leur contenu est plus flou et moins rigoureux lorsqu’elles ne sont pas
formalisées dans un document.

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Par ailleurs, lorsque les contrats obéissent à la norme NF P 03-001, ils sont de ce fait soumis à
l’obligation de respect des DTU. La norme précise de plus que ces documents n’ont pas à être
matériellement joints aux pièces du marché, car ils sont supposés connus des parties.

8 - A propos des Normes :

8.1 - Les différents types de normes


Du point de vue du contenu, on distingue cinq grands types de normes :

1- Les normes fondamentales


Elles portent sur la terminologie, la métrologie, les conventions, les signes, les symboles...

2- Les normes de spécifications


Essentiellement européennes, elles fixent les caractéristiques d’un produit ou d’un service et leurs
seuils de performances à atteindre (aptitude à l’emploi, interface et interchangeabilité, santé,
sécurité, protection de l’environnement, contrats-types, documentation accompagnant le produit ou
le service…)

3- Les normes de méthodes d’essai et d’analyse


Ces normes, surtout internationales, mesurent les caractéristiques et les performances d’un produit

4- Les normes d’organisation et de services


Elles portent d’une part sur la description et la modélisation des fonctions de l’entreprise
(maintenance, analyse de la valeur, logistique, management de la qualité, gestion de production…) et
d’autre part sur la définition et les performances des activités de services

5- Les normes horizontales d'intérêt général


N’étant par nature ni sectorielles ni plurisectorielles, elles font l’objet de travaux gérés par AFNOR et
financés sur ses ressources collectives

Elles doivent répondre aux critères suivants :

• apporter une réponse à un besoin exprimé par une majorité de secteurs,


• faciliter la communication et la coordination entre tous les partenaires,
• être utiles à la rédaction des normes sectorielles.

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8.2 - Les normes européennes et internationales


Le marché européen
Le marché unique européen a donné une impulsion nouvelle à la normalisation : en effet, 75% des
projets de normes à AFNOR sont aujourd’hui issus des travaux européens. AFNOR synthétise la
position des industriels français sur un sujet et la soutient au sein des comités techniques
européens.77% de ces nouvelles normes européennes sont issues directement des demandes de
l’industrie.

La Nouvelle Approche fixe des directives qui font référence aux normes. Dès lors, et sous l’égide des
structures européennes de normalisation, les instituts nationaux créent les normes européennes
harmonisées correspondantes. Les directives “Nouvelle Approche” fixent des exigences dans les
domaines de la santé, de la sécurité, de l’hygiène et de la protection de l’environnement. 23% des
normes européennes découlent des directives "Nouvelle Approche".

Les normes européennes sont obligatoirement reprises dans les collections nationales de normes.
Elles annulent et remplacent les normes nationales préexistantes, et assurent une véritable
harmonisation technique. L'Europe est ainsi la seule région du monde à bénéficier d'un outil normatif
aussi puissant.

Pour les marchés publics : les normes françaises et les normes européennes qui y sont intégrées,
lorsqu’elles sont homologuées, ont été rendues applicables par décret.
Pour les marchés privés : le CCAG impose que les fournitures devront répondre aux spécifications des
normes françaises existantes.

9 - A propos des règles et recommandations professionnelles :


Certains organismes professionnels ont édicté des « Règles professionnelles » ou
« Recommandations professionnelles » qui définissent et précisent, en l’absence de DTU, les règles
de l’art et les modalités d’exécution de leur domaine.
Le respect de ces règles ou recommandations n’a pas de caractère obligatoire, sauf mention expresse
dans les documents particuliers du marché.
Les assureurs peuvent cependant imposer leur respect dans le cadre de la garantie décennale.

10 - Les Avis Techniques :


Les matériaux, équipements ou procédés de construction nouveaux, non couverts par les DTU et
Normes, peuvent faire l’objet de procédure d’Avis Technique avec certificat de suivi et de marquage.
Pour tous les matériaux, équipements ou procédés de construction faisant l’objet d’une procédure
d’avis technique, les assureurs prennent en garantie que ceux titulaires de cet Avis Technique.

Il existe actuellement 16 groupes spécialisés (GS)


GS N° 1 préfabrication lourde.
GS N° 2 construction, façades et cloisons légères.
GS N° 3 structures, planchers et autres composants structuraux.
GS N° 5 : toitures, couvertures, étanchéités.
GS N° 6 : composants de baies, vitrages.
GS N° 7 : produits et systèmes d'étanchéité et d'isolation complémentaires de parois verticales.
GS N° 9 : cloisons et contre-murs en plâtre.
GS N°11 : gaines, conduits et tubages.
GS N°12 : revêtements de sol et produits connexes.
GS N°13 : revêtements muraux et produits connexes.
GS N°14 : équipements de génie climatique.
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GS N°15 : équipements sanitaires et techniques.
GS N°16 : produits et procédés spéciaux pour la maçonnerie.
GS N°17 : réseaux.
GS N°18 : systèmes domestiques et équipements pour les bâtiments intelligents.
GS N°19 : traitement des eaux

11 - Les Agréments Techniques Européens :


Même principe que pour les Avis Techniques. L’entrepreneur devra également dans certains
marchés mettre en œuvre des matériaux, équipements ou procédés ayant un agrément européen.

12 - La procédure ATEx :
Dans le cas d’un matériau, équipement ou procédé de construction nouveau ne faisant pas l’objet
d’une procédure d’Avis technique, l’obtention d’un Avis technique exigé par les assureurs doit être
demandé par l’entrepreneur. Le délai d’obtention de cet Avis technique étant très long,
l’entrepreneur pourra faire appel à une procédure dite « procédure ATEx » (appréciation technique
expérimentale).

Cette procédure ATEx aboutit dans un délai de l’ordre de deux mois à compter de la présentation du
dossier auprès du CSTB.

13 - Les produits Certifiés :


De nombreux produits, matériaux et équipements sont titulaires de « Certificats de qualification »,
ces produits, matériaux et équipements sont dits « certifiés ».
Ces produits comportent un marquage clairement visible avec le sigle correspondant.

Ces marques de qualité sont exigées :


• dans tous les cas pour les marchés publics ;
• pour les marchés privés :
- pour ceux concernant la sécurité électricité et gaz ;
- lorsque le maître d’ouvrage l’exige dans les documents particuliers du marché (CCAP,
CCTP) et/ou si l’entrepreneur doit justifier l’aptitude à l’emploi du produit par des essais
et vérifications qui seront à ses frais ;
• par des organismes de contrôle technique et les assureurs ; il s’agit alors soit de la
certification, soit des justifications apportant les preuves que le produit est équivalent, ces
justifications étant à la charge de l’entrepreneur.

14 - Le marquage CE des produits de construction


La directive « Produits de construction » a pour objectif de rapprocher les législations et
réglementations relatives à la construction des Etats membres de l’Union Européenne (UE) et des
trois pays de l’Association européenne de libre-échange (AELE) Islande, Liechtenstein et Norvège.

Pour pouvoir être mis sur le marché, les produits doivent être aptes à l’usage, en respectant
certaines exigences essentielles : résistance mécanique et stabilité ; sécurité en cas d’incendie ;
hygiène, santé et environnement ; sécurité d’utilisation ; protection contre le bruit ; économie
d’énergie et isolation thermique. Les produits attestent de leur conformité à ces exigences
essentielles par l’apposition d’un symbole visuel : le marquage CE.

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