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ABY

WARBURG

L'Atlas
Mnémosyne
Avec un essai de Roland Recht

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Une collection conçue par Samuel Delerue,
dirigée par Maurizio Ghelardi, Susanne Müller,
Roland Recht.
Ouvrage publié avec le concours de L'éditeur remercie Conception éditoriale
la Commission des publications Roger Emmenegger pour son Samuel Delerue (L'écarquillé)
du Collège de France, en coédition travail remarquable sur les images,
avec l'Institut National d'Histoire Agathe Demay, André Baldinger, Conception graphique
de l'Art (INHA). Toan Vu-Huu et Sacha Zilberfarb Baldinger Vu-Huu

pour la générosité avec laquelle baldingervuhuu.com


Toutes les images reproduites ils ont apporté toutes leurs qualités
dans l'ouvrage sont conservées à ce travail, Delphine Mali� Photogravure
au Warburg Institute, Londres. dont le soutien fut si précieux. Datatype Lausanne

©The Warburg Institute, London,


pour l'introduction de Warburg.
© L'écarquillé- INHA, 2012,
pour la traduction française
et le texte de Roland Recht.
ABY WARBURG
L'Atlas Mnémosyne

avec un essai de Roland Recht

Textes traduits de l'allemand


par Sacha Zilberfarb
L'Atlas
Mnémosyne
Avec un essai de Roland Recht
Sommaire

7 L'Atlas Mnémosyne d'Aby Warburg


Par Roland Recht
53 L'Atlas Mnémosyne
54 Introduction
Par Aby Warburg
60 Note sur la présente édition
63 Les planches
191 Index
A Entrée de la salle de lecture,
KBW (Hambourg), 1926.
7

1 Je tiens à remercier plusieurs personnes


qui m'ont apporté leur aide au cours de
la rédaction de ce texte. En premier lieu,
Susanne Müller et Maurizio Ghelardi:
avec une grande générosité, ils ont mis
à ma disposition un certain nombre de
transcriptions de manuscrits ou de tapuscrits
conservés aux archives du Warburg Institute
à Londres, et m'ont fait part de leurs très
précieuses remarques ; Uwe Fleckner
a eu la courtoisie de me communiquer
la présentation du dernier volume des
Gesammelte Schriften avant parution ; avec
sa disponibilité légendaire, Pascal Griener
m'a aidé à compléter ma documentation
iconographique ; au Warburg Institute de
Londres, j'ai bénéficié de l'accueil de Claudia
Wedepohl, Eckart Marchand, et de l'efficacité
de François Quiviger. Que soient également
remerciés Corinne Maisant et Eva Renzulli,
mes collaboratrices au Collège de France,
ainsi que Sacha Zilberfarb - et Samuel Delerue
pour son inépuisable patience. L'aide de Marie
m'a été, comme toujours, particulièrement
précieuse.
8

«Le passé n'est pas passé tant qu'il s'exprime à l'aide de traces
inaltérables dans chaque créature humaine à venir, et l'ancien
n'est pas devenu vieux, tant qu'il doit encore rajeunir dans chaque
2A Sur la noblesse de l'étude des nouvelle puissance imaginative en germe. » Karl Philipp Moritz 2A
antiquités, 1791.
2s Lettre du 15 décembre 1890.
2c «La connaissance, c'est lorsqu'on se bat avec
Dans le manuscrit publié par
Jacques Scherer, Le « Livre » des légions de fantômes et qu'on regarde les vivants
de Mallarmé, nouvelle éd. revue comme s'ils étaient des fantômes. » Aby Warburg2B
et augmentée, (1 re éd. 1957),
Paris, Gallimard, 1977. feuillet
181 (non daté). «Un livre ne commence ni ne finit: tout au plus fait-il semblant. »
Stéphane Mallarmé 2c

Introduction
L'Atlas Mnémosyne, sans doute l'œuvre la plus fréquemment citée d'Aby Warburg, est
publié ici pour la première fois en français et en édition intégrale. Resté inachevé à la
mort de l'auteur, ayant mobilisé toute son énergie intellectuelle et physique durant les
dernières années de sa vie, Mnémosyne peut être considéré comme l'aboutissement
de toutes ses recherches. Par la complexité des problèmes que Warburg est amené
à aborder face à cet immense corpus d'images, c'est l'attention de l'ensemble des
sciences humaines qu'il a attirée sur son œuvre.

Issu d'une famille de banquiers hambourgeois, Aby (Abraham Moritz) Warburg


(1866 - 1929) fait des études à l'université de Bonn (1886) auprès des historiens de l'art
Carl Justi et Henry Thode, ainsi que du philologue Hermann Usener et de l'historien
Karl Lamprecht. C'est sur l'instigation d'August Schmarsow, avec lequel il séjourne à
Florence en 1888 - 89, qu'il décide de travailler sur Botticelli. Dans sa thèse de docto­
rat soutenue à Strasbourg sous la direction de Hubert Janitschek en 1892, il oriente
l'interprétation de la Naissance de Vénus et du Printemps de Botticelli vers l'étude des
valeurs expressives des corps et des vêtements, dont il découvre l'origine littéraire
dans les œuvres d'Ovide et de Politien (fig. B). De nouveaux séjours à Florence lui
permettent d'approfondir ses recherches sur la société florentine de la Renaissance
puis en 1896, à l'occasion d'un voyage aux É tats-Unis, il se rend dans les réserves
indiennes de l'Ouest pour y étudier les mythes des Hopi. En 1897, il épouse la peintre
et sculpteur Mary Hertz, union d'où naîtront trois enfants : Marietta, Max Adolph
et Frede Charlotte. Il refuse un poste d'enseignant à l'université de Kiel au profit de
séjours réguliers à Florence, alternant avec sa présence à Hambourg, jusqu'en 1904.
Il refuse également le poste de conservateur au musée de Hambourg que lui propose
Alfred Lichtwark, puis déclinera encore deux autres propositions, celle d'une chaire
à Breslau (en 1906) et la succession de l'éminent historien de l'art Adolf Goldschmidt
à Halle (en 1912), l'année où le sénat de Hambourg lui octroie le titre de professeur
honoraire.
En 1900 et à la suite d'un accord avec son frère Max, il entreprend l'acquisition
des livres qui constitueront la future Kulturwissenschaftliche Bibliothek Warburg
(KBW), et à partir de 1904, il est de retour à Hambourg avec sa famille. Mais au lende­
main de la Première Guerre, son·état psychique se dégrade et il effectue des séjours
dans des cliniques neurologiques à Hambourg et à Iena, pour être finalement accueilli
en 1921 au sanatorium BelleVüe de Kreuzlingen (près du Bodensee, en Suisse), où le
psychiatre Ludwig Binswanger diagnostique une schizophrénie, un peu plus tard un
état maniaco-dépressif. Lorsqu'il quitte Bellevue, le 12 août 1924, considéré comme
guéri, Warburg retrouve sa bibliothèque dont son frère avait confié la responsabilité à
Fritz Saxl, un historien de l'art viennois qui travaille avec Warburg depuis 1913. Le rôle
de Saxi a été considérable dans l'exigence scientifique de l'institution qui continue
ainsi de se manifester durant l'absence de Warburg, mais aussi auprès de l'homme
si durement éprouvé qu'il n'a cessé de soutenir par ses fréquentes visites. De 1925 à
1926 est construite la KBW, à côté de la villa familiale acquise en 1909 au n° 114 de la
9

B La thèse de Warburg sur Botticelli,


1892.
10

Heilwigstrasse. Warburg enseigne alors à l'université de Hambourg comme Privat­


dozent et donne des séminaires dans la salle de lecture de sa bibliothèque jusqu'en
1929. C'est en été 1926 que l'on peut situer le véritable début de ce vaste projet connu
sous le nom que lui a donné Warburg, l'atlas d'images Mnémosyne, projet qui sera
interrompu par sa mort brutale en octobre 1929. En 1933, sous la menace que faisait
peser sur la KBW la montée du nazisme, la bibliothèque, la photothèque et les archives
sont acheminées par bateau à Londres, où elles se trouvent toujours.

Warburg n'a pas écrit d'épais volumes. La plupart de ses textes sont issus de confé-
rences et portent, en apparence, sur des points de détail 3• Cependant, 3 En octobre 1905 sur «Dürer et !'Antiquité
italienne », en décembre 1908 sur «Le monde
ces conférences ont contribué d'une façon notable à son rayonnement
des dieux antiques et la première Renaissance
intellectuel dans le monde de l'histoire de l'art et ne cessent, depuis les au Sud et au Nord », en octobre 1912 sur la
années 1970, de stimuler la recherche d'historiens, d'historiens de l'art, «Cosmologie antique dans les représentations
des mois du Palais Schifanoia à Ferrare »
d'anthropologues et de psychologues. Mais il nous a légué des milliers
et en avril 1914 sur «L'entrée du style idéal
de pages manuscrites qui apportent un éclairage passionnant sur antiquisant dans la peinture de la première
l'homme et l'œuvre. L'idiosyncrasie de son style, avec ses néologismes Renaissance ».
4 Ernst H. Gombrich, Aby Warburg. An
et l'abondance de substantifs, de synonymes, la rareté des verbes, ne Intellectual Biography, Londres, The Warburg
facilitent pas la compréhension de sa pensée, sans cesse en mouvement, Institute, 1970 : je cite ci-après la traduction
formulée sous forme de fragments, et qui a souvent recours à des dia­ allemande (due à Matthias Fienbork,
Francfort, Suhrkamp, 1981) car les textes de
grammes. Jusque dans les années 1960, Warburg n'était connu que de Warburg y sont reproduits dans leur langue
quelques historiens de l'art qui n'avaient souvent qu'une idée très originale.
5 Dieter Wuttke, Aby M. Warburg- Bibliographie
approximative de son originalité, que la stature d'Erwin Panofsky n'avait
1866 bis 1995. Werk und Wirkung. Mit
pas peu contribué à éclipser. C'est la monographie d'Ernst Gombrich, Annotationen, Baden Baden, Valentin
parue en 1970 4 , qui a inauguré une ère nouvelle dont la publication des Koerner, 1998 (Bibliotheca Bibliographica
Aureliana CLXIII).
3102 références bibliographiques par Dieter Wuttke 5 permet de mesurer
6 Deux volumes ont paru sous le titre
l'importance. Néanmoins, Gombrich a, sur beaucoup de points, défor­ A. Warburg, Gesammelte Schriften, édités
mé l'héritage intellectuel de Warburg qu'il a interprété avec les lunettes par la KBW sous la direction de Gertrud Bing
et avec la collaboration de Fritz Rougemont,
des historiens de l'«école de Vienne», parmi lesquels il peut être rangé. Leipzig - Berlin, Teubner, 1932: cité ci-après
L'édition de l'ensemble de ses écrits publiés avant sa mort, de sous l'abréviation GS.
7 Aby M. Warburg, Ausgewahlte Schriften und
l'atlas Mnémosyne, de ses conférences, de ses recherches sur l'expres­
Würdigungen, sous la direction de Dieter
sion, de ses lettres, de ses aphorismes et de ses écrits autobiographiques Wuttke et en collaboration avec Carl Georg
ainsi que du catalogue de la bibliothèque, envisagée par Gertrud Bing Heise, 2e éd. complétée, Baden Baden,
et Fritz Saxi avec la collaboration de Fritz Rougemont en 1932, fut très Koerner, 1980 (la première édition remonte à
1979): cité ci-après sous l'abréviation AS.
tôt interrompue 6• On ne disposait jusqu'à une époque récente que de 8 En 2010 est paru Aby Warburg, Werke in
l'ensemble de textes édités par Dieter Wuttke en 1979 7 car c'est seule­ einem Band, édité et commenté par Martin
Treml, Sigrid Weigel et Perdita Ladwig, Berlin,
ment depuis 1998 que le programme éditorial de 1932 trouve sa réalisa­
Suhrkamp, 2010, qui offre un choix très
tion, qui est, à l'heure actuelle, loin d'être achevée: mais la connaissance intéressant de textes, en grande partie inédits,
de ses écrits autorise peu à peu tous ceux qui s'intéressent à l'œuvre de du moins sous la forme considérée par les
auteurs comme définitive.
Warburg à en parler en meilleure connaissance de cause 8 • Parallèle­
9 Opere I. La rinascita del paganesimo antico
ment a été accompli en Italie un immense travail sur les textes inédits e altri scritti (1889 -1914), édité et traduit
de Warburg, par Maurizio Ghelardi 9 • L'entreprise menée ici-même par par Maurizio Ghelardi, Aragno, Turin, 2004 ;
Opere II. La rinascita del paganesimo antico
les éditions L'écarquillé nourrit la même ambition: celle de livrer au e altri scritti (1917-1929), éd. et trad. par
public francophone un ensemble de textes qu'on ignorait ou dont on ne Maurizio Ghelardi, Aragno, Turin, 2007 ;
Gli Hopi : La sopravvivenza dell'umanità
primitiva nella cultura degli Indiani
dell'America del Nord, éd. et trad. par Maurizio
Ghelardi avec un essai de Salvatore Settis,
Aragno, Turin, 2006 ; Aby Warbug - Ernst
Cassirer, Il mondo di ieri : lettere, éd. et trad.
par Maurizio Ghelardi, Aragno, Turin, 2003 ;
Aby Warburg, Frammenti sull'espressione.
Grundlegende Bruchstücke zu einer
pragmatischen Ausdruckskunde, édition
critique de Susanne Müller, traduction de
Maurizio Ghelardi et Giovanna Targia, Pise,
Edizioni della Normale, 2011.
11

connaissait jusqu'ici que des fragments. Certains d'entre ces textes sont encore iné-
dits en allemand 10 • 10 Aby Warburg, Miroirs defaille. À Rome avec
Giordano Bruno et Édouard Manet, 1928 -29,
(É crits, I), textes établis et présentés par
Pour comprendre l'intérêt de l'atlas que nous publions ici, il faut fami­ Maurizio Ghelardi, traduits de l'allemand par
liariser le lecteur avec les préoccupations principales de Warburg qui Sacha Zilberfarb, Paris, L'écarquillé, 2011. Il
n'existait jusqu'en 2011 qu'un seul choix de
s'imposent d'une manière constante durant son activité d'historien.
textes en traduction française: Aby Warburg,
Le titre retenu, qu'il avait déjà fait inscrire par-dessus la porte de sa Essais florentins, présentation par Éveline
bibliothèque- Mnémosyne-, indique suffisamment combien la mé- Pinto, traduits de l'allemand p ar Sibylle
Müller, Paris, Klincksieck, 1990.
moire est le fil conducteur de son œuvre. En constituant son immense 11 Maurice Halbwachs, La Mémoire collective,

bibliothèque ainsi que sa photothèque, il se réfère à la mémoire de deux édition critique établie par Gérard Namer,
manières: en réunissant livres et images qui conservent la mémoire de avec une postface de celui-ci, Paris, Albin
Michel, 1997 (1re éd. 1950).
la pensée discursive et figurative du passé, mais aussi en concevant la
disposition, puis l'architecture de la bibliothèque comme une spatia-
lisation de la mémoire, un moyen mnémotechnique pour retrouver
les livres, et comme un mode de pensée. Nous examinerons ensuite
quel sens Warburg a donné à la notion de«symbole» et quelle défini­
tion il accorde à ce qu'il appelle un Denkraum - espace de pensée ou
espace mental-, symbole et Denkraum prenant place entre l'homme et
le monde. Au centre de l'anthropologie warburgienne, la Pathosformel
- formule de pathos- couvre le registre de l'expressivité mue par les
passions mais montre aussi, plus largement, comment ces passions
peuvent être mises au service d'un besoin vital qui est celui de l'orien­
tation. Bien qu'il se définisse non pas comme«historien de l'art» mais
comme «historien des images», et tout en abhorrant le formalisme,
Warburg accorde une grande importance au style de l'artiste, qui est,
pour lui, l'intuition formatrice lui permettant d'intégrer les motifs
expressifs préfigurés par !'Antiquité. Enfin, nous aborderons la pré­
sentation de l'atlas Mnémosyne en rappelant ses enjeux, sa genèse, la
recherche obsessionnelle d'un intitulé juste. En dernière partie, il s'agira
de s'interroger sur la tradition éditoriale à laquelle il peut être rattaché.

La mémoire
Les bouleversements qui affectent l'Europe vers la fin du x1x e siècle
s'accompagnent de la crainte d'une amnésie qui effacerait rapidement
toute forme de tradition. Ce mouvement semble avoir comme épicentre
la Vienne des Habsbourg et se propage à partir de là dans toute l'Europe.
Alors, de la fin du x1x e siècle jusqu'au lendemain du premier conflit
mondial, la réflexion sur la mémoire est active chez un grand nombre
d'intellectuels: en littérature, l'œuvre de Marcel Proust est entièrement
commandée par la réminiscence, mais dans les autres domaines de la
pensée on peut citer Sigmund Freud, Hermann Ebbinghaus, Ewald He­
ring ou Richard Semon, Edmund Husserl et Henri Bergson, Maurice
Halbwachs et Aby Warburg.
Les travaux de Freud comme ceux de Halbwachs ont mis en
évidence le rôle de la société dans la (re)construction du passé indi­
viduel. Pour ce dernier, ce sont les cadres sociaux de la mémoire qui
fournissent à l'individu, face aux exigences de son propre temps, la
capacité d'y conformer le passé, mais un passé reconstruit. Halbwachs
considère qu'il n'y a pas au fond de mémoire individuelle puisque nous
ne connaissons du passé - y compris de notre propre passé - que ce
que la société ou la famille nous en fait connaître 11 • Pour Aby Warburg,
la mémoire est une force qui se manifeste au cours de la destinée hu-
maine en tant qu'héritage commun. Il est assurément le seul historien
de cette époque dont toute l'œuvre est travaillée par cette question de
la mémoire à laquelle il associe, et cela aussi le distingue de ses contem-
12

porains, les tensions douloureuses qui sont à l'œuvre dans la psyché, autrement dit
les souffrances de l'âme, le seul à aborder cette question de la mémoire en ayant re­
cours aux images. Non pas aux images mentales, dont traitent aussi bien Bergson
que Freud, mais aux images matérielles, aux œuvres d'art. Pour Warburg, elles sont
comprises dans un ensemble plus vaste qu'il nomme«mémoire sociale» et portent
témoignage de cette tension qui anime chaque groupe humain pour qu'un chemin
soit réservé aux«survivances» entre l'oubli et la mémoire.

En 1924, dans une notice préparatoire à sa conférence sur le voyage chez les indiens
Hopi connue sous le titre apocryphe Le Rite du serpent et qu'il tiendra devant les
patients et les médecins du sanatorium de Kreuzlingen 12 , Warburg 12 voir Aby Warburg, Schlangenritual. Ein

parle du rôle que doit jouer sa bibliothèque dédiée à une science de la Reisebericht, avec une postface de Ulrich
Raulff, Berlin, Wagenbach, 1988: le texte est
culture, comme archive de la mémoire: une version due à Gertrud Bing et à Fritz Saxl,
qui ont assemblé différentes notes de travail
« La mémoire n'est qu'une collection choisie d'excitations auxquelles de Warburg et cette version est devenue une
répondent des manifestations (à voix haute ou à voix basse). C'est pour­ référence à partir de laquelle ont été publiées
quoi, je songe pour ma bibliothèque à une désignation fonctionnelle : une des traductions en anglais et en français ; pour
collection de sources pour la psychologie d'une science de l'expression voir les notes de Warburg à partir desquelles
humaine. La question est de savoir comment naissent les expressions les deux « héritiers » on travaillé: Gli Hopi . . . ,
phonétiques ou figurées, selon quel sentiment ou quel p oint de vue, ouvr. cité en note 9 ; Werke in einem Band . . . ,
conscient ou inconscient, elles sont conservées dans les archives de ouvr. cité en note 8, p. 495 - 602.
13 Jeu de mots entregeschichteten
la mémoire, et s'il existe des lois selon lesquelles elles s'y déposent et
(; stratifié, mis en couches
émergent à nouveau. superposées) et geschichtlichen
Le problème si heureusement formulé par Hering dans Sur la mé­ (; historique) : Gombrich, ouvr.
moire comme [fonction générale de la] matière organisée doit trouver sa cité en note 4, p. 300 - 301.
14 Ibid. Les traductions des textes
réponse par les moyens de ma bibliothèque, en saisissant d'une part la de Warburg que je donne
psychologie de l'homme primitif, c'est-à-dire qui réagit immédiatement cherchent à rester au plus près de
de façon réflexe et non-langagière, et d'autre part celle de l'homme civi­ son écriture, qui ne revendique
pas comme qualité première
lisé et historique conscient de la formation stratifiée (historique 13) de le souci de la syntaxe et de la
son propre passé et de celui de ses ancêtres . Chez l'homme primitif, clarté. L'importance de Hering
l'image de mémoire conduit à une incorporation unie à la religion, chez se manifeste déjà dans les
Frammenti . ., ouvr. cité en note 9,
.

l'homme civilisé à une explication significative. <87>, p. 150 (note de février 1902).
Toute l'humanité est, à toutes les époques et p our toujours, La conférence faite par Heinrich
schizophrène. Cependant ne peut-on définir une relation ontogéné­ Ewald Hering est parue en 1905
à Leipzig sous le titre: Überdas
tique aux images de mémoire comme première et primitive, mais qui Gediichtnis als eine allgemeine
demeure cependant secondaire? Dans une phase ultérieure l'image Funktion der organisierten Materie.
de mémoire ne libère pas au hasard un mouvement réflexe pratique 15 Sur la période consécutive à sa sortie de
et immédiat - qu'il soit manifestation de lutte ou religieux - mais les clinique, voir Claudia N aber, «< Heuernte bei
images-souvenirs sont consciemment superposées en images et en Gewitter> : Aby Warburg 1924 - 1929 », dans
signes. Entre ces deux phases prend place le traitement que subit l'im­ Aby M. Warburg, < Ekstatische Nymphe . . .
pression, traitement que l'on peut définir comme une forme de pensée trauernder Flussgott >. Portrait eines
symbolique 1 4 • » Gelehrten, éd. par Robert Galitz et Brita
Reimers, Schriftenreihe der Hamburgischen
Kulturstiftung, vol. 2, Hambourg, Dôlling et
Un peu plus tard, à partir de 1927 semble-t-il, le problème de la mémoire
Galitz, 1995, p. 104 - 129.
le préoccupe de plus en plus 15 • Elle possède pour Warburg une double 16 Né en 1866, mort en 1948, moins célèbre
fonction d'enregistrement: d'une part, elle amasse des impressions pri­ que son père Ewald Hering (le physiologiste
spécialiste des couleurs) il fut également
mitives phobiques contre lesquelles l'homme a pu lutter en créant des physiologiste et travailla essentiellement sur
êtres mythiques, d'autre part elle accumule mots et images qui vont lui le système nerveux.
donner la possibilité de concevoir un univers objectif. Car le combat
mené par l'homme primitif est encore d'actualité: ces peurs renaissent et
les moyens dont l'homme dispose afin de les combattre sont entreposés
dans sa mémoire. La conférence de Heinrich Ewald Hering 1 6 dont
Warburg évoque la publication mettait l'accent sur la mémoire comme
fonction de la «matière organisée», et cette mémoire, il la qualifie de
collective.
Tandis que Pétrarque considérait l'antique comme un continent
à (re)découvrir et dont la (re)découverte pouvait guider l'homme mo­
derne, tandis que pour Winckelmann l'art antique constituait un idéal
et un modèle à imiter, la grande nouveauté contenue dans la pensée
de Warburg consiste en ceci: l'antique n'est pas un projet, sa présence
est latente dans la civilisation occidentale et ce n'est pas le beau idéal
qui le caractérise, mais deux pôles antagoniques dont l'affrontement
13

récurrent se manifeste dans la psyché. Ce qui revivifie l'antique, ce n'est pas une
orientation idéaliste intentionnelle mais une situation historique donnée- comme
celle du Quattrocento- qui permet à l'homme de voir autrement certaines images
du passé antique qui possèdent une fonction cathartique.

Warburg se définit lui-même comme«historien», un«historien des images» et non


de l'art. En tant que tel, il cherche à retrouver ou à construire les liens qui paraissent
unir les époques à partir de l'examen des images. Une telle démarche n'a en soi rien
de très nouveau 17 • Ce qui fait son originalité, c'est l'intérêt qu'il mani­ 17 On consultera l'intéressant essai de Leopold
feste pour ce qui n'est pas l'image, mais que celle-ci rend accessible et D. Ettlinger qui cerne bien la position occupée
par l'œuvre de Warburg: « Kunstgeschichte
qui rend celle-ci compréhensible: la vie des hommes, leurs passions, ais Geschichte », dans Jahrbuch der Hamburger
leurs peurs et leurs désirs, leurs activités, leurs modes de pensée. Le Kunstsammlungen, 16, 1971, p. 7 - 19, repris
dans AS, ouvr. cité en note 7, p. 499 - 513.
choix de la longue durée- dont témoigne Mnémosyne- et celui de deux 1s Aby Warburg, Tagebuch der

axes principaux, de deux fils narratifs en quelque sorte que sont l'orien­ Kulturwissenschaftlichen Bibliothek
Warburg mit Eintragen von
tation dans l'espace et les formules de pathos, attestent d'une mémoire Gertrud Bing und Fritz Saxi, sous
la direction de Karen Michels
qui, sous la menace toujours présente d'une submersion, opère des tris et Charlotte Schoell-Glass (Aby
dans les images. Ils sont comme des émetteurs de formes. Écrire l'his­ Warburg, Gesammelte Schriften.
Studienausgabe, éd. par Horst
toire, ce n'est pas «lisser» l'architecture formée par un ensemble de Bredekamp, Michael Diers,
Kurt W. Forster, Nicholas Mann,
données auxquelles l'historien prétend conférer une cohérence et un Salvatore Settis et Martin Warnke,
sens. C'est au contraire laisser tout leur poids et leur physionomie VII. section, vol. VII), Berlin,
Akademie Verlag, 2001, cité
singulière aux phénomènes les plus contradictoires, afin de leur confé­ dorénavant sous Tagebuch, ici en
date du 11 avril 1927.
rer l'épaisseur de la vie, se montrant ainsi fidèle à la leçon de Jacob
1 9 Malheureusement ce n'est plus le cas
Burckhardt. depuis les années 1980 où de regrettables
décisions ont mené à la destruction de ce
dispositif si original, par le déménagement du
Spatialisation de la mémoire et du savoir:
«séminaire » d'histoire de l'art ... au sous-sol
la bibliothèque des sciences de la culture du Palais universitaire.
20 Tagebuch, 21 août 1927. Sur la bibliothèque
(Kulturwissenschaftliche Bibliothek Warburg)
de Warburg, voir plusieurs témoignages
À partir de 1886, Warburg achète régulièrement des livres mais c'est en dans Mnemosyne. Beitréige zum so. Todestag
1901 -1902 que les achats deviennent systématiques. La bibliothèque von Aby M. Warburg, éd. par Dieter Wuttke,
ainsi réunie est, en 1911 lorsque Fritz Saxi y entre pour la première fois, Gôttingen, Gratia, 1979.

riche de 15 ooo volumes - elle en comptera 60 ooo, en plus de 25 ooo


photographies, lorsqu'elle sera déménagée à Londres en 1933. L'ordre
qui y préside témoigne de la pensée constamment mouvante de War­
burg. D'abord, du point de vue du dispositif. Son classement repose
non pas sur l'ordre adopté par les bibliothèques publiques, mais sur
les grands thèmes sur lesquels il travaille puis, peu à peu, sur ceux qui
intéressent aussi ses élèves. Voici comment il définit le contenu de la
bibliothèque en 1927:

«<La signification du<livre rare > pour une histoire de l'art orientée vers
l'universel et les sciences de l'esprit > : ainsi serait formulé d'une façon
suffisante le programme intérieur de la KBW 18 ».

Il n'est pas impossible, comme l'a suggéré Fritz Saxi, que l'expérience
strasbourgeoise que fait Warburg entre 1889 et 1891 durant la prépara­
tion de sa thèse sur Botticelli ait contribué à former le dessein d'une
bibliothèque qui serait conçue comme la réunion de plusieurs biblio­
thèques spécialisées. Dans le bâtiment (Seminargebaude) achevé en
1884 de l'actuelle place de l'Université à Strasbourg, dû à l'architecte
Otto Warth, s'étendaient au premier étage, dans l'aile ouest, les salles
de séminaires et les bibliothèques spécialisées, dont celles d'histoire de
l'art et d'archéologie. L'étudiant pouvait alors circuler librement d'une
salle de séminaire à l'autre et trouvait sur un même étage les livres que
nécessitaient ses recherches 19 • Dans une page du Tagebuch, Warburg
parle de son«apprentissage dans les séminaires librement accessibles
de Strasbourg qui ont apporté la <confirmation>» de ce qu'il veut faire
de sa bibliothèque 20.
Le classement et la disposition des livres peuvent favoriser leur mémorisation: une
bibliothèque est une somme de connaissances et possède une fonction mnémo­
nique. Le philosophe anglais Francis Bacon avait défi.ni son agencement selon trois
grandes divisions: la Mémoire (dont «émanent» !'Histoire naturelle et civile);
l'imagination (dont«émane» la Poésie); la Raison (dont«émane» la Philosophie,
elle-même subdivisée en Sciences de Dieu, Sciences de la Nature et Sciences de
l'homme21). Bien qu'ayant fait l'objet de transformations jusqu'à la fin 21 Advancement ofLearning, 1605, cité par
Salvatore Settis, «Warburgcontinuatus.
du XIX e siècle, ce système est resté cependant dominant au XVIII e
Description d'une bibliothèque », dans
siècle encore dans les pays anglo-saxons et même en France. En Le Pouvoir des bibliothèques. La mémoire
Allemagne allait se propager un autre mode de classement dont celui des livres en Occident, sous la direction de
M. Baratin et Ch. Jacob, Paris, Albin Michel,
adopté par Warburg ne tiendra pas davantage compte.
1996, p. 122 - 173.
Fritz Saxi, l'un des plus proches collaborateurs de Warburg, 22 Ib.dl . , p. 137.
23 Tagebuch, 15 juillet 1928.
donne la description de l'une des sections qui vaut pour la structure
2 4 Voir l'introduction de la dédicace à
de la bibliothèque toute entière. La travée de gauche est consacrée à la
Warburg d'Ernst Cassirer, Individuum und
religion, celle de droite à la philosophie. Dans les deux cas, on passe, Kosmos in der Philosophie der Renaissance,
du haut vers le bas: de problèmes généraux à l'histoire générale- res­ Leipzig - Berlin, 1927 (malheureusement, la
traduction française de ce livre, d'ailleurs
pectivement de la religion et de la philosophie -, puis à l'histoire de approximative, a supprimé cette dédicace:
la période ancienne (antique) et enfin à !'Antiquité tardive pour la reli­ Individu et cosmos dans la philosophie de la
gion, et même jusqu'au Moyen Âge pour la philosophie. L'histoire des Renaissance, trad. de l'allemand par Pierre
Quillet, Le Sens commun, Paris, Minuit, 1983).
sciences occupe la travée médiane destinée à relier les deux travées de Sur ce qu'a apporté la KBW à Ernst Cassirer,
la religion et de la philosophie: en haut l'histoire des sciences naturelles voir la mise au point de John M. Krois dans
Ernst Cassirer, Écrits sur l'art, éd. et postface
et de la médecine, en bas l'histoire de la culture arabe22• Cette disposi­
de Fabien Capeillères, trad. par C. Berner,
tion mérite d'être mentionnée car elle explique aussi les idées qui ont F. Capeillères, J. Carro et J. Gaubert, Paris,
présidé à l'ordonnance des planches de l'atlas Mnémosyne. En effet- je Cerf, 1995.

paraphrase Saxl- l'histoire des sciences est un pont jeté entre religion
et philosophie dans la mesure où ce sont les traductions arabes qui ont
transmis à l'Occident la médecine et la science des Anciens.
Fidèle à ce qu'il appelait«la loi du bon voisinage», Warburg vou­
lait privilégier un mode d'emploi original de la bibliothèque: au gré de
la pérégrination à laquelle se livre le lecteur, il doit pouvoir feuilleter
un livre et découvrir, en fonction des voisinages suscités par les classe­
ments de Warburg, un livre classé à proximité de celui qu'il cherchait.
De là pouvaient émerger les réponses aux questions posées ailleurs ou
naître de nouvelles questions. C'est ainsi qu'Ernst Cassirer a pu quali­
fier la bibliothèque Warburg non pas«comme une simple collection de
livres, mais [comme] une somme de problèmes23».
Pour saisir l'originalité de la bibliothèque, il faut garder à l'esprit
la conception des polarités qui structurent la science de la culture aux
yeux de Warburg, ces polarités qu'il a mises en évidence dans la pen­
sée et l'art de la Renaissance florentine. De la contiguïté entre magie
et science naissent, par association, des questions nouvelles qui ne se
poseraient pas en face d'une division des livres de type scolastique. Mais
ces questions ne mènent pas nécessairement à des réponses: c'est un
peu comme si le but à atteindre - la vérité à saisir- se trouvait indéfi­
niment reculée, mise hors de portée24•

Après le retour de Warburg à Hambourg, en août 1924, la bibliothèque


devait trouver un autre lieu que la demeure familiale, qui répondît aux
nécessités d'un contenu s'enrichissant d'une façon constante. Il fit
construire à côté de sa villa du n°114 de la Heilwigstrasse un bâtiment
dont la partie centrale en forme d'ellipse (précisément souhaitée par
Warburg) fera office de salle de lecture et de salle de conférences, bâti­
ment dessiné par l'architecte Gerhard Langmaack, mais que Saxi aurait
voulu confier à Le Corbusier ou à Walter Gropius.
15

Dans ce nouveau bâtiment, l'ordonnance des livres sur les quatre étages répondait
à la logique suivante: le premier étage était consacré à l'«image», le deuxième à
l'«orientation», le troisième au «mot» et le quatrième au drômenon, c'est-à-dire
à l'action25• Salvatore Settis a montré avec de bons arguments que cette 25 Pour la description du système de classement
et de numérotation des livres, voir Edgar
répartition n'est pas toujours restée la même: si on la retrouve dans le
Wind, «The Warburg Institute Classification
quatrième état de la bibliothèque (c'est-à-dire à Londres, en 1958), elle Scheme », dans The Library Association
ne fut respectée ni aux environs de 1932 ni en 1934 lors de la première Record, 2, mai 1935, n° 5, p. 193 - 195.
26 Settis, art. cité en note 21, p. 162.
installation londonienne; dans le premier cas, l'ordre de bas en haut 27 Ce journal de bord collectif a une grande
était: orientation, image, mot, action, et dans le second: orientation, importance pour Warburg. Il y consigne toute
mot, image, action26• Le choix d'une prééminence accordée à l'orienta­ l'activité quotidienne de la bibliothèque mais
aussi les contacts personnels qu'il a avec des
tion, bien que postérieur à la mort de Warburg, répondait-il à une pré­
savants, de nombreux problèmes relatifs
férence de celui-ci, qu'auraient mise en pratique Gertrud Bing et Fritz au monde universitaire, des commentaires
Saxi? Cela est d'autant plus plausible que Warburg tenait fortement à d'une grande acuité sur la psychologie
des uns et des autres, ainsi que des échanges
ce que trois planches consacrées à l'orientation introduisent l'atlas Mné­ quasi quotidiens avec ses collaborateurs,
mosyne. Cette structure topographique répond directement à la concep­ surtout Gertrud Bing qui a tenu une place
particulièrement importante dans la
tion qu'avait Warburg de ce qui constituait son intérêt principal, comme
progression du projet Mnémosyne. Une bonne
le rappelle Saxi: la connaissance des «formes d'expression de l'esprit, part des remarques de Warburg sont teintées
leur essence, leur histoire et leurs relations». Aujourd'hui, la disposition de cet humour et de l'ironie parfois mordante
qui le distinguaient. Dans ce Tagebuch
est la suivante, de bas en haut: l'image, le mot, l'orientation, l'action.
(29 novembre 1927) il définit lui-même sa
Il faudrait écrire l'histoire des mutations qui ont affecté le clas­ fonction: «Je regrette que Saxl n'ait pas tenu
sement de la KBW dans le nouveau bâtiment à partir du Tagebuch27• Je un véritable Journal : c'est justement tout
ce que la journée apporte de non-remarquable
ne retiendrai qu'un seul moment afin de souligner l'intérêt heuristique qui est une < fonction organique > pour la
que présenterait un tel bilan. En novembre 1926, la collaboratrice de mémoire créatrice ; j'en ai absolument besoin
Warburg, Gertrud Bing, évoque dans le Tagebuch de la bibliothèque un pour être en contact. »
2s Tagebuch, p. 3 1 - 32. On trouve
reclassement de la philosophie. En redistribuant les subdivisions de la d'autres exemples dans le même
journal aux dates suivantes: 28
philosophie selon leurs appartenances respectives- philosophie de la mars 1927, 6 avril 1927, 6 mai 1927,
religion avec religion, de la nature avec cosmologie, etc.- on recentre la 26 juillet 1927, 13 juin 1928, 9 juillet
1928, 28 juillet 1929...
section mère«philosophie» autour des domaines qui concernent exclu­ 29 Wilhelm Dilthey, Der Aufbau
sivement la «totalité de la pensée» et qui sont au nombre de trois: la der geschichtlichen Welt in den
théorie de la connaissance et la logique, la psychologie, et en troisième Geisteswissenschaften,
introduction de Manfred Riedel, Francfort,
lieu«la symbolique, la philosophie de l'expression et des signes», celle­ Suhrkamp, 1970 (1re éd.), trad. française
ci devant se placer entre la première- aspect objectif- et la seconde par Sylvie Mesure, L'Édi.fication du monde
historique dans les sciences de l'esprit, Œuvres
- aspect subjectif. Ainsi, conclut Bing,
de Dilthey, III, Paris, Cerf, 1988.

«la philosophie se trouve définie elle-même comme une discipline et en


tant que< forme symbolique>, les autres ne lui étant pas subsumées mais
juxtaposées, c'est-à-dire qu'elle intègre un rang aux côtés de la religion
et de l'art, correspondant ainsi à l'esprit de la KBW 28 ».

Ce déplacement du centre d'intérêt peut être mis en relation avec les


réflexions qu'avait développées Wilhelm Dilthey. Pour le philosophe,
la division moderne du travail consécutive à la révolution industrielle
trouve son analogie dans le mouvement qu'ont accompli les différentes
sciences en se détachant de la philosophie qui les réunissait jadis sous
l'autorité de la Raison, les deux processus étant favorables à la bour­
geoisie qui met à profit et la différenciation des classes et l'émancipa­
tion des sciences particulières. L'«éclatement» de la philosophie dans
la KBW se présente comme un symptôme de ce dont Dilthey avait fait
le diagnostic29• Cependant, l'opération que préconise Gertrud Bing,
approuvée par Warburg, consiste bien en une mise à nu des survivances
qui relient le passé au présent, donc en une tentative de retrouver,
certes selon des voies bien distinctes de celles qu'entrevoyait Dilthey,
une possibilité de saisir à nouveau, à l'aide de la conscience historique,
un lien entre le passé et le futur. Comme Cassirer, Warburg veut repen­
ser le rôle de la philosophie comme théorie et comme histoire de la
connaissance. L'idée de procéder à une comparaison entre la culture
symbolique des indiens Hopi et celle de la Renaissance florentine
16

repose sur cette conception critique de la philosophie de la connaissance : il s'agit


de mener une enquête historique sur la façon dont la connaissance humaine peut
progresser, régresser ou atteindre un équilibre provisoire30• 3 0 Je remercie là encore Maurizio Ghelardi et

Ces configurations changeantes à l'intérieur de la KBW attestent Susanne Müller de m'avoir fait part de leur
opinion sur ces points.
de l'attention avec laquelle Warburg et ses collaborateurs examinent 31 voir R. Reuther, « Das Gebaude der Herzog-
les potentialités de chaque domaine de l'esprit afin de les réactiver, August-Bibliothek zu Wolfenbüttel und ihr
Oberbibliothekar Gottfried Wilhelm Leibniz»,
en quelque sorte, à l'intérieur d'autres voisinages. C'est un processus
dans Leibniz. Sein Leben - Sein Wirken -
identique que connaît l'évolution de l'atlas Mnémosyne. La disposition Seine Welt, éd. par W. Totok et C. Haase,
de la bibliothèque répondait selon un processus d'évolution organique Hanovre, 1966, p. 349 - 360.
32 Tagebuch, 12 août 1928.
aux intérêts de Warburg et à la façon dont il pensait devoir aborder les 33 Lettre à Otto Lauffer du

problèmes. 11 novembre 1925, publiée dans


Erwin Panofsky, Korrespondenz
Quant au plan en ellipse appliqué au nouveau bâtiment, il 1910 bis 1936, éd. par Dieter
Wuttke, Harrassowitz, Wiesbaden,
favorise l'emplacement d'un public écoutant un orateur comme dans 2001, p. 181 - 182. Dans le
Tagebuch, à la date du 4 août 1929,
un amphithéâtre (fig.c): il a été rappelé que la forme d'un oyale avait Warburg note: « J'ai réfléchi à
été adoptée dans l'architecture de la bibliothèque de Woffenbüttel la définition de notre KBW: la
bibliothèque / comme institut
(1705 -1713), dont le plan dû à l'architecte Hermann Korb devait sa d'orientation énergétique
universelle / depuis le problème
conception à Leibniz qui en fut le bibliothécaire31.(fig.D) Le plan en abstrait jusqu'à l'aide pratique
ellipse permettait ainsi une disposition en continu des grandes planches pour la lecture. » Le 21 juillet 1929:
« Cet après-midi est venu Salomon
de l'atlas Mnémosyne. En effet, en date du 12 août 1928, Warburg écrit: auquel j'ai fait un discours grave
et soutenu sur la signification
de la KBW comme organe de
« Enfin toutes les planches sont disposées e nsemble dans la salle de restitution destiné à des âmes
lecture, horizontalement selon le grand axe de l'ellipse. La ligne oblique humaines combattantes blessées
était inopportune. J'ai de l'air pour l'émancipation des motifs ! Dona­ de guerre.»

tello devient le guide spécial. Je sais depuis longtemps que la pers­ 34 Gertrud Bing, «A. M. Warburg », dans Aby
pective du plafond doit être intégrée. La conquête de l'infini dans la Warburg, La rinascita del paganesimo antico.
verticale 32 »

Contributi alla storia della cultura, éd. par
G. Bing, Florence, 1966, repris en allemand
dans AS, ouvr. cité en note 7, en part. p. 440.
Une telle remarque prouve à quel point la «scène» de la conférence
jouait un rôle crucial, aussi bien par la disposition des planches illus­
tratives que par les déplacements de Warburg devant elles. La forme
ellipsoïdale des orbites planétaires, mise en évidence par Kepler, a
certainement contribué au choix de cette forme pour le plan de la salle.

Dans une lettre de novembre 1925, Warburg définit l'enjeu de cette


bibliothèque par rapport à l'histoire des images:

« avec la bibliothèque, on cherche à transformer le matériau métapho­


•••

rique de l'histoire de l'art en une collection de documents en vue d'une


science comparative de la culture, il s'agit d'examiner ensemble l'image
et la pensée qui s'y rattache au plan historique ou psychologique. Cette
pensée doit être extraite du mot, qu'il s'offre dans la prose documen­
taire ou qu'il soit seulement accessible dans l'aire désirée du postulat
philosophico-didactique ou dans celle de la nostalgie poétique. Ce n'est
qu'au moment où l'élément figuré se trouve ainsi enrichi d'une dimen­
sion à l'aide du mot qui s'y rapporte, que l'œuvre artistique constitue
un témoignage sur la signification du phénomène en soi qu'est l'orien­
tation métaphorique dans l'espace et le temps 33• »

Cette relation image-mot, plus précisément «le rapport changeant


qu'entretient l'expression figurative avec le langage parlé» a été consi­
déré par Gertrud Bing comme le véritable objet des études et des
recherches d'Aby Warburg, à côté duquel«son intérêt pour le contenu
des images, son attention à la survivance de !'Antiquité, sont plutôt des
moyens que des objectifs » pour y parvenir34•
Dans un court texte de 1930, donc postérieur à la mort de Warburg,
Saxi définit une nouvelle fois la mission de la bibliothèque et, en conclu­
sion, cite cette définition donnée par Warburg lui-même:
17

c La salle de lecture et de conférences


de la KBW, Hambourg, après 1926.
D Salle de lecture de la Bibliothèque
de Wolfenbüttel, architecture de
Hermann Korb (1705-1713), gravure
de Louis Tacke.
18

« Dans le manuel d'auto-éducation du genre humain qui reste encore à


écrire, la bibliothèque constitue un chapitre qui pourrait s'intituler : < De
l'orientation de l'homme en lui-même et dans le cosmos, à partir du
mythe et de la peur, en direction de la science et du raisonnement >. La
singularité méthodologique de la Bibliothèque Warburg des sciences de
la culture apparaîtrait alors sous deux aspects : 1. par le fait que ce cha­
pitre est illustré, c'est-à-dire que ce mouvement pendulaire entre la
conception mythique et scientifique reflétée dans la forme artistique - du
fétiche jusqu'au drame - est examiné sur une période d'environ trois
millénaires d'une façon systématique et historique et est restitué en une
sélection d'une série de reproductions. 2. par le fait que cette oscillation
pendulaire de la psyché peut être appréhendée d'une façon concrète géo­
graphiquement comme un phénomène méditerranéen, dans la mesure
où les valeurs expressives considérées dans la langue, l'image figurée ou
le drame, sont étudiées dans leurs références centrales ou périphériques
à des champs de forces créateurs que nous nommons Babylone, Athènes,
Alexandrie, Jérusalem, Rome, et nous offrent ainsi un aperçu sur l'œuvre
formatrice de la mentalité européenne 3s. » 3s ouvr. cité en note 7, p. 334;
AS,
Settis, art. cité note 21, p. 149 150.
-

36 Edgar Wind,
Dans la nouvelle bibliothèque ouverte en 1926, un mot est inscrit par­ Kulturwissenschaftliche
Bibliographie zum Nachleben der
dessus l'entrée: MNEMOSYNE. Antike, vol. 1, éd. par la Bibliothek
Warburg, Leipzig - Berlin 1934,
p. x (cité par Roland Kany,
Symbole et Denkraum Mnemosyne als Programm.
Geschichte, Erinnerung und die
Edgar Wind note que la question du symbole est étroitement liée à celle Andacht zum Unbedeutenden im
Werk von Usener, Warburg und
de la mémoire: Benjamin, Studien zur deutschen
Literatur, 93, Tübingen, 1987, p. 177).
« Le souvenir est pour l'historien du symbole un aspect central du pro­ 37 Sur le symbole, voir le livre de Tzvetan
blème de la philosophie de l'histoire : non seulement parce qu'il est lui­ Todorov, Théories du symbole, Paris, Seuil,
même l'organe de la connaissance historique, mais parce que - à travers 1977, bien qu'il semble ignorer des auteurs
ses symboles - il crée en même temps le réservoir des forces qui vont se comme Max Schlesinger, Geschichte des
décharger historiquement dans une situation donnée 36• » Symbols, Ein Versuch, Berlin, 1912, Friedrich
Theodor Vischer, « Das Symbol », dans
Philosophische Aufsèitze Eduard Zeller
Warburg emprunte sa conception du symbole 3 7 à Friedrich Theodor
gewidmet, Leipzig, 1887, p. 153 - 193, Johannes
Vischer dont il cite l'essai éponyme dans sa dissertation sur Botticelli 3 8 • Volkelt, Der Symbol-Begriffïn der neuesten
Vischer considère qu'il existe trois types de relations entre image et Asthetik, Iena, 1876, ou encore Ernst Cassirer
dont il ne cite qu'un livre, et ce n'est pas
signification. Une première relation obscure, où image et signification Philosophie desformes symboliques!
sont confondues (verwechselt)-un lien« magique» dira Warburg-, 38 F. T. Vischer, ouvr. cité en note 37. Dans les
relève de la conscience religieuse propre aux religions naturelles39• Une Fragmentsfondamentaux pour une théorie
pragmatique de l'expression - Grundlegende
autre relation, tout à son opposé, apparaît dans le sacrement de l'eucha­ Bruchstücke zu einerpragmatischen
ristie, lorsque les paroles «Ceci est mon corps ...» sont prises non pas Ausdruckskunde (à paraître en 2013 aux
éditions L'écarquillé, dans la présente
littéralement- ce serait alors de la magie- mais dans un sens méta­
collection) - se trouvent des notes de
phorique. L'image et la signification sont alors absolument distinctes lecture et des réflexions à partir des Vischer
l'une de l'autre. Il existe enfin une troisième situation, celle où l'image notamment, ainsi que de nombreux passages
qui montrent combien, jeune étudiant encore,
possède toujours une dimension magique en même temps que le sym­ Warburg accordait d'importance à la question
bole est compris en tant que signe: elle libère la fantaisie créatrice. Le du symbole (cf. Frammenti. . . , ouvr. cité en
mythe devient alors un «motif esthétique». Sur ce troisième aspect, note 9).
39 Voir l'excellente présentation d'Edgar Wind,
qu'il qualifie de véritable«croyance symbolique», Vischer écrit qu'elle « Warburgs Begriff der Kulturwissenschaft
und seine Bedeutung für die Âsthetik »,
« extrait le contenu de son imbrication organique, quoique esthétique­ dans Zeitschriftfür Asthetik und allgemeine
ment belle, avec l'image de personnes vivantes et d'actions, et ainsi ce Kunstwissenschaft, vol. 25, 1931, p. 163 - 179,
contenu n'est pas exactement recouvert par l'image comme dans la repré­ réédité dans Ikonographie und Ikonologie.
sentation d'une croyance mythique 40 ». Theorien - Entwicklung- Probleme.
Bildende Kunst als Zeichenkunst, vol. 1, éd.
par E. Kaemmerling, Cologne, Dumont, 1979,
Friedrich Theodor Vischer était pris dans une contradiction entre l'exal­
p. 165 - 184.
tation d'un sujet libre qui pense et qui, par là-même, récuse le mythe, et 40 Cité par Lorenz Dittmann, Stil
- Symbol- Struktur. Studien zu
la conscience de l'existence nécessaire d'une «obscure symbolique de Kategorien der Kunstgeschichte,

l'âme41». Cette polarité symbolique est formulée autrement par War­ Munich, W. Fink, 1967, p. 89.
41 Ibid. , p. 100.
burg, mais elle subsiste. Pour Warburg comme pour Vischer, l'art se si­
tue entre l'inconscient et le règne tout-puissant de la nature d'une part,
et la claire conscience d'autre part. L'acte artistique produit un équilibre
provisoire entre ces deux pôles. Warburg écrit dans le Tagebuch:
19

« Essence du symbole, enregistrement de l'infini animé à l'aide d'une


délimitation imaginaire, figurée ou sous la forme d'un signe, où la
faculté mnémonique du créateur opère une sélection en vue d'une<exa­
gération significative > parmi les empreintes des valeurs expressives
conservées par la tradition sociale tel un patrimoine héréditaire 42• » 42 En date du 14 août 1928.
43 Robert Vischer, Über das optische Formgefühl.
Mais Warburg a lu de près un autre texte: Sur le sentiment optique de la Ein Beitrag zur Asthetik, Leipzig, 1873.
44 Aby Warburg dans la remarque préliminaire
forme, de Robert Vischer, le fils du précédent, qu'il mentionne égale­
de son Sandra Botticellis < Geburt der Venus>
ment dans sa thèse 43 • Il y a trouvé l'explication de cette quête propre aux und < Frühling>. Eine Untersuchung über die
artistes de la Renaissance d'une «empathie (Einfühlung) comme puis­ Vorstellungen der Antike in der italienischen
Frührenaissance, Heiligenberg-Leipzig, 1893.
sance créatrice de style 44», «empathie» à laquelle Warburg substitue 45 Les livres des deux Vischer sont également
l'expression d'«esthétique psychologique». Comme l'a rappelé Lorenz les références de WOlfflin dans ses
Dittmann, l'arrière-plan esthétique sur lequel se détachent les travaux Prolegomena zu einer Psychologie der
Architektur, Munich, 1886.
de Warburg, mais aussi de Wôlfflin 45 dans les années 1890, est consti­ 46 Botticelli, ouvr. cité en note 44, p. 58, cité dans
tué par l'œuvre plastique et les théories d'Adolph Hildebrand. L'empa­ Dittmann, ouvr. cité en note 40, p. 98.
thie crée du style, par exemple lorsque «le maniérisme ou l'idéalisme 47 Richard Semon, Die Mneme als erhaltendes
Prinzip im Wechsel des organischen
artistique [ne sont que des] cas spécifiques du réflexe automatique de Geschehens, 2e éd., Leipzig, 1908.
l'imagination créatrice 46». 48 Londres, The Warburg Institute Archive,
III.102.3 et 4.
Warburg a été très séduit par la véritable physique de la psy­
49 Voir Peter van Huisstede, «Der Mnemosyne­
ché humaine que décrit Richard Semon en parlant de l'engramme, ce Atlas. Ein Laboratorium der Bildgeschichte »,
dépôt, dans la mémoire, d'un événement appartenant à un passé même dans Ekstatische .. ., ouvr. cité en note 18,
p. 130 - 171.
lointain et qui peut se trouver réactivé dans certaines circonstances 47 •
50 Tagebuch, 11 avril 1927.
Dans ses Grundbegriffe (1928-1929) 48 inédits, Warburg donne le nom de 51 Naber, «< Heuernte bei Gewitter >:

symbole à cet engramme, le symbole étant à ses yeux une polarisation Aby Warburg 1924 - 1929 », dans Ekstatische. . . ,
ouvr. cité en note 18.
d'énergies dont l'expérience a été faite par les hommes primitifs déjà. s2 Tagebuch, 25 octobre 1929.
Les engrammes de Semon, Warburg les voit inscrits dans le marbre.
D'une certaine façon, la conception de Warburg peut être rapprochée
de celle du philosophe Karl Philipp Moritz: les sources de l'imagination
artistique se trouveraient dans la vie inconsciente ·et l'œuvre d'art en
serait la manifestation symbolique.
Pour Warburg, le symbole se manifeste sous les deux aspects de
la culture qu'il considère comme fondamentaux: l'orientation spatiale
et l'expression des affects. Nous trouvons l'une et l'autre dans Mnémo­
syne, dont elles forment les deux grands thèmes que l'on peut quali­
fier, l'un comme l'autre, de Pathosformel- formule de pathos. Ainsi
donc, la méthode warburgienne qui consiste à utiliser des polarités
peut conduire celles-ci à se rejoindre- c'est le cas de l'astrologie et des
gestes expressifs superlatifs 49• En réalité, tout problème qu'il cherche
à résoudre à l'aide du modèle des polarités doit trouver sa place entre
les pôles. C'est pourquoi il introduit dans ses Grundbegrijfe consacrés
à Mnémosyne, de même que dans le Tagebuch, la notion d' Ikonologie
des Zwischenraums-«iconologie de l'intervalle»- qui s'applique à un
«matériau [...] puisé dans l'histoire de l'art [...] entre causalité figurative
et causalité symbolique 5 0».

La question du symbole est directement liée chez Warburg à celle du


Denkraum -«espace de pensée». Pour la conquête de cet espace,
l'homme doit livrer un combat permanent en vue de son orientation.
La conscience de la distance ainsi acquise lui donne le sentiment de la
sécurité et donc de la liberté 5 1 • Voulant citer le texte de Kant, Warburg
commet un lapsus (volontaire?) en écrivant la veille de sa mort:

« Kant : que signifie s'orienter dans l'espace (titre incorrect 52)? »

Il est cependant intéressant de relire le court texte de Kant: on s'aper­


çoit alors qu'il ouvre sa réflexion sur «que signifie s'orienter dans la
pensée?», le véritable titre de son essai, par l'orientation spatiale. Pour
20

Kant, celle-ci est d'ordre mathématique, tandis que l'orientation dans la pensée est
d'ordre logique. Dans l'esprit de Warburg, l'effort de rationalité crée cette distance entre
le sujet et l'objet qu'il nomme Denkraum, pendant que la magie cherche à l'abroger:

« L'étude d'un manuscrit français dans le genre du Picatrix éclaire peu


à peu Collègue Bing sur le fait que la magie est par essence une pratique
cosmologique systématique visant à détruire l'espace de pensée 53• » 53 Tagebuch, 18 avril 1929,
dans Miroirs .. . ,
ouvr. cité en note 10, p. 119.
Mais cette distance peut aussi se trouver annulée par l'intensification 54 Tagebuch, 12 octobre 1929.

des progrès techniques - les moyens de télécommunication-, et 55 Introduction à l'Atlas Mnémosyne, voir infra
p. 54
Warburg ne manque pas d'en signaler le danger. Afin d'échapper à la
5 6 Tagebuch, 11 octobre 1929 et De Manet à
toute-puissance du mythe, et en même temps à l'identité entre le symbole Mnémosyne, The Warburg Institute Archive,
et ce qu'il recouvre, l'homme a pris d'une certaine façon le contrôle de 102.1.2, p. 26.
57 «Les dernières volontés de Francesco
la nature à l'aide des sciences et a su retourner le symbole en métaphore Sassetti », dans Essaisflorentins . . . , ouvr. cité
poétique. Cette distance risque d'être à nouveau menacée. en note 10, p. 186 et suiv.
L'espace de pensée est une notion anthropologique, quasiment 5 8 Il existe une littérature conséquente sur
cette notion chez Warburg. Rappelons
«métrique», dont il situe le lieu de naissance entre les organes de pré­ essentiellement Martin Warnke, «Vier
hension: Stichworte », dans Werner Hofmann, Georg
Syamken, Martin Warnke, Die Menschenrechte
« Dans l'écart entre la main qui saisit, l'œil et la bouche - l'espace de des Auges. Über Aby Warburg, Francfort-sur-le
pensée en statu n ascendi 54 » . Main, Europâische Verlagsanstalt, 1980, p. 61-
68, et tout récemment : Die entfesselte Antike.
Aby Warburg und die Geburt der Pathosformel,
Les images-«entre imagination identificatrice et raison distancia­ éd. par Marcus Andrew Hurttig, Cologne,
trice55 »- jouent un grand rôle dans ce processus. La création d'un Walther Konig, 2012.
59 Mais c'est seulement Fritz Saxi qui en a
espace de pensée a une«fonction culturelle»- on peut même ajouter
donné un aperçu théorique dans «Die
qu'il s'agit de l'acte cu�turel par excellence- et une«histoire universelle Ausdrucksgebarden der bildenden Kunst »,
des images» forme la base d'une véritable«psychologie de l'orientation dans Bericht über den XII. Kongress der
Deutschen Gesellschaftfür Psychologie in
humaine56». Au cours de cette réflexion, Warburg explique le recours
Hamburg vom 12. -16. April 1931, Iena, 1932,
à la peinture en grisaille que Ghirlandaio réserve à des scènes peintes p. 13 - 25, réédité dans AS, ouvr. cité en note 7,
dans la chapelle des Sassetti, à Florence, comme une mise à distance p. 419 - 431.
60 «Über Physiognomik ; wider die
avec le monde païen. La technique de la grisaille imitant le relief an­
Physiognomen. Zu Befürderung der
tique, place entre le spectateur et l'image un autre niveau de réalité57• Menschenliebe und Menschenkenntnis »,
Warburg voit dans cet exemple l'expression d'une situation critique, au 2e éd. augmentée, Gôttingen, 1778, dans Georg
Christoph Lichtenberg Schriften und Briefe,
cours de laquelle le commanditaire, qui n'a pas été à même de libérer le III, Munich, Hanser Verlag, 1992, p. 256 - 295.
style de Ghirlandaio, maintient le peintre dans l'incapacité de s'appro­ Lichtenberg et Warburg avaient au moins
prier celui de !'Antiquité romaine dont il demeurerait un simple spec­ deux traits en commun : leur exceptionnel
sens de l'observation humaine et leur humour.
tateur, considérant les formes du passé en antiquaire, comme tétanisé
entre le Moyen Âge et le début de la Renaissance.

Pathosformel ss
Déjà dans sa thèse de doctorat sur « La naissance de Vénus » et « Le Prin­
temps » de Botticelli, Warburg évoque les cheveux et les vêtements agités
par le vent comme des formes expressives inspirées au peintre par la lec­
ture d'Ovide et de Politien. En 1905, il emploie le terme de Pathosformel
pour la première fois dans une conférence sur Dürer59 pour désigner
un motif figuré que la Renaissance emprunte à !'Antiquité en tant que
forme superlative de l'expression des passions. Mais le contenu, sinon
le mot, possède une histoire très ancienne qui a ses racines dans la
rhétorique antique. Un jalon cependant mérite d'être signalé: il s'agit
de la notion de «pathognomie» dont se sert Georg Christoph Lichten­
berg lorsqu'il polémique avec Lavater. Il conteste que celui-ci puisse
prétendre étudier la physiognomonie uniquement à partir de visages
immobiles, arguant du fait que «toute la sémiotique des affects ou la
connaissance des signes naturels des mouvements de l'âme selon tous
leurs composés» ne peuvent être observées que sur des visages en mou­
vement60.
21

Si le plus ancien témoignage théorique recommandant le recours à la sculpture


antique en vue d'une expression fidèle des passions se trouve dans une conférence
académique de 1667 par le sculpteur Gérard Van Opstal61, il faut ici faire 61 «En même temps comme toutes ces fortes
expressions ne se peuvent apprendre en
une place toute particulière à Lessing et à son Laocoon.
desseignant simplement après le modèle,
Encore étudiant à Bonn, Warburg a préparé pour le séminaire de parce qu'on ne saurait le mettre en un état où
son professeur Carl J usti un exposé sur Lessing, une«Esquisse d'une cri- toutes les passions agissent en lui et aussi
qu'il est difficile de les copier sur les
tique du Laocoon à partir de la sculpture florentine du Quattrocento62 ».
personnes mêmes en qui elles agiraient
Le jeune homme cherche à montrer que dans les reliefs de la porte du effectivement à cause de la vitesse des
Paradis du baptistère de Florence, Ghiberti suggère ce qui est «transi- mouvements de l'âme. Il est donc très
important aux ouvriers d'en étudier les
toire», un «affect», alors que Lessing avait prétendu tout au contraire causes. Et pour voir combien dignement on
que cette capacité n'appartenait qu'à la poésie. en peut représenter les effets, on peut dire
que c'est à ces belles antiques qu'il faut
Dans des notes prises la même année par Warburg sur ce thème,
avoir recours, puisque l'on y trouve des
il constate que dans la sculpture florentine entre 1400 et 1450 expressions qu'on aurait peine à desseigner
sur le naturel. » («Le Laocoon », dans
« le drapé en mouvement est considéré et valorisé comme un caractère Conférences de l'Académie royale de Peinture
amplificateur au plan psychologique 63 ». et de Sculpture, édition critique intégrale sous
la direction de Jacqueline Lichtenstein et
Nous cernons là le moment où la question de la formule de pathos se Christian Michel, tome I, vol. 1, 1648 - 1681,
Paris, École nationale supérieure des Beaux­
cristallise autour de ce qu'il nommera les«accessoires animés» et l'im­ arts, 2006, p. 127 - 135)
pulsion émotive qui est à leur origine. 62 Durant le semestre d'hiver 1888 - 1889,
Warburg a fait, dans le cadre du séminaire
Warburg fait allusion au Laocoon de Lessing lorsqu'il prépare son atlas
de Carl Justi à Bonn, un exposé sur
en disant notamment que Mnémosyne n'est que son prolongement, qui «Ghiberti und Lessings Laokoon. Entwurf
se donne pour objectif de réunir les témoignages figurés du «transi­ zu einer Kritik des Laokoon an der Kunst
des Quattrocento in Florenz », publié pour
toire» dans l'art depuis la Renaissance64• C'est le thème qu'il comptait
la première fois en allemand par Maurizio
traiter dans une communication lors du 4 e Congrès d'Esthétique et de Ghelardi, «Lo Sviluppo del Pittorico nei rilievi
Science générale de l'art, en octobre 1930, principalement consacré à di Ghiberti. Un seminario inedito di Aby
Warburg », dans Opere e giorni. Studi su mille
Lessing65• anni di arte europea dedicati a Max Seidel,
Warburg présente son essai sur « L'art du portrait et la bour­ éd. par Klaus Bergdolt et Giorgio Bonsanti,
Venise, Marsilio, 2001, p. 741 - 748.
geoisie florentine», de 1901, comme une suite au « Portrait dans la
63 Frammenti . . . , ouvr. cité en note
peinture italienne» que Burckhardt avait rédigé peu avant sa mort et 14, n° <72> 34 ; voir aussi Maurizio
Ghelardi, Aby Warburg. La lotta per
qui formait, avec«Le retable» et«Les collectionneurs», l'illustration lo stile, Nino Aragno, Turin, 2012,
d'une«histoire de l'art selon des programmes66 ». Le texte de l'historien p.104 - 107.
64 Warburg écrit qu'il veut initier l'un des
bâlois cherchait à mettre en évidence à quel point le portrait venait en
collaborateurs de la KBW au rôle de guide
quelque sorte consacrer cet «individu universel» que la Renaissance de la bibliothèque «afin qu'il voie comment
aurait placé au seuil des temps modernes. Mais cette image exaltée par l'histoire de l'art d'une science de la culture
jette un pont vers Lessing » (Tagebuch, 12
tout le x1x e siècle n'est pas celle que transmet Warburg. L'empreinte février 1927) ; « notre atlas d'images qui n'est
•••

phobique pousse l'individu à s'emparer de formules de pathos et leur après tout rien d'autre qu'un supplément
assigne une place dans la mémoire sociale: à Lessing (< Le transitoire sous l'influence
de l'Antiquité depuis la Renaissance >) ... »
(Tagebuch, 11 décembre 1927).
« Quand des manières contradictoires de concevoir la vie j ettent les
65 C'est sur l'initiative de Warburg que le congrès
membres isolés de la société dans des affrontements mortels et leur ins­
aura lieu à Hambourg, près d'un an après
pirent une passion unilatérale, elles causent irrésistiblement le déclin
sa mort (cf. Hermann Noack, dans «Vierter
de la société ; et pourtant, ce sont en même temps des forces qui favo­
Kongress für Âsthetik und Allgemeine
risent l'épanouissement de la civilisation la plus haute quand, à l'inté­
Kunstwissenschaft [ ... ] », dans Beilageheft
rieur de l'individu, ces mêmes contradictions s'atténuent, s'équilibrent zur Zeitschriftfür Asthetik und Allgemeine
et, au lieu de se détruire, se fécondent mutuellement, apprenant ainsi Kunstwissenschaft , 25, 1931, p. 1 - 9).
à élargir l'ensemble de la personnalité. C'est sur ce terrain que croît la 66 Jacob Burckhardt Werke. Kritische
fleur de la civilisation de la Renaissance florentine 67• » Gesamtausgabe, vol. 6. : Das Altarbild, Das
Portrat in der Malerei, Die Sammler, Beitrage
Cette accentuation du dionysiaque sur laquelle Friedrich Schlegel a le zur Kunstgeschichte von Italien, éd. par
Stella von Boch et alii, Munich-Bâle, Beck et
premier attiré l'attention après que Winckelmann eut établi le triomphe Schwabe, 2000.
absolu de la beauté apollinienne, est portée par Warburg à un degré tel 67 Cité d'après Essaisflorentins, ouvr.

cité en note 10, p. 110.


que ce sont les passions les plus fortes qui retiennent son attention. On
68 Voir Helmut Pfotenhauer, «Das Nachleben der
reconnaît là le lecteur de Nietzsche6 8• La face obscure de la psyché, celle Antike. Aby Warburgs Auseinandersetzung
qui est sans cesse en proie aux démons, celle que la raison ne parvient mit Nietzsche », dans Nietzsche-Studien,
14, 1985, p. 298 - 313 ; Bernhard Stumpfhaus,
jamais à contrôler entièrement, est susceptible d'envahir l'être au point
«Zu Warburgs Nietzsche-Rezeption », dans
d'en éloigner la lumière. Warburg a vécu cette tragédie durant de lon­ Zentrum zur Erforschung derfrühen Neuzeit,
gues années: les démons que les Grecs étaient parvenus à transformer Johann Wolfgang Goethe-Universitat
Frankfurt am Main, cahier 3, 1995, p. 104 - 113.
en images sont devenus ses compagnons quotidiens, déchaînés d'une
22

certaine façon par la défaite de l'Allemagne69• L'effroi s'est emparé de 69 Warburg était persuadé que si l'antisémitisme
des Allemands n'avait pas empêché le
lui et l'a jeté dans des tourments que le savoir qu'il possédait sur les
recrutement d'officiers juifs, la guerre aurait
démons ne peut plus mettre à distance. Ses obsessions phobiques, ses peut-être pu être gagnée.
terreurs, voilà tout ce qui occupe alors son esprit. 70 Voir plus loin ce que Warburg écrit sur le
style à propos de Pérugin ( Tagebuch,
Dans sa thèse sur Botticelli, il avait donné des indications sur
1er novembre 1928). Au début de «Art italien
l'expression de l'«agitation provoquée par les passions» qui fera l'objet et astrologie internationale au Palazzo di
de ses recherches. Dans l'intérêt qu'il manifeste pour ces formes super­ Schifanoia à Ferrare », Warburg donne cet
historique de la notion de Pathosformel :
latives, il convient de souligner à quel point le style d'un artiste joue un «Il y a quelque 24 ans [1898], à Florence, il
rôle capital. En adoptant des «formules» transmises depuis les Grecs me vint l'idée que l'influence de l'Antiquité
sur la peinture profane du Quattrocento
qui avaient ainsi dompté la sauvagerie de leurs ancêtres, les artistes du
- en particulier sur Botticelli et Filippino
Quattrocento florentin visent des objectifs analogues. Ils s'approprient Lippi - se manifestait par un changement
ces «accessoires mobiles», comme les nomme Warburg, traduisant le du style dans la représentation de la figure
humaine: le mouvement du corps et du
mouvement à l'aide des cheveux ou des vêtements soulevés par le vent,
vêtement était amplifié, suivant en cela
mais en les reformulant à l'aide de leurs propres valeurs expressives. certains modèles tirés des arts et de la poésie
C'est là que le style de chaque artiste détient une fonction indicielle: antiques. Plus tard, je vis que des superlatifs
authentiquement antiques du langage des
à la fois parce qu'il laisse intentionnellement transparaître le modèle gestes constituaient également la rhétorique
antique afin que la filiation demeure visible, et qu'il lui imprime en musculaire de Pollaiuolo et surtout, que
même temps son écriture propre. Cependant, il serait faux de penser le monde des fables païennes du jeune Dürer
lui-même (de la Mort d'Orphée à la Grande
que l'adoption de tels motifs relève d'un simple procédé de collage. Le Jalousie) doit la force dramatique de son
drapé et les cheveux flottants doivent contribuer à rendre plus efficaces expression à la survivance de telles < formules
de pathos >, au fond tout à fait grecques,
la perception du corps dans sa totalité et sa présence dans la scène figu­
que l'Italie du Nord lui proposait. » (Essais
rée 70• Et cette perception ne peut se révéler efficace, c'est-à-dire tou­ florentins, ouvr. cité en note 10, p. 197 - 220.)
cher à son tour l'affect du spectateur que si elle détient cette présence. 71 Voir Andrea Pinotti, Memorie del neutro.
Moifologia dell'immagine in Aby Warburg,
Mais Warburg n'a jamais à vrai dire théorisé cette distinction entre une
Milan, 2001.
12 Essaisjlorentins, ouvr. cité en note
image-modèle antique dont s'empare l'artiste moderne et une image
10, p. 188. Warburg n'a évidemment
archaïque dont il ferait - et dont le spectateur ferait - pour ainsi dire jamais pensé que les formules de
pathos étaient absentes de l'art du
l'expérience existentielle 11 . Moyen Âge. Dans sa conférence
Dans l'essai sur Sassetti, Warburg analyse le recours à des for­ du 28 décembre 1915 à Hambourg,
il a parlé de formule de pathos à
mules de pathos en vue de la libération de l'individu, en l'occurrence propos de la généalogie du dieu du
fleuve Eridan à l'époque médiévale,
Francesco Sassetti, qui en mettant l'accent sur la polarité
mouvement-repos : à la suite de
cette conférence, Erwin Panofsky
« pensait avoir banni les esprits étrangement angoissants, quoique bien
lui envoie une lettre (le 16 janvier
vivants, en les intégrant en quelque sorte dans la solide architecture 1916) en évoquant un modèle
intellectuelle du christianisme médiéval 72 » . byzantin en tant que Pathos-Figur
(cf. Erwin Panofsky, Korrespondenz
1910bis 1936, éd. par Dieter Wuttke,
La lecture de La Naissance de la tragédie de Nietzsche annotée en 1905 Harrassowitz, Wiesbaden, 2001, p. 36).

lui a fourni le modèle de la bipolarité apollinien-dionysien qu'il va dé­ 73 Warburg reproche à Nietzsche de s'être exposé
aux ébranlements venus du monde antique
placer à l'intérieur de la psyché humaine73• Dans ce recours périodique sans s'assurer de la protection d'une distance
aux motifs que les anciens Grecs avaient imaginés pour lutter contre scientifique (cf. supra, note 68).
74 Cependant, dans le Tagebuch en date du
leurs peurs, Warburg voit une part déterminante de l'originalité de la
15 avril 1928, Warburg écrit : « Je ne suis
•••

culture européenne. La façon dont les hommes d'une époque donnée absolument pas encore imprégné de ma
s'emparent des formules de pathos permet de comprendre la nature de conception de la formule de pathos. C'est dû à
une disposition anxieuse . . . »
leurs émotions et cet ensemble de manifestations, il veut les regrouper
75 Voir Naber, art. cité en note 15.
en un système74• La formule grecque du pathos tragique, ou la formule 76 Gustav Theodor Fechner, Elemente der
romaine du pathos triomphal est restituée ou inversée énergétiquement Psychophysik, 2 vol., Leipzig, 1860.

dans un contexte sémantique nouveau. La théorie des polarités warbur­


giennes entre«désir d'incorporation religieux» et effort pour atteindre
la raison forme l'arrière-plan méthodologique de ces processus75 •

À la fin du x1x e siècle, sous l'impulsion de Gustav Theodor Fechner76 ,


puis de Wilhelm Wundt, la psychophysique s'intéresse à l'étude expé­
rimentale des relations qu'entretiennent les stimulations et les sensa­
tions, champ dans lequel entre évidemment l'expression des émotions.
Dans cette mesure, les préoccupations de Warburg sont bien de leur
temps, que ce soit dans le domaine de la psychologie ou de l'histoire de
l'art italien qui connaissait en Allemagne un extraordinaire succès.
Comme l'a écrit Gertrud Bing au moment où elle envisageait de publier

- l TT · ;
23

une biographie de son maître, Warburg n'est jamais aussi original que«lorsqu'il trans-
forme l'héritage du XIX e siècle 77». Les pages que Wundt consacre dans 77 Dans une lettre à H. Harder Biermann-Rajen,
sa VOlkerpsychologie aux danses extatiques, par exemple, ou au déve- datée du 10 juillet 1963, publiée dans Erwin
Panofsky, Korrespondenz 1962 bis 1968, éd.
loppement des masques de type«Gorgone» (fig. E), même si son ambi- par Dieter wuttke, Harrassowitz, Wiesbaden,
tion est différente de celle de Warburg puisqu'il veut rassembler un 2011, p. 356 - 363.
78 VOlkerpsychologie. Eine Untersuchung der
corpus ethnographique«universel», n'ont pas pu laisser Warburg indif-
Entwicklungsgesetze von Sprache, Mythus
férent 78 • À propos des masques, Wundt retrace un intéressant dévelop- und Sitte, 2 e vol. : Myth us und Religion,
pement depuis les origines monstrueuses, animales, du motif, jusqu'à première partie, Leipzig, w. Engelmann, 1905,
respectivement p. 397 et suiv. et p. 146 et suiv.
son idéalisation, l'expression d'un affect se trouvant ainsi progressive- 79 August Schmarsow, Grundbegrijfe

ment atténuée. Il décrit lui aussi l'existence de polarités, mais en affir­ der Kunstwissenschaft am
Übergang vom Altertum zum
mant que les peuples qui choisissent l'un ou l'autre registre- terreur, Mittelalter kritisch erortert und in
systematischem Zusammenhange
peur, douleur- le font en fonction de leur «niveau de culture». Cet dargestellt, Leipzig-Berlin,
exemple nous montre à quel point Warburg, s'il étudie des problèmes Teubner, 1905, p. 33.
so August Schmarsow, Unser
analogues, sait les placer dans un registre analytique plus exigeant. Verhiiltnis zu den bildenden
Künsten. Sechs Vortriige über Kunst
En octobre 1888, Warburg est admis avec quelques autres étu­ und Erziehung, Leipzig, Teubner,
1903, p. 23 et suiv. : il s'agit de
diants à rejoindre Florence afin d' y suivre un séminaire d'August conférences tenues à l'université
Schmarsow, qui occupait alors la chaire d'histoire de l'art de Breslau de Leipzig où il est professeur
de 1893 à 1919.
(Wroclaw). Ces années qui précèdent immédiatement la thèse sur Bot­ s1 August Schmarsow, Donatello. Eine
Studie über den Entwicklungsgang
ticelli, et tout particulièrement ce séjour avec Schmarsow, ont marqué des Künstlers und die Reihenfolge
la pensée de Warburg. Le professeur de Breslau considérait que seiner Werke, Breslau, 1886, p. 50
et 53, cité dans Bernd Roeck, Der
jungeAby Warburg, Munich,
« l'art est une confrontation [Auseinandersetzung] créative de l'homme C. H. Beck, 1997, p. 61.
avec le monde dans lequel il prend place, ne serait-ce que parce que son 82 Plus tard, il aura une attitude plutôt
accomplissement suppose deux pôles, l'homme et le monde 79 » : critique, et combien perspicace, vis-à-vis
de Schmarsow : « Il écrase au rouleau
et à l'encre d'imprimerie ses bonnes idées
cet«homme» est à entendre comme esprit mais aussi en tant que corps.
initiales », écrit-il dans le Tagebuch à la
Dans l'effort obstiné de Schmarsow pour élaborer des concepts, il re­ date du 12 mars 1928.
vient constamment au corps comme expérience première et décisive à
partir de laquelle le monde est appréhendé et l'œuvre d'art élaborée. En
bon évolutionniste, il admet que

« le comportement et la conduite du corps peuvent être tenus pour des


mouvements-réflexes 80 »

et, bien avant l'apparition du langage articulé, ce sont les gestes et les
expressions de la physionomie- ce qu'il nomme la «mimique»- qui
constituent les premières manifestations de l'expression humaine.
Dans son étude sur Donatello, Schmarsow évoque la naissance au
Quattrocento d'une nouvelle conception du monde où l'artiste doit
d'abord se dégager de celle du Moyen Âge:

« D'où ce balancement entre une calme harmonie [ ... ] et d'autre part la


confusion nerveuse, l'agitation passionnée, le déchaînement des passions
de l'âme, où le corps humain ne devient plus que l'agent nerveusement
animé du démon qui le met en mouvement 81• »

C'est dans le droit fil de ces analyses que sont ancrées quelques-unes
des idées maîtresses de Warburg 8 2 .
24

E Wilhelm Wundt,
VOlkerspsychologie, 2e vol.,
Leipzig 1905, fig. 21 : « Évolution
du type de la Gorgone, depuis
la Gorgone archaïque en A jusqu'à
la Méduse Rondanini en D. »
25

L'atlas Mnémosyne
Aby Warburg a travaillé à ce projet sans interruption notable de 1924 jusqu'à sa
83
mort 83• Le nom de Mnémosyne a été porté pour la première fois en La bibliographie relative à l'atlas est
considérable. Nous citerons seulement
marge de son exemplaire de Langage et mythe d'Ernst Cassirer. Au cours
quelques titres : Roland Kany, ouvr. cité en
du troisième chapitre, Cassirer évoque la manière dont l'historien des note 36 ; Pieter von Huisstede, De Mnemosyne
religions Hermann Usener, dans son célèbre ouvrage sur Les noms de Beeldatlas van Aby M. Warburg : een
laboratorium voor beeldgeschiedenis, Leyde,
dieux, décrit l'objectivation du«dieu de l'instant »:
1992, ainsi que id., « Der Mnemosyne-Atlas.
Ein Laboratorium der Bildgeschichte »,
« La figure du dieu de l'instant ne maintient pas seulement le souvenir dans Ekstatische. . ., ouvr. cité en note 15,
de la première signification qu'il a eue pour l'homme, le souvenir d'une p. 130 - 171 ; Aby Warburg Mnemosyne-Atlas.
fr ayeur dissipée et d'une délivrance, d'un vœu ou d'un espoir satisfait, Begleittexte zur Ausstellung <Aby Warburg­
mais persiste et reste longtemps après que ce souvenir fut affaibli, et eut Mnemosyne >, éd. par Werner Rappl, Gudrun
finalement totalement disparu 84 • » Swoboda, Wofram Pichler, Marianna Koos,
Vienne, 1993 ; Michael Diers, « Mnemosyne
oder das Gedachtnis der Bilder. Über Aby
Dans le début de l'introduction à Mnémosyne 85, Warburg définit la Warburg », dans Memoria als Kultur, éd.
«création consciente d'une distance entre soi et le monde extérieur » par Otto Gerhard Oexle, Gôttingen, 1995,
comme«l'acte fondamental de la civilisation humaine ». Cette distance p. 79 - 94 ; Georges Didi-Huberman, L'Image
survivante. Histoire de l'art et temps des
permet à l'homme de vivre mais c'est aussi à l'impérieuse pulsion de fantômes selon Aby Warburg, Paris, Minuit,
la vie qu'il doit la capacité de mettre cette distance en place. Grâce à 2002, p. 452 et suiv. ; Aby Warburg. Der
Bilderatlas Mnemosyne (Aby Warburg
l'art, la conscience de cette distance peut«revêtir une fonction sociale
Gesammelte Schriften. Studienausgabe, II, 1),
durable ». La mémoire joue dans tout ceci un rôle considérable: elle livre sous la direction de Martin Warnke et avec la
à l'homme des modèles opposés,«l'oscillation rythmique entre immer- collaboration de Claudia Brink, 3e éd. mise
à jour, Berlin, Akademie Verlag, 2008 ; Aby
sion dans la matière et retour à la sophrosyne », donnant à voir«le mou­ Warburg: Mnemosyne, éd. et trad. en it. du
vement cyclique entre une cosmologie de l'image et une cosmologie précédent par Maurizio Ghelardi, Turin,
du signe ». Cette mémoire«mobilise un fonds héréditaire inaliénable » Aragno, 2002 ; Claudia Wedepohl, « Von der
< Pathosformel > zum < Gebardensprachatlas >.
mais qui ne sert pas indifféremment les mobiles de l'artiste: elle tend à Dürers Tod des Orpheus und Warburgs Arbeit
donner un poids déterminant à la«fureur de la personnalité croyante, an einer ausdruckstheoretisch begründeten
Kulturgeschichte », dans Die entfesselte
phobique et passionnelle [ ... ] qui se projette dans l'œuvre d'art et contri-
Antike . . ., ouvr. cité en note 58, p. 33 - 50 ; Kurt
bue à former son style ». Warburg situe l'acte artistique entre « imagina- W. Forster et Katia Mazzucco, Introduzione
tion identificatrice » et«raison distanciatrice », entre«appréhension de ad Aby Warburg e all'Atlante della Memoria,
éd. par Monica Centanni, Milan, Bruno
l'objet » et«conceptualisation »: il le définit comme une«manipulation
Mondadori, 2002.
tactile de l'objet » afin d'en produire le reflet plastique. Warburg relève s4 Ernst Cassirer, Langage et mythe.

À propos des noms de dieux, trad.


alors qu'une de l'allemand par Ole Hansen­
Love, éd. de Minuit, Paris,
« duplicité de l'art, entre une fonction que l'on p ourrait dire anti­ 1973, p. 52 (1 re éd. en al!. 1924) ;
Hermann Usener, G6tternamen :
chaotique - dans la mesure où la forme artistique implique un choix Versuch einer Lehre von der
et une clarification des contours d'un objet singulier - et le culte que religi6sen Begriffsbildung, Bonn,
voue à l'idole créée celui qui la contemple, procède de ces embarras de 1896.
85
l'esprit humain qui devraient constituer le véritable objet d'une science Voir infra p. 54, dans la traduction de Sacha
de la culture dévolue à l'histoire psychologique illustrée de l'intervalle Zilberfarb.
86 Dans Miroirs defaille, ouvr. cité en
séparant l'impulsion de l'action ».
note 10, p. 140 - 141 et repris ici­
même.
À la lecture des termes«anti-chaotique » et«clarification », on pourrait
être tenté de situer certaines propriétés de l'acte artistique du côté de
Konrad Fiedler, mais la suite contredit cette analogie: le culte idolâtre
que peut susciter l'autre face de l'acte artistique réintroduit la«ferveur
orgiaque » opposée à la«contemplation calme ».

« À travers son matériau iconographique, l'atlas Mnémosyne entend


illustrer ce processus, que l'on pourrait définir comme la tentative d'as­
similer psychiquement, à travers la représentation de la vie en mouve­
ment, un certain nombre de valeurs expressives préexistantes. Fondée
sur ce matériau iconographique dont les reproductions composent le
présent atlas, Mnémosyne propose avant tout un inventaire des préfigu­
rations antiques ayant contribué, à l'époque de la Renaissance, à forger
le style de la représentation de la vie en mouvement 8 6. »

C'est pourquoi il peut aussi écrire en décembre 1927 :

« D'ici au Congrès , notre atlas, qui n'est après tout rien d'autre qu'un
supplément à Lessing (< L e transitoire s ous l'influence de l'antique
depuis la Renaissance >), doit être terminé. »
26

Ce qui est frappant, c'est le changement progressif de fonction de ces planches que
Warburg utilisait en appoint de ses conférences, donc comme leur support figuré,
mais qui se sont cristallisées peu à peu en un ensemble se suffisant à lui-même, du
moins aux yeux de Warburg, au point de détenir une fonction discursive.

1. Sa genèse
L'idée que la forme de l'atlas serait la seule convenant à une histoire comparative de
l'art avait été formulée par Jacob Burckhardt 8 7• En 1905, Warburg fait 87 Nikolaus Meier, « Der Mann mit der
Mappe. Jacob Burckhardt und die
allusion à un atlas qu'il répartirait en quatre domaines :
Reproduktionsphotographie », dans Jacob
Burckhardt. Storia della cultura, storia
« L'entrée de l'antique dans le style pathétique de la première Renais­
dell'arte, éd. par Maurizio Ghelardi et Max
sance florentine : le cercle de l'arc de triomphe, le retour de la Victoire,
Seidel, Kunsthistorisches Institut in Florenz
la substitution du tableau de genre courtois, le cercle des images sur les
Max-Planck-Institut, 6, Venise, Marsilio, 2002,
tapisseries de Bourgogne 88 » . p. 259 - 297, en particulier p. 272.
ss Gombrich, ouvr. cité en note 4, p. 377.

Le projet d'un atlas d'images est formulé par Warburg lorsqu'il travaille 89 Il s'agit de la pl. I de la série « La Mort
sur « Dürer et !'Antiquité italienne », titre de sa communication lors du d'Orphée », 1905.
90 Marcus Andrew Hurttig, « Aby Warburgs
4ge Congrès des philologues et pédagogues allemands, le 3 octobre 1905
Vortrag < Dürer und die italienische Antike »,
au Konzerthaus de Hambourg. Il conçoit et fait imprimer à ses frais un dans Die Entfesselte . . . , ouvr. cité en note 58,
portfolio avec des planches comparatives : on en trouve une agrafée p. 13 - 32.
91 Sur l'utilisation des photographies et leur
sur la pl. 5 de Mnémosyne- n° 12/1 à 12/4 89• Il insiste sur le fait qu'il a importance pour Warburg, voir Griselda
livré à l'assistance « un atlas de l'histoire des superlatifs du langage des Pollock, « Aby Warburg and Mnemosyne :
gestes antiquisant ou des superlatifs dionysiaques de l'extase corporelle Photography as aide-mémoire, Optical
Unconscious and Philosophy », dans Photo
[ . . . ] ». Son but, dit-il, sera atteint lorsque son auditoire aura inscrit dans Archives and the Photographie Memory of
cet atlas de « nouvelles étapes à la suite de l'explication des Bacchantes Art His tory, Italienische Forschungen des
Kunsthistorischen Instituts in Florenz
d'Euripide ou à la lecture du Laocoon de Lessing 90 ».
Max-Planck-Institut, 14, éd. par Costanza
Caraffa, Berlin, Deutscher Kunstverlag,
Cependant, c'est seulement après son retour de Kreuzlingen que War­ 2011, p. 73 - 100.
92 « Atlas d'images pour le Claudius Civilis »
burg se concentre peu à peu, puis de plus en plus intensivement, sur ce
( Tagebuch, 26 août 1926).
projet. À partir de 1924, il se sert de châssis noirs sur lesquels il agrafe
des images en vue de la préparation de ses conférences mais aussi afin
de les illustrer. Il est à noter qu'il utilisait différents médias 9 1 pour
accompagner ses conférences : il disposait d'un projecteur de plaques et
d'un épidiascope, mais il faisait aussi usage d'images isolées (gravures
ou photographies) et de planches sur fond blanc ou noir - c'est cette
dernière couleur qui sera définitivement retenue par lui. Les planches
seront suspendues dans la salle de lecture de la nouvelle bibliothèque :
l'orateur pouvait alors déambuler devant elles et attirer l'attention du
public sur telle ou telle image. Il semble que c'est le mode d'illustration
qu'il préconisera de plus en plus fréquemment.
Le projet de Mnémosyne se concrétise par l'adjonction régulière
de nouvelles séries d'images et la formation de planches nouvelles,
imputables aux conférences tenues par Warburg ou par ses invités, mais
aussi aux discussions qu'il peut avoir avec l'un ou l'autre savant auquel
il accorde beaucoup d'attention, enfin à ses collaborateurs tels que
Gertrud Bing, Fritz Saxi ou Edgar Wind, à ses assistants bibliothécaires
Lothar Freund, Edgar Breitenbach, Hermann Noack ... À la date du 26
août 1926, on lit la première mention d'un « atlas d'images » dans le Tage­
buch 92• Le 14 juillet de l'année suivante le titre Mnémosyne est adopté,
l'atlas étant alors véritablement mis en chantier, ce dont témoigne la
multiplication des références dans le Tagebuch. On peut constater que
les conférences que tient Warburg nourrissent l'atlas jusqu'à ce qu'il se
dise même davantage soucieux de s'y consacrer que de tenir d'autres
conférences. Parfois, l'idée sous-jacente de l'atlas et le traitement spé­
cifique d'un problème dans le cadre d'une conférence, mettent Warburg
dans l'embarras. Ainsi, le 15 avril 1928, au lendemain de sa conférence
sur les « Fêtes des Médicis » à la Chambre de Commerce de Hambourg,
27

il écrit dans le Tagebuch :

« Le danger que la conférence puisse se mettre profondément en travers


de l'atlas, j'ai cherché à le prévenir en la faisant procéder du large fon­
dement de l'atlas 93 . » 93 Tagebuch, p. 239. La guérison
infinie. Histoire clinique d'Aby
Warburg, éd. établie et annotée
Après la clôture de son séminaire sur Jacob Burckhardt le 27 juillet 1927, par Davide Stimili, postface de
Chantal Marizia, trad. par Maël
Warburg semble en effet de plus en plus déterminé à réserver ses forces Renouard et Martin Rueff, Paris,
Rivages, 2007, p. 239 - 240).
physiques et intellectuelles à la poursuite (l'achèvement ?) de son projet.
94 Aby Warburg, Bilderreihen undAusstellungen,
Il nous faut rappeler les conférences qui ont été prononcées et
éd. par Uwe Fleckner et Isabella Woldt,
qui ont enrichi le matériau de l'atlas. La publication récente, dans l'édi­ Berlin, Akademie Verlag, 2012 (Aby Warburg
tion allemande des œuvres de Warburg, du volume consacré aux Suites Gesammelte Schriften, Studienausgabe, II. 2).
95 Voir Aby M. Warburg, <PerMonstra ad
d'images et expositions, permet de se faire une idée précise des chantiers Sphaeram. > Sternglaube und Bilddeutung.
que Warburg avait ouverts soit en vue de conférences illustrées, soit en Vortrag in Gedenken an Franz Boll und andere
vue d'expositions dont il assurait des visites guidées94• Le 25 avril 1925, Schriften 1923 bis 1925, Kleine Schriften des
Warburg Institute und des Warburg Archivs im
il tient à la KBW une conférence en hommage à son ami le philologue Warburg Haus Hamburg, 3, sous la direction
Franz Boll (t1924), grand spécialiste de l'astrologie, consacrée à « L'in­ de Davide Stimilli et avec la collaboration
de Claudia Wedepohl, Munich-Hambourg,
fluence de la Sphaera barbarica sur les tentatives d'orientation dans
Dôlling et Galitz, 2008.
le cosmos en Occident » : il apparaît que c'est aussi la première fois, du 96 Une lettre de Warburg adressée à Ludwig
moins dans l'état actuel de nos connaissances, qu'une exposition d'en­ Binswanger le 6 octobre 1926 nous éclaire
sur cet épisode : « . . Comme l'Antiquité
vergure' accompagne un exposé de Warburg95• Le 29 mai 1926, c'est dans
.

orientale migre d'est en ouest, et l'Antiquité


la nouvelle bibliothèque qu'il parle de « L'Antiquité italienne à l'époque italienne du sud au nord, ainsi cet ensemble
de Rembrandt » - Ernst Cassirer avait été le premier à prononcer une de reproductions - que nous avions
placées sur six grand châssis en bois, devant
conférence dans ce nouveau bâtiment96• À l'occasion des Journées des les étagères de livres, le long de la paroi
Orientalistes allemands à Hambourg qui se tiennent du 28 septembre elliptique - devait montrer la migration des
au 2 octobre 1926, Warburg accueille les congressistes à la KBW par une symboles astraux. Dans cette tentative, un
grand secours nous est venu du fait que notre
brève causerie sur « L'astrologie orientalisante ». Une exposition est pré­ machine à photographier - un< Photoclark >
sentée à cette occasion, élargissant le thème de la présentation de 1925 du Dr. Jantsch d'Überlingen - permet
d'obtenir en peu de temps une quantité
avec l'aide de Fritz Saxi97• (fig. F) Les images des fresques de Ferrare
énorme d'images, sans avoir besoin de
/' négatifs de verre. Nous avons ainsi montré
quelque 130 images, indiquant les étapes de

///
la migration sur un espace d'environ 4 ooo
ans. Parmi elles, 25 relevaient de la peinture
monumentale, l'une provenait d'un panneau
peint, six appartenaient à la sculpture, 75
étaient des illustrations de livres, 5 des
/
gravures et 5 autres des représentations
/ schématiques de constructions cosmologiques.

// Les matériaux que, depuis 1909, Saxi et moi


avons rassemblés et interprétés, et qui ont

/
/
/
conduit à des conclusions décisives, sont
avant tout des miniatures et des manuscrits ;
// en nous heurtant à des difficultés presque
//
insurmontables, nous les avons dénichés par-ci

/ par-là dans les bibliothèques, et nous avons pu


les photographier grâce aux généreux moyens

/
dont nous disposions. On voit maintenant
d'une manière éclatante que ces frais valaient
la peine d'être engagés. » (Lettre - trad.
légèrement modifiée - publiée dans Ludwig
Binswanger, Aby Warburg, La Guérison infinie.
Histoire clinique d'Aby Warburg, éd. établie

/
et annotée par Davide Stimili, postface de
Chantal Marizia, trad. par Maël Renouard et
Martin Rueff, Paris, Rivages, 2007, p. 239 - 240).
97 L'exposition elle-même se tient dans la KBW
du 30 septembre au 10 octobre 1926 : on ne
conserve de ce projet que des schémas de
Warburg indiquant la disposition des images
,/ et leurs légendes sommaires (cf. ouvr. cité en

//
note 93, p. 57 et suiv.). Elle était destinée aussi
à promouvoir la réédition du livre de son ami
Franz Boll écrit en commun avec Carl Bezold,
Sternglaube und Sterndeutung. Die Geschichte
und das Wesen der Astrologie, Leipzig, Teubner,
1918, 3e éd., 1926.
/
28

F Aby Warburg : schéma de la disposition


des images pour illustrer la conférence sur
« L'astrologie orientalisante » de septembre
1926.
29

figurent au centre de six panneaux afin d'illustrer

« histoire et psychologie de la Sphaera barbarica constituant les étapes


intermédiaires qui, en partie, étaient jusqu'ici ignorées ou incomprises,
étapes conduisant de la conception orientale-démonique à la concep­
tion italienne-olympique de !'Antiquité 98 ». 9s Warburg, GS, ouvr. cité en note 6,
II,
p. 562.
99 Voir les reproductions dans Die Beredsamkeit
À une date indéterminée, mais sans doute en 1926 - 1927, s'intercale un des Leibes. Zur Korpersprache in der Kunst, éd.
ensemble de photographies qui reproduisent des planches que l'on n'est par Ilsebill Barta Fliedl et Christoph Geissmar,
pas en mesure de rattacher à une conférence précise : les images sont Vienne, Residenz Verlag, 1992, p. 157 et suiv.,
, , , ill. 9 à 19.
toutes mon tees separeme nt sur des passe-pa rtout d e meme ç1 ormat, 1e
,,...
100 Opere II, ouvr. cité en note 9, p. 698 et suiv.
tout accroché sur des panneaux de bois de couleur noire 99 • Ce qui est 1 o1 Les panneaux montrés à cette occasion sont
remarquable dans ce cas, c'est l'ordonnance chronologique adoptée par reproduits dans ibid. , p. 660 et suiv.
102 Tagebuch du 30 mai 1927·
Warburg - Antiquité, Moyen Âge, Renaissance - qui fait apparaître la 1o3 Le titre exact n'étant pas connu, on peut
non-concordance entre la tradition stylistique d'une expression ges- considérer néanmoins que l'indication
tuelle telle qu'elle est employée dans une œuvre et la phase chronolo- donnée dans le Tagebuch au 17 juillet 1927
en donne le thème : voir ouvr. cité en note
gique de ce remploi. 73, p. 135 et suiv., avec une présentation de la
personnalité très controversée de Rothacker
(qui était alors pressenti pour une chaire à
Du 29 janvier au 12 février 1927, on peut voir dans la salle de lecture de
l'université de Hambourg et que sa conférence
la KBW une exposition consacrée à Ovide à l'occasion d'une conférence à la KBW a sans doute disqualifié) et de son
sur les « Mots primitifs du langage des gestes passionnés » par le conser­ œuvre sous le me Reich.

vateur du cabinet des estampes d'Amsterdam, M. D. Henkel. Les pho­


tographies des panneaux d'exposition sont conservées. Il s'agit d'une
présentation de gravures et d'éditions illustrées d'Ovide des xv e , XVIe
et xvn e siècles, dont une partie seulement provient de la KBW, les autres
ayant été empruntées aux bibliothèques de Hambourg, Berlin, Goettin­
gen, Wolfenbüttel, Koenigsberg et Gotha. Les livres ouverts aux pages
concernées sont maintenus à l'aide de cordelettes au bas des panneaux.
À partir du 27 février 1927, le projet d'une exposition sur l'astrologie au
Deutsches Museum de Munich occupe l'esprit de Warburg et de ses col­
laborateurs. Des photos des planches et des sous-verres sont conservés
au Warburg Institute 100 • La même année, le 10 avril, l'association des
bibliothécaires de Basse-Saxe effectue une visite à la KBW et Warburg
élargit l'exposition des Journées des Orientalistes avec le matériau de
l'exposition Ovide, mettant tout particulièrement l'accent sur les for­
mules de pathos regroupées par thèmes et munies de légendes 101 • Le
titre qu'il lui octroie - « La signification du < livre rare > pour une histoire
de l'art universelle et orientée vers les sciences de l'esprit » - le satisfait
au point d'écrire dans le Tagebuch :

« ainsi serait formulé d'une façon suffisante le programme intérieur de


la KBW ».

Le 6 juin 1927, Warburg célèbre l'anniversaire de son frère Max par une
conférence intitulée « La fonction de !'Antiquité survivante dans l'ex­
pression de la symbolique énergétique », qui a pour ambition de rendre
compte de ses recherches en guise de reconnaissance à l'adresse de sa
famille. Trois jours plus tôt, il avait installé une exposition à partir du
noyau de celle consacrée à Boll et l'avait étendue, à travers l'ensemble
de ses recherches, jusqu'aux timbres-poste, exposition qu'il a voulu
présenter à ses frères comme une « démonstration par les images de la
nature de la KBW reconnaissante 102 » . En date du 16 juillet 1927, il prend
la parole à l'occasion d'une conférence de l'anthropologue et philo­
sophe Erich Rothacker et traite de « la fonction de la mnémé sociale
comme gardienne des dynamo-engrammes antiquisants du langage
des gestes », exposé pour lequel il avait à nouveau réuni des tableaux
d'images 103 , dont des timbres-poste qui formeront le thème de sa confé­
rence et de son exposition suivantes, le 13 août 1927 : « La fonction des
30

images de timbres-poste dans la circulation mondiale de l'esprit ». L'intérêt que mani­


festait Warburg pour les timbres comme véhicules de symboles constitue alors une
réelle nouveauté dans le champ de l'iconologie.

Le besoin de l'homme de s'orienter a préoccupé très tôt Warburg et explique son vif
intérêt pour la constellation céleste. On peut dire, en effet, que Mnémosyne n'est autre
chose qu'un outil d'orientation qu'il veut mettre à la disposition de l'homme 10 4• En
1927, Warburg est particulièrement occupé par le projet de présentation 104 Voir Dorothea McEwan, « Aby warburg's
(1866 - 1929) Dots and Lines. Mapping
permanente d'une exposition sur l'astrologie au musée allemand de
the Diffusion of Astrological Motifs in Art
Munich. Les 12 et 13 septembre 1927, il expose à l'intention du directeur History », dans German studies Review, vol.
de ce musée seize planches dont les photographies sont conservées, sur 29, n° 2, mai 2006, p. 243 - 268.
105 ouvr. cité note 94, P- 235 et suiv.
le thème de « L'image de l'homme dans le ciel ». Durant son séjour à
106 Ibid. , p. 275 et suiv.
Florence, il inaugure le 29 octobre le cycle de conférences du Kunsthis- 107 Dont le texte est conservé sous la forme d'un
torisches Institut en accompagnant son intervention d'une exposition fragment au Warburg Institute Archive :
Maurizio Ghelardi en a donné une traduction
dont ne sont conservés que les schémas qu'il a lui-même exécutés, selon
italienne dans Opere II, ouvr. cité en note 9,
son habitude : le thème en est « Fêtes médicéennes à la cour des Valois p. 829 et suiv. ce texte ne figure pas dans le
sur des tapisseries bruxelloises de la Galerie des Offices 1 0s ». Une autre récent Bilderreihen . . , ouvr. cité en note 94.
.

10 8 Ibid. p. 303 et suiv.


exposition dont on n'a retrouvé que des schémas accompagne la confé- '
109 Voir dans Miroirs . . . , ouvr. cité en note
rence que Warburg destine aux membres de la Chambre de Commerce 10, p. 66 - 67. Mais en date du 14 mai 1929,
de Hambourg le 14 avril 1928 sur les « Images des fêtes de la Renais- le Tagebuch nous apprend que Warburg
dicte alors seulement « le brouillon de
sance 10 6 ». Durant son séjour à Rome, il donne une conférence - « L'An­ l'introduction générale pour Mnémosyne » .
tiquité romaine dans l'atelier de Domenico Ghirlandaio » - à la Biblio- Après sa conférence d e l a Hertziana, il
teca Hertziana dans le palais Zuccari, le 19 janvier 1929, accompagnée ajoutera à l'atlas des images concernant
Manet (Tagebuch en date du 19 mars 1929).
d'une exposition d'images qui constituent une sorte de résumé de ses 1 10 Tagebuch, 15 novembre 1928.

idées et qu'il laissera en place jusqu'au dernier jour du mois 10 7• Les pho­ Voir aussi le bel hommage que
Warburg rend à Gertrud Bing et à
tographies des planches et les schémas dessinés sont conservés au War­ son épouse Mary dans sa lettre à
Max M. Warburg du 22 juillet 1929,
burg Institute 1 0 8• La dernière conférence dont on conserve le texte et la dans Miroirs . .. , ouvr. cité en note
10, p. 23 - 24.
documentation photographique est celle qu'il donne au Palace Hôtel à
111 « Abend der drei Doktorhüte » (« Soirée
Rome (fig. G) sur « Manet et !'Antiquité italienne » : c'est l'occasion de
des trois chapeaux de doctorants », voir le
nouvelles mises au point dans l'atlas et aussi, selon le Tagebuch, de Tagebuch, p. 481). Le texte, dicté à Bing, est
considérables progrès dans la rédaction 109• Mais ces planches ne seront inédit en allemand mais Maurizio Ghelardi
en a procuré une traduction italienne,
pas montrées au public : dans un geste d'une haute signification sym­ Opere II, ouvr. cité en note 9, p. 903 et suiv.
bolique, et affective, Warburg les « offre » à sa collaboratrice Gertrud Warburg explique qu'avec cette page du
Bing. À Rome, quelques mois plus tôt, il avait consigné cette note dans quotidien de Hambourg, lui « est tombé
sous la main un magnifique substrat pour
le Tagebuch : une courte remarque : la relation d'un
quotidien producteur d'images avec la culture
« Suis tout à fait reconnaissant et heureux que Collègue Bing m'ait ac­ méditerranéenne » (Tagebuch, 31 juillet 1929).
compagné ; ce n'est pas toujours facile entre nous : mais c'est d'elle que
part la volonté de clarification ferme et toute de finesse, qui me force
moi vieux hibou triste, à ramasser et refourbir mes intuitions et juge­
ments poussiéreux. Sans elle j e ne me serais plus jamais attelé à l'active
mise en forme des engrammes italiens no. »

(fig.H) La célébration de trois doctorats soutenus à l'université de Ham­


bourg, le 30 juillet 1929, donne à Warburg l'occasion de faire une cau­
serie à partir d'une page du supplément du Hamburger Fremdenblatt
paru la veille : nous y reviendrons 111 •

Le matériau photographique déployé à l'occasion de ces conférences a


parfois été repris simplement par Warburg dans les planches de la ver­
sion de l'atlas que nous publions : il n'était pas destiné sous cette forme
à figurer dans une publication. Quand on pense au travail considérable
qu'ont exigé la plupart des expositions - en particulier celle de la Hert­
ziana -, on comprend aussi que l'atlas donne parfois le sentiment de
proposer des regroupements arbitraires : il constitue l'aboutissement de
réflexions, de mises en pages, d'expérimentations visuelles effectuées
dans un laps de temps très court - d'avril 1925 à février 1929.
31

a Aby Warburg dans sa chambre d'hôtel


à Rome (1929)
H Gertrud Bing à Florence (1927)
32

11. Une chronique de l'atlas


Rien ne peut mieux que les mentions qui suivent, recueillies dans le Tagebuch 112 ,
donner une idée de l'intensification de l'intérêt que Warburg porte à 112 Pour la traduction de ces extraits, j'ai souhaité
rester au plus près du texte de Warburg afin de
l'atlas et qu'il a su communiquer à ses collaborateurs :
conserver son écriture erratique ainsi que ses
ambiguïtés.
7. rn. 928 BING 113 [ ] « Le < livre > qui est à présent exposé dans l'ancienne
•••
113 Chaque citation du Tagebuch est

salle, est le premier volume de l'atlas, l'introduction méthodologique et le précédée du nom du rédacteur du
quasi mode d'emploi pour le traitement de l'ensemble du matériau figuré passage cité, la plupart du temps
Warburg, à de rares occasions
(sur la survivance de l'antique) qui suit dans le deuxième volume. Si nous Bing et Saxi.
publions comme 3e volume complémentaire le catalogue de la KBW en 114 Teubner est le nom de l'éditeur.

tant que bibliographie, le tout formera le plus merveilleux < Fondement 115 « Nouveau regroupement décisif: Dürer selon
d'une science de la culture > que l'on puisse imaginer. » [ . . . ] < Persée > .
I Substrat d e l a transformation antiquisante :
WARBURG [ ] « Visite des 378 photos dans la s alle avec C ollègue Bing
••• le réalisme burgundo - courtois des
et Freund. » [ ... ] costumes de la Bourgogne - conscience
de soi positive - II Mots primitifs
du langage des gestes dans le style
[ ... ] « Hier environ 300 images. Première sélection : 176. Troisième ten­
antique - Fortuna - saisissement,
tative de meurtre : 114. Quatrième : 99. » [ ... ]
rapt, persécution - meurtre (d'enfant)
chants funèbres transes mortelles
19. IV. 928 [ ] « Demain avant midi les planches < expression humaine (et
.••
(Laocoon) - conscience de soi
préfiguration antique) > doivent être en ordre, c'est-à-dire numérotées
négative : la justice de Trajan. Scipio
de façon à ce qu'elles puissent être enlevées au profit des planches : Continentia - Victoire (chasseur de têtes)
< Symbole cosmologique > . 175 photographies cosmologiques 454 < Ex­ triomphe (avec des présages négatifs :
pression. » [ ... ] danse des morts de Pétrarque) - Tribut
< Nymphe > - héroïque à la
25 / IV. 928 [ ... ] « Ai fait un appel d'offres pour l'atlas Mnémosyne - (Ne romaine - négation de la volonté individuelle
s erait-c e que pour avoir quelque chos e en mains vis-à-vis de Teub­ suscitée par la chirocratie. »
ner 114 ). » [ ... ] s juin 28 : (suite)
III La restitution de la dynamique antique de
28. AVRIL 28 [ ] « Le reclassement des planches photos donne énormé­
••• l'âme et de l'énergétique corporelle réunie au
ment de mal : comment peut-on rendre compréhensible la lutte pour point Mantegna.
le style idéal antiquisant comme 1) opposition entre Nord et Sud et IV L'Antiquité orientale démonique comme
substrat de la transformation dans la direction
2) comme geste expressif causé par la passion la plus archaïque ? » [ ... ]
classicisme olympique. < Persée > dans son
désenvoûtement à l'aide d'une double hache
29. AVRIL 28 « Déplacement massif à l'intérieur des planches photogra­
par le prêtre égyptien pour devenir Sauveur.
phiques. 6 nouvelles doivent arriver demain soir (puis 39, 6 autres s ont
Sphaera Barbarica.
commandées). » [ ... ]
La transformation de l'antique réunie au point
Dürer
2 MAI 928. [ ... ] « Dans les deux salles de l'ancienne maison, dans le ves­ La restitutio du démonique
tibule et dans la salle de lecture environ 670 reproductions sur environ chez Luther
40 châssis (sans les illustrations de Persée) donc en réalité déjà environ v L'Antiquité solennellement servante
750. » [ ...] et triomphante comme substrat de la
transformation
en drame musical de l'âme
Le 3 mai 1928 Warburg a conduit sa femme, Bing et Freund « à travers le
(opéra) ou en machine volante
monde des planches », d'où de nombreuses modifications dans le clas­ La Continentia comme refoulement actif:
sement, d'où un nouveau regroupement, « décisif» selon lui 115 • la tension Hamlet chez
Rembrandt - rétention chirocratique
5. MAI. BING [ . . . ] « Les planches seront photographiées à partir de lundi. »[ . . . ] VI Dynamique de vie sous la forme
d'empreinte antique comme source primitive
7. MAI. « On entreprend des modifications dans les planches conformément de la puissance symbolique politique
énergétique moderne (timbre-poste) » [ . ] ..
aux indications écrites laissées par le Prof. Warburg. Lionardo est inclus,
la Fortuna de Rembrandt-Rubens, la continentia Scipionis et l'anatomie
d'Hippocrate sont réunies sur une planche sous l'idée chirocratie et espace
de pensée. » [ . . . ]

21. MAI. [ . . ] « Longue discussion avec lui (Freund) à propos des planches
.

1 - 13 de l'atlas, d'où nous aurons différentes propositions à faire pour les


améliorer (je l'espère !). » [ . . . ]

24. et 25. MAI. WARBURG « Le s représentations de l'homme primitif


exigent une planche séparée de même que les sorcières. Il est en tous cas
inévitable que nous placions la symbolique cosmologique de !'Antiquité
survivante tout au début. » [ ... ]

9 / VI 928 [ ... ] « Cassirer pourra certainement arrondir [runden] et ache­


ver son propre ouvrage s ans la KBW bien que seul BING le fait de vivre le
devenir de Mnémosyne le mettrait en situation d'écrire sa symbolique
de l'art ... » [ ... ]
33
29. JUILLET 928 « Planches (53) exposées, 979 reproductions pour Mnémo­
syne. Difficulté : l'emplacement de [Agostino di] Duccio, qui ne doit pas
être séparé de la < Lamentation > et de < Médée >. Peut-être un chapitre à
part Donatello-Duccio-Bertoldo en tant que feu souterrain ? - < Inversion
énergétique à l'intérieur des formules pathétiques antiquisantes > » [ ... ]

8. AOÛT 928 [ ... ] « Ce matin, j'ai pu procéder à la disposition générale de


Mnémosyne (2 châssis en haut dans la chambre} mais plus de 60 < sec­
tions >. » [ ... ]

12. VII 928 [ ] « Enfin toutes les planches sont disposées dans la salle de
•. .

lecture, horizontalement dans la ligne de l'axe principal de l'ellipse. La


ligne oblique était impropre. J'ai de l'air pour l'émancipation des motifs !
Donatello devient le guide principal.
Je sais depuis longtemps que la perspective du plafond doit être intégrée.
La conquête de l'infini dans la verticale. » [ ... ]

14 VIII 928 « Travaillé aux planches : tel un damné. D'avoir une meil­
leure vue d'ensemble me donne le courage de reprendre les pièces mar­
quantes de l'atlas de Saxi-Breitenbach. » [ ... ]

18 AOÛT 1928 « Avant midi, combat désespéré avec la Compagnie des


Fantômes ; 1 051 images prétendent être présentées. Mise au rebut salu­
taire par C ollègue Bing 116 et Freund avant la conférence. Finalement 116 Warburg parle très souvent de
sont restées pour l'exposition environ 9 planches. Depuis la cosmologie sa collaboratrice au masculin :
le « Collègue Bing ».

par-delà Donatello-Duccio jusqu'à Lucrèce Tbn (Tornabuoni, pas Teub­ m Tagebuch, p. 330 - 331.
ner} et de là jusqu'à Rembrandt (Retour à Nazareth). Un dîner vraiment 11s Peut-être quelque chose comme

drôle suivi d'un tournoi d'éloquence dans le style pratiqué voici 30 ans la planche 57.
119 Je reprends ici la trad. de
(avec tante Malchen). J'étais à vrai dire mal disposé en me mettant à Miroirs .. ., ouvr. cité en note 10,
cette sélection impitoyable du trésor de Mnémosyne 117 [ ]. » ••• p. 72. Dans la description
et le schéma qu'il donne de
la chambre, il évoque deux
[ ... ] « Aujourd'hui, dans la salle grâce au calme et en bougeant librement supports de Mnémosyne avec
les choses, j 'ai clarifié davantage le matériau à l'aide d'une plus forte 1 300 reproductions dans la
différenciation selon les objets et les points de vue topologiques ; ainsi salle de lecture et 120 à l'étage
( Tagebuch, p. 405).
par exemple la planche de la Mort d'Orphée est proprement déplacée
dans la partie italienne et nordique 11s. » [ ... ]

Le 19 août, Warburg déplore de ne pas encore avoir pu présenter à son


frère Max le « plan de Mnémosyne » : « Suivra bientôt » ajoute-t-il. Le 2
septembre 28, il va à Kôsterberg pour expliquer à Max la structure de
l'atlas. Il y travaille activement les 26 et 27 août, puis à nouveau le 29.

28 VIII 928 [ ... ] « Pour Mnémosyne 77 planches avec 1 292 reproductions


pronti !»

Le 23 septembre, discussion avec Edgar Wind au sujet de Mnémosyne :

[ ... ] « Physique de l'engramme : ce qu'on appelle le < symbole > remplit


alors la fonction d'un transformateur ( + ou -) énergétique ( ... ) < Prolé­
gomènes à une physique de la distance de l'âme > » [ ... ]

Le 25 octobre, Warburg souligne que Saxl émet des critiques très inté­
ressantes à propos de Mnémosyne.

10 FÉVRIER 929. [ ... ] «Mnémosyne disposé cet après-midi sur deux châs­
sis tendus de toile de jute. À présent on peut embrasser du regard, et
critiquer sans ménagement, toute l a c onstruction depuis B abylone
jusqu'à Manet. En amont il manque Pétrarque, annonciateur de la + ou -
grande tension ; triomphateur rétrospectif de la vie et 'actuel' abdica­
teur tenant son miroir à la main 119 » [ ]•••

14 v. 29 [ ... ] « Ce matin j'ai dicté le brouillon de l'introduction générale


p our Mnémosyne < L'entrée du langage des gestes all'antica dans la
-

représentation humaine de la première Renaissance italienne > qui réu­


nit enfin le double problème du primitif, préfiguration naïve et mné­
mique. » [ ... ]
34

20 JUIN [ ] « Il faut à Mnémosyne une introduction bien plus claire au


.•.

problème. Le bassin méditerranéen comme scène de la portée d'un vol


d'oiseau à l'aide de la perspective aérienne. Rome entre les barbaries de
la magie pratique hellénistique i.e. Alexandrie et les barbaries du récit
d'aventure chevaleresque. Paris-Bruges.
Question : est-ce que l'Athènes enfouie, la mère primitive [Urmutter] de
la cosmologie harmonique va réformer le double monstre ? De façon à
ce que l'espace de pensée vive sa restitution ? » [ ... ]

4 SEPTEMBRE 929 « Le fait que je dispose pour moi du 114 de la Heilwigs­


trasse est à présent indispensable pour l'achèvement de Mnémosyne.
Hier soir, malgré une fatigue mortelle - avec l'aide de ma femme, l'infa­
tigable fourmi des châssis - déplacé beaucoup de matériaux.

Les regroupements se présentent maintenant ainsi :


I Sphaera graeca et Sphaera barbarica dans !'Antiquité païenne
II Sphaera barbarica au Moyen Âge oriental
L'émancipation du monstre et du schéma de la Minerve comme < chute >
III Entre Bruges - et Bagdad !
(Paris) Padoue (printemps 1930 !)
IV La restitution du langage pathétique des gestes all'antica
Sculpteurs : Donatello, Agostino
Peintres : ... Pollaiuolo Botticelli Ghirlandaio
Extase primitive tiasique en Raptus cosmicus in coelum ou Passio
Terrestris. » [ ]
•••

25. 9. 929. BING [ ] « Nous avons besoin ces derniers temps de beaucoup
•••

d'agrandissements [photographiques] - aussi pour Mnémosyne. »

29. SEPTEMBRE 929 WARBURG « Déplacement de supports. Sans Masaccio


au début, (Tabithe, Guérison par l'ombre de Pierre) ça ne va pas 120 » ••• 120 Se trouve sur la pl. 74 de la
présente édition.
121 Ce qui correspondrait à la
3 OCTOBRE 29 [ ... ] « Avant avant-hier (1er octobre) le Dr Dekker avec sa totalité des planches de la
sœur, Mme Kerkert et M11e Basting (recommandés par Cassirer) dans la dernière version, celle publiée
bibliothèque. Visite très intensive de 16h30 à 19h45, de Teukros à Rem­ ici-même.
122 La signification de Hafer­
brandt 121 . Je n'avais jamais encore essayé d'organiser d'une façon si Malesh reste énigmatique. Il
complète la totalité de l'organisme. » [ ... ] est probable que le terme soit
une invention fondée sur un
jeu étymologique dont Warburg
6. OCTOBRE 929 [ ... ] « ... Atlas d'environ 200 planches (2 cartes) (environ seul connaît les règles. Serait-il
5-600 reproductions) 2 volumes de texte. I) Explications des planches le résultat d'une déformation
et documents de Hafermehl (en allemand
< farine d'avoine >, terme
II Présentation... » [ ].•.
auquel Warburg s'amuserait à
donner une sonorité orientale,
[ ... ] « Malgré d'âpres [Hafer-Malesch 122 ] , aidé par Marieke en active hébraïque, turque ou arabe ?
fourmi des châssis, ai procédé à de fermes déplacements. » [ ... ] Est-ce du yiddish maquillé ?
Une déformation de la racine
hébraïque hafakh, qui a le sens
9. x 929 [ ... ] « L'après-midi à sh30 malgré une légère fatigue ai montré de « retourner, inverser » ? Autre
aux Wind Botticelli dans l'espace désiré entre le présent réaliste des cos­ hypothèse : l'arabe égyptien
tumes bourguignons et le romantisme de la danse des morts ovidienne connaît le terme « malesh »
comme une interjection
et panthéiste. Ai placé Pollaiuolo et les tapisseries. Ce fut une très forte courante lancée en réponse
émulation réciproque. » [ ... ] à une mauvaise nouvelle, et
signifiant à peu près « pas
de chance » ou « c'est la vie ».
13. x 929 « Abondants déplacements des châssis à cause de Ghirlandaio : Warburg connaissait-il cette
l'ai présenté aux Wind comme fonction dans l'espace idéal des Consor­ expression? Le contexte de
torie Medici. Rembrandt comme image finale (Masaccio et Rembrandt, cette phrase suggère en tout
cas l'idée d'une difficulté
Guérison par l'ombre, Claudius Civilis et Leonardo). » [ ... ] ou d'une embûche.
123 C'est ce que Warburg nomme

20. x 929 ( ... ] « Déplacement de châssis avec Freund et ma femme. « le quatuor élargi » composé
ce jour-là de Mary (sa femme),
Environ 80 châssis avec environ 1 160 reproductions. Je vais mettre en Frede (sa fille cadette), Jaffé
place environ 6 planches sur la théorie de la connaissance et la pratique (traductrice de Picatrix),
du placement des symboles (A, B, C, D... ). Meyer, Freund, Rougemont
(respectivement bibliothécaire,
Le vaincu physiquement comme vainqueur par la pensée (Les figures assistant, collaborateur de la
allongées dans Le Déjeuner sur l'herbe). » [ ... ] K BW). ( Tagebuch, p. 552 - 553)

23. x 929 BING [ ] « Bien qu'elle ait montré que toute la question [relative
•••

au Picatrix] ne peut pas encore être tout à fait fo rmulée ainsi pour l'atlas,
la soirée 123 fut cependant très instructive » [ ]
... ••.

WARBURG [ ... ] « La tentative de montrer l'ensemble de l'atlas (à Collègue


Bing et aux Wind) se serait déroulée bien plus mal. »
« Nietzsche a parlé un jour du < Courage (spirituel) diabolique des Juifs >.
35

Hier soir j'ai vraiment senti qu'il faut déjà être obsédé par lui pour s'atta­
cher à ces problèmes de migrations des esprits. Magie blanche Welt­ =

anschauung historique. »

25 OCTOBRE 1929 [ . . ] « Déplacé des châssis. L'après-midi clôture de


.

Ghirlandaio. » [ . ]
..

Aby Warburg meurt le 26 octobre 1929 d'un infarctus du myocarde.


À la lecture de cette chronique, on peut légitimement se demander si l'œuvre
aurait eu une fin. Cette accélération du rythme de travail sur l'atlas est sans doute
moins imputable à sa détermination d'y mettre un point final, que le pressentiment
de la mort 1 24 • De plus, les difficultés éprouvées par Warburg dans la 124 Le 9 octobre 1929, il écrit dans le Tagebuch :
« · · · à la fin de mon existence il faudra encore
configuration de chaque planche, bien que régulièrement explicitées,
que je me dise que j'aurai aidé tout le monde
n'avaient pas trouvé de solutions. Elles semblent surtout porter sur la mieux que moi-même. »
mise en réseau des images : la cohérence des séquences thématiques 125 Tagebuch, 7 septembre 1929.
126 Voir An Introduction to Italian Sculpture,
diachroniques - la ménade, le geste triomphal, etc. - n'était pas corn-
vol. 2 : John Pope-Hennessy, Italian
patible avec la prise en compte des séquences géographiques qui, pour- Renaissance sculpture, Phaïdon, Londres,
tant, avaient une grande importance à ses yeux. Car les « migrations » 1958 (4e éd. 1996), p. 243 et suiv.
127 Voici ce qu'écrit Warburg dans
S'effectuent à la fois dans la durée et dans l'espace. ses Bruchstücke : « Influence
de l'antique là où l'égoïsme
individuel (celui qui a pour fin
111. Un tableau des styles la jouissance du monde) cherche
un appui. » (Frammenti. .., ouvr.
J'aimerais m'arrêter à un seul exemple qui illustre les hésitations de cité en note 9, n° <68>, p. 36) .
128 Tagebuch, p. 320.
Warburg en présence d'un matériau figuré donné lorsqu'il s'agit de l'in­
tégrer simultanément dans deux séquences, l'une expressive, l'autre
historique, ou, comme le formule Warburg, « l'emplacement phéno­
ménologiquement et chronologiquement juste 1 2 5 » . Les sculptures
et reliefs qui ornent l'intérieur de San Francesco de Rimini ou Tem­
pio Malatestiano, représentent les Vertus (théologales et cardinales),
les Prophètes et les Sibylles, les Arts libéraux, les signes du Zodiaque,
les planètes, ainsi que Mars, Vénus, Saturne, Apollon, Mercure, Diane
et Jupiter. Des études récentes ont montré quelles pouvaient être les
contributions respectives d'Agostino di Duccio et de Matteo de'Pasti,
simultanément actifs sur le chantier : elles ne retiendront pas notre
attention ici 126 •
Examinons plutôt combien ces œuvres qui accompagnent la
pensée de Warburg depuis sa jeunesse s'imposent toujours davantage
et lui posent cependant encore des problèmes. Après avoir consigné
dans le Tagebuch en date du 25 juillet 1928 :

« Cela devient clair : Duccio s'avance de plus en plus en tant que pré­
lude ; la valeur dynamique propre de la personnalité comme expérience
fondamentale d'une empathie mémorisante, sive : de la jouissance es­
thétique moderne 121 »,

Warburg éprouve pourtant, à peine quelques jours plus tard, des diffi­
cultés avec le classement de Duccio. On peut supposer que la remarque
qui suit précède la disposition de la planche 25 telle qu'elle est visible
ci-dessous. Warburg écrit alors :

« Difficulté : le placement de Duccio, qui ne doit pas disparaître de la


< Lamentation > et de < Médée > . Peut-être une section spéciale Donatello­
Duccio-Bertoldo comme feu souterrain ? BING Inversion énergétique à
l'intérieur des formules de pathos antiquisantes 12 s » .

Sur la planche 42, Bertoldo di Giovanni et Donatello, entre autres, il­


lustrent la Lamentation et dans la planche 25, plusieurs reproductions
d'œuvres d'Agostino di Duccio ont donné pour titre à l'ensemble : « Ri­
mini : représentation pneumatique des sphères à l'opposé de la forme
antiquisante fétichisante ». Sur cette planche, la Médée infanticide se
36

trouve inversée « énergétiquement » dans la figure de la mère qui demande à saint


Bernardin de sauver ses enfants.
Le 30 juillet, il revient sur ce thème :

« Dialectique : 1 .) Le Cosmos devient l'équivalent de l'homme (en tant


qu'acte d'orientation spatiale à l'aide du monstre) - 2.) La foule humaine
et le pathos individuel (comme fonction déterminante du but dans le
temps) chez Agostino Duccio [sic] : pneuma cosmique = simple pathos
individuel. Devoir-trouver une source commune : ma doctrine de Ma­
rie -Eros. »

En mai 1929, Warburg revient encore sur l'iconographie-iconologie des sculptures


de Duccio au Tempio Malatestiano de Rimini et les reproductions présentes dans la
planche 25 tendent à converger :

« < la circulation entre abnégation et affirmation doit être approfondie


..•

dans sa relation avec la création symbolique figuré e >. Donc : Rimini,


lever du soleil par les planètes
Cosmos - Helios sur son char -
Apollon le régent artistique des sphères -
Jupiter Heliopolitanus
avec comme prière : Pimandre
l'hymne : Isotta - Psyché
NB. Pas encore étudié : la science des dieux des sphères de Pléthon 129• » 129 Pimandre est le nom donné
abusivement à l'ensemble du
Corpus Hermeticum traduit en
Rappelons qu'Agostino di Duccio est l'objet de l'attention de Warburg 1471 par Marsile Ficin, témoignage
du gnosticisme païen ; Isotta est
dès sa thèse sur Botticelli (1891), où il met en relation les motifs animés la troisième épouse de Sigismond
Malatesta, le commanditaire du
et le traité Della Pittura d'Alberti, l'architecte du Tempio. C'est lui qui Tempio et de son programme
aurait pu inspirer à Duccio l'idée de favoriser le mouvement des drap és sculpté. Gémiste Pléthon était un
philosophe néo-platonicien, chef
et des chevelures, dont il recommande justement l'étude dans ce traité de !'École de Mistra, dont le corps
fut rapporté par Sigismond lors de
destiné aux artistes. Hubert Janitschek, qui dirigea la thèse de Warburg, son expédition guerrière en Grèce,
avait laissé une belle analyse de ce que les œuvres sculptées de Rimi­ et enterré dans le Tempio.
13 °Die Gesellschaft der Renaissance in Italien
ni devaient à la fois à la profondeur d'un programme philosophique
und die Kunst. Vier Vortrage von Hubert
préalable (orienté par le commanditaire) et à la fantaisie créatrice des Janitschek, Stuttgart, W. Spemann, 1879,
artistes 1 3 0 • Warburg lie, dans toute cette réflexion sur Duccio menée p. 40 et suiv.
131 À propos des reliefs de San Bernardino
depuis 38 ans, la question du style à celle du programme iconogra­
à Pérouse, Jacob Burckhardt souligne
phique : le souffle - pneuma - des sphères imprime aux figures de expressément qu'Agostino di Duccio avait
Duccio ce mouvement incessant et les représentations qu'il donne des eu sous les yeux « selon toute évidence des
Ménades et des danseuses antiques, avec leurs
divinités planétaires ne sont pas inspirées de modèles gréco-romains drapés d'étoffes très fines formant des plis
mais de diverses sources orientales. L'œuvre de Duccio touche à quelque parallèles tourbillonnant. » (Jacob Burckhardt
Werke. Kritische Gesamtausgabe, vol 16 : Die
chose de fondamentalement archaïque. Quant au style des meilleurs
Kunst der Renaissance, t. 1/2, éd. par Maurizio
reliefs, on a parlé avec raison d'une inspiration grecque, véhiculée par Ghelardi, Susanne Müller et Max Seidel,
des reliefs néo-attiques montrant des Ménades 13 1• C'est cette interpé­ Munich, Beck, Bâle, Schwabe, 2006, p. 461.)
132 Jean Seznec, The Survival of
nétration entre des innovations iconographiques et des nouveautés for­ the Pagan Gods. The Mythological
melles puisées à des sources différentes, qui rend la situation de l'œuvre Tradition and Its Place in
Renaissance Humanism and Art,
de Duccio si problématique si on veut l'incorporer dans un système. Bollingen Foundation, New York,
1953, p. 254.
Warburg ne voulait pas voir le problème sous l'angle d'un équilibre entre
la forme et le contenu, tel que le formule Jean Seznec, à la fois warbur­
gien et disciple de Focillon, en disant :

« Après qu'un certain niveau de symbolisme a été atteint, la balance entre


la fo rme et l'idée ne peut pas être maintenue davantage 132 . »

Pour Warburg, cette explication mécaniste du style n'avait pas de sens.


Ce qui le fascinait dans le symbole figuré, c'était bien la tension entre la
forme du motif emprunté et ce qu'elle devait signifier, mais aussi la ten­
sion créée entre ce motif et le champ figurai dans lequel il prend place.
Dans une formulation concise de son dernier cours sur Burckhardt et
Nietzsche, Warburg range
37

« d'un côté Agostino di Duccio et Nietzsche, de l'autre Burckhardt et les


architectes : la tectonique contre la ligne ... »

L'artiste du Quattrocento qui s'empare d'un motif figuré antique introduit-il vérita­
blement un nouveau style ? Cette question s'impose d'une façon tout à fait légitime
lorsqu'on examine par exemple la Naissance de saint Jean-Baptiste de Ghirlandaio :
la servante « surgit » dans la scène à double titre, par son mouvement animé et par
son « style », qui la singularise à l'intérieur du champ figurai. Ce n'est donc pas,
contrairement à ce que dit Warburg, le « style » de Ghirlandaio qui se trouve affecté
dans sa totalité par la référence à un relief de sarcophage antique : les formes de la
Nymphe ne contaminent pas celles des autres protagonistes de la scène peinte et c'est
cette différence qui c;rée une tension. Le cas de Duccio est tout autre dans la mesure
où ses figures sont isolées, le mouvement « pneumatique » qui leur est communiqué
suscitant les linéaments les plus libres pour confiner à l'ornement. Là où nous serions
tenté d'interpréter l'art de Duccio comme porté à l'ornement, Warburg en a une vision
organique où « la ligne » ne peut être que le résultat d'un excès de vie 133. 133 C'est peut-être ce qui fait dire à Burckhardt
à propos de Duccio, qu'il « antiquise » plus
que Ghiberti mais en fin de compte « il est
L'atlas est au fond l'aboutissement de réflexions qui attestent de l'im­ aussi non-antique que possible ». Les putti du
portance que Warburg accorde au style : il écrit à son élève Klaus Berger xv e siècle, note en effet l'historien bâlois, « ne
peuvent pas être pris pour des antiques » car
à Baden Baden que cette œuvre « doit contribuer à l'image d'ensemble
en eux se « manifeste toujours la vie moderne »
de ces mouvements stylistiques, telle que je l'ai caractérisée dans mes (Burckhardt, ouvr. cité en note 128, p. 36).
cours 1 3 4 ». En effet, le grand projet qu'esquisse Warburg à partir de 1897, 134 Lettre datée du 24 septembre 1928, citée par
Claudia Naber, « < Heuernte bei Gewitter > :
année de son départ pour Florence, et qui le préoccupe durant plus de
Aby Warburg 1924 - 1929 » , dans Ekstatische . . . ,
dix ans pour resurgir finalement sous la forme de l'atlas Mnémosyne, est ouvr. cité en note 15.
une étude qui prend, là aussi, différentes dénominations : « L'évolution 13 5 Claudia Wedepohl, « Von der < Pathosformel >
zum < Gebardensprachatlas >. Dürers Tod
stylistique dans la peinture profane de la première Renaissance », « La des Orpheus und Warburgs Arbeit an
lutte pour le style », « L'essence de la fête comme formation intermé­ einer ausdruckstheoretisch begründeten
Kulturgeschichte », dans Die entfesselte . . . ,
diaire de la forme intensifiée » ou encore « Essai d'une phénoménologie
ouvr. cité en note 58, p. 33 - 50.
du changement stylistique au xv e siècle en tant que phénomène com­ 136 Tagebuch, 1er novembre 1928.

paratif 135 ». 13 7 En 1854, Burckhardt parle de la Sainte Cène


Warburg a décrit ce processus en creux à l'occasion de visites à de Signorelli à Cortone qu'il juge être une
« consolation pour l'œil rassasié par les douces
la Pinacothèque de Pérouse, en montrant en quoi l'œuvre de Pérugin extases de Pérugin » (Jacob Burckhardt, Die
se situe à l'opposé de celle des Florentins et annonce le classicisme de Kunst der Malerei in Italien, avec un essai de
Raphaël : Marc Sieber, édité et introduit par Christine
Tauber, Munich-Bâle, Beck-Schwabe & Co,
2003, p. 37).
« Là où des motifs antiques apparaissent (Boccati) , ils tombent hors
•••

13 s Tagebuch, 14 avril 1929.


de l'image en tant que tout, et ne l'imprègnent pas. Fiorenzo di Lorenzo
connaît (comme par exemple Francesco di Giorgio à Sienne) la significa-
tion expressive croissante du drapé animé, mais comme il l'emploie dé-
taché de sa fonction clarificatrice du corps, il reste un volettement qui
ne convainc guère. En conséquence la force de la peinture ombrienne
ne réside pas dans la puissance dramatique, c'est-à-dire pas dans c e
pour quoi Florence e t l'Italie d u nord font appel à l'antique, mais dans
l'expression d'une douce religiosité. Ce par quoi Pérugin se distingue
de ses prédécesseurs n'est pas quelque chose comme une plus grande
fermeté du corps et une plus grande puissance de l'expression passion-
née, mais (selon mon sentiment) la suppression des tons locaux au pro-
fit d'un sfumato dans l'ensemble du coloris - qui renforce encore l a
douceur et l'intériorité. Il es t remarquable q u e précisément ce calme
(un principe archaïsant à l'opposé de Florence) devient l e point de
départ de l a peinture < classique > de la Haute Renaissance , telle que
l'incarne Raphaël t36. »

Jacob Burckhardt de même que Schmarsow avaient déjà émis des juge­
ments similaires sur l'art de Pérugin 137•
Les motifs « préformés » dans l'Antiquité sont constitutifs de
style, créant ainsi des pôles « énergétiques » à l'intérieur du champ figu­
rai 13 8 . Ils sont des symptômes que l'on pourrait nommer iconologiques
parce qu'on ne peut en expliquer l'émergence qu'en étudiant les condi­
tions sociales, politiques, psychologiques qui les favorisent. Pourtant,
38

Warburg déclare
139
« [ ... ] que les porteurs d'images 1a9 mènent une existence souveraine Warburg emploie le terme
propre qui n'est pas soumise à l'histoire du moment dans la mesure où désignant par là
Bildtrager,
des éléments qui, dans l'image,
elles sont les empreintes des valeurs expressives maximales (positif ou ou sous forme d'image (sans
négatif, statique ou dynamique). Sur le plan de l'âme : étouffeurs de son nécessairement se confondre avec
ou haut-parleurs 140 . » elle), portent un certain nombre
de qualités renvoyant à des
représentations mentales, des
Mais cette « existence souveraine propre » n'est qu'un aspect de la vie caractères, des émotions: etc.
Une traduction au plus près ne
des images, celui qui les lie à une expérience existentielle, du côté du pourrait sans doute faire l'économie
d'une périphrase : « Ce qui, dans
commanditaire ou/et du côté de l'artiste. Les engrammes, qui sont à la l'image, fonctionne comme porteur
(ou support, vecteur) d'expression».
base des expressions superlatives, relèvent d'une atemporalité, mais Voir concernant cette notion de
les stimuli qui les réveillent sont bel et bien nés dans un contexte his­ Triiger les fragments 52 - 53, 70 - 71,
106 - 107, 138, 316 dans notre édition
torique donné. des Fragments sur l'expression,
à paraître au printemps 2013.
14o Tagebuch, 20 juillet 1928.

IV. Son intitulé 1 41 Nous adoptons une sélection qui ne comporte


Une succession de tentatives pour nommer cet atlas, ou plus exacte- pas uniquement des modifications de titres,
comme le fait Peter van Huisstede (art. cité
ment pour en de' fimr· 1 e contenu, mente etre rappe 1 ee 141 . C es hes1ta
· d'"' , , , . _
en note 83, p. 151 _ 153), mais aussi d'autres
tions sont, comme toujours chez Warburg, à examiner attentivement mentions qui attestent des difficultés éprouvées
même si l'humour n'en est pas absent. C'est durant l'été 1927 qu'il pro- par Warburg pour répondre aux exigences de
sa pensée, voyant de plus en plus combien
pose pour la première fois un intitulé, après qu'il eut présenté à soixante l'atlas peut et doit rassembler et l'immense
convives réunis pour fêter les 60 ans de son frère Max, « la démonstra- étendue de son corpus et l'ensemble des thèmes
tion du < Monstre à la Sphaera> puis du triomphe au drame de l'âme [ ... ] qu'il a traités durant sa vie depuis Bonn,
Strasbourg et Florence.
(sans piano) ... » :

30 JUILLET 927 WARBURG [ ] « Le cadre général de l'atlas peut être for­


•••

mulé (considération relative à la science de la culture ) . De la force sur­


vivante avec laquelle les valeurs expressives antiques s'impriment dans
l'économie européenne de l'esprit (cercle culturel) . » [ ... ]

14. SEPTEMBRE 927 SAXL écrit : [ ... ] « Pour ce qui concerne la publica­
tion, la forme d'un atlas est certainement la meilleure. La chose doit être
faite comme dans le musée ethnographique : il y a deux sections a) les
collections de matériaux, également classées peut-être selon des regrou­
pements chrono-topographiques b) le synopsis systématique : Persée,
Saturne, les migrations de la figurine du microcosme, etc. » ; Warburg ré­
pond : « excellent ! mais j'espère qu'on trouvera la désignation d'ensemble,
afin de publier aussi dans l'atlas (2e partie) les < formes primitives du lan­
gage des gestes > (Persée comme étoile dans le titre). » Puis Saxl donne une
liste des principales parties, et Warburg : « Ce matériau aussi riche soit-il
ne deviendra véritablement vivant qu'avec le complément d'une carte
des migrations et une psychologie de la science des religions ! ». Saxl : « Je
veux parvenir de toutes mes forces à ce que vous montiez sur le bateau
pour l'Amérique avec l'atlas sous le bras. » [ ... ]

11 . XII 27 WARBURG [ ... ] « D'ici au Congrès [d'Esthétique] notre atlas doit


être terminé, il n'est après tout rien d'autre qu'un supplément à Lessing
(< Le transitoire sous l'influence de l'antique depuis la Renaissance >) . »

22. XII 927 « Titre de l'atlas : Restitutio (Expressionem) Eloquentiae (ex­


pressiva serait plus facile à comprendre mais ce n'est pas du latin). Titre
général : Mnémosyne. » [ . . . ]

[ ... ] « Restitutio Eloquentiae ? Dans un sens plus large (< formule de pa­
thos > par exemple) irait très bien. Mais la mise en ordre cosmique, la
sphèrologie n'y seraient pas. Ne serait suffisant qu'en tant que titre de
chapitre. Véritable titre général : Mnémosyne. » [ ... ]

10. III 928 [ ... ] Warburg note : « Aujourd'hui j'ai écrit entre autre à mon
frère que, plutôt que d'aller en Amérique, je voudrais laisser ici une
œuvre prête à être imprimée, dans laquelle s e trouveraient unies
toutes mes recherches particulières, à peu près avec c e titre : < Consi­
dérations scientifiques de la culture sur les changements stylistiques
dans la représentation humaine de la Renaissance européenne > (je
demande des contre-propositions pour le titre). BING 1 . < Représentation
humaine > est trop étroit ? 2. trop formel à mon goût - n'exprime rien sur
les résultats d'ordre psychologique ou historique. Est-ce intentionnel ?
39

WARBURG Critique justifiée . Je préférerais dire Mnémosyne avec un


sous-titre explicatif. » [ ... ]

12. III 928 [ ... ] « Titre : < Mnémosyne. Suite d'images pour une considé­
ration scientifique de la culture de la Renaissance européenne >. » [ ... ]

14. III 928 « Titre : < Mnémosyne. Suite d'image s p our la w 1 pour une
considération scientifique de la culture de l'empreinte expressive anti­
quisante (à l'époque de la Renaissance) > w 1 ceci barré par Warburg
BING Eurêka ! parfaitement en ordre. » [ ] ...

21. v. 28 « Mnémosyne : Suite d'images pour l'étude scientifique de la


culture appliquée à des expressions préformatrices antiquisantes pour
la représentation du mouvement cosmique et humain dans l'Europe
de la Renaissance. »

13 JUILLET 28 BING [ ] « État actuel de Mnémosyne : Entrée de la mnémé


•••

antiquisante en tant que fonction polaire aidant à détacher de la struc­


ture téléologique et à transformer l'élément figuré monstrueux : ce par
quoi la valeur figurative se libère en tant que terrain de jeu et arène pour
l'empathie dépassionnée de l'individu singulier. » [ . ]
. .

8. AVRIL 929 WARBURG « Mnémosyne


Le réveil des dieux païens à (l'époque de) la Renaissance européenne
comme acte formateur de valeurs expressives énergétiques.
Un essai de science de la culture dans le champ de l'histoire de l'art.
2 volumes de textes. Accompagnés d'un atlas réunissant environ 2000
reproductions. Index composé par Gertrud Bing.
par Aby Warburg. » [ ... ]

11. IV 929 [ ... ] « Formulation trouvée le 8 : < La fonction préformatrice


des divinités élémentaires païennes dans l'évolution du sentiment mo­
derne de la nature > . Le 11 : iconologie de l'intervalle. Matériaux puisés
dans l'histoire de l'art pour une psychologie évolutionniste du mouve­
ment pendulaire entre causalité figurative et causalité symbolique. »
[ ... ]

16 / VII 929 [ ... ] « Titre essentiel ésotérique pour Mnémosyne :


Transformatio energetica
(comme) objet de recherche et fonction propre
d'une bibliothèque du symbole comparative et historique :
[ [le symbole comme quintessence catalytique]] » [ ... ]

6 OCTOBRE 29 [ ... ] « < Image et nombre comme fonction polaire anti­


chaotique de la mémoire au service de l'orientation > [ É sotérique]. [ ... ]
[ ... ] < Mnémosyne. Série d'images pour l'étude de la fonction de valeurs
expressives antiques préformées dans la représentation de la vie ani­
mée dans l'art de la Renaissance européenne >.
Atlas d'environ 200 planches (2 cartes) (environ 5-600 reproductions)
2 volumes de texte : I Explications des planches et documents
II Présentation.
(A. Sphaera barbarica B. Gestus Heroicus) C. Ascension à l'Olympe
D. Démons survivants) w 1 E. La Hollande de Rembrandt et !'Antiquité
italienne.

La bouteille de Leyde 1 42. comme problème d'Hamlet. 1 42 On nomme ainsi un condensateur


Pour A Spha era barbarica topologie globale du ciel
électrique expérimenté pour
la première fo is en 1745 à Leyde.
Le phylactère du globe : bande de feuilles de calendrier

Le livre !

La migration vers la sentence de l'oracle

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F. L'énergétique qui guide : roue et rênes

Goethe

Barbades

Énergie immanente : les systèmes les plus petits et invisibles comme causa

(la boucle devant Madère)

Eckener. » [ ]
•••

10. OCTOBRE 929 [ ... ] « J'ai trouvé un nouveau principe pour la division
en chapitres de Mnémosyne, qui permet une meilleure répartition sys­
tématique du matériau figuré et cela dans un état physique lamentable
et tout à fait inexprimable. » [ ... ]
40

Récapitulatif
Vouloir appréhender l'œuvre de Warburg comme un système clos ou la faire entrer
dans des catégories conceptuelles connues apparaissent comme autant de tentatives
pour en réduire la portée. Les historiens de l'art proches de Warburg, comme Fritz
Saxl ou Edgar Wind, ont suivi des voies personnelles qui ne peuvent pas être consi­
dérées comme de simples prolongements de ses recherches. L'interprétation icono­
logique est devenue, grâce à Erwin Panofsky, la marque de fabrique des warburgiens :
cette identification repose sur un vaste malentendu. Car ni l'enquête iconographique,
dont rendent compte l'existence de la KBW et l'atlas, ni l'interprétation iconologique
à laquelle Warburg se réfère à de multiples reprises comme une orientation priori­
taire en face de toute forme de dilettantisme, ne forment à vrai dire les innovations
que Warburg introduit dans le champ épistémologique de l'histoire de l'art. À toute
généalogie purement formelle Warburg oppose une analyse en deux temps : l'iso­
lement, à l'intérieur de l'image, d'un motif signifiant, cette opération ne pouvant
s'effectuer que si, dans un second temps, la validité de cet isolement est attestée. Or,
ce motif est repéré ici, dans telle image, parce qu'il est visible ailleurs, dans une autre
configuration, et son interprétation consiste à mettre à jour le type de relation interne
qu'il entretient dans ce cadre et dans chacun des cas. La récurrence du même motif,
retravaillé mais identifiable en tant que tel, fait de lui un topos figuré. Tout comme
son disciple Ernst Robert Curtius mettra en évidence l'importance des topoï dans
la tradition rhétorique, Warburg a isolé des motifs figurés répétés dont il étudie la
fonction à l'intérieur d'une aire culturelle donnée.
Le motif de la Nymphe, cette figure de femme dont les cheveux et le drapé sont
agités par le vent 14 3 , est traité comme un tout indissociable fait d'un 143 Voir les quatre textes entre 1900 et 1914

corps, d'un vêtement et d'un mouvement. Cette unité organique ne naît relatifs à ce thème dans Werke in einem Band,
ouvr. cité en note 8, p. 187 - 312.
pas à partir du respect servile de règles adoptées par le peintre, mais 144 Frammenti . . ., ouvr. cité en

d'une sélection, elle-même déterminée par un cadre collectif: note 14, n° 422 du 12 mars 1901.
145 Warburg opère la distinction suivante entre
« ••• malgré l'évidence apparente et libre dans le choix du modèle, il y l'artiste et l'intellectuel : « L'artiste est plus
a en réalité prépondérance de la matière organisée et absorption de la étroitement lié à la matière (multiplicité
pondération artistique par elle 144• » corporelle) que le penseur. » (Frammenti . . . ,
ouvr. cité en note 14, n° 225, p. 87).

Alors, la vie animée elle-même est rendue intelligible en un tout cohé­


rent qui n'est possible que grâce à une reconquête du sens de ce mo­
tif par le peintre qui s'en empare. Le mouvement n'est pas seulement
l'équivalent du déplacement d'un corps dans l'espace, il est la résultante
d'une impulsion ; le vêtement n'est pas seulement un accessoire cachant
le corps, il traduit le mouvement par l'énergie que lui insuffle le corps
et le frottement que lui oppose l'air ; le corps n'est pas seulement une
masse en mouvement, il est l'apparence extérieure d'une animation
intérieure - l'émotion. Tout cela, qui forme le corps figuré, n'est rien
d'autre que la vie organique sans laquelle il n'y a pas d'art 145 •
Warburg voit dans chaque image u n champ d e forces, certains
motifs exerçant sur les autres un rayonnement plus intense. Les lois qui
président au choix de ces motifs et à leur inscription dans le champ figu­
ral relèvent de la physique, comme l'atteste le vocabulaire qu'il déploie :
« polarités », « transformateur », « dynamogramme », « tension », « mou­
vement pendulaire », « dynamique », « inversion énergétique », « ampli­
fication », etc. Warburg élabore ainsi une véritable physique des pas­
sions humaines : l'interprétation qu'il donne des formules de pathos et
du besoin d'orientation montre de fortes affinités avec cette conviction
si répandue à l'âge classique selon laquelle l'explication physique de
l'univers s'étendrait au monde de l'esprit. La manière dont la physique
expérimentale va s'emparer alors de l'un comme de l'autre s'est mani­
festée aussi dans l'interprétation des œuvres d'art : toute la théorie de
l'expression des passions repose sur l'idée d'une conformité entre les
manifestations du corps et la vie intérieure. Mais il ne faudrait pas sous-
41

estimer le rôle joué par la théorie des polarités de Goethe, reprise et développée par
Schelling. Le principe d' « extension » et de « contraction » que le premier décrit dans
le développement de la plante serait applicable à lavie organique dans sa totalité 146 •
Ce principe est celui-là même qui ordonne les polarités warburgiennes : 1 46 Voir récemment Roland Recht, « < La grande
lumière d u monde s e diffracte e n mille
la chute de Phaéton comme la mise à mort d'Orphée ou encore le Lao-
couleurs ... > Sciences, croyances et peinture
coon sont bien des figures de contraction, tandis que la nymphe ou le dans l'Allemagne romantique » , dans L'Europe
triomphateur romain correspondent à des figures en extension. L'origi- des esprits ou lafascination de l'occulte,
1750 - 1950, catalogue de l'exposition de
nalité de la démarche de Warburg réside dans ce qu'il nomme l' « inver-
Strasbourg et du Zentrum Paul Klee de Berne,
sion énergétique » : le dieu du fleuve de Marcantonio, couché sur la terre 2011 - 2012, p. 101 - 121.
1 47 Voir « Le Déjeuner sur l'herbe de Manet.
à laquelle sa nature élémentaire l'attache, devient dans Le Déjeuner sur
La fonction préfiguratrice des divinités
l'herbe de Manet un homme redressé intérieurement par la pensée 14 7• élémentaires païennes pour l'évolution du
Autrement dit, une apparente figure de contraction peut signifier l'ex- sentiment moderne de la nature », dans
tension. Miroirs . . . , ouvr. cité en note 10, p. 125 - 138.
14 s Voir Warnke, dans Die Menschenrechte . , . .

Il convient encore d'insister sur la notion d' « énergie ». Seule ouvr. cité en note 58, p. 61 et suiv. Il
une formule de pathos suffisamment « chargée d'énergie » peut susciter faut aussi accorder une attention aux
lectures scientifiques faites par Warburg
l' « éclatement » des conventions figuratives et occuper ainsi une fonc­
pour donner consistance à cette notion
tion esthétique déterminante 148 • Dans la langue allemande, la première d'énergie : ainsi, dans les Fragments
occurrence du mot « énergie » remonterait à 1732 mais c'est au Suisse sur l'expression, il mentionne le livre de
Georg Hirth, Energetische Epigenesis und
Johann Georg Sulzer que l'on doit une théorie de « l'énergie dans les
epigenetische Energieformen : insbesondere
beaux-arts 149 ». Il distingue trois modalités selon lesquelles cette éner­ Merksysteme und plastische Spiegelungen.
gie agit sur le spectateur : la première, purement accidentelle, est celle Eine Programmschriftfür Naturforscher
undAerzte, Munich-Leipzig, 1898 (ajouté au
de la surprise ; la deuxième est essentiellement esthétique, puisqu'elle fragment n° 107 le 2 mars 1898, Frammenti . . . ,
ajoute à l'effet produit par les objets représentés, la sensation induite ouvr. cité en note 15, p. 57).
1 49 « De l'énergie dans les Beaux-Arts », Histoire de
par leur élaboration artistique ; la troisième enfin atteint dans l'âme nos
l'Académie royale des sciences et Belles-Lettres,
sentiments moraux et nos passions. Cette énergie est produite aussi Berlin, 1765, p. 475 et suiv.
bien par une peinture de paysage que par une architecture, par l'art 1 5 o Michel Delon, L'idée d'énergie au tournant
des Lumières (1770 - 1820), Paris, PUF, 1988,
dramatique que par l'opéra, ce dernier étant pour Sulzer, comme pour
p. 105 et suiv.
Nietzsche plus tard, la forme d'art qui concentre le maximum d'éner­ 1 5 1 « Manet, Manetbit ! - Très étrange, comme
gie 1 5 0 • Sulzer, tout comme Warburg, était leibnizien, considérant que protégée par le voile magique de la stupide
cécité, la cellule originelle du motif demeure
toute chose est en mouvement : l'énergie est à l'œuvre aussi bien dans
constitutive de la forme dans les trois
l'acte créateur que dans l'émotion ressentie par le spectateur. Cette éner­ dieux du fleuve - du sortir-de-soi (alla
gie, Warburg la voit s'inverser parfois. C'est que la psyché est en tension romana) jusqu'au s'abîmer-en-soi (alla
greca) (jeune garçon du Parthénon) l'échelle
entre deux pôles opposés, celui d'une croyance irrationnelle et celui de l'énergétique d'une façon claire et
d'une connaissance rationnelle, ou de la proximité et de la distance, de convaincante devant nos yeux ». (« De Manet
l'extase et du contrôle de soi. La grande force de la pensée de Warburg à Mnémosyne », 1926).
1s2 Tagebuch, 7 décembre 1927. La
réside notamment dans son aptitude à voir dans un même motif une question des affects joue déjà un
rôle important chez Burckhardt :
énergie donnée et tout aussi bien son inversion. De nombreux exemples on peut dire même qu'elle est au
sont exposés dans les planches de Mnémosyne : la Nymphe portant une centre de sa pensée esthétique
(voir Gottfried Boehm, « Jacob
corbeille et son inversion en chasseuse de têtes, la Médée infanticide Burckhardts ungeschriebene
Âsthetik dans Jacob Burckhardt.
»,

et la Mère aimante, le Dieu du fleuve attaché aux éléments et l'homme Storia . . . , ouvr. cité en note 87,
p. 179 - 184).
rationnel redressé intérieurement 1 5 1 , etc. Il attache une importance
méthodologique à cette question :

« Tant que le problème de l'inversion énergétique (le fait que, par


exemple , l a mort de Penthée chez Donatello donne forme à son
contraire, la Guérison de l'Enfant) n'aura pas été clairement vu comme
donnée fondamentale, l'avènement du superlatif survivant n'est pas
compris dans sa polarité et ainsi on laisse libre cours à une plaisante
phraséologie du cahin-caha 152. »

L'image comme champ de forces suscite, de la part de Warburg, une


nouvelle manière de l'appréhender. Lors de l'analyse stylistique ou de
l'analyse iconographique, une image se voit soumise à un traitement
.
conceptuel qui s'en tient aux deux dimensions. Autrement dit, c'est à
la seule surface visible du plan de l'image que se réduit l'ensemble des
procédures permettant ensuite de comparer, c'est-à-dire de juxtaposer
telle image à telle autre. Warburg ajoute à ces procédures celle qui ouvre
42

à la connaissance d'une troisième dimension, non pas spatiale, mais existentielle.


Dans l'épaisseur de la forme de la Nymphe, Warburg lit une émotion humaine parti­
culièrement intense mais qui, grâce à la représentation, se trouve en quelque sorte
maîtrisée : par conséquent lui, spectateur, y voit l'expression « vécue » de la mise à
distance :

« Ne sont reproduits dans les arts figurés que les objets qui sont ordon­
nés ou maîtrisés, dans la représentation ou en pratique, et qui ne sont
plus à craindre », note-t-il en 1889 153. 1s3 Frammenti. . . ,
ouvr. cité en note 15,
fragment n° 35, du 2 juin 1889.
Dans Individu et cosmos, trad.
Warburg a décrit un mouvement pendulaire entre le mythe et le logos, fr., ouvr. cité en note 24, Ernst
Cassirer, après avoir rappelé que
entre le déchaînement des passions et la raison : la raison n'est jamais la magie se « fonde sur l'identité
du sujet et de l'objet », précise que
triomphante que d'une manière provisoire, et le temps du mythe n'est « ni l'art ni les mathématiques ne
jamais révolu. La douloureuse expérience de la guerre a sans doute im­ peuvent faire que le sujet pénètre
dans l'objet et que ce dernier se
posé définitivement cette évidence dans l'esprit meurtri de Warburg. fonde dans le sujet ; car l'espace
mental logico-mathématique,
On ne saurait comprendre son œuvre en oubliant cette donnée qu'il tout comme l'espace plastique
formule dans « La divination païenne et antique dans les écrits et les esthétique, n'est possible que par
la distance qu'on maintient entre
images de l'époque de Luther » : les deux. » (p. 215 puis 216).
154 Dans Essais florentins .. ., ouvr. cité

en note 10, p. 285 ; voir Michael


« L'Antiquité démonique revit, écrit-il à propos de l'époque de Luther, Diers, « Von der Ideologie-zur
( ... ] grâce à une sorte de p ol arité de la mémoire empathique des Ikonologiekritik. Die Warburg­
Renaissancen », dans Frankfurter
images [ ... ] . Les images et les paroles dont il a été question ici [ ... ] doivent
Schule und Kunstgeschichte, éd. par
être considérées un peu comme des documents d'archives encore inex­ A. Berndt (et alii), Berlin, Dietrich
plorés qui témoignent de l'histoire tragique de la liberté de pensée de Reimer, 1992, p. 19 - 39.
l'Européen moderne 154 » •••
1 55 Voir le numéro thématique sur l'histoire
culturelle de la Revue Germanique
Internationale, oct. 1998.
L'œuvre du grand historien est une contribution majeure à la Kultur­ 156 « Fondation naturaliste et

wissenschaft 155 qui prend naissance à la fin du x1x e siècle et à laquelle fondation humaniste de la
philosophie de la culture », 1939,
l'œuvre de Jacob Burckhardt a apporté un modèle, en tous les cas pour dans Ernst Cassirer, L'idée de
l'histoire. Les inédits de Yale et
les historiens de l'art et les historiens eux-mêmes. Ce qui apparaît alors autres écrits d'exil, présentation,
comme un élément fédérateur pour la connaissance historique, philo­ trad. et notes par Fabien
Capeillères, Paris, Cerf, 1988,
logique, politique ou artistique du passé, c'est la psychologie. À l'aide p. 38 - 39, Il faut se reporter aussi
à Ernst Cassirer, The Philosophy
des outils qu'elle élabore mais à l'intérieur d'un champ plus vaste qui est ofSymbolic Forms, vol.4: The

la « science de la culture », Warburg veut interroger la signification des Metaphysics of Symbolic Forms,
éd. par John Michael Krois et
images. Il mène alors d'une façon concomitante l'analyse des images Donald Phillip Verene, trad. angl.
par John Michael Krois, New
et l'exploration de soi-même : que ce soit dans les archives florentines, Haven-Londres, Yale University
Press, 1996.
chez les indiens Hopi où l'entraîne sa volonté de résoudre des questions
qu'il se pose sur la pensée primitive, que ce soit dans les œuvres d'Agos­
tino di Duccio ou de Manet, dans le symbolisme magique des astres ou
le cérémonial des accords du Latran, Warburg repère dans certaines
images le retour de gestes primitifs ou de signes qui font partie du patri­
moine psycho-physiologique de l'humanité.
Dans un texte publié bien après la mort de Warburg, son grand
ami le philosophe Ernst Cassirer cherche à définir un idéal d'humanité
qui ne soit pas exclusivement fondé sur l'éthique mais bien plutôt sur
la « faculté de produire une forme » qui « serait le caractère propre et
distinctif de l'homme » tel qu'il est pensé au xv111 e siècle :

« La caractéristique fondamentale de tout homme semble être qu'il ne se


dissout pas simplement dans la plénitude des impressions externes, mais
qu'il la maîtrise en lui conférant une forme déterminée, qui en définitive
trouve sa source en lui-même, c'est-à-dire dans le sujet qui pense, qui
sent et qui veut 156 . »

N'est-ce pas une définition de cet ordre qui a servi de guide à l'explora­
tion du monde et des images qu'a menée Warburg ?
43

Épilogue / Mnémosyne et le « livre »


Il me semble que l'on commettrait un contresens en isolant l'atlas de son contexte, qui
est la bibliothèque. Bien que sa première mention remonte à 1905, on peut dire que la
phase la plus intense de sa gestation se situe chronologiquement entre 1924 et 1929,
et topographiquement dans la salle de lecture (et de conférence) de la bibliothèque
qui est son milieu nourricier. C'est là qu'il a pris son aspect matériel et c'est là qu'il a
été généré au fil des conférences qui y furent tenues avant de devenir une fin en soi.
Certes, le projet a évolué au cours de ces cinq années mais le livre devait finalement
prendre une forme que Warburg a arrêtée ainsi :

« Les planches doivent être notées séparément par Breitenbach pour un


atlas fait de planches non reliées. L'impression devrait commencer au
printemps 157• » 1s1 Warburg dans le Tagebuch en date
du 15 septembre 1927, donc à son
retour d'Italie.
L'absolue cohérence entre la bibliothèque et Mnémosyne est concréti­ 15 s Tagebuch, 7 mars 1928.
sée par la proposition de Gertrud Bing en 1928 de joindre aux deux pre­ 159 Voir récemment la mise au point de Heinrich
miers volumes de l'atlas un troisième qui contiendrait le catalogue de Dilly, « Weder Grimm, noch Schmarsow,
geschweige Wôlfflin ... Zur jüngsten
la KBW dont elle constituerait en quelque sorte la « bibliographie », ce Diskussion über die Diaprojektion um 1900 »,
qui formerait, ajoute-t-elle, « les plus merveilleux < fondements d'une dans Fotografie ais Instrument und Medium
der Kunstgeschichte, éd. par Costanza Caraffa,
science de la culture > qu'on puisse imaginer 15 8 ». Donc une succession
Berlin-Munich, Deutscher Kunstverlag,
de planches imprimées seulement sur le recto sans doute, non reliées 2009, p. 91 - 116.
entre elles, libres par conséquent d'être retirées du portfolio et dis­ 160 Ulrich Keller, « Visual Difference : Picture
Atlases from Winckelmann to Warburg
posées, à leur tour, selon son vouloir par le propriétaire du livre. Ces
and the Rise of Art History », dans Visual
planches étaient pour ainsi dire des projections lumineuses arrêtées. Resources. An International Journal of
À la différence des images montrées à l'auditoire au fur et à me­ Documentation, XVII, 2001, p. 179 - 199. Sur
les atlas en général, on consultera L. Daston
sure que la conférence se déroule - soit sous forme de photographies et P. Galison, « The Image of Objectivity »,
circulant dans le public comme le faisait Jacob Burckhardt, soit sous dans Representations, 40, 1992, p. 81 - 128.
161 Adolf Bastian, Ethnologisches Bilderbuch,
forme de projection d'un détail agrandi comme le préconisait Grimm à
1887.
Berlin, soit encore sous celle de projections doubles simultanées chères 162 Frank Zôllner, « < Eilig Reisende > im Gebiete
à Heinrich WOlfflin 1 59 -, Warburg met sous les yeux du public un en­ der Bildervergleichung. Aby Warburgs
semble d'images que le regard individuel peut parcourir dans un sens Bilderatlas Mnemosyne und die Tradition
der Atlanten » , dans Marburger Jahrbuch für
ou dans l'autre, les images les plus grandes ayant l'impact visuel le plus Kunstwissenschaft, 37, 2010, p. 279 - 304.
immédiat et le plus fort. Il va sans dire que seuls les auditeurs des pre­ 163 Johann Winckelmanns Samtliche Werke :
einzige vollstantige Ausgabe [ . . . ], par Joseph
miers rangs étaient à même de suivre les explications du conférencier
Eiselein, Donauôschingen [sic], Deutsche
en s'aidant des images qu'il commentait. Klassiker, 1825 - 1829, t. 13.

Plusieurs chercheurs ont examiné la tradition de l'atlas, si abondante


au x1x e siècle, afin de cerner le ou les modèles les plus directs de
Warburg 160 • Ernst Gombrich a attiré l'attention sur l'atlas de l'ethno­
graphe Adolf Bastian que possédait Warburg 161 • Il est vrai que Bastian
accorde un intérêt aux formes expressives du psychisme, ainsi qu'aux
cosmologies et aux mythologies, y compris celles des tribus indiennes
de l'Amérique du Nord. Il y a donc là plus d'un point commun aux pré­
occupations des deux savants. Cependant, les configurations retenues
par Bastian dans ses planches ne répondent pas toujours à une idée
clairement énoncée par l'auteur 162 •
Aux atlas géographique et historique s'ajoutent alors celui qui
présente une illustration organisée d'une manière systématique de
façon à offrir au lecteur des tableaux thématiques, le volume de planches
formant généralement un tout autonome par rapport au texte. C'est le
cas du recueil de planches (fig. I) que Joseph Eiselein ajoute aux œuvres
complètes de Winckelmann paru en 1829 1 63 • Le Bilderatlas zur R eli­
gionsgeschichte de Hans Haas, publié à partir de 1924, le Bilderatlas
zur Kunst und Kulturgeschichte Mittel-Asiens d'Albert von Le Coq de
1925, ou encore le Bilderatlas zur Einführung in die Kunstgeschichte
de Wilhelm Tesdorpf de 1909, figurent dans la KBW. Mais dès 1899,
Julius Ziehen publiait un manuel sous le titre Kunstgeschichtliches
1 Extrait du recueil de planches de l'édition
complète des œuvres de Winckelmann
par Joseph Eiselein, Donaueschingen
1825 - 1829
J Friedrich Hauser, Die neu-attischen Reli

Stuttgart 1889, pl.2 : différents types de


Ménades.
45

Anschauungsmaterial zu Lessings Laokoon, qu'il destinait aux enseignants afin


d'illustrer les thèses de Lessing à l'aide d'images classées non pas chronologiquement
mais par thèmes 164 • Enfin, un autre élève de l'archéologue strasbour- 164
Voir Hurttig, art. cité dans ouvr. cité en
note 58, P· 13 - 32·
geois Adolf Michaelis, plus âgé que Warburg, Friedrich Hauser, publie
165 Wedepohl, ibid. , p. 37.
en 1889 dans sa thèse de doctorat sur Die neu- attischen Rel ieJs ,f'. , d es 166
Planche cL:xxxm , dans le tome 6 de l'édition
16
planches où il illustre par exemple le type de la Ménade 5 (fig. . J) reprint parue chez Nino Aragno, Turin, 2005.
Voici ce qu'en dit l'auteur : « Ces fragments
On peut remonter plus haut dans le temps et rappeler une
de terre cuite et de peintures antiques, ainsi
tradition éditoriale inaugurée avec l'Histoire de l'artpar les monuments que les dessins de Raphaël, ont tous été puisés
depuis sa décadence au 1v e siècle jusqu'à son renouvellement a u XVI e, dans mes diverses collections ; ils étaient
inédits. Leur réunion sur cette planche a pour
de Seroux d'Agincourt, avec ses 325 planches dont chacune comporte
objet d'en faciliter la comparaison, et de
un certain nombre d'images gravées reproduisant des monuments montrer que le génie de Raphaël a su découvrir
d'architecture, de sculpture ou de peinture. Par exemple, parmi celles dans l'antique, et s'approprier, non seulement
ces grandes et majestueuses formes, ce beau
consacrées à la peinture du « renouvellement », autrement dit de la idéal dont il a imprimé le caractère à ses
Renaissance, Seroux d'Agincourt compose une planche qu'il intitule compositions, mais encore cette élégance et
« Esquisses et dessins de Raphaël comparés avec l'antique, XVI e siècle » : ces grâces naïves qu'il a répandues avec
tant de profusion sur ses figures de femmes
on y voit des détails de dessins ou de reliefs favorisant une comparai­ et d'enfants » (tome 3, p. 172).
son formelle qui prétend démontrer l'inspiration antique du peintre. 161 Comme l'a montré Pascal Griener, La
République de l'œil. L'expérience de l'art
(fig. K) Ce type de planche est relativement rare par rapport à celles qui
au siècle des Lumières, Paris, Odile Jacob,
réunissent des images - détails ou vues d'ensemble - destinées à four­ 2010, notamment p. 221 et suiv.
nir une abondante documentation à l'antiquaire et à l'amateur d'art • 166 16s William S. Heckscher (« The Genesis of

Iconology », dans Stil und Überlieferung in der


D'une façon générale, l'intention de rendre l'image par elle-même par­
Kunst des Abendlandes, actes du 21e Congrès
lante remonte au XVIII e siècle 16 1 . International d'Histoire de l'Art, Bonn, 1964,
Avant de devenir un livre, les planches exposées par Warburg vol. 3, p. 239 - 262) est le premier à avoir attiré
l'attention sur les collages des avant-gardes
forment un outil au service des conférences et participent donc d'un du début du :xxe siècle pour les comparer
protocole discursif. Chaque planche permet de disposer sur un même aux principes adoptés par Warburg dans sa
plan des images de différentes tailles et ce dispositif est constamment conférence sur les fresques de Schifanoia,
opérant par « synthétisation » de « fragments »
remanié selon les découvertes nouvelles ou les affinités qui s'imposent provenant de différentes disciplines. Cette
peu à peu entre les images. Ce n'est pas une pensée par les images, car analogie, qui ne paraît pas fondée, l'est tout
aussi peu pour expliquer l'une des sources
les planches nécessitent l'accompagnement du discours du conféren­
visuelles des planches de Mnémosyne comme
cier. Elles sont un outil de persuasion et s'inscrivent ainsi dans une tra­ l'a fait Kurt Forster, « Die Hamburg-Amerika­
dition didactique ancienne. Une gravure du XVIII e siècle due à Daniel Linie, oder : Warburgs Kulturwissenschaft
zwischen den Kontinenten », dans Aby
Chodowiecki intitulée « Amélioration des mœurs » en fournit une belle
Warburg. Akten des Internationalen
illustration (fig.L) : monté sur une estrade, un bonimenteur accompagné Symposiums Hamburg 1990, éd. par Horst
par un violoneux montre au public à l'aide d'une baguette treize images Bredekamp, Michael Diers, C. Schoell-Glass,
Weinheim, 1991, p. 11 - 37, ou en faisant de
fixées sur un panneau qui sert de fond de scène et sur lesquelles sont l'œuvre de Warburg elle-même une œuvre liée
illustrés des exemples moraux. L'enseignement par l'image devait son aux avant-gardes, comme le fait Georges Didi­
Huberman, ouvr. cité en note 83, p. 478 et suiv.
efficience à l'accentuation des traits des figures, des gestes, des expres­ 1
69 Werner Rappl, « Fritz Saxls Austellungen
sions physionomiques. nach dem Ersten Weltkrieg in Wien », dans
Gombrich suppose que l'historien de l'art viennois Fritz Saxl, Politik der Priisentation : Museen und
Austellung in ôsterreich 191 8 - 1945, sous la
qui a assuré la responsabilité de la KBW durant la longue absence de
direction de Herbert Posh, Vienne, Turia
Warburg, aurait parlé avec son maître de ses activités militantes et de et Kant, 1996, p. 40 - 52.
170 Par exemple, en septembre 1901 se tient
l'usage didactique qu'il faisait d'un dispositif de planches recouvertes
à Dresde un Kunsterziehungstag (Journée
d'images et de textes 16 8 • Engagé politiquement à gauche, Saxl était en
d'éducation artistique).
effet occupé au lendemain du conflitmondial à tenir des conférences et 171 Voir en particulier August Schmarsow,
à organiser des expositions dans le cadre du Reichsbildungsamt - par Unser Verhiiltnis . . . , ouvr. cité en note 80,
p. 1 - 22 : il cite comme un modèle l'action de
exemple sur « Le joug de la guerre » ou « L'alcool et les maladies véné­ la Hamburger Lehrvereinigung zur Pjlege
riennes » - destinées à favoriser une forme de culture populaire dans künstlerischer Bildung; aussi É mile Mâle,
. « L'enseignement de l'histoire de l'art dans
les provinces autrichiennes 169
l'université », dans Revue universitaire,
Par ailleurs, au tournant du XIX e siècle la question de l'éducation 1894, III, n° 1, p. 10 - 20.
bourgeoise par l'histoire de l'art tenait une place non négligeable dans
les congrès d'éducation artistique, d'esthétique ou d'histoire de l'art 17 0 •
En Allemagne, plusieurs professeurs d'université témoignent de cette
préoccupation et en France elle n'est pas négligée 171 • Warburg lui-même
considérait la conférence avec projections ou images agrafées sur des
planches, voire les deux, ou encore l'exposition, comme des moyens de
46

K J.B.L.G. Seroux d'Angincourt, « Esquisses


et dessins de Raphaël comparés avec
l'Antique. xv1e siècle » , pl. 183 de !'Histoire
de l'art par les Monumens [ .. ]
.

L Daniel Nikolaus Chodowiecki,


«Amélioration des mœurs », gravure
satirique, vers 1786, Londres, British
Museum.
47

diffuser une culture savante et, selon les circonstances, de la rendre accessible 1 72 •
Encore qu'il ne faisait pas toujours beaucoup d'efforts pour être acces- 172 Voir uwe Fleckner, « Warburg ais Erzieher.
Bemerkungen zu einem < Erziehungsmittel
sible, comme le rapportent plusieurs témoins 1 7 3 : il semble que le
für Gebildete und Ungebildete > », dans Aby M.
recours massif aux planches fixées autour de la salle de conférence, qui Warburg Bildersammlung zur Geschichte von
se généralise dans les dernières années, lui laissait une plus grande Sternglaube und Sternkunde im Hamburger
Planetarium, éd. par uwe Fleckner, Robert
liberté rhétorique que la succession rythmée des projections. Avec les
Galitz, Claudia Naber et Herwart N6ldeke,
planches, il disposait autour de lui de murs d'images et son propos pou- Hambourg, Dôlling et Galitz, 1993, p. 316 - 34i.
vait se déployer librement, à tel point qu'il lui arrivait fréquemment de 173 Warburg lui-même a parlé avec humour de sa
conférence de 1929 à la Hertziana en disant
dépasser largement le temps prévu et de supposer de la part de ses audi- qu'il avait « piloté l'embarcation à travers ses
teurs une connaissance de ses idées avec lesquelles seuls quelques-uns 250 images » durant deux heures et demi,
étaient familiarisés. Mais il était porté par une sorte d'enthousiasme en mais que certains auditeurs « avaient eu le
mal de mer » et auraient dû « débarquer plus
même temps qu'il savait dramatiser, le moment venu : tôt » ! Une lettre d'un de ses auditeurs, Axel
von Harnack, communiquée à Warburg par
« Ou bien, écrit-il, je parle d'une manière autoritaire - dans un théâtre Saxi, évoque la façon dont l'historien de
qui convient à la cérémonie d'un valeureux vieux comédien sur le dé­ l'art se déplaçait constamment devant les
part - ou alors juste pour quelques-uns 174 . » grands panneaux d'images qu'il semblait
préférer aux projections (cf. ouvr. cité en
La seule entreprise intellectuelle qui ait été comparée à l'atlas de note 74, p. 304 - 305). Aussi : Carl Georg Heise,
Personliche Erinnerungen an Aby Warburg,
Warburg est le Passagen-Werk de Walter Benjamin. Il n'est pas néces­
éd. et commenté par Bjôrn Biester et Hans­
saire de revenir à ce parallèle : le projet, mené entre 1927 et 1940, lui Michael Schafer, Wiesbaden, Harrassowitz,
aussi interrompu par la mort de son auteur, d'une « archéologie de la 2005, p. 43 - 44, où l'auteur évoque l'exposé
sur les fresques de Schifanoia (Rome, 1912),
modernité », comme le dit Adorno, amène Benjamin à recueillir toutes avec le débit « nerveux » et « rapide » de
les évocations de la ville moderne. Comme Warburg, il voulait isoler Warburg ; dans une lettre à Max Warburg,
chaque « objet historique » de son contexte : Ludwig Binswanger écrit : « Le fait qu'il ne
lâche plus son auditoire une fois qu'il est
« . . . pour Robespierre, la Rome antique était un passé chargé d'à-présent, lancé le caractérise très bien [ ... ]. Chez lui, la
rigueur de la structure reste toujours un peu
extrait du continuum de l'histoire. La Révolution française s'entendait
en arrière-plan de la profusion des matériaux
comme une Rome recommencée. Elle citait l'ancienne Rome 175. »
et des aperçus [ « aperçus » en français dans le
texte] pleins d'esprit, mais c'est à l'auditeur
Benjamin, comme aurait pu le dire aussi Warburg, voulait « ... dans plus qu'à lui-même que ce défaut est sensible.
l'analyse du petit moment isolé, découvrir le cristal de l'événement Malheureusement, il ne parvient pas toujours
à formuler logiquement et verbalement les
global 176 ».
connexions dont il a eu l'intuition ... » (Lettre
En dépit de tous ces modèles possibles, il faut se rendre à l'évi­ du 1er mai 1925, dans La Guérison infinie, ouvr.
dence : Mnémosyne est bien une œuvre absolument originale et unique, cité en note 96, p. 224 - 225). C'est évidemment
à entendre comme un jugement de clinicien,
certes nourrie par la connaissance que Warburg avait des atlas de son et de surcroît Warburg n'était sans doute
temps, surtout ceux à caractère ethnographique, mais dont la structure pas encore entièrement remis de sa maladie :
et la conception ont été élaborées dans l'enceinte de sa bibliothèque et le travail intellectuel et son aboutissement
sous la forme d'une conférence représentaient
qui, comme elle, ne devait sans doute pas avoir de fin. On pourrait appli­ pour lui le seul moyen de rétablir un
quer à Mnémosyne les paroles prononcées par Ernst Cassirer lorsqu'il Denkraum.
114 Tagebuch du 8 décembre 1928.
pénétra pour la première fois dans la bibliothèque en 1920 : 11s Cité dans l'introduction de

Das Passagen-Werk, éd. par Rolf


« Cette bibliothèque est dangereuse, il me faudra soit complètement Tiedernann, Francfort, Suhrkarnp,
l'éviter soit m'y emprisonner pour des années. Les problèmes philoso- 1982, p. 33,
6
phiques qui y sont posés sont proches des miens mais le matériel histo- 17 Ibid., p. 570 et suiv.
117 Cité par Saxi, dans Ernst Cassirer,
rique concret réuni par Warburg est étourdissant 177. »
L'Idée de l'histoire... , ouvr. cité
en note 154, p. 159, note 39.
L'entreprise éditoriale de Warburg peut être saisie encore dans une autre 178 Daniel Moutote, Maîtres livres de notre temps.
perspective qui en souligne la dimension poétique. Celle des « maîtres Postérité du «Livre» de Mallarmé, Paris,
José Corti, 1988.
livres de notre temps » qui prennent place dans la « postérité du < Livre >
179 Voir Jacques Scherer, Le « Livre» de Mallarmé,
de Mallarmé 1 78 ». De quoi s'agit-il ? Toute l'œuvre du poète devait trou­ nouvelle édition revue et augmentée, Paris,
ver son aboutissement dans le « Livre », dont Igitur et Un coup de Dés Gallimard, 1977 (1re éd. 1957).

jamais n'abolira le Hasard - dont Mallarmé lui-même se demandera


s'il n'est pas un « acte de démence » - seraient deux formulations pro­
visoires, le « Livre » lui-même n'ayant jamais vu le jour et ne subsistant
que sous la forme de fragments difficiles à recomposer 179• Les destins
de Mallarmé et de Warburg sont sensiblement analogues sur plusieurs
points : un psychisme ébranlé par de profondes crises, l'obsession du­
rable d'un projet intellectuel pour l'achèvement duquel les forces vont
leur manquer. On doit noter aussi combien les rapproche l'idiosyncrasie
d'une syntaxe déroutante.
48

La fascination pour les constellations astrales - blanc sur noir - dicte à Mallarmé
le parti de l'écriture poétique, faite de signes inversés noirs sur blanc. Les planches
de Mnémosyne sont à l'image du ciel constellé, noires, un choix qui rompt avec la
tradition éditoriale des atlas et ne peut être attribué au hasard. Mallarmé définit son
projet poétique « total » aussi comme le théâtre d'une représentation « de la pièce
écrite au folio du ciel et mimée avec le geste de ses passions par l'Homme 1 8 0 ». Pour­
quoi « théâtre » ? Parce que Mallarmé prévoit que son « Livre » sera lu à 180 Mallarmé, œuvres, p. 294, cité par Scherer,

haute voix par son auteur - appelé « opérateur » -, commenté devant p. 26. Paul Valéry, racontant le moment où
Mallarmé le raccompagne à la gare après
un public, selon « Un cérémonial compliqué », ce qui l'apparente au lui avoir montré Le Coup de Dés . . . : « ... n a
théâtre 1 8 1 • La scénographie si singulière de la salle ellipsoïdale de Ham- essayé, pensai-je, d'élever enfin une page
à la puissance du ciel étoilé. »
bourg couverte de châssis tendus de noir où s'étale la constellation de 181 Scherer, ouvr. cité en note 2, p. 37.
photographies et devant lesquels le professeur se déplaçait avec viva- 182 Celui qui a peut-être le plus puissamment mis
cité, devait aussi avoir toutes les apparences d'un cérémonial. en pratique la conception que Mallarmé avait
du « Livre », à savoir Paul Valéry, a introduit
Les feuillets du « Livre » de Mallarmé comme les planches de
dans ses Cahiers cette mobilité en les traitant
Mnémosyne, devaient être mobiles 18 2 • Un commentateur du poète 18 3 a comme une succession de fiches (voir encore
insisté sur le fait qu'ainsi, le « Livre » passe du statut de livre à celui de Moutote, ouvr. cité en note 176, p. 53 et suiv.)
183 Moutote, ouvr. cité en note 176, p. 19 - 20.
« codex de fiches », de dossier : il se lira à la fois comme « classement » et 184 Ouvr. cité en note 2, p. 59.
comme « combinatoire », exactement comme l'atlas de Warburg. Scherer
explique qu'à la base du « Livre » mallarméen, il y aurait des « symétries
créatrices et progressives » nées de confrontations entre deux réali­
tés distinctes afin de dégager entre elles une « identité profonde » que
chacune prise séparément ne permettait pas de voir 1 8 4 • Les motifs que
l'on ne comprend que lorsqu'on les interprète dans l' « espace intermé­
diaire » des polarités, ou encore les « symétries créatrices » que sont les
inversions chez Warburg répondent à cette même définition. Toutes ces
similitudes ne sont évidemment pas à interpréter dans le sens d'une
soi-disant filiation : Warburg n'a sans doute jamais entendu parler de
Mallarmé. Mais le « Livre » et Mnémosyne témoignent d'un effort ayant
mobilisé jusqu'à l'épuisement toutes les forces de la pensée et marquant
ainsi durablement l'histoire de l'esprit. Si Warburg a voulu créer les
conditions nouvelles d'une lecture et d'une interprétation des images
introduisant à une physique des passions et à une histoire de l'huma­
nité souffrante, Mallarmé cherche à élaborer minutieusement toutes les
phases d'une dramaturgie d'un théâtre métaphysique. Tout en payant
un lourd tribut, ils ont l'un et l'autre mis un acharnement admirable à
tenter de lier existence et connaissance.

Roland Recht, juillet 2012.


so

M Disposition des planches pour l'exposé


de Warburg intitulé « À l'origine des
émotions de l'âme. Séquences d'images
de l'histoire de l'art correspondant à
la confrontation de l'homme européen
avec les gestes antiques », février 1927.
51

N Vue de la salle de lecture et de conférences


de la KBW avec l'exposition consacrée aux
« Mots primitifs dans le langage passionné
des gestes » (dans Fleckner, Bilderreihen
und Ausstellungen . . , p. 75 ill. 2).
.
A Tapuscrit original de « l'introduction à
Mnémosyne », dernière version portant
les corrections de Warburg (pour la plupart
de la main de Gertrud Bing). Cette page
qui porte le numéro B2 (la numérotation
est de E. Gombrich) fait partie de la
section rédigée le 10 juin 1929. L'ordre
des différentes sections dans le texte
définitif ne suit pas la chronologie de leur
rédaction; l'ensemble a été rédigé entre
le 27 mai et le 4 juillet 1929.
53
54

La création consciente d'une distance entre soi et le monde extérieur, tel est sans
doute ce qui constitue l'acte fondamental de la civilisation humaine. Si l'intervalle
ainsi créé forme le substrat d'une création artistique, alors les conditions sont réunies
p our que la conscience de cette distance revête une fonction sociale durable, dont
l'oscillation rythmique entre immersion dans la matière et retour à la sophrosyne
donne à voir le mouvement cyclique entre une cosmologie de l'image et une cosmo­
logie du signe. Il s'agit là d'un instrument d'orientation spirituelle dont le bon fonc­
tionnement ou la défaillance ne déterminent rien de moins que le destin de la culture
humaine. L'homme artiste qui oscille de la sorte entre une conception religieuse et
une conception mathématique du monde se voit assisté par la mémoire - collec­
tive ou individuelle - d'une manière toute particulière : non contente de créer un
espace de pensée, celle-ci renforce en effet les deux tendances qui constituent les
pôles limites du comportement psychique : la contemplation calme d'une part, et la
ferveur orgiaque de l'autre. La mémoire mobilise un fonds héréditaire inaliénable,
mais elle ne le fait pas à des fins avant tout protectrices - au contraire : c'est toute
la fureur de la personnalité croyante, phobique et passionnelle, bouleversée par le
mystère religieux, qui se projette dans l'œuvre d'art et contribue à former son style,
tandis que pour sa part la science, par son caractère descriptif, conserve et trans­
met la structure rythmique où les monstres de l'imagination se donnent comme
des guides de vie pour l'avenir. Parce qu'elles attestent la tension polaire inhérente
à l'acte de création artistique - entre imagination identificatrice et raison distan­
ciatrice - les images fournissent une ressource immense, et pourtant trop peu exploi­
tée à ce jour, à qui veut comprendre les phases critiques d'un tel processus. Entre
l'imagination qui s'empare de l'objet et la pensée conceptuelle qui le contemple à
distance, se situe ce qu'on appelle l'acte artistique, qui n'est autre qu'une manipu­
lation tactile de l'objet aboutissant à son reflet plastique ou pictural. Cette duplicité
de l'art, entre une fonction que l'on pourrait dire anti-chaotique - dans la mesure
où la forme artistique implique un choix et une clarification des contours d'un objet
singulier - et le culte que voue à l'idole créée celui qui la contemple, procède de ces
embarras de l'esprit humain qui devraient constituer le véritable objet d'une science
de la culture dévolue à l'histoire psychologique illustrée de l'intervalle séparant
l'impulsion et l'action. Le processus de dé-démonisation du patrimoine héréditaire
des impressions phobiques, qui embrasse dans le langage gestuel toute la gamme
des émotions, de l'abandon intérieur jusqu'au cannibalisme meurtrier, imprime
dans la dynamique du mouvement humain - y compris aux stades intermédiaires
situés entre les deux pôles limites de l'orgiasme, soit les diverses actions que sont se
battre, marcher, courir, danser, saisir - les contours d'une expérience inquiétante,
que l'homme cultivé de la Renaissance, élevé dans la discipline de l' Église médié­
vale, considérait comme un domaine interdit où seuls avaient le droit de s'ébattre les
esprits impies livrés à leur tempérament déchaîné. À travers son matériel iconogra­
phique, l'Atlas Mnémosyne entend illustrer ce processus, que l'on pourrait définir
comme la tentative d'assimiler psychiquement, à travers la représentation de la vie
en mouvement, un certain nombre de valeurs expressives préexistantes.

Fondée sur ce matériel iconographique dont les reproductions composent le présent


atlas, « Mnémosyne » propose avant tout un inventaire des préfigurations antiques
ayant contribué, à l'époque de la Renaissance, à forger le style de la représentation
de la vie en mouvement.
Étant donné l'absence en la matière de travaux préparatoires proposant un
aperçu général et synthétique, une telle étude comparatiste devait se limiter à l'ana­
lyse de l'œuvre de quelques artistes majeurs; mais il lui fallait du même coup essayer
de comprendre, au moyen d'une exploration socio-psychologique approfondie, le
sens et la fonction de ces valeurs expressives conservées dans la mémoire - autre­
ment dit de saisir quelles opérations mentales celles-ci mettaient en œuvre.
SS

Dès 1905, l'auteur s'était vu encourager dans de telles tentatives par l'étude d'Osthoff
sur le caractère supplétif des langues indo-germaniques 1 : cette étude 1 cf. H. osthoff, vom suppletivwesen
démontrait en substance qu'un changement de radical pouvait s'opérer der indogermanischen Sprachen,
Heidelberg, 1899.
dans certaines formes de verbes conjugués et le comparatif de certains
adjectifs sans affecter l'identité énergétique de la qualité ou de l'action
signifiée, lors même qu'avait disparu l'identité formelle de l'expression
lexicale de base. Au contraire : l'apparition d'une expression portant un
radical nouveau produisait même une intensification de la signification
première.
Un processus analogue peut s'observer mutatis mutandis dans
le domaine du langage gestuel qui donne leur forme aux œuvres d'art;
ainsi quand la Salomé dansante de la Bible s'avance à la manière d'une
Ménade grecque, ou quand Ghirlandaio, tout à fait consciemment,
représente une servante portant une corbeille de fruits sous les traits
d'une Victoire d'arc de triomphe romain.
C'est dans les régions de la fureur orgiaque collective qu'il faut
chercher la matrice qui imprime dans la mémoire les formes expres­
sives de l'émotion intérieure la plus grande, pour autant que celle-ci se
laisse exprimer dans le langage des gestes. Ces engrammes de l'expé­
rience passionnée s'y gravent avec une telle intensité qu'ils survivent
dans la mémoire comme patrimoine héréditaire, et servent de modèle
aux contours que crée la main de l'artiste lorsque, par son entremise,
les valeurs les plus hautes du langage gestuel aspirent à prendre forme
et à paraître au jour.
Les esthètes hédonistes gagnent à bon compte l'approbation du
public des amateurs d'art lorsqu'ils expliquent une telle mutation for­
melle par le plaisir que procure une plus grande ligne décorative. Libre à
qui veut de se contenter d'une flore composée des plantes les plus belles
et les plus odorantes : ce n'est pas d'elle qu'on pourra tirer une physio­
logie du cycle végétal et de la montée de sève, car celle-ci ne se révèle
qu'à celui qui explore la vie dans le réseau de ses racines souterraines.
Le triomphe de l'existence, préfiguré dans la plastique antique,
montrait une bouleversante antinomie entre affirmation de la vie et
négation du moi, et tel il se présentait devant l'âme des générations ulté­
rieures, qui voyaient sur les sarcophages païens Dionysos ivre condui­
sant son cortège orgiaque, et sur les arcs de triomphe romains la marche
triomphale de l'empereur.
Dans ces deux exemples emblématiques, un souverain emporte
à sa suite un mouvement de foule; mais tandis que la Ménade brandit en
l'honneur du dieu de l'ivresse le jeune bouc déchiqueté dans un accès
de démence, les légionnaires romains livrent à César les têtes coupées
des barbares comme un tribut exigé par l'ordre étatique (l'empereur, du
reste, est célébré sur les reliefs comme le représentant de la sollicitude
impériale envers ses vétérans).
Il est vrai que le Colisée, à quelques pas de l'arc de Constantin,
rappelait impitoyablement aux Romains du Moyen Âge et de la Renais­
sance que la pulsion primitive de sacrifice humain avait conquis son lieu
de culte au cœur de la Rome païenne; et Rome a gardé jusqu'aujourd'hui
cette dualité inquiétante, moitié couronne de l'imperator victorieux,
moitié palme du martyre.
La discipline ecclésiastique du Moyen Âge, qui voyait dans la
divinisation des empereurs son implacable ennemie, aurait à coup sûr
détruit un monument comme l'arc de Constantin, si l'ajout postérieur
de bandes en relief n'avait permis à la geste de l'empereur Trajan de
subsister sous le couvert de Constantin.
56

Une légende encore vivante chez Dante avait permis à l' Église elle-même d'infléchir
dans un sens chrétien la glorieuse autocélébration des reliefs de Trajan. Le célèbre
récit de l'empereur qui prend en pitié une veuve implorant la justice constitue sans
doute la plus subtile tentative pour transformer, à la faveur d'une inversion énergé­
tique de l'interprétation, le pathos impérial en piété chrétienne : l'empereur, qui sur
le relief intérieur de l'arc surgit au galop et piétine un barbare, devient un justicier
ordonnant à son escorte de faire halte devant la veuve dont l'enfant a été écrasé sous
les sabots de la cavalerie romaine.

Caractériser le retour à l'antique comme le résultat d'une nouvelle conscience du fait


historique et d'une empathie artistique affranchie de toute férule morale, c'est s'en
tenir à un évolutionnisme descriptif inadéquat si l'on ne se risque pas en même temps
à descendre au plus profond de l'intrication pulsionnelle qui noue l'esprit humain à
une matière sédimentée au mépris de toute chronologie. Car c'est là que se donne à
voir la matrice qui communique son empreinte aux valeurs expressives de l'exaltation
païenne issues de l'expérience orgiaque originelle : le thiase tragique.
Il n'est plus nécessaire, depuis Nietzsche, d'adopter une posture révolution­
naire pour reconnaître l'essence de l'Antiquité dans le symbole du double hermès
Apollon-Dionysos. L'usage superficiel et quotidien de cette antinomie s'avère bien
plutôt un obstacle à tout examen sérieux des œuvres païennes, car elle empêche de
saisir la sophrosyne et l'extase dans l'unité organique de leur fonction polaire au
cours du processus qui consiste à forger les valeurs limites de l'expression humaine.
Le déchaînement effréné des mouvements expressifs qui accompagnent les
dieux de l'ivresse, notamment en Asie Mineure, déploie toute la gamme des mani­
festations vitales cinétiques d'une humanité en proie à ses phobies - de l'abandon
intérieur jusqu'à l'ivresse meurtrière -, et cette ferveur paroxystique manifestée dans
le culte du thiase à travers toutes sortes d'actions et de gestes intermédiaires - mar­
cher, courir, danser, saisir, conduire, porter ... - se retrouve en écho dans la représen­
tation artistique. Les contours du thiase sont une marque distinctive, essentielle et
inquiétante, de ces valeurs expressives qui, sur les sarcophages antiques notamment,
parlaient directement à l'œil des artistes de la Renaissance.
C'est avec une ambivalence particulière que la Renaissance italienne a tenté
d'assimiler psychiquement ce patrimoine héréditaire d'engrammes phobiques. D'une
part, les esprits nouvellement affranchis, tournés vers le monde, trouvaient en lui un
aiguillon bienvenu; à ceux qui luttaient contre le destin pour conquérir leur liberté
individuelle, il donnait le courage de communiquer l'indicible.
Mais parce que cet aiguillon s'exerçait sous l'espèce d'une fonction mnémique,
autrement dit parce que la création artistique l'avait déjà passé au filtre de formes
primitivement forgées, la restitution restait un acte qui, à mi-chemin entre la dépos­
session pulsionnelle de soi et la maîtrise consciente de la création formelle, bref entre
Dionysos et Apollon, indiquait au génie artistique le lieu psychique où celui-ci pou­
vait donner une empreinte propre à son langage formel le plus personnel.

La nécessité de se confronter au monde formel de valeurs expressives préexis­


tantes - qu'elles soient présentes ou passées - constitue, pour tout artiste désireux
d'imposer sa manière propre, une crise décisive. « Mnémosyne », telle que nous la
présentons ici, est née de l'idée que ce processus pouvait bien revêtir une signification
proprement extraordinaire, et pourtant ignorée jusqu'ici, pour la formation du style
de la Renaissance européenne : fort de son matériel iconographique, ce projet a pour
ambition première de proposer un inventaire des empreintes primitives identifiables
qui exigeaient de chaque artiste qu'il choisisse entre le rejet et l'assimilation psy­
chique de cette masse d'impressions qui s'imposait doublement à lui.
La phase décisive dans l'évolution du style pictural monumental de la
Renaissance italienne fait écho (avec une clarté symbolique comme seule peut nous en
offrir l'histoire réelle) à ces œuvres d'art qui, aux époques païenne et paléochrétienne,
57

s'attachaient à la figure de l'empereur Constantin.


Les reliefs de Trajan gravés sur l'arc de triomphe qui porte le nom de Constantin
- bien que quelques-unes seulement de ces bandes en relief lui soient contempo ­
raines (cf. Wilpert) - exhalent c e pathos impérial dont l a tumultueuse et fascinante
éloquence devait conférer un rayonnement universel à la gestuelle des générations
ultérieures. Mais voilà qui devait dénier aux réalisations les plus novatrices et les plus
subtiles de l'œil italien le privilège de conduire l'art sur des chemins nouveaux. La
Bataille de Constantin réalisée par Piero della Francesca à Arezzo avait trouvé une
forme expressive nouvelle, d'une grandeur non rhétorique, pour traduire l'émotion
intérieure de l'homme : elle fut pour ainsi dire piétinée sous les sabots de la fougueuse
armée qui, arguant de la victoire de Constantin, déferlait au grand galop sur les murs
des Stanze.
Comment, dans le voisinage même de Raphaël et de Michel-Ange, le langage
des formes artistiques avait-il pu connaître un tel passage à vide ? Rapporter cette
écrasante hégémonie de la formule de pathos dynamique all'antica au goût pour le
geste grandiose de la sculpture antique doublé d'une sensibilité ravivée pour l'au­
thenticité archéologique, c'est donner à la véhémence du phénomène une explication
purement esthétique.
Or, l'entrée de la nouvelle gestuelle pathétique du monde figuratif païen dans
les ateliers ne s'était pas simplement faite sous les acclamations convergentes d'un
œil artistique délicat et d'un goût raffiné pour les choses du passé.
L'identification du monde païen à un monde olympien aux formes claires
avait été arrachée, bien au contraire, à une période de puissante résistance, exercée
par deux forces radicalement différentes qui, malgré l'anticlassicisme barbare de leur
aspect extérieur, pouvaient à bon droit se considérer comme les gardiennes fidèles et
autorisées de l'héritage antique. Quels étaient ces deux masques d'origine très hété­
rogène, qui couvraient les contours clairs et humains du monde des dieux grecs ?
D'une part les symboles monstrueux de l'astrologie hellénistique, qui avaient survécu
jusqu'alors; de l'autre l'univers figuratif de !'Antiquité allafrancese, au réalisme si
bizarre dans ses représentations contemporaines de la mimique et du costume.
Avec les pratiques de l'astrologie hellénistique, la simplicité naturelle et lumi­
neuse du Panthéon grec s'était agglomérée en une horde de figures monstrueuses ;
ôter leur opacité à ces grimaçants hiéroglyphes du destin, rendre à ces figures leur
crédibilité humaine, telle était la revendication expresse d'une époque qui, non
contente d'avoir redécouvert le verbe antique, exigeait des formes extérieures elles­
mêmes une cohérence organique, une unité de style.
Le second masque qu'il s'agissait d'ôter à !'Antiquité païenne était en appa­
rence - mais en apparence seulement - un camouflage plus inoffensif: le réalisme
du costume alla francese dont se paraient, sur les tapisseries flamandes et les illus­
trations des livres, le démonisme d'un Ovide et la grandeur romaine d'un Tite-Live.
L'histoire de l'art officielle n'est certes pas habituée à considérer conjointe ­
ment les différentes conceptions - orientale et astrologique, nordique et courtoise,
italienne et humaniste - de !'Antiquité comme des composantes convergentes de ce
processus de formation du nouveau style. De fait, il est difficile d'imaginer que les
astrologues, qui voyaient très justement en leur Abû Ma'shar le fidèle légataire de la
cosmologie ptolémaïque, aient pu légitimement s'ériger en gardiens scrupuleux de la
tradition; difficile aussi d'imaginer que, dans le cercle cultivé des Valois, les conseil­
lers érudits des tapissiers et des miniaturistes aient été fondés à croire qu'ils ressus­
citaient !'Antiquité avec une fidélité sourcilleuse - quelque fautives que fussent les
traductions qu'ils avaient sous les yeux.
La violence avec laquelle le langage gestuel antiquisant fit son apparition
s'explique donc indirectement par cette énergie réactive, puisée à une double source,
et qui exigeait de restaurer ces valeurs expressives de !'Antiquité dans toute la netteté
de leurs contours, en les libérant des entraves d'une tradition hétérogène.
58

Dès lors, si l'on conçoit la formation du style sous l'angle d'une circulation de telles
valeurs expressives, force sera d'étudier la dynamique de ce processus du point de
vue de ses moyens techniques de diffusion. L'époque qui sépare Piero della Francesca
de l'école de Raphaël a vu naître une intense migration internationale des images
entre le Nord et le Sud, dont la puissance extraordinaire, par son impact comme par
l'étendue de son champ, a été masquée aux yeux de l'historien des styles européens
par la « victoire » officielle de la Haute Renaissance italienne. La tapisserie flamande
est un prototype, de dimensions encore colossales, de ce transport d'images automo­
biles : décrochée du mur, grâce à sa mobilité et à sa technique fondée sur la reproduc­
tion et la duplication d'un contenu iconographique, elle est un précurseur de l'image
imprimée, autrement dit de l'eau-forte et de la xylographie, qui firent de l'échange
des valeurs expressives entre le Nord et le Sud un processus vital dans le cycle de
formation du style européen.
Un exemple suffit à donner une idée de la puissance et de l'ampleur avec
lesquelles ces supports d'images importés du Nord ont envahi les palais italiens :
vers 1475, environ 250 mètres courants de tapisseries flamandes, représentant la vie
en mouvement des temps passés et présents, ornaient les murs de la somptueuse
demeure des Médicis, lui donnant l'éclat d'un faste princier. Or, à côté d'elles, un genre
artistique plus discret apparaissait déjà, qui pouvait encore dissimuler sa supériorité
sous la modeste apparence de toiles bon marché : véritables puissances formatrices
de style, celles-ci compensaient leur défaut de valeur matérielle par la nouveauté de
leur mode d'expression. Sur de telles toiles, la gestuelle de Pollaiuolo, débarrassée
de la pesante armure bourguignonne, animait les travaux d'Hercule d'un irrésistible
élan all'antica.
À cela s'ajoute encore un désir de restauration enraciné au plus profond de
la religiosité païenne primitive. Les constellations hellénistiques n'étaient-elles pas
les symboles d'un « raptus in caelum » eschatologique? Les fables ovidiennes qui re­
transformaient l'homme en hylé ne symbolisaient-elles pas à l'inverse le « raptus ad
inferos »? L'impulsion artistique - en apparence purement extérieure - qui consistait
à restaurer le langage gestuel dans la netteté de ses contours, a finalement conduit
d'elle-même, c'est-à-dire suivant la logique interne de ses chaînes brisées, à un lan­
gage formel approprié au fatalisme tragique et stoïque d'une Antiquité ensevelie.

C'est un prodige de l'œil humain que de telles vibrations de l'âme, perpétuées de


siècle en siècle dans les pierres immobiles de !'Antiquité italienne, soient demeurées
vivantes pour les générations ultérieures.
Fort d'une telle fonction mnémonique, le langage figuratif du geste, que le
langage verbal - qui s'adresse également à l'oreille - vient souvent renforcer par le
biais d'inscriptions écrites, contraint, par la force indélébile de son empreinte expres­
sive, celui qui contemple les œuvres architecturales (arcs de triomphe, théâtres) ou
plastiques (du sarcophage à la pièce de monnaie) à revivre malgré lui ces émotions
humaines dans toute l'amplitude de leur polarité tragique, de la soumission passive
jusqu'à l'élan victorieux.
Tandis que dans la sculpture triomphale l'affirmation de la vie s'autocélébrait
avec faste, les légendes mythologiques, sur les reliefs des cercueils païens, représen­
taient symboliquement le combat désespéré de l'âme humaine pour sa montée au ciel.
Que de tels éléments anti-ecclésiastiques se soient aussi profondément gravés
dans les consciences, c'est ce dont témoigne cette série de sarcophages - plus d'une
douzaine en tout - encastrés dans le limon de l'escalier de Santa Maria in Aracoeli,
qui, telles des images de rêves échappées des régions interdites du terrible démo ­
nisme païen, accompagnaient le fervent pèlerin dans son ascension vers l'église.
Cette contradiction de la conscience du moi qui se manifestait dans l'expres­
sion extérieure, exigeait d'un Moyen Âge finissant très attaché aux contenus des
représentations qu'il engage parallèlement une confrontation éthique entre deux
sentiments opposés de la personnalité : la combativité païenne d'une part, la sou­
mission chrétienne de l'autre.
59

C'est bien là un des phénomènes les plus marquants de la création artistique à


l'époque dite renaissante : que la netteté de contour du geste singulier, qui à l'époque
de Trajan conférait sa puissance dramatique au triomphe antique, ait été ressentie
comme supérieure à la multitude confuse qui composait les épopées des épigones
constantiniens; et non seulement ressentie comme telle, mais mise en circulation,
au titre de formule canonique de pathos, comme un modèle auquel pouvait avoir
immédiatement recours le langage formel de la Renaissance européenne du xv e au
xvn e siècle, sitôt que l'art se fut donné pour tâche de représenter la vie humaine en
mouvement.
60

Note sur la présente édition


La présente édition a pour point de départ celle des Gesammelte Schriften publiées
chez l'éditeur allemand Akademie Verlag depuis 1998. Nous avons repris la deuxième
édition parce qu'elle apportait par rapport à la première certaines corrections ou pré ­
cisions dans les légendes des images. Le lecteur trouvera dans la présente édition
quelques nouvelles précisions par rapport à la deuxième édition allemande.
Les planches originales de Mnémosyne avaient été confectionnées à l'aide de
châssis de bois tendus de toile de jute sur lesquels les images étaient agrafées. Chaque
support avait une hauteur de 170 cm environ et une largeur de 140 cm. Tous ces châs­
sis ont disparu lors de l'émigration de la KBW à Londres en 1933. Nous ne conservons
que les prises de vue photographiques réalisées dans la salle de lecture à Hambourg
au format 18 x 24 cm. Il existe trois versions de l'atlas remontant aux années 1928/1929
qui sont documentées photographiquement. La première, appelée « version 1-43 »,
date de mai 1928 et comporte 682 images ; la deuxième de 1929 avec 71 planches, réu­
nit 1050 images ; la dernière, celle que nous publions dans l'état où elle semble avoir
été laissée à la mort de Warburg, ou « version 1-79 », comporte 63 planches avec 971
images. Mais certaines planches sont manquantes (9 à 19), trois autres portent plu­
sieurs numéros (28/29, 50/51, 61/62/63/64).
Ce dernier état ne doit pas être considéré comme définitivement arrêté par
Warburg, celui qu'il aurait destiné à la publication. On constate au contraire en lisant
ce que Roland Recht a appelé plus haut la « chronique » de l'atlas telle qu'on peut la
reconstruire à partir du Tagebuch, qu'il aurait encore apporté maint changement à
son élaboration. En outre, l'aspect des légendes qui sont portées sur certaines images
ou de celles qui ont été laissées au bas des images lors de leur reproduction atteste du
caractère provisoire de cette présentation des planches, que Warburg n'aurait jamais
livrées sous cette forme à un éditeur.
Tandis que les planches qui servaient à illustrer des conférences se présentent
avec des titres écrits en grands caractères à la plume au milieu et en haut celles qui
sont destinées à l'atlas sont dépourvues de ce complément. Beaucoup d'images sont
montées dans des passe-partout, dont certains sont également de couleur noire et
portent des légendes écrites à l'encre blanche (sur B, c, 1, 2, 3, 20, 21, 22, 23, 23a, 24,
etc.) : il s'agit alors d'images qui ont servi à des expositions organisées par Warburg à
l'occasion des conférences. Il convient encore de préciser que Warburg préparait très
soigneusement la disposition des images sur chaque planche, ce qui est attesté par
les schémas dessinés de sa main publiés notamment dans le dernier volume de ses
écrits en allemand 1 s 5 • 1ss Fleckner, ouvr. cité en note 94,

Les légendes des images que nous plaçons en face de chaque planche
donnent les informations les plus complètes possibles afin de permettre
leur identification : titre, auteur, lieu de conservation, source biblio­
graphique. Mais nous avons renoncé à indiquer en référence les textes
de Warburg et du Tagebuch dans lesquels il mentionne ces images car
elles ne sauraient aujourd'hui, dans l'état de la publication en cours des
archives du Warburg Institute, prétendre à l'exhaustivité.
Les textes qui apparaissent en gras sur les planches sont de
Warburg ou de ses collaborateurs ; ils se distinguent ainsi des légendes
des éditeurs. Les passages du Tagebuch de la main de Warburg appa­
raissaient déjà en gras dans le volume I de notre collection pour les dis­
tinguer des passages de la main de Gertrud Bing. Nous avons choisi de
garder ce même principe pour les extraits du Tagebuch cités dans l'essai
de Roland Recht : la largeur de la colonne, le choix et la taille de la police
de caractère, la graisse distribuant la parole entre Warburg, Bing et Saxi
sont les mêmes, l'indication de leurs interventions respectives sur leur
propre texte ou sur celui de leurs collègues apparaît de la même manière
(voir supra, note 113, p. 32).
A La première présentation publique
de l'Atlas Mnémosyne eut lieu à la
bibliothèque Hertziana le 19 janvier 1929.
Cette planche (4) appartient à la série
accompagnant la conférence prononcée
ce jour-là, « Die rômische Antike in der
Werkstatt Ghirlandaios » .
63

ches
Les plan
64

Différents systèmes de relations - cosmique,


terrestre, généalogique - dans lesquels l'homme
est engagé. Réunion de toutes ces relations
dans la pensée magique, car la distinction
entre ascendance, lieu de naissance et situation
cosmique suppose déjà une opération de la pensée.
1. 0rientation 2. échange 3. classification sociale

1 Représentation du ciel 2 La « carte des routes 3 Arbre généalogique des


avec constellations migratoires» de l'échange familles Médicis / Tornabuoni
Gravure sur cuivre coloriée, culturel Nord - Sud et dessiné par Warburg
extraite de Remmet Th. Est - Ouest, réalisée d'après Londres, The Warburg Institute
Backer, Korte verklaringe over les instructions de Warburg
't hemels-pleyn, zijnde daer Londres, The Warburg Institute
acter by gevoeght de tafels der
vaste sterre, Enkhuizen, 1684
66

Différents degrés de projection du système


B cosmique sur l'homme. Correspondance

Il
harmonique. Plus tard, réduction

1 11 .
de l'harmonie à la géométrie abstraite
et non plus cosmique (Léonard de Vinci)

111
•• 1
1 L'homme dans le cercle des 3 Homme zodiacal 6 Saignée pratiquée au bon s Les proportions idéales du
puissance cosmiques Paul et Jean de Limbourg et au mauvais moment, corps humain d'après Dürer
Représentation d'une vision Miniature des Très Riches et ses conséquences Étude des proportions
de sainte Hildegarde de Heures du duc de Berry, (calendrier, Bâle, 1499) d'un homme
Bingen (xne siècle) après 1417 Petit homme de la saignée Hans von Kulmbach
Miniature d'un manuscrit Chantilly, musée Condé, Lienhart Ysenhut Dessin à la plume, 1513
du Liber divinorum operum ms. 65, fol. 14v Xylographie extraite d'un Berlin, Staatliche Museen,
de Hildegarde de Bingen incunable, 1499 Kupferstichkabinett
4 Instructions pour la saignée
Lucques, Biblioteca Governativa, Bâle, Universitatsbibliothek
et autres interventions 9 Xylographies extraites de
cod. 1942, fol. 9r
In Hamburger 7 Étude de proportions De occulta philosophia
2 Héraclès souverain du Historienkalender, 1724 du corps humain * d'Agrippa de Nettesheim,
monde, chaque partie de Léonard de Vinci livre II, chap. XXVII,
s Division du corps selon les
son corps associée à un Dessin à la plume, encre Cologne, 1533
signes du zodiaque en vue
signe du zodiaque et lavis, vers 1485 - 1490
de la saignée (manuscrit 91 « L'homme cosmique »
Homme zodiacal Venise, Gallerie dell'Accademia
allemand du xve siècle) * dite L'Homme de Vitruve d'après Agrippa de
Illustration d'un manuscrit
Homme zodiacal Nettesheim (1510)
du xve siècle
Paris, Bibliothèque nationale, Illustration d'un recueil 92 Les différentes parties de
ms. gr. 2419, fol. 1r manuscrit du xme siècle la main associées aux
Munich, Bayerische Staatsbibliothek,
planètes d'Agrippa de
clm. 19414, fol. 188v
Nettesheim (1510)
68
Évolution de la représentation de Mars.

c Rupture avec la conception anthropomorphiste :


image - système harmonique - signe

• •1
•Ill

1 L'identification des orbites 2 L'orbite de Mars d'après les 51 « Le <Comte Zeppelin > 52 Zeppelin
planétaires à des corps observations de Kepler rencontre un avion In Hamburger Fremde
réguliers, extrait du Schéma d'après un passage de des garde-côtes au-dessus n° 24S, édition du soir,
Mysterium Cosmographicum Astronomia Nova de Johannes de la côte japonaise. (Dessin 4 septembre 1929, p. 17
(1621) Kepler, Heidelberg, 1609 d'Hugo Huber d'après des 53 Zeppelin survolant N
Illustration de Johannes photos de presse) » In Hamburger Illustrie
3 Les orbites planétaires selon
Kepler, Francfort / Main, 1621 In Münchner Illustrierte 11e année, n° 36,
la conception moderne
Presse, n° 3S, 1929, p. 1139 7 septembre 1929
Illustration du Brockhaus'
Konversations-Lexikon,
14e éd., vol. 1S, 190S,
avant p. SS
4 Les enfants de la planète
Mars, à gauche Persée,
mi-constellation mi-guerrier
européen (extrait d'un
manuscrit allemand
du xv e siècle)
Miniature du Kalendarisches
Hausbuch des Meisters
Joseph, vers 147S
Tübingen, Universitatsbibliothek,
cod. M. d. 2, fol. 269r
70

Projection du Cosmos sur une partie du corps


1 à des fins de prédiction. Croyance astrologique
babylonienne. Pronostication orientale primitive

•111 111 11
1 1
·-
• •

1 Foie de mouton en argile pour s Foie divinatoire en bronze 7 Le roi de Babylone adorant s (De) la pronostication
l'instruction des haruspices pour l'instruction des une divinité astrale orientale à la restaurati
Art babylonien haruspices, avec inscriptions Le roi Meli-Shipak II offrant de la forme antique
vers 1700 av. J. - c. étrusques, 1 re moitié du safille Hunubat-Nanna Planches iconographiq
In Alfred Jeremias, Handbuch n e siècle av. J. - C. à la déesse de la lune Nanna d'une exposition réali
des altorientalischen Geistes, Piacenza, Museo Civico Kudurru (borne) de Suse, en 1926-27 par Aby Wa
Leipzig, 1913, p. 144, ill. 103 xn e siècle av. J. - c . à la KBW
6 Le roi Assurnazirpal II
Londres, The British Museum Paris, musée du Louvre Londres, The Warburg Institute
Stèle assyrienne
2 Moulages en argile de foies IX e siècle av. J. - C. 9j Stèle babylonienne
1 à usage divinatoire, avec Londres, The British Museum 2 avec constellations
4 inscriptions akkadiennes, Kudurru du roi
découverts à Boghazkoy Marduk-Zakir-Sumi I*
en 1907 Paris, musée du Louvre
Art hittite - babylonien, * 1xe siècle av. J. C.
-

1 re moitié du XIV e siècle


av. J. - c.
In Ernst F. Weidner,
Keilschrifturkunden aus
Boghazkoy, vol. 4, Berlin,
1922, n° 71, 72, 73
Berlin, Staatliche Museen,
Vorderasiatisches Museum
72

Représentation grecque du Cosmos.


Figures mythologiques dans le ciel. Apollon.
Les muses, compagnes d'Apollon

1 Le soleil levant chassant 4 La représentation du ciel 6A Atlas Farnèse 7 Le mythe de Persée déli
les étoiles représentées sous selon Ptolémée Sculpture en marbre* Andromède du monstre
forme de jeunes garçons. Copie d'un manuscrit vers 50 - 25 av. J. - C., copie marin dans le ciel étoilé
À gauche, la déesse de la lune antique*, 1x e siècle probable d'une statue (copies d'un manuscrit
à cheval Rome, Biblioteca Vaticana, hellénistique du n e siècle antique consacré aux
Dessin à plat des peintures cod. Vat. gr. 1291 av. J. - c. constellations, 1x e sièc
* ne siècle Naples, Museo Archeologico Nazionale
d'un cratère en calice attique Illustrations du manus
à figures rouges, dit cratère * visage, bras et jambes complétés d'astronomie intitulé
41 L'hémisphère boréal, au XVIe siècle
Blacas* Les Phénomènes d'Aratos,
fol. 2V
In Adolf Furtwangler et 68 Globe antique avec ou Aratea de Leyde, 1xe
Karl Reichhold, Griechische 42 L'hémisphère austral, Leyde, bibliotheek der
représentation des mythes
Vasenmalerei, Munich, fol 4v Rijksuniversiteit, cod. Voss lat.
transposés dans le ciel
1921- 1932, vol. 3, pl. 126 Globe de l'Atlas Farnèse
s Le sarcophage des Muses, 71 Andromède, fol. 3ov
Londres, The British Museum Moulage en plâtre de
vers 160 - 170
* Provenance supposée : Apulie, 72 Cétus, fol. 66v
420 av. J. C. Paris, musée du Louvre la sculpture en marbre
73
-
Naples, Museo Archeologico Nazionale Persée, fol. 4ov
2 Soleil (Hélios) et lune 51 Les neufMuses
6c La légende de Persée sur 74 Equus (Pégase), fol.
(Séléné) émergeant de l'eau Face antérieure
le globe céleste grec. Persée, 7 s Cassiopée, mère
(Peinture de vase grec 52 Poète* et Muse
Andromède, la baleine, d'Andromède, fol. 28
du v e siècle) Petit côté droit
Céphée et Cassiopée 76
Couvercle de pyxis à figures * anciennement identifié Céphée, père
comme Homère Gravure sur cuivre d'après
rouges, Athènes, 430 av. J. - C. d'Andromède, fol. 26
le globe de l'Atlas Farnèse,
Berlin, Staatliche Museen, 53 Poète et Muse*
département des Antiquités par M. Folkes
Petit côté gauche
In Richard Bentley, M. Manilii
* anciennement identifiés
3 Le dieu Soleil émergeant Astronomicon, Londres, 1739
comme Socrate et Diotime
de la mer (vase grec
du vi e siècle)
Dessin à plat de la panse
d'un lécythe attique
à figures noires*, détail
In L. Savignoni, The Journal
ofHellenic Studies, n ° 19,
1899, pl. 9
* vers 510 av. J. C.; Athènes,
-

Musée national
74

Orientalisation des images antiques. Dieu


comme monstre. Enrichissement de
la Sphère (zodiaque + décans). Représentation
du globe en projection plane. Table de dés
cosmologique. Légende de Persée

1 Tutela Panthea * 3 Diane d'Éphèse s Divinité proche-orientale 6 j Zodiaque rectangulaire


Dans sa main gauche, une Statue en bronze et albâtre, de l'époque romaine (Jupiter 3 Dendérah. Bande supé
corne d'abondance double vers 120 - 140 Dolichénien), le vêtement les douze figures du zo
avec les bustes de Diane Naples, Museo Archeologico Nazionale orné des sept planètes avec les étoiles fixes d
et d'Apollon; sur le devant Jupiter Héliopolitain Égyptiens s'élevant d
3A Vue d'ensemble
des ailes, les dioscures; Satuette en bronze, signe, et les planètes.
au-dessus, alignées sur un 3u Tête et plastron avec n e - m e siècle Bande inférieure :
croissant de lune, les signes du zodiaque Paris, musée du Louvre les dieux décans
sept divinités des jours de Détail Relief ornant le plafond
61 Zodiaque circulaire de
la semaine** 4 Jupiter Héliopolitain du pronaos du temple
Dendérah - représentations
Statuette en argent découverte Relief votif découvert à Nîmes de Dendérah, faces sud
des étoiles correspondant
à Mâcon, fin du n e siècle en 1752, fin du n e siècle et nord, Égypte, 14 - 37
chacune à 10 degrés
Londres, The British Museum Avignon, musée Calvet
* déesse salvatrice gallo-romaine (décans) - les douze figures
** Saturne, Sol, Luna, Mars, Mercure, du zodiaque avec les planètes
Jupiter, Vénus (d'après la doctrine de
l'exaltation) - images d'étoiles
2 Table divinatoire avec
fixes des Égyptiens
zodiaque et décans Gravure inversée d'un relief
Dessin de la Tabula ornant le plafond du temple
Bianchi ni* d'Hathor à Dendérah*
In Franz Boll, Sphaera, In Description de l'Égypte ou
Leipzig, 1903, pl. S recueil des observations et
* fragment d'une plaque de marbre,
Égypte tardive, ne siècle;
des recherches qui ont étéfaites
Paris, musée du Louvre en Égypte pendant l'expédition
de l'armée française, Paris,
1809 - 1828, vol. 4, pl. 21
* Égypte romaine, Paris, musée
du Louvre
76

4 - 8 Préfigurations antiques Combat. (Géants)


4 Enlèvement. Travaux d'Hercule. Enfers ?
Sujétion à la terre (dieu fleuve, jugement de Pâris)

- Il
et ascension. Ascension et chute (Phaéton).
Le rédempteur souffrant (Prométhée. Vol du feu.
Ill Orgueil)

••• •
••11 1
:: - 11
Ill 11•
·

1
1 A Ariane endormie 6B Le Jugement de Pâris 11 La Chute de Phaéton DEUXIÈME REGISTRE,
Sculpture posée sur Dessin du relief Dessin d'une gemme*, d'après DROITE ET GAUCHE : fa
un sarcophage* de la villa Médicis* un sarcophage romain** latérales du même sarc
Copie romaine d'une In Carl Robert, Die antiken In Friedrich Wieseler, figurant des dieux-vents
sculpture grecque, Sarkophagreliefs, vol. II, Berlin, Phaeton. Eine archaologische DEUXIÈME REGISTRE,
marbre, vers 150 1890, pl. 5, m. 11 ** et 11' *** Abhandlung, Gottingen, CENTRE : fragment d'un
Rome, Vatican, galerie des Statues * sans les bandes supérieures ajoutées 1857, ill. 10 couvercle de sarcophage
* assemblage moderne au XVIe siècle * début du XVIe siècle, Florence, Museo
** d'après Eichler vers 160 - 170
Archeologico Nazionale
1n Gigantomachie *** d'après le Codex Coburgensis, fol. 58 Rome, Vatican, Museo Chiaram
** vers 170, Florence, galerie des Offices
Relief du sarcophage romain TROISIÈME REGISTRE :
7 Le Jugement de Pâris
avec Ariane endormie 12 Histoire de Phaéton antérieure du sarcoph
Marbre, vers 180 - 200 Dessins d'un relief Dessins d'un relief romain conservé à Lan
de sarcophage romain* de sarcophage romain* Ince Blundell Hall
2 Les Travaux d'Hercule In Carl Robert, Die antiken In Carl Robert, Die antiken
Relief romain en marbre*, Sarkophagreliefs, vol. 11, Berlin, Sarkophagreliefs, vol. III, 3, BAS : face antérieure
n e siècle 1890, pl. 4, m. 10** et 10'*** Berlin, 1919, pl. CIX, d'un sarcophage romain*
Rome, Vatican, cabinet des Masques * vers 150 - 175, Rome, villa Doria Pamphili In Carl Robert, Die antîk
m. 337 ** et 337' ***
* nombreux ajouts postérieurs ** d'après Eichler Sarkophagreliefs,
* vers 290 - 300, Paris, musée du Louvre
*** d'après le Codex Coburgensis, fol. 59 ** d'après Eichler, avec ajouts vol. III, 3, Berlin, 1919,
3 L'Enlèvement de Déjanire
Contrefaçon d'une s Villa Doria Pamphili, Rome
*** d'après le Codex Coburgensis pl. CVIII, ill. 332, 334 et 3
fol. 209, sans ajouts * vers 290 - 300, Copenhague,
mosaïque romaine, Vue aérienne, 1929
glyptothèque Ny Carlsberg
XIXe siècle (?) 13 Histoire de Phaéton
Madrid, Museo arqueologico 9 Le Nil Dessins de reliefs de 1s Histoire de Phaéton
Cherubino Alberti
sarcophages romains
4 L'Enlèvement des.filles Gravure sur cuivre d'après
HAUT : La Chute de Phaéton romain, vers 170
de Leucippe une sculpture romaine* Florence, galerie des Offices
Relief de sarcophage romain*, conservée au Vatican, 1576 Face antérieure d'un
vers 150 - 160 Rome, Vatican, Museo Pio sarcophage romain, vers 330 HAUT : Chute de Phaéton
Rome, Vatican, galerie des Candélabres Clementino, Braccio Nuovo Rome, villa Borghese Face antérieure
* assemblage moderne avec les trois * vers 130 - 140, copie d'une statue CENTRE : Sol et Luna DEUXIÈME REGISTRE :
statuettes et les deux vases en marbre érigée dans le temple de la Paix
Faces latérales du même Chute de Phaéton
à Rome en 71 - 75
SA Le Jugement de Pâris sarcophage Face antérieure, autre d
Fragment de relief (d'un 10 Scènes mythologiques BAS : Cheval cabré CENTRE : Castor et Pollux
sarcophage ?) provenant Reliefs ornant la base de l'Ara Fragment d'un Faces latérales
de la villa Ludovisi, Casali, autel dédié à Mars sarcophage romain*
vers 130 - 140 et Vénus par Tibérus Claudius BAS : Course de cirque
In Carl Robert, Die antiken
Rome, Museo Nazionale Faventinus, vers 200 Face postérieure*
Sarkophagreliefs, vol. III, 3,
Rome, Vatican, Atrio del Torso In Carl Robert, Die antike
sn Dessin d'après Eichler Berlin, 1919, pl. ex,
Sarkophagreliefs,
du fragment de relief * 101 Hélios conduisant le ill. 338, 338 a - b et 339
* probablement du me siècle vol. III, 3, Berlin, 1919,
In Carl Robert, Die antiken char du soleil, Vénus
Rome, Palazzo Camuccini pl. CXII, ill. 342 - 342C
Sarkophagreliefs, vol. II, et Mars enchaînés * réemploi dans !'Antiquité tardive
Berlin, 1890, p. 17 par Vulcain 14 Histoire de Phaéton
* avec ajouts en plâtre Face antérieure Dessins de reliefs 16A Hercule et Castor
de sarcophages romains délivrant Prométhée
6A Le Jugement de Pâris 102 Mars et Rhéa Silvia, les
Relief au dos
Relief de sarcophage romain*, bergers, le Tibre, la louve HAUT : face antérieure
d'un miroir étrusque
vers 180 - 200 Face postérieure d'un sarcophage romain,
Fin du v e siècle av. J. - C.
Rome, villa Médicis 103 Le Jugement de Pâris, vers 190 - 200
* ajouts de la bande supérieure datant scènes de combat Lancashire, Ince Blundell Hall Canino, puis collection Julien Gr
du XVIe siècle Paris, musée du Louvre
devant Troie
Face latérale gauche
16 n Dessin du même relief
104 Hector traîné autour In Eduard Gerhard,
des murailles de Troie, Etruskische Spiegel, vol. II,
les funérailles d'Hector Berlin, 1845, pl. 138
Face latérale droite
78

Magna Mater, Cybèle. Mère dépossédée. (Niobé,


fuite et effroi) Mère destructrice. Femme
(offensée) en fureur (Ménade, Orphée, Penthée).
Lamentation sur le mort (fils !). Transition :
représentation des Enfers (enlèvement de
Proserpine). Tête entre les mains (Ménade,
Cassandre, prêtress e ! [ planche 6 ])

1 Cybèle 9 Histoire de Médée 12 4 Orphée et Eurydice 1s Histoire de Protésilas


Relief rupestre de Relief de sarcophage romain, Jacopo del Sellaio et de Laodamie
la Magna Mater sur le mont vers 150 Cassone, après 1471 Relief de sarcophage ro
Sipylos près de Magnesia, Berlin, Staatliche Museen, Rotterdam, Museum Boijmans vers 170
Lydie Antikensammlung Van Beuningen Rome, Vatican, galerie des Ca

2 Fille de Niobé 10 Histoire de Jason et de Médée 13 La Mort de Penthée 19 La Mort de Méléagre


Statue appartenant au groupe Giulio Bonasone Fragment de sarcophage Dessin d'un relief
des Niobides de Florence, Gravure, d'après un relief romain *, vers 170 -190 de sarcophage romain*
de sarcophage romain Rome, Palazzo Giustiniani In Carl Robert, Die an
copie romaine * d'une
* groupe central d'origine, le reste en stuc,
sculpture grecque de la fin Sarkophagreliefs,
11 La Mort de Penthée ajouté postérieurement
du IV e ou du I e r siècle av. J. - C. Fresque, vers 45 - 79
vol. III, 2, Berlin, 1904,
Florence, galerie des Offices Pompéi, maison des Vettii 14 La Mort de Penthée pl. 92, ill. 278'**
* bras droit ajouté Dessin du couvercle * vers 170, Rome, villa Albani
12 Quatre représentations du sarcophage de Titus ** détail : moitié droite du sarco
3 Fille de Niobé, dite Psyché de l'histoire d'Orphée d'après le Codex Coburgensis,
Camurenus Myro *
Groupe des Niobides In Aby Warburg, Der Tod In Otto Jahn, Pentheus 20 Méléagre mourant
de Florence* des Orpheus. Bilder zu und die Mainaden, porté chez lui
Florence, galerie des Offices dem Vortrag über Dürer Kiel, 1841, pl. 3b Dessin d'un relief
* voir 2, tête, bras gauche et droit ajoutés,
und die italienische Antike. * vers 150 - 160, Pise, Camposanto de sarcophage romain*
le bras droit de manière fautive
Den Mitgliedern der In Carl Robert, Die anti
1s L'Enlèvement de Proserpine
4 La Joueuse d'osselets * archaeologischen Sektion Sarkophagreliefs, vol. I
Fragment d'un sarcophage
Sculpture romaine** d'après der 48. Versammlung Berlin, 1904, pl. 96, ill. 2
romain, vers 140 - 150
un modèle grec du n e siècle Deutscher Philologen und
Rome, Vatican, galerie des Statues
av. J. - C. Schulmanner zu Hamburg
Rome, Palazzo Colonna im Oktober 1905 überreicht, 16 La Mort d'Alceste ** détail : centre du sarcophage,
* jeune fille ou Amazone jouant aux Hambourg, 1905, pl. 1 Dessin d'un relief de le Codex Coburgensis, fol. 124
osselets
sarcophage romain* 21 La Mort d'Alceste
** ajout - sans doute correct - du bras droit, 121 La Mort d'Orphée
base moderne In Carl Robert, Die antiken Relief du sarcophage
Dessin d'un fragment
Sarkophagreliefs, vol. III, 1, de Caïus Junius Evhod
s Pédagogue d'une coupe attique
Berlin, 1897, pl. 6, ill. 23 et de Metilia Acte, 160-
Groupe des Niobides à fond blanc* * vers 150 - 175, Rome, villa Albani
de Florence* In Jane Harrison, The
Florence, galerie des Offices Journal of Hellenic Studies, 17A La Mort d'Alceste 22 Lycurgue furieux attaq
* voir 2, tête et bras ajoutés n ° 9, 1888, pl. 6 Dessin d'un relief de une Ménade
* kylix, vers 470 - 460 av. J. C,
- sarcophage romain* Cratère à volutes, marb
6 Myrrha Athènes, Musée national In Carl Robert, Die antiken vers 30 - 20 av. J. - C.
Peinture murale provenant Sarkophagreliefs, vol. III, 1,
122 La Mort d'Orphée Rome, Vatican, galerie des
de Tor Marancia, m e siècle Berlin, 1897, pl. 6, ill. 22' **
Stamnos attique
Rome, Vatican, salle des Noces * vers 160 - 170, anciennement à Cannes 23 L'Enlèvement de Prose
Aldobrandines à figures rouges,
(villa Faustina), aujourd'hui disparu Relief de sarcophage r
vers 450 - 425 av. J. - C.
** d'après le Codex Coburgensis, fol. 44 vers 200 - 220
7 Médée s'apprêtant à tuer Paris, musée du Louvre
ses enfants 12a La Mort d'Orphée 17n Détail de 17A
Fragment de peinture murale Dessin d'un stamnos
provenant d'Herculanum, 17c Dessin du même relief
attique à figures rouges*,
vers 45 - 79 d'après une photographie
In A. Flasch, Annali
Naples, Museo Archeologico Nazionale In Carl Robert, Die antiken
dell'Istituto di
Sarkophagreliefs, vol. III, 1,
s Médée s'apprêtant à tuer Corrispondenza
Berlin, 1897, pl. 6, ill. 22
ses enfants Archeologica, 43, 1871,
Fresque provenant de Pompéi, dépliant K
maison des Dioscures, 62 - 79 Anciennement collection Emil
Naples, Museo Archeologico Nazionale Braun, aujourd'hui disparu
* vers 450 425 av. J. C.
- -
80

Enlèvement (Proserpine, Enfers [planche 5]).


6 Sacrifice (Polyxène). Ménade sacrificatrice
(prêtresse). Mort du prêtre (Laocoon).
Conclamatio. Danse du prêtre (Isis).

Ill
Danseuses sur les tombes. Achille à Skyros
(comme choryphée ?)

.. I • •
•I 1 I l
••• •
Ill

1 Le Sacrifice de Polyxène s La vestale Claudia Quinta 9 Conclamatio 13 Ménades dansantes


Dessin à plat d'une amphore tirant le bateau de Cybèle Bas-relief vénitien, Autel funéraire de
attique à figures noires* jusqu'à Rome début du xvr e siècle Vibia Pythia, vers 80-.
In H. B. Walters, The Journal Autel romain en marbre Paris, musée du Louvre
ofHellenic Studies, 18, consacré à Claudia Syntyche,
10 Culte d'Isis 14 Achille à Skyros
1898, pl. 15 vers 40 - 60
Prêtre présentant le vase Dessins d'un sarcoph
* art tyrrhénien, vers 560 av. J. - C., Rome, musée du Capitole
Londres, The British Museum d'eau bénite entre les rangs romain*
6 Laocoon des chanteurs
2 Le Sacrifice de Polyxène Dessin d'une fresque* de Fresque d'Herculanum, Bedfordshire
Sarcophage étrusque, pierre, Pompéi, maison du Laocoon vers 45 - 79 14A Vue d'ensemble
vers 300 av. J. - C. In W. H. Roscher, Ausführliches Naples, Museo Archeologico Nazionale
Dessin d'Eichler
Orvieto, Museo dell'Opera del Duomo Lexikon der griechischen und
11 Culte d'Isis In Carl Robert, Die
3 Ajax et Cassandre romischen Mythologie, vol. 2, Sarkophagreliefs
Danse rituelle du prêtre
Bas-relief de Grande- Grèce, Leipzig, 1890 - 1897, p. 1839, vol. II, Berlin, 189
pendant l'holocauste,
fin rv e siècle av. J. - C. ill. 2 ill. 34
accompagnée par les chants
Rome, villa Borghèse * vers 30 - 50 , Naples, Museo
Archeologico Nazionale des fidèles 148 Achille et les.filles
4 Ménade dansante Fresque d'Herculanum, de Lycomède
7 Groupe du Laocoon vers 45 - 79 Détail
Bas-relief néo-attique,
Sculpture en marbre réalisée Naples, Museo Archeologico Nazionale In Aby Warburg. S
fin du n e siècle av. J. - C. *
Rome, Museo dei Conservatori par Athénodore, Agésandros Botticellis «Gebu
12 Danse des morts
* d'après une œuvre du sculpteur et Polydore de Rhodes, Venus» und «F
Détail d'une fresque de Ruvo,
Callimaque, fin du ve siècle av. J. - C. datation controversée* thèse de philosop
Rome, Vatican, Belvédère Apulie, seconde moitié du
rv e siècle av. J. - C. Strasbourg, 1892,
* entre la moitié du ne siècle av. J. - C.
et les années 70 du rer siècle Naples, Museo Archeologico Nazionale p. 15, ill. 4

s Laocoon 1s Achille à Skyros


Illustration d'un manuscrit Fresque ornant la lu
de Virgile dit le Vergilius de l'hypogée des Tro
Vatican us, seconde moitié du
début du ye siècle n e siècle - 1 re moitié
Rome, Biblioteca Vaticane, du me siècle
cod. Vat. lat. 3225, fol. 18v Palmyre
82

Pathos du vainqueur. Triomphe romain.


Arc de triomphe. Nikê. Apothéose (ascension
réussie). Empereur = Dieu. Butin (Gemma
Augustea). É lévation sur le bouclier. Apothéose
sous forme d'élévation sur le bouclier chez
Napoléon. Piétinement par les chevaux.
Couronnement. Char montant vers le ciel,
symbole du soleil. Soumission (Province).
Tête entre les mains

11 Arc de Constantin, Rome 2 Le Triomphe de Titus s L'Apothéose d'Antonin 12 Gemma Tiberiana


Face sud Reliefs ornant le passage le Pieux et de Faustine (Grand Camée de Fran
312 - 315 de l'arc de Titus à Rome, Relief en marbre ornant la Sardonyx, vers so
après 81 base de la colonne Antonine Paris, Bibliothèque nationale,
l2 La Guerre de Trajan cabinet des Médailles
élevée sur le Champ de Mars
contre les Daces v Relief du triomphateur,
à Rome en 160 - 170 13 La Personnification
Relief de la Grande frise face nord Rome, Vatican, Cortile della Pigna
trajane *, provenant de la ville de Trèves
22 Relief du butin, face sud
probablement du Forum 9 Le Couronnement de David Extrait du « Chronogra
de Trajan, réemployé dans 3 Quadrige au galop, l'aurige élevé sur le bouclier de 354 * »
le passage central de l'arc couronné par Nikê Miniature du Psautier de Dessin d'Hermann ou
* achevée en 113 Décadrachme de Paris, manuscrit byzantin
Syracuse (avers), Aréthuse, de la seconde moitié du * copie conservée à Vienne,
1a GAUCHE : Trajan couronné par Nationalbibliothek, cod. 3416
vers 400 - 390 av. J. C.
- x e siècle, confondu par
Victoria (Adventus)
Warburg avec la Bible de Léon* 14 Médaillons en or d'e
DROITE : Combat des Romains 4 Zéphyr portant Vénus Paris, Bibliothèque nationale,
contre les Daces Fresque de Pompéi, romains tardifs :
Relief de la Grande frise Casa del Naviglio, vers 45 - 79
ms. Grec. 139, fol. 6v
* Rome, Biblioteca Vaticana, Vat. Reg. Valentinien II, Eugène ;
trajane, réemployé dans le Naples, Museo Archeologico Nazionale gr. 1, fol. 28sv («peu après 940») Honorius, Théodose ie
passage central de l'arc 1s Médaillons en or
s Minerve ailée (Minerva Victrix) 10 L'Apothéose de Napoléon
14A Arc de Constantin, face est Sculpture architecturale, Andrea Appiani de l'empereur Valens*
vers 80 - 120 Fresque de plafond, 1808, In Francesco Gnecchi,
14B Sol conduisant le quadrige Ostie Milan, Palazzo Reale* I Medaglioni romani d
En dessous : L'Entrée de * détruit pendant la Seconde Guerre ed illustrati, Bologne,
Constantin dans Rome 6 Gemma Augustea mondiale 1912, vol. 1, pl. 7
Médaillon en relief Sardonyx, vers 12 * 364 - 378
Vienne, Kunsthistorisches Museum 11 Deux scènes d'un relief
14c La Guerre contre les Daces de la colonne Trajane*
7 L'Apothéose de Sabine
Relief de la Grande frise In Karl Lehmann­
Relief en marbre de l'arc
trajane, réemployé comme Hartleben, Die Trajanssaule,
du Portugal, originairement
relief de l'attique Berlin / Leipzig, 1926, pl. 15
édifié sur le Champ
de Mars à Rome, vers 140 111 L'incendie d'un
Rome, Palazzo dei Conservatori retranchement dace par
les Romains, scène xxv
112ALa Fuite des Daces devant
les Romains, scène XXVI
112BDessin d'après modèle,
extrait d'un recueil
d'esquisses
Atelier de Domenico
Ghirlandaio, vers 1490
Escurial, bibliothèque du
monastère de San Lorenzo el Real,
cod. Escurialensis, 28 - Il - 12, fol. 63
84

Ascension vers le soleil

1 Reliefs de l'autel du dieu J 5 Lever du soleil sous l'œil 11 Rite d'initiation mithriaque : 161 Mithraeum souterrain
Soleil Malakbel admiratif de six satyres «Compede communion» de la basilique Saint-Cl
Palmyre, vers 40 - 70 Dessin à plat des peintures Fresque du mithraeum à Rome, début du m e
Rome, musée du Capitole d'un cratère en calice à de Santa Maria Capua Vetere*,
162 Autel de Mithra, cons
figures rouges* n e siècle
11 Malakbel-Saturne avec Gnaeus Arrius Claudia
* Sommavilla Sabina, vers 380-360 av. J.-c., In Antonio Minto, Notizie
couvre-chef et harpon Parme, Museo Nazionale d'Antichità début du m e siècle
degli scavi di antichità, 21,
12 L'enfant Soleil naissant 1924, p. 373, ill. 15
6 Aiôn (Sol ?), Tell us et les 163 Buste d'enfant *
d'un cyprès orné de * province de Caserte
quatre saisons Julien-claudien, 1 er siè
bandelettes sacrées
Mosaïque romaine * Mithra jeune garçon ?
12 Rite d'initiation mithriaque :
i3 Buste du dieu Soleil Socle d'une autre provenance
de Sassoferrato, l'épreuve du feu
adolescent soutenu par début du m e siècle Fresque du mithraeum 11 Mithra tauroctone
un aigle Munich, glyptothèque
de Santa Maria Capua Vetere, Fresque du mithraeum
14 Le dieu Soleil, couronné n e siècle Santa Maria Capua Ve
7 Mithra dans le zodiaque *
par Victoria, conduisant seconde moitié du ne
Relief, m e siècle In Antonio Minto, Notizie
un attelage de griffons Trèves, Rheinisches Landesmuseum degli scavi di antichità, 21,
s'élançant vers les airs * naissance de Mithra ou de Mithra 1s Mithra tauroctone
1924, p. 372, ill. 14
Héliodrome Relief en grès provena
2 Hélios 13 Rite d'initiation mithriaque : de Neuenheim (Heidel
Phalère en argent doré, s Mithra-Chronos-Phanès «Mors voluntaria» vers 150 - 170
vers 300 av. J. - C. naissant de l'œuf cosmique Fresque du mithraeum de Karlsruhe, Badisches Landes
Londres, The British Museum Dessin à la plume, d'après Santa Maria Capua Vetere,
un relief romain de Mithra*, 19 Victoire sacrifiant le ta
3 Scènes de l'histoire de Phaéton n e siècle
milieu du xvr e siècle Relief en argile ou Ca
HAUT : Phaéton demande In Antonio Minto, ibid.,
* 1 re moitié du ne siècle, Modène, 1 e r siècle
le char du soleil à Hélios p. 374, ill. 16 Rome, Museo Nazionale
Galleria Estense
CENTRE ET BAS : les chevaux * tiers droit et coin inférieur
14 Luna condu�ant un char
du char du soleil 9 Hercule et Omphale encadrés complétés
Fresque du mithraeum de
Peintures du plafond de la par les travaux d'Hercule
Santa Maria Capua Vetere, 20 Mithra tauroctone
Domus Aurea*, Relief en marbre, vers 140
Naples, Museo Archeologico Nazionale n e siècle Relief, n e - me siècle
dessins de L . Mirri Rome, Palazzo dei Conservat
In Antonio Minto, ibid.,
In Carl Robert, Die antiken 10 Plaque pivotante en relief p. 364, ill. 6
Sarkophagreliefs, vol. III, 3, 21 Cautopatès*
provenant du mithraeum
Berlin, 1919, p. 406 151 Ostie Relief d'autel,
de Dieburg, fin du n e siècle
* Rome, 64 - 68, détruites Dieburg, Kreis-und Stadtmuseum Vue aérienne, 1929 début du m e siècle
Rome, mithraeum souterrain
4 Scènes de l'histoire de Phaéton 101 Phaéton demandant le 152 « Mitreo delle Sette Sfere» de la basilique Saint-Clément
COLONNE DE GAUCHE : voir 3 char du soleil à Hélios Devant le mur sud : * berger vêtu de l'habit perse
Dessins de Brenna le poignard sacrificiel et tenant la torche baissée
Verso
COLONNE DE DROITE, HAUT : Sur le podium est :
102 Mithra en archer à cheval
deux Hore attelant les mosaïque représentant
Recto
chevaux au char du soleil Diane-Luna en
Relief du plafond d'une divinité planétaire
maison romaine* située sous Sol en mosaïque, seconde
la villa Farnesina à Rome; moitié du n e siècle
C OLONNE DE DROITE, BAS : Ostie
deux Hore attelant les
153 Le dieu-planète Mars
chevaux au char du soleil
Mosaïque ornant le podium
Relief provenant de Bolsena
ouest
In Carl Robert, Die antiken
Sarkophagreliefs, vol. III, 3, 154 Vue de l'intérieur
Berlin, 1919, p. 407 du mithraeum
* vers 20 av. J.- C., Rome, Museo Nazionale
15s Capricorne
Mosaïque ornant le podium
ouest
86
Évolution de la cosmologie grecque vers

20 la pratique astrologique arabe. Abû Ma'shar.


Activités liées aux planètes

. 1
Il l•
-------

1•1
11 Le célèbre astrologue oriental Orfèvre Image de Vénus 2 Persée selon la conc
Abû Ma'shar (' 850) trônant Fabricant de boucliers Joueur de luth arabe, tenant la tête
(manuscrit arabe Tisserand en soie Joueur de harpe démon Ghul (manu
du xve siècle, Oxford) Cambiste Joueur de flûte xme siècle, Paris)
Miniature extraite du Miniature extraite d'
Danseur Image de Mercure
manuscrit arabe dit copie du Kitab suwar
Joueur de tambourin Peintre
le Kitab al-Bulhan, al - Kawakib, catalo
Timbalier Tailleur
anciennement attribué par des étoiles fixes, man
Joueur de tambour Charpentier
erreur à Abû Ma'shar, 1399 d'al - Sûfî, 1437
Oxford, Bodleian Library, Scribe Image de la Lune Paris, Bibliothèque natio
ms. Bodl. Or. 133 ms. arab. 5036, fol. 68r
Tisserand Blanchisseur
1j Les métiers des enfants des Droguiste Pêcheur 3 Signes zodiacaux
3 planètes selon la conception (Messager) B erger Manuscrit des Mer
choses créées et les c
arabe (manuscrit du
Cardeur 14 Géographie astrologique :
xve siècle, Oxford) des choses existante
Batelier le « climat» (paysage) de la
d'Al - Qazwînî, pro
12 fol. 26r : Chamelier planète Saturne (manuscrit
Tabriz ou Bagdad,
S emeur arabe du xve siècle, Oxford)
Marchand de poix Paris, Bibliothèque nati
Miniature extraite du cod. pers. 332, fol. 27r et 28V
Porteur t3 fol. 25V :
Kitab al-Bulhan
Mineur Oxford, Bodleian Library, fol. 41r
Image de Saturne
Tanneur et 4ov
Forgeron
Moine Mineur 15 Offrande d'encens aux étoiles
Juge de marché Chaudronnier (manuscrit arabe
Cordonnier du xve siècle)
Image de Jupiter
Marchand de bougies Miniature extraite du
Juge
Kitab al-Bulhan
Maréchal-ferrant Commerçant
Oxford, Bodleian Library, fol. 29r
Cuisinier Prêcheur
Porteur de lanternes
Image de Mars
Dompteur de lions
Bourreau
Saigneur
Vitrier

Image du Soleil
Souverain
Prince
Travailleur de l'or
88

Antiquité orientale. Dieux antiques dans


leur version orientale [il faudrait placer avant :
Atlas Farnese, Dendérah, déroulement
et enrichissement]

1 Les sept planètes selon la V Signe zodiacal du fou, 4 Carrés magiques et planètes 6 Vierge avec images d
conception de l'Orient chevauché par le Soleil, Extrait du « Picatrix», Miniature extraite d'
médiéval : Lune masculine, dont le lion est la traité de magie arabe manuscrit espagnol
Jupiter avec livre, Vénus « maison». Dans la bande In Helmut Ritter, Martin XIVe siècle
joueuse de luth, Mars inférieure : Mars, Jupiter Plessner, Elsbeth Jaffé, Rome, Biblioteca Vaticana,
guerrier, Mercure scribe et Saturne, gouvernant «Picatrix». Ein arabisches Reg. lat. 1283, fol. 9V
et Saturne au visage noir chacun 10 degrés du Handbuch hellenistischer 7 Cloche
tenant une pelle (manuscrit signe zodiacal (manuscrit Magie *, Leipzig / Berlin, 1933 Art néo-assyrien,
arabe du [xve] siècle) arabe du xve siècle, * une partie de ce texte a été publiée
Assur (Irak),
Illustrations d'un manuscrit Oxford) dès 1925 (Studien der Bibliothek
Warburg, 12) vme - vne siècle av.
arabe des Merveilles des fol. 9r
choses créées et les curiosités 22 Signe zodiacal du bélier, s Persée tenant la tête de Ghul
des choses existantes chevauché par Mars, dont et l'a urige
d'Al- Qazwînî, xve siècle le bélier est la maison. Illustrations d'un manuscrit
Washington, Freer Gallery of Art, arabe* des Merveilles des
Dans la bande inférieure : latine du traité d
Sarre Qazwînî
Vénus, Soleil et Mars, choses créées et les curiosités
arabe Picatrix, so
11 Soleil, fol. 3Sr gouvernant chacun des choses existantes
d'un démon à tête
10 degrés du signe d'Al- Qazwînî, xrve - xve siècle
12 Lune, fol. 33r et serres d'oiseau -

zodiacal (manuscrit arabe Vienne, Universitiitsbibliothek, Arab.


13 Jupiter, fol. 37r (haut) Cod. Mixt. 331, fol. 19r à tête de lion et se
du xve siècle, Oxford) d'oiseau de l'ancie
* provenance supposée : Égypte ou Syrie
14 Vénus, fol. 34V fol. 2V Babylone
1s Mars, fol. 36v Jupiter
3 Décans (gouvernant chacun
16 Mercure, fol. 34r Cracovie, Bibliotheca J
10 degrés d'un signe
Picatrix Lat. Cod. 793 [DD
17 Saturne, fol. 37r (bas) zodiacal) du bélier. Extrait
du « Picatrix *», traité de
2 Miniature du manuscrit magie en latin datant du xve
arabe dit le Kitab al-Bulhan, siècle (Cracovie, bibl. univ.)
anciennement attribué par Cracovie, Bibliotheca Jage!lonica,
erreur à Abû Ma'shar, 1399 Picatrix Lat. Cod. 793 [DD III. 36],
Oxford, Bodleian Library, ms. Bodl. fol. 18or
Or. 133 * manuscrit latin d'un traité de
magie arabe du xre siècle copié au
xve siècle
90

Manuel astrologique arabo-espagnol. (Alfonso)


22 Maniement. Système cosmique comme table de
dés. Divination. Magie. Lithomancie

••••
•• •
• • •

1 Jeu de dés astrologiques, 3 Enluminures extraites d'un 34 La planète Mars et ses 4 Images des 10 astres
Espagne, xm e siècle manuscrit espagnol du esprits angéliques (décans) à graver da
Table du j eu des planètes Picatrix, x1v e siècle (ms. esp. du XIV e siècle) des pierres magique
Enluminure du Libro de Rome, Biblioteca Vaticana, Cod. Vat. fol. 29r (ms. du xm e siècle)
ajedrez, dados e tablas du roi Reg. Lat. 1283 Explication illustrée
3 5 Le ciel de la planète Mars
Alphonse x de Castille, 31 La Lune chevauchant (ms. esp. du x1ve siècle) rapport entre les pie
dit le Sage, 1283 un lièvre. Les 28 divisions fol. 28v et les étoiles et de so
Escurial, bibliothèque du monastère médicale, Lapidaire
indiquent les 28 stations 36 Le signe du scorpion
de San Lorenzo el Real, T. l. 6., fo l. 97v roi Alphonse x de C
de la Lune. Dans chaque et 30 constellations
2 Les planètes des sept jours station, les métiers qui dit le Sage, Tolède, 1
fantastiques associées à Escurial, bibliothèque d
de la semaine lui sont astrologiquement ses 30 degrés, servant de de San Lorenzo el Real, ms.
Enluminure du Breviari associés. Manuscrit base pour les pronostics fol. 94V et fol. 9Sr
d'Amor de Matfre Ermengaud espagnol du XIV e siècle de chaque jour du mois
de Béziers, manuscrit en fol. 23V (ms. esp. du xive siècle)
provençal et latin, Paranatellons* de la lune, fol. 7V
milieu du XIV e siècle * astres se levant en même temps
37 Prière et sacrifice à la
32
Vienne, Nationalbibliothek, Cod. 2583, Virgo et images de décans,
fol. su planète Mercure (qui
fol. sv
chevauche un paon)
33 Les constellations se dans les signes du bélier
levant en même temps et du taureau (ms. esp.
que le signe du lion, du XIVe siècle)
selon : 1. les Indiens, fol. 31V
2. les Perses, Égyptiens
et Chaldéens,
3. Ptolémée. Manuscrit
espagnol du x1v e siècle
fol. lOV
92

Antiquité italo-arabe (Italie méridionnale).


Le Salone, page d'un gigantesque livre consacré
à la détermination du destin. Schéma de Dante.
(Manque le texte d'Angeli !)

1 Les planètes orientales 22 Fresque du Salone 3 Dans la Divine Comédie,


revêtues de l'habit chrétien de Padoue. le Purgatoire au-dessus
médiéval: Saturne en Bande supérieure : de la Terre, surplombé
guerrier, Jupiter en juge, constellations des 10 sphères célestes avec
Vénus en noble dame, fantastiques. leurs sciences, vertus, etc.
Mars en guerrier et Mercure Au-dessous : la planète respectives
en évêque (Michel S cot, Jupiter représentée Représentation schématique Vienne, Nationalbiblioth
xme siècle) en roi, et ses « enfants» de l'édifice du monde tel que Cod. Vindob. 2352
* Astrologische Sammelh
In Michaelus Scotus, Liber (métiers) (XIVe siècle) décrit par Dante dans
atelier de Venceslas, P
introductorius maior in ia Fresque du Salone la Divine Comédie
astrologiam, 1228, manuscrit Londres, The Warburg Institute 41 Vénus {jeune fille
de Padoue.
copié à Padoue vers 1340 Bande supérieure : aux fleurs) et Me
Munich, Bayerische Staatsbibliothek, (homme au livre),
constellations .
·
Clm. 10268, fol. ssr fol. 28v
fantastiques .
2 Le « Salone» du Palazzo della Au-dessous : le bélier, 42

Ragione à Padoue l'image du mois qui


lui est associé (Mars
v Le Salone de Padoue
sonnant la corne 43 Lune, fol. 31v
(XIVe siècle)
double), et les enfants
82 m de long, 27 m de 44 Mars, fol. 28r
de Mars, planète
4s
large. La plus grande salle
du bélier (XIVe siècle)
de l'époque moderne
24 Fresque du Salone
dévolue à l'astrologie.
de Padoue. 46 Sol, fol. 29r
Aux murs, plus de 300
fresques astrologiques Bande supérieure :
constellations
fantastiques.
Au-dessous : le verseau
et ses « enfants» (métiers),
XIVe siècle
94

Le corps régulier comme micro-univers :


23 a dé lancé pour tirer les sorts. Feuillettement d'un
livre comme lecture de l'univers (livre des
sorts, Lorenzo Spirito) [il manque les traités de

1
géomancie] Lorenzo Spirito = passage vers
le Nord. Représentation de la roue de la Fortune

1
comme fatum inéluctable

-
1 1 11
1111
1 Illustrations de Joannes 3 «Leopardo»
Macarius Canonicus Ariensis Illustration de Pietro Casano
Abraxas seu Apistopistus [. . },
. de Mantegatiis, Libro della
édité, commenté et illustré par Ventura, Milan, 1500
Joannes Chifletius, Anvers, Paris, bibliothèque de l'Arsenal
Balthasar Moretus, 1657
4 Illustrations de Lorenzo
11 Dés (dodécaèdres) Spirito, Libro delle Sorti,
servant à tirer les sorts et Pérouse, 1482
amulettes astrologiques, Venise, Biblioteca Marciana
É gypte, pl. XII
41 Saturne, An v
12 Amulettes solaires 42 Jeu des questions et
gnostiques (époque réponses, page de titre
paléochrétienne),
4 Î Livre de sorts avec
pl. XVIII
s représentations de la
2j Jeu de dés astrologique, roue de Fortune, de
2 dit « Jeu de Dodechedron» la planète Saturne et des
(Paris, 1556) rois auxquels on pose
In Jean de Meung, Le plaisant des questions (Pérouse,
jeu du dodechedron de fortune, xive siècle)
non moins récréatif, que subtil
43 Roue de Fortune,
et ingénieux
fol. lOV
44 Saturne, fol. 31v
4s Quatre rois de l'Ancien
Testament : David,
Salomon, Zurno et Jubal,
fol. 2V
96

Théorie des filiations planétaires (Nord ?).


Fondement théorique de la pratique astrologique

1 Les Enfants des planètes 22 Lundi* - Moulin à eau, 3 Les Enfants des planètes 6 Les enfants du Soleil
In Kalendarisches Hausbuch pêche, baigneurs, fol. 5or Illustrations du Xylographie coloriée
de maître Joseph, de la * Luna, cancer Mittelalterliches Hausbuch, d'un livre xylograp
chartreuse de Güterstein, 23 Jeudi *, - Tribunal, chasse , vers 1470 d'Heidelberg
Ulm, vers 1475 fol. 6ov Château de Wolfegg, collections des
princes Waldburg-Wolfegg 1 Les Enfants des plan
Tübingen, Universitiitsbibliothek, * «Pfincztag», Jupiter, poissons,
Cod. M. d. 2 sagittaire Illustrations de Gu
31 Luna et ses enfants, fol. 17r Le Compost et calen
11 Les enfants de Jupiter, 24 Mercredi*, - peintre,
32 Mars et ses enfants, fol. 13r des Bergers, Paris, 1
fol. 268r facteur d'orgues, orfèvre,
33 Mercure et ses enfants, * sans indication de folio
sculpteur, scribe, fol. 52r
t2 Les enfants de Luna,
* Mercure, gémeaux, vierge fol. 16r 71 Les enfants de L
fol. 272r
25 Mardi* - images de guerre, 34 Jupiter et ses enfants, 72 Les enfants de
13 Les enfants de Mercure, fol. 12r
fol. 58v
fol. 271r 73 Les enfants de
* « Eritag», Mars, scorpion, bélier 3 s Vénus et ses enfants*,
14 Les enfants de Vénus, 74 Les enfants de
26 Vendredi* - couples fol. 15r
fol. 27or dansant et badinant * achevé par un artiste plus tardif 7s Les enfants de
2 Les Enfants des planètes dans la nature avec cinq 3 6 Saturne et ses enfants, 76 Les enfants de
Illustrations d'un calendrier musiciens**, fol. 54r fol. 11r 7' Vénus, Mercure,
* Vénus, balance, taureau
xylographique de Passau et leur influence
** Luth, harpe, trompette, flûtes 4 Les Enfants des planètes
réalisé par Konrad Roesner, leurs jours resp
v Samedi* - agriculture, Xylographies coloriées,
1445 la semaine
jeu de hasard, potence, extraites d'un livre des sept
Kassel, Landesbibliothek,
Ms. astron. I (2°) fol. 62v planètes de la région du Rhin 7s
* Saturne, verseau, capricorne supérieur, 1430 - 1440
v Dimanche* - Priants Londres, The British Library, C 1765
et combattants, fol. 56v
41 Sol, fol. 4
* Sol, lion, soleil
42 Enfants de Mars, fol. 3
Dessin à la plume co
43 Enfants du Soleil, fol. 4
xv e siècle
44 Vénus, fol. 5

s Mercure et ses enfants


Extrait d'un livre
xylographique néerlandais,
vers 1450
Zurich, Stadtbibliothek, ms. C 101,
fol. 13v
98

Rimini : représentation pneumatique de


la sphère opposée à sa représentation fétichiste.
Forme à l'antique

1 Temple Malatesta*, Rimini 7 Sibylles et prophètes 9 Planètes et signes du zodiaque 12 1 Ménade dansante
Leon Battista Alberti Agostino di Duccio Agostino di Duccio Dessin inversé d'un
Façade Reliefs sur piliers, 1447 - 1454 Reliefs sur piliers, 1447 - 1454 de relief néo-attique*
* reconstruit à partir de 1453 Temple Malatesta, Cappella Temple Malatesta, Capella In Franz Winter,
della Madonna dell'acqua dei Pianeti so. Winckelmannspn
2 Temple Malatesta, extérieur,
11 Sibylles Cimmérienne, 91 Jupiter der Archaologischen
côté sud, sarcophages dans les
Phrygienne, É rythréenne, Gesellschaft zu Berli
niches latérales 9 2 Mercure
Hellespontine, Michée, ill. p. 103, type 18
a Temple Malatesta, intérieur, 93 Saturne * vers 120 - 140, d'après une
sibylle Tiburtine
Cappela d'Isotta et Cappella 94
sculpteur Callimaque, fin v•
pilier gauche Luna
Madrid, musée du Prado
dei Pianeti 9s
72 Sibylles Samienne, Cancer
122 Marie Madeleine *
4 Temple Malatesta, intérieur Persique, Cuméenne, 96 Balance
Libyque, Isaïe, sibylle Bertoldo di Giovanni
97 Gémeaux
5 Tombeau des ancêtres et Delphique Relief en bronze, 14
descendants de Sigismond pilier droit 9s Vénus
Malatesta * détail d'une Crucifixion
Agostino di Duccio 8 Muses et arts libéraux 10 Oratoire de Saint-Bernardin,
13 Scène de massacre (o
1447 - 1454 Agostino di Duccio Pérouse
de la Discorde)
Temple Malatesta, Cappella della Reliefs sur piliers, 1447 - 1454 Agostino di Duccio
Temple Malatesta, Cappella Francesco di Giorgio
Madonna dell'acqua 1457 - 1461
delle Arti Liberali Relief en plâtre, seco
51 Temple de Minerve toA Façade moitié du xv e siècle
Détail 8 1 planches d'ensemble Londres, Victoria and Al
10n Le Miracle de saint
52 Vue générale 82 Apollon Bernardin
53 Triomphe de Minerve 83 La Philosophie Relief sur linteau de porte
Détail 84 Euterpe 11 La Légende de saint Sigismond
gs La Musique Agostino di Duccio
6 Hercule
Agostino di Duccio Relief en marbre, 1450 - 1457
Milan, Castello Sforzesco
Relief en marbre,
1447 - 1454 11 A Vue générale
Temple Malatesta, Cappella
della Vergine 11 n L'ange, détail
100

Calendrier cosmologique systématique


et complet (Tycho Brahe), chaînon entre
Rimini et Schifanoia

1 Calendarium 2 Dessin de la table de prédiction 3 Schémas de la Sphère


naturale magicum astrologique avec zodiaque et synoptique avec les
Jan Theodor de Bry décans dite Tabula Bianchini * divinités tutélaires des mois,
et Matthaus Merian (?) * fragment d'une plaque d e marbre, d'après Manilius
Dans l'original, feuilles Égypte tardive, ne siècle et les astrologues grecs
Paris, musée du Louvre
gravées non brochées In Aby Warburg, «Italienische
Daté de 1582 * et attribué Kunst und internationale
à tort à Tycho Brahe Astrologie im Palazzo
(son «inventor») Schifanoia zu Ferrara»*, 1912
Londres, The British Library * in Gesammelte Schriften.
* Probablement Francfort, 1620 Studienausgabe, Berlin, 1998, vol. r. 2,
ill. 107 [en français : «Art italien et
astrologie internationale au Palazzo
de Schifanoia à Ferrare», in Essais
florentins, Paris, Klincksieck, 1990]
102

Palazzo Schifanoia

1 Organisation des peintures 2 Le Mois d'avril 4 Le Mois de mars


murales du Pal. Schifanoia (Le Triomphe de Vénus) (Le Triomphe de Minerve) d'un trône de Tyrin
à Ferrare t. Dieux romains Francesco del Cossa Francesco del Cossa In Wolfgang Reichel,
gouvernant les mois Fresque, vers 1470 Fresque, vers 1470 Über vorhellenische
2. Signes du zodiaque et Ferrare, Palazzo Schifanoia, Ferrare, Palazzo Schifanoia, Gotterculte, Vienne, 1
maîtres des décans selon Sala dei Mesi Sala dei Mesi p. 7, ill. 2
la doctrine indienne 2A Les deux registres 4A Les deux registres s Le Mois de juin
3. Activités associées aux supérieurs supérieurs (Le Triomphe de Me
mois, à la cour et dans
2s Mars enchaîné par Vénus 4s Le Triomphe de Minerve Fresque attribuée a
le peuple
Détail Détail degli occhi spalanca
Représentation schématique
vers 1470
des fresques astrologiques 3 Chevalier au cygne et Dame s Le Mois d'août Ferrare, Palazzo Schifanoi
de la Sala dei Mesi du Palazzo Maître de Marie de Bourgogne (Le Triomphe de Cérès) Sala dei Mesi
Schifanoia à Ferrare Miniature ornant la page Maître de Ferrare
In Aby Warburg, « Italienische de titre de la Chronique des Fresque, vers 1470 9 Le Mois de mai
Kunst und internationale princes de Clèves, seconde Ferrare, Palazzo Schifanoia, (Le Triomphe d'Apo
Astrologie im Palazzo moitié du xv e siècle Sala dei Mesi Atelier de Francesc
Schifanoia zu Ferrara» *, 1912 Munich, Bayerische Staatsbibliothek, Fresque, vers 1470
6 Le Mois de juillet
* in Gesammelte Schriften. cod. Gall. 19, fol. 1r
Studienausgabe, Berlin, 1998, vol. I . 2, (Le Triomphe de Jupiter Sala dei Mesi
ill. 115 [en français : «Art italien et et de Cybèle)
astrologie internationale au Palazzo Entourage de Francesco 10 Le Mois de septembre
de Schifanoia à Ferrare», in Essais del Cossa (Le Triomphe de Vul
florentins, Paris, Klincksieck, 1990] Fresque, vers 1470 Fresque attribuée à
Ferrare, Palazzo Schifanoia, de' Roberti, vers 1470
Sala dei Mesi
Sala dei Mesi
104

Scènes contemporaines de la vie en mouvement


(transition : 3e registre inférieur de Schifanoia)
Tournoi, jonglage, course, chasse, bataille.
Cassoni, supports de ces représentations

1 Palette de couleurs pour le 6 Saint Georges terrassant 11 Le Miracle de l'hostie profanée


Tournoi de Dello Delli * le dragon Paolo Uccello
Tournoi sur la place Santa Paolo Uccello Scènes peintes sur une
Croce à Florence Huile sur panneau, vers 1455 prédelle, tempera sur bois,
Maître du Tournoi Londres, National Gallery 1467 - 1469
de Santa Croce Urbino, Galleria Nazionale delle
7 Chasse nocturne Marche
Cassone, Florence, 1439
Paolo Uccello
New Haven, Yale University,
Tempera sur bois, 111 Chez l'usurier, la
Jarves-Collection
* légende manuscrite de Warburg probablement pour un découverte de la
cassone, après 1460 profanation de l'hostie
2 Course de chevaux Oxford, Ashmolean Museum 112 La famille juive au bûcher,
à Florence (Palio)
s La Bataille de San Romano la femme chrétienne
Rossello di Jacopo Franchi
Paolo Uccello mourante
Cassone, 1417
Cleveland, Museum of Art Tempera sur bois, 1445 - 1460 11 a Procession eucharistique,
Florence, galerie des Offices la femme chrétienne
a Page du «Libro di bottega» sauvée
d'Apollonio di Giovanni 9 La Bataille de San Romano
Florence, 1446 - 1463 Paolo Uccello 12 Cassone florentin
Florence, Biblioteca Nazionale, Tempera sur bois, 1445 - 1460 1465
ms. Magliabechiano xxxvn, cod. 305 Londres, National Gallery Leeds, collection du Earl
of Harewood, Harewood House
4 Fête de Saint Jean *, 10 La Bataille de San Romano
Casso ne, Florence, 1er tiers Paolo Uccello 121 L'Enlèvement des Sabines
du xv e siècle Tempera sur bois, 1445 - 1460 122 La Réconciliation des
Florence, Museo Nazionale del Bargello Paris, musée du Louvre
Romains et des Sabins
* avec vendeur de thériaque
13 Cérémonie de mariage *
4A Vue générale
Cassone attribué à Giovanni di
40 Détail Ser Giovanni, dit Lo Scheggia,
1450 - 1460
5 Vendeur de remèdes
Florence, Accademia
(vendeur de thériaque) * anciennement Noces Adimari
Fresque attribuée à Agostino
da Mozzanega, vers 1528
Mantoue, Palais du Te, Camera dei Venti
106

Piero della Franc[esca]. Monumentalisation


et distanciation. Sur la question voir Gozzoli.
Paléologue

1 Médaille de Jean VIII 4A Le Cortège des Rois mages


Paléologue Benozzo Gozzoli
Pisanello, 1438 Fresque, 1459 - 1461
AVERS : profil de l'empereur Florence, Palazzo Medici-Riccardi
REVERS : l'empereur à cheval,
48 Jean VIII Paléologue
priant devant une croix
représenté en roi mage,
2A La Bataille de Constantin détail
Piero della Francesca s La Découverte et la
Fresque, 1452 - 1466
reconquête de la Croix
Arezzo, San Francesco
Antoniazzo Romano
2B Copie par Johann Anton Fresque, vers 1492
Ramboux Rome, Santa Croce
Aquarelle, 1816 - 1842 in Gerusalemme, abside
Düsseldorf, Akademie
6 Le Songe de Constantin
3 La Défaite de Chosroès Piero della Francesca
Copie par Johann Fresque, 1452 - 1466
Anton Ramboux de la fr esque Arezzo, San Francesco
de Piero della Francesca
à San Francesco (Arezzo),
aquarelle, 1816 - 1842
Düsseldorf, Akademie
108

Vient ensuite : le Nord. Tableau de dévotion.


Portraits dans le style flamand d'italiens.
Mise au tombeau. René, commanditaire et
[collectionneur de ?] manuscrits. Saint Jérôme
dans son cabinet de travail

1 Portrait de Giovanni Arnolfini 4 Triptyque Portinari 6 La Descente de croix 9 Triptyque du Jugem


Jan van Eyck Hugo van der Goes Regier van der Weyden dernier
Huile sur bois, vers 1438 Huile sur bois, 1476 - 1478 Huile sur bois, vers 1430 - 1435 Hans Memling
Berlin, Staatliche Museen, Florence, galerie des Offices Madrid, musée du Prado Huile sur bois, vers
Gema!degalerie Gdansk, Muzeum Porno
41 VOLET GAUCHE : 7 Miniatures du Livre du anciennement dans la M
2 Triptyque du Jugement Tommaso Portinari avec Cœur d'a mours épris
dernier ses fils et des saints de René d'Anjou, attribuées 10 Saint Jérôme dans so
Hans Memling à Barthélemy d'Eyck, cabinet de travail
42 VOLET DROIT :
Huile sur bois, vers 1466 - 1473 dit le Maître de René d'Anjou, Colantonio
Maria Baroncelli avec
Gdansk, Muzeum Pomorskie, vers 1465 Huile sur bois, 1444
anciennement dans la Marienkirche sa fille et des saintes
Vienne, Nationalbibliothek, Naples, Museo Nazionale
43 PANNEAU CENTRAL : cod. Vindob. 2597 di Capodimonte
21 REVERS DU VOLET GAUCHE :
L'Adoration des bergers
Angelo Tani, détail 71 Amour livrant le cœur de 11 Saint Jérôme dans s
22 REVERS DU VOLET DROIT : s La Mise au tombeau René d'Anjou au désir cabinet de travail
Caterina Tanagli, détail Regier van der Weyden fol. 2 Tempera et huile s
Huile sur bois, vers 1450 tableau attribué à P
3 Les Époux Arnolfini 12 Le chevalier Cœur lisant
Florence, galerie des Offices Christus et Jan van
Jan van Eyck l'inscription de la Fontaine
de Fortune au soleil levant 1430 - 1431
Huile sur bois, 1434 Detroit, The Detroit Instit
Londres, National Gallery fol. 12V peut-être anciennement
de Laurent de Médicis
s Scène de la vie de saint Vincent
Ferrier
Colantonio*
Panneau d'un polyptique,
1456 - 1465
Naples, San Pietro Martire
* Niccolo Antonio
110

Grottesque. Danse de séduction autour de la


femme. Vœu du Paon1• Carême. Coupe des singes.
Grottesque aux singes. Danse des femmes
luttant pour le caleçon. [Cf. Danse du prêtre, mort
d'Orphée]. L'accessoire comme véhicule
1 «Vœu du Paon» en français dans le texte (N. d. T.)

1 É chiquier avec cadre 6 Moresca


orné de danseurs de moresca 13 Singes dérobant la mercerie 21 La Lutte pour le cal
Israhel van Meckenem
Plateau de jeu : Vénétie d'un marchand endormi Maître aux banderol
Gravure sur cuivre, vers 1490
Reliefs en ivoire encadrant Gravure sur cuivre, vers 1480 (Maître de 1464)
le plateau : Flandre française 7 Danse autour Gravure sur cuivre
14 Singes dévalisant un marchand
Seconde moitié du xve siècle de la femme monde
Gobelet, dit Coupe des Singes 22 La Lutt e pour le cale
Florence, Museo Nazionale del Bargello Gravure sur cuivre attribuée
Argent doré et émaillé, Tine norvégienne
à Hans Leinberger, vers 1500 vers 1425 - 1450
1 A Vue générale
s Danseur de moresca New York, Cloisters Collection Europiiischer Kulturen
1s Moresca
Détail Erasmus Grasser 15 Danse de singes 23 La Lutt e pour le cal
Sculpture sur bois, 1480 Albrecht Dürer Gravure sur cuivre,
2 Moresca Munich, Stadtmuseum Dessin, 1523 Allemagne, xvue si
Miniatures du Liber Bâle, Kunstmuseum,
Particularis de Michaelus 9 Danseur de moresca
Kupferstichkabinett 24 La Guerre pour leju
Scotus, 1438 Erasmus Grasser
d'un efemm e et La G
Wroclaw, bibliothèque de l'Université, Sculpture sur bois, 1480 16 Danseurs de moresca
pou r le caleçon
F 21, fol. 146v Munich, Stadtmuseum 1 Dessins à la pointe d'argent
Xylographies allema
10 Le Banquet du paon 1s attribués à Francesco del
3 Moresca coloriées à la main
La reine sert au héros un paon Cossa, vers 1470
Israhel van Meckenem
Florence, galerie des Offices, Gabinetto
Motif ornemental rôti en signe d'amour
di disegni e stampe et Carême
Gravure sur cuivre, Miniature du « manuscrit de
Huge Scheppel » *, 1455 - 1472 19 Moresca Copie d'après la g
début des années 1490
Hambourg, Staats- und Daniel Hopfer de Jérôme Bosch
4 Moresca Universitatsbibliothek, cod. 12 Gravure sur cuivre, en 1925*
in serin., fol. 13va Amsterdam, Rijksmuse
Fresque ornant la façade 1er tiers du xvre siècle
* adaptation allemande de la chanson * La Haye, collection Cra
d'une maison à Bussoleno,
de geste Hugues Capet 20 Triomphe du carnaval *
Val di Susa, Piémont
11 Femme nue sur un paon conduit Tableau hollandais du
s Moresca xvre siècle
Dess in du Rom an du Jean de par des hommes
* note manuscrite : hôtel des ventes Lepke,
Paris et Roman d'Ap ollon ius, Dessin à la pointe d'argent
octobre 1907, Cat. 1491
manuscrit, vers 1460 attribué au Maître de Marie
Bruxelles, Biblio thèqu e royale , cod. ms. de Bourgogne, vers 1470 - 1480
9632 - 33, fol. 168 Berlin, Staatliche Museen,
Kupferstichkabinett

12 Homme dansant devant une


statuette de Vénus.
Image du mois d'avril
Copie d'une illustration du
«Chronographe de 354 *»
Plume et lavis, début du
xvre siècle
* Vienne, Nationalbibliothek, cod. 3416,
fol. 5
112

Illustrations de textes mythographiques.


Ovide, Christine de Pisan, Boccace, Storia
Trojana, Albericus. Transition vers la planche 34 :
croisement avec la vie contemporaine

1 Apollon 4 Thésée tuant le taureau 71 Apollon et Daphné 10 Isis et Procné


Xylographies coloriées de Marathon fol. 83r Miniature des Cas des nobles
de l'Ovide moralisé de Pierre Miniature des Cas des 72 Mercure et Pâris hommes etfemmes de Boccace,
Bersuire, Bruges, Colard nobles hommes et femmes fol. 63r manuscrit français, vers 1480
Mansion, 1484, fol. 9r de Boccace, manuscrit Londres, The British Library,
73 Le Jugement de Pâris ms. Harley 621, fol. 4r
fr ançais de 1409 - 1410
2 Miniatures d'un Ovide Paris, bibliothèque de !'Arsenal, fol. 63r
moralisé, manuscrit français 11 Saturne, Cybèle, Jupiter,
ms. 5193, fol. 24r
8 Manuscrit du Libellus Apollon et autres dieux
de la seconde moitié du
5 Miniatures des Métamorphoses de Imaginibus Deorum Dessin à la plume, extrait d'un
XIV e siècle
Paris, bibliothèque de !'Arsenal, d'Ovide, manuscrit français d'Albericus, Vérone, vers 1400 manuscrit du commentaire de
ms. 5069 du XIV e siècle Rome, Biblioteca Vaticana, Martianus Capella par Rémi
Lyon, Bibliothèque de la Ville, ms. 742 cod. Vat. Reg. Lat. 1290
d'Auxerre, vers 1100
21 Junon sur son char Munich, Bayerische Staatsbibliothek,
5 1 L'Enlèvement de Déjanire 8 1 Junon et Cybèle
fol. 10 clm. 14271, fol. llr
fol. 153V fol. 3V
2 2 La Chute de Phaéton
82 Vénus 12 L'Ascension d'Alexandre le
fol. 11V 52 La Mort d'Orphée
fol. 2r Grand
fol. 178V
v Phaéton sur le char Pavement de la cathédrale
du soleil 6 Miniatures de l'Épître d'Othéa 9 L'Enlèvement d'Hélène d'Otrante, 1166
fol. 17 de Christine de Pisan, Miniatures de l'Historia
destructionis Troiae de Guido 13 Homme chevauchant une
manuscrit, 1405 - 1410
3 Miniatures du Livre desfemmes de Columna, manuscrit de la créature fantastique
Londres, The British Library,
nobles et renommées ms. Harley 4431 seconde moitié du XIV e siècle Chapiteau, vers 1200
de Boccace, manuscrit Plume sur parchemin Bologne, chiesa di San Pietro,
français du xv e siècle 6 1 Orphée (haut) Milan, Biblioteca Ambrosiana, Porta Maggiore
Paris, Bibliothèque nationale, fol. 125V ms. H. 86 sup., fol. 24r
ms. fr. 598
62 Le Jugement de Pâris (bas)
31 Circé fol. 125V
fol. 54V 63 Pâris et Hélène
32 Hécube fol. 129r
fol. 47V
7 Miniatures de l'Épître d'Othéa
33 Pénélope de Christine de Pisan,
fol. 58 manuscrit, vers 1460
La Haye, Koninklijke Bibliotheek,
ms. 74 G 27
114

La tapisserie et sa fonction véhiculaire. Sujets :


chasse et plaisirs. Paysans au travail. Antiquité
en habits contemporains (Guerre de Troie.
Alexandre) = ascension. Narcisse et mise
au tombeau, sujets pour des tapisseries de
commande ?

1 La Chasse à l'o urs et au sanglier 5 La Chasse au sanglier 83 GAUCHE : la douzième 12 Médaillon avec buste
Tapisserie appartenant à la Miniature d'un livre d'heures bataille; la mort de Xylographie illust
série des « chasses du duc flamand, xv e siècle (?) Palamède; le refus l'Hypnerotomachia
de Devonshire », Tournai, d'Achille ; les adieux de Vittorio Colonna.
6 La Chasse au sanglier
1425 - 1450 d'Hector à Andromaque. 1499, p. 94
Londres, Victoria and Albert Museum Tapisserie flamande,
DROITE : l'armement
XV e - XVI e siècle (?) 13 Narcisse
d'Hector; le départ
2 Cavaliers Maître du Jugement
7 Paysans au travail d'Hector pour la bataille
Fragment de tapisserie, Peinture sur casson
Tournai, vers 1450 Tapisserie flamande, 84 La chute de Troie seconde moitié du
Saumur, église Notre-Dame-de-Nantilly xv e siècle Vienne, collection Lanck
s s L'arrivée de Penthésilée;
Paris, musée des Arts décoratifs
3 La Chasse au faucon la bataille des Amazones;
14 La Mise au tombeau
Tapisserie appartenant à la s Histoire de la guerre de Troie l'armement de Pyrrhus;
Tapisserie d'après u
série des «chasses du duc D'après des esquisses Pyrrhus au combat
de Cosmè Tura, vers
de Devonshire», Tournai, de Pasquier Grenier
9 L'ascension d'Alexandre
vers 1425 - 1450 Cartons de tapisseries*,
le Grand. Bourgogne.
Londres, Victoria and Albert Museum Tournai, vers 1475 - 1490
Tapisserie. xv e siècle
Paris, musée du Louvre
4 La Chasse au sanglier, mois * une version de la série est conservée Tapisserie flamande, vers 1459
de décembre à Londres, Victoria and Albert Museum Rome, Palazzo Doria-Pamphili
Miniature des Très riches 10 Le dieu Soleil Malakbel,
81 La destruction de Troie;
heures de Jean de Berry, antiquité tardive orientale
la mission d'Anténor en
attribuée à Barthélemy Le dieu Soleil couronné
Grèce; le jugement de Pâris
d'Eyck, dit le Maître de René par Victoria monte sur un
d'Anjou, vers 1440 82 La quatrième bataille de la
attelage de griffons s'élançant
Chantilly, musée Condé, ms. 65, fol. 12v guerre de Troie; la capture
vers les airs
du roi Thaas; la chambre
Relief de l'autel du dieu Soleil
de la beauté
Malakbel, Palmyre,
vers 40 - 70
Rome, musée du Capitole

11 Voyage d'Alexandre au
fond des mers. Bourgogne.
Tapisserie du xv e siècle
Tapisserie flamande,
vers 1459
Rome, Palazzo Doria-Pamphili
116

Antiquité « alla franzese». Hercule, Pâris


35 (Enlèvement), Pâris (Jugement), Orphée. Vénus
et les Grâces (astrologique !). Polyxène. Antiquité
bourguignonne. Héroïsme antique. É changer


Mars [Planche 35] et Hélène [Planche 24] !!

••
•• Ill
•I•
1 11
Il
1 Hercule et le Centaure 4 Les Fais et prouesses du noble 8 Gravures de l'Ovide moralisé,
Miniature de Raoul Lefèvre, et vaillant chevalier Jason Paris, Antoine Vérard, 1493
Histoire de Troie, 1464 Xylographies de Raoul Lefèvre,
Paris, Bibliothèque nationale, 81 L'Enlèvement d'Hélène
Lyon, Guillaume Leroy, vers
ms. fr. 59, fol. 146v fol. 156r
1486 - 1487
82 L'Enlèvement de Proserpine
2 L'Enlèvement d'Hélène 41 Hercule fol. 74V
Miniature d'un manuscrit fol. a ii V
français (?)
42 Jason
9 Xylographies de Jacques Milet,
extraites de L'Histoire de la
3 Hercule aux Enfers fol. a 7V
Destruction de Troye la Grant,
Miniature de Jean Méliot,
s L'Enlèvement d'Hélène Paris, 1498
adaptation de l'Épitre d'Othéa
Miniature d'un manuscrit Paris, Bibliothèque nationale, rés. YF34
de Christine de Pisan, 1461
Bruxelles, Bibliothèque royale, français ( ?)
91 Le Sacrifice de Polyxène
ms. 9392, fol. 6v sur la tombe d'Achille
6 Le Jugement de Pâris
Xylographie extraite des fol. E iv
Historie van Trojen, Haarlem, 92 L'Enlèvement d'Hélène
Bellaert, 1485 fol. dr
7 Xylographies coloriées 10 Les Enfants du soleil
de l'Ovide moralisé de Pierre Gravure sur bois coloriée
Bersuire, Bruges, Colard extraite d'un livre de
Mansion, 1484 xylographies, Pays-Bas
méridionaux, 1480 - 1500
11 Vénus et les Grâces
Berlin, Staatliche Museen,
fol. 13V Kupferstichkabinett
12 L'Enlèvement d'Hélène
fol. 29or
73 L'Enlèvement de Proserpine
fol. 137r
74 La Mort d'Orphée
fol. 265V
118

Pesaro = Antiquité « alla franzese»


36 dans le Sud

11111111
11111111
11111111
11111111

1 Miniatures pour les «Nozze 1 Nef 14 Triton 21 Saturne


/ di Pesaro», d'après les fol. 7r fol. 71r fol. 99V
32 illustrations de Nicolà
2 Le Triomphe de la chasteté 15 Licaste 28 Éthiopiens
d'Antonio degli Agli, Le
fol. 8v fol. 72V fol. 106 v
admirande magnificentie
et stupidissimi apparati 3 Fontaine 16 Romulus 29 Le Parnasse portépar
delle felice nozze, celebrate fol. 11r fol. 74r l'a stronomie, la rhétoriq
da illustre signor di Pesaro, la grammaire («Mons
Constantino Sforza, per 4 Orphée 11 Aréthuse
fol. 110V
Madonna Camille [. . . ], fol. 64V fol. 76r
Florence, 1475, réalisées 30 Carrousel, surtout de ta
5 Érato 18 Silène
pour Frédéric de Montefeltre lustre avec sphère céleste
fol. S9r fol. 77V
vers 1480 et zodiaque («Machina
Rome, Biblioteca Vaticana, cod. Vat. 6 «Zucaro a ciascuno» 19 L'Injluence de Fortune pyrotechnica»)
Urb. lat. 899 fol. S4r fol. 79V fol. 112V

7 Castor et Pollux 20 Le Mont des courtisans 31 Le Triomphe d'Amour


fol. S6r fol. 84v fol. 114r

8 Hyménée 21 Lion 32 Le Triomphe de la Fama(


fol. S6v fol. 8Sr fol. 119r

9 Persée 22 Le Reine de Saba


fol. 6ov fol. 88r

10 Iris 23 Le Mont des Hébreux


fol. 61v fol. 91r

11 Hébé 24 Luna et Mercure


fol. 66r fol. 97r

12 Luna 25 Vénus et Sol


fol. 68r fol. 98V

13 Tatia 26 Mars et Jupiter


fol. 69v fol. 99r
120

Irruption de !'Antiquité en sculpture. D essin


archéologique (Giusto da Padova, Pisanello).
Grisaille sculpture peinte. Statue équestre.
=

Homme serpent (dessin). Combats d'Hercule


(Pollaiuolo) : gravure, armure [relief] peinture
statuaire. Hercule et Nessus libération
=

du tempérament en lien avec d'autres s cènes


d'enlèvements. Frise des danseurs par Pollaliuolo

1
11 Cortège de Dionysos 6 Hercule et l'Hydre 12 Les Travaux d'Hercule 19 L'Enlèvement d'Hélène
(Satyres et Ménade) Andrea Mantegna Antonio Pollaiuolo É cole de Fra Angelico,
3 Dessins d'après un relief de Gravure sur cuivre, vers 1500 Fresques, seconde moitié du peut-être Benozzo Gozz
sarcophage* néo-attique xv e siècle Peinture, vers 1450
7 Hercule et Antée Rome, Palazzo Venezia Londres, National Gallery
d'Herculanum
* entre 30 av. J. C. et 40, Naples, Museo
-
Gravure sur cuivre d'après
Archeologico Nazionale Andrea Mantegna, vers 1500 13ALa Vierge et l'enfant entourés 20 L'Enlèvement d'Hélène
d'anges musiciens
21 Centaure au galop s Hercule et Antée Giovanni Boccati da Verona, xv e siècle
anciennement attribué Gravure sur cuivre d'après Retable, 3e quart du xv e siècle Avignon, musée du Petit Palais
à Pisanello Andrea Mantegna, vers 1500 Pérouse, Galleria Nazionale
Des sin d'après un sarcophage dell'Umbria 21 L'Enlèvement de Déjanire
9 Hercule et Antée Antonio Pollaiuolo
antique, vers 1440
Paris, musée du Louvre, département
Giovanni Antonio da Brescia 13 8 Scène de guerre, détail Tempera et huile sur toil
des Arts graphiques Gravure sur cuivre d'après du baldaquin 146 0 - 1480
Andrea Mantegna, vers 1500 New Haven (Conn.), Yale Univ
22 Ménades 14 Esquisse pour un monument Art Gallery
Pisanello 10 Les Travaux d'Hercule équestre de Francesco Sforza
Dessin d'après un sarcophage Antonio Pollaiuolo Antonio Pollaiuolo 22 L'Enlèvement de Déjanire
antique de bacchantes Tempera, vers 1460 Dessin à la plume et estompe, Jacopo Bellini ou Pisane
Oxford, University Museum Florence, galerie des Offices vers 1485 Peinture, vers 1460
Munich, Staatliche Graphische anciennement à Londres,
3 Copies d'antiques 101 Hercule et l'Hydre Sammlung collection Agnew
Pisanello ou Gentile 102 Hercule et Antée
1s Faune combattant un serpent 23 L'Enlèvement d'Hélène
da Fabriano 11 Jeune guerrier au plastron orné Andrea Mantegna Maître du Jugement de
Dessin à la plume des travaux d'Hercule
Paris, musée du Louvre, département Dessin à la plume, 1480 - 1485 Cassone, vers 1450
Antonio Pollaiuolo Londres, The British Museum, Prague, Narodnf galerie
des Arts graphiques
Buste, imitation de bronze Department of Prints and Drawings
4 Le Christ devant Pilate en terracotta peinte
24 L'Enlèvement d'Hélène
Gaudenzio Ferrari
16 Danseurs nus Maître du Jugement de
vers 1475 - 1480
Fresque, 1513 Florence, Museo Nazionale del Bargello Antonio Pollaiuolo Cassone, vers 1450
Varallo, Santa Maria delle Grazie Fresque, vers 1465 - 1475
Florence, villa Gallina
s La Flagellation du Christ
Jacopo Bellini
17 La Présentation de Marie
Dessin à la plume extrait du
au Temple
Vittore Carpaccio
livre d'esquisses de Paris,
1505 - 1506
1430 - 1450, fol. Sr
Milan, Pinacoteca di Brera
Paris, musée du Louvre, département
des Arts graphiques 1s Saint Jérôme
Lorenzo Costa
vers 1485
Bologne, San Petronio, Cappella
de' Castelli
122

Style mixte au regard de !'Antiquité. Vie de cour.


Symbolique de l'amour. Avant-courriers de
Botticelli dans la confrontation avec !'Antiquité.
Tapisserie remplacée par la gravure (chasse).
Petit coffret d'amour. Distance dans l'action
de courtiser : punition <l'Amour. Noli me tangere.
Froideur punie (Nastagio) et cœur mangé.
Triomphe d'Amour. Lutte pour le caleçon
et carême italien. Pâris et Hélène dans le style
mixte. Baldini 1 r e version Sol

1 Jeune homme remettant 7 Les Enfants du Soleil 11 Buste de Laurent de Médicis 16 Illustration pour la
son cœur ardent à une dame Gravure sur cuivre extraite Entourage d'Andrea Verrochio Comédie* de Dante
Entourage de Giovanni du «Calendrier Baldini », Terre cuite, vers 1466 Sandro Botticelli
di Paolo Florence, vers 1460 Boston, Museum of Fine Arts
Détail d'un coffret de
s Jason et Médée 12 Buste de Laurent de Médicis *
fiançailles peint Berlin, Staatliche Museen,
Gravure sur cuivre attribuée Stefano Ricci Kupferstichkabinett
Florence, xv e siècle
à Baccio Baldini, Terre cuite, avant 1825 * Purgatoire, chant XXX
anciennement à Vienne,
vers 1465 - 1480 Oxford, Ashmolean Museum,
collection A. Figdor
Fortnum Collection 17 Le Triomphe de l'am
2 Dame a rrachant son cœur 9 Dessins de la « Chronique * probablement d'après son masque Gravure sur cuivre
illustrée» attribués à mortuaire de 1492 à Baccio Baldini, Flo
à un homme enchaîné
Gravure sur cuivre, Maso Finiguerra, 13 L'Amour puni vers 1460 - 1470
vers 1465 - 1480 vers 1460 * d'après Pétrarque
Peinture murale, maison
Londres, The British Museum,
de l'Amour puni, Pompéi, 1s La Chasse à l'ours
3 Portrait grotesque d'un Department of Prints and Drawings
vers 14 - 37 Gravure sur cuivre,
joueur de luth
91 Thésée en Crète, le Naples, Museo Archeologico Nazionale vers 1465 - 1480
Gravure sur cuivre,
labyrinthe de Dédale
vers 1465 - 1480 14 L'Amour puni 19 Scènes de chasse
92 L'Enlèvement d'Hélène Gravure sur cuivre, Florence,
4 Le Banquet de Nastagio degli Gravure sur cuivre,
vers 1465 - 1480 vers 1460
Onesti dans la pinède 10 Portrait dejeunefemme ­
Bartolomeo di Giovanni «Noli me tangere*» 1s Le Triomphe de la Chasteté.
Illustration de Boccace, attribué à Lorenzo di Credi Amour désarmé et ligoté 20 La Chasse aux hom
Décaméron, v, 8 vers 1485 - 1490 Luca Signorelli sauvages
Tête de lit, vers 1482 - 1483 Berlin, Staatliche Museen, Fresque déposée sur toile Gravure sur cuivre,
Philadelphie, collection John Johnson Gemaldegalerie vers 1465 - 1480
du Palazzo Petrucci, Sienne,
* inscription au bas du tableau
vers 1509 21 Danse et lutte pour l
s Jeu autour des armes
Londres, National Gallery
des Médicis Gravure sur cuivre
Gravure sur cuivre, seconde à Baccio Baldini, Fl
moitié du xv e siècle vers 1465

6 Couple dansant au son des 22 Moresca, le carême


cymbales tourné en dérision
Gravure sur cuivre, Florence, Monogrammiste S.
vers 1500 Gravure sur cuivre,
vers 1475 - 1490
124

Botticelli. Style idéal. Baldini 1 et 2.


Amour à l'antique. Pallas en bannière
de tournoi. Images de Vénus.
Apollon et Daphné métamorphose.
=

Corne d'Achéloos

1 Icare et Dédale, Pasiphaé 6 Pallas Athénée 11 Le Printemps 11 Apollon et Daphné


et Artémis Entourage de Sandro Botticelli Sandro Botticelli Hanz von Kulmbach
Maso di Bartolomeo Dessin à la plume et estompe Tempera sur bois, Xylographie pour K
Tondo en marbre d'après une Florence, galerie des Offices, vers 1485 - 1487 Celtis, Quattuor Libri
gemme antique, 1452 Gabinetto Disegni e Stampe Florence, galerie des Offices Amorum, Nuremberg
Florence, cour du Palazzo fol. Vll r
7 Femme avec casque et rameau ttA Vue générale
Medici-Riccardi
d'olivier (Minerva Pacifera) 1s Pallas et le Centaure
11u La nymphe Chloris
v Les Enfants de la planète Vénus Francesco Laurana Sandro Botticelli
Détail
Gravure sur cuivre extraite Revers de la médaille de René Tempera sur bois, 14
du «Calendrier Baldini» , d'Anjou et Jeanne de Laval, 11c Zéphyr
1r e édition, Florence, vers 1460 1463 Détail
19 Apollon et Daphné
22 Les Enfants de la planète Vénus s Pallas Athénée 12 L'Allégorie de l'abondance
Bernardino Luini
Gravure sur cuivre extraite Tapisserie d'après un dessin Sandro Botticelli
Fragment de fresque
du « C alendrier Baldini », de Botticelli, 1491 Dessin, vers 1470 - 1480
villa Pelucca près de
Favelles, collection du vicomte Londres, The British Museum,
2e édition, Florence, vers 1465 1520 - 1523
de Baudreuil Department of Prints and Drawings
3 Jeune homme et jeune fille
9 La Naissance de Vénus 13 Jeune femme avec corne
tenant une sphère - Laurent 20 Les Hommes mérita
Sandro Botticelli d'abondance (Abundantia)
de Médicis et Lucrezia Donati Champs Élysées
Tempera sur toile, 1482 - 1483 Bernardino Pinturicchio
«Amor vuol fe et dove fe Andrea Briosco dit
Florence, galerie des Offices Dessin à la plume, vers 1490
nonne amor non puo * » Florence, galerie des Offices, Bas-relief en bronze
Gravure sur cuivre, Florence, 10 Achille à Skyros découvert Gabinetto Disegni e Stampe provenant du monu
vers 1465 - 1480 par Ulysse funéraire de Girola
* devise inscrite sur la banderole 14 Fortune Marcantonio Della
Entourage de Sandro Botticelli
Bernardo Buontalenti 1516 - 1521
4 La chaste Pallas comme Dessin à la plume d'après un
Dessin, 1589 Paris, musée du Louvre
déesse protectrice dans la relief de sarcophage romain*
Londres, collection Oppenheimer
joute amoureuse de Julien Chantilly, musée Condé
* vers 250 - 260; Woburn Abbey, 1s Apollon et Daphné
Pallas Athénée
Bedfordshire Antonio Pollaiuolo
Sceau de Julien de Médicis,
Florence, dernier quart Tempera sur bois, 1472 - 1473
Londres, National Gallery
du xv e siècle
16 Apollon et Daphné
s Pallas Athénée
Miniature d'un manuscrit
Marqueterie, 1476
Urbino, Palazzo Ducale attribuée à Giovanni Pietro
Birago, dernier tiers
du xv e siècle
Wolfenbüttel, Herzog August
Bibliothek, cod. 277. 4
Extravagantes, fol. 23r
126

Percée du tempérament antique. Représentation


en continu (comme cortège triomphal de figures
antiques ? = frise). Infanticide = mère en furie ?
Excès de la formule de pathos

3 103
10 8

104
109

1 Tondi en marbre d'après 4 La Fuite en Égypte et 9 Le Massacre des Innocents


des gemmes antiques Le Massacre des Innocents Bernard Picart
Maso di Bartolomeo Xylographie Gravure sur cuivre,
1452 In Giorgio Nicodemi, I legni illustration de Barthold
Florence, cour du Palazzo 109 Bacchus et Ariane
incisi dei Musei Bresciani, Hinrich Brockes, Verteutschter
Medici-Riccardi Brescia, 1921, p. 21 Bethlehemitischer Kindermord 1010Hercule et Mercure,
des Ritters Marino, Mercure et le troupe
11 Le Triomphe d'Amour s Le Jugement de Salomon
Tübingen, 1739 d'Apollon, l'enlève
12 Centaure Bartolomeo Bellano d'Europe
Bas-relief en bronze, 10 Scènes mythologiques
2j Le Triomphe de Bacchus
1484 - 1488 d'après les Métamorphoses 11 Le Triomphe de Bacchus.
2 et Ariane Padoue, San Antonio et Ariane
d'Ovide
Gravure sur cuivre d'après Matteo Balducci
Baldassarre Peruzzi
Sandro Botticelli, 6 Le Massacre des Innocents
Fresque, 1510 - 1518 Casso ne, 1 re moitié du
vers 1480 - 1490 Marcantonio Raimondi
Rome, villa Farnesina, Sala del Fregio xvr e siècle
Gravure sur cuivre Gubbio, Palazzo dei Consoli,
3 Le Massacre des Innocents d'après Raphaël, 10 1 Les travaux d'Hercule
Marcantonio Raimondi 1 re moitié du xvr e siècle 102 Aurore et Céphale
ou Marco Dente
Gravure sur cuivre d'après 7 La Peste d'Asdod 103 Apollon et Daphné
Baccio Bandinelli, vers 1520 Nicolas Poussin 104 La mort de Méléagre
Huile sur toile, 1630
Paris, musée du Louvre ms Orphée et Eurydice
106 Méléagre chassant le
s Le Massacre des Innocents
sanglier
Guido Reni
Huile sur toile, 1611
Bologne, Pinacoteca Nazionale
128

Pathos de l'anéantissement [cf. planche 5]


Victime sacrificielle. Nymphe comme sorcière.
Libération du pathos

1 Médée 6 Jésus entouré de petits enfants 10 Orphée charmant les animaux 17 j Hécate (ou Prudence)
NicolO di Giacomo di Georg Pencz Atelier de Michele da Verona 8 Statuette en bronze attribu
Nascimbene, dit NicolO Gravure sur cuivre, vers 1548 Peinture, fin du xv e - début à Andrea Riccio ou Frances
da Bologna du xvi e siècle da Sant'Agata, Padoue,
7 Lafemme d'Hasdrubal Cracovie, Château Wawel, collection
Initiale enluminée D vers 1500
conduisant ses enfants dans Lanckoronski (anciennement à Vienne) Berlin, Staatliche Museen,
Manuscrit des Decem
le temple en flammes * Skulpturensammlung
Tragoediae de Sénèque, 11 La Mort d'Orphée
Ercole de' Roberti
fin x1v e siècle Maître ferrarais 1s David
Innsbruck, Universitatsbibliothek, Huile sur bois, vers 1480 - 1481
Washington, National Gallery of Art Gravure sur cuivre, vers 1465 Andrea del Castagno
cod. 87, fol. 12or
* avant 1930 interprétée comme Hamburger Kunsthalle, Bouclier en cuir peint,
2 Scènes de l'histoire de Médée Médée et ses enfants Kupferstichkabinett vers 1450
Manuscrit de Fall ofPrinces de Washington, National Gallery of Art
s La Flagellation du Christ 12 Orphée et Eurydice
John Lydgate, vers 1450 - 1460 Jacopo del Sellaio
Londres, The British Library,
Luca Signorelli 19 Pyrrhus sacrifiant Polyxène
Huile sur bois, 1480 - 81 Cassone, après 1471 sur la tombe de son père
ms. Harley 1766
Milan, Pinacoteca di Brera Rotterdam, Museum Boijmans Dessin à la plume de la
21 Œnée devant la dépouille Van Beuningen
« Chronique illustrée», fol.
9 L'Ascension du Golgotha
de son fils Méléagre, fuite 13 La Mort d'Orphée anciennement attribué à
Ercole de' Roberti
de Jason et Médée Baldassarre Peruzzi Finiguerra, 1460 - 1470
Prédelle du maître-autel
fol. 31V Fresque, 1509 - 1510 Londres, The British Museum,
de San Giovanni in Monte,
22 Créuse dans les flammes, Rome, villa Farnesina, Sala del Fregio
Bologne, 1482 - 1486
Médée tuant ses enfants Dresde, Staatliche Kunstsammlungen, 20 Hercule en «Vitiorum
14 Orphée
fol. 33r Gemfüdegalerie Alte Meister dominator»
Miniature de 1480 d'après
une illustration de Nicolè Gianfrancesco Caroto
3 Scènes de l'histoire de Médée
d'Antonio degli Agli, Le Revers d'une médaille de
Xylographie extraite des
admirande magnificentie Boniface Paléologue II,
Métamorphoses d'Ovide,
et stupidissimi apparati delle marquis de Monferrat,
Venise, Nicolaus Moretus,
felice nozze, celebrate da 1517 - 1518
1586, livre 7, p. 135
illustre signor di Pesaro 21 Scène de combat
4 Le Miracle de saint Bernardin Constantino Sforza, per (Hercule et Cacus)
Agostino di Duccio Madonna Camille [ ], . . .
Antonio Pollaiuolo
Relief, 1457 - 1461 Florence, 1475
Pérouse, linteau de la porte de l'oratoire Dessin à la plume d'apr
Rome, Biblioteca Vaticana, cod. Vat.
de San Bernardino un sarcophage* du Ca
Urb. lat. 899, fol. 64v
Santo de Pise, vers 1471
s Caritas 15 Deux sorcières près du feu Turin, Biblioteca Nazionale
Mastro Giorgio magique dans un tripode * ne siècle
(Giorgio Andreoli) Dessin à la plume attribué
Coupe en céramique de à Filippino Lippi, 1495 - 1502
Faenza d'après une Florence, galerie des Offices, Gabinetto
gravure de Marcantonio Disegni e Stampe
Raimondi d'après
16 Le Départ pour le Sabbat
Raphaël, 1520
Albrecht Altdorfer
Florence, Museo Bardini
Dessin à la plume, 1506
Paris, musée du Louvre, département
des Arts graphiques
130

Pathos de la douleur. Mort du prêtre


[Cf. planche 6]

1 Deux miniatures d'un 6 Serpents traversant la mer; 10 Le Laocoon et sesfils 16 La Mort de Laocoon
manuscrit de Virgile la mort de Laocoon Rondache de parement Hans Brosamer
Jacopo da Fabriano, Apollonio di Giovanni Métal doré repoussé, Italie Gravure sur cuivre, 1538
vers 1470 Miniatures d'un manuscrit du Nord (Milan ?), seconde
11 La Mort de Laocoon
Rome, Biblioteca Vaticana, de l'Énéide, peu après 1450 moitié du XVI e siècle
cod. Va,t. lat. 2761, fol. 15r Florence, Biblioteca Riccardiana, Paris, musée du Louvre, Marco Dente
cod. 492, fol. 77v département des Objets d'art Gravure sur cuivre, vers 1520
11 La Mort de Laocoon
7 Le Patriarche Adam 11 La Mort de Laocoon 1s La Mort de Laocoon
12 Scène de sacrifice
Filippino Lippi Céramique de Faenza, Giulio Romano
2 La Mort de Laocoon Fresque, vers 1494 - 1495 XVI e siècle Fresque, vers 1538
Extrait d'un recueil manuscrit Florence, Santa Maria Novella, Berlin, Staatliche Museen, Mantoue, Palais du Te, Sala di Troja
dont les feuillets 54 - 99 Cappella Strozzi Kunstgewerbemuseum
19 La Mort de Laocoon
retracent une histoire latine
7A Vue d'ensemble 12 La Mort de Laocoon Le Greco
de la destruction de Troie
7s Tête d'Adam Plat de Gubbio, vers 1540 Huile sur toile, vers 1610
(Excidium Troiae), 1275 ou Berlin, Staatliche Museen, Washington, National Gallery of Art
début du XIV e siècle Détail
Kunstgewerbemuseum
Florence, Biblioteca Riccardiana, 20 Laocoon, symbole de «Dolore»
s La Mort de Laocoon
ms. 881, fol. 59r 13 La Mort de Laocoon In Cesare Ripa, Iconologia,
Filippino Lippi
Miniature en bronze, copie Rome, 1603, p. 102
3 Laocoon Dessin, vers 1490 - 1495
du Groupe du Laocoon
Initiale enluminée P des Florence, galerie des Offices, 21 La Mort de Laocoon
Gabinetto Disegni e Stampe au Vatican, XVI e siècle
Epistolae canonicae septem, Venise, Ca d'Oro Xylographie extraite de
manuscrit français 9 La Conversion de saint Paul Publii Vergilii Maronis Opera,
du xn e siècle 14 La Mort de Laocoon Strasbourg, Johan Grüninger,
Gravure sur cuivre attribuée
Vienne, Universitatsbibliothek, Marco Dente 1502, fol. 162V
à Baccio Baldini, Florence,
cod. 1055, theol. 453, fol. 11v Gravure sur cuivre d'après
1460 - 1470
le Groupe du Laocoon, 1527 22 Laocoon
4 Buste d'homme barbu
Jean de Gourmont
Dessin à la plume et encre 1s La Mort de Laocoon Gravure sur cuivre, vers 1550
brune attribué à Pisanello, Reproduction graphique
vers 1435 d'une gemme * du XVI e siècle,
Paris, musée du Louvre, département d'après le Groupe du Laocoon
des Arts graphiques
In Salomon Reinach,
5 Le Centaure Nessus Pierres gravées, Paris,
enlevant Déjanire 1895, pl. 92, n° 95
Pisanello * Paris, Bibliothèque nationale,
cabinet des Médailles
Plume et encre brune,
vers 1435
Paris, musée du Louvre, département
des Arts graphiques
132

Inversion énergétique du pathos de la douleur


(Penthée, Ménade près de la croix).
Lamentation funèbre bourgeoise, héroïsée.
Lamentation funèbre religieuse. Mort du
Rédempteur [Cf. planche 4] . Mise au tombeau.
Méditation funèbre

1 Le Miracle de la jambe* s La Mise au tombeau 9 La Maladie du médecin 13 Combat de putti


Donatello Raphaël Girolamo della Torre, Bas-relief en bronze,
Bas-relief en bronze, Dessin à la plume, vers 1507 avec Apollon et les trois Grâces xv e siècle
1446 - 1448 Londres, The British Museum, Andrea Briosco, dit Riccio Florence, Museo Nazionale del Barg
Padoue, maître-autel de la basilique Department of Prints and Drawings Bas-relief en bronze
Saint-Antoine 14 La Crucifixion
6 La Mise au tombeau provenant du monument
* saint Antoine guérissant un jeune Bertoldo di Giovanni
Luca Signorelli funéraire de Girolamo
homme qui s'est coupé le pied Bas-relief en bronze,
par pénitence Fresque en grisaille à et Marcantonio Della
vers 1485 - 1490
l'arrière-plan d'une Pietà, Torre, 1516 - 1521 Florence, Museo Nazionale del Bar
2 La Mise au tombeau Paris, musée du Louvre
1500 - 1502
Donatello Orvieto, cathédrale, chapelle 15 Bas-reliefs en bronze
10 Le Miracle de la jambe
Bas-relief en pierre calcaire, de San Brizio de l'ancienne chaire de
Girolamo Pennacchi
1447 - 1450 San Lorenzo à Florence
Padoue, basilique Saint-Antoine 7 La Mise au tombeau (Girolamo da Treviso le Jeune)
Donatello, vers 1460
Andrea Mantegna Grisaille, 1525
3 La Mort de Francesca Gravure sur cuivre, début Bologne, San Petronio, chapelle 151 La Déposition de croix
Tornabuoni des années 1470
de saint-Antoine 152 La Mise au tombeau
Andrea del Verrocchio
11 La Pietà 16 La Mise au tombeau
Relief en marbre, vers 1477 s La Mise au tombeau
Cosmè Tura (ou Méditation sur
Florence, Museo Nazionale del Bargello Giovanni Bandini, d'après
Lunette du polyptique le Christ mort)
Donatello*
3A Vue générale de la chapelle Roverella Vittore Carpaccio
Dessin à la plume, seconde
moitié du XVIe siècle
38 Scène de lamentation à San Giorgio, Ferrare, Huile sur toile, vers 1505
Détail Florence, galerie des Offices, Gabinetto vers 1474 Berlin, Staatliche Museen,
Disegni e Stampe Paris, musée du Louvre Gemaldegalerie
4 La Mort de Méléagre * Rome, Saint-Pierre
12 La Déploration du Christ
Relief du tombeau de
Bertoldo di Giovanni
Francesco Sassetti *, attribué
Bas-relief en bronze,
à Giuliano da Sangallo
1460 - 1465
Détail, dernier tiers
Florence, Museo Nazionale del Bargello
du xv e siècle
Florence, Santa Trinita,
chapelle Sassetti
134

Sassetti - Ghirlandaio, modèle par


excellence de la culture bourgeoise.
Irruption du portrait - conscience de soi.
Dévotion pseudo-nordique

1 Portraits des donateurs 3 La Confirmation de la règle 4c Pierre et Jean de Médicis s L'Adoration des bergers
Domenico Ghirlandaio des Frères Mineurs par le pape Détail Domenico Ghirlandaio
Fresques, 1479 - 1486 Honorius III 4D Ange Politien et Julien Retable, 1485
Florence, Santa Trinita, Giotto Florence, Santa Trinita,
de Médicis
chapelle Sassetti chapelle Sassetti
Fresque, 1325 Détail
Florence, Santa Croce, chapelle Bardi 6 La Nativité
tA Nera Corsi Sassetti 4E Laurent de Médicis
4 La Confirmation de la règle et Francesco Sassetti Benedetto Ghirlandaio
18 Francesco Sassetti
des Frères Mineurs par le pape Détail
2j Schéma des fresques et des Honorius III Aigueperse, église Notre-Dame
3 tombeaux de la chapelle Domenico Ghirlandaio 71 Saint Jérôme
Sassetti, Santa Trinita, Fresque, 1479 - 1486 Domenico Ghirlandaio
Florence Florence, Santa Trinita, Fresque, 1480
Mary Hertz chapelle Sassetti Florence, église d'Ognissanti
Londres, The Warburg Institute
4A Vue générale 72 Saint Augustin
48 Luigi Pulci et Matteo Sandro Botticelli
Franco Fresque, 1480
Détail Florence, église d'Ognissanti
136

Pathos du vainqueur chez Ghirlandaio. Grisaille


comme premier stade de sa réception. À l'opposé :
chute (Phaéton, mêlée 1) Métamorphoses de la Nikê
1 « mêlée» en français dans le texte (N. d. T.)

1 La Mort de Francesca 4 L'Apparition de l'ange s Venus Virgo 14 Jason et Médée


Tornabuoni à Zacharie Niccolà Fiorentino (?) Atelier de Domenico
Andrea del Verrocchio Domenico Ghirlandaio Médaille de Giovanna Ghirlandaio
Relief, vers 1477 Fresques en grisaille Tornabuoni, revers Huile sur bois, 1486
Florence, Museo Nazionale del Bargello à l'arrière-plan, 1485 - 1490 vers 1486 Paris, musée des Arts décoratifs
Florence, Santa Maria Novella,
2 Tombeau de Francesco Sassetti chapelle centrale de l'abside, 9 La fuite des Daces devant 15 Miniatures du Vergilius
Attribué à Giuliano dite chapelle Tornabuoni les Romains Romanus, livre 1,
da Sangallo, 1486 Atelier de Domenico fin du v e siècle
Florence, Santa Trinita, 41 Scène de bataille Rome, Biblioteca Vaticana, cod. Vat.
Ghirlandaio
chapelle Sassetti 42 Adlocutio lat. 3867
Dessin à la plume et estompe
2A Vue générale 5 Reliefs de la Grande fr ise
d'après un relief de la 151 Iris et Turnus dans le bois
colonne Trajane, extrait d'un de Pilumnus
28 Portrait en médaillon trajane*, réemployés dans
livre d'esquisses, vers 1490 fol. 74V
de Francesco Sassetti, le passage central de l'arc de
Escurial, Biblioteca del Monasterio
frise inférieure Constantin, Rome, 312 - 315 de San Lorenzo el Real, 152 Navires troyens dans
* achevée en 113 cod. Escurialensis 28- I I - 12, fol. 63 la tempête
2c La Mort et la lamentation
D'après le sarcophage de fol. 77r
5 1 La Guerre de Trajan 10 La Chute de Phaéton
Méléagre*, frise inférieure contre les Daces 16 Énée et Achate conduits
Gemme d'après un sarcophage
* Florence, Palazzo Montalvo
52 GAUCHE : Trajan couronné romain*, début xv1 e siècle par Vénus
3 Fresques en grisaille, par Victoria, (Adventus) Florence, Museo Archeologico Apollonio di Giovanni
écoinçons autour DROITE : Combat des Nazionale Miniature du Codex
* vers 170, Florence, galerie des Offices vergilianus, vers 1450
des tombeaux de Francesco Romains contre les Daces
Sassetti et de Nera Corsi Florence, Biblioteca Riccardiana,
11 La Chute de Phaéton
6 Jeune fille portant une cod. 492, fol. 97r
Sassetti Dessin d'un sarcophage
coupe de fruits
Domenico Ghirlandaio romain* 11 Neptune calmant les eaux,
Atelier de Domenico
1479 - 1486 In Carl Robert, Die antiken Énée et Achate accostant
Florence, Santa Trinita, chapelle Ghirlandaio
Sarkophagreliefs, vol. III, 3, à Carthage, apparition de
Sassetti Dessin à la plume et estompe,
Berlin, 1919, pl. CXII, ill. 342' Vénus dans le ciel
extrait d'un livre d'esquisses,
31 Défilé (Decursio) * vers 170, Florence, galerie des Offices Apollonio di Giovanni
vers 1490
D'après une pièce Escurial, Biblioteca del Monasterio Cassone, moitié droite,
12 La Bataille d'Anghiari
de monnaie romaine de San Lorenzo el Real, vers 1460
Gravure sur cuivre inversée
impériale cod. Escurialensis 28-n-12, fol. 51v New Haven, Yale University Art Gall
de W. Hanssonlier d'après une
32 L'Imperator sur le quadrige 7 Judith avec la tête copie* de la fresque
(Germanicus triomphant) d'Holopherne de Léonard de Vinci**,
33 Adlocutio attribuée à Domenico vers 1870
Ghirlandaio In The Burlington Magazine,
34 Généraux en pourparlers
Détails en grisaille de n° 55, octobre 1929, p. 186,
l'arrière-plan, 1489 pl. II / B
Berlin, Staatliche Museen, * XVIe siècle
Gemaldegalerie ** 1503 - 1505, Florence, Palazzo Vecchio,
Sala del Consiglio
71 Tritons
13 La Bataille d'Anghiari
12 Scène de bataille
Copie* anonyme de la fresque
de Léonard de Vinci**
In The Burlington Magazine,
n° 55, octobre 1929, p. 183, pl. I
* Florence, galerie des Offices
** 1503 - 1505, Florence, Palazzo Vecchio,
Sala del Consiglio
138

Superlatifs du langage gestuel. Exubérance de


� la conscience de soi. Héros individuel ressortant
de la grisaille typologique. Perte du « comme »
de la métaphore

1 La Présenta tion de Marie 6 La Présentation du 13 Le Massacre des Innocents 16 Dessin d'après un relief
au Temple Christ au Temple Matteo di Giovanni de la colonne Trajane
Domenico Ghirlandaio Jacopo et Tommaso Rodari Tempera, vers 1468 - 1480 Atelier de Domenico
Fresque, 1485 - 1490 Groupe sculpté, avec relief Naples, Museo Nazionale Ghirlandaio
Florence, Santa Maria Novella, d'Hercule (?) sur l'autel, di Capodimonte Plume et estompe, extr
chapelle Tornabuoni 1491 - 1509 livre d'esquisses, vers 1
14 Médaille de Mehmet II
Côme, cathédrale, portail nord
2 Le Banquet d 'Hérode Bertoldo di Giovanni
de San Lorenzo el Real,
Domenico Ghirlandaio 'î Scènes de guerre 1482
Fresque, 1485 - 1490 2 Bertoldo di Giovanni
Florence, Santa Maria Novella, 141 AVERS : profil de Mehmet II 16A La fuite des Daces
Reliefs en bronze,
chapelle Tornabuoni 142 REVERS : triomphe devant les Romains
vers 1485 - 1490
Florence, Museo Nazionale del Bargello de Mehmet II 168 Têtes de deux Daces
3 La Naissance de saint
Jean Baptiste 1s La Résurrection du Christ en fuite, détail
s La Réconciliation des Romains
Domenico Ghirlandaio et des Sabins Davide et Benedetto 17 Prisonnier conduit de
Fresque, 1485 - 1490 Bartolomeo di Giovanni Ghirlandaio* l'Imperator
Florence, Santa Maria Novella, Peinture, peu après 1494
Peinture, dernier quart Maso di Bartolomeo
chapelle Tornabuoni Berlin, Staatliche Museen,
du xv e siècle Tondo en marbre d'apr
4 j L'Apparition de l'ange Rome, Galleria Colonna Gema!degalerie
* sur une ébauche de Domenico une gemme antique, 1
B à Zacharie Ghirlandaio Florence, cour du Palazzo
9 La Mort de saint Pierre martyr
Domenico Ghirlandaio Medici-Riccardi
Domenico Ghirlandaio
Fresque, 1485 - 1490 1sA Vue générale
Fresque, 1485 - 1490 1s La Bataille d'Anghiari
Florence, Santa Maria Novella, 158 Tête d'un gardien
Florence, Santa Maria Novella, Lorenzo Zacchia
chapelle Tornabuoni
chapelle Tornabuoni du sépulcre en fuite, Gravure sur cuivre d'a
s L'Apparition de l'ange détail une copie de la fresque
10 Le Massacre des Innocents
à Zacharie de Léonard de Vinci*,
Domenico Ghirlandaio
Domenico Ghirlandaio * 1503 - 1505, Florence, Palazzo
Fresque, 1485 - 1490
Dessin préparatoire pour Sala del Consiglio
Florence, Santa Maria Novella,
la fresque de Santa Maria chapelle Tornabuoni 19 LaPesteen Phrygie(Il
Nouvella à Florence
11 Le Sang du rédempteur Marcantonio Raimon
Vienne, Graphische Sammlung
Albertina À l'arrière-plan : parapet d'après Raphaël
avec scènes de sacrifices Gravure sur cuivre, ve
païens en grisaille
Giovanni Bellini
Tempera sur bois, 1460
Londres, National Gallery

12 Brutus, Mucius Scaevola


et Camille
Domenico Ghirlandaio
Fresque, 1481 - 1485
Florence, Palazzo Vecchio,
Sala dei Gigli
140

Ninfa. « Porteuse empressée » dans la maison


Tornabuoni. Domestication

1 Hommage au roi sur son trône 1 Figure defemme en mouvement 11 Crypte de Saint-Zénon, 1s La Naissance de Jacob et Ésaü *
Relief, plaque frontale du Giuliano da Sangallo Vérone, x e - xm e siècles Alfonso Lombardi
casque du roi Agilulf, Dessin, début xv1 e siècle Cartes postales Relief, vers 1525
Lombardie, vu e siècle Florence, galerie des Offices, Gabinetto Bologne, portail de la basilique
Florence, Museo Nazionale del Bargello Disegni e Stampe HA Vue des piliers, bas-relief San Petronio
romain encastré dans * avec une jeune fille portant une
2 La Nativité (centre) 8 Pages des Istorie in rima le mur cruche
Relief en ivoire, vu e siècle de Lucrezia Tornabuoni, Au verso de la carte, une
Bologne, Museo Civico Florence, après 1469 16 Porteuse d'eau
note de Warburg datée du
Florence, Biblioteca Nazionale, Dessin d'après un détail
3 La Sibylle d'Érythrée 3 juillet 1929 : « Immortel
cl. VII, 338 de l'Incendie du Borgo,
Peregrinus Paganisme - est-tu-mort
fresque de Raphaël,
81 Esther devant Ahasvérus, - on le dit»
Relief de chaire, 1259 - 1283 xvu e siècle
Sessa Aurunca (province de Caserte), fol. 57V 11 s Détail du bas-relief avec Florence, galerie des Offices, Gabinetto
cathédrale 82 Tobie et l'ange, fol. 89v porteuse (canéphore ?) Disegni e Stampe
4 La Naissance de Jean Baptiste 83 Judith et Holopherne, Au verso de la carte se
11 Femme portant un
Jean Fouquet fol. 28r poursuit l'épigramme
vase sur la tête
Miniature du Livre des de Warburg : «Mais Pan se
84 Le Christ et Jean Baptiste, Agostino Veneziano,
heures d'Étienne Chevalier, macque sont bas - et
fol. 1r peut-être d'après Raphaël
à partir de 1452 la victoire en rit. La
Gravure sur cuivre, 1528
Chantilly, musée Condé, ms. 71 85 Susanne et les vieillards, Sieglinde empressée * . »
fol. 81r * Warburg cite ici, dans u n français 18 Paysanne à Settignano, Italie
s Vierge à l'enfant, dit Tondo approximatif, les vers Photographie d'Aby Warburg
Bartolini 9 Portrait de Giovanna de Sainte-Beuve : «Paganisme Londres, The Warburg Institute
À l'arrière-plan : la naissance Tornabuoni immortel, es-tu mort ? On le dit,
Domenico Ghirlandaio mais Pan tout bas s'en moque, 19 La Visitation
de saint Jean Baptiste
Tempera sur panneau, 1488 et la Sirène en rit.» Sieglinde Domenico Ghirlandaio
( avec canéphore) est l'équivalent germanique du
Madrid, collection Thyssen-Bornemisza Fresque, 1485 - 1490
Filippo Lippi prénom Victoire. (N. d. T.)
Florence, Santa Maria Novella,
vers 1452 10 Médaille à l'effigie de Giovanna
12 La Présentation de la Vierge chapelle Tornabuoni
Florence, Palazzo Pitti Tornabuoni
au Temple 20 Vénus et les Grâces offrant
Niccolè> Fiorentino (?)
6 La Naissance de saint Jean Maître des panneaux Barberini des présen ts à une jeune fille*
vers 1486
Baptiste 1465 - 1470 Sandra Botticelli
Domenico Ghirlandaio 101 AVERS : profil Boston, Museum of Fine Arts
Fresque de la villa Lemmi,
Fresque, 1486 102 REVERS : Venus Virgo près de Florence, 1485 - 1490
13 La Tentation du Christ
Florence, Santa Maria Novella, Paris, musée du Louvre
chapelle Tornabuoni Porteuse de bois, détail
* Giovanna Albizzi, épouse Tornabuonf
Sandra Botticelli
6A Vue générale Fresque, 1481 - 1482 21 Un jeune homme devant
68 Porteuse de fruits Rome, Vatican, chapelle Sixtine l'assemblée des arts libéraux*'
Atelier de Ghirlandaio 14 Lot et safemmefuyant Sodome* Sandra Botticelli
Copie du détail de la Niccolè> Tribolo Fresque de la villa Lemmi,
canéphore Relief, 1525 près de Florence, 1485 - 1490
Pise, Museo Civico Bologne, portail de la basilique Paris, musée du Louvre
San Petronio * Lorenzo Tornabuoni ?
* les filles de Lot portant une cruche
et une corbeille
142

Ninfa en ange gardien et chasseuse de têtes.


La tête qu'on apporte. « Retour du Temple»
comme protection de l'enfant en terre étrangère
(représentations du petit Tobie [Tobiuzzolo]
comme images votives)

1 Le Christ, Ecclésia et apôtres 6 Jésus au m ilieu des 13 Tobie et l'ange (Angel us Custode) 20 Judith portant la tête
Dessin d'un bas-relief de docteurs de la loi In Giorgio Nicodemi, I legni d'Holopherne
sarcophage* du iv e siècle À droite : Marie et Joseph incisi dei Musei Bresciani, Dessin anonyme
* Pérouse, autel de San Bernardino, sortant du Temple avec Jésus Brescia, 1921, p. 32
anciennement tombeau de saint Égide 21 Judith et Holopherne
Maestro della cappella
14 Vies des saints Donatello
2 Le Christ retournant chez di San Nicola
Tobie et l'ange (centre droit) Groupe en bronze,
ses parents Fresque, 1340 - 1348
Tolentino, chapelle Saint-Nicolas Jacopo del Sellaio sans doute vers 1460
Dessin d'après une Cassone, seconde moitié Florence, Museo di Palazzo Vecchio,
illustration des Homélies 1 Le Jugement de Salomon du xv e siècle copie sur les marches du Palais de la
de Grégoire de Nazianze, Détail Gôttingen, Universitatsmuseum Seigneurie
manuscrit* du rx e siècle Bartolomeo Bellano
1s Tobie et les trois archanges 22 Gravures sur cuivre,
* Paris, Bibliothèque nationale, Relief en bronze, 1484 - 1488
ms. gr. 510, fol. 165r Francesco Botticini Florence, vers 1465
Padoue, basilique Saint-Antoine
Tempera sur panneau, 1467 221 Judith tenant la tête
3 La Fuite en Égypte s Épisodes de la vie du Christ Florence, galerie des Offices
Atelier de Giotto d'Holopherne
GAUCHE : Jésus au milieu
Fresque, vers 1330 16 La Danse de Salomé 222 Deux guerriers tenant
des docteurs de la loi
Assise, basilique Saint-François, Donatello un bouclier montrant la
DROITE : Le Retour d'Égypte
église inférieure Relief en bronze, 1423 - 1427 personnification de l'espoir
de la sainte famille
Sienne, baptistère, fonts baptismaux
4 Le Christ retournant chez ses Médaillons du soubassement 23 Le Retour de Judith à Béthulie
parents après s'être disputé du portail de la Mère-Dieu, 11 Salomé ou Le Festin d'Hérode (pendant : La Découverte du
avec les Docteurs façade occidentale de la Donatello cadavre d'Holopherne)
Simone Martini cathédrale d'Amiens, Relief en marbre, vers 1435 Sandro Botticelli
Tempera sur bois, 1342 1220 - 1230 Lille, musée des Beaux-Arts
Tempera sur bois, vers 1470
Liverpool, Walker Art Gallery Florence, galerie des Offices
9 Les Adieux du Christ à sa mère * 1s La Danse de Salomé
s Jésus au milieu des Relief attribué à Agostino au banquet d'Hérode 24 Judith sortant de la tente
docteurs de la loi di Duccio, vers 1473 Filippo Lippi d'Holopherne
Miniature du Psautier New York, Metropolitan Museum of Art Fresque, vers 1464 Sandro Botticelli
de la reine Mary, * Pour Warburg, «Marie accueillant le Prato, cathédrale, paroi sud du chœur
Peinture, vers 1497 - 1500
vers 1310 - 1330 Christ à son retour du Temple»
19 Salomé recevant la tête Amsterdam, Rijskmuseum
Londres, The British Library,
2s î Judith portant la tête
10 Tobie et l'archange Raphaël, de saint Jean Baptiste
Royal Ms. 2 B VII, fol. lSOV
avec le.fils du donateur Antonio Pollaiuolo » d'Holopherne
Rajfaelo Do ni Devant d'autel brodé Domenico Ghirlandaio
Francesco Botticini avec le cycle de Jean Baptiste, Détails du tableau de 1489
vers 1495 vers 1470 Berlin, Staatliche Museen,
Florence, cathédrale Santa Maria Florence, Museo dell'Opera del Duomo Gema!degalerie
del Fiore, vieille sacristie
26 La Fontaine de Samson et du ·

11 Tobie et l'ange
philistin de Jean de Bologne
Giulio Campagnola
Dessin à la plume, coupe
Gravure sur cuivre, vers 1500
horizontale et vue de face,
12 Tobie et l'ange Florence, vers 1601
Le Guerchin Florence, galerie des Offices, Gabinett<r
Disegni e Sampe
1624 - 1626
Rome, Galleria Colonna
144

Fortune. Symbole du conflit propre à l'homme


qui conquiert sa liberté (commerçant)

1 Fortune 8 La Roue de Fortune 11 Fortune 24 Kairos (Occasio)


Miniature d'un manuscrit Xylographie extraite d'une Illustration de Theodor Giovan Battista Bonini
de !'Épître d'Othéa de édition de De casibus virorum de Bry, Emblemata Nobilitate Médaille du mathématicien
Christine de Pisan, 1405 - 1410 illustrium de Boccace, et vulgo scitu digna singulis et architecte Camillo Agrippa,
Londres, The British Library, Bruges, 1483 historiis symbola adscripta, vers 1580
ms. Harley 4431, fol. 129r Francfort / M., 1593, p. 5
9 Façade du Palazzo Rucellai, 24A Revers portant la devise :
2 «Stultisfortunafavet. » Fortune Florence 18 Fortune «Velis Nolisque»
versant un sac de pièces d'or Bernardo Rossellino, Armoiries en bas-relief, 248 Moulage en plâtre
dans le giron du fou d'après les esquisses de Leon vers 1460 Sur l'avers, le profil
Dessin à la plume attribué Battista Alberti Florence, Palazzo Rucellai
d'Agrippa
à Hans Holbein le Jeune, en 1446 - 1451
marge d'un exemplaire d'une 19 Jeu de questions et réponses
25 L'Empereur Maximilen 1 er
édition bâloise de l'Éloge de la 10 « Isis Pelagia» Frontispice de Lorenzo
et sa famille
Folie d' É rasme de Rotterdam* Dessin d'une pièce Spirito, Libro delle Sorti,
Bernhard Strigel
Bâle, Kunstmuseum, Kupferstichkabinett de monnaie de l'empereur Pérouse, 1482
Huile sur bois, 1515
* Erasmi Roterodami, Ecomium Hadrien, n e siècle Vienne, Kunsthistorisches Museum
moriae i.e. Stultitiae Laus, Bâle, 20 Quatre représentations
Johannes Froben, 1515 11 Fortune de Fortune 26 Nemesis («La Grande Fortune»)
Dessin d'une médaille (revers) Xylographie du Triompha Albrecht Dürer
3 La Roue de Fortune di Fortuna de Sigismondo
à l'effigie d'Alessandro Caino * : Gravure sur cuivre,
Miniature d'un manuscrit Fanti, Ferrarese, Venise, 1527
deux hommes sur la m e r et vers 1502 - 1503
français de Boèce, Liber
la devise « Optanda Navigatio »
de Consolatione Philosophiae, 21 Allégorie du concordat entre 27 Fortune
Milan, seconde moitié
xm e siècle François 1 er et Léon X Tampon de l'éditeur bâlois
du XVI e siècle
Vienne, Nationalbibliothek, Léonard de Vinci Andreas Cratander, sur
* juriste milanais
cod. 2642, fol. 1u Sanguine sur papier une édition des œuvres de
12 Fortune brun-gris, 1516 Cicéron, Bâle, 1528, vol. 3
4 La Roue de Fortune
Bernardo Rucellai et Windsor, Royal Collections
Miniature des Imagines
Nannina de' Medici dans 28 Occasio et Paenitentia *,
secundum diverses doctores, 22 Kairos (Occasio)
la nef de Fortune peut-être Occasio et Eruditio
1424 Relief de chaire, XI e siècle
Gravure sur cuivre, ou Virtus
Rome, Biblioteca Vaticana, Torcello, Cathédrale Santa Maria
cod. Palat. 1066, fol. 239v Florence, vers 1466 Assunta Atelier d'Andrea Mantegna
Ancienne fresque de
5 La Roue de Fortune 13 Fortune 23 Kairos (Occasio) cheminée au Palazzo Biondi,
Miniature d'un manuscrit Paolo Mannucci, d'après Médaille du comte Pier Mantoue, 1500 - 1505
des Cas des Nobles Hommes et une esquisse de Bernardino Maria Rossi, revers Mantoue, Palazzo Ducale
Femmes de Boccace, livre VI, Pinturicchio portant la devise «Aut Te * d'après Warburg
vers 1450 Incrustation en marbre, Capiam Aut Moriar>>
29 La Fortune retenue par l'Amour
Londres, The British Library, 1504 - 1506 Parme, seconde moitié
ms. 35321, fol. 17or Sienne, pavement de la cathédrale Guido Reni
du XVI e siècle
1623
6 Le combat de la Fortune 14 Fortune Rome, Pinacoteca Vaticana
et de la Pauvreté Nicoletta da Modena
30 Allégorie de la Félicité
Maître des illustrations Gravure sur cuivre, vers 1506
Il Bronzino
du Boccace
15 Saint Jean à Patmos Huile sur cuivre, vers 1567
Extrait du Livre de la Ruyne
Peintre portugais (?), Florence, galerie des Offices
des nobles hommes etfemmes,
xv e siècle
Bruges, Colard Mansion, 31 Allégorie de ['Infortune*
1476, p. 74 16 Hippone Dessin à la plume attribué
Francesco di Giorgio Martini à Cornelis Anthonisz,
7 Le Pape Pie II au royaume
Dessin, 1470 - 1475 Teunissen, vers 1530
de Fortune Londres, The British Museum,
Florence, galerie des Offices, Gabinetto
Xylographie allemande, Disegni e Stampe Department of Prints and Drawings
xv e siècle * interprétée aussi comme Allégorie
de la Paresse
146

Pathos réfréné du vainqueur (Mantegna).


La grisaille, ou le « comme» de la métaphore
Distanciation

11 Les Musiciens et les 2 L'Introduction du culte 6 Retable de San Zeno 7j Le Combat des dieux marins
Porte-enseignes de Cybèle à Rome Avec tondi en grisaille 2 Andrea Mantegna
Andrea Mantegna Andrea Mantegna Andrea Mantegna Gravure au burin et pointe
Tableau de la série Grisaille, tempera sur toile, 1457 - 1459 sèche, vers 1470
Les Triomphes de César, 1505 - 1506 Vérone, basilique San Zeno
Londres, National Gallery s Bacchanale à la cuve
tempera sur toile, 1484 - 1494
61 Vierge à l'enfant Andrea Mantegna
Hampton Court Palace,
Royal Collection 3 Le Jugement de Salomon Panneau central Gravure au burin et pointe
Andrea Mantegna 62 Saints Pierre, Paul, Jean sèche, 1470 - 1475
12 Les Sénateurs et son atelier l'Évangéliste et Zénon
Entourage d'Andrea Mantegna Grisaille, tempera sur toile, 9 La Mort d'Orphée
Panneau latéral gauche
Gravure au burin et pointe vers 1505 - 1506 Francesco Novelli, d'après
sèche, d'après un dessin Paris, musée du Louvre 63 Saints Benoît, Laurent, un dessin de l'entourage
d'Andrea Mantegna pour la Grégoire et Jean Baptiste d'Andrea Mantegna
série Les Triomphes de César,
4j Deux héroïnes romaines : Panneau latéral droit Gravure au burin et pointe
2 Tuccia et Sophonisbe sèche, vers 1465
vers 1495
Andrea Mantegna
Grisaille imitant le bronze,
1505 - 1506
Londres, National Gallery

s La Famille de Louis III


de Gonzague
Andrea Mantegna
Fresque, vers 1470
Mantoue, Palazzo Ducale,
Chambre des époux
14 8

Subdivision et mise à portée de main.


50 - 51 Muses. Vertus et vices. Système harmonique.

111111
Ascension. Danseuses sur les tombes

• 1 11 1
ITl1
1 11111
lLllJI Il
11111 11
Ill
Ill

1 Cartes à jouer figurant les arts 2 Deux Satyres et une Ménade 4 Cartes à jouer modernes de la s Le Parnasse
et les muses. Série E accompagnant Dionysos série des «Tarots de Marseille» Mars et Vénus, Vulcain,
Maître des Tarots Dessin d'un relief Apollon et Mercure avec
41 Le Bateleur
Ferrare, vers 1465 néo-attique* les Muses dansantes
In Real Museo Borbonico, 42 La Papesse Andrea Mantegna
l1 Primum Mobile
vol. 7, Naples, 1831, pl. 24 43 L'impératrice Tempera sur toile, vers 1497
12 Astrologie * vers 30 av. J. - C. jusqu'à 40, d'après un Paris, musée du Louvre
modèle grec de la seconde moitié 44 L'Empereur
13 Philosophie SA Vue générale
du rve siècle av. J. - C. , Naples, Museo 4 s Le Pape
14 Poésie Archeologico Nazionale 5 8 1 Quatre Muses dansantes
46 L'Amoureux
1s Logique 3 Cartes à jouer italiennes 5 B2 Gravure d'après un dessin
4 1 Le Chariot
1 6 Uranie du xve siècle avec préparatoire de Mantegna
4 s La Justice
l7 É rato représentation des dix pour la ronde des Muses
sphères célestes 49 L'Ermite
1s Calliope 6 Minerve chassant les vices
Série E du Maître des Tarots, 4 10 La Roue de Fortune
19 Clio du jardin de la vertu
Ferrare, vers 1465
411 Le Monde Andrea Mantegna
1 1 0 Melpomène
3 1 Luna Tempera et huile sur toile,
32 Mercure vers 1499 - 1502
Paris, musée du Louvre
3 3 Vénus et l e s trois Grâces
34 Sol
3 s Mars
3 6 Jupiter
3 1 Saturne
3 s Octava Sphaera
3 9 Primum Mobile
3 1 0 Prima Causa
15 0

Justice de Trajan inversion énergétique


=

du piétinement par le cheval.


Renversement éthique du pathos du vainqueur.
Continence de Scipion

1 La Justice de Trajan 6 La Mort de Lucrèce 11 L'Histoire de Trajan 1s La Justice de Trajan


Lippo d'Andrea* Sandro Botticelli et Archambault Albrecht Dürer
Plateau d'accouchée, Détail en grisaille (attique), Tapisserie de Tournai ayant Dessin à la plume, vers 1508
Florence, vers 1420 - 1430 1497 - 1500 probablement appartenu aux Londres, The British Museum,
Collection privée Boston, Isabella Stewart ducs de Bourgogne, vers 1450 Departments of Prints and Drawings
* le pseudo Ambrogio di Ballensi Gardner Museum Berne, Historisches Museum
16 La Continence de Scipion
2 La Justice de Trajan 7 Dante et Virgile au Purgatoire 12 La Justice de Trajan Xylographie probablement
Dessin à la plume attribué À l'arrière-plan, les trois Dessin d'après une tapisserie extraite d'une édition de
à Vincenzo Foppa, seconde bas-reliefs ornant la paroi réalisée entre 1470 et 1480 Tite-Live ou de Plutarque,
moitié du xv e siècle du mont du Purgatoire : et conservée au Musée Venise, vers 1500
Berlin, Staatliche Museen, l'Annonciation, David dansant historique de Tournai
Kupferstichkabinett 17 La Continence de Scipion
devant l'Arche de !'Alliance, la In Achille Jubinal,
Domenico Beccafumi
3 La Justice de Trajan Justice de Trajan Les Anciennes Tapisseries
Peinture, vers 1525
Giovanni Maria da Brescia Luca Signorelli historiées, Paris, 1838, vol. 2 Lucques, Pinacoteca Nazionale
Gravure sur cuivre, 1502 Fresque en grisaille,
1500 - 1504 13 La Justice de Trajan 18 La Continence de Scipion
4 La Justice de Trajan Orvieto, cathédrale, Capella di Brizio Tableau provenant de l'hôtel Albrecht Dürer
Girolamo d'Andrea Mocetto de ville de Cologne, début Dessin à la plume*, après 1521
8 La Légende de Trajan du xv e siècle
Panneau peint en grisaille Dresde, Sachsische Landesbibliothek
Entourage d'Andrea Mantegna Cologne, Wallraf-Richartz-Museum * étude pour une composition
pour une décoration
Bas-relief en stuc, cassone
de plafond, vers 1500 14 La Justice de Trajan
du trousseau de Paola 19 La Continence de Scipion
Paris, Musée Jacquemart-André
Gonzaga, 1477 Hans Sebald Beham Copie probable d'un dessin
s Exemples d'humilité sculptés Klagenfurt, Museum Rudolfinum Gravure sur cuivre, 1537 d'Albrecht Dürer pour l'hôtel
sur la paroi du Purgatoire : de ville de Nuremberg, 1555
81 Le Triomphe des Romains Erlangen, Universitiitsbibliothek
Trajan interrompant le départ
sur les Daces
de son armée pour rendre
justice à une veuve, détail 8 2 A La Justice de Trajan
Sandro Botticelli 8 2 B Détail
Dessin illustrant la Divine
Comédie de Dante *, 9 La Continence de Scipion et les
1492 - 1497 noces d'Allutius et Lucrèce
Berlin, Staatliche Museen, Atelier d'Apollonio
Kupferstichkabinett di Giovanni
* Purgatoire, Chant x C assone, peu après 1463
Londres, Victoria and Albert Museum

10 La Continence de Scipion
Pietro Bartoli, d'après Giulio
Romano
Gravure sur cuivre, seconde
moitié du xvne siècle
152

Muses. Parnasse céleste et terrestre. (Raphaël)


Prolongement de Mantegna et Schifanoia.
Ascension

1 Érato 3 Fides 7 Hercule chassant l'Envie 9 Le Parnasse


Miniature de 1480, d'après Filippino Lippi (Avaritia) du temple des Muses Raphaël
une illustration de Nicolè> ) Fresque, 1489 - 1502 Nicolaus Beatrizet Fresque, vers 1511
d'Antonio degli Agli, Florence, Santa Maria Novella, Gravure sur cuivre*, 1548 - 1553 Rome, Vatican, chambre de la Signature
Le admirande magnificentie chapelle Strozzi * d'après une xylographie d'Ugo da Carpi,
elle-même réalisée d'après un dessin 10 Muses
et stupidissimi apparati 4 Galatée de Baldassarre Peruzzi daté de 1522 - 1524 Entourage de Baccio Bandinelli
dellefelice nozze, celebrate Raphaël Dessin à la plume, vers 1530
da illustre signor di Pesaro, Fresque, 1512 s L'École d'Athènes
Constantino Sforza, per Rome, villa Farnesina Raphaël 11 Apollon et deux Muses
madonna Camille [ ], ...
Fresque, vers 1510 - 1511 Marcantonio Raimondi,
Florence, 1475 s Le Christ et la Samaritaine Rome, Vatican, chambre de la Signature d'après Raphaël
Rome, Biblioteca Vaticana, Lorenzo di Ludovico Gravures sur cuivre, vers 1530
cod. Vat. Urb. lat. 899, fol. 59 di Guiglielmo Lotti,
dit Lorenzetto 12 La Dispute des Muses
2 Allégorie de la musique et des Piérides
Relief en bronze, socle de la
ou Érato Tableau attribué au Tintoret,
pyramide d'Agostino Chigi,
Filippino Lippi vers 1545
1513 - 1514
Tempera sur bois, vers 1500 Rome, Santa Maria del Popolo, Vérone, Museo Civico d'Arte
Berlin, Staatliche Museen, chapelle Chigi del Castelvecchio
Gemiildegalerie
6j Naasson et sa future femme
2 Michel-Aange
Fresque, 1508 - 1511
Rome, Vatican, chapelle Sixtine
154

Olympisation concomitante à l'horoscope


astrologique et au gouvernement du ciel par Dieu
le Père. (Chigi) Ascension

1 Coupole de la chapelle 2 Motifs astrologiques


funéraire d'Agostino Chigi, et mythologiques
avec Dieu le Père et les Baldassarre Peruzzi
sept planètes escortées par Fresques de plafond,
des anges , 1516 vers 1510 - 1511
Luigi da Pace, d'après Rome, villa Farnesina, salle de Galatée
un carton de Rappaël
VA É ridan, Jupiter, Taureau
Mosaïque, 1516 · 1
Rome, Santa Maria del Popolo, vs É ridan
chapelle Chigi Détail
22 Cygne, Verseau,
enlèvement de Ganymède
V Lyre, Apollon et Centaure
24 Sagittaire, Vénus
et Capricorne
2s Hydre, Corbeau, Hercule
et le Lion de Némée
26 Saturne, Poissons, Pégase
27 Argo, Cancer, Hercule
et l'Hydre
2s Couronne boréale, Lune,
Vierge
15 6

Jugement de Pâris sans ascension. D'après le


Sare[ophage] : Peruzzi et Marcantonio. Ascension
et redescente. Narcissisme. Plein air 1 substitué
à !'Olympe. Emprunt Manet-Carrache.
Couple en promenade
1 « Plein air» en français dans le texte (N. d. T.)

1 Le Jugement de Pâris 4 Le Jugement de Pâris s Le Concert champêtre 12 La Pêche


In Jacques Milet, L'Histoire Baldassarre Peruzzi Le Titien* Pendant de La Chasse
de la destruction de Troye la Fresque, vers 1535 Huile sur toile, vers 1510 Annibal Carrache
Grant, 1484, reproduction Sienne, Castello di Belcaro Paris, musée du Louvre Huile sur toile,
autographique de l'exemplaire * tableau longtemps attribué à Giorgione vers 1587 - 1588
s La Fontaine de jouvence
appartenant à la Bibliothèque Paris, musée du Louvre
Albrecht Glockendon, 9 Le Jugement de Pâris
royale de Dresde, réalisée par Anton Raphael Mengs
d'après Hans Sebald Beham 13 La Chasse
E. Stengel, Marburg / Leipzig, Huile sur toile, vers 1757
Xylographie (moitié gauche), Pendant de La Pêche
1883, p. 28 Saint-Pétersbourg, musée de !'Ermitage
1531 - 1535 Annibal Carrache
2 Le Rêve de Pâris
6A Le Jugement de Pâris 10 Î 1-; e Déjeuner sur l'herbe Huile sur toile,
À droite : Mercure s Edouard Manet vers 1587 - 1588
Marcantonio Raimondi, Paris, musée du Louvre
Tableau vivant pour Huile sur toile, 1863
d'après Raphaël
l'entrée de Jeanne la Folle Paris, musée d'Orsay 14 La Pêche
Gravure sur cuivre, vers 1530
à Bruxelles, 1496 ) É douard Manet
11 Dieu-fleuve allongé, détail
Dessin à la plume aquarellé, 68 Le Jugement de Pâris vers 1860
du Jugement de Pâris
vers 1496 Hans Âsslinger, d'après New York, Metropolitan Museum of Art
Berlin, Staatliche Museen, Marcantonio Raimondi,
Marcantonio Raimondi
Kupferstichkabinett d'après Raphaël 1s Rubens et Hélène Fourment
Relief, 1550
Munich, Bayerisches Nationalmuseum Gravure sur cuivre, vers 1530 a u jardin
3 Le Jugement de Pâris
Pierre Paul Rubens
Remaniement de !'Épître 6c Le Jugement de Pâris Huile sur bois, vers 1631
d 'Othéa de Christine de Pisan Tableau attribué à Nicolaes Munich, Alte Pinakothek
par Jean Miélot, 1461 Berchem, d'après Marcantonio
Bruxelles, Bibliothèque royale, Raimondi
ms. 9392, fol. Sov Tivoli, villa d'Este

1 Le Jugement de Pâris
Giulio Bonasone
Gravure sur cuivre, vers 1565
15 8

Ascension et chute (Michel-Ange). Apothéose


de la mort sur la croix. Jugement dernier
et chute de Phaéton. Transpercement du plafond

1 L'Apothéose d'Auguste 4A Vue intérieure de la 7 Le Christ aux Limbes 10 La Chute de Phaéton


(Gemma Augustea) chapelle Sixtine Alessandro Allori Michel-Ange
Dans le registre inférieur : Rome, Vatican 1578 Dessin, 1533
l'érection du trophée d'armes Rome, Galleria Colonna Venise, Gallerie dell'Accademia
48 Le Jugement dernier
Sardonyx, vers 12
Michel-Ange s La Chute de Phaéton 11 La Chute de Phaéton
Vienne, Kunsthistorisches Museum
Fresque, 1536 - 1541 Michel-Ange Maître florentin
2 Naasson et sa future femme Dessin, 1533 Dessin*, xv1 e siècle
4c Anges aptères apportant Windsor, Royal Collections * vente aux enchères, Munich
Michel-Ange
la colonne de la flagellation (Hans Goltz), 29. 04. 1929, n° 152
Fresque, 1508 - 1511 9 La Chute de Phaéton
Détail du Jugement dernier
Rome, Vatican, chapelle Sixtine 12 La Chute de Phaéton
de Michel-Ange Michel-Ange
3 Le Grand Jugement dernier Dessin, 1533 Francesco Caccianiga
s Le Martyre de saint Philippe Londres, The British Museum, Détail de plafond
Pierre Paul Rubens
Filippino Lippi Department of Prints and Drawings 1778
Huile sur toile, vers 1616
Munich, Alte Pinakothek Fresque, 1502 Rome, Galleria Borghese, salle de David
Florence, Santa Maria Novella,
chapelle Strozzi, mur sud

6 La Tentation de saint Antoine


Martin Schongauer
Gravure sur cuivre,
peu après 1470
1 60

Formule de pathos chez Dürer. Mantegna.


Copies. Orphée. Hercule. Enlèvement de femmes.
Piétinement par un cheval dans !'Apocalypse.
Triomphe

53 54 5s 56

1 Primum mobile 4 Jésus au m ilieu des docteurs 6 Les Quatre Cavaliers de 9 Hercule et les oiseaux
Albrecht Dürer de la loi !'Apocalypse de Stymphale
Dessin, vers 1494 Albrecht Dürer Albrecht Dürer Albrecht Dürer
Londres, The British Museum, '
Huile sur bois, 1506 Xylographie, vers 1498 Huile sur toile, 1500
Department of Prints and Drawings Madrid, Museo Thyssen-Bornemisza Nuremberg, Germanisches
1 La Mort d'Orphée Nationalmuseum
2 Fortune 5 Dessins d'après un jeu Albrecht Dürer
Urs Graf de tarot italien Dessin, 1494 10 L'Enlèvement des Sabines
Dessin, vers 1520 Albrecht Dürer Hambourg, Kunsthalle, Albrecht Dürer
Bâle, Kunstmuseum, 1494 - 1495 Kupferstichkabinett Copie d'une gravue perdue
Kupferstichkabinett d'Antonio Pollaiuolo
51 La Rhétorique s Hercule à la croisée des chemins
3 Le Combat des dieux marins Plume et encre, 1495
Londres, The British Museum Albrecht Dürer Bayonne, musée Bonnat
Albrecht Dürer,
52 La Philosophie Gravure sur cuivre, vers 1498
d'après Andrea Mantegna 11 Le Grand Char triomphal
Londres, The British Museum
Dessin, 1494 de !'Empereur Maximilien I
53 La Prudence
Vienne, Graphische Sammlung Détail
Albertina Paris, musée du Louvre
Albrecht Dürer
54 Melpomène Dessin à la plume
Paris, musée du Louvre
aquarellé, 1518
5s Mercure Vienne, Graphische Sammlung
Paris, musée du Louvre Albertina
56 Calliope
Paris, musée du Louvre
16 4

Migration des planètes vers le Nord

1 Les planètes gouvernant 1 s Vénus. Mars 3 Les sept planètes d'après 4i Saturne et Luna, Mars
les années, pages de titre In Practica Teütsch Burgkmair, calendrier 3 et Vénus à l'hôtel de ville
de practica [almanachs auf1514 durch Symon de Lübeck de 1519 de Lunebourg
astrologiques] allemandes Eyssenman von Dillingen Xylographies extraites Marten Jaster
datant de la fin du xve 16 Vénus de Eyn nyge Calender reght Fresques, 1530
et du début du xv1e siècle In Juditium Cracowiense holdende, Lübeck, Steffen Lunebourg, Salle de Justice
Xylographies Arndes, 1519 de l'hôtel de ville
magistri Johannis v
Glogovia maiori 44 Mercure, Luna, Vénus,
11 Mars et Jupiter 31 Soleil
Sol. Façade du Brusttuch
In Juditium Georgii 1' Vénus 32 Vénus à Goslar
Leymbach, Munich, 1498 In Practica Teutsch a uf
33 Mercure Probablement
t2 Jupiter. Soleil. Vénus 1528 durch Christoffero
de Simon Stappen
Hochstetter 34 Lune
In Juditium annuale Sculptures sur bois, 1526
Doctoris Johannis 1 s Mars. Vénus 3 s Mars
Gorgwiri, 1516 In Practica Teütsch a uf s Les sept planètes d'après
3 6 Saturne
1527 durch Cristojferum Burgkmair, sur la façade
13 Vénus. Mercure 37 Jupiter
Hochstetter, Nuremberg d'une maison d'Eggenburg
In Juditium Lipsense
4 La migration des images (Basse-Autriche), xv1e siècle
per Simon Eyssenman 19 Saturne. Jupiter
de planètes de H. Burgmair Maison des cerfs
de Dillingen (pour 1514) In Practica deutzsch
[sic] vers le Nord Sgraffite, 1547
14 Vénus. Mars Georgii Leymbachs auf
In Juditium Cracowiense 1499 41 Façade du Junkerhaus
magistri Johannis 2 Les sept dieux planétaires à Gôttingen
de Algowia maiori dans des xylographies Reliefs représentant les
de H. Burgkmair (début sept dieux-planètes,
du xv1e siècle) milieu du xv e siècle
Hans Burgkmair
Série de xylographies,
vers 1510

2 1 Mercure
22 Sol
23 Mars
24 Jupiter
2s Luna
2 6 Vénus
2' Saturne
1 66

Festivités dans les cours du Nord, maîtrise


60 des mers - temps des découvertes. Virgile.
Fortune du navigateur, saisie brutale (Rubens)

· ·­
•• •
· -·
·-

1 Chars defête pour les noces 2 La Fontaine des dauphins 6 Naumachie sur l'Arno 9 Neptune cédant son pouvoir
du grand-duc François 1er La reine Louise et ses à l'occasion des noces à Philippe IV
de Médicis et de Bianca Capella compagnes en Naïades de Cosme II de Médicis et Cornelis Shut
Accursio Baldi et Illustration de Balthazar de Marie Madeleine d'Autriche Gravure sur cuivre extraite
Bastiano Marsili de Beaujoyeulx, Le Ba let à Florence, en 1608; le bateau de Guillelmus Becanus,
Gravures sur cuivre extraites comique de la Royne, de Glaucus, avec musiciens Serenissimi Principis
de Raffaello Gualterotti, Paris, 1581 encourageant les guerriers Ferdinandi [. . . } Triumphalis
Peste nelle nozze del Remigio Cantagallina, d'après Introitus, Anvers, 1636,
3 Le Cortège de Neptune
Serenissimo Don Francesco un modèle de Giulio Parigi planche d'après la p. 54
Illustration de Il Preludio
Medici Gran Duca di Tosana Gravure sur cuivre, 1609
Felice. Musicale Acclamationi 10 «Etiam servamur in undis»
et della Serenissima sua
Consacra ti da Signor Marco 7 Feux d'artifice en l'honneur In Pieter Nolpe, Beschrivinge
consorte la Signora Bianca
Contarini [. . .} all'Ernesto du roi Christian IV de vande Blyde Inkoomste [. . . }
Cappella, Florence, 1579
Augusto Duca di Bransuich, Danemark dans la grande cour van Haare Majesteyt van
11 Galère comme symbole Piazzola (V�netie), 1685 du Château de Berlin, en 1595 Groot-Britanien, Vrankryk,
de Venise, ville natale In Jacob Frances, Historicae en Jerland. Tot Amsterdam,
4 Vue d'une place
de Bianca relationis continuatio, 1596 Den 20 May, 1642, Amsterdam,
Xylographie extraite du livret
12 Char des mers Adriatique Nicholaes van Ravesteyn, 1642
publié à l'occasion de l'entrée s Le Triomphe de Neptune
et Tyrrhénienne sous d'Henri II à Lyon en 1548, et d'Amphitrie 11 Arc de triomphe pour
la forme d'une baleine La Magnificence de la superbe À gauche : Fortune l'entrée du roi Charles II
et triomphante entrée de [. . .} Cornelis Schut à Londres
Lyon [. . . }, Lyon, Guillaume Gravure sur cuivre, vers 1636 David Loggan
Rouillé, 1549 Gravure sur cuivre, 1661

s Entrée de Marie de Médicis


à Amsterdam en 1639
Illustration de Caspar
Barlaeus, Blyde Inkomst
der allerdoorsluchtighste
Koninginne, Maria de Medicis,
t'Amsterdam, Amsterdam,
Johan et Cornelis Blaeu, 1639
1 68

Neptune en « dieu servant».


Quos ego tandem. «Virgile »

1 Neptune et Minerve s «Quos Ego» (Neptune 11 Le Triomphe de Neptune 13 Le Triomphe de Neptune


É cole de Fontainebleau apaisant les flots) Marco Angola del Moro et de Thétis
(Antonio Fantuzzi ?) Marcantonio Raimondi, Gravure sur cuivre, seconde Jacob Matham, d'après
Eau-forte, seconde moitié d'après Raphaël moitié du xv1 e siècle Bartholomaus Spranger
du xv1 e siècle Gravure sur cuivre, vers 1530 Gravure sur cuivre, vers 1620
12A «Quos Ego» (Neptune
2 Cosme rer de Médicis visitant 6 «Quos Ego» (Neptune apaisant lesflots) 14 Neptune et Amphitrite
lesfortifications de l'île d'Elbe apaisant lesflots) Pierre Paul Rubens Sébastien de Clerc, d'après
Sur la mer, Neptune Giulio Bonasone Tableau de la série réalisée Charles le Brun
et Securitas Gravure sur cuivre, vers 1540 à l'occasion de l'entrée du In André Félibien, Tapisseries
Giorgio Vasari cardinal-infant Ferdinand du Roy, où sont représentez
7 Neptune provoquant le
Fresque, vers 1556 - 1557 à Anvers les quatre élemens et les quatre
Florence, Palazzo Vecchio, naufrage d'Ulysse
Esquisse à l'huile, 1635 saisons, Paris, 1670, n° 13
Sala di Cosimo I Gobelin de la série «Histoire Dresde, Staatliche Kunstsammlungen,
de Télémaque», à partir 15 Neptune et Psyché
3 j Neptune
Gemaldegalerie
de 1527 Pietro del Po, d'après
s Jacopo Sansovino Escurial, monastère 12 8 «Quos Ego» (Neptune Giulio Romano
Statue en marbre, de San Lorenzo el Real apaisant lesflots) Gravure sur cuivre, seconde
1554 - 1568 Theodor van Thulden, moitié du xvn e siècle
Venise, Palazzo Ducale, s Neptune
d'après Rubens
Scala dei Giganti Philipp Galle, d'après 16 Neptune
Gravure sur cuivre, 1642.
Adrian Collaert Gravure d'après Véronèse*
4 Fontaine de Trevi, In Casperius Gevartius,
Gravure sur cuivre, vers 1589 In Valentin Lefebvre, Opera
groupe du dieu Océan Pompa Introitus [ ] . . .

9 Le Triomphe de Neptune Ferdinandi Austriaci [. ] in selectiora quae Titianus [ . ]


. .
Pietro Bracci . .

Cornelis Bos urbem Antverpiam, Anvers, et Paulus Calliari Veronensis


Marbre, 1762
Rome Gravure sur cuivre, 1532 1641 - 1642, avant p. 15 inventarunt ac pinxerunt, 1680
* plafond peint de la salle du Conseil
10 L'Allégorie de l'abdication du Palazzo Ducale à Venise
de Charles Quint
11 Neptune
Frans Francken le Jeune
Gravure sur cuivre attribuée
Huile sur panneau, vers 1636
Amsterdam, Rijskmuseum à Giorgio Ghisi, d'après Perino
del Vaga, vers 1550

1s L'Enlèvement d'Europe
Jacob Jordaens
Peinture, vers 1645
Brunswick, Herzog Anton Ulrich
Museum
170

Le pathétique baroque dans les scènes


d'enlèvement. Théâtre

1 Î Orphée charmant les animaux s L'Enlèvement de Proserpine 9 Fortune 14 Jupiter et Cérès


3 Peinture anciennement Anonyme néerlandais Pierre Paul Rubens Illustration de Jacob
attribuée à Roelandt Savery, Dessin, seconde moitié Esquisse à l'huile, vers 1636 Struys, Ontschakingh van
1 e r tiers du xvn e siècle du xv1 e siècle Berlin, Staatliche Museen, Proserpina, met de Bruyloft
Vérone, Museo Civico d'Arte Gôttingen, Universitatssammlungen Gemlildegalerie van Pluto. Ghespeelt op de
10 Î L'Atelier d'Apelle visité
del Castelvecchio Amsterdamsche Academie,
6 Occasio
2 Illustrations de Jacob u par Alexandre le Grand Amsterdam, 1634, p. 30
Henri IV, le héros victorieux,
Struys, Ontschakingh van saisit par les cheveux une L'enlèvement de Proserpine, 1s Le Sacrifice d'Iphigénie
Proserpina, met de Bruyloft femme qui incarne l'occasion détail ou Le Sacrifice de la fille
van Pluto. Ghespeelt op de de conclure la paix Willem van Haecht de Jephté
Amsterdamsche Academie, Pierre Paul Rubens Huile sur bois, 1628 Copie d'un dessin
Amsterdam, 1634 Esquisse à l'huile, vers 1628 La Haye, Mauritshuis
de Rembrandt
Vaduz, Liechtensteinische Dessin, vers 1655
21 Pluton, Vénus et Amour 11 L'Enlèvement de Proserpine
Gemaldegalerie Londres, The British Museum,
Rembrandt
V A L'Enlèvement de Department of Prints and Drawings
7 Il Contento Huile sur panneau, vers 1630
Proserpine
Nikolaus Knüpfer Berlin, Staatliche Museen, 16 Le Massacre des Innocents
Page de titre Gemlildegalerie
Peinture, 1651 Bernard Picart
22s L'Enlèvement de Schwerin, Staatliches Museum
12 L'Enlèvement de Proserpine Gravure sur cuivre
Proserpine
s La Nef de Fortune Nicolaes Moeyaert pour Barthold Hinrich
Antonio Tempesta
Illustration de Joost van den Peinture, vers 1635 Brockes, Verteutschter
Eau-forte inversée, 1606
Vondel, Het Lof der Zee-Vaert, vers 1930 à la Galerie Ehrhardt, Berlin Bethlehemitischer Kindermord
3 Le Rapt de Proserpine Derde Boeck, 1623 des Ritters Marino,
13 L'Enlèvement de Proserpine
Pierre Paul Rubens Tübingen, 1739
Illustration des
Huile sur toile, 1636 - 1638
Métamorphoses d'Ovide en 17A Le Sacrifice de Polyxène
Madrid, musée du Prado
latin, traduites en français, Illustration de Samuel Coster,
4 L'Enlèvement de Proserpine avec des remarques et des Polyxena, Amsterdam, 1630 (?)
Pieter Claesz Soutman, explications historiques par
11s Hécube
d'après un dessin Mr l'Abbé Banier de l'Académie
Roelandt Savery*
préparatoire* de Rubens Royale des Inscriptions et
In Joost van en Vondel,
Eau-forte, vers 1640 Belles-Lettres. Ouvrage enrichi
* vers 1615 - 1620 De Amsterdamsche Hekuba
de figures en taille douce,
Teurspel, Amsterdam, 1626
gravées par B. Picart, et autres
* d'après un dessin de B. Breenbergh?
habiles maîtres, Amsterdam,
J. Wetstein & G. Smith, 1732, 1s L'Adoration des mages
vol. 1, p. 162 Crispin de Passe l'Ancien,
d'après Jacques de Bellange
Gravure sur cuivre, vers 1600

1sA Vue générale


1ss Canéphore
Détail
172

Serment et élévation sur le bouclier au théâtre.


71 « Art officiel 1»
1 En français dans le texte (N. d. T.)

Ill •
• 1 11 1
1111 11 11 1
1•011
= ••
1 Hommage rendu au comte de s Brinio élevé sur le bouclier 71 Vue générale 9 Élévation sur le bouclier
Hollande par les soldatsfrisons Jan Lievens 72 La scène Source inconnue
In Jan Wagenaar, Cycle sur les guerres de
Vaderlandsche Historie [ . .}, libération des Bataves contre
Détail de 71 toj Charles 1 er élevé sur le bouclier
73 2
.

Brutus et ses compagnons Grinling Gibbons


vol. 3, Amsterdam, 1750, p. 226 les Romains réalisé pour
font serment de venger Dessin pour le Mausolée
l'hôtel de ville d'Amsterdam,
2 Brinio élevé sur le bouclier Lucrèce, déshonorée par de Charles 1 e r édifié par
1661
Otto van Veen le.fils du roi Christopher Wren, 1678
Huile sur panneau, 1612 SA Dessin préparatoire Détail de 71 Oxford, Ali Souls College
74
Amsterdam, Rijksmuseum Papier contrecollé Lucrèce se tue 11 Frontispice de Jan Bara,
sur toile devant ses vengeurs
3 Brinio élevé sur le bouclier Herstelde Vorst ofte geluckigh
Amsterdam, Musée historique
Antonio Tempesta, Détail de 71 ongeluck, Amsterdam, 1650
d'après Otto van Veen SB Huile sur toile 7s Le Roi déposé est banni
Eau-forte extraite de
Amsterdam, hôtel de ville, 12 «Féirdig : Valborgsmassa
aujourd'hui Palais royal et Brutus élu consul
Batavorum cum Romanis aftonen, 1915»
Détail de 71
Bellum, Anvers, 1612, p. 5 6 Le Couronnement de David
Sacrifice pour la Mid-Winter (?)
s Brinio élevé sur le bouclier Carl Larsson (?)
élevé sur le bouclier
4 L'Apothéose de Sabine Govaert Flinck Étude préparatoire pour une
Gravure d'après une miniature
Relief en marbre de l'arc du Esquisse pour le cycle sur fresque, huile sur toile, 1915
du Psautier de Paris,
Portugal, originairement les guerres de libération des Collection privée
manuscrit byzantin
édifié sur le Champ de Mars, Bataves contre les Romains
de la seconde moitié 13 L'Apothéose de Napoléon
Rome, vers 140 réalisé pour l'hôtel de ville
du x e siècle (élévation sur le bouclier)
Rome, Palazzo dei Conservatori d'Amsterdam, 1659
Paris, Bibliothèque nationale, Andrea Appiani
ms. Grec 139, fol. 6v Hamburger Kunsthalle,
Kupferstichkabinett Fresque de plafond, 1808
7 Histoire de Tarquin et Lucrèce, Milan, Palazzo Reale, détruit pendant
tableaux vivants pour les fêtes la Seconde Guerre mondiale
de l'armistice de 1609
Claes Jansz Visscher
Gravure sur cuivre d'après les
Tableaux vivants créés par
P. C. Hooft le 5 mai 1609 pour
la chambre de rhétorique De
Egelantier, Amsterdam, 1609
174

À l'opposé, Rembrandt. Le repas sacré : Claudius


Civilis, Cène, Jupiter chez Philémon et Baucis.
Pourquoi la «Ninfa» chez Samson ? Infanticide
(modèle) «femme en fureur»

1 La Conjuration de 4 La Conjuration de 9 La Conjuration de 11 s Autour d'une table


Claudius Civilis Claudius Civilis Claudius Civilis Successeur de Rembrandt
Otto van Veen Gevaert Flinck Rembrandt Dessin, xvn e siècle
Huile sur panneau, 1612 Dessin, 1659 Huile sur toile, 1661
Amsterdam, Rijskmuseum Hamburger Kunsthalle, Stockholm, Nationalmuseum 116 La Cène
Kupferstichkabinett Gerbrand van den Eeckhout
2 L'Aveuglement de Samson 10 La Cène 1664
Rembrandt s La Conjuration de Rembrandt, d'après Amsterdam, Rijksmuseum
Huile sur toile, 1636 Claudius Civilis Léonard de Vinci
Francfort / Main, Stadelsches Antonio Tempesta 117 Le Christ autour d'une table
Dessin, vers 1635
Kunstinstitut Eau-forte extraite de New York, Robert Lehman Collection avec dix apôtres
É cole de Rembrandt
Batavorum cum Romanis
2A Vue géi;iérale 11 j Détails de 10 Dessin, vers 1660
Bellum, Anvers, 1612, p. 4 2
2u Détail Berlin, Staatliche Museen,
6 L'intérieur de l'hôtel de ville Kupferstichkabinett
3 La Conjuration de 113 La Cène
d'Amsterdam
Claudius Civilis Giovanni Pietro Birago, 11 s La Cène
Gerrit Lamberts
Mary Warburg d'après Léonard de Vinci Successeur de Rembrandt
Dessin, vers 1750
Dessin d'après un tableau de Gravure sur cuivre, vers 1500 Dessin, fin du xvn e siècle
7 Procession eucharistique, Berlin, Staatliche Museen,
Govaert Flinck* appartenant
114 Autour d'une table Kupferstichkabinett
au cycle sur les guerres de Rome, 25 juillet 1929 : le pape
Rembrandt
libération des Bataves contre Pie XI trônant avec l'ostensoir 12 La Conjuration de
Dessin, vers 1635
les Romains réalisé pour Coupure de presse du Claudius Civilis
Londres, The British Museum,
l'hôtel de ville d'Amsterdam, Hamburger Fremdenblatt Department of Prints and Drawings Rembrandt
vers 1662 n° 208, édition du soir Dessin préparatoire, vers 1661
Londres, The Warburg Institute du 29 juillet 1929, p. 9 Munich, Staatliche Graphische
* achevé par Jürgen Ovens Sammlung
s Banquet de la corporation
étudiante Franconia pour son 12 A Vue générale
soixantième anniversaire 12u Détail
Coupure de presse du
Hamburger Fremdenblatt 13 La Cène
n° 208, édition du soir Léonard de Vinci
du 29 juillet 1929, p. 9 Fresque, 1495 - 1497
Milan, Santa Maria delle Grazie,
réfectoire du couvent

14 Jupiter et Mercure chez


Philémon et Baucis
Rembrandt
Huile sur bois, 1658
Washington, The National
Gallery of Art
17 6

Médée au théâtre et chez Rembrandt - Espace


de pensée ouvert par la sage réflexion
[Besonnenheit]. Art officiel1 avec le pathos
de l'infanticide. Femmes dans la bataille.
Bataille sur le pont. Tacite remplace Ovide
1 En français dans le texte (N. d. T.)

1 Le Mariage de Jason et Créuse s Les Bataves encerclant si Claudius Civilis allant à la 12 La Tractation entre Claudius
Illustration pour le les Romains près de Vetera 2 bataille de Xanten Civilis et Quintus Petiticus
drame Medea de Jan Six Otto van Veen Jürgen Ovens Cerealis sur le pont détruit
Rembrandt Huile sur panneau, 1612 Deux esquisses pour le cycle Ferdinand Bol
Eau-forte, Dresde, 1648 Amsterdam, Rijksmuseum sur les guerres de libération Projet de concours pour
des Bataves contre les le cycle sur les guerres
2 Illustrations pour le 6 Le Peuple batave lors
Romains réalisé pour l'hôtel de libération des Bataves
drame Medea de Jan Vos, de la bataille de Xanten
de ville d'Amsterdam, contre les Romains réalisé
Amsterdam, Lescaille, 1668 Antonio Tempesta,
vers 1662 pour l'hôtel de ville
d'après Otto van Veen
v Médée tuant son frère Hamburger Kunsthalle, d'Amsterdam, vers 1660
Eau-forte extraite de Kupferstichkabinett
Apsyrtos Amsterdam, Rijksmuseum
Batavorum cum Romanis
22 Médée fuyant sur un char bellum, Anvers, 1612, p. 8 9 Claudius Civilis allant à la 13 La Tractation entre Claudius
tirépar des dragons ailés bataille de Xanten Civilis et Quintus Petiticus
7 Claudius Civilis allant à la Ferdinand Bol
v Médée fuyant sur un char Cerealis sur le pont détruit
bataille de Xanten Dessin pour le cycle sur les
tirépar des dragons ailés Nicolas Le Grand
Jürgen Ovens guerres de libération des
Extrait de l'édition Fresque, 1697
Dessin pour le cycle sur Bataves contre les Romains Amsterdam, hôtel de ville, aujourd'hui
Amsterdam, 1718 les guerres de libération réalisé pour l'hôtel de ville Palais royal
3 Le Massacre des innocents des Bataves contre les d'Amsterdam, vers 1659
Romains réalisé pour l'hôtel 14 La Tractation entre Claudius
Détail avec femme agenouillée Munich, Staatliche Graphische
de ville d'Amsterdam, Sammlung Civilis et Quintus Petiticus
Marcantonio Raimondi,
vers 1662 Cerealis sous les regards
d'après Raphaël 10 La Tractation entre Claudius
Hamburger Kunsthalle, de la femme hollandaise
Gravure sur cuivre, Civilus et Quintus Petiticus
Kupferstichkabinett Noach van der Meer le Jeune
1 er tiers du XVI e siècle Cerealis sur le pont détruit Gravure sur cuivre pour
4 Claudius Civilis prenant congé Otto van Veen l'épopée Claudius Civilis
de sa femme et de ses enfants Huile sur panneau, 1612 de Johannes Le Francq van
Amsterdam, Rijksmuseum Berkhey, Amsterdam, 1764
avant la bataille de Xanten
Détail de 7 avec 11 La Tractation entre Claudius
femme agenouillée Civilis et Quintus Petiticus
Jürgen Ovens Cerealis sur le pont détruit
Dessin pour le cycle sur Antonio Tempesta, d'après
les guerres de libération un dessin d'Otto van Veen
des Bataves contre les Eau-forte extraite
Romains réalisé pour l'hôtel de Batavorum cum Romanis
de ville d'Amsterdam, bellum, Anvers, 1612, p. 36
vers 1662
Hamburger Kunsthalle,
Kupferstichkabinett
17 8

Sage réflexion. Saint Pierre chez Masaccio,


Raphaël, Rembrandt. Distance : guérir
sans toucher. Pièce aux cent florins.
Pisanello - transformation chez
Rembrandt métamorphose intérieure.
=

Continence de Scipion

1 Saint Pierre guérissant 3 Saint Pierre et saint Jean 6 Les Trois Croix 10 Le Christ bénissant les enfants
les malades pa r son ombre guérissant le paralytique à la Rembrandt et guérissant les malades
Masaccio porte du Temple Eau-forte*, 3 e état, 1653 (ou La Pièce aux cent florins)
Fresque, vers 1425 Rembrandt * coupée sur la photo Rembrandt
Florence, Santa Maria del Carmine, Eau-forte, état unique, Eau-forte, vers 1649
chapelle Brancacci 7 Les Trois Croix
vers 1629
Rembrandt 11 La Continence de Scipion
Amsterdam, Rijksmuseum,
2 Saint Pierre et saint Jean
Rijksprentenkabinet Eau-forte, 4 e état, vers 1661 Jan Steen
guérissant le paralytique
à la porte du Temple 4 Médaille de Gianfrancesco s Le Paiement du tribut
Peinture, vers 1672
Jusqu'en 1912 collection Weber,
Rembrandt Gonzaga Masaccio Hambourg, localisation actuellement
Eau-forte, 1659 Pisanello Fresque, vers 1425 inconnue
Florence, Santa Maria del Carmine,
vers 1446 - 1447
chapelle Brancacci 12 La Continence de Scipion
4A Avers : profil de Copie d'après Jan Lievens
9 Le Christ remettant les clés du
Gianfrancesco Gonzaga Peinture, 1640
paradis à saint Pierre Hôtel de ville de Leyde,
48 Revers : le margrave à Atelier de Raphaël détruit dans un incendie en 1929
cheval Carton de tapisserie, 1515
Londres, Victoria and Albert Museum
s Groupe de cavaliers
dans la montagne
Pisanello
Dessin, vers 1450
Paris, musée du Louvre,
collection Vallardi
180

Anatomie magique. Examen des


75 entrailles - recherche du siège de l'âme.
Anatomie scientifique contemplation
=

par le biais de la lamentation funèbre.


Anatomie animale - anatomie humaine,
pathétique et contemplative (cf. Carpaccio)

1
I ll ••
1 Ill
••

1 Les Apôtres Pierre et Paul 4 Hippocrate et Démocrite s Scène d'anatomie 10 Scène d'anatomie
Guido Reni Au premier plan, une Xylographie extraite Xylographie, frontispice du
Huile sur toile, 1605 préparation anatomique de Bartholomaeus Anglicus, jeu carnavalesque Jemerliche
Milan, Pinacoteca di Brera Jacob Adriaensz Backer Le Propriétaire des choses, clag über die Todten fresser,
Peinture, vers 1630 livre v, trad. française imprimé chez Pamphilus
2 Hépatoscopie
Milwaukee, collection Alfred Bader de Jehan Corbichon, éd. par Gengenbach, et probablement
In Conrad Lycosthènes,
Pierre Farget, Lyon, Jean rédigé par lui, Bâle,
Wunderwerck oder gattes s Hippocrate et Démocrite
Jenin le Dyamantier, 1500 vers 1521 - 1525
unergründtliches vorbilden Nicolaes Moeyaert
[ . . ] durch Joh. Herlold [ . ]
. .. Huile sur panneau, 1636 9 La Déploration du condottiere 11 La Leçon d'anatomie
verteutscht (le Livre des La Haye, Mauritshuis Gattamelata de Narni du docteur Tulp
prodiges], Bâle, 1557, p. CXCIX Jacopo Francia Rembrandt
6 Hippocrate et Démocrite
Nicolaes Moeyaert Gravure sur cuivre, vers 1525 Huile sur toile, 1632
3 Hippocrate rendant visite
La Haye, Mauritshuis
à Démocrite Huile sur toile, vers 1635
Nicolaes Berchem Nimègue, Stichting Reinier Post 12 La Leçon d'anatomie
Huile sur toile, vers 1650 7 La Mise au tombeau du docteur Deyman
Blaschkow, collection G. v. Mallmann, Rembrandt
Avec sarcophage décoré
acquis à l'hôtel des ventes R. Lepke, Huile sur toile, 1656
Berlin, le 12 juin 1918 à l'antique
Amsterdam, Rijksmuseum
Artiste d'Italie du nord
Bas-relief en bronze, vers 1480
Vienne, Kunsthistorisches Museum
182

Protection de l'enfant en danger : petit Tobie et le


repos pendant la fuite Elsheimer - Rembrandt.
=

Retour du Temple. Mère en Niobé (Pieter van der


Borcht) et en figure drapée (Rembrandt). Mère
sans défe nse protégeant son enfant

1 Tobie et l'ange 4 Paysage fluvial s Fille de Niobé 10 Illustrations de Hendrik


Hendrick Goudt, d'après Bartholomaus Breenbergh Statue appartenant au groupe Jansen Barrefelt, Imagines
Adam Elsheimer Gravure sur cuivre, 1639 des Niobides de Florence* et figurae Bibliorum, paru sous
Gravure sur cuivre, 1613 Illustration de Joanne le nom de Jacobus Villanus*,
s L'Atelier d'Apelle visité par
Baptista de Cavalleriis, Leyde, 1580 - 1581
2 Tobie et l'ange Alexandre le Grand
Antiquarum statuarum urbis Pieter van der Borcht
Hercules Seghers, d'après À droite : femme drapée
Romae liber tertius et quartus, * Christoffel Plantijn
;

Hendrick Goudt et Adam de la Loggia dei Lanzi


Rome, 1594, pl. 19
Elsheimer (cf. 1) Willem van Haecht 10A Jésus au milieu des
* copie romaine d'une sculpture grecque
Eau-forte, après 1613 1628 de la fin du 1ve ou du 1er siècle av. J. - C., docteurs de la loi
La Haye, Mauritshuis Florence, galerie des Offices Vue générale
3 La Fuite en Égypte
6 Statue de femme drapée ms Jésus rentrant du
Plaque pour l'eau-forte 9 Ecclesia
(prêtresse ou Sabine) Temple avec ses parents
Tobie et l'ange d'Hercule Dessin d'un détail de
Copie romaine d'une Détail
Seghers (cf.2), remaniée sarcophage paléochrétien
par Rembrandt sculpture grecque*, du iv e siècle 1oc Détail inversé
Eau-forte, vers 1653 vers 100 - 130 Pérouse, autel de San Bernardino,
Florence, Loggia dei Lanzi anciennement tombeau de saint Égide 11 Jésus rentrant du Temple
* fin du IVe siècle av. J. - C. avec ses parents
Rembrandt
7 Le Retour d'Égypte Eau-forte et pointe sèche, 1654
de la sainte famille
Peintre flamand 12 Le Retour d'Égypte
vers 1620 de la sainte famille
New York, Metropolitan Museum of Art Copie de F. J. Kaufmann
d'après un tableau de
Januarius Zick*
Peinture, 1791
Mayence, Mittelrheinisches Museum
* Coblence, collection privée
184

Delacroix : Médée et l'infancitide.


77 Timbre : la Barbade - Quos ego tandem,
France - semeuse, Aréthuse. Nikê et petit Tobie

1-
dans la publicité. Monument de Hindenburg

• iil ll
comme apothéose inversée. Goethe « 24 jambes»

• lüJ I •

li
111. •
·
•1 ••

1 Médée furieuse 4 Compétition d'été du club s «Victoire de la jeunesse » 11 Quadrige, l'aurige


Eugène Delacroix de golf de Hambourg (Viktoria) couronné par Nikê
Huile sur toile, 1838 à Flottbeck Publicité pour Décadrachme de Syracuse*,
Lille, palais des Beaux-Arts Coupure de presse du 4711 Matt- Creme Aréthuse,
Hamburger Fremdenblatt, vers 400 - 390 av. J. - C.
2A Scènes des massacres de Scio 91 Grand sceau du
n° 208, édition du soir du 29 * avers de 3
Eugène Delacroix Royaume-Uni, 1662
juillet 1929, p. 9
Huile sur toile, 1824 REVERS : Charles II 12 « Fée du logis»
Paris, musée du Louvre s La championne de golf en Neptune Publicité pour du
Erika Sellschopp AVERS : la reine Catherine, papier toilette
2B Scènes des massacres de Scio
Mère morte et son enfant, épouse de Charles II
6 « Mangez du poisson » 13 « L'été, le soleil, l'air et l'eau.
détail depuis 1662
La mer du Nord avec l'Hapag»
9 Î Deux timbres anniversaires
Copie d'après Eugène 6A Couverture d'un « livre Publicité pour l'Hapag*
Delacroix de recettes de poissons
3 de la Barbade, 1897
* Compagnie transatlantique
Prague, Narodnî galerie de mer» Hambourg-America
La reine Victoria dans son
3 Décadrachme de Syracuse*, 6 B Annonce publicitaire char en coquillage 14 « Les stations balnéaires de
Aréthuse, dans les Hamburger Dessin de E. F. S. Bowen la mer du Nord avec l'Hapag»
vers 400 - 390 av. J. - C. Nachrichten du 15 avril Légende : «Et penitus toto Couverture des horaires
* revers de 11 1928 regnantes obe Britannos » d'été des traversées pour 1927
1 Semeuse 10 1 Grand sceau du 1s Monument de Hindenburg
Oscar Roty Royaume-Uni, 1662 sur la place Hindenburg
Timbres français Revers : Charles II à Helgoland (détruit)
en Neptune Carte postale
10 Î Deux timbres anniversaires
3 de la Barbade, 1897

La reine Victoria dans son


char en coquillage
Dessin de E . F. s. Bowen
Légende : «Et penitus toto
regnantes obe Britannos»
18 6

Église e t État. Pouvoir spirituel sous condition

78 de renoncement au pouvoir temporel

• •11
• ••11
• •
• • Il
•••

1 Signature des accords 2 Grand-messe solennelle 33 Ratification des accords s Acte de ratification des accords
de Latran entre Mussolini consécutive à la signature Agence Fotografia de Latran, signé par le roi
et le pape Pie XI, à Rome des accords de Latran, à Rome Pontificia G. Felici, Rome Vittorio Emanuele II
le 11 février 1929 le 12 février 1929 34 Mussolini reçu par un et Mussolini
Photographies d'agence Photographies d'agence représentant du Vatican Agence Fotografia Pontificia
Londres, The Warburg Institute Londres, The Warburg Institute G. Felici, Rome
Photographie d'agence
Londres, The Warburg Institute
11 De gauche à droite : v La messe pontificale à Origine et lieu de
Mgr Pizzardo, la basilique Saint-Pierre conservation inconnus 6 Acte de ratification des
Mgr Borgoncini-Duca, Agence non connue 3s Mussolini et accords de Latran, signé
le cardinal secrétaire 22 Façade de la basilique accompagnateurs par le pape Pie XI
d' État Gasparri, Mussolini, Saint-Pierre Photographie d'origine Agence Fotografia Pontificia
Rocco, Giunta Agence L.U. C . E., Rome inconnue G. Felici, Rome
Agence L. u. c.E., Rome Londres, The Warburg Institute
v La foule sur la place 4Î Premier télégramme
12 De gauche à droite : Saint-Pierre 7 Le commissaire Rosati
2 envoyé par le pape Pie XI
Pacelli, Pizzardo, Agence Editioni d'Arte et le colonel Hirschbühel *
au roi Vittorio Emanuele II
Borgoncini-Duca, Pandimiglio, Rome avec des représentants
depuis la nouvelle agence
Gasparri, Mussolini, officiels de la police italienne
télégraphique, Città
Rocco, Giunta 3 Ratification des accords
del Vaticano (recto et verso) Agence Fratelli D'Amico,
Agence L.U. C.E., Rome de Latran, Rome, le 7 juin 1929 Rome
Agence Fotografia Pontificia
Photographies d'agence
l3 Gasparri (au centre) et Londres, The Warburg Institute
G. Felici, Rome
Londres, The Warburg Institute * commandant de la garde suisse
Mussolini (à droite) Londres, The Warburg Institute
Agence Eugenio Risi, Rome 31 Gasparri et De Vecchi s Le cardinal Maffi visitant les
Agence Fotografia usines Fiat à Turin, juin 1929
Pontificia G. Felici, Rome Agence L.U. C. E. , Rome
32 De Vecchi à Saint-Pierre Londres, The Warburg Institute
Agence Fotografia
Pontificia G. Felici, Rome
1 88

Messe. Théophagie. Bolsena, Botticelli.


Paganisme dans l' É glise. Miracle de l'hostie.
Transsubstantiation. Criminel italien
avant l'extrême-onction

1 i La Chaire de saint Pierre, s Seppuku 9 Profanation de l'hostie 12 Supplément illustré du


2 conservée dans le reliquaire In Antoine Rous à Sternberg en 1492 Hamburger Fremdenblatt,
du Bernin de La Mazelière, Essai sur Matthaus Brandis n° 208, édition du soir du
IX e siècle l'histoire du Japon, Paris, 1899 Xylographie, Lübeck, 1492 29 juillet 1929, p. 9
Rome, basilique Saint-Pierre In Jüdisches Lexikon.
6 « Châtiments et exécutions» 13 Supplément illustré du
Ein enzyklopéidisches
13 La Chaire de saint Pierre In Philipp Franz von Hamburger Fremdenblatt,
Handbuch des jüdischen
Revêtement en bronze Siebold, Nippon. Archiv zur n° 209, édition du soir du
Wissens in vier Béinden,
Gian Lorenzo Bernini, Beschreibung von Japan, 30 juillet 1929, p. 9
vol. 2, Berlin, 1928, article
dit Le Bernin 2 e éd., vol. 1,
« profanation de l'hostie» 14 Accident ferroviaire près
1656 - 1666 Würzburg / Leipzig, 1897
Rome, basilique Saint-Pierre de Düren : un mourant reçoit
10 Profanation de l'hostie
1 Procession eucharistique les derniers sacrements
À gauche : usuriers juifs
2 La Messe de Bolsène Rome, place Saint-Pierre, Coupure de presse du
Raphaël s'emparant d'une hostie;
le 25 juillet 1929 Hamburger Mittags-Blatt,
Fresque, 1512 à droite : juifs transperçant
Photographies de l'agence 33 e année, n° 199,
Vatican, palais apostolique, l'hostie et la mettant à cuire
L. u. c. E à Rome* du 27 août 1929, p. 1
chambre d'Héliodore Xylographie extraite de
Londres, The Warburg Institute
* sauf indication contraire Rappresentazione d'un
3 Spes
Miracolo del Corpo di Gesu,
Giotto 71 La procession Florence, vers 1498
Fresque (grisaille), vers 1305
12 Le pape Pie XI (au centre)
Padoue, chapelle des Scrovegni 11 Gustav Stresemann signant
73 La garde suisse le protocole final des accords
4 La Dernière Communion
74 La foule sur la place de Locarno
de saint Jérôme
Saint-Pierre Coupure de presse du
Sandra Botticelli
Agence Fotografia journal berlinois Tempo,
1495 - 1500
New York, Metropolitan Museum of Art Pontificia G. Felici, Rome 2 e année, n° 204, édition
75
du matin du 3 septembre 1929,
Messe pontificale à la
première page
basilique Saint-Pierre
76 Défilé

s Extraits de Camillo Viviani,


L'Esercito Pontificio in alta
uniforme negli ultimi anni
prima del 1870 [. . . ],
Bergame, 1918

SA Feuille de titre, largement


cachée par 8B
s n Planche IV, voiture
de munitions
191
192

Les personnages de l'Atlas A Abû Ma'shar 20 w, 11 21 2 p.57 Bartholomaeus Anglicus 75 8


Les numéros apparaissant en gras Abundantia 39 12-13 Bartoli, Pietro 52 10
renvoient aux numéros des planches Achate 44 16-17 Bartolomeo di Giovanni 38 4 45 8
et non aux numéros des pages, ils Achéloos 39 w Bastian, Adolf p.43
sont suivis du numéro de l'image ou Achille 6 w, 14, 148 -15 34 83 35 9 1 39 10 Baucis 72 w, 14
de la séquence d'images où figure Actéon 40 10 1 Beatrizet, Nicolaus 53 7
un même personnage. Lorsque le nom Adam 41a7 Becanus, Guillelmus 60 9
figure dans le texte-titre de Warburg, Adimari 28-29 13 Beccafumi, Domenico 52 17
à droite de la représentation schématique Adorno, Theodor W. p. 47 Beham, Hans Sebald 52 14 55 5
de chaque planche, le renvoi se fait à Agésandros 6 7 Bellange, Jacques de 70 18
l'aide de la lettre w. Les numéros de pages Agilulf 46 1 Bellano, Bartolomeo 40 5 477
qui suivent ou non l'indication des Agrippa, Camillo 48 24 Bellini, Giovanni 45 11
planches renvoient aux noms apparaissant Ahasvérus 46 81 Bellini, Jacopo 375, 22
dans les textes des pages 1 à 60. Aiôn 8 6 Benjamin, Walter p.47
Ajax 6 3 Bentley, Richard 2 6c
A l Soufi 20 2 Berchem, Nicolaes 55 6c 75 3
Albericus 33 w, 8 Berger, Klaus p. 37
Alberti, Cherubino 4 9 Bergson, Henri p.11, 12
Alberti, Le on Battis ta 25 1 48 9 p. 36 Bernini, Gian Lorenzo dit Le Bernin 79 11-3
Albizzi, Giovanna 46 20 Berry, Jean de 34 4
Alceste 5 16- 17, 21 Bersuire, Pierre 33 1 35 7
Alexandre le Grand 33 12 Bertoldo di Giovanni 25 122 42 12, 14
34 W, 9, ll 70 10A+B 76 5 45 11-2, 14 p.33, 35
Allori, Alessandro 56 7 Bianchini, Francesco 3 2 26 2
Allutius 52 9 Bing, Gertrud p. 10, 15, 16, 20, 22, 26, 30, 31, 32,
Alphonse X de Castille 22 w, 1, 4 33, 34, 38, 39, 43
Al-Qazwînî 20 3 21 1. 5 Binswanger, Ludwig p. 8
Altdorfer, Albrecht 41 16 Birago, Giovanni Pietro 39 16 72 113
Amour 31 71 36 3 1 38 w, 13-15 40 l1 70 21 Boccace 33 w, 3-4, 10 38 w, 4 48 5, 8,
Amphitrite 60 8 61-64 14 Boccati, Giovanni 37 13 A p.37
Andrea del Castagno 41 18 Boèce 48 3
Andromaque 34 83 Bol, Ferdinand 73 9, 12
Andromède 2 6c , 7-7 1, 76 Boll, Franz 3 2 p.21, 29
Anjou, René d' 31w, 1-11 39 1 Bologne, Jean de (Giambologna) 47 26
Antée 377- 9, 102 Bonasone, Giulio 5 10
Anténor 34 81 Bonasone, Giulio 55 7 61-64 6
Antoniazzo Romano 30 5 Boniface Paléologue II 41 20
Antonin le Pieux 7 8 Bonini, Giovan Battista 48 24
Apelle 70 10A+ s 76 5 Borcht, Pieter van der 76 w, 10
Apollon 2 w 3 1 25 82 27 9 33 1, 71, 11 Borgoncini-Duca (Mgr) 78 11-2
34 12 39 w, 15 -17, 19 40 103, lO 42 9 Bos, Cornelis 61-64 9
50-515 53 11 54 23 p.35, 36, 56 Bosch, Jérôme 32 2 5
Apollonio di Giovanni 28-29 3 41a 6 Botticelli, Sandro 38 w, 16 39w, 6, 8-12, 18
44 16 -17 52 9 40 21-2 43 8 46 13 , 21 4723 -24 52 5
Appiani, Andrea 7 10 71 13 79 W, 4 p. 8, 9, 13, 18, 20, 22, 23, 34, 36
Apsyrtos 73 21 Botticini, Francesco 47 10, 15
Archambault 52 11 Bracci, Pietro 61-644
Aréthuse 36 17 77 3, 11 Brahe, Tycho 26 w, 1
Ariane 4 1A - s , 40 21 -2 , 109, 11 Brandis, Matthaus 79 9
Arnolfini, Giovanni 31 1, 3 Breenbergh, Bartholomaus 70 178 76 4
Artémis 39 1 Breitenbach, Edgar p.26, 33,43
Âsslinger, Hans 55 68 Brinio 71 2- 3, 5, 8
Assurnazirpal II 16 Briosco, Andrea ditRiccio 39 2 0 41 17A+s
Athénodore 6 7 42 9
Auguste (empereur) 56 1 Brockes, Barthold Hinrich 40 9 70 16
Aurore 40 10 2 Bronzino, Il 48 3 0
Avaritia 53 7 Brosamer, Hans 41a 16
B Bacchus 40 21-2 • 109, 11 Brutus 45 12 7173• s
Backer, JacobAdriaensz 75 4 Bry, Jan Theodor de 26 1
Bacon, Francis p. 14 Bry, Theodor de 48 17
Baldi, Accursio 60 1 Buontalenti, Bernardo 39 14
Baldini, Baccio 38 w, 7, 8, 11, 21 Burckhardt, Jacob p. 13,21, 26, 27, 36,37, 42, 43
39 w, 21 -2 41a9 Burgkmair, Hans 59 2-5
Balducci, Matteo 40 11 C Caccianiga, Francesco 56 12
Balthazar de Beaujoyeulx 60 2 Cacus 41 21
Bandinelli, Baccio 40 3 53 10 Caino, Alessandro 48 11
Bandini, Giovanni 42 8 Caïus Junius Evhodus 5 21
Bara, Jan 71 11 Callimaque 6 4 25 121
Barlaeus, Caspar 60 5 Calliope 50-51 1 8 57 6
Baroncelli, Maria 3142 Camille 45 12
Barrefelt, Hendrik Jansen 76 10 Campagnola, Giulio 47 11
B arthélemy d'Eyck, dit le Maître Cantagallina, Remigio 60 6
de René d'Anjou 317 34 4 Capello, Bianca 60 1-11
Capet, Hugues 32 10
Caritas 41 5
Caroto, Gianfrancesco 41 2 0
Carpaccio, Vittore 37 11 42 16
193

Carpaccio, Vittore 7S w Donati, Lucrezia 39 3


Carrache, Annibal SS w, 12, 13 Doni, Raffaelo 47 10
Casano de Mantegatiis, Pietro 23a3 Duccio, Agostino di 2S 5 -11 41 4 47 9
Cassandre S w 6 3 p. 33, 34, 35, 36, 37, 42,
Cassiopée 2 6c, 75 Dürer, Albrecht B 8 32 15 48 26 S2 15, 18-19
Cassirer, Ernst p. 14, 15, 25, 21, 32, 34, 42, 47 S7 w, 1, 3 -11 S8 w, 2-8 p.20, 22,26
Castor4 15 -16A 36 7 E Ebbinghaus, Hermann p. 11
Catherine (reine) 77 9 1 Ecclésia 47 1 76 9
Celtis, Konrad 39 11 Eeckhout, Gerbrand van den 72 116
Centaure 3S l 37 21 39 18 40 12 S4 23 Eiselein, Joseph p.43,44
Céphale 40 10 2 Elsheimer, Adam 76 w, 1-2
Céphée 2 6c, 76 É née 44 16-17
Cerealis, Quintus Petiticus 73 10-14 Equus (Pégase) 2 74 S4 26
Cérès 27 5 70 14 É rasme de Rotterdam 48 2
César (empereur) 49 11-12 p. 55 É rato 36 5 SO-S1 1' s3 1-2
Cétus 2 12 Erco le de' Roberti 27 10 41 7, 9
Charles 1 er 71 101-2 É ridan s4 21A-s
Charles n 60 8 77 91. 101 É saü 46 15
Charles le Brun 61-64 14 Esther 46 81
Charles Quint 61-64 10 Eugène (empereur) 7 14
Chevalier, Étienne 464 Euripide p.26
Chifletius, Joannes 23a 1 Europe 40 10 8 , 1 0 61-64 18
Chigi, Agostino 53 5 54 w Eurydice s 124 40 10 5 41 12
Chloris 39 11s Euterpe 2S 84
Chodowiecki, Daniel p.45, 46 Eyck, Jan van 31 1, 3 , 11
Chosroès 30 3 F Fama 36 32
Christian IV de Danemark 607 Fanti Ferrarese, Sigismondo 48 20
Christine de Pizan 33 w, 6, 7 3S 3 48 1 SS 3 Fantuzzi, Antonio 61-64 1
Christus, Petrus 31 11 Farnèse (famille) 2 6A-s
Chronos 8 8 Faune 37 15
Cicéron 48 27 Faustine 7 8
Circé 33 3 1 Fechner, GustavTheodor p.22
Civilis, Claudius 72 w, 1, 3 -5, 9, 12A 73 4, 7-14 Federico da Montefeltro 36 1-32
Claudia Quinta 6 5 Félibien, André 61-64 14
Claudia Syntyche 6 5 Ferdinand d'Autriche 61-64 12A
Clerc, Sébastien de 61-64 14 Ferrari, Gaudenzio 37 4
Clio SO-S1 19 Fides S3 3
Cnaeus Arrius Claudianus 8 162 Fiedler, Konrad p.25
Colantonio (Niccolo Antonio) 31 8 31 10 Filippino Lippi 41 15 41a7-8 S3 2-3 S6 5 p.22
Collaert, Adrian 61-64 8 Filippo Lippi 46 5 47 18
Colonna, Vittorio 34 12 Finiguerra, Maso 38 9 41 19
Constantin 7 11, 4 A-s 30 2A 30 6 p. 55, 57 Fiorenzo di Lorenzo p.37
Corbichon, Jehan 7S 8 Focillon, Henri p.36
Costa, Lorenzo 37 18 Folkes, M. 2 6c
Coster, Samuel 70 17A Foppa, Vincenzo S2 2
Cratander, Andreas 48 27 Fortune 3172 36 19 39 14
Créuse 41 2 2 73 1 48 W, 1-8, 11-14 , 17-18, 20, 26-27, 2 9
Curtius, Ernst Robert p.40 SO-S1 41 0 S7 2 60 8 70 8 -9 p.32
Cybèle s w. 1 6 5 27 6 33 81, 11 49 2 Fouquet, Jean 46 4
D Danaé 40 10 s Fourment, Hélène SS 15
Dante Alighieri 23 w, 3 38 16 S2 5, 7 p.56 Fra Angelico 37 19
Daphné 33 7 1 39 w, 15 -17, 19 40 103 Frances, Jacob 60 7
David 79 23a45 41 18 S2 7 716 Francesco da Sant'Agata 41 17A -s
De Vecchi, Cesare Maria 78 3 1-2 Francesco del Cossa 27 2, 4 , 6, 9 32 16-18
Dédale 38 91 39 1 Francesco di Giorgio Martini 2S 13 48 16
Déjanire 4 3 33 51 3721-22 41a5 p.37
Delacroix, Eugène 77w, 1-2c Franchi, Rossello di Jacopo 28-29 2
Della Torre, Girolamo 39 20 42 9 Francia, Jacopo 7S 9
Della Torre, Marcantonio 39 2 0 42 9 Francken, Frans dit le Jeune 61-64 10
Démocrite 7S 3 -6 Franco, Matteo 43 4 s
Dente, Marco 40 3 41a l4 , 11 François 1er 48 21
Devonshire, duc de 34 1 Freud, Sigmund p.11, 12
Diane 3 1, 3 8 152 40 10 ' p.35 Freund, Lothar p.26, 32, 33, 34
Dillingen, Simon Eyssenman von s9 13, s G Galatée S3 4
Dilthey, Wilhelm p.15 Ganymède S4 2 2
Dionysos 37 11- 3 so-s1 2 p.55, 56 Gasparri, Pietro 78 11- 3, 3 1
Diotime 2 53 Gattamelata de Narni 7S 9
Dittmann, Lorenz p.19 Gengenbach, Pamphilus 7S 10
Donatello 42 1-2, 8, 15 47 16, 21 Gentile da Fabriano 37 3
p. 16, 23, 30, 33, 34, 35, 41 Germanicus 44 32
Gevartius, Casperius
(Gevaerts, Jean-Gaspard) 61-64 12 8
Ghiberti, Lorenzo p.21, 37
Ghirlandaio, Benedetto 43 6 4S 15
Ghirlandaio, Davide 4S 15
194

Ghirlandaio, Domenico 7 112B 43 w, 1, 4, 5 , 7 Icare 39 1


44 w, 3-4, 6-7, 9, 14 45 1-5, 9-10, 12, 15 -16 Infortune 48 3 1
46 6, 6B, 9, 19 47 2 5 A-B p.20, 34,35, 37, 55, Iphigénie 70 15
Ghisi, Giorgio 61-64 17 Iris 36 10 44 151
Ghul 20 2 21 5 Isaïe 25 7 2
Gibbons, Grinling 71 101- 2 Isis 6 10-11 33 10
Giorgione 55 8 Isis Pelagia 48 3
Giotto 43 3 47 3 79 3 J Jacob 46 15
Giovanni Antonio da Brescia 37 9 Jacopo da Fabriano 41a l
Giovanni di Paolo 38 1 Jacopo del Sellaio 41 12 47 14
Giovanni di Ser giovanni, dit Lo Scheggia Janitschek, Hubert p. 8, 36
28-29 13 Jason 5 10 35 4, 42 38 8 41 21 44 14 73 1
Giovanni Maria da Brescia 52 3 Jaster, Marten 59 42-3
Giuliano da Sangallo 42 4 44 2 46 7 Jean VIII Paléologue 30 1, 4B
Giunta, M. 78 11-2 Jeanne la Folle 55 2
Giusto da Padova 37w Jephté 70 15
Glaucus 60 6 Jésus-Christ 37 4, 5, 41 6, 8 42 6, 8, 12, 16
Glockendon, Albrecht 55 5 45 6, 15 46 84, 13 47 1-2, 4-6, 8-9 53 5
Goes, Hugo van der 31 4 56 7 57 4 72 117 74 10 76 10A - B, 11
Goethe, Johann Wolfgang von 77 w p.39, 41 Joanne Baptista de Cavalleriis 76 8
Goldschmidt, Adolf p. 8 Johannes von Algowia 59 14
Gombrich, Ernst p. 10, 43, 45 Johannes von Glogovia 59 16
Gonzaga, Gianfrancesco 74 4-4 A Joost van den Vondel 70 8, 178
Gonzaga, Paola 52 8 Jordaens, Jacob 61-64 18
Gonzague, Louis III de 49 5 Joseph 47 6
Gorgwirus, Johannis 59 12 Jubal 23a 45
Goudt, Hendrick 76 1-2 Judith 44 7 46 83 47 20-25
Gourmont, Jean de 41a 22 Junon 33 21, 81
Govaert, Flinck 71 8 72 3-4 Jupiter 20 13 21 !3, 21, 8 23 1, 22, 45 23 22, 45
Gozzoli, Benozzo 30 w, 4 A 37 19 24 11, 23, 3 4, 7 4, 78 25 9 1 27 6 33 11 36 26
Grasser, Erasmus 31 9 32 8 40 108 50-51 36 54 2lA - B 59 11-2, 9, 24, 3 7
Grégoire de Nazianze 47 2 70 14 72 W, 14 p. 35
Grenier, Pasquier 34 8 Jupiter Dolichénien 3 5
Grimm, Hermann p.43 Jupiter Héliopolitain 3 4-5 p.36
Gropius, Walter p.14 Justi, Carl p. 8, 21
Gualterotti, Raffaello 60 1 K Kant, Emmanuel p. 19, 20
Guerchin, Le 47 12 Kaufmann, F. J. 76 12
Guido de Columna 33 9 Kepler, Johannes c 1-2 p.16
H Haas, Hans p.43 Kleeberger, Jean 58 4
Hadrien (empereur) 48 10 Knüpfer, Nikolaus 70 7
Haecht, Willem van 70 10A+ s 76 5 Korb, Hermann p. 16, 17
Halbwachs, Maurice p. 11 Kulmbach, Hans von B 8 39 17
Hamlet p. 39 L Lamberts, Gerrit 72 6
Hanssonlier, W. 44 12 Lamprecht, Karl p. 8
Hasdrubal 41 7 Langmaack, Gerhard p. 14
Hathor 3 61 Laocoon 6 w, 6-8 41a i1, 2-3, 6, 8, 10-22 p.41
Hauser, Friedrich p.44, 45 Laodamie 5 18
Hébé 36 11 Larsson, Carl 71 12
Hécate 41 17A- s Laurana, Francesco 39 7
Hector 4 104 34 s3 Laval, Jeanne de 39 7
Hécube 33 3 2 70 17B Lavater, Johann Kaspar p.20
Hélène 24 8 33 63, 9 35w, 2, 5, 7 2, 81, 9 2 Le Coq, Albert von p. 43
37 19-20, 2 3-24 38 w, 92 Le Corbusier p.14
Hélios 2 2-3 4 101 8 2-3, 101 p. 36 Le Francq van Berkhey, Johannes 73 14
Henkel, M. D. p.29 Le Greco 41a 19
Henri n 60 4 Lefebvre, Valentin 61-64 16
Henri IV 70 6 Lefèvre, Raoul 35 1, 4
Héraclès B 2 Leibniz, Gottfried Wilhelm p. 16
Hercule 4 w, 2, 16A 8 9 25 6 35 w, 1, 3, 41 Leinberger, Hans 32 7
37 w, 6-12 40 101, 10 41 20-21 45 6 53 7 Léon x 48 21
54 25, 7 57w, 8-9
p. 58 Léonard de Vinci B w, 7 4412-13 45 rn
Hering, Ewald p. 11 48 21 72 10, 113, 13 p.34
Hering, Heinrich Ewald p. 12 Lessing, Gotthold Ephraim
Hérode 45 2 47 16-18 p. 21, 25, 26, 38, 45
Hertz, Mary (Mary Warburg) 43 21-3 72 3 Leucippe 4 4
p. 8, 32,34 Leymbachs, Georgius 59 11, 9
Hildebrand, Adolph p. 19 Liberale da Verona 3720
Hippocrate 75 3- 6 p. 32 Licaste 36 15
Hochstetter, Christoph 59 17- s Lichtenberg, Georg Christoph p.20
Holbein, Hans dit le Jeune 48 2 Lichtwark, Alfred p. s
Holopherne 44 7 46 83 4720-2 5 A -s Lievens, Jan 71 5
Homère 2 5 2 Lievens, Jan 74 12
Honorius 7 14 Limbourg, Paul et Jean de B 3
Honorius III 43 3-4
Hooft p. C. 71 7
Hopfer, Daniel 32 19
Huber, Hugo C 5 1
Hunubat-Nanna 1 7
Husserl, Edmund p. 11
Hydre 376, 101 54 25, 7
Hyménée 36 8
195

Lippo d'Andrea 52 1 Mengs, Anton Raphael 55 9


Loggan, David 60 11 Mercure 20 13 21 1, 16 22 37 23 1, 41
Lombardi, Alfonso 46 15 24 l3, 24, 33, 5 , 7 3 , 7 7 25 92 27 8 33 72
Lorenzetto (Lorenzo di Ludovico 36 24 40 1010 50-51 3 2, 5 55 2 57 5
di Guiglielmo Lotti, dit) 53 s 59 13, 21, 33 , 44 72 14 p. 35
Lorenzo di Credi 38 10 Merian, Matthaus 26 1
Lot 46 14 Metilia Acte 5 21
Louise (reine) 60 2 Meung, Jean de 23a 21-2
Lucrèce 52 6 71 73 -4 Michaelis, Adolf p.45
Luigi da Pace 54 1 Michée 25 7 1
Luini, Bernardino 39 19 Michel-Ange (Michelangelo Buonarroti)
Luna (Lune) 4 13 20 13 21 1, l2 22 31 23 43 53 61-2 56 w, 2, 4B-C, 8-10 p.57
241-2 24 22 24 31, 7 1, 7 25 9 4 36 12, 24 Michele da Verona 41 10
50-51 3 1 54 28 59 25, 3 4, 42-3, 4 4 Milet, Jacques 35 9 55 1
Luther, Martin p.42 Minerve 7 5 25 51, 53 27 4, 4B 39 7
Lycomède 6 14B 50-51 6 61-64 1
Lycosthènes, Conrad 75 2 Mithra 8 7-8, 102, 162, 17-18, 20
Lycurgue 5 22 Mocetto, Girolamo d'Andrea 52 4
Lydgate, John 41 2 Moritz, Karl Philipp p. 8, 19
M Maestro degli occhi spalancati 27 8 Mozzanega, Agostino da 28-29 5
Maffi, Pietro 78 8 Mucius Scaevola 45 12
Magna Mater 5 w, 1 Mussolini, Benito 78 1, 11-3, 3 4-5, 5
Maître aux banderoles 32 21 Myro, Titus Camurenus 5 14
Maître de Ferrare 27 5 Myrrha 5 6
Maître de Marie de Bourgogne 27 3 N Naasson 53 61-2 56 2
Maître des panneaux Barberini 46 12 Nannina de' Medici 48 12
Maître du Jugement de Pâris 37 23-24 Napoléon 7 w, 10 71 13
Malakbel 8 1-11 34 10 Narcisse 34 w, 13
Malatesta, Isotta 25 3 p. 36 Nastagio (degli Onesti) 38 w, 4
Malatesta, Sigismond 25 s Némée 54 25
Mallarmé, Stéphane p. 8, 47, 48 Nemesis 48 26
Manet, É douard 55w, 10A-B, 14 p.30, 33,41, 42 Neptune 44 17 60 3 , 8-9
Manilius 26 3 61-64 W, 1, 3A-B, 5 -9, 11-17 77 91, 101
Mannucci, Paolo 48 13 Nessus 37 w 41a 5
Mantegna, Andrea 37 6-9, 15 42 7 48 28 Nettesheim, Agrippa de B 9-9 2
49 w, 11- 9 50-51 5 , 5 B2, 6 52 8 53 w 57w, 3 Niccolo Fiorentino 44 8 46 10
Marchant, Guy 24 7 Nicolaes Moeyaert 70 12 75 5 -6
Marco Angolo del Moro 61-64 11 Nicolas Le Grand 73 13
Marduk-Zakir-Sumi 1 1 9 Nicoletto da Modena 48 14
Marie d e Bourgogne 32 11 Nicolo d'Antonio degli Agli 36 1-32 41 14
Marie Madeleine 25 122 53 1
Marie Madeleine d'Autriche 60 6 Nicolo di Giacomo di Nascimbene, dit
Mars C w, 2, 4 4 10 -102 8 153 20 13 21 1. 15, 21-2 Nicolè> da Bologna 41 1
22 3 4-5 23 1, 23 , 44 24 2 5, 32, 42, 7 2, 7 s Nietzsche, Friedrich p.21, 22, 34, 36, 37, 41, 56
27 2B 35 W 36 26 50-51 3 5, 5 Nikê 7w, 3 44 w 77 w, 11
59 11, 4-5, s, 23, 35 , 42-3 p. 35 Ninfa 41 w 46 w 47w 72 w
Marsili, Bastiano 60 1 Niobé 5 w, 2- 3 76 w, 8
Martianus Capella 33 11 Noack, Hermann p. 26
Martini, Simone 47 4 Nolpe, Pieter 60 10
Mary (reine) 47 5 Novelli, Francesco 49 9
Masaccio 74 w, 1, 8 p.34 O Occasio 48 22-24, 28 70 6
Maso di Bartolomeo 39 1 40 1 45 17 Océan 61-64 4
Mastro Giorgio (Giorgio Andreoli) 41 5 Œnée 41 21
Matfre Ermengaud d e Béziers 2 2 2 Omphale 8 9
Matham, Jacob 61-64 13 Orphée 5 w, 121-4 32 w 33 5 2, 61 35 w, 74 36 4
Matteo de' Pasti p. 35 40 105 41 10-14 49 9 57w, 7 70 11-3
Matteo di Giovanni 45 13 p.33, 41
Maximilen (empereur) 1er 48 2 5 57 11 Osthoff, Hermann p. 55
Meckenem, Israhel van 32 3 , 6 Othéa 33 6, 7 35 3 48 1 55 3
Médée 5 7-10 38 8 41 1-3 4414 73 w, 21-3 Ovens, Jürgen 72 3 73 4, 7-81 -2
77 w, 1 p.33, 35, 41 Ovide 33 w, 1, 2, s 35 7-8 40 10 41 3 70 13
Médicis (Cosme 1er de) 61-64 2 73 w p. 8, 20, 29, 57
Médicis (Cosme II de) 60 6 P Pacelli, Eugenio (Pie XII) 78 l2
Médicis (famille) A3 38 5 p.26, 58 Paenitentia 48 28
Médicis, François 1er de 60 1 Palamède 34 83
Médicis, Jean de 43 4 c Pallas Athénée 39 w, 4-6, 8, 18
Médicis, Julien de 39 4 43 4° Panofsky, Erwin p.10, 40
Médicis, Laurent de 31 11 38 11-12 39 3 Parigi, Giulio 60 6
43 4 E Pâris 4 w, 4- 5 A, 6A-7, 10 3 24 8 33 6 2 -3 33 1 2-3
Médicis, Marie de 60 5 34 13 34 81 35w, 6 38w
Médicis, Pierre de 43 4c 55 W, 1-4, 6A-7, 9, 11
Meer, Noach van der (dit le Jeune) 7314 Pasiphaé 39 1
Mehmet II 45 14-142 Passe, Crispin de dit l'Ancien 70 18
Méléagre 5 19-20 40 104, 6 41 21 42 4 44 2 c Pencz, Georg 41 6
Méliot, Jean 35 3 55 3
Meli-Shipak II 1 7
Melpomène 50-51 11 0 5 7 4
Memling, Hans 31 2
196

Pénélope 33 33 Rossi, Pier Maria 48 2 3


Pennacchi, Girolamo (Girolamo da Rothacker, Erich p.29
Treviso le Jeune) 42 10 Roty, Oscar 777
Penthée 5 w, 11-14 42 w p.41 Rougemont, Fritz p.10
Penthésilée 34 8 5 Rubens, Pierre Paul 55 15 56 3 60 w
Peregrinus 46 3 61-64 12A 70 3-4, 6 , 9 p.32
Perino del Vaga 61-64 17 Rucellai, Bernardo 48 12
Persée C 4 2 6 c , 7, 73 3 w 20 2 21 5 36 9 S Sabina 77 71 4 76 6
p.32, 38 Saint Antoine 42 1 56 6
Pérugin, Le p.22, 37, Saint Augustin 43 8
Peruzzi, Baldassarre 40 10 41 13 53 7 54 2 Saint Benoît 49 63
55w, 4 Saint Bernardin 25 10, 10 s
Pétrarque 38 17 p.12, 33 Saint Bernardin 41 4 p.36
Phaéton 4 w, 11-15 8 3-4, 101 33 22-3 Saint Égide 47 1
44 w, 10-11 56 w, 8-12 p. 41 Saint Georges 28-29 6
Phanès 8 8 Saint Grégoire 49 63
Philémon 72 w, 14 Saint Jean 48 15 74 2-3
PhilippGalle 61-64 8 Saint Jean Baptiste 45 3 46 4, 6, 84 47 19
Philippe I V 6 0 9 49 63 p.37
Picart, Bernard 40 9 70 13, 16 Saint Jean l'Évangéliste 49 62
Pie II 48 7 Saint Jérôme 31 10-11 37 18 4371 79 4
Pie XI 72 7 78 1, 41-2, 6 79 72 Saint Laurent 49 63
Piero della Francesca 30 w, 2A . 3 , 6 p. 57, 58 Saint Paul 41a 9 49 62 75 1
Pietro del Po 61-64 15 Saint Philippe 56 5
Pilate 374 Saint Pierre 45 9 49 62 74 w, 1, 9 75 1 79 11-3
Pilumnus 44 151 Saint Sigismond 25 11
Pinturicchio, Bernardino 39 13 48 13 Saint Vincent Ferrier 31 8
Pisanello 30 1 37w, 21-3, 22 41a 4-s 74 w, 4-s Saint Zénon 49 62
Pizzardo (Mgr) 78 l1-2 Sainte Hildegarde de Bingen B 1
Plantijn, Christoffel 76 10 Salomé 47 16-19
Pléthon, Gémiste p. 36 Salomon 23a 4-5 40 5 477 49 3
Plutarque 52 16 Samaritaine, la 53 5
Poliphile 34 12 Samson 47 26 72 w, 2
Politien, Ange 43 4 D p. 8, 20 Sansovino, Jacopo 61-64 3 A- s
Pollaiuolo, Antonio 37w, 10-12, 14, 16, 21 Sassetti (famille) p.20
39 15 41 21 4719 57 10 p.22, 34, 58 Sassetti, Francesco 42 4 43 w, 1 s , 4 E
Pollux 4 15 36 7 44 2, 28, 3 p.20,22
Polydore de Rhodes 6 7 Sassetti, Nera Corsi 43 1A 44 3
Polyxène 6 1-2 35 w, 91 41 19 70 17A Saturne 20 13-4 21 1. 11• 21, s 23 1, 42
Portinari, Tommaso 31 4, 41 23a 41, 43-45 24 2' , 36 , 7 6, 8 25 93 33 11
Poussin, Nicolas 40 7 36 27 50-5 1 3 7 54 26 59 19, 2', 36 , 42-3
Procné 33 10 p.35, 38
Prométhée 4 w, 16A Savery, Roelandt 70 11-3
Proserpine 5 w, 15, 23 6 w 35 73, s2 Saxi, Fritz
70 22A- 5 , lOA+B-14 p. 8, 10, 13, 14, 15, 16, 26, 27, 33, 38, 40, 45
Protésilas 5 18 Schelling, Friedrich von p.41
Proust, Marcel p.11 Scheppel, Huge 32 10
Psyché 5 3 61-64 15 p.36 Scherer, Jacques p. 8, 48
Ptolémée 2 4 22 33 Schlegel, Friedrich p.21
Pulci, Luigi 43 4 s Schmarsow, August p. 8, 23,37
Pyrrhus 34 85 41 19 Schongauer, Martin 56 6
R Raimondi, Marcantonio 40 3 , 6 41 5 Schut, Cornelis 60 9
4519 53 11 55w, 6A-c , 11 61-64 5 733 p.41 Scipion 52 w, 9 -10, 16-19 74 w, 11-12
Ramboux, Johann Anton 30 2n, 3 Scotus, Michael 23 1, 4 32 2
Raphaël (archange) 47 10 Securitas 61-64 2
Raphaël (Raffaello Sanzio) 40 6 41 5 42 5 Seghers, Hercules 76 2-3
45 19 46 16-17 53 W, 4, 8-9, 11 54 1 55 6 A, 11 Séléné 2 2
61-64 5 73 3 74 w, 9 79 2 p.37, 45, 46, 57, 58 Sellschopp, Erika 775
Reine de Saba 36 22 Sémélé 40 10s
Rembrandt 70 11, 15 Semon, Richard p.11, 19
72 W, 2, 9-11, 114-5, 117-12A, 14 Sénèque 41 1
73 w, 1 74 w, 2- 3, 6-7, 10 76 w, 3 , 11 Seroux d'Agincourt, Jean Baptiste p. 45,46
p. 27, 32, 33, 34, 39 Settis, Salvatore p. 15
Rémi d'Auxerre 33 11 Seznec, Jean p.36
Reni, Guido 40 8 48 29 75 1 Sforza, Constantino 41 14 53 1
Rhéa Silvia 4 102 Sforza, Francesco 37 14
Ricci, Stefano 38 12 Sibylle Cimmérienne 25 11
Ripa, Cesare 41a 20 Sibylle Cuméenne 25 12
Robespierre, Maximilien de p.47 Sibylle d'É rythrée 46 3
Rocco, Alfredo 78 11-2 Sibylle É rythréenne 25 71
Rodari, Jacopo 45 6 Sibylle Hellespontine 25 7 1
Rodari, Tommaso 45 6 Sibylle Libyque 25 12
Roesner, Konrad 24 2 Sibylle Persique 25 7 2
Romano, Giulio 41a 18 52 10 61-64 15 Sibylle Phrygienne 25 7 1
Romulus 36 16 Sibylle Samienne 25 12
Rossellino, Bernardo 48 9 Sibylle Tiburtine 25 12
Signorelli, Luca 38 15 41 8 42 6 52 7 p.37
Silène 36 18
Six, Jan 73 1
Socrate 2 53
19 7

Sol (Soleil) 4 13 7 14B 8 l2-14 20 l3 Verrocchio, Andrea del 38 11 42 3 44 1


21 1i, zi-2 23 46 24 21, 41, 43, 7 8 33 23 36 25 Victoria (reine) 7792-3, 102 -3
3 8 7 50-51 34 58 2, 3 59 12, 22, 31, 44 Victoria 7 l3 8 14, 19 34 10 44 52
Sophonisbe 49 41-2 Vierge Marie 37 13A, 11 45 1 47 6 49 61
Soutman, Pieter Claesz 70 4 Villanus, Jacobus 76 10
Spes 79 3 Virgile 6 8 41a 1 52 7 61-64 w
Spirito, Lorenzo 23a 4 48 19 Virtus 48 28
Spranger, Bartholomâus 61-64 13 Vischer, Friedrich Theodor p. 18
Stappen, Simon 59 44 Vischer, Hermann 7 13
Steen, Jean 74 11 Vischer, Peter 7 13
Stresemann, Gustav 79 11 Vischer, Robert p. 19
Strige!, Bernhard 48 2 5 Visscher, Claes Jansz 71 7
Struys, Jacob 70 2 . 14 Vitruve B 7
Sulzer, Johann Georg p.41 Vittorio Emanuele II 7 8 41-2, 5
Susanne 46 85 Viviani, Camillo 79 8
T Tacite 73 w Vos, Jan 73 2
Tacke, Louis p. 17 Vulcain 4 101 27 10 50-51 5
Tanagli, Catarina 31 22 W Wagenaar, Jan 71 1
Tani, Angelo 31 21 Warburg, Frede Charlotte p. 8
Tarquin 71 7 Warburg, Marietta p. s
Tatia 36 13 Warburg, Max Adolph p. s
Télémaque 61-64 7 Warburg, Max M. p. 38
Tellus 8 6 Warth, Otto p. 13
Tempesta, Antonio 70 22B 71 3 72 5 73 6 , 11 Weyden, Rogier van der 31 5 -6
Tesdorpf, Wilhelm p.43 Wilpert, Joseph p.57
Teubner p.32, 33 Winckelmann, Johann Joachim
Teukros p.34 p.12, 21, 43, 44
Teunissen, Cornelis Anthonisz 48 31 Wind, Edgar p. 18, 26, 33, 34, 40
Théodose 1 er 7 14 Wôlfflin, Heinrich p. 19, 43
Thésée 33 4 38 91 Wren, Christopher 71 101-2
Thétis 61-64 13 Wundt, Wilhelm p.22,23,24
Thoas 34 8 2 Wuttke, Dieter p. 10
Thode, Henry p. 8 Y Ysenhut, Lienhart B 6
Thulden, Theodor van 61-64 12B Z Zacchia, Lorenzo 45 18
Tibérus Claudius Faventinus 4 10 Zacharie 44 4 45 4A- B, 5
Tintoret, Le 53 12 Zéphyr 74 39 11c
Tite-Live 52 16 p.57 Zeppelin, Ferdinand c 51- 3
Titien, Le 55 8 Zick, Januarius 76 12
Titus 7 2 Ziehen, Julius p.43
Tobie 46 82 47w, 11-15 76 w, 1-3 77w Zurno 23a 45
Tornabuoni (famille) A 3 46 w
Tornabuoni, Francesca 42 3 44 1
Tornabuoni, Giovanna 44 8 46 9-10
Tornabuoni, Lorenzo 46 21
Tornabuoni, Lucrezia 46 8 p.33
Trajan 7 12-3 44 51-2 52w, 1-4, 7-8, 11-15
p. 55, 56, 57, 59
Tribolo, Niccolè> 46 14
Triton 36 14
Tuccia 49 41-2
Tura, Cosmè 34 14 42 11
Turnus 44 151
U Uccello, Paolo 28-29 6-11
Ugo da Carpi 53 7
Ulsenius, Theodoricus 58 1
Ulysse 39 10 61-64 7
Uranie 50-51 16
Urs Graf 57 2
Usener, Hermann p. 8, 25
V Valens 7 15
Valentinien II 7 14
Van Opstal, Gérard p.21
Vasari, Giorgio 61-64 2
Veen, Otto van 71 2- 3 72 1 73 5- 6, 10-11
Venceslas IV de Bohème 23 4
Veneziano, Agostino 46 17
Vénus 4 10 -101 74 20 13 21 1. 14. 22 23 1, 41
23 41 24 14. 26, 3 5 , 44, 7 5 , 7 7 25 98
27 2 , 2B 32 12 33 82 35 71 35 w 36 2 5
39w, 21 -2 , 9 44 16-17 46 20 50-51 33, 5
54 24 59 12-s, 26, 3 2, 42-3, 44 70 21 p. 35
Venus Virgo 44 8 46 102
Véronèse 61-64 16

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