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Electricité et Magnétisme

Chapitre 4

Conducteurs En Equilibre

1- Définition :
Un conducteur est un corps où existent des porteurs de charge libres qui peuvent se
déplacer facilement. Ces porteurs peuvent être des électrons dans un métal ou dans un
semi-conducteur ou des ions dans un électrolyte ou dans un plasma.
Pour mettre en équilibre un conducteur métallique AB, on l’immerge dans une région
où règne un champ électrique uniforme ⃗⃗⃗⃗
𝐸𝑒 .
Sous l’action de ce champ, les électrons soumis à la force :
⃗⃗⃗⃗𝑒
𝐹 = −𝑞𝐸
Quittent l’extrémité B qui se charge positivement pour aller à l’extrémité A qui se
charge négativement. Entre ces deux extrémités apparait un champ interne ⃗⃗⃗
𝐸𝑖 opposé
au champ extérieur ⃗⃗⃗⃗
𝐸𝑒 . Lorsque l’intensité du champ ⃗⃗⃗
𝐸𝑖 devient égale à celle de ⃗⃗⃗⃗
𝐸𝑒 ,
leur résultante s’annulera et le mouvement des électrons cessera. Le conducteur est
alors dit en équilibre.
⃗⃗⃗⃗
𝑬𝒆

- +
A ⃗⃗⃗⃗
𝑬𝒊 B
- +

2- Propriétés des conducteurs en équilibre :


- Le champ électrique est nul à l’intérieur du conducteur.
- La densité volumique de charge ρ est nulle à l’intérieur du conducteur.
- Les charges se répartissent près de la surface extérieure.

3- Conséquences :
- Le potentiel est constant à l’intérieur du conducteur car en tout point :
Sachant que : 𝑉 = 𝑐𝑜𝑛𝑠𝑡𝑎𝑛𝑡 ⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗ 𝑉 ce qui donne 𝐸⃗ = ⃗0 .
et 𝐸⃗ = −𝑔𝑟𝑎𝑑
- La surface extérieure est une surface équipotentielle (surface là où le potentielle
est constant), et le champ électrique sur cette surface lui est normal.
- Dans une cavité vide, le champ est nul et le potentiel est constant.

Dr. Abbas Belfar USTO-MB


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- Deux conducteurs de forme identique, l’un plein et l’autre creux et vide, se


comportent de la même manière.

4- Champ au voisinage d’un conducteur :


Soit un point ‘p’ situé dans le vide, au voisinage immédiat de la surface d’un
conducteur en équilibre. On démontre que si σ est la densité superficielle de charge
(q= σ.S), l’expression du champ est :
𝜎
𝐸=
2𝜀0
5- Pression électrostatique :

Si on considère un élément de surface ‘ds’ d’un conducteur en équilibre, de charge


dq=σ.ds, il sera soumis, dans un champ E (dû à des charges lointaines, autres que
celles contenues dans ‘ds’), à une force dF dirigée vers l’extérieur, tel que :
⃗⃗⃗⃗⃗⃗
𝑑𝐹 = 𝑑𝑞. ⃗⃗⃗
𝐸 = 𝜎. 𝑑𝑠𝐸⃗
On appelle pression électrostatique la valeur de cette force rapportée à l’unité de
surface :
𝑑𝐹
𝑃= = 𝜎. 𝐸
𝑑𝑠

6- Capacité d’un conducteur isolé :


La charge ‘Q’ d’un conducteur, isolé et en équilibre, est proportionnelle à son
potentielle :
𝑄
𝑄 = 𝐶. 𝑉 donc : 𝐶 =
𝑉
Le coefficient ‘C’ s’appelle capacité du conducteur, il ne dépend que da sa géométrie.

* Unités : Dans le système International (SI) M.K.S.A, la capacité s’exprime en farads


(F). Le farad est la capacité d’un conducteur portant une charge de ‘1’ coulomb quand
son potentiel est de ‘1’ volt. On utilise également le microfarad (1 µF= 10-6 F) et le
picofarad (1 pF= 10-12 F).

Dr. Abbas Belfar USTO-MB


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7- Energie électrostatique d’un conducteur :


Pour apporter sur un conducteur initialement neutre une charge ‘Q’ il faut fournir le
travail ‘W’, tel que :

𝑄𝑞 1 𝑄2
𝑊 = ∫ 𝑉. 𝑑𝑞 = ∫0 𝑑𝑞 =
𝑐 2 𝐶

8- Système de conducteurs :

a- Lignes de champ pour un système de conducteurs :

Les lignes de champ satisfont à certaines conditions qui permettent de se faire une
idée de leur topographie :
- Les lignes de champ sont normales à la surface des conducteurs et vont des
charges positives (+) vers les charges négatives (-) ;
- Le potentiel décroit le long des lignes de champ ;
- Une ligne de champ qui part d’un conducteur de charge positive va soit vers
l’infini (V=0) soit sur un autre conducteur de potentiel inférieur ;
- Une ligne de champ ne peut pas partir d’un conducteur et se refermer sur ce même
conducteur ;
- Un conducteur seul (isolé) dans l’espace à une charge d’un seul signe.

b- Théorème des éléments correspondants :

Soit un tube de champ qui part de la surface d’un conducteur ‘A’ chargé par
exemple positivement et aboutit sur un autre conducteur ‘B’ et soient ‘dSA’ et
‘dSB’ les aires qu’ils découpe sur ‘A’ et ‘B’. Ces surfaces sont appelées surfaces
ou éléments correspondants. On démontre que les quantités d’électricité portées
par deux éléments correspondants sont égales et de signe contraire.

dSA + _ dSB

Dr. Abbas Belfar USTO-MB

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