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L E P OÈME H ARMONIQUE
V INCENT D UMESTRE
α
Peintre du roi, Daniel Rabel jouit d'une réputation enviable à la cour. Miniaturiste
naturaliste, l'artiste peint, sur vélin, fleurs et insectes. Vers 1616, on l'envoie à Madrid pour
faire le portrait d'Anne d'Autriche, future reine de France. Le peintre portraiture Louis XIII
à plusieurs reprises. Le roi est lui-même un artiste : outre la peinture, il pratique la musique,
qu'il compose et joue, et la danse, une passion. Un art pour lequel la France manifeste une
prédilection nationale. Un goût qu'il transmettra à son fils le Roi Soleil. Le souverain s'y
adonne avec ses favoris, ses amants diront certains. Dans le cadre du ballet de cour, dont la
musique imitative a un caractère descriptif, et fait alterner airs de ballet sur instruments, et
récits chantés, qui en ponctuent les parties. Correspondance des arts à laquelle se joint la
musique. Une musique qui, après avoir animé la vie courtoise en France pendant tout le
siècle, et le suivant, inspirera les compositeurs du continent, y compris Bach, Telemann, et
bien d'autres, qui en reprendront les mouvements.
Parmi les quatre-vingt-quatorze dessins de ballets que Rabel élabora, la série consa-
crée au Grand Bal de la Douairière de Billebahaut, dansé par le roi et le comte de Soissons
en février 1626, dont le peintre a aussi réalisé les costumes, occupe une place importante.
Plusieurs scènes illustrent les diverses entrées, exécutées sur les modes exotique, burlesque,
et fantastique. Une oeuvre au ton railleur cherchant à surprendre par la verve et la drôlerie,
la rusticité et la truculence, sous prétexte d'explorer l'Espagne. Le Bagage des Grenadins
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témoigne de la variété et de la somptuosité d'une représentation éphémère, destinée, par
la bouffonnerie et le dépaysement, l'invention cocasse et la parodie, à produire évasion et
catharsis. Mascarade, mirage aux visions évanescentes, source de fugaces enchantements.
Spectacle haut en couleurs, d'authenticité douteuse, privilégiant le merveilleux et la liberté
d'expression1.
Vêtus de manteaux rouges, surmontés de fraises, et de coiffures idoines, les cavaliers
tiennent leurs bâtons, et tirent par les rênes leurs montures empanachées, aux oeillères
décorées, aux selles richement ornées, recouvertes de larges et longs draps d'apparat verts,
pourvues aussi de musettes de picotin. Parmi les bagages, portés aux flancs, des boîtes à gui-
tare, noires, ou les instruments eux-mêmes. Un attirail suggestif de l'ambiance de la presta-
tion à laquelle participent ces «andalous» d'un jour, nés de leur déguisement de carnaval,
aux chaussures de danseurs trahissant leur état. Ennemi héréditaire de la France, le pays des
hidalgos n'en alimente pas moins son imaginaire, et, sous la forme comique, fournit à l'art
de sa rivale atavique certains de ses thèmes les plus pittoresques.
Denis Grenier
Département d'histoire
Université Laval, Québec
1 Cf. Marie-Françoise CHRISTOUT, Le Ballet de cour au XVIIe siècle, Iconographie thématique, Genève, Éditions
Minkoff, 1987.
ut pictura musica
La musique est peinture, la peinture est musique
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« O Dieu, quelle douceur : ils peslent meslent leurs voix, & conspirans ensemble d’un accord
heureusement desaccordé, ils meslangent haut & bas, aigre et doux, art & nature (…) »
E. Binet, Essay des merveilles de la nature
« La contagion et le mal furent plus effroiables toutefois que dangereux : car en tout
cet été 1580 il ne mourut à Paris et aux faubourgs pas plus de trente mil personnes ». Cette
étonnante affirmation extraite du journal de Pierre de l’Estoile en 1580 montre un visage de
la capitale que son art ne nous laisse pas aujourd’hui soupçonner. Les épidémies et les
famines, qui s’ajoutent à la barbarie des guerres civiles, sont alors le lot quotidien des habi-
tants de Paris. Cependant, même si la misère des paysans, comme celle du petit peuple des
villes diminue peu au temps d’Henri IV, l'extrême fin du XVIe siècle voit s'établir avec l'arri-
vée du Béarnais une trêve - fragile et brève - dans les guerres religieuses qui ensanglantent
la France depuis plus de cinquante ans ; et le nouveau roi, d’ailleurs élevé dans une famille
paysanne de Navarre jusqu’à l’âge de huit ans, deviendra vite ce personnage populaire dont
le règne marquera un temps d’espérance.
C’est dans ce contexte troublé qu’apparaît paradoxalement un des courants artis-
tiques les plus importants qui soit. Le début du XVIIe siècle représente un moment d’effer-
vescence exceptionnel dans la vie artistique de la Cour, et Pierre Guédron en est la figure
musicale majeure. Né à Châteaudun vers 1565, Compositeur de la chambre du Roi dès 1600,
puis surintendant de la musique de Louis XIII, il participe de manière active à la naissance
des deux formes qui gouverneront l’art musical français pendant près d’un siècle : le ballet
et l’air de cour. On ne s’étonnera pas que son collègue Bataille le nomme dans son livre de
1617 « frère des Muses » et « père des chansons » : sa musique reflète le grand art madriga-
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lesque dont la puissance déclamatoire et la richesse harmonique font de Guédron l’égal de
ses collègues transalpins ; elle témoigne aussi d’un métier d’arrangeur de musique popu-
laire, qu’il pratique avec génie et dont la tradition venue du XVIe siècle disparaîtra avec lui.
La musique du début du XVIIe siècle va connaître en moins de vingt ans un tournant essen-
tiel qui verra l’abandon progressif de différents courants poétiques et musicaux - dont l’aca-
démie de Baïf et la musique mesurée à l’antique sont parmi les éléments les plus significatifs
- et l’instauration progressive du Ballet et de l’air de cour comme formes musicales majeures.
Pierre Guédron, qui réalise ainsi la synthèse de cet héritage musical de la fin du XVIe siècle,
accompagne par son talent l’émergence de cet art nouveau - lui qui précisément se trouve à
la croisée de ces deux mondes.
De la rue à la Cour
Le XVIe siècle chante : dans les rues et les cours, sur les ponts (et surtout le Pont-Neuf), dans
les chapelles de la ville et du Louvre, dans les appartements royaux, partout ce ne sont que
chansons de métier et d’amour, airs de cour et de ballet, messes et motets. La mémoire des
musiciens est remplie de ces chansons qu’ils ont engrangées depuis leur enfance et qu’ils
rencontrent quotidiennement dans la vie. Il n’est pas étonnant que Pierre Guédron, dont la
vie enjambe la frontière entre XVIe et XVIIe siècles, se soit approprié, comme support de ses
airs savants, plusieurs de ces mélodies populaires, patrimoine commun du peuple et de
l’aristocratie. Les harmonisant avec sa science du contrepoint, les intégrant habilement dans
ses recueils d’airs destinés à la Chambre du Roi, il marie avec élégance deux cultures que la
société séparera bientôt de plus en plus radicalement. Plusieurs airs illustrent cette liberté de
ton, ce mélange des genres dont Pierre Guédron est peut-être le dernier représentant. Par
ces airs (qui ne furent que de modestes chansons avant d’être imprimées dans les divers
livres d’Airs de cour, mis à 4 & 5 parties par Pierre Guédron, compositeur en musique de la
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Chambre du Roi) il fait s’attarder le XVIe siècle dans le XVIIe naissant. Lui qui saura être si
moderne dans ses récits, il pare d’une polyphonie - qui en rehausse l’humour - les fausses
naïvetés de Si tu veux apprendre et de Dessus la rive de la mer (sur le thème favori du
galant audacieux et de la belle fille pressée d’en finir avec son innocence), les vers rustiques
de Je suis bon garçon et les contrepèteries impertinentes de A Paris sur petit pont. L’esprit
gaulois aristocratisé, en somme.
Conçus sur des textes poétiques d’inspiration plus élevée –l’esprit français-, les airs
Las, pourquoi ne suis-je née , Quel espoir de guarir [sic], Cessez mortels de soupirer, sont
d’authentiques airs de cour. De la Cour de France, on se fait volontiers l’idée d’un milieu d’un
grand raffinement de moeurs et de culture, ce que démentent tous les témoignages contem-
porains. Une authentique rusticité de langage et de comportement y sévit, mais il n’est pas
douteux que l’aristocratie, et notamment les femmes, aspirent à un savoir-vivre plus respec-
tueux et à des relations plus teintées de délicatesse… La poésie amoureuse adopte les
thèmes de la pastorale, dans laquelle les Philis, Cloris et autres Climène traitent avec une déli-
cieuse cruauté leurs amants (leurs « mourants ») toujours éconduits, rabroués, moqués, mais
amoureux et fidèles à jamais ! Cette charmante fiction nourrit neuf textes sur dix et constitue
un véritable code social : chacun se reconnaît dans les héros et héroïnes des airs que l’on
écoute avec ravissement à la Chambre du Roi, voire que l’on s’essaie à chanter, accompagné
d’un luth, dans ces salons féminins où la séduction règne en maître absolu. Grâce aux formes
variées prises par l’édition des airs, témoins de la diversité des publics et «consommateurs »,
chacun, modeste amateur ou virtuose reconnu, peut donc s’exercer à l’art vocal selon ses pos-
sibilités. Les interprètes de plus haut niveau sont vraisemblablement les chantres de la
Chambre du Roi, auxquels sont dévolues les versions polyphoniques les plus savantes. C’est
un peu le souvenir de ces artistes qui est ranimé ici par “Le Poème Harmonique ”. La com-
plainte Las, pourquoi ne suis-je née résonne tour à tour dans toute la plénitude profonde des
voix ‘a capella’, des violes mêlées aux voix, puis dans l’appel épuré du solo vocal avec luth.
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Quel espoir de guarir expose la plainte amoureuse dans une polyphonie pleine et sonore
d’où la voix de dessus s’évade parfois en emphases mi-galantes mi-pathétiques. Toutes les
nuances de la musique du temps se trouvent réunies dans ces deux seules pièces. Le chant
au luth semble avoir été particulièrement prisé dans les salons parisiens animés par des
femmes lettrées et raffinées. Le chanteur ou la chanteuse sont bien les magiciens de la Cour
et des salons ; leur art surpasse tous les modes de communication et fascine la société du
temps. La qualité de la prononciation, la justesse et le bon goût avec lesquels l’interprète pla-
cera, inventera et exécutera les ornements, sont les critères sur lesquels il sera jugé. C’est dans
ces airs graves ou sombres que s’exprime le mieux l’originalité du talent de Pierre Guédron.
En effet, l’adéquation entre un texte et une musique est ici beaucoup plus élaborée que dans
les airs composés sur des chansons. La poésie élue engendre le projet artistique du composi-
teur et l’invite, sur la base du plus parfait respect de la prosodie, à explorer toutes les dimen-
sions (notamment mélodiques et harmoniques) de l’expressivité musicale.
La participation des compositeurs de la Chambre du Roi aux ballets de la cour est
représentée ici par trois airs : Qu’on ne me parle plus d’amour, Noires fureurs, Yo soy la
Locura. Le premier appartient au Ballet des Inconstants, dansé en 1608 et dont on ignore
tout. Dans ce temps où la poésie est un passe-temps mondain plus qu’un métier, où les bal-
lets sont l’œuvre collective de jeunes aristocrates, on ne s’étonnera pas de l’importante pro-
portion de textes anonymes mis en musique. En écoutant Qu’on ne me parle plus d’amour,
on sera cependant frappé de son allure simple, tant pour le texte que pour la musique : enco-
re un possible emprunt de Guédron au répertoire populaire qui témoigne de cette mixité des
cultures si vivante du temps d’Henri IV. D’un caractère radicalement opposé, l’air Noires
fureurs offre l’aspect le plus résolument moderne de l’art de Pierre Guédron. Il appartient au
Ballet de Monseigneur le duc de Vendôme (dit aussi Ballet d’Alcine), l’un des derniers grands
ballets du règne d’Henri IV. Il fut dansé au Louvre en janvier 1610 ; Alcine chantait cette invo-
cation aux enfers « en sonnant d’une pandore », entourée de ses douze nymphes ; aussitôt
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l’air fini, la forêt qui les abritait disparaissait. Baroque par excellence, l’invocation des esprits
infernaux nous introduit dans un monde effrayant et mystérieux, typique de l’imaginaire du
XVIIe siècle. Sans le savoir, Pierre Guédron et le poète (non identifié) de cet air créaient la
racine d’une longue tradition dramatique, le modèle des Alcine, Armide et autres Circé qui
allaient lancer leurs imprécations vers les démons infernaux pendant cent cinquante ans
d’opéra. Le style de cet air, malgré son écriture partiellement polyphonique, peut être consi-
déré comme une première tentative de musique dramatique (l’équivalent français du recitar
cantando des Italiens ?). Cette tentative très originale de déclamation chantée révèle la com-
plexité du monde mental de Pierre Guédron. Il a eu, là, une vision véritablement futuriste de
son art ; en effet, il faudra attendre soixante ans encore pour que Jean-Baptiste Lully repren-
ne à son compte la création du récitatif français, les successeurs immédiats de Guédron ne
l’ayant pas suivi dans cette voie ouverte par lui à la musique dramatique.
L’air espagnol Yo soy la Locura n’est pas une composition de Guédron. Cet air de bal-
let fut composé et chanté par Henri Le Bailly qui appartenait à la musique du roi et dont la
réputation de chanteur virtuose était grande. Intitulé « Passacalle de la Folie », il appartenait
au Ballet de la Folie, dont trois airs sont publiés pour voix et luth dans le Cinquième livre des
Airs de différents auteurs mis en tablature de luth par Gabriel Bataille, en 1614. De la passa-
caille il a, sinon la basse obstinée, du moins une construction sur une basse aux motifs
courts, répétitifs, dans le mode mineur, qui confèrent à l’air une sorte de religiosité… une
forme quelque peu hypocondriaque de la folie.
Le temps d’Henri IV
Avec l’air Qu’est devenu ce bel œil, ce disque rend hommage à Claude le Jeune, mort en
1600 et qui avait précédé Pierre Guédron comme compositeur de la Chambre d’Henri IV. Les
implications spirituelles, philosophiques et esthétiques de cet air sont multiples : poésie
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chantée sur la mort de l’aimée, recherche de l’authentique chant orphique à travers la
musique mesurée à l’antique, cheminement personnel et expérimental vers le genre chro-
matique tel que Nicolo Vicentino l’avait théorisé en Italie en 1555, cette pièce, une des plus
belles du répertoire de la Renaissance, est habitée d’une intense expression ; elle symbolise
tout ce que l’esprit humaniste avait de curiosité fervente et de foi en l’art.
A l’opposé se situe la joyeuse et naïve J’aime la dizaine, chanson anonyme de la
veine populaire la plus authentique et pourtant quelque peu énigmatique. Peut-il s’agir de
ce chapelet de dix grains qui devint, au XVIe siècle, un objet de parure pour les dames (mais
que l’on appelait plutôt dizain) ? Peu importe au demeurant ce que l’on aime en aimant la
dizaine car, à coup sûr, on aimera cette chanson endiablée, impertinente, truculente, bien
loin du goût pour la langueur amoureuse dans la poésie galante des airs de cour.
Jusqu’à la moitié du XVIIe siècle, les pièces spécifiquement écrites pour les instruments sont
rares en France, la musique instrumentale étant vouée à l’adaptation des musiques vocales
et le métier de musicien se confondant ainsi souvent avec celui d’arrangeur. Les consorts
(d’instruments nobles, principalement de luths et de violes) se multiplient avec la mode des
ballets de cour ; le développement des grands consorts instrumentaux1 trouve son paroxys-
me dans les airs de ballets, dont certains ne comptent pas moins de « 92 voix et plus de
45 instruments»2… Devenues à la mode, ces mêmes pièces passaient dans le répertoire
classique des musiciens de la Chambre (et probablement dans celui de tous les nobles ama-
teurs qui achetaient les musiques imprimées par Ballard) et, ramenées à des proportions
plus « humaines » en consort de quatre luths ou violes, voyaient leur vie ainsi se prolonger3.
Ces métamorphoses sont propres à la musique du XVIIe. L’Entrée de Luth, qui ouvre
cet enregistrement, est un modèle du genre : Elle apparaît à la fin du XVIe en France - pro-
bablement via l’Italie qui diffusait alors largement les musiques en Europe - et est appelée
Zarabanda espagnole ; c’est une danse rapide qu’accompagne la guitare. En 1609, on la
retrouve dans le Ballet de la Reyne, arrangée par Guédron dans le mode mineur et chantée
sur le texte de Lingendes « Nos esprits libres et contents ». La même année, Gabriel Bataille
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adapte l’air pour une voix et luth, tandis que Praetorius en reprend le timbre pour en faire
une version instrumentale polyphonique - mais en majeur. C’est alors, en 1611, que Robert
Ballard transpose cet air - qui connaît déjà un grand succès - en en modifiant le rythme, qui
s’embellit de l’appui sur le second temps, ce qui lui confère sa douceur et sa nonchalance :
ainsi transformée, la structure de l’Entrée de Luths donnera naissance à la Sarabande fran-
çaise telle que Bach, au XVIIIe siècle, l’intégra dans ses suites.
Georgie Durosoir
Vincent Dumestre
1 Certaines fois dirigés, comme dans le Ballet de Madame, par « Le Sieur Ballard » lui-même qui
« conduisait la musique de luth vestus en amazone ». (Beauchamps)
2 C‘est le cas de Enfin le ciel a retiré, air composé par Guédron pour le Ballet de la délivrance de
Renaud.
3 Nous avons voulu renouer avec ces pratiques d'instrumentation « en consort », donnant à quelques
airs de ballets polyphoniques composés par Guédron et joués entre 1608 et 1617 une forme instru-
mentale. Les procédés d'instrumentation et d'arrangement sont liés à celui de l'improvisation. On dis-
tinguera bien de l'improvisation contrapuntique traditionnelle celle pratiquée alla bastarda par les
consorts d'instruments (dont la tradition remonte à la Renaissance) qui ne manquait pas de générer,
par une étonnante profusion mélodique, d'audacieux frottements harmoniques. La version de l'entrée
de luth enregistrée ici – dont nous avons entièrement improvisé alla bastarda les parties – est un
exemple de cette pratique.
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Quel espoir de guarir
Quel espoir de guarir What hope can I expect of recovery,
Puis-je avoir sans mourir, Other than by dying
D’un amoureux martire. Of the agonies of loving,
Que je puis bien souffrir, Which I must bear,
Mais que je n’ose dire. But of which I dare not speak?
Si la mort seulement If death alone
Peut guarir mon tourment, Can cure me of my suffering,
Et l'amoureux martire And of the agonies of loving,
Que je puis bien souffrir, Which I must bear,
Mais que je n'ose dire. But of which I dare not speak.
Toute-fois il le faut, Yet it must be so.
Le subject est trop haut The object of my cruel
De mon cruel martire Agonies is too high
Qui m'apprend à souffrir, So I must bear,
Mais non pas à le dire. But I dare not speak.
Je suis bon garçon
Je suis bon garçon, je n'y pense en nul mal. I'm a good lad, with no bad thoughts.
En m'en revenant de Sainct Nicolas, On my way back from St Nicholas,
N'y rencontray personne qui me salua. I met no one who greeted me.
Je suis bon garçon... I'm a good lad, etc.
N'y rencontray personne qui me salüa I met no one who greeted me
Fors qu'une bonne femme, monsieur Dieu vous gard. Only a good woman, may the Lord God protect you.
Je suis bon garçon... I'm a good lad, etc.
Fors qu'une bonne femme, monsieur Dieu vous gard, Only a good woman, may the Lord God protect you.
Luy demanday sa fille, monsieur la voyla. I asked her for her daughter: Sir, there she is.
Je suis bon garçon... I'm a good lad, etc.
Luy demanday sa fille, monsieur la voyla, I asked her for her daughter: Sir, there she is.
Elle est un peu jeunette monsieur choyés-la. She's a bit young, Sir, take care of her.
Je suis bon garçon... I'm a good lad, etc.
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Complainte : Las ! Pourquoi ne suis-je née
Las ! Pourquoi ne suis-je née Alas, why was I born,
Que pour souffrir mille et mille tourments But to suffer a thousand torments
Et pour me voir abandonnée And find myself denied
De tous contentements ? All satisfaction?
Mes yeux vous versant des larmes, My eyes shedding tears for you,
Cruel remède aux moyennes douleurs : Cruel remedy for my sorrows:
Mais à quoy sont bonnes ces armes But what is the use of such arms,
Qu'à des communs malheurs ? Except for common misfortunes?
Ma peine est si desplorable, My sorrow is so pitiable,
Que je ne puis espérer nul secours That I can hope for no relief,
Sinon par la fin misérable If it be not by a wretched end
De mes malheureux jours. To my unhappy days.
Vous riches dons de nature You rich gifts of nature,
Dont mes beaux ans du ciel sont honorés, With which heaven honours my lovely eyes,
Serés-vous du mal que j'endure Will you be consumed by time
Et du temps dévorés ? And by this pain that I bear?
Vous qui lirés cette plainte You who read this lament
Que la douleur de mon coeur va tirant : Drawn from my heart by sorrow,
Plaignés, non l'amour, mais la crainte Pity not the love, but the fear
Qui me va martirant. That tortures me.
Qu'est devenu ce bel œil What has become of those lovely eyes that lit my soul
with their sparkle,
Qu'est devenu ce bel oeil qui mon ame éclairoit ja de ses rays, In which Cupid rediscovered his arrows, flames and darts?
Dans qui l'Amour retrouvoit ses fleches, flames & traits? But what has become of that mouth and that pretty smile,
Qu'est la bouch'or devenue & ce ris si mignard, & ce discours and that conversation,
Dont ma maitresse attrapoit les plu'farouche en amours? With which my mistress caught even the most reticent to love?
Qu'est devenu cette joue & d'amour & de honte le pourpris, What has become of that cheek and its flush of love
Sur qui l'Amour étaloit cent mile rozes & lis ? and of shame,
Qu'est devenu le fin or de ce poil prime frizé reluizant, On which Cupid spread a hundred thousand roses and lilies?
Dont mile Amours, mile rets sans fin aloyent façonnant ? What has become of that very fine, golden hair, curly and shining,
Which constantly fashioned a thousand loves and set a thous
Qu'est devenu cette main que l'épouze de Titon avouroit, and snares?
Main, qui plus blanche que lait, les nége' mesme éfaçoit ?
O maleur injurieux qui cachant ce trezor sou-le tombeau, What has become of that hand, worthy of Titon's wife,
Fais que le monde n'a plus rien de mignard ni de beau ! Hand, which, whiter than milk, eclipsed even the snows?
O unjust misfortune, which, hiding this treasure beneath
the grave,
Deprives the world of all loveliness and beauty!
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Passacalle, La Folie
Yo soy la locura, Je suis la folie, I am madness,
La que sola infundo Celle qui seule procure She who alone brings
Plazer y dulçura Plaisir et douceur Pleasure and sweetness
Y contento al mundo Et bonheur au monde. And happiness to the world.
Sirven a mi nombre Tous, plus ou moins, All, more or less,
Todos mucho o poco Ils servent mon nom, Pay tribute to my name,
Pero no ay hombre Mais il n'y a personne Yet there is not one
Que piense ser loco Qui pense être fou. Who deems himself mad.
Traduction: Grégoire Bergerault
Le marinier qui les menait si par amour les prie, The sailor leading them thus begged them for their love;
A la plus jeune s’adressa comme à plus jolie. He addressed the youngest, who was also the prettiest.
O gentil marinier rameine moy à rive. O kind sailor, take me back to the shore.
A la plus jeune s’adressa comme à plus jolie. He addressed the youngest, who was also the prettiest:
Bon gré, mal gré me baiserés, & si ferés ma mie. Like it or not, you shall kiss me and be my love.
O gentil marinier rameine moy à rive. O kind sailor, take me back to the shore.
Bon gré, mal gré me baiserés, et si ferés ma mie. Like it or not, you shall kiss me and be my love.
Et quand vous aurés fait de moy ne vous en mocqués mie. And when you have done with me, do not mock.
O gentil marinier rameine moy à rive. O kind sailor, take me back to the shore.
Et quand vous aurés fait de moy ne vous en mocqués mie. And when you have done with me, do not mock.
Lors il la prist & la jetta dessus l’herbe fleurie. Then he seized her and threw her upon the flowery grass.
O gentil marinier rameine moy à rive. O kind sailor, take me back to the shore.
Lors il la prist & la jetta dessus l’herbe fleurie, Then he seized her and threw her upon the flowery grass,
Il la baisa & rebaisa, puis luy feit la folie. He kissed her and kissed her again, then he had his way with her.
O gentil marinier rameine moy à rive. O kind sailor, take me back to the shore.
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Récit d'Alcine : Noires fureurs
(Alcine)
Noires fureurs, ombres sans corps, Dark furies, bodiless shades,
L’effroi des vivans et des morts. The terror of the living and the dead.
Trompeuse bande que j’appelle Deceiving band, which I call
Impuissante ou bien infidelle. Powerless or else infidel.
(Refrain des douze nymphes d'Alcine)
Allés, Démons, Come, Demons,
Foibles espris, Weak spirits,
Je vous quitte I leave you
Et tiens à mépris. And despise you.
J'aime la dizaine
Marguarita Marguarita -Margarita Margarita
Las, qu'abez bous a plorad ? Alas, why are you weeping?
L'on dict tout par baux la bille -All over town they say
Que bous en boulas allad You are going away.
J'ayme la diziaine la diziaine la diziaine, I like my dues, my dues, my dues,
J'ayme la diziaine la tourelironfa I like my dues, la tourliron fa
Ceux qui bous l'on dict la belle -Those who told you so, my beauty,
Bous ont dict la Beritad Were telling you the truth.
Les chevaux sont à l'estable -The horses are in the stable
Tous sellat et tous bridat All saddled and bridled.
J'ayme la diziaine... I like my dues, etc.
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Et moy qui suis Gentil'homme -And I am a gentleman,
Suis tousjours esperonnad I am always in spurs.
Bous Bous dittes Gentil'homme -You say you are a gentleman,
Bous ne l'abez pas monstrad. But you have not shown it!
J'ayme la diziaine... I like my dues, etc.
Bous abez mon pucelage -You have taken my maidenhead
Bous ne m'abez rien donna And have given me nothing (in return).
Il fouilla dans sa boursetta -He searched in his purse
Cent escus luy a donnat And gave her a hundred crowns.
J'ayme la diziaine... I like my dues, etc.
Or tenez la jeune fille Then take this, young maid,
Boisla pour bous maridad Take this for your wedding.
A dieu la bille d'Amboise Farewell to the city of Amboise,
Toute la noble assistad, All the noble assembly
Et toutes ces jeunes filles And all the young maids
Celles que j'ay tant aymad I have loved so well...
J'ayme la diziaine... I like my dues, etc.
Qu'à- tu la dans ton giron, What have you got in your apron?
Le pon du coil le coil du pon : The Pont du Coil, the Coil du Pont
Cest ung pasté de Pigeons, It's pigeon pie
Le pon du coil le coil du pon. The Pont du Coil, the Coil du Pont
Daniel Rabel enjoyed an enviable reputation at court, where he was painter to the
King. A miniaturist and naturalist, he painted flowers and insects on vellum. Around 1616 he
was sent to Madrid to paint the portrait of Anne of Austria, future queen of France. He also
did several portraits of Louis XIII. The King was an artist himself: as well as painting, he prac-
tised music, which he both composed and played, and dance, for which he had a particular
passion. This was indeed an art for which France showed a national predilection, and a taste
that he would pass on to his son, the Sun King. The sovereign indulged in this activity with
his favourites, some said his lovers, in the setting of the ballet de cour, whose imitative
music had a descriptive character, and alternated instrumental airs de ballet and sung récits
which provided punctuation for the sections. A correspondence of the arts in which music
joined – music that, after having been the driving force of courtly life in France throughout
that century and the next, was to inspire the composers of the whole continent, among
them Bach, Telemann, and many others, who adopted its movements.
Amongst the ninety-four drawings of ballets that Rabel produced, the series devoted
to the Grand Bal de la Douairière de Billebahaut, danced by the King and the Comte de
Soissons in February 1626, for which the painter also designed the costumes, occupies a
position of importance. Several scenes illustrate the various entrées, performed in the
modes of the exotic, the burlesque, and the fantastic. A work in a tone of mockery, seeking
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to surprise by its verve and drollery, its rusticity and truculence, under the pretext of explo-
ring Spain. The Baggage Train of the Granadans testifies to the variety and lavishness of an
ephemeral spectacle, intended, in its buffoonery and exotic surroundings, its comical inven-
tion and parody, to provide escapism and catharsis. A masquerade, a mirage full of evanes-
cent visions, a source of fleeting enchantments. A colourful spectacle, of doubtful authen-
ticity, giving pride of place to magic and to freedom of expression1.
Dressed in red cloaks surmounted by ruffs, and with the appropriate headgear, the
horsemen hold their staffs in one hand, and draw by the reins their plumed mounts, with
their decorated blinkers and their richly ornamented saddles, covered with broad and long
green ceremonial drapes, and also fitted out with nosebags of oats. Amongst the baggage
carried on the horses’ flanks are black guitar cases, or perhaps the instruments themselves.
Paraphernalia that suggest the atmosphere of the performance in which they are participa-
ting, these temporary ‘Andalusians’ born of their carnival disguise, whose dancing pumps
betray their true condition. Despite being France’s traditional enemy, Spain is still very
much part of its imaginative universe, and, in comic form, provides the art of its hereditary
rival with some of its most picturesque themes.
Denis Grenier
Department of History
Laval University, Quebec
1 Cf. Marie-Françoise Christout, Le Ballet de cour au XVIIe siècle, Iconographie thématique (Geneva: Éditions
Minkoff, 1987).
ut pictura musica
Music is painting, painting is music.
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‘O Lord, what sweetness! They blend their voices,
& conspiring together in harmony, yet pleasing disharmony,
they combine high & low, shrill & soft, art & nature (…)’
E. Binet, Essay des merveilles de la nature
‘The contagion and sickness were however more horrifying than they were severe;
for in all, in the summer of 1580, no more than thirty thousand people died in Paris and its
suburbs.’ This amazing statement, taken from the Mémoires journaux of the chronicler
Pierre de l’Estoile, shows a face of the French capital that we would never suspect from what
we know of its art. Epidemics and famine, added to the barbarity of civil wars, were then the
Parisians' daily lot. The hardships suffered by the peasantry and the lower classes living in the
cities saw little improvement during the reign of Henri IV. But at the very end of the sixteen-
th century came a truce, though fragile and short-lived, in the wars of religion that had
brought bloodshed to France for over fifty years. The new king– who had been brought up
until the age of eight by a peasant family in Béarn – was therefore popular, and his reign ins-
pired hope.
Paradoxically, it was in those troubled times that one of the most important artistic
movements ever came into being. The beginning of the seventeenth century was a time of
extraordinary effervescence in artistic life at the French court, where Pierre Guédron was a
leading musician. Born in Châteaudun circa 1565, he became Compositeur de la chambre
du Roy in 1600, then Surintendant de la musique under Louis XIII. He played an active part
in the rise to favour of ballets de cour and airs de cour, which were to be the most impor-
tant and most numerous compositions in France for almost a hundred years. It is hardly sur-
prising that his colleague Gabriel Bataille, in his volume published in 1617, described him as
‘brother of the Muses’ and ‘father of chansons’. Guédron's music reflects the great art of the
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madrigal; its strong declamation and harmonic richness set him on a par with his Italian col-
leagues. It also shows his skill as an arranger of popular music, an art dating from the six-
teenth century of which he was a brilliant exponent – and its last. In less than twenty years,
the music of the early seventeenth century, reached an important turning point. Gradually
the poetic and musical ideals of Baïf's Académie and the practice of musique mesurée à
l’antique were abandoned, and the ballet de cour and air de cour took over as major forms.
Thus, Pierre Guédron, living at a crucial moment between two worlds, not only provided a
synthesis of the musical heritage of the late sixteenth century, but he also accompanied the
emergence of a new art.
The Spanish song Yo soy la locura was written and sung by Henri Le Bailly (d Paris,
1637), a musicien ordinaire du Roy, who enjoyed a fine reputation as a virtuoso singer.
Under the title ‘Passacaille de la Folie’, it was included in the Ballet de la Folie, three airs
from which were published for voice and lute in the Fifth Book of Airs de différents auteurs
mis en tablature de luth par Gabriel Bataille (1614). Instead of being erected on an osti-
nato bass, as is usually the case in a passacaille, it is built on a bass consisting of short, repe-
titive motifs in the minor mode, which give the air a sort of religious quality, as well as a cer-
tain melancholy.
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A predecessor and an anonymous piece
With Qu’est devenu ce bel œil, this recording pays tribute to Claude le Jeune (d. 1600), Pierre
Guédron's predecessor as Compositeur de la chambre du Roy under Henri IV. The spiritual,
philosophical and aesthetic implications of this air are manifold. The poem is about berea-
vement, loss of the loved one; the use of musique mesurée à l’antique indicates an attempt
to attain the Orphic ideal; and there is a personal, experimental move towards the chroma-
tic genre as expounded by the Italian theorist Nicola Vicentino in 1555. Intensely expressive,
Qu’est devenu ce bel œil is one of the most beautiful Renaissance pieces that have come
down to us; it symbolises all the Humanist mind's fervent curiosity and faith in art.
Very different is the joyfully innocent J’aime la dizaine, an anonymous song of
popular origin, which is nevertheless somewhat enigmatic. What exactly is the ‘dizaine’? A
reference to the ten-bead rosary (dizain) which ladies wore as an adornment in the six-
teenth century?* Be that as it may, one cannot help being carried along by this wild, imper-
tinent, colourful song, which could not be further removed from the refinement and melan-
choly of the air de cour.
Consorts
Until the mid-seventeenth century, pieces written specifically for musical instruments were
rare in France. Instrumental pieces were adaptations of vocal pieces, and the musician's
work was often that of an arranger. The numbers of consorts (mostly of noble lutes and
viols) increased with the fashion for ballets de cour. The development of the great instru-
mental consorts1 reached its height in the airs de ballets, which sometimes called for as
many as ‘92 voices and more than 45 instruments’2! These pieces became fashionable and
were adopted by the musicians of the King's Chamber (and also by the noble amateurs who
purchased the music published by Ballard), before being brought down to more ‘human’
proportions by the consort of four lutes or viols3.
Such metamorphoses are typical of seventeenth-century music. The first piece on
this recording, entitled Entrée de luth, is a fine example. It appeared in France, probably via
Italy, at the end of the sixteenth century, when it was known by the Spanish title,
Zarabanda – a fast dance accompanied on the guitar. In 1609 it reappeared in the Ballet
de la Reyne, arranged by Guédron in the minor mode and sung to words by Lingendes, ‘Nos
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esprits libres et contents’. Also in 1609, Gabriel Bataille adapted the air for solo voice and
lute, while Praetorius borrowed it for a polyphonic instrumental version, this time in the
major mode. Finally, in 1611 Robert Ballard transposed the tune – by then very popular –
changing the rhythm, and giving it a gentleness and nonchalance by stressing the second
beat. And thus the Entrée de luth finally led to the French Sarabande, as incorporated by
Bach into his suites in the eighteenth century.
1 Sometimes directed, as in the Ballet de Madame, by ‘Le Sieur Ballard’ himself, who ‘led the lute music dressed
as an Amazon’ (Beauchamps).
2 E.g. Enfin le ciel a retiré, an air composed by Guédron for Renaud's Ballet de la délivrance.
3 It was our wish to revive such practices by presenting some of the Guédron's polyphonic airs de ballets in ins-
trumental form, played by a consort of lutes or viols. The ballets in question were performed between 1608 and
1617.
The processes of instrumentation and arrangement are bound up with that of improvisation. Traditional contra-
puntal improvisation must be distinguished from the alla bastarda improvisation that was practised by the ins-
trumental consorts in Renaissance times, giving rise to bold harmonic dissonance amidst an amazing profusion of
melody. The version of the Entrée de luth recorded here – its parts improvised entirely alla bastarda – is an
example of that practice.
*Translator's Note: I have taken ‘dizaine’ in the sense of ‘duty, tax, something that is owed’ (La Curne). Hence
'J'aime la dizaine’: ‘I like my dues’. It is interesting to note that the girl speaks in the Gascon dialect, the b-v sub-
stitution being presumably the influence of Spanish. This song has been attributed to Charles Tessier (fl c1600),
who sometimes used Gascon texts; but there is no real proof of his authorship.
Le Centre de Musique Baroque de Versailles
Created in 1988 on the initiative of the French Ministry of Culture, the Centre's mis-
sion is to study and make available to a wide public the French musical heritage of the
seventeenth and eighteenth centuries, which had previously been neglected and was all too
little known, and much of which was composed for the court at Versailles.
A multidisciplinary team of researchers, publishers, lecturers, producers and musi-
cians thus works to recover, restore and revive forgotten or incomplete works that played
an important part in the history of Versailles and of France.
BP 25 - 42530 Saint-Genest-Lerpt
04 77 90 97 70 www.musiques-automne.com
“Depuis 10 ans, nous soutenons l'art vocal. Il y a tant de voix à vous faire entendre”
Musique sacrée, opéra, jazz vocal ... Notre fondation encourage la formation et les débuts de
jeunes talents. Notre mécénat s'exprime aussi à travers le soutien d'ensembles vocaux, de
productions lyriques, de groupes de jazz, de concerts, d'enregistrements,de saisons vocales,
de festivals. Aux côtés de ceux qui font vivre l'art vocal, notre fondation s'engage. Pour que
toujours plus de voix puissent partager leurs talents, leurs émotions.
“For 10 years now, we have been patrons of the vocal arts. There are so many voices for
you to hear”
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ning and débuts of young talent. Our patronage is equally expressed through the support
we give to vocal ensembles, festivals, vocal seasons, ans operatic productions. Side by side
with those who bring alive vocal art and make it a living art form, our fondation is commi-
ted to having an ever-increasing number of voices share their talent and their emotion...
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