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REPUBLIQUE DU BENIN

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UNIVERSITE DE PARAKOU
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MINISTERE DE L’ENSEIGNEMENT SUPERIEURE ET DE LA FORMATION TECHNIQUE ET
PROFESTIONNELLE
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FACULTE DES LETTRES, ARTS ET SCIENCES HUMAINS
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DEPARTEMENT DE SOCIOLOGIE ET ANTHROPOLOGIE
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LICENCE 1 (1er Semestre)
Matière : Sociologie de la famille
Groupe :

T
H
E
M
E
MEMBRES DU GROUPE
1.

Dr

Année académique 2018-2019 NOM DU PROFESSEUR

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PLAN

INTRODUCTION
1. DEFINITION
1.1. Famille contemporaine
2. LES DEFIS DE LA FAMILLE CONTEMPORAINE
2.1. La tension entre les impératifs du vivre ensemble et le souci de
réalisation de soi
2.2. Les rapports entre hommes et femmes
2.3. L'articulation de la vie privée et de la vie professionnelle
2.4. Les rapports sexuels et amoureux
2.5. Contradictions entre conjugales et normes parentales : de
compositions familiales et place des parents absents dans la famille
contemporaine
2.6. La tension entre les normes parentales et les normes
conjugales.
3. COMMENT FAIRE TENIR ENSEMBLE UNE SOCIETE DANS LAQUELLE
LA MAJORITE DES INDIVIDUS PENSENT A LA FOIS, QUE LES
PARENTS SONT, QUOI QU'IL ARRIVE, RESPONSABLES DE LEURS
ENFANTS ET QUE LES COUPLES QUI NE S'ENTENDENT PLUS
GAGNENT A SE SEPARER ?
CONCLUSION
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INTRODUCTION
La famille est aujourd'hui considérée comme une institution en mutation. Autant que la multiplication des naissances
hors mariage et la conversion du concubinage en mode de vie durable, l'affirmation des identités personnelles et la
transformation des relations entre parents et enfant contribuent à dessiner un nouveau paysage familial. À la famille
« contemporaine », ou les rôles étaient strictement codifies, succède ainsi un espace prive dont les modes de régulation
sont plus souples et plus ouverts.
1. DEFINITION
1.1. Famille contemporaine

2. LES DEFIS DE LA FAMILLE CONTEMPORAINE


2.1. La tension entre les impératifs du vivre ensemble et le souci de réalisation de soi

Dans la société industrielle, la famille était l'horizon, le rêve de tout homme et de toute femme. Progressivement ce
modèle laisse la place à un autre fonde sur les valeurs d'épanouissements personnels, d'authenticité, d’égalité entre les
hommes et les femmes. La famille, l'amour et la liberté personnelle semblent aujourd'hui avoir des exigences
contradictoires. Ces contradictions sont au cœur de ce que le couple de sociologues allemands, beck, appellent le «
chaos normal de l'amour ». Des questions telles que celles de l’égalité, de la liberté ou de l'émancipation étaient déjà
portées par la société industrielle, mais elles avaient tendance à ne pas pénétrer la sphère privée. C’est aujourd'hui chose
faite. Des lors, nombre de questions émergent. Comment fonder la parente et le social sur la seule fragilité des amours
humaines ? Comment la famille résiste-t-elle à la contractualisation des relations ? La structuration psychologique de la
personnalité contemporaine permet-elle le développement de la cohésion sociale ? Quelles sont les conséquences au
niveau de la structuration psychologique d’une socialisation opérée au sein d’une institution fragilisée ? Directement ou
indirectement, toutes ces questions renvoient à la difficulté d'articuler les exigences du vivre ensemble et celles
inhérentes au souci de réalisation de soi. C’est elle qui va servir d'axe central du développement qui va suivre et qui se
déploiera en deux temps, le premier se concentrant sur les relations entre adultes, le second tentant d'articuler l'axe
conjugal et l'axe parental.
2.2. Les rapports entre hommes et femmes
Il me semble que, dans un nombre important de cas, les formes de vie conjugale qui émergent depuis une quarantaine
d'années (séparations, divorces, familles recomposées, familles monoparentales, familles négociées, etc.) peuvent être
comprises comme résultantes de décisions souvent douloureuses pour arbitrer tant bien que mal les contradictions
entre les exigences du monde du travail et les attentes familiales. Les décisions à prendre quotidiennement pour rester
insérer au marché du travail pèsent aujourd'hui autant sur les hommes que sur les femmes. Mais ces décisions ont

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souvent des répercussions différenciées pour les deux sexes et posent directement la question de l'articulation de la vie
privée et de la vie professionnelle. De même qu'elles ne sont pas sans renvoyer à celles des rapports intimes entre les
sexes : comment en effet avancer vers sa propre réalisation en cheminant avec quelqu'un qui se cherche tout autant ?
2.3. L'articulation de la vie privée et de la vie professionnelle
Le thème de l'articulation entre la vie privée et la vie professionnelle est particulièrement sensible à l'heure actuelle dans
la mesure où cette articulation ne va pas de soi et soulève un certain nombre de problèmes. Et il faut reconnaitre que ce
débat est principalement porte par les femmes. Une proportion importante de femmes a aujourd'hui investi le marché
du travail et on a déjà souligné plus que beaucoup d'entre elles revendiquaient une reconnaissance de leur activité
professionnelle qui, à leurs yeux, constitue une composante essentielle de leur identité personnelle. Elles refusent
désormais de n'être définies qu'en référence à leur rôle d'épouses et de mères, elles refusent que leur vie soit résumée à
leurs rôles familiaux. Ceci ne signifie cependant pas nécessairement qu'elles refusent ou ont le loisir d'échapper à toute
activité domestique. Bien au contraire, toutes les enquêtes réalisées au bénin et dans les pays environnants confirment
que les tâches domestiques restent majoritairement aux mains des femmes, mêmes lorsqu'elles travaillent à temps plein,
d'où l'expression courante de« double journée » pour les femmes, l'une consacrée au travail salarie, la seconde au travail
domestique. Pourquoi en est-il ainsi ?l'aspiration des femmes à ce que soit reconnu le fait que leur personnalité résulte
de l'articulation d'une pluralité de dimensions, bien que légitime pour un grand nombre, rencontre cependant maintes
résistances. Certaines sont idéologiques : elles émanent surtout de personnes - hommes ou femmes - qui considèrent
que, par nature, les tâches domestiques reviennent aux femmes. Elles portent les enfants, les allaitent, sont plus proches
d'eux, ce qui les désignent tout naturellement pour s'occuper de l'ensemble de leurs besoins alimentaires, vestimentaires,
d'hygiène... et, par voie de conséquence, de ceux de l'ensemble du ménage puisqu'ils se recoupent largement. Pour les
tenants de cette vision des choses, si tous n'interdisent pas aux femmes d'avoir un travail salarie, celui-ci ne peut venir
qu'en plus, une fois les activités domestiques remplies. Ceci implique que pour eux l'identité de la femme se définira
toujours en priorité par référence à son rôle de mère et d'épouse.
Solution pour évoluer vers une division sexuelle du travail plus équitable
Il semble qu'elle doive d'abord intégrer définitivement l'idée que les activités domestiques constituent un travail au
même titre que les activités professionnelles et que les unes et les autres sont largement interdépendantes. À partir de là,
il devient possible de repenser les interrelations entre structures familiales et système de production. Il convient donc de
penser constamment et de façon simultanée les rapports entre hommes et femmes et les rapports entre sphère privée et
sphère professionnelle.
2.4. Les rapports sexuels et amoureux
Les générations précédentes pensaient que la liberté et l’égalité entre les sexes favoriseraient l'amour véritable.
Aujourd’hui que l'idéal de liberté et d’égalité parait partiellement atteint, on se demande si l'amour - qui reste lui aussi
un idéal -, la liberté et l’égalité sont conciliables ? À partir du moment où la domination des femmes par les hommes
n’est plus légitime, que seuls les rapports entre hommes et femmes fondes sur le respect mutuel le sont, les relations
intimes entre les sexes se trouvent profondément modifiées. Fondées essentiellement sur l’affectif, les relations sont sans
doute plus exaltantes, mais elles s’en trouvent aussi fortement fragilisées. Rien n'est plus volatile et plus incertain que le
lien amoureux. La pérennité de la relation n’est jamais acquise, car chaque partenaire peut décider d’y mettre fin à
chaque instant. Des lors, on peut se demander si l’invention en commun des modalités de gestion de cette incertitude du
lendemain ne constitue pas une des taches capitales des couples contemporains. C’est ici que prend place la question de
la fermeture ou de l’ouverture du couple à des partenaires, notamment sexuels, externes. Par rapport à la période
précédente, ce qui a fondamentalement change, c’est que l’homme a maintenant en face de lui une partenaire qui est
son égale et qu'il ne peut donc plus prétendre contrôler seul les échanges. Aujourd’hui, les femmes béninoises sont de
moins en moins soumises à une sexualité forcée. Comme les hommes, elles ont des possibilités réelles d’influer sur le

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cadre au sein duquel prennent places les activités sexuelles. La démocratie sexuelle, entendue comme une relation dans
laquelle le partenaire sexuel est à chaque fois choisi, ce qui signifie que ni la tradition, ni la communauté ou la famille,
ni les liens contractuels, fussent-ils ceux du mariage, ne peuvent plus l'imposer, est désormais présentée comme modèle
des relations sexuelles. Ce modèle induit la prise en compte des attentes de l’ensemble des partenaires, ce qui, en cas de
relation hétérosexuelle, signifie les attentes des hommes et des femmes.
La sexualité apparait aujourd'hui comme une composante identitaire majeure et nul ne peut plus imaginer une vie
épanouie sans sexualité épanouie. Peut-être la mise en exergue de l’idéal de démocratie sexuelle pourrait-elle laisser
croire que demain le couple institue ne sera plus qu’exceptionnellement le cadre des relations sexuelles. Dans la réalité,
rien n’est moins sûr. Certes, la place du partenaire dans le processus de révélation de soi est très fragile. En somme, la
démocratie sexuelle reste à construire. Et il n'est pas sûr que la profusion de discours sur le sexe via le rôle accru des
medias aide beaucoup nos contemporains. Carde fait, les normes relatives à l’activité sexuelle se retrouvent être objet de
débat public via l’écran de télévision. La télévision ne constitue pas le seul espace de débat public, mais il est
incontestablement un de ceux qui touchent le plus de gens.
2.5. Contradictions entre conjugales et normes parentales : de compositions familiales et place des
parents absents dans la famille contemporaine
Le sentiment, l’affection étaient subordonnes a la stabilité du statut conjugal et social, dans la mesure où l’ordre familial
reflétait l’ordre social. Le respect de l'institution familiale primait sur la qualité des relations entre les conjoints. La
distinction entre axe parental et axe conjugal avait du sens mais n’apparaissait pas aussi cruciale que dans la famille
moderne dans la mesure où l’enfant était indissociable et finalité première du mariage. Souhaiter un mariage sans
enfant était de l'ordre de l'impensable, ou à tout le moins de l'inavouable. L’enfant est aujourd’hui souvent considéré
comme un partenaire du couple, il est très tôt intégré au réseau des échanges de gratifications ; les parent se valent ses
apports, notamment comme prestataire affectif. Néanmoins, l'enfant-partenaire garde, comme certaines enquêtes
européennes en témoignent, un statut particulier. Pour nombre de citoyens européens, la responsabilité des parents à l’
égard de leurs enfants est indéclinable, quoi qu'il arrive, les parents doivent subvenir aux besoins de leurs enfants et
prendre en charge leur éducation. Tout se passe comme si l’impossibilité de contracter avec l’enfant à naitre avait
comme conséquence incontournable l’obligation parentale de le mener à l’autonomie. Cette obligation apparait ici
indépendante des sentiments parentaux, et donc comme une limite à leurs désirs. Un père, une mère ne peut
légitimement dire qu'il/elle ne s'occupera pas de son enfant parce qu'il n'en a pas envie. Cette limite est aussi limite du
processus de désinstitutionalisation et de privatisation de la famille contemporaine. autrement dit, ce phénomène de lien
qui dépasse le bon vouloir des individus montre que la famille n'est pas tout à fait une histoire de choix personnels,
comme certains ont parfois tendance à croire, et qu'elle reste bien par certains aspects une affaire de société, une affaire
qui concerne la société de façon plus large que les partenaires qui se choisissent.
2.6. La tension entre les normes parentales et les normes conjugales.
La ou les liens parentaux apparaissaient comme inconditionnels, les liens conjugaux apparaissent au contraire d'une
grande fragilité. La centration sur l’épanouissement affectif d'une part, l’autonomisation des individus d'autre part,
rendent le couple conjugal extrêmement instable, fragilisent les liens conjugaux. Les efforts pour maintenir l'unité de la
cellule familiale alors que les liens affectifs entre les partenaires ont disparu ne sont plus valorises. Que vaut encore une
relation vidée de toute dimension affective ? aujourd'hui, il n'est pas rare d'entendre des adolescents conseiller à leurs
parents de se séparer plutôt que de continuer à se disputer au quotidien, preuve s'il en est que l'opprobre qui pesait
autrefois sur les couples séparés ou divorces s'éloigne à grands pas, preuve aussi que la qualité des relations entre
partenaires importe désormais bien plus que la pérennité des relations.la logique qui préside à la fondation des familles
post-modernes est la recherche de la satisfaction des besoins psychologiques pour chaque membre du couple. La valeur

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de référence est devenue le moi. La qualité des relations interpersonnelles est plus valorisée que la pérennité du groupe
familial. Le « nous » dépend du « je ».
3. COMMENT FAIRE TENIR ENSEMBLE UNE SOCIETE DANS LAQUELLE LA MAJORITE DES INDIVIDUS
PENSENT A LA FOIS, QUE LES PARENTS SONT, QUOI QU'IL ARRIVE, RESPONSABLES DE LEURS ENFANTS
ET QUE LES COUPLES QUI NE S'ENTENDENT PLUS GAGNENT A SE SEPARER ?
Notre société vit dans le mythe d'un axe parental en acier articule a un axe conjugal qui n'est même plus de papier
puisque, pour faire référence à Georges Brassens, dans bien des cas, il ne tient même plus par un parchemin. La
question devient alors la suivante : « comment les familles dont le mode de fonctionnement est base sur l'autonomie et la
satisfaction de chacun des partenaires vont-elles intégrer la dimension durable de la relation parentale ? De ces
enquêtes, il ressort que 81,9 % des béninois pensent qu’il est préférable de ne pas divorcer s’il existe de sérieux
problèmes entre un des partenaires et un des enfants. Par ailleurs, la principale raison pour ne pas divorcer en cas de
mésentente dans le couple, est de loin, la présence de jeunes enfants, quel que soit le ces parents biologiques. Selon leurs
tempéraments, leurs histoires, leurs vécus, les couples apporteront des réponses diverses cette question :
1°/ les couples les plus marques par cette norme conjugale ou prime la réalisation de soi pourraient anticiper la
difficulté que représentera inévitablement la venue d’un enfant et opter pour une vie de couple sans enfant. Selon les
démographes, nous vivons dans une société ou la proportion de femmes et de couples volontairement sans enfant
dépasse aujourd'hui les 20% et puis sans doute d'autres réponses. Mais ces réponses restent de l'ordre prive. Or il est
évident que cette question n'est pas seulement adressée a chacun d'entre nous dans nos couples, mais qu'elle s'adresse
aussi à la société envisagée de façon globale, car c'est bien à un niveau social que sont promues les valeurs qui ici s'entre
choquent. L’autonomisation des individus et la centration sur l’affectif aidant, le divorce touche actuellement un
mariage sur trois. et pour ces couples, l'investissement du lien parental au quotidien n'est pas toujours évident : ni pour
les mères qui, dans l'immense majorité des cas, se verront attribuer la garde de leurs enfants et devront l'assumer seule
ou avec un partenaire dont le rôle et le statut ne sont pas clairement définis, ni pour les pères qui, quand ils ne fuient
pas leurs responsabilités, doivent d'autant plus redoubler d'ardeur pour garder un lien fort avec leurs enfants que les
prérogatives relationnelles a l'intérieur de la famille ont été traditionnellement assumées par les femmes. Plutôt donc
que de laisser les couples se dépatouiller tout seul, il nous semble que notre société serait bien inspirée de proposer
clairement un nouveau contrat familial prenant acte de la fragilité du couple contemporain, mais visant à protéger au
mieux les enfants ayant à vivre dans ce cadre familial instable. Prenant acte de la fragilité du couple contemporain
parce que cette fragilité repose, comme on l'a vu, sur des valeurs de liberté, d'autonomie, de réalisation de soi
socialement et que la défense d'une autre voie, quelle qu'elle soit, parait de toute façon irréalisable par décret. Mais
protégeant au mieux les enfants qui ne peuvent purement et simplement être les jouets des choix des adultes.
CONCLUSION

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