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Travaux Pratiques

Module T1 - Signaux & Systèmes

Semestre 1

IUT de Nice-Côte d’Azur, Département R & T

Université de Nice-Sophia Antipolis

Nom :
Modalités de fonctionnement

Les modalités de fonctionnement des TP sont :


1. Présence obligatoire. Une absence non justifiée conduira automatiquement à
la note 0.
2. A chaque séance, un seul rapport devra être rendu pour les deux membres du
binôme. Le rapport devra être rédigé avec soin, sur une feuille double, avec
– nom/prénom de chaque binôme ;
– numéro de groupe ;
– numéro du TP ;
– date.
De plus, chaque feuille volante, en plus de vos nom/prénom, devra comporter
le numéro de la question à laquelle vous répondez. Si ces conditions ne sont
pas respectées, des points seront retirés.

3. Chaque TP est constitué de 2 parties : ”préparation”et ”manipulation”. Une note


sera attribuée à chacune des parties. La note finale de chaque TP sera la somme
de ces deux notes.
(a) Préparation : à effectuer avant la séance. Elle est indispensable pour la
compréhension de la manipulation.
(b) Manipulation : le soin apporté aux manipulations sera pris en compte
dans la note :
– le matériel mis à disposition doit être utilisé avec soin,
– toute manipulation pouvant conduire à une dégradation du matériel de-
vra être précédée des vérifications d’usage (ex. vérifier les tensions d’ali-
mentation au multimètre, ...), et validée par l’enseignant.
Si ces conditions ne sont pas respectées, des points seront reti-
rés.
4. A la fin de la séance, le poste de travail devra être rendu dans l’état
où il a été trouvé :
– appareils rangés,
– câbles démêlés et rangés dans les boites vertes,
– ne pas échanger les câbles des différents TP,
– tabourets rangés, etc.
Si ces conditions ne sont pas respectées, des points seront retirés.
Table des matières

1 Développement en série de Fourier 7


1.1 Préparation . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 7
1.2 Manipulation . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 7

2 Modulation d’amplitude 13
2.1 Principe de la modulation d’amplitude . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 13
2.2 Préparation . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 14
2.3 Description du matériel . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 15
2.4 Manipulation . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 19

3 Analyseur de Spectre 27
3.1 Notions de base . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 27
3.2 Préparation . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 29
3.3 Principaux réglages de l’analyseur . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 29
3.4 Manipulation . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 30

4 Vidéo 33
4.1 Notions de base . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 33
4.2 Préparation . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 37
4.3 Manipulation . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 38

5 Filtrage linéaire 41
5.1 Préparation . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 41
5.2 Manipulation . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 42

6 Traitement du signal sur M ATLAB 47


6.1 Préparation . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 47
6.2 Manipulation . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 48
6.3 Fin de la manipulation . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 50

7 Analyse des sons 51


7.1 Notions de base . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 51
7.2 Préparation . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 52
7.3 Manipulation . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 53

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TP no 1

Développement en série de Fourier

Objectif : le but de ce TP est une étude pratique de spectres de signaux périodiques.


Connaissances requises : Chapitre 3 (Analyse fréquentielle de signaux périodiques).
Matériel : logiciel M ATLAB, logiciel C OFSCOPE, générateur de signaux A GILENT 33120A,
oscilloscope numérique, un câble coaxial.

1.1 Préparation
1.1.1 Signaux carrés
Soit un signal périodique carré défini par plusieurs paramètres, comme le montre la
figure 1.1.

1. Calculer dans le cas T f m = − T f d et Ti = − T f , et uniquement en fonction de T f d et


T f , les expressions des coefficients complexes de Fourier (Ck ) des signaux carrés.
2. Calculer les 5 premiers coefficients pour :
– instant de début : -1, instant de fin : 1, instant du front montant : -0,5, instant du
front descendant : 0,5.
3. Dessiner les spectres d’amplitude et de phase correspondants.

1.2 Manipulation
1.2.1 Etude d’un signal carré périodique
Cette manipulation utilise le logiciel TP 1 A 1 s’exécutant sous M ATLAB. Pour lancer
le programme, on tape TP 1 A 1 sous la fenêtre M ATLAB.

7
TP no 1. DÉVELOPPEMENT EN SÉRIE DE FOURIER

période : T0
1

instant de fin : T f
instant du front descendant T f d
instant du front montant : T f m
instant de début : Ti

période : T0
1

instant de fin : T f
instant du front descendant T f d
instant du maximum : Tm
instant du front montant : T f m
instant de début : Ti

F IGURE 1.1 – Paramètres de définition d’un signal périodique carré ou triangle.

Présentation du logiciel
TP 1 A 1 présente les menus suivants :
1. Partie signal : un menu déroulant vous permet de sélectionner un certain signal
défini sur une période. Ce signal peut-être :
(a) un signal carré,
(b) un signal triangulaire,
(c) une sinusoïde fenêtrée par un carré.
(d) une sinusoïde fenêtrée par un triangle.
Ce signal ainsi généré pourra alors être traité de différentes manières. Principale-
ment avec ce logiciel, vous pouvez :
2. Partie TRAITEMENT :
(a) calculer les n premiers coefficients de la série de Fourier d’un signal précé-
demment généré.
(b) synthétiser un signal à partir d’un jeu de coefficients donnés.
(c) tracer les spectres d’amplitude et de phase des signaux.

Manipulation
1. Générer un signal carré défini par :

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TP no 1. DÉVELOPPEMENT EN SÉRIE DE FOURIER

– instant de début : -1, instant de fin : 1, instant du front montant : -0,5, instant du
front descendant : 0,5.
2. Comparer les coefficients calculés dans la préparation avec ceux obtenus. Trouvez-
vous les mêmes résultats ? Si non, comment expliquez-vous la différence ? Com-
mentaires.
3. Tracez les spectres d’amplitude et de phase. Commentez vos résultats en vous
appuyant sur la question précédente.
4. Synthétisez le signal à partir des 5 premiers coefficients, puis des 15 premiers co-
efficients. Conclure sur l’impact des différentes harmoniques.
5. Synthétiser le signal à partir des 15 premiers coefficients en mettant d’abord à zéro
le coefficient n°5 et ensuite le coefficient n°13. Commentez l’impact sur le signal
reconstruit.
6. Même question en mettant cette fois-ci le coefficient n°0 à zéro.
7. On souhaite générer maintenant un signal carré périodique ayant un spectre deux
fois moins étalé en fréquence. Déterminez les nouvelles valeurs pour l’instant de
début, l’instant de fin, l’instant du front montant, et l’instant du front descendant.
Vérifier la validité de vos paramètres en traçant les spectres. Reportez sur votre
rapport ces valeurs. Conclure sur la largeur du spectre en fonction de la période.

1.2.2 Etude d’un signal triangulaire


1. Générer avec M ATLAB un signal triangulaire défini par :
– instant de début : -1, instant de fin : 1, instant du front montant : -0,5, instant du
front descendant : 0,5, instant du maximum : 0.
2. Afficher les spectres d’amplitude et de phase de ce signal. reporter les sur votre
rapport en relevant les coefficients obtenus.
3. Générer maintenant un signal triangulaire défini par :
– instant de début : -1, instant de fin : 1, instant du front montant : -0,25, instant
du front descendant : 0,75, instant du maximum : 0,25.
4. Quel lien existe-t-il entre le signal triangulaire précédent et celui-ci ?
5. Affichez les spectres d’amplitude et de phase de ce nouveau signal, et reporter les
sur votre rapport en relevant les coefficients obtenus.
6. Comparez ces spectres avec ceux obtenus pour le signal triangulaire précédent, et
commenter.
7. Justifiez votre résultat en calculant les modules et les phases des coefficients de
Fourier obtenus pour ce signal et pour le signal triangulaire précédent.

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TP no 1. DÉVELOPPEMENT EN SÉRIE DE FOURIER

1.2.3 Obtention d’un signal arbitraire à l’aide d’un générateur de si-


gnaux
Nous allons maintenant voir comment on peut générer le premier signal périodique
triangulaire que nous venons de manipuler en utilisant un générateur de signaux A GILENT
33120A. Pour cela aidez-vous du manuel fourni.
1. On va construire le signal triangulaire, avec une période déterminée sur 400 points.
On doit donc définir le signal triangulaire à l’aide de 4 segments, chacun segment
étant décrit par les coordonnées de ses deux extrémités. Pour obtenir le motif du
signal triangulaire, il faut donc compléter ci-dessous :
– segment 1 : début (x = 0,y = 0), fin (x = 99,y = 0)
– segment 2 : début (x = 100,y = 0), fin . . .
Tracer sur vos feuilles les 4 lignes avec leurs coordonnées.
2. Programmer le signal sur le GBF, en utilisant le mode "Signaux Arbitraires" (voir
manuel d’utilisation fourni).
3. Visualiser le signal sur l’oscilloscope en prenant f 0 = 10kHz.
Appeler l’enseignant pour valider les résultats.
4. Visualiser le spectre fréquentiel avec C OFSCOPE, en vous aidant du mode d’emploi
fourni. Lors de l’acquisition, prendre comme base de temps 50µs dans le menu
"Calibration" de C OFSCOPE. Une fois le spectre affichée, cliquer sur le bouton "y-
yy" afin de passer l’échelle verticale en linéaire. Zoomez afin de voir correctement
le spectre obtenu.
5. Comparer le spectre d’amplitude obtenu de cette manière avec le spectre obtenu
dans l’exercice précédent. Observez les fréquences de différentes harmoniques
en vous servant du menu à gauche de l’écran. Obtenez-vous le même spectre ?
Quelles sont les différences ? Appeler l’enseignant pour valider les résultats.

1.2.4 Etude d’un signal carré fenêtré


Lors de l’exercice précédent, vous avez dû constater que le logiciel C OFSCOPE ne
donnait pas un spectre très "fidèle" au spectre théorique. Pourtant, ce résultat est nor-
mal sous C OFSCOPE, car ce logiciel effectue l’analyse fréquentielle uniquement sur un
morceau du signal périodique. Ce morceau de signal périodique s’appelle généralement
un signal périodique fenêtré par un carré. Il est intéressant d’analyser ce phénomène de
fenêtrage, car celui-ci se rencontre souvent en pratique.
1. Utiliser le générateur de signaux A GILENT 33120A pour générer un signal carré
périodique de fréquence f 0 = 10kHz et une amplitude crête à crête de 1V.
2. Visualiser le signal sur l’oscilloscope.
3. En utilisant C OFSCOPE, faire la première acquisition en choisissant comme base
de temps dans le menu "Calibration" 25µs. Lancer l’acquisition.

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TP no 1. DÉVELOPPEMENT EN SÉRIE DE FOURIER

4. Visualiser le signal temporel acquis par C OFSCOPE (ce n’est plus un signal pério-
dique puisque seulement le morceau présent à l’écran a été capturé). Indiquer sur
le report combien de motifs du signal original ont été acquis dans cette base de
temps, et reporter alors ce que le logiciel va réellement analyser.
Appeler l’enseignant pour valider les résultats.
5. Etudiez maintenant le spectre fréquentiel de ce signal, en choisissant l’option adé-
quate dans le menu "représentation" de C OFSCOPE. Cliquer sur le bouton "y-yy"
afin de passer l’échelle verticale en linéaire. Zoomez afin de voir correctement le
spectre obtenu.
6. Comparez ce résultat avec le spectre théorique d’un signal périodique carré. Re-
portez le sur votre rapport et commenter le résultat, en particulier la forme géné-
rale du spectre. Retrouvez-vous le spectre théorique ?
7. Effacer votre spectre sur C OFSCOPE (bouton en bas à gauche de la fenêtre), et re-
venez à l’étape d’acquisition en cliquant sur "précédent" dans le menu de C OF -
SCOPE . Refaites la manipulation précédente en choisissant maintenant la base de
temps 1ms dans le menu "Calibration".
8. Pour cette nouvelle base de temps, reporter le spectre obtenu sur votre rapport
et comparez le avec le spectre théorique et aussi celui obtenu précédemment.
Conclure sur l’influence de la largeur de la fenêtre d’acquisition.
Appeler l’enseignant pour valider les résultats.
9. Toujours dans la même base, comparer les valeurs du spectre théorique d’ampli-
tude avec celles du spectre calculé par C OFSCOPE (attention : le spectre
√ représenté
par C OFSCOPE donne en amplitude pour les fréquences non nulles 2|Cn |). Com-
menter les valeurs.
10. Conclure sur l’influence de la largeur d’une fenêtre sur les fréquences et les am-
plitudes du spectre d’amplitude mesuré.
Appeler l’enseignant pour valider les résultats.

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TP no 1. DÉVELOPPEMENT EN SÉRIE DE FOURIER

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TP no 2

Modulation d’amplitude

Objectif : Ce TP a pour objectif de comprendre et de mettre en oeuvre les notions de


modulation d’amplitude de signaux analogiques.
Connaissances requises : Chapitre 3 et 4 (Analyse fréquentielle), Chapitre 5 (Modula-
tion), TD n°3, et TD n°4 (Modulation).
Matériel : Maquette ETT-101 (avec documentation), Oscilloscope 5062DC.

2.1 Principe de la modulation d’amplitude


La transmission d’un message m(t) par un canal de communication (ligne télépho-
nique, liaison satellite...) impose généralement la transposition du message (la bande de
base) dans la bande de fréquence (bande passante) propre au canal. Cette transposition
peut s’effectuer à l’aide d’une modulation d’un signal porteur (généralement appelé por-
teuse) par le message m(t).
On distingue plusieurs types de modulation d’amplitude. Durant ce TP nous étudie-
rons :
– la Modulation DBSP (double bande sans porteuse) : le signal modulé est simple-
ment le produit du message et d’un signal porteur (voir équation (2.3) page 23).
– Modulation DBAP (double bande avec porteuse ou DBAP), appelé souvent AM
: C’est la modulation d’amplitude la plus courante (généralement appelée AM
par opposition à FM, frequency modulation). Le principe de cette modulation est
de laisser la porteuse dans le signal modulé en additionnant le message et une
tension continue avant la multiplication avec le signal porteur (voir équation (2.1)
page 19).
– Modulation BLU (bande latérale unique) : dans ce cas, le signal modulé est un
signal modulé DBSP auquel on supprime l’une des deux bandes latérales à l’aide
d’un filtre passe-bande.
Pour plus d’informations, voir le cours.

13
TP no 2. MODULATION D’AMPLITUDE

2.2 Préparation
On souhaite transmettre un message m(t), dont le spectre est représenté par la figure
2.1.

2.2.1 Modulation DBSP


1. Déterminer l’expression du spectre du signal modulé DBSP( f ) pour une porteuse
de fréquence f p .
2. Tracer le spectre du signal modulé obtenu.
3. En déduire la largeur de la bande transmise, en justifiant votre réponse sur le des-
sin.

2.2.2 Démodulation d’un signal DBSP


1. Vérifier mathématiquement dans le domaine temporel que l’on peut récupérer le
message m(t) à l’aide d’un démodulateur synchrone. Déduire l’intervalle dans
lequel la fréquence de coupure doit être choisi.
2. Même question mais graphiquement et dans le domaine fréquentiel (en dessinant
les spectres aux différentes étapes de la démodulation, en fonction du spectre re-
présenté par la figure 2.1).

2.2.3 Modulation DBAP


1. Déterminer l’expression du spectre DBAP( f ) du signal modulé DBAP, et tracer le
(toujours en fonction du spectre de la figure 2.1).
2. En déduire la largeur de la bande transmise, en justifiant votre réponse sur le des-
sin.

2.2.4 Modulation/Démodulation BLU


1. Représenter graphiquement le spectre fréquentiel BLU ( f ) d’un signal modulé
BLU aux différentes étapes de sa conception, à partir du spectre fréquentiel M( f )
du message de la figure 2.1.

M( f )
Bande latérale Bande latérale
inférieure supérieure

 fM fM f

F IGURE 2.1 – Spectre du message.

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TP no 2. MODULATION D’AMPLITUDE

2. Calculer la largeur de la bande transmise du signal modulé BLU, et la comparer


avec celle d’un signal modulé DBSP ou DBAP.

2.3 Description du matériel


2.3.1 Description de la maquette ETT-101
Durant ce TP, vous allez principalement utiliser la maquette pédagogique ETT-101,
conçue pour aider les étudiants à comprendre les principes des télécommunications,
en matérialisant des schémas fonctionnels. Un schéma fonctionnel (appelé aussi parfois
schéma bloc) est une représentation simplifiée d’un système complexe (voir Figure 2.2).

F IGURE 2.2 – Exemple de schéma fonctionnel.

Les schémas fonctionnels permettent d’expliquer le principe de fonctionnement de


systèmes électroniques (un émetteur radio par exemple) sans se préoccuper du circuit et
des composants. L’ETT-101, illustré figure 2.3, est doté de plusieurs blocs (ou modules)
que vous pouvez relier entre eux pour former de nombreux systèmes de télécommu-
nications. Chaque bloc effectue une tâche spécifique et est dénommée en conséquence.
On trouve ainsi des additionneurs, des multiplicateurs, des oscillateurs, etc.
Attention : la maquette et ses accessoires sont chers et fragiles ! Je vous rappelle donc
de manipuler tout ce matériel avec soin.

Tous les modules respectent les conventions suivantes :


– Les connecteurs situés côté gauche sont utilisés pour les Entrées.
– Les connecteurs situés sur le coté droit sont utilisés pour les Sorties.
– Les connecteurs ronds • sont réservés aux signaux analogiques.
– Les signaux analogiques sont généralement proches du niveau de référence de la
maquette qui est de 4 V crête-à-crête.
– Les connecteurs carrés  produisent des signaux numériques, et sont de niveau
[0 ; 5] Volts.
– Les connecteurs ronds portant l’inscription GND correspondent à la masse.
Les conventions utilisées pour les entrées et sorties du panneau avant sont illustrées
figure 2.4.

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TP no 2. MODULATION D’AMPLITUDE

F IGURE 2.3 – Maquette ETT-101.

F IGURE 2.4 – Exemple de module de la maquette avec les conventions pour les E/S.

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TP no 2. MODULATION D’AMPLITUDE

vous trouverez ci-dessous une description des principaux modules utilisés lors de
ce TP.

G ÉNÉRATEUR DE SIGNAUX (M ASTER SIGNALS )

Le module M ASTER SIGNALS produit des signaux analogiques ou numériques (voir


figure 2.5). Les signaux analogiques que l’on utilisera dans ce TP sont les deux signaux
sinusoïdaux de fréquence 100 kHz (S INE et C OS) utilisés comme signaux porteurs, et le
signal sinusoïdal de fréquence 2 kHz qui représentera le message m(t) que l’on souhaite
transmettre.

F IGURE 2.5 – Module M ASTER S IGNALS.

T ENSION C ONTINUE VARIABLE (VARIABLE DCV)

Le module T ENSION C ONTINUE VARIABLE (VARIABLE DCV) est une source de ten-
sion continue (voir figure 2.6). durant ce TP, on utilisera la sortie VDC qui produit une
tension variable, réglable à l’aide de la commande du même nom (bouton en dessous).

F IGURE 2.6 – Module VARIABLE DC V.

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TP no 2. MODULATION D’AMPLITUDE

A DDITIONNEUR (A DDER )

L’A DDITIONNEUR sert à additionner deux signaux en temps réel (voir figure 2.7).
Deux signaux analogiques A(t) et B(t) peuvent être additionnés dans des proportions
variables grâce aux gains G et g appliqués sur chacune des entrées (gains variant entre
0 et 2). La somme résultante (G.A + g.B) est alors présentée en sortie.

F IGURE 2.7 – Module A DDITIONNEUR.

M ULTIPLICATEUR (M ULTIPLIER )

Le M ULTIPLICATEUR sert à multiplier deux signaux analogiques X(t) et Y(t). Le pro-


duit est affecté d’un facteur d’environ 1/2 afin de ne pas surcharger les modules en
aval. Cette maquette comprend trois M ULTIPLICATEURS indépendants, comme illustré
figure 2.8 : les deux premiers (multiplicateurs I et II, à gauche sur la figure) sont situés
l’un en dessous de l’autre dans la partie supérieure de la maquette (voir figure 2.3). Le
troisième multiplicateur (III) est situé sur la partie inférieure de la maquette. Le premier
multiplicateur comprend des entrées couplées en CA et en CC, contrairement aux deux
autres qui ont uniquement des entrées couplées en CC (les entrées CA suppriment la
composante continue du signal d’entrée).

2.3.2 Description de l’oscilloscope 5062DC


Vous disposez également de l’oscilloscope 5062DC afin de visualiser et de faire des
mesures sur les différents signaux étudiés. Cet oscilloscope vous permettra aussi d’étu-
dier l’aspect fréquentiel (bande transmise, valeur de la fréquence porteuse, etc.) des
différents signaux grâce à la fonction FFT, qui permet d’afficher le spectre fréquentiel
des signaux injectés aux deux voies de l’oscilloscope.

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TP no 2. MODULATION D’AMPLITUDE

F IGURE 2.8 – Module M ULTIPLICATEUR.

2.4 Manipulation
2.4.1 Modulation DBAP
On souhaite transmettre un message m(t) de forme sinusoïdale (fréquence 2kHz) à
l’aide d’un modulateur DBAP, dont le principe général peut être défini de la manière
suivante :
DBAP = ( A + m(t)) × signal porteur, (2.1)
où A est un signal continu, et DBAP le signal modulé que l’on pourra transmettre par
la suite.

Analyse Temporelle
1. On va commencer par générer le signal A + m(t) en effectuant les branchements
nécessaires entre les modules M ASTER S IGNALS, VARIABLE DCV et A DDER.
– Pour générer le signal m(t), utiliser le signal 2 K H Z S INE, connecté à l’entrée A
de l’additionneur.
– Pour générer le signal continu A, utiliser la sortie VDC, connecté à l’entrée B de
l’additionneur, et régler le bouton de contrôle VDC vers la gauche quasiment
jusqu’au bout.
2. Régler les boutons de contrôle des gains G et g de l’additionneur vers la gauche,
c’est-à-dire à leur minimum (vers la gauche : valeur min, vers la droite : valeur
max). Appelez l’enseignant pour vérifier les branchements.
3. Visualiser la sortie de l’additionneur sur la voie 1 de l’oscilloscope. Vous devriez
avoir un signal nul puisque les gains g et G sont nuls.
4. On souhaite les valeurs numériques suivantes A=1Volt ; amplitude crête à crête de
m(t) = 1Volt. Régler le bouton de contrôle g jusqu’à obtenir la bonne valeur pour
A.

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TP no 2. MODULATION D’AMPLITUDE

Astuce : avant de faire varier g, régler l’amplitude de la voie 1 à l’échelle 500mV/div,


et positionner verticalement la voie 1 au milieu de l’écran. Ne pas hésiter non
plus à utiliser la fonction "mesure" de l’oscilloscope qui affiche à l’écran valeur
moyenne, amplitude crête à crête, etc., de chaque voie.
5. Une fois le gain g réglé, utiliser le bouton G pour régler correctement l’amplitude
crête à crête du message.
6. Quelle est la différence majeure entre le message initial et la sortie de l’addition-
neur ? Appelez l’enseignant pour valider.
7. On va maintenant effectuer les branchements pour générer un signal DBAP
(équation (2.1)). Pour cela, utiliser le signal 100 K H Z S INE du module M ASTER
S IGNALS comme signal porteur, et le module M ULTIPLIER II.
8. Connecter la sortie du multiplicateur à la voie 2 de l’oscilloscope, et régler l’affi-
chage de cette voie à 1V/div, et l’échelle temporelle à 100µs.
9. Reporter "soigneusement" les courbes ainsi obtenues l’une en dessous de l’autre
sur votre rapport.
10. Quelle particularité nous fait savoir que c’est une modulation DBAP ? Appelez
l’enseignant pour valider.
11. Faire varier maintenant le gain G en tournant le bouton vers la gauche et la droite.
quel effet cela produit-il sur le message, et sur le signal DBAP ?
12. Toujours en faisant varier G, relever sur l’oscilloscope la valeur de l’amplitude
crête à crête du message à partir de laquelle la modulation ne fonctionnera plus.
Comment appelle-t-on le phénomène observé ?
13. Reporter "soigneusement" les courbes ainsi obtenues l’une en dessous de l’autre
sur votre rapport. Appelez l’enseignant pour valider.

Etude du taux de modulation


Le taux de modulation (vu au TD n°4) est une mesure intéressante pour caractériser
une modulation d’amplitude. Mesurer ce taux nous permet entre autres : i) de savoir
si la modulation fonctionnera pour un message et une porteuse donnés (selon les fré-
quences et les amplitudes des signaux) ; ii) de connaître la répartition de la puissance
du signal DBAP entre la porteuse et le message.
La taux de modulation µ se calcule de la manière suivante :

P−Q
µ= , (2.2)
P+Q

avec P et Q les mesures indiquées figure 2.9.


1. Régler de nouveau les gains g et G afin de retrouver le message initial (amplitude
crête à crête et valeur moyenne à 1Volt).

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TP no 2. MODULATION D’AMPLITUDE

Q P

F IGURE 2.9 – Principe du taux de modulation.

2. Mesurer les paramètres P et Q, et en déduire le taux de modulation.


3. Augmenter maintenant le gain G jusqu’à ce que la modulation ne fonctionne plus.
En déduire la condition limite sur µ.

Analyse fréquentielle
On souhaite maintenant étudier les caractéristiques fréquentielles du signal modulé
DBAP. Pour cela, on va utiliser la fonction FFT de l’oscilloscope.

1. Utiliser la fonction FFT (voir instruction ci-dessous) afin d’afficher correctement le


spectre fréquentiel du signal DBAP.
Fonctionnement de la fonction FFT :
– vérifier que le message est bien sur la voie 1, et le signal DBAP sur la voie 2.
– Appuyer sur la commande "Math" de l’oscilloscope. Le menu correspondant apparaît
sur la partie droite de l’écran.
– Sélectionner le mode FFT en appuyant sur F1 le nombre de fois nécessaire.
– Sélectionner la voie que vous souhaitez analyser grâce au bouton F2.
– Pour le type de fenêtre, choisir "Hanning" (bouton F3).
– Régler F4 et F5 afin d’avoir une bonne représentation spectrale du signal modulé.
2. D’après la théorie, de combien d’harmoniques est composée ce signal DBAP, et
quelle est la fréquence de chacune ? Appelez l’enseignant pour valider.
3. Dessiner le spectre théorique sur votre rapport.
4. En utilisant les curseurs, relever la fréquence des différentes harmoniques compo-
sant ce signal DBAP. Est-ce en accord avec la théorie ?
5. En déduire la relation entre la fréquence de chaque harmonique du signal DBAP,
et la fréquence du message et de la porteuse.
6. En déduire la largeur de bande transmise.
7. Déterminer les 2 caractéristiques de ce spectre qui nous permettent d’affirmer que
nous avons un signal DBAP ?
8. faites maintenant varier le gain G. Quelle caractéristique varie sur le spectre ? Ex-
pliquer pourquoi.

IUT Nice Côte d’Azur - Département R&T 21


TP no 2. MODULATION D’AMPLITUDE

9. même question en faisant varier cette fois le gain g. Appelez l’enseignant pour
valider tous ces résultats.

2.4.2 Démodulation par détection d’enveloppe


On va étudier maintenant la détection d’enveloppe, technique généralement utilisée
pour retrouver le message à partir du signal DBAP. Le schéma fonctionnel d’un détec-
teur d’enveloppe est présenté Figure 2.10.

݈ܵ݅݃݊ܽ Circuit RC
Rectifier ݈ܵ݅݃݊ܽ ‫ݑ­݁ݎ‬
‫ܲܣܤܦ‬ (LPF)

F IGURE 2.10 – Schéma fonctionnel d’un détecteur d’enveloppe.

Analyse temporelle
1. Faire les branchements nécessaires pour détecter l’enveloppe du signal DBAP.
2. Faire les réglages pour obtenir de nouveau le signal DBAP utilisé précédemment
(valeur moyenne A et amplitude crête à crête du message à 1 Volt).
3. Observer sur la voie 2 de l’oscilloscope la sortie du module R ECTIFIER. Reporter
sur votre copie le signal obtenu et expliquer l’effet de ce module sur le signal
DBAP.
4. Observer sur la voie 2 de l’oscilloscope la sortie du module RC LPF. Reporter
sur votre copie le message original et en dessous le signal reçu après détection
d’enveloppe. Relevez valeur moyenne temporelle et amplitude crête à crête de ces
deux signaux, et conclure sur la manière dont le message original est modifié lors
d’une transmission avec modulation DBAP. Que faudrait-il faire pour retrouver
parfaitement le message original ?
5. Relever aussi le durée de transmission/traitement entre la création du message
originale et le signal reconstruit après la détection d’enveloppe.
6. Augmenter doucement le gain G et regarder la manière dont le signal reçu se dé-
forme. En vous référant aux observations faites lors de la section 2.4.1, justifier
cette déformation. Faire un dessin sur votre copie pour illustrer le résultat. Appe-
lez l’enseignant pour valider.

Analyse fréquentielle
1. Régler de nouveau le gain G précédent afin d’avoir de nouveau une bonne mo-
dulation/démodulation. En utilisant la fonction FFT de l’oscilloscope, relever sur

22 IUT Nice Côte d’Azur - Département R&T


TP no 2. MODULATION D’AMPLITUDE

votre copie le spectre fréquentiel du signal en sortie du module R ECTIFIER. De


combien d’harmoniques est composé ce signal ? Relever les fréquences ce ces har-
moniques.
2. Mêmes questions pour la sortie du filtre RC LPF. Déduire quelles harmoniques
sont supprimées par ce filtre. Appelez l’enseignant pour valider.
3. Débrancher tous les fils avant de passer à la manipulation suivante.

2.4.3 Modulation DBSP


On souhaite maintenant transmettre le même message que dans la section précé-
dente à l’aide d’une modulation DBSP, dont le signal modulé peut être défini de la
manière suivante :
DBSP = m(t) × signal porteur. (2.3)

Analyse temporelle
1. En utilisant le module M ULTIPLIER I (utiliser les entrées AC), effectuer le branche-
ment nécessaire pour effectuer une modulation DBSP de ce message à la fréquence
porteuse 100kHz. Appelez l’enseignant pour vérifier les branchements.
2. Visualiser sur la voie 1 le message, et sur la voie 2 le signal DBSP. Ajuster l’axe
temporel afin de visualiser 2 motifs du message. Régler l’oscilloscope afin d’avoir
une graduation de 1V/div pour le message, et 2V/div pour le signal DBSP.
3.
4. Reporter "soigneusement" les courbes ainsi obtenues l’une en dessous de l’autre
sur votre rapport. Appelez l’enseignant pour valider les résultats.
5. Déplacer verticalement les courbes afin de superposer le message avec l’enve-
loppe du signal DBSP. Quelle(s) caractéristique(s) nous fait(font) comprendre que
nous avons un signal DBSP et non pas DBAP ?

Analyse fréquentielle
On va maintenant étudier le spectre fréquentiel du signal DBSP.
1. Utiliser de nouveau la fonction FFT afin d’afficher correctement le spectre fréquen-
tiel du signal DBSP. De combien d’harmoniques est composée ce signal DBSP ?
Appelez l’enseignant pour valider.
2. Relever le spectre sur votre rapport.
3. En utilisant les curseurs, déterminer les fréquences des harmoniques composant
ce signal DBSP. Est-ce en accord avec la théorie ?
4. En déduire la relation entre les fréquences des harmoniques du signal DBSP, et la
fréquence du message et de la porteuse.

IUT Nice Côte d’Azur - Département R&T 23


TP no 2. MODULATION D’AMPLITUDE

5. Relever la largeur de bande transmise.


6. Déterminer les 2 caractéristiques de ce spectre qui nous permettent d’affirmer que
nous avons un signal DBSP et non pas DBAP ?
Appelez l’enseignant pour valider des résultats.

2.4.4 Démodulation par démodulateur synchrone


On a vu en cours que pour récupérer le message à partir du signal DBSP, il fallait
à la réception multiplier le signal reçu par un signal porteur de même fréquence qu’à
l’émission, puis filtrer passe-bas avec une fréquence de coupure spécifique.
– En utilisant les modules M ULTIPLIER II et T UNEABLE L OW-PASS F ILTER, effectuer
le branchement nécessaire pour démoduler le signal DBSP, et visualiser la sortie
du filtre sur la voie 2 de l’oscilloscope.
– Régler le gain de ce module au milieu, et régler le bouton fréquence de coupure
à une valeur permettant de retrouver le message original. Relever sur votre co-
pie le message original et le signal obtenu après démodulation. Quelle différence
observez-vous ?
– Pourquoi un détecteur d’enveloppe ne fonctionnera sur un signal DBSP ? Justifier
en dessinant sur votre l’allure du signal ainsi obtenu. Appelez l’enseignant pour
valider des résultats.
– On va maintenant observer le signal démodulé en fonction de l’amplitude du mes-
sage. Pour cela, débrancher le câble qui relie le message d’origine à l’entrée AC du
module M ULTIPLIER I, et brancher le maintenant à l’entrée IN du module B UFFER.
– Régler son gain au quart de sa valeur maximale, et relier sa sortie à l’entrée AC du
module M ULTIPLIER (partie supérieure), et en parallèle sur la voie 1 de l’oscillo.
Appelez l’enseignant pour valider le branchement.
– Faire varier légèrement le gain du B UFFER dans un sens puis dans l’autre, et ob-
server le signal démodulé (attention si vous mettez un gain trop fort, l’oscillo-
scope sature à cause d’une amplitude de message trop élevée.). Relever l’ampli-
tude crête-à-crête à partir de laquelle la démodulation ne fonctionne plus.
– On souhaite maintenant vérifier ce qu’il se passe si on utilise un démodulateur
synchrone au lieu d’un détecteur d’enveloppe pour démoduler un signal mo-
dulé DBAP. En vous reportant à la section 2.4.2, générez de nouveau un signal
DBAP en état de surmodulation, et injectez-le dans le démodulateur synchrone
dont vous venez de faire les branchements dans les questions précédentes. Com-
menter ce que vous observez en sortie du démodulateur synchrone, et conclure.
Appelez l’enseignant pour valider les résultats.

2.4.5 Modulation BLU : discriminateur de phase


On va maintenant étudier la modulation BLU. On a vu en cours que cette modula-
tion peut se faire en deux étapes : multiplication du message par la porteuse, suivi d’un

24 IUT Nice Côte d’Azur - Département R&T


TP no 2. MODULATION D’AMPLITUDE

filtre passe-bande pour supprimer l’une des deux bandes latérales du signal transposé.
L’inconvénient de cette méthode est que la mise en oeuvre du filtre passe-bande est gé-
néralement problématique. En pratique on préfère donc utiliser ce que l’on appelle un
discriminateur de phase.
Le principe d’un discriminateur de phase, représenté figure 2.11, est d’additionner
deux signaux modulés DBSP de même amplitude déphasés l’un par rapport à l’autre.
Le bon fonctionnement de ce système dépend de la valeur du déphasage introduit. Se-
lon la valeur de ce déphasage, l’addition des deux signaux modulés DBSP enrichira les
deux bandes latérales (en les "superposant") ou au contraire annulera l’une des deux
bandes latérales (en les "soustrayant"). C’est évidemment ce deuxième cas qui nous in-
téressera pour éliminer l’une des deux bandes latérales pour obtenir une modulation
BLU.
(݈ܵ݅݃݊ܽ ‫݀ ܲܵܤܦ‬±‫ݏ݄ܽ݌‬± ‫)ܤ‬
X
݉ௗ (‫)ݐ‬

Déphaseur Déphaseur
+ ࡿ࢏ࢍ࢔ࢇ࢒ ࡮ࡸࢁ

ࡹࢋ࢙࢙ࢇࢍࢋ ~
X
(݈ܵ݅݃݊ܽ ‫)ܣ ܲܵܤܦ‬

F IGURE 2.11 – Modulation BLU à l’aide d’un discriminateur de phase.

1. En utilisant le module P HASE S HIFTER (position 180°, bouton de réglage placé


au milieu), effectuer les branchements nécessaires pour visualiser sur la voie 1 le
message original m(t) (toujours le même signal sinusoidal de 2kHz), et sur la voie
2 le message déphasé md (t) (voir figure 2.11). Vérifier sur l’oscilloscope que ces
deux signaux sont bien déphasés.
2. En utilisant le module M ULTIPLIER I et le signal sinusoidal Sine 100kHz comme
signal porteur, effectuer les branchements pour générer le premier signal modulé
DBSP noté DBSP A sur la figure 2.11. Vérifier que cela fonctionne en utilisant
l’oscilloscope.
3. En utilisant le module M ULTIPLIER II et le signal sinusoidal Cos 100kHz (le dé-
phasage entre les deux porteuses est donc implicitement de π2 )), effectuer les bran-
chements pour générer le deuxième signal modulé DBSP déphasé noté DBSP B
sur la figure 2.11. Vérifier aussi que cette modulation fonctionne bien en utilisant
l’oscilloscope.
4. Effectuer maintenant les branchements nécessaires à l’aide du module A DDER
pour générer le signal modulé BLU (le signal DBSPA doit être relié à l’entrée A de

IUT Nice Côte d’Azur - Département R&T 25


TP no 2. MODULATION D’AMPLITUDE

l’additionneur pour que la suite de la manipulation fonctionne). Régler les deux


gains G et g de l’additionneur à mi-chemin, et visualiser le message original sur la
voie 1 et le signal modulé BLU sur la voie 2. Appelez l’enseignant pour valider
les branchements.
5. Visualiser sur l’oscilloscope le signal modulé BLU ainsi obtenu, ainsi que son
spectre fréquentiel. Est-ce que ce signal est vraiment un signal modulé BLU ? Jus-
tifier votre réponse (en dessinant le spectre du signal obtenu par exemple).
6. On va maintenant régler plus précisément les gains G et g. Pour cela, réduire au
minimum le gain G, et régler le gain g afin d’obtenir une amplitude crête-à-crête
de 4 volts en sortie de l’additionneur.
7. On va régler maintenant le gain G. Pour cela, débrancher le cable qui est connecté à
la sortie B de l’additionneur. Régler ensuite le gain G afin d’obtenir une amplitude
crête-à-crête de 4 volts en sortie de l’additionneur. Une fois ces réglages effectués,
vous devez avoir à peu près le même gain sur les deux entrées A et B de l’ad-
ditionneur. Vous pouvez donc reconnecter le cable que vous avez précédemment
débranché sur l’entrée B.
8. Faire varier la valeur du déphasage vers la gauche et la droite, et observer l’effet
sur le spectre fréquentiel du signal en sortie de l’additionneur. Expliquer le phé-
nomène sur votre copie en vous aidant éventuellement d’un graphe.
9. Régler maintenant le déphasage pour obtenir un véritable signal modulé BLU. Jus-
tifier votre réponse, et reporter le spectre fréquentiel sur votre copie. De combien
d’harmoniques est composé ce signal et quelles sont leurs fréquences ?
10. Quelle autre valeur peut prendre la fréquence de ce signal modulé BLU ?
11. Déterminer finalement la valeur du déphasage permettant d’obtenir une bonne
modulation BLU. Expliquer comment procéder pour déterminer cette valeur.
12. Quels sont les avantages/inconvénients de cette modulation par rapport aux deux
précédentes (DBAP et DBSP ?). Appelez l’enseignant pour valider les résultats. .
13. En vous aidant des manipulations effectuées dans la section 2.4.4, montrez qu’un
démodulateur synchrone appliqué sur le signal modulé BLU permet de retrouver
le message original à un facteur près, que vous déterminerez. Appelez l’ensei-
gnant pour valider les résultats.
14. Pensez à débrancher tous les fils et à éteindre la maquette et l’oscilloscope avant
de partir.

26 IUT Nice Côte d’Azur - Département R&T


TP no 3

Analyseur de Spectre

Objectif : le but de ce TP est de se familiariser avec la manipulation d’un analyseur de


spectre.
Connaissances requises : Chapitre 1 (Mesures de puissance), Chapitre 3 (Analyse fré-
quentielle), Chapitre 4 (Modulation).
Matériel : Analyseur de spectre Tektronix, générateur Agilent 33120A, générateur Tek-
tronix CFG253, antenne, enceintes.

3.1 Notions de base


3.1.1 Principe de l’analyseur de spectre
Un analyseur de spectre est un instrument de mesure destiné à afficher le spectre
fréquentiel d’un signal. En d’autres termes, il va permettre de visualiser la répartition
de la puissance d’un signal aux différentes fréquences.
L’idée de base est déplacer un filtre passe-bande, de bande passante B étroite, devant le
signal à analyser, afin de l’étudier "tranche par tranche" d’un point de vue fréquentiel.
Dans chaque "tranche fréquentielle", on va pouvoir détecter les composantes fréquen-
tielles du signal que l’on analyse, déduire leur puissance et finalement l’afficher sur
l’écran de l’analyseur en fonction de leur fréquence.

Cependant il est difficile en pratique de réaliser un filtre passe-bande étroit et de


fréquence centrale variable. On contourne en général le problème en utilisant le principe
de l’"hétérodynage" (également utilisé dans les récepteurs radio). L’idée générale est la
suivante : au lieu d’utiliser un filtre passe-bande et de le déplacer dans les différentes
fréquences (en faisant varier sa fréquence centrale F0 ), on utilise un filtre passe-bande de
fréquence centrale fixe, et on s’arrange pour ramener successivement chaque "tranche
fréquentielle" dans la bande passante B de ce filtre.

27
TP no 3. ANALYSEUR DE SPECTRE

3.1.2 Schéma simplifié d’un analyseur


Le schéma d’un tel analyseur de spectre est représenté par la figure 3.1.

Mélangeur Filtre passe-bande


HB( f )
B B

si (t ) 1
Détecteur
+ de crête
Signal d’entrée
 f0 f0 f

Balayage vertical
sa (t )
Oscillateur local
Fa F0  Gf u U (t )

Gf u Balayage
horizontal
f

F IGURE 3.1 – Schéma synoptique d’un analyseur de spectre.

Le principe est le suivant :


– le signal à analyser si (t) est envoyé dans un mélangeur de fréquence, donnant en
sortie le signal sm (t) suivant :

sm (t) = s a (t).si (t) + s a (t). (3.1)

– le signal s a (t) est un signal sinusoïdal dont la fréquence Fa varie linéairement (en
fonction d’une tension U (t) délivrée par un générateur de rampes). Le signal en
sortie de l’oscillateur s a (t) possède donc une fréquence égale à

Fa = F0 + δ f U .

C’est la tension U (t) qui fait varier δ f U .


– A la sortie du mélangeur, le signal sm (t) est filtré par un filtre passe-bande centré
en F0 et de bande passante (étroite) B : on obtient alors le signal so (t). Son spectre
So ( f ) n’est rien d’autre que la "tranche fréquentielle" du spectre Sm ( f ) centrée en
F0 et de largeur B.
– Un détecteur de crête est ensuite utilisé pour récupérer la puissance du signal
so (t), et pour afficher son amplitude sur l’écran. Si la puissance est nulle, le spot
ne varie pas en amplitude, si la puissance n’est pas nulle, le spot est dévié vertica-
lement (à la position de Fa ) en conséquence.

On peut expliquer de façon simplifiée le fonctionnement de ce schéma, et c’est ce que


l’on va étudier dans la préparation ci-dessous.

28 IUT Nice Côte d’Azur - Département R&T


TP no 3. ANALYSEUR DE SPECTRE

3.2 Préparation
On considère en entrée si (t) un signal sinusoidal de fréquence 2MHz. Le filtre a
pour caractéristique F0 = 100MHz, et B = 2MHz. Pour compendre le principe, on va
considérer 5 cas, dépendant de la valeur de δ f U , et on va voir comment évolue le spectre
du signal so (t) :
– Cas 1 : δ f U = −50Mhz ;
– Cas 2 : δ f U = −2Mhz ;
– Cas 3 : δ f U = 0 ;
– Cas 4 : δ f U = 2Mhz ;
– Cas 5 : δ f U = 50MHz.
1. Tracer le spectre d’amplitude Si ( f ) du signal d’entrée si (t).
2. En utilisant la formule 3.1, calculer en sortie du mélangeur le signal sm (t), et en
déduire son spectre fréquentiel d’amplitude Sm ( f ).
3. Pour les 5 cas enumérés ci-dessus :

(a) calculer la fréquence Fa associée ;


(b) tracer sur un graphe le spectre d’amplitude Sm ( f ) et la fonction de transfert
du filtre.
(c) en déduire le spectre du signal so (t) obtenu pour ce cas.

4. Tracer sur un même graphe le spectre obtenu pour ces 5 cas en fonction du déca-
lage (δ f u ) ? Qu’obervez-vous ? Conclusions.

3.3 Principaux réglages de l’analyseur


Les trois réglages principaux de l’analyseur sont les suivants :
1. Réglage de la gamme de fréquences analysées. Pour cela il faut agir sur le gé-
nérateur de balayage qui permet de régler la largeur de la gamme ainsi que la
position de la gamme.
– Pour régler la largeur de la gamme on utilise la commande SPAN/DIV. Par
exemple si le SPAN/DIV est réglé sur 1MHz/div, l’écran comportant 10 divi-
sions la largeur de la gamme est de 10 MHz.
– La fréquence centrale de la gamme est réglée par la commande FREQUENCY.
En reprenant l’exemple précédent si la fréquence centrale est 100 MHz, l’écran
affichera le spectre entre 95MHz et 105 MHz.
2. Réglage de la finesse d’analyse du spectre (commande RES BW). RES BW per-
met de régler la largeur de la bande passante B du filtre. Cela fixe la résolution
de l’appareil, c’est à dire l’aptitude à séparer deux fréquences proches. La forme
des pics traduit la réponse en fréquence du filtre passe bande : plus B est petit

IUT Nice Côte d’Azur - Département R&T 29


TP no 3. ANALYSEUR DE SPECTRE

plus le spectre est analysé finement, et par conséquent plus la réponse impulsion-
nelle du filtre est longue. Il faudra donc aussi modifier la vitesse d’analyse, avec
la commande SWEEP afin de compenser la lenteur de la réponse.
3. Réglage des amplitudes. Le résultat que donne l’analyseur de spectre correspond
au module de la densité spectrale. Il y a deux réglages possibles :
– Le facteur de déflexion (Volt/div ou dB/div) qui détermine la largeur de la
gamme des amplitudes visualisées.
– Le niveau de référence (Ref Lev) qui détermine l’amplitude du signal nécessaire
pour que la raie correspondante à ce signal atteigne la ligne horizontale située
en haut de l’écran.
Il est à remarquer que l’échelle verticale peut être graduée en linéaire (mesurée en
Watts) ou en mode logarithmique (mesurée en dBm, avec une impédance de 50
Ω).

3.4 Manipulation
la première manipulation consiste à comprendre comment fonctionne l’analyseur et
apprendre les principaux réglages à effectuer afin de visualiser correctement le spectre
d’un signal. Pour bien comprendre cette manipulation, reportez-vous à la section pré-
cédente.

3.4.1 Entrée sinusoïdale


On souhaite visualiser le spectre d’un signal sinusoïdal à l’aide de l’analyseur.
1. Envoyer à l’entrée de l’analyseur un signal sinusoïdal de fréquence 1 MHz et
d’amplitude 0, 1Volts crête à crête généré avec le générateur de signaux, et uti-
liser un Té pour envoyer aussi en parallèle ce signal sur la voie d’un oscilloscope.
Régler le Ref Lev à 0 dBm.
2. Régler correctement l’analyseur (voir section 3.3) afin de visualiser la gamme de
fréquence [−5MHz , 5Mhz] et de visualiser correctement le spectre complet.
Appeler l’enseignant pour valider les résultats.
3. Reporter le résultat sur votre rapport. Retrouvez-vous le spectre d’un signal sinu-
soïdal ? Est-ce en accord avec le résultat obtenu lors de la préparation ? commen-
taires.
4. Modifier la valeur moyenne temporelle du signal. Le spectre est-il modifié ? Conclure.

5. Faites varier la fréquence du signal et commentez le résultat. Idem avec l’ampli-


tude.

6. Modifier le RBW, que se passe-t-il ?

30 IUT Nice Côte d’Azur - Département R&T


TP no 3. ANALYSEUR DE SPECTRE

7. Modifier la vitesse d’analyse SWEEP , que se passe-t-il ?


8. Régler RES BW et SWEEP afin d’avoir réellement à l’écran un spectre de raies.
Appeler l’enseignant pour valider les résultats.
9. Remettre une valeur moyenne temporelle nulle, et la fréquence à 1MHz. Mesurer
la puissance (en dBm) de la composante située à 1MHz. En déduire la puissance
en Watts du signal, ainsi que la tension crête à crête associée sachant que l’ana-
lyseur présente une impédance de 50Ω. Retrouvez-vous la tension affichée sur le
générateur ?

3.4.2 Analyse d’un signal modulé en amplitude


Lors de cette manipulation, nous allons étudier comment effectuer une modulation
d’amplitude analogique à l’aide d’un générateur de signaux, et on va ensuite utiliser
l’analyseur de spectre pour étudier le résultat de la modulation. ON VA CONSIDERER
UNIQUEMENT LE CAS DE LA MODULATION AM ORDINAIRE.
Afin de réaliser une modulation d’amplitude, on va considérer que :
– Le générateur CFG 253 délivre le message m(t).
– Le générateur 33120 délivre la porteuse p(t) = A p . cos(2π f p t), et réalise l’opéra-
tion de modulation.
Pour cela brancher la sortie du générateur CFG 253 dans l’entrée AM M ODULATION
située sur la face
 arrière du générateur 33120. Sur le 33120A faire :
–  SHIFT  MENU : A : MOD MENU
–  V : AM SHAPE
–  > : AM SOURCE
–  V : EXT/INT
–  > : EXT
–  ENTER   

–  SHIFT AM 
Dans cette configuration, le signal obtenu sur la sortie MAIN OUT du 33120A est A p cos(2π f p t +
ϕ) modulé en amplitude par le signal délivré par le CFG 253.

Générer une porteuse de 1 MHz modulée en amplitude par une sinusoïde de 15


KHz.
1. Visualiser le signal modulé à l’oscilloscope (voie 1) en synchronisant celui-ci sur le
signal m(t) (voie 2). NE PAS BRANCHER ENCORE l’ANALYSEUR DE SPECTRE.
Faire varier l’amplitude du message m(t) et de la porteuse p(t). Expliquer le ré-
sultat.
2. Relever l’amplitude de la porteuse que vous avez choisi, et en fonction de celle-ci,
déterminer une amplitude du message ou la modulation s’effectue correctement.
3. Pour la même amplitude de porteuse, déterminer une amplitude du message pour
laquelle nous obtenons une distorsion. En déduire l’amplitude maximale du mes-
sage pour que la modulation fonctionne correctement.

IUT Nice Côte d’Azur - Département R&T 31


TP no 3. ANALYSEUR DE SPECTRE

4. Appeler l’enseignant pour valider les résultats précédents.


5. A PARTIR DU MOMENT OU VOUS BRANCHEZ LE SIGNAL MODULE DANS
L’ANALYSEUR DE SPECTRE, IL NE FAUT PAS METTRE UNE AMPLITUDE
TROP IMPORTANTE POUR LE MESSAGE ET POUR LA PORTEUSE SOUS PEINE
DE DETRUIRE L’ANALYSEUR. APPELEZ L’ENSEIGNANT MAINTENANT AVANT
TOUT BRANCHEMENT VERS L’ANALYSEUR.
Envoyer maintenant le signal modulé (sans distorsion d’enveloppe) dans l’ana-
lyseur de spectre et justifier le résultat en utilisant le théorème de la modulation
d’amplitude.
6. Appeler l’enseignant pour valider les résultats précédents.
7. Reprendre les questions précédentes quand le signal modulé est un signal rec-
tangulaire. Que se passe-t-il si l’on réduit fortement la fréquence de la porteuse ?
Conclure.
Appeler l’enseignant pour valider les résultats.

3.4.3 Analyse du bruit


on va comparer maintenant le bruit mesuré par l’analyseur de spectre, en fonction
du système qui génère le signal.
1. Générer un signal sinusoïdal de fréquence 1 MHz avec le générateur de signaux
33120A. Régler correctement l’analyseur afin de voir apparaître le spectre de ce
signal. Mesurer le rapport signal-à-bruit (S/N ) (en dB) en expliquant votre dé-
marche. Relever la valeur de RBW utilisée.
2. Générer maintenant le même signal sur le générateur CFG 253 et mesurer de
nouveau le rapport signal-à-bruit (S/N ) sans changer les paramètres de l’analyseur.
Qu’observez-vous ? Conclure sur la différence entre les deux générateurs.
3. Appeler l’enseignant pour valider les résultats précédents.

3.4.4 Analyse d’une certaine gamme de fréquences


1. Connecter l’entrée de l’analyseur à la sortie d’une antenne et visualiser la bande
90 − 100 MHz. Qu’observez-vous ? Que représentent d’après vous les différents
signaux observés ?
2. Vérifier en programmant correctement l’analyseur de spectre (et en utilisant la
fonction démodulation de fréquence de l’analyseur, et les enceintes).
Appeler l’enseignant pour valider les résultats précédents.
3. Calculer le rapport signal-à-bruit (S/N ) mesuré en dB de plusieurs signaux ob-
servés, en relevant à chaque fois la fréquence à laquelle vous le mesurez. Justifier
le choix de RBW choisi pour mesurer la puissance du signal. Conclure.

32 IUT Nice Côte d’Azur - Département R&T


TP no 4

Vidéo

Objectif : le but de ce TP est de se familiariser avec un signal vidéo standard, appelé


aussi signal vidéo composite. L´étudiant pourra ainsi comprendre comment s’ef-
fectuent l’acquisition et l’affichage d’une image à l’écran.
Connaissances requises : Chapitre 2 (Analyse temporelle) et 3 (Analyse fréquentielle
des signaux périodiques).
Matériel : Maquette d’observation vidéo, générateur de mire, caméra C.C.D., oscillo-
scope analogique, oscilloscope numérique, une alimentation.

4.1 Notions de base


4.1.1 Principe de la reproduction des images en TV
On dessine une image de la même manière que l’on écrit une lettre : de haut en bas et
de gauche à droite. Pour le confort de l’oeil humain et éviter le scintillement, une image
est affichée en deux étapes, on affiche d’abord l’ensemble des lignes impaires (première
trame) puis l’ensemble des lignes paires (seconde trame). Ainsi une image est constituée
de ces 2 trames. Selon ce principe, le balayage du spot sur l’écran pour afficher une image
est représenté sur la figure (4.1).

4.1.2 Le signal vidéo composite


Afin de reproduire une image, il faut disposer de trois signaux :
1. Les deux signaux de balayage du spot qui permettent de définir la position du spot
sur l’écran par ces coordonnées x et y ;
2. le signal relatif à l’intensité du spot.

33
TP no 4. VIDÉO

ligne 1
ligne 2
ligne 3
ligne 4

retour du spot

F IGURE 4.1 – Balayage sur l’écran pour afficher une image.

Les signaux de balayage

Les coordonneées x et y du spot sur l’écran dépendent de deux signaux en dent de


scies que l’on désigne par balayage ligne et balayage trame (voir figure 4.2) qui s’effectuent
simultanément. De par l’utilisation d’un tube cathodique, le temps de retour du spot
n’est pas nul, et les balayages lignes et trames sont par conséquent représentés sur la
figure (4.2). Pendant la durée de retour du balayage trame, il y a donc plusieurs lignes
"perdues" pour l’affichage qui vont être utilisées pour d’autres informations (telles que
le télétexte), et il faut le prendre en compte pour afficher correctement la vidéo.

Le signal d’intensité lumineuse

Ce signal désigné par Z, va permettre de produire un pixel plus ou moins lumineux,


en d’autres termes un niveau de gris à une certaine position (X,Y). Techniquement, le
tube cathodique va produire une lumière en fonction de la valeur d’une tension entre
deux électrodes. Plus la tension est grande, plus la lumière sera forte. Par conséquent
la tension maximale produira un pixel blanc, et la tension minimale produira un pixel
noir. De plus, en l’absence de signal, le tube cathodique doit rester éteint. Il faudra donc
fixer 2 limites : la tension correspondante au blanc maximum et celle de la coupure du
tube, point d’extinction ou cut off, qui sera proche de la tension relative au noir.
En pratique l’information nécessaire pour reconstruire les trois signaux X, Y et Z est
contenu dans ce que l’on appelle le signal vidéocomposite : ce signal contient le signal Z, et
des informations appelées synchronisation ligne (voir figure 4.4) et synchronisation trame
qui permettent de retrouver les signaux X et Y. Leurs principes vont être étudiés durant
la manipulation.

34 IUT Nice Côte d’Azur - Département R&T


TP no 4. VIDÉO

F IGURE 4.2 – Balayage ligne et balayage trame.

IUT Nice Côte d’Azur - Département R&T 35


TP no 4. VIDÉO

F IGURE 4.3 – allure générale d’une ligne.

F IGURE 4.4 – Description d’un top de synchronisation ligne.

36 IUT Nice Côte d’Azur - Département R&T


TP no 4. VIDÉO

4.2 Préparation
4.2.1 Calcul des principaux paramètres
Un signal vidéo noir et blanc est composé généralement de 625 lignes, et présente la
plupart du temps un rapport hauteur/largeur R = 3/4. La cadence d’affichage est de
N = 25 images par seconde, et par conséquent de 50 trames par seconde.
1. Calculer le nombre de pixels par ligne.
2. Calculer la durée de parcours d’une ligne.
3. En déduire la fréquence de parcours d’une ligne, et d’un pixel.

4.2.2 Etude du signal Z


On considère la ligne basique d’une image noir et blanc représentée par la figure 4.5.

F IGURE 4.5 – Une ligne en noir et blanc.

1. Determiner l’allure du signal Z pour cette ligne.

4.2.3 Analyse fréquentielle d’une image noir et blanc


L’objectif est de déterminer la fréquence maximale d’un signal vidéo noir et blanc.
Pour cela, il faut se placer dans le cas le plus contraignant d’un point de vue spectral.
Ce cas est obtenu lorsque que la ligne affichée est une séquence périodique de pixels
alternativement noir et blanc (cette séquence n’est finalement rien d’autre qu’un signal
périodique rectangulaire).
1. Tracer le motif du signal ligne dans le pire cas d’un point de vue spectral.
2. Calculer la durée du motif, et en déduire la fréquence associée.

IUT Nice Côte d’Azur - Département R&T 37


TP no 4. VIDÉO

3. Conclure sur la largeur de bande fréquentielle maximale d’un signal vidéo noir et
blanc.

4.3 Manipulation
Ce TP met en jeu 4 maquettes spécifiques à l’analyse de signaux vidéo : un géné-
rateur de mire, une maquette d’observation vidéo, une caméra C.C.D. La maquette
d’observation vidéo permet d’analyser n’importe quel signal vidéo composite. Le but
est de créer à partir de ce signal vidéo tout ce qu’il faut pour obtenir une image sur un
tube cathodique :
– Une dent de scie appliquée en déviation horizontale (X) qui provoque le balayage
“LIGNE”.
– Une dent de scie appliquée en déviation verticale (Y) qui provoque le balayage
“TRAME”.
– Un signal modulé représentant la luminosité de chaque point (Z).

Etude du signal vidéo composite


Dans cette section, on va étudier comment une image est affichée sur un écran à tube
cathodique.
1. Alimenter la maquette générateur de mire. AVANT DE METTRE SOUS TEN-
SION, VERIFIER LA TENSION DESIREE SUR UN MULTIMETRE ET APPE-
LER L’ENSEIGNANT POUR VERIFIER LE BRANCHEMENT. Une fois alimen-
tée, les 2 leds témoins de la maquette s’allument.
2. Observer le signal vidéo composite produit sur le générateur de mire sur l’os-
cilloscope numérique. Visualiser 2 ou 3 lignes. Distinguer les principales parties
caractéristiques de ce signal et commenter. Mesurer les valeurs caractéristiques
temporelles et les tensions caractéristiques.
3. Brancher maintenant la maquette d’observations vidéo. Une fois alimentée, les 2
leds témoins de la maquette s’allument.
4. Câbler en entrée de la maquette d’observations video (entrée vidéo), le signal vi-
déo composite provenant du générateur de mire.
5. Observer sur l’oscilloscope numérique le signal X. Quel est ce signal, et quel est
son rôle ? Commenter et mesurer les valeurs caractéristiques.
6. Observer en même temps le signal LIGNE et le signal X. Quel est le rapport entre
ces deux signaux ? Commenter et conclure sur le rôle du signal LIGNE.
.
7. Observer à l’oscilloscope le signal Y. Quel est ce signal, et quel est son rôle ? Com-
menter et mesurer les valeurs caractéristiques.

38 IUT Nice Côte d’Azur - Département R&T


TP no 4. VIDÉO

8. Observer en même temps le signal TRAME et le signal Y. Quel est le rapport entre
ces deux signaux ? Commenter et conclure sur le rôle du signal TRAME.
.
9. Mettre sur la voie A de l’oscilloscope analogique la sortie X et sur la voie B la
sortie Y, en position X-Y de l’oscilloscope et pour un bon réglage des amplitudes,
observer que tout l’écran s’illumine, commenter le résultat et justifier.
10. Rajouter sur le déclenchement extérieur (position ext=Z) la sortie Z. Qu’observez-
vous ? Quelle est l’information supplémentaire ? Conclure.

4.3.1 Etude de la transmission caméra/écran


Pour cette manipulation on va utiliser la maquette C.C.D. qui regroupe toutes les
fonctions d’une caméra complète. Le coeur est un capteur C.C.D, toute la circuiterie
annexe est incluse. On va pouvoir enregistrer des images mêmes ponctuelles au rythme
de 25 échantillons/s.

Principe du capteur C.C.D.


Notion de pixel Un pixel est un point élémentaire. On définit les termes D.P.I (Dots per
inch) pour une image. Ex : une image vidéo standard comporte 72 dpi, une page
de quotidien 120 dpi et la photographie plus de 3000 dpi !
Les signaux du capteur La caméra a une résolution horizontale de 380 pixels. Chaque
point est activé par une impulsion. Le signal provenant des cellules est donc consti-
tué de 380 impulsions par ligne modulées par l’information de lumière. Il faudra
donc garder uniquement l’enveloppe négative de ce signal pour former le signal
vidéo composite.

Précautions d’utilisation
– Le câblage miniature demande beaucoup de précautions. La nappe ne doit pas
être tordue !
– Le module doit recevoir une alimentation précise indiquée sur la maquette (une
régulation est incluse) et il faut repérer le bon sens pour le branchement du mo-
dule caméra sur les cartes.
– Les capteurs ne supportent pas les lumières trop fortes.

Manipulation
1. Alimenter le module selon les valeurs indiquées sur la maquette. Faire vérifier
avant d’allumer, la led rouge s’allume.
2. Câbler en entrée (entrée vidéo) du module observations vidéo, le signal vidéo
composite provenant de la maquette caméra à C.C.D.

IUT Nice Côte d’Azur - Département R&T 39


TP no 4. VIDÉO

3. Visualiser sur l’oscillsope numérique les signaux de synchronisation de la caméra


et ceux issus de la maquette d’observation vidéo. Commenter le résultat et justifier.
4. Visualiser sur l’oscilloscope analogique l’image produite par la caméra. Commen-
taires.
5. Appeler l’enseignant pour valider le branchement.
6. Placer maintenant la caméra face à la première mire (noire et blanche) fournie, de
sorte que l’on ne voit que la partie blanche. Observer le signal vidéo composite
obtenu et commenter. En déduire la tension de blanc maximal.
7. Même question pour la partie noire. Mesurer la tension associée.
8. Placer maintenant la caméra face à la deuxième mire de sorte que l’on voit les 3
bandes verticales à l’écran. Observer le signal vidéo composite obtenu et commen-
ter.
9. Placer maintenant la caméra face à la deuxième mire de sorte que l’on voit les 3
bandes à l’écran, mais cette fois horizontalement. Observer le signal vidéo compo-
site obtenu et commenter.

4.3.2 Etude de la transition entre deux trames


On va observer maintenant comment se comporte le signal vidéo composite entre
deux trames successives.
1. Brancher le signal vidéo composite produit par la caméra sur une voie de l’oscillo-
scope numérique. Dans le menu "Trigger" choisir l’option vidéo et choisir "syn-
chronisation trame". Cela permet de visualiser le signal vidéo composite entre
deux trames successives.
2. Reproduire ce que vous observez sur l’oscilloscope. Cette partie sera appelée par
la suite "synchronisation trame".
3. Expliquer ce que vous observez. Pour vous aider, vous pouvez observer en paral-
lèle (sur la deuxième voie de l’oscilloscope) les signaux "TRAME", "LIGNE", "X"
ou "Y" issus de la maquette d’observation.
4. Mesurer, en utilisant les curseurs (bouton "Cursor"), la durée de cette "synchroni-
sation trame".
5. Déduire le nombre de lignes correspondant à cette durée. Quelle est la particula-
rité de ces lignes ?
6. Conclure sur le nombre réel de lignes utilisées pour l’affichage d’une image.
7. En vous servant de la préparation, conclure sur la fréquence maximale réelle d’un
signal vidéo noir et blanc.

40 IUT Nice Côte d’Azur - Département R&T


TP no 5

Filtrage linéaire

Objectif : le but de ce TP est de se familiariser avec les notion de systèmes, de filtrage,


et de la transformée de Laplace.
Connaissances requises : Chapitres "Analyse de Systèmes", "Transformée de Laplace",
"Etude des systèmes élémentaires". Ce dernier est disponible en ligne sur cette
page : http://www.i3s.unice.fr/~fpayan/teaching.php.
Matériel : 1 maquette contenant des systèmes du premier et second ordre, une alimen-
tation, un générateur de signaux, un multimètre, un oscilloscope numérique, un
PC avec Matlab, des câbles.

5.1 Préparation
5.1.1 Système du premier ordre
Filtre passe-bas

On considère le circuit RC suivant :

e(t ) i (t ) C s(t )

F IGURE 5.1 – Circuit RC.

Ce circuit est un système passe-bas du premier ordre.

41
TP no 5. FILTRAGE LINÉAIRE

1. Montrer que le lien entre les tension e(t) et s(t) peut être modélisé par l’équation
différentielle suivante :
ds(t)
RC + s ( t ) = e ( t ). (5.1)
dt

2. Montrer que la réponse impulsionnelle de ce circuit peut s’écrire sous la forme


suivante :
h(t) = (1/τ ). exp (−t/τ )u(t).
En déduire l’expression de la variable τ.
3. Calculer la réponse indicielle de ce système (prendre un échelon d’amplitude A).
4. Vérifier que s(τ ) = 0, 63.A.

Filtre passe-haut
Un système passe-haut peut être défini à l’aide d’un circuit CR, mais aussi à l’aide
d’un filtre passe-bas comme le montre la figure 5.2 :

+
e(t ) + s(t )
-
Passe-bas

F IGURE 5.2 – Système passe-haut.

1. en utilisant les résultats obtenus pour le filtre passe-bas, montrer que la réponse
impulsionnelle d’un filtre passe-haut est donnée par l’expression suivante :

g(t) = δ(t) − (1/τ ) exp (−t/τ )u(t).

2. Calculer la réponse indicielle (pour un échelon d’amplitude A : figure 5.3) de ce


filtre passe-haut.

5.2 Manipulation
5.2.1 Système du premier ordre
Remarque 1 : Pour l’étude des systèmes du premier ordre, il n’y a pas besoin d’ali-
menter la maquette sur le coté.

42 IUT Nice Côte d’Azur - Département R&T


TP no 5. FILTRAGE LINÉAIRE

e(t)
A

0 t

F IGURE 5.3 – Entrée en échelon.

Remarque 2 : Allumer quoi que ce soit tout au long du TP, appeler l’enseignant pour
vérifier les branchements.

Remarque 3 : durant tout le tp, n’hésitez pas à consulter le document sur les sys-
tèmes élémentaires disponible sur cette page : http://www.i3s.unice.fr/~fpayan/
teaching.php.

1. Appliquer à l’entrée du circuit RC un échelon d’amplitude A.


(a) Visualiser sur l’oscilloscope numérique la sortie du circuit, et représentez la
sur votre rapport.
(b) En vous inspirant de la réponse indicielle théorique d’un système du 1er
ordre, déterminer τ en utilisant deux méthodes différentes. Justifiez vos mé-
thodes.
Pour les mesures sur l’oscilloscope, vous pouvez utiliser le bouton "Cursor".
(c) Appeler l’enseignant pour valider les résultats.
2. Appliquer à l’entrée du circuit CR un échelon d’amplitude A.
(a) Visualiser sur l’oscilloscope numérique la sortie du circuit, et représentez la
sur votre rapport.
(b) Déterminer τ en utilisant deux méthodes. Pour cela, vous pouvez utiliser le
bouton "Cursor".
(c) Appeler l’enseignant pour valider les résultats.
3. Appliquer à l’entrée du circuit RC un sinus :
(a) Mesurer la fréquence pour laquelle l’atténuation est de -3dB. Expliquez votre
méthode.
(b) En déduire la valeur de τ à partir de cette manipulation.
(c) Appeler l’enseignant pour valider les résultats.
(d) Calculer alors le déphasage entre l’entrée et la sortie pour cette fréquence.
Justifier la valeur du déphasage mesuré en exploitant la réponse harmonique
théorique en phase.

IUT Nice Côte d’Azur - Département R&T 43


TP no 5. FILTRAGE LINÉAIRE

5.2.2 Système du second ordre


Pour un système passe-bas du second ordre le lien entre l’entrée et la sortie est donné
par l’équation différentielle suivante :

1 d2 s ( t ) 2ζ ds(t)
+ + s(t) = e(t)
ω0 dt
2 2 ω0 dt

Etude pratique
Vérifier la tension d’alimentation avec le multimètre (± 12V) ET APPELER L’EN-
SEIGNANT POUR VERIFIER LE BRANCHEMENT AVANT LA MISE SOUS TEN-
SION DES CIRCUITS.
1. Visualiser la réponse indicielle de ce système de second ordre, en mettant en entrée
du circuit un échelon d’amplitude A = 2V.
2. Durant son régime trasitoire, le signal est-il oscillant ou amorti ?
3. Représentez la sur votre rapport, et Appeler l’enseignant pour valider les résultats.
4. Mesurer sur la courbe La période des oscillations de la réponse Tosc , L’instant du
premier "pic" de la réponse Tpic et l’amplitude de ce premier pic s( Tpic ).

Simulation sous Matlab


On peut montrer que la réponse indicielle d’un système du second ordre est donnée
(pour ζ ≤ 1) par la relation suivante :
[ √ ]
exp (−ω0 ζt)
s(t) = A 1 − √ sin (ω0 t 1 − ζ 2 + Φ) u(t), Φ = arcos(ζ )
1−ζ 2

1. Tracer la réponse s(t) indicielle ci-dessus avec ω0 = 2π1000rad/s et pour ζ = 0.1.


Pour afficher correctement le résultat, pensez à bien choisir le vecteur temporel t
et le pas d’échantillonnage...
2. Calculer :
– La période des oscillations de la réponse avec à la formule :


Tosc = √ .
ω0 1 − ζ 2

– L’instant du premier "pic" de la réponse avec la formule :

Tp π
Tpic = = √ .
2 ω0 1 − ζ 2

44 IUT Nice Côte d’Azur - Département R&T


TP no 5. FILTRAGE LINÉAIRE

– L’amplitude de ce premier pic avec la formule :


( ( ))
−πζ
s( Tpic ) = A 1 + exp √ .
1 − ζ2

3. Comparer ces valeurs avec celles trouvées avec la maquette. Si les résultats sont
différents, déterminer quelle variable est différente.
4. Une fois le bon paramètre obtenu, modifier les paramètres utilisés durant la simu-
lation sous Matlab afin de retrouver les mêmes résultats que la pratique.
Appeler l’enseignant pour valider les résultats.
5. SUPPRIMER TOUS LES FICHIERS MATLAB QUE VOUS AVEZ CREES AVANT
DE PARTIR.
Appeler l’enseignant pour vérifier que tout est ok.

IUT Nice Côte d’Azur - Département R&T 45


TP no 5. FILTRAGE LINÉAIRE

46 IUT Nice Côte d’Azur - Département R&T


TP no 6

Traitement du signal sur M ATLAB

Objectif : le but de ce TP est de se familiariser avec le logiciel Matlab, qui est fréquem-
ment utilisé pour développer des applications en traitement du signal.
Connaissances requises : cours et TD T1 "Signaux et Systèmes", TP n°0 "Initiation à
M ATLAB".
Matériel : PC, logiciel M ATLAB.

6.1 Préparation
6.1.1 Fonction échelon
En utilisant deux fonctions échelons (voir figure 6.1), définir un signal porte de largeur
1 et d’amplitude 1 (voir figure 6.2).

u (t )
1
t
0

F IGURE 6.1 – Fonction échelon


x (t ) rect (t )
1

t
1 1

2 2

F IGURE 6.2 – Fonction porte

47
TP no 6. TRAITEMENT DU SIGNAL SUR MATLAB

6.1.2 Analyse fréquentielle et harmonique


Soit un signal créneau s(t) défini par 2.Π( T2t0 ), de période T0 = 4 secondes.
1. Représenter s(t).
2. Décomposition en série de Fourier : Calculer la formule générale de Ck en fonction
de k.

6.2 Manipulation
6.2.1 Introduction à M ATLAB
Lancer le logiciel, puis COPIER DANS UN DOSSIER A VOTRE NOM (SUR LE BU-
REAU) LES FICHIERS echelon.m, exoHarmonique.m, et rect.m. PRESENTS SUR LE SER-
VEUR T : \tp_tns\. Noublez pas de choisir le Current directory dans lequel vous voulez
travaillez...

Fonction sinusoïdale
1. Dans un fichier exoSinus.m, définir et afficher un signal sinusoïdal d’amplitude 2
Volts et défini par un cosinus de fréquence de 2Hz, pour t variant de −2 s à 2 s par
pas de 0.01 s. Ajouter un titre à l’aide de la commande title.
2. Dans une autre fenêtre graphique, faites les modifications nécessaires pour affi-
cher seulement les deux premiers motifs pour t positif. Expliquer votre proposi-
tion.
3. On souhaite maintenant afficher sur le même graphe en vert le signal précédent et
en rouge le même signal mais déphasé de π. Expliquez votre choix et implémentez
le en utilisant la commande "hold on".
4. Appeler l’enseignant pour valider les résultats.

Fonction rectangle
1. En créant un fichier exoRectangle.m, tracer une fonction échelon définie entre −1 et
1 seconde par pas de 10ms en utilisant la fonction echelon(t) (définie dans le fichier
echelon.m) .
2. En utilisant la commande axis, changer la hauteur de votre fenêtre graphique afin
de mieux visualiser le signal échelon.
3. Dans une seule fenêtre graphique, afficher 4 graphes (sur une seule colonne) avec
i) dans les deux premiers graphiques les deux signaux échelons qui vont per-
mettent de créer le signal porte (voir préparation) ; ii) dans le troisième graphique
le signal porte créé à partir des échelons précédents ; iii) dans le quatrième gra-
phique un signal porte créé avec la fonction rect(t,b) (définie dans le fichier rect.m).

48 IUT Nice Côte d’Azur - Département R&T


TP no 6. TRAITEMENT DU SIGNAL SUR MATLAB

4. Appeler l’enseignant pour valider le résultat.

6.2.2 Notions d’échantillonnage


Un signal numérique s(k) est une suite de N échantillons régulièrement espacés de
Te secondes : S(0), S( Te ), s(2.Te ), ..., s(( N − 1).Te ). La grandeur f e = 1/Te est appelée fré-
quence d’échantillonnage : c’est le nombre d’échantillons par seconde. Le nombre d’échan-
tillons N est le plus souvent une puissance de 2 : N = 2 p où p est un entier naturel.

Cette manipulation a pour objectif de mettre en évidence l’importance du choix de


la fréquence d’échantillonnage.
1. Après calcul du pas d’échantillonnage, générer et tracer un signal sinusoïdal (fonc-
tion cosinus) de fréquence f 0 = 5 Hz sur l’intervalle [0, 2] secondes en utilisant les
fréquences d’échantillonnage suivantes : f e = 200 Hz, f e = 100 Hz, f e = 35 Hz,
f e = 10 Hz et f e = 5 Hz. Faites apparaitre les 5 résultats sur une même fenêtre
graphique (5 lignes, 1 colonne).
2. Qu’observez vous ? Pour mieux comprendre, vous pouvez utiliser l’option ’o-’
dans les commandes plot (à placer dans la parenthèse, après une virgule). Que
pouvez-vous en conclure ?
3. Appeler l’enseignant pour valider les résultats.

6.2.3 Notion de bruit


Le bruit est un signal indésirable qui va perturber un autre signal s(t), lors d’une
transmission par exemple. Dans cet exercice, on considère un bruit blanc additif : cela
signifie que le bruit va s’additionner aux échantillons du signal original, et ce de manière
aléatoire. Pour générer ce bruit sous Matlab, on va utiliser dans cet exercice la ligne
de commande bruit = A.randn(1, N ) qui va générer un vecteur bruit de taille N et
d’amplitude A. Ensuite pour créer notre signal bruité, il suffit d’additionner le signal s
avec le signal bruit.
1. Générer un signal sinusoïdal de fréquence f 0 = 10 Hz et d’amplitude 1 Volt, à la
fréquence d’échantillonnage f e = 400 Hz.
2. Générer un bruit de dimension N (N étant la dimension du vecteur temporel) en
utilisant la ligne de commande bruit = A.randn(1, N ), avec A = 0.5.
3. Générer le signal bruité sb, et afficher les 3 signaux dans la même fenêtre gra-
phique (3 lignes, 1 colonne).
4. Génerer et afficher maitenant le signal bruité obtenu avec différentes valeurs de
A : 0.1, 0.5 et 0.9. Superposer sur chaque graphique (en utilisant hold on ;) le signal
original tracé en rouge, et afficher chaque graphique entre -4 et 4 Volts.
5. Commenter l’impact de la valeur A.
6. Appeler l’enseignant pour valider les résultats.

IUT Nice Côte d’Azur - Département R&T 49


TP no 6. TRAITEMENT DU SIGNAL SUR MATLAB

6.2.4 Analyse fréquentielle et harmonique


1. Ouvrir le fichier exoHarmonique.m.
Remplir les variables A, T0 , et Ck , en utilisant l’énoncé et le résultat de la prépara-
tion, et sauver ce fichier sous le nom harmoniqueVotreNom.m (remplacer VotreNom
par votre nom !).
2. Dans la fenêtre de commande de Matlab, lancer le script harmoniqueVotreNom.
Commentaires.
3. Appeler l’enseignant pour valider les résultats.
4. Créer un fichier mainHarmonique.m. En utilisant l’ordre subplot et en faisant appel à
la fonction harmoniqueVotreNom, Tracer dans la même fenêtre graphique 6 graphes
représentant respectivement :
(a) la fondamentale du signal carré ;
(b) la fondamentale plus la première harmonique (n = 2) ;
(c) la fondamentale plus les 3 harmoniques (n = 4) ;
(d) la fondamentale plus les 6 harmoniques (n = 7) ;
(e) la fondamentale plus les 9 harmoniques (n = 10) ;
(f) la fondamentale plus les 19 harmoniques (n = 20).
5. Expliquer les instructions de la ligne 23 à la ligne 27. Que proposez-vous pour
simplifier ces lignes ? (Conseil : utiliser la formule générale de la DSF).
6. Appeler l’enseignant pour valider les résultats.

6.2.5 Analyse de systèmes


On va utiliser le logiciel pour étudier un système du premier ordre.
1. Ecrire un programme qui permet de tracer la réponse impulsionnelle d’un circuit
RC en fonction de la valeur RC = τ, qui devra être demandée à l’utilisateur en
début de programme.
2. Compléter le programme afin de tracer sur une autre fenêtre graphique les dia-
grammes de bode (placés l’un en dessous de l’autre dans la même fenêtre).
3. Appeler l’enseignant pour valider les résultats.

6.3 Fin de la manipulation


1. Veuillez effacer tous les fichiers que vous avez créés.
2. Appeler l’enseignant pour vérifier.

50 IUT Nice Côte d’Azur - Département R&T


TP no 7

Analyse des sons

Objectif : le but de ce TP est d’étudier les sons, et d’en comprendre les principaux
mécanismes.
Connaissances requises : cours et TD T1 "Signaux et Systèmes", TP n°0 "Initiation à
M ATLAB", TP n°6 "Traitement du signal sur M ATLAB".
Matériel : PC, logiciel M ATLAB.

7.1 Notions de base


7.1.1 Les sons purs
Un son pur est l’un des sons les plus simples qui existent. Il est défini par un simple
signal sinusoïdal s(t) :
s(t) = A.sin(2π f 0 t + φ).
La fréquence f 0 de ce son va définir une hauteur de note. Par exemple, un son sinusoïdal
de fréquence 440Hz correspond à la note LA3 (3ème octave).

523.25 554.36 587.32 622.25 659.25 698.45 739.98 783.99 830.60 880 932.32 987.76
261.62 277.18 293.66 311.12 329.62 349.22 369.99 391.99 415.30 440 466.16 493.88
130.81 138.59 146.83 155.56 164.81 174.61 184.99 195.99 207.65 220 233.08 246.94
65.40 69.29 73.41 77.78 82.40 87.30 92.49 97.99 103.82 110 116.54 123.47
Do Do# Ré Mib Mi Fa Fa# Sol Sol# La Sib Si
C C# D Eb E F F# G G# A Bb B

TABLE 7.1 – Correspondance note / fréquence.

7.1.2 Les sons périodiques


Un son périodique s p (t) est un son composé de plusieurs harmoniques, autrement
dit une somme de signaux sinusoïdaux dont les fréquences sont toutes des multiples

51
TP no 7. ANALYSE DES SONS

entiers de la fréquence fondamentale f 0 :

s p (t) = ∑ αn .sin(2πn f0 t + φn ).
n ≥1

La sinusoïde de fréquence f 0 s’appelle la fondamentale, et les autres signaux de fréquence


n f 0 s’appellent les harmoniques de rang n de ce son. Un son comportant un grand nombre
d’harmoniques sera perçu comme "riche", tandis qu’un son contenant peu d’harmo-
niques sera perçu comme "pauvre".

7.1.3 Les sons non périodiques


Beaucoup d’instruments produisent des sons non périodiques (la plupart des in-
truments à percussion par exemple). Dans ce cas, le son est composé d’une somme de
sinusoïdes dont les fréquences ne sont pas toutes des multiples entiers d’une fréquence f 0
(comme pour les sons périodiques). Ce type de sons est en fait composé d’une sinu-
soïde de fréquence f p (appelée fréquence principale) ayant la plus grande amplitude et
qui donne la hauteur de la note, à laquelle on additionne plusieurs sinusoïdes de fré-
quences diverses et d’amplitude moindre appelées partiels.

7.2 Préparation
7.2.1 Analyse d’une note pauvre
1. Déterminer l’équation temporelle de la note La3 (d’amplitude 10, phase nulle).
2. Déterminer l’équation de son fréquentiel S( f ) et représenter graphiquement son
spectre d’amplitude.

7.2.2 Analyse d’une note riche


On souhaite "enrichir" la note précédente définie par s(t) en y ajoutant ses deux
premières harmoniques, respectivement d’amplitude 5 et 1 (toujours de phase nulle).
1. Déterminer l’équation temporelle s1 (t) de la note obtenue.
2. Déterminer l’équation fréquentielle S1 ( f ) et représenter graphiquement son spectre
d’amplitude.

7.2.3 Analyse de plusieurs notes


On considère maintenant que la note enrichie précédente s1 (t) est jouée en même
temps que deux autres notes s2 (t) et s3 (t), respectivement de fréquence fondamentale
660Hz et 880Hz, avec autant d’harmoniques, et exactement les mêmes amplitudes que
s1 (t) (pour la fondamentale et les harmoniques).

52 IUT Nice Côte d’Azur - Département R&T


TP no 7. ANALYSE DES SONS

1. Déterminer l’équation temporelle, puis fréquentielle du son obtenu.


2. Représenter graphiquement son spectre d’amplitude.
3. Commenter le lien entre ce spectre et celui de la note s(t) étudiée, et conclure sur
l’impact fréquentiel de plusieurs sons joués simultanément.

7.3 Manipulation
Lancer le logiciel M ATLAB présent sur le bureau. Créer un dossier à votre nom sur
le bureau et choisissez ce dossier comme Current directory. COPIER DANS CE DOS-
SIER LES FICHIERS synthetise.m, afficheSpectre.m et guitar.wav PRESENT SUR
LE SERVEUR T : \tp_audio \.

7.3.1 Les sons purs


1. Dans un premier fichier, créer un son sinusoïdal s1 (t) de fréquence 440Hz, d’am-
plitude A = 1, de durée T = 1s, et de phase nulle. Fixer la fréquence d’échan-
tillonnage Fe à 22050Hz.
2. A l’aide de la fonction subplot, créer une fenêtre graphique composée de 3 lignes
et de 1 colonne, et afficher la représentation temporelle du son dans le premier
cadran, uniquement sur l’intervalle [0 0.02] secondes(pour cela, utiliser la com-
mande xlim([xmin xmax]) ;.
3. Créer deux nouveaux sons purs s2 et s3 aux fréquences 220 et 880 Hz, et afficher
les dans les deux cadrans restants, toujours sur le même intervalle de temps.
4. Ecouter successivement ces trois sons à l’aide de la fonction sound (en tapant par
exemple sound(s1 , Fe) pour écouter le son s1 ), et interpréter les différences audi-
tives.
5. Appeler l’enseignant pour valider les résultats.
6. On va maintenant analyser l’impact de la modification des autres paramètres.
Mettre l’amplitude du son s1 (t) à 10, et commenter le résultat.
7. Introduire une phase de π/2 au son s1 (t), et commenter le résultat (représentation
temporelle et analyse auditive).
8. Analyse de l’importance de la fréquence d’échantillonnage. Créer un nouveau son
s1bis (t) avec les mêmes paramètres que s1 (t), mais en utilisant une nouvelle fré-
quence d’échantillonnage de 1200Hz. Afficher dans la même fenêtre graphique
la représentation temporelle de ces deux sons et écouter les. Commenter les diffé-
rences et conclure sur l’importance de la fréquence d’échantillonnage sur la qualité
du son numérique.
9. Appeler l’enseignant pour valider les résultats.

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TP no 7. ANALYSE DES SONS

7.3.2 Les sons périodiques


Pour vous simplifier la tâche dans la programmation de sons riches, vous pouvez
utiliser la fonction synthetise, qui permet de sommer des sons sinusoïdaux. Pour créer
par exemple un son s(t) défini par 10sin(2π200t) + 5sin(2π350t), il suffit de taper les
commandes suivantes : > > a = [10 5];
> > f = [200 350];
> > s = synthetise(a,f,T,Fe) ;
avec T et Fe précédemment définis. Afin de simplifier l’analyse et la programmation,
tous les sons créés par cette fonction seront de phase nulle.
1. En utilisant la fonction synthetise décrite ci-dessus, créer dans un deuxième fi-
chier un son périodique s p1 (t) de fréquence fondamentale f 0 = 440Hz et d’ampli-
tude principale α1 = 100, enrichie de ses 5 premières harmoniques d’amplitude
60, 20, 10, 5 et 1, respectivement.
2. Ecouter ce son, et afficher sa représentation temporelle.
3. Créer un deuxième son s p2 (t) semblable au précédent en supprimant les 2 der-
nières harmoniques. Ecouter le, et afficher sa représentation temporelle. Commen-
ter la différence graphique et auditive de ces deux sons.
4. Conclure sur l’impact des harmoniques pour un son riche.
5. Appeler l’enseignant pour valider les résultats.

7.3.3 Les sons avec partiels


1. Dans un nouveau fichier, composer une note de fréquence f p = 233Hz, composés
des partiels dont les amplitudes et les fréquences sont données par les tableaux
suivants :
f = [0.5, 1, 1.188, 1.530, 2.000, 2.470, 2.607, 2.650, 2.991, 3.367, 4.137, 4.487, 4.829,
5.385, 5.863, 6.709, 8.077, 8.547, 9.017, 9.530, 11.026, 12.393] x f p ;
a = [350, 950, 500, 150, 700, 100, 250, 370, 1000, 180, 300, 100, 150, 300, 100, 100, 50,
20, 10, 35, 5, 15].
2. Ecouter et afficher sa représentation temporelle. A quel instrument ce son vous
fait-il penser ?
3. Conclure sur la richesse de ce son par rapport aux sons précédents.
4. Appeler l’enseignant pour valider les résultats.

7.3.4 Analyse spectrale d’un son


Jusqu’à présent on a analysé uniquement l’aspect temporel des sons. Dans cette sec-
tion, on va analyser leur aspect fréquentiel.
Pour faire l’analyse spectrale d’un son et ensuite afficher son spectre fréquentiel (en
amplitude), on utilisera la fonction afficheSpectre.m.

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TP no 7. ANALYSE DES SONS

1. Récupérer le code permettant de faire le son périodique s p1 (t) (avec 5 harmo-


niques) de la section précédente.
2. Tracer dans la même fenêtre graphique la représentation temporelle de ce signal,
ainsi que son spectre fréquentiel.
3. Commenter le résultat.
4. Appeler l’enseignant pour valider les résultats.

7.3.5 Détection d’une note


On va maintenant essayer de déterminer la hauteur d’une note inconnue jouée par
une guitare. Si vous ne l’avez pas encore fait, récupérer le fichier guitar.wav sur le
serveur (voir plus haut).
1. En utilisant la fonction wavread (utiliser l’aide en ligne pour connaître sa syntaxe !),
lire le fichier audio guitar.wav.
2. Tracer dans le premier cadran d’une fenêtre graphique (2 lignes, 1 colonne) la
représentation temporelle de ce signal. Pouvez-vous déterminer quelle note est
jouée ?
3. Tracer dans le deuxième cadran de la même fenêtre graphique le spectre fréquen-
tiel de cette note. Commenter et conclure sur la hauteur de la note jouée.
4. Appeler l’enseignant pour valider les résultats.

7.3.6 Les sons et le bruit


1. Créer une note bruitée à partir du signal précédent s p1 (t) additionné à un bruit
d’amplitude 0, 3 (souvenez-vous de votre tp 6 !).
2. Ecouter le son et commenter.
3. Tracer dans la même fenêtre graphique la représentation temporelle de ce signal,
ainsi que son spectre fréquentiel.
4. Commenter le résultat, et conclure sur l’impact du bruit dans l’espace des fré-
quences.
5. Appeler l’enseignant pour valider les résultats.

7.3.7 Séquence de notes


On va analyser cette fois une séquence de notes. Pour en créer une, il suffit de mettre
"bout à bout" plusieurs sons créés à l’aide de la fonction synthetise.
1. Créer une première note ss1 composée de 3 sinusoïdes à l’aide des vecteurs a =
[10, 5, 1] et f = [440,880,1320].

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TP no 7. ANALYSE DES SONS

2. Créer une deuxième note ss2 composée de 3 sinusoïdes ayant les mêmes ampli-
tudes mais des fréquences 1,5 fois plus grande que ss1.
3. Création d’un troisième signal : idem avec des fréquences 2 fois plus grande que
ss1.
4. Créer la séquence seq en tapant :
> > seq = [ss1,ss2,ss3];

5. Vérifier que l’on a bien une séquence de notes.


6. Appeler l’enseignant pour valider les résultats.
7. Tracer son spectre fréquentiel, et commenter.
8. peut-on distinguer sur le spectre les trois notes successives ?
9. Comparer ce spectre avec celui obtenu lors de la préparation pour 3 notes jouées
simultanément (section 7.2.3), et commenter.
10. Imaginer une solution pour pouvoir distinguer les spectres des 3 notes composant
la séquence seq (sans la coder).
11. Appeler l’enseignant pour valider les résultats.

7.3.8 Le son d’une sirène


Une sirène peut être programmée à l’aide de la fonction suivante :

s(t) = sin(2π f t + βsin(2π f 1 t)/ f 1).

1. Créer une sirène de durée 3s, avec f = 800Hz, f 1 = 2Hz, et β = 200.


2. Ecouter ce son.
3. Tracer son spectre fréquentiel et commenter son allure.
4. Appeler l’enseignant pour valider les résultats.
5. SUPPRIMER TOUS LES FICHIERS MATLAB QUE VOUS AVEZ CREES AVANT
DE PARTIR.
Appeler l’enseignant pour vérifier que tout est ok.

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