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Qu’est-ce que le sacrement de

la Confirmation ?

Un des sacrements qui rend chrétien

Le sacrement de la confirmation est l’un des sept sacrements. Comme


le baptême, il est reçu une seule fois dans la vie d’un chrétien. Avec
le baptême et l’eucharistie, il fait partie des trois sacrements de l’initiation
chrétienne, c’est-à-dire des sacrements qui, ensemble, permettent de devenir
un chrétien à part entière.
Un sacrement qui n’est pas facultatif : il donne croissance et force pour
approfondir le baptême
Le sacrement de la confirmation est un sacrement qui fait croître la vie de Dieu
chez le baptisé pour qu’elle se déploie au-delà de lui. C’est un sacrement de
croissance (au plus profond de soi-même) et de force (pour aller au-delà de soi-
même). Il reprend et approfondit la grâce déjà reçue au baptême.
Le sacrement de la confirmation n’est pas facultatif dans la vie chrétienne :
avec la réception de l’eucharistie, il est vital pour que Dieu achève ce qu’il a
commencé au baptême.
Ainsi, dans le sacrement de la confirmation, Dieu s’engage et manifeste au
baptisé qu’il le reconnaît pleinement comme son fils et qu’il sera toujours pour
lui un père ; l’union au Christ est renforcée en vivant plus explicitement de son
Esprit ; les dons de l’Esprit-Saint se déploient au mieux dans la vie du baptisé
pour que celui-ci prenne totalement sa place dans l’Église, le Corps du Christ, et
qu’il soit plus réceptif au souffle de l’Esprit-Saint dans sa vie et dans le monde.
Il pourra alors témoigner de sa foi en Jésus-Christ par toute sa vie et vivre au
mieux de la Bonne Nouvelle.
Un don gratuit de Dieu à déployer dans sa vie

Comme tout sacrement, la confirmation est d’abord et avant tout un don de


Dieu. C’est un don totalement gratuit, sans retour, au-delà même de la
nécessité et de la qualité de la préparation à ce sacrement. (Le mot «
confirmation » prête souvent à confusion. On ne confirme pas soi-même
son baptême : c’est l’engagement et le don de Dieu qui confirme et approfondit
la grâce reçue au baptême. Le mot confirmation » qui veut dire encourager,
consolider, affermir.)
Si le don de Dieu prend effet avec le sacrement, il appartient néanmoins au
baptisé-confirmé de répondre à ce don de Dieu et de le laisser se déployer
pleinement dans sa vie. Car le sacrement de la confirmation place le chrétien et
la vie chrétienne dans dynamique de croissance, celle de la vie avec l’Esprit-
Saint. La confirmation ouvre toujours sur l’avenir, un avenir enraciné avec le
Christ, dans la liberté que donne l’Esprit.

Être marqué de l’Esprit-Saint, par le geste de l’évêque

Le sacrement de la confirmation est donné par l’évêque du diocèse ou son


délégué. En ce cas, il s’agira le plus souvent d’un représentant de l’évêque dans
le diocèse : un vicaire général ou un vicaire épiscopal. S’il y a un très grand
nombre de personnes à être confirmées, l’évêque ou son délégué peut faire
appel pour l’aider à tout prêtre présent lors de la célébration.

Au cours de la célébration, l’évêque impose les mains à tous ceux qui reçoivent
le sacrement et il invoque pour eux le don particulier de l’Esprit-Saint. Puis il
fait sur leur front une onction avec le Saint-Chrême (huile parfumée, consacrée
par l’évêque en présence de tous les prêtres du diocèse à la messe chrismale,
pendant la Semaine sainte) en disant : « Sois marqué de l’Esprit Saint, le Don de
Dieu ». Par cette « marque » de l’Esprit (ou ce « sceau ») donnée par l’évêque en
Église, le sacrement de la confirmation insère ainsi pleinement le baptisé dans
l’Église et l’aide à trouver sa place dans le monde, en vrai témoin du Christ.

Deux images pour mieux comprendre

Malgré leur limites, deux images aideront à mieux comprendre le sens de la


confirmation par rapport au baptême.
Ainsi, le rapport entre le baptême et la confirmation est analogue à celui que le
Christ vit de Pâques à Pentecôte. Tout est réalisé par le Christ à Pâques, y
compris un premier don de l’Esprit Saint, pour suivre l’Évangile selon saint Jean
(cf. Jean 20, 22). À la Pentecôte, telle que saint Luc la décrit dans les Actes des
Apôtres, ce don vient se déployer : les apôtres, embrasés du don de l’Esprit,
s’ouvre à toute l’humanité pour y témoigner que le Christ y est à l’œuvre. C’est
la naissance de l’Église.
On peut parler aussi du rapport entre la naissance et la reconnaissance. Dans
la vie d’un être humain, tout est donné à la naissance, comme tout est donné
au baptême. Mais pour qu’un petit d’homme puisse grandir et se déployer, il a
besoin que ses parents le reconnaissent comme leur enfant et l’aident à
grandir. C’est un sens du sacrement de la confirmation. C’est aussi la
dynamique de ce qu’à vécu le Christ pour nous : tout était donné dans
l’incarnation, avec ce double mystère de l’annonciation ou l’Esprit Saint est à
l’œuvre et de la nativité. Mais quand le Christ est plongé dans les eaux du
Jourdain, commençant sa vie publique, Dieu, son Père fait descendre sur lui
l’Esprit Saint et le reconnaît comme son Fils : « Celui-ci est mon Fils bien-aimé ;
en lui j’ai mis tout mon amour. » (Cf. Matthieu 3,16-17)

Six bonnes raisons de proposer la


confirmation !

.
L’Eglise ne craint pas de prendre l’initiative en invitant à faire la rencontre du Christ
dans les sacrements. Il faut « proposer la confirmation » à tous les baptisés, jeunes
et moins jeunes. Et ce pour plusieurs raisons : parce que Dieu s’y déclare dans le
signe de la confiance; parce la confirmation est un don reçu qu’elle accomplit ce qui
a commencé au baptême ; qu’elle fait croître en nous le désir de vivre en disciple
du Christ et participer à son corps, sous l’action de l’Esprit.
Mais, dans ce but, si l’on ne veut pas avoir à “brader” le mystère de la foi, ni,
inversement, à mettre les demandeurs devant des exigences qu’ils ne
comprendraient pas, il faut que la pastorale de l’accueil s’accompagne d’une
“pastorale de la proposition” par laquelle l’Église ne craint pas de prendre
l’initiative en invitant à faire la rencontre du Christ dans les sacrements. »
1. Dieu s’y déclare dans le signe de la confiance

Notre foi a besoin des sacrements. Dieu se donne à connaître à travers eux : ils
disent l’originalité d’un Dieu qui « veut que tous les hommes soient sauvés et
parviennent à la connaissance de la vérité. », et qui, pour cela, a envoyé son Fils
prendre part à notre humanité. Le mystère de l’incarnation nous révèle un
Dieu expert en humanité ; les sacrements donnent le témoignage d’un Dieu qui
se révèle à travers des signes humains. Dans la confirmation, Dieu se déclare
dans le signe de la confiance. Comme le soulignent les évangélistes au
lendemain de la résurrection, nous nous entendons dire : « N’ayez pas peur, je
suis toujours avec vous… Je vous envoie mon Esprit Saint… »

2. La confirmation est un don reçu

Comme tout sacrement, la confirmation est d’abord un don, un cadeau reçu de


la part de Dieu, accomplissant une promesse : « Et moi, je vais envoyer sur
vous ce que mon Père a promis. » (Luc 24, 40)
C’est d’abord Dieu qui s’engage, et de manière irréductible, envers nous. Nous
recevons la grâce qu’il nous fait : son Esprit qu’il nous donne pour toujours.

C’est pourquoi, dans la confirmation, nous ne “confirmons” pas


notre baptême – ou pas seulement. Nous “sommes confirmés” par le Seigneur
qui réitère sa grâce infinie, dans la mesure où nous choisissons librement de la
reconnaître.

3. La confirmation accomplit ce qui a commencé au baptême


Nous avons été baptisés dans l’eau et dans l’Esprit, et la confirmation achève
cela en donnant l’Esprit en plénitude. Esprit de sagesse, de force, d’intelligence
de Dieu, de conseil… dont nous avons grand besoin pour suivre le chemin de
l’Evangile, et qui nous conduit à l’eucharistie.
Le baptême appelle et demande le sacrement de confirmation et de
l’eucharistie. Baptême, confirmation et eucharistie sont les 3 sacrements d’un
même Amour qui se donne à nous.

4. Le sacrement de la croissance

« Le baptême est le don de l’Esprit qui nous a fait naître à la vie et à la liberté
chrétienne. La confirmation est le don de l’Esprit Saint qui, tout au long de
notre existence, nous apprend et nous aide à croître en vie et en liberté
chrétienne. »
La confirmation, non seulement confirme le baptême qui fait de nous des
enfants du Père, mais aussi fait croître en nous le désir de vivre en disciples du
Christ, de participer à son Corps. La confirmation nous aide à le reconnaître
dans l’eucharistie, à vivre de l’eucharistie. C’est ainsi qu’elle nous insère dans la
vie de l’Église et fait de nous, modestement, des serviteurs de la croissance de
cette Eglise.

5. Un engagement réciproque

Dans ce sacrement, comme dans tout autre, Dieu s’engage à nouveau. Dieu
vient confirmer le choix qu’il a fait de nous faire participer à sa vie. Il vient nous
redire sa joie de nous avoir choisis comme ses fils. Mais pour cela, il a besoin
que nous l’acceptions et que nous le choisissions. Comment ne pas répondre à
cette confiance, à cette joie que Dieu nous fait ?
C’est ainsi, réciproquement, que le sacrement conduit les confirmés à un
engagement renouvelé : engagement avec le Christ, sous la conduite de l’Esprit,
selon la liberté de chacun.

6. L’Esprit est à l’œuvre dans nos vies

Nous faisons déjà l’expérience de Dieu à l’œuvre dans nos vies : “son Esprit me
guide et me rassure.” (Psaume 22) Il est possible de discerner l’action du
Seigneur en certains événements de nos vies : c’est la chance qui nous est
offerte dans les groupes de préparation à la confirmation. Avec d’autres – et
avec toute l’Église – nous pouvons le reconnaître et marquer publiquement
notre reconnaissance : l’Esprit est à l’œuvre, et pour toujours. Car, quand Dieu
s’engage, c’est pour toujours !

Ce que n’est pas la confirmation …

• La confirmation n’est pas facultative… elle est vitale pour les chrétiens.
• La confirmation n’est pas un second baptême qu’on aurait – celui-là –
décidé librement. La décision de vivre en Christ se prend chaque jour dans
la relation aux frères et chaque dimanche dans l’eucharistie.
• La confirmation n’est pas un échelon de plus dans la vie chrétienne après
le baptême, la première communion. Elle est une grâce attendue dans
laquelle Dieu se révèle à nous.
• La confirmation n’est pas le sacrement d’un engagement militant, ni un
contrat de travail en Eglise. Elle est promesse d’une vie enracinée
davantage en Christ, par la grâce de l’Esprit.

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