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Du 10 au 16 Septembre 2017

Introduction
A travers la liturgie de ce 23e dimanche du Temps Ordinaire année (A), le Seigneur
voudrait une fois de plus aiguiser notre conscience sur le sens se la responsabilité
mutuelle dans la foi. En effet, même si chacun doit lutter pour sa propre conversion en
vue du salut, le Seigneur désire que tous les hommes soient sauvés. Pour cette raison, les
différents textes de ce dimanche nous invitent à l’entraide.
Dans la première lecture, Dieu fait du prophète Ézéchiel un veilleur qui doit
transmettre fidèlement et infatigablement les avertissements au peuple appelé à la
conversion.
Dans l’Évangile, Jésus exhorte ses disciples à la charité fraternelle. Celle-ci
consiste à aider son frère ou sa sœur à se convertir sans toutefois le juger ou le
condamner, encore moins l’abandonner à son péché. Cependant, ces efforts et cette
volonté d’entraide doivent se faire avec la grâce de Dieu qui, seul change véritablement le
cœur : d’où l’invitation à prier ensemble ou en Église. Que l’Esprit Saint nous aide à
travers les textes de méditation de cette semaine à approfondir cet enseignement !

LUNDI 11
1
«Est-ce permis le jour du sabbat, de faire le
bien… ? » 
Textes à lire : Col 1,24-2,3 ; Ps 62(61) ; Lc 6,6-11
LECTURE : Nous continuons cette semaine la lecture de l’Épître aux Colossiens jusqu’à
jeudi prochain. Dans l’extrait de ce jour, saint Paul contemple le Christ en croix, et se voit
en train de continuer son œuvre de rédemption, non seulement par sa parole, mais aussi
par sa vie offerte, à la manière de celle du Christ : « Je complète en ma chair ce qui
manque aux épreuves du Christ pour son Corps, qui est l’Église. Car je suis devenu
ministre de l’Église, en vertu de la charge que Dieu m’a confié, de réaliser chez vous
l’avènement de la Parole de Dieu » (vv. 24-25). Ainsi, ses souffrances, loin de l’abattre,
l’aident plutôt à rencontrer le Christ et à communier à son mystère.
L’Évangile nous montre effectivement que le Christ est venu pour le salut de tout
homme. C’est dans ce sens que, même le jour du sabbat, il n’hésite pas à faire du bien ou
à sauver la vie. Dans le fragment que nous lisons, il est plus précisément question de la
guérison d’un homme « à la main sèche » le jour du sabbat (septième jour de la semaine,
où l’on chôme après six jours de travail. Cf. Ex 20,8-11 ; Dt 5, 12-15 ; Lv 23,3). Les
scribes et les pharisiens en furent effectivement écœurés. C’est donc la raison pour
laquelle Jésus leur demande : « Est-il permis, le sabbat, de faire le bien plutôt que de
faire le mal, de sauver une vie plutôt que de la perdre ? » (v. 9). Le Seigneur s’en prend
ici au rigorisme formaliste des docteurs de la Loi, en leur faisant comprendre que « le
sabbat est fait pour l’homme, non l’homme pour le sabbat » (Mc 2,27) ; et que le devoir
de charité prime sur l’observance matérielle du chômage (Cf. Mt 12,5 ; Lc 13,10-16).

MÉDITATION : C’est le dimanche, jour de la résurrection du Christ et premier jour de la


semaine, qui est devenu pour les chrétiens, le jour du Seigneur. Mais comprenons-nous
vraiment le sens sacré de ce jour ? Sanctifions-nous réellement le Jour du Seigneur
comme le stipule le 3ème commandement de Dieu? La Messe est-elle prioritaire dans notre
programme de chaque dimanche ?
Puisque la sacralité du dimanche est d’une importance capitale, une petite doctrine
à deux niveaux s’avère nécessaire :
1.) L’obligation du dimanche 
L’Église nous enseigne, par le biais du Catéchisme de l’Église Catholique (C.E.C.),
que le dimanche et les autres jours de fête de préceptes, les chrétiens sont tenus par
obligation de participer à la Messe, à moins d’en être excusés pour une raison sérieuse
(par exemple la maladie, le soin des nourrissons) ou dispensés par leur pasteur propre.
Ceux qui délibérément manquent à cette obligation commettent un péché grave (Cf.
C.E.C. n° 2180-2181).
2.) Dimanche : jour de grâce et de cessation du travail
Comme Dieu s’est reposé le 7ème jour après tout le travail qu’il avait fait (Cf. Gn 2,
2), la vie humaine est rythmée par le travail et le repos. Ainsi « pendant le dimanche et
les autres jours de fête de préceptes, les fidèles s’abstiendront de se livrer à des travaux
ou à des activités qui empêchent le culte dû à Dieu, la joie propre au Jour du Seigneur, la
pratique des œuvres de miséricorde et la détente convenable de l’esprit et du corps. Les
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nécessités familiales ou une grande utilité sociale constituent des excuses légitimes vis-
à-vis du précepte du repos dominical. Les fidèles veilleront à ce que de légitimes excuses
n’introduisent pas des habitudes préjudiciables à la religion, à la vie familiale et à la
santé » (C.E.C. n°2185).

PRIÈRE : Apprends-moi, Seigneur, à planifier mes dimanches comme un bon chrétien.

ACTION : Examine comment tu as passé ta journée d’hier. As-tu vraiment sanctifié ce


jour du Seigneur ? Que feras-tu dimanche prochain pour la gloire de Dieu ?

MARDI 12
« ... et il passait toute la nuit à prier Dieu »
Textes à lire : Col 2, 6-15; Ps 144 ; Lc 6,12-19

LECTURE : Après avoir guéri l’homme à la mèche le jour du sabbat, Jésus « s'en alla à la
montagne pour prier, et il passait toute la nuit à prier Dieu » (v.12). C'est par ces termes
que s'ouvre l’extrait de l'Évangile de ce jour. Ce qui rend remarquable ce moment
privilégié dans son ministère public : la prière, c'est qu'il précède ou suit généralement
tous ses grands pas dans sa vie. De fait, il appelle ses disciples le lendemain et en choisit
douze plus proches afin de les former. Par la suite, le texte précise que Jésus accomplit de
grands miracles et des guérisons (vv.18-19).
Nous pouvons nous rendre compte que bien que partageant avec le Père la nature divine,
Jésus a toujours eu une grande intimité avec lui. C’est de la prière qu’il tirait donc ses
énergies physiques et spirituelles pour accomplir cette mission.
Dans la première lecture, Saint Paul rappelle que c’est en s’appuyant sur la foi en
Jésus et en vivant selon la volonté de Dieu que nous serons heureux. La raison d’être de
ce conseil tient au fait que c’est dans la personne du Christ que nous avons bénéficié de la
grande miséricorde de Dieu, car il a cloué à la croix toutes nos dettes. Bref, quelques
soient les turpitudes de cette vie, attachons-nous toujours au Christ qui nous assure la vie
en Dieu.

MÉDITATION : « … et il passait toute la nuit à prier Dieu » (v. 12). Jésus, notre modèle, a
toujours vu en la prière une source vitale et il nous a montré que l’intimité avec Dieu
nous rassure devant les difficultés et nous conforte dans la foi. Aussi, remarquons que
pour faire des choix qui doivent déterminer notre vie ou celle des autres, nous devons
prendre du temps et nous laisser conduire par le Seigneur. Nous donc qui le suivons,
sommes-nous suffisamment familiers de la prière, qui est dialogue d’amour avec notre
Père ? Saint- Paul nous invite à être assidus à la prière ; et l’Eglise nous conseille de lire
et méditer quotidiennement la Parole de Dieu afin de vivre selon elle.

PRIÈRE : Seigneur, apprends-moi à découvrir la valeur vitale de la prière et donne-moi


la grâce de l’aimer et de la pratiquer chaque jour.
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ACTION : Vis avec la conscience que Dieu est présent dans ton cœur et tous les lieux qui
lui sont consacrés, et trouve un temps supplémentaire de communion avec lui.

MERCREDI 13
« Recherchez donc les réalités d’en haut »
Textes à lire : Col 3, 1-11 ; Ps 145(144) ; Lc 6, 20-26

LECTURE : Les textes que nous méditons ce jour donnent une ligne de conduite à chaque
chrétien. Dans l’Évangile, saint Luc nous présente les béatitudes comme le programme
de vie des disciples de Jésus. Contrairement à saint Matthieu qui parle de huit
bénédictions, saint Luc énonce quatre bénédictions et quatre malédictions. En outre,
tandis que Matthieu insiste sur la pauvreté « spirituelle », attitude du cœur, Luc de son
côté s’adresse à des pauvres « réels», c’est-à-dire à la classe sociale des démunis. Et son
insistance est renforcée d’une part, par l’annonce d’un retournement des situations
(« vous serez rassasiez », « vous rirez », « votre récompense sera grande ») ; et par
l’opposition entre les « béatitudes » et les « malédictions » d’autre part. Ici, Jésus
interpelle directement son auditoire en utilisant le pronom personnel
« Vous » : « Heureux, vous les pauvres, car le Royaume des cieux est à vous. Heureux,
vous qui avez faim maintenant (…) Malheureux êtes-vous les riches car vous avez votre
consolation… » (vv. 20.24).
L’évangéliste marque nettement une antithèse entre le présent et l’avenir : « vous
qui avez faim maintenant, vous serez rassasiés… ». Aussi nous montre-t-il que le bonheur
promis est déjà actuel, comme pour dire que nous pouvons expérimenter le Royaume des
cieux dès aujourd’hui. De même, en faisant correspondre les quatre bénédictions aux
quatre malédictions, il veut certainement nous montrer comment Jésus dégonfle le soi-
disant honneur de ceux que le monde estime, pour leur faire comprendre que la vie sur
terre n’est pas une fin ; notre finalité c’est l’Éternité.
Allant dans le même sens, saint Paul nous exhorte dans la première lecture à :
« recherchez les réalités d’en haut », car « c’est là qu’est le Christ assis à la droite de
Dieu » (Col 1,1). Autrement dit, si nous voulons suivre le Christ, nous devons chercher à
vivre comme des ressuscités, en abandonnant nos mauvaises conduites pour revêtir
l’homme nouveau (v.10).

MÉDITATION : Nous sommes invités à nous laisser conduire par l’Esprit de Dieu et non
par la chair. Pour être plus précis, c’est une invitation à revoir notre rapport avec les biens
de ce monde. Jésus ne condamne pas la richesse en soi, car elle est un don de Dieu. Au
contraire, il fustige l’arrogance de ceux qui s’estiment plus importants que les autres,
parce qu’ils ont les poches pleines. En même temps, il invite ceux qui se croient les
damnés de la terre et les maudits de Dieu, parce qu’ils sont pauvres, à laisser que l’amour
de Dieu illumine leur existence et leur donne un autre regard sur leur vie.
Finalement, quelque soit le camp dans lequel nous nous trouvons, la Parole de Dieu
nous rejoint et nous invite à rectifier le regard que nous portons sur notre propre existence

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et sur celle des autres. Pour voir jusqu’où nous sommes appelés à purifier nos regards,
que le riche examine ses relations avec les pauvres, et que le pauvre examine non
seulement ses envies, mais aussi son degré d’auto-estime.

PRIÈRE : Seigneur, mon Dieu, accorde-moi la grâce de te chercher chaque jour et de


vivre ta Parole, afin d’avoir part à la vie éternelle à laquelle tu m’appelles. Donne-moi
aussi la force nécessaire pour vaincre en moi tout complexe, et valoriser chaque
personne humaine non pour ce qu’elle a, mais pour ce qu’elle est : ton enfant.

ACTION : L’interprétation des béatitudes selon saint Luc invite tous les Hommes, riches
ou pauvres, à transformer les structures de la société pour qu’il y ait moins de personnes
défavorisées. Commence dès aujourd’hui, à poser des actes allant dans ce sens.

JEUDI 14
« Ainsi faut-il que le Fils de l’homme soit élevé » 
Textes à lire : Nb 21, 4-9 ou Ph 2, 6-11; Ps 78(77) ; Jn 3, 13-17
La croix glorieuse
LECTURE : En nous faisant part du sort réservé au Messie, dans l’Évangile d’hier, saint
Marc faisait déjà implicitement allusion à la fête de la croix glorieuse que l’Église
universelle célèbre aujourd’hui. Il s’agit en fait d’honorer la croix, en tant que lieu de la
victoire du Christ et source de notre salut.
L’extrait du livre des Nombres que nous lisons en cette heureuse circonstance nous
montre comment, dans l’Ancien Testament, la vie donnée par le « serpent de bronze »
préfigurait déjà le salut apporté par le Christ. En effet, pendant leur longue marche au
désert, les Israélites impatients, se mirent à murmurer contre Dieu et contre Moïse:
« Pourquoi nous avez-vous fait monter d’Égypte pour mourir en ce désert ? Car il n’y a
ni pain ni eau ; nous sommes excédés de cette nourriture de famine » (v. 5). Cette
récrimination leur mérita un châtiment divin : « Dieu envoya contre le peuple des
serpents brûlants, dont la morsure fit périr beaucoup de monde en Israël » (v. 6). Voyant
ce désastre, les Israélites implorèrent Moïse d’intercéder pour eux auprès de Dieu.
L’humble serviteur intercéda. Et Dieu exauça sa prière en lui disant de se façonner un
serpent et de le hisser au sommet d’un mât, de sorte que la personne qui soit mordue et le
regarde, reste en vie  (v. 8). Moïse façonna donc un « serpent de bronze » (encore appelé
« serpent d’airain ») selon l’ordre du Seigneur. Effectivement, si un Israélite était mordu
par un serpent et regardait ce « serpent de bronze », il restait en vie.
Dans le Nouveau Testament, le Christ crucifié sera le nouveau « serpent
de bronze », bien supérieur à l’ancien. Car, sa mort sur la croix, est le
gage du salut de l’humanité déchue. L’analogie faite par saint Jean dans
l’Évangile, trouve ainsi tout son sens : « Comme Moïse éleva le serpent
dans le désert, ainsi faut-il que soit élevé le Fils de l’homme, afin que
quiconque croit ait par lui la vie éternelle. Car Dieu a tant aimé le monde qu’il a donné
son Fils unique, afin que quiconque croit en lui ne se perde pas… » (vv. 14-16). En
d’autres termes, la croix est le signe de notre rédemption par le Christ, qui a subi pour
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nous la souffrance, les outrages et la mort infâme (Cf. Ph 2,8 ; He 11,26). La contempler,
c’est contempler le mystère de l’amour infini de Dieu, révélé par son Fils qui offre sa vie
pour sauver le monde.

MÉDITATION : En célébrant la fête de la croix glorieuse ce jour, nous célébrons en même


temps celle de l’amour de Dieu pour tous les hommes. Car, « la preuve que Dieu nous
aime, c’est que le Christ, alors que nous étions encore pécheurs, est mort pour nous »
(Rm 5,8). Ce salut apporté par notre Seigneur n’exclut personne : « il n’y a, il n’y a eu et
il n’y aura aucun homme pour qui le Christ n’ait pas souffert » (Denzinger 624). Mais
sommes-nous conscient(e)s de cet amour profond dont nous sommes aimés?
En mourant pour nous sur la croix, le Christ nous enseigne que : « Nul n’a plus
grand amour que celui-ci : donner sa vie pour ses amis » (Jn 15,13). C’est un tel amour
qu’il attend de nous. Mais, sommes-nous capables de renoncer à nos propres intérêts, de
nous perdre ou de nous dépenser pour les autres ?

PRIÈRE : Je te prie, Dieu notre Père, de transformer ma conception ignominieuse de la


croix pour que ma seule fierté soit la croix de notre Seigneur Jésus Christ. Car, en lui,
nous avons le salut, la vie, la résurrection ; par lui, nous sommes sauvés et délivrés.

ACTION : « O maître, que je ne cherche pas tant à être consolé qu’à consoler ; à être
compris qu’à comprendre ; à être aimé qu’à aimer. Car c’est en donnant qu’on reçoit ;
c’est en s’oubliant qu’on trouve ; (…) c’est en mourant qu’on ressuscite à la Vie
Éternelle ». Exerce-toi à mettre en pratique cette prière de saint François d’Assise.

VENDREDI 15
«Voici ta mère»
Textes à lire : He 5, 7-9 ; Ps 31(30) ; Lc 2, 33-35 ou Jn 19, 25-27
Notre-Dame des douleurs

LECTURE : Au lendemain de la fête de la Croix glorieuse, nous célébrons la mémoire


liturgique de Notre-Dame des Sept Douleurs. En réalité, notre regard se fixe aujourd’hui
sur la mère du Christ dont le cœur a été transpercé par une épée de douleur, lorsqu’elle
suivit son fils unique sur le chemin du calvaire, assista à sa crucifixion et prit entre ses
bras son corps inerte. C’est précisément la raison pour laquelle, les lectures de ce jour se
centrent une fois de plus sur la passion de Notre Seigneur.
Dans la première lecture, l’écrivain sacré revient sur l’agonie de Jésus au jardin des
oliviers (Cf. Mt 26,36-46) et ce qui est intéressant pour nous ici, c’est la lecture qu’il fait
de cet événement. À quelques heures seulement de son arrestation, Jésus a ressenti de
l’angoisse et de la tristesse. Il était même tenté de se dérober de sa passion et c’est la
raison pour laquelle il a d’abord demandé au Père s’il pouvait faire passer cette coupe loin
de lui, en insistant tout de même que ce soit sa volonté (celle du Père) qui s’accomplisse
et non la sienne. Et c’est dans cette prière insistante et ce combat pour se soumettre à la
volonté de son Père qu’il entre en agonie. En fin de compte, le Père exauce sa prière en

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lui accordant la grâce d’affronter sereinement sa passion jusqu’à la mort et en le
ressuscitant le troisième jour. C’est de cela que l’auteur de l’Épître aux Hébreux nous
parle lorsqu’il nous dit au verset 7 : « ayant présenté, avec une violente clameur et des
larmes, des implorations et des supplications à celui qui pouvait le sauver de la mort, et
ayant été exaucé en raison de sa piété ». Cet épisode de la passion du Christ est pour
nous, une belle école de l’obéissance à la volonté de Dieu. Et si nous faisons mémoire de
Marie aujourd’hui, c’est parce qu’elle a accompagné et soutenu son Fils dans son
obéissance au Père jusqu’à la mort, par sa propre obéissance.
Au pied de la croix de son Fils, elle souffre horriblement mais, elle non plus ne se
rebelle contre la volonté de Dieu. Au contraire, entre la mère et le Fils règne une forte
communion dans la douleur et dans l’obéissance à la volonté du Père. Dans cette douleur
qu’elle accueille dans la foi, son Fils lui confie la maternité de ses disciples : « Femme,
voici ton fils » (Jn 19,25). Et c’est au milieu de ces douleurs d’enfantement que Marie
offre au Père son Fils premier-né, lorsqu’elle reprend son corps inerte dans ses bras. Si
Jésus nous a confié à sa mère, c’est pour qu’elle nous aide et nous accompagne dans notre
chemin quotidien d’obéissance à la volonté du Père. C’est également pour qu’elle nous
apprenne à souffrir avec lui pour ressusciter avec lui.

MÉDITATION : Quelle est ta relation avec Marie ? La considères-tu comme une mère qui
peut t’accompagner à la suite de son Fils ? Comment réagis-tu lorsque le Christ t’appelle
à te charger d’une part de sa souffrance pour le bien de tes frères ?

PRIÈRE : Seigneur Jésus, dans ta passion ta mère nous a donné un exemple d’endurance
et d’abandon à la volonté du Père. Accorde-nous à son exemple, la grâce de ne pas nous
rebeller contre la volonté de Dieu, surtout lorsqu’elle nous fait souffrir.

ACTION : Trouve un moment dans la journée (15 minutes environ), au cours duquel tu
pourras contempler la souffrance de Marie au pied de la croix et lui demander
d’intercéder pour toi pendant les moments difficiles de ta vie.

SAMEDI 16
«Jamais un bon arbre ne donne de mauvais fruits » 
Textes à lire : 1Tm 1,15-17 ; Ps 113(112) ; Lc 6,43-49

LECTURE : Dans la première lecture, saint Paul nous parle de celui qui est à l’origine de
sa vocation d’Apôtre. En fait, il est certain que s’il est Apôtre ce n’est pas par un mérite
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personnel, mais par la miséricorde de Dieu qui lui a été manifestée en Jésus Christ. Dès
lors, à l’exemple de saint Paul, le chrétien doit avancer chaque jour dans une attitude
d’humilité sachant que si le Seigneur l’a appelé à sa suite, ce n’est par un mérite
personnel, mais c’est simplement par amour et par miséricorde.

Cependant, le Christ n’est pas seulement à l’origine de notre vocation chrétienne ; il


doit devenir chaque jour le fondement de toute notre existence, la source de notre agir.
C’est l’invitation que saint Luc nous adresse dans le texte de l’Évangile de ce jour :
« L'homme bon, du bon trésor de son cœur, tire ce qui est bon, et celui qui est mauvais,
de son mauvais fond, tire ce qui est mauvais; car c'est du trop-plein du cœur que parle sa
bouche. » (v. 45). En réalité, c’est ce que nous avons au fond de notre cœur qui fonde,
oriente et guide notre vie. Ainsi, celui qui  sème le bien dans son cœur, n’en récoltera que
du bien, tout comme celui qui cultive de la haine en lui, enfantera le crime. Il s’agit donc
pour le chrétien de bâtir, cultiver et fonder sa vie sur le Christ et sa Parole, afin de devenir
dans ses paroles et gestes, le reflet de celui qui vit en lui. Selon saint Luc, la meilleure
nourriture que nous pouvons offrir à notre cœur c’est l’écoute et l’assimilation de la
Parole de Dieu. Elle est en effet le roc sur lequel nous sommes appelés à construire notre
vie, pour que dans les moments difficiles, notre foi reste inébranlable.

MÉDITATION : Jésus est pour nous « la pierre d’angle» sans laquelle l’existence
humaine perd sa solidité et sa consistance. C’est la raison pour laquelle, il nous invite
sans cesse à écouter sa Parole et à la mettre en pratique. Jusqu’où as-tu assimilé cet
enseignement ? Peux-tu dire comme saint Paul « ce n’est plus moi qui vis, mais le Christ
qui vit en moi  » (Ga 2,20) ?

PRIÈRE : Seigneur, accorde-nous la grâce, d’assimiler ta Parole chaque jour, afin que
nous portions du fruit pour la Vie Éternelle.

ACTION : À la fin de cette journée, révise toutes tes actions, pour voir si elles ont
réellement reflété le Christ. 

Textes du 24ème dimanche du Temps Ordinaire « A » : Si 27,30-28,7 


Ps 103(102) ; Rm 14,7-9 ; Mt 18,21-35.

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