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Le D administratif, c’est le D applicable à l’adm qui régit les relations entre l’adm et les administrés.
Le D adm ne s’applique pas à l’adm au sens stricte, il n’a pas vocation à s’appliquer lorsque les
services publics, l’adm entretient avec les personnes privées des relations qui ne dérogent pas au D commun.
Par ex, l’adm souhaite acheter un bâtiment qui appartient à un particulier va passer un contrat de vente.
Le D adm s’applique à toutes les activités adm dès lorsqu’elle manifeste, témoigne de l’exercice de
PP, parfois il y a des personnes étrangères à l’adm au sens organique à qui sont confiées des PPP.
Il est plus et moins que le D de l’adm, plus car il va s’appliquer à n’importe quelle personne et moins car
certains actes de l’adm sont exclus de son champs d’application.
L’objet du D adm, c’est précisément de soumettre l’adm au D, dans les Etats modernes, les pouvoirs
publiques sont soumis au D et donc soumis au contrôle du juge pour éviter l’arbitraire, la soumission de
l’adm au D est une garantie pour les adm, et si elle ne respecte pas les règles de D, les administrés pourront
saisir un juge, c’est ce qu’on appelle l’Etat de D. Il s’exprime par le principe de l’égalité.
L’originalité du D français réside dans le fait que l’adm est soumis à un D spécial et avec ce D
spécial, il va avoir des tribunaux adm. Les tribunaux adm, la juridiction adm a largement dvlp le rôle de
protecteur des D des administrés. C’est un D qui offre aux administrés une garantie vis-à-vis de l’Etat et qui
va donc protéger la liberté des administrés. Donc, le D adm c’est le D des relations administration et
administrés.
C’est un D jurisprudentiel.
Paragraphe 2 : Le critère du Droit administratif : une question non encore tranchée ? :
L’intérêt de dégager un critère a pour but de permettre de savoir quand appliquer le D adm. Pendant
longtemps, le conseil d’Etat a utilisé pour justifier la compétence du juge adm, une théorie de l’Etat débiteur.
Cette théorie permettait d’interdire au juge judiciaire de condamner l’Etat à une somme d’argent. Elle était
difficile d’application, puisqu’on n’arrivait pas à savoir si l’Etat serait condamné. De fait, on a abandonné
cette théorie de l’Etat débiteur et pendant très longtemps on a eu une opposition entre 2 critères, critère du
service public et critère de la puissance publique. Cette opposition est adj complètement dépassé.
A) Le critère de la puissance publique : un critère des moyens :
La théorie de la puissance publique a été retenue par la doctrine en tant que critère du D adm. Elle
reposait sur la distinction entre 2 types d’actes, les actes d’autorités qui sont les actes de l’adm qui témoigne
d’une volonté commandante et qui donc nécessite l’exercice de prérogative de puissances publique. De
l’autre, les actes de gestion accomplit par l’adm mais dans les mêmes conditions des particuliers. Les actes
d’autorités sont les actes de la puissance publique et relèvent de la compétence du juge adm et les autres
relèvent de la compétence du juge judiciaire. Ce critère de la puissance publique a été repris par un H
Maurice Hauriou, début du XXème siècle. Il a été le fondateur de l’école de la puissance publique, le D
adm se détermine par les moyens mis en œuvre par l’adm pour mener à bien sa mission de service publique
et donc lorsqu’il y a utilisation par l’adm de prérogatives de puissances publiques et bien c’est le D adm qui
s’applique.
Le D adm est un D d’origine jurisprudentiel qui tend à être de plus en plus codifié.
Depuis le décret du 1er août 2006, il est prévu que devant le CE le rapporteur public assiste au
délibéré sans y prendre part. Car avant il y assistait et peut aussi donner son avis et ceci a été jugé in
conventionnel, contraire à la convention européenne des droit de l’homme, atteinte au procès équitable, dans
un arrêt de Kress de CEDH le 7 juin 2001.
1ère modification, il est présent mais n’y participe pas, mais ca été aussi jugé in conventionnel par le CEDH
dans l’arrêt Martinie du 12 avril 2006, la CEDH a dit que la présence même sans participation du
commissaire du gouvernement portait atteinte au droit à un procès équitable. Il est donc précisé qu’il assiste
au délibéré sans y prendre part sauf si une partie au procès s’y oppose.
b) Les exceptions :
Parfois le juge administratif va être compétent pour certains actes qui ne relèvent pas de personnes
publics, et parfois il va être incompétent à l’égard de certain acte qui pourtant relève de personnes publiques.
L’emprise irrégulière : l’emprise en D adm c’est une action légale de l’adm qui consiste à
déposséder un particulier de sa propriété privé sur la base d’un titre juridique régulier. Mais, lorsque
l’emprise est irrégulière, c’est le juge judiciaire qui est compétent. Cette répartition de compétence résulte de
la décision du 17 mars 1945, 3 conditions doivent être remplies. Pour qu’il y a emprise irrégulière : il faut
qu’il y ait dépossession réelle et effective par l’administration. Il faut qu’il y ait une dépossession de la
propriété immobilière ou mobilière (ne doit pas être mis en cause un démembrement de la propriété). Il faut
que la propriété soit régulière.
Le juge adm garde une compétence pour se prononcer sur le caractère légal ou non de l’emprise. Mais, dans
un souci de bonne administration le TI a restreint la compétence du juge judiciaire, décision de 9 décembre
2013 Pannizon. La règle est le TC a établi la compétence exclusive du juge adm dans le cas d’une décision
administrative portant atteinte à la propriété privé. Adj, l’emprise qu’elle soit régulière ou irrégulière en
principe c’est le juge adm qui est compétent, sauf quand il y a une extinction du D de la propriété.
La voie de fait : il y a voie de fait lorsque dans l’accomplissement d’un acte matériel l’administration
commet une irrégularité grossière portant atteinte à une liberté ou à une propriété privé. La voie de fait
suppose une irrégularité manifeste et grave, cad un acte juridique dénué de tout justificatif, à tel point qu’il
aura perdu son caractère administratif, ce qui explique la compétence du juge judiciaire. La déf de la voie de
fait a connu une évolution avec une décision du TC du 17 juin 2013. Avant 2013, il y a voie de fait
lorsque l’adm à soit procéder à l’exécution forcé dans des conditions irrégulières d’une décision régulière
portant atteinte grave à une liberté fondamentale ou au D de propriété. Soit procéder à une décision
manifestement insusceptible d’être rattaché à un pouvoir appartenant à l’autorité administrative.
Depuis 2013, désormais il y a voie de fait lorsque l’adm à soit procéder à l’exécution forcé dans une
condition irrégulière d’une décision même régulière portant atteinte à une liberté individuelle ou à
l’extinction du D de propriété. Soit a pris une décision qui a les même effets d’atteinte à la liberté
individuelle ou d’extinction de droit de propriété et qui est manifestement insusceptible d’être rattaché à un
pouvoir appartenant à l’autorité administrative.
L’évolution c’est que désormais il faut une atteinte à la liberté individuelle et extinction d’un D de propriété.
1er élément : Pour qu’il y ait voie de fait il faut une opération matérielle de l’adm qui engendre extinction de
la propriété ou atteinte à la liberté individuelle. Ex : fait de maintenir une personne contre son gré pendant
15 jours dans un hôpital psychiatrique en dehors des procédures spécifiques prévues. Arrêt du CE mme.
Brousse 18 octobre 1989.
2ème élément: il faut un vice juridique grave. (soit dans la décision exécuté ou dans la manière d’exécuter la
décision)
Décision irrégulière, s’agit de l’exécution d’une décision qui est insusceptible de se rattaché à l’exercice
d’un pouvoir appartenant à l’adm.
- l’exécution manifestement irrégulière d’une décision même régulière : 2 hypothèses :
Il peut y avoir à l’origine d’une décision légale, des modalités d’exécution de cette décision qui est illégal.
Décision TC 25 novembre 1953 : décision d’un maire de récupérer une concession funéraire dans un
cimetière peut être légale, mais il ne peut pas d’office exhumer les corps et disposer de la concession pour
l’attribuer à une autre famille.
Il se peut qu’il n’y ait pas de décision à l’origine de l’acte matériel. Par ex le fait de confisquer le passeport
d’une personne dans un aéroport et de la placer en zone d’attente alors qu’aucune procédure pénale n’a été
dirigée contre elle, est constitutif de voie de fait. On avait ici un acte matériel illégal car il ne repose pas sur
une décision préalable légale.
S’agissant des sanctions, c’est le juge judiciaire qui est compétent pour réparer les conséquences
dommageables de la voie de fait, cad que c’est lui qui indemnise les victimes et qui va condamner
l’administration à payer l’intégralité du dommage causé pour qu’elle fasse cesser le trouble.
b) La compétence judiciaire par détermination de la loi :
Le cas du contentieux des impôts indirects en vertu d’une loi 22 frimaire an VIII, c’est le cas du
contentieux des dommages de toute nature causés par un véhicule, loi du 31 décembre 1957. C’est le cas
également du contentieux des dommages causés par les élèves ou à des élèves de l’enseignement public ou
privé sous contrat. Autre exemple, le contentieux en matière de sécurité sociale. Dernier exemple, depuis la
loi du 17 mai 2011, les actions civiles et les demandes relatives à la propriété littéraire et artistique y
compris lorsqu’elle porte sur une question de concurrence déloyale sont exclusivement porté devant les TGI.
c) La compétence du juge judiciaire pour connaitre des opérations à gestion privée de l’adm :
Il existe en fait des matières réservés au juge judiciaire au titre du D applicable, c’est le cas
lorsque l’adm se comporte comme tt le monde, elle va être soumise au D commun, c’est pq les activités de
l’adm dite privée relève du juge judiciaire en cas de conflits. On vise 2 hypothèses, la gestion du domaine
privée, tout ce qui concerne la gestion du domaine privée de l’Etat. D’autre part, on vise en matière de SPIC
(services publiques industriels et commerciaux), qui pour des raisons souvent liés aux intérêts stratégiques
sont gérées soit directement par les personnes publiques ou par des personnes privées sous le contrôle de
personnes publiques. Par ex, la distribution de l’eau. En matière de spic, la compétence du juge judiciaire est
compétente, en recourant à des modes de gestion proche de ceux des entreprises privées, le spic se soumet
aux règles du D privé. Un seul bloc de compétence judiciaire qui existe vraiment, le cas des contentieux
usagers, 18 mai 2015, madame B nous rappelle que la réparation des dommages causés aux usagers d’un
spic et de la compétence du juge judiciaire. En dehors de ce bloc qui est vraiment réservé, les règles du D
public peuvent continuer de s’appliquer au profit du juge adm. La jurisprudence a notamment admis qu’un
spic pouvait disposer de ppp pour mener à bien son activité et ainsi prendre de véritables actes
administratifs. Ces actes adm unilatéraux peuvent être contestés devant le juge adm.
Epoux Barbier, Tribunal des conflits, 15 janvier 1968, que le règlement émanant d’une personne morale
privé gérant un spic est revêtu d’un caractère adm dès lorsqu’il concerne un service public.
Autre décision plus récente de 2016, le TC précise que le juge adm est compétent que lorsque
l’acte règlementaire touche à l’organisation du service public lui-même et non à l’organisation interne de la
société autrement dit pour que le juge adm soit compétent l’acte doit avoir des incidences sur les usagers, si
il n’a des incidences que sur les agents, c’est le juge judiciaire qui sera compétent.
d) La compétence du juge judiciaire en matière d’interprétation et d’appréciation de la légalité des
adm : l’hypothèse de la question accessoire :
Dans certaines affaires, la solution d’un conflit qui est porté devant un ordre de juridiction requiert
l’intervention de l’autre ordre de juridiction. Le règlement de l’affaire principale va alors dépendre de la
réponse accordée à la question qu’on dit accessoire. C’est la question de l’interprétation, ou de
l’appréciation de la légalité d’un acte privé lorsqu’on est devant le juge adm, et donc la question de
l’interprétation ou de l’appréciation d’un acte adm lorsqu’on est devant le juge judiciaire.
Pour qu’il y ait question accessoire, il faut que l’interrogation posée au juge soit nécessaire au règlement du
litige, il faut que l’interprétation d’un acte ou l’appréciation de la légalité d’un acte influence la décision du
litige.
-1ère hypothèse, on applique le principe de séparation des autorités judiciaires et adm, cad que le juge
principal doit sursoir à statuer et renvoyer la difficulté au juge compétent. On dit dans ce cas que la question
est préjudicielle.
-2ème hypothèse, soit dans un souci de rapidité, on déroge à ce principe de séparation des pouvoirs des
autorités, le juge principal est aussi juge de l’accessoire, il va devoir trancher lui-même la question
accessoire. Dans ce cas, la question est préalable.
S’agissant de l’interprétation, des actes de D privé, le juge adm doit toujours opter pour la question
préjudicielle.
Pour le juge judicaire, il va falloir distinguer la compétence des juridictions civiles et adm.
S’agissant de l’appréciation de la légalité, si on a un doute sur la légalité, les juridictions
judiciaires sont incompétentes tant pour les règlements que pour les décisions individuelles, il s’agit d’une
question préjudicielle sauf s’il s’agit d’apprécier la légalité d’un règlement portant une atteinte à la liberté
individuelle ou droit de propriété, décision du 30 octobre 1947.
Décision Cheneau, TC 17 octobre 2011, que le principe dégagé en 1923 et 1947 doivent être concilier tant
avec l’exigence de la bonne administration de la Justice qu’avec des principes généraux qui gouverne le
fonctionnement des juridictions en vertu duquel tout justiciable a D à ce que sa demande soit jugé dans un
délai raisonnable, de fait le TC va venir limiter le champ d’application des questions préjudicielles en
modifiant la compétence du juge judiciaire statuant en matière civile doit sursoir à statuer en cas de
contestation sérieuse portant sur la légalité d’un acte adm. Par la contestation sérieuse sur la légalité, ce sera
la question préjudicielle. Quand la contestation n’est pas sérieuse car il y a une jurisprudence établie, ce sera
une question préalable.
S’agissant de l’interprétation des actes adm, les juridictions répressives ont compétence tant pour
les actes individuels que règlementaire, d’une décision du 5 juillet 1951. Concernant l’appréciation de la
légalité, le juge adm a désormais compétence pour apprécier la légalité des actes règlementaires et
individuels art 111-5 du code pénal.
Les règles édictées par l’adm au sens large sont multiples et représentent une source de légalité en D
adm. Il existe une hiérarchie des actes adm est en fonction de l’autorité qui édicte l’acte. Ainsi, le règlement
à une autorité supérieure l’emportant sur celui d’une autorité subordonné.
En réalité, la hiérarchie est davantage dépendante de l’étendu des habilitations qui sont accordé à chaque
organe pour poser des normes. La hiérarchie entre les actes règlementaires et l’acte administratif individuel
découle de la répartition des compétences normatives.
Leur différence, l’acte adm réglementaire dispose d’une portée général et impersonnel, il fixe des
règles qui concernent une situation et catégorie de personne tous 2 déterminés de façon abstraite. Ex, un
décret fixant les catégories de personne pouvant siéger dans une commission. Alors que l’acte administratif
individuel vise une ou plusieurs personnes nominativement désigné. Ex, l’octroi de permis de construire ou
de conduire. Il y a des actes ni règlementaire, ni individuel. Lorsque les 2 actes relèvent du même champ
d’intervention, l’acte administratif réglementaire est supérieur à l’acte administratif individuel.
On a des lois ordinaires votées par le parlement, loi référendaire, loi présidentiels, la loi de finance,
loi de financement de sécurité social, loi des pays de nouvelle Calédonie, loi organique, les ordonnances
ratifiées. Pour que la loi s’impose ou pour produire des effets il faut qu’elle soit normative, il faut être publié
au journal officiel et doit contenir des mesures suffisamment précises pour produire un effet direct.
Le juge adm confronte souvent les actes administratifs à la loi, et la violation de la loi entraine
l’annulation de l’acte administratif qu’il s’agisse d’un acte administratif réglementaire ou individuel. Les
règlements autonomes sont soumis à la loi lorsqu’une loi rentre dans leur champ d’application. Arrêt du CE
26 juin 1959 syndicat des ingénieurs conseil.
Le texte de la cons du 4 octobre 1958, qui contient les règles relatives à l’organisation des pouvoirs
public, cad s’impose à l’administration.
Décision du CE liberté d’association de 1971 a fait le préambule de 1958 d’une valeur constitutionnelle, et
renvoie à d’autres textes préambule de 1946 qui contient les principes reconnu par le PRFRL. Arrêt société
Eky 12 avril 1960, le CE a déjà reconnu la valeur constitutionnelle du préambule 1958. Mais, il faut en
réalité attendre 1971. Depuis peu, la charte de l’environnement fait aussi partie du bloc de constitutionnalité.
Les PFRLR, le CE a découvert dans des lois antérieures, le principe de respect de droit de la défense,
décision de 1976. Principe de la continuité des services public, décision 1979. Principe de l’existence de la
juridiction administrative et son monopole pour annulation et reformation des actes administratifs de 1987.
Décision de CE 3 juillet 1996 Koné, le CE l’Etat doit refuser d’extradition d’un étranger lorsqu’il est
demandé dans un but politique.
Le conseil constitutionnel crée les PFRLR et sort ces principes la loi de la républicaine.
S’agissant de la charte de l’environnement, le CE a rendu sa solution dans un arrêt 3 octobre 2008,
le CE a consacré valeur constitutionnel à l’ensemble des droits et des devoirs définis dans la charte.
Art 62 de la cons : « les décisions du CE s’imposent au pouvoir public et à toutes les autorités
administrative et juridictionnelle. » C’est ce qu’on appelle l’autorité de la chose jugé.
Arrêt du Conseil constitutionnel 16 janvier 1962, loi d’orientation agricole, estimait que l’autorité de ces
décisions s’attache non seulement à leur dispositifs mais aussi aux motifs qui en sont les soutiens nécessaire
et en constitue le fondement, cad il affirme l’autorité de la solution mais aussi celui des raisonnements et
argument employé lorsque ces motifs sont le soutien nécessaire.
Les juridictions administratives ont pris acte et s’est conformé à ces décisions, elle procède aux
ajustements de jurisprudence, au respect de ces décisions rendu par le conseil constitutionnel.
La question des réserves d’interprétation : technique qui va permettre au conseil constitutionnel de déclarer
une disposition conforme à la constitution à condition que cette disposition soit interprétée dans la façon
dont le conseil l’indique dans la cons. L’autorité de ces réserves d’interprétation est la même qui est conféré
à l’ensemble des décisions du conseil constitutionnel.
Dans une décision du conseil constitutionnel du 2 décembre 2004, loi de simplification de droit, les
réserves d’interprétation sont revêtue de l’autorité que confère à ces décisions l’art 62 de la cons, cad que les
décisions du conseil constitutionnel ne se limitent pas à l’autorité des choses jugé mais s’étend à l’autorité
des choses interprétées. La réserve d’interprétation s’incorpore à la loi, car sans cela la loi sera déclaré
inconstitutionnelle. Le juge ordinaire doit également donc être le garant de cette réserve d’interprétation.
Le CE 11 mars 1994 , dans cette décision le CE prend en compte les réserves d’interprétation lorsqu’il juge
de la légalité d’un acte adm par rapport à une loi déclaré conforme à la cons sous réserve d’interprétation.
Paragraphe 2 : La sanction de la violation des normes constitutionnelles par un acte administratif :
En principe, il appartient au juge adm de vérifier la conformité des actes administratif par rapport à
l’ens des normes constitutionnelles. Tout acte administratif qui contreviendrai aux dispositions de la cons et
plus largement aux dispositions du bloc de constitutionnalité et des décisions du conseil constitutionnel est
entaché d’excès de pouvoir et doit être annulé.
On distingue selon que le règlement soit autonome ou pris en application d’une loi.
- Règlement autonome : lorsqu’aucune loi ne s’interpose entre le règlement et la cons, le juge adm
peut contrôler la conformité de l’acte par rapport à la constitution. Arrêt de CE, 21 décembre 90
amical des anciens élèves ENS Saint Cloud.
- Règlement pris en application d’une loi: le contrôle va être limité en raison de la compétence du juge
adm, car il est compétent pour veiller au respect de la loi mais il n’est pas compétent pour contrôler
la conformité de la loi à la constitution. Et cette incompétence va l’empêcher de censurer un acte
administratif qui serait contraire à la cons à partir du moment où cet acte est conforme à la loi qui la
fonde. C’est l’hypothèse de l’écran législatif ou loi écran.
B) La mise en œuvre chaotique du principe de supériorité des traités devant le juge adm :
Paragraphe 2 : L’application du principe de supériorité aux normes du droit communautaire dérivé :
Les traités originaires, le régime qui s’applique suit le régime juridique des traités internationaux. La
2 catégorie, les décisions jurisprudentielles de la cour européenne et la 3ème catégorie le D dérivé. Le d
ème
2) L’articulation entre l’ordre juridique interne et celui de l’Union européenne par le Conseil
d’Etat :
Le Conseil d’Etat a emboité le pas dans un arrêt de 2007, société Arcelor, était posé la question de
conformité d’une directive à la cons posé devant le juge adm. La société Arcelor contestait la légalité d’un
décret qui avait pour objet de transposer une directive, et il prétendait que le décret en cause était contraire
au principe d’égalité de valeur cons. La question qui se pose si le juge adm est compétent pour contrôler la
constitutionnalité d’un décret transposant une directive ? Le Conseil d’Etat établit une distinction, 1ère
hypothèse si le principe cons dont la violation est invoqué à son équivalent en D de l’UE, c’est au regard du
principe communautaire qu’il faudra contrôler le décret de transposition. Tel était le cas dans l’espèce
Arcelor, il a contrôlé le décret au principe du D de l’UE. Si il y a une difficulté sérieuse d’interprétation qui
apparait, il va sursoir à statuer, et renvoi la difficulté d’interprétation à la cour de justice européenne. Donc,
si la CJUE estime que la directive est conforme au principe, le juge adm confirmera la légalité du décret de
transposition. Dans l’hypothèse inverse, si la CJUE considère que la directive n’est pas conforme au
principe, elle seule va annuler la directive et, le juge adm va annuler le décret pour défauts de bases légales.
Le Conseil d’Etat consacre la primauté du D communautaire en requalifiant le moyen d’illégalité. Il
transforme un moyen d’inconstitutionnalité en moyen d’in conventionalité.
2ème hypothèse, le principe ne connait pas d’équivalent en D de l’UE alors dans ce cas le juge va exercer le
contrôle de l’acte de transposition par rapport à la Cons, en principe c’est rare, toutefois si ce cas de figure se
présente, et que l’acte de transposition se révèle contraire à la Cons. Il impliquerait soit une révision de la
Cons, pour la rendre conforme à la directive, soit un aménagement de la directive pour tenir compte des
exigences de la Cons, mais n’a pas encore eu l’occasion de faire application de ce cas de figure. L’arrêt
Arcelor confirme la primauté du D de l’UE, du fait qu’il a opéré une translation du conflit en le portant sur
le terrain du D de l’UE. Toutefois, cela ne remet pas en cause la position de la Cons, qui reste au sommet
de la hiérarchie des normes en effet, dans cet arrêt le Conseil d’Etat vise lui aussi l’art 88-1 de la cons. Cela
signifie donc implicitement qu’il considère que la primauté du D de l’UE découle d’une dispo
constitutionnelle, et donc le Conseil d’Etat rejoint en ce sens le Conseil cons.
Les décisions de justice sont revêtues de la chose jugée, l’adm ne peut pas remettre en question ces
décisions. On distingue 2 grands types de contentieux, le contentieux de la responsabilité des contrats, les
décisions rendues par le juge ont une autorité relative, ne s’applique qu’aux parties à l’instance. Dans le
contentieux de la légalité, cad de l’annulation des actes administratifs, l’autorité est absolue. La décision du
juge va s’appliquer à l’égard de tous, différencier un acte adm individuel ou règlementaire, dans le cas des
actes adm règlementaires, l’annulation vaut à l’égard de tous, dans le cas des actes adm individuels,
l’annulation qui a un effet rétroactif est un peu plus donc problématique puisque quand on annule un acte
adm individuel, l’adm doit reconstituer la situation antérieure de l’administré comme si l’acte n’avais jamais
été adopté, peut soulevée des difficultés puisqu’elle peut remettre en cause certains avantages ou certains D
acquis par les tiers, d’où le dvlp d’une pratique, celle des validations législatives qui consiste en la validation
par le législateur des effets passés de l’acte annulé. A titre d’ex, l’annulation d’un résultat d’un concours, en
principe elle est rétroactive vaut à l’égard de tous, on doit supprimer les effets passés de cet acte, ce qui veut
dire que vu que l’annulation est rétroactive, elle est censée faire perdre le bénéfice de leur réussite. Mais,
comme on ne va pas remettre en cause plusieurs années de carrière, on va valider les résultats de ce concours
par la loi. La pratique des validations législatives est clairement encadrée puisqu’il s’agit d’une atteinte au
principe de séparation des pouvoirs. Pour limiter cette pratique, et pour faire face aux risques que
l’annulation rétroactive d’une décision individuelle fait peser sur les D, le Conseil d’Etat a admis qu’à titre
exceptionnel, le juge adm peut déroger au principe de l’effet rétroactif des annulations de contentieux, et
considéré que tout ou une partie des effets d’un acte adm antérieure à son annulation soit regardé comme
définitif, c’est ce qui ressort d’un arrêt du Conseil d’Etat de 2004, association ACI.
La plupart des actes adm ont été élaborée par le Conseil d’Etat, ce qui allait à l’encontre d’un
principe du D français. On considère que cette tâche incombe au législateur et à l’autorité règlementaire et
non pas au juge. Le législateur présente une grande souplesse, c’est un système qui présente de pouvoir
adapter facilement le D adm aux évolutions de la société. De fait, le revirement de jurisprudence permet de
revenir facilement sur une règle qui serait revenue inadaptée, le pblm c’est que ses changements de
jurisprudence peuvent avoir des inconvénients sur la sécurité juridique en raison donc de leurs effets
rétroactifs, le juge adm à alors accepté de moduler dans le temps les effets de sa jurisprudence, il s’est
engagé dans le temps par l’arrêt Tropic travaux, afin qu’il ne soit pas porté atteinte aux D fondamentaux et
au principe de sécurité juridique. La souplesse du D jurisprudentiel, fait qu’il est difficilement saisissable par
les administrés. Il dispose d’une valeur infra législative mais supra décrétales, cette place est la fonction
qu’occupe le juge parmi les autorités détentrices du pouvoir normatif, le juge est soumis au législateur, mais
il peut annuler les actes du pouvoir règlementaire, d’où le fait que sa jurisprudence est en dessous de la loi
mais au dessus des actes règlementaires.
Les principes généraux du D sont des normes jurisprudentielles expressément découverte par le juge,
à partir soit de textes, soit des conceptions idéologiques de la société et vont s’imposer à l’adm. Ces
principes généraux du D touchent des domaines variés, on en distingue 3, la 1ère catégorie regroupe ceux qui
tendent à assurer le respect des principes d’égalité et de liberté, par ex il existe un principe général du D
d’égalité des usagers devant le service public. La 2ème catégorie recouvre ce qui ont pour but d’assurer la
protection des administrés face à l’adm, par ex tout acte adm peut faire l’objet d’un recours en excès de
pouvoir, principe des D de la défense (1945 Aramu), principe d’impartialité, ou encore principe selon lequel
l’autorité adm compétente tentant à l’abrogation d’un règlement illégal est obligé d’y déféré (Alitalia 1989).
Enfin, la 3ème catégorie regroupe des principes empruntés au nécessité de la vie sociale, et répond bien
souvent aux principes d’équité, par ex principe général du refus d’extradition à un arrêt pratiquant la peine
de mort (Fidam). S’agissant de leurs valeurs, cela dépend de la place du juge dans la hiérarchie organique,
on part du fait qu’elles sont une valeur infra législatives et supra décrétales, certains d’entre eux ont fait
l’objet d’une constitutionnalisation par le Conseil cons. La règle est issue d’un arrêt du Conseil d’Etat, 21
décembre 1990 amicale des anciens élèves de l’ENS de Saint clou, dans cette décision il accepte de
substituer à ces propres principes, le principe cons correspondant. L’action de l’adm est très encadrée mais
le dispositif qui est mis en place pour assurer la hiérarchie des normes n’est pas tjrs très claire, notamment
lorsqu’il existe une contradiction entre un traité et une cons, sauf en matière de directives, le juge adm n’a
pas le D d’écarter un traité ou une norme de D communautaire contraire à la cons. Donc, l’articulation
hiérarchique de ces normes n’est pas tjrs totalement assuré en d adm français.
Partie 2 : Le procédé juridique de D commun de l’action administrative : les actes
administratives unilatéraux :
L’activité adm s’exprime par l’émission d’actes qui peuvent être de D privé ou de D public et elle
peut adopter des actes contractuels comme des actes unilatéraux et ces actes peuvent comporter des
prérogatives de puissances publiques ou ne pas en comporter. Lorsque l’adm est soumise aux règles du D
public, elle peut prendre 2 types d’actes, on distingue 2 procédés, le contrat adm et l’acte adm unilatéral. La
faculté pour l’adm est la principale prérogative de puissance publique. Le contrat se distingue du contrat de
l’acte adm unilatérale du fait qu’il est au moins bilatéral, il s’impose aux personnes qui ont signé l’accord et
nécessite l’accord min de 2 volontés. A l’inverse, l’acte adm unilatérale se distingue du contrat par le fait
qu’il s’adresse à des pers qui n’ont pas participé à son édiction. Ces actes adm unilatéraux sont d’une
importance particulière. L’adoption des actes adm unilatéraux met en évidence la situation d’inégalité dans
laquelle les administrés sont placés à l’égard de l’adm même si cette situation d’inégalité tend à s’atténuer
depuis un certain nombre d’années.
Paragraphe 1 : Les règles générales applicable à la procédure administrative non contentieuse :
Paragraphe 2 : Les règles de forme et de procédure propre à certaines décisions individuelles :
A) L’obligation de motiver :
En principe, un acte administratif individuel repose toujours sur des motifs même s’ils sont illégaux.
Les motifs sont les raisons de fait et de droit qui fonde la décision, autrement qui ont conduit à l’adoption de
la décision. Ils peuvent être express ou implicite.
Avant 1979, l’adm n’était pas tenu de communiquer les motifs aux intéressés. La loi du 11 juillet 1979 est
venue apporter une importante dérogation à ce principe en obligeant l’adm de motiver un certain nombre
d’actes. L’intérêt est de s’assurer que l’administration ne rend pas de décisions arbitraires.
Le principe reste tjrs celui de la non motivation mais il existe des exceptions, il y a 2 grandes catégories
d’AAI doivent être motivé.
- Les AAI dérogatoires : Ce sont les décisions qui dérogent aux règles générales fixé par la loi ou le
règlement. Doivent obligatoirement être motivés.
- Les AAI défavorables : Doivent obligatoirement être motivés. Liste donnée par la loi de 11 juillet
79 : -les décisions qui restreignent les libertés public ou constitue une mesure de police.
-les décisions qui infligent une sanction. -les décisions qui subordonnent l’octroi d’une autorisation à des
conditions restrictives. -les décisions qui retire ou abroge un acte administratif créateur de droit.
-les décisions qui oppose une prescription une forclusion ou une déchéance. -les décisions qui refusent un
avantage dont l’attribution constitue un droit pour les personnes qui remplisse les conditions légales pour
l’obtenir. -les décisions qui refusent une autorisation (refus de concourir à un examen par ex) sauf lorsque la
communication des motifs pourrait être de nature à porter atteinte à l’un des secrets (secret médical, secret
défense) ou à un intérêt protégé.
De ce fait on comprend que, n’ont pas à être motivé obligatoirement les AAR et AAI favorable ou
non dérogatoire.
Dans le cas des AAI défavorable, seul le destinataire de l’acte peut demander la motivation. Pour les autres,
AAI dérogatoire, toute personne pourra la demander.
Il existe une dérogation au principe de motivation, prévue par l’art 4 de la loi lorsqu’il y a urgence absolue
l’AAI défavorable ou dérogatoire peut ne pas être motivé, il n’est pas pour autant illégal. Cependant,
l’administré pourra demander à l’adm la communication des motifs de l’acte dans un délai de 2 mois et
l’adm aura 1 mois pour lui répondre.
Ajd, ces règles on les retrouve dans le CRPA. Il faut regarder l’article L211-2 de ce code qui dit que toute
personne a le droit de s’informer des décisions individuelles qui les concerne sans délai.
Les décisions implicites font exception, puisque par leur nature même elles ne sont pas motivées. Mais, il
peut s’avérer qu’elles entrent dans le champ d’application du code. Dans le cas où une décision implicite de
rejet entre dans le champ d’application du code, l’auteur de la décision doit sur demande de l’administré lui
faire connaitre les motifs de la décision dans le mois qui suit la demande.
S’agissant du contenu même de la motivation : l’ancien texte de loi de 11 juillet 79 précisait que la
motivation doit être écrite et devait comporter l’énoncé des considérations de fait et de droit qui constitue le
fondement de la décision. La motivation doit être suffisante, et si c’est le cas l’administré pourra obtenir
l’annulation de l’acte pour vice de forme.
Ex : arrêt CE Belasri 1980, qui conteste un arrêté d’expulsion, la motivation est insuffisante. Elle doit être
motivée par sa nature, et la motivation est bien insuffisante. L’acte doit être annulé pour vice de forme
substantiel.
B) La procédure contradictoire :
La procédure est dite contradictoire lorsqu’elle permet aux personnes qui sont visées par les
décisions administratives d’en être informé préalablement et de pouvoir présenter leurs observations. Ne va
concerner que les AAI. Ce respect de la procédure contradictoire correspond à l’obligation de recevoir ce
qu’on appelle les observations des administrés.
Tout d’abord le respect du principe de contradictoire a pour équivalent l’obligation de respecter les droits de
la défense de l’administré.
L’obligation de respect des droits de la défense s’est imposé comme un PGD dans l’arrêt de CE Dame
Veuve Trompier Gravier de 5 mai 1944. Il y a eu une extension de cette jurisprudence. Ce PGD a ensuite
été étendue à toutes les mesures prises en considération de la personne, mesures intuitu personae, dès lors
qu’elle a un caractère suffisamment grave. Arrêt CE du 9 mai 1980 société établissement Cruse.
Puis, ce principe a été consacré par la loi du 12 avril 2000 relative au droit des citoyens dans leur relation
avec l’adm, l’art 24 précise que tous les actes de l’adm qui doivent être motivé en vertu de la loi 11 juillet 79
doivent respecter le principe du contradictoire lorsqu’ils ne sont pas pris sur demande de l’intéressé.
Cette obligation de respecter le principe du contradictoire elle cessait en cas d’urgence, lorsqu’ il y a
circonstance exceptionnel ou lorsque les nécessités de l’ordre public ou la conduite des relations
internationales sont en jeux.
Le code indique que tous les actes administratif unilatéraux pris dans l’accomplissement d’un service public
quel qu’il soit et quelque soit l’auteur de l’acte en cause, doivent respecter le principe du contradictoire si ils
sont soumis à l’obligation de motivation.
Seul échappe a cette règle les relations unilatérales que les employeurs public ont avec leurs agents, l’agent
n’est pas perçu comme un administré. Dans cette hypothèse c’est donc le Principe général du Droit qui peut
être invoqué. Le PGD conserve sa force contraignant.
Concernant les exception, art L121-1 dispense l’adm de respecter le principe du contradictoire lorsque l’acte
administratif a été pris sur demande de l’intéressé.
Le contenue de la procédure contradictoire : art L121-1, la personne doit pouvoir présenter ses observations
écrites, cad les observations orales ne sont pas de droit, mais la personne peut demander à être entendu à
l’oral.
Désormais le principe du contradictoire est assuré par le CRPA, mais le code ne régit que les relations adm
administré, de fait le PGD peut s’appliquer aux actes qui ne rentrent pas dans le champ d’application du
code.
Paragraphe 1 : Les actes de l’administration qui n’ont pas le caractère d’acte administratif :
On distingue 2 hypothèses :
A) Actes dépourvu d’effet juridique :
L’acte administratif n’existe que s’il a une portée normative. Et il doit créer de droits et
d’obligations, cad il doit affecter l’ordonnancement juridique soit en le modifiant par un ajout ou par une
suppression d’une disposition soit en décidant de son maintien par le refus opposé à une demande de
modification. Certaines décisions de l’adm ne sont pas normatif, n’affecte pas l’ordonnancement juridique.
De ce fait, ils ne sont pas susceptibles de recours contentieux.
Les contrats sont au minimum un acte bilatéral, c’est des accords de volontés qu’engagent les parties
au contrat qu’en raison de leur acceptation. Ils ne peuvent pas faire un recours en excès de pouvoir, ils
existent des conventions qui apparaissent comme des contrats qui sont des actes adm unilatéraux
susceptibles de REP.
En principe, c’est les actes adm qui sont accomplit par une autorité publique adm, l’exercice de
certaines fonctions adm a été confiée à des personnes privées et donc de fait le juge adm est chargé de
savoir si les actes pris par cette personne privée à qui on a confié une fonction de service public peut être
qualifié de services publics. Les actes des pers privées en principe ne peuvent pas être qualifiés d’actes adm
unilatéraux. Il y a 2 exceptions, la 1ère découle d’une théorie du fonctionnaire de faits, dans certains
circonstances (guerre…), il arrive que les autorités adm compétentes pour intervenir est disparu et donc de
fait ils peuvent arriver que de simples particuliers se substitut spontanément à l’adm défaillante et donc
prenne des mesures qu’imposent la situation, ils sont alors fonctionnaires de fait. La 2ème hypothèse existe
quand les personnes privées dans des circonstances normales peuvent prendre des actes adm unilatéraux,
l’arrêt Magnier 1961, le CE a admis qu’un acte pris par une personne priée puisse relever de la
compétence du juge adm et il avait exigé 2 conditions que l’acte se rattache à la fonction adm et qu’il soit
pris dans le cadre d’une mission de service public et qu’il traduise l’exercice de prérogatives de puissances
publiques. A titre d’illustrations, fifas 2014, le CE a admis que les fédérations sportives remplissent une
mission de services publics lorsqu’elles sont chargées d’organiser des compétitions sportives, de fait vu
qu’elle se voit confiée une mission de service public, elles peuvent prendre des actes adm. Dans le cadre
d’un Spic, on a une gestion qui relève davantage du D public que du D privé. Le tribunal des conflits a
apporté quelques précisions pour que l’acte d’une personne privée gérant un spic soit considéré comme adm,
décision Barbier 1978, elles peuvent prendre des actes adm que si il s’agit d’un acte adm règlementaire, si
cet acte porte sur l’organisation même du service public, et si la pers privée a été habilité par la loi ou un
autre acte adm pour le faire.
L’acte adm individuel est un acte qui édicte une norme dont le ou les destinataires sont
nominativement désignés. Il créer une situation juridique new, qui est individuel, personnel et subjective. La
plupart du temps, ces actes adm individuels sont les décisions d’applications d’un règlement, ils sont soumis
aux actes adm règlementaires. L’acte adm règlementaire vise une situation générale, impersonnel et
objective. Elle va être identique pour toutes les pers se trouvant dans la même situation. Soit il ne donne
aucune indication explicite sur ses destinataires, soit il s’adresse à un groupe ou même à une personne mais
celle-ci est désignée par sa fonction. De même certains actes ne sont ni individuels ni règlementaires, c’est
le cas par ex d’un décret qui convoque les électeurs en vue d’une élection ou d’un décret qui prononce la
dissolution du conseil municipale. Dans les 2 cas, ce ne sont pas des actes règlementaires, les dispo n’ont
pas de portée générale, elles ne valent qu’une fois pour une situation donnée mais inversement ce ne sont
pas non plus des décisions individuelles car elles ne concernent pas des personnes nominativement désigné.
Le pouvoir règlementaire peut être défini comme la capacité pour une autorité exécutive d’édicter
des actes de portée générale, cad acte adm règlementaire, qu’on qualifie de règlements. A côté, on a le
pouvoir règlementaire spécialisé propre à certains secteurs et territoires.
- L’entrée en vigueur des règlements :
Alors les règlements sont applicables dès leur entrée en vigueur, ils sont opposables aux adm.
L’entrée en vigueur est subordonnée à la publicité de l’acte, et pour les décrets la publicité doit se faire au
journal officiel. Tant que ces décrets n’ont pas été publié au journal officiel, ils ne produisent pas d’effets ni
à l’égard de l’adm ni à l’égard des adm. Le principe pour les actes règlementaires nationaux entre en vigueur
dès leur lendemain de la publication, toutefois ils peuvent arriver qu’ils déterminent eux même leur date
d’entrée en vigueur. Arrêt 2003, syndicats des commissaires et hauts fonctionnaires de police, de
l’obligation de publier les règlements constituaient un principe général du D.
- L’obligation d’exercer le pouvoir règlementaire :
Arrêt France nature environnement 2000, le juge adm a considéré que l’exercice de son pouvoir
règlementaire, obligation de prendre dans un délai raisonnable les mesures complétant l’application de la loi.
Et si ce n’est pas le cas, le juge adm peut utiliser son pouvoir d’injonction pour enjoindre l’Etat à adopter
des mesures dans un délai raisonnable.
Chapitre 3 : Les conditions d’entrée en vigueur de l’acte adm et son exécution :
L’acte adm existe dès sa signature et sa validité et sa légalité s’apprécie au regard du D en vigueur à
cette date. La date d’entrée en vigueur est la date de sa publicité. Cette publicité, elle diffère selon la
catégorie des actes adm, permet à tout le monde d’en prendre connaissance.
Section 1 : La publicité des actes administratifs :
La publicité c'est le procédé qui permet la connaissance de l'acte aux administrés.
Lorsqu'il s'agit d'un acte qui émane de l'autorité centrale, ils sont publiés au journal officiel en
version papier et sous forme électronique. Pour les actes des autorités déconcentrés, ces actes sont publiés
dans un recueil des actes administratifs du département. Quand aux actes des collectivités territoriales, ils
sont l'objet d'une publication par voie d'affichage ou dans un recueille des actes administratifs de la
collectivité/commune.
Si l'urgence le justifie l'entrée en vigueur peut se faire de manière uniforme sur le territoire dès son entrée en
vigueur (acte pouvoir centrale).
Les autres actes réglementaires ceux des autorités déconcentrés ils entrent en vigueur le jour même de la
réalisation de la mesure de publicité, il peut arriver que la mesure de publicité ne suffisent pas pour
déclencher l'entrée en vigueur de l'acte c'est le cas lorsque l'acte à besoin de mesures d'application.
La notification c'est ce qui va permettre d'assurer la publicité. Un acte administratif individuel entre
en vigueur à compter de sa notification à l’intéressé sauf si il s'agit d'une décision favorable à son
destinataire qui elle entre en vigueur dès sa signature. CE 19 décembre 1952, MATTEI, L'acte devient
opposable à la date de réception de la lettre de notification toutefois pour certaines décisions une mesure de
publicité peut être assuré dans des journaux ou par voie d'affichage et de fait cette mesure de publicité va se
substituer à la notification (résultat baccalauréat).
La notification doit comporter la notion des voies et des délais des mesures de contentieux. Faute de quoi les
délais pour former ces recours ne sont pas enclencher, cette règle permettait au destinataire d'une décision
individuel de contester indéfiniment la décision dès lors que la notification était incomplète. La CE est
revenu sur sa position au nom du principe de sécurité juridique qui implique que ne doivent pas être remis
en cause sans conditions de délais des situations consolidées par le temps. Arrêt de 2016, CZA-BAJ, cet
arrêt nous dit que l'obstacle à ce qui puisse être contesté indéfiniment une décision administrative
individuelle qui était notifié à son destinataire ou dont il est établi à défaut d'une notification que celui-ci à
eu connaissance, désormais lorsque la décision administrative à été notifié à son destinataire même sans les
voies et délais de recours contentieux et lorsqu'il est établi que le destinataire en a eu connaissance même à
défaut d'une notification on ne peut plus invoqué la non mention des voies et délais ou la non notification
pour attaquer indéfiniment la décision individuel.
S'agissant des décisions implicites elles entrent en vigueur dès la date à laquelle elles interviennent en
générales un délai de 9 mois.
Si la décision est couverte par une obligation de publicité, l'administration doit exécuter cette obligation.
Les décisions individuelles de l’autorité décentralisée n'entrent en vigueur qu'après être notifié au
destinataire et transmise au préfet.
Section 2 : La non rétroactivité des effets des actes administratifs et leur application immédiate :
En principe, les actes administratifs unilatéraux ne peuvent produire des effets que pour l'avenir c'est
ce qu'on appelle le principe de non rétroactivité du principe. CE 22 juin 1948 société du journal l'aurore,
un acte administratif ne peut pas produire des effets pour le passé.
Ce principe de non rétroactivité n'est pas absolu, il connaît 3 exceptions :
il cède si la loi autorise expressément à une autorité administrative de prendre des décisions à effet
rétroactif
si les circonstances particulières et les nécessités de l'autorité administrative le justifient
une décision de retrait d'un acte administratif prise par un acte administratif ou dans le cas de
l’annulation d'un acte administratif par le juge administratif
Les actes administratifs produisent leurs effets dès leurs entrées en vigueur et ils s'appliquent de
façon immédiate aux situations en cours. L'application immédiate n'est pas considéré comme une hypothèse
de rétroactivité elle a simplement pour but d'appliquer la new règle de droit à des situations juridiques en
cours.
Le privilège du préalable signifie que les actes administratifs unilatéraux bénéficient d'une
présomption de légalité, c'est pq ils doivent être appliqués dès leurs entrée en vigueur quand bien même ils
sont illégaux.
Section3 : Le respect de l’exécution des actes administratifs :
En cas d’inexécution ou de non respects de certains actes unilatéraux, une sanction pénale peut être
prononcée par le juge pénale. Ces sanctions vont prendre la forme d'amende et plus rarement de peines
d'emprisonnement. Elles sont prévues par des textes spéciaux mais il existe en matière de pouvoir de police
une disposition de portée générale qui punit d'amende ceux qui auront contrevenu aux décrets et obligations
édicter par les arrêter de police. Pour certains cas de non respect il peut y avoir des sanctions pénales.
Le recours au juge pénale est contesté pour cas d'inefficacité en raison de la lenteur de la procédure pénale.
C'est pq les autorités publiques peuvent dans certains cas recouvrirent à des sanctions
administratives, celles-ci apparaissent plus rapides. Les sanctions administratives ne sont pas donner par un
juge mais par une autorité administrative à qui un texte spéciale à confié cette faculté. Les sanctions
administratives prennent la forme de mise en demeure, amende, retrait d'autorisation. En vertu du principe
de légalité des peines les sanctions pénales comme administratives ne peuvent être prévues que par la loi sur
décret ou sur habilitation législative. Le CE a admis qu’une sanction administrative puissent en l'absence de
loi et d’habilitation législative être prévue par un règlement autonome.
Le régime des sanctions administratives tend à se rapprocher de celui des sanctions pénales depuis qu'il a été
reconnu que certaines autorités administratives eu égard à leur nature, leur composition, ont la qualité de
tribunaux. De fait les sanctions administratives sont soumises à des obligations :
la sanction doit être motivée par un organisme impartial
la sanction doit être conforme au principe de la répression pénale
la sanction doit être prononcée dans le respect de la procédure contradictoire
la sanction peut faire l'objet d'un contrôle juridictionnel (la voie de recours de pleine juridiction)
De façon exceptionnelle lorsque les sanctions prononcées se sont retrouvés insuffisantes l'adm peut
recourir à la force pour faire exécuter ces décisions administratives. (En principe, elle n'a pas le D de le faire
d'elle-même, elle doit s'adresser à un juge).
À titre exceptionnelle, l'exécution forcée des actes administratifs directement par l'adm a été rendu possible
dans 3 hypothèses :
lorsque la loi l'autorise expressément
lorsqu’aucune voie de droit ne permet de faire respecter cette décision
lorsqu'il y a urgence, et que l'urgence est telle que l'exécution forcée peut avoir lieu même si des
sanctions sont possibles
C'est ce qui résulte d'une décision du TC, société immobilière SAINT-JUST, 2 décembre 1902.
2 conditions qui encadrent cette possibilité d'exécution forcée :
que si l'adm s'est heurté à un refus caractérisé de respecter cette décision
doit respecter le principe de proportionnalité et donc ne peut prendre que les mesures d’exécutions
forcée strictement nécessaire pour assurer le respect de la décision.
Si ces 2 conditions ne sont pas remplies, l'exécution forcée est illégale. Elle peut constituer une voie de fait
avec l'atteinte grave à une liberté fondamentale ou une extinction du droit de propriété.
L’abrogation consiste à supprimer un acte pour l’avenir, il conserve ces effets passés mais ne produit
plus de new effets.
L'abrogation des actes réglementaires est tjrs possible parce qu'ils ne sont jamais créateurs de D
acquis à leurs maintient. CE 1911, Blanchet. L'acte administratif réglementaire peut être abrogé à tout
moment par son auteur.
Le principe de sécurité juridique oblige l'adm à prendre des mesures transitoires en cas de changement de
réglementation notamment lorsque l'application immédiate de la new règle porterait atteinte excessive aux
intérêts publiques ou privés en cause. Cette règle est trouvée dans l'arrêt KPMG.
Désormais, l'ensemble de ces règles se trouve dans le CRFPA. Un acte réglementaire ou non, non créateur
de droit peut pour tout motif et sans délais peut être modifié ou abroger sans réserve le cas échéant de
l'éviction des mesures transitoires.
Il est parfois obligatoire d'abroger des actes administratifs, elle l'est quand l'acte est illégal. L'adm doit
abroger un règlement devenu illégale suite aux circonstances de droit ou de fait. L'obligation d'abroger
existe dès que les actes sont illégaux.
Puis la dernière extension, loi du 20 décembre 2007 : oblige l’adm à abroger le règlement illégale dès sa
publication ou devenu non seulement à la demande de la personne intéressée mais d'office. L’adm ne doit
pas spécialement attendre d’être saisi d’un administré d’une demande, elle doit traquer les inégalités.
L’obligation vaut en cas d’illégalité au sens stricte ou lorsque l’acte est devenu superflue ou inutile. Le juge
adm n'a eu l’occasion de dire qu'il n'a pas a abroger un règlement dont l'illégalité à été abrogé suite au
recours. 20 mars 2017 Section française nationale de l'observatoire des prisons CE.
Le retrait c'est la suppression rétroactive de l'acte autrement dit lorsque l'on retire un acte c'est
comme si il avait jamais existé. De fait il y a un risque d'atteinte grave aux principes de sécurité juridique
d'où l'idée que plus l'acte est fort par sa portée moins il peut être retiré.
Il ne crée pas de droits pour son maintient à l'avenir en revanche il crée un droit au respect des effets
qu'il a pu produire. Avant l'adoption du code on avait une jurisprudence qui admettait assez aisément le
retrait de ces actes mais distinguer plusieurs situations. Le CRPA a mis fin à cette distinction et à simplifié le
régime la règle est désormais maintenu à la règle L243-3. L'adm ne peut retirer un acte illégal que si le
retrait est dans un délai de 4 mois depuis son éviction.
Si il n'y a pas illégalité et passé le délai de 4 mois après sa signature il n’est plus possible pour l'adm de
revenir sur un acte administratif réglementaire. 2 exceptions :
lorsque l'acte est obtenu par la fraude
lorsqu'il s'agit d'une décision de sanction
La nullité c'est la sanction du principe de légalité, tout acte illégale doit être annulé, cad qu'il est
réputée n'avoir jamais existé. C'est l'équivalent du retrait sauf qu'il est prononcé par le juge alors que retrait
par l'adm. Cette règle de la rétroactivité est parfois délicate. C'est pq le juge adm a reconnu qu'il disposait du
pouvoir de moduler dans le temps les effets de l'annulation des irrégularités relevés. Arrêt du CE
association AC, dans cette décision le juge adm a admis une annulation sans effets rétroactifs et il a même
admis une annulation différée. Le cas particulier celui du droit de l'UE, le juge adm doit composer avec
l'obligation d'écarter sans délais toute disposition contraire au D de l'UE et donc le juge adm s'est interdit de
moduler dans le temps les effets d'une annulation fonder sur la méconnaissance du droit de l'UE tel qu'elle
est interprétée par la cour de justice de l'UE lorsque celle-ci saisie à titre préjudicielle à exclu que son
interprétation puisse faire l'objet d'application différé, CE 28 mai 2014 association vent de colère. En
revanche, le CE conserve son pouvoir de moduler dans le temps les effets de l'annulation fondé sur sa
contradiction au droit de l'UE, arrêt du 19 juillet 2017 association nationale des opérateurs détaillants
en énergie.
Le contrôle administratif implique que l'inégalité soit appréciée par l'adm et l'autre par le juge.
S'agissant du contrôle administratif 2 modalités de contrôle :
on peut exercer un contrôle hiérarchique au supérieur de l'agent de celui qui a pris l'acte
contrôle administratif au prêt de l'agent qui a pris l'acte = recours contentieux, si le recours gracieux
n’aboutis pas alors l'administré pourra saisir le recours administratif
Le fondement de la demande, dans le cadre d'un recours administratif l’administré peut appuyer à l'appui de
sa demande des motifs d'ordre juridique mais aussi des raisons d'opportunités. Devant le juge il faut
forcément invoquer un motif de droit.
La forme du recours, le recours administratif ne répond à aucun formalisme, le recours juridictionnel est
enfermé dans des règles de formes et de procédures précises et est irrecevable en cas de non respect.
Les pouvoirs, l'adm a tous les pouvoirs, le juge ne peut qu’annuler ou confirmer.
La nature de la décision rendue, toutes décisions de justice nécessite la force jugé, en revanche ce n'est pas le
cas du contrôle administratif qui aboutit à une décision administrative qui ne vaut qu'à l'égard de l'auteur du
recours.
On peut agir par voie d'action ou par voie d'exception et dans ce cas là exception d'inégalité. Le
recours par voie d'action suppose de saisir le juge adm d'un recours en annulation dirigé directement contre
l'acte litigieux. Le requérant conteste de manière incidente la légalité de l'acte litigieux. Le cas d'un décret un
requérant peut obtenir l'annulation de ce décret en saisissant le juge adm dans un délai de 2 mois, passé ce
délais de 2 mois l'acte ne peut plus faire l'objet d'un recours direct (par voie d'action) il ne peut que par voie
d'exception. En revanche, le requérant pourra demander l'annulation d'une décision prise par l'adm en
invoquant le fait que cette décision a été prise sur la base d'un décret illégale (ce n'est pas l'annulation du
décret qui est demander mais l'annulation de la décision prise sur la base d'un décret). L'annulation de cette
décision ne pourra être retenue que si le décret est illégal.
Le recours par voie d'action est enfermé dans des délais de 2 mois et par voie d'exception pas de délais.
Si une de ces conditions, fait défaut le juge administratif rejettera pour irrecevabilité.
Les conditions de forme sont simplifié en cas de REP car dispensé d’avocat, néanmoins il faut une
mémoire qui doit indiquer les moyens d’annulation invoqué, et doit être accompagné d’une copie de la
décision attaquée.
Les délais, le recours doit être introduit dans les 2 mois à compter de la publication de l’acte si c’est
un acte réglementaire ou de la notification de l’acte si c’est un acte individuel. Les autorités adm doivent
indiquer dans l’acte individuel les voies et délai de recours.
Règle très importante, car pendant très longtemps si cette règle n’était pas respectée, cela permettait
au destinataire de la décision d’attaquer indéfiniment la décision adm en question. Désormais, ce n’est plus
vraiment le cas, on estime que le destinataire d’une décision individuel ne peut exercer un recours au delà
d’un délai raisonnable qui sauf circonstances particulières sera de 1 an : 13 juillet 2016 Czabaj.
Il existe des cas de prolongation du délai lorsque le requérant exerce un recours gracieux ou un recours
hiérarchique. Dans ce cas là avant de faire un REP on effectue un recours gracieux ou hiérarchique, il faut
attendre le rejet de ce recours pour un new délai de 2 mois pour former un REP.
Il s’agit d’un délai franc : on ne prend ni le jour où le recours est formé ni le jour de l’expiration du délai.
1) L’incompétence :
Ce vice d’incompétence entache une décision lorsque son auteur n’avait pas le pouvoir de la prendre.
C’est le vice d’illégalité le plus grave et le seul moyen d’ordre public. Plusieurs cas d’incompétence :
l’incompétence matériel lorsque une autorité adm intervient dans une matière qui ne relève pas de sa
compétence, l’incompétence territoriale lorsque l’autorité adm adopte une décision concernant une affaire
étrangère à son circonscription, l’incompétence temporelle lorsque l’autorité adm prend une décision alors
qu’elle n’est pas encore en fonction ou nommée.
2) Le vice de procédure :
Tout acte adm est soumis à un certain formalisme, adoption selon une procédure, parfois
consultation obligatoire, parfois une procédure contradictoire.
Avant d’infliger une sanction à un fonctionnaire, l’autorité adm doit mettre en place une procédure
contradictoire qui permet à cet agent de se défendre. Si ces règles ne sont pas respectées, on dit qu’il y a vice
de procédure et de fait la décision est illégale pour vice de procédure. Si elle est annulée, l’adm sera autorisé
à reprendre la même décision, car ce n’est pas le fond qui est concerné. Seuls les vices substantiels sont
sanctionnés par le juge adm.
Le juge n’annulera pas une décision dans le cas ou la prescription procédurale n’a aucune incidence
sur la décision à prendre ou sur les droits des administrés. Ex : si l’adm a omis de respecter une obligation
d’informer les administrés avant de prendre une décision, le juge ne retiendra pas forcement le vice de
procédure. Il va considérer qu’il ne s’agit que d’une formalité non substantielle qui n’a pas d’incidence sur
le D des administrés.
En revanche, si cette obligation d’information a une incidence sur l’étendue des D des administrés, elle sera
considéré comme substantielle et dans ce cas il retiendra le vice de procédure pour annuler la décision. En ce
sens a été jugée une formalité substantielle l’obligation d’informer un agent de la fonction publique menacé
de sanction des griefs qui lui sont fait et l’obligation de lui communiquer son dossier.
En cas de consultation facultative comme obligatoire seuls les irrégularités substantielles cad celle
qui ont exercé une influence sur le sens de la décision seront sanctionnées. Ainsi, il ne suffit pas de ne pas
d’avoir respecté l’obligation de consultation pour rendre la décision illégale. S’il est démontré que la même
décision aurait été prise à l’issue de la consultation, elle ne sera pas entachée de vice de procédure, arrêt
D’Anthony 23 décembre 2011. Le juge adm apprécie discrétionnairement ce moyen de légalité et il a
tendance à faire prévaloir les exigences tenant à la sécurité publique au détriment d’une application stricte
du principe de légalité.
3) Le vice de forme :
Cela concerne la présentation de la décision. Concerne la signature, le contreseing, la motivation.
Tout vice de forme n’entraine pas la nullité de l’acte, seul les vices de forme substantiels l’entrainent.
B) Les moyens de légalité interne :
C’est ce qu’on appelle également la violation de la règle de droit ou violation directe de la loi.
Dans ce cas, le contenu de l’acte est en contradiction avec une règle de D qui lui est supérieur. On cherche à
contrôler le non respect de la hiérarchie des normes. C’est une modalité très simple, car l’annulation est
fondée sur le principe de légalité.
2) L’illégalité en raison des motifs de l’acte :
La question ici est un peu délicate car il s’agit de s’interroger sur la légalité des causes, des raisons de
l’acte qui sous tendent à l’adoption de l’acte. L’illégalité en raison de motifs consiste à analyser les
considérations ou les raisons de droit ou de faits invoqués à l’appuie d’une décision. On distingue 3 types
d’erreurs :
a) L’erreur de droit :
Elle est désignée textuellement ainsi dans les textes du juge adm. 3 hypothèses :
1ère, l’erreur de droit peut résulter de la mise en œuvre d’une norme inexistante ou inapplicable. Ex :
refuser un permis de construire, un maire se fonde sur un plan local d’urbanisme qui n’a pas encore été
publié et qui n’est pas encore opposable aux particuliers.
2ème, il y a erreur de droit lorsque la décision édictée est rattaché à une norme illégale. L’auteur de la
décision se fonde sur un texte illégal.
3ème, lorsque la décision est rattaché à une norme légale mais celle-ci a fait l’objet d’une mauvaise
interprétation. Ce n’est pas la légalité de la norme qui est mise en cause mais l’interprétation que l’adm a
retenue. Ex : CE 27 juillet 1990 Université de Paris.
Quand on est en présence d’une erreur de droit, quand il manque de base légale, le juge adm passe à une
alternative. Il a 2 choix :
- Il peut annuler l’acte.
- Il peut opérer une substitution de base légale, cad il ne va pas annuler l’acte mais rétablir le
fondement juridique correct de la décision contesté si celle-ci est par ailleurs conforme au droit. CE
10 mars 1954 Dame veuve Picard.
b) L’erreur dans la qualification juridique des faits :
Toutes les décisions de l’adm sont prises en considération de certains faits. Pour que la décision soit
légale, il faut que l’auteur de la décision ne se soit pas trompé dans la qualification juridique des faits qu’il a
pris en considération. Il faut que les faits soient de nature à justifié juridiquement la décision.
Ce contrôle a été inauguré dans un arrêt CE 4 avril 1914 Gomel. Question d’une demande de permis de
construire en bordure de la place Beauvau à Paris. Cette demande de permis de construire avait été refusée
au motif que la construction envisagé portait atteinte à une perspective monumentale, à l’esthétique. Les
faits n’étaient pas de nature à justifier juridiquement la décision car le CE a refusé que la place pouvait être
qualifié de perspective monumentale. Ex : en matière de liberté publique, arrêt Benjamin de 1933, le CE a
été emmené à se prononcer sur la légalité d’une décision d’un maire interdisant une réunion au motif qu’elle
pouvait troubler gravement l’ordre public. Le CE a prononcé l’illégalité de la décision car il estimait qu’il y
avait une erreur dans la qualification juridique des faits. On le retrouve souvent cette erreur dans le
contentieux disciplinaire de la fonction publique. Arrêt CE 1953 Teissier. Le CE a été amené à confirmer la
qualification d’une faute disciplinaire relativement à un acte commis par un agent public.
c) L’erreur de fait :
Consacré par l’arrêt Camino 14 janvier 1916. Pour qu’une décision soit légale, il faut certes que les
faits soit correctement qualifiés, mais il faut aussi que la matérialité des faits soit établies. Le juge doit
vérifier si les faits sont exactes, avérés.
Camino : le gouv a révoqué un maire au motif que celui-ci n’aurait pas veillé a la décence d’un convoi
funèbre, d’avoir fait entrer le cercueil par une brèche ouverte dans l’enceinte du mur du cimetière et d’avoir
creusé une fosse insuffisante pour montrer le mépris à l’égard du défunt. Le CE vérifie la matérialité des
faits, cad que dans les litiges, les faits sont aussi importants que la règle de droit.
Il ne faut pas confondre erreur de fait et erreur dans la qualification juridique des faits. Ex : une sanction
disciplinaire a été infligée à un agent public qui aurait commis une faute. Le contrôle de l’erreur de fait
consistera à vérifier si l’agent a réellement commis les faits qu’on lui reproche. La qualification juridique
des fait consiste à déterminer si les faits matériellement exactes sont qualifiables de faute et peuvent
justifier une sanction.
L’erreur dans les motifs n’entraine pas automatiquement annulation. L’annulation est écartée :
- Lorsqu’il y a pluralité de motifs et l’un d’entre eux au moins est juridiquement correct. Dans ce cas,
le juge ne va pas annuler s’il apparait que l’autorité aurait pris la même décision si elle avait reconnu
ce seul motif.
- Lorsque le juge peut opérer une substitution de motifs. Pendant longtemps on considérait que la
substitution n’était possible qu’en cas de compétences liées de l’adm. Désormais, on admet cette
substitution de motifs même lorsque c’est l’adm elle-même qui devant le juge adm indique un motif
de droit ou de fait autre que celui qu’elle avait initialement indiqué mais également fondé sur la
situation existante à la date de la décision. CE 2004 Mme Hallal