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PLU de la Commune de Talmont-sur-Gironde – Pièce n°1 Rapport de présentation

4 ANALYSE DU FONCTIONNEMENT URBAIN

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4.1 ANALYSE MORPHOLOGIQUE DU BOURG DE TALMONT SUR GIRONDE

4.1.1 Rappels historiques

Talmont est une ville close édifiée en 1284 sur les plans d’une bastide. C’est le Roi Edouard Ier d’Angleterre qui
décide de faire de la presqu’île de Talmont une ville close anglaise ou bastide en cherchant à calquer le plan d’une
autre ville, Wynchelsea. De là, découle le plan en damier dans lequel les rues se coupent à angle droit mais pas
face à face, ce qui facilite la défense, même avec un contingent léger, et rend plus difficile l’intrusion d’ennemis. Le
village possède encore sur le front Nord, une enceinte urbaine flanquée d’une petite tour carrée en moellons. Les
murs d’une maçonnerie assez fruste, étaient directement établis sur le rocher dont ils suivaient le contour. Lors d’une
invasion espagnole en 1651, la plupart des courtines et flanquements sont détruits... A la période faste du XVIIIè
siècle, les habitants reconstruisent leurs maisons en utilisant les pierres de délestages laissées par les navires étrangers
entrant dans l’estuaire, sur les fondations médiévales, conservant ainsi un plan de base et préservant le rocher qui
aurait pu être fragilisé par des creusements de fondations dangereux...

Plan Napoléonien du bourg de Talmont-sur-Gironde

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4.1.2 La trame viaire

Le tracé à angle droit des rues et venelles n’a pas changé


depuis cette époque. Le réseau se compose ainsi de
ruelles étroites et de venelles formant de petits îlots fermés.

L’artère principale est incarnée par la rue du Port qui


traverse tout le bourg et offre ainsi une des rares fenêtres
sur l’extérieur depuis le cœur du bourg.

La rue du Port : Axe transversal principal

En effet, dans les autres ruelles, les


perspectives sont fermées ce qui
procure un sentiment de
cloisonnement ou encore de
découverte à chaque angle de
rue. Il s’agit d’une organisation
propice au piéton et peu adaptée
à la pratique automobile.

En dépit de son étroitesse, le réseau


demeure lumineux grâce à un
traitement du sol sobre et de
qualité en cohérence avec
l’aspect extérieur du bâti.

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4.1.3 La trame parcellaire

Les parcelles sont plus étroites et plus petites au cœur du


bourg notamment le long de la rue du Port qu’à la
ceinture extérieure. Le cœur du bourg est ainsi très dense
et très minéral. Les jardins sont plus importants et visibles sur
la frange Sud. Le bourg renferme également quelques
petits espaces publics remarquables organisés autour
d’éléments de fort intérêt patrimonial : le monument aux
Morts, le tilleul face à la mairie. Cette organisation très
confinée et variée confère au bourg à la fois une grande
intimité dans sa partie Nord retournée sur elle-même et une
respiration dans sa partie Sud ouverte sur le littoral.
N

Place du Tilleul planté en 1895.


Un espace d’intimité et de repos

Un habitat compact sur de petites parcelles. A Noter l’importance des murets qui marquent les limites parcellaires.

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4.1.4 Le bâti

L’architecture et la morphologie du bourg de Talmont


se caractérisent par la présence de maisons de
maîtres construites du XIXème siècle jusqu’au début du
XXème siècle. Leur architecture est très proche de la
maison traditionnelle de Saintonge. Elles tracent une
morphologie urbaine traditionnelle, s’ordonnant le long
des ruelles tracées selon la bastide médiévale. Les
maisons présentent de faibles greniers, parfois un
étage habité dans les rues importantes tracées sur le
plan rectangulaire. Les toitures ont un profil à deux ou
quatre pentes, couvertes de tuile « canal » avec
corniche en pierre en façade de rue. Façades et
N
pignons sont régulièrement blanchis. A contrario des
pignons, les façades sont harmonieusement percées
par de nombreuses ouvertures, portes et fenêtres, symétriquement réparties.

Les murs de clôture sont fréquemment en pierre non enduites, couverts par des tuiles « canal » maintenues par de
grosses pierres. Des roses trémières poussent régulièrement le long de ces clôtures, apportant une touche colorée à
ce paysage bâti traditionnel de forte typicité et devenant l’un des emblèmes de la commune.

Un bâti dont il convient de préserver les caractéristiques : taille des ouvertures, couleur des menuiseries, matériaux,
modénatures...

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4.2 LA MORPHOLOGIE DU CAILLAUD

4.2.1 Rappels historiques

Anciennement nommé le Cailloux (carte de Cassini), le Caillaud est un faubourg, un écart implanté face au bourg
de Talmont. C’est probablement dans cet écart que se trouve la partie la plus ancienne de la localité puisqu’un
cimetière néolithique y aurait été implanté.

« Comme le bourg, le Caillaud est installé sur un promontoire rocheux, une ancienne presqu’île reliée aux terres
hautes pas un isthme. Le plateau au sommet du promontoire, autrefois occupé par des champs et des moulins ; l’est
depuis peu par des vignes... »

Au XVIIIème siècle, période prospère liée au commerce et à l’activité portuaire, la commune compte plus de 1000
habitants et accueillent bon nombre de négociants, de marins, de capitaines, des mariniers, des marins du
commerce ainsi que des artisans et des meuniers qui exploitent les quatre moulins du Caillaud. Avec la mise à mal
des activités portuaires du fait des guerres révolutionnaires et impériales, du XIXème siècle, Talmont se tourne
davantage vers ses activités agricoles en particulier sur le site du Caillaud où sont implantées plusieurs fermes. Plus
tard, le plateau du Caillaud accueille une vaste zone militaire américaine et fait l’objet de projets portuaires
d’envergure ou encore de station pétrolière et de gare de triage avec des entrepôts... Ces projets abandonnés, le
Caillaud accueille son premier restaurant « les flots » dans les années 1920.

Le Caillaud est ainsi naturellement plus tourné vers les terres que le bourg comme en témoigne les maisons et fermes
qu’ils renferment. Mais il convient d’insister sur le fait qu’il s’inscrit en complémentarité avec le bourg depuis toujours.

Carte de l’état major 1820-1866 (IGN, cartothèque)

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4.2.2 La trame viaire

Le Caillaud prend la forme d’un « village rue »


constitué le long de l’avenue de l’Estuaire. Les
N
voies forment de grands îlots au cœur ouvert. Ce
réseau est structuré sur la base de la pente du
coteau.

Hormis l’avenue de l’Estuaire, il s’agit de voies


étroites le long desquelles la circulation piétonne
n’est pas sécurisée.

Là encore les réseaux sont enfouis et l’espace


routier ne l’emporte pas.

Rue des Porteaux : allée de Cyprès qui mène au Logis de la Fond. En contre
bas cette rue est impactée par le risque submersion marine

Avenue de l’Estuaire. Du vieux Caillaud, à la sortie en direction du Fâ.

 Un site contraint du point de vue de la voirie : Du relief, des talus importants et des rues
étroites où la municipalité souhaite davantage donner la priorité au piéton

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4.2.3 La trame parcellaire

Le long de la rue de l’Estuaire, les parcelles s’organisent


en lanières ou en « peigne ». Elles sont ainsi structurées en
raison du relief c’est-à-dire perpendiculaire au coteau.

Le découpage des parcelles est très dense. Il s’agit de


petites parcelles qui aujourd’hui ont retrouvé pour partie
leur vocation agricole.

Fonds de parcelles transformés en jardin ou friche du coté Nord

Vue depuis le site de la Roche – Les parcelles sont ceinturées par la vigne

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4.2.4 Le bâti

Il s’agit d’un bâti mixte composé d’anciennes


constructions et d’habitations récentes. En effet, selon
l’inventaire du patrimoine, il renferme une vingtaine de
constructions anciennes dont certaines dateraient du
XVIème siècle qui s’égrènent le long de la rue principale.
Il accueille même un logis ancien.

Par ailleurs, le bâti est implanté à l’alignement en continu


sur le secteur au pied du coteau et en discontinu sur les N
hauts. On distingue ainsi nettement deux entités
différentes entre le vieux Caillaud au plus près du Port
dont les habitations se rapprochent de celles du bourg et les hauts qui se composent de constructions anciennes
éparses à dominante agricole et de plusieurs pavillons.

Constructions anciennes sur les bas à l’abri des vents Les flots : bâtiment original ancien restaurant

Pavillon sur le secteur des Roches Ancienne ferme et ses dépendances imposantes liées à l’élevage

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4.3 LE POTENTIEL DE MUTATION OU DE DENSIFICATION DES ESPACES BATIS

Depuis la loi ALUR, le rapport de présentation doit analyser la capacité de densification et de mutation de
l’ensemble des espaces bâtis, en tenant compte des formes urbaines et architecturales. Sur le territoire de Talmont-
sur Gironde, le potentiel de mutation ou de densification s’avère très limité. Il se concentre sur les hauts du Caillaud
dont le tissu urbain est plus aéré que le bourg et qui échappe aux contraintes naturels et paysagères. Le site de la
Cabane quant à lui est isolé dans les marais et ne peut se densifier.

En outre, à l’exception des hauteurs du Caillaud, le contexte communal est fortement contraint (risque de
submersion marine, sites Natura 2000 et la loi littoral).

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Au final, le potentiel de mutation du bourg en termes de construction nouvelle est quasi nul de par sa densité
actuelle et la limite des hauteurs qui s’impose pour ne pas déséquilibrer les paysages. Le Caillaud, qui peut constituer
un village au sens de la loi « littoral » (se référer au paragraphe 7.2.4) est donc le seul secteur réellement mutable
dans les limites actuelles de la zone urbaine et le tout dans une logique de densification en termes d’emprise car là
encore les hauteurs doivent être limitées pour ne pas perturber les cônes de vue identitaires du territoire. Le
règlement contient donc des dispositions favorables à la densité comme le principe de continuité du bâti et
d’alignement mais limite la hauteur des constructions à 6.50 au faîtage...

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4.4 ANALYSE DU FONCTIONNEMENT URBAIN

4.4.1 Les équipements

Le niveau d’équipement de la commune est faible et se réduit à une petite mairie au cœur du bourg et un musée
qui sert également de salle d’exposition dans l’ancien presbytère. Talmont-sur-Gironde ne compte ni école, ni salle
des fêtes, ni infrastructure de sports et de loisirs. A noter quelques installations touristiques comme les tables de pique-
nique aux abords des stationnements.

 En l’absence d’espace, la commune prévoit un emplacement réservé pour l’extension


du cimetière aux cotés de l’église.

 Pour répondre aux besoins des habitants, la municipalité envisage de créer une annexe
de la mairie sur le secteur du Caillaud. Il s’agirait de changer la destination d’une
construction existante afin de créer une salle à la disposition des associations et autres
besoins des habitants.

 En 2015, la municipalité initie le retour d’un relai-poste dans le bourg dans l’ancienne
école. Ce projet est en lien avec l’office de tourisme et à vocation à perdurer s’il
fonctionne correctement

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Par ailleurs, la commune accueille un port de plaisance sur le site de l’ancien port de pêche. Il se compose d’une
douzaine de pontons et d’une cale.

Il jouxte le bourg mais s’inscrit dans un espace naturel protégé au titre de Natura 2000.

Pontons

Cale de mise à l’eau

D’ici la fin 2015, ce port relèvera de la compétence du Département.

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4.4.2 Le réseau viaire

Il existe deux voies de desserte principales sur le territoire : La RD 114 (route de Cozes) et la RD 145 (route de Royan
aussi qualifiée de « route Verte » ou route du littoral).

Il s’agit de deux voies qui traversent l’étendue plane des marais et sur lesquelles la vitesse des véhicules est souvent
élevée du fait de leur caractère rectiligne. Elles se rencontrent au niveau d’un carrefour giratoire permettant
d’accéder au bourg.

La voie de desserte secondaire correspond à l’avenue de l’Estuaire qui dessert le village du Caillaud. L’objectif de la
commune consiste à éviter de multiplier les flux sur cette voie qui a vocation à rester une voie de desserte interne et
n’a pas le gabarit pour recevoir un trafic plus dense de visiteurs.

Le reste du réseau correspond à des ruelles et chemins peu praticables.

De même, du point de vue de la sécurité routière, le rond point au carrefour des voies départementales permet de
ralentir les flux bien que ces derniers demeurent rapides compte tenu de la linéarité des axes des voies
départementales.

Mais le principal point noir du réseau se situe à la sortie du Caillaud sur la RD 145. Les deux carrefours dont l’un est sur
la commune voisine de Barzan sont dangereux.

 A l’occasion de la révision de son PLU, la commune souhaite attirer l’attention du Conseil


Général sur ce sujet.

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Direction Royan

Direction Cozes et
Saintes

Direction Bordeaux

La hiérarchisation du réseau de voirie – Uh

En revanche dans le bourg, la circulation est


N
réservée aux riverains et régulée (les commerçants
peuvent ainsi circuler pour s’approvisionner à
certaines heures de la journée). L’accès aux
véhicules est très limité pour y garantir un maximum
de sécurité et de confort.

La trame viaire du bourg - Uh

Boucle principale

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4.4.3 Le stationnement

La commune compte plus de 300 000 visiteurs chaque année. Il existe donc de forts enjeux de maîtrise et
d’organisation de la circulation routière et du stationnement aux abords du bourg notamment.

L’un des enjeux consiste à ne pas engorger le bourg et son entrée d’une part et à parvenir à améliorer la circulation
entre le bourg et le Caillaud.

La circulation dans le bourg est ainsi filtrée et réservée aux riverains. Le trafic visiteur est géré via de grands parcs de
stationnements aménagés par le Conseil Général à l’entrée du bourg. Ils desservent le bourg et le Caillaud et
permettent de gérer l’afflux automobile en période estivale tout en respectant le cadre naturel et paysager de la
commune. Nous soulignerons la qualité de ces aménagements qui répondent parfaitement aux besoins de la
collectivité.

Au total, la commune compte un potentiel de près de 950 places de stationnement publiques.

Répartition des stationnements :


- Entrée de bourg (espace enherbé) = 700 + 200
- Entrée de bourg = 20
- Aire des remparts (dans le bourg) = 15

Marais

RD 145

Bourg
Chemin Littoral

Village du Caillaud
Estuaire de la Gironde

Coteau viticole

Les parcs de stationnements – Uh

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De larges parcs de stationnements enherbés marquent l’arrivée. Ils forment un espace d’accueil de grande capacité mais
respectueux de l’environnement

A l’approche du bourg de Talmont-sur-Gironde, une aire de stationnements est également aménagée mais cette dernière revête un
caractère minéral

Quelques stationnements discrets à la ceinture du bourg du coté des vestiges des remparts, réservés principalement aux riverains

 La collectivité s’interroge sur la réduction des places de stationnements au sein même de


l’enveloppe du bourg. L’aire de stationnement aux abords des remparts pourrait être
réservée uniquement aux personnes à mobilité réduite et aux riverains

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4.4.4 Les circulations douces

Dans le centre bourg, les visiteurs partent à la découverte du patrimoine à travers les venelles. Ils peuvent également
poursuivre la découverte de la commune en allant au Caillaud.

Globalement sur le territoire, le piéton se voit octroyer une place prépondérante et les aménagements respectent
parfaitement le cadre paysager.

Les liaisons douces dans le centre bourg, en l’absence de traitement, elles conservent leur caractère originel favorable à la
découverte du patrimoine du bourg

Descriptif des chemins du bourg - la commune :

« La promenade des remparts, bordée par les restes d'un chemin de ronde, offre
des points de vue uniques sur l'estuaire et les côtes du Médoc. En cet endroit, la
Gironde atteint sa plus grande largeur, 12km. Bordeaux est à 80 km par la rivière.

En suivant la falaise, le visiteur arrive aux vestiges les plus visibles et les mieux
conservés de la citadelle, ceux de la Tour Blanche, ainsi nommée par les Anglais
en souvenir de la « White Tower », la célèbre Tour de Londres. Sa porte ouvre sur
l'estuaire, et l'on peut ainsi mesurer le recul de la falaise sans savoir toutefois à
quelle époque la tour s'est écroulée dans les flots. On sait par contre que les
espagnols, forts dépités d'être chassés de la ville en 1652, ont largement
contribué à sa ruine avant de partir.

Depuis la Tour Blanche, on profite d'une vue imprenable sur la Roche du


Caillaud, ses vignobles et ses carrelets. C'est là où les Américains, en 1917,
avaient commencé de construire un immense port en eau profonde afin de
recevoir hommes et matériel pour la guerre (plans à voir au Musée). Les falaises
furent dynamitées et reculèrent de 30m. L'armistice de 1918 mit fin à l'entreprise.
Mais les galeries et les puits de mines ayant été laissés en place, l'énorme vague
de 1999 s'est engouffrée dans les ouvertures, fit exploser la falaise et avec elle
les 25 carrelets retrouvés entassés au fond de la baie, aux portes des maisons du
Caillaud. Aujourd'hui, la plupart d'entre eux ont été reconstruits,
courageusement...

Après la Tour Blanche, le sentier débouche sur le port. Avec des quais inclinés
construits en 1835, il a conservé l'aspect ancien des petits ports de l'estuaire. Les
pontons de bois accueillent, de mai à juillet, les canots des pêcheurs de
maigres, un poisson étonnant que l'on pêche « à l'oreille » en se guidant sur les
grognements qu'il émet au moment de la reproduction. Certains des canots
sont des yoles, embarcations traditionnelles pointues à chaque extrémité
munies d'un tau, une toile triangulaire de couleur protégeant des embruns.
Dans la cour du Musée de la pêche, près de l'église, est ancrée pour toujours
l'une des dernières yoles en bois construites sur l'estuaire ».

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Le village du Caillaud est correctement connecté aux aires de stationnements et au bourg de Talmont.

La liaison entre le bourg et le Caillaud – un espace enherbé et sécurisé qui ne dénature pas le littoral

Les abords de la route départementale 145 ne sont pas traités. Son caractère rectiligne d’une part et l’érosion de l’autre sont des
obstacles en termes de sécurité. Les liaisons avec les communes voisines ne sont pas sécurisées.

Aussi, le Conseil Général prévoit t’il des aménagements sécurisés au niveau du rond point et de la sortie du Caillaud
pour traverser la RD 145 et rejoindre les G.R. en direction des communes voisines et notamment du site
archéologique du Fâ.

Le projet a pour objectif :

- Développer une liaison douce entre les deux sites du Fâ et le bourg de Talmont : l’ensemble du parcours
aura un usage mixte pédestre/cyclable. Néanmoins l’itinéraire pourra être emprunté par les agriculteurs
pour l’exploitation de leur parcelle.
- Assurer l’insertion du cheminement dans le milieu naturel
- Découvrir le marais et mettre en valeur les sites du Fâ et de Talmont : Il s’agit de faire découvrir au moyen
d’une signalétique adapté, la faune et flore locale ainsi que le patrimoine archéologique.

Pour le respect des lieux, ce projet a donné lieu à une étude d’incidences au titre de Natura 2000. Le choix des
revêtements et de la structure du chemin ont donc été adaptés par le Conseil Général qui se charge de l’intégralité
des travaux.

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Les projets du Conseil Général

En outre, ce projet recoupe celui de la communauté d’agglomération Royan atlantique qui projette d’allonger les
pistes cyclables sur toutes les communes le long de l’Estuaire (Plan de Déplacement Urbain).

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Les pistes cyclables – Source CARA

4.4.5 Les transports collectifs

Quant à l’offre en transports collectifs bien qu’augmentée en période estivale avec un bus assurant la liaison avec
l’agglomération royannaise, elle demeure très réduite à l’année ce qui constitue une véritable contrainte. Il convient
toutefois de rappeler qu’il existe un système de transport à la demande mais ce dernier rencontre peu de succès sur
la commune.

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4.4.6 Le Plan de Déplacement Urbain (PDU)

Le PLU devra assurer sa compatibilité avec le Plan de Déplacements Urbains de la Communauté d’Agglomération
Royan Atlantique. Ce document, issu de la loi du 1982 dite « Loi d’Orientation sur les Transports Intérieurs » (LOTI) et
renforcé par la loi du 13 décembre 2000, a pour mission d’organiser les déplacements sur son territoire de référence.

Le PDU doit notamment assurer les conditions nécessaires à des déplacements plus rationnels et écologiques, et
notamment plus économes en énergie. L’incitation à l’utilisation de modes de transport alternatifs à l’automobile est
particulièrement mise en avant. Ce document, valable 10 ans, est obligatoire pour les agglomérations de plus de
100 000 habitants.

Le PDU de la Communauté d’Agglomération Royan Atlantique est actuellement en cours d’élaboration, et portera
sur une période de mise en œuvre allant de 2013 à 2022. Le projet de Plan de Déplacements Urbains 2013/2022,
arrêté par le conseil communautaire le 30 novembre 2012, a été soumis à enquête publique du 15 avril au 15 mai
2013.

La commission d'enquête a remis son rapport ainsi que ses conclusions et son avis le 11 juin 2013. L'avis de la
commission d'enquête sur le projet de PDU est favorable, assorti de quelques recommandations. Le projet devrait
être approuvé à l’automne 2013.

Les premiers éléments de diagnostic identifiés dans le cadre du projet de PDU faisaient part d’un usage très
majoritaire de la voiture sur l’agglomération, et d’un très faible usage des transports en commun ainsi que des
modes « doux » (cycles). L’intermodalité est insuffisamment développée sur le territoire. En résulte une dépendance
forte des ménages vis-à-vis de l’automobile, constituant une menace pour leur équilibre budgétaire à l’avenir, mais
également au regard de l’environnement.

Le projet de PDU souligne également les problématiques suscitées par la saisonnalité touristique. Le développement
économique du territoire est particulièrement soumis à l’enjeu d’une offre plus rationnelle en matière de transports et
déplacements pour l’avenir, du fait de l’importance donnée aux déplacements dans le quotidien des habitants et
des visiteurs estivants.

Parmi les premiers objectifs du PDU, il convient de relever le développement de l’offre de transports en commun, la
rationalisation des flux de véhicules et la meilleure gestion du stationnement automobile, l’amélioration de la
sécurité, la prise ne compte des besoins spécifiques des personnes à mobilité réduite, et la lutte contre les pollutions
et nuisances.

Le PLU de la commune se doit d’être compatible avec les axes du PDU. Le transport et notamment l’insuffisance
d’alternatives à l’automobile sur le territoire est un facteur qui impacte fortement dans les choix de la municipalité.

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4.5 LE BILAN DU SITE CLASSE, DU POS ET DE LA ZPPAUP

Du point de vue réglementaire, il existe trois documents fondamentaux sur la commune, le Plan d’Occupation des
Sols, la Zone de Protection du Patrimoine Architectural, Urbain et Paysager et décret interministériel actant le site
classé du bourg.

4.5.1 Le site classé

L’ensemble du bourg de Talmont-sur-Gironde est site classé (décret du 23 juillet 1975) ainsi que la bordure du fleuve
(décret du 31 mai 1939). Ces mesures de protection fortes qui ont valeur de servitude ont été prises en compte dans
la ZPPAUP.

Il existe des mesures de protection depuis longue date sur le territoire.

Extrait cartographique des protections sur le bourg de 1936

 Le décret de 1975 comporte un règlement écrit qui se révèle inadapté et parfois délicat à
mettre en application.

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4.5.2 Le Plan d’Occupation des Sols (POS)

La commune s’est dotée d’un POS dès 1983 ; Ce dernier a fait l’objet d’une révision en 1999. Il porte sur l’intégralité
du territoire. Dans le bourg de Talmont-sur-Gironde, il traduit les prescriptions du site classé notamment sur la
réglementation des hauteurs via un découpage du bourg en trois secteurs. Il présente également pour particularité
d’afficher une limite de zone dans laquelle les constructions à destination des commerces et de l’artisanat sont
interdites.

Comme l’explique l’ancien maire de la commune, cette limite avait été définie dans le souci de préserver les abords
de l’église Sainte-Radegonde, du cimetière, du musée, de la place de la mairie, ainsi que de la Tour Blanche
(vestige d’une tour médiévale) et les Falaises, des activités économiques susceptibles de « polluer » et de dégrader
ces éléments de fort intérêt patrimonial. Elle découle d’un accord de la municipalité et de l’Architecte des
Bâtiments de France de l’époque dont l’intention était de préserver en l’état les constructions alors même que le
secteur faisait l’objet de pressions.

Extrait du plan de zonage du POS sur le bourg

Comme le bourg présentait déjà peu de potentiel constructible, le projet de développement résidentiel s’était
reporté sur le site du Caillaud. Ce village au pied du coteau renferme ainsi une large réserve d’urbanisation à court
terme (1NA). Il n’existait ainsi qu’une zone NA dans le POS mais celle-ci couvrait plus de 3.3ha. Bien qu’il s’agisse du
secteur le moins contraignant pour envisager de nouvelles constructions d’urbanisation, il ne s’avère pas opportun
de laisser autant de surface potentiellement constructible...

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Extrait du plan de zonage du POS sur le site du Caillaud

4.5.3 La Zone de Protection du Patrimoine Architectural, Urbain et Paysager


(ZPPAUP)

Instituée le 2 avril 1998, il s’agit d’une servitude d’utilité publique qui s’impose au PLU. Elle couvre l’intégralité du
territoire.

Elle recense :

• les points de vue,


• les chemins piétons,
• Voies mixtes à dominante cycle et piéton,
• les haies végétales,
• les points de vue,
• Les ouvrages maritimes
• Les parcs de stationnement
• Le site classé
• Le bâti :
- à conserver
- à démolir
- à améliorer

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Les objectifs sur tout le territoire : La mise en valeur du Caillaud : « Dans le cas où des besoins en logements nouveaux
seraient justifiés, le village pourra s’étendre au nord de celui-ci et en contre bas jusqu’au chemin vicinal.

• Le POS (PLU) précisera les conditions de cette urbanisation, une attention particulière sera apportée à la
définition de la trame viaire, à son dimensionnement ainsi qu’à l’implantation des bâtiments.

• Il sera possible de réaliser des plans de masse… ».

Elle s’accompagne d’un règlement (pièce n°4.1). Ce dernier suscite peu de difficultés.

Reprise du document graphique de la ZPPAUP –Uh

Le PLU a vocation à s’inspirer de la ZPPAUP et notamment de son règlement et zonage sur le site du Caillaud.

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4.5.4 Les autres servitudes d’utilité publique

La liste des servitudes d'utilité publique qui affectent l'utilisation des sols est fixée, conformément à l'article L. 126-1 du
Code de l'urbanisme par décret en Conseil d'Etat.

Les servitudes d'utilité publique sont distinctes des servitudes d'urbanisme : elles sont instituées dans un but d'utilité
publique, selon les règles propres à chacune des législations en cause, législations distinctes, extérieures et
indépendantes du Code de l'urbanisme sauf hypothèse de la servitude de passage le long du littoral qui, bien
qu'appartenant à la catégorie des servitudes d'utilité publique, est instituée par l'article L. 160-6 du Code de l'urbanisme.
Certaines de ces servitudes peuvent, de plus, affecter directement l'utilisation des sols, d'autres étant sans incidence
immédiate de ce point de vue (par exemple servitudes liées à la loi du 29 décembre 1979 relative à la publicité, ou à la
loi du 27 septembre 1941 concernant les fouilles archéologiques, etc.). Pour cette raison le législateur a pris en compte
l'existence de ces servitudes, essentiellement, dans le cadre des plans d'occupation des sols. Il en a donné une liste
formalisée. Dans ces conditions, il y a peu de difficultés, pour savoir si l'on est ou non en présence d'une servitude d'utilité
publique affectant l'utilisation du sol, il suffit de se reporter à la liste telle qu'elle figure dans le Code de l'urbanisme.

Un plan ainsi qu’une liste des servitudes d’utilité publiques sont annexés au P.L.U (se référer à la pièce n°4.1 du présent
dossier).

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PLU de la Commune de Talmont-sur-Gironde – Pièce n°1 Rapport de présentation

Libellé Acte Gestionnaire


Code de la de Textes législatifs de la
servitude création servitude

AC1

Monuments historiques- Eglise de Sainte- AP du Art. 1 à 5 SDAT


Radegonde (*) 30.08.1890

Loi du 31.12.1913

AC1 Monuments historiques - Ancien cimetière AP du Art. 1 à 5 SDAT


bordant l’église (¤) 21.02.1934

Loi du 31.12.1913

AC2 Sites et monuments naturels : Bourg AP du Articles L 341-1 0 L 341-22 du DREAL/SDAT


comprenant les parcelles : 13, 14, 29 Liste 23.07.1975 Code de l’Environnement
jointe – Site Classé

AC2 Sites et monuments naturels : Parties en AP du Articles L 341-1 0 L 341-22 du DREAL/SDAT


bordure du fleuve de la presqu’île 31.05.1939 Code de l’Environnement
de Talmont parcelles : 12, 15 à 25 … Liste
jointe – Site Classé(¤)

AC4 Zone de Protection du Patrimoine AP du Article 70 Loi du 07.01.1983 SDAT


Architectural, Urbain et Paysager 02.04.1988

EL3 Servitude de halage et de marchepied : rive Articles 15, 16, 28 Code du Port autonome de
droite de la Gironde domaine public fluvial Bordeaux

EL7 Alignement : Route départementale 115 : Le AP du Article L 131.1 à L 131.8 du CG/DAJ


Caillaud 26.06.1971 Code de la voirie routière

I4 Lignes de distribution d’énergie électrique Article 12 et 12 bis Loi du EDF


15.06.1906 modifiée

(*) Protections suspendues par la ZPPAUP (AP du 02.04.1998).

(¤) Protection incluse avec le site classé (AP du 23.07.1975).

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PLU de la Commune de Talmont-sur-Gironde – Pièce n°1 Rapport de présentation

4.6 LE SCHÉMA DE COHÉRENCE TERRITORIALE

Par délibérations des 25 septembre 2007 et 27 juin 2011, la Communauté d'Agglomération Royan Atlantique a
décidé de réviser son Schéma de Cohérence Territoriale (SCoT). Ce document prospectif définit les grandes actions
à mener pour développer le territoire dans les années à venir (horizon 2020-2030).
Ce nouveau SCoT a l'objectif de remplacer le précédent document approuvé le 25/09/2007.

Les orientations ont ainsi complètement évolué depuis 2007.

« Le SCoT, conscient des enjeux démographiques et sociaux, souhaite accompagner au mieux la croissance
(projection de l’INSEE, + 22% de population en 2040, soit un gain de 500 ménages en moyenne par an et 950
logements à construire en moyenne par an). L’attractivité résidentielle du territoire et la généralisation de l’habitat
pavillonnaire durant les dernières décennies ont entraîné un déséquilibre du territoire, incompatible avec un
développement véritablement durable (étalement urbain, dégradation des paysages et des fonctionnalités
écologiques, déplacements uniquement perçus sous le prisme de l’automobile...). L’organisation d’un autre mode
de développement résidentiel devient dès lors un enjeu stratégique. Pour cela, le SCoT privilégie une répartition
démographique définie à l’échelle des « bassins de vie » (pour l’insee, le bassin de vie est le plus petit territoire sur
lequel les habitants ont accès à la fois aux équipements et à l’emploi). Cela se traduit par un développement
préférentiel sur le cœur d’agglomération et les pôles de Saujon (« pôle secondaire ») Cozes et la Tremblade (« Pôles
d’équilibre ») tout en intégrant les enjeux de mobilité et de développement durable. En effet, ces secteurs sont
d’ores et déjà desservis par les différents réseaux et dotés des emplois, des services, des commerces et des
équipements. Pour autant, il est hors de question d’abandonner les communes les plus rurales. Le SCoT préconise un
encadrement et une modération du développement sur ces secteurs mais en aucun cas une décroissance. » Extrait
de la lettre du SCoT n°2 de mars 2013.

La commune de Talmont-sur-Gironde appartient au « bassin de vie du Sud » du territoire de la CARA. Ce dernier


autour de Cozes et de Mortagne-sur-Gironde, est un territoire rural qui échappe au champ d’attraction des
agglomérations urbaines. Pour ce bassin de vie la CARA opte pour « favoriser le renouvellement des populations »
par des projets urbains intégrés au patrimoine local et des programmes adaptés à l’évolution de l’offre de services.

Au regard du SCoT, le projet de la commune doit donc privilégier un renouvellement de population sans projection
de développement. En retrait des pôles d’emplois et d’équipements, en l’absence d’équipements et de desserte
satisfaisante, la commune n’aurait effectivement pas les moyens au regard des enjeux du Grenelle et du
développement durable d’entamer une politique de croissance démographique.

 Le SCoT est actuellement en cours de révision

162
PLU de la Commune de Talmont-sur-Gironde – Pièce n°1 Rapport de présentation

4.7 LA LOI « LITTORAL »

La prise de conscience de l'importance économique du littoral et des multiples convoitises dont il fait l'objet a rendu
indispensable l'intervention d'une norme de valeur juridique supérieure chargée d'arbitrer entre les multiples
utilisations du littoral. C'est dans cet esprit qu'a été votée le 3 janvier 1986 la loi littoral. S'appliquant aux côtes
métropolitaines et d'outre-mer, aux étangs salés et aux plans d'eau intérieurs de plus de 1000 hectares, la loi littoral
associe des principes, parfois contradictoires, d'aménagement, de protection et de mise en valeur du littoral avec
pour objectifs de :

o Préserver les espaces rares et sensibles

o Gérer de façon économe la consommation d'espace par l'urbanisation et les aménagements


touristiques notamment,

o Ouvrir plus largement le rivage au public, comme les plages, afin d'accueillir en priorité sur le
littoral les activités dont le développement est lié à la mer.

La commune de Talmont-sur-Gironde est soumise aux dispositions de la loi littoral en tant que commune riveraine de
l’estuaire de la Gironde, classé parmi les « estuaires les importants » au sens du décret n°2004-311 du 29 mars 2004.

4.7.1 Rappel de la norme

« Entité géographique, patrimoine commun de la nation, le littoral appelle une politique spécifique d’aménagement,
de protection et de mise en valeur ».

La loi n°86-2 du 3 janvier 1986 relative à l’aménagement, la protection et la mise en valeur du littoral et son décret
d’application du 20 septembre 1989, précisent l’ensemble des dispositions qui déterminent les conditions d’utilisation
des espaces terrestres, maritimes et lacustres dans une commune littorale.

Cette loi vise à encadrer l'aménagement de la côte pour la protéger en particulier des excès de la spéculation
immobilière. Elle est codifiée dans les articles L.146-1 à L.146-9 du Code de l'Urbanisme.

La Loi « Littoral » s'applique aussi bien aux décisions d'aménagement de l'État (Directives Territoriales
d'Aménagement, Projets d'Intérêt Général, Plans de Sauvegarde et de Mise en valeur de la Mer) qu'aux orientations
d'aménagement locales (Schémas de Cohérence Territoriale, Plans Locaux d'Urbanisme, Cartes Communales,
communes sans document d'urbanisme)...

4.7.2 Le SCoT et la loi « littoral »

Le schéma de cohérence territoriale (SCoT) de la communauté d’agglomération Royan Atlantique approuvé le


25/09/2007 est actuellement en cours de révision. Cette ancienne version ne satisfaisait pas sur le plan de
l’application de la loi « littoral » par exemple, les SCoT doivent identifier les espaces remarquables et les espaces
proches des rivages...

Etaient ainsi énoncés au chapitre III du PADD intitulé « Préserver et valoriser le patrimoine environnemental, ferment
du développement » certains principes généraux en lien avec la loi « littoral » :

163
PLU de la Commune de Talmont-sur-Gironde – Pièce n°1 Rapport de présentation

- La préservation des lignes de crêtes significatives et non urbanisées


- La conservation des grandes coupures vertes et des corridors biologiques...
- La préservation des marais et des espaces boisés
- La valorisation des espaces remarquables

Mais il n’était pas fait expressément référence à la loi « littoral » et le chapitre paysager et ses enjeux était très peu
développé dans le PADD.

Le document d’orientations générales apportait quelques précisions.

Chapitre A paragraphe 1.2 Le parti général d’aménagement : Promouvoir un développement maîtrisé respectueux
du modèle urbain hérité.

I/ Il liste dans les communes soumises à la loi « Littoral », les villages qui pourraient être des supports de
l’extension de l’urbanisation comme le prévoit l’article L146-4 du code de l’urbanisme

II/ Il rappelle que l’extension de l’urbanisation devra présenter un caractère limité dans les espaces proches
du rivage (reporté sur un document graphique annexé). Il ajoute que le caractère limité de
l’extension de l’urbanisation doit être justifié dans le rapport de présentation des documents
d’urbanisme communaux à la fois
 Par l’extension géographique de l’urbanisation
 Par la densification des espaces urbanisés en tenant compte « des espaces
urbanisés sensibles » à protéger strictement, des « espaces à enjeux »
stratégiques sur lesquels une densification significative est envisageable, et les
« espaces neutres » de rénovation...

III/ Le DOG affirme en outre que « le présent SCoT ne prévoit pas de création de hameau nouveau intégré
à l’environnement, hormis pour un motif d’intérêt général ».

Chapitre B paragraphe 1 Les espaces naturels à protéger


I/B1.1 Les sites, milieux et paysages remarquables à protéger au titre de la loi « Littoral »

Le DOG prenait soin de rappeler que dans les secteurs identifiés comme espaces remarquables, les
documents de rang inférieur devront veiller à limiter de façon draconienne les impacts des activités
humaines. Seuls seront autorisés dans ces espaces les ouvrages et constructions définis à l’article R.146-21
du code de l’urbanisme ainsi que les autres types de réglementations proposées au chapitre B.2.1 relatif
aux espaces ostréicoles et aquacoles du présent DOG. Il était également précisé que sauf exception
motivée, les espaces en site NATURA 2000 ou en ZNIEFF 1 ont vocation à être classés en espaces
remarquables.

Le SCoT abordait également les ensembles boisés significatifs et les espaces sensibles sur le plan paysager.

 Un document incomplet mais qui fait l’objet d’une procédure de révision

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PLU de la Commune de Talmont-sur-Gironde – Pièce n°1 Rapport de présentation

Plusieurs cartographies étaient annexées au DOG notamment la carte intitulée « expression graphique du document
d’orientations générales liées à la loi littoral » (ci-dessous). Cette dernière permettait d’appréhender
schématiquement à l’échelle de la commune, les espaces remarquables, les espaces boisés significatifs, les
espaces proches du rivage ainsi que les bandes des 2000m et 100m.

Aucune coupure d’urbanisation n’était identifiée sur le territoire qui est majoritairement recouvert d’espaces
remarquables. Ces derniers recoupent les marais, le coteau du Caillaud et ses falaires, tous protégés au titre de
Natura 2000.Au final, l’intégralité du territoire hormis les zones urbanisées que sont le bourg d’une part et le Caillaud
d’autre part, ainsi que le secteur de parcelles agricoles dans la continuité du Caillaud (classé en espace proche du
rivage), doit être considéré comme un espace remarquable au sens de la « littoral ».

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PLU de la Commune de Talmont-sur-Gironde – Pièce n°1 Rapport de présentation

4.7.2.1 Traduction graphique de la loi « littoral »

Le POS élaboré en 1983, avait d’ores et déjà traduit la loi « littoral » à l’occasion de sa révision en 1999, puisque le
plan de zonage affichait une zone NDr (pour espace remarquable) sur l’ensemble des marais, ainsi que sur le
coteau du Caillaud. Seuls les abords du Caillaud et notamment le secteur de la Couture n’étaient pas considérés
espaces remarquables (cf plan ci-dessous).

Extrait du plan de zonage du POS

 Le PLU se doit de proposer une nouvelle traduction graphique se rapprochant davantage des exigences de
la loi « littoral ».

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PLU de la Commune de Talmont-sur-Gironde – Pièce n°1 Rapport de présentation

4.8 Synthèse des enjeux du diagnostic

4.8.1 Les enjeux écologiques sur la commune

 Protéger les sites naturels sensibles : espaces remarquables de la loi Littoral, PSIC et ZPS du réseau Natura
2000.
 Préserver les haies et plantations existantes : EBC, plantation
 Intégrer le facteur risque notamment le risque de submersion marine (PPRN en cours d’élaboration).
 Maîtriser l’écoulement des eaux pluviales par rapport à l’estuaire et aux marais

4.8.2 Les enjeux paysagers

 Poursuivre les objectifs de préservation et de mise en valeur de la ZPPAUP - préservation des cônes de vue et
axes de vues remarquables (sur le bourg et au-delà , sur l’estuaire, sur les coteaux, sur les marais), préserver
les haies en présence et bosquets dont le rôle de filtre paysager est élémentaire...
 Traiter les franges urbaines : Améliorer l’intégration paysagère des constructions neuves. Il est ainsi
indispensable de conserver les plantations existantes et de ne pas construire sur les pans du coteau les plus
exposés.
 Promouvoir la découverte du Caillaud et permettre la mise en place des cheminements doux: vignes, points
de vue, découverte du petit patrimoine, végétation (allée de Cyprès rue du Porteau)…
 Respecter la loi « littoral » visant à préserver les paysages

4.8.3 Les enjeux sur le patrimoine bâti

 Poursuivre les enjeux de préservation et de valorisation de la ZPPAUP notamment sur le site du Caillaud
 Conserver les caractéristiques architecturales locales
 Limiter l’étalement urbain : les possibilités d’extension urbaine compte tenu des sensibilités de la commune
doivent être contenues au cœur du Caillaud.
 Proposer des aménagements exemplaires sur le site du Caillaud respectueux du cadre de qualité du site
(second bourg attractif sur le plan résidentiel et touristique…)

4.8.4 Les enjeux liés au logement

 Poursuivre une offre en logements ajustée à l’échelle et au contexte très contraint de la commune
 Eviter la démultiplication des commerces aux dépends des habitations dans le bourg pour maintenir un
certain équilibre et une vitalité du bourg à l’année
 Se donner les moyens d’accueillir de nouveaux foyers pour parer au vieillissement de la population

4.8.5 Les enjeux liés à l’activité économique

 Soutenir les exploitants agricoles notamment les viticulteurs en leur donnant les moyens de se diversifier (vente
directe...).
 Soutenir les commerces et artisans du bourg : Maintenir la qualité du bourg, l’accessibilité, accueil de
qualité… permettre également le développement d’activités au niveau du Caillaud. Dans ce sens assurer la
promotion des chemins de randonnées, poursuivre les manifestations culturelles
 Privilégier l’artisanat d’art et les artisans ou producteurs locaux

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PLU de la Commune de Talmont-sur-Gironde – Pièce n°1 Rapport de présentation

4.8.6 Les enjeux liés à la construction

 Ouvrir un nombre rationnel de terrains à bâtir ajusté aux capacités du territoire


 Aménager dans le souci du développement durable : S’assurer du raccordement des futures constructions
au réseau d’assainissement collectif, gérer les eaux pluviales...

4.8.7 Les enjeux liés aux équipements et déplacements

 Limiter la vitesse des véhicules sur la RD 145 (route verte) voie de desserte principale et l’avenue de l’Estuaire
qui traverse le Caillaud.Améliorer la desserte des aires de stationnement aux entrées du bourg et du Caillaud
 Sécuriser la circulation dans le Caillaud : Ne pas générer du trafic à l’intérieur du village et continuer à
organiser le stationnement aux entrées
 Promouvoir les déplacements doux entre le bourg et le Caillaud : Poursuivre les efforts de sécurisation via la
signalétique...
 Sécuriser les circulations douces à l’échelle intercommunale (projets du Conseil Général et de la CARA)
 Garantir la desserte en transports collectifs pour relier les communes voisines et leurs services et commerces :
la connexion de la commune au reste du territoire de la CARA est en enjeu majeur pour la commune. L’offre
en transport collectif semble indispensable pour répondre aux besoins d’une population vieillissante...
 Conforter l’offre en équipements (il manque une salle municipale)

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