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Agriculture du Cameroun
Cet article est orphelin. Il a peu ou aucun article lié à lui. (mars 2011)
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# L'agriculture du Cameroun est la principale source de croissance et de devises du pays,


jusqu'à 1978 quand la production de pétrole a démarré. En 2004, l'agriculture représentait
44 % du PIB. L'activité agricole et la productivité du secteur ont baissé au cours du boom
pétrolier pendant les 1980. L'agriculture est la principale occupation pour 56 % de la
population active au Cameroun en 2003, bien que seulement environ 15,4 % des terres soient
arables1.

Ce faible pourcentage est dû à une mauvaise politique de gestion des terres cultivables et à un
enclavement presque universel des zones cultivables. En effet, très peu de routes relient les
campagnes aux grandes villes, ce qui a un impact économique important étant donné que les
régions susceptibles d'être exploitées ne sont pas reliées aux marchés. Cependant malgré ces
défauts (en passe d'être peu à peu résolues), le Cameroun jouit d'une agriculture dynamique
qui réussit non seulement à atteindre l'auto suffisance alimentaire à plus de 80 %, mais aussi à
stimuler les exportations des produits de consommation vers les pays voisins qui sont
enclavés (Tchad et République centrafricaine) ainsi que ceux qui ne produisent pas assez de
vivres tel que le Gabon et la Guinée équatoriale.

Sommaire
 1 Les Cultures vivrières : portées par la demande
 2 1-Coton : de la matière première au produit fini
 3 2-Cacao-café : un nécessaire effort de qualité
 4 Huile de palme : forte demande intérieure
 5 La filière caoutchouc
 6 Sucre de canne : les producteurs s'organisent
 7 Banane : prospecter de nouveaux marchés
 8 Notes et références

Les Cultures vivrières : portées par la demande


D'après la Banque mondiale, les principales productions vivrières au Cameroun sont la
banane plantain avec 2 millions de tonnes, le manioc avec 3 millions de tonnes, le maïs avec 1
million de tonnes, le macabo/taro avec 1,3 million de tonnes, l'igname, le mil/sorgho, la
pomme de terre. La production de fruits tel l'ananas, le melon, la tomate, la mangue, la
mandarine, le pamplemousse, l'avocat et de légumes tel le haricot sec, le haricot vert, l'oignon,
l'ail est quant à elle stimulée par l'exportation grâce aux pays voisins qui sont de gros
demandeurs, et connaît ainsi un développement rapide2.

Le secteur souffre toutefois de sa dispersion avec des exploitations de superficies moyennes


d'environ 1,5 hectare et d'une faible productivité malgré des surfaces cultivables assez
importantes. Son taux de croissance annuel se situerait aux alentours de 4 % par an pour les
années 2008-2011, selon la Banque mondiale.

1-Coton : de la matière première au produit fini


La filière coton, seule à n'être pas libéralisée, connaît des difficultés en raison d'une baisse
continue de la production ainsi que des prix sur le marché international. Les 350 000
producteurs ont vu le prix d'achat tomber de 195 à 175 Francs CFA de 2004-2005 à 2005-
2006. À ce niveau de prix, le producteur tend à économiser sur les engrais, ce qui a pour
conséquence de ne pas assurer la qualité des rendements. La production de 125 000 t de
coton-fibre en 2004-2005 (à partir de 200 000 t de coton graine transformé localement) est
retombée à 113 000 t en 2005-2006.

La Sodecoton, dont le capital est détenu à près de 60 % par l'État, achète l'ensemble de la
production de coton-graine et la commercialise. Elle accuse une perte d'exploitation de
plusieurs milliards de Francs CFA en 2005. Le Cameroun s'est engagé à la privatiser après les
échecs de la fin des années 1990. Le Cameroun dispose de nombreuses sociétés de tissage et
de filature, telles la Cotonnière industrielle du Cameroun (CICAM), spécialisée dans la
fabrication de vêtements locaux en tissus pagnes3, mais qui ont une capacité très insuffisante
compte tenu de la matière première disponible ainsi que la demande de produits transformés
qui est chaque année plus croissante. La fin des contingentements et l'autorisation d'importer
de la friperie ont porté un coup dur au secteur de la confection, désormais submergé par des
importations venues d'Asie et d'Europe. Le marché du coton camerounais, qui n'est pas des
plus enviables, a récemment connu un nouveau coup dur avec la perte d'importantes quantités
de coton tchadien qui sont parties en fumée au port de Douala4.

La Sodecoton exporte environ 90 % du coton récolté. Ceci représente environ 6 % des
exportations camerounaises (22 % des exportations de produits agricoles). Cependant, plus
qu'au niveau national, le coton joue un rôle essentiel au niveau des collectivités rurales dans la
partie nord du pays, auxquelles il apporte ressources, bien-être social et stabilité politique5.

2-Cacao-café : un nécessaire effort de qualité


Libéralisée depuis bientôt 15 ans, la filière cacao se porte mal malgré les espoirs qu'a fait
naître la crise ivoirienne; elle a enregistré un sursaut de production de 120 000 à 190 000 t
entre 2000 et 2005. Grande rivale du Cameroun depuis de nombreuses décennies, la Côte
d'Ivoire a vu sa place de sa production de cacao dégringoler pendant ses années de crise. Il en
ressort que le Cameroun est aujourd'hui l'un des principaux producteurs mondial de cacao, et
ce malgré la relative mauvaise performance de ce secteur. Le marché camerounais est dominé
par trois multinationales : Cargill, Barry Callebaut et Archer Daniels Midland. Les deux
premiers possèdent leur usine de traitement dans la ville de Douala. Si le cacao camerounais a
l'avantage de bien se prêter à la fabrication de poudre de cacao très demandée au niveau
mondial, il souffre toutefois d'une décote sur le marché en raison d'une qualité jugée parfois
insuffisante. La première transformation du cacao (portant ¼ de la production) est assurée par
Sic Cacaos et Chococam, disposant d'un outil très performant, qui produisent la pâte, le beurre
et la poudre. Chococam est le leader sur la fabrication en plaques et de la confiserie.

La filière café quant à elle connaît des difficultés comparables. Dans les années 1970, le
Cameroun produisait 32 000 t d'arabica et 95 000 t de robusta; la production est retombée
entre 6 000 et 41 000 t respectivement en 2005-2006. Le gouvernement a entrepris de
revitaliser les structures d'encadrement et de commercialisation dans cette filière (Sodecao,
ONCC). Un fonds de développement a été créé en 2006 pour la promotion du secteur. Ce
dernier est d'ores et déjà fonctionnel6.

Huile de palme : forte demande intérieure


Dans le domaine des palmeraies, deux types d'exploitation coexistent: d'abord un secteur
moderne avec cinq producteurs organisés sur 600 000 ha de palmeraies (produisant 120 000
t), dont Socapalm, filiale du groupe Bolloré (28 000 ha), la compagnie locale CDC (16 000
ha) et la Ferme Suisse. Ensuite un secteur villageois dispersé sur un total de 43 000 ha (30 000
t). Cette filière offre des perspectives très prometteuses en raison de la forte demande
intérieure pour les industries agroalimentaires, les savonneries et l'alimentation animale. À
noter que la production de boisson issue des palmiers (vin de palme) est en constante hausse,
et est portée par une forte demande notamment en région rurale7.

La filière caoutchouc
Avec une production de caoutchouc naturel de 60 000 t, cette filière d'exportation rapporte
plus de 30 millions d'euros par an. Les recettes ont évidemment bénéficié du renchérissement
du prix du baril de pétrole qui avantage encore le caoutchouc naturel par rapport au
caoutchouc synthétique. Les trois principales sociétés productrices sont Hévécam (groupe
GMG de Singapour), CDC et Safacam (groupe Bolloré).

Sucre de canne : les producteurs s'organisent


Sosucam, filiale du groupe français Vilgrain domine la filière du sucre qui produit environ
120 000 t de sucre raffiné par an (60 millions d'euros de CA), un volume cependant
insuffisant pour couvrir les besoins nationaux. Qui plus est, le Nigéria ainsi que le Brésil, qui
font des importations sauvages contribuent à la rupture des stocks disponibles sur le marché
local, et ce malgré des coûts de productions relativement faibles. Les importations
subventionnées par l'Union européenne ne contribuent pas non plus à une vraie dynamique de
ce secteur. La réforme de Bruxelles pourrait stimuler la production camerounaise. En
attendant de réelles avancées dans ce sens, les producteurs de la CEMAC s'organisent afin de
créer un marché commun du sucre et ainsi subvenir aux besoins de la sous région, sans
toutefois recourir à des importations hors de la zone.

Banane : prospecter de nouveaux marchés


Deux grands groupes dominent le secteur de la banane au Cameroun : la Compagnie fruitière
de Marseille (groupe Dole, 46 %) et la CDC (société d'état, en partenariat avec Del Monte
Cameroon, 41 %). Un troisième opérateur (groupe SPM, 13 %) s'est installé plus récemment
et est en pleine croissance. Les bananeraies s'étendent sur 10 000 ha (6 700 ha plantés). La
principale destination est l'Union européenne, dont les importations reposaient sur un système
de licences (aboli en janvier 2006), fondé sur des données historiques défavorables au
Cameroun : il ne disposait que de 150 000 t pour une capacité d'exportation de 250 000 t
(premier exportateur d'Afrique). Il devait donc acheter des droits aux pays des Caraïbes (dont
la production était en forte baisse), 220 € la tonne en 2005, ce qui absorbe une grande partie
de la recette d'exportation. Le Cameroun devrait consentir des efforts sérieux pour accroître
les rendements et la qualité, pour diversifier ses ventes (déjà 50 000 t partent vers le Maghreb)
et pour réduire les coûts de production (emballages et engrais sont importés) afin de rendre la
filière plus compétitive8.

Notes et références
Sur les autres projets Wikimedia :

 Agriculture du Cameroun, sur Wikimedia Commons

1. ↑ Terres cultivées @ Pays du Monde [archive]


2. ↑ ::- IRAD : Institut de Recherche Agricole pour le Développement [archive]
3. ↑ http://groups.google.fr/group/interprofession/attach/25b574b12e372fea/Pr
%C3%A9sentation+de+la+SODECOTON.doc?part=4  [archive]
4. ↑ Agence de Presse Africaine - Article [archive]
5. ↑ (en) Nicolas Gergely, The cotton sector of Cameroon [archive], Africa Region Working Paper Series,
no 126, Banque mondiale, mars 2009, p. 1 (consulté le 10 décembre 2012).
6. ↑ CAMEROUN LINK: Le portail du Cameroun|Cameroon Portal [archive]
7. ↑ allAfrica.com: Cameroun: Huile de palme - d'heureuses perspectives (Page 1 of 1) [archive]
8. ↑ Selon la FAO, le Cameroun occupe la huitième place mondiale des pays exportateurs de banane
(moyenne des exportations de 2001 à 2006), juste devant la Côte d'Ivoire.

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