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2016-2017
Lorsque l’économie démarre avec un capital qui n’est pas celui
d’état régulier (k0 6= k ∗ ), il n’y a pas égalité entre l’épargne et
l’investissement requis.
I Si l’épargne est supérieure à l’investissement requis, alors
on devrait observer une augmentation du capital par tête
(donc de la croissance).
I Si l’épargne est inférieure à l’investissement requis, alors on
devrait observer une diminution du capital par tête (donc
une croissance négative).
On aimerait bien en savoir un peu plus sur ce processus.
Choix d’une fonction de production
Yt = AKtα L1−α
t
1
s.A
1−α
∗
k =
n+δ
Détermination de la production par tête d’ES
En remplaçant l’expression de k ∗ dans la fonction de production
par tête, on obtient :
α
s.A
1−α
y ∗ = Ak ∗ α = A
n+δ
Pour bien comprendre le processus de convergence nous allons
travailler à partir de :
(α−1)
I L’expression Dk kt = sAkt
t
− (n + δ) équation
différentielle non linéaire qu’il faudra également linéariser
pour la résoudre afin d’établir l’équation dite de
convergence que l’on pourra tester empiriquement.
Principe de linéarisation :
Dkt ≈ −β(kt − k ∗ )
kt = k ∗ + e−βt (k0 − k ∗ )
Réécrivons de la trajectoire de kt :
k ∗ − kt
= e−βt
k ∗ − k0
Où :
I k ∗ − kt étant l’écart testant à combler à la date t pour
atteindre l’état stationnaire,
I k ∗ − k0 l’écart total à combler.
On peut dès lors répondre à une question du genre, en combien
de temps l’économie va combler la moitié de son écart à l’état
stationnaire.
∗ −kt
Ainsi si, kk∗ −k 0
= 0, 5 alors :
ln 0, 5
0, 5 = e−βt soit ln 0, 5 = −βt soit t =
−β
Visualisation de la trajectoire de kt
ln yt − ln A
ln kt =
α
En remplaçant dans l’équation précédente et en simplifiant on
obtient :
1 1 − e−βt 1 − e−βt
(ln yt − ln y0 ) = ln y ∗ − ln yt
t t t
Comment observer empiriquement la vitesse de
convergence ? 3/3
1 1 − e−βt 1 − e−βt
(ln yt − ln y0 ) = ln y ∗ − ln yt
t t t
On reconnait :
I 1 (ln yt − ln y0 ) est le taux de croissance annuel moyen de
t
l’économie entre les dates 0 et t.
−βt
I 1−e
t ln y ∗ est un terme constant pour t donné
On peut donc écrire cette équation pour la tester
empiriquement :
AM
γ0→t = a − b ln yt
Test de convergence
AM = a − b ln y , on s’attend a obtenir
Si l’on teste l’équation :γ0→t t
une relation du type :
Visualisation du test de convergence
Par identification on a :
0, 341 = 1 − e−βt
β = 1, 6%
β = (1 − α)(n + δ)
En revanche l’épargne intervient dans la détermination du
niveau des variables à l’état stationnaire.
1 α
s.A s.A
1−α 1−α
k∗ = A et y∗ = A
n+δ n+δ
Le rôle du taux d’épargne
1 1 − e−βt 1 − e−βt
(ln yt − ln y0 ) = ln y ∗ − ln yt
t t t
Par ailleurs, ln y ∗ = ln A + 1−α
α
(ln s + ln A − ln(n + δ)) En
remplaçant dans l’équation du test de convergence, on peut
tenir compte des différences des pays concernant les taux
d’épargne et les taux de croissance de la population.On teste
donc :
AM
γ0→t = a + b ln(y0 ) + c ln(s) + d ln(n + δ)
Test de la convergence conditionnelle
Lorsqu’on teste :
AM
γ0→t = a + b ln(y0 ) + c ln(s) + d ln(n + δ)
On s’attend à avoir :
I Un coefficient b < 0 (plus l’économie est pauvre plus son
taux de croissance est élevé).
I Un coefficient c > 0 (plus le taux d’épargne est élevé plus la
croissance devrait être forte pour un même k0 et un même
n
I Un coefficient d < 0 (plus le taux de croissance de la
population est élevé plus la croissance devrait être faible
pour un même k0 et un même taux d’épargne.
Résultats du test de convergence conditionnelle
Interprétation des résultats