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Association des Enfants et Jeunes

Vivant dans la Rue Face à leur Sort


(AJER/FS)
S/C BP4523 Ouagadougou 01
Tél : 00 226 70 67 38 91/ 76 52 07 10
E-mail: association.ajer.fs@gmail.com

UN MINIMUM POUR NOUS CONFORMER, NOUS AUSSI AUX


MESURES BARRIERES

CONTEXTE

Les enfants vivant en situation de rue sont exposés à toute sorte de


difficultés  à savoir la marginalisation sociale, les violences physiques et
psychologiques, la dépendance aux produits toxiques et les maladies.
Comme dans tous les autres pays où existe ce phénomène, Pour faire
face à cette condition de vulnérabilité extrême, les enfants se réunissent
spontanément en groupes et établissent des relations très fortes de
protection et d’entraide mutuelle.
La nuit, les enfants se réunissent dans des lieux qu’ils considèrent plus
sûrs, que nous appelons sites (à l’intérieur des bâtiments abandonnés,
sous des infrastructures publiques ou sous des abris naturels).

En 2008, pour faire face aux graves difficultés qu’ils rencontrent au


quotidien et pour unir leurs voix dans le cadre de leur insertion sociale,
vis-à-vis de la population, des institutions locales de tous les acteurs qui
interviennent en leur faveur, les enfants et jeunes, qui vivent
actuellement ou ont vécu dans le passé en situation de rue, se sont
réunis au sein de l’Association des Jeunes et Enfants vivant en situation
de Rue Face à leur Sort (AJER-FS).
L’association s’est donné pour objectifs suivants :

L’AJER/FS s’est donc donné pour objectifs entre autres de participer à


la défense des droits et de la dignité des enfants défavorisés par leurs
histoires personnelles et leurs conditions de vie en faisant en sorte que
les enfants eux-mêmes soient associés à la prise des décisions les
concernant.

 Que les enfants et les jeunes en situation de rue puissent être


véritablement représentés et associés aux décisions qui les
concernent ;
 Que les droits et la dignité humaine des enfants défavorisés par
leurs histoires personnelles et par leur condition de vie soient
reconnus ;
 Que par le dialogue et la participation, les institutions soient
amenées à améliorer l’efficacité de leur travail en faveur des
enfants ;
 Que l’image des enfants en situation de rue puisse changer aux
yeux de la société Ouagalaise.
Chemin faisant, le 9 mars 2020, le Burkina Faso enregistrait ses premiers cas de
maladie à coronavirus (COVID19). En dépit des mesures fortes prises par les plus
hautes autorités, cette maladie progresse de façon inquiétante et n’épargne aucune
couche sociale.
A la date du 15 avril 2020, plus de 546 personnes sont contaminées par le COVID 19
parmi lesquelles on en déplore des cas de décès selon les chiffres communiqués par
le Comité de riposte contre la pandémie à coronavirus.

Aussi, dans son adresse à la Nation en date du 2 avril 2020, le Président du Faso
lançait cet appel suivant: « dans cette lutte acharnée que nous menons contre le
COVID, nous devons tous développer des initiatives face à cette situation
inédite et particulièrement difficile ».
C’est pourquoi, dans le souci de répondre à cette invitation du chef de l’Etat et
conformément à son objectif, l’AJER/FS entend élaborer le présent projet
intitulé : « un minimum pour nous conformer, nous aussi aux mesures
barrières »

I. OBJECTIF DU PROJET

Ce projet qui s’inspire de l’impérieuse nécessité commandé par la


situation sanitaire nationale, vise principalement à protéger et assister
les enfants en situation de rue ou en conflit avec la loi face à la
propagation de la maladie à corona virus au Burkina Faso et
particulièrement dans la ville de Ouagadougou.

De façon spécifique, le présent projet permettra :

- La sensibilisation des enfants et jeunes cibles sur les mesures et


gestes barrières contre la propagation du COVID 19

- L’installation de kits de lave-mains dans les dix (10) sites de vie


des enfants et jeunes cibles

- La dotation de bavettes ou de cache-nez par enfant sur un total de


cent (100) enfants ciblés

- Mettre à la disposition de chaque enfant un soutien alimentaire


pour une période de 30 jours.

- Former deux répondants par site en vue de leur préparer pour faire
face à des éventuels cas suspects de coronavirus en leur sein

- Aux animateurs de l’association de faire un suivi-évaluation durant


l’exécution du projet.

II. RESULTATS ATTENDUS

1. Les enfants et jeunes cibles sont sensibilisés sur les mesures et


gestes barrières contre la propagation du COVID 19.

2. Des kits de lave-mains sont installés dans les dix (10) sites de
vie des enfants et jeunes cibles

3. Des bavettes ou des cache-nez sont dotés à chacun des cent


(100) enfants ciblés.

4. Un soutien alimentaire est mis à la disposition de chaque enfant


pour une période de 30 jours.

5. Deux (2) répondants par site sont formés en vue de leur préparer
pour faire face à des éventuels cas suspects de coronavirus en
leur sein.

6. Aux animateurs de l’association de faire un suivi-évaluation durant


l’exécution du projet.
1. Quelles sont les principales activités du projet

2. SEANCE DE FORMATION ET D’INFORMATION SUR LES


MUSURES DE PROTECTION CONTRE LA MALADIE A
CORONA VIRUS AU PROFIT DES ENFANTS DE CINQ SITES
TRES EXPOSES ;

La spécificité de notre publique ciblé commande qu’une approche


adaptée soit initiée pour renforcer chez les enfants des connaissances
liés à la maladie. Cette approche que l’JER/FS entend mettre en œuvre
devrait permettre aux enfants d’avoir des informations à savoir comment
manifeste la maladie (les signes ou symptômes), les mesures à observer
pour éviter la contamination, et le comportement à adopter en cas de
signes suspects. Pour ce faire, l’AJER/FS prévoit réaliser trois (03)
séances de sensibilisation par semaine, sous forme de causerie
éducative dont le thème sera consacré sur le covid 19 pour une durée
d’un mois. Au total, douze (12) séances seront suffisantes pour que les
enfants aient des informations pour se protéger contre le covid 19. Afin
d’éviter d’enfreindre le principe de la lutte qui interdise le regroupement
de plus de cinquante personnes promu par le gouvernement, les
animateurs veilleront à ne pas dépasser vingt (20) enfants par séance.

3. Distribution de matériel aux enfants pour se protéger contre le


covid 19

Nous avons ici des bénéficiaires qui ne disposent aucune ressource pour
subvenir aux besoins dans le cadre de la lutte contre la maladie. C’est
pour ça, que nous estimons que pour un accompagnement qui se veut
efficace, nous devrons en plus des séances de sensibilisation inclure
l’achat ou la fabrication des masques et gants que nous allons distribuer
avant toute action dans le sens de regrouper les enfants. Nous
prévoyons la fabrication ou l’achat deux cent (200) masque pour cent
(100) enfants repartis sur cinq (05) sites. En plus des masques, des
gants aux nombres de deux cent (200) seront également octroyés aux
enfants. En résumé, chaque enfant sera doté de deux masques et deux
gants. Ceci pour lui permettre d’avoir un masque et un gant de
rechange.

4. INSTALLATION DE KIT DE LAVE MAINS DANS CHAQUE SITE.


Le changement de comportement que nous attendons des enfants face
à la maladie ne saura être une réalité si les mesures d’accompagnement
ne sont pas mises à leurs dispositions. De ce faite, nous voulons à
travers ce projet lier la théorie à la pratique afin d’inculquer les bonnes
habitudes de lutte contre la maladie chez les enfants. De façon pratique,
avant de débuter une séance, l’ensemble des participants seront invités
à se laver les mains ensuite suivra le port des masques et les gants.
Après la séance, tout le monde reprend le lavage des mains avant de
vaquer à leurs occupations. Ainsi, nous pensons qu’à travers ces
exercices, les enfants auront l’habitude de se laver régulièrement les
mains.

Pour se faire, nous envisageons l’acquisition de dix (05) kits de lave


mains dont un (01) kit par site. Ces matériels seront placés sous la
supervision des référents des cinq (05) représentants la zone de
couverture du projet. Les sites que nous avons identifiés sont
respectivement le site de Ouaga 2000, Spaouy Gare, Rond point de la
pate d’oie, la Gare Routière et au Ciao.

5. Soutien alimentaire aux enfants bénéficiaires du projet,

La situation des enfants vivants dans la rue s’est empirée depuis


l’apparition de la pandémie. L’interdiction de regroupement de
personnes, la fréquentation des maquis et restaurant en passant par la
fermeture des marchés ne laissent aucune change aux enfants à
subvenir aux besoins alimentaires. Ceci s’explique par le fait que
l’ensemble des jeunes gens qui ont élus domicile dans la rue se
nourrissent des restes du repas des clients dans les restos, ou du moins
des petites ressources qui résultent de certains travaux de manutention
dans les gares, marchés et yaars de la ville de Ouagadougou. Fort de ce
constat, nous estimons qu’avant de trouver des solutions qui soient
endogènes, il sera judicieux que le projet tienne compte de cette réalité
en prévoyant la distribution de repas au moins pendant les séances de
sensibilisations.

6. Mise en place et gestion de système d’alerte

L’état Burkinabè face à la situation a effectivement mis en place un


système d’alerte (3535) qui permette à la population de signaler des cas
suspect par téléphone. Cette méthode ne semble pas très appropriée
chez notre publique cible. Ceci s’explique par le fait que nos enfants ne
disposent pas de téléphone portable pour appeler en cas de besoin.
Pour palier à ce souci, nous utiliserons dans le cadre de ce projet, le
créneau de nos référents de site pour le suivi sanitaire des enfants. En
cas de signe suspect, le chef de site qui est un enfant du groupe signale
le référent, qui à son tour apprécie la nécessité de faire appel au numéro
de la cellule de veille mis en place par l’état. Pour motiver les référents,
le projet prévoit une somme modeste pour chacun d’eux sous forme
d’achat d’unité.

7. Y-a-t-il des risques majeurs dont vous pourriez avoir connaissance


qui pourraient compromettre la mise en œuvre réussie du projet ?
Quels sont les moyens pour les réduire ?

Les difficultés que rencontre l’association AJER FS :

 Les mouvements des enfants sur les sites de vie et dortoirs


constituent un obstacle pour le suivi de ces derniers. La
planification est souvent biaisée par le flux constant des enfants
d’un site à l’autre ou de nouveaux enfants qui arrivent en rue.
 Le manque de moyen pour subvenir aux besoins indispensables
pour la réalisation du projet,
 La propension rapide de la pandémie qui sème la psychose chez
les animateurs

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