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C 2.45
REGLES DE CONCEPTION
ET DE CALCUL
DES MACONNERIES
MINISTERE DE L’HABITAT ET DE L’URBANISME
REGLES DE CONCEPTION
ET DE CALCUL DES MACONNERIES
2ème édition
Président du Groupe :
Rapporteurs :
Membres :
LE MINISTRE DE L’HABITAT,
- Vu le décret exécutif n°92-176 du 01 Dou El Kaada 1412 correspondant au 04 mai 1992 fixant
les attributions du Ministre de l’Habitat ;
ARRETE
Le Ministre de l’Habitat
PREAMBULE
Le présent Document Technique Réglementaire (D.T.R) a pour objet de fixer des règles de conception
et de calcul des structures ordinaires en maçonnerie.
L’établissement de ces règles est basé essentiellement sur les caractéristiques mécaniques des élé-
ments de constitution de la maçonnerie.
Les dispositions du D.T.R s’appliquent à toutes les maçonneries avec joints en mortier traditionnel ou
en mortier colle de liaison des éléments (briques rouge, silico-calcaire, de plâtre, de béton de terre
stabilisée (B.T.S), le parpaing de ciment ou la pierre de taille).
Par contre, le D.T.R ne s’applique pas aux maçonneries en panneaux à hauteur d’étage ou de longueur
dépassant 0,60 m.
Afin de faciliter l’utilisation des dispositions édictées par le D.T.R, un exemple de calcul et un lexique
explicatif des mots techniques sont insérés au document.
SYMBOLES
INTRODUCTION…………………………………………….........……........................................15
1 - GENERALITES………………………………………….........…………….………………......17
1-1 - Objet………………………………………………..………………………….........…….........17
1-2 - Domaine d’application………………………………..……………………….........……..........17
3 - REGLES DE CALCUL…………….........……....…………….........…….................................31
3.1 - Détermination des caractéristiques mécaniques des parois des maçonneries.……………........31
3.1.1- Résistance moyenne de rupture à la compression…………….........……................................31
3.1.2- Module de déformation longitudinale…………….........……..................................................31
3.1.3- Résistance admissible de calcul à la compression…………….........……................................32
3.1.4- Résistance admissible à la traction due à la flexion latérale…………….........……................33
3.1.5- Résistance admissible au cisaillement…………….........…….................................................34
3.2 - Efforts sollicitant les parois de maçonnerie…………….........……...........................................35
3.3 - Méthode de calcul…………….........……....…………….........……....…………….................36
3.3.1- Calcul en compression…………….........……....…………….........……....……………........36
3.3.2- Calcul en flexion latérale…………….........……....…………….........……....……………....39
3.3.3- Calcul au cisaillement…………….........……....…………….........……....…………….........40
3.4 - Cas des murs doubles…………….........……....…………….........……....……………............40
3.5 - Maçonnerie armée…………….........……....…………….........……....…………….................40
3.6 - Calcul des murs de contreventement…………….........……....…………….........……............41
3.6.1- Schémas des murs de contreventement…………….........……....…………….........……........41
3.6.2- Détermination des sollicitations…………….........……....…………….........……..................42
ANNEXES
Annexe I Essais de caractérisation des matériaux constitutifs et éléments de maçonnerie.................45
Annexe II Caractéristiques physico-mécaniques des matériaux constitutifs.......................................59
Annexe III Exemple de calcul..............................................................................................................63
LEXIQUE…………………………………………………………………………….......................71
INTRODUCTION
Un mur en maçonnerie de petits éléments est une structure verticale composée de matériaux manufac-
turés ou fabriqués manuellement, liés les uns aux autres par des joints de mortier traditionnel ou
mortier-colle.
Les diverses fonctions qu’il a assurer dans un bâtiment à usage courant concernent principalement :
- la stabilité mécanique sous les sollicitations normales provenant des charges appliquées ou
des déformations imposées par les phénomènes thermiques, climatiques et de retrait ;
- la sécurité en cas d’incendie et, le cas échéant, en cas de séisme ou d’autres sollicitations
exceptionnelles ;
- l’étanchéité à la pluie et une contribution à la satisfaction des exigences hygrothermiques et
acoustiques.
Les exigences relatives aux dernières fonctions ne peuvent pas être traitées de façon complète dans le
cadre du présent document.
1 - Maçonnerie porteuse :
Sa structure est-telle qu’elle ne doit subir ni modification ni déformation inadmissible tout en trans-
mettant aux fondations la pression des charges qui la sollicitent.
En général, elle a pour fonction le remplissage d’une structure porteuse (ossature en béton armé, en
acier, mur porteur,…)
Elle doit pouvoir supporter son poids propre ainsi que celui des équipements usuels tels que portes,
fenêtres, lavabos, canalisations, etc…
- 15 -
1 - GENERALITES
1.1 - Objet :
Le présent document a pour but de fixer des règles pour la conception et le calcul des structures
ordinaires en maçonnerie de produits manufacturés.
L’établissement de ces règles est basé, essentiellement, sur les caractéristiques mécaniques des élé-
ments de constitution de maçonnerie.
1.2.1- Ces règles s’appliquent à toutes les maçonneries avec joints de mortier traditionnel ou de mor-
tier-colle associés à des matériaux manufacturés tels que les briques ou blocs de produits rouges,
silico-calcaire, de plâtre, de béton de terre stabilisée (BTS), de parpaings de ciment et de pierre de
taille. Ces produits sont de forme généralement parallélépipédique pleins, évidés ou perforés horizon-
talement ou verticalement.
1.2.2- Elles s’appliquent aux différentes maçonneries d’ouvrages courants, porteuses ou non porteu-
ses.
Commentaire :
On entend par ouvrages courants principalement ceux destinés aux logements, bâtiments scolaires et
hospitaliers et aux immeubles de bureaux, pour des conditions normales d’utilisation, c’est à dire
occupés en permanence et sans surpeuplement.
Le cahier des charges spéciales pour l’exécution des maçonneries doit contenir les renseignements
suivants :
- 17 -
2.2 - Conditions requises des matériaux de constitution :
2.2.1 - Réception :
La réception des matériaux doit se faire conformément aux prescriptions et exigences contenues dans
le cahier des charges.
Les éléments présentant des cassures ou épaufrures importantes ne doivent pas être mis en œuvre tels
quels.
2.2.2 - Stockage :
Sur chantier, si ces matériaux ne sont pas utilisés immédiatement, il est recommandé de les entreposer
à l’abri des eaux pluviales et de l’humidité du sol.
Ils doivent être empilés de manière à conserver leurs caractéristiques géométriques.
Ces matériaux ne doivent être mis en œuvre que lorsque leurs caractéristiques physico-mécaniques et
chimiques sont conformes aux exigences contenues dans le cahier des charges et dans la fiche techni-
que du matériau.
Les constituants (liants, sable, résine…,) des mortiers doivent répondre aux exigences du cahier des
charges et de leur fiche technique.
- maniabilité,
- adhérence aux blocs,
- résistance équivalente à celle du bloc,
- résistance aux conditions climatiques.
2.3.1 - Appareillage :
Tous les appareillages utilisés ou en usage sont possibles à conditions qu’ils soient conformes à la
géométrie des éléments de maçonneries et assurent la stabilité des murs (voir tableau 1).
2.3.2- Joints :
- L’écart entre deux joints verticaux successifs doit être supérieur ou égal au ¼ de la longueur de la
brique (voir tableau 1).
- 18 -
Le tableau ci-après précise les règles à respecter en fonction de la nature du matériau.
> 0,75 h
maçonnerie
non porteuse
Maçonnerie ≥ 5 cm
d'éléments 1
manufacturés à Liaison
de petit taille 2 cm minimale
- 19 -
Le rejointement est exécuté, une fois la maçonnerie montée, pour assurer l’étanchéité du mur et con-
server à la fois l’aspect architectural recherché. Ce rejointement doit avoir un dosage en liant suffisant
pour assurer cette étanchéité.
Les maçonneries de soubassement doivent être constituées de matériaux inaltérables à l’eau sur une
hauteur minimale de 30 cm.
La conception globale de la partie non enterrée des murs de soubassement est à déterminer en fonction
des exigences propres à ce mur, en particulier, l’étanchéité.
2.3.5 - Fondations :
Les fondations seront réalisées uniquement avec des matériaux inaltérables à l’eau (béton armé, béton
cyclopéen, maçonnerie de pierre…)
- Quel que soit le type de maçonnerie à adopter et selon l’importance de l’ouvrage, il convient de
s’assurer de la qualité des sols des fondations par une étude géotechnique préliminaire.
2.3.6.1- Chaînages :
Pour éviter des désordres dans la maçonnerie dus aux phénomènes de dilatation thermique, de retrait
ou de tassement, on prévoit des joints et on complète ces dispositions par le chaînage des murs.
Dans le cas des murs porteurs, les planchers prennent appui sur les murs et il convient de prévoir des
chaînages qui solidarisent tous les éléments verticaux et horizontaux du bâtiment.
Ces chaînages sont, en général, des éléments en béton armé mais parfois ils peuvent être constitués
d’un autre matériau (métal ou bois).
L’habillage des chaînages doit être réalisé avec un matériau de même nature que la maçonnerie. Ce
matériau doit être placé dans le coffrage et non pas rapporté après coup. Son épaisseur ne doit pas
dépasser 1/3 de l’épaisseur du mur, (voir figure 3).
- 20 -
2.3.6.1.1- Chaînages horizontaux :
- Ces chaînages relient les murs porteurs entre eux de façon à renforcer la stabilité de l’ensemble, à
reprendre les efforts horizontaux de traction dus aux sollicitations horizontales (séisme) et à mieux
répartir sur les murs les charges des planchers.
- La section transversale du béton doit être limitée en façade, sa largeur doit être prise au plus, égale au
2/3 de l’épaisseur du mur lui servant d’appui. Ce qui permettra de réaliser un habillage extérieur
correct avec un matériau de même nature que la maçonnerie.
Commentaire :
Dans le cas de maçonnerie de remplissage, la fonction de chaînage est assurée par l’ossature.
En général, la hauteur d’un chaînage de façade doit être égale à celle du plancher qui lui est associé.
- Les armatures des chaînages horizontaux doivent respecter les règles de bonne pratique du béton
armé (recouvrement, ancrage, etc…)
- En général, les chaînages verticaux sont prévus lorsque les murs en maçonnerie sont porteurs et
soumis à des sollicitations horizontales.
- Ils sont réalisés sur toute la hauteur du mur et avec une largeur supérieure ou égale à 15 cm.
- Ils doivent être réalisés au moins dans les angles saillants et rentrants des maçonneries, ainsi que de
part et d’autre des joints de fractionnement du bâtiment.
- Ces chaînages constituent de simples liaisons et n’interviennent pas comme des poteaux d’ossature.
Ils ceinturent la maçonnerie en liaison avec les chaînages horizontaux et s’opposent par ailleurs au
soulèvement des planchers dans les angles.
- Ces chaînages doivent être réalisés en utilisant de préférence des blocs spéciaux dits blocs d’angle.
- 21 -
Figure 4 - Réalisation des chaînages verticaux
Ce ferraillage doit être conforme aux Règles Parasismiques Algériennes qui recommandent :
- Les armatures minima à prévoir dans les chaînages verticaux et horizontaux ne devront pas être
inférieures à 4HA 12.
- Les armatures des chaînages verticaux seront convenablement ancrées dans les chaînages supérieurs
des fondations et dans les chaînages horizontaux de la maçonnerie.
- Les armatures longitudinales des chaînages seront fixées par des armatures transversales dont
l’espacement ne sera pas supérieur à la plus petite dimension de la section en béton.
- Les armatures transversales auront au minimum un diamètre de 8 mm.
- Les longueurs d’ancrage et de recouvrement droit seront égales à 50φ.
A : min 4 AH 12
A = section minimale d'armature transversale exprimée en cm²
Ces appuis sont conçus de telle façon que la stabilité du mur ne soit pas compromise sous l’effet des
charges provenant des planchers.
Il est recommandé de réaliser l’appui du plancher au moins égal au 2/3 de l’épaisseur du mur, enduits
non compris (voir chaînages horizontaux figure3).
On rappelle que les linteaux sont des éléments en béton armé (parfois en métal ou en bois) placés au
dessus de chaque ouverture dans le mur (fenêtre, porte, etc…) où ils doivent assurer la répartition des
charges.
La longueur d’appui de linteaux sera au minimum égale à 20 cm (voir figure 6a).
- 22 -
2.3.6.4 - Trumeaux porteurs :
D’après le Règlement Parasismique Algérien en vigueur, les ouvertures dans les murs porteurs exté-
rieurs et les trumeaux doivent respecter les limitations suivantes (voir figure 6b).
a1 ≥ 1.00 m
b1 +b2
a2 = pour la zone I et II
3
a : Trumeau et linteau
- 23 -
Les trumeaux porteurs de moins de 1,00 m de largeur doivent comporter un élément porteur en béton
prolongé au moins jusqu’au chaînage horizontal (voir figure 7)
Commentaire :
Quand les efforts transmis par cet élément porteur conduisent à des contraintes supérieures aux
contraintes admissibles dans le matériau constitutif de la maçonnerie, une semelle de répartition ou
un renforcement de ce chaînage est nécessaire. Les armatures du trumeau en béton sont ancrées dans
cette semelle.
Les appuis de baies en béton armé de grande longueur (supérieure à 2,00 m) doivent comporter un
pourcentage d’armatures longitudinales suffisant pour limiter les effets de retrait.
Commentaire :
Il s’agit des ouvrages en béton armé, saillants en façade (bandeaux, balcons, loggias, coursives ou
corniches etc…) dont le but principal est de protéger les façades des eaux de ruissellement, tout en leur
donnant un certain caractère architectural.
Leur section doit être réduite à la valeur strictement nécessaire.
- 24 -
Figure 8 - Exemple de corniche non admise
Commentaire :
Il faut éviter les éléments extérieurs volumineux en béton, (voir figure 8).
- Leur débordement en façade ne doit pas être excessif. En général, il ne dépasse pas 5 cm.
- Leur longueur est en général égale à la distance entre joints de fractionnement de l’ouvrage.
- Ils doivent comporter une section longitudinale d’armature à haute adhérence, de la nuance Fe E40
au moins égale à 0,50 % de la section du béton.
Sur la partie apparente verticale, sont disposés au minimum 2φ10 ou 3φ8 suivant la hauteur de l’ élément.
- 25 -
a × b × 0,25
A min =
100
Commentaire :
Les barres de très gros diamètre placées à l’extrémité d’un élément mince exposé aux intempéries
sont à éviter en raison du risque de corrosion de l’acier et d’éclatement du béton.
Cette continuité peut être réalisée à partir d’un harpage soigneusement exécuté.
Pour les murs en briques par exemple, la jonction peut se faire par l’interposition de briques aux ¾
dans la zone de jonction (voir figure 11).
- 26 -
Figure 11 - Jonction et croisement des murs dont l’épaisseur est celle du matériau
Pour les autres blocs, la jonction ou le croisement des murs peut se faire par la mise en place d’arma-
ture dans les joints avec une longueur d’ancrage de 0,90 m au-delà du croisement. Il est important de
veiller au bon enrobage de ces armatures par le mortier (voir figure 12.).
- 27 -
2.3.6.7.2 - Cas des murs dont l’épaisseur est plus grande que celle du matériau :
La jonction ou le croisement des murs se fera par imbrication des briques ou blocs et par assises
alternées. Pour augmenter la raideur de l’ensemble, il est recommandé de disposer des armatures dans
les assises ou toutes les deux ou trois assises, par exemple à l’endroit du croisement des murs (voir
figure 13).
Des variations dimensionnelles dans les murs en maçonnerie peuvent se produire à la suite de l’in-
fluence de la variation de température et/ou de la teneur en humidité du mur. Pour empêcher ce phéno-
mène de se produire, il est nécessaire de diviser le mur en tronçons dilatables.
En règle générale, les joints de dilatation sont placés aux endroits où la probabilité de fissure dans la
maçonnerie est grande.
Les joints sont réalisés sur toute l’épaisseur du mur : leur ouverture est de l’ordre de 2 cm.
- 28 -
2.3.6.8.2 - Distance maximale entre joints :
La distance entre les joints est à adapter en fonction du retrait des matériaux constitutifs du mur, des
conditions d’ambiance (humidité, température) et de la conception générale du bâtiment.
Cette distance est en générale prise égale à 15 m.
Produits rouges
- Brique creuse ≤ 15
- Brique perforée ≤ 30
- Brique pleine pressée ≤ 60
- Brique pleine filée à l’étireuse Horizontale ≤ 40
Brique Silico-calcaire ≤ 60
Béton de terre stabilisée ≤ 10 zone non aride
et bloc de plâtre. ≤ 25 zone aride
L’épaisseur considérée est l’épaisseur brute des parois en maçonnerie des murs simples ou de la paroi
extérieure des murs avec doublage.
L’épaisseur minimale brute de la paroi extérieure en maçonnerie est en règle générale, et quel que soit
le type de mur, de 20 cm.
Cette épaisseur minimale varie en fonction de la nature et des dimensions de fabrication des éléments
constitutifs (brique ou bloc).
- 29 -
Figure 15 - Epaisseur minimale d’une paroi double de maçonnerie
de blocs creux de granulats courants ou légers.
Figure 16 - Epaisseur minimale d’une paroi double de maçonnerie de blocs de béton cellulaire.
Les prescriptions particulières concernant les blocs de maçonneries en plâtre et en béton de terre
stabilisée (BTS) doivent répondre aux exigences des documents réglementaires y afférents :
Les constructions en maçonnerie porteuse dans des sites jugés sismiques doivent satisfaire aux exi-
gences établies par le Règlement Parasismique Algérien en vigueur.
- 30 -
3 - REGLES DE CALCUL
- Essais directs sur murets ou petits piliers effectués conformément aux modalités à l’annexe (1).
- Application de la formule (3.1) connaissant les résistances des matériaux (blocs, mortier) de la ma-
çonnerie :
où
Commentaire :
Des essais sur murs ou colonnes à échelle réelle, d’éléments de structure (hauteur d’étage) peuvent
également être réalisés mais de tels essais sont très coûteux et il est difficile de les interpréter sur un
nombre limité de maquettes.
L’application de la formule (3.1) est plus pratique. Les valeurs de σm, σb normalisées facilitent son
application. Les modalités d’essais sont décrites en annexe.
3.1.1.2 - Les résistances moyennes de rupture (en compression, flexion, cisaillement) permettent de
déterminer les valeurs des résistances admissibles de calcul ainsi que le module de déforma-
tion longitudinale E.
Le module de déformation initiale E0 est pris dans les calculs courants égal à :
E0 = α R (3.2)
(E0 exprimée en MPa)
- 31 -
Tableau 3 - Valeur du Coefficient α.
> 25 10 4
- Brique pleine de
terre cuite 1000 750 200
- Brique silico-calcaire
- Brique de béton léger
ou cellulaire
Le module de déformation E est pris égal à E0 pour des contraintes ne dépassant pas 0,2 R, au delà, il
est donné par la relation empirique suivante :
E = E0 (1 − σ ) (3.3)
1.1R
Le module de Young à long terme est de l’ordre de 2/3 à 1/3 du module de Young donné par la
formule (3.3).
La résistance admissible de calcul en compression est obtenue par application de la formule (3.4.)
Rn
Radm = (3.4)
Kc
- 32 -
Tableau 4 - Valeur de Kc
S=
(n−1)
En général, on prend
v = 0,15 pour une maçonnerie simple
v = 0,18 pour une maçonnerie spéciale : maçonnerie strictement contrôlée et soigneusement
exécutée.
Radm = Rn
Kf (3.6)
Rn : résistance normative donnée a l’article (3.1.3) avec R résistance moyenne de rupture en flexion
latérale conformément à l’annexe 1.
Kf : coefficient de sécurité donné au tableau 5.
- 33 -
Tableau 5 - Valeur de Kf
Les valeurs de τo et τlim sont données dans le tableau 6 en fonction de la résistance à la compression du
mortier et des éléments de la maçonnerie.
≥ 10 0,3
< 15 < 10 0,2 1
≥ 10 0,3
≥ 15 < 10 0,2 1,2
Les valeurs données au tableau 6 sont à diviser par 2 dans le cas où le pourcentage de perforation
excède 40%.
- 34 -
La résistance admissible au cisaillement est obtenue par la division de la résistance normative par le
coefficient de sécurité Kf défini pour le cas de flexion et donné en article 3.1.4.
τn (3.8)
τ adm =
Kf
Commentaire :
La résistance au cisaillement de la maçonnerie est donnée par la plus petite valeur des trois relations
suivantes (courbe enveloppe).
τ n =τ n +0.4σ g
b σg
τ n =0.45Rt 1+ b (3.9)
Rt
τ n = R− K f .σ g
3.2.1- Les efforts pris en compte sont le forces verticales (charges permanentes et surcharges) et les
forces horizontales (actions du vent et du séisme).
Commentaire :
3.2.2 - Les efforts dus aux charges verticales, sur une paroi donnée, à un niveau donné, sont évalués en
admettant la discontinuité des divers éléments de plancher au droit des murs, et une descente de
charge selon les lignes de rupture.
3.2.3 - Les efforts dus aux charges horizontales (vent) sont évalués conformément au règlement en
vigueur.
Pour le contreventement, se conformer à l’article 3.6.
- 35 -
3.2.4- Les contraintes dues aux charges verticales sont supposées uniformément réparties en partie
courante de la paroi (en général à mi-hauteur).
3.2.5- Aux points singuliers, la répartition des contraintes n’est pas uniforme. Il faut tenir compte de
l’excentrement des charges.
Commentaire :
Par points singuliers, on entend les points situés immédiatement au droit des sections horizontales
des trumeaux, appuis de linteaux, appuis de poutres, appuis de plancher.
Pour les forces ponctuelles verticales (appui d’une poutre par exemple), il est admis qu’elles se répar-
tissent uniformément à l’intérieur de la zone délimitée par deux droites partant du point d’application
de la charge et inclinées de 30° sur la verticale, (voir figure 18).
La vérification des pièces comprimées, se fait en tenant compte de la diminution de la capacité por-
tante, due au flambement, et de l’augmentation de la flèche due à l’action prolongée de la charge
(fluage).
La contrainte de compression à la base du mur considérée (égale à l’effort vertical N divisé par la
section d’appui effectif de N soit Ac ) doit vérifier la relation suivante :
σ = M ≤ mld.φ1.Radm.ω (3.10)
Ac
- 36 -
où :
Ac : section effective d’appui exprimée en cm².
Radm : résistance admissible de calcul en compression exprimée en MPa.
mld : coefficient de fluage de longue durée
φ1 : coefficient de flambement
ω : coefficient de majoration sur Ac
L’excentricité de calcul (eo) est évaluée en prenant en compte l’excentricité réelle (e'o) et l’excentricité
accidentelle (eoaccid) exprimée en cm.
c’est à dire :
avec : eaccid = 2 cm
e'0 = M
N
(3.13)
où :
M : moment fléchissant exprimé en MN.m
N : effort normal agissant sur le mur exprimé en MN
En général,
le coefficient de flambement φ1, dépend des propriétés élastiques du matériau, caractérisé par la cons-
tante élastique α et par & l’élancement du mur défini par le rapport :
l
λr = 0
r
(3.14)
λr : coefficient d’élancement
lo : longueur de flambement (m) selon 3.18
r : rayon de giration (m)
- 37 -
l0
λh = (3.16)
d
lo : longueur de flambement donnée par la formule (3.18)
λh =λh 1000
f
(3.17)
α
α : Constante élastique du matériau
Tableau 7 - Valeur de φ
λfh 4 6 8 10 12 14 16 18 20 22 24 26 28 30
φ 1 0,96 0,92 0,88 0,84 0,79 0,74 0,7 0,65 0,61 0,56 0,52 0,49 0,45
lo = ρ.H (3.18)
avec :
ρ : coefficient déduit graphiquement de la figure 19 en fonction des conditions de liaison des bords
verticaux du mur et du rapport H/L.
Figure 19 - Valeur de ρ en fonction des conditions de liaison des bords verticaux du mur
et du rapport de la hauteur H à la longueur L du mur.
- 38 -
Le coefficient de fluage est donné par :
Tableau 8 - Valeur de η
λh <10 12 14 16 18 20 22 24 26
η 0 0,04 0,08 0,12 0,15 0,2 0,24 0,27 0,31
Pour simplification, on peut prendre les valeurs suivantes de m données par le tableau suivant :
d (cm) 15 20 25
mld 0,76 0,87 0,96
e
ω =1+ 0 (3.20)
1.5d
Pour une maçonnerie de pierre, ou de béton cellulaire et caverneux ω = 1.
Le calcul des murs sous l’action des charges latérales s’effectue selon les méthodes de calcul des
plaques supposées simplement appuyées à leurs bords.
Commentaire :
Une approche plus simple consiste à décomposer le mur en plusieurs bandes et les dimensionner
selon les hypothèses de calcul des poutres.
- 39 -
3.3.3 - Calcul au cisaillement :
Q.Sm
τ= (3.21)
lm.d
Sm et lm sont à déterminer pour la partie comprimée de la section transversale du mur en cas de fissura-
tion de celui-ci.
Dans les murs doubles porteurs, seule la paroi constituée avec le matériau le moins déformable est
prise en considération.
Les attaches prévues entre deux parois, ne participent pas à la résistance sauf avec justifications spé-
ciales.
Commentaire :
Lorsque les deux parois ont des épaisseurs différentes, les deux parois sont à base de matériaux
différents, celle qui est constituée par le matériau le moins déformable est normalement considérée
comme porteuse.
La maçonnerie armée est une maçonnerie de briques ou de blocs dans laquelle sont logées des armatu-
res, soit horizontalement dans les joints de mortiers (figure 20a) soit verticalement dans les cavités
ménagées à cet effet ou existantes dans les éléments maçonnés (figure 20 b).
Une telle maçonnerie devient plus robuste et plus stable.
Les armatures sont disposées de manière à reprendre les contraintes de traction, de cisaillement, et
éventuellement de compression. L’armature est également utilisée comme moyen de prévention de
fissures dues au retrait, à la dilatation et aux tassements.
Dans le cas où les armatures sont disposées horizontalement dans les joints de mortier, il faut assurer
leur protection efficace vis à vis de la corrosion.
Parfois, on utilise aussi des maçonneries composites : maçonnerie renforcée avec du béton armé (fi-
gure 20c).
- 40 -
Figure 20 - Armatures dans les maçonneries
- La résistance d’une structure en maçonnerie aux efforts horizontaux est généralement assurée par un
système formé de planchers et de murs perpendiculaires aux façades.
Si les planchers sont considérés comme très rigides, les efforts horizontaux se répartissent sur les murs
de contreventement proportionnellement à leurs rigidités de flexion. Si par contre, les planchers sont
faiblement rigides en comparaison des murs de contreventement, il est indiqué de calculer chaque mur
sous l’effet du vent agissant sur la tranche verticale de la façade qu’il raidit.
Des ouvertures dans les murs de contreventement peuvent modifier notablement leur comportement
qui peut devenir intermédiaire entre celui d’une console unique et celui de plusieurs consoles reliées
par des bielles. Il faut, dans ce cas, adopter un schéma approprié, qui permet de déterminer à la fois la
résistance et la raideur des diverses consoles.
Pour le calcul de la résistance du mur de contreventement aux efforts horizontaux, une partie des murs
perpendiculaires fonctionnant comme ailes d’un profil composé, peut être prise en compte pour autant
que le croisement des murs soit correctement appareillé pour reprendre les contraintes tangentes à cet
endroit.
- 41 -
Il faut tenir compte des moments de torsion se produisant lorsque la résultante des sollicitations est
décentrée par rapport au centre de rigidité de l’ensemble de la structure.
Dans l’analyse des murs de contreventement, il faut combiner les valeurs de calcul des actions hori-
zontales aux charges verticales.
- 42 -
ANNEXES
- 43 -
ANNEXE 1
- 45 -
ESSAIS COMMUNS A TOUS LES MATERIAUX
(BLOCS OU BRIQUES)
A défaut de normes algériennes, les modalités d’essais de caractérisation décrites ci-après seront adop-
tées.
Il est à noter que pour le béton cellulaire autoclavé et les produits rouges (briques de terre cuite), des
normes algériennes relatives aux essais de caractérisation de ces matériaux ont été établies. Il s’agit de :
Norme NBN B 24.205 : « Essais des matériaux de Maçonnerie : essai de résistance à la compression »
L’essai se fait sur des éprouvettes constituées de matériau entier. Le nombre est de 3 éprouvettes au
minimum.
Le but du contrôle est la vérification des dimensions extérieures (hauteur, largeur, épaisseur, épaisseur
des parois) des produits prélevés. Le résultat est exprimé en millimètre avec une décimale, puis com-
paré aux tolérances de fabrication exigées par la norme.
On effectue au millimètre près la mesure de chaque dimension de l’éprouvette sur les quatre arêtes
correspondant aux relevés sur chaque dimension.
-Brique pleine :
- 47 -
- Bloc plein :
On mesure au millimètre près l’épaisseur de la paroi considérée dans l’axe de chacun des évidements.
La mesure à considérer est la moyenne de l’ensemble des différentes mesures effectuées sur une même
paroi.
On mesure à 0,5 mm près l’épaisseur de toutes les parois et cloisons au droit de toutes les alvéoles.
- Pour les parois comportant des peignages, la mesure est effectuée à fond de peignage.
Norme NBN B24.207 : « Essais des matériaux de maçonnerie : Contrôle de la planéité des faces de la
rectitude des arêtes et de la forme »
L’éprouvette est un produit entier. Elle est posée sur une surface plane indéformable.
On mesure la déformation des angles (ou rectitude des arêtes) au moyen d’une équerre appliquée bien
à plat sur la surface plane et amenée par glissement en contact avec le matériau en son milieu et
perpendiculaire (voir figure ci-dessous).
Figure 1 Figure 2
- 48 -
On calcule pour chaque angle la tangente du hors équerre E par la formule :
tg E = d
c
En prenant :
Le contrôle de l’aspect extérieur est affecté sur un lot de matériau entier. On examine soigneusement
à l’œil nu le matériau sur toutes ses faces.
Les produits (briques ou blocs) ne doivent pas présenter de défauts systématiquement apparents tels
que : écornures, fissures, fendillement, crevasse, clivage, épaufrures. Toutefois, un pourcentage limité
à 15 % du lot peut être toléré.
L’essai a pour objectif la détermination d’un critère permettant d’apprécier le pouvoir de succion d’un
matériau au contact du mortier d’assemblage.
L’essai est exécuté dans un local à la température de 20°C sur un échantillon composé de 5 produits au
minimum. Ces derniers sont séchés à l’étuve et portés à la température de 105°C ± 5°C jusqu’à l’ob-
tention d’une masse constante. La masse m1 de chaque produit séché est déterminée à 0,020% près.
Le produit est ensuite immergé pendant 10 minutes suivant sa face de pose dans un récipient placé dans
un plan horizontal et rempli d’eau de telle manière que la face à immerger du produit se trouve à 5 mm au-
dessous du niveau d’eau.
Le pouvoir de succion d’eau exprimé en g/cm² est caractérisé par le coefficient C donné par la formule
suivante :
(m2-m1) × 100
C=
S t
- 49 -
4 - ESSAI DE DETERMINATION DE LA MASSE VOLUMIQUE
Norme NBN B 24.206 : « Essais des matériaux de maçonnerie : masse volumique apparente du matériau »
L’éprouvette peut être un matériau (brique ou bloc entier) lorsque ses dimensions le permettent ou
bien un échantillon à extraire du matériau dont les dimensions sont laissées à l’appréciation du labora-
toire. Le séchage de l’éprouvette s’effectue dans une étuve portée à la température de 105°C jusqu’à
masse constante. A la sortie de l’étuve, on pèse l’éprouvette à 0,1% près. Soit M la masse de cette
éprouvette. On mesure géométriquement le volume de l’éprouvette. Soit V ce volume exprimé à 0,1%
près en m3.
La masse volumique moyenne à l’état sec de l’éprouvette est déterminée par la formule (exprimée en
kg/m3) ci-dessous.
M
g = V
Norme NBN B24.208 : « Essais des matériaux de maçonnerie : retrait et gonflement hygrothermique »
L’objet de cet essai est la détermination de la variation (∆L) de la longueur L d’une éprouvette décou-
pée dans le matériau ou d’un matériau entier de maçonnerie, placé dans une enceinte de température
réglable à 25°C et d’humidité relative de 45%. C’est cette variation qui mettra en évidence le retrait ou
le gonflement du matériau testé.
∆L L1 - L2
=
L L
L1 : longueur de l’éprouvette après immersion
L2 : longueur de l’éprouvette après séchage
Norme NBN B24.201 : « Essais des matériaux de maçonnerie : essai de résistance à la compression »
- 50 -
La résistance à la compression sera déterminée par la formule suivante :
F
Rc = S
b
- 51 -
ESSAIS PARTICULIERS AUX MATERIAUX PLATRE
ET BETON DE TERRE STABILISEE
- Recommandations pour la production et la mise en œuvre des bétons de terre stabilisée. CNERIB
1993
- Recommandations pour la construction en plâtre. CNERIB 1993
La particularité de cet essai est dans le mode de conservation des éprouvettes. En effet, celles-ci sont
immergées dans de l’eau. Le temps d’immersion dépend à la fois de la pluviométrie de la région où on
se propose de construire et de la destination du matériau dans l’ouvrage.
La suite du déroulement de l’essai reste identique à celle de l’écrasement du matériau à l’état «sec» et
par la même formule on déterminera la résistance à la compression du matériau à l’état «humide».
2 - ESSAI D’EROSION
Cet essai a pour but d’apprécier l’ampleur des dégradations pouvant être provoquées par la chute
répétitive de la goutte d’eau ce qui permet de vérifier l’impact des pluies sur ces types de matériaux.
Il consiste à placer l’éprouvette (matériau entier) inclinée dans un bac sous goutte à goutte. Le débit est
maintenu constant (0,5l/heure) et la hauteur de chute de la goutte est de 50 cm. Il sera déterminé un
début d’érosion sur la surface de l’éprouvette.
- 53 -
Une dégradation considérable du bloc ou brique, à la suite de l’essai, permet de conclure ceci :
- En région humide (à forte pluviométrie), l’utilisation de ces matériaux (plâtre ou BTS) nécessite
une protection au moyen d’un enduit. Par conséquent, ils ne peuvent être destinés à rester apparents.
- En zone aride (à faible pluviométrie) l’enduit de protection est facultatif.
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ESSAIS SUR MORTIER
Il sera tenu compte uniquement des essais caractérisant le comportement des mortiers traditionnels
dans les maçonneries porteuses. Il s’agira, en l’occurrence, des essais de résistance mécaniques de ces
constituants.
Norme ASTM E 518-80 : “ Test method for diagonal tension (shear) in masonry assembly”
Le but de l’essai est la détermination de la contrainte d’adhérence d’un mortier traditionnel adapté aux
briques ou blocs d’un corps de maçonnerie.
Norme NFP 15-451 : Méthodes d’essais des ciments : détermination des résistances mécaniques.
Pour l’essai de traction, il s’agit de soumettre l’éprouvette à l’action d’une force appliquée en son
milieu jusqu’à la rupture. Les deux demi-éprouvettes ainsi formées seront soumises à un essai de
compression tel que décrit dans la norme.
R
En général, on considère 3,5 < Rc< 55 MPa et on admet Rt =10c
- 55 -
ESSAI SUR MURETS (CORPS DE MACONNERIE)
Norme NBN B24.212 : « Essais des matériaux de maçonnerie : Compression sur murs »
Le but de l’essai est de déterminer la résistance à la compression d’un muret en faisant varier les
paramètres briques ou blocs et mortier de la façon suivante :
P : charge de rupture en MN
S : section effective moyenne du muret en m²
Rc : résistance à la compression du muret en MPa
Le but de l’essai est la détermination du module d’élasticité et, éventuellement, le coefficient de Pois-
son.
P
E = Sε
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3 - ESSAI DE RESISTANCE A LA FLEXION
Le but de l’essai est la détermination de la résistance en flexion sous l’action des forces appliquées
perpendiculairement a son plan. On détermine également la flèche maximale.
L’essai consiste à soumettre le plan du muret à un système de charge uniforme au moyen de vérins
dotés d’indicateurs de charge (capteurs de force) pour la lecture des forces appliquées.
Un système de charges verticales peut être utilisé pour voir son influence.
- flexion dont la déformée est verticale (appuis horizontaux - voir figure 4).
- flexion dont la déformée est horizontale (appuis verticaux - voir figure 5).
Les éprouvettes utilisées dans cet essai sont identiques à celles utilisées en compression.
Il faut bien s’assurer du bon remplissage des joints lors de la mise en œuvre.
- 58 -
ANNEXE II
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Quelques exemples de caractéristiques physico-mécaniques
des constituants de maçonnerie
Bloc plein 8 à 16
1000 à 1500
Bloc creux 4à8
Brique pleine
CALCAIRE
BRIQUE
SILICO-
Brique pleine 40 15 à 30
PLATRE
Brique Creuse 20 10 à 15
- 61 -
ANNEXE III
Exemple de Calcul
- 63 -
Introduction
L’objet de cette annexe est de montrer à travers un exemple simple l’application des différentes for-
mules et expressions contenues dans le présent DTR.
Il ne s’agit pas, de ce fait, d’une note de calcul détaillée avec les disposition constructives à respecter,
car ceci peut limiter le champ d’action du projeteur quant au choix des schémas de calcul appropriés et
des méthodes d’analyse qui sont à sa disposition.
Néanmoins, il est donné, dans ce qui suit, la méthodologie générale du calcul d’une structure en ma-
çonnerie.
Méthodologie de calcul
Prédimensionnement
qui donne l’épaisseur du mur (d) en fonction de : H = Σh = hauteur en (m) mesurée du sommet à un
plancher quelconque.
D = l’espace en (m) compris entre les deux murs, les coefficients 0,027 et 0,054 dépendent de la
qualité de la maçonnerie, c’est à dire bonne ou médiocre.
Dans notre cas, on suppose que l’épaisseur retenue pour les murs est de 25 cm.
Descente de charge
La charge revenant à chaque élément porteur se fait selon les règles habituelles en évaluant les charges
et surcharges et en admettant l’hypothèse de discontinuité entre les divers éléments.
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On admet - charges permanentes : G = 650 kg/m²
- surcharges : S = 175 kg/m²
Dans ce qui suit, on suppose que la charge revenant au mur le plus sollicité, après tout calcul fait, est
de 10 t/ml (au RDC)
mortier σm = 10MPa
Eo = αR formule (3.2)
α = 750 (tableau 3)
Eo = 5400 MPa
R formule (3.4)
Radm = Kn
c
ν = 0,15
Rn = 7,2 (1-1,64.0,15) = 5,43MPa
Kc = 1,4
d’où (tableau 4)
5,43
Radm = = 3,88MPa
1,4
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Résistance admissible en flexion latérale
CALCUL
- Calcul en compression
eaccid = 2 cm
Μ
e'o = N à calculer forfaitrement formule (3.13)
Μ
on prend N = 0,5 cm
soit eo = 2,5 cm
Remarque : e'o= 0 (pour le RDC compte tenu de l’importance de l’effort normal devant le moment
fléchissant).
- 67 -
0,25
Ac = 1 × 2 × ( 2 - 2,5 × 10 )
-2
formule (3.11)
Ac = 0,2 m²/ml
finalement
Vérification en compression
Avec :
eo
ω = 1+ = 1,067 ω =1,067 formule (3.19)
1,5d
Radm = 3,88 MPa
Calcul de φ1
lo
λh = formule (3.16)
d
Avec lo = ρ.H. formule (3.18)
d’où lo = H =3,00 m
λh = lo = 3 = 12
d 0,25
λfh =
- 68 -
d'où : φ = 0,79 tableau (7)
φ1 = formule (3.15)
φ1 ≈ 0,75
mld = 0,955 soit mld ≈ 0,96 qui correspond bien à la valeur du tableau 9.
Finalement
on vérifie bien que σ < σadm c'est à dire 0,50 MPa<2,98 MPa
Calcul en flexion
Le projeteur ayant à calculer le mur soumis à la flexion latérale due au vent par exemple, peut envisa-
ger différents schémas de calcul :
Il lui appartient également d’estimer le mode d’appui (appui simple, souple élastique, encastrement…)
Supposons qu’il s’agit du calcul d’un mur appuyé sur ses deux bords horizontaux (au niveau des
planchers) et que la charge qui le sollicite est de 0,25 t/m² ; la charge par ml est donc de 0,25.a t/ml (a,
étant la largeur du mur)
M=
Cette contrainte est inférieure à la contrainte admissible en flexion du mur égale à 0,313 MPa.
- 69 -
Calcul au cisaillement
Les efforts horizontaux (dus au vent par exemple) sont transmis aux murs transversaux par l’intermé-
diaire des planchers.
Soit à calculer un mur au cisaillement en admettant que l’effort tranchant qui le sollicite à un niveau
donné est Q.
Soit Sf la surface exposée au vent perpendiculaire au mur étudié dans les paragraphes précédents et
revenant à celui-ci.
Sf = l.Ht avec
On prend : l = 8 m et,
τmax = 1,5.0,054/0,5
Si on majore cette contrainte de 50% on aura τmax = 0,24 MPa inférieure à τadm = 0,75 MPa
- 70 -
LEX IQUE
Allège
Elément mural situé entre le niveau d’un plancher et l’appui d’une baie.
Appareillage
Assise
Désigne chacune des rangées horizontales de briques ou blocs posées au même niveau.
Baie
Toute ouverture pratiquée dans un mur destinée à recevoir une porte, fenêtre, vasistas, lucarne etc...
Bandeau
Bande horizontale saillante unie, qui règne sur le pourtour d’un bâtiment.
Matériau léger, constitué d’un mortier fluide de ciment, de sable fin et d’un ajout tel que la poudre
d’aluminium, qui génère, par réaction avec la chaux du ciment, de petites inclusions gazeuses.
Mélange de terre crue, de liant (ciment, et /ou chaux) et d’eau. Le compactage de celui-ci dans une
presse (manuelle ou mécanique) nous donne un bloc.
Bloc
Elément de construction de forme parallélépipédique, creux, plein ou évidé, dont la plus grande di-
mension est supérieure ou égale à 30 cm.
Bord assujetti
Bord libre
Brique
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Brique silico-calcaire (B.S.C)
Brique, fabriquée par cuisson en autoclave d’un mélange, comprimée de silice fine et de chaux.
Chaînage
Elément en béton armé, en métal ou en bois ceinturant et solidarisant les murs en empêchant toute
fissuration éventuelle de ces derniers.
Contreventement
Ensemble de liens ou contrevents qui s’opposent à la déformation latérale d’une maçonnerie en parti-
culier sous l’effet du vent.
Corniche ou coursive
Elément de maçonnerie
Désigne un panneau de maçonnerie qui peut être généralement un trumeau ou un mur plein pouvant
avoir une fonction porteuse.
Harpage
Disposition en alternance ou en saillie de briques ou blocs d’une tête ou d’un angle de mur.
Jambage
Ce sont les traces en parement des plans séparant les éléments et les matériaux de liaison, mortier ou
colle, qui solidarisent les éléments manufacturés des maçonneries.
Jonction de murs
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Lame d’air
Espace libre de quelques centimètres entre deux parois parallèles (isolation thermique).
Linteau
Elément monolithe qui ferme le haut d’une baie et soutient la maçonnerie située au dessus de l’ouver-
ture.
Lit
Matériaux manufacturés
Bloc ou brique de dimensions normalisées fabriquées à l’usine ou à partir d’un procédé mécanisé.
Mortier-colle
Mortier adhésif à base de ciment (blanc ou gris) de sable, de résine et d’adjuvant destinés éventuelle-
ment à l’assemblage des briques ou blocs.
Mortier traditionnel
Mélange de sable, de liant (ciment et/ou chaux) et d’eau utilisé pour l’assemblage des briques ou
blocs.
Mur de remplissage
Paroi extérieure sans fonction porteuse en maçonnerie rapportée entre les poteaux d’une ossature en
béton ou en métal.
Parpaing
Tout élément de construction taillé ou moulé qui présente un parement sur chacune des deux faces
d’un mur.
Points singuliers
Points situés immédiatement au droit des sections horizontales des trumeaux, appui de linteaux, appui
de poutres ou de planchers.
Soubassement
Partie inférieure d’un mur, souvent en saillie de quelques centimètres sur le nu de la façade.
Trumeau
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C.N.E.R.I.B.
Cité Nouvelle El-Mokrani - SOUIDANIA - ALGER
PAO - CNERIB