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ENSEIGNEMENT SUPÉRIEUR ET UNIVERSITAIRE

« E.S.U. »
UNIVERSITÉ SAINT AUGUSTIN DE KINSHASA
FACULTÉ DE THÉOLOGIE
B.P. 2143 KINSHASA
RÉPUBLIQUE DÉMOCRATIQUE DU CONGO

LA DOCTRINE DE LA GRACE DU CONCILE


VATICAN II A NOS JOURS

Par :
PALUKU KIHEMBO Dieu merci
MUHINDO ISUNGU Vianney
KAMBALE NDAMBUKO Gervais
MALIDRALE MOKILI Crispin
KAMBALE MBOGHA Georges
KAMBALE SIMUVA Victoire
L3

Travail pratique présenté dans le cadre du cours


de la grâce et le péché originel.

Prof. : SUNGU

Février 2024
1

INTRODUCTION
Dans le cadre du cours de grâce et péché, il nous est demandé de rendre compte
de la compréhension doctrinale de la grâce du concile Vatican II à nos jours. Pour comprendre
la trame de fond de cette doctrine de la grâce, les questions suivantes sont importantes : quel
est le regard biblique et traditionnel de la doctrine de la grâce selon Vatican II ? Quelle est la
contribution de Vatican II à la doctrine de la grâce ? Quelle est la vision post conciliaire de la
doctrine de la grâce ? Telles sont les questions qui tracent la ligne de notre réflexion.

I. LE REGARD BIBLIQUE ET TRADITIONNEL DE LA


DOCTRINE DE LA GRACE SELON VATICAN II
I.1. Regard biblique

Parler de la doctrine de la grâce, c’est entendre le moyen par lequel Dieu le Père a
voulu sauvé toute l’humanité ou l’univers entier1. Depuis que l’homme a péché, notons que
tout l’univers est devenu avec lui corruptible. Mais, Dieu n’est pas resté indiffèrent à l’égard
de sa création. Il sait bien qu’il a créé l’homme à son image et à sa ressemblance. Pour ce,
Dieu dans son amour et sa miséricorde infinis n’a pas supporter que l’homme demeure loin de
lui. C’est ainsi qu’Il a entreprit son dessein de sauver l’homme. En plus, Dieu a conclu avec
lui (l’homme) les alliances. Au fait, ces alliances conclues avec l’homme ne sont que des
signes qui suscitent en l’être humain la vie de confiance en son Dieu. Vivre dans une
confiance totale en Dieu, c’est espérer son salut gratuit. C’est ainsi que restant dans la logique
de la doctrine de la grâce selon la sainte bible, le saint concile stipule que Dieu a voulu
commencer par inscrire dans le cœur de l’humanité sa loi, pour ainsi dire à l’homme qu’il ne
l’a pas abandonné ; qu’Il voit sa cause (cf. Jr. 31, 31-34)2.
Bien que dans la première alliance, Dieu ait choisi un peuple pour commencer son
projet progressif de sauver l’humanité, c’est dans le Christ qu’il est clairement exprimé. On
comprend bien quand le concile l’exprime par ces mots : « il appelle la foule des hommes de
parmi les juifs et de parmi les gentils, pour former un tout non selon la chair mais dans
l’Esprit et devenir le nouveau peuple de Dieu ». Ce nouveau peuple est né de la parole du
Dieu vivant (cf. 1 P 1, 23), de l’eau et de l’Esprit-Saint (Jn 3, 5-6)3. C’est dans le Christ que le

1
Cf. Saint Paul, toute la création aspire ardemment le désir de la révélation des fils de Dieu ( Rm, 8, 19-23)
2
LG., 9
3
LG., 9
2

projet de sauver toute l’humanité s’accomplit. Le Christ inaugure la nouvelle Alliance. Cette
dernière est une Alliance dans son sang (cf. 1 Cor. 11, 25)4.

I.2. Regard traditionnel

Dans ce regard traditionnel, le concile reconnait qu’en dépit de l’état peccamineux


du peuple de la nouvelle Alliance, la grâce de Dieu saisit toute l’humanité en un seul peuple
nouveau qu’est l’Eglise. A ce sujet, Saint Augustin insinue que l’Eglise est sainte. Dans cette
situation de sainteté, l’Eglise accepte d’avancer dans un chemin de pèlerinage à travers les
persécutions du monde et les consolations de Dieu en vue de se purifier et de purifier aussi les
péchés de ses membres5.
Dans son numéro 8, le document Lumen Gentium, souligne que le Christ est la
grâce de Dieu pour le salut de l’humanité. En plus, Il est une grâce dispensatrice des grâces.
Citant Léon XIII, il dit que, le Christ l’unique moyen de salut crée et soutient de façon
permanente son Eglise sainte sur la terre dans la foi, l’espérance et la charité. Par ces vertus
théologales, le Christ répand en tous la vérité et la grâce6. Autrement dit, le Christ Fils de
Dieu, donne à tous la possibilité d’accéder au salut offert par son père.
A en croire saint Thomas d’Aquin, la voie d’accès par excellence au salut de
Dieu est la vie des sacrements. Selon lui, les sacrements nous unissent de manière mystérieuse
et réelle au Christ souffrant et glorifié7. Au regard de tout ce que nous venons de voir, nous
pouvons dire qu’il y a la continuité entre les regards biblique et traditionnel de la théologie de
la grâce avec le concile Vatican II. Cette continuité est attestée du fait que, le saint concile a
fait siennes les sources bibliques et traditionnelles de la doctrine de la grâce. Au-delà de cela,
il est aussi nécessaire de savoir ce que le saint concile apporte comme un plus à cette doctrine.

II. LA CONTRIBUTION DE VATICAN II A LA


DOCTRINE DE LA GRACE
Après que nous avons étayé la compréhension biblique et traditionnelle de la
doctrine de la grâce par le saint concile Vatican II, il nous reste à savoir la nouveauté
qu’apporte ce dernier.

4
Idem.
5
Cf. Augustin cité par le concile, LG 8
6
Cf. Léon XIII, cité par le saint concile, LG 8
7
Cf Saint Thomas cité par le concile, LG, 7
3

Dès l’abord, le concile témoigne que, Dieu par sa grâce veut le salut de tous
hommes. De fait, « il a plu à Dieu que les hommes ne reçoivent pas la sanctification et le
salut séparément, (…) ; il a voulu au contraire en faire un peuple qui le connaîtrait selon la
vérité et le servirait dans la sainteté »8. En plus, le saint concile présente le Christ comme
lumière de toute l’humanité, lumière des peuples9. Autrement dit, le Christ est cette grâce
donnée à tout homme. Autant dire que, le Christ est celui qui guide tout homme sur le bon
chemin. Dans son action, il ne tient pas compte de nos défauts. En agissant ainsi, il appelle le
peuple de Dieu qui est l’Eglise à vivre plus dans l’amour et la miséricorde. Ces derniers
constituent l’identité du Christ portée par l’Eglise. Ainsi, le Christ est lumière des peuples par
amour miséricordieux. Et, l’Eglise étant ainsi dans le Christ lumière, doit briller au milieu du
monde. En ce sens, elle est invitée à vivre l’amour et la miséricorde à la manière du Christ.
De ce qui précède, le saint concile a présenté l’Eglise comme le sacrement du
Christ. En effet, l’Eglise est sacrement du Christ du fait qu’elle porte son identité. D’où, elle
est dans le Christ et le Christ est en elle. Du coup, elle devient selon le concile, le signe et le
moyen de participation à la vie de Dieu10 de manière intime. Elle est le moyen qui unit au
Christ11. De plus, bien que les hommes aient péché, et continuent à pécher, Dieu dans sa
disposition absolument libre et mystérieuse, continue à leur apporter sans relâche les secours
salutaires en la personne du Christ12.
Par ailleurs, le saint concile estime encore que, tous les sacrements sont aussi les
moyens par lesquels nous obtenons la grâce de Dieu. C’est le cas du sacrement de baptême
par lequel nous recevons l’Esprit. Et, par cet Esprit nous devenons semblables au Christ, et
mystérieusement son Corps13. L’accueil de ce mystère réclame de l’homme l’intelligence de
la foi puisque l’initiative vient de Dieu. Dans l’esprit du concile, c’est la grâce de Dieu qui
nous cherche et nous fait tendre vers elle. C’est d’elle que nous sommes venus et d’elle nous
vivons14. Telles sont les raisons pour lesquelles tous les hommes sont invités recevoir le don
gratuit de Dieu. Car, il est le Verbe qui nous a créé. En plus, il est celui qui est venu nous
redonner la vie en abondance, alors que nous étions sous le poids du péché mortel.

8
LG 9, cf. Nostra aetate 1.
9
Cf. LG 1.
10
Cf. LG 2.
11
Cf. LG 1.
12
Cf. LG 2.
13
Cf. LG 7.
14
Cf. LG 3
4

III. LA VISION POSTE CONCILIAIRE DE LA DOCTRINE


DE LA GRACE
La vision poste conciliaire de la doctrine de la grâce est tellement riche qu’on ne
peut pas s’en passer. Au fait, la grâce est certes présentée comme la bienveillance gratuite et
miséricordieuse que le Très-Haut offre à l’humanité déchue en vue de sa délivrance. Elle est
obtenue par l’homme de façon totale en Jésus l’aimable Fils du Père. Comme l’Église est
aussi l’aimée de Jésus, nous pouvons dire qu’elle est aussi un moyen qui facilite l’entrée
directe dans la grâce de Dieu. De ce fait, pour faciliter cette entrée, l’Eglise s’appuie sur les
sacrements qui sont les actions, les gestes et les paroles du Christ15.
Dans la même perspective, Jean-Adam Moehler pense que « l’Eglise est
l’incarnation permanente du Fils de Dieu »16. Autrement dit, la grâce de Dieu vit de manière
permanente dans la vie des hommes et des femmes. Ce qui fait qu’en effet, plusieurs hommes
et femmes d’aujourd’hui participent à la divinité de Dieu par le biais de l’Eglise, à cause de
cette grâce qui les ouvre à cette vie divine. Car, le Père leur a donnée cette faveur. On peut
dire que le Christ continu à parler encore aujourd’hui aux hommes et aux femmes en son
corps qu’est l’Eglise. C’est à travers elle qu’il se fait connaitre, et entre en contact avec le
genre humain. L’Eglise dans sa mission, continue à inviter les hommes et les femmes de tous
les temps à entrer dans le salut, dans l’accueil du fils qui est le don gratuit du Père17.
Selon certains auteurs, le vrai but de la grâce est de nous diriger vers l’en-avant
de l’imitation de Dieu et surtout de son Verbe qui est le modèle de la vie18. D’ailleurs avec
René Descartes, nous pouvons dire que « Dieu nous a surnaturellement éclairés », nous qui
étions dans les ténèbres, sous le poids de la nature corrompue19. Au fait, la surnaturalisation
de l’homme dans ce contexte ne peut que s’expliquer par la voie de la révélation chrétienne,
ou le verbe s’est fait chair pour nous donner sa divinité.
Pour Maurice Blondel, la Grace nous vient d’une condescendance gratuite de
Dieu. Et, c’est par cette grâce que la nature s’élève à un état surnaturel. Dans sa
compréhension de chose, il nous montre que sans la gratuité de Dieu, l’élévation de la nature
intelligente ne saurait ni être réalisée, ni méritée, ni connue par la force naturelle20. L’homme

15
Cf. cf. Le Catéchisme de l’Eglise Catholique n° 1131.
16
Cf. Charles BAUMGARTNER, La Grâce, in « Dictionnaire de spiritualité », Tome VI, Paris, Beauchesne,
1965, p.723-724.
17
Cf. idem.
18
Cf. R. CROUZEL, L’article Image, in le Catholicisme, Tome V, C. 1238.
19
Cf. K. H. NEUFELD, Surnaturel et la vie de grâce, In Catholicisme, hier aujourd’hui demain, Tome XIV, p.
594.
20
Cf. idem
5

doit considérer cet événement comme extraordinaire, merveilleux, prodigieux. Cela est
événement du fait que le surnaturel entre en contact de façon immédiate avec le naturel. Cette
entrée en relation avec la nature peccamineuse relève de la volonté et de l’amour suprême de
l’être surnaturel. Le concile Vatican II dit : « qu’il ne s’agit pas d’une manifestation de
quelque chose, mais d’une auto-communication de Dieu lui-même ».21
De ce qui précède, cette auto-communication vient juste combler la soif de
connaitre Dieu que l’homme a tant désiré. Dans ce sillage, Rahner dit qu’en tout homme il y a
l’existential surnaturel, étant donné que l’homme est un désire du surnaturel.22 Autrement dit,
l’homme est capable de l’écoute de la grâce. Alors si l’homme est capable de l’écoute de la
grâce, cela signifie que la grâce est une auto-donation de Dieu ou l’offre divine à l’homme23.
Ainsi, Dieu par sa grâce infinie, veut être ami à tout homme.

IV. LA THEOLOGIE DE LA GRACE DE JEAN-PAUL


JUSQU’A FRANÇOIS

La grâce sous Jean-Paul II24, c’est le Christ lui-même. Pour ce, le saint pape invite
tout le monde à tourner le regard vers le Christ, pour faire l'expérience de sa présence
rassurante25. La présence du Christ devient rassurante pour les fidèles, par ce qu’il a vaincu la
mort pour toujours. Ainsi, à chacun, quelle que soit la condition dans laquelle il se trouve, le
Christ continue à dire : "Ne crains pas!"; je suis mort sur la croix, mais à présent "me voici
vivant pour les siècles des siècles", "Je suis le Premier et le Dernier, le Vivant"26.
En s’identifiant comme le premier et le dernier, le Christ veux juste nous dire
qu’il est la source et la fin de toutes les choses. Crucifié et ressuscité, le monde est étonné
quand le Christ implore le pardon pour ses bourreaux et qui ouvre les portes du ciel pour les
pécheurs repentis; nous entrevoyons le visage du Roi immortel qui détient désormais "la clef
de la Mort et de l'Hadès" (Ap 1, 18)27. Il le fait, parce qu’il ne veut en perdre aucun.
De ce qui précède, nous pouvons dire que, la grâce de Dieu qui est sa miséricorde
nous est donné comme éternel berceau. C’est-à-dire, toute la vie de l’homme est soutenue

21
Cf. DV 2
22
Cf. K. H. NEUFELD, Surnaturel et la vie de grâce, op. cit., p. 597
23
Cf. ibidem, p. 599.
24
Cf. https://www.vatican.va/content/john-paul-ii/fr/homilies/2001/documents/hf_jp-ii_hom_20010422_divina-
misericordia.html
25
Cf. idem
26
Cf. idem
27
Cf. idem
6

dans ce berceau-éternel. Ce prodige de miséricorde a radicalement changé le destin de


l'humanité. C'est un prodige dans lequel apparaît en plénitude l'amour du Père qui, pour
notre rédemption, ne recule pas même devant le sacrifice de son Fils unique28. Croire en un tel
amour signifie croire dans la miséricorde" (Dives in miséricorde, n. 7).
Pour Benoit XVI, l'image du jugement final est en premier lieu non pas une image
terrifiante, mais une image d'espérance.29 Cela doit être la cause de notre espérance, parce
que chacune de nos craintes habite dans la miséricorde de Dieu30. On comprend que, la grâce
de Dieu dépasse nos craintes, nos inquiétudes, nos soucis, etc. Benoit XVI, crois que, dans le
jugement de Dieu, il y a aussi sa grâce infinie. Nous ne pouvons que voir cela en tournant
notre regard vers le Christ crucifié et ressuscité.31
Par ailleurs, Benoit XVI a aussi parlé de la grâce comme gratuité, amour, capable
d’entrer en communion sans partage. Cet amour totalement gratuit est, selon lui, une plus
puissante énergie qui peut tout transformer. Le pontife romain, souligne que, nous devons
voir dans cette puissance transformante de la grâce de Dieu le centre de l’amour
miséricordieux et non la violence32.
De ce fait, il n’y a que le Christ qui peut, d’après Benoit XVI, transformer chaque
situation de péché en nouveauté de grâce33. Autrement dit, lorsque l’amour gratuit de Dieu
nous saisit, il est capable de nous purifier et de nous rendre amour comme lui. Ce qui fait
entendre que : vous avez reçu gratuitement, donnez aussi gratuitement. En recevant la grâce
de Dieu, on devient un nouvel homme. Pour cette raison, on devrait en principe entrer en
communion avec les autres pour partager cette grâce qui transforme.
La transformation dont il est question selon l’éminent théologien Benoit XVI,
c’est la conversion. Cette conversion est alors le passage du péché à la justification. Il s’agit là
d’un langage paulinien (cf. Rm, 1, 17). Ou encore, on peut parler de la grâce. Avec Benoit
XVI, nous pouvons dire que, la grâce de Dieu est un amour qui nous mène à la vraie
conversion du cœur.
Il conclut de manière plus générale : « celui qui rencontre Jésus ressuscité est
intérieurement transformé »34. Plus précisément, le Seigneur nous transforme non pas par une
action physique, mais par contagion, par la médiation de sa beauté et de sa vérité, donc en
28
Cf. idem
29
Cf. Benoit XVI, Jugement et Grace, in https://www Marie
30
Cf. idem
31
Cf. idem
32
Cf. Benoît XVI. Une théologie de l’amour. In https://pascalide.fr/benoit. Voire aussi, Charles
BAUMGARTNER, La Grâce, in Dictionnaire de spiritualité, Tome VI, op. cit., p.732.
33
Cf. idem
34
Cf. idem
7

faisant appel à notre intelligence ouverte au beau et au vrai. « Le saint dit-il à une messe de
canonisation est celui qui est tellement fasciné par la beauté de Dieu et par sa parfaite vérité
qu’il en est progressivement transformé »35. Ainsi, pour dire que nous devons toujours, dans
notre vie faire confiance à la miséricorde de Dieu, et compter sur sa grâce.
Le pape François pour sa part, nous apprend que la grâce de Dieu nous pousse à
aimer. De ce fait, il croit que seule la grâce divine est "l’amour gratuit" qui permet au
chrétien à son tour "d’aimer de manière concrète" son prochain36. En s’intéressant à la
question de la « justification », il affirme que « C’est le Christ, avec la force de sa grâce, qui
nous rend justes »37. On voit clairement que le Pape François reste dans la continuité de son
prédécesseur qui croit à la grâce qui transforme.
Pour le successeur de Pierre, la justification s’insère dans la « longue histoire du
Salut ». Dans cette lancée, le saint Père fait savoir que « Face à nos chutes continuelles et à
nos insuffisances, Lui ne s’est pas résigné, mais a voulu nous rendre justes et l’a fait par la
grâce, à travers le don du Christ, de sa mort et de sa résurrection »38. Au fait, la longue
histoire du salut consiste à sauver toute la création, comme dirait saint Paul, toute la création
aspire à voir la gloire de Dieu. Le saint père réaffirme dans ses propos la définition de la
grâce. Pour lui, la grâce de Dieu n'est pas quelque chose que nous méritons, mais elle nous
est donnée quand même, a déclaré le Pape François lors de son discours hebdomadaire à
l'Angélus du 20 septembre 202039.
En ce sens, il est fort que les chrétiens sachent que l'action de Dieu "est plus que
juste, en ce sens qu'elle va au-delà de la justice et se manifeste dans la grâce", a déclaré le
Pape à ce jour du 20 septembre 2020 ; en disant : « Tout est grâce. Notre salut est la grâce.
Notre sainteté est grâce. En nous donnant la grâce, il nous donne plus que ce que nous
méritons ».

35
Cf. idem.
36
Cf. Le Pape François, La miséricorde lors de l’audience générale, ce mercredi 29 septembre. In
https://fr.aleteia.org
37
Cf. idem
38
Cf. idem
39
Cf. Pape François, L’Angélus du 20 septembre, 2020.
8

CONCLUSION
Dans ce travail, nous avons traité de la doctrine la doctrine de la grâce du concile
Vatican II à nos jours. Nous sommes parties des considérations que le saint concile retient de
la bible et de la tradition. Pour le Concile, le saintes Ecritures rapportent les vœux de
Dieu celui de l’Alliance nouvelle avec un peuple nouveau, un corps non selon la chair mais
dans l’Esprit. L’Eglise constitue ce peuple nouveau à qui Dieu rayonne sa grâce en dépit de la
condition peccamineuse du peuple. C’est cette même logique du concile reste la doctrine de
l’Eglise jusqu’aujourd’hui : l’Eglise transmet la grâce de Dieu à tous ceux qui désir
l’accueillir et prêche la miséricorde de Dieu par rapport aux « chrétiens anonymes ».

BIBLIOGRAPHIE

1. Augustin cité par le concile, Les Documents du Concile Vatican II, Kinshasa,
Paulines, 2013.
2. Benoit XVI, Jugement et Grace, in Erreur ! La référence de lien hypertexte est
incorrecte.
3. Benoît XVI. Une théologie de l’amour. In https://pascalide.fr/benoit. Voire aussi,
4. Charles BAUMGARTNER, La Grâce, in Dictionnaire de spiritualité, Tome VI, Paris,
Beauchesne, 1965, p.723-724.
5. https://www.vatican.va/content/john-paul-ii/fr/homilies/2001/documents/hf_jp-
ii_hom_20010422_divina-misericordia.html
6. K. H. NEUFELD, Surnaturel et la vie de grâce, In « Catholicisme », hier aujourd’hui
demain, Tome XIV.
7. Le Catéchisme de l’Eglise Catholique, Kinshasa, Pauline, 2013.
8. Le Pape François, La miséricorde lors de l’audience générale, ce mercredi 29
septembre. In https://fr.aleteia.org
9. Léon XIII, cité par Les Documents du Concile Vatican II, Kinshasa, Paulines, 2013.
10. Nostra aetate.
11. Pape François, L’Angélus du 20 septembre, 2020.
12. R. CROUZEL, L’article Image, in « le Catholicisme », Tome V, C. 1238.
13. Saint Thomas Les Documents du Concile Vatican II, Kinshasa, Paulines, 2013.
9

14. Traduction œcuménique de la Bible, Paris, Cerf, 2004.

TABLE DES MATIERES

INTRODUCTION ................................................................................................................... 1
I. LE REGARD BIBLIQUE ET TRADITIONNEL DE LA DOCTRINE DE LA
GRACE SELON VATICAN II .............................................................................................. 1
I.1. Regard biblique ............................................................................................................. 1
I.2. Regard traditionnel ...................................................................................................... 2
II. LA CONTRIBUTION DE VATICAN II A LA DOCTRINE DE LA GRACE ...... 2
III. LA VISION POSTE CONCILIAIRE DE LA DOCTRINE DE LA GRACE ........ 4
IV. LA THEOLOGIE DE LA GRACE DE JEAN-PAUL JUSQU’A FRANÇOIS ...... 5
CONCLUSION ........................................................................................................................ 8
BIBLIOGRAPHIE .................................................................................................................. 8
TABLE DES MATIERES ...................................................................................................... 9

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