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Cor 19
Cor 19
0 0 1
Exercice 19.1 : 1. On vérifie par le calcul que A2 = 0 0 0 puis que A3 = 0. Par suite, An =
0 0 0
An−3 0 = 0 si n ≥ 3.
2 14 −5
Exercice 19.2 : 1. On a A = et le résultat vient immédiatement par le calcul.
10 −1
1 1
2. On a (5I2 − A) ∗ A = I2 par la question précédente, donc A est inversible et A−1 = (5I2 − A) =
1 6 6
1
6 6 .
− 31 23
3. Si on écrit X n = Q(X − 2)(X − 3) + R la division euclidienne de X n par (X − 2)(X − 3), alors d˚R < 2,
donc (a, b) ∈ R2 tel que R = ax + B. En prenant la valeur en 2, on a 2a + b = 2n . En prenant le valeur en 3,
3a + b = 3n . D’où a = 3n − 2n et b = 3.2n − 2.3n (en résolvant le système) et R = (3n − 2n )X + 3.2n − 2.3n .
An = Q(A)(A2 − 5A + 6I2 ) + (3n − 2n )A + (3.2n − 2.3n )In = (3n − 2n )A + (3.2n − 2.3n )In .
f (λ.X + µ.Y ) = t A(λ.X + µ.Y ) + (λ.X + µ.Y ).A = λ(t AX + XA) + µ(t AY + Y A) = λ.f (X) + µ.f (y)
xn
d1 x1
DX = ... puis t XDX = d1 x21 + . . . + . . . dn x2n (en identifiant une matrice 1, 1 et le nombre réel associé).
dn xn
2. Une
CNS que D soit positive et ∀i ∈ J1, nK, di ≥ 0. En effet, supposons ∀i ∈ J1, nK, di ≥ 0. Alors
pour
x1
pour X = ... ∈ Mn,1 (R), t XDX = d1 x21 + . . . + . . . dn x2n ≥ 0 (comme somme de réels positifs) donc D est
xn
positive.
Supposons maintenant qu’il existe i ∈ J1, nK tel que di < 0. Soit X le vecteur colonne dont toutes les coordonnée
1
sont nulles, sauf la i-ème, qui vaut 1. Avec la question précédente, t XDX = di < 0 (tous les termes sont nuls
dans la somme, sauf le i-ème, qui vaut di ) donc D n’est pas positive.
x x − 2y − z = 0
Exercice 19.5 : 1. Soit X = y ∈ M3,1 (R), alors AX = 0 si et seulement si 2x + 2z = 0 si et
z y + z = 0
x − 2y − z = 0 1
seulement si 4y + 4z = 0 et Ker A est de dimension 1, engendré par le vecteur 1 puis Ker (f ) est
y+z =0 −1
de dimension 1, engendré par le vecteur e1 + e2 − e3 .
1
Le théorème du rang nous donne alors Im A de dimension 2, engendré par les vecteur 2 et engendré par le
0
−2
vecteur 0 (donnés par les deux premières colonnes de la matrice). Ainsi Im (f ) de dimension 2 et une
1
base en est (e1 + 2e2 , −2e1 + e3 ).
On vérifie que (e1 + e2 − e3 , e1 + 2e2 , −2e1 + e3 ) est libre (par la méthode habituelle), c’est donc une base de R3
puisqu’elle a 3 = dim (R3 ) éléments. Ainsi Ker (u)+Im (u) contient une base de R3 donc Ker (u)+Im (u) = E. Par
le théorème du rang, on a dim (Ker u) + dim (Im u) = 3 = dim (R3 ), donc ces deux espaces sont supplémentaires.
2. Comme vu précédemment, c’est une base de R3 . On a f (u) = 0, f (e1 + 2e2 ) = f (e1 ) + 2f (e2 ) et
1 + e3 ) = f (−2e1 + e1 + e2 − u) = −f (e1 ) + f (e2 ). La matrice de f dans cette base est donc
f(f (e2 )) = f (−2e
0 0 0
0 1 −1 .
0 2 1
3. On peut vérifier la liberté (par la méthode habituelle), donc c’est une base de R3 puisqu’elle a 3 = dim (R3 )
éléments. On a f (u)= 0, f (e1 ) =e1 + 2e2 et f (e2 ) = −2e1 + e3 = −2e1 + e1 + e2 − u. Ainsi la matrice de f
0 0 −1
dans cette base est 0 1 −1 .
0 2 1
3. Dans une telle base (u1 , u2 , u3 ) on doit avoir f (u1 ) = u2 et f (u2 ) = f (u3 ) = 0. Il faut donc que
u2 ∈ Im (f ) ∩ Ker (f ). On pose donc u1 = e1 et u2 = f (e2 ) = 3e1 + e2 − e3 . Pour u3 on choisit un vecteur de
Ker (f ) non colinéaire à u2 , par exemple u3 = e1 + e2 . On vérifie ensuite que la famille (u1 , u2 , u3 ) ainsi choisie
est libre (par la méthode habituelle) puis c’est une base de R3 (car elle a 3 = dim (R3 ) éléments). Dans cette
base, la matrice de f est de la forme voulue.
3. Par interpolation de Lagrange aux point (d1 , . . . , dn ), on a P ∈ Rn−1 [X] tel que ∀i ∈ J1, nK, P (di ) = mi,i
: soit ψ : Rn−1 [X] → Rn , P 7→ (P (d1 ), . . . , P (dn )). ψ est clairement linéaire. Si P ∈ Ker ψ, on a P (d1 ) = . . . =
P (dn ) = 0 et comme les di sont deux à deux distincts, P admet n racines. Comme d˚P ≤ n − 1, P est nul. Ainsi
Ker ψ = {0} et ψ est injective. On a dim (Rn−1 [X]) = n = dim (Rn ) donc ψ est un isomorphisme. En particulier
ψ est surjectif et on peut trouver un antécédente de (m1,1 , . . . , mn,n ) par ψ.
Exercice 19.8 : 1. Comme (ϕ1 , . . . , ϕp ) est libre, cette famille est de rang p. Par suite les p lignes de A
sont linéairement indépendantes, donc rg (A) ≥ p. Comme rg (A) ≤ p, on a rg (A) = p.
Exercice 19.9 : On écrit A = (ai,j )1≤i,j≤n , par hypothèse, si i > j, ai,j = 0. Supposons que t AA = At A,
n n max(i,j) n
X X X X
alors pour (i, j) ∈ J1, nK2 , ak,i ak,j = ai,k aj,k i.e. ak,i ak,j = ai,k aj,k . Pour i ≤ j, on obtient
k=1 k=1 k=1 k=min(i,j)
j
X n
X
donc ak,i ak,j = ai,k aj,k .
k=1 k=i
n
X
Posons i = j = n, il vient : a2k,n = a2n,n puis ai,n = 0 pour tout i ∈ J1, n − 1K. Posant alors i = j = n − 1,
k=1
n−1
X
il vient : a2k,n−1 = a2n−1,n−1 puis ai,n−1 = 0 pour tout i ∈ J1, n − 2K. Ainsi de suite, on obtient que pour
k=1
i < j ∈ J1, nK, ai,j = 0. On avait déjà ai,j = 0 si i > j donc A est diagonale.
Réciproquement si A est diagonale, on montre immédiatement que t AA = A2 = At A.
Exercice 19.11 : 1. On a C t C = (ai aj )1≤i,j≤n , non nulle car C est non nul (un terme diagonal est donc
non nul).
n
X n
X
2. X est dans Ker (f ) si et seulement si pour tout i ∈ J1, nK, ai ak xk = 0 si et seulement si ak xk = 0
k=1 k=1
(puisque l’un des ai est non nul et ces n équations sont toutes proportionnelles). Donc Ker (f ) est l’hyperplan de
Xn
Rn d’équation ak xk = 0 en base canonique. Par le théorème du rang, f est de rang 1, donc Im (f ) = K.C
k=1
(toutes les colonnes de la matrice sont multiples de C). Comme C n’est pas dans Ker (f ) (sinon C = 0) ce sont
deux sous-e.v. de Rn supplémentaires.
k
k
Exercice 19.12 : Pour k ∈ J1, nK, on a u(X k ) = X i = (1 + X)k par la formule du binôme de Newton.
P
i
i=0
Ainsi u = P 7→ P (X + 1) (puisque coïncide avec cette application sur la base canonique).
2. u est bijectif de réciproqe P 7→ P (X −1). Pour n ∈ Z, un : P 7→ P (x+n) et
la 0formule du binômendenNewton
1
0 n 0 ··· n 0
1
k
k
k−i i 0
1 · · · nn−1 n1
n k k n
P
nous donne, pour k ∈ J0, nK, u (X ) = (X + n) i n X . Ainsi M = . .
. .. ..
i=0 . . .
n
0 0 ··· n
Exercice 19.13 : A+In est la matrice ne contenant que des 1, donc (A+In )2 est la matrice ne contenant que
des n (calcul matriciel aisé) et (A+In )2 = n(A+In ), puis A2 +2A+In = n(A+In ) et A2 +(2−n)A+(1−n)In = 0.
1 1
D’où (A + (2 − n)In )A = In et A est inversible d’inverse (A + (2 − n)In ).
n−1 n−1
Exercice 19.14 : Soit X 6= 0 tel que AX = 0. Les xi sont non tous nul, donc on peut trouver i ∈ J1, nK tel
Pn
que |xi | maximal, et alors |xi | > 0. Par suite, on a ai,j xj = 0 (i-ème coordonnée du produit AX = 0) donc
P j=1
−xi ai,i = i6=j xj ai,j . Ainsi
X X
|xi ai,i | = | xj ai,j | ≤ |xi | |ai,j | < |xi ||ai,i |
i6=j i6=j
(car |xi | > 0). Absurde ! Donc M est injective puis bijective.
k k k−1
Exercice 19.15 : 1. Pour k ∈
J0, nK, on a u(X ) = X + (X − 1)kX = (k + 1)X k − kX k−1 . Ainsi on a
1 −1 0
... 0
.. ..
0 2 −2
. .
A = ... . . . . . . .. .
. 0
. ..
..
. n −n
0 ... ... 0 n+1
2. La famille (u(X 0 ), . . . , u(X n )) est étagée en degrés, donc libre. Elle a n + 1 = dim (Rn [X]) éléments, donc
c’est une base de Rn [X]. u est donc un isomorphisme puisqu’il envoit une base sur une base. Soit k ∈ J0, nK. On
k
cherche u−1 (X k ) de degré k sous la forme ai X i . On a alors :
P
i=0
k
X k
X k
X k−1
X k−1
X
X k == ai X i +(X−1) ai iX i−1 = ai (i+1)X i − ai+1 (i+1)X i = (ai −ai+1 )(i+1)X i +(k+1)ak X k .
i=0 i=0 i=0 i=0 i=0
En identifiant les coefficients, il vient ak (k + 1) = 1 et pour i ∈ J0, k − 1K, (ai − ai+1 )(i + 1) = 0 donc ai = ai+1 .
k
X 1
Au final, pour i ∈ J0, kK, ai = ak = k+1 1
et u−1 (X k ) = X i , d’où la matrice de u−1 en base canonique
i=0
k + 1
1 12 . . . n+1 1
0 1 1
2 n+1
est A−1 = . . .
.. ... .
.. ..
1
0 . . . 0 n+1
3. B est une base de Rn [X] puisque c’est l’image de la base canonique par u−1 , isomorphisme. Si g a une
matrice diagonale en base B, de diagonale (d0 , . . . , dn ). Pour k ∈ J0, nK, on a g(u−1 (X k )) = dk u−1 (X k ) i.e.
k k k k
1 i 1 i
g(X i ) = dk X i . On en déduit que g(1) = d0 . En suite g(X) + g(1) =
P P P P
k+1 g(X ) = dk k+1 X i.e.
i=0 i=0 i=0 i=0
k−1
X
d1 (X + 1) donc g(X) = d1 X + d1 − d0 . On montre alors par récurrence que g(X k ) = dk X k + (dk − dk−1 )X i ,
i=0
d0 d1 − d0 . . . d1 − d0
0 d1 d2 − d1
ce qui nous donne la matrice de g en base canonique : . .
. . ..
.. .. .. .
0 ... 0 dn
4. Cette matrice B correspond à l’application g dont la matrice en base B est diagonale, de diagonale
(1, 2, . . . , n + 1) d’après la question précédente. La matrice de g p en base B est donc diagonale, de diagonale
1 2p − 1 2p − 1
...
0 2p 3p − 2p
(1, 2p , . . . , (n + 1)p ) et on en déduit B p = grâce à la question précédente.
.. .. .. ..
. . . .
0 ... 0 (n + 1)p
Exercice 19.16 : Si u est associé à M en base (e1 , . . . , en ), on a u(e1 ) = 0 et pour tout i ∈ J2, nK,
u(ei ) ∈Vect(e1 , . . . , ei−1 ). On vérifie alors aisément que uk (ei ) = 0 pour tout i entre 1 et k (par récurrence), puis
un = 0 (puisqu’il envoie une base de K n sur 0) et M n = 0.
1 d −b
Exercice 19.17 : Elle est inversible si et seulement si ad − bc 6= 0, d’inverse (trouvé
ad − bc −c a
par le pivot de Gauss).
Problème : 1. La linéarité est claire. Une base de son noyau doit comporter n2 − 1 éléments (par le théorème
du rang). Pour i 6= j ∈ J1, nK, Ei,j est dans le noyau de tr et pour i ∈ J2, nK, Eii − E11 , aussi. On vérifie que ces
matrices forment une famille libre, et c’est une base de noyau par un argument de dimension.
n
P
2. Notons A = (ai,j )1,≤i,j≤n et B = (bi,j )1≤i,j≤n . Pour i ∈ J1, nK, le i-ème terme diagonal de AB est aik bki ,
k=1
n n n n n
aik bki = tr (BA). Si A et A0 représentent le
P P P P P
celui de BA, bik aki . Ainsi tr (AB) = aik bki =
k=1 i=1 k=1 k=1 i=1
même endomorphisme en base B et B 0 , notons P la matrice de passage de B à B 0 , alors A0 = P −1 AP et
tr (A0 ) = tr (P −1 AP ) = tr (AP P −1 ) = tr (A).
3. Il suffit d’adjoindre à une base de Im (p) une base de Ker (p). Dans cette base, la matrice de p est Jn,n,r où
r = rg (p) (car pour x ∈ Im p, p(x) = x et pour x ∈ Ker p, p(x) = 0), de trace égale à r.
4. Le sous e.v. H engendré par les AB − BA contient le noyau de tr , puisqu’il contient E1,i Ei,1 − Ei,1 E1,i =
E1,1 − Ei,i (i ∈ J2, nK) et pour i =
6 j ∈ J1, nK, Ei,j Ej,j − Ej,j Ei,j = Ei,j . H est également inclus dans le noyau
de ϕ (car ϕ(AB − BA) = ϕ(AB − BA) = 0). Comme il n’est pas égal à Mn (K) (car ϕ 6= 0) et qu’il contient
Ker (tr ), de dimension n2 − 1, H = Ker tr = Ker ϕ. Par suite ϕ et tr sont deux formes linéaires définissant le
même hyperplan, donc sont proportionnelles.