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CHAPITRE 2 FONCTIONS DE PRODUCTION

Il sied de rappeler que les objectifs poursuivis par la macroéconomie


sont :

 Déterminer les variables expliquant le comportement des agents pris dans


leur ensemble ;
 Etudier les relations entre les variables afin de déterminer l’existence de
rapports stables, voire de lois, entre ces variables ;
 Dégager les conditions de réalisation d’un équilibre entre les agrégats
économiques ;
 Analyser les principaux déséquilibres qui apparaissent entre agrégats

La production est le processus de création des biens et services par


l’utilisation des facteurs de production. C’est une transformation des inputs et
des outputs. C’est l’activité économique génératrice des richesses. Elle vise à
satisfaire les besoins individuels ou collectifs.

Le mouvement est le propre de toute réalité économique. L’évolution des


indicateurs économiques les plus familiers nous le prouve. Le mouvement
économique connaît des modalités et des rythmes différents. Sur le plan
analytique, on distingue les mouvements longs et les fluctuations de courte
Les récessions (ou contractions d’activité) sont des périodes de baisse de
l’activité économique. Les expansions (ou reprise d’activité) sont des périodes
de hausse de l’activité économique où la production et l’emploi augmentent. Le
point où l’économie passe de l’expansion à la récession est un pic d’activité (ou
sommet). Le point où l’économie passe de la récession à l’expansion est un
creux d’activité (ou dépression).

Plus formellement, on peut décomposer un cycle conjoncturel en quatre phases


caractéristiques : l’expansion, la tension, la récession et la dépression.
 L’expansion correspond à un mouvement généralisé de hausse de
l’activité économique qui apparaît tantôt en accroissement de quantités,
tantôt en élévation des prix.

Poussée à son terme, cette première phase du cycle conjoncturel entraîne


l’indisponibilité croissante des facteurs de production et se transforme en tension
jusqu’au moment du retournement.

 La récession est marquée par la baisse des prix et la réduction des


quantités produites.

Lorsque sont épuisées les pressions cumulatives qui s’exercent sur la


demande en récession, le système économique se retrouve dans une situation
d’apparente disponibilité des facteurs qui caractérise la dépression.

Le chômage et l’inflation sont les principaux phénomènes associés aux


fluctuations de l’activité économique. Il y a chômage lorsque les gens cherchent
en vain un emploi. Il y a inflation lorsque le niveau général des prix tend à
s’élever.

L’inflation est procyclique parce qu’elle évolue généralement dans le


même sens que l’activité économique. Par contre, le chômage est
contracyclique.

Quand la production est déprimée, il s’observe que la demande de travail


diminue et le taux de chômage augmente. Quand la production reprend, la
demande de travail augmente et le taux de chômage diminue.Le fait que
l’inflation et le chômage varient en sens opposés est source de difficultés pour la
stabilisation de l’économie. Il y a quelques années, on pensait qu’il était possible
de choisir entre différentes combinaisons de chômage et d’inflation, le prix à
payer pour moins de l’un étant l’aggravation de l’autre.
Cet arbitrage est connu sous le nom de « courbe de Phillips » examinée plus
loin.

Les premiers résultats des vérifications empiriques, menées notamment


aux États-Unis (sur des données allant de 1900 à 1960) et en France (pour la
période 1931-1939) ont globalement confirmé l’existence d’une corrélation
négative entre inflation et chômage.Dans les années 1970, cependant, la relation
s’est brisée : il y avait à la fois, dans la plupart des pays industrialisés, une forte
inflation et un fort chômage (situation connue sous le nom de « stagflation »).

A court terme que le seul moyen d’abaisser durablement le chômage serait


d’accepter une accélération constante de la hausse des prix. Analystes de la
conjoncture, prévisionnistes et décideurs suivent attentivement le cycle pour y
détecter les signes précoces des évolutions macroéconomiques à venir. Ils
s’intéressent particulièrement aux points de retournements que constituent les
sommets et les creux du cycle de l’activité économique.

A court terme, deux trimestres successifs de baisse d’activité économique


sont annonciateurs de la récession. Par exemple, à la suite de la crise financière
internationale de 2008, l’économie congolaise était entrée en récession au
troisième trimestre de cette année-là, comme le montre la Figure 1.3. Elle en
serait sortie à partir du troisième trimestre 2009.
2.1. Fonction de production

On appelle fonction de production, la relation existante entre les inputs


(facteurs de production travail et capital) et les outputs (valeur de production).

( )

2.2. Rendements

Soit une fonction de production de type Cobb douglas (une fonction


particulière est plus utilisée en économie)

A chaque fonction de production est associé un rendement à savoir :

 Rendement d’échelle croissant ( )


 Rendement d’échelle décroissant ( )
 Rendement d’échelle constant ( )

En effet, le théorème d’Euler ou identité d’Euler peut se vérifier :

∑ ( )

Exemple :

Vérifier l’identité d’Euler pou dans la fonction de production Cobb


douglas.

1. Soit la fonction de production . même question

2. Soit la fonction de production


2.3. Théories traditionnelles de la croissance économique

Le modèle de référence est celui de SOLOW. Dans cette théorie, la


croissance économique, les mouvements du marché et les incitations à investir
mène l’économie à un taux de croissance équilibré.

C’est-à-dire ( )

En se servant d’une fonction de production de type Cobb Douglas et en


passant par la dynamique.

En effet, le modèle de Solow donne l’idée que la croissance est naturelle


(elle dépend d’un facteur exogène, le progrès technique ou la croissance de la
population active qui joue le même rôle que le progrès technique). Ceci entraine
qu’à terme, les économies du monde sont appelés à converger. Mais dans les
faits, d’aucuns constatent que certains pays connaissent des taux de croissance
élevés tandis que d’autres se distinguent par faibles taux de croissance et
demeurent dans le sous-développement.

Si le modèle de Solow a le mérite d’avoir mis en évidence le rôle


fondamental du progrès technique, un facteur résiduel appelé par les
économistes le résidu de Solow, ses défaillances quant à expliquer, notamment,
la disparité des taux de croissance à travers les pays et l’apparition des
phénomènes de crise caractéristiques des économies modernes, ont amené les
économies à élaborer les nouvelles théories de la croissance dites « théories de
la croissance endogène »
2.4. Théories de croissance endogène

Nous avons relevé que l’originalité de cette théorie consiste à


endogeneiser le progrès technique (résidu de Solow) alors que le modèle de
Solow le considère comme facteur exogène. Un trait caractéristique des modèles
de croissance endogène, c’est la réfutation de la loi des rendements décroissants,
fondement des théories traditionnelles de la croissance, en faveur d’hypothèse
des rendements constants.

C’est elle qui est sous-jacente aux mécanismes des modèles de croissance
endogène et qui permet à la croissance économique d’être autoentretenue. Ainsi,
pour les théories de la croissance endogène, le résidu de Solow serait en réalité
une conséquence de la croissance elle-même et expliquerait son aspect
cumulatif : la croissance provoque l’accumulation du résidu de Solow qui lui-
même suscite la croissance.

Les mécanismes sous-jacents à tous les modèles de croissance endogène


font donc du progrès technique, « résidu de Solow », un phénomène économique
endogène. Enfin, nous avons indiqué que contrairement au modèle de Solow qui
ne retient que deux facteurs de production, le capital et le travail, les modèles de
croissance endogène planchent, en plus de ces deux facteurs, sur la diversité de
source de la croissance, notamment l’accumulation des connaissances, du capital
humain, du capital technologique due à l’innovation et à la recherche et
développement et la prise en compte des dépenses d’infrastructures publiques.
1. Capital Physique Ensemble des capitaux fixe présents dans
l’entreprise
Rôle clef de l’investissement

En utilisant des machines plus perfectionnées,


les travailleurs augmentent leur efficacité

Obtention de rendements croissants

Augmentation de niveau de qualification des Externalité positive génératrice de croissance


travailleurs économique

Diffusion des techniques de production les plus


performantes à toute l’économie (learning
spillover effect)
2. Capital humain Rôle clef de la formation

L’ensemble des aptitudes valorisables


économiquement et incorporées aux individus. Il
comprend le niveau de qualification, l’expérience,
l’état de santé, les conditions d’hygiène, etc

Volontaire (Schooling)
Lucas distingue le capital humain
Involontaire (learning by doing)

Hausse de la productivité du travail


Hausse du stock de capital humain
Favoriser l’innovation

Croissance économique
3. Capital technologique Ensemble des innovations/ innovations qui
découlent activités des recherches des agents
économiques
La R & D constitue une activé à rendements
croissants

Stimuler l’offre (innovations de procédés)

Stimuler la demande (innovations de produits)

Le capital technologique a quatre caractéristiques

C’est un bien cumulatif qui s’appuie sur les C’est un bien collectif constitué de connaissances
découvertes passées : « si je vu plus loin. C’est en accessibles à tous à bas coût (carte du génome,
montant sur les épaules des géants » Newton info via internet)

C’est un générateur d’externalité positive ou les C’est un facteur de croissance (produits


brevets sont limités dans le temps améliorés, nouveaux produits, nouveaux
marchés)
4. Capital Public

Ensemble des infrastructures financées par le


pouvoir public dans le domaine de réseaux de
transports (routes, ports, aéroports, etc.) des
réseaux de communication (fibre optique, 4G,
etc.), au niveau éducatif (école… Université), de
la santé (hôpitaux), etc.
Favoriser la circulation des personnes et des
Un Capital Public élevé
marchandises

Attirer les entreprises etrangères

Former une main d’œuvre qualifiée (+ santé)

Favoriser les innovations

Croissance économique Hausse de la productivité

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