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Matériel et méthode

3 Matériel et méthode
Remarques préalables
Les logiciels SIG ont été utilisés pour créer des données spatialement référencées à partir des
données acquises sur le terrain, puis pour les afficher sous la forme de cartes et des coupes. Ces
opérations ont été principalement faites avec les logiciels ArcInfo et ArcView. Pour l’affichage
des coupes, le logiciel de dessin Corel Draw a également été utilisé. Toutes les étapes
informatiques sont présentées rapidement et forment des paragraphes qui se distinguent par une
police de caractère différente. Il n’est pas absolument nécessaire de les lire pour comprendre la
démarche suivie. Ces paragraphes se réfèrent à l’annexe 3.3 intitulé «les opérations
informatiques» qui explique plus en détail les opérations ArcView ou ArcInfo figurant dans le
texte. Un cf. indique pour chaque opération le paragraphe de l’annexe à consulter.

3.1 L’acquisition des données sur le terrain 

3.1.1 Objectifs
Le terrain doit fournir l’information dont découlent entièrement les cartes. En effet, quelles que
soient les démarches effectuées ensuite, il ne faut pas perdre de vue l’importance et la primauté
des données brutes qui sont celles qui correspondent le plus à une réalité naturelle.
Deux types de données ont été relevées :
- des données pédologiques
- des données géographiques

3.1.2 Les données pédologiques


Des informations sur la position spatiale et la nature des horizons ont été saisies selon le schéma
de la figure 3.1
Elaboration d’une grille
d’échantillonnage Elaboration
Elaborationd’une
d’unefiche
fichedescriptive
descriptive
Observation préalable des sols de terrain pour les sondages

Prospection à la tarière
Travail de bureau données pédologiques
position x,y,z
Travail de terrain

Données externes

Création d’une classification


Calibrage par analyse au laboratoire de personnelle “de terrain”
caractères décrits sur le terrain Horizons de référence du Référentiel
de l’AFES

Rattachement
Définition précise de 14 horizons de référence
rattachés si possible au Référentiel

Fig. 3.1 Schéma représentant la démarche suivie pour le relevé des données sur le terrain

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L'élaboration d’une grille d’échantillonnage
Le terrain a été échantillonné avec deux densités différentes selon les secteurs, une à 10 m et une
à 20 m (figure 3. 2 et annexe 4.3). Les distances ont été choisies en consultant différents auteurs
comme Baize et Jabiol (Baize and Jabiol 1995) qui conseillent sur des territoires à étudier
limités, de petite dimension et dans le cas où il y a «nécessité de connaître parfaitement et dans le
détail, toutes les nuances de la couverture pédologique,..., un plan de sondage systématique,
selon un maillage carré ou rectangulaire tous les 10 ou 20 m». L’échantillonnage a été réalisé
partout de façon pseudo-régulière selon un maillage carré. Les outils de repérage utilisés ont été
la boussole pour la direction (56° par
rapport au Nord magnétique) et le pas
précédemment «calibré» pour les
distances. La maille carrée a été choisie
pour garder la possibilité d’utiliser
plusieurs sortes d’interpolateurs ou de
traitements statistiques sur les données
recueillies. En effet, beaucoup de
méthodes exigent une grille régulière
d’échantillonnage (Webster and Oliver
1990). Dans ce travail, seule la méthode
du TIN, qui n’exige d’ailleurs pas de
grille régulière, est présentée.
Le site d’étude a été séparé en deux
secteurs. Le premier correspond au site
du projet NICOLAS avec une maille à
10 m et le deuxième au reste de la
surface avec une maille à 20 m. La
figure 3.2 illustre la répartition des Fig. 3.2 Carte des points d'échantillonnage qui ont été retenus
points de prélèvement qui représentent
à peu près 200 sondages. Cette division a été choisie pour plusieurs raisons. Dans la partie
NICOLAS, les objectifs du projet et le détail des études réalisées en parallèle impliquaient une
connaissance de la couverture pédologique capable de s’intégrer dans la recherche entreprise.
C’est pourquoi un sondage chaque 10 m a été réalisé. Sur le reste de la zone, il s’est avéré, après
quelques sondages préliminaires, que l’information sur la variabilité spatiale obtenue par un
maillage à 10 m n’était guère plus complète qu’à 20 m et nécessitait beaucoup plus de temps.
Ainsi, le maillage de la zone NICOLAS a été «imposé» par le projet, et pour le reste l’estimation
du rapport entre le temps consacré et l’information recueillie a guidé le choix.

La localisation des sondages (position x,y,z)


En chaque point d’échantillonnage, les coordonnées x,y,z ont été relevées. Afin de facilement
comparer ou intégrer ces données à des données spatiales existantes, le système de coordonnées
suisse a été utilisé. Pour pouvoir s’y rattacher, il a fallu d’abord établir des points de référence
aux coordonnées suisses connues, aux abords du site d’étude. Huit points ont été ainsi posés par
la méthode du GPS (Gobal Positioning System) différentiel qui se sert de récepteurs de signaux
satellitaires (Gilliéron 1998). Cette méthode, qui présente bien des avantages (précision,
rapidité…), n’a pas pu être utilisée pour la localisation des points d’échantillonnage, car sous
couvert forestier elle ne fonctionne pas. Pour la suite, à partir des stations GPS, le relevé a été
réalisé à l’aide d’un tachéomètre électronique Wild TC500 de la maison Leica, piloté par un
ordinateur portable grâce au logiciel Penmap.

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La réalisation d’une fiche de description
Pour faciliter la description des sondages à la tarière et s’assurer le relevé des caractéristiques
essentielles du sol, une fiche de description a été élaborée. Son contenu se base sur les
recommandations classiques figurant dans différents ouvrages comme les Guideslines for Soil
Description de la FAO (FAO - ISRIC 1990) ou le Guide pour la description des sols de l’INRA
(Baize et al. 1995), avec des adaptations spécifiques au terrain d’étude. Une attention particulière
a été portée sur des critères comme l’hydromorphie, la teneur en matière organique ou la texture,
sensés influencer fortement l’activité dénitrifiante. Chaque rubrique peut être remplie
directement sur le terrain sans recours à du matériel particulier, si ce n’est de l’acide
chlorhydrique pour faire le test en calcaire.
En annexe (annexe 2.1) figure une fiche de description vierge avec une explication pour chacune
des rubriques.

Les observations préalables des sols


Le travail suivant a été de voir quels types d’horizons pouvait exister sur le terrain d’étude.
Comme mentionné dans la présentation, le site a été choisi selon des critères précis parmi
lesquels la nature du sol. La consultation de données existantes, un certain nombre
d’observations sur le terrain concernant la végétation, la morphologie, ainsi que quelques
sondages à la tarière ont permis de se faire une idée sur le genre d’horizons amenés à être
observés, mais aucune liste d’horizons de référence n’a été établie avant la prospection
systématique. Au départ, l’idée était de reprendre les horizons de référence du Référentiel
pédologique de l’AFES, mais rapidement il est apparu qu’ils étaient trop peu précis pour
travailler à la grande échelle souhaitée.

La prospection systématique 
Le type de tarière utilisé a permis de relever une carotte de 10 cm de diamètre et de 20 cm de
longueur sur 1m10 au maximum. Parfois, le sondage est resté bloqué avant la profondeur
maximale sur une couche très caillouteuse. Sur les carottes, le premier travail a été de définir la
profondeur d’apparition et de disparition des horizons successifs. Il s’est effectué de façon assez
immédiate, à l’œil nu, en se basant surtout sur la couleur et la texture. Puis chaque horizon a été
décrit à l’aide de la fiche (annexe 2.1) de terrain mentionnée plus haut.

L’établissement des horizons de référence : la typologie des horizons


Dans un premier temps, le seul nom qui a été donné aux horizons correspondait à sa position
dans le sondage (horion 1,2,3, du sondage X) . Ensuite, les horizons du même type apparaissant
dans différents sondages ont été regroupés et un nom leur a été attribué selon une classification
personnelle. La définition de ces noms se base sur les caractéristiques décrites sur la fiche de
description. Pour voir si les regroupements choisis étaient significatifs, les caractéristiques
observées sur tous les horizons avec le même nom ont été résumées sur une fiche récapitulative
(annexe 2.2). Ceci a permis de voir si les noms proposés formaient des entités bien distinctes les
unes des autres (certains ont été supprimés le cas échéant). Ensuite, par souci de compatibilité,
les définitions ont été comparées à celles des horizons de référence du Référentiel pédologique
de l’AFES (A.F.E.S. 1995). Dans les cas où elles correspondaient fortement, les noms initiaux
ont été remplacés par ceux du Référentiel, sinon la dénomination d’origine a été conservée.
Mais, dans tous les cas, la définition s’est basée sur les paramètres de la fiche de terrain. Le
chapitre 4.1 présente la typologie finale qui a été adoptée. Par ailleurs, pour pouvoir mieux
chiffrer les qualificatifs utilisés dans la description, un calibrage a été effectué pour les
paramètres de texture, de matière organique et de teneur en calcaire. Les méthodes analytiques
qui ont été utilisées figurent dans l’annexe 2.7 et les résultats dans les annexes 2.3 et 2.4.

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Matériel et méthode
3.1.2 Les données géographiques
Elles ont permis d’obtenir la modélisation de la morphologie du terrain. Elles sont constituées
des positions x,y,z des sondages, relevées lors du prélèvement des données pédologiques, et des
positions x,y,z de points supplémentaires qui situent des éléments particuliers du paysage (bord
de forêt, creux ou bosse topographique, etc.). Toutes ont été relevées avec le théodolite, selon la
méthode appliquée pour positionner les sondages.
La modélisation de la morphologie
Il s’agit d’obtenir un modèle numérique de la topographie du terrain d’étude (le MNT, modèle
numérique de terrain) et de l’occupation de sa surface (prairie, route, canaux etc..), ceci pour
deux raisons :
- pour pouvoir réaliser ultérieurement les coupes,
- pour établir lors de l‘interprétation des relations entre organisation du sol, topographie et
occupation de la surface.
Ce travail s’est fait en deux étapes :
- la modélisation de l’altitude,
- la modélisation de l’occupation de la surface.
La modélisation de l’altitude
Une couche de format raster, comportant l’altitude sur toute la surface du terrain a été créée en
interpolant, par la procédure TIN, les données ponctuelles d’altitude mesurées sur le terrain.
Cette couche est communément appelée un Modèle Numérique de Terrain (abréviation MNT).
Elle a permis d’obtenir la carte topographique présentée dans la figure 4.10 du chapitre
«Résultats» et la vue en trois dimensions de l’annexe 4.2. L’annexe 4.3 figure, sur le MNT,
l’ensemble des points de donnée dont l’altitude a été mesurée sur le terrain et qui ont servi à
l’interpolation.
Etapes informatiques cf. 1.3

Création du MNT

Données sources : Ensemble des points x,y, et altitude relevés au théodolite


Opération ArcInfo : Création d’un TIN à partir d’un fichier ASCII sur la variable altitude z :
Création d’un fichier ASCII point destiné au TIN
Création d’un fichier ASCII ligne destiné au TIN pour les canaux
Création d’un coverage contenant un polygone entourant les sondages
Création d’un TIN avec les 3 sources d’information ci-dessus

la modélisation de la couverture de la surface


Des couches de format vecteur ont été créées pour les différents éléments du paysage :
- Représentation des cours d’eau par des polygones
- Représentation de la lisière de la forêt par une ligne
- Représentation de la route par des lignes

Etapes informatiques

Les cours d’eau cf. 1.2

Données sources : liste de points sur les bords des cours d’eau avec x,y,
Opération ArcInfo : Création d’un coverage à partir d’un fichier ASCII :
Création d’un fichier ASCII de données lignes suivant les bordures des canaux
Création d’un coverage de lignes
Construction des polygones
La forêt cf 1.2

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Matériel et méthode
Données source : liste de points de la lisière de la forêt avec x,y
Opération ArcInfo : Création d’un coverage à partir d’un fichier ASCII :
Création d’un fichier ASCII de données lignes suivant le bord de la forêt
Création d’un coverage de lignes
La route cf. 1.2

Données sources : un fichier au format DXF issu d’un plan cadastral digitalisé par Mosini, géomètre à Montricher
Opération ArcInfo : Conversion DXF en coverage
Opération ArcInfo : Elimination d’objets superflus avec Arc Tools

3.2 L’étude de la superposition des horizons

3.2.1 Objectifs
Il s’agit de recenser toutes les combinaisons d’horizons et de voir s’il existe une certaine logique
dans leur superposition afin d’atteindre deux objectifs bien distincts: permettre de réaliser une
typologie des sols d’une part, et de comprendre la répartition verticale des horizons, étape
nécessaire pour la cartographie par horizon, d’autre part.

3.2.2 L'organisation des données


Une base de données informatique comportant les informations sur chaque point
d’échantillonnage a été formée. Elle a servi de base à toutes les étapes de manipulation des
données. Elle était d’abord constituée d’un seul tableau de base comportant : le n° de sondage,
ses coordonnées x,y,z, puis pour chaque horizon de référence sa position par rapport à la surface
et son épaisseur (tableau 3.1 page suivante) .Ce premier tableau a permis de fixer un ordre
vertical d’apparition par l’étude des superpositions, puis d’élaborer un nouveau tableau (tableau
3.2 page suivante) utilisé pour la suite du travail.
Ce second tableau présente pour chaque sondage : le n° de sondage, ses coordonnées x,y,z, puis
pour chaque horizon de référence, classé selon leur ordre vertical d’apparition, l’épaisseur et
l’altitude du fond de l’horizon. Cette dernière a été calculée en soustrayant l’épaisseur à l’altitude
de la surface. En cas d’absence d’un horizon la valeur de l’épaisseur est nulle, et l’altitude est la
même que pour l’horizon précédent.

3.2.3 La création de la matrice de superposition


La méthode utilisée est celle des formules de sols (Fitz Patrick 1986) qui a été appliquée à
plusieurs reprises (Lahmar and al. 1989).Elle est brièvement expliquée ci-dessous :
La base de données utilisée comporte pour chaque sondage l’ordre de superposition des horizons
présents. A partir d’elle, la liste de toutes les combinaisons observées est établie, c’est ce que
l’on appelle les formules de sol réelles (exemple dans l’annexe 3.1). Ensuite il s’agit de
construire un tableau à double entrée avec la liste des horizons de référence, (baptisé matrice des
superpositions verticales des horizons) puis dans chacune des cases d’insérer le type de relation
et le nombre de fois où elle apparaît entre les deux horizons de référence. Il peut y avoir trois
types de relation :
superposition directe, superposition indirecte, aucune superposition.
Il s’agit alors de permuter les lignes et les colonnes jusqu’à l’obtention de la matrice la plus
diagonalisée possible, c’est-à-dire regroupant le maximum de relations d’un même côté de la
diagonale (exemple dans l’annexe 3.2). L’analyse de cette matrice permet de dégager une
première logique des relations entre les horizons.

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Matériel et méthode

3.3 La cartographie de la roche sous-jacente


Lors du creusement des sondages seul le sommet des formations lithologiques sous-jacentes a été
observé et une grande variabilité est apparue. Sans connaître leur épaisseur, il est impossible de
les intégrer dans la cartographie par horizons. Elles ont donc été traitées séparément. Une carte
ponctuelle figurant la typologie de ces formations a été créée. Elle a servi de base pour tracer les
limites d'extension des formations géologiques et créer une carte des «formations géologiques»
sous la forme d'une couche de «polygones» dessinés à l’écran à l’aide d’ArcInfo. La figure 3.3
illustre la démarche suivie. Le résultat est présenté dans la figure 4.11.

Etapes informatiques

Création pour chaque formation lithologique d’une couche ponctuelle de présence cf. 2.1

Données sources : liste des sondages comportant la couche minérale considérée, avec le n° du sondage, ses
coordonnées x,y
Opération ArcView : Création d’une couche points (point theme) à partir d’un fichier txt

Affichage des couches de points et création de la carte ponctuelle des formations lithologiques cf. 2.1

Opération ArcView : Affichage de plusieurs couches


Les couches points ont été affichées simultanément avec un figuré différent pour chaque type de sols

Création des polygones d’extension des formations géologiques cf. 1.2

Opération ArcInfo : Création et édition de coverage avec ArcTools


A partir des couches ponctuelles de présence, les limites d’extension des types de sols ont été dessinées à l’écran et
enregistrées dans un coverage de polygones.

découpage de l'ensemble du carte finale formée de plages


carte ponctuelle figurant les terrain en zones d'extension sur qui couvrent toute la surface du
observations à chaque sondage la base de la carte ponctuelle terrain
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Fig. 3.3 Schéma illustrant le découpage d'une surface en plages cartographiques sur la base de
données ponctuelles

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Matériel et méthode

3.4 La cartographie des sols

3.4.1 L'établissement d’une typologie des sols


Les différentes superpositions d’horizons établies lors de l’étude des superpositions ont été
regroupées en des types de sols (HISTOSOLS, RÉDUCTISOLS, etc.) définis selon le Référentiel
Pédologique (A.F.E.S. 1995). Le chapitre 4.3 présente en détail les différents types de sols qui
ont été retenus.

3.4.2 Le tracé de la carte pédologique


A chaque sondage un nom de sol a été attribué selon la typologie des sols définie. A partir de là,
une carte ponctuelle figurant l’emplacement des sols a été créée. Elle a servit de base à
l’établissement des limites d’extension des sols pour élaborer la carte pédologique «classique»
qui se présente sous la forme d'une couche de polygones. Cette démarche, semblable à celle
suivie pour créer la carte des «formations géologiques», est illustrée par la figure 3.3. La carte
pédologique finale se trouve en figure 4.12 du chapitre «Résultats».

Etapes informatiques

Création pour chaque type de sols d’une couche ponctuelle de présence cf. 2.2

Données sources : liste des sondages comportant le type de sols considéré, avec le n° du sondage, ses coordonnées x,y
Opération ArcView : Création d’une couche points (point theme) à partir d’un fichier txt

Affichage des couches et création de la carte ponctuelle des sols cf. 2.1

Opération ArcView : Affichage de plusieurs couches


Les couches points ont été affichées simultanément avec un figuré différent pour chaque type de sol

Création des polygones d’extension des sols cf. 1.2

Opération ArcInfo : Création et édition de coverage avec ArcTools


A partir des couches ponctuelles de présence, les limites d’extension des types de sols ont été dessinées à l’écran et
enregistrées dans un coverage de polygones.

Création de la carte pédologique proprement dite 2.1

Opération Arcview : Attribution de données à des objets vecteurs


Le coverage a été transformé en shapefile puis édité. Le nom de sol correspondant a été attribué à chaque polygone
Opération ArcView : Affichage de plusieurs couches
Les polygones créés ont été affichés avec un figuré différent pour chaque type de sols.

3.5 La cartographie par horizons

3.5.1 La création des cartes d’épaisseur


Ces cartes illustrent la répartition latérale des horizons pris séparément. Elles présentent
simultanément les sondages où l’on rencontre un horizon (couche ponctuelle de présence) et
l’épaisseur de cet horizon sur toute la surface du terrain (couche continue d’épaisseur). Cette
dernière est nulle en cas d'absence de l'horizon considéré. Pour obtenir ces cartes, les données
ponctuelles d’épaisseurs des horizons, mesurées sur le terrain, ont été interpolées par la méthode
TIN, pour former une couche raster continue d'épaisseur (figure 1.3 de l'introduction).

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Matériel et méthode

Etapes informatiques

Création pour chaque horizon d’une couche ponctuelle de présence cf. 1.2

Données sources : liste des sondages où l’horizon à cartographier apparaît avec le n° du sondage, ses coordonnées x,y,
et l’épaisseur de l’horizon
Opération ArcView : Création d’une couche points (point theme)

Création pour chaque horizon d’une couche continue d’épaisseur cf 1.3

Données sources : liste de tous les sondages avec les coordonnées x,y et l’épaisseur de l’horizon à cartographier. Si
l’horizon n’est pas présent l’épaisseur est considérée comme nulle.
Opération ArcInfo : Création d’un TIN à partir d’un fichier ASCII sur la variable épaisseur :
Création d’un fichier ASCII point destiné au TIN
Création d’un TIN

Création des cartes proprement dites

Opération ArcView : Affichage de plusieurs couches cf 2.1


J’ai affiché à l’écran pour chaque horizon la couche de présence et celle d’épaisseur ainsi que les couches des éléments
du paysage.

3.5.2 La combinaison des cartes d’épaisseur.


A partir des couches d'épaisseur des horizons, de nombreuses manipulations sont possible grâce
aux logiciels SIG. Un certain nombre de cartes ont été créées en additionnant les données
d'épaisseur de plusieurs horizons à l'aide des fonctions d’ «algèbre cartographique» d’ArcView.
Pour pouvoir les obtenir, les couches d’épaisseur des horizons ont été transformées du format
TIN au format LATTICE. Des exemples de combinaisons de couches d’épaisseur figurent dans
le chapitre «Résultats» en figures 4.13 et 4.14.

Etapes informatiques

Transformation des données TIN en LATTICE

Données sources : couches d’épaisseur des horizons destinées à être combinées


Opération ArcInfo : transformation d’un TIN en LATTICE c.f. 1.3.2

Addition des couches pour obtenir l’épaisseur de plusieurs horizons

Données sources : couches d’épaisseur des horizons destinées à être combinées, transformées en LATTICE par
ArcInfo et interprétées automatiquement en GRID sous ArcView
Opération ArcView : création d’une nouvelle couche GRID qui correspond à l’addition des couches des données. c. f.
2.5

3.5.2 La création des coupes


Les coupes verticales tracées à travers le volume de sol étudié permettent d'illustrer tous les
horizons à la fois et d’aborder l’évolution verticale et horizontale de la couverture pédologique.
Pour les obtenir, il s'agit de superposer les surfaces d'altitude (sous forme de couche continue
raster) des différents horizons, obtenues par interpolation, puis de tracer une coupe à travers cette
superposition. La figure 3.4 illustre le principe informatique appliqué. Des exemples de coupes
figurent comme figures (figures 4.15, 4.16 et 4.17) dans le chapitre «Résultats».
Etapes informatiques cf. 1.4

Création des surfaces pour les coupes cf. 1.3

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Matériel et méthode
Il faut premièrement créer les surfaces à travers lesquelles la coupe est tracée. Pour chaque horizon il s’agit de créer une surface
qui représente le relief du sommet.

Données sources : liste de tous les sondages avec x,y et l’altitude de l’horizon considéré. Les altitudes ont été calculées
à partir du tableau brut en soustrayant les épaisseurs à l’altitude de surface. Dans tous les sondages, chaque horizon
possède une altitude qui est la même que celle de l’horizon précédent dans les cas d’épaisseur nulle.

Opération ArcInfo : Création d’un TIN à partir d’un fichier ASCII sur la variable altitude :
Création d’un fichier ASCII point destiné au TIN
Création d’un TIN

Découpage des horizons de surface cf 1.3

Les horizons de surfaces (A, An, Acah, Anca) s’excluent mutuellement et sont toujours présents au sommet des sondages. Pour
assurer leur continuité dans la représentation, ils ont été regroupés pour l’interpolation. Puis reséparés en découpant la surface
interpolée. Comme le découpage ne peut pas s’effectuer directement sur une surface TIN, il a fallu faire les manipulations
suivantes pour cette surface :

Opération ArcInfo : Transformation d’un TIN en LATTICE


Opération ArcInfo : Création et édition de coverage avec ArcTools
A partir des couches ponctuelles de présence, les limites d’extension des horizons de surfaces ont été tracées et
enregistrées dans quatre coverage de polygones, un par horizon.
Opération ArcInfo : Découpage d’une surface continue
Le TIN transformé en LATTICE est découpé en quatre LATTICE selon les coverages de polygones

Réalisation des coupes proprement dites cf. 1.4

Opération ArcInfo : réalisation d’une coupe à travers la superposition de plusieurs surfaces :


Création d’un fichier surface. Les surfaces sont placées selon l’ordre d’apparition mis en évidence par la
matrice de superposition
Création d’un coverage ligne qui fixe le tracé de la coupe
Tracer de la coupe par la commande STACKPROFIL et sauvegarde en fichier graphique

Affichage et manipulation de la coupe par un logiciel de dessin

Superposition des surfaces Coupes produites par


selon l'ordre défini par le Positionnement du tracé de
coupe choisi par l'utilisateur l'ordinateur à travers les
fichier surface surfaces, selon le tracé.

1 2 3

Fig. 3.4 Schéma du principe utilisée par le logiciel ArcInfo pour le tracé des coupes.
N.B. La procédure exacte est bien différente, les étapes 1 et 2 n'existent pas sous cette forme. Ici, le but est
d'illustrer le principe général servant à produire les coupes.

3.6 La description des fosses pédologiques


Quatre fosses ont été creusées pour illustrer de façon plus détaillée la nature de la couverture
pédologique. Leurs emplacements ont été établis sur la base des cartes de sol, d’horizons et des
coupes. Ils figurent sur la carte pédologique de l’annexe 4.5. Ces fosses ont été décrites sur
place, puis les analyses suivantes ont été faites au laboratoire : granulométrie, pourcentage
d’éléments grossiers, teneur en carbone organique, en calcaire, en azote, pH, capacité d’échange

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Matériel et méthode
cationique (CEC) et porosité. Les fosses ont permis de prélever des échantillons plus gros et plus
représentatifs que ceux récoltés lors des sondages à la tarière. Les transitions entre les horizons et
la structure des horizons, invisibles sur une carotte de tarière, ont put être décrites précisément
sur les profils creusés. La description de chaque fosse figure dans l’annexe 2.6 et les méthodes
d’analyse dans l’annexe 2.7.

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