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Droit Administratif

- Examen de 3 heures : dissertation ou cas pratique

Le D administratif, c’est le D applicable à l’adm qui régit les relations entre l’adm et les administrés.

Qu’est ce que l’administration ?


Au sens commun, on vise l’adm au sens organique, cad l’ensemble des autorités, institutions adm qui
assure l’intervention de l’Etat dans la vie sociale. L’ens donc des services et des agents placé sous l’autorité
d’un ministre et qui vont exercer une tâche d’intérêt public.
Puis, au sens fonctionnelle, c’est l’activité qu’assure les autorités adm et celles qui agissent en son
nom. La fonction 1ère des pouvoirs publics d’assurer l’exécution des lois et le fonctionnement continue des
services publics. L’approche fonctionnelle ne se limite pas à la fonction de l’adm, elle s’intéresse aussi à la
finalité de l’adm, cad quel est le but de l’activité adm, c’est de satisfaire l’intérêt général.
(L’intérêt général, c’est l’ens des besoins communs à tous les membres d’une communauté à un moment
donné.)
Pour satisfaire l’intérêt général, qui est le but de l’adm, elle va disposer de ce qu’on appelle les
prérogatives de puissances publiques. C’est des privilèges, des pouvoirs à disposition de l’adm pour qu’elle
puisse faire prévaloir l’intérêt général dès lorsqu’il se trouve en conflit avec des intérêts privés. Ces
prérogatives de puissances publiques permettent d’imposer ces décisions aux administrés, autrement dit aux
citoyens. La principale prérogative de puissance publique c’est la faculté d’édicter des actes administratifs
unilatéraux, ce sont des décisions que l’adm peut prendre et qui vont s’imposer à leurs destinataires sans
leurs consentements.
L’adm est toujours représenté par une personne morale dans les rapports de D adm.
La personnalité morale c’est une fiction, construction de l’esprit qui permet de traiter des groupements
d’intérêts comme des sujets de D et donc le groupement en question se voit accordé la personnalité juridique
afin d’accomplir une tâche qui lui est assignée. L’intérêt est que ces personnes morales de D public peuvent
être territoriales ou spécialisées, elles vont avoir un patrimoine, des D et des obligations propres, un budget
et elles vont avoir la capacité d’aisler en justice et donc être une personne morale de D public va leur
permettre également de bénéficier d’un régime particulier, régime exorbitant du D commun. Un régime
juridique particulier va s’appliquer à ces personnes morales de D public afin de faire usage de prérogatives
de puissances publiques.
Parmi ces personnes morales de D public, on distingue 2 grandes catégories, celle qui du point de vue de
l’organisation administrative (état, collectivités territoriales) et puis de l’autre qui regroupe toutes les
personnes morale de D public qui correspond à la décentralisation par services, principalement les
établissements publics et les groupements d’intérêts publics.
Les établissements publics n’ont pas une vocation générale, mais une mission particulière d’intérêt général
(par ex hôpitaux intérêt santé, établissement public classique ou université, établissement public à caractère
culturel…). Il existe aussi les établissements publics à caractères industriels et commerciales.

Le champ d’application du Droit administratif :

Le D adm ne s’applique pas à l’adm au sens stricte, il n’a pas vocation à s’appliquer lorsque les
services publics, l’adm entretient avec les personnes privées des relations qui ne dérogent pas au D commun.
Par ex, l’adm souhaite acheter un bâtiment qui appartient à un particulier va passer un contrat de vente.
Le D adm s’applique à toutes les activités adm dès lorsqu’elle manifeste, témoigne de l’exercice de
PP, parfois il y a des personnes étrangères à l’adm au sens organique à qui sont confiées des PPP.
Il est plus et moins que le D de l’adm, plus car il va s’appliquer à n’importe quelle personne et moins car
certains actes de l’adm sont exclus de son champs d’application.
L’objet du D adm, c’est précisément de soumettre l’adm au D, dans les Etats modernes, les pouvoirs
publiques sont soumis au D et donc soumis au contrôle du juge pour éviter l’arbitraire, la soumission de
l’adm au D est une garantie pour les adm, et si elle ne respecte pas les règles de D, les administrés pourront
saisir un juge, c’est ce qu’on appelle l’Etat de D. Il s’exprime par le principe de l’égalité.
L’originalité du D français réside dans le fait que l’adm est soumis à un D spécial et avec ce D
spécial, il va avoir des tribunaux adm. Les tribunaux adm, la juridiction adm a largement dvlp le rôle de
protecteur des D des administrés. C’est un D qui offre aux administrés une garantie vis-à-vis de l’Etat et qui
va donc protéger la liberté des administrés. Donc, le D adm c’est le D des relations administration et
administrés.
C’est un D jurisprudentiel.

Première partie : Les bases du droit administratif :

Chapitre 1 : Origine et évolutions du droit administratif :

Section 1 : Origine historique du D adm :


Ce D adm qui est un D spécifique et nait d’un principe des autorités adm et judiciaires, énoncé par 2
textes révolutionnaires, lois des 16 et 24 aout 1790, et 2ème texte, décret du 16 fructidor an VIII. Ces
textes ont été assez mal interprétés, le plus clair de ces textes est de daigner toutes compétences aux
tribunaux judiciaires, refuser donc aux juges la compétence pour juger de l’action adm.

Paragraphe 1 : L’affirmation du principe de séparation des autorités adm et judiciaires  :


A) Les textes révolutionnaires et la distinction entre les fonctions adm et judiciaires  :
Ce principe de séparation des autorités adm et judiciaires est inspiré par la méfiance, pour autant ils
étaient très conservateurs, les révolutionnaires ne voulaient pas confier ces contentieux adm à ces juges de D
commun. Depuis le XVII, l’édit de St Germain édicte un principe en vertu duquel les magistrats ne peuvent
connaitre des affaires qui concernent l’Etat, l’adm ou le gouvernement de celui-ci que nous réservons à notre
seule personne (le roi). Ce principe de séparation d’autorités adm et judiciaires est inspiré d’une conception
rigide de la séparation des pouvoirs, elle n’interdit pas aux tribunaux judiciaires de statuer sur les litiges nés
de l’activité adm. Mais, les révolutionnaires estimaient que déjà juger l’adm c’était s’immiscer dans le
pouvoir réservé aux représentants de la nation.
On a entré dans un texte ce principe de séparation des autorités adm et judicaires, encrés dans les lois
du 16 et 24 aout 1790, (art 13, « les fonctions judiciaires sont distinguent et demeurons toujours séparés des
fonctions adm, les juges ne pourront à peine de forfaiture prouver de quelque manière que ce soit les
opérations des corps adm, ni citer devant eux les administrateurs pour raison de leurs fonctions. ») Principe
confirmé par la loi du fructidor.
B) Le sort du contentieux administratif :
Au départ, on a songé à créer au sein de l’ordre judicaire, des tribunaux spécialisés afin donc de
connaitre les litiges liés à l’action adm, mais en créant ces tribunaux on allait multiplier les juridictions
d’exceptions. Donc, plutôt que de créer des tribunaux, à la fin du XVIII, on s’est contenté de remettre le
contentieux adm aux administrateurs eux-mêmes.
Les litiges seront tranchés par les administrateurs autrement dit le roi et ses ministres et les adm des
départements. C’est ce qu’on va appeler le système de l’adm juges qui a été consacré par une loi, loi du 6 et
11 septembre 1790.
Paragraphe 2 : La lente construction d’une justice administrative indépendante :
A) Le système de l’administrateur-juge :
Système par lequel l’adm règle elle-même le contentieux. Ce système de l’administrateur juge va
perdurer pendant toute la période révolutionnaire et fonctionner pendant tout le XIX siècle. Il va perdurer
jusqu’à un arrêt Cadot du Conseil d’Etat du 13 décembre 1889. Ce système de l’adm juge est né le
système de ministres juges. Les particuliers ont pris l’habitude d’envoyer leurs réclamations directement aux
ministres. Ce système à 1ère vue choquant puisqu’il n’offre aucune garantie aux administrés. De fait, on a
voulu séparer l’adm actif et l’adm contentieux.

B) L’émergence progressive d’une juridiction administrative distincte de l’administration  :

1. La création des instituions spécialisées :


Son article 52 institut le Conseil d’Etat et lui attribut une double fonction adm et contentieuse. La loi
du 28 pluviôse an VIII (17 février 1800) à créer ce qu’on appelle des conseils de préfectures. Leur mission
est de conseiller les préfets dans le traitement de certains outils.
Il s’agit du conseil d’Etat ou conseil de préfecture, on ne parle pas encore de juridictions adm. Leurs
fonctions contentieuses n’apparaissent comme l’accessoire. A l’origine, le conseil d’Etat n’était pas
statutairement une juridiction, il était la pour proposé au chef de l’Etat une décision et la décision était
arrêtée par le chef de l’Etat, système de la justice retenue.

2. La séparation de la juridiction adm et juridiction active :


Comment on est passé de la justice retenue au système de la justice délégué. Progressivement, le
conseil d’Etat s’est comporté comme une juridiction, en 1806 créer ce qu’on appelle une commission de
contentieux. La justice retenue est devenue de plus en plus fictive car avec sa commission, le conseil d’Etat
a la main mise sur les décisions, c’est lui qui les rédige et d’autre part les propositions qu’il formule sont
suivies par le chef de l’Etat. De fait, le conseil d’Etat a acquiert une autonomie jurisprudentielle et une
autonomie de décisions de justices et peu à peu va se mettre en place une véritable jurisprudence. La loi du
24 mai 1872 va venir consacrer cette situation en chargeant le conseil de l’Etat de juger souverainement au
nom du peuple français, il va trancher lui-même les litiges sans intervention du chef de l’Etat.
A partir de 1872, que l’adm française est constitué, il existe désormais à côté des juridictions
judiciaires, un 2ème ordre de juridiction. Cette juridiction adm comprend les conseils de préfecture et le
conseil d’Etat.
Le Conseil d’Etat n’avait pas supprimé ce système mais au contraire les textes qui avaient créé ces conseils
de préfecture et d’Etat avaient superposés les 2 systèmes et donc le système considérait que le ministre était
juge de D commun de 1ère instance et le Conseil d’Etat n’était juge de D commun d’appel. L’abandon du
ministre juge on le doit à l’arrêt Cadot, dans cet arrêt le conseil d’Etat affirme qu’il est le seul compétent
pour statuer sur les affaires adm contentieuses et donc se proclamer juge de D commun des litiges adm en
accueillant un recours direct devant lui sans passé en première instance. On a donc un dualisme
juridictionnel qui repose que sur une loi de 1872, le législateur peut donc mettre fin à ces juridictions. Pour
éviter cela, on a offert des garanties constitutionnelles.

Paragraphe 3 : Les garanties constitutionnelles de la juridiction administrative :


La constitutionnalisation s’est effectué en 2 temps, 1er temps une décision du conseil
constitutionnel 22 juillet 1980, validation d’acte adm et donc dans cette décision, le Conseil constitutionnel
a consacré le principe d’indépendance de la juridiction adm, précisément il a choisi de faire l’indépendance
un principe fondamental reconnu par les lois de la république, en s’appuyant sur la loi du 24 mai 1872.
Section 2 : L’autonomie du Droit administratif :

Paragraphe 1 : L’autonomie par rapport aux règles de Droit privé :


L’intérêt c’est que dorénavant :
Il se peut que des règles adm soient totalement différentes de celles du D privé, soit parce qu’elle
n’existe pas d’équivalent en D privé, soit pcq les théories correspondantes nécessite des règles différentes.
La faute en matière adm ce n’est pas la même chose qu’en D privé.
Le 1er mérite est donc l’indépendance au service adm.
Mais, il se peut aussi que les règles du D adm soit les mêmes que celle du D privé tout en restant
propre au D adm, de fait le D adm ne perd pas son autonomie puisque c’est des règles propre au D adm.
La garde est un fondement de la responsabilité sans faute de l’Etat, et ce concept de garde est utilisé
notamment pour engager la responsabilité de l’Etat en cas de dommages causés par un mineur délinquant ou
en danger placé dans un centre relevant ou appartenant de l’Etat, si ces mineurs sont responsable d’un
dommage c’est l’Etat qui va être responsable car il est le gardien, ce fondement est emprunter au D privé,
car c’est les parents qui sont responsables quand l’enfant est mineur. Il existe des situations dans laquelle
c’est les règles de D privé qui vont s’appliquer par le juge adm. C’est le cas en matière de D du travail.
Le 2ème mérite de l’arrêt Blanco est que dans cette décision le tribunal des conflits a donné
compétence au juge adm, donc la règle dégagée dans la décision Blanco, toute réclamation formée contre
l’Etat à l’occasion d’un service publique appartient à la compétence du juge adm.

Paragraphe 2 : Le critère du Droit administratif : une question non encore tranchée ? :
L’intérêt de dégager un critère a pour but de permettre de savoir quand appliquer le D adm. Pendant
longtemps, le conseil d’Etat a utilisé pour justifier la compétence du juge adm, une théorie de l’Etat débiteur.
Cette théorie permettait d’interdire au juge judiciaire de condamner l’Etat à une somme d’argent. Elle était
difficile d’application, puisqu’on n’arrivait pas à savoir si l’Etat serait condamné. De fait, on a abandonné
cette théorie de l’Etat débiteur et pendant très longtemps on a eu une opposition entre 2 critères, critère du
service public et critère de la puissance publique. Cette opposition est adj complètement dépassé.
A) Le critère de la puissance publique : un critère des moyens :
La théorie de la puissance publique a été retenue par la doctrine en tant que critère du D adm. Elle
reposait sur la distinction entre 2 types d’actes, les actes d’autorités qui sont les actes de l’adm qui témoigne
d’une volonté commandante et qui donc nécessite l’exercice de prérogative de puissances publique. De
l’autre, les actes de gestion accomplit par l’adm mais dans les mêmes conditions des particuliers. Les actes
d’autorités sont les actes de la puissance publique et relèvent de la compétence du juge adm et les autres
relèvent de la compétence du juge judiciaire. Ce critère de la puissance publique a été repris par un H
Maurice Hauriou, début du XXème siècle. Il a été le fondateur de l’école de la puissance publique, le D
adm se détermine par les moyens mis en œuvre par l’adm pour mener à bien sa mission de service publique
et donc lorsqu’il y a utilisation par l’adm de prérogatives de puissances publiques et bien c’est le D adm qui
s’applique.

B) Le critère du service public : le critère des finalités :


Le service public peut être défini comme une activité d’intérêt général géré par une personne
publique ou sous le contrôle d’une personne de service publique. L’idée de service publique est liée à une
conception ample des missions de l’adm et au dvlp de l’Etat providence (organiser la vie sociale). Le critère
du service public s’est imposé à partir de l’arrêt Blanco de février 1873, ce qui a fait penser que le service
public est le critère du D adm sont les conclusions du commissaire du gouv (adj le rapporteur public). Il
indique expressément que les juges judiciaires sont radicalement incompétents pour connaitre de toutes les
demandes formées contre l’adm à raison des services publics.
Cette idée de faire du service public le critère du D adm a été repris par un H Léon Duguit, qui a fondé
l’école du service public et le D adm se définit avant tout par son objet, par sa finalité et la finalité du D
adm est la gestion des activités de services publics destinées à la satisfaction de l’intérêt général.
Très rapidement sont apparu les services publics industriels et commerciaux (SPIC) sont gérés
comme des entreprises privé, avec l’arrêt du bac d’Eloka du 22 janvier 1921 du tribunal des conflits, cet
arrêt donne naissance, sans le nommer encore, à la notion de SPIC et celle de service soumis au D privé et à
la compétence du juge judiciaire. C’est une création jurisprudentielle.
Dans les années 30-40, se dvlp une pratique de délégation de mission de services publics à des personnes
privés. Dans les années 80, on a eu un retour des critères de la puissance publique, c’est la décision du
Conseil constitutionnelle du 23 janvier 1987 de donner compétence au juge judiciaire pour juger le
contentieux des décisions du Conseil de la concurrence.

C) Le dépassement de la distinction vers une complémentarité ou une modulation des critères  :


Le Conseil d’Etat est resté longtemps attaché à cette notion de service public, mais n’a pas réussi à
imposer comme critère unique du D adm dû au phénomène de privatisation qu’a connu l’adm a rendu la
jurisprudence si complexe, qu’il est adj impossible de dégager un critère unique du D adm. Le critère du
service public intervient encore de façon négative, les activités de l’adm qui ne constituent pas des services
publics et fonctionnent comme des activités privées ne sont pas soumis au D adm. Le critère de la puissance
publique intervient pour compléter le précèdent, à titre d’exemple lorsqu’une personne privée est chargée de
la gestion d’un service public, et bien pour appliquer le D adm, on va rechercher si cette personne privée met
en œuvre des prérogatives de puissances publiques. Désormais, on s’appuie sur 3 éléments, l’auteur de l’acte
(public ou privé), l’objet, moyens employées (usage de ppp ou non). Ces 3 éléments sont modulés en
fonction de la nature du service publique, de la qualité de la personne et du procédé utilisé. De manière
générale, on considère que le D adm est un D qui s’applique aux activités d’une personne de D public ou de
D privé ayant vocation à satisfaire un intérêt général qui s’exprime à travers le service public par l’utilisation
de prérogatives de puissances publiques.
Le débat sur le critère adm perdure encore adj, car on aime bien qu’il y ait un seul critère.
Tout ce débat sur les critères adm permet de mettre en évidence le rôle de la doctrine dans la construction du
D adm. C’est le juge qui au fil des décisions qu’il a prise a précisé le champ du D adm et c’est ce qui permet
de nous intéresser au rôle du juge dans la construction du D adm.

Section 3 : Le rôle du juge dans la construction du droit administratif :

Le D adm est un D d’origine jurisprudentiel qui tend à être de plus en plus codifié.

Paragraphe 1 : Le droit administratif, un droit d’origine jurisprudentiel :

A) Le caractère jurisprudentiel du Droit administratif :


Le D jurisprudentiel est un D prétorien, au départ le juge, il a interprété un certains nombres de textes
déjà existants et il a ajouté son interprétation ce qui a donné lieu à une règle afin de résoudre des litiges
concernant l’activité adm et pour lesquelles il n’y avait pas de textes. Le juge a du construire de toutes
pièces des règles et des principes fondamentaux du D applicable à l’adm. A l’origine, le juge a interprété des
textes déjà existants. Ce travail créateur est l’œuvre du conseil d’Etat qui se fait normateur, il sort de son
rôle strict de veiller à la bonne application des normes juridiques. Ce travail jurisprudentiel est aussi l’œuvre
du tribunal des conflits.D’un point de vue formel, beaucoup de règles du D adm n’ont leur origine que dans
des arrêts du conseil d’Etat.
Autre conséquence, la nature jurisprudentielle du D adm est l’une des raisons de son aspect évolutif. Le juge
adm formule souvent des règles caractérisées par une certaine souplesse, marge d’incertitude ce qui lui
permet de revenir sur ces règles afin donc de les expliquer voir de les modifier.

B) Le renouveau d’un droit écrit, accompagné d’un effort de codification :


On a de plus en plus de règles écrites dû à la loi du 11 juillet 1979 sur la motivation des actes adm.
Cette prolifération des textes législatifs et des textes règlementaires a conduit à envisager une codification de
la matière adm. Il n’y a pas pour l’instant de code adm mais un double effort de codification. Au départ, on a
fait le choix d’élaborer une codification à D constants, ce travail facilite la recherche des textes mais ne
prétend pas assurer la cohérence de la discipline. On a sur ce modèle, un code de l’urbanisme, un code
général des collectivités territoriales, le code de la santé publique ou le code de la J adm. Parallèlement, cette
codification à D constants dans le souci de simplifier le bloc législatif, a procédé à l’élaboration d’un code
donc à D constants et donc c’est sur ce modèle qui a été construit le dernier code avec l’ordonnance de
2015, le code des relations entre le public et les administrations. Complété par une loi du 10 août 2018.
Le but de la codification est d’assurer la sécurité juridique des administrés, puisque trop de règle
jurisprudentielle, législative et règlementaire ne facilite pas l’accessibilité aux administrés. De plus, le
manque de lisibilité de certaines jurisprudences rend la compréhension et l’interprétation du D adm difficile.
Pour comprendre le sens d’une jurisprudence, il faut aller regarder les conclusions de celui qu’on appelait le
commissaire du gouv. De fait, avec cette matière de plus en plus codifié cela a modifié le rôle du juge, adj
avec cette inflation législative le juge adm n’est plus vraiment la pour créer des règles. Donc, son rôle
normatif est réduit, il n’en est pas pour autant existant.

C) Le pouvoir normatif de la jurisprudence :


En vertu de l’art 5 du CC, les juges ne peuvent pas prendre ce qu’on appelle des arrêts de règlement
qui poserait une règle de D obligatoire pour l’avenir. Interdiction de prendre des arrêts de règlements en D
administratif, la plupart des règles et des principes fondamentaux ont à l’origine été élaborés par le juge.
Le pouvoir normatif du juge se traduit par le fait qu’adj il dégage des PGD qui s’imposent à l’adm.
Principe généraux du D ne figurent pas expressément dans un texte mais sont découvert et consacrés par le
Conseil d’Etat. D’abord, cette théorie des principes généraux du D sont nés avec 2 arrêts, 5 mai 1944, Dame
veuve Trompier-Gravier et l’arrêt Aramu du 29 octobre 1945. C’est dans l’arrêt que le terme de PGD a
été créer et 2ème arrêt qu’il y a ce terme de principe général du D.
Depuis ces 2 arrêts fondateurs, ces principes se sont diversifiés que le Conseil d’Etat découvre en
fonction de la nécessité de protéger les D des individus. Ces PGD touchent à la protection des libertés
individuelles, le principe d’égalité des usagers devant le service public, principe d’égalité d’accès de tous les
citoyens aux emplois et fonctions publiques ou encore la liberté de réunion. Principe de sécurité juridique,
récemment dans un arrêt de 2006.
La valeur de ces PGD, quelle est leur place dans la hiérarchie des normes ? Classiquement, on dit qu’ils ont
une valeur infra législative et supra décrétales qui trouve son fondement dans un arrêt du conseil d’Etat du
26 juin 1959. Depuis que les PGD existent, certains d’entre eux ont été consacrés par le Conseil
constitutionnel ce qui leur a donné une valeur constitutionnel.

Paragraphe 2 : Un juge autonome pour un droit autonome :

A) Présentation de la juridiction administrative :


La justice adm est autonome vis-à-vis de la juridiction judiciaire et de l’adm actif. La juridiction adm
est séparé de la juridiction judicaire, les 2 ordres juridictionnels ont chacun leur personnel englobé dans 2
hiérarchies différentes. En revanche, s’agissant de l’autonomie de la juridiction adm par rapport à l’adm
active, cette autonomie n’est pas absolue, la juridiction adm a bien un personnel qui lui est propre. Mais, les
juridictions adm de D commun exerce des fonctions consultatives qui de fait les associe à la vie adm. Les
juridictions adm de D commun ne sont pas étrangères à l’activité de l’adm. On distingue les juridictions adm
de D commun, car ils exercent la compétence générale. Et à côté on va trouver des juridictions spécialisées,
toutes les juridictions qu’elle soit de D commun ou spécialisé sont subordonnée au Conseil d’Etat par la voie
de cassation. Et donc le juge de cassation, il se distingue du jupe d’appel pcq il vérifie si aucune erreur de D
n’entache le jugement. Le juge de cassation s’il estime qu’il y a erreur de D, il va casser l’arrêt et en principe
il va renvoyer l’affaire devant une cour d’appel adm.

1) Les juridictions adm de droit commun :


a) Le conseil d’Etat :
-composition :
C’est la juridiction suprême de l’ordre juridictionnel adm. C’est une création Napoléonienne.
Il se compose de 320 membres qui se répartissent au sein de 7 sections, celui qui assure la présidence du
conseil d’Etat c’est le 1er ministre, mais en pratique c’est le vice président du conseil. Le vice président du
Conseil d’Etat Bruno Lassere puis en dessous les 7 présidents des sections, ensuite les conseillers d’Etat en
service extraordinaire (personnalités qualifiées pour représenter les différents domaines de la vie nationale)
ou ordinaire (choisi pour les 2/3 d’entre eux parmi les maitres de requêtes et 1/3 désigné en toute liberté par
le gouv), les maitres de requête (choisi pour les ¾ parmi les auditeurs et ¼ au tour extérieur) et auditeurs
(personne recrutés à la sortie de l’ENA). On a côté un secrétaire général du conseil d’Etat et des secrétaires
généraux adjoints. Depuis 2016, on a un porte parole dont la mission est d’aider à une meilleure
compréhension.
Les auditeurs et les maitres de requête sont en charge de préparer le travail des discussions. Parmi les
maîtres de requête, que sont choisis les rapporteurs publics. Les conseillers d’Etat, ils délibèrent et décident.
Les membres du conseil d’Etat ne sont pas inamovibles et des sanctions disciplinaires ne peuvent pas être
prises à leur égard.
- attribution :
Il a une fonction consultative et contentieuse, le Conseil d’Etat est l’organe consultative du
gouvernement, dans le domaine législatif, donne un avis au gouv sur la réalité juridique et sur l’opportunité
adm du projet. Depuis 2008, une proposition de loi peut également être soumise pour avis au Conseil d’Etat
sauf si le 1er ministre s’y oppose. Dans le domaine règlementaire, le Conseil d’Etat fournit un avis sur les
projets d’ordonnance, sur les projets de décrets, il peut également être consultés sur les décisions
individuelles prises par le gouv et peut être consulté par les ministres s’il fait face à une difficulté en matière
adm.
Selon les contentieux, le Conseil d’Etat peut être juge de premier ressort, juge d’appel et juge de
cassation, quoi qu’il en soit quel que soit le rôle, comme c’est la juridiction suprême de l’ordre adm, il statue
souverainement, pas de recours possibles contre cet arrêt. Il peut être juge de référé.
Tout d’abord en tant que juge de premier et dernier ressort, il est compétent pour des recours en excès de
pouvoir formé contre les décrets du Président de la république, du 1er ministre et contre les ordonnances
avant leur ratification. Il est compétent pour connaitre des REP formé contre les actes règlementaires des
ministres et les décisions individuelles prises par ces derniers. Il est compétent pour connaitre des recours
formés contre les décisions prises par les organismes collégiaux à compétence nationale dans leur mission
de contrôle. Il est compétent pour le litige relatif à la situation des fonctionnaires, pour les contentieux et
enfin pour les actions de responsabilité dirigé par l’Etat pour durée excessive devant la juridiction adm.
En tant que juge d’appel, juge d’appel des tribunaux adm en matière municipale et cantonale, jugements
rendu par les tribunaux adm en matière d’appréciation de légalité et d’interprétation, et en matière de
réforme de liberté.
En tant que juge de cassation, il est compétent pour connaitre de tous les arrêts des cours adm d’appels,
toutes les décisions des juridictions adm spécialisées et de tous les jugements des tribunaux adm quand il
statue en premier et dernier ressort.
Lorsque le conseil d’Etat casse l’arrêt, il renvoi devant une autre juridiction, mais il peut aussi
rejuger l’affaire dans l’intérêt d’une bonne adm de J.
Il peut aussi être juge des référés quand il statut en urgence, le Conseil d’Etat prend ce qu’on appelle des
mesures provisoires pour que la situation de l’adm ne s’aggrave pas en attendant la décision sur le fond. En
principe, il est juge unique en tant que juge des référés. On en distingue 3, ils ont été profondément rénovés
par la loi du 30 juin 2000, le référé suspension, le référé liberté et enfin le réfère mesures utiles.
En matière contentieuse, dernière attribution les tribunaux adm et cour adm d’appel peuvent soumettre au
Conseil d’Etat le dossier d’une affaire soulevant une question de D new présentant une difficulté sérieuse
pour avoir un avis.

- L’organisation du conseil d’Etat :


Il y a plusieurs sections, une section contentieuse et 6 sections administratives. Les 6 sections adm
couvre les grands domaines de la vie administrative et sont : la section de l’intérieur, la section de finance, la
section sociale, la section des travaux public, la section des rapports et études, la section de l’administrative
créé en 2010.
La section contentieuse est chargée des fonctions juridictionnelle, elle est divisée en 10 sous sections
qui sont chargés d’instruire et de juger les affaire soumise au juge administratif. Suivant l’importance du
contentieux, la formation de jugement va varier. Quand une affaire ne pose pas de difficultés particulières, la
formation de jugement compétente c’est la sous section ou sous section réuni. Si c’est une sous section seule
3 membres, sous section réuni 9 membres. Pour les affaires qui présentent des difficultés, elle sera envoyée à
la section de contentieux, et il y aura 15 membres. Quand l’affaire est très difficile et très importante, elle est
transmise à l’assemblée de contentieux, c’est la formation suprême du CE en matière juridictionnelle, il y a
17 membres, à sa tête il ya le vice président du CE.

Depuis le décret du 1er août 2006, il est prévu que devant le CE le rapporteur public assiste au
délibéré sans y prendre part. Car avant il y assistait et peut aussi donner son avis et ceci a été jugé in
conventionnel, contraire à la convention européenne des droit de l’homme, atteinte au procès équitable, dans
un arrêt de Kress de CEDH le 7 juin 2001.
1ère modification, il est présent mais n’y participe pas, mais ca été aussi jugé in conventionnel par le CEDH
dans l’arrêt Martinie du 12 avril 2006, la CEDH a dit que la présence même sans participation du
commissaire du gouvernement portait atteinte au droit à un procès équitable. Il est donc précisé qu’il assiste
au délibéré sans y prendre part sauf si une partie au procès s’y oppose.

b) Les Cours administratives d’appel (CAA) :


Elles ont été instituées par la loi de 31 décembre 1987, au départ il y en avait 5 adj 8, Paris,
bordeaux, Nantes, Lyon, Nancy, Douai, Marseille, Versailles.
Au niveau de l’organisation, les CAA partagent avec les tribunaux administratifs de très nombreuses
règles communes, comme au recrutement quand à la carrière et le statut des magistrats administratifs.
Le nombre de chambres au sein de ces CAA varie en fonction de l’importance de la chambre, il est fixé par
un arrêté du vice président du conseil d’Etat.
Quant à ces attributions, ils statuent en appel des jugements des tribunaux administratifs. Il s’agit
d’une compétence générale depuis la loi de 8 février 1995, cad que par principe ils sont compétents en appel
et par exception le Conseil d’Etat sera compétent en jugement d’appel. Depuis 2003, il y existe un certain
nombre de litiges qui ne seront plus soumis à l’appel des CAA, le tribunal administratif va statuer en
premier et dernier ressort.

c) Les tribunaux administratifs :


C’est le décret du 30 septembre 1957 qui a transformé les conseils de préfecture en tribunaux
administratif. Il y a actuellement 42. Depuis ce décret de 57, ces tribunaux ont la compétence administrative
de D commun, cad par principe en 1er on va devant eux. Par exception, le CE est compétent en 1er et dernier
ressort. Ils sont organisés en chambre. Le statut des membres : les magistrats administratifs des TA et CAA
sont inamovible et indépendant. Les TA ont aussi une fonction consultative auprès du préfet. Les
délibérations de jugement se font hors la présence du rapporteur public.

2) Les juridictions spécialisées :


Il y a un très grand nombre de juridictions spécialisées qui ont en commun d’exercer une compétence
d’attribution spéciale sur base d’un texte qui les crée en même temps qu’elle détermine leur domaine de
compétence. Ces juridictions ont pour point commun de tout relever en cassation du CE.
Certaines sont composées de magistrats, ex : la cour des comptes. Et certaines font appel au concours de
fonctionnaires ou de praticiens.

B) L’étendue de la compétence du juge administratif :


Le juge administratif est le juge de D commun des litiges nés d’activité administratif. Par exception,
le juge judiciaire dispose de compétences qui lui permet de pénétrer dans le champ de l’action administratif.

1) La compétence de droit commun de la juridiction administratif :


On retrouve ici la question de critères qui permet de déterminer la compétence du juge administratif.
Adj on combine les critères de service public et de la puissance publique pour connaitre le champ
d’application du droit administratif. En principe, l’activité administrative est soumise au juge administrative
mais il y a des exceptions.
a) Le principe : la clause générale de compétence du juge administratif :
Il existe une présomption selon laquelle, l’activité des personnes publiques et de leurs agents est
soumise au D administratif, sauf si une loi prévoit le contraire. De fait, la juridiction administrative est donc
en général compétente à l’égard des litiges auquel l’administration est partie. C’est ce qu’on appelle la
clause général de compétence. Cette clause général de compétence, c’est l’idée selon laquelle les litiges
auquel l’administration est partie, qui mettent cause des PPP et qui concerne une activité de service public
relève de la juridiction administrative.
Il y a une partie de la compétence du juge administratif qui est constitutionnalisé, décision de 23
janvier 1987 du CE, le CE a consacré une réserve constitutionnel de compétences, il a indiqué que à
l’exception de certaines matières appartenant par nature à l’autorité judiciaire, les pouvoirs du juge
administratif sont l’annulation et la reformation des décisions prise dans l’exercice de PPP par des autorités
qui exercent le D administratif.

b) Les exceptions :
Parfois le juge administratif va être compétent pour certains actes qui ne relèvent pas de personnes
publics, et parfois il va être incompétent à l’égard de certain acte qui pourtant relève de personnes publiques.

- La compétence du juge administratif s’agissant du litige intéressant les personnes privées :


Le juge adm en principe n’est pas compétent pour connaitre des litiges entre personnes privées. Mais,
il existe des exceptions. Il ya des exceptions prévu par la loi : cas des litiges entre les tiers et les
entrepreneurs de travaux public. La principale exception résulte de la jurisprudence, qui a pris en compte
l’évolution du mode de gestion du service public, certaines missions d’intérêt général sont confiées à des
personnes privées. Le juge adm tenant compte de cette évolution a considéré que l’activité de certaines
personnes privées pouvait constituer une activité administrative et ainsi relever du D administratif et de la
compétence du juge adm à une double condition. Il faut que la personne privé soit en charge d’une mission
de service public et qu’elle emploi à cette fin des PPP. Cette règle a d’abord été posée en matière de
contentieux d’annulation des actes administratives, l’arrêt de principe, arrêt Magnier du CE du 13 janvier
1961 dans lequel le juge a posé cette règle.
Dans la ligné de cette jurisprudence Magnier, le CE a considéré dans un arrêt Adasea le 13 octobre 1978,
que la juridiction compétente pour connaitre des actions en responsabilité contre un organisme de D privé
gérant un service public, est le juge judiciaire sauf lorsque ces actions se rattache à la mise en œuvre de PPP.
Le juge adm étant la solution de l’arrêt Magnier au contentieux de la responsabilité, on a pourtant une
précision, il sera compétent si le litige est dû à une décision traduisant la mise en œuvre d’une PPP.
Illustration arrêt George Maurer, tribunal des conflits le 2 mai 82 (dans le fiche de TD).

- L’incompétence du juge administratif envers ce service public : (3 cas)


1er cas d’incompétence : les actes de gouvernement, ce sont des actes qui émane du pouvoir exécutif
et qui interviennent dans des matières où c’est la fonction de gouverner et non pas la fonction d’administrer.
Par principe, les contentieux de ces actes de gouvernement échappent à la compétence de juridictions adm. Il
n’y a pas vraiment de consensus sur ces actes de gouv, mais on attache une importance particulière au critère
finaliste de l’acte, cad ce qui correspond à l’exercice de la fonction gouvernemental est un acte de gouv. Ce
qui permet de distinguer 2 catégories d’acte de gouvernement :
- Les actes qui intéressent les relations entre les pouvoirs publics constitutionnels. Ce sont tous les
actes qui intéresse les relations entre gouvernement et parlement sont considérés comme des actes de
gouvernement et donc échappe à la compétence du juge adm. Ex : un acte de gouvernement le décret
de dissolution de l’assemblée nationale, arrêt Allain du CE du 20 février 89.
- Les actes qui concernent les rapports entre l’Etat français avec les Etat étrangers et les organisations
internationales. Ex : le refus de soumettre un litige aà la cour internationale de justice, arrêt du CE 9
janvier 1952 Gény. La décision du président de la république d’engager les force militaires au
Kosovo, arrêt Mégret 5 juillet 2000.
Pour éviter qu’il y ait trop d’actes qui échappent à un juge, cad pour éviter l’immunité juridictionnel,
on a dvp une théorie des actes détachables qui va permettre de faire revenir certains actes dans la catégorie
du D administratif donc du juge administratif. Ex : la décision du premier ministre de publier un rapport
parlementaire a été considéré comme un acte détachable, donc susceptible d’un recours devant le juge adm,
arrêt CE 21 octobre 1988. Ces actes détachables sont plus nombreux dans le domaine des relations
internationales.
2ème cas d’incompétence : la juridiction administrative est incompétente pour connaitre de tous
contentieux intéressant l’activité des organes législatifs. Le juge adm est juge de l’exécutif, il n’est donc pas
compétent pour connaitre les litiges qui connait de l’action du parlement. Ce qui veut dire que les actes
législatifs échappent à tout contrôle devant le juge adm. Il en est de même des actes qui concourent
directement à l’élaboration de la loi lorsque l’exécutif soit participe à l’élaboration de la loi soit participe au
fonctionnement des assemblées. En revanche, il est compétent pour tous les litiges individuels qui
concernent les agents des assemblées, mais reste incompétent pour les litiges relatifs au service public de la
justice. Cette règle résulte du principe de la séparation des pouvoirs.
Le juge administratif incompétent pour les litiges qui mettent en cause le fonctionnement de la justice
judiciaire et tous les actes relatifs aux différentes étapes de la procédure judicaire. Ex : incompétent pour les
décisions de placement en garde vue d’une personne. Ont été assimilé a ces actes ‘les actes préparatoires’,
ex: les perquisitions et saisi administratifs.
Toutefois, le juge adm s’est reconnu compétent pour connaitre de la régularité des actes détachables
du service et de son fonctionnement. Ainsi, donc le juge adm se reconnait compétent pour apprécier la
régularité d’une décision de transfert de prison et des mesures prise par le juge d’application des peines. Ce
contrôle du juge adm s’est dvp grâce à un arrêt Marie du CE le 17 février 1995, le juge adm ouvre le
recours contre les sanctions infligé aux détenus. Il se reconnait également compétent pour connaitre les
mesures concernant l’organisation de la justice judiciaire, résulte d’une décision du tribunal des conflits
du 27 novembre 1952. Cette décision établie une distinction entre 2 types d’acte : les actes liés au
fonctionnement du service public de la justice et les actes lié à l’organisation du service public de la justice.
Les actes liés au fonctionnement sont de la compétence du juge judiciaire et les actes liés à l’organisation
sont celle du juge administratif.
Ex acte d’organisation : les mesures relatives à la création et suppression des tribunaux judiciaires, les actes
relatifs à la carrière des magistrats…
2) La compétence judiciaire en matière d’activités administratives :
a) La compétence du juge judiciaire en matière d’état et de capacité des personnes, de propriété
privé et de liberté individuelle :
- état et capacité des personnes :
Ce sont des matières dont le contentieux relève à la compétence du juge civil qui dispose d’une
plénitude de juridiction en la matière. Dans certaines hypothèses, le juge adm conserve sa compétence. Ex :
en cas de refus du garde des sceaux d’inscrire un titre de noblesse sur le registre des sceaux de France ou de
changements de nom de la commune du département ou de la région. Le contentieux lié à la francisation des
noms et prénoms suite à une naturalisation. Tout ce qui concerne la naturalisation et refus de naturalisation.
- Liberté individuel et propriété privé :
Par nature les atteintes de ces droits, sont de la compétence du juge judiciaire. L’atteinte à la liberté
individuelle trouve son fondement à l’art 66 de la cons. Le juge adm retrouve sa compétence lorsqu’il s’agit
d’apprécier la légalité ou d’interpréter un acte administratif à l’origine de l’atteinte à la liberté individuelle.
Décision du tribunal des conflits 16 novembre 1964, arrêt Clément.
Un cas particulier : l’hospitalisation d’office dans un établissement psychiatrique. Le préfet peut prendre
cette décision si cette personne présente de troubles mentaux et présente un danger. Jusqu’en 2013, il y avait
un partage de compétence des 2 juges concernant cela. Le juge judiciaire est compétent pour apprécier la
nécessité le bien fondé de l’arrêté préfectoral et ses conséquences. Autrement dit, il appartenait au juge
judicaire d’indemniser la victime d’un arrêté préfectoral illégale. Il appartenait au juge administratif
d’accueillir les recours formé contre les irrégularités formel. Ce sont les vices de compétence, les vices de
procédure et vices de forme. Ex : une décision de placement d’office doit être motivée.
La CEDH a considéré que cette répartition de compétence n’était pas une bonne chose au regard du droit à
un retour effectif. Le 1er juillet 2013, le législateur a formé un bloc de compétence au profit dujuge judiciaire
dont l’intérêt d’une bonne administration de la justice.
- Les propriétés :
La compétence du juge judiciaire a été reconnue dans une décision du tribunal des conflits du 17
mars 1949, société hôtel du Vieux-Beffroi et constitutionnalisée dans une décision du Conseil
constitutionnel le 13 décembre 1985. Cette compétence résulte de 2 constructions jurisprudentielles que sont
l’emprise et la voie de fait.

L’emprise  irrégulière : l’emprise en D adm c’est une action légale de l’adm qui consiste à
déposséder un particulier de sa propriété privé sur la base d’un titre juridique régulier. Mais, lorsque
l’emprise est irrégulière, c’est le juge judiciaire qui est compétent. Cette répartition de compétence résulte de
la décision du 17 mars 1945, 3 conditions doivent être remplies. Pour qu’il y a emprise irrégulière : il faut
qu’il y ait dépossession réelle et effective par l’administration. Il faut qu’il y ait une dépossession de la
propriété immobilière ou mobilière (ne doit pas être mis en cause un démembrement de la propriété). Il faut
que la propriété soit régulière.
Le juge adm garde une compétence pour se prononcer sur le caractère légal ou non de l’emprise. Mais, dans
un souci de bonne administration le TI a restreint la compétence du juge judiciaire, décision de 9 décembre
2013 Pannizon. La règle est le TC a établi la compétence exclusive du juge adm dans le cas d’une décision
administrative portant atteinte à la propriété privé. Adj, l’emprise qu’elle soit régulière ou irrégulière en
principe c’est le juge adm qui est compétent, sauf quand il y a une extinction du D de la propriété.

La voie de fait : il y a voie de fait lorsque dans l’accomplissement d’un acte matériel l’administration
commet une irrégularité grossière portant atteinte à une liberté ou à une propriété privé. La voie de fait
suppose une irrégularité manifeste et grave, cad un acte juridique dénué de tout justificatif, à tel point qu’il
aura perdu son caractère administratif, ce qui explique la compétence du juge judiciaire. La déf de la voie de
fait a connu une évolution avec une décision du TC du 17 juin 2013. Avant 2013, il y a voie de fait
lorsque l’adm à soit procéder à l’exécution forcé dans des conditions irrégulières d’une décision régulière
portant atteinte grave à une liberté fondamentale ou au D de propriété. Soit procéder à une décision
manifestement insusceptible d’être rattaché à un pouvoir appartenant à l’autorité administrative.
Depuis 2013, désormais il y a voie de fait lorsque l’adm à soit procéder à l’exécution forcé dans une
condition irrégulière d’une décision même régulière portant atteinte à une liberté individuelle ou à
l’extinction du D de propriété. Soit a pris une décision qui a les même effets d’atteinte à la liberté
individuelle ou d’extinction de droit de propriété et qui est manifestement insusceptible d’être rattaché à un
pouvoir appartenant à l’autorité administrative.
L’évolution c’est que désormais il faut une atteinte à la liberté individuelle et extinction d’un D de propriété.
1er élément : Pour qu’il y ait voie de fait il faut une opération matérielle de l’adm qui engendre extinction de
la propriété ou atteinte à la liberté individuelle. Ex : fait de maintenir une personne contre son gré pendant
15 jours dans un hôpital psychiatrique en dehors des procédures spécifiques prévues. Arrêt du CE mme.
Brousse 18 octobre 1989.
2ème élément: il faut un vice juridique grave. (soit dans la décision exécuté ou dans la manière d’exécuter la
décision)
Décision irrégulière, s’agit de l’exécution d’une décision qui est insusceptible de se rattaché à l’exercice
d’un pouvoir appartenant à l’adm.
- l’exécution manifestement irrégulière d’une décision même régulière : 2 hypothèses :
Il peut y avoir à l’origine d’une décision légale, des modalités d’exécution de cette décision qui est illégal.
Décision TC 25 novembre 1953 : décision d’un maire de récupérer une concession funéraire dans un
cimetière peut être légale, mais il ne peut pas d’office exhumer les corps et disposer de la concession pour
l’attribuer à une autre famille.
Il se peut qu’il n’y ait pas de décision à l’origine de l’acte matériel. Par ex le fait de confisquer le passeport
d’une personne dans un aéroport et de la placer en zone d’attente alors qu’aucune procédure pénale n’a été
dirigée contre elle, est constitutif de voie de fait. On avait ici un acte matériel illégal car il ne repose pas sur
une décision préalable légale.

S’agissant des sanctions, c’est le juge judiciaire qui est compétent pour réparer les conséquences
dommageables de la voie de fait, cad que c’est lui qui indemnise les victimes et qui va condamner
l’administration à payer l’intégralité du dommage causé pour qu’elle fasse cesser le trouble.
b) La compétence judiciaire par détermination de la loi :
Le cas du contentieux des impôts indirects en vertu d’une loi 22 frimaire an VIII, c’est le cas du
contentieux des dommages de toute nature causés par un véhicule, loi du 31 décembre 1957. C’est le cas
également du contentieux des dommages causés par les élèves ou à des élèves de l’enseignement public ou
privé sous contrat. Autre exemple, le contentieux en matière de sécurité sociale. Dernier exemple, depuis la
loi du 17 mai 2011, les actions civiles et les demandes relatives à la propriété littéraire et artistique y
compris lorsqu’elle porte sur une question de concurrence déloyale sont exclusivement porté devant les TGI.
c) La compétence du juge judiciaire pour connaitre des opérations à gestion privée de l’adm :
Il existe en fait des matières réservés au juge judiciaire au titre du D applicable, c’est le cas
lorsque l’adm se comporte comme tt le monde, elle va être soumise au D commun, c’est pq les activités de
l’adm dite privée relève du juge judiciaire en cas de conflits. On vise 2 hypothèses, la gestion du domaine
privée, tout ce qui concerne la gestion du domaine privée de l’Etat. D’autre part, on vise en matière de SPIC
(services publiques industriels et commerciaux), qui pour des raisons souvent liés aux intérêts stratégiques
sont gérées soit directement par les personnes publiques ou par des personnes privées sous le contrôle de
personnes publiques. Par ex, la distribution de l’eau. En matière de spic, la compétence du juge judiciaire est
compétente, en recourant à des modes de gestion proche de ceux des entreprises privées, le spic se soumet
aux règles du D privé. Un seul bloc de compétence judiciaire qui existe vraiment, le cas des contentieux
usagers, 18 mai 2015, madame B nous rappelle que la réparation des dommages causés aux usagers d’un
spic et de la compétence du juge judiciaire. En dehors de ce bloc qui est vraiment réservé, les règles du D
public peuvent continuer de s’appliquer au profit du juge adm. La jurisprudence a notamment admis qu’un
spic pouvait disposer de ppp pour mener à bien son activité et ainsi prendre de véritables actes
administratifs. Ces actes adm unilatéraux peuvent être contestés devant le juge adm.
Epoux Barbier, Tribunal des conflits, 15 janvier 1968, que le règlement émanant d’une personne morale
privé gérant un spic est revêtu d’un caractère adm dès lorsqu’il concerne un service public.
Autre décision plus récente de 2016, le TC précise que le juge adm est compétent que lorsque
l’acte règlementaire touche à l’organisation du service public lui-même et non à l’organisation interne de la
société autrement dit pour que le juge adm soit compétent l’acte doit avoir des incidences sur les usagers, si
il n’a des incidences que sur les agents, c’est le juge judiciaire qui sera compétent.
d) La compétence du juge judiciaire en matière d’interprétation et d’appréciation de la légalité des
adm : l’hypothèse de la question accessoire :
Dans certaines affaires, la solution d’un conflit qui est porté devant un ordre de juridiction requiert
l’intervention de l’autre ordre de juridiction. Le règlement de l’affaire principale va alors dépendre de la
réponse accordée à la question qu’on dit accessoire. C’est la question de l’interprétation, ou de
l’appréciation de la légalité d’un acte privé lorsqu’on est devant le juge adm, et donc la question de
l’interprétation ou de l’appréciation d’un acte adm lorsqu’on est devant le juge judiciaire.
Pour qu’il y ait question accessoire, il faut que l’interrogation posée au juge soit nécessaire au règlement du
litige, il faut que l’interprétation d’un acte ou l’appréciation de la légalité d’un acte influence la décision du
litige.
-1ère hypothèse, on applique le principe de séparation des autorités judiciaires et adm, cad que le juge
principal doit sursoir à statuer et renvoyer la difficulté au juge compétent. On dit dans ce cas que la question
est préjudicielle.
-2ème hypothèse, soit dans un souci de rapidité, on déroge à ce principe de séparation des pouvoirs des
autorités, le juge principal est aussi juge de l’accessoire, il va devoir trancher lui-même la question
accessoire. Dans ce cas, la question est préalable.
S’agissant de l’interprétation, des actes de D privé, le juge adm doit toujours opter pour la question
préjudicielle.
Pour le juge judicaire, il va falloir distinguer la compétence des juridictions civiles et adm.
S’agissant de l’appréciation de la légalité, si on a un doute sur la légalité, les juridictions
judiciaires sont incompétentes tant pour les règlements que pour les décisions individuelles, il s’agit d’une
question préjudicielle sauf s’il s’agit d’apprécier la légalité d’un règlement portant une atteinte à la liberté
individuelle ou droit de propriété, décision du 30 octobre 1947.
Décision Cheneau, TC 17 octobre 2011, que le principe dégagé en 1923 et 1947 doivent être concilier tant
avec l’exigence de la bonne administration de la Justice qu’avec des principes généraux qui gouverne le
fonctionnement des juridictions en vertu duquel tout justiciable a D à ce que sa demande soit jugé dans un
délai raisonnable, de fait le TC va venir limiter le champ d’application des questions préjudicielles en
modifiant la compétence du juge judiciaire statuant en matière civile doit sursoir à statuer en cas de
contestation sérieuse portant sur la légalité d’un acte adm. Par la contestation sérieuse sur la légalité, ce sera
la question préjudicielle. Quand la contestation n’est pas sérieuse car il y a une jurisprudence établie, ce sera
une question préalable.
S’agissant de l’interprétation des actes adm, les juridictions répressives ont compétence tant pour
les actes individuels que règlementaire, d’une décision du 5 juillet 1951. Concernant l’appréciation de la
légalité, le juge adm a désormais compétence pour apprécier la légalité des actes règlementaires et
individuels art 111-5 du code pénal.

3) La résolution des conflits de compétence :


Le TC est composé par moitié des 2 membres des 2 juridictions : 4 conseillés à la cour cassation, 4
conseillés d’Etat, il y a 2 suppléants élus l’un par l’AG du CE et l’autre par l’AG de la cour de cassation, et
4 rapporteurs publics.
Avant 2015, la présidence du TC est assurée par le garde des sceaux, mais très contesté car posait de
problème de séparation de pouvoir et d’impartialité d’indépendance des juges. Avec la loi du 16 février
2015, les membres de TC choisisse parmi eux pour 3 ans un président qui sera issu alternativement du
CE et de la cour de cassation. Les missions du TC sont des missions juridictionnelles, c’est de dire le droit
en matière de compétence, il a fonction de juge.
Il existe plusieurs types de conflits qui peuvent être soulevé devant le TC.
Le conflit positif : destiné à préserver à protéger la compétence du juge adm. Il y a un conflit positif,
lorsque le préfet d’un département estime que c’est à tord qu’une juridiction de l’ordre judiciaire a été saisi
d’un litige et il considère ce litige de la compétence de l’ordre adm. De fait, le préfet va adresser un
déclinatoire de compétence au tribunal judiciaire saisi, et il va inviter ce dernier à renoncer et à se prononcer
dans les 15 jours de ses incompétences. Soit il s’incline, soit il rejette le déclinatoire. Lorsqu’il rejette, le
préfet peut soit se ranger à la position du tribunal judiciaire ou soit il confirme que le tribunal judiciaire n’est
pas compétent et va prendre un arrêté de conflit et saisir le TC. Le juge judiciaire doit sursoir à statuer. Le
TC va avoir 3 mois pour répondre. Soit le TC confirme l’arrêté de conflit, la compétence du juge judiciaire
est écartée. Soit le TC infirme l’arrêté de conflit, la compétence du juge judiciaire est reconnue et pourra
reprendre le jugement de l’affaire. Ce conflit positif ne peut être élevé que pour le juge judiciaire, il n’ya pas
de procédure permettant de dessaisir le juge administratif.
Le conflit négatif : lorsque les tribunaux des 2 ordres de juridiction se sont successivement déclarer
incompétentes, le justiciable est victime de déni de justice dans ce cas et doit saisir le TC pour qu’il tranche
la question.
Le conflit de décision : lorsque 2 juridictions appartenant chacune à un ordre juridictionnel différent
rendent sur la même affaire 2 décisions contraire qui entraine aussi un déni de justice. 6 conditions qui
doivent être rempli pour être présenté devant le TC : 1ère, il faut 2 décisions juridictionnelles qui émanent
d’ordre juridictionnel différent. 2è, il faut que ces décisions aient un caractère décisif. 3ème, il faut une
identité absolue d’objet entre les 2 décisions. 4è, il faut obligatoirement qu’il s’agisse d’une décision statué
sur le fond. 5ème, il faut qu’il y ait contradiction insurmontable sur les décisions. 6ème, il faut qu’il existe un
véritable déni de justice.
Le TC depuis la loi de 16 novembre 2015, compétent pour juger des actions en préjudice
résultant d’une durée excessive de procédure.
Les préventions des conflits : 2 procédure de renvoie au TC, qui ont pour objet d’éviter un conflit, créé en 25
juillet 1960, disposition modifié en 2015.
- Le renvoie obligatoire : lorsqu’une juridiction s’estime incompétente pour connaitre d’un litige à
propos du quel l’autre ordre de juridiction s’est déjà déclaré incompétente. La seconde juridiction
saisie à l’obligation de renvoyer au TC pour que celui-ci règle la question de compétence. Le TC
peut décider que le renvoie est mal fondée, cad il donne raison à la 1ère juridiction et que la procédure
doit reprendre devant la 2ème juridiction saisie. Si le renvoie est bien fondée, l’ensemble de jugement
et acte auquel a donné la procédure sont déclaré nul, donc la 1ère juridiction doit juger l’affaire.
- Le renvoie facultatif : lorsqu’une juridiction saisie d’un litige décide de soumettre au TC la
résolution d’une difficulté sérieuse de compétence que soulève le litige qui lui est soumis.

Chapitre 2 : Le principe de légalité :


Signifie que l’administration ne peut pas agir de façon arbitraire, et ce principe marque la soumission
de l’adm au droit. L’intérêt est de protéger les individus, les administrés et cela permet aussi d’assurer la
cohérence de l’action administrative, parce que c’est le D qui va guider les différents agents dans leurs
actions. La légalité est constituée par un ensemble de règle qui est élaboré soit par des autorités politiques ou
juridictionnelles. Et ces règles ont pour effet de circonscrire le champ d’application et moyens dont dispose
l’administration.

Section 1 : Les sources réglementaires :


L’administration peut édicter un certain nombre de normes, des dispositions à portée générale,
règlements ou actes administratifs réglementaire. Ces règlements peuvent être pris soit de façon autonome
soit pour assurer l’exécution d’une loi. Art 37 de la constitution. Ces règlements constituent une source
subordonnée mais également essentiel du D administratif, ils vont s’imposer à l’administration lorsqu’elle
doit édicter des décisions individuelles qu’on appelle acte administratif individuel.
Paragraphe 1 : Les titulaires du pouvoir règlementaire :

A) Le pouvoir règlementaire général :


Celui conféré par la constitution au 1er ministre en vertu de l’art 21 de la cons. En principe, le 1er
ministre exerce ce pouvoir par décret après consultation du Conseil d’Etat, on parle de décret pris en CE.
Il a le pouvoir de prendre les mesures de police à échelon national en vue du maintien de l’ordre, CE arrêt
Labonne, 8 aout 1919. Le président de la république par exception dispose également dans certain cas du
pouvoir réglementaire général par l’art 13. Les décrets qu’il prend sont forcement délibéré en conseil des
ministre après aussi un avis du CE. Ils doivent forcement être contresigné par le 1er ministre et ou les
ministres responsable. Dans la pratique, il peut arriver que le président de la république signe des décrets
non délibéré en conseil des ministres. Ceci n’est pas illégal. Mais, le décret en question reste un acte de la
compétence du 1er ministre, donc modifiable par le 1er ministre lui seul. Ce qui résulte d’un arrêt du Conseil
d’Etat 27 sept 1962 Sicard.

B) Le pouvoir réglementaire spécialisé :


En principe, les ministres n’ont pas le pouvoir réglementaire général, résulte d’un arrêt du CE du 6
novembre 1961 Société Duchêne. C’est pour éviter le désordre en cas de chevauchement entre les
attributions des différents ministres. Toutefois, la constitution permet au 1er de déléguer certain de ses
pouvoir à ses ministres, art 21 de la cons. Dans ce cas là, les ministres dispose d’un pouvoir réglementaire
spécialisé, et il peut être soit le fait d’une délégation express du 1er ministre soit peut provenir de textes
spécifiques (loi). La loi du 26 janvier 1984 donne compétence au ministre de l’enseignement supérieur et de
la recherche pour définir les conditions d’obtention des diplômes nationaux. La loi donne aussi compétence
réglementaire dans certaines matières spécialisées à des établissements ou à des autorités administratifs
indépendantes (ex le CSA), ces derniers peuvent fixer des règles qui permettent la mise en œuvre d’une loi
donc des règlements d’application, à condition que cette habilitation ne concerne que des mesures de portée
limité.
Il y a aussi les préfets de département et de région qui peuvent avoir des pouvoirs règlementaire en matière
spécialisé (autorités déconcentrés de l’Etat) qui tendent à se développer en raison du renforcement de la
politique de déconcentration. Ex : Décret de 29 décembre 2017 permet dans certains départements et régions
au préfet à titre expérimental et pour une durée de 2 ans de déroger à certaines dispositions règlementaires
pour un motif d’intérêt général et fonction de circonstance local.
Les collectivités territoriales, art 72 de la cons disposent eux aussi d’un pouvoir réglementaire pour
l’exercice leur compétence dans les conditions prévue par la loi. Le maire dispose d’un pouvoir de police
important, il peut prendre des arrêtés.

C) Le pouvoir règlementaire interne :


Arrêt Jamart CE 1936, « même dans le cas où les ministres ne tiennent d’aucune dispositions
législatives un pouvoir réglementaire, il leur appartient comme atout de chef de service de prendre les
mesures nécessaire au bon fonctionnement de l’administration placé sous leur autorité. » Cad les ministres
n’ont pas de pouvoir réglementaire général. Ils disposent d’un pouvoir réglementaire qu’on dit interne car il
doit servir nécessairement à organiser le service public.
Arrêt CE 7 juillet 1950 Dehaene, le chef de service et le ministre peuvent réglementer l’exercice du
D de grève dans leur service public. Ces mesures prennent la forme de circulaire ou de directive, ces texte là
ne s’adresse en principe qu’aux agents de l’Etat et non pas aux administrés même si ces textes peuvent
produire des effets à l’égard des usagers.

Paragraphe 2 : Le domaine de la loi et du règlement :


Depuis 58, le domaine de la loi est limité par l’art 34 de la const. En dépit de cette séparation de
domaine, la séparation est poreuse.
A) La limitation du domaine de la loi :
Jusqu’en 1958, on définissait la loi par rapport à sa procédure d’adoption et son auteur, c’était l’acte
voté par le parlement selon la procédure prévue à cet effet par la cons et promulgué par le président de la
république. L’élément matériel, le domaine de la loi n’intervenait pas dans la déf. Le législateur était de ce
fait toujours maitre de la situation, cad que sous la 4ème et 3ème république, aucun domaine réglementaire ne
lui était opposable.
A partir de la constitution de 58, on a fait entrer dans déf matériel dans la déf de la loi, donc assigne
au législateur une compétence d’attribution. En réalité, le domaine de la loi ne se limitait pas à l’art 34, il
s’est progressivement dvp sous l’influence du Conseil constitutionnel qui a découvert d’autre sources de
compétences législatives que l’art 34, et il a fait à partir de la décision de 16 juillet 1971, liberté
d’association, il a commencé à ajouté à l’art 34 de new matière législative procédant non seulement de la
cons mais également du préambule de 46.
La décision de 30 juillet 1982 blocage de prix, le Conseil constitutionnel a permis au législateur d’empiéter
sur le domaine réservé au règlement à partir du moment où le gouvernement ne s’y oppose pas.
S’agissant de la protection du domaine législatif, si le gouvernement veut prendre un règlement alors
qu’une loi serait nécessaire, il ne peut en être empêché par le parlement, car il ne peut pas saisir le Conseil
constitutionnel pour qu’il sanctionne le gouv. Il faudra attendre que le règlement entre en application et
qu’un administré saisisse le juge administratif d’un REP, recours en excès de pouvoir contre ce règlement
qui méconnaitrait le domaine de la loi.
Si le législateur méconnait l’étendu de sa compétence et confère à l’autorité réglementaire des pouvoirs
excessifs et notamment celui d’intervenir dans le domaine de la loi, dans ce cas le Conseil constitutionnel
peut être saisi et peut censurer les dispositions qui permettent à l’autorité réglementaire d’empiéter sur le
domaine de la loi, on dit qu’il vérifie que la loi n’est pas entacher d’une compétence négative.

B) L’introduction d’un domaine réglementaire propre :


La cons de 58 a délimité le domaine de la loi et donc à confier au règlement de couvrir le reste. Art
37 de la cons énonce que les matières autres que celle qui font partie du domaine de la loi ont un caractère
règlementaire. Double intérêt de cet article 37, d’abord on comprend que le pouvoir réglementaire dispose
d’un domaine réservé, et comme il n’énumère pas les matières qui font partie de ce domaine de règlement, il
offre la compétence normative de D commun au pouvoir règlementaire exercé par le 1er ministre et le
président de la république.
1) La distinction entre règlement autonome et règlement d’application :
L’expression de règlement autonome n’est pas dans la constitution mais consacré par le conseil
d’Etat à plusieurs reprises, notamment dans un arrêt du 8 février 1985 association des centres Edouard
Leclerc. Il y a certains domaines qui sont considéré comme relevant du règlement autonome. C’est le cas
des formes et procédures administratif, de l’organisation de l’administration d’Etat, du régime des agents
publics non titulaires.
Il est très difficile que des matières sont exclusivement réglementaire dans la mesure où le domaine de la loi
est interpréter de manière expansive, d’autant que les lois peuvent empiéter sur le domaine réglementaire
sans pour autant être déclaré inconstitutionnel si le pouvoir réglementaire à accepter. A partir de moment où
il n’y a pas de limite fixé entre ces matières, il ne peut pas exister une catégorie de règlement autonome.
Cette distinction est obsolète dans la mesure où c’est le même régime juridique qui s’applique au règlement
autonome et au règlement d’application. Le juge adm a maintenu son rôle de contrôle de règlement
autonome et n’a jamais considérer que ces règlements autonome à valeur de loi.
2) L’obligation d’édicter les décrets d’application :
Art 21 de la cons nous dit que « le 1er ministre assure l’exécution des lois et exerce le pouvoir
réglementaire. » Ainsi, il faut comprendre que le décret peut être nécessaire à l’application de la loi que la
loi l’ait annoncé ou non. Le 1er ministre est tenu de prendre dans un délai raisonnable les dispositions
réglementaires nécessaire à l’application d’une loi. Lorsque l’application d’une loi est manifestement
impossible en l’absence d’un décret, on dit que le 1er ministre a une compétence lié. Arrêt CE 28 juillet 2000
association France nature environnement, le juge administratif déclare que l’exercice de pouvoir
réglementaire comporte non seulement le droit mais également l’obligation de prendre dans un délai
raisonnable les mesures nécessaire à l’application de la loi hors le cas où les engagements internationaux de
la France y ferait obstacle.
Il y a 2 cas dans lequel le pouvoir réglementaire est autorisé à s’abstenir à prendre les décrets
d’application. D’abord, il doit refuser d’édicter un décret qui soit incompatible avec les engagements
internationaux. Ensuite, il peut refuser d’adopter des décrets d’applications lorsque le texte en cause n’est
pas nécessaire à l’application de la loi.
L’arrêt énonce que les mesure doivent être prise dans un délai raisonnable, en principe les textes
d’application sont pris dans un délai max de 6 mois avec prorogation de 6 mois. L’adm dispose du choix du
moment et des moyens pour prendre les mesures d’application d’une loi, et donc il appartiendra au juge adm
de déterminer et compte tenu des difficultés de chaque affaire le délai raisonnable dont dispose l’adm.
Le juge adm pour apprécier ce délai va tenir compte de différentes données, soit des éléments intrinsèques à
l’acte soit des éléments extrinsèques qui résultent du contexte dans lequel ils sont pris.
On peut distinguer 3 cas de figure :
- Présomption de non dépassement de délai raisonnable est acquise lorsqu’ un an est écoulé entre
publication de la loi et le moment où le gouv doit exécuter cette loi en prenant ce décret
d’application.
- L’administration peut justifier le retard à prendre dans la mesure où l’écart est moins de 2 ans par
rapport une difficulté qu’elle rencontrerait.
- Passé ce délai de 2 ans, il y a une présomption quasi-irréfragable de la méconnaissance du délai
raisonnable. La responsabilité de l’Etat peut être engagée, arrêt de l’assemblée du 27 novembre 64.

C) La protection du domaine règlementaire :


Le pouvoir règlementaire disposait d’un certain nombre de mécanisme pour protéger son domaine.
Les 2 procédures, l’art 41 et art 37 al 2 de la cons. Peut être mis en œuvre à différent moment et elles ne sont
pas exclusive l’une de l’autre.
Art 41 permet au gouv ou au président de l’assemblé saisi d’opposer l’irrecevabilité à un
amendement d’origine parlementaire ou à une proposition de loi dans le cas où le texte ne serait pas du
domaine de la loi ou est contraire à une délégation accordé en vertu de l’art 38. S’il y a désaccord entre le
gouvernement et le président de l’assemblé saisi, c’est le conseil constitutionnel qui va trancher. C’est une
procédure assez peu utilisé car les 2 sont souvent en accord.
Art 37 al 2  permet au gouv d’obtenir la délégalisation de certaines dispositions législatives qui
empiètent sur le domaine règlementaire. Elle peut être déclenchée à tout moment. Il faut distinguer selon que
le texte est adopté avant 58 ou après 58. Si la loi est adopté avant 58 on considère que comme la séparation
des 2 domaines n’existait pas, il n’y a donc pas lieu de présumer que la séparation a été respectée, le gouv
peut modifier le texte par décret simple après avis du CE. En revanche, pour les lois adoptées après 58, le
gouv doit saisir le conseil constitutionnel pour lui demander de délégaliser les dispositions qu’il entend
modifier.
Article 61 alinéa 2, contrôle de constitutionnalité des lois.

D) Les ordonnances de l’article 38 :


L’art 38 de la cons permet au parlement d’étendre temporairement par une loi d’habilitation la
compétence règlementaire du gouv qui se trouvent ainsi autorisé dans des secteurs bien déterminé à modifier
par ordonnance les lois existantes. Les ordonnances ce sont des actes organiquement exécutif mais
matériellement législatif. L’habilitation doit être demandé par le gouv au parlement. Et au terme de l’art 38,
s’il demande à être habilité à intervenir dans le domaine de la loi c’est pour faciliter l’exécution de son
programme. Le gouv n’est pas tenu de révéler à l’avance la teneur de l’ordonnance qu’il envisage de
prendre.
La loi d’habilitation ou d’autorisation doit être adoptée selon la procédure législative habituelle. Elle
comporte 2 délais : puisque l’autorisation accordée par le parlement est temporaire, la loi doit fixer le délai
pendant lequel le gouv est autorisé à prendre des ordonnances. Ensuite, l’intervention du gouv dans le
domaine législatif étant soumis au contrôle ultérieur du parlement, la loi doit prévoir un second délai qui
correspond au délai offert au gouv pour déposer devant les assemblés le projet de loi de ratification de
l’ordonnance.
Les ordonnances entrent en vigueur dès leur publication et lorsque le 1er délai expire les ordonnances
publiées ne peuvent plus être modifié que par une loi. Pendant toute la durée de l’habilitation, le parlement
n’a plus la possibilité dans la matière qu’il a déléguée. Si jamais il agit quand même dans ce domaine, le
gouv pourra protéger son domaine en lui imposant l’art 41. Une fois le 1er délai expire, il retrouve sa
compétence.
Le régime juridique de ces ordonnances : ce sont des actes qui sont pris dans le domaine de la loi, leur valeur
va dépendre du moment de la procédure. On distingue 3 moments :
De la publication des ordonnances à l’expiration du 1er délai : les ordonnances ont valeur d’acte
réglementaire bien qu’a finalité législative. Donc, susceptible de REP devant le juge adm. Le gouv peut
modifier l’ordonnance par une autre ordonnance et le parlement ne peut pas intervenir.
De l’expiration du 1er délai à l’expiration du second délai : les ordonnances qui ont été publiées
conservent leur caractère réglementaire. Mais, comme le 1er délai a expiré le gouv ne peut plus prendre
d’ordonnance, cad le parlement va retrouver sa compétence. On est en présence d’une catégorie d’acte à
valeur règlementaire susceptible de REP devant le juge adm, mais ils ne peuvent être modifiés que par la loi.
Après l’expiration du second délai : si le gouv n’a pas effectué à temps le dépôt de projet de loi de
ratification, les ordonnances sont caduques et supprimé S’il a bien fait le dépôt du projet de loi de
ratification dans le délai, il y a 3 possibilités :
Le projet de loi de ratification n’est jamais inscrit à l’ordre du jour, on est face à des actes de valeur
réglementaire susceptible de REP.
Le projet de ratification inscrit à l’ordre de jour et le parlement a refusé, les ordonnances deviennent
caduques.
Le projet de loi est inscrit a l’ordre du jour et le parlement ratifie le projet, les ordonnances ont
valeur législative.

Paragraphe 3 : La hiérarchie des actes administratifs :

Les règles édictées par l’adm au sens large sont multiples et représentent une source de légalité en D
adm. Il existe une hiérarchie des actes adm est en fonction de l’autorité qui édicte l’acte. Ainsi, le règlement
à une autorité supérieure l’emportant sur celui d’une autorité subordonné.
En réalité, la hiérarchie est davantage dépendante de l’étendu des habilitations qui sont accordé à chaque
organe pour poser des normes. La hiérarchie entre les actes règlementaires et l’acte administratif individuel
découle de la répartition des compétences normatives.

A) La hiérarchie entre les actes règlementaires :


Lorsque les actes règlementaires sont pris par des autorités différentes, leur hiérarchie va dépendre
de la hiérarchie des organes de l’administration, de la place de l’organe dans la pyramide administrative.
Lorsque les actes réglementaires sont pris par des autorités de même niveau, ils peuvent avoir valeur
égale s’il n’empiète pas sur le domaine de l’autre. Sinon, on va regarder pour opérer un classement un
certain nombre de critère d’ordre procédural. Ex : le décret du 1er ministre pris en conseil de ministre est
hiérarchiquement supérieur à un décret simple du 1er ministre.
B) La hiérarchie entre l’acte règlementaire et l’acte individuel :

Leur différence, l’acte adm réglementaire dispose d’une portée général et impersonnel, il fixe des
règles qui concernent une situation et catégorie de personne tous 2 déterminés de façon abstraite. Ex, un
décret fixant les catégories de personne pouvant siéger dans une commission. Alors que l’acte administratif
individuel vise une ou plusieurs personnes nominativement désigné. Ex, l’octroi de permis de construire ou
de conduire. Il y a des actes ni règlementaire, ni individuel. Lorsque les 2 actes relèvent du même champ
d’intervention, l’acte administratif réglementaire est supérieur à l’acte administratif individuel.

Section 2 : Les sources législatives :

Paragraphe 1 : Les normes de référence :

On a des lois ordinaires votées par le parlement, loi référendaire, loi présidentiels, la loi de finance,
loi de financement de sécurité social, loi des pays de nouvelle Calédonie, loi organique, les ordonnances
ratifiées. Pour que la loi s’impose ou pour produire des effets il faut qu’elle soit normative, il faut être publié
au journal officiel et doit contenir des mesures suffisamment précises pour produire un effet direct.

Paragraphe 2 : La soumission des actes administratifs à la loi :

Le juge adm confronte souvent les actes administratifs à la loi, et la violation de la loi entraine
l’annulation de l’acte administratif qu’il s’agisse d’un acte administratif réglementaire ou individuel. Les
règlements autonomes sont soumis à la loi lorsqu’une loi rentre dans leur champ d’application. Arrêt du CE
26 juin 1959 syndicat des ingénieurs conseil.

Section 3 : Les sources constitutionnelles :

Tout s’appuie sur le bloc de constitutionnalité, donc l’administration également.

Paragraphe 1 : Les normes de référence : le bloc de constitutionnalité :

Le texte de la cons du 4 octobre 1958, qui contient les règles relatives à l’organisation des pouvoirs
public, cad s’impose à l’administration.
Décision du CE liberté d’association de 1971 a fait le préambule de 1958 d’une valeur constitutionnelle, et
renvoie à d’autres textes préambule de 1946 qui contient les principes reconnu par le PRFRL. Arrêt société
Eky 12 avril 1960, le CE a déjà reconnu la valeur constitutionnelle du préambule 1958. Mais, il faut en
réalité attendre 1971. Depuis peu, la charte de l’environnement fait aussi partie du bloc de constitutionnalité.
Les PFRLR, le CE a découvert dans des lois antérieures, le principe de respect de droit de la défense,
décision de 1976. Principe de la continuité des services public, décision 1979. Principe de l’existence de la
juridiction administrative et son monopole pour annulation et reformation des actes administratifs de 1987.
Décision de CE 3 juillet 1996 Koné, le CE l’Etat doit refuser d’extradition d’un étranger lorsqu’il est
demandé dans un but politique.
Le conseil constitutionnel crée les PFRLR et sort ces principes la loi de la républicaine.
S’agissant de la charte de l’environnement, le CE a rendu sa solution dans un arrêt 3 octobre 2008,
le CE a consacré valeur constitutionnel à l’ensemble des droits et des devoirs définis dans la charte.
Art 62 de la cons : « les décisions du CE s’imposent au pouvoir public et à toutes les autorités
administrative et juridictionnelle. » C’est ce qu’on appelle l’autorité de la chose jugé.
Arrêt du Conseil constitutionnel 16 janvier 1962, loi d’orientation agricole, estimait que l’autorité de ces
décisions s’attache non seulement à leur dispositifs mais aussi aux motifs qui en sont les soutiens nécessaire
et en constitue le fondement, cad il affirme l’autorité de la solution mais aussi celui des raisonnements et
argument employé lorsque ces motifs sont le soutien nécessaire.
Les juridictions administratives ont pris acte et s’est conformé à ces décisions, elle procède aux
ajustements de jurisprudence, au respect de ces décisions rendu par le conseil constitutionnel.
La question des réserves d’interprétation : technique qui va permettre au conseil constitutionnel de déclarer
une disposition conforme à la constitution à condition que cette disposition soit interprétée dans la façon
dont le conseil l’indique dans la cons. L’autorité de ces réserves d’interprétation est la même qui est conféré
à l’ensemble des décisions du conseil constitutionnel.
Dans une décision du conseil constitutionnel du 2 décembre 2004, loi de simplification de droit, les
réserves d’interprétation sont revêtue de l’autorité que confère à ces décisions l’art 62 de la cons, cad que les
décisions du conseil constitutionnel ne se limitent pas à l’autorité des choses jugé mais s’étend à l’autorité
des choses interprétées. La réserve d’interprétation s’incorpore à la loi, car sans cela la loi sera déclaré
inconstitutionnelle. Le juge ordinaire doit également donc être le garant de cette réserve d’interprétation.
Le CE 11 mars 1994 , dans cette décision le CE prend en compte les réserves d’interprétation lorsqu’il juge
de la légalité d’un acte adm par rapport à une loi déclaré conforme à la cons sous réserve d’interprétation.

Paragraphe 2 : La sanction de la violation des normes constitutionnelles par un acte administratif  :

En principe, il appartient au juge adm de vérifier la conformité des actes administratif par rapport à
l’ens des normes constitutionnelles. Tout acte administratif qui contreviendrai aux dispositions de la cons et
plus largement aux dispositions du bloc de constitutionnalité et des décisions du conseil constitutionnel est
entaché d’excès de pouvoir et doit être annulé.
On distingue selon que le règlement soit autonome ou pris en application d’une loi.
- Règlement autonome : lorsqu’aucune loi ne s’interpose entre le règlement et la cons, le juge adm
peut contrôler la conformité de l’acte par rapport à la constitution. Arrêt de CE, 21 décembre 90
amical des anciens élèves ENS Saint Cloud.
- Règlement pris en application d’une loi: le contrôle va être limité en raison de la compétence du juge
adm, car il est compétent pour veiller au respect de la loi mais il n’est pas compétent pour contrôler
la conformité de la loi à la constitution. Et cette incompétence va l’empêcher de censurer un acte
administratif qui serait contraire à la cons à partir du moment où cet acte est conforme à la loi qui la
fonde. C’est l’hypothèse de l’écran législatif ou loi écran.

A) L’hypothèse de l’écran législatif :


Cette théorie de loi écran est découvert par un commissaire du gouvernement Latournerie, arrêt du
CE, 6 novembre 1936 Arrighi, le juge adm est amené à faire application d’une loi bien qu’elle soit
contraire à la cons au motif que le moyen tiré de son inconstitutionnalité ne peut pas être discuté devant lui.
En conséquence, il va alors apprécier la légalité de l’acte administratif sans référence à la cons, uniquement
au regard de la loi qui fait écran entre l’acte administratif et la constitution. Cette solution trouve son
fondement dans la tradition constitutionnelle et la conception française de séparation des pouvoirs, on
considère que parce que juge est subordonné a la loi, il ne peut pas vérifier la conformité de la loi par rapport
à la cons.Le principe est donc le suivant, le juge administratif ne peur pas sanctionner la non-conformité
d’un acte administratif par rapport à la constitution lorsque cet acte est pris en application d’une loi qui a
échappé à la vigilance de Conseil constitutionnel et dont il tire sont inconstitutionnalité, car le juge n’est pas
juge de constitutionnalité de la loi.
Arrêt du CE, 21 décembre 90, confédération national des associations familiale catholique : on
a plusieurs associations qui ont saisi le CE afin qu’il annule un arrêté relatif à la distribution d’une pilule
abortive, estimant que l’arrêté serait contraire à la loi sur l’IVG de 75 et 79, au préambule de la constitution
46 et à 3 traités internationaux. Le 1er moyen, cad la question de savoir si l’arrêté est conforme à la loi est
rapidement écarté en raison de l’absence de violation de l’arrêté des 2 lois IVG. Le CE dit que l’arrêté est
conforme aux lois IVG. Invoquer la méconnaissance de la constitution par cet arrêté revient à questionner la
conformité des lois par rapport à la cons. Sur le second moyen, la conformité de la loi IVG à la cons ne
relève pas de sa compétence il dit, et considère que les lois font écran entre l’arrêté et la constitution, et il va
refuser de contrôler l’arrêté par rapport à la constitution.

B) La portée réduite de l’écran législatif :


La loi ne fait pas écran lorsque l’acte administratif est autonome. C’est le cas aussi lorsque l’acte
adm est pris sur fondement d’une loi contraire à la constitution mais antérieur à la cons. Dans cet hypothèse,
on considère que la loi est implicitement abrogé et qu’on peut contrôler l’acte administratif directement par
rapport à la constitution, arrêt CE société EKY, 1960.
Il y a un tempérament au principe, l’écran transparent : l’hypothèse d’une loi qui laisse au décret le soin de
fixer les règles général, le CE considère qu’il est compétent pour vérifier le décret par rapport à la cons dans
la mesure où la loi ne fait plus écran car il ne prévoit rien au fond, arrêt 1986 Smanor. L’hypothèse de
l’écran législatif et ses compétences est de plus en plus rare car il est désormais possible dans certaines
conditions l’abrogation de disposition législative après sa promulgation, la QPC. Si le conseil constitutionnel
dit que la disposition doit être abrogée, le juge adm va considérer que l’acte administratif est illégale pour
défaut de base légal.
La QPC art 61 de la cons. On dit qu’elle est prioritaire car il faut d’abord se prononcer sans délai
lors d’un litige. Et aussi parce que lorsque la juridiction administrative est saisi de moyen qui conteste à la
fois la constitutionnalité de la loi et à la fois la conformité de la loi aux engagements internationaux, le juge
doit d’abord examiner la question de constitutionnalité. La QPC appartient aux partis et peut être posé à tout
moment. L’examen de la condition sérieuse de la question est une forme de contrôle de constitutionnalité de
la loi par le juge. Le CE va aussi opérer un contrôle de la condition new et sérieuse avant de transmettre la
question au conseil constitutionnel. La question de nouveauté suppose d’interpréter une disposition
constitutionnelle dont le conseil n’a pas encore eu occasion de faire application. Si le conseil constitutionnel
déclare la disposition conforme à la cons, la loi continue de s’appliquer. S’il censure la disposition
législative, la disposition va être abrogée et l’instance va reprendre son cours, l’acte n’a plus de base légale
et va être annulé.
Le CE a tout de suite adhérer à ce mécanisme de QPC. 1ère censure, décision de CE 28 mai 2010 consort
L, le conseil constitutionnel a utilisé son pouvoir de modulation dans le temps de censure a postériori afin
que le législateur puisse remédier à l’inconstitutionnalité qu’il a constatée. Il ajoute que les instances en
cours doit sursoir à statuer jusqu’à la date de la new loi.
Cette révision de QPC en 2008, tend à donner un rôle new au juge administratif puisqu’elle lui laisse la
possibilité d’opérer un pré-contrôle de constitutionnalité de la loi à partir du moment où il va lui appartenir
de vérifier le caractère nouvelle et sérieuse de la question. Cette QPC permet d’assurer la prééminence de la
constitution dans l’ordre interne en évitant d’abord que des lois inconstitutionnelles subsistent et en évitant
que des actes administratifs inconstitutionnels subsistent dans l’ordonnancement juridique.
La loi écran est réduit mais elle a continué d’exister et à s’appliquer car cette théorie trouvera à s’appliquer
quand aucune QPC n’a été formé, et aussi quand la QPC n’est pas transmise au conseil constitutionnel.
Le juge adm joue un rôle important lorsqu’il contrôle le caractère sérieux de la QPC. Il a eu
l’occasion d’apporter quelques précisions sur l’articulation de la théorie de la loi écran et la QPC, dans un
arrêt de CE 12 juillet 2013 fédération nationale de la pêche en France. La fédération a saisi le CE d’un
recours tendant à l’annulation d’un décret de 2010 sur la gestion de la pêche d’anguille, au motif de
méconnaissance de ce décret du principe de prévention posé à l’art 3 de la charte de l’environnement, donc
une norme constitutionnelle. Dans sa décision le CE vient apporter des précisions sur le contrôle de
constitutionalité des actes administratifs. En revanche il appartient à celui-ci au vu de l’argumentation dont il
est saisi de vérifier si les mesures prise pour l’application de la loi, dans la mesure où elle ne se borne pas à
en tirer les conséquences nécessaire, non pas elle-même méconnue ce principe.
Il y a 2 hypothèses : soit l’acte adm se contente de tirer les conséquences nécessaires de la loi, en ce cas la
loi fait écran et le seul moyen d’en contrôler la constitutionnalité est la voie de QPC. Soit le texte
règlementaire va au delà de la simple application de la loi et prévoit des mesures règlementaire propre, en ce
cas le juge adm va pouvoir directement contrôler la conformité du texte aux dispositions constitutionnelles.

Section 4 : Les sources internationales et communautaires :

Paragraphe 1 : Les traités internationaux et communautaires :

A) Le principe de supériorité des normes internationales et des normes communautaires


originaires :

1) La valeur constitutionnelle du principe de supériorité des traités  :


Sous la 3ème république, les règles du D internationale n’avaient pas d’incidence sur la légalité
interne, donc les traités n’obligeait que les Etats entre eux mais pas les Etats pas rapport à leurs administrés,
de fait il était impossible pour un administré d’invoquer la non conformité d’un acte adm par rapport à un
traité.
Sous la 4ème république, changement avec l’art 26 de la cons de 46 qui a conféré force de loi aux
traités internationaux ce qui conduit le Conseil d’Etat a été intégrer les traités internationaux dans les sources
de légalité dans un arrêt du 30 mai 1932. Les traités internationaux s’imposent à l’adm et donc de ce fait
les actes adm contraire à une norme internationale peuvent être annulés. Cette règle ne pose pas de pblm
quand l’acte adm est pris sur le fondement d’une loi qui est antérieure aux traités puisque l’art 26 a pour
conséquence d’abroger implicitement la loi. Il en va autrement quand l’acte adm est pris sur le fondement
d’une loi postérieure aux traités. Le principe de l’art 26, « le traité à force de loi », voudrait que la loi
postérieure remplace le traité. Cela voudrait dire que le traité est implicitement abrogé par une loi.
Art 28 qui nous dit que pour être abrogé ou modifié ou même suspendu le traité doit faire l’objet d’une
procédure particulière, dès lors qu’une simple loi postérieure contraire ne suffit pas pour abroger le traité ce
qui soulève une difficulté.
La cons du 4 octobre 1958 est venu clarifier cette situation en posant le principe de supériorité des
traités, art 55. Pour qu’il soit régulièrement entré en vigueur, il faut que 3 conditions soient remplies. L’art
précise que certains traités ne peuvent être ratifié ou approuvé qu’après le vote d’une loi autorisant leur
ratification. Le juge adm à longtemps refuser d’apprécier la régularité de la procédure de ratification, il
accepte de le faire depuis un arrêt du 18 décembre 1998, SARL du parc d’activité de Blotzheim. Dans le
prolongement de cet arrêt, le CE dans un arrêt de 2003, a énoncé que le juge adm doit contrôler la
procédure de ratification d’un traité non seulement par voie d’action mais aussi par voie d’exception à
l’occasion d’un litige mettant en cause l’application de cet engagement international. Pour que le traité
puisse être invoqué en D interne, il faut qu’il soit publié au journal officiel, 3ème condition l’art 55 exige le
respect de la réciprocité cad pour que le traité soit régulièrement ratifié, il faut qu’il soit appliqué par le ou
les Etats qui sont également partie à l’accord. Sauf, s’il s’agit de traité de D de l’UE ou de traité humanitaire,
ou traité concernant les D de l’homme. Jusqu’à 2010, la vérification de la réciprocité des traités appartenait
au ministre des affaires étrangères. Cette procédure de renvoie préjudiciel a été désapprouvé par la cour
européenne des D de l’H qui a considéré qu’elle était contraire au D à un procès équitable art 6 de la
CEDH. La CEDH a mis un terme à ce renvoie et s’est estimée compétente pour apprécier la condition de
réciprocité en matière d’application des traités internationaux. Arrêt 9 juillet 2010 Cheriet-Benseghir.

2) La limite au principe de supériorité des traités : La Soumission des traités à la


constitution :
La question de comptabilité est réglée par l’art 54 de la cons, il appartient au conseil cons saisi par
l’une des autorités compétentes de vérifier la comptabilité des engagements internationaux avec la cons. Si
un engagement international comporte une disposition contraire à la cons, sa ratification ou son approbation
ne pourra intervenir qu’après une révision de la cons mettant fin à la contrariété. De fait, on pourra penser
que le traité international est supérieur à la cons comme on modifie la cons. Mais, l’art 54 ne place pas les
traités au dessus, c’est une disposition qui est simplement là pour éviter ces conflits de norme, et donc la
cons reste la norme suprême et le CE a clairement affirmé ce principe de supériorité de la cons sur les traités
dans son arrêt Sarran du 30 octobre 1998. Ce principe ressort déjà implicitement d’un arrêt Koné du 3
juillet 1996. Le Conseil d’Etat a expressément jugé que la suprématie conféré aux engagements
internationaux ne s’applique pas dans l’ordre interne aux dispo de nature cons. Dès lors qu’il y a un face à
face entre la cons et le traité, dispo cons à appliquer. La cons est supérieure aux traités dans la mesure où
c’est elle qui prévoit la place dans la hiérarchie des normes internationales. La cour de cass a retenu la même
solution, assemblée plénière 2 juin 2000, Fraisse, dans l’espèce le CE refuse de faire primer les
engagements internationaux sur une loi ayant valeur cons. De fait, il refuse d’apprécier la légalité du décret
qui est pris sur le fondement de cette loi ayant valeur cons par rapport à l’engagement international. Ce refus
est motivé par le fait que si il déclare le décret contraire aux traités alors il faut considérer que le traité est
contraire à la cons. Une telle solution reviendrait à opérer un contrôle entre les traités et la cons, alors qu’il
n’est pas juge de la constitutionnalité.

B) La mise en œuvre chaotique du principe de supériorité des traités devant le juge adm :

1) Le problème de l’interprétation des traités :


Si on admet qu’une norme internationale est supérieure à la loi, il faut pouvoir interpréter cette
norme pour pouvoir parler de contradiction entre les 2. Pendant longtemps, le juge adm a considéré que si il
y avait une difficulté sur le sens a donné à une disposition d’un traité, il lui appartenait de sursoir à statuer et
donc de renvoyer la question de l’interprétation aux ministres des affaires étrangères. Ce renvoi préjudiciel a
été abandonné avec un arrêt du CE, en 1990 Gisti. Il y a une particularité qui concerne les accords du D de
l’UE, pour ces traités là, le CE renvoi à interprétation à la cour de justice européenne, le renvoi préjudiciel
n’est prévu et obligatoire que dans le cas manifeste d’une obscurité de la disposition.
Autre condition, pour que ce traité soit invocable dans l’ordre interne pour qu’on puisse l’interpréter devant
un juge il faut qu’il soit d’effets directs. Il faut qu’il a un effet normatif à l’égard des citoyens. En revanche,
n’ont pas d’effets directs les traités qui créer des obligations entre les Etats. Il appartient au juge adm dans
l’exercice de son pouvoir d’interprétation de se prononcer sur l’effet direct des dispositions d’un traité, arrêt
du CE 1997, Cinar.
A l’intérieur, d’une même convention on peut trouver des dispo qui sont d’effets directs et d’autre dépourvu
d’effets directs. C’est le cas de la convention de New York. Les conditions pour qu’il y ait effet direct est
dans un arrêt Gisti 11 avril 2012, une stipulation est d’effet direct quand elle n’a pas pour objectif exclusif
de régir les relations entre Etat et ne requière l’intervention d’aucuns actes complémentaires pour produire
les effets à l’égard des particuliers. Donc, il y a 2 conditions, considérer comme d’effet direct et elle ne doit
requérir pour être d’effet direct requérir l’intervention d’aucun acte complémentaire et la dispo doit être
inconditionnelle.

2) L’application du principe de supériorité des traités : la reconnaissance d’un contrôle de


conventionalité :
Le juge adm peut il contrôler la légalité d’un acte adm par rapport à un traité ? D’abord, s’il s’agit
d’un acte adm autonome, le juge adm peut contrôler directement l’acte par un engagement international. Si
l’acte adm est pris en application d’une loi, la situation est un peu plus complexe, en vertu du principe de
hiérarchie des normes. Quel est le juge compétent pour effectuer le contrôle de la loi par rapport au traité ?
Le juge adm a décliné l’offre dans une décision du 15 janvier 1975, le conseil cons indique qu’il n’est pas
compétent pour écarter une loi contraire à une convention internationale n’est pas forcément contraire à la
cons. Or, il est juge de la constitutionnalité des lois et non de la conventionalité des lois.
Réponse dans un arrêt du 24 janvier 1975, société des cafés Jacques Vabre, dans cette décision, le juge
judiciaire s’est estimé compétent pour juger de la conventionalité de la loi par voie d’exception. Il accepte
d’effectuer le contrôle de conventionalité des lois par voie d’exception s’étend au cours d’un litige.
Pendant très longtemps, le CE a fait une distinction selon que la loi était antérieure ou postérieure au
traité, si la loi était antérieure au traité, le CE acceptait d’appliquer le principe de supériorité des traités. Le
traité avait abrogé implicitement la loi antérieure contraire.
En revanche, lorsque la loi était postérieure au traité, le CE refusait à mettre en cause une loi
éventuellement incompatible avec un traité pour annuler un acte adm car cela posait un pblm de
constitutionnalité. Le législateur a donc adopté une loi disposant que les traités sont supérieures et comme à
l’époque on ne voulait pas heurter le législateur on a fait la théorie de la loi écran.
Cette position est devenue difficilement tenable car cour de cassation a pris le contre pied en 75 en acceptant
de contrôler une loi même postérieure par rapport à un traité. De plus, la cour justice européenne avait
clairement affirmé dans un arrêt de 1978 que les juges nationaux devaient laisser inappliqué toutes
dispositions nationales contraires au D européen. Enfin, autre raison le conseil cons dans une décision de
1988, en tant que juge électoral avait accepté de contrôler une loi par rapport à un traité.
Donc, le CE a finit par rallier cette position dans l’arrêt du 21 mars 1989, Nicolo. Le CE accepte dans cet
arrêt pour la 1ère fois de contrôler la conformité d’une loi postérieure par rapport à un traité et admet la
possibilité d’écarter l’application d’une loi incompatible avec un traité. Il justifie son raisonnement en
s’appuyant sur l’art 55 de la cons, et cet art a donné habilitation implicite au juge ordinaire d’opérer le
contrôle de conventionnaliste des lois. Désormais, lorsque le juge adm est saisi d’un recours contre un acte
adm, il accepte de contrôler la conformité à un traité de la loi. Il existe l’exception d’in conventionalité, et
donc si la loi est contraire aux traités, elle est écartée et tous les actes adm pris sur le fondement de cette loi
sont déclarer illégaux pour défauts de bases légales.
Le CE a déclaré qu’il peut même à l’occasion d’un cas d’espèce écarter l’application d’une loi qui sans être
incompatible en elle-même avec un traité entrainerait des conséquences manifestement contraire aux
exigences nés de ce traité. Mais, il ne contrôle que le contenu de la loi par rapport aux stipulations des traités
et non la conformité de la procédure d’adoption de la loi par rapport aux stipulations des traités. Arrêt 2015
Allenbach.
Adj, le juge adm accepte d’écarter une loi par rapport à un traité alors qu’il ne lui est pas possible
d’écarter une loi par rapport à la cons, sauf si elle est déclarée contraire par une QPC.

3) Le cas particulier de la coutume et des principes généraux du droit international (PGDI) :


Art 55 ne vise que le D international conventionnel, il ne vise ni les principes généraux du D, ni la
coutume internationale.
S’agissant de la coutume internationale, le CE admet qu’elle fasse partie des sources de la légalité mais il
considère qu’en cas de conflits entre la coutume internationale et une loi interne, aucun art ne permet de
faire prévaloir la coutume internationale.
CE, 28 juin 2000, arrêt Paulin, cet arrêt a reconnu que les principes généraux du D communautaire prime
sur les lois nationales car ils ont la même valeur que le traité européen.

Paragraphe 2 : L’application du principe de supériorité aux normes du droit communautaire dérivé  :

Les traités originaires, le régime qui s’applique suit le régime juridique des traités internationaux. La
2 catégorie, les décisions jurisprudentielles de la cour européenne et la 3ème catégorie le D dérivé. Le d
ème

dérivé ce sont les actes pris par les institutions de l’UE.

A) Présentation des principales normes du droit communautaire dérivé :


Les institutions peuvent prendre des avis, des recommandations, des décisions individuelles, des
règlements et des directives. Seule les 2 dernières catégories vont nous intéresser, il faut se référer à l’art 288
sur le fonctionnement de l’UE.
Les règlements européens permettent à l’instance de l’UE de fixer elle-même des règles qui vont s’appliquer
aux ressortissants des Etats membres, en vertu de l’art 288 du traité sur l’UE. On comprend que le règlement
est d’application directe, pas besoin d’être transposé pour être applicable. En D interne, tous administrés
peuvent s’en prévaloir devant un juge.
Les directives permettent quant à elle de fixer en certaines matières des objectifs à atteindre pour les
différents états membres et ceux dans un certain délai, elles lient les états membres quant aux objectifs à
atteindre, elles leur laisse le choix des moyens pour atteindre des objectifs en question. Tant que ce délai
n’est pas expiré, on ne peut pas demander l’application de la directive. De fait, les directives ne sont pas des
sources de D directement applicable en D interne, elle n’oblige que les Etats et n’ont pas d’effets directs à
l’égard des administrés.

B) L’application du principe de supériorité au droit communautaire dérivé  :

1) Le cas des règlements européens :


Effets directs pour les administrés dès leurs publication, on peut s’en prévaloir à l’appuie d’un
recours contre un acte adm devant le juge adm.
Arrêt Boisdet 24 septembre 1990, entend la solution dégagé par l’arrêt Nicolo, cad que le CE
accepte de contrôler une loi par rapport à un règlement européen que le règlement prime sur la loi que ce soit
antérieur ou postérieure au règlement, et donc désormais sur le fondement de l’art 55, le juge doit écarter
une loi antérieure et postérieure au profit d’un règlement européen s’il lui est contraire et bien les actes pris
sur les fondements de cette loi sont déclarés illégaux pour défauts de base légale et seront annulés.
2) Le cas des directives communautaires :

a) La légalité des actes administratifs réglementaires :


Plusieurs étapes :
Le CE a admis qu’un requérant puisse se prévaloir d’une directive européenne contre les actes
réglementaires si ceci méconnaisse les objectifs fixés par la directive. Arrêt CE 28 sept 1984
confédération national de société de protection des animaux de France. Autrement dit, un particulier
peut attaquer un acte adm réglementaire d’une transposition d’une directive en invoquant sa non-conformité
avec la directive qu’elle transpose. Le juge adm a ensuite jugé que tout acte adm réglementaire doit se
conformer aux orientations fixées par une directive, arrêt du 7 déc 1984 fédération française de la
protection de la nature. A partir du moment où les autorité réglementaires doivent adapté leur acte adm
réglementaire aux directives, CE 3 février 89 Alitalia, donc l’adm doit faire droit à une demande
d’abrogation d’un décret incompatible avec une directive et d’autre part une fois les délais de transposition
expiré l’adm ne peut pas subsister des dispositions qui serait incompatible avec la directive. De même, dans
un arrêt de CE association France nature environnement 2 janv 2001, le CE a jugé que même lorsque le délai
de transposition d’une directive pas encore expiré, illégale des mesures susceptible de compromettre
sérieusement les objectif défini dans les directives. Cette règle Alitalia a été rappelé dans un arrêt CE 12
avril 2002 fédération parfumerie, les autorités nationale ne peuvent pas édicté donc adopté des acte
réglementaire qui serait contraire aux objectif d’une directive de même qu’il ne peuvent pas laisser en
vigueur des actes règlementaires qui serait incompatible avec les objectifs. Arrêt CE d’assemblée 1992, SA
Rothmans internationale France, le CE a fait une extension de l’arrêt Nicolo et prend acte de la supériorité
des directives sur les lois internes. Depuis cet arrêt, il accepte de vérifier la conformité de la loi par rapport à
la directive une fois le délai de transposition dépassé, il donne donc priorité aux directives communautaires
sur les lois internes même postérieures si elle lui soit contraire. Arrêt Philippe Maurice 28 fev 1992, le CE a
considéré que c’est illégalité est de nature a engagé la responsabilité de l’Etat. Il impute le dommage au
décret d’application. Il faut attendre 2007 pour que le CE accepte d’engager la responsabilité de l’Etat
législateur, en raison de l’in conventionalité de la loi, arrêt Garde Dieu 8 fevr 2007.

b)   La légalité des actes administratifs individuels :


Position de principe pendant longtemps : arrêt CE 22 décembre 78 Cohn-Bendit. Mr Cohn-Bendit
de nationalité allemande a fait l’objet d’un arrêté d’expulsion du ministre de l’intérieur en 76. En 64, il
obtient un travail sur le sol français et donc demande l’abrogation de cette expulsion, et le ministre rejette sa
demande. Il décide d’attaquer ce refus d’abroger cet arrêté d’expulsion qui est un acte administratif
individuel. Il demande au juge adm l’annulation de ce refus, au motif que selon lui cette décision est
incompatible avec les dispositions de la directive communautaire de 1964 qui oblige la communication des
raisons d’ordre public.
A l’appuie d’un recours contre un acte admn individuel, peut-on invoquer directement la violation d’une
directive européenne ? Réponse du CE dans cet arrêt, quelque soit les précisions de la directive, elle ne peut
pas être invoqué à l’appuie d’un REP contre un acte adm individuel. Ce qui veut dire que le CE
conformément au traité européen déni tout effet direct aux directives, empêche donc d’invoquer une
directive à l’appuie d’un REP contre un acte admn individuel, mais il ne nie pas pour autant tout effet
juridique lié à la directive, et a sous entendu que le décret qui a servi de base à l’acte adm individuel était
illégale. Il faut faire jouer l’exception d’illégalité pour obtenir l’annulation de l’acte admn individuel pour
non respect d’une directive consiste à invoquer la non conformité de la norme qui a servi de base à l’acte
attaqué par rapport à la directive. Et puisque cette norme est contraire à la directive européenne, elle doit être
écartée ce qui entraine l’annulation de l’acte admn pour défaut de base légale.
CE 8 juillet 1991 Palazzi, le CE a admis la possibilité d’invoquer la non-conformité à la directive de
l’acte de transposition qui a servi de base à l’acte adm individuel à l’occasion d’un REP contre l’acte admn
individuel, le juge peut examiner la conformité.
Absence de transposition, l’arrêt de principe Rever & Badelon 30 octobre 1996, le juge adm admet que
le requérant puisse invoquer la non-conformité de la norme qui serve de base à l’acte admn attaqué même
s’il ne s’agit pas de mesure de transposition de la directive.
La mise à mort de la jurisprudence Cohn-Bendit, arrêt dame Perreux 30 oct 2009 : le CE est
revenue sur la règle dégagé dans cet arrêt, il a jugé que tout administré peut se prévaloir à l’appuie d’un
recours contre un acte admn même non réglementaire des dispositions précises et inconditionnelle d’une
directive, lorsque l’Etat n’a pas pris dans les délais imparti par la directive les mesures de transposition
nécessaire. Cette évolution résulte du fait que la transposition des directives communautaire est une
obligation prévue par le traité de fonctionnement européen et une obligation constitutionnelle car prévue à
l’art 88-1 de la cons. Avec cette new solution, le CE se conforme à la solution dégagée par la Cour de justice
de la communauté européenne dans 2 arrêts en 1970 et 1974 dans lequel la cour de justice des communautés
européenne considérait que la disposition précise et inconditionnelle des directives sont en l’absence de
transposition dans le délai imparti susceptible de produire des effets directs dans les relations entre Etat et
particulier. Mais dans le cas, où la directive n’est pas précise et inconditionnelle, Perreux ne peut pas être
invocable par un particulier, et on peut considérer que l’arrêt de Cohn-Bendit s’applique à nouveau et pour
le contourner, on l’écarte soit par l’application de Palazzi soit par l’application de Rever & Badelon.

C) Les rapports entre la Constitution et les normes communautaires :


1) L’intégration de l’ordre juridique communautaire à l’ordre interne par le Conseil
constitutionnel :
Le conseil cons a eu l’occasion dans une décision du 10 juin 2004 d’affirmer la primauté du D
communautaire tout en confirmant que la Cons rest au sommet de la hiérarchie des normes. Dans cette
décision, une loi avait pour objet de transposer une directive qui était soumise au contrôle du conseil cons, le
conseil en se fondant sur l’art 88-1 de la cons a tout d’abord souligné que la transposition en D interne d’une
directive résulte d’une exigence constitutionnelle. Ensuite, il a cherché à répondre à la question qui lui était
posée, est ce que le conseil cons peut contrôler une loi dont l’objet est transposé une directive par rapport à
la cons, revient à contrôler la directive par rapport à la Cons. Dans cette décision, le conseil a jugé qu’il est
en principe incompétent pour contrôler la constitutionnalité d’une loi qui a pour seul objet de transposer une
directive, car si le conseil cons avait accepté ce contrôle, il se serait autorisé à contrôler la directive par
rapport à la Cons et éventuellement a invalidé la directive si elle avait été contraire à la Cons. En refusant de
contrôler la loi d’une transposition, il consacre la primauté du D communautaire.
Il y a néanmoins une exception qui concerne les cas dans lesquelles la directive serait contraire à un principe
inhérent à l’identité constitutionnelle de la France. Dans ces cas là, le Conseil cons accepte le contrôle, dès
lors il faut comprendre 2 choses, une loi qui vise uniquement à transposé une directive ne peut pas être
déclaré contraire à la cons sauf si elle porte atteinte à un principe inhérent de l’identité constitutionnel.
D’autre part, une loi qui vise uniquement à transposé une directive peut être contrôlé au regard du texte
même de la directive, cad qu’il peut s’assurer que le législateur a fait une bonne transposition de la directive,
ainsi il accepte d’exercer un contrôle de conventionalité mais uniquement en matière communautaire. Mais,
si le conseil cons accepte de reconnaitre la primauté du D communautaire c’est car une dispo de la Cons en
l’occurrence art 88-1 qui énonce que la France doit respecter le D communautaire et donc transposer les
directives. La primauté du D communautaire résulte de la Cons, ce qui permet de la maintenir au sommet.

2) L’articulation entre l’ordre juridique interne et celui de l’Union européenne par le Conseil
d’Etat :
Le Conseil d’Etat a emboité le pas dans un arrêt de 2007, société Arcelor, était posé la question de
conformité d’une directive à la cons posé devant le juge adm. La société Arcelor contestait la légalité d’un
décret qui avait pour objet de transposer une directive, et il prétendait que le décret en cause était contraire
au principe d’égalité de valeur cons. La question qui se pose si le juge adm est compétent pour contrôler la
constitutionnalité d’un décret transposant une directive ? Le Conseil d’Etat établit une distinction, 1ère
hypothèse si le principe cons dont la violation est invoqué à son équivalent en D de l’UE, c’est au regard du
principe communautaire qu’il faudra contrôler le décret de transposition. Tel était le cas dans l’espèce
Arcelor, il a contrôlé le décret au principe du D de l’UE. Si il y a une difficulté sérieuse d’interprétation qui
apparait, il va sursoir à statuer, et renvoi la difficulté d’interprétation à la cour de justice européenne. Donc,
si la CJUE estime que la directive est conforme au principe, le juge adm confirmera la légalité du décret de
transposition. Dans l’hypothèse inverse, si la CJUE considère que la directive n’est pas conforme au
principe, elle seule va annuler la directive et, le juge adm va annuler le décret pour défauts de bases légales.
Le Conseil d’Etat consacre la primauté du D communautaire en requalifiant le moyen d’illégalité. Il
transforme un moyen d’inconstitutionnalité en moyen d’in conventionalité.
2ème hypothèse, le principe ne connait pas d’équivalent en D de l’UE alors dans ce cas le juge va exercer le
contrôle de l’acte de transposition par rapport à la Cons, en principe c’est rare, toutefois si ce cas de figure se
présente, et que l’acte de transposition se révèle contraire à la Cons. Il impliquerait soit une révision de la
Cons, pour la rendre conforme à la directive, soit un aménagement de la directive pour tenir compte des
exigences de la Cons, mais n’a pas encore eu l’occasion de faire application de ce cas de figure. L’arrêt
Arcelor confirme la primauté du D de l’UE, du fait qu’il a opéré une translation du conflit en le portant sur
le terrain du D de l’UE. Toutefois, cela ne remet pas en cause la position de la Cons, qui reste au sommet
de la hiérarchie des normes en effet, dans cet arrêt le Conseil d’Etat vise lui aussi l’art 88-1 de la cons. Cela
signifie donc implicitement qu’il considère que la primauté du D de l’UE découle d’une dispo
constitutionnelle, et donc le Conseil d’Etat rejoint en ce sens le Conseil cons.

Paragraphe 3 : L’application de la convention européenne de la sauvegarde des D de l’Homme et des


libertés fondamentales:
Elle a été élaborée en 1950 et entre en vigueur en 1953 par le Conseil de l’Europe, cette convention
consacre des D civils et pô, notamment l’interdiction de l’esclavage et du travail forcé, elle consacre la
libéré d’expression, D à un recours effectif, D à un procès équitable… Le juge interne et le juge adm est
garant du respect de la convention, ce texte peut en effet être invoqué devant lui et le juge adm peut être saisi
d’un recours dirigé contre un acte adm au motif que cet acte est contraire à la convention européenne des D
de l’H. Si tel est le cas, l’acte sera annulé car il s’agit d’une convention internationale ratifié dans les
conditions de l’art 55 de la Cons.
Le Conseil d’Etat a accepté de mettre en place un contrôle in concreto du respect de la convention, reconnu
dans une ordonnance de 2016, Gonzalez, Gomez. Dans cette espèce la requérante et son mari tous 2 de
nationalités espagnoles mais vivait en France avait procédé à un dépôt de gamètes dans un hôpital français,
finalement l’époux décède de sa maladie et la jeune femme demande à bénéficier d’une insémination post-
mortelle, autorisé en Espagne mais interdit en France. La requérante était retourné vivre en Espagne mais
l’adm F refuse d’exporter les gamètes de son mari pour une insémination en Espagne, la requérante saisi le
juge adm dans une procédure d’urgence, au motif que la décision F serait contraire à l’art 8 de la CEDH.
La réponse du juge adm est en 2 temps, tout d’abord il indique que la loi F n’est pas contraire à l’art 8 de la
CEDH, sur des sujets aussi sensibles, la convention et la cour européenne des D de l’H laisse une large part
d’appréciation aux Etats. Toutefois, dans le cas précis de la requérante et dans ce cas uniquement, la loi
porte une atteinte excessive au D au respect de la vie privée et familiale qui est une liberté fondamentale
donc le Conseil d’Etat en se livrant cette fois ci à un contrôle in concreto, considère que pour cette
requérante la loi française est contraire à l’art 8, donc il ordonne à l’adm d’autoriser l’exportation des
gamètes vers l’Espagne, mais est contraire uniquement dans ce cas. Il peut y avoir des divergences entre la
jurisprudence et la cour européenne des D de l’Homme et celle du juge adm et peut avoir des risques de
contrariété. En France, c’est le juge adm qui interprète lui-même la CEDH, et doit tenir compte des arrêts de
la CEDH. Alors pour mettre fin à ces divergences, un mécanisme d’avis consultatifs été mis en place, il est
prévu au protocole numéro 16, entrée en vigueur en F le 1er août 2018, d’adresser à la CEDH dans le cadre
d’une affaire en cours devant elle des demandes d’avis consultatifs sur des questions de principe relative à
l’interprétation ou à l’application des D et des libertés définit par la convention. Ces avis ne sont pas
contraignants mais il faut bien reconnaitre qu’il est difficile de ne pas les suivre.

Section 5 : Les sources jurisprudentielles :

La jurisprudence est une source du Droit administratif.

Paragraphe 1 : Les caractéristiques de la jurisprudence administrative :

A) Le cas des décisions d’espèce :

Les décisions de justice sont revêtues de la chose jugée, l’adm ne peut pas remettre en question ces
décisions. On distingue 2 grands types de contentieux, le contentieux de la responsabilité des contrats, les
décisions rendues par le juge ont une autorité relative, ne s’applique qu’aux parties à l’instance. Dans le
contentieux de la légalité, cad de l’annulation des actes administratifs, l’autorité est absolue. La décision du
juge va s’appliquer à l’égard de tous, différencier un acte adm individuel ou règlementaire, dans le cas des
actes adm règlementaires, l’annulation vaut à l’égard de tous, dans le cas des actes adm individuels,
l’annulation qui a un effet rétroactif est un peu plus donc problématique puisque quand on annule un acte
adm individuel, l’adm doit reconstituer la situation antérieure de l’administré comme si l’acte n’avais jamais
été adopté, peut soulevée des difficultés puisqu’elle peut remettre en cause certains avantages ou certains D
acquis par les tiers, d’où le dvlp d’une pratique, celle des validations législatives qui consiste en la validation
par le législateur des effets passés de l’acte annulé. A titre d’ex, l’annulation d’un résultat d’un concours, en
principe elle est rétroactive vaut à l’égard de tous, on doit supprimer les effets passés de cet acte, ce qui veut
dire que vu que l’annulation est rétroactive, elle est censée faire perdre le bénéfice de leur réussite. Mais,
comme on ne va pas remettre en cause plusieurs années de carrière, on va valider les résultats de ce concours
par la loi. La pratique des validations législatives est clairement encadrée puisqu’il s’agit d’une atteinte au
principe de séparation des pouvoirs. Pour limiter cette pratique, et pour faire face aux risques que
l’annulation rétroactive d’une décision individuelle fait peser sur les D, le Conseil d’Etat a admis qu’à titre
exceptionnel, le juge adm peut déroger au principe de l’effet rétroactif des annulations de contentieux, et
considéré que tout ou une partie des effets d’un acte adm antérieure à son annulation soit regardé comme
définitif, c’est ce qui ressort d’un arrêt du Conseil d’Etat de 2004, association ACI.

B) La place de la jurisprudence normative dans la hiérarchie des normes :

La plupart des actes adm ont été élaborée par le Conseil d’Etat, ce qui allait à l’encontre d’un
principe du D français. On considère que cette tâche incombe au législateur et à l’autorité règlementaire et
non pas au juge. Le législateur présente une grande souplesse, c’est un système qui présente de pouvoir
adapter facilement le D adm aux évolutions de la société. De fait, le revirement de jurisprudence permet de
revenir facilement sur une règle qui serait revenue inadaptée, le pblm c’est que ses changements de
jurisprudence peuvent avoir des inconvénients sur la sécurité juridique en raison donc de leurs effets
rétroactifs, le juge adm à alors accepté de moduler dans le temps les effets de sa jurisprudence, il s’est
engagé dans le temps par l’arrêt Tropic travaux, afin qu’il ne soit pas porté atteinte aux D fondamentaux et
au principe de sécurité juridique. La souplesse du D jurisprudentiel, fait qu’il est difficilement saisissable par
les administrés. Il dispose d’une valeur infra législative mais supra décrétales, cette place est la fonction
qu’occupe le juge parmi les autorités détentrices du pouvoir normatif, le juge est soumis au législateur, mais
il peut annuler les actes du pouvoir règlementaire, d’où le fait que sa jurisprudence est en dessous de la loi
mais au dessus des actes règlementaires.

Paragraphe 2 : Le rappel sur les principes généraux du Droit :

Les principes généraux du D sont des normes jurisprudentielles expressément découverte par le juge,
à partir soit de textes, soit des conceptions idéologiques de la société et vont s’imposer à l’adm. Ces
principes généraux du D touchent des domaines variés, on en distingue 3, la 1ère catégorie regroupe ceux qui
tendent à assurer le respect des principes d’égalité et de liberté, par ex il existe un principe général du D
d’égalité des usagers devant le service public. La 2ème catégorie recouvre ce qui ont pour but d’assurer la
protection des administrés face à l’adm, par ex tout acte adm peut faire l’objet d’un recours en excès de
pouvoir, principe des D de la défense (1945 Aramu), principe d’impartialité, ou encore principe selon lequel
l’autorité adm compétente tentant à l’abrogation d’un règlement illégal est obligé d’y déféré (Alitalia 1989).
Enfin, la 3ème catégorie regroupe des principes empruntés au nécessité de la vie sociale, et répond bien
souvent aux principes d’équité, par ex principe général du refus d’extradition à un arrêt pratiquant la peine
de mort (Fidam). S’agissant de leurs valeurs, cela dépend de la place du juge dans la hiérarchie organique,
on part du fait qu’elles sont une valeur infra législatives et supra décrétales, certains d’entre eux ont fait
l’objet d’une constitutionnalisation par le Conseil cons. La règle est issue d’un arrêt du Conseil d’Etat, 21
décembre 1990 amicale des anciens élèves de l’ENS de Saint clou, dans cette décision il accepte de
substituer à ces propres principes, le principe cons correspondant. L’action de l’adm est très encadrée mais
le dispositif qui est mis en place pour assurer la hiérarchie des normes n’est pas tjrs très claire, notamment
lorsqu’il existe une contradiction entre un traité et une cons, sauf en matière de directives, le juge adm n’a
pas le D d’écarter un traité ou une norme de D communautaire contraire à la cons. Donc, l’articulation
hiérarchique de ces normes n’est pas tjrs totalement assuré en d adm français.
Partie 2 : Le procédé juridique de D commun de l’action administrative : les actes
administratives unilatéraux :
L’activité adm s’exprime par l’émission d’actes qui peuvent être de D privé ou de D public et elle
peut adopter des actes contractuels comme des actes unilatéraux et ces actes peuvent comporter des
prérogatives de puissances publiques ou ne pas en comporter. Lorsque l’adm est soumise aux règles du D
public, elle peut prendre 2 types d’actes, on distingue 2 procédés, le contrat adm et l’acte adm unilatéral. La
faculté pour l’adm est la principale prérogative de puissance publique. Le contrat se distingue du contrat de
l’acte adm unilatérale du fait qu’il est au moins bilatéral, il s’impose aux personnes qui ont signé l’accord et
nécessite l’accord min de 2 volontés. A l’inverse, l’acte adm unilatérale se distingue du contrat par le fait
qu’il s’adresse à des pers qui n’ont pas participé à son édiction. Ces actes adm unilatéraux sont d’une
importance particulière. L’adoption des actes adm unilatéraux met en évidence la situation d’inégalité dans
laquelle les administrés sont placés à l’égard de l’adm même si cette situation d’inégalité tend à s’atténuer
depuis un certain nombre d’années.

Chapitre 1 : L’élaboration de la décision exécutoire :


La décision exécutoire synonyme acte administratif unilatéral. C’est un acte juridique pris
unilatéralement par une autorité publique administrative qui crée pour les tiers des droits et des obligations.
Cette question de l’édiction de l’acte adm unilatérale suppose de s’intéresser tout d’abord à la compétence,
qui est compétent pour édicter un acte adm unilatéral et ensuite on envisagera sa procédure d’élaboration et
on verra que l’adoption de ces décisions obéit à plusieurs règle de forme et de fond.

Section 1 : La compétence de l’auteur de la décision :


La compétence peut être définie comme le pouvoir légale de poser des normes, comme la capacité
des autorités d’édicter tel ou tel acte unilatéral.
Paragraphe 1 : Le principe :
La répartition des compétences au sein de l’organisation adm entre les différentes autorités est
prévue par différents textes, constitution, loi, règlement, jurisprudence. Il s’agit donc d’un pouvoir légal qui
est conféré à une autorité, et les règles qui déterminent l’autorité compétente sont strictes car elle traduise
l’organisation constitutionnelle de l’Etat. C’est pq le respect de ces règles de compétence est indissociable
du maintient de la hiérarchie administrative. C’est ce qui explique qu’au départ le REP censurait
explicitement cette forme d’illégalité. Et le vice d’incompétence est tjrs un moyen d’ordre public.
Il faut présenter 3 éléments de détermination de compétence : la matière, le territoire et l’époque.
- Compétence ratione materiae :
Impose à l’autorité adm de ne prendre que les décisions qui rentrent dans le cadre de ses attributions,
cette règle suppose que le subordonné ne peut édicter des décisions qui relèvent de la compétence de son
supérieur. Cette répartition de compétence se fait à 2 niveaux, d’une part les textes viennent préciser quelle
collectivité publique est compétente dans tel ou tel domaine. Les textes vont ensuite répartir les compétences
au sein de ces collectivités publiques, qui a la capacité d’édicter une norme. Par ex, Le CGCT liste d’une
part les compétences du maire et d’autre par les compétences du conseil municipal.
- Compétence ratione loci :
Impose à l’autorité administrative de limiter son acticité à la circonscription qui lui a été attribué.
- Compétence ratione temporis :
Elle s’apprécie à la date d’adoption de la décision. Une autorité adm n’est compétente en principe
qu’a compté de son investiture et ce jusqu’à la fin de ses fonctions.
C’est le juge administrative qui est amené à contrôler ces règles de compétence.
On distingue l’incompétence négative et positive. Il y a incompétence positive, lorsque l’autorité
administrative a pris une décision qui ne relevait pas de sa compétence. A l’inverse, incompétence négative,
censure le refus de l’autorité administrative de prendre une décision qui relève pourtant de sa compétence.
Toute infraction aux règles de compétence constitue un moyen d’ordre public qui peut être soulevé à tout
moment au cours d’une procédure contentieuse, soit par les parties soit par le juge.

Paragraphe 2 : Les aménagements des règles de compétence :


Dans certain cas, la loi ou le règlement attribue au pouvoir hiérarchique à ce qu’on appelle l’autorité
de tutelle un pouvoir de substitution qui l’autorise à édicter en cas de défaillance l’acte administratif
unilatéral en lieu et à la place de l’autorité en principe compétente. Par ex, en cas du défaillance du maire
dans l’exercice de ses pouvoir de police, le préfet peut agir à sa place.
En cas d’empêchement du titulaire de la fonction d’exercer ses pouvoirs, ou en cas de la vacance qui peut
affecter un poste, une autre autorité sera chargé d’exercer les compétences de celui qu’elle remplace.
On distingue 2 mécanismes : le mécanisme de suppléance et le mécanisme de l’intérim. La suppléance
désigne l’hypothèse dans laquelle le titulaire vacant est remplacé automatiquement par une autre autorité
dans les conditions prévues par les textes. Et l’intérim concerne l’hypothèse dans laquelle l’autorité
compétente désigne elle-même une autre personne non prévue par les textes pour exercer temporairement
ses fonctions et ceux afin d’assurer la continuité de ses fonctions. La différence entre les 2 mécanismes
réside dans l’automaticité de la personne qui va exercer la fonction à la place de l’autorité compétente.
On a un exemple de suppléance qui s’appelle pourtant intérim, l’art 7 de la constitution qui confie au
président du Sénat l’exercice de la fonction présidentiel en cas d’empêchement provisoire ou définitif. On
parle d’intérim présidentiel.
Les règles de compétence peuvent être aménagées par ce qu’on appelle ‘le mécanisme de la
délégation’ qui va donc permettre à l’autorité compétente de confier certaines de ces compétences à ses
collaborateurs ou subordonnés. Le régime de la délégation a été précisé par un décret de 2005, c’est un
régime plutôt rigoureux et qui pose notamment 3 conditions.
1ère condition : la délégation n’est légale que si elle est prévue par un texte. De fait, il ne peut pas déléguer
sa compétence sans qu’un texte lui permette. Ex, l’art 21 de la constitution autorise le premier ministre à
déléguer sa compétence à ses ministres, de fait il a le droit de le faire.
2ème condition : la délégation de compétence doit être explicite et donc publié, mais doit être également
précise, cad implique qu’elle doit indiquer précisément et clairement l’identité de celui qui va recevoir la
délégation ainsi que l’étendu des pouvoirs qui sont délégués.
3ème condition : la délégation ne peut être que partielle, autrement dit la personne qui délègue ne peut
déléguer toute sa compétence. Puisqu’un transfère total équivaudrait à attribuer au délégataire la réalité du
pouvoir de décision.
Si les conditions ne sont pas remplie, la délégation est irrégulière, et les décisions qui sont prises par le
délégataire seront considérées comme prise par une autorité incompétente.
On distingue 2 types de délégation de compétence :
La délégation de pouvoir accorder à une personne abstraite détentrice d’une fonction particulière et non à
une autorité nommément désigné. De fait, la délégation de pouvoir est accordée à une fonction et non à la
personne qui l’exerce. Elle subsiste en cas de changement de titulaire. Une fois que la compétence a été
délégué, le déléguant ne pourra à new l’exercer que lorsqu’il aura mis fin à la délégation. Ca veut dire que
dans le cadre d’une délégation du pouvoir, le délégataire agit en son nom et non au nom du délégant, il y a
donc un véritable transfert. Et les décisions du délégataire ont la force juridique correspondant à sa place
dans la hiérarchie administrative.
La délégation de signature consiste à conférer à une personne le pouvoir de signer à la place de l’auteur de la
décision. Elle est attribuée à une personne nommément désigné. Dès lors, si le déléguant ou le délégataire
change, la délégation de signature est caduque. Il existe une exception qui concerne les délégations de
signature des membres du gouvernement aux principaux responsable de l’adm central d’un ministère. Dans
ce cas là, l’attribution de la délégation est lié à la nomination du délégataire et donc le changement d’un
ministre n’a pas d’impact, ne met pas fin à la délégation de signature, cad il peut continuer de signer. De fait
le délégataire est considéré comme transparent, il agit pour le compte et au nom du déléguant, et donc les
décisions qu’il prend ont une force juridique qui correspond à la place du déléguant dans la hiérarchie
administrative. C’est un mécanisme comme il est beaucoup moins contraignant il est plus utilisé.
On a plus en plus de délégations de compétence ou de signature pour améliorer les rapports entre administré
et administration, souvent ça permet de déconcentrer certaines prises de décisions et ça permet aussi de
faciliter la prise de décisions.

Section 2 : La procédure d’élaboration de la décision exécutoire :


L’élaboration de l’AAU obéit à certaines règles de procédure et de forme. Les règles de procédure
concernent le contenu de la décision, l’affaire à proprement dit, ce qu’on appelle le negocium. Les règles de
forme visent le contenant de la décision, autrement dit la présentation de l’acte. Les règles de procédure sont
au centre du processus d’élaboration de l’acte, alors que les règles de formes ne touchent que l’aspect
extérieur de l’acte. L’ensemble de ces règles constitue ce qu’on appelle la procédure administrative non
contentieux. Et cette procédure c’est une garantie pour les administrés et c’est souvent une contrainte pour
l’administration. Le juge n’accorde pas les mêmes importances à toutes les règles de forme et à toutes les
règles de procédure, seule le non respect de certaines d’entre elle entraine l’annulation de l’AAU.
Les formalités substantielles (ex : obligation de motivation ou obligation de respecter le principe du
contradictoire) si elles ne sont pas respectés on pourra obtenir l’annulation de l’acte.
En revanche, le non respect des formalités non substantielles (ex : dépassement d’un délai non impératif),
n’entraine pas forcement l’annulation de la décision.
Ces règles elles sont de plus en plus importantes et de fait elles exercent une contrainte de plus en plus
importante sur l’administration. Aujourd’hui, ces règles de formes et de procédure on les trouve dans le code
des relations publiques avec l’administration (CRPA).

Paragraphe 1 : Les règles générales applicable à la procédure administrative non contentieuse :

A) Les règles de procédure :


1) Le délai :
Le plus souvent l’administration est libre d’agir quand elle le souhaite même lorsqu’elle dispose
d’une compétence lié, cad lorsqu’elle a l’obligation d’agir. Parfois elle a une compétence discrétionnaire,
cad elle n’est pas dans l’obligation d’agir.
Quelque soit sa compétence, les délais prévu pour agir sont toujours indicatif. L’objectif des délais indicatif
c’est inciter l’adm à accélérer l’élaboration de l’acte.
Parfois le délai est impératif, et dans ce cas il doit être respecté, sinon la décision est viciée.
Il y a 2 types de délai :
La loi ou la jurisprudence peuvent prévoir un délai minimal: on l’impose pour que l’adm ne rend pas une
décision trop vite. Le délai maximal, le plus souvent fixé par la jurisprudence et la loi : quand la
jurisprudence le fixe on utilise les termes de ‘délai utile’ et ‘délai raisonnable’.
2) Les procédures consultatives :
Permet d’associer différents organismes public voir même des administrés à l’élaboration de l’AAU.
Cette avis peut être spontané, c’est le cas lorsqu’aucun texte n’institue une procédure consultative
mais l’adm décide malgré tout de prévoir une procédure consultative avant d’adopter l’acte. Dans ce cas
l’administration doit créer un organisme consultatif.
L’avis peut être facultatif, il ya un texte qui institue le recours à un avis mais il indique qu’il s’agit
pour l’adm d’une faculté et non d’une obligation.
Dans ces 2 hypothèses, l’administration est libre de solliciter ou non l’avis et elle est libre de suivre ou non
l’avis. Elle reste entièrement libre de sa décision et peut prendre une décision autre.
L’avis peut être obligatoire, lorsqu’un texte prévoit la procédure consultative et lorsque ce texte
oblige l’administration à le solliciter. Dans ce cas l’administration est obligé de solliciter l’avis, mais elle
n’est pas forcément tenu de le suivre sauf si on est face à ce qu’on appelle un avis conforme.
Il faut distinguer l’avis simple et l’avis conforme :
- Les avis simples : ce sont les plus courant, ils sont obligatoirement demandé mais peuvent ne pas être
suivi.
- Les avis conformes : ils sont plus rare, l’adm est obligé de les sollicité mais aussi de les suivre, à
moins que cet avis soit illégal. Arrêt CE 2001 Monsieur et Madame Eisen Chapter. La décision
appartient toujours à l’adm mais l’avis conforme autre à l’autorité consultatif une influence direct sur
la prise de décision. De fait, le juge y voit là une véritable codécision et donc en cas de défaut d’avis
conforme il considère qu’il n’y a pas vice de procédure mais vice de compétence.
Le vice de procédure peut entrainer l’illégalité de l’acte.
Tout vice n’entraine pas l’illégalité de la procédure consultative, arrêt CE 2011 D’Anthony, quelque soit la
nature de la procédure consultative, le vice de la procédure n’entache pas l’acte d’illégalité que s’il a été
susceptible d’exercer une influence sur le sens de la décision ou que s’il a privé les intéressés d’une garantie.
L’adm n’est pas tenu de respecter une formalité à laquelle il lui a été impossible de se plier.
S’agissant de l’édiction de l’acte règlementaire, même si une consultation est obligatoire, l’art de la CRPA
permet de remplacer celle-ci par une consultation ouverte permettant de recueillir sur un site internet les
observations des personnes concerné.

B) Les règles de forme :


Le D adm est assez peu formaliste donc peu de règle de forme, le non respect de ces règles entraine
rarement la nullité de l’acte.
1) Le caractère écrit ou non de l’acte :
La décision adm peut s’exprimer de plusieurs façons, la plupart du temps écrit mais pas obligatoire.
Elle peut aussi être orale, cad verbal. Elle peut aussi être gestuelle. Une telle forme peut présenter une
difficulté de preuve mais n’empêche pas la reconnaissance de l’acte.
La plupart des acte adm sont explicite qu’ils soient écrit ou oraux. Parfois l’acte adm peut être implicite, cad
il n’est pas formulé, et cet acte né du silence gardé par l’adm.
A partir de quel délai peut-on considérer que le silence de l’administration vaut décision implicite ?
A l’origine c’était une loi de 17 juillet 1900, un silence gardé pendant 4 mois valait décision implicite de
rejet. Art 21 de la loi de 12 avril 2000, le silence gardé pendant plus 2 mois vaut décision implicite de rejet.
Adj, le principe est inversé. Le délai est toujours de 2 mois, en revanche on considère que le silence gardé
par l’adm emporte décision implicite d’acceptation. Cette new règle vaut pour les actes de l’Etat depuis le 14
novembre 2014, et elle vaut pour les actes des collectivités depuis le 14 novembre 2015.
Il existe des textes spécifiques qui prévoient des délais plus longs. Il existe de très nombreuses exceptions au
principe, que le silence de l’adm est dans la pratique est très souvent assimilé à une décision de rejet.
Le principe est écarté pour des motifs liés aux respects des engagements internationaux et européens de la
France. Pour des motifs lié à la protection de l’ordre public, à la sécurité national.
Le principe est écarté lorsque des motifs liés à l’objet de la décision ou à la bonne adm des procédures
l’exige. C’est le cas lorsqu’une personne demande la communication d’un document administratif.
La plupart des actes administratifs sont écrits, et donc seul des actes administratifs non règlementaires
peuvent être implicites.
2) La signature et le contreseing :
La signature de la décision par son auteur est une formalité obligatoire à condition que l’acte soit
écrit. C’est une condition d’existence de l’acte et permet de vérifier la compétence de l’auteur de l’acte.
De fait, l’absence de signature entraine l’irrégularité de l’acte pour incompétence et non une violation d’une
règle de forme. En revanche, l’absence de contreseing lorsqu’il est obligatoire va entrainer l’irrégularité de
la décision pour vice de forme.

Paragraphe 2 : Les règles de forme et de procédure propre à certaines décisions individuelles  :
A) L’obligation de motiver :
En principe, un acte administratif individuel repose toujours sur des motifs même s’ils sont illégaux.
Les motifs sont les raisons de fait et de droit qui fonde la décision, autrement qui ont conduit à l’adoption de
la décision. Ils peuvent être express ou implicite.
Avant 1979, l’adm n’était pas tenu de communiquer les motifs aux intéressés. La loi du 11 juillet 1979 est
venue apporter une importante dérogation à ce principe en obligeant l’adm de motiver un certain nombre
d’actes. L’intérêt est de s’assurer que l’administration ne rend pas de décisions arbitraires.
Le principe reste tjrs celui de la non motivation mais il existe des exceptions, il y a 2 grandes catégories
d’AAI doivent être motivé.
- Les AAI dérogatoires : Ce sont les décisions qui dérogent aux règles générales fixé par la loi ou le
règlement. Doivent obligatoirement être motivés.
- Les AAI défavorables : Doivent obligatoirement être motivés. Liste donnée par la loi de 11 juillet
79 : -les décisions qui restreignent les libertés public ou constitue une mesure de police.
-les décisions qui infligent une sanction. -les décisions qui subordonnent l’octroi d’une autorisation à des
conditions restrictives. -les décisions qui retire ou abroge un acte administratif créateur de droit.
-les décisions qui oppose une prescription une forclusion ou une déchéance. -les décisions qui refusent un
avantage dont l’attribution constitue un droit pour les personnes qui remplisse les conditions légales pour
l’obtenir. -les décisions qui refusent une autorisation (refus de concourir à un examen par ex) sauf lorsque la
communication des motifs pourrait être de nature à porter atteinte à l’un des secrets (secret médical, secret
défense) ou à un intérêt protégé.
De ce fait on comprend que, n’ont pas à être motivé obligatoirement les AAR et AAI favorable ou
non dérogatoire.
Dans le cas des AAI défavorable, seul le destinataire de l’acte peut demander la motivation. Pour les autres,
AAI dérogatoire, toute personne pourra la demander.
Il existe une dérogation au principe de motivation, prévue par l’art 4 de la loi lorsqu’il y a urgence absolue
l’AAI défavorable ou dérogatoire peut ne pas être motivé, il n’est pas pour autant illégal. Cependant,
l’administré pourra demander à l’adm la communication des motifs de l’acte dans un délai de 2 mois et
l’adm aura 1 mois pour lui répondre.
Ajd, ces règles on les retrouve dans le CRPA. Il faut regarder l’article L211-2 de ce code qui dit que toute
personne a le droit de s’informer des décisions individuelles qui les concerne sans délai.
Les décisions implicites font exception, puisque par leur nature même elles ne sont pas motivées. Mais, il
peut s’avérer qu’elles entrent dans le champ d’application du code. Dans le cas où une décision implicite de
rejet entre dans le champ d’application du code, l’auteur de la décision doit sur demande de l’administré lui
faire connaitre les motifs de la décision dans le mois qui suit la demande.
S’agissant du contenu même de la motivation : l’ancien texte de loi de 11 juillet 79 précisait que la
motivation doit être écrite et devait comporter l’énoncé des considérations de fait et de droit qui constitue le
fondement de la décision. La motivation doit être suffisante, et si c’est le cas l’administré pourra obtenir
l’annulation de l’acte pour vice de forme.
Ex : arrêt CE Belasri 1980, qui conteste un arrêté d’expulsion, la motivation est insuffisante. Elle doit être
motivée par sa nature, et la motivation est bien insuffisante. L’acte doit être annulé pour vice de forme
substantiel.
B) La procédure contradictoire :
La procédure est dite contradictoire lorsqu’elle permet aux personnes qui sont visées par les
décisions administratives d’en être informé préalablement et de pouvoir présenter leurs observations. Ne va
concerner que les AAI. Ce respect de la procédure contradictoire correspond à l’obligation de recevoir ce
qu’on appelle les observations des administrés.
Tout d’abord le respect du principe de contradictoire a pour équivalent l’obligation de respecter les droits de
la défense de l’administré.
L’obligation de respect des droits de la défense s’est imposé comme un PGD dans l’arrêt de CE Dame
Veuve Trompier Gravier de 5 mai 1944. Il y a eu une extension de cette jurisprudence. Ce PGD a ensuite
été étendue à toutes les mesures prises en considération de la personne, mesures intuitu personae, dès lors
qu’elle a un caractère suffisamment grave. Arrêt CE du 9 mai 1980 société établissement Cruse.
Puis, ce principe a été consacré par la loi du 12 avril 2000 relative au droit des citoyens dans leur relation
avec l’adm, l’art 24 précise que tous les actes de l’adm qui doivent être motivé en vertu de la loi 11 juillet 79
doivent respecter le principe du contradictoire lorsqu’ils ne sont pas pris sur demande de l’intéressé.
Cette obligation de respecter le principe du contradictoire elle cessait en cas d’urgence, lorsqu’ il y a
circonstance exceptionnel ou lorsque les nécessités de l’ordre public ou la conduite des relations
internationales sont en jeux.
Le code indique que tous les actes administratif unilatéraux pris dans l’accomplissement d’un service public
quel qu’il soit et quelque soit l’auteur de l’acte en cause, doivent respecter le principe du contradictoire si ils
sont soumis à l’obligation de motivation.
Seul échappe a cette règle les relations unilatérales que les employeurs public ont avec leurs agents, l’agent
n’est pas perçu comme un administré. Dans cette hypothèse c’est donc le Principe général du Droit qui peut
être invoqué. Le PGD conserve sa force contraignant.
Concernant les exception, art L121-1 dispense l’adm de respecter le principe du contradictoire lorsque l’acte
administratif a été pris sur demande de l’intéressé.
Le contenue de la procédure contradictoire : art L121-1, la personne doit pouvoir présenter ses observations
écrites, cad les observations orales ne sont pas de droit, mais la personne peut demander à être entendu à
l’oral.
Désormais le principe du contradictoire est assuré par le CRPA, mais le code ne régit que les relations adm
administré, de fait le PGD peut s’appliquer aux actes qui ne rentrent pas dans le champ d’application du
code.

Chapitre 2 : La notion d’acte administratif unilatéral :


Section 1 : Les caractères de l’acte administratif unilatéral :
La notion d’acte adm unilatéral est toujours appréhendée à travers le contentieux administratif,
puisque seuls les actes administratifs peuvent faire l’objet d’un REP. La jurisprudence a dégagé plusieurs
caractéristiques de l’AA pour juger de la recevabilité des recours.
Pour qu’un acte soit qualifié de l’AAU, il faut plusieurs conditions. Ce n’est pas parce que l’acte émane de
l’administration que l’acte est administratif.
Pour qu’un acte soit qualifié d’administratif, 3 conditions :
- Il doit être juridique, cad producteur de droit. Lorsqu’il confère de droits et impose d’obligations aux
administrés.
- Il doit être unilatéral, doit provenir d’une seule volonté.
- Il doit se rattacher à une fonction administrative, ce qui exclu de la catégorie d’acte adm tous les
actes législatifs, juridictionnel et acte du gouvernement.
Lorsque ces 3 conditions sont réunies, la jurisprudence parle de décision faisant grief, et on est bien face à
une décision administrative unilatérale.
La décision exécutoire donne à l’adm ce qu’on appelle ‘le privilège du préalable’. Ce qui signifie que l’adm
n’a pas besoin de recourir a un juge pour que la décision s’impose aux administrés, il n’a pas besoin
d’autorisation d’agir. C’est une règle fondamental du droit public, arrêt CE Huglo 2 juillet 1982.

Paragraphe 1 : Les actes de l’administration qui n’ont pas le caractère d’acte administratif :
On distingue 2 hypothèses :
A) Actes dépourvu d’effet juridique :
L’acte administratif n’existe que s’il a une portée normative. Et il doit créer de droits et
d’obligations, cad il doit affecter l’ordonnancement juridique soit en le modifiant par un ajout ou par une
suppression d’une disposition soit en décidant de son maintien par le refus opposé à une demande de
modification. Certaines décisions de l’adm ne sont pas normatif, n’affecte pas l’ordonnancement juridique.
De ce fait, ils ne sont pas susceptibles de recours contentieux.

1) Les actes à portée informative et les mesures préparatoires :


Les actes préparatoires désignent l’ensemble des avis, recommandations, consultations, propositions
qui sont émis au moment de l’élaboration de l’acte administratif. Ce sont des actes qui n’ont pas de portée
décisoire, il se borne a énoncé un acte futur. Ils sont non normatifs et insusceptibles de recours.
Arrêt CE 1996 syndicat hospitalier de Bédarieux.
Les actes qui n’ont qu’une portée informative, ne traduisent pas l’existence d’une décision et ne sont donc
pas des actes faisant grief, ils sont non normatif et insusceptible de recours.
Par exception, certains avis ou recommandations peuvent être de véritable décision en raison de leur
contenu. Ex les mises en demeure, acte par lequel l’administration enjoint à une personne d’agir de tel ou tel
manière sous peine de poursuite. En principe, la mise en demeure ne fait pas grief lorsqu’il s’agit d’une
première étape d’une opération administrative. Dans ce cas là, la mise en demeure est non normatif et
insusceptible de recours. En revanche, on considère que cette mise en demeure est normative lorsqu’elle
apporte un élément new qui ne figure pas dans le texte précédant ou lorsqu’elle contient une menace précise
ou encore lorsqu’elle fixe un délai d’exécution. Dans ces hypothèses là, on considère que c’est un acte
normatif et de fait susceptibles d’un REP.
2) Les documents internes de l’administration :
L’adm peut prendre un certain nombre de documents dans lequel elle exprime son avis ou donne des
indications sur la conduite à tenir. Il s’agit d’informations, de vœux, de conseils ou d’interprétations qui
n’affectent pas l’ordonnancement juridique. Les circulaires et les directives sont les documents concernés.
a) Les circulaires :
Les circulaires administratives sont les notes de service dont le but est de faciliter le travail de l’adm.
Donc, généralement un chef de service va prendre une circulaire pour permettre la mise en œuvre de new
dispositions législatives ou règlementaires par ces agents. Ce sont des mesures de portée générale que les
ministres ou chef de service adresse à leurs agents pour faire passer une info. Par le biais de ces circulaires,
les ministres et chef de service donne des instructions ou explications qui dictent la conduite à tenir dans tel
ou tel domaine. Ce sont des actes important. Ce régime a connu une évolution au cours des jurisprudences.
- Le régime juridique initial :
En principe, une circulaire a une simple portée interprétative. Mais, il existe des circulaires qui introduisent
des dispositions qui vont au delà de la simple interprétation, qui édicte des normes juridiques. Ce constat a
donc engendré une distinction entre 2 catégories de circulaire :
- Les circulaires interprétatives : s’adresse aux agents simplement et elles se limite à établir un guide
d’application de la loi. Donc, ce ne sont pas des décisions exécutoires, sont insusceptibles de recours.
Ils ne sont pas invocable par un administré, ce dernier ne peut pas se fonder sur cette circulaire
interprétative pour demander l’annulation d’un acte. Ils ne sont pas opposables par l’adm aux
administrés, cad que l’adm ne peut pas fonder un acte administratif sur cette circulaire.
- Les circulaires règlementaires dégagé par le CE de la décision de 29 janv 1954 Notre-Dame du
Kreisker. Cette seconde catégorie vise l’hypothèse dans lequel un ministre aurait introduit dans une
circulaire des dispositions normatives, dans ce cas la circulaire a le caractère d’une décision
exécutoire et donc susceptible de REP.
Le juge va procéder un contrôle en 2 temps : il va tout d’abord s’interroger sur la compétence de
l’autorité qui a pris la circulaire, s’il s’agit d’un ministre il va regarder s’il a reçu une attribution
express de compétence pour adopter les dispositions règlementaires. Exception, l’arrêt Jamart offre
aux ministres et aux chefs de service ce qu’on appelle le pouvoir règlementaire interne, cad la
possibilité d’adopter des dispositions règlementaires pour les besoins du fonctionnement du service.
Puis, il va ensuite contrôler si la règle introduit dans la circulaire est légale. Si ce n’est pas le cas la
circulaire sera annulé.
Cette distinction n’a pas complètement disparu, mais le juge adm a fait évoluer sa jurisprudence. La
jurisprudence de Duvignères, arrêt de section du 18 dec 2002. Le CE établi une distinction entre les
circulaires impérative et les circulaires non impérative. D’après cette new distinction, ce n’est pas qu’une
circulaire ne donne qu’une interprétation de la loi ou du règlement qu’elle ne peut pas être analysée comme
un acte faisant grief. Le fait qu’elle soit interprétative ne suffit plus pour faire écarter le caractère de décision
exécutoire. Désormais, pour savoir si la circulaire est un acte administratif ou pas, le juge va se fonder sur
les effets de la circulaire et non plus sur son objet. La question est de savoir est ce que la circulaire a pour
effet de contraindre le comportement de l’agent ? Si oui, c’est une circulaire impérative, si non c’est une
circulaire non impérative. Une circulaire est impérative si elle dicte à un agent un comportement à tenir, et
de ce fait il s’agira d’un acte faisant grief et donc la circulaire pourra faire l’objet d’un REP.

b) Les directives ou les lignes directrices :


Depuis cette jurisprudence, de lignes directrices, arrêt Jouselin 2014. Les directives ou les lignes
directrices sont des instruments d’orientations prises par les autorités adm adressées aux agents de l’adm à la
différence des circulaires, les directives s’intéressent au contenu même des décisions à prendre lorsque ce
contenu est libre, autrement dit elles sont utiles lorsque la loi se contente d’indiquer des objectifs à atteindre
en laissant à l’adm un pouvoir d’appréciation des situations individuelles.
Le régime juridique de ces directives fixé par 2 arrêts, arrêt du CE 11 décembre 1970 crédits Fonciers de
France, en vertu de ces arrêts les directives sont des actes qui ont pour objet d’apporter aux différents
services de l’adm des explications sur la façon d’impliquer un texte. On est face à des textes qui se contente
de fournir des infos, en ce sens ce ne sont pas des actes adm unilatéraux puisqu’ils ne créer pas de normes
juridiques new, ne peuvent pas faire l’objet d’un REP. De fait, elles ne sont pas applicables devant le juge
adm, mais pose souvent des conditions new auxquelles sont en principe soumise les décisions à prendre qui
elles sont opposables aux particuliers, dès lors les particuliers peuvent invoquer la directive soit pour en
demander l’application, soit pour souhaiter en déroger, soit pour la contester mais par le biais de l’exception
d’illégalité. Les directives ou lignes directrices n’ont pas de caractères règlementaires, elles lient l’adm de
façon très souple et n’ont pas d’effets immédiats à l’égard des particuliers mais des effets indirects. Le CE a
récemment admis des REP contre des actes qui s’apparente à du D souple, on vise avis, recommandations,
mises en garde et donc lignes directrices. Ces textes ne remplissent pas pourtant le caractère traditionnel de
la décision faisant grief, arrêt société Fairvesta 2016. Plus récemment encore, il a admis le REP contre les
lignes directrices des autorités de régulation, arrêt du CE 2017, Bouygues Télécom.

3) Les mesures d’ordre intérieur :


Ont pour objet d’assurer une certaine cohérence dans le fonctionnement du service publique, de fait
contrairement aux autres le caractère normatif de ces mesures ne fait aucun doute. Les mesures d’ordre
intérieur, n’ont pas un caractère d’acte adm unilatérale le juge leur refuse d’une part car elle concerne en
principe que l’ordre interne du service et d’autre part pcq elle ne porte pas gravement atteinte à des D et des
obligations si bien qu’on considère qu’un contrôle juridictionnel n’est pas nécessaire. Elles sont nombreuses
dans les secteurs tel que l’éducation nationale ou l’enseignement supérieure, par ex la décision d’affecter un
étudiant dans un groupe de TD si il ne porte pas atteinte à son orientation, pas susceptible de Rep. En
revanche, le refus opposer à un changement d’option est un acte adm susceptible d’un rep. L’absence de
contrôle sur ces mesures a fait l’objet de ces nombreuses critiques si bien qu’on a progressivement réduit la
catégorie des mesures d’ordre intérieur. On a eu une évolution jurisprudentielle qui a touché le service
public pénitentiaire et fait évoluer la catégorie des mesures, arrêt 1995, deviennent exclu de la catégorie
des MOI, jusqu’à 1995 dans l’armée au nom de la discipline militaire, punition prévue par le règlement était
considéré comme des MOI insusceptibles d’un Rep. S’agissant du service public pénitentiaire, plus de
jurisprudences et donc au départ le placement d’un détenu en quartier de haute sécurité constituait une MOI,
en dépit de ces circonstances importantes sur la décision du détenu. L’évolution c’est l’arrêt Marie 1995
dans lequel la mise en cellule disciplinaire, est un acte susceptible de REP. Cette évolution a trouvé son
achèvement avec 3 arrêts, 2007, ce sont les arrêts, Boussoard et planchenault et payet, on a renforcé avec
ces 3 arrêts le contrôle du contenu du juge adm sur ces détenus et il pose la condition que pour savoir si une
mesure est susceptible d’un Rep il faut apprécier sa nature ainsi que l’importance sur la décision des
détenus. Dans l’affaire Boussoard, par ex une décision de changement d’affectation d’un détenu d’un
établissement pour peine vers une maison d’arrêt est bien susceptible d’un Rep car ce changement
d’affectation entraine un durcissement dans les conditions.
On ne peut pas dire que toutes les difficultés sont résolus, le fait de déclasser un détenu dans son emploi,
aboutit parfois à des solutions assez nuancées. Le changement d’affectation d’un détenu est susceptible de
REP s’il bouleverse son D à conserver des D Familiaux, décision Miloudi. En revanche, si ce changement
d’affectation n’a pas d’incidence sur les D fondamentaux, il s’agira tjrs d’une MOI, arrêt 2010 Pascal A.
On a cette évolution, pcq le juge est de plus en plus soucieux de contrôler l’univers carcérale, l’objectif est
de mieux protéger les D des détenus, cette évolution touche tout les services publics dans un arrêt 2015,
Madame B, le juge adm précise le régime des mesures prises à l’égard des agents publics et il indique que
les mesures qui contenu de leurs effets ne peuvent être regardé comme faisant grief, sont donc des MOI.

B) Les actes ne manifestant pas de pouvoir unilatéral :

Les contrats sont au minimum un acte bilatéral, c’est des accords de volontés qu’engagent les parties
au contrat qu’en raison de leur acceptation. Ils ne peuvent pas faire un recours en excès de pouvoir, ils
existent des conventions qui apparaissent comme des contrats qui sont des actes adm unilatéraux
susceptibles de REP.

Paragraphe 2 : Les actes administratifs des personnes étrangères à l’administration :

En principe, c’est les actes adm qui sont accomplit par une autorité publique adm, l’exercice de
certaines fonctions adm a été confiée à des personnes privées et donc de fait le juge adm est chargé de
savoir si les actes pris par cette personne privée à qui on a confié une fonction de service public peut être
qualifié de services publics. Les actes des pers privées en principe ne peuvent pas être qualifiés d’actes adm
unilatéraux. Il y a 2 exceptions, la 1ère découle d’une théorie du fonctionnaire de faits, dans certains
circonstances (guerre…), il arrive que les autorités adm compétentes pour intervenir est disparu et donc de
fait ils peuvent arriver que de simples particuliers se substitut spontanément à l’adm défaillante et donc
prenne des mesures qu’imposent la situation, ils sont alors fonctionnaires de fait. La 2ème hypothèse existe
quand les personnes privées dans des circonstances normales peuvent prendre des actes adm unilatéraux,
l’arrêt Magnier 1961, le CE a admis qu’un acte pris par une personne priée puisse relever de la
compétence du juge adm et il avait exigé 2 conditions que l’acte se rattache à la fonction adm et qu’il soit
pris dans le cadre d’une mission de service public et qu’il traduise l’exercice de prérogatives de puissances
publiques. A titre d’illustrations, fifas 2014, le CE a admis que les fédérations sportives remplissent une
mission de services publics lorsqu’elles sont chargées d’organiser des compétitions sportives, de fait vu
qu’elle se voit confiée une mission de service public, elles peuvent prendre des actes adm. Dans le cadre
d’un Spic, on a une gestion qui relève davantage du D public que du D privé. Le tribunal des conflits a
apporté quelques précisions pour que l’acte d’une personne privée gérant un spic soit considéré comme adm,
décision Barbier 1978, elles peuvent prendre des actes adm que si il s’agit d’un acte adm règlementaire, si
cet acte porte sur l’organisation même du service public, et si la pers privée a été habilité par la loi ou un
autre acte adm pour le faire.

Section 2 : La variété des actes administratifs :


Paragraphe 1 : Rappel sur la distinction entre acte règlementaire et acte individuel :

L’acte adm individuel est un acte qui édicte une norme dont le ou les destinataires sont
nominativement désignés. Il créer une situation juridique new, qui est individuel, personnel et subjective. La
plupart du temps, ces actes adm individuels sont les décisions d’applications d’un règlement, ils sont soumis
aux actes adm règlementaires. L’acte adm règlementaire vise une situation générale, impersonnel et
objective. Elle va être identique pour toutes les pers se trouvant dans la même situation. Soit il ne donne
aucune indication explicite sur ses destinataires, soit il s’adresse à un groupe ou même à une personne mais
celle-ci est désignée par sa fonction. De même certains actes ne sont ni individuels ni règlementaires, c’est
le cas par ex d’un décret qui convoque les électeurs en vue d’une élection ou d’un décret qui prononce la
dissolution du conseil municipale. Dans les 2 cas, ce ne sont pas des actes règlementaires, les dispo n’ont
pas de portée générale, elles ne valent qu’une fois pour une situation donnée mais inversement ce ne sont
pas non plus des décisions individuelles car elles ne concernent pas des personnes nominativement désigné.

Paragraphe 2 : Rappel sur l’exercice du pouvoir règlementaire :

Le pouvoir règlementaire peut être défini comme la capacité pour une autorité exécutive d’édicter
des actes de portée générale, cad acte adm règlementaire, qu’on qualifie de règlements. A côté, on a le
pouvoir règlementaire spécialisé propre à certains secteurs et territoires.
- L’entrée en vigueur des règlements :
Alors les règlements sont applicables dès leur entrée en vigueur, ils sont opposables aux adm.
L’entrée en vigueur est subordonnée à la publicité de l’acte, et pour les décrets la publicité doit se faire au
journal officiel. Tant que ces décrets n’ont pas été publié au journal officiel, ils ne produisent pas d’effets ni
à l’égard de l’adm ni à l’égard des adm. Le principe pour les actes règlementaires nationaux entre en vigueur
dès leur lendemain de la publication, toutefois ils peuvent arriver qu’ils déterminent eux même leur date
d’entrée en vigueur. Arrêt 2003, syndicats des commissaires et hauts fonctionnaires de police, de
l’obligation de publier les règlements constituaient un principe général du D.
- L’obligation d’exercer le pouvoir règlementaire :
Arrêt France nature environnement 2000, le juge adm a considéré que l’exercice de son pouvoir
règlementaire, obligation de prendre dans un délai raisonnable les mesures complétant l’application de la loi.
Et si ce n’est pas le cas, le juge adm peut utiliser son pouvoir d’injonction pour enjoindre l’Etat à adopter
des mesures dans un délai raisonnable.

Chapitre 3 : Les conditions d’entrée en vigueur de l’acte adm et son exécution :
L’acte adm existe dès sa signature et sa validité et sa légalité s’apprécie au regard du D en vigueur à
cette date. La date d’entrée en vigueur est la date de sa publicité. Cette publicité, elle diffère selon la
catégorie des actes adm, permet à tout le monde d’en prendre connaissance.
Section 1 : La publicité des actes administratifs :
La publicité c'est le procédé qui permet la connaissance de l'acte aux administrés.

Paragraphe 1 : La publication des actes administratifs règlementaires  :

Lorsqu'il s'agit d'un acte qui émane de l'autorité centrale, ils sont publiés au journal officiel en
version papier et sous forme électronique. Pour les actes des autorités déconcentrés, ces actes sont publiés
dans un recueil des actes administratifs du département. Quand aux actes des collectivités territoriales, ils
sont l'objet d'une publication par voie d'affichage ou dans un recueille des actes administratifs de la
collectivité/commune.
Si l'urgence le justifie l'entrée en vigueur peut se faire de manière uniforme sur le territoire dès son entrée en
vigueur (acte pouvoir centrale).
Les autres actes réglementaires ceux des autorités déconcentrés ils entrent en vigueur le jour même de la
réalisation de la mesure de publicité, il peut arriver que la mesure de publicité ne suffisent pas pour
déclencher l'entrée en vigueur de l'acte c'est le cas lorsque l'acte à besoin de mesures d'application.

Paragraphe 2 : Notifications des actes individuels :

La notification c'est ce qui va permettre d'assurer la publicité. Un acte administratif individuel entre
en vigueur à compter de sa notification à l’intéressé sauf si il s'agit d'une décision favorable à son
destinataire qui elle entre en vigueur dès sa signature. CE 19 décembre 1952, MATTEI, L'acte devient
opposable à la date de réception de la lettre de notification toutefois pour certaines décisions une mesure de
publicité peut être assuré dans des journaux ou par voie d'affichage et de fait cette mesure de publicité va se
substituer à la notification (résultat baccalauréat).
La notification doit comporter la notion des voies et des délais des mesures de contentieux. Faute de quoi les
délais pour former ces recours ne sont pas enclencher, cette règle permettait au destinataire d'une décision
individuel de contester indéfiniment la décision dès lors que la notification était incomplète. La CE est
revenu sur sa position au nom du principe de sécurité juridique qui implique que ne doivent pas être remis
en cause sans conditions de délais des situations consolidées par le temps. Arrêt de 2016, CZA-BAJ, cet
arrêt nous dit que l'obstacle à ce qui puisse être contesté indéfiniment une décision administrative
individuelle qui était notifié à son destinataire ou dont il est établi à défaut d'une notification que celui-ci à
eu connaissance, désormais lorsque la décision administrative à été notifié à son destinataire même sans les
voies et délais de recours contentieux et lorsqu'il est établi que le destinataire en a eu connaissance même à
défaut d'une notification on ne peut plus invoqué la non mention des voies et délais ou la non notification
pour attaquer indéfiniment la décision individuel.
S'agissant des décisions implicites elles entrent en vigueur dès la date à laquelle elles interviennent en
générales un délai de 9 mois.
Si la décision est couverte par une obligation de publicité, l'administration doit exécuter cette obligation.
Les décisions individuelles de l’autorité décentralisée n'entrent en vigueur qu'après être notifié au
destinataire et transmise au préfet.

Section 2 : La non rétroactivité des effets des actes administratifs et leur application immédiate :

En principe, les actes administratifs unilatéraux ne peuvent produire des effets que pour l'avenir c'est
ce qu'on appelle le principe de non rétroactivité du principe. CE 22 juin 1948 société du journal l'aurore,
un acte administratif ne peut pas produire des effets pour le passé.
Ce principe de non rétroactivité n'est pas absolu, il connaît 3 exceptions :
 il cède si la loi autorise expressément à une autorité administrative de prendre des décisions à effet
rétroactif
 si les circonstances particulières et les nécessités de l'autorité administrative le justifient
 une décision de retrait d'un acte administratif prise par un acte administratif ou dans le cas de
l’annulation d'un acte administratif par le juge administratif
Les actes administratifs produisent leurs effets dès leurs entrées en vigueur et ils s'appliquent de
façon immédiate aux situations en cours. L'application immédiate n'est pas considéré comme une hypothèse
de rétroactivité elle a simplement pour but d'appliquer la new règle de droit à des situations juridiques en
cours.
Le privilège du préalable signifie que les actes administratifs unilatéraux bénéficient d'une
présomption de légalité, c'est pq ils doivent être appliqués dès leurs entrée en vigueur quand bien même ils
sont illégaux.
Section3 : Le respect de l’exécution des actes administratifs :

Paragraphe 1 : Les sanctions pénales et administratives :

En cas d’inexécution ou de non respects de certains actes unilatéraux, une sanction pénale peut être
prononcée par le juge pénale. Ces sanctions vont prendre la forme d'amende et plus rarement de peines
d'emprisonnement. Elles sont prévues par des textes spéciaux mais il existe en matière de pouvoir de police
une disposition de portée générale qui punit d'amende ceux qui auront contrevenu aux décrets et obligations
édicter par les arrêter de police. Pour certains cas de non respect il peut y avoir des sanctions pénales.
Le recours au juge pénale est contesté pour cas d'inefficacité en raison de la lenteur de la procédure pénale.
C'est pq les autorités publiques peuvent dans certains cas recouvrirent à des sanctions
administratives, celles-ci apparaissent plus rapides. Les sanctions administratives ne sont pas donner par un
juge mais par une autorité administrative à qui un texte spéciale à confié cette faculté. Les sanctions
administratives prennent la forme de mise en demeure, amende, retrait d'autorisation. En vertu du principe
de légalité des peines les sanctions pénales comme administratives ne peuvent être prévues que par la loi sur
décret ou sur habilitation législative. Le CE a admis qu’une sanction administrative puissent en l'absence de
loi et d’habilitation législative être prévue par un règlement autonome.
Le régime des sanctions administratives tend à se rapprocher de celui des sanctions pénales depuis qu'il a été
reconnu que certaines autorités administratives eu égard à leur nature, leur composition, ont la qualité de
tribunaux. De fait les sanctions administratives sont soumises à des obligations :
 la sanction doit être motivée par un organisme impartial
 la sanction doit être conforme au principe de la répression pénale
 la sanction doit être prononcée dans le respect de la procédure contradictoire
 la sanction peut faire l'objet d'un contrôle juridictionnel (la voie de recours de pleine juridiction)

Paragraphe 2 : L’exécution forcée :

De façon exceptionnelle lorsque les sanctions prononcées se sont retrouvés insuffisantes l'adm peut
recourir à la force pour faire exécuter ces décisions administratives. (En principe, elle n'a pas le D de le faire
d'elle-même, elle doit s'adresser à un juge).
À titre exceptionnelle, l'exécution forcée des actes administratifs directement par l'adm a été rendu possible
dans 3 hypothèses :
 lorsque la loi l'autorise expressément
 lorsqu’aucune voie de droit ne permet de faire respecter cette décision
 lorsqu'il y a urgence, et que l'urgence est telle que l'exécution forcée peut avoir lieu même si des
sanctions sont possibles
C'est ce qui résulte d'une décision du TC, société immobilière SAINT-JUST, 2 décembre 1902.
2 conditions qui encadrent cette possibilité d'exécution forcée :
 que si l'adm s'est heurté à un refus caractérisé de respecter cette décision
 doit respecter le principe de proportionnalité et donc ne peut prendre que les mesures d’exécutions
forcée strictement nécessaire pour assurer le respect de la décision.
Si ces 2 conditions ne sont pas remplies, l'exécution forcée est illégale. Elle peut constituer une voie de fait
avec l'atteinte grave à une liberté fondamentale ou une extinction du droit de propriété.

Chapitre 4 : La disparition de l’acte administratif :


La disparition de l'acte administratif peut être la conséquence de chose extérieure à l'adm ou l'acte
lui-même prédit sa fin ou la disparition est le résultat de l'annulation prononcé par le juge ou du retrait ou de
l'abrogation prononcé. L'adm a le pouvoir de supprimer une décision qu'elle a prise. Il faut un minimum de
sécurité juridique alors il y des règles qui encadrent le retrait ou l'abrogation des actes administratifs et ces
règles témoignent de la conciliation qui est opérer entre le principe de légalité qui va entraîner la suppression
de l'acte et le principe de sécurité juridique, principe générale du droit depuis 2006 KPMG. Les règles de
l'abrogation et du rejet varient suivant l'acte.
Un acte créateur de droit est un acte pour désigner des actes créateurs de D acquis, de D
définitivement constitué qui ne peuvent plus êtres remis en cause. On considère que l'acte crée des droits
lorsqu'il confère soit au destinataire de l'acte soit à un tiers une situation juridique meilleure que la
précédente.
Les actes réglementaires ne sont jamais créateurs de droits, certes ils peuvent produire des droits
mais les administrés ne disposent jamais à leurs égards un maintien en vigueur de l'acte réglementaire.
Seuls les actes non réglementaires peuvent être créateurs de droits.
Tous les actes acquis par la fraude sont des actes non créateurs de droits.
Cette distinction créateur de D et non créateur de D ne marche uniquement pour les actes règlementaires.

Section 1 : L’abrogation des actes administratifs :

L’abrogation consiste à supprimer un acte pour l’avenir, il conserve ces effets passés mais ne produit
plus de new effets.

Paragraphe 1 : L’abrogation des actes règlementaires :

L'abrogation des actes réglementaires est tjrs possible parce qu'ils ne sont jamais créateurs de D
acquis à leurs maintient. CE 1911, Blanchet. L'acte administratif réglementaire peut être abrogé à tout
moment par son auteur.
Le principe de sécurité juridique oblige l'adm à prendre des mesures transitoires en cas de changement de
réglementation notamment lorsque l'application immédiate de la new règle porterait atteinte excessive aux
intérêts publiques ou privés en cause. Cette règle est trouvée dans l'arrêt KPMG.
Désormais, l'ensemble de ces règles se trouve dans le CRFPA. Un acte réglementaire ou non, non créateur
de droit peut pour tout motif et sans délais peut être modifié ou abroger sans réserve le cas échéant de
l'éviction des mesures transitoires.
Il est parfois obligatoire d'abroger des actes administratifs, elle l'est quand l'acte est illégal. L'adm doit
abroger un règlement devenu illégale suite aux circonstances de droit ou de fait. L'obligation d'abroger
existe dès que les actes sont illégaux.
Puis la dernière extension, loi du 20 décembre 2007 : oblige l’adm à abroger le règlement illégale dès sa
publication ou devenu non seulement à la demande de la personne intéressée mais d'office. L’adm ne doit
pas spécialement attendre d’être saisi d’un administré d’une demande, elle doit traquer les inégalités.
L’obligation vaut en cas d’illégalité au sens stricte ou lorsque l’acte est devenu superflue ou inutile. Le juge
adm n'a eu l’occasion de dire qu'il n'a pas a abroger un règlement dont l'illégalité à été abrogé suite au
recours. 20 mars 2017 Section française nationale de l'observatoire des prisons CE.

Paragraphe 2 : L’abrogation des actes non règlementaires (ANR) :

A) La possibilité d’abroger des actes non règlementaires :


S'agissant de ce que l'on appelle les actes non réglementaires, non créateurs de droits, l'adm est libre
d'abroger à tout moment et pour toute cause.
Elle n'est pas obligé d'invoquer une illégalité à conditions de respecter les règles de compétences de formes
et de procédures. Art L243-1 du CRPA.
Comme ils sont créateurs de droit ça va être plus strict, l'acte non réglementaire créateur de droit est
légale alors l'adm ne peut abroger que dans 2 cas :
 lorsque le bénéficiaire de l'acte en fait la demande
 un texte législatif ou réglementaire le prévoie
Cette règle n'est possible que si l'abrogation n'est pas susceptible de porter atteinte aux droits des tiers et si il
s'agit de la remplacer par une décision plus favorable pour le bénéficiaire de l'acte.
Concernant l'acte non règlement créateur de droit est illégal. Le régime juridique était fixé par un
arrêt du CE KOULIBALY : l'adm peut abroger un acte non réglementaire créateur de droit dans le délai
de 4 mois suivant l'intervention de cette décision si il est illégale. Passant ce délai on ne peut plus le faire
sauf sans 2 cas : si le bénéficiaire en fait la demande ou la loi ou le règlement en fait le régime.

B) L’obligation d’abroger des actes non règlementaires :


Cette obligation d'abroger des actes la 1ère fois est formulé dans un arrêt du CE, la règle fut après
codifié dans un art du code, l'adm est tenue d'abrogé expressément un acte non réglementaire, non créateur
de droit devenu illégale ou sans objet en raison de circonstance de droits ou de faits postérieurs à son
éviction sauf si l'illégalité à cesser. On a l'obligation d'abroger lorsque le bénéficiaire en fait la demande

Section 2 : Le retrait :

Le retrait c'est la suppression rétroactive de l'acte autrement dit lorsque l'on retire un acte c'est
comme si il avait jamais existé. De fait il y a un risque d'atteinte grave aux principes de sécurité juridique
d'où l'idée que plus l'acte est fort par sa portée moins il peut être retiré.

Paragraphe 1 : Le retrait des actes administratifs règlementaires :

Il ne crée pas de droits pour son maintient à l'avenir en revanche il crée un droit au respect des effets
qu'il a pu produire. Avant l'adoption du code on avait une jurisprudence qui admettait assez aisément le
retrait de ces actes mais distinguer plusieurs situations. Le CRPA a mis fin à cette distinction et à simplifié le
régime la règle est désormais maintenu à la règle L243-3. L'adm ne peut retirer un acte illégal que si le
retrait est dans un délai de 4 mois depuis son éviction.
Si il n'y a pas illégalité et passé le délai de 4 mois après sa signature il n’est plus possible pour l'adm de
revenir sur un acte administratif réglementaire. 2 exceptions :
 lorsque l'acte est obtenu par la fraude
 lorsqu'il s'agit d'une décision de sanction

Paragraphe 2 : Le retrait des actes administratifs non règlementaires :

A) Le retrait des actes administratifs non créateurs de droits :


Règle prévue à l'article 243-3 du code, la même règle que pour les actes administratifs
réglementaires. Cela veut dire que l'adm va pouvoir retirer un tel acte que si il est illégale et dans un délai de
4 mois. Il y a les mêmes exceptions.

B) Le retrait des actes non règlementaires créateurs de droits :


Vu que les actes sont porteurs de droits acquis le principe de sécurité juridique joue un rôle
important, distinction entre légaux et illégaux.
Art L242-4, on a un alignement du régime, sur demande du bénéficiaire de la décision l'adm peut retirer une
décision créatrice de droit même légale si son retrait ou son abrogation n'est pas susceptible de porter
atteinte aux droits des tiers et si il s'agit de la remplacée par une décision plus favorable pour le bénéficiaire.
Le retrait d'un acte non réglementaire créateur de droits légaux peut être imposé par une loi ou par la
nécessité de tirer les conséquences d'une annulation contentieuse, c'est ce que nous dit un avis du conseil
d'état du 30 décembre 2016 OKO SUN.
S'agissant du retrait des actes non réglementaire créateur de droit illégaux, le retrait d'un tel acte doit
être possible car illégale, toutefois il est subordonné à une condition de délais afin de ne pas porter une
atteinte excessive au principe de sécurité juridique. Cette condition de délais est complexe et à beaucoup
évolué. Au tout départ le conseil d'état a admis que le retrait est possible pendant le délai du recours
contentieux de 2 mois dans le cas où un recours a été formé tant que le juge n'a pas statué. Cette règle résulté
d'un arrêt du CE, une fois le délai expiré cela veut dire que l'acte même illégale ne peut pas être retiré.
Lorsqu'un acte individuel a été notifié mais pas publié dans cette hypothèse les tiers vont pouvoir exercer
indéfiniment un recours contre cet acte administratif non réglementaire. Une telle solution n'était pas
souhaitable.
On a eu un changement de jurisprudence alors le CE l'adm ne peut retirer un acte non réglementaire créateur
de droit illégale au delà du délai de 2 mois quand bien même l'irrégularité de la publicité de l'acte à
empêcher le départ du recours contentieux. Dorénavant, le régime du retrait ne dépends plus du régime
implicite ou explicite de la décision donc les mêmes règles s'appliquent que la décision soit expresse ou non
(si illégale).

Chapitre 5 : Le contrôle de légalité exercée sur les actes administratifs :

On distingue 2 grandes catégories de recours :


 en annulation : il permet au juge adm d'annuler un acte qui serait contraire à une règle de droit qui lui
serait supérieure, annuler ou confirmer la légalité de l'acte (pouvoir du juge lors de ce recours). Le
juge va se prononcer en comparant l'acte avec l'état du droit qui existait au moment de l'adoption de
l'acte.
 de pleins contentieux/ de pleine juridiction : Les pouvoirs du juge sont plus étendue, le juge est
amenée à se prononcer sur la situation juridique de l'administré et pour apprécié celle-ci il va se
placer à la date à laquelle il se prononce, en tenant compte des règles de D qu'ils possèdent. Il peut
substituer sa propre décision à celle de l'adm, il peut annuler, il peut prononcer des sanctions
pécuniaires, il peut reconnaître l'existence d'un droit, il peut ordonner toutes les mesures nécessaires
aux rétablissements d'un D quand on lui a porté atteinte. Ce recours concerne principalement la
matière contractuelle mais aussi en responsabilité.
On observe un rapprochement entre les 2 types de recours notamment depuis que le juge dans le
cadre de l'annulation peut formuler des injonctions assortis d'astreintes. Injonction = ordre. Depuis la loi de
février 1995, le juge peut formuler des injonctions et peut les assortir d'astreintes. L'astreinte = somme
d'argent à laquelle va être condamnée l’adm pour chaque jour de retard dans l'exécution d'une décision.

Section 1 : La nullité de l’acte administratif illégal :

La nullité c'est la sanction du principe de légalité, tout acte illégale doit être annulé, cad qu'il est
réputée n'avoir jamais existé. C'est l'équivalent du retrait sauf qu'il est prononcé par le juge alors que retrait
par l'adm. Cette règle de la rétroactivité est parfois délicate. C'est pq le juge adm a reconnu qu'il disposait du
pouvoir de moduler dans le temps les effets de l'annulation des irrégularités relevés. Arrêt du CE
association AC, dans cette décision le juge adm a admis une annulation sans effets rétroactifs et il a même
admis une annulation différée. Le cas particulier celui du droit de l'UE, le juge adm doit composer avec
l'obligation d'écarter sans délais toute disposition contraire au D de l'UE et donc le juge adm s'est interdit de
moduler dans le temps les effets d'une annulation fonder sur la méconnaissance du droit de l'UE tel qu'elle
est interprétée par la cour de justice de l'UE lorsque celle-ci saisie à titre préjudicielle à exclu que son
interprétation puisse faire l'objet d'application différé, CE 28 mai 2014 association vent de colère. En
revanche, le CE conserve son pouvoir de moduler dans le temps les effets de l'annulation fondé sur sa
contradiction au droit de l'UE, arrêt du 19 juillet 2017 association nationale des opérateurs détaillants
en énergie.

Section 2 : Les modalités d’exercice du contrôle de légalité :

Paragraphe 1 : L’existence de deux catégories de contrôle : le contrôle administratif et le contrôle


juridictionnel :

Le contrôle administratif implique que l'inégalité soit appréciée par l'adm et l'autre par le juge.
S'agissant du contrôle administratif 2 modalités de contrôle :
 on peut exercer un contrôle hiérarchique au supérieur de l'agent de celui qui a pris l'acte
 contrôle administratif au prêt de l'agent qui a pris l'acte = recours contentieux, si le recours gracieux
n’aboutis pas alors l'administré pourra saisir le recours administratif
Le fondement de la demande, dans le cadre d'un recours administratif l’administré peut appuyer à l'appui de
sa demande des motifs d'ordre juridique mais aussi des raisons d'opportunités. Devant le juge il faut
forcément invoquer un motif de droit.
La forme du recours, le recours administratif ne répond à aucun formalisme, le recours juridictionnel est
enfermé dans des règles de formes et de procédures précises et est irrecevable en cas de non respect.
Les pouvoirs, l'adm a tous les pouvoirs, le juge ne peut qu’annuler ou confirmer.
La nature de la décision rendue, toutes décisions de justice nécessite la force jugé, en revanche ce n'est pas le
cas du contrôle administratif qui aboutit à une décision administrative qui ne vaut qu'à l'égard de l'auteur du
recours.

Paragraphe 2 : L’exercice du contrôle juridictionnel :

On peut agir par voie d'action ou par voie d'exception et dans ce cas là exception d'inégalité. Le
recours par voie d'action suppose de saisir le juge adm d'un recours en annulation dirigé directement contre
l'acte litigieux. Le requérant conteste de manière incidente la légalité de l'acte litigieux. Le cas d'un décret un
requérant peut obtenir l'annulation de ce décret en saisissant le juge adm dans un délai de 2 mois, passé ce
délais de 2 mois l'acte ne peut plus faire l'objet d'un recours direct (par voie d'action) il ne peut que par voie
d'exception. En revanche, le requérant pourra demander l'annulation d'une décision prise par l'adm en
invoquant le fait que cette décision a été prise sur la base d'un décret illégale (ce n'est pas l'annulation du
décret qui est demander mais l'annulation de la décision prise sur la base d'un décret). L'annulation de cette
décision ne pourra être retenue que si le décret est illégal.
Le recours par voie d'action est enfermé dans des délais de 2 mois et par voie d'exception pas de délais.

Section 3 : Le recours pour excès de pouvoir :

C'est l'instrument du recours de la légalité administrative. C'est le principal recours en annulation.


C'est un recours par lequel tout intéressé va demander au juge adm qu'un acte adm est illégal et va lui
demander d'en prononcer l'annulation. C'est le recours le plus souvent exercé devant le juge adm.
Il y a un rapprochement entre recours en annulation et recours de plein contentieux. Néanmoins, le REP
garde sa singularité, les pouvoirs restent plus restreints dans le cadre du REP mais surtout car le REP
conserve sa mission qui est de faire respecter le droit et plus précisément le droit objectif.
En matière de REP, un simple intérêt à agir suffit. Dans le cas du plein contentieux pour pouvoir
exercer le recours il ne faut pas simple un intérêt à agir, il faut un droit léser, la décision du juge n'a qu'un
effet limité on parle d'autorité relative de la chose jugé.
Paragraphe 1 : Les conditions de recevabilité du REP :

Si une de ces conditions, fait défaut le juge administratif rejettera pour irrecevabilité.

A) Les conditions relatives à la nature de l’acte :


Le recours doit être dirigé contre un acte adm unilatérale puisque ce sont les seuls qui sont
susceptibles de REP, ce qui a conduit le juge adm de préciser la nature de certains actes. Il y a 3 conditions :
 l'acte doit être normatif : cad il doit produire des effets de droit, cela exclue de la catégorie des actes
normatif, les actes préparatoires, les mesures d'ordres intérieurs, les circulaires non impératives, les
directives
 il faut qu'il soit unilatérale : produise des effets sans le consentement du destinataire, exclu les
contrats, les actes détachables du contrat peuvent faire un REP
 il faut que l'acte se rattache à la fonction administrative ou relève de la puissance publique : tous les
actes pris par l'adm, les actes des organes juridictionnels, les actes du gouvernement.

B) Les conditions relatives au requérant :


On veille avec ces conditions que le recours soit le plus ouvert possible sans pour autant crée une
action populaire (ouvert à tous).
On va vérifier 2 éléments :
 la capacité d'agir en justice : reconnu à toutes personnes physiques majeures et pas incapables, les
personnes morales doivent être représentés par une personne physique
 l’intérêt à agir : pour exercer un recours le requérant doit démontrer qu’en demandant l'annulation de
l'acte adm, il cherche à satisfaire un intérêt personnel qui ne lui ait pas forcément propre ou
personnel. On ne peut pas former un REP juste pour dans l'intérêt de la légalité. C'est le juge adm qui
apprécie dans chaque espèce la présence de cet intérêt à agir.
Le juge a une position assez libérale de l'intérêt à agir il estime que l’intérêt invoqué peut être
matérielle mais aussi morale. L'intérêt n'a pas besoin d'être exclusif. On a reconnu que la qualité d'usager du
service publique offre à ceux qui l'a possède un intérêt suffisant à demander l'annulation des décisions
relatives aux fonctionnements du service publique, la même règle vaut pour la qualité de contribuable.
Les personnes morales de D publique sont également recevables à présenter un recours s’il ont un
intérêt à agir, les collectivités territoriales et les établissement public peuvent exercer un REP contre un acte
de l’Etat. Arrêt Neiris Les Bains 1902.

C) Les conditions relatives aux formes et délai :

Les conditions de forme sont simplifié en cas de REP car dispensé d’avocat, néanmoins il faut une
mémoire qui doit indiquer les moyens d’annulation invoqué, et doit être accompagné d’une copie de la
décision attaquée.
Les délais, le recours doit être introduit dans les 2 mois à compter de la publication de l’acte si c’est
un acte réglementaire ou de la notification de l’acte si c’est un acte individuel. Les autorités adm doivent
indiquer dans l’acte individuel les voies et délai de recours.
Règle très importante, car pendant très longtemps si cette règle n’était pas respectée, cela permettait
au destinataire de la décision d’attaquer indéfiniment la décision adm en question. Désormais, ce n’est plus
vraiment le cas, on estime que le destinataire d’une décision individuel ne peut exercer un recours au delà
d’un délai raisonnable qui sauf circonstances particulières sera de 1 an : 13 juillet 2016 Czabaj.
Il existe des cas de prolongation du délai lorsque le requérant exerce un recours gracieux ou un recours
hiérarchique. Dans ce cas là avant de faire un REP on effectue un recours gracieux ou hiérarchique, il faut
attendre le rejet de ce recours pour un new délai de 2 mois pour former un REP.
Il s’agit d’un délai franc : on ne prend ni le jour où le recours est formé ni le jour de l’expiration du délai.

Paragraphe 2 : Les cas d’annulation :

Traditionnellement on distinguait 4 moyens d’illégalité : l’incompétence de l’autorité qui a pris la


décision, le vice de forme, la violation de la loi et détournement de pouvoir. Certains cas sont d’ordre public,
cad le juge adm peut les relever d’office même si la personne qui l’attaque ne l’a pas mentionné dans son
recours. Ex : motif d’incompétence. Les moyens de légalité externe et les moyens de légalité interne : ce
sont 2 grandes causes juridiques, distinction doctrinale, et adj confirmé par la jurisprudence.
A) Les moyens de légalité externe :
Il s’agit de contester ici la manière dont l’administration a pris la décision. 3 vices.

1) L’incompétence :
Ce vice d’incompétence entache une décision lorsque son auteur n’avait pas le pouvoir de la prendre.
C’est le vice d’illégalité le plus grave et le seul moyen d’ordre public. Plusieurs cas d’incompétence :
l’incompétence matériel lorsque une autorité adm intervient dans une matière qui ne relève pas de sa
compétence, l’incompétence territoriale lorsque l’autorité adm adopte une décision concernant une affaire
étrangère à son circonscription, l’incompétence temporelle lorsque l’autorité adm prend une décision alors
qu’elle n’est pas encore en fonction ou nommée.
2) Le vice de procédure :
Tout acte adm est soumis à un certain formalisme, adoption selon une procédure, parfois
consultation obligatoire, parfois une procédure contradictoire.
Avant d’infliger une sanction à un fonctionnaire, l’autorité adm doit mettre en place une procédure
contradictoire qui permet à cet agent de se défendre. Si ces règles ne sont pas respectées, on dit qu’il y a vice
de procédure et de fait la décision est illégale pour vice de procédure. Si elle est annulée, l’adm sera autorisé
à reprendre la même décision, car ce n’est pas le fond qui est concerné. Seuls les vices substantiels sont
sanctionnés par le juge adm.
Le juge n’annulera pas une décision dans le cas ou la prescription procédurale n’a aucune incidence
sur la décision à prendre ou sur les droits des administrés. Ex : si l’adm a omis de respecter une obligation
d’informer les administrés avant de prendre une décision, le juge ne retiendra pas forcement le vice de
procédure. Il va considérer qu’il ne s’agit que d’une formalité non substantielle qui n’a pas d’incidence sur
le D des administrés.
En revanche, si cette obligation d’information a une incidence sur l’étendue des D des administrés, elle sera
considéré comme substantielle et dans ce cas il retiendra le vice de procédure pour annuler la décision. En ce
sens a été jugée une formalité substantielle l’obligation d’informer un agent de la fonction publique menacé
de sanction des griefs qui lui sont fait et l’obligation de lui communiquer son dossier.
En cas de consultation facultative comme obligatoire seuls les irrégularités substantielles cad celle
qui ont exercé une influence sur le sens de la décision seront sanctionnées. Ainsi, il ne suffit pas de ne pas
d’avoir respecté l’obligation de consultation pour rendre la décision illégale. S’il est démontré que la même
décision aurait été prise à l’issue de la consultation, elle ne sera pas entachée de vice de procédure, arrêt
D’Anthony 23 décembre 2011. Le juge adm apprécie discrétionnairement ce moyen de légalité et il a
tendance à faire prévaloir les exigences tenant à la sécurité publique au détriment d’une application stricte
du principe de légalité.
3) Le vice de forme :
Cela concerne la présentation de la décision. Concerne la signature, le contreseing, la motivation.
Tout vice de forme n’entraine pas la nullité de l’acte, seul les vices de forme substantiels l’entrainent.
 
B) Les moyens de légalité interne :

On s’intéresse au contenu de l’acte.

1)      L’illégalité en raison du contenu de l’acte :

C’est ce qu’on appelle également la violation de la règle de droit ou violation directe de la loi.
Dans ce cas, le contenu de l’acte est en contradiction avec une règle de D qui lui est supérieur. On cherche à
contrôler le non respect de la hiérarchie des normes. C’est une modalité très simple, car l’annulation est
fondée sur le principe de légalité.
2)      L’illégalité en raison des motifs de l’acte :
La question ici est un peu délicate car il s’agit de s’interroger sur la légalité des causes, des raisons de
l’acte qui sous tendent à l’adoption de l’acte. L’illégalité en raison de motifs consiste à analyser les
considérations ou les raisons de droit ou de faits invoqués à l’appuie d’une décision. On distingue 3 types
d’erreurs :

a) L’erreur de droit :
Elle est désignée textuellement ainsi dans les textes du juge adm. 3 hypothèses :
1ère, l’erreur de droit peut résulter de la mise en œuvre d’une norme inexistante ou inapplicable. Ex :
refuser un permis de construire, un maire se fonde sur un plan local d’urbanisme qui n’a pas encore été
publié et qui n’est pas encore opposable aux particuliers.
2ème, il y a erreur de droit lorsque la décision édictée est rattaché à une norme illégale. L’auteur de la
décision se fonde sur un texte illégal.
3ème, lorsque la décision est rattaché à une norme légale mais celle-ci a fait l’objet d’une mauvaise
interprétation. Ce n’est pas la légalité de la norme qui est mise en cause mais l’interprétation que l’adm a
retenue. Ex : CE 27 juillet 1990 Université de Paris.
Quand on est en présence d’une erreur de droit, quand il manque de base légale, le juge adm passe à une
alternative. Il a 2 choix :
- Il peut annuler l’acte.
- Il peut opérer une substitution de base légale, cad il ne va pas annuler l’acte mais rétablir le
fondement juridique correct de la décision contesté si celle-ci est par ailleurs conforme au droit. CE
10 mars 1954 Dame veuve Picard.
b) L’erreur dans la qualification juridique des faits :
Toutes les décisions de l’adm sont prises en considération de certains faits. Pour que la décision soit
légale, il faut que l’auteur de la décision ne se soit pas trompé dans la qualification juridique des faits qu’il a
pris en considération. Il faut que les faits soient de nature à justifié juridiquement la décision.
Ce contrôle a été inauguré dans un arrêt CE 4 avril 1914 Gomel. Question d’une demande de permis de
construire en bordure de la place Beauvau à Paris. Cette demande de permis de construire avait été refusée
au motif que la construction envisagé portait atteinte à une perspective monumentale, à l’esthétique. Les
faits n’étaient pas de nature à justifier juridiquement la décision car le CE a refusé que la place pouvait être
qualifié de perspective monumentale. Ex : en matière de liberté publique, arrêt Benjamin de 1933, le CE a
été emmené à se prononcer sur la légalité d’une décision d’un maire interdisant une réunion au motif qu’elle
pouvait troubler gravement l’ordre public. Le CE a prononcé l’illégalité de la décision car il estimait qu’il y
avait une erreur dans la qualification juridique des faits. On le retrouve souvent cette erreur dans le
contentieux disciplinaire de la fonction publique. Arrêt CE 1953 Teissier. Le CE a été amené à confirmer la
qualification d’une faute disciplinaire relativement à un acte commis par un agent public.
c) L’erreur de fait :
Consacré par l’arrêt Camino 14 janvier 1916. Pour qu’une décision soit légale, il faut certes que les
faits soit correctement qualifiés, mais il faut aussi que la matérialité des faits soit établies. Le juge doit
vérifier si les faits sont exactes, avérés.
Camino : le gouv a révoqué un maire au motif que celui-ci n’aurait pas veillé a la décence d’un convoi
funèbre, d’avoir fait entrer le cercueil par une brèche ouverte dans l’enceinte du mur du cimetière et d’avoir
creusé une fosse insuffisante pour montrer le mépris à l’égard du défunt. Le CE vérifie la matérialité des
faits, cad que dans les litiges, les faits sont aussi importants que la règle de droit.
Il ne faut pas confondre erreur de fait et erreur dans la qualification juridique des faits. Ex : une sanction
disciplinaire a été infligée à un agent public qui aurait commis une faute. Le contrôle de l’erreur de fait
consistera à vérifier si l’agent a réellement commis les faits qu’on lui reproche. La qualification juridique
des fait  consiste à déterminer si les faits matériellement exactes sont qualifiables de faute et peuvent
justifier une sanction.
L’erreur dans les motifs n’entraine pas automatiquement annulation. L’annulation est écartée :
- Lorsqu’il y a pluralité de motifs et l’un d’entre eux au moins est juridiquement correct. Dans ce cas,
le juge ne va pas annuler s’il apparait que l’autorité aurait pris la même décision si elle avait reconnu
ce seul motif.
- Lorsque le juge peut opérer une substitution de motifs. Pendant longtemps on considérait que la
substitution n’était possible qu’en cas de compétences liées de l’adm. Désormais, on admet cette
substitution de motifs même lorsque c’est l’adm elle-même qui devant le juge adm indique un motif
de droit ou de fait autre que celui qu’elle avait initialement indiqué mais également fondé sur la
situation existante à la date de la décision. CE 2004 Mme Hallal

4) L’inégalité en raison du but de l’acte : le détournement de pouvoir :


Il ne faut pas confondre but de l’acte et les motifs de l’acte (données objectives), le but c’est pq on va
prendre l’acte, c’est une donnée subjective, l’intention de l’autorité adm, ce qu’elle avait en tête au moment
où elle adopte sa décision. S’il s’avère que l’adm a agit dans un but autre que celui dont elle devait
poursuivre, le détournement de pouvoir sera admis. Le détournement de pouvoir a été utilisé dans un arrêt
Pariset, 1975. On distingue généralement 2 hypothèses de détournement de pouvoirs.
L’autorité adm a agit en poursuivant des fins privés. L’ex est un arrêt Maugras 1900, dans cet
espèce un agent de police municipale avait dressé un procès verbal à un délit de boissons en raison d’une
infraction commise à la législation. Le propriétaire de ce délit de boisson sanctionné était ami avec le maire
et donc de fait l’agent public qui avait dressé le procès verbal a été sanctionné par le maire qui la révoquer
de ces fonctions. Dans ce cas, le détournement de pouvoir est flagrant pour satisfaire des intérêts privés.
L’autre hypothèse vise les décisions prises dans un intérêt public, mais en adoptant la décision
l’autorité adm a poursuivi un intérêt public autre que celui pour lequel elle pouvait légalement agir. Ce 4
juillet 1964 Beaugé. Le maire avait pris un arrêté dans l’exercice de ses pouvoirs de police interdisant en
1924 les baigneurs de se dévêtir ailleurs que dans les cabines de bains pour protéger la morale publique, en
réalité il avait agit dans l’intérêt de la commune car les cabines de bains étaient payantes, donc le maire a
commis un détournement de pouvoir. Le maire a fait usage de son pouvoir de police non pas pour préserver
l’ordre public mais satisfaire l’intérêt financier de la commune.
On peut aussi évoquer le détournement de procédure, il y a détournement de procédure lorsque l’adm
fait usage d’une procédure à des fins qui ne sont pas celle qui lui étaient assignés par la loi. Autant l’erreur
dans les motifs est très souvent invoqué, mais le détournement de pouvoir est un contrôle assez délicat à
mettre en œuvre, il applique que le juge pénètre dans la psychologie de l’auteur de la décision, souvent la
preuve est difficile à rapporter. Il faut établir un faisceau de présomptions.

Paragraphe 3 : L’intensité du contrôle du juge de l’excès de pouvoir :

A) La distinction entre compétence liée et pouvoir discrétionnaire :


Distinction entre compétence lié et pouvoir discrétionnaire. La distinction est importante à établir car
elle a des conséquences sur l’étendu du contrôle des juges. L’adm est en situation de compétence lié lorsque
le contenu de la décision qu’elle doit prendre est d’éviter, d’après le texte doit agir dans un sens déterminé, à
l’inverse elle est placée dans une situation de pouvoir discrétionnaire lorsqu’elle a le pouvoir de choisir entre
2 ou plusieurs décisions ou comportements, en effet dans un très grand nombre de situations, il est opportun
de laisser à l’adm une certaine liberté d’appréciation afin de pouvoir prendre en compte une situation
particulière. Par ex, le jour d’un concours dispose d’un pouvoir d’appréciation pour apprécier les aptitudes
des candidats à exercer un métier sur la fonction publique.
Il n’est pas toujours évident d’opérer une distinction entre compétence lié et discrétionnaire. Il faut
considérer la condition fixée par le texte. Souvent l’étendue du pouvoir discrétionnaire est définie par la
jurisprudence.

B) Contrôle normal et contrôle restreint :


Le contrôle que le juge adm va exercer sur la qualification juridique des faits est plus ou moins
poussé selon que l’adm dispose d’une compétence liée ou d’un pouvoir discrétionnaire. La variation du
contrôle du juge ne se pose que lorsqu’il s’agit pour lui de constater une erreur dans la qualification
juridique des faits. Le contrôle du juge sera le même pour tous les moyens de légalité. Seule variation pour
la qualification juridique des faits
Lorsque l’adm dispose d’une compétence lié, il est de jurisprudence que le juge exerce un contrôle
normal ou entier, et sanctionne toute erreur dans la qualification juridique des faits, cette solution résulte de
l’arrêt Gomel. Dans cette hypothèse, où M Gomel se voit refuser un permis de construire, ce pouvoir offre
un pouvoir conditionné au préfet. Est-ce que les faits sont de nature à justifiée la décision, pour répondre à
cette question de la qualification juridiquement des faits, le CE va d’abord regarder le pouvoir de l’adm, il
constate que l’adm n’est pas libre, elle dispose d’un pouvoir lié, et partant de ce pouvoir le CE décide
d’opérer un contrôle en entier, il va regarder d’abord si l’emplacement est comprise dans une perspective
monumentale et de 2 si elle est de nature à porter atteinte. En l’espèce, il n’a pas vérifié la 2ème condition car
il a constaté que cela n’était pas dans une perspective monumentale. Il s’agit d’un contrôle entier car le juge
s’est reconnu le pouvoir de contrôler 2 appréciations, le caractère de la perspective et l’atteinte qui est
portée. Le juge exerce un contrôle normal, entier.
Quand est-il du pouvoir discrétionnaire ? Il était convenu que les actes ne pouvaient pas être
discutés devant le juge adm, les actes pris sur le fondement discrétionnaire de l’adm ne pouvaient pas se voir
contrôler par le juge adm sur le fondement de l’erreur dans la qualification juridique des faits. Mais très
rapidement, on a admis qu’il n’était pas très opportun que l’adm puisse exercer sa volonté aussi librement et
donc il a été convenu de soumettre ce pouvoir discrétionnaire. Dans le cas du pouvoir discrétionnaire, l’adm
est plus libre, si on ne veut pas dénaturer ce pouvoir discrétionnaire, on ne peut pas non plus avoir un
pouvoir étendu au contrôle du juge. De fait, vu que l’adm a une certaine liberté ou le D de commettre une
erreur dans l’exercice de ses pouvoirs, il a été décidé de limiter le contrôle du juge à l’erreur grossière d’une
certaine gravité, celle qui sauve aux yeux de tous, et c’est ce qu’on appelle l’erreur manifeste d’appréciation.
Arrêt 15 février 1961 Lagrange, le CE estime qu’en cas de pouvoir discrétionnaire, il appartient au juge
d’examiner si l’appréciation des faits n’est pas manifestement erroné.
Ce n’est pas la simple inadaptation entre la situation des faits et la justification de la décision
susceptible d’entraîner l’annulation mais le dérèglement cad la disproportion manifeste entre les faits et les
motifs de la décision. En introduisant, ce contrôle de l’erreur de manifeste d’appréciation, le CE impose à
l’adm le respect d’un minimum de logique et de bon sens dans sa prise de décisions ou même lorsqu’elle
dispose d’un pouvoir discrétionnaire.
CE arrêt du 6 février 2004, l’association avait formé un REP contre un syndicat des transports de France
qui visait à permettre à certaines personnes disposant de faibles ressources de bénéficier de réductions
tarifaires. L’association estimait que le syndicat avait commis une erreur manifeste d’appréciation en
excluant du bénéfice des avantages tarifaires les titulaires de la carte orange.
Les réductions tarifaires ne s’appliquent pas aux cartes d’abonnements mais qu’aux tickets achetés
individuellement. Le CE rappelle que le syndicat disposait d’un pouvoir discrétionnaire pour définir ces
avantages tarifaires. Mais, ce pouvoir ne l’empêche pas d’exercer un contrôle de l’EMA. En l’espèce, le CE
estime que le syndicat ne pouvait pas, sans commettre, une erreur manifeste d’appréciation, exclure les
titulaires d’une carte d’abonnement des réductions tarifaires à caractère social.
Tendance générale à l’élargissement du contrôle. On passe de plus en plus de contrôle restreint au
contrôle normal.
Le contentieux disciplinaire de la fonction publique, le contrôle était avant un contrôle de l’EMA,
arrêt du 9 juin 1978 Lebon, en l’espèce Lebon instituteur s’est rendu coupable de geste indécent sur des
filles et sanctionné en retraite d’office. Il conteste la gravité de la sanction en estimant que les faits n’étaient
pas de nature à justifier la sanction. Et, donc le CE a estimé que l’adm était en situation de pouvoir
discrétionnaire et a choisi d’exercer un contrôle de l’EMA. Il a considéré que la décision de l’adm n’était
pas entachée d’une telle mesure et donc la décision de mise à retraite d’office était légale.
Revirement de jurisprudence, en novembre 2013 et a fait évoluer le contrôle sur les sanctions infligées aux
fonctionnaires et on est passé d’un contrôle de l’EMA à un contrôle normal de proportionnalité et donc le
juge contrôle d’une part que les juges sont de nature à justifier une sanction et d’autre part que la sanction
est bien proportionnée à la gravité des faits. Ce n’est plus l’erreur grossière qui est sanctionnée ou la
disproportion manifeste qui est sanctionnée mais toutes disproportions par rapport à la faute commise.
Le juge a choisi d’étendre son contrôle sans pour autant faire basculer le contrôle des sanctions
disciplinaires dans ce qu’on appelle le plein contentieux. Dans le cas des sanctions disciplinaires, on est
passé d’un contrôle restreint à un contrôle normal de proportionnalité.
Pour les sanctions adm, le juge est allée plus loin à fait basculer les sanctions adm du rep vers le
plein contentieux, depuis l’arrêt du CE 1991, on faisait un rep contre les sanctions adm jusqu’à cet arrêt.
Arrêt 16 février 2009, fait basculer les sanctions adm du rep vers le plein contentieux. Désormais, lorsque
le CE est saisi d’un recours contre une sanction adm infligé à un administré, il ne se prononce pas en tant
que juge d’excès de pouvoirs mais en tant que juge de plein contentieux il peut annuler, réformer ou
demander des dommages-intérêts.
Revirement car on cherchait à faire appliquer une loi plus douce. C’est pour des raisons d’opportunités
qu’on a basculé les sanctions adm du rep vers le plein contentieux. On observe un élargissement du contrôle
normal, il s’accompagne du dvlp de plein contrôle de proportionnalité.

C) Le plein contrôle de proportionnalité : un contrôle normal d’intensité maximum :


En réalité, ce n’est qu’un contrôle normal poussé à son paroxysme, on est dans des cas
d’approfondissements, dans ce cas la le juge va dvlp un contrôle très exigeant de la qualification juridique
des faits, il va exiger que la décision soit adéquatement proportionné aux faits, ce contrôle est souvent
qualifié de contrôle maximum pcq le juge s’interroge non seulement sur la qualification juridique des faits
mais aussi sur la parfaite adéquation entre les faits et la décision. La décision doit être parfaitement
proportionné aux faits, le juge est amené à apprécier l’opportunité de la décision prise par l’adm, c’est un
contrôle qui implique un examen approfondit de la situation et des moyens utilisé par l’adm, et donc ce
contrôle qui est illustré par une théorie du bilan coûts avantages, elle est apparue dans un arrêt du CE du 28
mai 1971, ville new est . Le gouv avait décidé de procéder à la construction de new logements étudiants aux
environs de Nîmes et la destruction de ce projet, nécessitait la démolition et l’ex probation en amont pour
construire ces habitations et donc une association de défense des habitants forme un rep contre l’arrêté du
ministre et autorise les ex probations. Le juge saisi de la légalité de l’arrêté va exercer un contrôle
approfondit puisqu’il va analyser les avantages et les inconvénients de l’opération. Il va procéder à un
examen minutieux du projet. Il va regarder si les avantages sont supérieurs aux inconvénients du projet. Le
CE estime que le bilan est positif et qu’il n’y a pas d’erreur.
Dans le cadre de contrôle bilan coûts avantages, le juge vérifie que les atteintes portées par l’adm au droit
des particuliers sont proportionnées au finalité d’intérêt général poursuivie. C’est un contrôle d’opportunité
de la mesure.

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