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HISTOIRE des ARTS

Classe : 4° Période étudiée : XVIII-XIXème siècle Année : 1814


Fiche n°9 Titre de l’œuvre : Nom de l’artiste :
« L’exécution des insurgés du 3 mai » Huile sur Francisco Goya
toile 266 x 345 cm. Musée du Prado Madrid.
Repère historique : Les conquêtes napoléoniennes imposent à travers l'Europe le modèle français.
Celui-ci, même s'il revendique des principes libéraux, est le plus souvent violemment rejeté par des
peuples qui refusent une domination étrangère. Ainsi, en 1808, alors que Napoléon Premier avait été
accueilli en sauveur, les sentiments des Espagnols se retournent après l'occupation de la péninsule
ibérique par les troupes françaises.

Courant artistique : Le terme « romantisme» désigne une conception de l'existence «digne du roman».
L'esthétique romantique affirme la primauté de l'émotion, porte l'attention sur l'individu et
recherche le dépaysement, qu'il soit d'ordre spatial (exotisme), temporel (goût de l'histoire), social
(intérêt pour le peuple) ou religieux (goût pour le sacré). En arts plastiques, il s'oppose au
néoclassicisme en refusant de rechercher le beau idéal dans (Antiquité).

Petite analyse : Dans ce tableau Goya peint avec des touches marquées et violentes. La peinture est
déposée avec épaisseur pour incarner la tragédie du moment. La fusillade a lieu dans les ténèbres, dans
un lieu isolé, loin de la ville et des regards. Personne ne doit identifier les meurtriers, pas même le
spectateur du tableau, les soldats sont vus de dos. Goya s’arrange pour laisser graver en nous le regard
des vrais héros, les rebelles. Individus anonymes à nos yeux, mais pour Goya, les seuls dignes de rester
dans la lumière de l’histoire comme en témoigne symboliquement l’éclairage du tableau.

L’artiste :
Peintre et graveur
espagnol, Goya laisse
une œuvre fortement
marquée par son travail
de portraitiste de la
haute société. Il est
nommé premier peintre
de la cour espagnole en
1799, mais il ne délaisse
pas les représentations
pittoresques de la vie
du peuple madrilène, ou
les sujets fantastiques
et inquiétants. À partir
de 1808, l'œuvre de
Goya témoigne des
exactions auxquelles
se livrent les troupes
de Napoléon qui
viennent d'envahir le pays, mais aussi des représailles espagnoles. À la fin de cet épisode sanglant
de l'histoire de l'Europe, la cour d'Espagne lui reproche d'avoir été trop favorable aux Français.

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