Vous êtes sur la page 1sur 16

CHAPITRE I Généralités sur le gaz naturel

Généralités sur Le gaz naturel 


Introduction :

Le gaz naturel est la source d'énergie fossile qui a connu la plus forte progression
depuis les années 70. Elle représente le cinquième de la consommation énergétique
mondiale.

En raison de ses avantages économiques et écologiques, le gaz naturel devient


chaque jour plus attractif pour beaucoup de pays. Les propriétés de ce produit, comme
par exemple le faible intervalle de combustion qui le caractérise, en font l'une des
sources d'énergie les plus fiables connue à ce jour. Il représente la deuxième source
d'énergie la plus utilisée après le pétrole.

Le gaz naturel est considéré comme un combustible plus propre et plus


respectueux de l'environnement que la plupart des autres combustibles fossiles. Son
avantage comparatif en matière d'environnement par rapport au charbon ou au pétrole
réside dans le fait que les émissions de dioxyde de soufre sont négligeables et que les
niveaux d'oxyde d'azote et de dioxyde de carbone sont plus faibles. Un plus grand
recours à cette source d'énergie permettrait notamment de limiter les impacts négatifs
sur l'environnement tels que : les pluies acides, la détérioration de la couche d'ozone ou
les gaz à effet de serre.

Le gaz naturel est également une source d'énergie très sûre tant en ce qui
concerne son transport et son stockage, que son utilisation.

I.1. Composition du gaz naturel : [08]

Le constituant principal du gaz naturel est le méthane CH4 et on peut le trouver


en quantité extrêmement variable d’un gisement à un autre :

 Des hydrocarbures plus lourds que le méthane (de C2 à C8).


 Du dioxyde de soufre SO2.
 Du sulfure d’hydrogène appelé aussi gaz acide H2S.
 Du dioxyde de carbone CO2.
 De l’azote N2.
 Parfois de petites quantités d’Hélium (He) et de Mercure (Hg).

FHC 2008 Page | 4


CHAPITRE I Généralités sur le gaz naturel

I.2. Caractéristiques du gaz naturel : [08]

Le gaz naturel est incolore, inodore, insipide, sans forme particulière et plus léger
que l'air. Il se présente sous sa forme gazeuse au delà de -161ºC. Pour des raisons de
sécurité, un parfum chimique, le mercaptan, qui lui donne une odeur d'œuf pourri, lui
est souvent ajouté afin de permettre de détecter une fuite de gaz éventuelle.

Le gaz naturel est un mélange d'hydrocarbures légers comprenant du méthane,


de l'éthane, du propane, des butanes et des pentanes. D'autres composés tels que le CO2,
l'hélium, le sulfure d'hydrogène et l'azote peuvent également s'y trouver. Bien que la
composition du gaz naturel varie, son composant principal est le méthane (au moins
90%). Il possède une structure d'hydrocarbure simple, composé d'un atome de carbone
et de quatre atomes d'hydrogène (CH4). Le méthane est extrêmement inflammable. Il
brûle facilement et presque totalement et n'émet qu'une faible pollution. Le gaz naturel
n'est ni corrosif, ni toxique, sa température de combustion est élevée et il possède un
intervalle restreint d'inflammabilité, ce qui en fait un combustible fossile sûr comparé à
d'autres sources d'énergie. En outre, en raison de sa densité de 0,60, inférieure à celle de
l'air (1,00), le gaz naturel a tendance à s'élever et peut, par conséquent, disparaître
facilement du site où il se trouve par n'importe quelle fissure.

I.2.1. Pouvoir calorifique :

Le pouvoir calorifique d’un combustible est la quantité de chaleur exprimée en


KWh ou MJ, qui serait dégagée par la combustion complète d’un m 3 normal de gaz sec
dans l’air à une pression absolue constante égale à 1,01325 bars, le gaz et l’air étant à
une température initiale de 0°C, tous les produits de combustion étant ramenés à 0°C et
une pression de 1,01325 bars. On distingue deux pouvoirs calorifiques :  

1) Pouvoir calorifique supérieur PCS :

C’est la quantité de chaleur (KWh ou MJ) qui serait dégagée par la combustion
complète d’ 1 m3 normal de gaz, l’eau formée pendant la combustion restant à l’état
liquide, et les autres produits étant à l’état gazeux.

FHC 2008 Page | 5


CHAPITRE I Généralités sur le gaz naturel

2) Pouvoir calorifique inferieur PCI :

Il correspond à la chaleur dégagée par la combustion complète d’ 1 m3 normal de


gaz dont laquelle l’eau formée se transformerait en vapeur.

Le PCI se calcule en déduisant du PCS la chaleur latente de vaporisation (2511


KJ/Kg) de l’eau au cours de la combustion.

PCS= PCI + chaleur latente de vaporisation.

I.2.2. Densité :

La densité se définit par le rapport de sa masse volumique dans les conditions de


références choisies (Ex : 1 atm et 15°C) à celle de l’air dans les mêmes conditions (1,225
Kg/m3).

Elle peut aussi être obtenue à partir de sa masse moléculaire que l’on peut
définir au moyen de sa composition chimique en utilisant la relation suivante :

Densité de gaz = masse moléculaire/ 28,97.

I.3. Filière du gaz naturel : [14], [15]

FHC 2008 Page | 6


CHAPITRE I Généralités sur le gaz naturel

Fig. I.1. Schéma de liquéfaction de gaz naturel

I. 3.1Description des opérations de transformation :

Le processus de production du gaz naturel est simple et très proche de celui du


pétrole. Le gaz naturel est tout d'abord extrait du sol ou des océans par forage, puis
transporté par voie terrestre (gazoducs) ou maritime jusqu'à une installation de
nettoyage et de transformation pour être ensuite acheminé vers une zone de stockage et
de traitement, puis envoyé vers des cavités creusées dans le sol ou des installations de
stockage.

A. Exploration :

L'exploration est une étape très importante du processus. Au cours des premières
années de l'industrie du gaz naturel, lorsque les connaissances dans ce domaine étaient
encore limitées, les puits étaient uniquement creusés à l'intuition. Aujourd'hui, au
regard des coûts d'extraction très élevés, les compagnies ne peuvent pas prendre le
risque de forer n'importe où les géologues jouent alors un rôle essentiel en identifiant les
poches de gaz naturel.

B. Extraction :

Le gaz naturel est extrait en creusant un trou dans la roche. Le forage peut être
effectué sur terre ou en mer. Le matériel employé est fonction de la localisation de la
poche de gaz et de la nature de la roche.

Une fois le gaz naturel localisé, il doit être extrait efficacement. Le taux de
recouvrement le plus efficace est donné par la quantité maximum de gaz naturel
pouvant être extraite sur une période de temps donnée sans endommager la formation.
Plusieurs tests doivent être effectués à ce stade du processus.

Le plus souvent, le gaz naturel sous pression sortira du puits sans intervention
extérieure. Toutefois, il est parfois nécessaire de faire appel à des pompes ou à d'autres
méthodes plus complexes. La méthode d'extraction la plus répandue est basée sur le
recours à des équipements de pompage.

FHC 2008 Page | 7


CHAPITRE I Généralités sur le gaz naturel

C. Traitement : [08]

A sa sortie du gisement, le gaz naturel est inutilisable en l’état. Le gaz brut extrait
est composé essentiellement de méthane, mais contient une quantité variable d’autres
composants dont certains sont impropres à la consommation.

Le gaz naturel subit une série d’opérations de traitement pour éliminer les
éléments nocifs, conserver ceux qui peuvent être commercialisés et donner au gaz son
odeur caractéristique, et ces opérations consistent à :

 Détente :

Pour pouvoir être transporté dans de bonnes conditions, il faut réduire la


pression et la température du gaz naturel. Il sort du puits à une pression de plusieurs
centaines de bars et à plus de 100°C, on lui fait donc subir une détente qui ramène sa
pression de l’ordre de 80 bars et à une température de 50°C.

 Séchage :

On sèche le gaz naturel en éliminant l’eau qu’il contient naturellement. Lors de


sa combustion, la vapeur d’eau se dégage sous cette forme et elle n’est pas gênante. En
revanche, à l’état liquide elle provoque la corrosion des canalisations, le bouchage des
détendeurs par la formation du givre ou d’hydrates de gaz qui risquent de colmater les
conduites.

On élimine l’eau du gaz par les procédés :

- Détente du gaz où son refroidissement abaisse sa température : l’eau se


condense.
- Lavage sélectif du gaz par un liquide hygroscopique : tri éthylène glycol
(TEG).
- Adsorption de l’eau par des tamis moléculaires.
 Extraire les gaz acides :

FHC 2008 Page | 8


CHAPITRE I Généralités sur le gaz naturel

L’extraction se fait essentiellement pour le sulfure d’hydrogène H2S qui est à la


fois toxique et corrosif, et le dioxyde de carbone CO2 qui est également corrosif et de
valeur thermique nulle.

2H2S + O2 2H2O + 2S ………………………………. (I.1)

 Séparation des hydrocarbures (dégazolinage) : [15]

Cette opération permet de récupérer les hydrocarbures lourds présents dans le


gaz naturel : C2, C3 et C4.

 Odorisation :

Le gaz naturel est inodore, incolore et sans saveur donc indétectable par les sens
humains. L’odorisation est une mesure de sécurité qui consiste à communiquer au gaz
naturel une odeur caractéristique qui ne puisse être confondue avec aucune autre et qui
soit détectable par tous. Cette odeur varie selon les pays, en France elle provient de
l’addition de THT (TétraHydroTyophène) C4H8S.

D. Transport et stockage : [08], [18]

 Par gazoduc :

Une fois le gaz naturel traité, il va être acheminé vers son lieu d'utilisation. Il peut
être transporté par voie terrestre à travers des gazoducs qui sont constitués de tubes
d'acier de 20 à 42 pouces de diamètre. Le gaz étant acheminé sous haute pression, des
stations de compression disposées tout au long de la canalisation maintiennent la
pression du gaz au niveau souhaité.

 Par Tankers GNL :

Le gaz naturel peut également être transporté par mer. Dans ce cas, il est
transformé en Gaz naturel liquéfié ou Gaz naturel liquide (GNL). Le procédé de
liquéfaction permet d'extraire l'oxygène, le dioxyde de carbone, les composés sulfuriques
et l'eau. Les principaux composants de ce processus sont : une usine de liquéfaction, des
bateaux de transport pressurisés et à température faible et des installations de
regazéification.

FHC 2008 Page | 9


CHAPITRE I Généralités sur le gaz naturel

 Le stockage :

Avant d'arriver chez le consommateur, le gaz naturel passe parfois par une phase
de stockage (dans des réservoirs souterrains). De ce fait, l'industrie du gaz naturel peut
faire face aux fluctuations saisonnières de la demande. Ces réservoirs sont
habituellement situés à proximité des marchés finaux afin de permettre aux compagnies
de distribution de gérer les pics de consommation et d'approvisionner leurs clients sans
délai.

I.3.2.Secteurs d'utilisation : [12]

Le gaz naturel est une source d'énergie polyvalente qui peut être employée dans
des domaines très variés. Traditionnellement, la fourniture de chauffage et d'électricité
en sont les principaux débouchés. En outre, les préoccupations grandissantes liées à la
protection de l'environnement devraient conduire à accroître encore le recours au gaz
naturel dans les transports.

 Utilisateurs domestiques :

Les applications domestiques sont les principaux débouchés du gaz naturel. Ce


dernier peut être utilisé pour cuisiner, laver, sécher, faire chauffer de l'eau, chauffer une
maison ou la climatiser.

 Applications commerciales :

Les principaux utilisateurs commerciaux de gaz naturel sont les fournisseurs de


services (restaurants, hôtels, services médicaux, bureaux, etc.). Les applications
commerciales du gaz naturel incluent la climatisation (air conditionné et réfrigération),
la cuisson et le chauffage.

 Industrie :

FHC 2008 Page | 10


CHAPITRE I Généralités sur le gaz naturel

Le gaz naturel entre dans la fabrication de la pâte à papier, du papier, de certains


métaux, produits chimiques, pierres, argile, verre et dans la transformation de certaines
denrées. Il peut également être employé pour le recyclage des déchets, pour
l'incinération, le séchage, la déshumidification, le chauffage, la climatisation et la
cogénération.

 Production d'électricité :

Les installations électriques et les fournisseurs d'énergie indépendants emploient


de plus en plus le gaz naturel pour alimenter leurs centrales du fait de son coût
d'exploitation. En général, les centrales fonctionnant au gaz naturel sont moins
coûteuses, plus rapides à construire, plus productives et moins polluantes que des
centrales utilisant d'autres combustibles fossiles.

 Industrie automobile :

Le gaz naturel peut être utilisé comme combustible pour les véhicules à moteur
de deux manières :

En tant que gaz naturel comprimé (GNC), qui est la forme la plus répandue ou en
tant que gaz naturel liquéfié (GNL).

 Piles à combustible :

La pile à combustible est un dispositif électrochimique qui permet de combiner


l'hydrogène et l'oxygène contenus dans l'air afin de produire de l'électricité, de la
chaleur et de l'eau.

Le gaz naturel est un des multiples combustibles à partir desquels les piles à
combustible peuvent fonctionner.

I.4. Le gaz naturel dans le monde : [14], [07]

La croissance spectaculaire de la population mondiale au courant du siècle


dernier, le développement industriel et l’accélération de l’urbanisation se traduisent par
une demande d'énergie en forte expansion. Notre planète comptera près de 8 milliards
d'habitants en 2030, augmentation largement liée à la poussée démographique des pays

FHC 2008 Page | 11


CHAPITRE I Généralités sur le gaz naturel

en voie de développement. On parle d’un triplement de la demande énergétique entre


1970 et 2030.

I.4.1.Les réserves de gaz naturel :

Les ressources de gaz naturel sont abondantes et très largement distribuées à


travers le monde. On estime qu'une quantité significative de gaz naturel reste encore à
découvrir.

Fig.I.2. Répartition des réserves de gaz naturel en 2006 [14]

Les réserves prouvées sont celles qui peuvent être produites avec la technologie
actuelle.

Les pays de l'Ex Union soviétique et du Moyen-Orient se partagent plus de 70%


des réserves mondiales de gaz naturel (respectivement 32% et 40% en 2006).

Les réserves mondiales de gaz naturel ont plus que doublé au cours des vingt
dernières années et s'élevaient à 181.5 milliers de milliards de mètres cubes fin 2006.

I.4.2.Production de gaz naturel :

FHC 2008 Page | 12


CHAPITRE I Généralités sur le gaz naturel

Les principaux pays producteurs en 2006 étaient la Fédération de Russie et les


États-Unis avec respectivement 21,3 % et 18.5% de la production mondiale. A noter que
l'Amérique du Nord et l'ex Union soviétique ont produit 53.6% de la production globale
en 2006. D'autres États affichent également une production notable. C'est le cas, par
exemple, du Canada (6.5%), de l'Iran (3.7%), de la Norvège (3%), de l'Algérie (2.9%),
du Royaume-Uni (2.8%), de l'Indonésie (2.6%), de l'Arabie Saoudite (2.6%) et des Pays-
Bas (2.2%)*. Ces dix pays ont représenté ensemble les deux tiers de la production
mondiale de gaz naturel en 2006.

La production mondiale totale en 2006 était de 2865 milliards de mètres cubes en


croissance de 3% par rapport à l'année précédente. Une croissance supérieure à la
moyenne annuelle sur la période 1990-2006 (2.3%). [11], [16]

I.4.3. Consommation de gaz naturel :

Le gaz naturel représente près du quart de la consommation énergétique


mondiale. Comme le montre clairement le graphique ci-après, cette consommation a
considérablement augmenté au cours des 40 dernières années.

Fig.I.3. Consommation de gaz naturel de 1965 à 2006 [14]

La consommation mondiale totale a représenté environ 2850 milliards de mètres


cubes en 2006.

Les principaux pays consommateurs de gaz naturel en 2006 étaient les Etats-Unis
avec 22% de la consommation totale et la Fédération de Russie, avec 15.1%.

FHC 2008 Page | 13


CHAPITRE I Généralités sur le gaz naturel

L'Amérique du Nord et l'ex Union soviétique ont consommé ensemble environ 49% du
gaz naturel. La part de l'Europe (UE 25) dans la consommation totale de gaz naturel
était de 16.3%. Ces trois zones ont compté à elles seules pour près des deux tiers de la
consommation globale en 2006.

La croissance de la consommation a été de 2.5% entre 2005 et 2006, avec des taux
plus élevés en Asie/Pacifique (6.5%) et en Afrique (5.5%).

Les principales agences énergétiques mondiales prévoient une progression


importante de la demande à travers le monde au cours des vingt prochaines années,
croissance qui devrait principalement avoir lieu au sein des pays en développement.

Fig.I.5. Consommation moyenne annuelle par personne de gaz naturel en


équivalent tonne de pétrole. [14]

I.4.4. Le commerce international : [17]

Selon les statistiques publiées par BP, seuls 26,1% de la production


commercialisée en 2006 a fait l'objet d'échanges internationaux. Le commerce mondial
de gaz naturel est essentiellement transporté par le biais du réseau de gazoducs (71.8%
en 2006) contre 28.2% pour le transport par tankers de GNL (gaz naturel liquéfié).

FHC 2008 Page | 14


CHAPITRE I Généralités sur le gaz naturel

Les principaux pays exportateurs qui ont utilisé les gazoducs comme mode de
distribution en 2006 ont été :

 la Fédération de Russie (28.2% des exportations mondiales),

 le Canada (18.6%),

 la Norvège (15.6%),

 les Pays-Bas (9%),

 l'Algérie (6.9%).

Les principales zones d'importation par gazoduc sont :

 l'Union européenne (15) (53.9%),

 les États-Unis (18.6%) qui absorbent traditionnellement l'intégralité des


exportations canadiennes.

En 2006, la plus grande part des exportations mondiales de GNL était


représentée par le Qatar (14.7%), l'Indonésie (14%), la Malaisie (13.3%) et l'Algérie
(11.7%). Les principaux importateurs ont été, par ordre d'importance, le Japon
(38.8%), l'Union européenne (15) (24.5%), la République de Corée (16.2%) et les États-
Unis (7.8%).

Selon le site internet de la Commission californienne de l'énergie, la filière


mondiale du GNL était la suivante en octobre 2007 :

 15 pays possèdent des installations de liquéfaction : l'Algérie, l'Australie,


Brunei, l'Égypte, les Émirats arabes unis, les États-Unis, la Guinée
équatoriale, l'Indonésie, la Lybie, la Malaisie, le Mexique, le Nigéria, Oman,
le Qatar et Trinidad et Tobago.

 60 terminaux receveurs fonctionnent dans 18 pays (Belgique, Rép. Dem. de


Chine, Rép. Dominicaine, France, Grèce, Inde, Italie, Japon, Malaisie,
Mexique, Portugal, Puerto Rico, Rép. de Corée, Espagne, Taïwan (Prov. de
Chine), Turquie, Royaume-Uni, États-Unis).

FHC 2008 Page | 15


CHAPITRE I Généralités sur le gaz naturel

 73 projets d'installations de liquéfaction ainsi que 182 unités de


regasification sont en construction ou en projet, à travers le monde.

I.5. Le gaz naturel en Algérie : [10]

I.5.1. La production de gaz en Algérie :

L'Algérie est un pays traditionnellement fournisseur de gaz naturel à l'Europe


depuis 1964, d'abord en Angleterre, puis en France, à travers les flux de GNL.
Sonatrach joue un rôle important dans l'économie algérienne. Il convient de noter que la
Sonatrach procure plus de 95% des recettes d'exportation du pays et qu'elle assure plus
de 51 % des recettes budgétaires.

La Sonatrach est classée comme étant la treizième compagnie pétrolière


mondiale, deuxième exportateur en GNL et GPL, troisième en gaz naturel et premier
exportateur de condensat. En 1973, presque 85 % de la production était constituée de
pétrole brut. La part de pétrole brut représente actuellement à peine 25 % des
exportations, le reste étant réalisé par le gaz naturel sous forme GNL, c'est-à-dire
liquéfié, ou par gazoduc, le GPL, le condensat et les produits raffinés.

En 2003 l’Algérie a assuré une production brute de gaz naturel de 85 Milliards, y


compris la consommation nationale ; en 2010 le volume des exportations sera de 85
Milliards de mètre cube et comme il y a des besoins de gaz en réinjection et en
consommation locale, il y aura donc une production de 117 milliards de mètres cubes et
en 2020 de 172 milliards de mètres cubes.

L'Algérie a exporté la majorité de son gaz, soit un volume de 53 milliards de


mètres cubes vers l'Europe en 2003, essentiellement vers l'Espagne, 26%, l'Italie, 45 %,
et la France 17 %, et il y a bien sûr les autres pays tels que la Belgique, le Portugal, la
Grèce, sans parler aussi de la Turquie, de la Slovénie, de la Tunisie et des États-Unis
d'Amérique.

FHC 2008 Page | 16


CHAPITRE I Généralités sur le gaz naturel

Actuellement l’Algérie exporte 62 milliards de m3/an de gaz naturel dont la moitié


environs sous forme de GNL. A l’horion 2010, l’Algérie compte porter ses exportations
totales de gaz à 82 milliards de m3, et davantage encore vers 2012 avec l’entrée en
service de deux importants projets de production de GNL avec une capacité de 4,5
millions chacun.

I.5.2. La consommation de gaz en Algérie : [10]

Troisième exportateur mondial de gaz, l’Algérie fera face à une hausse


importante de la demande intérieure de gaz en raison de la croissance soutenue de son
économie.

En 2006, la consommation locale en gaz naturel est d’environ 17,43 milliards de


mètres cubes répartis par type d’utilisation comme suit :

 Distribution publique : 4,32 milliards de m3 (hausse de 9,7% par rapport à


2005).
 Clients industriels : 2,62 milliards m3 (hausse de 2,6% par rapport à 2005).
 Centrales électriques : 10,50 milliards de m3 (hausse de 1,9% par rapport à
2005).

L’élévation de la demande prévisionnelle en GN pour la période 2006-2015 est


représentée comme suit :

FHC 2008 Page | 17


CHAPITRE I Généralités sur le gaz naturel

Fig.I.6. Demande en gaz en Algérie pour la période 2006-2015 en millions de m3. [10]

I.5.3. Réserves algériennes en gaz naturel :

Avec ses réserves en hydrocarbures, l’Algérie est un acteur incontournable du


paysage pétrolier et gazier mondial, selon les experts du bureau d’expertise londonien
Oxford Business Group, qui précisent qu’Alger doit jouer « un rôle moteur sur la scène
internationale ». On note que l’Algérie a des réserves de pétrole évaluées à 11,8 milliards
de barils et un volume de gaz naturel estimé à 4500 milliards de m3 qui représente
2,5% des réserves mondiales.

I.5.4. Investissements :

L'Algérie dispose de deux grands gazoducs, le GME, le Gazoduc Maghreb-


Europe et le gazoduc Transmed qui va vers l'Italie. Ces deux gazoducs passent
respectivement par le Maroc et par la Tunisie.

Sonatrach envisage de construire deux autres gazoducs sous-marins, l'un qui


s'appelle Medgaz qui va aller directement en Espagne et qui pourrait aller en Europe,

Notamment en France à travers les Pyrénées. L'autre gazoduc qui lui va passer
par la Sardaigne, éventuellement avec des bretelles vers le continent, l'Italie du Centre,
la Corse et éventuellement l'Europe continentale.

A ces deux nouveaux gazoducs, deux autres unités de GNL sont prévues dans le
plan de développement de Sonatrach, l'une à Skikda et l'autre à Arzew. Les
investissements attendus entre 2004 et 2008 sont de l'ordre de 24 Milliards de dollars,
dont plus de 76 % dans l'amont, c'est-à-dire l'exploration production et la recherche.

Par ailleurs, un programme d’investissement de 30 milliards de dollars au


minimum est prévu pour la période 2007-2011 en matière de recherche, de transport et
de développement de gisements existants.

FHC 2008 Page | 18


CHAPITRE I Généralités sur le gaz naturel

L’Algérie dispose aujourd’hui de dix méthaniers qui nous permettront justement


de profiter de cette flexibilité nécessaire pour satisfaire la demande du marché du gaz
dans le monde de manière générale et en Europe de manière particulière.

FHC 2008 Page | 19

Vous aimerez peut-être aussi