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INSTITUT SOUS-RÉGIONAL DE
STATISTIQUE ET D’ÉCONOMIE
APPLIQUÉE
UNION-DISCIPLINE-TRAVAIL (ISSEA)
MEMOIRE PROFESSIONNEL
ANALYSE DES EFFETS DES INEGALITES DE GENRE
SUR LA CROISSANCE ECONOMIQUE DU CAMEROUN
Rédigé par :
MOUAHA HANDY YVES
(Élève ingénieur statisticien économiste)
Sous l’Encadrement de :
Sous la Supervision de :
M. SIKUBE TAKAMGNO Célestin
M. NGAH NGAH SIMPLICE
Chargé d’Etudes Assistant, Division
Professeur permanent à l’ISSEA
de la Comptabilité Nationale
Juin 2020
ANALYSE DES EFFETS DES INEGALITES DE GENRE SUR LA CROISSANCE ECONOMIQUE DU CAMEROUN
DECHARGE
DEDICACE
Ma fille
REMERCIEMENTS
Ce travail n’aurait pas été possible sans le soutien de certaines personnes. Nous tenons donc à témoigner notre
reconnaissance à l’endroit de tous ceux qui de près ou de loin ont contribué à sa réalisation. Nous voulons
particulièrement remercier :
Monsieur LIBENGUE DOBELE-KPOKA Francial Giscard Baudin, Directeur General de l’ISSEA pour son
accompagnement tout au long de notre formation;
Monsieur KOUADIO KOUASSI Hugues, Directeur General de l’ ENSEA d’Abidjan de nous avoir permis
d’effectuer notre dernière année de perfectionnement au sein sa prestigieuse école;
Monsieur OPOUMBA Marcel, Directeur des Etudes de l’ISSEA, pour son sens de l’organisation ;
Monsieur KOUAKOU Jean-Arnaud, Directeur des Etudes de l’ENSEA d’Abidjan pour son accueil chaleureux et
tout le confort mis à notre disposition;
L’ensemble du personnel administratif de l’ISSEA au Cameroun et de l’ENSEA d’Abidjan et mes Camarades pour
leur accueil et leur souci pour mon confort et mon adaptation ;
L’ensemble du personnel enseignant de l‘ISSEA au Cameroun et de l’ENSEA d’Abidjan pour tout le travail abattu
pour nous assurer une formation de qualité et compétitive ;
Monsieur Célestin SIKUBE TAKAMGNO, Chargé d’Etudes Assistant, pour avoir accepté d’encadrer ce travail et
pour ses conseils pertinents, pratiques et son soutien sans faille ;
Monsieur Simplice NGAH NGAH, Professeur permanent à l’ISSEA, et par ailleurs professeur correspondant, pour
ses sérieux efforts de suivi et ses remarques qui ont été déterminants pour l’accomplissement de cette étude ;
Qu’il nous soit aussi permis d’avoir une pensée spéciale pour tous ceux qui nous sont chers et qui ont été d’un
soutien proche ou distant dans la réalisation et la production de ce document.
Nous pensons notamment à :
Nos parents pour leur soutien incommensurable ; qu’ils puissent voir en ce travail l’aboutissement de leurs efforts
toujours consentis pour assurer notre éducation ;
Nos frères, sœurs et amis pour leur réconfort, leurs conseils et leur soutien indéfectible.
L’on ne saurait terminer ces remerciements sans penser à tous nos camarades de promotion du Cameroun et de Cote
d’ivoire qui par leur proximité et leurs nombreuses contributions et critiques enrichissantes ont été d’une aide
précieuse.
SOMMAIRE
Table 1: Taux de chômage par sexe et selon les caractéristiques géographiques (INS EESI,2010) 20
Table 2 : Taux de chômage selon le niveau d’instruction ................................................................ 21
Table 3: Statistiques descriptive des variables ................................................................................. 28
Table 4 : Ordre d’intégration des variables et type de processus ..................................................... 30
Table 5 : Test de trace et de valeur propre de la Co intégration de Johannsen ................................ 31
Table 6 : test de non causalité au sens de Granger ........................................................................... 33
Figure 1 : Corrélation entre le capital humain et la richesse économique sur 170 pays ......................................10
Figure 2: facteurs de la croissance endogène .......................................................................................................11
Figure 3: La carte du Cameroun .........................................................................................................................14
Figure 4 : Evolution de la fécondité globale et par milieu de résidence .............................................................15
Figure 5 : les tendances des quotients de mortalité infantile et infanto-juvénile des enfants de moins de 5ans .16
Figure 6 : Taux de Mortalité maternelle 1900-2015 (nombre pour 100 000 femmes) .......................................19
AVANT PROPOS
L’Institut Sous régional de Statistique et d’Economie Appliquée (ISSEA) est un institut spécialisé de
la CEMAC ayant pour attribution la formation des statisticiens et ce depuis sa création en 1984. Basé à
Yaoundé (Cameroun), il dispose en son sein de quatre filières de formation nouvellement reformées qui
sont : la filière d’Agents Techniciens de la Statistique (ATS), dont la formation dure un (01) an, la filière
des Techniciens Supérieurs de la Statistique (TSS) ayant une durée de formation de deux (02) ans, la
filière des Analystes de la Statistique (AS), la formation étalée sur quatre (03) ans et la filière des
Ingénieurs Statisticiens Economistes (ISE) dont le niveau requis est une licence en mathématiques ou en
économie ou aussi un diplôme d’AS et la formation dure trois (03) ans.
Parvenus à la fin de leur deuxième année de formation, les élèves Ingénieurs ISE, se doivent
d’effectuer un stage professionnel pour une période de trois (03) mois allant du 1er juillet au 30 septembre.
Ce stage a non seulement pour but de compléter et de mettre en application les connaissances théoriques
et pratiques précédemment engrangées lors de leur formation, mais aussi de leur offrir une occasion de
s’imprégner des réalités du monde professionnel. Durant cette période, les étudiants ont pour tâche la
résolution (dans la mesure de leur compétence) d’une problématique imminente à leur structure d’accueil.
Ce stage sera sanctionné par la rédaction d’un mémoire professionnel qui fera l’objet d’une présentation
publique devant un jury compétent.
A cet effet, nous avons effectué un stage professionnel du 01 juillet au 30 septembre 2019, au sein de
l’INS du Cameroun. Le présent mémoire organisé autour du thème «ANALYSE DES EFFETS DES
INEGALITES DE GENRE SUR LA CROISSANCE ECONOMIQUE DU CAMEROUN», s’inscrit dans la
volonté de notre structure d’accueil de mettre sur pied des politiques efficaces de croissance du pays dans
le cadre du respect des ODD. Ce travail, Comme tout œuvre humaine, comporte certainement des failles.
Nous restons ouverts et réceptifs à toutes remarques, suggestions et critiques afin d'améliorer de
parfaire cette œuvre de l’esprit.
RESUME
Notre document tente d’analyser l’impact des inégalités de genre sur la croissance économique
camerounaise. Des séries temporelles annuelles sur la période de 1990 à 2018 a été utilisé. Nous avons
utilisé une modélisation VECM qui nous permet d’obtenir une relation de long terme entre nos différentes
variables et en particulier nous introduisons un nouvel indicateur de mesure des inégalités de genre l’IIG.
Les résultats nous révèlent que les inégalités de genre ont un effet de long terme significatif et négatif.
Mots clés : Cameroun, Croissance économique, Inégalités de genre, IIG, Modèle VAR/VECM.
INTRODUCTION GENERALE
«…les femmes se heurtent encore à des obstacles importants pour accéder au pouvoir et pour
l’exercer. Comme la Banque mondiale l’a constaté, seuls six pays accordent aux femmes et aux
hommes la même égalité de droits dans des domaines touchant à leur vie professionnelle. Et si les
tendances actuelles se maintiennent, il faudra 170 ans pour combler l’écart économique entre les
sexes... » (Guterres A.,2019) .
La question de l'inégalité de genre a été largement débattue dans les cercles d'universitaires et de
décideurs politiques. Bien qu'elle ait gagné en importance en tant que sujet de préoccupation pour des
raisons intrinsèques, l'application du genre comme variable macroéconomique a été récemment adoptée
par les économistes.
L’année 2015 a marqué la fin du suivi des progrès accomplis en matière de Promotion de l’égalité des
sexes et de l’autonomisation des femmes dans le cadre des OMD. Le bilan fait état que l’égalité de genre
est pratiquement acquise au niveau de l’enseignement primaire, mais seulement 2 pays sur 130 ont atteint
cette cible à tous les niveaux de l’éducation. Les femmes gagnent du terrain sur le marché du travail, mais
pas dans toutes les régions du monde ni dans tous les domaines professionnels. A l’échelle mondiale, 40%
des emplois salariés dans le secteur non agricole sont détenus par des femmes, avec le taux de progression
le plus important en Amérique latine et Caraïbes1. L’objectif troisième des OMD2 n’ayant pas été atteint
de manière spécifique et les OMD globalement, les ODD firent leur apparition à l’aube de 2016. Ceux-ci
définissant la nouvelle perception du monde en générale et celle de l’Afrique en particulier et ayant
comme quatrième visée l’«Accès à une éducation de qualité», cinquième «l’égalité de sexe » et dixième
la «Réduction des inégalités».
Le groupe régional de coordination sur l’ODD 4 en afrique de l’ouest et du centre nous indique que,
en 2019, dans bon nombre de pays de l’Afrique subsaharienne en général et de la sous-région Afrique
centrale en particulier, la situation religieuse, sociale, culturelle, politique et économique reste encore
marquée par des inégalités de genre plus ou moins fortes.
Au Cameroun, les femmes représentent près de la moitié de la population totale (INS, 2010). Elles
constituent ainsi une force indéniable pour la croissance et le développement et d’après certains
indicateurs, un grand nombre de femmes est encore loin d’avoir accès aux mêmes droits, aux mêmes
1
Rapport mondial sur les inégalités de genre, 2018
2
C’est-à-dire «Promouvoir l’égalité des sexes et de l’autonomisation des femmes »
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ANALYSE DES EFFETS DES INEGALITES DE GENRE SUR LA CROISSANCE ECONOMIQUE DU CAMEROUN
PROBLEMATIQUE
A l’aube des ODD qui comprennent 17 objectifs, 169 cibles et environ 231 indicateurs, le Cameroun
ne veut pas être en marge de leurs réalisations c’est dans cette optique que la SNDS 2015-2020 a été
alignée sur les ODD et l’INS, qui est charge de la dimension suivi-évaluation de la mise en œuvre des
ODD, est donc dans un processus qui doit aboutir à la production d’un rapport d’étape sur la situation de
référence des indicateurs des ODD au Cameroun et l’évaluation du coût de la production et de la
communications des données sur ces indicateurs.
Notre étude s’intéresse donc au thème du genre, de l’éducation, de la réduction des inégalités qui
s’inscrivent donc respectivement en objectif 3,4 et 10 qui tous peuvent concourir à la croissance
économique pour que le Cameroun ne soit pas en marge du progrès social (« no one leftbehind »).
Dans le souci donc de redynamiser son secteur productif le Cameroun par le canal de l’INS entend
chercher à optimiser l’utilisation de ses forces productives en y introduisant d’avantage de femmes pour
réduire les inégalités de genre. Ce qui nous guide vers une interrogation, celle de savoir Quelle est la
relation entre la croissance économique et les inégalités de genre au Cameroun? En d’autres termes,
nous chercherons à répondre à la question suivante : quel est la nature/le signe de l’influence des
inégalités de genre sur la croissance économique camerounaise
OBJECTIFS DE L’ETUDE
C’est dans cette optique que l’objectif général de cette étude est de faire une analyse de l’impact des
inégalités de genre sur la croissance économique au Cameroun.
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ANALYSE DES EFFETS DES INEGALITES DE GENRE SUR LA CROISSANCE ECONOMIQUE DU CAMEROUN
HYPOTHESES DE RECHERCHE
Pour apporter une réponse anticipée a ce questionnement et orienter l’ensemble de notre travail pour
faciliter la mise en place du dispositif méthodologique nous postulons une des hypothèses qui guideront
notre analyse, et feront l’objet de vérification ultérieure.
Notre postulat de recherche s’énonce comme suit :
Hypothèse 1: Au Cameroun, les inégalités de genre influencent négativement la croissance
économique.
METHODOLOGIE DE LA RECHERCHE
Pour mener à bien cette étude et vérifier nos hypothèses, les outils suivants seront utilisés : la
recherche documentaire, la statistique descriptive et l’analyse économétrique. La recherche documentaire
permettra de présenter les concepts utilisés dans l’étude et de fournir une revue des travaux se rapportant
aux sujets rencontrés dans la littérature. Loin d’être totale cette revue nous offrira une vue assez large des
travaux scientifiques concernant notre étude. La statistique descriptive servira à présenter les variables
utiles à notre étude et leur évolution sur la période. L’analyse économétrique, notamment l’utilisation
d’un modèle VECM, consistera en la régression des variables explicatives sur nos variables d’intérêt.
Mais avant, il s’agira de justifier le choix d’une telle méthode.
PLAN DE REDACTION
Pour la mise en œuvre de notre travail, nous nous orientons sur une organisation planifiée en 4 chapitres
répartis en 2 grandes parties. La première partie consiste en la présentation des différents concepts
intervenants dans notre étude, de la revue de littérature et un état des lieux de la situation du genre au
Cameroun. La deuxième partie quant à elle, consistera en la présentation des résultats ainsi que leurs
interprétations.
ERE
1 PARTIE : CADRE CONCEPTUEL
ET
THEORIQUE
Ce chapitre a pour but de poser les bases théoriques et conceptuelles de cette étude. Nous y définirons les
concepts nécessaires à la compréhension de notre travail, leurs mesures économiques puis nous
présenterons les approches théoriques et empiriques lies à notre sujet d’étude.
Dans cette partie, Il est question de définir les mots clés de l’étude, qui guideront la compréhension du
sujet.
I.1.1 LE GENRE
« On ne naît pas femme, on le devient ». (Simone de Beauvoir, « Le deuxième sexe » 1949)
Le Genre 3 se réfère à ce que la société attend des êtres humains du fait de leur féminité ou de leur
masculinité. Il s’agit d’une construction sociale dans la mesure où la société attribue des fonctions, des
rôles, des tâches différenciées selon le sexe. Toutefois, ces attributs ne sont pas immuables, mais tiennent
de la relation avec les autres et la société, et ce, dès la naissance. Ainsi, le concept de genre considère que
les différences entre les hommes et les femmes qui ne sont pas fondées sur des attributs naturels, sont
historiquement construites et socialement reproduites et influencent de diverses façons la vie des femmes.
Issu de l’anglais "Gender", le genre est un concept sociologique désignant les "rapports sociaux de sexe"
qui a pour objectif de promouvoir l’égalité des femmes et des hommes en prenant en compte les
différences et la hiérarchisation socialement construite. On parle aussi en français "d’approche intégrée de
l’égalité".
Egalite des sexes4
Notion signifiant, d’une part, que tout être humain est libre de développer ses propres aptitudes et de
procéder à des choix, indépendamment des restrictions imposées par les rôles réservés aux hommes et aux
femmes et, d’autre part, que les divers comportements, aspirations et besoins des femmes et des hommes
sont considérés, appréciés et promus sur le même pied d’égalité.
Approche Genre5
L’approche Genre repose sur l’analyse et la remise en cause des processus qui différencient et
hiérarchisent les individus en fonction de leur sexe. Conceptuellement, l’approche Genre analyse les
3
Rapport National sur l’état de la population édition 2014, intitulé Regards sur le genre au Cameroun
4
Union Européenne, Extraits du Glossaire Genre : 100 Mots pour l’Egalité
5
Document d’orientation stratégique Genre et développement du ministère français des Affaires étrangères
(2007)
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ANALYSE DES EFFETS DES INEGALITES DE GENRE SUR LA CROISSANCE ECONOMIQUE DU CAMEROUN
rapports de pouvoirs entre les femmes et les hommes basés sur l’assignation des rôles socialement
construits en fonction du sexe.
En tant qu’approche par objectif, l’approche Genre promeut l’égalité des droits, ainsi qu’un partage
équitable des ressources et responsabilités entre les femmes et les hommes.
L’approche Genre promeut des droits formels et réels égaux pour les femmes et les hommes,
l’amélioration de l’accès aux espaces d’expression et de pouvoir, au capital humain incorporé (santé,
éducation) et aux facteurs de production. L’approche genre comprend aussi la prévention et la répression
des violences fondées sur le sexe, un partage équitable des ressources et des responsabilités, ainsi qu’un
développement humain plus complet et durable pour tous et toutes.
Méthodologiquement, l’approche Genre produit une analyse comparée de la situation des femmes et des
hommes tant d’un point de vue économique que social, culturel et politique. Elle est transversale et aborde
tous les champs du développement. Elle conduit à la remise en cause des représentations et pratiques
inégalitaires, individuelles et collectives. La méthodologie de l’approche genre implique une démarche
résolument participative, créant les meilleures conditions pour une participation réelle des femmes.
6
(1903-1987) Célèbre économiste français
7
(1901-1985) Économiste et statisticien américain d'origine biélorusse, lauréat du « prix Nobel » d'économie en
1971. il est considéré comme l'un des contributeurs importants à la théorie de la croissance économique et comme l'un des
« pères des comptes nationaux», et à ce titre comme l'inventeur d'un agrégat fameux : le PIB
pertinents pouvant permettre une meilleure perception des inégalités de genre dans une population
donnée.
Si le genre parle des relations de pouvoir entre hommes et femmes et si l’économie traite de la
manière dont les individus gagnent leur en interagissant avec leur semblable et leur environnement alors
genre et économie ont en commun une dimension sociologique qui se fait représentée par des modèles de
comportement humain. La croissance étant quantitative nous devons donc à chercher à quantifier les
inégalités de genre pour faire une meilleure confrontation pratique et empirique. Ainsi comme diverses
mesures existantes nous pouvons citer :
** l’Indicateur de la participation des femmes (IPF)
L'IPF est un indicateur développé par le PNUD en 1995 permettant d'évaluer l'égalité hommes-
femmes sur un territoire donné. Il sert à mesurer la capacité d'action par la participation à la prise de
décision. Il évalue les progrès effectués pour la participation politique, le pouvoir décisionnel, la
participation économique et le contrôle des ressources.
Gap Index permet de classer les pays selon le degré d’accomplissement de l’égalité de genre, plutôt que
selon le degré d’autonomisation des femmes.
8
African Gender Development Index
9
L’ICF rend compte d’aspects liés à l’égalité entre les sexes qui peuvent être quantifiés dans divers
domaines : social, politique et économique (par exemple, on y retrouvera pas d’indice de la mortalité
maternelle, car il n’y a pas d’équivalent pour les hommes)
10
Le TBPFA évalue, de manière qualitative, l’efficacité des politiques nationales de promotion et
d’autonomisation des femmes. Il suit les progrès des gouvernements africains en ce qui concerne la ratification
et la mise en œuvre effective des conventions relatives à l’égalité des sexes et à l’autonomisation des femmes
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ANALYSE DES EFFETS DES INEGALITES DE GENRE SUR LA CROISSANCE ECONOMIQUE DU CAMEROUN
Le facteur capital humain a été mis en évidence par deux économistes de l’école de Chicago, Theodore
William Schultz 11 et Gary Becker. (Becker, 1993) affirme que la théorie du capital humain repose
essentiellement sur l’idée selon laquelle l’éducation accroit la productivité de la main d’œuvre qui a son
tour induit un gain de croissance économique. En résume, une population instruite est une population
fortement productive.
Le capital humain est donc un ingrédient important pour la croissance à long terme et un facteur essentiel
de production. En effet, la formation à un moment présent va aider à être plus productif à un moment
futur. Le niveau de la variable éducation est souvent mesuré par le taux d’alphabétisation, le taux brut de
scolarisation au primaire ou au secondaire ou par les investissements publics consacrées à l’éducation. Les
pays qui ont le plus de capital humain à leur disposition selon le PNUD, obtiennent un PIB par habitant
plus élevé.
Figure 1 : Corrélation entre le capital humain et la richesse économique sur 170 pays
11
Economiste américain spécialisé en économie du développement
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ANALYSE DES EFFETS DES INEGALITES DE GENRE SUR LA CROISSANCE ECONOMIQUE DU CAMEROUN
Source : Guellec D. et P. Ralle : Les nouvelles théories de la croissance, Repères, La Découverte, Paris, 1995
12
OMD entre 2000 et 2015 et plus récemment et en cours d’exécution les ODD qui vont
sur la période de 2015 à 2030.
connaissances des travailleurs en termes d'éducation scolaire, mais l'association entre l'efficacité et les
étapes de l'éducation a conduit à une nouvelle vision. En fait, plus d'éducation à côté de l'expérience
améliorerait la productivité. Selon Galor et Weil (1996) et Thirwall (2003) l'augmentation du niveau
d’éducation des femmes, la baisse des taux de fertilité et de mortalité infantile ont un effet positif sur la
croissance économique et Mankiw (1992) - L'éducation augmente le capital humain au sein de la
population active, ce qui peut accroître la croissance économique au profit d'une productivité élevée
(théories néoclassiques) et pour Romer(1990) - L'éducation peut renforcer la capacité d'innovation, ce
qui peut contribuer à améliorer les connaissances et les technologies modernes. Ce facteur peut influencer
le processus de production et de croissance (théories de la croissance endogène).
Sur le plan empirique, plusieurs études constatent que les progrès réalisés dans l’insertion éducative
des femmes et leur entrée sur la marche du travail augmentent leurs salaires et que les rendements de
l’éducation sont, en fréquence, moins élevés pour les hommes que pour les femmes comme le montre
Schultz et Morrison et alii (2002). En outre, les progrès dans l'éducation des femmes contribueraient au
développement humain, notamment en réduisant la mortalité infantile et en améliorant plus globalement
la santé et la scolarité dans la société. Puisque le développement humain favorise la croissance
économique, cela suggère que la réduction des inégalités de genre dans l’éducation favorise cette dernière.
Plusieurs études empiriques ont décelé une liaison négative entre les inégalités de genre dans l’éducation
et le niveau de vie. L’étude réalisée par Anne Hill (1993-1995) respectivement sont parmi les premières à
estimer l’impact de l’écart de réussite dans le primaire et le secondaire sur le PIB par tête. A partir des
données relatives à la période 1975-1985, elles décèlent une corrélation négative statistiquement et
économiquement significative. D’autres études ont observé le lien entre inégalités de genre dans
l’éducation et croissance économique. Barro et al.(1994,1995) ont estimé l’impact de la durée de scolarité
des filles sur la croissance du PIB par tête. Leurs études suggèrent qu’une plus grande scolarisation des
femmes dans le primaire et secondaire (c’est-à-dire une moindre inégalité dans l’éducation) est
négativement corrélée avec la croissance économique. La relation entre l'inégalité entre les sexes et la
croissance économique a fait l'objet d'un examen plus approfondi en utilisant différents échantillons et
spécifications fondées sur la théorie, ce qui a donné lieu à des constatations diverses.
Dollar et Gatti (1999) estiment les taux de croissance économique sur cinq ans entre 1975 et 1990
dans un panel de 127 pays. Contrairement à Barro et Lee (1994), ils ont trouvé une corrélation positive
entre croissance du revenu par habitant et niveau d’études secondaires des femmes, en contrôlant pour le
niveau d’études secondaires masculins et aussi, ils montrent que l’inégalité de genre diminue la moyenne
du capital humain, car les femmes talentueuses seraient remplacées par des hommes non qualifiés, ce qui
peut conduire à une économie inefficace. Leur étude n’analysait toutefois l’impact sur la croissance que
sur des intervalles de cinq ans. Klasen(1999, 2002) estime les déterminants des taux de croissance à long
terme entre 1960 et 1992 en utilisant un échantillon de 105 pays. Il trouve que le rapport femme-homme
et le taux de croissance de ce rapport pour les années de scolarité sont positivement corrélés avec la
croissance économique. Les auteurs ont fait valoir que l'inégalité de genre dans l’éducation freine la
croissance économique par ses effets sur les taux d’investissement. Dans Chaudhry (2007) a constaté que
l'écart de genre dans l'éducation de base réduisait la croissance économique. Les résultats de cette étude
concordent avec ceux de Baliamoune-Lutz, McGillivray(2007) dans la même année, qui ont découvert
que les disparités entre les sexes en matière d'alphabétisation ont un effet négatif sur la croissance. Klasen
et Lamanna (2009), montrent dans leur étude avec données de panel que les écarts entre les sexes dans
l’éducation en effet réduisent considérablement la croissance économique. Un certain nombre de
contribution théoriques ont trouvé un lien négatif entre les inégalités de genre et la croissance économique
en l’occurrence Lagerlöf (2003). Mukherjee et al. (2010), examinent comment l’inégalité entre les sexes
dans l’éducation et l’emploi impact la croissance économique. Ils utilisent un panel de 61 pays en
développement. Leur résultat montre que les inégalités entre les sexes dans l’éducation ont un effet
négatif sur l’économie. Au niveau des relations et des effets Dobdinga et al.(2017) examine l'interrelation
existant entre le fossé de genre dans l'éducation, la croissance économique et la répartition du revenu au
Cameroun entre 1970 à 2014 les résultats de l’économétrie ont révélé que l’écart entre les sexes en
matière d’éducation avait un effet positif significatif sur la croissance économique, alors que
l’accroissement de l’inégalité des revenus décourage la croissance au Cameroun. Les résultats ont
également révélé que la proportion d’enseignantes dans la population active et l’ouverture commerciale
avaient une influence positive sur cet écart Et aussi Assoumou-Ella (2017) analyse les effets direct et
indirects de l’inégalité de genre dans l’éducation sur le PIB/hbts en zone CEMAC entre 1980 et 2014 il
montre que dans un souci de diversification des ressources de croissance il est important d’inclure une
main d’œuvre féminine bien formée cela se faire sentir par le fait que l’indice d’Egalite de genre en
éducation primaire, secondaire et tertiaire accroit le revenu par tête et qu’une réduction des inégalités de
genre sur le marché du travail ont un effet bonifiant car elle permet une appréciation de la croissance et
une réduction des inégalités de genre dans l’éducation.
Nous voyons donc que plusieurs études ont été fait pour étudier l’impact des inégalités de genre sur la
croissance économique et le résultat semble être que les inégalités de genre ont in effet négatif sur la
croissance économique. Cependant, nous constatons que pour mesurer les inégalités de genre on a choisi
des proxies comme l’indice de parité dans l’éducation, l’emploi ou au niveau des salaires. Nous
proposons donc d’utiliser un indice unique regroupant plusieurs dimensions qu’est l’IIG pour pouvoir
mieux cerner les effets de ces inégalités sur la croissance économique.
Dans ce chapitre, il est question de présenter de manière générale la zone d’étude et les diverses
évolutions observées en matière de croissance de développement et d’inégalités de genre dans des
domaines spécifiques.
Source : BUCREP
Source : INS
Et pour la mortalité, Globalement, on observe une tendance à la baisse des risques de décès des
enfants avant 5 ans depuis EDSC-I de 1991.
Estimé à 77 ‰ en 1998, le quotient de mortalité infantile est passé à 74 ‰ en 2004 puis à 62 ‰ en
2011 et à 48 ‰ en 2018. Dans la même période, le quotient de mortalité infanto-juvénile a aussi diminué,
passant de 151 ‰ en 1998, à 144 ‰ en 2004, à 122 ‰ en 2011 et à 79 ‰ en 2018. Il est cependant à
relever que le risque de mortalité néonatale a peu varié depuis 2004 où il avoisine 30‰.
Figure 5 : les tendances des quotients de mortalité infantile et infanto-juvénile des enfants de moins de 5ans
Source : INS
Comme la plupart des pays d’Afrique subsaharienne, l’économie Camerounaise repose principalement
sur le secteur primaire. Comptant sur ses ressources pétrolières et forestières associées à celles d’origine
pastorale et agricole.
Le FMI nous indique qu’en 2018, le taux de croissance du PIB atteint 3,6% contre 3,5% en 2017 et
4,6% en 2016 et l’INS dans ses comptes nationaux du premier trimestre 2019 nous indique une
amélioration de l’activité économique traduite par une croissance de 4,2% du PIB; même si ces taux
demeurent inférieur à l’objectif de 5,3% affiché dans le cadrage macroéconomique décliné dans le DSCE.
Cette évolution économique est restée faible pour influencer de manière significative l’amélioration des
conditions de vie des ménages en illustration en 2014 le 20% des ménages les plus riches consomment
10,1 fois plus que les 20% les plus pauvres.
En effet, la pauvreté n’a que très légèrement reculé avec une incidence qui est resté relativement
constant passant de 39,9% à 37,5% entre 2007 et 2014 et on rappelle quelques ce taux était de 40,2% en
2001 et 53% en 1996.Concretement on parle de 7,1 millions de pauvre en 2007 contre 8,1 millions en
2014 (rapport ECAM4, 2014).
En somme, la croissance économique a été relativement faible au cours de ces dernières années. Le
Rapport de 2018 sur le développement humain du PNUD classe le Cameroun 21eme en Afrique et 151ème
mondiale en 2018.
13
Convention de l’ONU sur l’élimination de toutes les formes de discrimination à l’égard des femmes en
1994 et son protocole optionnel en 2005.
14
Protocole de Maputo sur les droits de la femme en Afrique en 2012.
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ANALYSE DES EFFETS DES INEGALITES DE GENRE SUR LA CROISSANCE ECONOMIQUE DU CAMEROUN
l’arsenal juridique du Cameroun en matière de promotion et de protection des droits de la femme. Ainsi,
sur le plan national, on a les textes et documents de portée générale et ceux de portée spécifique(voir
annexe 1).
Ces textes ont pour but premier de protéger la femme sous divers aspects même s’ils existent toujours des
dispositions discriminatoires envers les femmes ne les protégeant pas complètement contre les violences
domestiques et aussi les coutumes et les traditions pèsent lourdement dans la mise en œuvre et
l’amélioration de la législation car comme exemple l’OCDE nous indique que 51% des femmes déclarent
avoir été victimes de violences physiques ou sexuelles au moins une fois dans leur vie en 2016 et on
notera que la polygamie reste le régime matrimonial par défaut, l’âge légal du mariage pour la fille est de
15ans et on constate que 13.4 % des filles sont mariées avant 15ans et 38.4% avant 18ans ce qui
désavantage les femmes.
Dans la suite, après une étude de dispositions légales du droit pour les femmes on s’intéressera à
l’évolution du pays sur le plan de la croissance économique.
- l’augmentation de la production de gaz naturel, avec le démarrage des activités d’une nouvelle usine
flottante de liquéfaction ;
- le léger repli du secteur pétrolier,
- le dynamisme soutenu des secteurs de la construction, de l’industrie, du logement et des services
Alors que le Cameroun s’est donné pour objectif d’accéder à la catégorie des économies à revenu
intermédiaire de la tranche supérieure d’ici 2035, le mémorandum économique de la Banque mondiale
publié en avril 2017 soulignait la nécessité d’accroître sa productivité et de favoriser le développement du
secteur privé.
Le Cameroun devra en particulier enregistrer une croissance du PIB réel d’environ 8% (soit 5,7 % par
habitant) sur la période 2015–2035. Il faudra pour cela que le taux d’investissement passe d’environ 20%
du PIB en 2015 à 30% en 2035 et que la productivité, qui n’a globalement pas progressé au cours de la
dernière décennie, atteigne 2%. Ces défis sont considérables, mais à la portée du pays. La revue des
dépenses publiques publiée par la Banque mondiale en février 2018 propose cinq axes d’intervention pour
y parvenir.
15
La déclaration d’Abudja est un document historique reflètent l’engagement des nations africaines à
s’unir pour lutter contre les crises sanitaires qui sévissent en Afrique.
MOUAHA HANDY YVES Page 18
ANALYSE DES EFFETS DES INEGALITES DE GENRE SUR LA CROISSANCE ECONOMIQUE DU CAMEROUN
charge par une main d’œuvre qualifiée est faible tournant autour de 65% dans cette même période et de
plus, avec un faible recours au moyens de contraception modernes ,surtout dans les zones rurales on
constate que la fécondité est assez élevée avec 4,7 enfants par femme (OCDE, 2016).
Entre 1990 et 2015, le taux de mortalité maternelle a très peu baissé passant de 728 à 596 décès pour
100 000 naissances vivantes et il est nettement plus élevé que celui du Kenya, du Sénégal, du Gabon, du
Rwanda et de la moyenne en Afrique Subsaharienne, qui est de 474 décès en 2015.
Figure 6 : Taux de Mortalité maternelle 1900-2015 (nombre pour 100 000 femmes)
16
Ministère de l’Education de Base du Cameroun.
MOUAHA HANDY YVES Page 19
ANALYSE DES EFFETS DES INEGALITES DE GENRE SUR LA CROISSANCE ECONOMIQUE DU CAMEROUN
Figure 7 : Dépenses par élève par région et par niveau par région.
D’une façon générale, le taux de chômage croît avec le niveau d’instruction tant chez les hommes que
chez les femmes. En outre, l’indice de parité croît avec le niveau d’instruction. Ceci pourrait s’expliquer
par le fait que les individus instruits recherchent l’emploi dans le secteur formel. Du fait de leur niveau
d’instruction, les femmes s’adonnent peu aux activités moins rémunératrices et l’accès aux emplois du
secteur formel est plus difficile pour elles que pour les hommes à cause des préjugés sociaux et des coûts
qu’elles représenteraient pour leurs potentiels employeurs (dû principalement à la maternité).
Concernant les niveaux de rémunérations, a travail équivalent, la rémunération des femmes représente
environ 67% de celle des hommes et seulement 66% du revenu estime des hommes en dollars PPA
d’après le FMI et avec l’enquête EESI2 une estimation faite sur l’ensemble de la population montre que :
Toutes choses égales par ailleurs, les femmes gagnent en moyenne 15% moins que les hommes ;
L’éducation à un impact positif monotone sur le revenu dans l’ensemble ;
Le secteur d’activité qui offre la meilleure rémunération est celui du commerce pour les hommes
et celui des services pour les femmes. Chez les hommes, les meilleures rémunérations se trouvent
en moyenne dans les petites entreprises alors que chez les femmes, c’est dans les moyennes
entreprises qu’elles trouvent le revenu moyen le plus élevé ;
Exercer dans le secteur formel, toutes choses égales par ailleurs, engendre une prime de 42% de
plus que dans le secteur informel. Cette prime est plus élevée chez les femmes que chez les
hommes ;
Le mode de rémunération le plus courant chez les femmes est celui du bénéfice alors que chez les
hommes, c’est le salariat. De plus, le salaire des hommes est 1,3 fois supérieur à celui des femmes
dans le secteur formel et au moins 2 fois supérieur dans le secteur informel.
Le but de ce chapitre est de présenter la démarche méthodologique adoptée dans le cadre de cette
étude. Il s’agira tout d’abord de préciser la source des données, puis, d’expliquer notre approche
méthodologique.
La présente étude se servira des donnes en série chronologiques s’étendant de 1990-2018.Les variables
sont toutes issues de la base de données de la BANQUE MONDIALE et du site du FMI en plus de
quelques rapports du PNUD pour l’IIG.
Nous avons fait le choix de nos variables en conformité avec les résultats empiriques de (Klasen et
Lamanna, 2009),( Seguino,2007) et (Pervaiz et al.,2011) .
Variable dépendante
Revenu par tête, PIB par habitant en FCFA, Le PIB est l’agrégat le plus connu de la comptabilité
nationale. Il mesure la création de richesse dans une économie et sert donc à capter la croissance
économique. Lorsqu’il est exprimé en termes réel, il permet de mesurer la véritable croissance. Pour les
études sur les données à haute fréquence, sa disponibilité fait de lui la variable la plus utilisée pour
représenter la croissance.
OUV l’ouverture commerciale qui se mesure par la somme des exportations et des
importations en pourcentage du PIB
FBCF la formation brute de capital fixe en FCFA pour avoir un aperçu du capital physique et
de son effet sur la croissance.
IV.1.2 La méthodologie
Afin d'analyser la relation entre l'inégalité de Genre et la croissance économique dans le cas du
CAMEROUN, la présente étude utilise les données des séries chronologiques pour la période 1990-2018.
D’après la revue de littérature et le choix de nos variables nous postulons la spécification suivante pour
analyser l’effet direct des inégalités de genre sur la croissance économique :
∝
En règle générale, l'application d'une régression sur des données de séries chronologiques peut
conduire à des régressions fallacieuses (Granger et al.,1974),( Philips et al., 1986) en raison de la
possibilité de non-stationnarité de ces données. La non-stationnarité engendre des régressions
fallacieuses lorsqu’elle n’est pas corrigée, la distribution des paramètres ne suit plus une loi de
Student et les lois asymptotiques standards ne sont plus applicables. La vérification de la stationnarité
des données est donc une condition indispensable et préalable à l'application du test de Co-
intégration.
Une fois que les variables se sont avérées stationnaires dans le même ordre, nous pouvons procéder à la
vérification de la Co-intégration ou de la relation de Co-intégration à long terme entre les variables. Pour
ce faire, nous utilisons le test de Co-intégration de Johansen suggéré par (Johansen,1988) et (Johansen et
al..,1990) qui utilise le processus de test de maximum de vraisemblance pour connaître le nombre de
vecteurs de Co-intégration dans le cadre de l'auto régression vectorielle (VAR).
Un modèle VAR à k variables et à p décalages, noté VAR(p) s'écrit de la manière suivante:
, est un vecteur de k variables ayant un ordre intégré de 1[I(1)], est le vecteur des constantes, Ω est
la matrice des coefficients à estimer, et est le vecteur des résidus normalement distribué.
Pour notre étude, le vecteur Y contient des variables économiques qui caractérisent les inégalités de genre
et la croissance économique. Avant tout traitement, il convient de déterminer le retard p optimal. Il s'agit
de celui qui minimise les critères d'information d'Akaike (AIC). La connaissance de ce retard est
déterminante pour la suite de la modélisation.
. Le modèle commun basé sur le VAR indiqué dans l'équation (2) peut également prendre la forme
suivante, basée sur le mécanisme de correction vectorielle des erreurs (VECM).
∑ ∏
∏ est également connue sous le nom de matrice d'impact et elle comprend des informations sur la
relation d'équilibre à long terme. Elle contient l'effet à long terme tandis que la matrice des coefficients
contient l'effet à court terme.
La forme du VECM pour les variables utilisées dans notre étude est la suivante :
∝ ∑ ∑ ∑ ∑
L’intuition statistique qui se cache derrière le terme de correction d'erreur, , c'est l’existence
d’une relation de court terme entre les variables des séries chronologiques utilisées dans l'étude.
Selon (Banerjee et al, 1998), la signification élevée du terme de correction du coefficient d'erreur
renforce la preuve de l'existence d'une relation d'équilibre stable à long terme. La négativité du
coefficient de TCt-1 ainsi que sa signification sont considérées comme favorables à la stabilité de
l'équilibre à long terme. Plus spécifiquement nous adopterons la démarche suivante :
Etude de la stationnarité
Une série chronologique est stationnaire lorsque sa distribution est la même dans le temps. Si des
graphiques ne peuvent que présumer la stationnarité des séries, seuls les tests peuvent conforter sa
véracité.À cette fin, le test ADF (Augmented Dickey-Fuller) proposé par Dickey et Fuller (Dickey. et
Fuller, 1979,1981) a été utilisé dans cette étude.
La détermination du nombre de retard optimal est une étape très importante car les résultats des étapes
qui suivent en dépendent. Le retard retenu sera celui qui minimise les critères d’information.
Etude de la Co intégration
Au moins deux variables de même ordre d’intégration sont Co intégrées si elles ont une relation de long
terme stable entre elles même si à court terme des divergences peuvent être observées.
Cette étape s’impose dès lors que les séries ne sont pas stationnaires en niveau. L’estimation d’un VAR
avec des variables stationnaire après par différence en présence de Co intégration peut conduire à une
perte importante d’information car les mouvements de long terme sont retirés. Ainsi, lorsque des relations
de Co intégration existent entre les variables, un modèle à correction d’erreur doit être estimé afin de
saisir les évolutions de long terme à côté des évolutions de court terme entre les variables.
Analyse de la causalité
L’étude de la causalité permet de déterminer les liens entre les différentes séries mais aussi le sens de
cette relation. L’approche de Granger selon laquelle une variable X cause une variable Y si les valeurs
passées de X améliorent la prévision sur Y sera menée. Autrement dit, si les coefficients associés aux
valeurs passées de X sont globalement significatifs dans l’équation de Y, X cause au sens de Granger la
variable Y.
Le but de ce est de présenter les résultats obtenus après modélisation à l’issue des différentes étapes
de la démarche précédemment présentées. Aussi des discussions sur l’interprétation des résultats s’en
suivront.
Avant toute estimation, nous faisons une analyse de la corrélation entre les variables. Il en ressort qu’il
existe une relation négative entre l’IIG et le PIB par habitant ce qui nous donne une intuition sur la
relation entre nos principales variables.
(KENNEDY ,1985) prévoit un r = ±0.8 pour se prononcer sur un problème sérieux de colinéarité entre les
variables indépendantes incluses dans un modèle de régression. La matrice de corrélation nous indique
qu’il existe une corrélation entre IIG et FBCF(-0.8362) supérieure à 0.8. La variable FBCF sera donc
retirée dans la suite de notre analyse.
en 2035 le Cameroun remonte la pente par une augmentation plus au moins entretenu de son PIB et de
son degré d’ouverture et des investissements de 2001 en 2017.
Cette situation économique et le poids démographique que l’on observe par une certaine constance de la
croissance de la force productive sur la période hormis entre 2009 et 2011 ou on note que la force
productive est restée quasi constante ou il y a eu des émeutes et des dysfonctionnements de la fonction
publique qui ont conduit inévitablement à une déstructuration du marché du travail. La situation de
l’emploi et de l’offre des services sociaux s’est considérablement dégradés avec le développement des
emplois précaires et une expansion du secteur informel qui devient ainsi donc le premier employeur des
femmes au Cameroun tout en sachant que celles-ci ont plus représentes dans activités de service et de
commerce ce qui existe cette tendance à la baisse observée sur toute la période et le pic de 2017 sur celle-
ci explique par une revalorisation de la situation des femmes au niveau du parlement national des soins
de santé et de l’éducation.
Figure 9 : Evolution des variables entre 1990 et 2018
Au regard de l’évolution de ces séries et de leurs corrélations deux a deux, elles semblent assez fortement
liées pour notre modélisation.
IV.2 MODELISATION
Nous analysons, tour à tour, analyser la stationnarité pour chaque chronique suivant un algorithme.
Cet algorithme est donne sous forme d’un organigramme qui retrace les différentes étapes et résultats pour
l’obtention d’une chronique stationnaire ou non, de type DS ou de type TS.
Chronique PIB : les tests de Dickey-Fuller augmenté (ADF) révèlent au seuil de 5% que cette série
présente est un processus non stationnaire car le coefficient de la tendance du modèle 3 est
significativement différent de 0 et tau3obs = -2.585> -3.5 on a donc à faire a un processus DS car il existe
une racine unitaire.
Lorsqu’on différencie la série à l’ordre 1, elle devient stationnaire (tau1obs = -3.6169 < -1.95). On peut
alors conclure au seuil de 5% que la série LPIB est intégrée à l’ordre 1.
Chronique LFG : Comme pour la série précédente, le test de Dickey-Fuller augmenté (ADF) au seuil de
5% nous indique qu’elle n’est pas stationnaire en niveau (tau2obs =-2.7097 > -2.93) et est donc un
processus DS. Par contre, la série des différences premières est stationnaire (tau1obs = -6.6372< -1.95).
Ainsi, au seuil, on déduit que la série LFG est I(1).
Chronique IIG : Elle est non stationnaire au seuil de 5% car d’après le test ADF il existe une tendance
et avec tau3obs = -2.5336 > -3.5 on en conclut que c’est un processus DS. En différenciant une fois la
série on trouve qu’au seuil de 5% elle est stationnaire avec tau1obs = -2.5105< -1.95.On en conclut que
c’est un processus intégré à l’ordre 1.
Chronique OUV : Le test ADF au seuil de 5% nous indique qu’elle n’est pas stationnaire en niveau
(tau2obs =-2.7097 > -2.93) et est donc un processus DS. Par contre, la série des différences premières est
stationnaire (tau1obs = -6.6372< -1.95). Ainsi, au seuil, on déduit que la série OUV est I(1).
Nous résumons donc ici les travaux ci-dessus :
Table 4 : Ordre d’intégration des variables et type de processus
Notre modélisation est justifiée et se fera sur les séries différenciées. Cependant, pour ne pas alourdir les
notations nos variables différenciées auront les mêmes noms que celles initialement utilisées.
Les résultats des tests nous indiquent qu’ils n’existent pas de relation de Co intégration entre nos variables
avec un niveau de confiance de 95%.On accepte l'hypothèse nulle d'absence de Co intégration (21.826 <
22.00 pour le test de la valeur optimale et 29.2532< 34.91 pour le test de la trace) au seuil de 5%. Il
est bien évident que l'on s'arrête dès que l'hypothèse nulle est acceptée. En d'autres termes, la conclusion
serait ici qu'il n'existe aucune relation de Co intégration. On adopte donc une stratégie séquentielle qui
s'arrête dès que l'on ne rejette plus l'hypothèse nulle.
Table 5 : Test de trace et de valeur propre de la Co intégration de Johannsen
TEST Test de la trace
Valeur critique Au seuil de 5% Statistique du test
Rang
0 47,21 61,20
1 29,69 26,73*
2 15,41 7,88
3 3,76 1,45
Donc, et puisqu'il n'existe qu’une unique relation de Co intégration entre les différentes variables de notre
modèle, il est évident d'estimer un modèle VECM.
L’étape précédente nous indique que l’on a une unique relation de Co intégration donc une unique relation
de long terme. Nous normaliserons sur le PIB car c’est elle que nous voulons expliquer.
Les coefficient en couleurs tous significatifs au seuil de 5% (plus encore au seuil de 1%).
Une augmentation de 1% des inegalites de genre au Cameroun engendre une perte significative de
4160631 en terme de croissance et on a bien les resulats attendues les inegalites de genre ont un impact
negatif sur la croissance ce qui permet de valider notre hypothese.
Ce résultat est compatible avec la théorie du Capital humain et les articles suivant (Meltem, 2010),
(Morrisson et al., 2007) et aussi trouvée dans les travaux de (Dobdinga C. Fonchamnyo & Nubonyin
Hilda Fokong, 2017) et (Assoumou-Ella G.,2018).
Et cela se controle aussi par le fait que l’ouverture commerciale a un impact positif sur la croissance du
pays ainsi que le taix de croissance de la forece productive comme le preconise la theorie du commerce
internationale et la theorie du capital humain.
Ici, on s’intéresse aux fluctuations de court terme qui correspondent aux résultats d’un VAR en
différence première.
Le coefficient du terme de correction des erreurs TCE est bien négatif (la valeur est de - 0,75 ) et
significatif (P_value= 0.004 voir annexe ) permettant le retour à l’équilibre de long terme. Ce résultat
confirme que la spécification à correction d’erreur est bien appropriée.D’une façon générale, les
coefficients d’un modèle VAR ne peuvent être directementInterprétés (Keho, 2012). Les retards d’une
même variable peuvent se voir attribuer des signesDifférents. L’information contenue dans cette partie
sera analysée à travers l’étude de causalité.Le modèle étant estimé, son exploitation ne peut être faite que
si les hypothèses qui le sous-tendent sont validées. Ces hypothèses sont la normalité, la non
autocorrélation et l’homoscédasticité des erreurs. On y ajoute le test de stabilité du modèle.
Quant à la normalité des résidus, le test multi varié de Jarque-bera rejette l’hypothèse de normalité au
seuil de 5%(0.17 >0.05 voir annexe 6). Ceci peut se justifier car notre série n’est pas suffisamment
longue.
Pour que la stabilité d’un VECM soit vérifiée, il faut que le nombre de racine unitaire soit égal à la
différence entre le nombre de variable (au nombre de 4) et le nombre de relation de Co intégration (au
nombre de 1). Voir annexe 9
Le modèle étant validé, on peut alors procéder à son exploitation en nous intéressant à la causalité aux
diverses réactions suite aux chocs sur ces variables.
Les résultats des tests de causalité sont présentés dans le Tableau ci-après. Une p-value inférieure au seuil
fixé signifie qu’il y a causalité dans le sens de la variable causale vers la variable causée au sens de
Granger, c’est-à-dire que la connaissance de la variable causale améliore la prévision de la variable
causée. Nous trouvons qu’avec un test de Fischer qu’au seuil de 5%, il y a une causalité unidirectionnelle
en ce qui concerne la croissance économique et les inégalités de genre. Voir annexe 10
Rappelons qu’un choc se définit comme un phénomène aléatoire non anticipé et que l’analyse des
réponses impulsionnelles se fait toute chose égale par ailleurs.
Un choc sur la croissance induit une réponse positive sur elle-même qui va décroissant dans le temps.
L’effet d’un choc en termes d’inégalité de genre sur la croissance est positif dans le temps mais on fait le
constat que sur les trois premières années cet effet s’estompe ensuite cet effet va grandissant jusqu’à la
5eme année ensuite on observe une atténuation jusqu’à la 9eme année et une reprise après celle-ci.
Pour ce qui est de la réponse en terme d’inégalités de genre par rapport aux chocs sur la croissance et
elle-même Nous pouvons dire que :
Un choc positif sur l’IIG entraine un effet dans le temps. On note cependant que sur les trois premières
années la situation des femmes au Cameroun s’améliore presque totalement et après cette année on
observe une évolution saccadée plus explicitement une succession de hausse et de baisse chaque un an
Un choc sur la croissance induit sur l’IIG un effet positif tout au long de la période. Cependant cet effet
évolue en deux phases. La première phase sur les cinq premières années montre une dégradation de la
situation du genre au Cameroun sur les trois premières années et on note une appréciation de celle-ci entre
la 3eme et la 5eme année. La deuxième phase est une réplication de la première phase a partir de la 5eme
année.
Cette étude, basée sur les fonctions de réponse impulsionnelle, peut être complétée par une analyse de la
décomposition de la variance de l'erreur de prévision.
Les résultats relatifs à l'étude de la décomposition de la variance sur la croissance(PIB) sont reportés de la
manière suivante respectivement sur le PIB IIG OUV LFG :
CONCLUSION GENERALE
LIMITES DE L’ÉTUDE
Notre principale limite est que nous n’avons pas pu trouver une théorisation de la notion de genre en
économie et il est clair que cette étude n’est certainement pas sans insuffisances particulières qui ont sans
doute affecté les résultats obtenus.
CONCLUSION ET DISCUSSION
Cette étude a mis, empiriquement, en place une relation existant entre les inégalités de genre et la
croissance économique du Cameroun. Pour y parvenir, des données ont été recueillies à partir des
institutions de renom, tandis qu’une modélisation VECM valide et stable a été utilisée pour estimer le lien
et La causalité entre nos variables. Les résultats quantitatifs ont montré que les inégalités de genre avait
un effet statistiquement significatif mais négatif sur la croissance économique. Autrement dit, une
réduction des inégalités de genre se traduirait une perspective d’une meilleure croissance future ce qui
nous permet de valider notre hypothèse de recherche. D’autres résultats de l’étude ont montré qu’au sens
de Granger la croissance il existait une causalité unidirectionnelle de la croissance économique vers les
inégalités de genre au Cameroun et non pas l’inverse. Les réponses aux chocs et la décomposition de la
variance nous montrent à suffisance que ce soit sur le long terme ou le court terme que l’IIG ne contribue
pas énormément pour la croissance économique du Cameroun ce qui est le cas pour la force productive.
La présente étude, par ses conclusions empiriques, note les effets retardateurs de l'inégalité des sexes
sur la croissance économique au Cameroun. Ainsi, la question de l'inégalité de genre devrait être abordée
non seulement en raison de sa valeur intrinsèque, mais aussi en raison de sa valeur instrumentale pour la
croissance économique. Les statistiques spécifiques au genre pour le Cameroun présentent un tableau très
sombre comme vu par les enquêtes EESI. Bien que des textes dans la législation Camerounaise ait
souligné l'égalité de traitement de toutes les personnes de la société, la situation sur le terrain est
différente. Les femmes sont en retard sur les hommes dans presque tous les domaines de la vie. Elles ont
moins accès à l'éducation, à la santé et aux possibilités d'emploi et jouissent de droits de propriété très
limités. Cela les a empêchés de jouer un rôle actif dans les activités économiques et de développement.
La question de l'inégalité de genre est de nature très complexe. Elle est profondément ancrée dans
l'histoire, la culture et les traditions d'une société. Une approche globale est donc nécessaire pour faire
face à ce problème. D'une part, les politiques publiques doivent être formulées de manière à améliorer
l'accès des femmes à l'éducation, à la santé et aux possibilités d'emploi et, d'autre part, une mobilisation
sociale est également nécessaire pour booster la croissance économique et amorcer un véritable
développement
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RAPPORTS
Rapport de Transparency international sur la corruption 2018
Rapport Doing Business 2019
Rapport ECAM4, 2014
Rapport enquête EESI2 2010 :Genre et marche du travail
Rapport mondial sur les inégalités de genre 2018
Rapport national sur l’état de la population 2014 : Regards sur le genre au Cameroun
Rapport pays du FMI no 18/256
Rapports du PNUD sur le développement humain entre 1990 et 2018
DISCOURS :
Message du secrétaire général de l’ONU, António Guterres, à l’occasion de la journée internationale des
femmes le 08 mars 2019.
ANNEXES
17
- le Nouveau code pénal punit les instigateurs de mariage précoces et forcés pour les garçons comme pour les
filles. Sont aussi sanctionnés l’éviction du foyer conjugal, l’exigence d’une dot excessive, les mutilations génitales,
le harcèlement sexuel et la non scolarisation des filles.
MOUAHA HANDY YVES Page g
ANALYSE DES EFFETS DES INEGALITES DE GENRE SUR LA CROISSANCE ECONOMIQUE DU CAMEROUN
Endogenous: PIB
Exogenous: IIG LFG OUV _cons
Source : Nos travaux
PIB 1.0000
IIG -0.8362* 1.0000
FBCF 0.9920* -0.8635* 1.0000
LFG -0.1351 0.1552 -0.1430 1.0000
OUV 0.4971* -0.3302 0.4347* -0.2057 1.0000
5%
maximum trace critical
rank parms LL eigenvalue statistic value
0 36 -320.01212 . 61.2022 47.21
1 43 -302.77994 0.73434 26.7379* 29.68
2 48 -293.35238 0.51577 7.8828 15.41
3 51 -290.14015 0.21893 1.4583 3.76
4 52 -289.411 0.05454
_ce1
PIB 1 . . . . .
IIG 4160631 1104050 3.77 0.000 1996732 6324530
LFG -134229.7 46191.5 -2.91 0.004 -224763.4 -43696.04
OUV -15584.39 5077.257 -3.07 0.002 -25535.63 -5633.15
_cons -3311105 . . . . .
Cointegrating equations
Source : Bourbonnais R., Econométrie : manuel et exercices corriges, 9eme Edition janvier 2015
ANNEXE 8 : test d’autocorrelation
Lagrange-multiplier test
1 10.5872 16 0.83422
2 27.0087 16 0.04139
Eigenvalue Modulus
-1.039806 1.03981
1 1
1 1
1 1
.4593746 + .8577772i .97304
.4593746 - .8577772i .97304
.00744224 + .6387359i .638779
.00744224 - .6387359i .638779
-.2294307 + .5938815i .636658
-.2294307 - .5938815i .636658
-.6048647 .604865
.3391705 .33917
F( 1, 25) = 15.92
Prob > F = 0.0005
F( 1, 25) = 0.30
Prob > F = 0.5918
0 0 0 0 0
1 1 0 0 0
2 .82944 .001899 .045843 .122819
3 .658712 .001634 .032236 .307418
4 .549802 .114284 .020869 .315045
5 .522925 .100822 .041497 .334755
6 .495602 .08795 .042054 .374393
7 .484343 .089233 .045165 .381259
8 .477436 .091972 .040267 .390325
9 .482004 .087742 .03635 .393904
10 .463386 .103841 .031315 .401458
D_PIB
_ce1
L1. -.1477014 .0519736 -2.84 0.004 -.2495677 -.045835
PIB
LD. -.2552932 .1516039 -1.68 0.092 -.5524313 .041845
L2D. -.2090517 .1303361 -1.60 0.109 -.4645058 .0464023
IIG
LD. 378885.3 200218.2 1.89 0.058 -13535.22 771305.9
L2D. 302720.6 196381.9 1.54 0.123 -82180.95 687622.1
LFG
LD. 1768.313 3229.931 0.55 0.584 -4562.235 8098.862
L2D. 3074.753 3294.688 0.93 0.351 -3382.718 9532.223
OUV
LD. -921.8551 475.692 -1.94 0.053 -1854.194 10.48408
L2D. -860.2273 395.9302 -2.17 0.030 -1636.236 -84.21841