Académique Documents
Professionnel Documents
Culture Documents
3 Matériel et méthode
Remarques préalables
Les logiciels SIG ont été utilisés pour créer des données spatialement référencées à partir des
données acquises sur le terrain, puis pour les afficher sous la forme de cartes et des coupes. Ces
opérations ont été principalement faites avec les logiciels ArcInfo et ArcView. Pour l’affichage
des coupes, le logiciel de dessin Corel Draw a également été utilisé. Toutes les étapes
informatiques sont présentées rapidement et forment des paragraphes qui se distinguent par une
police de caractère différente. Il n’est pas absolument nécessaire de les lire pour comprendre la
démarche suivie. Ces paragraphes se réfèrent à l’annexe 3.3 intitulé «les opérations
informatiques» qui explique plus en détail les opérations ArcView ou ArcInfo figurant dans le
texte. Un cf. indique pour chaque opération le paragraphe de l’annexe à consulter.
3.1.1 Objectifs
Le terrain doit fournir l’information dont découlent entièrement les cartes. En effet, quelles que
soient les démarches effectuées ensuite, il ne faut pas perdre de vue l’importance et la primauté
des données brutes qui sont celles qui correspondent le plus à une réalité naturelle.
Deux types de données ont été relevées :
- des données pédologiques
- des données géographiques
Prospection à la tarière
Travail de bureau données pédologiques
position x,y,z
Travail de terrain
Données externes
Rattachement
Définition précise de 14 horizons de référence
rattachés si possible au Référentiel
Fig. 3.1 Schéma représentant la démarche suivie pour le relevé des données sur le terrain
- 15 -
Matériel et méthode
L'élaboration d’une grille d’échantillonnage
Le terrain a été échantillonné avec deux densités différentes selon les secteurs, une à 10 m et une
à 20 m (figure 3. 2 et annexe 4.3). Les distances ont été choisies en consultant différents auteurs
comme Baize et Jabiol (Baize and Jabiol 1995) qui conseillent sur des territoires à étudier
limités, de petite dimension et dans le cas où il y a «nécessité de connaître parfaitement et dans le
détail, toutes les nuances de la couverture pédologique,..., un plan de sondage systématique,
selon un maillage carré ou rectangulaire tous les 10 ou 20 m». L’échantillonnage a été réalisé
partout de façon pseudo-régulière selon un maillage carré. Les outils de repérage utilisés ont été
la boussole pour la direction (56° par
rapport au Nord magnétique) et le pas
précédemment «calibré» pour les
distances. La maille carrée a été choisie
pour garder la possibilité d’utiliser
plusieurs sortes d’interpolateurs ou de
traitements statistiques sur les données
recueillies. En effet, beaucoup de
méthodes exigent une grille régulière
d’échantillonnage (Webster and Oliver
1990). Dans ce travail, seule la méthode
du TIN, qui n’exige d’ailleurs pas de
grille régulière, est présentée.
Le site d’étude a été séparé en deux
secteurs. Le premier correspond au site
du projet NICOLAS avec une maille à
10 m et le deuxième au reste de la
surface avec une maille à 20 m. La
figure 3.2 illustre la répartition des Fig. 3.2 Carte des points d'échantillonnage qui ont été retenus
points de prélèvement qui représentent
à peu près 200 sondages. Cette division a été choisie pour plusieurs raisons. Dans la partie
NICOLAS, les objectifs du projet et le détail des études réalisées en parallèle impliquaient une
connaissance de la couverture pédologique capable de s’intégrer dans la recherche entreprise.
C’est pourquoi un sondage chaque 10 m a été réalisé. Sur le reste de la zone, il s’est avéré, après
quelques sondages préliminaires, que l’information sur la variabilité spatiale obtenue par un
maillage à 10 m n’était guère plus complète qu’à 20 m et nécessitait beaucoup plus de temps.
Ainsi, le maillage de la zone NICOLAS a été «imposé» par le projet, et pour le reste l’estimation
du rapport entre le temps consacré et l’information recueillie a guidé le choix.
- 16 -
Matériel et méthode
La réalisation d’une fiche de description
Pour faciliter la description des sondages à la tarière et s’assurer le relevé des caractéristiques
essentielles du sol, une fiche de description a été élaborée. Son contenu se base sur les
recommandations classiques figurant dans différents ouvrages comme les Guideslines for Soil
Description de la FAO (FAO - ISRIC 1990) ou le Guide pour la description des sols de l’INRA
(Baize et al. 1995), avec des adaptations spécifiques au terrain d’étude. Une attention particulière
a été portée sur des critères comme l’hydromorphie, la teneur en matière organique ou la texture,
sensés influencer fortement l’activité dénitrifiante. Chaque rubrique peut être remplie
directement sur le terrain sans recours à du matériel particulier, si ce n’est de l’acide
chlorhydrique pour faire le test en calcaire.
En annexe (annexe 2.1) figure une fiche de description vierge avec une explication pour chacune
des rubriques.
La prospection systématique
Le type de tarière utilisé a permis de relever une carotte de 10 cm de diamètre et de 20 cm de
longueur sur 1m10 au maximum. Parfois, le sondage est resté bloqué avant la profondeur
maximale sur une couche très caillouteuse. Sur les carottes, le premier travail a été de définir la
profondeur d’apparition et de disparition des horizons successifs. Il s’est effectué de façon assez
immédiate, à l’œil nu, en se basant surtout sur la couleur et la texture. Puis chaque horizon a été
décrit à l’aide de la fiche (annexe 2.1) de terrain mentionnée plus haut.
- 17 -
Matériel et méthode
3.1.2 Les données géographiques
Elles ont permis d’obtenir la modélisation de la morphologie du terrain. Elles sont constituées
des positions x,y,z des sondages, relevées lors du prélèvement des données pédologiques, et des
positions x,y,z de points supplémentaires qui situent des éléments particuliers du paysage (bord
de forêt, creux ou bosse topographique, etc.). Toutes ont été relevées avec le théodolite, selon la
méthode appliquée pour positionner les sondages.
La modélisation de la morphologie
Il s’agit d’obtenir un modèle numérique de la topographie du terrain d’étude (le MNT, modèle
numérique de terrain) et de l’occupation de sa surface (prairie, route, canaux etc..), ceci pour
deux raisons :
- pour pouvoir réaliser ultérieurement les coupes,
- pour établir lors de l‘interprétation des relations entre organisation du sol, topographie et
occupation de la surface.
Ce travail s’est fait en deux étapes :
- la modélisation de l’altitude,
- la modélisation de l’occupation de la surface.
La modélisation de l’altitude
Une couche de format raster, comportant l’altitude sur toute la surface du terrain a été créée en
interpolant, par la procédure TIN, les données ponctuelles d’altitude mesurées sur le terrain.
Cette couche est communément appelée un Modèle Numérique de Terrain (abréviation MNT).
Elle a permis d’obtenir la carte topographique présentée dans la figure 4.10 du chapitre
«Résultats» et la vue en trois dimensions de l’annexe 4.2. L’annexe 4.3 figure, sur le MNT,
l’ensemble des points de donnée dont l’altitude a été mesurée sur le terrain et qui ont servi à
l’interpolation.
Etapes informatiques cf. 1.3
Création du MNT
Etapes informatiques
Données sources : liste de points sur les bords des cours d’eau avec x,y,
Opération ArcInfo : Création d’un coverage à partir d’un fichier ASCII :
Création d’un fichier ASCII de données lignes suivant les bordures des canaux
Création d’un coverage de lignes
Construction des polygones
La forêt cf 1.2
- 18 -
Matériel et méthode
Données source : liste de points de la lisière de la forêt avec x,y
Opération ArcInfo : Création d’un coverage à partir d’un fichier ASCII :
Création d’un fichier ASCII de données lignes suivant le bord de la forêt
Création d’un coverage de lignes
La route cf. 1.2
Données sources : un fichier au format DXF issu d’un plan cadastral digitalisé par Mosini, géomètre à Montricher
Opération ArcInfo : Conversion DXF en coverage
Opération ArcInfo : Elimination d’objets superflus avec Arc Tools
3.2.1 Objectifs
Il s’agit de recenser toutes les combinaisons d’horizons et de voir s’il existe une certaine logique
dans leur superposition afin d’atteindre deux objectifs bien distincts: permettre de réaliser une
typologie des sols d’une part, et de comprendre la répartition verticale des horizons, étape
nécessaire pour la cartographie par horizon, d’autre part.
- 19 -
Matériel et méthode
Etapes informatiques
Création pour chaque formation lithologique d’une couche ponctuelle de présence cf. 2.1
Données sources : liste des sondages comportant la couche minérale considérée, avec le n° du sondage, ses
coordonnées x,y
Opération ArcView : Création d’une couche points (point theme) à partir d’un fichier txt
Affichage des couches de points et création de la carte ponctuelle des formations lithologiques cf. 2.1
Fig. 3.3 Schéma illustrant le découpage d'une surface en plages cartographiques sur la base de
données ponctuelles
- 22 -
Matériel et méthode
Etapes informatiques
Création pour chaque type de sols d’une couche ponctuelle de présence cf. 2.2
Données sources : liste des sondages comportant le type de sols considéré, avec le n° du sondage, ses coordonnées x,y
Opération ArcView : Création d’une couche points (point theme) à partir d’un fichier txt
Affichage des couches et création de la carte ponctuelle des sols cf. 2.1
- 23 -
Matériel et méthode
Etapes informatiques
Création pour chaque horizon d’une couche ponctuelle de présence cf. 1.2
Données sources : liste des sondages où l’horizon à cartographier apparaît avec le n° du sondage, ses coordonnées x,y,
et l’épaisseur de l’horizon
Opération ArcView : Création d’une couche points (point theme)
Données sources : liste de tous les sondages avec les coordonnées x,y et l’épaisseur de l’horizon à cartographier. Si
l’horizon n’est pas présent l’épaisseur est considérée comme nulle.
Opération ArcInfo : Création d’un TIN à partir d’un fichier ASCII sur la variable épaisseur :
Création d’un fichier ASCII point destiné au TIN
Création d’un TIN
Etapes informatiques
Données sources : couches d’épaisseur des horizons destinées à être combinées, transformées en LATTICE par
ArcInfo et interprétées automatiquement en GRID sous ArcView
Opération ArcView : création d’une nouvelle couche GRID qui correspond à l’addition des couches des données. c. f.
2.5
- 24 -
Matériel et méthode
Il faut premièrement créer les surfaces à travers lesquelles la coupe est tracée. Pour chaque horizon il s’agit de créer une surface
qui représente le relief du sommet.
Données sources : liste de tous les sondages avec x,y et l’altitude de l’horizon considéré. Les altitudes ont été calculées
à partir du tableau brut en soustrayant les épaisseurs à l’altitude de surface. Dans tous les sondages, chaque horizon
possède une altitude qui est la même que celle de l’horizon précédent dans les cas d’épaisseur nulle.
Opération ArcInfo : Création d’un TIN à partir d’un fichier ASCII sur la variable altitude :
Création d’un fichier ASCII point destiné au TIN
Création d’un TIN
Les horizons de surfaces (A, An, Acah, Anca) s’excluent mutuellement et sont toujours présents au sommet des sondages. Pour
assurer leur continuité dans la représentation, ils ont été regroupés pour l’interpolation. Puis reséparés en découpant la surface
interpolée. Comme le découpage ne peut pas s’effectuer directement sur une surface TIN, il a fallu faire les manipulations
suivantes pour cette surface :
1 2 3
Fig. 3.4 Schéma du principe utilisée par le logiciel ArcInfo pour le tracé des coupes.
N.B. La procédure exacte est bien différente, les étapes 1 et 2 n'existent pas sous cette forme. Ici, le but est
d'illustrer le principe général servant à produire les coupes.
- 25 -
Matériel et méthode
cationique (CEC) et porosité. Les fosses ont permis de prélever des échantillons plus gros et plus
représentatifs que ceux récoltés lors des sondages à la tarière. Les transitions entre les horizons et
la structure des horizons, invisibles sur une carotte de tarière, ont put être décrites précisément
sur les profils creusés. La description de chaque fosse figure dans l’annexe 2.6 et les méthodes
d’analyse dans l’annexe 2.7.
- 26 -