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République algérienne démocratique et populaire

Ministère de l’enseignement supérieur et de la recherche scientifique


Université KASDI MERBAH OUARGLA

Faculté des Sciences Appliquées


Département de Génie Civil et Hydraulique

Thèse
En vue de l’obtention du diplôme de Master

Spécialité : Hydraulique
Option : Forage d'eau
Présentée par : MOCHTEN Dris
MOKHTARI Antara

Thème

Cimentation de tubage 13 3/8" d'un puits d'eau,


cas d'une cimentation multiétage

Mr MOLAY B Khalil M.C.A, Univ. K.M. Ouargla Rapporteur


.
Mme EL FERGOUGI .M Docteur, Univ. KM Ouargla Présidente
Mme MANSOURI .Z M.C.A, Univ. K.M. Ouargla Examinatrice

Année Universitaire : 2019/2020


Résumé :

La cimentation joue un rôle très importante et dans la construction d’un puits d’eau,
elle assure l’intégrité du puits, cette intégrité est assuré par la bonne cimentation commençant
par le choix de ciment, la bonne réalisation …etc. Le programme de ciment peut se faire en
deux méthodes basant sur la nature des formations traversées et leur capacités, alors il y a la
cimentation conventionnel (un seul étage) et la cimentation multi étagée, cette étude a pour
but de faire une comparaison entre les deux méthodes de cimentation dans un puits d’eau
dans la région de Djamaa, mettre la lumière sur la différence technique et économique et
enfin une conclusion générale.

Dans le champ de Djamaa le toit de ce réservoir est situé à une profondeur moyenne
de 1000 m. le réservoir du continental intercalaire (Couramment appelle l’Albien) est
sélectionné comme source d’approvisionnement.

Mots clés : Sabot, Anneau de retenue, Centreurs, Gratteurs, Tête de cimentation, cimentation
multi étagée, cimentation conventionnel…

Abstract :

Cementation plays a very important role and in the construction of a water well, it
ensures the integrity of the well, this integrity is ensured by the good cementing starting with
the choice of cement, the good realization ... etc.

The cement program can be done in two methods based on the nature of the
formations crossed and their capacities, then there is the conventional cementation (a single
stage) and the multi-stage cementation, this study aims to make a comparison between the
two methods of cementing in a water well in the DJAMAA region, highlighting the technical
and economic difference and finally a general conclusion.

In the DJAMAA field, the roof of this reservoir is located at an average depth of 1000
m. the reservoir of the intercalary continental (commonly called the Albian) is selected as the
source of supply.

Key words: Shoe, Retaining ring, Centering devices, Scrapers, Cement head, multi-stage
cementation, conventional cementation ………
Pour que ma réussite soit complète je la partage avec tous les personnes que
j’aime, je dédie ce modeste travail à :
A mes parents qui voient aujourd’hui leurs efforts et leurs sacrifices couronnés
par ce rapport, Ils ont veillés à mon éducation avec un amour infini et
affection dont je ne recevrai pas d’égale.
Que Dieu me permette de leur rendre au moins une partie.
A mes frères et ma sœur et mes cousins en témoignage des liens fraternels
solides qui Nous unissent.
Aucune dédicace ne saurait leur exprimer mes sentiments, Je leurs souhaite
beaucoup de bonheur et de réussite.
A mes chers Souhail et Abdelbasset
A toute la famille ….
A mon binôme ….
A tous mes amis et collègues sans exception.
A tous les enseignions de département génie des matériaux.
A tous ceux qui me sont chers.

Driss MOCHTON
Quoi de plus que de pouvoir partager les
meilleurs moments de sa vie avec les êtres qu'on aime.
Arrivé au terme de mes études, nous
avons le grand plaisir de dédier ce Modeste
travail à :

A ma chère mère
A mes frères
A La famille MOKHTARI.
A tous mes amis de promotion Master Forage
A mon encadreur : MOULAY BRAHIM KHALIL
A tous ceux qui m’ont aidé de près ou de loin pour la
réalisation de ce Modeste travail
(M.Chaima, M. DRIS, A. Asma …...ets.)

MOKTARI.ANTARA
Tout d’abord, je remercie DIEU qui a illuminé mon chemin et qui m’a armé de force
et de sagesse, ainsi que de la bonne volonté durant toute ma période de formation.

Les lignes ne suffisent pas pour exprimer la valeur de ma reconnaissance à l’égard de


mes parents pour leur aide, leur patience, leur soutien et leur confiance tout le long de ma
période de formation.

Je tiens aussi à exprimer ma gratitude et à remercier, tous les formateurs qui ont
contribué à notre formation, pour leur dévouement à l’amélioration de la qualité.

Au terme de ce modeste travail, je tiens à exprimer mes vifs remerciements à Mr :


MOLAY B Khalil (Mon encadreur) pour sa compréhension, son humanité et ses conseils
constitutifs, qu’il m’a dispensé au cours et pendant l’élaboration de ce présent travail.

Je remercie respectueusement Mme EL FERGOUGI. M Docteur à l’université Kasdi


Merbah Ouargla, qui me fait un grand honneur en acceptant de présider le jury de ce
mémoire.

J’exprime mes profonds remerciements à Mme MANSOURI. Z Maître de


Conférences ‘A’, à l’université Kasdi Merbah Ouargla, pour l’honneur qu’ils me font en
acceptant de participer au jury de ce mémoire.

Je remercie en termes de reconnaissance, le corps opérationnel du département de


formation, du département hydraulique, et de la Division des opérations, pour le temps et les
conseils accordés durant ma période de mise en situation professionnelle.

Je n’oublie pas de remercier tous mes amis pour leurs soutiens moral et matériel.

Enfin, je remercie tous ceux qui ont contribué de près ou de loin pour mener à terme notre
formation.
Sommaire

Titre page
Introduction générale 01

Chapitre I : Situation géographie et géologique


I.1 Satiation géographie........................................................................ 03

I.1-1 Introduction .......................................................................... 03

I.1-2 Situation géographique........................................................... 03

I.1-3 Géomorphologie et topographie ..................................................... 04

I.1-4 Climat et végétation....................................................................... 04

I.I-5 Activités économiques...................................................................... 04

I.I-6 Etude climatique de la région de Djamaa................... 05

I.1-6-1 Précipitation........................................................................................ 05

I.1-6-2 Température.................................................................................. 06

I.1-6-3 Evaporation........................................................................................ 07

I.I-6-4 L’humidité ....................................................................................... 07

I.I-6-5 Vent ......................................................................................... 08

I.1-6-6 Durée d’isolation ....................................................................... 09

I.2 Géologie régionale................................................................... 11

I.2-1 Introduction........................................................................... 11

I.2-2 Géologie régionale 11

I.2-3 Géologie locale............................................................................ 12

I.2-4 Cadre stratigraphique et paléontologique de la région d’étude 13

I.2-4-1 Description Stratigraphique............................................................... 13

I.2-4-2 Tectonique générale........................................................................ 15


I.2-5 Conclusion .................................................................................... 16

Chapitre II : L'opération de tubage


II-1 Introduction ............................................................................ 17

II-2 L'opération de tubage ................................................................... 17

II-2-1 Préparation du trou ........................................................................ 18

II-3 Les différents types de colonnes ........................................................ 19

II-3-1 Tube guide (conductor pipe)............................................................. 19

II-3-2 Colonne de surface.......................................................................... 20

II-3-3 Colonne intermédiaire (ou colonne technique)............................. 21

II-3-4 Colonne de production ou de test .................................................... 22

II-3-5 Colonne perdue (liner)....................................................................... 23

II-4 Les jeux à respecter ............................................................. 23

II-5 Préparation de la colonne 25

II-5-1 Sabot................................................................................................... 25

II-5-2 Anneau de retenue (landing collar) ............................................. 26

II-5-3 Centreurs........................................................................................... 26

II-5-4 Gratteurs (scratcher)........................................................................ 27

II-5-5 Colliers tourbillonneurs (hydrobonders) ..................................... 28

II-5-6 Ombrelles de cimentation (cementing baskets) ................................ 29

II-5-7 Tête de cimentation ..................................................................... 29

III-2-2-8 Bouchons de cimentation.............................................................. 30

II-5-9 Equipement de cimentation primaire en tête de puits sous-marine. 30

II-5-10 Equipement spécifique pour les cimentations à double étage ........... 31

II-5-11 Equipement de cimentation de liner .................................................. 31


II-6 La descente des tubes .................................................................. 31

Chapitre III : Les 'additifs ou agents de cimentation


III-1 Introduction.................................................................................. 33

III-2- Définition........................................................................................ 33

III-3- Type d’additifs................................................................................... 33

III-3-1 Accélérateurs...................................................................................... 33

III-3-2 Retardateurs....................................................................................... 33

III-3-3 Allégeant........................................................................................ 34

III-3-4 Agents de contrôle de filtration..................................................... 34

III-3-5 Agents alourdissant ........................................................................ 35

III-3-6 Agents divers ............................................................................. 35

III-3-7 Fluides intermédiaires (spacer).......................................................... 35

III-4 Classification des allégeant ........................................................ 35

III-4-1 Bentonite .................................................................................... 35

III-4-1-1 Définition et caractéristiques .......................................................... 35

III-4-1-2 Structure de la bentonite ................................................................. 36

III-4-1-3 Avantages de la « bentonite » dans le laitier de ciment................. 36

III-4-1-4 Inconvénients de l’utilisation de la « bentonite »....................... 36

III-4-1-5 La composition de la bentonite (MAGHNIA).............................. 36

III-4-2 Flyash (pouzzolane)....................................................................... 37

III-4-3 Le Lite (LW-6).............................................................................. 37

III-5 Les Sonics :CBL –VDL(Cement Bond Log -Variable Density Log) 38

III-5-1 Mesure de l’amplitude et du temps de transit................................... 38

III-5-2 principe de CBL....................................................... 38


III-5-3 Interprétation de CBL...................................................................... 38

III-5-4 Principe de VDL............................................................................... 39

III-5-5 Interprétation..................................................................................... 39

III-5-6 Les facteurs pouvant influencer la mesure de CBL-VDL................. 39

III-5-7 Synthés CBL-VDL......................................................................... 40

Chapitre IV : L’opération de cimentation


IV- 1 L’opération de cimentation ............................................................... 42

IV-2 But de la cimentation ......................................................................... 42

IV-3 Principes de la méthode de cimentation.......................................... 42

IV-4 Différent types de cimentation ......................................................... 43

IV-4-1 Cimentation au Stinger .................................................................... 43

IV-4-2 Cimentation primaire........................................................................ 44

IV-4-3 Cimentation étages ............................................................................ 45

IV-4-3-1 Objectifs et méthodologie .................................................................. 45

IV-4-3-2 Cimentation à double étage en étages sépares ................................... 46

IV-4-3-3 Cimentation à double étage en continu ......................................... 48

IV-4-3-4 Cimentation à trois étages avecdeux anneaux .................................. 48

IV-4-3-4-1 Opérations ......................................................................................... 48

IV-5 Bouchons de ciment ......................................................................... 50

IV-5-1 Colmatage de pertes en forage............................................................ 51

IV-5-2 Isolation de zone................................................................................. 51

IV-5-3 Abandon.............................................................................................. 51

IV-5-4 Déviation............................................................................................ 51

IV-5-5 Ancrage d'un packer en trou ouvert.................................................... 51


IV-6 Sélection du laitier........................................................................ 52

V-7 Caractéristique des ciments ............................................................... 53

IV-8 Le phénomène d’hydratation des ciments................................... 54

IV-9 Le matériel de cimentation et les stocks ........................................... 55

IV-9-1 L’unité de cimentation ..................................................................... 55

IV-9-2 La tête de cimentation........................................................................ 56

IV-9-3 Bacs de recirculation et système d'ajout d'additifs liquides ............... 56

IV-9-4 Entonnoir et duses de gâchage .......................................................... 56

IV-9-5 Compresseurs, silos et silo intermédiaire .......................................... 57

IV-9-6 Matériel de descente de tubage ......................................................... 57

IV-9-7 Stock de ciment ................................................................................ 57

IV-9-8 Stock d'additifs ................................................................................. 57

IV-9-9 Stock d'eau de gâchage .................................................................... 57

IV-9-10 Volume de boue en surface .............................................................. 58

Chapitre V : Procédure et calcul de cimentation


V-1 Introduction........................................................................ 59

V-2 Calcul de cimentation........................................................................ 59

V-2-1 Les données de puits........................................................................ 59

V-3 Descente de tubage et circulation................................................... 60

V-3-1 Calcul de la colonne de tubage........................................................ 60

V-3-1-1 Pression d’écrasement........................................................................ 60

V-3-1-2 Pression traction........................................................................ 60

V-4 calculs de la distance approximative anneau-sabot (shoe-trac).......... 61

V-5 Calcul De Descente De Tubage....................................................... 62


V-5-1 Calcul De Débit Maximum Autorise Dans Le Découvert............... 62
Calcul du temps minimum de la descente d’un tube dans le
V-5-2 62
découvert....................
V-5-3 Les calcule nécessaires pour1er Etage............................................... 63

V-5-4 Les calcule nécessaires pour1er Etage............................................ 67

V.6 Conclusion .................................................................................... 70

CONCLUSION 71

Reference bibliographie 72

Annexe
Liste des tableaux

Titre page

I.1 Précipitations moyennes mensuelles interannuelles (1975-2015) 05


représentation de la variation des températures moyennes mensuelles
I.2 06
période (1975– 2015)
I.3 L'évaporation moyenne mensuelle, période (1975-2015 07

I.4 L’humidité moyenne mensuelle, période (1975-2015) 08

I.5 Vitesses moyennes mensuelles, période (1975-2015) 08

I.6 La durée d'insolation moyenne mensuelle, période (1975-2015) 09

II.1 la descente et la cimentation 24

II.2 La vitesse de descente du tubage 32


Effet de quelques additifs sur les propriétés physiques des ciments
III.1 34
(source formulaire du foreur, Edition Technip)
III.2 la composition de la Bentonite de MAGHNIA 37

III.3 Composition chimique du flyash 37

IV.1 Les Normes de (api 10) 53

V.1 Les calcule nécessaire pour 1er étage 65

V.2 Durée totale du 1er étage 66

V.3 Les calcule nécessaire pour 2ème étage 69

V.4 Durée totale du 2ème étage 69


Liste des figures

Titre page

I.1 Localisation de la zone d’étude 03

I.2 Variation des précipitations moyennes mensuelles (1975-2015) 05

I.3 Variation des températures moyennes mensuelles (1975– 2015) 06

I.4 Variation des 'évaporation moyenne mensuelle (1975-2015) 07

I.5 Histogramme de variation l’humidité moyenne mensuelle (1975-2015) 08

Variation vitesses de vent moyennes mensuelles interannuelles (1975-


I.6 09
2015)
I.7 Variation des durées d'insolation moyenne mensuelle (1975-2015) 10

I.8 Coupe géo-structurale transversale régionale (WEC, 2007) 12

Coupe géologique de la région d’El Oued (la région de Djamaa) (Houari,


I.9 13
2012)
Colonne chrono-stratigraphique synthétique du Sahara septentrional
I.10 15
Algérien (WEC, 2007).
II.1 L'opération de fixation de tubage 17

II.2 Les différents types de colonnes 19

II.3 Colonne intermédiaire (ou colonne technique) 21

II.4 Types des sabots (float shoe). 26

II.5 Types des anneaux (landing collar) 26

II.6 Types des centreurs rigides 27

II.7 Types des centreurs souples 27

II.8 Types des gratteurs (scratcher) 28

II.9 Tête de cimentation (cementing head) 29

II.10 Bouchon supérieur et inférieur 30

III.1 Principe du fonctionnement du CBL-VDL 41


IV.1 Cimentation au Stinger 44

IV.2 Déroulement d’une cimentation primaire 45

IV.3 Déroulement de la cimentation étagé 47

IV.4 Déroulement de la cimentation étagé 47

IV.5 Cimentation à trois étages 50

IV.6 Unité de cimentation 58

V.1 Clarifie les étages de cimentation 62

V.2 Clarifie le 1er étage de cimentation 63

V.3 Les volumes de laitier de ciment 65

V.4 Les hauteurs de laitier de ciment 65

V.5 Clarifie le 2ème étage de cimentation 67


Introduction Générale
Introduction Générale

Introduction Générale

Le forage d'eau est une infrastructure inscrite aujourd’hui dans un cadre de


développement durable, de gestion et de protection de la ressource. Elle est essentielle pour
différentes activités ayant recours aux eaux souterraines : alimentation en eau potable,
embouteillage, thermalisme, géothermie, industrie, agriculture, etc. Un forage d'eau est une
infrastructure complexe dont la qualité et la longévité dépendent des conditions de réalisation et
des matériaux utilisés ainsi que des conditions d'exploitation et d'entretien. L’intégrité du puits
s’appuie sur plusieurs conditions telles que le bon déroulement de la réalisation de forage, le
tubage, et la cimentation qui été l’axe de notre sujet.

La cimentation joue un rôle très important dans la garante de l’intégrité du puits qui est
le challenge de tous les opérateurs afin d’assurer l’alimentation continue en eau et éviter la
contamination des eaux et la mauvaise exploitation de ce type de ressources.

L’opération de la cimentation peut se faire en plusieurs types dépendant de la phase, la


formation, le cout et le matériel utilisé.

Ce travail a pour but de présenté les différents techniques de cimentation telles que la
cimentation normale (un seul étage) et la cimentation étagée (deux étages).

Les deux types de cimentation sont utilisés dans la région Oued Righ, Djamaa. Une
comparaison entre les deux types sera l’objectif de ce travail.

Note : à cause de la pandémie de covid-19 nous avons plus la possibilité d’assister la


réalisation de la cimentation au niveau de chantier

1
Introduction Générale

Le plan de travail est considéré comme suivant :

Le premier chapitre comprend des généralités sur la situation géographie de la zone, soit
dans la seconde, nous étudierons les opérations des tubages et dans le troisième nous avons donné
une idée sur les additifs utilisés dans le mélange de ciment et dans le quatrièmes nous avons jeté
la lumière sur les types de cimentation, les calculs préalable de chaque type, et une comparaison
technique. En fin une conclusion générale suivie des recommandations

2
Chapitre I
Situation géographique
Chapitre I Situation géographique et géologique

I-1 Situation géographique


I-1-1Introduction
En ce chapitre, nous allons réaliser une présentation de la zone d’étude en particulier sa
situation géographique et son contexte géologique. Ceci va aider l’interprétation des résultats
obtenus dans la partie spéciale de ce mémoire.

I-1-2 Situation géographique


La vallée d’Oued Righ (32°54’ à 39°9’ N. ; 5°50’ à 5°75’ E.) est située au Nord- Est du
Sahara algérienne à 500 km au Sud d’Alger, sur 85 m d’altitude (Fig.I.1). C’est un vaste
ensemble d’oasis qui totalisent environ 13000 ha cultivées. Elle est allongée selon la direction
Nord-Sud et correspond à la partie Nord du grand bassin sédimentaire du Grand Erg Oriental.
Elle s’étend sur une superficie de 6506 km 2, limitée par :

 Le grand Erg oriental à l’Est ;


 Le plateau du M’Zab à l’Ouest ;
 Le plateau de S’till Au Nord ;
 L’extension du grand Erg oriental au Sud [1]

La région d’étude concerne la ville de Djamaa, qui est située au centre de la vallée
d’Oued Righ (33°31’ N. ; 5°59’ E.) (Fig.I.1). Elle se trouve entre le plateau du M’Zab à l’Ouest
et le Grande Erg Oriental à l’Est (Fig.I.1). Administrativement, elle est située au Nord-Ouest
de la wilaya d’El-Oued. Elle est limitée :

 Au Sud : la daïra de Sidi Slimane (wilaya d’Ouargla) ;


 Au Nord : la daïra d’El Meghaire ;
 A l’Est : la daïra d’Arghiba ;
 A l’Ouest : la daïra de Masâad (wilaya de Djelfa) [2]

Figure (I.1) : Localisation de la zone d’étude [3. 4]

3
Chapitre I Situation géographique et géologique

I-1-3 Géomorphologie et topographie


Cette région à une morphologie homogène, elle se présente comme une dépression
(large fossé) orienté Sud-Nord, composée d’une véritable mer de sable et de dunes qui
s’étendent sur la plus grande partie et quelques plaines composées de sable et d’alluvions.

La topographie de la région d’étude est légèrement tabulaire avec des altitudes qui
varient entre 0 et 130 mètre. Elle est subdivisée en quatre sous-ensembles :

La zone de plateau à l’ouest, ou affleurent le Mio-Pliocène et le Pliocène continental


avec des grès et des sables à lentilles de calcaire.

Les formations sableuses (dunes et cordons d’erg) avec une altitude qui varie entre 60
et 100 mètres.

Les zone alluvionnaires occupant de larges étendues le long de Oued Righ et s’étend
du sud (Touggourt) vers le nord (Chott Mérouane) avec une très faible pente, l’altitude varie
entre 10 et 90 mètres.

Les chotts occupant les fonds des dépressions et des dayas. Chott Mérouane est le plus
important, il est situé au nord- est de la vallée d’Oued Righ, l’altitude sur les bordures de Chott
Méroune est de 35 par rapport au niveau de la mer [1]

I-1-4 Climat et végétation


Le climat est typiquement saharien, caractérisé par une forte aridité où la pluviométrie
est aléatoire, ce qui ne favorise pas le développement de la végétation.
La température est très élevée en été et une humidité très faible. La culture du palmier
dattier reste la principale activité dans la région d'étude, elle est développée et occupe entre
10% à 15 % de la superficie de la région.

I-1-5 Activités économiques


La vallée regroupait 50 oasis couvrant 15000 hectares en 1988 [5]

Le domaine agricole qui était jadis la principale activité est un peu délaissé actuellement
à cause du faible rendement des palmiers dû aux effets néfastes de la « salinisation » des eaux
et des sols, des phénomènes de : la remontée de la nappe phréatique, le vieillissement des
palmiers »…etc. de plus les sociétés pétrolières offrent des emplois plus rémunérés.

D’après les enquêtes de la FAO 1988 la vallée de l’Oued Righ comprend près de deux
millions de palmiers sur un total de 7,5 millions que compte le pays.

Les statistiques montrent que l'agriculture occupe 23% des travailleurs dans la zone de
Djamaa. Le palmier dattier est la principale culture dans la région. La variété Degelet Nour
domine suivie par le « Ghars » et Degla beida. Les cultures hors palmiers sont peu développées

4
Chapitre I Situation géographique et géologique

et occupent 10 à 15 % de la superficie dont l’orge et la luzerne sont les cultures fourragères les
plus importantes. [6]

I-1-6 Etude climatique de la région de Djamaa


Pour déterminer les caractéristiques climatiques de la région de Djamaa une synthèse
des données climatiques de 40 ans (de 1975 à 2015) sure différents paramètres du climat, tels
que les précipitations, les températures et l’évapotranspiration…etc, est nécessaire pour
l’établissement d’un bilan hydrique. Pour cela, on va étudier les paramètres climatiques de la
station de Djamaa.
Dans notre région d’étude, on dispose d’une seule station, celle de Djamaa dont les
coordonnées sont les suivantes :
 Latitude : 33,31'53"N
 Longitude : 05°59'28"E

Le climat de la vallée de Oued Righ est typiquement saharien qui caractérise par des
précipitations très faibles, capricieuses, une température élevée et une humidité relativement
faible.

I-1-6-1 Précipitation
Le tableau ci-dessous représente les données des précipitations moyennes, mensuelles
calculées sur une période de 40 ans.

Tableau (I.1) : Précipitations moyennes mensuelles interannuelles (1975-2015)


Mois Jan Fève Mars Avril Mai Juin Juill Aout Sep Oct Nov Des Total
P
14.32 5.54 9.0 6.60 5.48 1.35 0.76 2.15 6.25 6.74 8.97 5.41 74.36
(mm)

[7]

Figure (I.2) : Variation des précipitations moyennes mensuelles (1975-2015)


L’histogramme de précipitations moyennes mensuelles montre que les précipitations
se produisent du mois de Novembre à Mars surtout au mois de janvier (14,32 mm), alors que

5
Chapitre I Situation géographique et géologique

le reste de l’année est relativement sec (particulièrement au mois du juillet 0,76 mm et au juin
1,35mm).

I-1-6-2Température
Dans notre région d’étude caractérisée par un climat Saharien, la température joue un
rôle très important par son influence sur les autres paramètres météorologiques tel que
l’évaporation et le taux de l’humidité de l’atmosphère.

Tableau (I.2) : Représentation de la variation des températures moyennes mensuelles période


(1975– 2015) [7]

Mois Jan Fève Mars Avril Mai Juin Juill Août Sep Oct Nov Des
T max cº 17.4 20.0 23.8 28.5 33.7 39.0 42.1 41.5 36.3 30.1 23.0 5.81
T min cº 4.5 6.4 10.0 14.2 19.2 24.1 26.8 26.3 22.7 16.6 9.9 18.

T moy cº 10.6 13.0 16.8 21.2 26.5 31.7 34.3 34.0 29.7 23.1 16.1 5581

Figure (I.3) : Variation des températures moyennes mensuelles (1975– 2015).

Selon les résultats de tableau et histogramme nous ne concluons que les températures :

 Température maximum est très fréquente au mois de Juillet avec une valeur de 42,1°C
et réduit au mois de Janvier avec une valeur de 17,4°C.
 Température minimum est très fréquente au mois de Juillet avec une valeur de 26,8°C
et réduit au mois de Janvier par une valeur de 4,5°C.
 Température moyenne est très fréquente au mois de Juillet se trouve valeur de 34,3°C
et réduite au mois de Janvier par une valeur de 10.6°C.

6
Chapitre I Situation géographique et géologique

On a remarqué que les températures se trouvent les valeurs max au mois de Juillet et
les valeurs min au mois de Janvier.
Ainsi que la température à la cours d’année est enregistrée la grande quantité au mois
de Juin-Juillet-Aout c'est-à-dire la température est augmentée en été.

I-1-6-3 Evaporation
L’évaporation est une des composants fondamentaux du cycle hydrologique et son
étude est essentielle pour connaitre le potentiel hydrique d’une région.

Tableau (I.3) :L'évaporation moyenne mensuelle, période (1975-2015) [7]

Mois Jan Fève Mars Avril Mai Juin Juill Août Sept Oct Nov Déc

Eva (mm) 118 134 203 262 319 377 411 380 278 200 131 107

Figure (I.4) : Variation des évaporations moyennes mensuelles (1975– 2015).

En remarque par l’observation d’histogramme, la quantité de l’évaporation de la région


de Djamaa est fréquente qui enregistrée l’évaporation maximale au mois de Juillet avec une
valeur de 411mm et l’évaporation minimale au mois de Décembre atteindre 107mm.

I-1-6-4 L’humidité
L'humidité est très importante car elle influe sur l’évaporation, elle est plus élevée en
hiver qu’en été. Ceci s’explique par l’effet de la température qui est élevée en été et basse en
hiver, et le maximum correspond au mois le plus froid. Le tableau suivant donne les valeurs de
l’humidité moyennes mensuelles observées en 40 ans

7
Chapitre I Situation géographique et géologique

Tableau (I.4) :L’humidité moyenne mensuelle, période (1975-2015) [7]

Mois Jan Fève Mars Avril Mai Juin Juill Août Sept Oct Nov Déc

H (%) 66% 56% 50% 44% 40% 35% 33% 34% 45% 53% 61% 67%

Figure (I .5) : Histogramme de variation d'humidité moyenne mensuelle (1975– 2015).

On remarque que l’humidité augmente à partir du mois de Novembre jusqu'à Janvier


au cours duquel est enregistrée une valeur moyenne maximale de 67%. Cependant, elle
diminue en été pour atteindre une valeur minimale en Juillet de l’ordre de 33%.

I-1-6-5 vent
Le vent est un autre facteur climatique important dans la caractérisation du climat. Les
résultats des moyennes mensuelles de la vitesse du vent enregistrées à la station de Djamaa sont
présentés dans le tableau suivant :

Tableau (I.5) : Vitesses moyennes mensuelles, période (1975-2015) [7]

Mois Jan Fève Mars Avril Mai Juin Juill Août Sept Oct Nov Déc Total

V (m/s) 2.7 2.9 3.6 4.1 4.2 3.8 3.4 3.1 3.0 2.8 2.7 2.5 38.8

8
Chapitre I Situation géographique et géologique

Figure (I .6) : Variation des vitesses de vent moyennes mensuelles interannuelles (1975–
2015).

On remarque d’après le tableau, que la vitesse minimale du vent est enregistrée au mois
de Décembre, elle est de 2.5 m/s et la vitesse maximale est enregistrée en Mai et atteint 4.2 m/s.
Ces vents soufflent dans des directions différentes.

I-1-6-6 Durée d’isolation


La durée d’insolation dépend de la période durant que le soleil pourra briller, cette
insolation reste effective quand le ciel est dégager de nuage.
Dans notre zone d’étude nous avons calculons la durée d’insolation moyenne mensuelle
au cours de 40 ans et les résultats enregistrés dans le tableau suivant :

Tableau (I.6) : La durée d'insolation moyenne mensuelle, période (1975-2015). [7]

Mois Jan Fève Mars Avril Mai Juin Juill Août Sep Oct Nov Des Total

Inso(h) 241 244 279 293 324 335 368 345 286 271 249 242 3477

9
Chapitre I Situation géographique et géologique

Figure (I.7) : Variation des durées d’insolation moyennes mensuelles (1975– 2015).

Dans la région de Djamaa accepte une quantité de rayonnement solaire très forte ; qui
atteindre une durée d’insolation au maximum 368 en heure à mois de Juillet et une valeur
minimum de durée d’insolation 241 en heure (Tab.I.6).
En remarque que la durée d’insolation au d’année par la période de (1975-2015)
généralement considérable et ciel été briller à la plupart de temps dans station de Djamaa.

10
Chapitre I Situation géographique et géologique

I-2 Géologie régionale

I-2-1 Introduction
La fonction de la géologie est essentielle en hydrogéologie, il permet la description
lithologique et stratigraphique des formations et d’identifier celles susceptibles d’être aquifères.
Dans ce chapitre est nous allons exposer la synthèse des travaux de nombreux auteurs
ayant étudié la géologie du Sahara septentrional, nous citons : Busson, (1972), Fabre, (1976).
Bel et Cuche, (1969). Bel et Dermagne, (1966)

I-2-2 Géologie régionale


La région de Djamaa fait partie du Bas Sahara situé entre l’accident sud atlasique, et les
premiers contre forts des monts des Aurès, au Nord ; la falaise méridionale du Tinhert, au Sud.

Les affleurements crétacés du Dahar, à l’Est et la dorsale du Mzab, à l’Ouest. Le Bas


Sahara est caractérisé par l’extrême simplicité de sa topographie. Mis à part le côté Nord, les
autres bordures sont de hauteur modeste et s’inclinent en pente douce vers la partie déprimée,
matérialisée par l’axe SSW-NNE et parcourue par les oueds Mya et Righ. Toutefois, vers le
Nord, se dresse une haute barrière composée des monts des Ouled Naïl, des Aurès et des
Nemamcha, bordant une dépression longitudinale occupée par des chotts dont le fond est
inférieur au niveau de la mer. Il s’étend sur 720 000 Km2 de superficie.

Le Bas Sahara se présente ainsi comme une cuvette synclinale dont les terrains, depuis
le Cambrien jusqu’au Tertiaire sont dissimulés en grande partie par le grand erg oriental.

Cependant, quelques affleurements sont observés sur les bordures. Nous distinguons
de bas en haut, trois ensembles (Fig.I-8)

• Les terrains paléozoïques affleurent au Sud, entre les plateaux du Tademaït et Tinghert
et le massif du Hoggar,
• Les terrains du Mésozoïque et Cénozoïque, constituent l’essentiel des affleurements des
bordures du Bas Sahara.
• Des dépôts continentaux de la fin du Tertiaire et du Quaternaires, occupent le centre de
la cuvette.

11
Chapitre I Situation géographique et géologique

Figure (I.8) : Coupe géo-structurale transversale régionale (WEC, 2007)

I-2-3 Géologie locale

D’après les travaux menu par Bel et Demargne (1966), Busson (1970) et Fabre (1976)
et qui constituent les références de base pour comprendre la géologie de la région on peut
constater qu’à une profondeur de plus de 3000 m se trouve le socle le plus ancien, ce dernier
surmonté par les grès primaires plus ou moins plissés et érodés. Au-dessus, s’entassent les grès
du Continental Intercalaire qui contiennent l’aquifère du même nom.

A la suite de la discordance cénomanienne s’empilent encore les couches marines du


Sénonien et de l’Eocène qui se terminent par la couverture continentale du Mio-pliocène
également aquifère (Complexe Terminal). [8]

Du point de vue morphologie, la région étudiée fait partie d'un large fossé de subsidence
de direction Sud-Nord, prenant son origine légèrement au Sud de la palmeraie d'EL Goug et
débouchant sur le Chott Merouane. La pente générale est de l'ordre de 1‰ ; cependant le profil
longitudinal de la vallée est très irrégulier et on note une succession de petits chotts
communiquant entre eux par des seuils bas. Le fond de la vallée est comblé de sédiments
sableux entre coupés de lentilles d'argile salifère. La dénivelée entre le haut et le bas est de
quelques mètres seulement et le relief est peu marqué. La zone de l'Oued Righ appartient au
bas Sahara, elle s'étend sur des ensembles géologiquement différents totalement aplanis au
début de l'Ere secondaire ; elle se comporte actuellement comme une vaste dalle rigide et stable.

12
Chapitre I Situation géographique et géologique

I-2-4 Cadre stratigraphique et paléontologique de la région d’étude

I-2-4-1 Description Stratigraphique

Les formations géologiques de la zone étudiée sont décrites du plus récent au plus
ancien.

A- Quaternaire

Essentiellement sableux, à la base des couches d’argile et d’évaporites semi-perméables


le séparent de la pliocène supérieure. Cette formation quaternaire renferme une nappe
phréatique alimentée principalement par percolation des eaux en excès lors des périodes
d’irrigation et en faible quantité par la précipitation.

Figure (I.9) : Coupe géologique de la région d’El Oued (la région de Djamaa) [9]

B - Tertiaire

a) Mio-pliocène : Bel et Demargne (1966) distinguent de bas en haut quatre niveaux dans ces
dépôts lenticulaires : [10]

• Niveau 01 : argileux, peu épais, il existe uniquement dans la zone centrale du Sahara
Oriental suivant une bande Nord-Sud. Ces argiles constituent une barrière très peu
perméable entre la nappe du Sénonien et de l’Eocène carbonaté et celle des sables de
niveau 02.
• Niveau 02 : gréso-sableux, c’est le niveau le plus épais et le plus constant à sa base on
trouve parfois des graviers, alors que le sommet se charge progressivement en argiles

13
Chapitre I Situation géographique et géologique

pour passer au niveau 03. Il atteint 400 m au Sud de GassiTouil. Le niveau 02 est le
principal horizon aquifère du Mio-pliocène.
• Niveau 03 : C’est une formation argilo sableuse dont les limites inférieures et
supérieures sont assez mal définies. Cette couche imperméable n’existe que dans
certaines zones ; elle est épaisse et constante que dans la région des chotts.
• Niveau 04 : C’est le deuxième niveau sableux du Mio-pliocène. Parfois en continuité
avec le niveau 02. Le sommet de niveau 04 affleurant sur de grandes surfaces et souvent
constitué par une croûte de calcaire gréseux (croûte Hamadienne). L’épaisseur de cet
horizon est de l’ordre de 300 m.

b) Eocène : On distingue deux ensembles lithologiques ; l’Eocène carbonaté à la base, l’Eocène


évaporitique au-dessus.

b.1) Eocène inferieur carbonaté : L’Eocène carbonaté se caractérise lithologiquement qui le


rendent difficile à distinguer du Sénonien. La présence des nummulites est le seul critère de
différence. Les calcaires ont tendance à prédominer par rapport les dolomies et les évaporites.

Ces derniers sont beaucoup plus rares que dans le Sénonien, sinon totalement absentes.
Les calcaires à silex rencontres au sommet du Sénonien carbonaté se poursuivent dans l’Eocène.
La puissance de cette formation varie entre 100 et 500mètre.

b.2) Eocène moyen évaporitique : Il est formé par une alternance de calcaire, d’anhydrite et
de marnes. Son épaisseur atteint une centaine de mètres sous les Chotts (Bel et Cuche, 1969).
Dans l’Oued Righ, la nappe des calcaires semble être située dans un niveau carbonaté
appartenant à l’Eocène évaporitique.

C- Secondaire

a) Sénonien : Constitué de calcaires blanc et une alternance de calcaire, de marne et des


couches de gypse.
b) Turonien : Représenté par un dépôt marin, calcairo-marneux, l’épaisseur du turonien reste
à peu près constante
c) Cénomanien : Il se présente en une épaisseur considérable qui diminue progressivement
vers le Nord et il affleure dans la zone atlasique. Le Cénomanien est composé
essentiellement de dépôt lagunaire marneux à prédominance des couches d'anhydrite et
parfois même de sel.
d) Vraconien : Il est constitué d’une alternance irrégulière de niveaux argileux et dolomitiques,
d’argiles sableuses et plus rarement de passées de grès à ciment calcaire.
e) L’albien : Se présente comme une série très épaisse formée d’une alternance de couches
gréseuses avec des passées d’argiles schisteuses

14
Chapitre I Situation géographique et géologique

Figure (I.10) : Colonne chrono-stratigraphique synthétique du Sahara septentrional


Algérien (WEC, 2007).

I-2-4-2 Tectonique générale

L’absence des déformations tectoniques importantes caractérisé la géométrie actuelle


des formations du Continentale Intercalaire et du Complexe Terminal du Sahara
La chaîne des Maghrébides qui a subi plusieurs phases orogéniques au Tertiaire, va avoir
des contre coups sur la Plateforme saharienne.
Les mouvements nets de l’Eocène moyen à supérieur, la phase du Miocène inférieur lui
succède et donne naissance au Tell et aux Aurès.
Enfin, la phase Plio-Quaternaire qui s’insère avec les précédentes dans la phase Alpine,
d’où l’apparition des fractures de direction Est-Ouest forment la surrection du massif des Aurès
15
Chapitre I Situation géographique et géologique

et l’affaissement de la partie Sud « Sillon Sud Aurèsien », ces fractures régissent l’écoulement
des eaux souterraines d’où la naissance des chotts tel que chott Merouane et chott Melguig. La
flexure Sud Atlasique de direction Est-Ouest sépare deux domaines distincts, c’est ainsi qu’on
peut avoir au Nord des points culminants «Monts des Aurès » et au Sud les points les plus
affaissés.

I-2- 5 Conclusion

Dans ce chapitre nous avons abordé l’aspect climatique de la région de Djamaa


caractérisée par un climat désertique et hyperaride :

Les précipitations sont faibles et irrégulières, de l’ordre 6.05 mm et ne jouent aucun rôle
dans la recharge directe des nappes, à l’exception de quelques ouvrages violents qui génèrent
des ruissellements.

Les températures sont élevées 15.54 cº en moyenne annuelle et 42.1 cº au mois le plus
chaud, ce qui explique la forte évaporation.

La région de Djamaa fait partie du Bas Sahara qui se présente comme une cuvette
synclinale. Tous les terrains, depuis le Cambrien jusqu’au Tertiaire sont dissimulés en grande
partie par le grand erg oriental. Cependant, quelques affleurements sont observés, sur les
bordures.

Les prospections géophysiques et les sondages pétroliers ont précisé la profondeur du


socle précambrien, situé entre 3000 et 5000 mètres. Il s’ensuit que les dépôts sédimentaires ont
environ 4000 mètres d’épaisseur.

 Les terrains paléozoïques affleurent au Sud, entre les plateaux du Tademaït et Tinghert et
le massif du Hoggar.
 Les terrains du Mésozoïque et du début du Cénozoïque constituent l’essentiel des
affleurements des bordures.
 Les dépôts continentaux tertiaires et quaternaires occupent le centre de la cuvette.

La série géologique permet de distinguer deux ensembles hydrogéologiques, post


paléozoïques, importants : le Continental Intercalaire et le Complexe Terminal

16
Chapitre II
Les opérations de tubage
Chapitre II Les opérations de tubage

II-1-Introduction
Ces deux opérations, indispensables à la consolidation d’un puits, sont traitées ensemble
dans ce chapitre car elles se succèdent systématiquement. Il n’existe, en générale, pas de mise
en place de tubage dans un forage sans que celui-ci soit cimenté dans le trou.

Les tubages et les cimentations ont ceci de particulier que tout incident en cours
d’opération risque d’avoir des conséquences extrêmement fâcheuses pour la poursuite du forage
ou pour la mise en exploitation du puits. Elles obligent donc à une préparation aussi soignée
que possible, et souvent la mise en œuvre de moyens importants destinés à parer immédiatement
à un incident, même mineur.

II-2- L'opération de tubage


C’est l’action d’introduire une colonne de tubage dans le trou préalablement foré. Cela
consiste en fait à une manœuvre de descente d’une tubulaire spéciale en comparaison à la
garniture de forage : par son diamètre important qui ne laisse qu’un jeu relativement faible, par
sa fragilité mécanique à la traction et au couple, par ses équipements types racleurs, centreurs
qui augmentent les frottements. Il apparait donc que cette descente est délicate dans bien des
cas, et en particulier en forage dévié. [11]

Si la colonne est coincée et ne recouvre pas tout le découvert foré, c’est l’architecture
du puits dans son ensemble qui est remis en question et par conséquent le programme des
opérations d’exploitation ou de production. [11]

Figure (II.1) : L'opération de fixation de tubage

71
Chapitre II Les opérations de tubage

II-2-1- Préparation du trou


Lorsque le trépan a atteint la cote désignée pour le sabot de la colonne de tubes, le trou
n’est généralement pas prêt à la descente immédiate.

Il convient d’abord de réaliser les opérations de diagraphie ; la plupart d’entre elles sont
laissées à l’initiative du géologue, mais l’ingénieur de forage peut également demander des
mesures qui vont lui faciliter la tâche :
 Diamétreur, afin de connaitre avec le plus d’exactitude possible le volume de l’espace
annulaire colonne/trou et calculer la quantité de ciment à mettre en œuvre. La mesure
apporte en outre des indications utiles sur la présence des zones calibrées au diamètre
de l’outil ou il faudra préférentiellement placer les centreurs. [11]
 Déviation et azimut pour connaître la courbure du puits et repérer les niveaux ou des
changements brusques d’inclinaison ou d’azimut peuvent présenter des obstacles à la
libre descente de la colonne.
 Mesure de température maximale, dont la connaissance est indispensable à la
détermination du temps de pompabilité du laitier de ciment dans les puits pro-fonds.

Rappelons que les trois mesures énoncées plus haut accompagnent automatiquement
certaines opérations de repérage des couches parce qu’elles sont indispensables à leur
interprétation : ainsi les micrologs et microlatérologs sont enregistrés avec un diamétreur et les
pendagemétries continues avec une inclinométrie continue. La mesure de température
maximale est faite avec l’enregistrement PS-résistivité. [11]
Après les diagraphies électriques, il est d’usage de redescendre la garniture de forage
avant de commencer le tubage. Cette manœuvre a un double objectif :
 Contrôler la tenue des parois du trou.
 Circuler et éventuellement traiter la boue.

Un puits qui laisse librement passer les tiges de forage, les masses-tiges et le trépan
peut présenter les plus grandes difficultés à l’introduction d’une colonne de tubes, parce que
cette colonne a un diamètre plus grand et est beaucoup plus rigide que la garniture de forage.[11]

Le contrôle du trou se fait avec une garniture rigide avec aléseur à rouleaux (1 ou 2).
Si l’alésage parait important il sera alors nécessaire d’effectuer plusieurs passes. Le foreur ne
doit pas oublier que plus le temps passe à appliquer ces remèdes, plus l’instabilité des parois
augmentent

71
Chapitre II Les opérations de tubage

Un simple contrôle du puits à l’aide de l’outil peut suffire dans les cas les plus faciles :
seule l’expérience peut indiquer si cette précaution est suffisante.

A l’occasion du contrôle du puits, on peut traiter la boue de forage. En effet, pour la


descente de colonnes profondes, il convient d’améliorer au maximum ses caractéristiques
d’écoulement par la diminution de la viscosité plastique et de la yield value de fluide en place
afin de diminuer les surpressions sur le fond du puits pouvant être provoquées par la descente
des tubes et la circulation dans un annulaire réduit. [11]

II- 3 Les différents types de colonnes [11]

Figure (II. 2) : Les différents types de colonnes

II-3 -1 Tube guide (Conductor pipe)

a. Forage terrestre : Il s’agit d’une colonne de tubes très légers (tôles roulée) ancrée dans le
sol à une profondeur d’une dizaine de mètres. Elle a pour but de canaliser la boue en début de
forage et d’éviter l'affouillement des terrains meubles en surface .Elle est le plus souvent
descendue et cimentée par les entreprises qui préparent l’emplacement et est prolongée par un
tube goulotte. [11]

71
Chapitre II Les opérations de tubage

b. forage en mer à partir d’engins fixes : Dans ce cas, le tube guide doit traverser la tranche
d’eau. Il est en général battu jusqu' au refus. Il est constitué généralement d’éléments de 26 ;
30 ou 36 ‘’ de diamètre, ayant une épaisseur de 1’’ et soudés au fur et à mesure du battage. [11]

c. Forage à partir d’un engin flottant : Dans ce cas, la succession des opérations pour le
démarrage du puits est la suivante :
- localisation
-descente d’une plaque de base temporaire munie de lignes guides,
-forage en 36’’ en circulation perdue,
-descente et cimentation d’un tube conducteur 30’’ comportant a sa partie supérieure
une structure guide sur la quelle viendront par la suite s’adapter :
-les suspensions de tubage,
-le bloc d’obturation de puits prolongé par le tube goulotte (riser). [11]

II-3 -2 Colonne de surface


C’est la première vraie colonne de tubes descendue et cimentée dans le sondage par les
procédés habituels du forage pétrolier. Elle a pour objet ; de coffrer les formations peu
profondes qui sont souvent asseza éboulantes, d’assurer la fermeture d’eaux douces de surface
pour empêcher leur pollution par la boue de forage, de servir d’ancrage aux obturateurs et
d’assise aux dispositifs de suspension des colonnes ultérieures.

Pour assurer toutes ces fonctions la colonne de surface est en principe cimentée jusqu’
au jour ; si cela s’avère impossible (par suite de pertes, quantité insuffisante de ciment, etc…),
une cimentation complémentaire par l’annulaire est indispensable pour donner la stabilité
mécanique de l’ensemble de l’architecture de puits. Le but recherché par cette colonne, est la
solidité et l’étanchéité à tous les niveaux.

La longueur de cette colonne varie, suivant les conditions locales, de quelques dizaines
à plusieurs centaines de mètres. [11]

02
Chapitre II Les opérations de tubage

Figure (II. 3) : Colonne intermédiaire (ou colonne technique)

II-3-3 Colonne intermédiaire (ou colonne technique)


Cette colonne a pour objet de rendre possible la poursuite du forage dans les
circonstances suivantes :
-Découvert constituant un danger pendant le forage ou les manœuvres (éboulement
des parois , Key-Seat , etc…) les progrès faits dans l’adaptation des boues de forage
au terrain et l’amélioration des méthodes de forage ont permis de réduire le nombre de
colonnes descendues pour cette raison .
-Il n’en reste pas moins vrai que, dans de les cas difficiles, la boue de forage ne fournit
pas une protection suffisante pour permettre la poursuite du forage dans des conditions
normales de sécurité.
Les argiles et sables mal consolidés, se détériorent progressivement avec le temps,
sous l’effet mécanique de la circulation et de mouvement des tiges dans le trou
Une fois ces zones dangereuses complètement traversées, leur coffrage au moyen
d’une colonne cimentée est une bonne précaution.
-Nécessité d’isoler les formations contenants des fluides sous fortes pressions.
En effet, elles sont forées avec une boue lourde, ce qui représente deux inconvénients :
difficulté de repérage des indices et risques de pertes dans des réservoirs sous-jacents
a pression normale.
- Nécessité d’isoler les formations contenant des fluides sous faible pression. Il s’agit
là du cas inverse du cas précédent, ces formations sont généralement forées avec pertes

07
Chapitre II Les opérations de tubage

partielles ou totales de boue et il est avantageux de les couvrir d’une colonne après les
avoir traversées.
Ceci évite des pertes de boue couteuses, et réserve la possibilité d’alourdir la
boue après tuage ; au cas où le sondage traverserait un niveau des fluides, sous pression
supérieure à la normale, C’est également le cas, lorsque le programme de forage
impose l’emploi d’une boue salée saturée pour forer un massif salifère. Cette boue a
obligatoirement une densité supérieure à 1,23 que les formations sous-jacentes peuvent
ne pas supporter .Il faut alors les tuber. [11]

En l’absence des trois raisons indiquées ci-dessus, il peut être cependant recommandé
de mettre en place une colonne de protection si le sondage doit reconnaitre des horizons
profonds. [11]
Avant la pose d’une colonne de protection. La sécurité du sondage est assurée par les
obturateurs fixés sur la colonne de surface, Quelle que soit la qualité des obturateurs, l’ensemble
ne peut supporter une pression supérieure à la pression de fracturation du terrain de découvert
le plus fragile. [11]
Comme le sabot de la colonne de la surface n est en général pas très profond , on voit
qu’ il s’agit serait imprudent d’aborder des réservoirs très profonds avec une sécurité trop faible
Par exemple , un réservoir à 4 000 m ; peut contenir une un fluide sous 450 bar de pression ; si
la colonne de surface est à 200 m, le terrain de cette cote résiste au mieux à 48 bar ,en
considérant un gradient géostatique 2,4/10 m . [11]
En cas de début d’éruption, on peut avoir 50 bar en tête de puits cela provoquera la
rupture des terrains autour du sabot, d ou cratère et éruption incontrôlable.
En cas de besoin ; les dispositifs de cimentation étagée permettent d’isoler un niveau
supérieur sans être obliger de remonter le ciment depuis le sabot. [11]

II-3 -4 Colonne de production ou de test


Cette colonne, dans le cas d’un sondage de développement, est indispensable pour
assurer la protection complète de la couche productrice et la mise en œuvre du matériel de
production. [11]
En exploration, si les indices rencontrés justifient des essaies plus prolongées qu’un
simple test en découvert, on descend une colonne qui a pour provisoirement les mêmes
fonctions qu’une colonne de production. En cas de d abandon du puits ; la plus grande partie
peut être récupérée. [11]

00
Chapitre II Les opérations de tubage

La colonne de production est posée soit au toit de la couche, soit la traverse !


Elle est cimentée dans les mêmes conditions que la colonne intermédiaire. Les colonnes de
surfaces et les colonnes intermédiaires sont communément qualifiées de colonnes techniques,
par opposition aux colonnes de production ou d essaies ; les premières ont pour rendre
techniquement possible la poursuite du forage, tandis que les secondes sont justifiées par les
nécessités de l’exploitation d’un réservoir. [11]

II-3 -5 Colonne perdue (liner)


Toutes les colonnes précédentes couvrent le trou de fond à la surface et sont suspendues
dans la colonne précédente.
Ces colonnes perdues sont accrochées par un système mécanique (liner hanger) dans la
partie inférieure de la colonne précédemment en place. Elles présentent les avantages
d’économie de tubes, de diminution de poids, de diamètre intérieur plus grand entre la surface
et le sommet de liner .Mais il existe également des inconvénients : plus grande complexité de
l’opération de tubage et cimentation, la colonne précédente doit être dimensionnée à la même
pression d’éclatement que le liner ; cette même colonne peut être fortement affaiblie par l’usure
des tiges de forage en rotation pendant l’approfondissement du forage. [11]

II-4- Les jeux à respecter


Un sondage est un ouvrage télescopique puisque chaque tubage mis en place réduit le
diamètre de trou qui pourra être foré ultérieurement. Il convient donc de considérer d’une part,
le jeu entre l’intérieur d’une colonne de tubes et le trépan qu’on pourra employer pour la suite
de forage, et d’autre part le jeu indispensable entre le trou foré et l’extérieur de la colonne. [11]

A-Jeu entre trépan et l’intérieur de tubage : Il s’agit de la différence entre le plus


petit diamètre intérieur de la colonne de tubes et le diamètre de trépan à y introduire. Le plus
petit diamètre intérieur de la colonne est celui de tubes les plus épais. [11]
On admet pour règle que le jeu ne doit être jamais inférieur à 2/32 de pouce, soit
2.38mm. Etant donné les intolérances de fabrication, les tubes peuvent avoir un diamètre
intérieur réel légèrement inférieur à celui indiqué dans les normes API. C’est pourquoi, ces
mêmes normes, définissent le diamètre du tampon (drift). [11]

B-Jeu entre trou foré et extérieur des tubes : Il y a deux jeux à considérer : celui entre
le corps de tube et trou et celui entre le diamètre extérieur du manchon et trou.
La considération de ces jeux est très importante car ils influent sur :

02
Chapitre II Les opérations de tubage

-la plus ou moins grande facilité avec laquelle la colonne pourra être descendue dans le
forage.
-l’épaisseur de l’anneau de ciment qui constituera l’étanchéité entre le terrain et la
colonne.
En effet, un trou foré n’a jamais la forme d’un cylindre .Il est évident qu’au fur et à
mesure de son introduction, la colonne doit se déformer pour suivre la courbe du trou ; c’est
pourquoi il est nécessaire de préserver un jeu suffisant afin de permettre
Mettre une déformation aisée, et cela d’autant plus que la forme de trou s’éloigne du
cylindre parfait et que la profondeur est très grande.
Il est clair également que l’anneau de ciment doit avoir une épaisseur suffisante pour
assurer un lien étanche et résistant entre le corps du tube et les parois du trou. La qualité de de
la cimentation dépend surtout de la manière dont il s’écoule dans l’annulaire. [11]
L’expérience a conduit à adopter une règle empirique donnant la dimension minimale
de trou à prévoir pour permettre la descente et la bonne cimentation d’une colonne de tubes et
représente dans (Tableau II.1)
Tableau (II.1) : la descente et la cimentation [11]

Diamètre minimum de Jeu entre manchon


Colonne (in) Manchon diamètre (in)
trou (in) et trou (in)

18 5/8 19 3/4 22 2¼
16 17 18 ½ 1½
13 3/8 14 3/8 16 1,650
11 ¾ 12,866 14 1,134
10 ¾ 11 ¾ 12 ¾ 1
9 5/8 10 5/8 11 5/8 1
7 7 21/32 8 5/8 31/32
5½ 6,050 6¾ 0 ,700
5 5,491 6 1/8 0,634
4 1/2 5 5 5/8 5/8

Il ne faut considérer cette table que comme une recommandation générale. Des
impératifs amènent parfois à s’en écarter quelque peu .C est ainsi qu’on utilise très souvent le
diamètre de 8 ½ ‘’ pour descendre une colonne 7, parce que ces dimensions d’outils sont les
seules qui passent dans le tubage précédent de 9 5/8 ‘’ lorsque la profondeur de son sabot impose
l’emploi de tube épais. [11]

02
Chapitre II Les opérations de tubage

On voit que les jeux minimum admissibles vont en décroissant lorsque les diamètres de
tubes et de trou diminuent. [11]

II.5 Préparation de la colonne


Cette préparation s’effectue généralement pendant les jours de forage qui précèdent
l’opération de tubage. Les tubes sont stockés sur le parc de la sonde en couches successives
(pas plus de trois couches), de façon que l’ordre normal de manutention corresponde à la
composition prévue pour la colonne. [11]
Au fur et à mesure des arrivages sur le chantier, les tubes sont identifiés (grande
d’acier, épaisseur, filetage) et mesurés au décamètre. Ils sont alors numérotés afin que chacun
soit repéré sans ambiguïté. Caractéristiques et longueurs sont notées sur un cahier. Puis les tubes
sont triés et mis en ordre sur le parc dans l’ordre de descente. Les protecteurs de filetage aux
deux extrémités sont ôtés et les joints sont nettoyés et graissés. Seul le protecteur de l’extrémité
male est remis en place pour protéger le filetage pendant la manutention. La préparation de la
colonne comporte en outre la mise en place des accessoires et sont : [11]

II.5.1. Sabot
Généralement de forme arrondie, le sabot facilite le guidage et la descente de la colonne
dans le découvert. On distingue les types suivants :
 Sabot à canal avec ou sans évents : il permet la pénétration directe de la boue dans le
tubage lors de la descente.
 Sabot avec dispositif anti-retour permanent :
 Avantages : il empêche le retour du laitier de ciment à la fin de la chasse et il
évite tout risque d’éruption par l’intérieur de la colonne, durant la descente.
 Inconvénients : la colonne doit être descendue lentement pour minimiser la
surpression sur les formations ; de plus, il faut la remplir par le haut, ce qui
entraine une perte de temps.
 Sabot avec dispositif anti-retour transformable : il permet le remplissage de la colonne
par le bas tant que le système anti-retour n’a pas envoi d’une bille ou par circulation à
un débit déterminé. Le plus souvent, ces sabots sont du type à remplissage automatique
(automatic fill-up shoe) ou différentiel (différentiel fill-up shoe). [11]

02
Chapitre II Les opérations de tubage

Figure (II .4) : Types des sabots (float shoe).

II-5-2 Anneau de retenue (landing collar)


La fonction de l’anneau est de servir de siège aux bouchons de cimentation. Selon les
cas ou selon les techniques des compagnies, anneaux et sabot seront choisis :
 Du même type afin d’assurer une redondance.
 De type anti-retour si le sabot n’en est muni.
L’anneau est toujours intercalé à deux à trois tubes au-dessus du sabot de façon à ce
que le volume intérieur de la colonne compris entre le sabot et l’anneau serve de réserve au
laitier pollué par le dernier raclage du bouchon supérieur.[11]

Figure (II.5) : Types des anneaux (landing collar)

02
Chapitre II Les opérations de tubage

II-5-3 Centreurs
Le centrage d’une colonne est un paramètre déterminant pour l’obtention d’une bonne
cimentation. Il existe des règles de centrage pour les puits verticaux et déviés. Suivant qu’ils
sont situés à l’intérieur d’un tubage ou bien au droit du d découvert, les centreurs sont de type
rigide ou bien de type souple :
 Les centreurs rigides : dits positifs (avec lames en U) sont réservés aux annulaires
tubage-tubage.[11]

Figure (II.6) : Types des centreurs rigides

 Les centreurs souples : sont utilisés pour le centrage des colonnes dans le découvert.
On distingue deux sortes de centreurs souples : les centreurs droits et centreurs
spiralés. [11]

Figure (II.7) : Types des centreurs souples

01
Chapitre II Les opérations de tubage

II-5-4 Gratteurs (scratcher)


Les gratteurs servent à la destruction mécanique du cake et favorisent une meilleure
adhérence du ciment sur la formation. Leur emploi est particulièrement recommandé au droit
des couvertures lorsque l’on veut isoler parfaitement des niveaux réservoirs. l’élimination du
cake par les gratteurs ne sera pas forcément un critère pour l’obtention d’une bonne cimentation,
d’autres phénomènes pouvant perturber la qualité du laitier (filtration, déshydratation …).[11]
Les gratteurs seront choisis en fonction du mouvement que l’on compte imposer à la
colonne pendant la cimentation :
 Rotation : gratteurs rotatifs.
 Va-et-vient (reciprocating) : gratteurs alternatifs.
A. gratteurs rotatifs : De forme longitudinale, ils sont fixés le long de la génératrice du
cuvelage. Ce sont des barres métalliques hérissées de fils d’acier (scratcher) ou équipées d’un
câble formant des boucles (wiper). Ces gratteurs sont fixés soit par soudage (si le grade le
permet) soit entre deux colliers de butée (stop rings).
B. gratteurs alternatifs : De forme circonférentielle, ils sont fixés autour du tubage, soit à l’aide
d’un dispositif auto-bloquant, soit entre deux colliers de butée. [11]

Figure (II. 8) : Types des gratteurs (scratcher)

II-5-5 Colliers tourbillonneurs (hydrobonders)


En modifiant le profil d’écoulement, ces équipements améliorent l’efficacité de
déplacement du fluide de forage par le laitier et favorisent la liaison ciment-formation. Dans le
cas de puits cavés, ils peuvent être mis en place sur le tubage, au droit de caves. Ils sont
constitués par des disques de caoutchouc de diamètre supérieur au diamètre nominal du forage,
munis de nervures spiralées qui forcent le laitier à circuler vers le fond des caves, assurant ainsi
un meilleur remplissage de de celles-ci.[11]
01
Chapitre II Les opérations de tubage

Il est recommandé d’inverser le sens des spirales de deux colliers successifs si ces
derniers sont rapprochés, afin de modifier au maximum le profil d’écoulement. [11]

II-5-6 Ombrelles de cimentation (cementing baskets)


Elles sont généralement utilisées pour minimiser les pertes de laitier de ciment dans
les zones fragiles. Leur usage est réservé à des profondeurs faibles à moyennes car elles agissent
de façon purement mécanique : elles n’empêchent pas la transmission des pressions mais elles
limitent sensiblement le passage des fluides. Il en existe de deux types :
 Modèle classique en forme de corbeille-pétales, dont l’usage n’est pas recommandé
dans le découvert.
 L’ombrelle-centreur est un ensemble monobloc dont le réceptable est protégé par un
centreur externe et qui permet une utilisation dans le découvert ainsi qu’une mise en
mouvement du tubage pendant la cimentation. [11]

II-5-7 Tête de cimentation


La tête de cimentation vissée au sommet du tubage contient les deux bouchons de
cimentation Elle doit permettre la circulation de la boue de forage, l’injection du laitier après le
largage du bouchon inférieur, la chasse du bouchon supérieur avec la boue initiale. [11]

Figure (II. 9) : Tête de cimentation (cementing head)

01
Chapitre II Les opérations de tubage

II-5-8 Bouchons de cimentation


Le rôle essentiel des bouchons est de séparer positivement les différents fluides (boue,
fluide intermédiaire, laitier ) pendant leur déplacement à l’intérieur du tubage afin de retarder
le plus possible leur mélange et les risques de contamination. Ils sont de deux types :

 Bouchon inférieur (botton plug) muni d’un diaphragme destructible sous l’effet
d’une légère surpression ; bien que d’un emploi facultatif, il est vivement
recommandé de l’utiliser. Outre qu’il sépare les fluides, le bouchon inférieur racle
les parois du tubage lors de son déplacement, évitant ainsi le plus possible la
contamination du fluide (laitier) qui le pousse. [11]

 Bouchon supérieur (top plug) étudié pour être étanche et résistant aux hautes
pressions ; il est situé en queue du laitier. L’usage du bouchon supérieur est
obligatoire. En fin de chasse il vient se mettre en place normalement sur le bouchon
inférieur (ou sur le dispositif d’arrêt) permettant ainsi de réaliser un test en pression
de la colonne. [11]

Figure (II.10) : Bouchon supérieur et inférieur

II-5-9 Equipement de cimentation primaire en tête de puits sous-marine


L’assemblage sous-marin est fixé sur l’outil de pose de la colonne dans la tête de puits
sous-marine. Les bouchons sont largués, par une bille que l’on laisse chuter dans les tiges de
forage pour obturer le bouchon inférieur, ou par un bouchon pompé dans les tiges
jusqu’au bouchon supérieur. [11]
22
Chapitre II Les opérations de tubage

II-5-10 Equipement spécifique pour les cimentations à double étage


L’équipement de cimentation primaire est standard, mais pour cimenter le deuxième
étage, il faut incorporer en plus à la colonne un anneau de cimentation étagé ou DV (diverter
valve). Cet équipement joue le rôle d’un by-pass entre l’intérieur du casing et l’annulaire afin
de pouvoir circuler et chasser du ciment dans cet annulaire à la choisie. Lorsque la cimentation
primaire est effectuée, on ouvre la DV par action de pression sur la bombe obturant la chemise
inférieure. La cimentation du deuxième étage peut alors avoir lieu Puis l’envoi du bouchon de
fermeture déplace la chemise supérieure en fin de chasse et referme les by-pass. [11]

II-5-11 Equipement de cimentation de liner


Les colonnes perdues sont équipées comme pour une cimentation primaire en tête de
puits sous-marine, mais la suspension se fait dans la colonne précédente au moyen d’un
mécanisme appelé liner-hanger. Ces dispositifs sont de deux types :
 Mécanique : (J slot) c’est par un mouvement longitudinal et de rotation que l’on viendra
déverrouiller les patins d’accrochage et les coincer dans le casing.
 Hydraulique : l’envoi d’une bille et l’action de la pression hydraulique met en
mouvement une chemise qui active l’accrochage. [11]

II- 6-La descente des tubes


Il faut faire cette descente le plus rapidement possible car comme toute manœuvre, cela
représente un temps improductif, mais la vitesse de descente de la colonne doit être contrôlée
en fonction de la surpression (serrage) qu’elle procure sur le fond et les parois du trou. Le travail
doit être bien organisé car tout arrêt en cours de descente, suite à un incident, signifie un grand
danger de coincement du casing à cette côte. [11]
Le principe de manipulation des tubes est le même que celui des tiges de forage mais
l’équipement est adapté aux diamètres des casings et à leur résistance plus faible à l’écrasement.
L’emploi d’une table de cimentation et d’élévateur à coins est fréquent.
Le vissage des tubages entre eux se fait à l’aide de clés hydrauliques. Une société de
service est souvent employée pour cette opération délicate. Le chef de poste doit veiller au
remplissage de la colonne, si nécessaire, et surveiller le niveau hydrostatique dans le puits. Le
tubage étant au fond, on peut reconditionner la boue, circuler tout en manœuvrant la colonne
pour actionner les gratteurs. La circulation ne sera arrêtée que lorsque :
 La boue ne remonte plus de déblais.
 Le fond gazeux est faible et constant.

27
Chapitre II Les opérations de tubage

 Il n’y a pas de perte ni de venue.


 Tout le volume de boue en circulation est homogène. [11]
La colonne étant équipée de la tête de cimentation et des boues, la cimentation
proprement dite peut démarrer. La vitesse de descente est exprimée comme suite :
Tableau (II. 2) : La vitesse de descente du tubage [11]

Tubage Vitesse de descente (m /h) Nombre de Tube /heure


18’’5/8 50 6
13’’3/8 80-100 10
9’’5/8 130 15
7’’ 180-240 20
41/2 / /

20
Chapitre III
Les' additifs et les 'agents
Chapitre III Les 'additifs ou agents de cimentation

III-1- Introduction

Pour la cimentation des puits, il faut avoir des ciments ayant des caractéristiques
correspondant à celles du milieu de cimentation, donc il faut avoir des ciments qui répondent
à certaines exigence pour faire face aux problèmes provoqués par les conditions du puits, mais
dans certains cas, et sous l’effet de différentes couches géologique, la température et la
pression ainsi que la profondeur de puits, le ciment ne peut répondre aux exigences de la
cimentation.
Afin de réussir la cimentation et améliorer certaines caractéristiques du ciment et du
laitier de ciment, on ajoute au ciment à sec ou dans l’eau de gâchage certains additifs qui
peuvent apporter des changements à ces propriétés.

III-2- Définition
Un additif est une substance chimique inerte ou active, ajoutée souvent à faible
quantité à sec, pendant le mixage ou dans l’eau de gâchage, afin d’améliorer certaines
propriétés, ou dans le but de diminuer le cout de revient du ciment. Comme exemple on peut
citer :

 L’hématite pour alourdir le laitier de ciment.


 La bentonite pour alléger le laitier de ciment.
 Le CaCl2 pour accélérer la prise.
 Lw-6 pour donner une meilleure résistance à la compression.
 Les gélifiants. [11]

III-3- Type d’additifs

III-3-1- Accélérateurs : Ces produits accélèrent la prise de ciment à basse température ou


compensent l’effet retardateur d’autres additifs .Ils permettent de réduire le temps d’attente
avant la reprises des opérations de forage. [12] Le mécanisme d’action des accélérateurs sur
le ciment se traduit par l’augmentation de caractère ionique (Ca2+, Cl2-) du laitier de ciment en
utilisant CaCl2. La présence du Cl, renforce la formation de l’éttringite. Le gypse est
rapidement consommé. Parmi les accélérateurs, on peut citer : le chlorure de sodium (NaCl),
le chlorure de calcium (CaCl). [11]

III-3-2- Retardateurs : Ils retardent la prise d’un ciment et accroissent par là ; le temps de
pompabilité dont l’on pourra disposer pour sa mise en place. Au cas où, soit une haute

33
Chapitre III Les 'additifs ou agents de cimentation

température de fond de puits, soit un effet accélérateur dû à un autre additif risquerait de


réduire dangereusement le temps disponible à la mise en place. [11]

Le lignosulfonate de calcium, mélangé à sec au ciment, et un retardateur le plus


courant il est compatible avec toutes les classes de ciment et la plus part des additifs. La
concentration normale se situe entre 0.2 et 0.4 % P.P.C. en générale, l’ajout de 0.1% de
lignosulfonate de calcium, augmente 30 min le temps de pompabilité. [11]

Tableau (III. 1) : Effet de quelques additifs sur les propriétés physiques des ciments (source
formulaire du foreur, Edition Technip) [11]

Réducteur de perte
Terres à diatomées

produits colmatant
Arséniure de fer

Lignosulfonate
Chlorure de
calcium de
Pouzzolane
bentonite

Chlorure
Barytine

sodium

CMC

en eau
perlite

diesel
Sable

décroit ● ● ● ●
Densité
Croit ● ● ● X X X
décroit ●
Eau
croit ● X ● X X X X X
décroit X ●
Viscosité
croit X X X X X X X
Temps de croit X X X ● ●
pompabilité décroit X X ● ● X X
Temps de croit X X ● ●
prise décroit X X X X ● ● X
Résistance décroit X X X X X X ● ● X X
initiale croit ● ●
Résistance décroit X X ● X X X X X
finale croit
décroit X X X X X
Durée
croit ●
décroit ● X ● X ● X
Perte en eau
croit X X

X indique un effet mineur


● indique une influence importante et/ou l’objet de l’utilisation de l’additif

34
Chapitre III Les 'additifs ou agents de cimentation

III-3-3-Allégeant : Ce sont des matières inertes légères mélangées au ciment dont l’effet est
d’une part de réduire la densité des laitiers, d’autre part d’en réduire les couts .Par contre la
plupart des allégeants ont un effet sur le temps de prise et sur la résistance à la compression
du ciment. Il sera souvent nécessaire de compenser par des additifs appropriés. [12]

III-3-4-Agents de contrôle de filtration : Ils évitent la perte d’eau du laitier par filtration
dans les formations perméables, ce qui risque de déclencher, soit une prise intempestive, soit
une absence de prise due à l’absence d’eau nécessaire à hydrolyser et à la cristallisation des
composants du ciment. [12]

III-3-5-Agents alourdissant : Ils servent à augmenter la densité d’un laitier, ils sont inertes et
mélangés au ciment sec. [12]
Ils ont mélangé avec le ciment à sec afin de :

 Augmenter la densité de laitier.


 Améliorer le déplacement de boue par les laitiers [11]

III-3-6-Agents divers :

 Les fluidifiants : qui composent une trop grande viscosité ou une tendance à gélifier
de certain laitiers, et facilitent l’établissement de régimes d’écoulement turbulents
lorsqu’ ils sont exigés.
 Les anti-moussants : qui évitent l’excès de mousse produite au mixage de certains
ciments, laquelle risque d’interférer au bon fonctionnement des pompes.
 Les gélifiants : qui modifient les caractéristiques thixotropiques de certains laitiers.
 Les additifs liquides, qui peuvent être ajoutés à l’eau de mixage au lieu d’être
intégrés à sec au ciment avant mouillage. [12]

III-3-7- Fluides intermédiaires (spacer)

Le fluide intermédiaire déplacé en tête de laitier a pour but de :


-faciliter le déplacement de boue dans l’annulaire.
-isoler le laitier du ciment du contact avec la boue pour éviter tout gel de la boue.
-faciliter l’élimination de la boue gelée sur les parois du tubage. [12]

35
Chapitre III Les 'additifs ou agents de cimentation

En effet, le calcium présent dans le ciment flocule les particules argileuses des boues,
causant la formation de bouchons de boue très visqueuse. Ces bouchons risquent d’être
transpercés par le ciment d ou il peut résulter une mauvaise cimentation.
Les fluides intermédiaires agissent principalement comme tampon pour éviter la
contamination de la boue en contact avec le ciment. [11]

III- 4- Classification des allégeant


III- 4-1 Bentonite

III-4-1-1 Définition et caractéristiques

La bentonite est un mélange naturel de minéraux composés en majeur partie de


montmorillonite (une argile minérale) .la caractère unique de la montmorillonite, dû aux
propriétés particulières de sa structure et réside dans sa capacité de gonfler dans l’eau en
écartant les feuillets. La bentonite est utilisée couramment dans la boue de forage et aussi
comme ajout au laitier de ciment. [12]

La bentonite est pré-hydraté avec l’eau dans des propriétés allant de 0,5 à 5% P.P.C,
pour des densités de laitier comprise entre 1,82 et 1, 40, le ciment est ajouté par la suite pour
chaque addition de 1% de bentonite sec .la quantités d’eau de gâchage doit être augmentée de
5,3% par rapport au poids du ciment. [12]

III-4-1-2 Structure de la bentonite

La bentonite est composée de particules plates d’un diamètre allant de quelques


micros à plusieurs centaines de micros. Ces particules en elles-mêmes sont constituées de
feuillets unitaires .les feuilles de bentonite sont constituées d’une couche octaédrique
(Aluminium ou magnésium) emprisonnés entre deux couches de Silice en coordination
tétraédrique (structure dite T.O.T ou 2=1).
L’épaisseur total des feuillets et de l’espace inter feuillets associes est d’environ 14Ǻ
Cependant, ces minéraux argileux ont la capacité de gonfler en présence d’eau et cette
épaisseur et alors par conséquent susceptible d’augmenter. [12]

III-4-1-3 Avantages de la « bentonite » dans le laitier de ciment

 Diminution de la densité du laitier de ciment.


 Diminution de l’eau libre.
 Réduction de la quantité de ciment.

36
Chapitre III Les 'additifs ou agents de cimentation

 Augmentation de rendement avec l’élévation de la concentration de la bentonite. [12]

III-4-1-4 Inconvénients de l’utilisation de la « bentonite »

 Faible résistance à la compression.


 Mixage difficile à des concentrations élevées.
 Formation de gel.
 Faible résistance aux attaques des Sulfates. [12]

III-4-1-5 La composition de la bentonite (MAGHNIA)

Tableau (III.2) : la composition de la Bentonite de MAGHNIA [12]

Composants SiO2 Al2O3 Fe2O3 CaO MgO Na2O K2O


Pourcentage 51.52 19.03 1.98 0.16 3.08 1.17 0.36

III-4-2 Flyash (pouzzolane)

C’est une roche d’origine volcanique, elle ne possède pas comme le ciment des
propriétés hydrauliques sous forme pulvérisées. Les pouzzolanes sont des matières siliceuses
non hydrauliques par elle-même, mais renfermes les constituants, qui à des températures
ordinaires peuvent se combiner à la chaux en présence d’eau, pour donner naissance à des
composés peu soluble de propriété cimentiers. Flyash est essentiellement un allégeant, mais
du fait leur réaction avec la chaux libre de ciment et la portlandite elle assure :

 La résistance aux eaux sulfatées.


 Accroissement de la résistance à la compression.
 Augmentation de la durée de vie. [12]

III-4-2-1 La composition chimique du flyash

Tableau (III.3) : Composition chimique du flyash [12]

Composants SiO2 Al2O3 Fe2O3 CaO MgO Na2O K2O


Pourcentage 51.52 19.03 1.98 0.16 3.08 1.17 0.36

III- 4-3 Le Lite (LW-6)

Ce sont des micros sphères d’aluminium, son nom commercial est LW-6 et on peut la
définir encore comme une perle en céramique à basse densité, qui est comprise entre 0,7 et

37
Chapitre III Les 'additifs ou agents de cimentation

0,8. Il est employé pour concevoir les laitiers du ciment qui peuvent être mélangée de 8,5 à 14
sans addition d’eau, il a été développé pour l’usage à travers des formations faible et aussi a
été développé particulièrement pour des applications à des cimentations primaires, dans les
puits ou la pression hydrostatique ne dépasse pas 6000 psi. [12]

III- 4-3-1 Caractéristiques et avantage du Lite LW-6

 Utiliser pour formuler des laitiers de ciment qui peuvent être mixés à des densités
faibles 1.01 à 1.60.
 Sa résistance à la compression est considérablement plus grande que les laitiers
conventionnels allégés et bentonitique.
 Obtenir des laitiers à des densités réduites pour éviter les problèmes de perte de
circulation.
 Compatibilité avec tous les ciments API ainsi que la majorité des additifs de ciment.
 Utilisable pour toutes applications de la cimentation avec laitier allégés. [12]

III-5 Les Sonics : CBL – VDL(Cement Bond Log –Variable Density Log)
Outils sonique enregistrant l'amplitude d'une onde sonore dans le tubage dont le taux
d'atténuation est fonction de la compression du ciment et du pourcentage de circonférence
cimentée. [13]

III-5-1 Mesure de l’amplitude et du temps de transit


L’amplitude d’une onde acoustique diminue lors de son cheminement dans le milieu
qu’elle traverse. Cette atténuation est en fonction des propriétés élastiques du milieu. Sa
mesure est appliquée à la détermination de la qualité de cimentation d’un tubage. [13]

III-5-2 principe de CBL


Un train d'onde de fréquence variant entre 15 et 30 KHz selon les appareillages, est
périodiquement généré par un émetteur. Cette onde traverse la boue, passe dans le tubage, le
ciment et la formation si ces divers milieux sont couplés acoustiquement, puis est détectée par
un récepteur qui se trouve sur le corps de l'outil (généralement à 3 pieds de l'émetteur). Les
vitesses des différentes ondes émises et créées lors des passages et des ondes successives d'un
milieu à un autre sont fonction des caractéristiques physiques du milieu. L’énergie acoustique
voyageant le long d'un tube se propage plus rapidement que les ondes de formation elles-
mêmes plus rapides que les ondes de boue. [13]

38
Chapitre III Les 'additifs ou agents de cimentation

La détection de la première arrivée se fait suivant le même principe que celui de la


mesure du temps de propagation d'une onde acoustique dans une formation (outil sonique ou
acoustique), par un seuil minimum d'énergie détectable (le biais). L'amplitude de cette
première arrivée (généralement l'onde de tubage) est mesurée par positionnement d'une
fenêtre. Cette diagraphie est appelée couramment "Cement Bond Log" ou CBL : elle permet
d'étudier et de quantifier la qualité de la cimentation par la mesure d'adhérence. [13]

III-5-3 Interprétation de CBL


Dans le cas d'un tubage "libre" (non cimenté) toute l'énergie acoustique circule le long
de l'acier : il y a très peu d'atténuation de l'onde et de l'amplitude de la première arche du
signal est importante. Dans le cas d'un tubage parfaitement cimenté, cette énergie se
propagera à travers le ciment jusque dans la formation. Dans le cas d'un tubage mal cimenté,
l'énergie se répartit entre le tubage et la formation. [13]

III-5-4 Principe de VDL


L'étude de la qualité de la cimentation peut être faussée par un certain nombre de
phénomènes. Il s'est avéré utile d'enregistrer l'ensemble du train d'ondes sonores reçues par un
récepteur situé généralement à 5 pieds de l'émetteur. Enregistré en complément du CBL, le
VDL permet de définir l'adhérence Ciment Formation. La présentation de cet enregistrement
est :

 Sous forme du train d'onde complet ou de sa partie positive uniquement ("Wave


Forme", "Signature Curve") : la lecture est difficile.
 En densité variable (VDL), seules les arches positives étant reproduites en une échelle
de gris d'autant plus foncés que l'amplitude est plus grande.

Cette présentation permet de contrôler la présence des ondes de formation et leurs


variations en fonction de la profondeur, ainsi que l’amplitude des ondes de tubage. [13]

III-5-5 Interprétation

 Dans le tubage libre, les ondes de tubage apparaissent très nettement, parallèles et
rectilignes sur toute la partie libre. On ne voit pas les ondes de formation.
 Dans le tubage bien cimenté, elles sont très affaiblies et peuvent même pratiquement
disparaître. Les ondes de formation apparaissent très nettement.

39
Chapitre III Les 'additifs ou agents de cimentation

 Dans une partie moyennement cimentée, les ondes de tubage sont visibles, plus ou
moins sombres, ainsi que les ondes de formation. [13]

III-5-6 Les facteurs pouvant influencer la mesure de CBL-VDL

 Les variations de pression dans le tubage entre le moment de la cimentation et le log


peuvent conduire à un retrait de tubage par rapport au ciment par diminution du
diamètre et à la formation d'un micro-annulus. Ex. : diminution de la densité de boue
après la cimentation.
 L'outil doit être très bien centré, sinon l'amplitude du signal risque d'être fortement
atténuée. Dans le cas d'un mauvais centrage, on constate cette atténuation sur le CBL
et une légère diminution du T.T. Sur le VDL les "ondes tubage" sont également
atténuées et ne sont plus rectilignes, l'axe de la sonde changeant constamment par
rapport à l'axe du tubage.
 Pour le temps de séchage du ciment, attendre 24 à 36 heures suivant le type de ciment
et la température de réchauffement du puits. La prise du ciment doit être complète sur
toute la colonne et la résistance à la compression du ciment supérieure à 70 bars.
 Pour le temps de séchage du ciment, attendre 24 à 36 heures suivant le type de ciment
et la température de réchauffement du puits. La prise du ciment doit être complète sur
toute la colonne et la résistance à la compression du ciment supérieure à 70 bars. [13]

III-5-7 Synthés CBL-VDL

 Le CBL indique la qualité de l'adhérence casing/casing.


 Le VDL juge de la qualité des adhérences casing/ciment, ciment/formation et le bon
remplissage de l'espace annulaire. C'est le seul outil qui puisse analyser le contact
ciment/formation.

Il est sensible :

 au micro-annulaire > à 10 microns.


 au centrage de l'outil.
 à la variation de la densité de la boue dans le puits.
 à la résistance à la compression du ciment.
 aux formations rapides.
 à la gaine de ciment qui doit être > ¾"

40
Chapitre III Les 'additifs ou agents de cimentation

Il n'est pas sensible :

 aux boues lourdes.


 à la calibration (il n'y en a pas). [13]

Figure (III.1) : Principe du fonctionnement du CBL- VDL

41
Chapitre IV
L’opération de cimentation
Chapitre IV L’opération de cimentation

IV-1 Introduction
Les cimentations consistent en la mise en place d’un laitier de ciment approprié à une
cote donnée du puits ou dans l’espace annulaire entre le trou foré et le cuvelage en place. [11]

IV-2 But de la cimentation

 fermer les couches à haute pression pour éliminer les risques d'éruption.
 réaliser la séparation entre les différentes couches productrices pouvant contenir des
fluides différents à des pressions différentes
 supporter la colonne de tubage.
 protéger les colonnes contre les agents chimiques et la corrosion électrochimique.
 prévenir l’affaissement des parois du puits.
 éviter la pollution des nappes captives.
 se servir d’appuis pour la tête du puits et les équipements de contrôle.
 Prévention du dévissage des tubages pendant le forage.
 Etanchéité derrière la colonne de tubage. [14]

IV-3 Principes de la méthode de cimentation


Il s’agit de forer un laitier de ciment dans l’espace annulaire existant entre l’extérieur
du tubage en place et la paroi du trou, en l’injectant directement à l’intérieur du tubage à ciment
ou à travers les tiges de forage, de façon à le faire ensuite remonter dans cet annulaire jusqu’à
une hauteur prédéterminée. [11]
Ce laitier est généralement mixé en surface de façon continue au moyen de deux
déducteurs d’eau sous pression qui mouillent et entraînent le ciment pulvérulent jusqu’à un petit
bac tampon où ce laitier, dont la densité est contrôlée en permanence. Il est ensuite repris par
des pompes à pistons haute pression pour être injecté dans le puits. [11]
Le réglage de la densité du laitier est obtenu par les variations d’un débit d’eau se
déversant en aval du point de rencontre ciment et eau de mixage.
L’alimentation en ciment sec se fait par gravité à partir d’un silo. Les équipements
modernes comportent une alimentation de ciment en conduite sous pression d’air jusqu’au
contact avec l’eau de mixage, c’est le cas des installations offshore. [11]

42
Chapitre IV L’opération de cimentation

IV- 4 Différent types de cimentation

IV-4-1 Cimentation au Stinger

La cimentation au Stinger est utilisée dans les colonnes de surface de grands diamètres.

Exemple : Colonne 185/8 dans un trou 24" ou 26", dans le but de :

 réduire l’excès de ciment


 éviter la contamination
 réduire la durée de cimentation

Pour réaliser la cimentation au Stinger, on utilise un outil appelé Stinger vissé au bout
d'une garniture de tiges.
La profondeur du puits dépasse rarement 500 m. La colonne de tubage est munie d'un
sabot spécial pour recevoir le Stinger.
La garniture de tiges est descendue à l'intérieur du tubage jusqu'au sabot. Le Stinger est
ancré dans le sabot spécial. [11]
On effectue ensuite les opérations suivantes :

 Circulation à l'intérieur des tiges. Le retour de boue se fait normalement par l'espace
annulaire Trou-Casing
 Injection d'un bouchon laveur à l'intérieur des tiges.
 Pomper le volume de laitier à l'intérieur des tiges.
 Lancer le bouchon de chasse à l'intérieur des tiges.
 Chasser avec de la boue [11].

Lorsque le bouchon arrive au niveau du sabot, on note un à-coup de pression.

 Désancrer le Stinger
 Circulation à l'intérieur des tiges. Le retour de boue doit se faire par le tubage. On
fait cette circulation pour vérifier l'étanchéité du sabot.
 Remonter la garniture et attendre la prise de ciment.

43
Chapitre IV L’opération de cimentation

Figure (IV.1) : Cimentation au Stinger


IV-4-2 Cimentation primaire
Les laitiers de ciment ainsi injectés s’écoulent à travers le sabot pour remonter ensuite
dans l’annulaire. L’anneau de retenue, comme son nom l’indique sert d’épaulement aux
bouchons racleurs inférieur et supérieur qui encadre le volume de laitier dans le casing.
Un à coup de pression crève le bouchon inférieur pour laisser circuler le laitier dans
l’annulaire. C’est le laitier qui pousse directement la boue en place et lave à la fois les parois
du trou et l’extérieur du casing au cours de son écoulement. Lorsque tout le laitier est injecté,
on libère le bouchon supérieur qui est déplacé par circulation de la boue de forage. Cette
opération est appelée chasse. Le volume de chasse est le volume de boue entre l’anneau et la
tête de cimentation. En fin de chasse on doit remarquer une montée en pression qui signifie
l’arrête du bouchon supérieur. [11]
Le maintien d’une surpression pendant quelques minutes permet de faire en même
temps un test d’étanchéité de la colonne. [11]

44
Chapitre IV L’opération de cimentation

IV-3 Cimentation étagé

Figure (IV.2) : Déroulement d’une cimentation primaire

IV-4-3 Cimentation étagé

IV-4-3-1 Objectifs et méthodologie

La cimentation à double étage est utilisée :

 si les formations sont fragiles (risques de pertes de circulation ou zones à faibles


pressions),
 si les hauteurs d'annulaires à cimenter sont importantes (contamination du laitier)
 si deux types différents de laitiers doivent être mis en place. [15].

La méthode cimentation dite en "deux étapes" consiste à cimenter le premier étage (ou bas de la
colonne) de manière classique, d'ouvrir ensuite l'anneau de cimentation à double étage (DV), puis de
cimenter ce deuxième étage de la colonne, situé au-dessus de la DV. Les méthodes de cimentation
en étage sont les suivantes :

a) Cimentation étagée avec un anneau dans laquelle chaque étage cimenté correspond à une
opération séparée.
b) Cimentation étagée en continu avec un anneau, la cimentation des deux étages constitue
une seule opération.
c) Cimentation étagée avec des anneaux dans laquelle chaque étage cimenté correspond à une
opération séparée ou dans laquelle les deux premiers étages sont cimentés en continu, le
troisième constituant une opération séparée [15].

45
Chapitre IV L’opération de cimentation

La méthode A) possède deux opérations séparées car, après la cimentation du premier étage, on
circule le temps nécessaire au-dessus de l'anneau DV pour attendre le début de prise du laitier mis en
place. Cette méthode présente deux désavantages :

 arrêt prolongé de la manœuvre de la colonne et de la circulation entre la cimentation du premier


et deuxième étage, entraînant la formation d'un gel de la boue dans l'annulaire à cimenter ; ce gel
ne pouvant se détruire par simple circulation.
 l'impossibilité d'utiliser un bouchon racleur devant le laitier de la cimentation du
deuxième étage. [15]

Ces inconvénients ne permettent pas d'obtenir une bonne cimentation au-dessus de


l'anneau quel que soit le régime de mis en place du laitier utilisé. [15]

Par contre, la méthode B) étant continue, elle permet d'obtenir une bonne cimentation du
deuxième étage, autorise le reciprocating et permet d'utiliser le bouchon d'ouverture de l'anneau
comme bouchon de tête de la deuxième cimentation [15]

IV-4-3-2 Cimentation à double étage en étages sépares

Cette cimentation est aussi appelée "méthode de la bombe" On descend la colonne de


cuvelage et on conditionne le puits comme d'habitude. On gâche ensuite le premier étage de ciment et
on le pompe dans le puits. En queue de coulis, on lance le bouchon de premier étage et on le pompe
jusqu'à ce qu'il vienne buter sur son arrêt. Pour réaliser une fermeture, cet arrêt doit être un anneau
de flottation. [15]

Dès que le bouchon de premier étage est venu buter sur son arrêt, le premier étage de
cimentation est terminé. A n'importe quel moment après la fin de la cimentation du premier étage on
peut lancer la bombe d'ouverture et la laisser tomber par gravité sur le siège d'ouverture de l'anneau
de cimentation étagée

Une fois la bombe posée sur le siège, il suffit d'une pression de 80 à 100 bar (1200 à 1500
psi) au-dessus de la pression de circulation pour cisailler les goupilles d'arrêt, permettre à la chemise
d'effectuer sa course descendante et ouvrir ainsi les orifices de circulation. [15]

46
Chapitre IV L’opération de cimentation

Figure (VI.3 et 4) : Déroulement de la cimentation étagé [15]

47
Chapitre IV L’opération de cimentation

IV-4-3-3 Cimentation à double étage en continu

Dans certains cas les conditions existantes exigent que tout le ciment soit gâché et déplacé sans
qu'il y ait d'arrêt et sans attendre que la bombe d'ouverture descende par gravité sur le siège dans
l'anneau de cimentation étagée. Cette façon de procéder est connue sous le nom de "méthode de
cimentation continue" (voir planche ci-après). [15]

 Attention : il convient de calculer très soigneusement le volume de fluide entre l'anneau de


cimentation étagée et l'anneau à soupape ou le "bypass" à emboîtement pour que les bouchons
se mettent en place simultanément.
 Note : le bouchon d'ouverture remplace la bombe d'ouverture dans la méthode de
cimentation continue. L'utilisation du bouchon de premier étage en queue de coulis de
ciment du premier étage nécessite la mise en place d'une pièce de dérivation (ou "bypass") à
emboîtement pour éviter la fermeture.

Le laitier peut être ou non pompé aussitôt après l'envoi du bouchon d'ouverture. [15]

IV-4-3-4 Cimentation à trois étages avecdeux anneaux

Une cimentation à trois étages nécessite deux anneaux montés dans la colonne de cuvelage l'un
au-dessus de l'autre. Le premier étage de ciment est injecté par le sabot, les deux autres à travers chacun
des anneaux de cimentation étagée.

L'anneau de cimentation inférieur est équipé de sièges d'ouverture et de fermeture de


dimensions plus réduites que celles de l'anneau supérieur. [15]

Premier et second étage peuvent être effectués soit avec la méthode de la bombe, soit par
chacune de deux variantes de la méthode continue (décrite ci-dessous). Le troisième étage est effectué
en utilisant une bombe d'ouverture pour ouvrir l'anneau de cimentation étagée supérieur après la fin
de la mise en place du deuxième étage. On lance le bouchon de fermeture normal en queue du
troisième étage et on ferme l'anneau de cimentation étagée, en appliquant une pression sur le bouchon
après qu'il soit parvenu sur son siège [15]

IV-4-3-4-1 Opérations

 On descend la colonne de cuvelage et on conditionne le puits de la manière habituelle.


 On gâche le premier étage de ciment et on le pompe dans le puits.

48
Chapitre IV L’opération de cimentation

 On lance le bouchon de 1er étage en queue du laitier et on pompe jusqu'à ce qu'il vienne
buter sur l'arrêt prévu à cet effet. Ceci termine le premier étage de cimentation.

 Après la fin de la mise en place du 1er étage, on lance la bombe d'ouverture et on la laisse
tomber par gravité sur le siège d'ouverture à l'intérieur de l'anneau de cimentation étagée. Il
suffit d'une pression d'environ 80 à 100 bar (1200 à 1500 psi) au-dessus de la pression de
circulation pour ouvrir l'anneau de cimentation étagée.
 On établit la circulation normale à travers les orifices.
 Ensuite, à n'importe quel moment, on gâche le deuxième étage de ciment et on le pompe
dans le cuvelage. En queue de laitier, on lance le bouchon de fermeture. On pompe jusqu'à
ce qu’il vienne buter sur le siège de fermeture. Il suffit d'une pression d'environ 100 bar
(1500 psi) au-dessus de la pression nécessaire au déplacement du coulis de ciment pour
fermer l'anneau de cimentation étagée. Le deuxième étage de cimentation est maintenant
terminé.
 La deuxième bombe d'ouverture peut être lancée à n'importe quel moment après la fin de la
mise en place du deuxième étage. Elle ouvre l'anneau de cimentation étagée supérieur. Les
méthodes utilisées et les pressions nécessaires à ouvrir (1200 à 1500 psi) et à fermer (1500
psi) sont identiques à celles mentionnées précédemment.
 On lance le bouchon de fermeture immédiatement après le coulis de ciment du troisième
étage et on le pompe jusqu'à ce qu'il vienne buter. Une pression d'environ 100 bar (1500 psi)
au-dessus de la pression nécessaire au déplacement du coulis de ciment suffit pour fermer
l'anneau de cimentation étagée supérieur. Ceci termine le troisième étage de cimentation.[15]

Note : Les équipements suivants sont fournis dans un même lot lors de la commande
d'un anneau de cimentation étagée. [15]

 une bombe d'ouverture (peinte en couleur)


 un bouchon de fermeture (peint de la même couleur)
 un bouchon de fermeture spécial pour l'anneau de cimentation étagée inférieur.

Note spéciale : Le bouchon de fermeture spécial est conçu pour passer à travers l'anneau de
cimentation étagée supérieur et se poser sur la chemise de fermeture de l'anneau de cimentation
étagée inférieur.
Le bouchon de fermeture spécial doit être utilisé à la place du bouchon de fermeture
lorsqu'on met en œuvre deux anneaux de cimentation étagée.
49
Chapitre IV L’opération de cimentation

Figure (IV. 5) : Cimentation à trois étages [15]

IV-5 Bouchons de ciment


Les bouchons de ciment trouvent de nombreuses applications, soit en cours de forage,
soit après la production d'un puits. Parmi ces applications nous pouvons citer :

 colmatage de pertes,
 isolation de zone,
 abandon,
 déviation,
 ancrage d'un packer en trou ouvert.

50
Chapitre IV L’opération de cimentation

Ces applications sont très variées et les propriétés recherchées dans ces applications
sont, elles aussi, très diverses. La composition, la mise en place et les propriétés finales du
ciment devront donc être adaptées au problème à résoudre. [16]

IV-4-1 Colmatage de pertes en forage


Pendant le forage, il n'y a plus de retour de boue, et les colmatant ne restaurent pas la
circulation. Une seule solution : le bouchon de ciment. Le laitier pourra lui aussi être perdu,
mais prendra dans la formation et la consolidera. A la même côte, plusieurs bouchons de ciment
peuvent être nécessaires avant que la circulation ne soit rétablie. Quand c'est le cas, le bouchon
peut être reforé et le forage repris. [16. 17]

IV-5-2 Isolation de zone


En travaux de reconditionnement si on désire obturer une formation qui ne produit plus,
ou qui s'est transformée en zone à eau ou à gaz, un bouchon de ciment peut être posé pour isoler
cette zone.
Une autre solution peut être envisagée : le squeeze de ciment ou un obturateur
mécanique tel que le bridge plug. [16. 17]

IV-5-3 Abandon
Tout puits doit être bouché et abandonné un jour ou l'autre. On doit toujours effectuer
un ou plusieurs bouchons de ciment.
Les puits secs sont bouchés après le forage et les tests. Les zones déplétées peuvent être
bouchées après 15 ans environ de production. Des puits sont abandonnés temporairement après
forage et tests en attendant la complétion et l'installation de l'équipement de production. Les
bouchons d'abandon sont les bouchons de ciment les plus fréquemment effectués. [16. 17]

IV-5-4 Déviation
Si, pendant le forage, des outils ou des tiges sont perdus dans le puits, et si les opérations
de repêchage ne réussissent pas, la seule solution est de poser un bouchon de ciment au-dessus
du poisson pour partir en déviation et continuer le forage. [16. 17]

IV-5-5 Ancrage d'un packer en trou ouvert


Dans la plupart des puits verticaux forés à terre, un train de test est descendu pour savoir
si la zone est productive avant de descendre et de cimenter une colonne de production. Les
outils sont normalement au fond du trou afin de pouvoir appliquer du poids pour gonfler le

51
Chapitre IV L’opération de cimentation

packer qui isolera la zone d'intérêt du reste du puits. Cependant, si la zone à tester est trop loin
du fond ou si la formation est fragile et ne peut supporter le poids des outils, il peut être
nécessaire de poser un bouchon de ciment sous cette zone afin de créer un point d'appui.
Notez qu'il existe des outils pour faire des tests sélectifs en trou ouvert et que
généralement la zone est près du fond. Aussi c'est une des applications les moins fréquentes des
bouchons de ciment. [16. 17]

IV-6 Sélection du laitier


Il est imposé par :
 La température statique de fond de trou qui conditionne le temps de prise et donc le
temps de pompabilité.
 La température de fond de trou sous circulation, lors de la mise en place du laitier, qui
modifie le temps de prise et donc le temps de pompabilité, dans le sens favorable.
 La densité du laitier imposée par les limitations de pression hydrostatique de certaines
formations rencontrées.
 La viscosité plastique du laitier et sa caractéristique de filtration.
 Les paramètres rhéologiques du laitier.
 Le temps de prise et de développement d’une résistance à la compression.
 La résistance du ciment à divers agents susceptibles de la dégrader :
-Certaines eaux corrosives.
-De hauteurs températures de fond. [11]
Les laitiers utilisés sont composés de ciment et d’eau auxquels sont ajoutés un ou
plusieurs additifs ayant chacun un rôle déterminé mais dont certains contrecarrent l’action des
autres, créant ainsi des problèmes de compatibilité des additifs. Ces laitiers sont testés en
laboratoire dans des conditions qui simulent les conditions de mise en œuvre et
d’environnement après mise en place. [11]
Diverses catégories de ciment, définies par des normes API, sont prévues selon la
profondeur et surtout la température du fond du puits et l’éventualité de contact avec des eaux
de formation corrosives. Ce sont :

52
Chapitre IV L’opération de cimentation

Tableau (IV.1) : Les Normes de (api 10) [11]

Classe Utilisation
Utilisation de 0à 1830 m lorsque des propriétés spéciales ne sont nécessaires
A
type ordinaire.
Utilisation de 0à 1830 m lorsque les conditions nécessitent un ciment à
B
résistance moyenne à forte aux sulfates.
Utilisation de 0à 1830 m lorsque l’on désire une forte résistance initiale à la
C
compr- ession. Existe en faible, moyenne et forte résistance aux sulfates.
Utilisation de 1830 à 3050 m lorsque la température et la pression sont
D
moyennement fortes. Existe en moyenne et forte résistance aux sulfates.
Utilisation de 3050 à 4270 m pour les forts températures et pressions. Existe
E
en moyenne et forte résistance aux sulfates.
Utilisation de 3050 à 4880 m pour les très forts températures et pressions.
F
Existe en moyenne et forte résistance aux sulfates.
Utilisation de 0 à 2440 m. C’est un ciment de base. Il peut être utilisé avec
G des accélérateurs ou retardateurs de prise pour couvrir une grande gamme de
profondeurs. Il existe en moyenne et forte résistance aux sulfates.
Utilisation de 0 à 2440 m. C’est un ciment de base. Il peut être utilisé dans
H les mêmes conditions que le ciment de classe G. Il existe en moyenne
résistance aux sulfates.
Utilisation de 3660 à 4880 m pour des températures et pressions
J
extrêmement élevées. Existe uniquement en type résistant aux sulfates.

IV-7 Caractéristique des ciments


a-Fabrication :
Le ciment portland artificiel est obtenu par cuisson à plus de 1400 °C d’un mélange de
calcaire et d’argile extrait de carrières. Les deux matériaux de base sont introduits après broyage
dans un four rotatif. Le produit de la combustion ou clinker est refroidi et stocké avant broyage.
Le clinker est ensuit broyé avec un certain nombre d’adjuvants dont le gypse mais il est
également ajouté des terres de pouzzolane naturelles ou artificielles, des laitier de haut
fourneau, …etc. [11]
Le produit ainsi broyé, tamisé prêt à l’emploi et livré sur les sites d’utilisation soit en
sac soit en frac.
Le ciment ainsi obtenu est un mélange complexe dont les composants de base sont la
silice, le calcium, l’aluminium et le fer.
La composition minéralogique exacte ne nous est guère accessible mais elle est définie
comme étant un état d’équilibre entre différents constituants théoriques obtenue par calcul à
partir d’une analyse minéralogique. [11]

53
Chapitre IV L’opération de cimentation

Ces composants sont :


 Le silicate tricalcique C3S.
 Le silicate dicalcique C2S.
 L’aluminate tricalcique C3A.
 Le Ferro aluminate tétracalcique C4AFe.

IV-8 Le phénomène d’hydratation des ciments


Mélangé à son eau de gâchage le ciment va s’hydrater en commençant par les
composants anhydres qui sont les moins stables. Ceux-ci se dissolvent jusqu’à saturation de
préférence aux composants hydratés plus stables, en présence d’une quantité d’eau insuffisante
la solution est sursaturée par rapport aux constituants hydratés qui cristallisent permettant alors
une nouvelle dissolution des constituants anhydres. [11]
Il va alors se produire une soudure progressive des aiguilles cristallines jusqu’à
durcissement complet du système.
Le premier constituant à réagir est le C3A qui avec le gypse va donner un sulfoaluminate
calcique ; c’est l’élément qui déterminera la rapidité de la prise en fonction de la composition
de la phase aqueuse, c’est-à-dire des conditions d’équilibre des sels solubles, des hydroxides et
autres produits pouvant se trouver normalement ou accidentellement en solution.
Le C3A n’ayant pas réagi avec le gypse s’hydrate simplement et subsiste sous cette
forme dans le ciment durci. Toutefois dans le cas de présence ultérieure de sulfate dans les eaux
d’infiltration il se forme un sulfoaluminate de C2 avec accroissement de volume, cette réaction
rompt le réseau cristallin de détruit la structure continue du ciment. Cette phase préliminaire
d’hydratation est très importante dans l’utilisation pétrolière des ciments car elle correspond à
la période de pompabilité du laitier de ciment. [11]

Certains facteurs influent sur l’hydratation des ciments.

A. Température : La température a une très grande influence sur la vitesse d’hydratation


de ciments. Elévation de température raccourcira le temps de prise en accélérant la
vitesse d’hydratation.
B. Pression : En modifiant les conditions d’équilibre au sein de la phase liquide, la
pression affecte l’hydratation dans le sens d’une accélération pour une augmentation de
pression.

54
Chapitre IV L’opération de cimentation

C. Contamination : La contamination est un phénomène aléatoire dans ses effets, elle peut
intervenir soit au cours du gâchage par l’eau utilisée soit au cours de la mise en place
par mélange avec des fluides présents dans le puits. [11]
Toute modification de l’équilibre de la phase aqueuse par addition non contrôlée
d’éléments solubles ou non, affecte l’hydratation du ciment et par voie de conséquence le temps
de pompabilité, la résistance finale, etc.
L’hydroxyde de sodium, le carbonate de sodium, le silicate de sodium provoque une
accélération mais il est à noter que celle-ci a un caractère totalement imprévisible avec des
conséquences souvent désastreuses sur la qualité finale du ciment.
L'hexa méta-phosphate de sodium et le pyrophosphate acide de sodium (additifs des
boues de forage) ont des effets plus erratiques soit accélérateur soit retardateur suivant la
concentration .Le chlore de sodium a également le même effet accélérateur ou retardateur en
fonction de la concentration.
D’autre contaminants agissent au niveau de la surface de contact phase liquide, phase
solide ; tels les amidons, les tannins, les dérivés de la cellulose, les acides lignosulfoniques, les
acides hydrocarboxylés ; ces produits en solution s adsorbent sur les grains de ciment et forment
une barrière étanche retardant l’hydratation et peut aller jusqu’ à l’interdiction totale de toute
prise en cas de forte contamination.
L’utilisation de boue à base d’huile est également une source de contamination bien
que le non miscibilité des deux phases limite les risques de mélange.
L’utilisation de bouchons de nettoyage (spacer) permette de remédier aux
inconvénients de la contamination. [11]

IV-9 Le matériel de cimentation et les stocks


IV-9-1 L’unité de cimentation

 Les unités de cimentation permettent d'effectuer simultanément :


 le mixage du ciment et des additifs afin d'obtenir un laitier correspondant aux
caractéristiques désirées pour chaque type particulier d'opération le pompage du laitier
obtenu avec une grande flexibilité de vitesse et pression de pompage.

Ces unités de pompage sont composées de deux pompes Triplex à grand débit et hautes
pressions montées soit sur camion soit sur skid. [14]

55
Chapitre IV L’opération de cimentation

Le test en pression des pompes, vannes et lignes de cimentation jusqu'au plancher, sera
enregistré sur un graphe. L'équipement sera en parfait état (pièces de rechange) et adapté à
l'opération envisagée. [18]

IV-9-2 La tête de cimentation : Elles sont généralement conçues pour contenir deux bouchons,
plusieurs capacités de pression sont disponibles en accord avec les capacités du casing.

Les systèmes de retenue des bouchons sont constitués soit par une tirette de retenue qui
est tirée vers l'extérieur pour libérer le bouchon, soit par une demi-bague qui est manœuvrée
depuis l'extérieur.

Normalement, il existe sur ces têtes un témoin qui permet de voir le départ du bouchon.

La mise en place et le verrouillage de bouchons dans la tête doit être fait sérieusement,
plusieurs cimentations ont été ratées parce que les bouchons sont partis intempestivement ou
qu'ils ne sont pas partis du tout. [14]

La tête de cimentation et la rotule seront, si possible, testées en pression (adaptateur


pour fermeture de la tête), soigneusement vérifiées, nettoyées et rengraissées pour éviter tout
ennui en cours de cimentation. Les joints du raccord rapide doivent être en parfait état. Le
système de largage des bouchons ainsi que des vannes du manifold doivent être faciles à
manœuvrer. La longueur des flexibles devra être telle qu'on puisse facilement levé au moins un
tube au-dessus de la table de rotation. [18]

IV-9-3 Bacs de recirculation et système d'ajout d'additifs liquides : On effectuera les tests
de fonctionnement à l'eau. La préférence est actuellement redonnée aux additifs solides, moins
coûteux et de durée de conservation plus longue. Le système d'ajout d'additifs liquides évite
toutefois d'avoir à libérer un, voire deux bacs de leur fluide de forage pour y préparer l'eau de
gâchage.

Les bacs de recirculation, d'aussi faible capacité soient-ils, assurent une meilleure
homogénéité du laitier. [18]

IV-9-4 Entonnoir et duses de gâchage : Le test de fonctionnement est effectué à haute et à


basse pression. On s'assurera que des duses de différents diamètres sont disponibles. Si
nécessaire, on préparera quelques mètres cubes de laitier pour faire le choix des duses. [18]

56
Chapitre IV L’opération de cimentation

IV-9-5 Compresseurs, silos et silo intermédiaire : On vérifiera que le silo intermédiaire n'est
pas bouché par du ciment ; les lignes seront soufflées pour évacuer d'anciens dépôts éventuels
de ciment, de baryte ou de bentonite.

L'ensemble sera mis en pression jusqu'à atteindre la pression de service afin de détecter
des fuites éventuelles et l'efficacité du compresseur ; le test terminé, on purgera la pression.

L'air toujours plus ou moins humide provoquant le mottage et le vieillissement du


ciment, on se limitera aux transferts indispensables. [18]

IV-9-6 Matériel de descente de tubage : Elévateurs, cales et élingues doivent être adaptés au
tubage ; ils ont à supporter la colonne et les forces de frottement. Le personnel doit être sur le
site quelques jours avant la descente du tubage afin de vérifier et de préparer les équipements.

Des pièces de rechange doivent être disponibles pour l'ensemble du matériel (en
particulier des peignes de clés et un indicateur de couple). [18]

Si possible, une clé hydraulique complète sera tenue en réserve. Le vissage des tubes à
la corde doit être prévu en cas de panne de la clé hydraulique. Il conviendra de disposer d'un
système facile à manipuler qui permette le remplissage rapide du tubage et qui puisse être
connecté au bac de manœuvre. [18]

IV-9-7 Stock de ciment : On ajoutera par précaution à la quantité théoriquement nécessaire,


un supplément tenant compte du cavage, du volume de ciment mort dans les silos (aussi bien
ceux du chantier que ceux du transporteur) et des problèmes toujours possibles en cours de
cimentation. [18]

Bien évidemment, il est toujours préférable que la quantité de ciment en stock soit trop
élevée. [18]

IV-9-8 Stock d'additifs : Par sécurité, on approvisionnera des quantités d'additifs suffisantes
pour préparer deux fois le volume de laitier prévu. [18]

IV-9-9 Stock d'eau de gâchage : Il sera ajusté selon la quantité pratique de laitier prévue pour
la cimentation (incluant le cavage, les volumes impompables (etc.). [18]

57
Chapitre IV L’opération de cimentation

IV-9-10 Volume de boue en surface : La règle est d'avoir en surface 1.5 fois le volume de
chasse de façon à pouvoir cimenter en pertes totales (c'est-à-dire sans récupérer,en retour, aucun
volume de boue utilisable pour le déplacement et pour le remplissage de l'annulaire). [18]

Figure (IV.6) : Unité de cimentation

58
Chapitre V
Procédure et calcul de
cimentation
Chapitre V Procédure et calcul de cimentation

V-1 Introduction
Cette procédure s'applique à toutes les cimentations étage de tubages, c'est-à- dire du tube
guide à la colonne de production. Les calculs concernant les cimentations à 2 étages et les
cimentations des colonnes perdues sont expliqués dans les chapitres correspondants.
A) 1. Faire un schéma du puits en inscrivant toute les données utiles
2. Calculer le volume total de laitier nécessaire à la cimentation.
B) Calculer la quantité de tous les produits nécessaires à la préparation du laitier :
1. Nombre de sacs de riment
2. Volume d'eau de mixage
3. Nombre de sacs ou poids des additifs au ciment.
C) Calculer le déplacement du laitier.
D) Estimer la durée de l'opération en fonction du temps de pompabilité du laitier de
ciment.

V-2Calcul de cimentation
V-2-1 Les données de puits
Tubage utilisé : 133/8 68 # N68
Masse linière de casing 68 Kg/m
Volume intérieure de casing 133/8 =78,08 l/m
Volume annulaire 185/8 – 133/8 = 69,081 l/m
Volume annulaire 171/2 " – 133/8" = 64,53 l/m
Volume de trou 171/2 " :152, 29 l/m
TD = 1700m
Float collar MD = 1458 m
Shoe MD = 2345 m
Distance anneau-sabot = 24m
Distance fond-sabot = 6 m
Diamètre de l’outil 16"
Excès = 15%
Diamètre équivalant avec excès = 16,482 in
Le volume total = 259,2 m3
Point fragile : sabot 18 5/8

59
Chapitre V Procédure et calcul de cimentation

Densité de fracturation : dl = 1,55 Masses tige : 91/2


Débit de forage : Qf = 2800 ÷ 3000 l/min
Débit d’injection : Qinj= 700 ÷ 900 l/min
Densité de la boue db = 1,3 (facteur de flottabilité f = 0,84)

V-3 Descente de tubage et circulation


V-3-1 Calcul de la colonne de tubage
Pour les calculs on tient compte les efforts suivants :
Pression d’écrasement avec un coefficient de sécurité Kécr = 1,125.
Pression d’éclatement avec un coefficient de sécurité Kécl = 1,1.
Charge de traction avec un coefficient de sécurité Ktra = 1,75.
Calcul de pression hydrostatique
𝐻𝑑 1700.1,3
𝑃ℎ𝑦𝑑 = 10.2𝑏 =𝑃ℎ𝑦𝑑 = =216,66 bars
10.2

V-3-1-1 Pression d’écrasement :


C’est la pression hydrostatique différentielle entre la colonne hydrostatique extérieure
et intérieure de tubage. Calcul de pression hydrostatique différentielle.
𝐻
𝑃𝑑𝑖𝑓 = 0,981 (𝐷 − 𝐷𝑏 )
10 𝐿
DL : la densité du laitier de ciment.
Db: la densité de la boue.
H : la hauteur de la colonne (m)
1700
𝑃𝑑𝑖𝑓 = 0,981 (1,53 − 1,3) 𝑃𝑑𝑖𝑓 = 38,35 𝑏𝑎𝑟
10

𝑃é𝑐𝑟 = 𝑃𝑑𝑖𝑓 . 𝐾𝑒𝑐𝑟 = 38,35. 1,125 𝑃é𝑐𝑟 = 43,15 𝑏𝑎𝑟

V3-1-2 Pression traction


Calcul de poids de colonne
P  L.M lin

P  1700.68
P  115,6 ton
La densité de la boue db = 1,25 et le facteur de flottabilité f = 0,84
Pc  115, 6  0,84

Pc  97,1ton

60
Chapitre V Procédure et calcul de cimentation

Le tubage 133/8
V - 4 calculs de la distance approximative anneau-sabot (shoe-trac)
Règle : les tubes entre l’anneau et le sabot doivent servir de réceptacle à la boue raclée sur les
parois du tubage par le 2 éme bouchon de cimentation
𝑉(𝑙)
𝑆𝑇(𝑚) =
𝑉𝑖𝑛𝑡 (𝑙/𝑚)

Le volume enlevé par le bouchon : 𝑉(𝑙) = 𝜋. ф. e. L


Ø (mm) : diamètre intérieure du tube
e (mm) : épaisseur du film de boue =
=1 (mm) : boue normale
=1,5 mm : boue visqueuse et lourde
L (milliers de mètres) : longueur de la colonne
Nota : comme le 1er bouchon en avant du laitier a déjà raclé le tubage, on se permet en
pratique de diviser par 2 cette distance

Application
Ø = 315,3 mm
e = 1 mm
L =2,321 mm
Volume intérieur de tubage : Vint= 78,08 l/min

V(l)=3,14 .315, 3.1. 1,458 =1443,48(l)

V /2=721,74(l)

ST(m)= 721,74/78,08 =9,24 (m)

Environ d’un tube long entre l’anneau et le sabot.

61
Chapitre V Procédure et calcul de cimentation

Figure (V.1) : Clarifie les étages de cimentation

V-5 Calcul De Descente De Tubage


V-5-1 Calcul De Débit Maximum Autorise Dans Le Découvert
Le débit de circulation doit créer la même vitesse annulaire que le débit de forage au
droit des masse- tiges
𝑉𝑡𝑟𝑜𝑢−𝑡𝑢𝑏𝑎𝑔𝑒
𝑄𝑚𝑎𝑥 = 𝑄𝑓𝑜𝑟𝑎𝑔𝑒 𝑉𝑡𝑟𝑜𝑢−𝐷𝐶

Vtrou-tubage = 89.0l/m
Vtrou -DC = 86.3 l/m
39,1
𝑄𝑚𝑎𝑥 = 2800 86,3 Qmax  1268 ,6

V-5-2 Calcul du temps minimum de la descente d’un tube dans le découvert


Le tubage ne doit pas créer dans l’espace annulaire un débit supérieur au débit
maximum autorisé pré-calculé.

𝑉𝑡𝑢𝑏𝑒 . 60
𝑇𝑚𝑖𝑛 =
𝑄𝑚𝑎𝑥

62
Chapitre V Procédure et calcul de cimentation

Les tubes généralement sont de 12 m


Le volume extérieur est 90,80 l/m
Le volume d’un tube de 12 m : Vt = 12 X 90,80=1089,6 l

1089,6.60
𝑇𝑚𝑖𝑛 =
1268,61

Tmin  51.53s

V-5-3 Les calcule nécessaires pour1er Etage


Cimenté avec le laitier
Le volume du laitier selon le schéma 2 précédent est :

1. WELL SCHEMATIC

18 5/8" Shoe 300 m

Top Spacer 792 m

Stage Collar (DV) 900 m

Top Lead Slurry 900 m

Top Tail Slurry 1600 m

13 3/8" FC 1458 m

13 3/8" FS 1700 m

Figure (V.2) : Clarifie le 1er étage de cimentation

Note : Casing 133/8 = 64.53 l/m, avec un excès de 15 % sera = 74.21 l/m

A-Volume 1 de Laitier de queue (Tail Slurry) :


V1 : Volume de laitier dans l’espace annulaire (trou-casing 171/2"-133/8"), entre le
sabot et le Top Tail Slurry.

63
Chapitre V Procédure et calcul de cimentation

V1= Capacité de esp annul (trou-casing 171/2"-133/8")] * distance (sab-Top Tail


Slurry).
= C1* H1
= 74,21 (l/m) * 100 (m) = 7421 L
V1 = 7,421 m3

B-Volume 2 de Laitier de queue (Tail Slurry) :


V2 : Volume de laitier dans le casing 133/8", entre le sabot et l’anneau
V2 = Capacité unit de casing 133/8",) * distance (anneau-sabot)
= C 2 * H2
= 78,08 (l/m) * 242m) = 18895 L
V2 = 18,9 m3

C-Volume de Laitier de tête (Lead Slurry) :


V3 : Volume de laitier dans l’espace annulaire (trou-casing 171/2"-133/8"),
entre le Anneau et le Top Tail Slurry et Top Lead Slurry
V3= Capacité de l’esp annul (trou-casing 171/2"-133/8") * distance (entre le
Anneau et le Top Tail Slurry et Top Lead Slurry).
= C 3 * H3
= 74,21 (l/m) * 700(m) = 51947 L
V2 = 51,9 m3

D-Volume de Boue de chase


Vch1 : Volume de Boue à l’intérieur du casing, entre l’anneau de133/8" FS et
de133/8" FC)
Vch1= (Capacité de unit. casing 133/8") * distance (anneau de133/8" FS et
de133/8" FC)
= Cch1* Hch1
= 78,08 (l/m) * 1458(m) = 113840 L
Vch1 = 113,8m3

64
Chapitre V Procédure et calcul de cimentation

Figure (V.3 et 4) : les volumes et les hauteurs de laitier de ciment

Tableau (V.1) : Les calcule nécessaire pour 1er étage


N Hauteur (m) Capacité (l/m) Volume (l) Débit (l/min) Temps inj (min)
1 100 74.21 7421 800 5,9
2 242 78.08 18900 800 23,62
3 700 74.21 519470 800 64,9
35000 900 38,9
Ch1 1458 78.08 76000 800 95
2800 300 9,5

Temps d'injection (min) = Volume (l) / Débit (l/min)


Le temps nécessaire pour cimenter le 1er étage est 3:58 (heures : minutes).

65
Chapitre V Procédure et calcul de cimentation

Tableau (V.2) : Durée totale du 1er étage

Stage Description Volume (m3) Débit (l/m) Temps (min)

1 Pompe d'eau douce 4 5 0,8


lignes de test de pression à 3000 psi
2 10
pendant 10 minutes
3 Entretoise de pompe 8 900 8,9
Mélange et pompe de lisier de
4 52 800 64,9
plomb
5 Mélanger et pomper le litier 26,3 800 32,9
6 Bouchon Drop Top 10
Déplacement de démarrage des
7 35 900 38,9
pompes de gréement
8 Taux d'augmentation 76 800 95
9 9 Réduire le taux 28 300 9,5
Bump Plug & Pression jusqu'à 1500
10 10
psi.
Bumb d'ouverture de collier de
11 20
scène de baisse
Circuler et vérifier le volume de
12 30
retour

Durée totale du travail (heures : minutes) 5:30


Temps total de cimentation (heures : minutes) 5:20

66
Chapitre V Procédure et calcul de cimentation

V-5-4 Les calcule nécessaires pour 2éme Etage


Cimenté avec le laitier
Le volume du laitier selon le Figure 5 précédent est :

Figure (V.5) : Clarifie le 2ème étage de cimentation

Note : Casing 133/8 = 64.53 l/m, avec un excès de 15 % sera = 74.21 l/m.

A-Volume de Laitier de queue (Tail Slurry)


V4 : Volume de laitier dans l’espace annulaire (trou-casing 171/2"-133/8"), entre le Stage
Collar et Top Tail Slurry.
V4= Capacité de l’espace annulaire (trou-casing 171/2"-133/8")] * distance (Stage Collar
-Top Tail Slurry).
= C4* H4
= 74,21 (l/m) * 100 (m) = 7421 L
V4= 7,421 m3

B-Volume 1 de Laitier de tête (Lead Slurry)


V5.1 : Volume de laitier dans l’espace annulaire (trou-casing 171/2"-133/8") entre le Top
Tail Slurry –sabot 18 5/8" Shoe

67
Chapitre V Procédure et calcul de cimentation

V5.1= Capacité de l’espace annulaire (trou-casing 171/2"-133/8") * distance (Top Tail


Slurry –sabot18 5/8" Shoe)
= C5.1* H5.1
=74,21 (l/m) * 500(m) = 37105 L
V5.1= 37,1 m3

C-Volume 2 de Laitier de tête (Lead Slurry)


V5.2 : Volume de laitier dans l’espace annulaire (trou-casing 18 5/8" -171/2"), entre le
Anneau 185/8" Shoe et le Top Lead Slurry.
V5.2= Capacité de l’esp annul (trou-casing 171/2"-133/8") * distance (entre le Anneau
185/8" Shoe et le Top Lead Slurry).
= C5.2* H5.2
= 69,09 (l/m) * 300(m) = 20727 L
V5.2= 20,72 m3

D-Volume de Boue de chasé


Le volume de chasse du laitier de cet étage est égal au même volume de chasse
d’ACP Slurry, car quand on ouvre la DV, le laitier de cimentation du 2ème étage va échapper
à l’extérieur du casing et il nous reste à l’intérieur que le fluide de chasse.
Vch2 : Volume de Boue à l’intérieur du casing133/8", entre Stage Collar et Le Top
Lead Slurry)
Vch2= (Capacité de unit. casing 133/8") * distance (anneau de Stage Collar et Le Top
Lead Slurry)
= Cch1* Hch1
= 78,08 (l/m) * 900(m) = 70272L
Vch2 = 70,27m3

68
Chapitre V Procédure et calcul de cimentation

Tableau (V.3) : Les calcule nécessaire pour 2ème étage

N Hauteur (m) Capacité (l/m) Volume (l) Débit (l/min) Temps inj (min)
4 100 74.21 7421 800 9,3
500 74.21 37105 800 46,38
5
300 69,09 20707 800 25,88
5000 900 38,9
Chase2 1458 78.08 63000 800 95
2300 300 9,5

Temps d'injection (min) = Volume (l) / Débit (l/min)


Le temps nécessaire pour cimenter le 2émeétage est 4:17 (heures : minutes).
Tableau (V.4) : Durée totale du 2er étage

Stage Description Volume (m3) Débit (l/min) Temps (min)


1 Pompe d'eau douce 4 5 0,8
lignes de test de pression à 3000
2 10
psi pendant 10 minutes
3 Entretoise de pompe 8 900 8,9
Mélange et pompe de lisier de
4 57,8 800 72,3
plomb
5 Mélanger et pomper le litier 7,4 800 9,3
6 Bouchon Drop Top 10
Déplacement de démarrage des
7 5 900 5,6
pompes de gréement
8 Taux d'augmentation 63 800 78,8
9 9 Réduire le taux 2,3 300 7,6
Bump Plug & Pression jusqu'à
10 10
1500 psi.

Durée totale du travail (heures : minutes) 3 :33


Temps total de cimentation (heures : minutes) 3:13

69
Chapitre V Procédure et calcul de cimentation

V-6 Conclusion

Avant de commencer l’opération de cimentation, il est nécessaire que les opérateurs


connaissent les caractéristiques du puits telles que la profondeur et la densité .... De plus,
certaines étapes importantes doivent être suivies avant la procédure dans l’opération, comme
assurer la sécurité du flux des outils de liquéfaction, y compris la quantité et la qualité, ainsi
que l'unité de cimentation, les pompes et les travailleurs. Et prendre soin de leur sécurité et
suivre le nettoyage du puits avec une bonne technique. Après ces procédures, l’opération de
cimentation peut commencer. Dans ce travaille, nous trouvons deux types de timing :

Temps d’injection de laitier


Temps de l’opération de cimentation

70
Conclusion Générale
Conclusion Générale

Conclusion Générale

La cimentation des puits hydraulique reste un grand défi pour les réalisateurs et les
foreurs, De cette travail on peut conclure que l’importance de cette opération vienne de
l’objectif à désigner qui est l’isolation total entre le tubage et la formation, et entre les
formations lui mêmes,

Cette étude nous a montré qu’il y a plusieurs facteurs rentrent dans la réussite de cette
opération sans voire le type,

Le choix entre les deux types est basé sur plissures raison en premier lieu la formation
pénétrée, la disponibilité des équipements nécessaires, (ex : la différentielle valve (DV) qui
représente la clé de la cimentation étagé) et enfin le cout estimé

Les résultats des rapports du chantier ont montré que le cout nécessaires pour faire une
cimentation étagée a été réduit par un pourcentage très apprécié, on peut éclairer que le cout
est basé sur le matériel utilisé et le temps nécessaire pour compléter l’opération de la
réalisation de la cimentation

Cette estimation nous oblige de vérifier le facteur de la qualité afin de pouvoir


généraliser l’utilisation de la cimentation étagée au moins dans cette région.

Comme il a été mentionné auparavant, la pandémie de covid-19 nous a limité le


mouvement pour assister la cimentation au niveau de l’appareil de forage d’eau, et voire tous
les détails.

Nous recommandons de cette étude de continuer le travail de recherche sur ce cet axe
et suivre les conséquences reliés à chaque type au cours de l’exploitation afin de se reposer
sur les avantages et les inconvénients lors de la réalisation dans la région de Djamaa

71
Références
bibliographiques
Références bibliographiques

Références bibliographiques

[1] R.A.N.H., 2009. Etude du schéma directeur d’assainissement et de drainage mesures


complémentaires de lutte contre la remontée de la nappe phréatique de la zone de Oued Righ.
Mission II/A, El-Oued, p5

[2] D.S.A., 2011. Rapport sur le secteur agricole de la commune de Djamâa (El-Oued). 6 p

[3] BALLAISE J.L., 2010. Des oueds mythiques aux rivières artificielles : l‘hydrographie du
Bas-Sahara algérien. Revue Physio-Géo, géographie, physique, et environnement. Vol. 4 : 107-
127.

[4] COTE M., 1992. Espoir et menace sur le Sahara : les formes récentes de mise en valeur
agricole. 8ème session, du 11 au 20 Avril, Ghardaïa, 17p

[5] (I.N.R.AA) Institut National des Recherches Agricoles Algérien.

[6] ABID M et DERDOURI Y, 2014. Etude climatique de la région de Djamaa. Pour


déterminer les caractéristiques climatiques de la région de

[5] O.N.M., 2016. Données climatiques des wilayas d’El-Oued et Ouargla. Office National de
la Météorologie (Rapport 2000-2002),

[8] Bettahar Asmaa 2016. Hydrochimie du système aquifère superposes du complexe terminal
de la vallée de l'oued righ

[9] Houari, 2012. Contribution à l’étude de l’évolution géochimique des eaux de la nappe du
complexe terminal du Sahara septentrional

[10] Castagny G. Margat J. 1977. Principes et méthodes de l'hydrogéologie, Edition Bordas


Paris

[11] NGUYEN Jean-Paul, Institut Français de pétrole, « Technique d’exploitation pétrolière,


Le Forage ».

72
Références bibliographiques

12] HAMRIOUI Mohamed et FSEIL Sidali, 2017. Université de BOUMERDES, mémoire de


fin d’études, thème : «Effet de la Cem CRETE sur les propriétés ».

[13] Documents IFP, 2005. « Les diagraphies de cimentations »ENSPM Formation Industrie,
-IFP Training FOR95026

[14] A. SLIMANI et M. DADDOU, 2004. Module M1 formation JDF, division forage


département formation,

[15] Documents IFP, 2005 « Les bouchons de ciments » ENSPM Formation Industrie –IFP
Training FOR01041

[16] Dowell Schlumbarger.2005 « Cementing Technology »

[17] : « Technique et procédures de Cimentation » ARTEP.

[18] Documents IFP, 2005 « Les cimentations primaires » ENSPM Formation Industrie-IFP
Training FOR01043

73
Annexe
Thickening Time Chart
Circulate prior the job
Cementing Program

OUED RIGH ABAR

Job Number :

Well : SIDI KHALED


Rig : EDICO-711

13"3/8 Casing (Option with DV-1 st Stage)

Code formulation:
Spacer
Lead Slurry
Tail Slurry

Prepared by
Validation by
Revision Date Comments Cementing
Lead Engineer
Engineer
00 10/07/2020 Preliminary H. DAOUDI
Job Number:
Prepared for: OUED RIGH ABAR
Well: SIDI KHALED
Casing: 13"3/8 Casing (Option with DV-1st Stage)
Révision 0
Revision Date: July 2020

1. WELL SCHEMATIC 2. FLUIDS


Density Volume
Top Mud 0m
kg/lt lbs/gal m3 cu ft bbl
Mud 1.30 10.9

Spacer 1.31 10.93 8.0 282.5 50


18 5/8" Shoe 300 m Lead Slurry 1.58 13.18 51.9 1834.4 327
Tail Slurry 1.90 15.85 26.3 929.3 166

Top Spacer 792 m


3. CAPACITIES
Stage Collar (DV) 900 m lts/m cu ft/m bbl/m
Top Lead Slurry 900 m 13 3/8" Csg (68#/ft) 78.080 2.7574 0.4911
Annulus 18 5/8" Csg (87,5#/ft) x 13 3/8" Csg 69.089 2.4399 0.4346
Annulus 17" 1/2 OH x 13 3/8" Csg 64.534 2.2790 0.4059
+ Excess 15% OH 74.214 2.6208 0.4668
+ Excess 15% OH 74.214 2.6208 0.4668

Top Tail Slurry 1600 m


4. TEMPERATURE

13 3/8" FC 1458 m BHST = 76 °C 169 °F


13 3/8" FS 1700 m BHCT = 47 °C 117 °F
Gradient = 2.9 °C/100m

BJSP Quality Management System


Document Reference: SMQ-005-TEC [rev00]
Cement Program, Page 1
Job Number:
Prepared for: OUED RIGH ABAR
Well: SIDI KHALED
Casing: 13"3/8 Casing (Option with DV-1st Stage)
Version 0
Revision Date: July, 2020

5. FLUID VOLUME CALCULATIONS

Capacity Depth Range (m) Height Volume


(lts/m) Top Bottom (m) (m3) (bbl)
Lead Slurry 1.58 kg/lt
OH Annulus Volume
74.21 900 1600 700 51.9 326.8
(Including excess)
51.9 326.8

Tail Slurry 1.90 kg/lt


OH Annulus Volume
74.21 1600 1700 100 7.4 46.7
(Including excess)
13 3/8" Csg
78.08 1458 1700 242 18.9 118.8
Float Collar to Float Shoe
Total Volume 26.3 165.5

Displacement Volume
Surface to Float Collar 78.08 0 1458 1458 113.8 716.0
Total Volume 113.8 716.0

6. HYDROSTATIC PRESSURE AFTER DISPLACEMENT

Volume Depth Range (m) Density Hydrostatic Pressure


(m3) Top Bottom (ppg) (psi) (EMW)
Fluids Outside Casing
Mud 57.3 0 792 1.30 1466 1.30
Spacer 50.3 792 900 1.31 1667 1.30
Lead Slurry 326.8 900 1600 1.58 3241 1.42
Tail Slurry 46.7 1600 1700 1.90 3511 1.45

Fluids Inside Casing


Mud 716.0 0 1458 1.30 2699 1.30
Tail Slurry 118.8 1458 1700 1.90 3353 1.39

Hydrostatic Differential Pressure (External Pressure - Internal Pressure) 158 0.07

7. FLUID RHEOLOGY

Viscosity / PV Ty
Fluid Rheological Model
(cp) (lbf/hsqft)
Mud Bingham Plastic 18 16
Spacer Bingham Plastic 18 13
Lead Slurry Bingham Plastic 21 14
Tail Slurry Bingham Plastic 60 14

BJSP Quality Management System


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Job Number:
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Well: SIDI KHALED
Casing: 13"3/8 Casing (Option with DV-1st Stage)
Version 0
Revision Date: July, 2020

8. FLUID COMPOSITION & PRODUCT REQUIREMENT

Metric API

Spacer
1.31 kg/lt Volume: 8.0 m3 Volume: 50.3 bbl
Additve Description Unit per m3 Total Unit per bbl Total
Water Fresh Water m3 0.867 6.94 gal 36.414 1832.15
D-42L Defoamer lts 1 8.00 gal 0.0 2.11
KCL Clay Stabilizer kgs 26 208.00 lbs 9.1 457.86
(GW-22) Xanthan Gum Gelling Agent kgs 3 24.00 lbs 1.1 52.83
Barite weighting Agent kgs 389 3112.00 lbs 136.2 6850.31
MCSB Mud Clean Surfactant lts 25 200.00 gal 1.1 52.83

Lead Slurry
1.58 kg/lt Volume: 51.9 m3 Volume: 327 bbl
Additve Description Unit per Ton Total Unit per Sack Total
Cement Class "G" Ton 1.00 43.1 Sack 1.000 1010.20
Water Fresh water m3 0.876 37.7 gal 9.867 9967.89
D 42L defoamer lts 1 43.1 gal 0.011 11.38
Bentonite Extender kgs 20 861.5 lbs 1.880 1899.17
FL-52 Reducteur de Filtrat kgs 5.0 215.4 lbs 0.470 474.79
LR1 Retarder lts 2.0 86.2 gal 0.188 189.92

Yield 1.206 m3/Ton 1.816 cuft/sk


Yield Mix Water 0.892 m3/Ton 1.34 cuft/sk
Total Mix Water 38.40 m3

Tail Slurry
1.90 kg/lt Volume: 26.3 m3 Volume: 166 bbl
Additve Description Unit per Ton Total Unit per Sack Total
Cement Class "G" Ton 1 34.4 Sack 1 806.75
Water Fresh Water m3 0.437 15.0 gal 4.922 3971.1
D-42L Defoamer lts 1.0 34.4 gal 0.011 9.1
R-3 Retarder kgs 2.0 68.8 lbs 0.188 151.7
Polytrol FL-32 Reducteur de Filtrat kgs 10.0 344.0 lbs 0.940 758.3
Yield 0.765 m3/Ton 1.152 cuft/sk
Yield Mix Water 0.451 m3/Ton
Total Mix Water 15.50 m3

Total Product Requirement Metric API


Product Unit Quantity Unit Quantity
Cement Ton 77.5 sack 1817.0
Fresh Water m3 59.7 bbl 375.5
KCL kgs 208.0 lbs 457.9
MCS-B lts 200.0 gal 52.8
Barite kgs 3112.0 lbs 6850.3
D-42L lts 85.5 gal 22.6
Bentonite kgs 861.5 lbs 1899.2
LR1 lts 86.2 gal 189.9
R-3 kgs 68.8 lbs 626.5
(GW-22) Xanthan Gum kgs 24.0 lbs 52.8
FL-52 kgs 215.38 lbs 474.79

BJSP Quality Management System


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Well: SIDI KHALED
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9. PUMP SCHEDULE

Volume Rate Time


Stage Description (m3) (bpm) (min)
1 Pump Fresh Water 4 5 0.8
2 Pressure Test Lines @ 3000 psi For 10 Minutes 10.0
3 Pump Spacer 8 900 8.9
4 Mix & Pump Lead Slurry 52 800 64.9
5 Mix & Pump Tail Slurry 26.3 800 32.9
6 Drop Top Plug 10.0
7 Rig Pumps Start Displacement 35.0 900 38.9
8 Increase Rate 76.0 800 95.0
9 Reduce Rate 2.8 300 9.5
10 Bump Plug & Pressure up to 1500 psi . 10.0
11 Drop Stage Collar Opening Bumb 20.0
12 Circulate & Verify Return Volume 30.0

Total Job Time (hours:minutes) 5:30


Total Cement Time (hours:minutes) 5:20

10. LABORATORY ANALYSIS


Lead Tail Temp Temp
Slurry Slurry °F °C

Thickening Time To 40 Bc (minutes) 520 420 117 47

Thickening Time To 40 Bc (hours:minutes) 8:40 7:00 117 47

Thickening Time To 100 Bc (minutes) 530 430 117 47

Thickening Time To 100 Bc (hours:minutes) 8:50 7:10 117 47

Safety Margin (hours:minutes) 3:19 1:39 117 47

24 Hour Compressive Strength (psi) 650 2500 169 76

BJSP Quality Management System Document Reference:


SMQ-005-TEC [rev00]
Cement Program, Page 4
Cementing Program

OUED RIGH ABAR

Job Number :

Well : SIDI KHALED


Rig : EDICO-711

13"3/8 Casing (Option with DV-2 nd Stage)

Code formulation:
Spacer
Lead Slurry
Tail Slurry

Prepared by
Validation by
Revision Date Comments Cementing
Lead Engineer
Engineer
00 10/07/2020 Preliminary H. DAOUDI
Job Number:
Prepared for: OUED RIGH ABAR
Well: SIDI KHALED
Casing: 13"3/8 Casing (Option with DV-2nd Stage)
Révision 0
Revision Date: July 2020

1. WELL SCHEMATIC 2. FLUIDS


Density Volume
Top Lead Slurry 0m
kg/lt lbs/gal m3 cu ft bbl
Mud 1.30 10.85

Spacer 1.31 10.93 8.0 282.5 50


Lead Slurry 1.58 13.18 57.8 2042.2 364
Tail Slurry 1.90 15.85 7.42 262.1 47

3. CAPACITIES
18 5/8" Shoe 300.0 m lts/m cu ft/m bbl/m
13 3/8" Csg (68#/ft) 78.080 2.7574 0.4911
Annulus 18 5/8" Csg (87,5#/ft) x 13 3/8" Csg 69.089 2.4399 0.4346
Annulus 17" 1/2 OH x 13 3/8" Csg 64.534 2.2790 0.4059
Top Tail Slurry 800 m + Excess 15% OH 74.214 2.6208 0.4668
+ Excess 15% OH 74.214 2.6208 0.4668

4. TEMPERATURE

BHST = 53 °C 128 °F
Stage Collar 900 m BHCT = 38 °C 100 °F
Gradient = 2. 9 °C/10 0m

BJSP Quality Management System


Document Reference: SMQ-005-TEC [rev00]

Cement Program, Page 1


Job Number:
Prepared for: OUED RIGH ABAR
Well: SIDI KHALED
Casing: 13"3/8 Casing (Option with DV-2nd Stage)
Version 0
Revision Date: July 2020
5. FLUID VOLUME CALCULATIONS

Capacity Depth Range (m) Height Volume


(lts/m) Top Bottom (m) (m3) (bbl)
Lead Slurry 1.58 kg/lt
Csg x Csg Annulus 69.09 0 300 300 20.7 130.4
OH Annulus Volume
(Including excess) 74.21 300 800 500 37.1 233.4
Total Volume 57.8 363.8

Tail Slurry 1.90 kg/lt


OH Annulus Volume
(Including excess) 74.21 800 900 100 7.4 46.7
Total Volume 7.4 46.7

Displacement Volume
Surface to Stage Collar 78.08 0 900 900 70.3 442.0
Total Volume 70.3 442.0

6. HYDROSTATIC PRESSURE AFTER DISPLACEMENT

Volume Depth Range (m) Density Hydrostatic Pressure


(m3) Top Bottom (kg/lt) (psi) (EMW)
Fluids Outside Casing
Lead Slurry 57.8 0 800 1.58 1798 1.580
Tail Slurry 7.4 800 900 1.90 2069 1.616

Fluids Inside Casing


Mud 442.0 0 900 1.3 1666 1.301

Hydrostatic Differential Pressure (External Pressure - Internal Pressure) 403 0.3

7. FLUID RHEOLOGY

Viscosity / PV Ty
Fluid Rheological Model
(cp) (lbf/hsqft)
Mud Bingham Plastic 18 16
Spacer Bingham Plastic 18 13
Lead Slurry Bingham Plastic 21 14
Tail Slurry Bingham Plastic 60 14

BJSP Quality Management System


Document Reference: SMQ-005-TEC [rev00]
Cement Program, Page 2
Job Number:
Prepared for: OUED RIGH ABAR
Well: SIDI KHALED
Casing: 13"3/8 Casing (Option with DV-2nd Stage)
Révision 0
Revision Date: July 2020
8. FLUID COMPOSITION & PRODUCT REQUIREMENT

Metric API

Spacer
1.31 kg/lt Volume: 8 m3 Volume: 50.3 bbl
Additve Description Unit per m3 Total Unit per bbl Total
Water Fresh Water m3 0.867 6.9 gal 36.414 1832.2
D-42L Defoamer lts 1.000 8.0 gal 0.042 2.1
KCL Clay Stabilizer kgs 26.000 208.0 lbs 9.100 457.9
(GW-22) Xanthan Gum Gelling Agent kgs 3 24.0 lbs 1.1 52.8
Barite weighting Agent kgs 389 3112.0 lbs 136.2 6850.3
MCSB Mud Clean Surfactant lts 25 200.0 gal 1.1 52.8

Lead Slurry
1.58 kg/lt Volume: 57.83 m3 Volume: 364 bbl
Additve Description Unit per Ton Total Unit per Sack Total
Cement Class "G" Ton 1.00 48.0 Sack 1.00 1124.6
Water Fresh water m3 0.876 42.0 gal 9.867 11096.9
D 42L defoamer lts 1.0 48.0 gal 0.011 12.7
Bentonite Extender kgs 20 959.1 lbs 1.880 2114.3
FL-52 Reducteur de Filtrat kgs 5 239.8 lbs 0.470 528.6

Total Mix Water 51.56 m3


Yield Mix Water 0.892 m3/Ton
Yield 1.206 m3/Ton 1.816 cuft/sk

Tail Slurry
1.90 kg/lt Volume: 7.42 m3 Volume: 47 bbl
Additve Description Unit per Ton Total Unit per Sack Total
Cement Class "G" Ton 1 9.7 Sack 1.000 227.5
Water Fresh Water m3 0.437 4.24 gal 4.922 1119.9
D-42L Defoamer lts 1.0 9.70 gal 0.011 2.6
Polytrol FL-32 Reducteur de Filtrat kgs 10.0 97.01 lbs 0.940 213.9

Yield 0.765 m3/Ton 1.152 cuft/sk


Yield Mix Water 0.451 m3/Ton
Total Mix Water 4.37 m3

Total Product Requirement Metric API


Product Unit Quantity Unit Quantity
Cement Ton 57.7 sack 1352.1
Fresh Water m3 970.3 bbl 6102.4
FL-52 kgs 239.8 lbs 528.6
GW22 kgs 3112.0 lbs 6850.3
KCL kgs 208.0 lbs 457.9
Polytrol FL-32 kgs 97.0 lbs 213.9
D-42L lts 273.5 gal 584.0
MCSB lts 200.0 gal 52.8

BJSP Quality Management System


Document Reference: SMQ-005-TEC [rev00]
Cement Program, Page 3
Job Number:
Prepared for: OUED RIGH ABAR
Well: SIDI KHALED
Casing: 13"3/8 Casing (Option with DV-2nd Stage)
Version 0
Revision Date: October 19, 2018

9. PUMP SCHEDULE

Volume Rate Time


Stage Description (m3) (Lts/mns) (min)
1 Pump Fresh Water 4 5 0.8
2 Pressure Test Lines @ 3000 psi For 10 Minutes 10.0
3 Pump Spacer 8 900 8.9
4 Mix & Pump Lead Slurry 57.8 800 72.3
5 Mix & Pump Tail Slurry 7.4 800 9.3
6 Drop Stage Tool Closing Plug 10.0
7 Rig Pumps Start Displacement 5 900 5.6
8 Reduce Rate 63 800 78.8
9 Reduce Rate 2.3 300 7.6
10 Bump Plug & Pressure up to 1500 psi . 10.0

Total Job Time (hours:minutes) 3:33


Total Cement Time (hours:minutes) 3:13

10. LABORATORY ANALYSIS


Lead Tail Temp Temp
Slurry Slurry °F °C

Thickening Time To 40 Bc (minutes) 380 355 100 38

Thickening Time To 40 Bc (hours:minutes) 6:20 5:55 100 38

Thickening Time To 100 Bc (minutes) 415 395 100 38

Thickening Time To 100 Bc (hours:minutes) 6:55 6:35 100 38

Safety Margin (hours:minutes) 3:06 2:41 100 38

24 Hour Compressive Strength (psi) 600 2400 128 53

BJSP Quality Management System


Document Reference: SMQ-005-TEC
[rev00]
Cement Program,
Page 4

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