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Les principes généraux de droit ont été véritablement élaborés qu’à partir d’octobre 1944
par le Conseil d’ Etat français (arrêt Dame veuve Trompier-Gravier). Les PGD n’ont pas de
lien commun avec le droit écrit même s’ils procèdent parfois à la généralisation de
certaines de ces dispositions. Il s’agit d’une œuvre constructive de la jurisprudence
administrative réalisée par des motifs supérieurs d’équité afin d’assiéger la sauvegarde
des droits individuels des citoyens.
Le problème de la place des PGD dans la hiérarchie des normes se pose aujourd’hui en des
termes nouveaux avec l’avènement de la jurisprudence constitutionnelle lorsque celle-ci a
Dans la vie d’un Etat, les crises peuvent surgir assez graves pour perturber ka vue de la
nation. Le principe de la légalité pourrait arborer l’action de l’Etat dans la lutte contre ces
crises. Dans certaines situations graves, l’administration ne saurait tout à la fois respecter
la légalité, assurer l’ordre public et faire fonctionner les services publics.
Les situations où les actes par lesquels il est admis des limites au principe de légalité sont :
les actes de gouvernement, les circonstances exceptionnelles et le pouvoir
discrétionnaire.
Deux grandes théories ont été progressivement élaborées par le conseil d’Etat français
pour atténuer les rigueurs du principe de légalité.
Le Conseil d’Etat français a dégagé la théorie à l’occasion de la 1ère guerre mondiale (28
juin 1918 HEYRIES, CE 28 février 1919 Dame DOL et Laurent).
Il a réaffirmé ensuite cette jurisprudence où les évènements nés de la 2nde guerre mondiale
(CE, 16 avril Laugier).
Tous ces types de dérogations aux principes de légalité peuvent être autorisés en période
de circonstances exceptionnelles. La dérogation au principe de légalité n’est que
temporaire. Elle ne vaut que pendant la période exceptionnelle et ne saurait continuer à
produire des effets alors que les circonstances ont cessé. Les mesures prises en violation
de la légalité normale doivent être strictement limitées à ce qui est nécessaire à la
sauvegarde de l ‘ordre public, de l’intérêt public ou la continuité de l’administration ainsi
qu’à la durée des circonstances exceptionnelles.
NB : l’Etat d’Urgence a pour objectif de permettre au pouvoir de faire face à des situations
de crises ou de dangers exceptionnels et imminents qui constituent une menace pour la
vie organisée de la communauté nationale.