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UNIVERSITE MOHAMMED V

ECOLE MOHAMMADIA D’INGENIEURS

COURS D’ALIMENTATION EN EAU POTABLE

Présenté par : Dr. Bennani Baiti Hicham

1
COURS D’ALIMENTATION EN EAU POTABLE

 Chapitre 1 : Généralités sur l’AEP

 Chapitre 2 : Calcul des besoins en eau et


détermination des débits aux nœuds

 Chapitre 3 : Etude des conduites d’adduction

 Chapitre 4: Réservoirs

 Chapitre 5 : Réseaux de distribution

2
CHAPITRE 1: Généralités sur l’AEP
Fonctions des installations :
a- Captage ou prise :
 D'origine superficielle : lac, barrage, oued, mer ...
 D'origine souterraine : nappe, source ...

b- Traitement des eaux :

c- Conduite d'amenée : Conduite qui transporte l'eau entre la station de


traitement et le réservoir de stockage.
 Gravité, si le niveau de la station de traitement ( ou captage) est
supérieur au niveau du réservoir (conduite d'adduction).
 Refoulement si le niveau de la S.T ( ou captage) est inférieur au
niveau du réservoir (conduite de refoulement).

d- Accumulation : L'accumulation des eaux (ou stockage) s'effectue dans


des réservoirs pour assurer la régularité du débit capté et pour avoir
des réserves d'eau en cas d'indisponibilité de la conduite d'amenée.

e- Réseau de distribution : Une série de conduites qui desservent les


différents consommateurs. L'écoulement de l'eau dans les conduites de
distribution se fait le plus souvent par gravité. 3
CHAPITRE 1: Généralités sur l’AEP

Fonctions des installations :

Réseau distribution

Conduite d’amenée
Conduite de liaison

Réservoir de
Captage Station de stockage
traitement

4
CHAPITRE 1: Généralités sur l’AEP

Cycle artificiel de l'eau :

Captage Traitement Adduction Stockage

Rejet

Rejet dans
Epuration réseau Utilisation Distribution
d’assainisst

5
CHAPITRE 1: Généralités sur l’AEP
Usages fondamentaux de l'eau:
Trois catégories de consommation :
 Domestique
 Publiques
 Industrielles, touristiques ...

Consommation domestique :
 Usages domestiques ( boissons, lavage, douche, WC, ...)
 Arrosage des jardins

Consommation publique : C’est une eau destinée aux équipements


publiques tels que les écoles, les administrations, les hôpitaux ...

Consommation industrielle :
 Matière première
 Refroidissement
 La consommation dépend de la nature de l'industrie.

Consommation touristique :
Il s’agit de la consommation des établissements touristiques : hôtels, 6
campings ...
CHAPITRE 2: Calcul des besoins en eau et détermination des
débits aux nœuds

 Calcul des besoins en eau potable

 Application pour le calcul des besoins en eau

 Détermination des débits aux noeuds

 Application pour le calcul des besoins aux noeuds

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CHAPITRE 2: Calcul des besoins en eau et
détermination des débits aux nœuds

 Calcul des besoins en eau

 Différents types de besoins en eau


o Il existe trois niveaux de besoins en eau :
 Consommation : Quantité d’eau consommée par l’ensemble des
utilisateurs (Vcons)

 Distribution : Quantité d’eau distribuée à partir du (des) réservoir(s)


( Vdist)

Vdist = Vcons/Rendement réseau

 Production : Quantité d’eau produite de la ressource (Vprod)

Vprod = Vdist/Rendement adduction = Vcons/Rendement global

o Le rendement global est le produit des rendements du réseau


de distribution et de l’adduction.
8
CHAPITRE 2: Calcul des besoins en eau et
détermination des débits aux nœuds
 Calcul des besoins de consommation

Les besoins de consommation sont calculés par l’expression suivante :

Vcons = DOT_ PB x PB + DOT_ PNB x PNB + DA x P + DI x P

DOT_ PB : Dotation de la population branchée (l/j/hab)

PB : Population branchée (hab)

DOT_ PNB : Dotation de la population non branchée (l/j/hab)

PNB : Population non branchée (hab). PNB = P – PB ,

P : population totale (hab)

DA : Dotation des équipements administratifs (l/j/hab)

DI : Dotation des équipements industriels (l/j/hab)


9
CHAPITRE 2: Calcul des besoins en eau et
détermination des débits aux nœuds

 Calcul de la population
Le nombre de population d’une agglomération dépend des facteurs
suivants :
 Taux de natalité

 Taux de mortalité

 Immigration et émigration.

On peut connaître les populations des années à venir sur la base des
statistiques effectuées en :
 1960 → P0

 1971 → P1

 1982 → P2

 1994 → P3

 2004 → P4

 2014 → P5

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CHAPITRE 2: Calcul des besoins en eau et
détermination des débits aux nœuds

Le calcul de la population peut s’effectuer par l’une des méthodes


suivantes :
 Méthode rationnelle
 Méthode arithmétique
 Méthode géométrique

La méthode la plus utilisée est la méthode rationnelle

Pn  P0 1   
n

P0 : population à la date 0
Pn : population à la date n
ζ: taux d’évolution de la population entre les dates 0 et n

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Chapitre 2: Calcul des besoins en eau et
détermination des débits aux noeuds

 Dotations en eau
 Dotation moyenne de la population branchée
La dotation de la population branchée est obtenue par l’expression :
DOT_ PB= CONS PB /PB
DOT_ PB : Dotation de la population branchée (l/j/hab)
CONS PB : Consommation de la population branchée (m3/j)
PB : Population branchée (hab)

La population branchée est calculée par :


PB= TB x P
TB : taux de branchement au réseau d’eau potable
P : nombre de population (hab)
Exemple :
P= 20 000 hab, TB = 50 %, CONS PB = 1000 m3/j
PB = 0,5 x 20 000 = 10 000 hab
DOT_PB = 1 000 x 1 000/10 000 = 100 l/j/hab.
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Chapitre 2: Calcul des besoins en eau et
détermination des débits aux noeuds

 Dotation moyenne de la population non branchée


La dotation de la population non branchée au réseau d’eau Potable
(alimentée par des bornes fontaines) est obtenue par l’expression :

DOT_PNB = CONS PNB/PNB

DOT_PNB : Dotation de la population non branchée (l/j/hab)


CONS PNB : Consommation de la population non branchée (m3/j)
PNB : Population non branchée (hab).

PNB = P - PB

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Chapitre 2: Calcul des besoins en eau et
détermination des débits aux nœuds
 Dotation des équipements administratifs
La dotation des équipements administratifs sert à calculer la consommation
journalière des équipements administratifs en multipliant cette dernière par
la population totale de l’agglomération.
DA = CEA / P
DA : Dotation des équipements administratifs (l/j/hab)
CEA : Consommation des équipements administratifs (m3/j)
P : population totale (hab)

 Dotation industrielle :

La dotation industrielle est définie par : la consommation industrielle


rapportée sur la population totale de l’agglomération (l/j/hab).
DI = CI / P

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Chapitre 2: Calcul des besoins en eau et détermination
des débits aux noeuds

 Variations des besoins

 Variations journalières
Le coefficient de la pointe journalière, Kj, est le rapport du volume
moyen des trois journées successives les plus chargées de l’année
sur le volume moyen annuel.

 Variations horaires
Le coefficient de pointe horaire, Kh, est le rapport du volume moyen de
l’heure la plus chargée d’une journée par le volume moyen de cette
journée.

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Chapitre 2: Calcul des besoins en eau et
détermination des débits aux nœuds

 Exemple d’application pour le calcul des besoins en eau


de la ville de Rommani
 Statistiques de la population:

Années 1971 1982 1994


Population (hab.) 4 494 9 076 11 433
Taux d’accroissement (%) 6,53 1,94
Nombre de ménages 1 699 2 248
Nombre de personnes/ménage 5,3 5,08

 Evolution de la population
Projections démographiques de la ville de Rommani :

Horizon 1994 2000 2005 2010 2015 2020


Population (hab.) 11433 12875 14076 15314 16498 17686
Taux d’accroissement (%) 2,0 1,8 1,7 1,5 1,4
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Chapitre 2: Calcul des besoins en eau et
détermination des débits aux nœuds

 Taux de branchement au réseau de distribution


Le taux de branchement calculé pour les années 2000 et 2001 sur la base
des nombres d’abonnés domestiques et d’un nombre de population par
abonnement .
Année 2000 2001
Nombre d’abonnés domestiques 2000 2170
Nombre de population par
abonnement (un ménage par 5,1 5,1
abonnement)
Taux de branchement 79% 84%

Les taux de branchement pour les différents horizons sont fixés comme
suit :

Année 2005 2010 2015 2020


Taux de branchement 85% 90% 98% 98%

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Chapitre 2: Calcul des besoins en eau et
détermination des débits aux nœuds

 Dotation en eau
Les dotations en eau des différents abonnés (population branchée,
population non branchée, administration, industrie) sont calculées sur
les tableaux donnés ci-dessous pour les années 2000 et 2001.
• Dotation en eau de la population :

Population (hab.) Consommation (m3/j) Dotation (l/j/hab.)


Année
Non Pop. Pop. Non Pop. Pop. Non
Branchée
branchée Branchée branchée Branchée branchée
2000 10172 2704 544 39 53,3 14,5
2001 11010 2097 593,2 28 54 13,5

Les dotations retenues pour les horizons futurs sont :


Année 2005 2010 2015 2020
-Pop. Branchée (l/j/hab) 60 60 60 60
-Pop. Non branchée (l/j/hab) 15 15 15 15

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Chapitre 2: Calcul des besoins en eau et
détermination des débits aux nœuds

• Dotation en eau des administrations et des industries :


Population Consommation (m3/j) Dotation (l/j/hab.)
Année
totale (hab.) Administration Industrie Administration Industrie
2000 12875 116 26 9 2
2001 13107 116,6 31,1 9 2,4

Pour les horizons futurs, on adopte :


→ la dotation administrative : 10 l/j/hab.
→ la dotation des industries : 5 l/j/hab.

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Chapitre 2: Calcul des besoins en eau et
détermination des débits aux nœuds
 Rendement
L’évolution des rendements d’adduction et de distribution pendant les années
2000 et 2001 est :

Production Distribution Consommation Rendements (%)


Année
(m3/an) (m3/an) (m3/an) Adduction Réseau
2000 314488 286758 264350 91,2 92,2
2001 340444 318323 280575 93,5 88,1
Pour les horizons futurs :
nous retiendrons un rendement plus réaliste (85 %) pour le réseau de
distribution et de 92 % pour l’adduction.

 Coefficients de pointe retenus


• Coefficient de pointe journalière : 1,3
• Coefficient de pointe horaire : 2.

 Tableau de Besoins en eau de Rommani

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Chapitre 2: Calcul des besoins en eau et
détermination des débits aux nœuds
Statistiques Prévisions
DESIGNATION 1994 2000 2001 2002 2005 2010 2015 2020
POPULATION DU CENTRE 11433 12875 13107 13343 14077 15315 16498 17686
TAUX D'ACCROIST (%) 2.00% 1.80% 1.80% 1.80% 1.70% 1.50% 1.40%
TAUX DE BRANCHT (%) 79% 84% 85% 85% 90% 98% 98%
POP.BRANCHEE (hab) 10172 11010 11342 11965 13783 16168 17332
POP.NON BRANCHEE (hab) 2704 2097 2001 2112 1531 330 354
DOTATIONS (l/j/hab.)
POPULATION BRANCHEE 53.5 54 60 60 60 60 60
POP.NON BRANCHEE 14.5 13.5 15 15 15 15 15
ADMINISTRATIVE 9 9 10 10 10 10 10
INDUSTRIELLE 2 2.4 5 5 5 10 10
DOTATION NETTE GLOBALE 56 59 68 68 71 79 79
3
CONSOMMATION (m /j)
POPULATION BRANCHEE 544 595 680 718 827 970 1040
POP.NON BRANCHEE 39 28 30 32 23 5 5
ADMINISTRATIVE 116 118 133 141 153 165 177
INDUSTRIELLE 26 31 67 70 77 165 177
TOTAL CONSOMMATION 725 772 911 961 1080 1305 1399
RENDEMENTS
RESEAU 92% 88% 85% 85% 85% 85% 85%
ADDUCTION 91% 94% 92% 92% 92% 92% 92%
GLOBAL 84% 82% 78% 78% 78% 78% 78%
BESOINS A LA DISTRIBUTION (l/s)
TOTAL MOYENNE 9.1 10.1 12.4 13.1 14.7 17.8 19
TOTAL POINTE JOURNALIERE 11.8 13.2 16.1 17 19.1 23.1 24.8
BESOINS A LA PRODUCTION (l/s)
TOTAL MOYENNE 10 10.9 13.5 14.2 16 19.3 20.7
TOTAL POINTE JOURNALIERE 13 14.1 17.5 18.5 20.8 25.1 21
26.9
Pointe journalière : 1.3
Chapitre 2: Calcul des besoins en eau et
détermination des débits aux nœuds
 Application 2.1

DEPOUILLEMENT DES STATISTIQUES D’AEP DE LA VILLE


DE BENI MELLAL

Recensement de la
population
Année Populations
1960 28933
1971 53826
1982 95003
1994 140212

Statistiques de consommation (m3) des années 2000 à 2003


Années 2000 2001 2002 2003
Domestique 3219890 3343333 3675768 3448836
Borne fontaine 321367 305500 326549 222546
Administration 560377 514565 539835 543589
Industrie 186929 161032 153051 231401
Total 4288563 4324430 4695203 4446372

22
Chapitre 2: Calcul des besoins en eau et
détermination des débits aux nœuds
 Application 2.1 (Suite)

Statistiques du nombre d’abonnés des années 2000 à 2003


Années 2000 2001 2002 2003
Particuliers 23852 25792 27346 27449
Administrations 383 388 398 391
Industriels 38 38 38 38
BF 65 61 61 74
BM 34 67 69 36
Total 24 372 26 346 27 912 27 988

Nombre de personne par abonnement selon les enquêtes


5,70

Statistiques de la production et la consommation en eau des années 2000 à 2003


Années 2000 2001 2002 2003
Production (m3) 8119217 7795131 7493968 7429110
distribution (m3) 8119217 7795131 7493968 7429110
Consommation (m3) 4288563 4324430 4695203 4446372

23
Chapitre 2: Calcul des besoins en eau et
détermination des débits aux nœuds
 Application 2.1 (Suite)

Statistiques du volume maximum distribué pendant 3 jours successifs

Années 3 jours successifs Volume distribué (m3/j)

01/07/2000 27823
2000 02/07/2000 27652

03/07/2000 24152

01/06/2001 25850
2001 02/06/2001 28314

03/06/2001 27115

28/07/2002 26330
2002 29/07/2002 29990

30/07/2002 23620

01/08/2003 27900
2003 02/08/2003 27870

03/08/2003 26160
24
Chapitre 2: Calcul des besoins en eau et
détermination des débits aux nœuds

 Le taux d’évolution de la population retenu entre 1994 et 2005 est celui qui est entre
le 1982 et 1994.

On demande de calculer:
 1) le taux d’évolution de la population ;
 2) les taux de branchement ;
 3) les dotations en eaux ;
 4) les rendements : adduction, Distribution et Global.
 5) les coefficients de pointe journalière.

25
Chapitre 2: Calcul des besoins en eau et
détermination des débits aux nœuds
 Application 2.2

Compléter la fiche besoin en Eau potable ci-après :

26
FICHE BESOINS DE LA VILLE DE BENI MELLAL

Horizons

DESIGNATION 2000 2005 2010 2015 2020 2025


POPULATION

POPULATION

TAUX D'ACCROIST (%) 2,53% 2,25% 1,93% 1,60%

TAUX DE BRANCHT (%) 90% 92% 94% 96% 100%

POP.BRRANCHEE (hab)

POP.NON BRANCHEE (hab)

DOTATIONS (l/hab/j)

POPULATION BRANCHEE 70 75 80 80 80

POP.NON BRANCHEE 30 25 20 15 10

ADMINISTRATIVE 10 12 15 15 15

INDUSTRIELLE 10 10 10 10 10

DOTATION NETTE GLOBALE

DOTATION BRUTE GLOBALE

CONSOMMATION (m3/j)

POPULATION BRANCHEE

POP.NON BRANCHEE

ADMINISTRATIVE

INDUSTRIELLE

TOTAL CONSOMMATION

RENDEMENTS

RESEAU 62% 65% 68% 71% 74%

ADDUCTION 100% 100% 100% 100% 100%

GLOBAL

BESOINS A LA DISTRIBUTION (l/s)

TOTAL BESOINS MOYENS

TOTAL BESOINS DE POINTE

BESOINS A LA PRODUCTION (l/s)

TOTAL BESOINS MOYENS

TOTAL BESOINS DE POINTE


27
Pointe journalière : 1,3
Chapitre 2: Calcul des besoins en eau et
détermination des débits aux nœuds
 Détermination des débits aux nœuds
 Besoins en eau potable par secteur
Le dimensionnement d’un réseau de distribution nécessite la détermination du
débit maximal à véhiculer par le réseau. Ce débit est le débit de pointe horaire :
(Qph = Kh.Qpj, avec Kh : Coefficient de la pointe horaire)

Qpj est le débit de la pointe journalière :


Qpj = Kj.Qmj (Qmj : débit moyen journalier : produit de la dotation en eau et du
nombre de population, Kj : coefficient de la pointe journalière).

Le débit Qmj est calculé par l’expression :


Q m j l / s  
P . D ot
86400
P : Population ou nombre d’habitants desservis
Dot : dotation en eau des populations (l/j/hab)

La population est calculée par : P = D x TR x S

D : densité d’habitat (hab/ha)


TR : taux de remplissage de la zone d’habitat.
S : superficie de la zone (ha).
28
Chapitre 2: Calcul des besoins en eau et
détermination des débits aux nœuds
 La densité d’habitat :
La densité d’habitat est le nombre d’habitant par hectare. On donne
pour :
1- Habitat individuel : 200 hab/ha ;
2- Habitat R+1 : 250 hab/ha ;
3- Habitat R+2 : 300 hab/ha ;
4- Zone villa : 100 hab/ha.

 Taux de remplissage :
Rapport de la surface habitée d’une zone sur la surface totale de la même
zone.

29
Chapitre 2: Calcul des besoins en eau et
détermination des débits aux nœuds
 Dotation en eau :
A partir des statistiques de consommation, on peut déduire les dotations
correspondantes et par suite pour chaque horizon considéré la
consommation totale de chaque catégorie de consommation.

• Dotation domestique
La dotation en eau est calculée par secteurs pour des zones d’habitat
homogènes sur la base des statistiques de consommation par secteurs.
Exemple :
Zone d’habitat R+1 ……..60 l/j/hab
Zone d’habitat R+2 ……..70 l/j/hab
Zone d’immeubles.. ……..80 l/j/hab
Zone de villas……. …….100 l/j/hab

30
Chapitre 2: Calcul des besoins en eau et
détermination des débits aux nœuds
• Dotation des équipements administratifs
La dotation des équipements administratifs sert à calculer la consommation
journalière des équipements administratifs en multipliant cette dernière par
la superficie propre de chaque administration.
DA = CEA / ST
DA : Dotation des équipements administratifs (m3/j/ha)
CEA : Consommation des équipements administratifs (m3/j)
ST : Superficie totale des équipements (ha)

• Dotation industrielle
La dotation industrielle est définie par : la consommation industrielle
rapportée sur la superficie totale des équipements constituant l’industrie
(m3/j/ha).

31
Chapitre 2: Calcul des besoins en eau et
détermination des débits aux nœuds

 Répartition spatiale de la consommation

La consommation totale, évaluée pour l’horizon d’étude, est répartie selon:

 la méthode nodale entre les différents nœuds constituant l’ossature


principale du réseau projeté. Cette méthode se base sur l’évaluation des
zones d’influence d’un nœud donné.

 Les consommations des gros consommateurs industriels ou des abonnés


administratifs seront localisées selon leurs emplacements, tandis que
pour les abonnées domestiques, elle se fera compte tenu de l’occupation
du sol (Type habitat, superficie…).

L’exemple suivant illustre bien l’application de cette méthode

32
Chapitre 2: Calcul des besoins en eau et
détermination des débits aux nœuds

33
Chapitre 2: Calcul des besoins en eau et
détermination des débits aux nœuds
 Application 2.3 : Calcul des besoins en eau par secteur

 Calculer la population par secteur ainsi que la dotation par type d’habitat.
Taux de
Type Superficie Consommation
Secteurs remplissage
d’habitat (ha) (m3/j)
%
4 32
Les
R+1
densités de11 la population
12.71
retenues 100
sont :
100
396
171
24 23.41 80 218
2 17.66 55 264
3 12.69 95 362
R+2
7 9.6 100 235
36 14.7 78 286
6 27.81 23 276
R+3
27 12.28 42 195
Villas 10 29.22 69 276
Les densités de la population retenues sont :
Densité
Type d’habitat
(hab/ha)
R+1 200
R+2 400
R+3 600
Villas 150 34
Chapitre 2: Calcul des besoins en eau et
détermination des débits aux nœuds
 Application 4 : Calcul des besoins en eau par secteur
Déterminer le débit moyen, le débit de pointe journalière et le débit de pointe
horaire au niveau du nœud n°1.

M2

E2

M2 35
Chapitre 2: Calcul des besoins en eau et
détermination des débits aux nœuds
 Application 2.4 : Calcul des besoins en eau par secteur
Les superficies occupées par les différents types d’occupation de la zone d’influence du nœud 1 sont comme suit :

- Z1.1 : 2 Ha
- Z2.5 : 5 Ha
- E1 : 1 Ha , E2 : 2Ha
- M1 : 0.5 Ha, M2 : 0.5 Ha

Les hypothèses à retenir pour l’évaluation des besoins en eau sont :

- Densité :
o Zone villa : 100 hab/Ha
o Zone d’habitat à plusieurs niveaux : 300 hab/ha

- Taux de remplissage:
o Zone villa : 80 %
o Zone d’habitat à plusieurs niveaux : 95%
- Dotation :
o Zone d’habitat à plusieurs niveaux : 70 l/j/hab.
o Zone villa : 100 l/j/hab
o Mosquée : 5 m3/j
o Ecole : 25 m3/j/Ha

- Coefficients de pointe
o Journalière : 1.5
o Horaire : 2
- Rendement : Réseau : 80%, Adduction : 90%
36
Chapitre 3: Etude des conduites d’adduction

 Cas d’une adduction gravitaire

 Adduction par refoulement

37
Chapitre 3: Etude des conduites d’adduction

Une adduction est une conduite reliant les ouvrages


de production au(x) réservoir(s) de stockage. On
distingue :

 Adduction gravitaire

 Adduction par refoulement.

38
Chapitre 3: Etude des conduites d’adduction
 Cas d’une adduction gravitaire
 Etude du tracé
 Le tracé à adopter doit :

 Eviter la multiplicité des ouvrages coûteux ou fragiles


(traversées de rivières, de canaux ou de routes
importantes,…)

 Eviter la traversée de propriétés privées nécessitant des


expropriations.

 Suivre les voies publiques qui présentent les avantages


suivants :
 Travaux de terrassement et d’approvisionnement de
tuyaux souvent moins onéreux
 Accès facile aux regards contenant les appareils de
robinetterie et aux canalisations pour les réparations

39
Chapitre 3: Etude des conduites d’adduction

Cas d’une adduction gravitaire


 Profil en long
Les impératifs du profil en long sont :

 Profondeur :
Les canalisations sont posées en tranchée avec une hauteur de couverture minimale de
0.80m au dessus de la génératrice supérieure.

 Pente :
En principe, les montées sont lentes (pente minimale de 3 pour mille) et les descentes
sont rapides (pente minimale de 6 pour mille) afin de pouvoir éliminer facilement les
bulles d’air en les accumulant dans les points hauts.

 Equipement points hauts :


Les points hauts doivent être équipés de ventouses pour libérer les canalisations des
bulles d’air emprisonnées.

 Equipement des points bas :


Les points bas sont à équiper de robinets vannes de vidange pour la vidange des conduites
au moment d’éventuelles réparations.

40
Chapitre 3: Etude des conduites d’adduction

41
Chapitre 3: Etude des conduites d’adduction

42
Chapitre 3: Etude des conduites d’adduction

 Calcul du diamètre de la conduite d’adduction :


 Profil piézométrique :

Figure : Profil Pièzométrique et ligne de charge


43
Chapitre 3: Etude des conduites d’adduction

P1 V12 P2 V22
Z1    Z2    J12
Zi : Energie potentielle  .g 2.g  .g 2.g
Pi
: Energie due à la pression
 .g
Vi 2
: Energie due à la vitesse
2.g
J12 : Perte de charge entre les sections 1 et 2.

V2
Si 0 , la ligne piézométrique est confondue avec la ligne de charge
2.g

Pression au sol = Cote piézométrique – Cote TN


 P 
=  Z    Z
  . g 

44
Chapitre 3: Etude des conduites d’adduction
 Calcul du diamètre d’une conduite :
* Pour le calcul du diamètre d’une conduite d’adduction, on sait que :

C.Q 2 ( C  8. )
j
D5  2 .g
 .D 2
Q  V .S  .V
4
Q est connu, On cherche D.
*Quatre paramètres interviennent pour le dimensionnement d’une conduite :
Q , j, V, D
* Il y a 2 équations et 3 inconnues ( j, V, D)
* La solution consiste à se fixer l’un des paramètres j ou V et trouver D.
* Il faut ensuite vérifier que la valeur du paramètre non utilisé est acceptable.
* Il faut aussi éviter des vitesse situées en dehors de l’intervalle [0,5 ; 2m/s],
car :
 V< 0,5 m/s ; risque de dépôt et acheminement de l’air difficile vers les points
hauts.
 V> 2 m/s ; accroissement du risque de dégradation de la conduite et du coup
de bélier. 45
Chapitre 3: Etude des conduites d’adduction
 1er cas : j fixé:

On connaît : j =J/L , Q
C.Q 2 8.
On utilise l’expression de D 
5
avec C 
j  2 .g
La détermination du diamètre nécessite le calcul de par la formule de Colebrook:
1  k 2,51 
 2 Log   
  3,7.D Re .  
V .D
avec Re 

* A l’aide d’un programme sur machine à calculer (ou sur ordinateur) ou à l’aide des
tables ou abaques, on détermine . On calcule ensuite C et enfin le diamètre D.
* On peut aussi calculer D en utilisant les formules simplifiées de calcul des pertes de
charge (Exemple : formule de Scimemi).
46
Il faut également vérifier que V<Vmax ( =2m/s)
Chapitre 3: Etude des conduites d’adduction

 2ème cas : V fixé:


Si Q est connu et V fixée, alors :
4.Q
D2 
 .V
D’où
4.Q
D
 .V
Avec Q et D connus, on obtient j à l’aide de la formule et les pertes de
charges linéaires J=j x L

 Avec Q et D connus, on obtient j à l’aide de la formule et les pertes de


charges linéaires J=j x L
 Si l’emplacement du réservoir R1 est connu, il faut vérifier si
l’emplacement du réservoir R2 est compatible avec la topographie des
lieux.
47
Chapitre 3: Etude des conduites d’adduction

 Application 3.1 : Conduite d’adduction gravitaire en acier issue


d’un réservoir (R1)
→ Trouver la côte piézométrique d’arrivée au Réservoir R2 en utilisant la
formule de Scimemi et l’abaque simplifié
 Q = 120 l/s
 L = 2000 m
 Cote piézométrique de départ R1 : 40

 La formule de Scimemi pour l’acier est :

Q  36,4.D 2,59 . j 0,55


Q(m3/s), D(m), j(m/m)

Les diamètres normalisés pour l’acier sont présentés sur l’abaque ci-dessous :

48
Chapitre 3: Etude des conduites d’adduction

49
Chapitre 3: Etude des conduites d’adduction

 Application 3.2 : Dimensionnement d’une conduite simple

→ Calculer le diamètre de la conduite reliant le réservoir au point B en


utilisant la formule de Hazen Wiliams

20 l/s

→ Données :
Réservoir en A alimentant une conduite AB (cote réservoir = 70)
L’altitude de B est de 35 m
Le débit acheminé par la conduite est égal à 20 l/s
La longueur de la conduite est égale à 2000 m
La pression au sol en B imposée est égale à 30 m
50
Chapitre 3: Etude des conduites d’adduction
0 , 54
Formule de Hazen Wiliams  hf 
V  0,355.C.D 0, 63 . 

 L 
 
D : (m), hf : (m), L (m), V(m/s)
C pour le PVC =140
Les diamètres normalisés extérieurs pour le PVC : DN50, DN 63, DN 75, DN 90, DN
110, DN 125, DN 140, DN 160, DN 200, DN225, DN250, DN 315.
Les caractéristiques techniques des tuyaux en PVC sont données sur le tableau ci-
dessous : Caractéristiques des tuyaux PVC
DN
(mm) PN 6 bars PN 10 bars PN 16 bars PN 25 bars
Epaisseur D, Int Epaisseur D, Int Epaisseur D, Int Epaisseur D, Int
D ext (mm) (mm) (mm) (mm) (mm) (mm) (mm) (mm)
20 1,5 17 2,3 15,4
25 1,9 21,2 2,8 19,4
32 1 30 2,4 27,2 3,6 24,8
40 1,3 37,4 3 34 4,5 31
50 1,6 46,8 3,7 42,6 5,6 38,8
63 2 59 3 57 4,7 53,6 7,1 48,8
75 2,3 70 3,6 67,8 5,5 64
90 2,8 84,4 4,3 81,4 6,6 76,8
110 3,4 103,2 5,3 99,4 8,1 93,8
125 3,9 117,2 6 113 9,2 106,6
140 4,3 131,4 6,7 126,6 10,3 119,4
160 4,9 150,2 7,7 144,6 11,8 136,4
200 6,2 187,6 9,6 180,8 14,7 170,6
225 6,9 211,2 10,8 203,4 16,6 191,8
250 7,7 234,6 11,9 226,2 18,4 213,2 51
315 9,7 295,6 15 285 23,2 268,6
Chapitre 3: Etude des conduites d’adduction

 Adduction par refoulement


 Tracé
Le pompage a pour but d’élever l’eau du captage (ou d’un réservoir bas) et
de la refouler dans l’adduction qui va vers un réservoir haut.
On peut avoir soit :

 Refoulement direct :
Le tracé idéal est celui qui correspond à une rampe régulière de la station de
pompage vers le réservoir. Des cantonnements d’air sont à craindre dans le
cas contraire au droit des points hauts.

52
Chapitre 3: Etude des conduites d’adduction

 Adduction mixte refoulement- gravitaire :

Dans certains cas, la topographie des lieux imposera une adduction


mixte refoulement-gravitaire. Un réservoir intermédiaire recevra l’eau
provenant de la conduite de refoulement. L’eau s’écoulera ensuite par
gravité.

53
Chapitre 3: Etude des conduites d’adduction

 Diamètre économique de la conduite de refoulement

Deux éléments principaux entrent en considération lors du calcul


économique :
o L’investissement : Le prix de canalisation, y compris le transport, la
pose, le terrassement…
o Les frais d’exploitation et de maintenance.

L’investissement des conduites augmente avec le diamètre mais le prix


de la pompe et des frais d’exploitation diminuent avec le diamètre (à
cause des faibles pertes d’énergie), donc un compromis technico-
économique doit exister.

La puissance absorbée par le moteur (Pam) est proportionnelle à la hauteur


manométrique totale Hmt avec : Hmt = Hg + Ja + Jr
Hg : Hauteur géométrique
Ja : Pdc d’aspiration
Jr : Pdc de refoulement

54
Chapitre 3: Etude des conduites d’adduction

C.Q 2 .L
Jr 
D5
Généralement si la longueur de la conduite de refoulement L est grande
 Jr est grande.

..V 2 L V 
Q
Jr  . et
2.g D  .D 2
Pour L donné et : 4
• D grand  Jr diminue
• D petit  Jr augmente

D’où Hmt (D grand) < Hmt (D petit)


 Pam (D grand) < Pam (D petit); Pam : puissance absorbée par moteur
 Frais d’exploitation (énergie) pour D grand < Frais d’exploitation
(énergie) pour D petit
55
Chapitre 3: Etude des conduites d’adduction

Si on combine aux frais d’exploitation (coût d’énergie) les frais d’investissement


de la conduite (FI D grand > FI D petit), on doit chercher le diamètre optimal.
On voit que :

• Si on choisit un grand diamètre, le prix Pc de la conduite sera élevé mais


Jr sera réduit et donc la puissance du groupe sera faible : On économisera
donc sur le prix Pe de l’électricité et le prix Pg du groupe.

• Si on adopte un petit diamètre, Pc sera plus petit mais Pg et Pe seront plus


élevés.

Donc, on voit qu’il doit exister un compromis économique correspondant à un


diamètre optimal résultant du compromis entre les deux tendances suivantes :

 Les frais d’amortissement (Ia) qui augmentent avec le diamètre.

 Les frais d’exploitation (Ie) qui diminuent avec le diamètre par suite de la
diminution des pertes de charge.

L’optimum est obtenu pour It=Ia + Ie minimum. 56


Chapitre 3: Etude des conduites d’adduction

57
Chapitre 3: Etude des conduites d’adduction
 Méthodes simplifiées pour le calcul du diamètre
économique de la conduite de refoulement

 1ère méthode : formule de Bresse :


De  1,5. Q
(m) (m3/s)
Cette formule conduit à une faible vitesse, on adopte: De(m)  Q (m 3 / s)

58
Chapitre 3: Etude des conduites d’adduction
 2ème méthode : formule de Vibert :
0 ,154
e
De  k .  .Q 0, 46
 f 
k : Coefficient dépendant du nombre d’heures de marche du groupe, de la
durée d’amortissement et du taux d’intérêt de l’investissement.
e/f : Rapport du prix du Kwh au prix du kg de conduite.
Q : Débit refoulé en m3/s.

* Pour une marche de 24h/24 et pour une durée d’amortissement de la


canalisation de refoulement de 50 ans à un taux d’intérêt de 8% ; k=1,456

* Pour une marche de 10h/24 et une durée d’amortissement de la


Canalisation de 50 ans à 8 % ; k =1,27.

59
Chapitre 3: Etude des conduites d’adduction

Abaque de Vibert donnant le diamètre économique

60
Chapitre 3: Etude des conduites d’adduction

 3ème méthode : formule de Munier :

De  1  0,02.n . Q
n : Nombre d’heures de pompage par jour
Q : Débit refoulé en m3/s

61
Chapitre 3: Etude des conduites d’adduction

 Application 3.3 : Dimensionnement d’une conduite de


refoulement

→ Calculer le diamètre économique pour une conduite en acier en utilisant la


formule de Bresse

20 l/s

→ Données :
 CD : Côte d’aspiration de la pompe : 30
 CA : Côte d’arrivée de la conduite : 80
 Q = 20 l/s
 Longueur entre Forage et réservoir en acier = 2 Km
 Rendement global de la pompe : 0.65 62
 Prix de Kwh : 1DH
Chapitre 4: Réservoirs

 Rôle d’un réservoir


 Classification des réservoirs
 Emplacement des réservoirs
 Capacité théorique d’un réservoir
 Construction des réservoirs
 Applications

63
Chapitre 4: Réservoirs
 Rôle d’un réservoir
 Cas d’une adduction gravitaire :
• Pouvoir stocker l’eau au moment de faible consommation et la
restituer au moment de la pointe
• Avoir une réserve d’incendie

 Cas d’une adduction par refoulement :


• L’absence d’un réservoir présente les inconvénients suivants :
 Coupure d’eau en cas de :
 panne électrique,
 travaux sur adduction,
 panne de pompe
• Les avantages de la présence d’un réservoir sont :
 Régularité dans le fonctionnement du pompage (Q=cte, H=cte),
d’où une régularité de la pression dans le réseau.
 Assurer les débits de pointe
 Avoir une réserve d’incendie 64
Chapitre 4: Réservoirs

 Classification des réservoirs


 D’après la nature des matériaux, on distingue :
• Les réservoirs métalliques
• Les réservoirs en maçonnerie
• Les réservoirs en béton

 Le matériau le plus utilisé est le béton armé.

 D’après la situation des lieux, les réservoirs peuvent être :


• Enterrés
• Semi-enterrés
• Surélevés

65
Chapitre 4: Réservoirs

 Emplacement des réservoirs


 Introduction

• L’adduction transite le débit de la pointe journalière : Qpj = Kj.Qmp


(Qmp : débit moyen à la production).

• Le réseau de distribution transite le débit de la pointe horaire à la


distribution : Qphd = Kh.Qpjd (Kh: coefficient de la pointe horaire)
Avec Qphp > Qpjd car Kh > 1

L’emplacement optimal d’un réservoir se situe au centre de gravité de


l’agglomération à desservir.

66
Chapitre 4: Réservoirs
Soit un puits situé à une distance L d’une agglomération à alimenter
et examinons les cas extrêmes pouvant se présenter.

 Le réservoir peut être envisagé, soit au centre de gravité de


l’agglomération, soit au dessus du puits.

Figure : Réservoir en ville Figure : Réservoir sur captage 67


Chapitre 4: Réservoirs
• Dans le premier cas :

 Pour une pression au sol H nécessaire


en A, la pompe fonctionnera avec:

une pression au sol de : H + jL

j est la perte de charge unitaire dans


la conduite de refoulement PA de
diamètre D et qui débite Qpj,

Le Réservoir aura une hauteur H.

68
Chapitre 4: Réservoirs
• Dans le deuxième cas :
PA est une conduite de distribution qui
doit pouvoir transiter le débit de pointe
horaire Qph.

En conséquence, pour obtenir en A la


même pression H, il faudra :
 Soit, en conservant à la conduite le
même diamètre D que dans le premier
cas, construire au dessus du puits un
réservoir de hauteur H+j’L
Si  = Cte  j’ > j  H + j’L > H + jL
 niveau réservoir 2 > niveau réservoir 1

 Soit, augmenter le diamètre D de la


conduite pour diminuer la perte de
charge et, par conséquent, la hauteur
du réservoir.
 Qphd > Qpjp  Dist > Add . 69
Chapitre 4: Réservoirs

 Choix du site d’un réservoir :

• La présence d’un relief à proximité d’une localité peut faciliter


l’établissement d’un réservoir semi enterré qui sera toujours
plus économique qu’un réservoir surélevé (à capacité égale).

• Le réservoir doit être placé sur un site dont l’altitude lui


garantit une pression suffisante sur le réseau au moment de
la pointe.

• La pression sur le réseau doit être comprise entre 20 et 60 m.

• S’il existe entre la localité et le site du réservoir une grande


dénivelée, on fait recours à une distribution étagée.

70
Chapitre 4: Réservoirs

Exemple distribution étagée : Ville située entre les cotes 30 et 70 NGM


1- Réservoir 1 placé à la cote 70
* Bas de la ville : 70 – 30 = 40m
* Haut de la ville : 70 – x = 20m  x =50 NGM
Le réservoir 1 alimente la zone située entre les cotes 30 et 50

2- Entre les cotes 50 et 70


On place un réservoir qui puisse garantir une pression minimale de 20 m sur
la partie du réseau située à la cote 70 ; soit : 70+20 = 90 NGM. Sur la cote
50, on aura une pression de:
90 - 50 =40m.

71
Chapitre 4: Réservoirs

 Capacité théorique d’un réservoir


Les fonctions fondamentales assurées par les réservoirs sont résumées ci-
dessous :
 Régulation de débit
 Régulation de pression
 Sécurité d’approvisionnement
 Simplification de l’exploitation

Le volume des réservoirs sur un réseau de distribution est déterminé à


partir des fonctions suivantes.

72
Chapitre 4: Réservoirs

 Fonction de régulation entre la demande et la


production :
Ce volume se détermine théoriquement en comparant sur un graphique,
pour une journée donnée (généralement la journée de pointe de l’horizon
considéré pour le projet), l’évolution en fonction du temps :

• De la courbe des consommations cumulées telle qu’elle peut être


estimée à partir de mesure sur les conditions actuelles et de prévisions
sur son évolution.

• De la courbe des productions cumulées telle qu’elle résulte des


conditions de production (débit constant ou variable suivant la nature
de la ressource et ses conditions d’exploitation)

73
Chapitre 4: Réservoirs

 Fonction relative à la sécurité d’approvisionnement :

Volume nécessaire à assurer en cas d’insuffisance de l’alimentation


Ex: incident sur les équipements, durée d’une pollution accidentelle,
durée de réparation d’une canalisation maîtresse d’alimentation.

Ce second volume dépend par ailleurs de la ressource, de l’unicité ou de la


multiplicité des origines de la ressource.
 Fonction réserve d’incendie :
La réserve d’incendie dans un réservoir est destinée à alimenter le réseau de
distribution d’un débit de 60m3/h durant 2 heures (17l/s), soit une réserve de
120 m3.
 Charge :
La charge, ou l’altitude, du réservoir nécessaire pour assurer la distribution,est
fournie par le calcul du réseau.
74
Chapitre 4: Réservoirs
 Construction des réservoirs
 Exigence technique à satisfaire dans la construction
d’un réservoir :
• Résistance : le réservoir doit, dans toutes ses parties, équilibrer les
efforts auxquels il est soumis.
• Etanchéité : Il doit constituer pour le liquide qu’il contient un volume
clos sans fuite. Il doit donc être étanche.

 Durabilité :
• Le réservoir doit durer dans le temps, c’est à dire que le matériau :
béton, dont il est constitué, doit conserver ses propriétés initiales
après un contact prolongé avec l’eau.
• Enfin le contact avec le béton du parement intérieur du réservoir ne
doit pas altérer les qualités du liquide emmagasiné. Le revêtement
intérieur, s’il protège le béton sous-jacent doit aussi protéger le liquide
de l’influence du béton.

 Un réservoir se compose de :
• Cuve (s)
75
• Chambre des vannes
Chapitre 4: Réservoirs

 Cuve :
• Les réservoirs sont :
 enterrés
 semi-enterrés
 surélevés

• Les deux premiers sont utilisés quand les conditions topographiques


sont favorables et aussi pour de grandes capacités. Les sections de
ces réservoirs sont :
 rectangulaires : V > 3000 m3
 circulaires : V < 3000 m3

• On utilise les réservoirs surélevés (ou châteaux d’eau) quand les


conditions topographiques l’imposent et quand la capacité est faible.

76
Chapitre 4: Réservoirs

 Réservoirs enterrés et semi-enterrés :

Les réservoirs doivent être :

 couverts contre les contaminations


 aérés
 bien protégés contre la chaleur et le froid (protection thermique)
 Visitables
 Compartimentés pour faciliter le nettoyage (cuves identiques)

77
Chapitre 4: Réservoirs

 Réservoirs rectangulaires :
• La hauteur utile d’eau : 4-5 m (revanche 1 m)
• Les parois sont constituées par des voiles en béton, l’intérieur doit
être couvert d’un enduit étanche.
• La dalle (couverture) doit reposer sur des poteaux en béton armé
• La couverture doit comporter :
 Etanchéité multicouche
 Isolation thermique
 1 couche de sable
 dallettes en béton
 1 couche végétale
• Le réservoir doit comporter un système de drainage périphérique
et sous le radier
• Le réservoir doit comporter des lanterneaux d’aération

78
Chapitre 4: Réservoirs

Figure : réservoir enterré rectangulaire


79
Chapitre 4: Réservoirs

 Réservoirs circulaires:
Ces réservoirs ont une section circulaire et la couverture parfois bombée, le
reste est identique au réservoir rectangulaire.

80
Chapitre 4: Réservoirs
 Réservoirs surélevés
Ces réservoirs ont deux problèmes :
 esthétique
 adaptation au site
Les formes des cuves de ces réservoirs sont :
 Cylindrique : V < 1000 m3
 Tronconique : V > 1000 m3
Ils comprennent une cuve montée sur tour ou sur des piliers. La cuve est
en béton armé ou en béton précontraint.
 La hauteur d’eau dans la cuve =5- 6 m, avec revanche = 1m
 La cuve doit être visitable et ventilée.
 La cuve doit être accessible par des escaliers, des échelles ou des
échelons disposés à l’intérieur ou l’extérieur de la tour.
 Pour la préservation contre les variations de température, on utilise
une couche de protection thermique sur la coupole. Elle est parfois
doublée d’une enveloppe en briques creuses.
 Un tuyau de descente d’eau doit être placé pour recueillir les eaux de
pluie reçues par la couverture
 L’intérieur de la cuve doit être revêtu par un enduit étanche. 81
Chapitre 4: Réservoirs

82
Chapitre 4: Réservoirs

83
Chapitre 4: Réservoirs

 Chambre des vannes (ou chambre de


manœuvre) :
 Réservoirs enterrés ou semi-enterrés

La chambre des vannes comprend :


• conduite d’arrivée (ou adduction)
• conduite de départ (ou de distribution)
• trop plein
• vidange
• robinetterie

84
Chapitre 4: Réservoirs

 Conduite d’arrivée:
• La conduite d’adduction, à son débouché dans le réservoir doit pouvoir
s’obturer quand l’eau atteint dans la cuve son niveau maximal : une
obturation par robinet flotteur si l’adduction est gravitaire ou un
dispositif permettant l’arrêt du moteur si l’adduction s’effectue par
refoulement.
• L’arrivée peut être placée soit au fond du réservoir, soit à la partie
supérieure ou même déverser au dessus de la surface libre.

 Conduite de distribution:
• Pour faciliter le brassage de l’eau dans le réservoir, l’orifice de départ
de la conduite de distribution devra être situé autant que possible à
l’opposé de l’arrivée, il sera placé à 0.15 ou 0.20m du fond pour éviter
d’entraîner dans la conduite de distribution d’éventuels dépôts
décantés dans le réservoir.

85
Chapitre 4: Réservoirs

 Trop plein:
Cette conduite de trop plein devra pouvoir évacuer la totalité du débit Q
entraînant le dépassement du niveau maximum de l’eau au réservoir. Elle
ne comporte pas de robinet sur son parcours.

Le trop- plein comporte :


 Un évasement en forme de tronc de cône dont la plus grande
circonférence du rayon R formera déversoir à seuil circulaire pour
le passage du débit Q sous une hauteur h.
 Le débit évacué est donné par :

(
Q  27,85.  .R .h
3/2   0,4 )
Q  11,15.R.h3 / 2
 La canalisation de trop plein doit déboucher à un exutoire voisin.
86
Chapitre 4: Réservoirs
 Vidange:
Elle part du point bas du réservoir et se raccorde sur la canalisation de trop
plein. Elle comporte un robinet vanne. Son diamètre dépend du temps de
vidange du réservoir.
 By-pass entre adduction et distribution :
En cas d’indisponibilité (nettoyage ou réparation du réservoir), il est bon de
prévoir une communication entre ces deux conduites.
 Comptage :
A la sortie de la conduite de distribution, un compteur doit être ménagé
pour pouvoir effectuer des relevés périodiques de la consommation totale.
 Robinets- vannes :
Dans chaque canalisation (arrivée, départ, vidange…..) un robinet-vanne
doit être prévu pour pouvoir effectuer le sectionnement de chacune de ces
conduites en cas de besoin.
 Tuyauterie :
Pour la protection de tuyauterie contre la corrosion, celle-ci doit être
galvanisée. 87
Chapitre 4: Réservoirs

Figure : Chambre des vannes d’un réservoir enterré rectangulaire


88
Chapitre 4: Réservoirs

 Chambre des vannes (ou


chambre de manœuvre) :
 Réservoirs surélevés :

La chambre de manœuvre se situe au pied de


la tour où se trouvent réunies les vannes.
Seule la vanne de vidange se manœuvre à
partir d’une plate-forme ménagée sous la cuve.

89
Chapitre 4: Réservoirs

Détermination de la capacité théorique d’un réservoir :

• Le réservoir doit stocker l’eau pendant les heures de faible


consommation.

• Le réservoir doit combler le déficit en eau pendant les heures de


pointe.

• La détermination de la capacité théorique nécessite la connaissance


de la variation du débit de la pointe horaire Qphd :
 06h – 7h = Qpj
 07h – 11h = 3.5 Qpj
 11h – 16h = 0.4 Qpj
 16h – 18h = 2 Qpj
 18h – 22h = 0.5 Qpj
 22h – 06 h = 0.125 Qpj
90
Chapitre 4: Réservoirs

Figure: Capacité théorique en


adduction continue 24h/24
•La consommation totale (de la journée
de pointe) = 24 Qpj  Qpj =
Consommation totale de la journée de pointe
/ 24

•Le volume théorique du réservoir = 10 Qpj


= (10 /24)x consommation totale de la
journée de pointe= 42 % de la consommation
totale de la journée de pointe.

91
Chapitre 4: Réservoirs

 Capacité pratique d’un réservoir (fonctionnement


d’adduction 24h/24):

• En pratique, la capacité d’un réservoir destiné à alimenter une


agglomération est égale à la moitié de la consommation de la journée
de pointe augmentée de la réserve d’incendie. Le volume total à
stocker dans un réservoir est :
V = Vres théo + Vincendie

• Si on réduit le temps de fonctionnement de l’adduction en passant de


24h/24 à 10h/24, le rapport du volume de réservoir à la
consommation totale en journée de pointe passe de 42% à 92%
correspondant à 22.Qpj (voir applications ci-dessous). Quant au
pompage limité strictement aux 8 heures creuses, il requiert un
volume assez peu supérieur au précédant = 23 Qpj, soit 23/24 =
95.8% de la consommation totale de la journée de pointe.

92
Chapitre 4: Réservoirs

 Applications
Calcul des capacités théoriques d’un réservoir pour les cas suivants :
 Cas 1 : correspond à un pompage nocturne de durée 10 heures/24,
entre 20 heures et 6 heures

 Cas 2 : correspond au cas d’un pompage nocturne de durée 8


heures/24, limité aux heures creuses de fourniture d’énergie, c'est-
à-dire entre 22h et 6h

93
Chapitre 4: Réservoirs

 Solution :
On voit sur les deux figures ci-dessous :

 Figure 1 : Le pompage nocturne pendant 10 heures, avec un débit égal


à 2,4 Qpj, nécessite un réservoir pouvant contenir 22 heures du débit
Qpj, soit 22/24 = 91.7% de la consommation de la journée de pointe.

 Figure 2 : Si le pompage est limité strictement aux 8 heures creuses,


le réservoir requiert un volume assez peu supérieur au précédant =
23heures de débit Qpj, soit 23/24 = 95.8% de la consommation de la
journée de pointe.

94
Chapitre 4: Réservoirs

Figure1 : Capacité du réservoir en adduction nocturne (pompage 10h/24)


95
Chapitre 4: Réservoirs

Figure 2 : Capacité du réservoir en adduction nocturne (pompage 8h/24)


96
CHAPITRE 5

RESEAUX DE DISTRIBUTION

97
5.1: Types des réseaux de distribution

 Réseaux ramifiés

 Réseaux maillés

 Réseaux étagés

 Réseaux à alimentations distinctes

98
5.1: Types des réseaux de distribution
Les réseaux de distribution constituent l’ensemble du circuit hydraulique qui
permet de véhiculer l’eau potable depuis le réservoir jusqu’à l’abonné.

L’eau est généralement fournie au réseau par l’intermédiaire d’un réservoir


de stockage qui est relié au réseau par une conduite maîtresse.

Le réseau se compose de conduites principales, secondaires et tertiaires


posées dans les rues de l’agglomération concernée par l’alimentation en eau
potable. On distingue :
 Réseaux ramifiés
 Réseaux maillés
 Réseaux étagés
 Réseaux à alimentations distinctes.

99
5.1: Types des réseaux de distribution
 Réseau ramifié
 Il est composé de conduites qui vont toujours en se divisant à partir du
point d’alimentation sans jamais se refermer.

 Ce réseau présente l’avantage d’être économique à cause du linéaire


réduit des canalisations posées et du nombre moins important des
équipements hydrauliques mis en service.

 Ses principaux inconvénients résultent de l’absence d’une alimentation


en retour dans les conduites : lorsqu’un arrêt se produit en un point
quelconque, toutes les conduites placées en aval se trouvent privées
d’eau.

100
5.1: Types des réseaux de distribution

 Réseaux maillés

 Ils sont composés de conduites suivant des contours fermés permettant


une alimentation en retour.

 Les risques de perturbation de service sont ainsi réduits.

101
5.1: Types des réseaux de distribution

 Réseaux étagés

 Dans le cas d’une agglomération présentant des différences de niveau


importantes, la distribution assurée par un seul réseau pose d’énormes
problèmes d’exploitation (de très fortes pressions peuvent être
enregistrées dans une partie du réseau).

 Il devient nécessaire de prévoir une distribution étagée en constituant


deux réseaux indépendants pouvant assurer des pressions limitées.

102
5.1: Types des réseaux de distribution
Exemple d’une distribution étagée : Ville située entre les cotes 30 et
70NGM (Pmax = 60 m, Pmin = 20 m).

1- Réservoir1 placé à la cote 70


* Bas de la ville : 70 – 30 = 40 m
* Haut de la ville : 70 – x = 20 m  x = 50 NGM
Vu que la pression maximale est de 60 m et minimale de 20 m, le réservoir
1 alimente la zone située entre les cotes 30 et 50

2- Entre les cotes 50 et 70


On place un réservoir qui puisse garantir une pression
minimale de 20 m sur la partie du réseau située à la cote
70 ; soit : 70+20 = 90 NGM.
Sur la cote 50, on aura une pression de 90 - 50 =40m.

103
5.1: Types des réseaux de distribution

104
5.1: Types des réseaux de distribution

 Réseaux à alimentations distinctes

 L’un des réseaux distribue l’eau potable destinée aux besoins


domestiques alors que l’autre permet de véhiculer l’eau non potable
réservée aux usages industriels, lavage, arrosage,….

 Ces réseaux ne sont pas fréquents et ne se justifient qu’après une étude


technico- économique très poussée .

105
5.2 : Eléments de calcul d’un réseau de
distribution d’eau potable
 Débit de dimensionnement

 Choix du diamètre

 Vitesse d’écoulement

 Pressions à satisfaire

 Défenses contre l’incendie

106
5.2 : Eléments de calcul d’un réseau de
distribution d’eau potable
 Débit de dimensionnement
 Les conduites d’un réseau de distribution devront être calculées pour
pouvoir transiter les débits de pointe horaire en tenant compte de la
répartition spatiale des consommations.

Qph = Kj.Kh.Qm

Kj : Coefficient de pointe journalière


Kh : Coefficient de pointe horaire
Qm : Débit moyen.
Qph : Débit de pointe horaire

On suppose que les consommations sont concentrées aux nœuds. Le calcul


des débits aux nœuds est détaillé dans le chapitre 2.

107
5.2 : Eléments de calcul d’un réseau de
distribution d’eau potable
 Choix du diamètre
Le diamètre à choisir doit satisfaire :

 Le diamètre à adopter doit être normalisé,


 Le diamètre doit être suffisant pour assurer le débit Q et la pression au
sol,
 Le diamètre minimal à adopter est de 60 mm,
 Dans les tronçons sur lesquels est prévu l’installation de bouches
d’incendie, le diamètre minimal à retenir est de 100 mm.

 Vitesse d’écoulement
 La vitesse de l’eau dans les conduites doit, en général, être de l’ordre de
0,5 à 2 m/s.
 En effet une vitesse faible favorise la formation des dépôts et la
stagnation de l’eau dans les conduites pouvant entraîner une dégradation
de sa qualité,
 Une vitesse forte entraîne d’importantes pertes de charge et donc une
chute notable de la pression.
 En pratique, il faut avoir :
 Une vitesse maximale de 2m/s avec le débit de pointe horaire.
 Une vitesse minimale de 0,5m/s avec le débit de pointe journalière.
108
5.2 : Eléments de calcul d’un réseau de
distribution d’eau potable
 Pressions à satisfaire

 Pour l’ensemble des nœuds constituant le réseau, les pressions doivent


satisfaire les conditions de pression minimale et de pression maximale.

 La pression au nœud doit être calculée après le dimensionnement du


réseau et comparée à la pression à satisfaire.

 Pression au nœud = cote piézométrique – cote du terrain naturel

 Pression au nœud > Pression minimale

 Pression au nœud < Pression maximale

109
5.2 : Eléments de calcul d’un réseau de
distribution d’eau potable
 Pression minimale :
Le réseau de distribution doit assurer, dans les conditions les plus
défavorables (pointe horaire), une pression au sol Ps correspondant à :
 Pression résiduelle Pr
 Hauteur de l’habitat desservi H
 Perte de charge dans chaque habitat ΔH
 Ps = Pr + H + ΔH

Exemple : Habitat à 2 niveaux (R+1)


Pr = 10 m , H = 3m par niveau , ΔH = 0,5 m dans chaque habitat
Ps = 10 + 2x3 + 2x0,5 soit 17 m
Les pressions au sol dépendent donc du nombre d’étages desservis,
soit :
RDC : 13,5 m ; R+1: 17 m ; R+2: 20,5 m ; R+3 : 24 m ; R+4: 27,5 m
R+5 : 31 m

 Pression maximale :
 En tout point du réseau de distribution, la pression ne doit pas dépasser
60 mètres. Si de telles valeurs devraient se manifester, il y aurait lieu,
en vue de les diminuer, soit d’envisager une distribution étagée, soit de
prévoir l’installation sur le réseau d’appareils réducteurs de pressions.
5.2 : Eléments de calcul d’un réseau de
distribution d’eau potable

 Défenses contre l’incendie


 En cas d’incendie, le réseau de distribution doit pouvoir alimenter le
nœud le plus proche de la zone sinistrée d’un débit de 17l/s avec une
pression résiduelle de 1 bar (valeur minimale 0,6 bar). Les bouches ou
poteaux d’incendie auront un diamètre minimal d’alimentation de 100
mm et chacun défendra un rayon de 100 à 150 mètres, celui-ci
pouvant être porté à 400 mètres si le risque est faible.

111
5.3: Calcul d’une conduite de
distribution d’eau potable

 Formules employées pour le calcul des


pertes de charge

 Calcul d’une conduite simple

 Conduite assurant à son extrémité un


service en route

112
5.3: Calcul d’une conduite de
distribution d’eau potable
 Formules employées pour le calcul des
pertes de charge
Les pertes de charges sont calculées par les formules de Darcy et
de Colebrook-White.
 .v 2
 Formule de Darcy : j 
2. g .D
Formule de Colebrook-White : 1  K 2,51 
  2 log  
Où :   3,71.D Re .  
j : Pertes de charge linéaire unitaire (m/m)
 : Coefficient de perte de charge (adimensionnel)
D : Diamètre de la conduite (m)
v : Vitesse de l’eau (m/s)
g : Accélération de la pesanteur (9,81 m/s2)
K : Rugosité (m)
v.D
Re : Nombre de Reynolds, Re   υ : Viscosité Cinématique (m2/s)
113
5.3: Calcul d’une conduite de
distribution d’eau potable
Une formule simplifiée peut être utilisée pour le calcul
des pertes de charges, il s’agit de celle de Hazen-Williams.
0 , 54
 hf 
V  0,355.C.D 0 , 63
. 
 L 

C : Coefficient de Hazen-Williams
D : Diamètre de la conduite (m)
hf : Perte de charge(m)
L : Longueur de la conduite (m)

On peut aussi utiliser d’autres formules simplifiées


comme celle de Scimemi. Des abaques peuvent aussi
être utilisée .

114
5.3: Calcul d’une conduite de
distribution d’eau potable
 Calcul d’une conduite simple
Le calcul d’une conduite simple n’assurant aucun service en route et débitant
à son extrémité un débit Q, est effectué en respectant à l’extrémité une
pression au sol suffisante pour l’alimentation des usagers.
Exemple :
Données :
• Réservoir en A alimentant une conduite AB (cote réservoir = 70)
• L’altitude de B est de 35 m
• Le débit acheminé par la conduite est égal à 100 l/s
• La longueur de la conduite est égale à 2000 m
• La pression au sol en B imposée est égale à 30 m
 Calculer le diamètre de la conduite reliant le réservoir au point B.

115
5.3: Calcul d’une conduite de
distribution d’eau potable
 Conduite assurant à son extrémité un
service en route
 Le calcul d’une conduite assurant un service en route de débit Q
uniformément réparti (cas d’une conduite sur laquelle sont effectués des
branchements ou des piquages répartis sur toute sa longueur) et
débitant à son extrémité un débit P, est effectué en supposant que cette
conduite est simple et débite à son extrémité un débit q donné par :
q = P + 0,55 Q
 Ce calcul rigoureux est employé surtout pour l’étude des réseaux
importants. En ce qui concerne les installations moyennes, le calcul peut
être effectué avec le débit amont sauf pour les conduites en
impasse.

116
5.4: Calcul d’un réseau de distribution

 Réseau ramifié

 Réseau maillé

117
5.4: Calcul d’un réseau de distribution
 Réseau ramifié

Pour chaque tronçon, on évalue les débits selon la formule : q = P + 0,55Q,


ensuite on détermine les diamètres en procédant comme suit :

 Pour un diamètre D, on vérifie à l’aide des calculs ou des tables qu’avec


le débit exigé dans chaque tronçon, la vitesse obtenue est acceptable,
et que la perte de charge totale donne finalement, au sol, une pression
suffisante.

 Si la pression au sol est insuffisante, on reprend les calculs en prenant


un diamètre plus grand pour diminuer les pertes de charge.

118
5.4: Calcul d’un réseau de distribution
 Exemple d’application d’un réseau ramifié
Soit une ville qui est alimentée par un réservoir situé à la
cote 50. Le réservoir dessert un réseau ramifié qui se compose comme suit :

Nombre Longueur
Tronçon
d’habitants (m)
R-1 0 500
1-2 520 520
2-3 200 200
3-4 850 400
3-5 430 100

Les cotes du terrain naturel des nœuds du réseau sont :


1 : 20, 2 : 21, 3 : 18, 4 : 17, 5 : 16
Le schéma de distribution est celui qui est représenté sur la figure suivante :

119
5.4: Calcul d’un réseau de distribution
La consommation moyenne journalière par habitant (dotation en eau) est
de 150 l/j/hab.
Le coefficient de pointe journalière Kj= 1,5 et le coefficient de pointe horaire
Kh= 2, Coefficient de rugosité K=2.10-3 m, Type d’habitat : R+2
La consommation moyenne journalière est calculée par :
2000 x 0, 150 = 300 m3 /j soit 3,47 l/s
Soit par habitant 3,47/2000 = 0,0017 l/s

Débit par tronçon


Désignation Nombre Consommation (l/s)
du tronçon d'habitant Moyenne de pointe K =3
R-1 0 0 0
1-2 520 0.90 2.71
2-3 200 0.35 1.04
3-4 850 1.48 4.43
3-5 430 0.75 2.24

120
5.4: Calcul d’un réseau de distribution
Les débits d’amont pour chaque tronçon sont les suivants :
Tableau : Répartition des débits
Désignation Débit (l/s)
du tronçon En route Aval Du tronçon
R-1 0.00 10.42 10.42
1-2 2.71 7.71 10.42
2-3 1.04 6.67 7.71
3-4 4.43 0.00 4.43
3-5 2.24 0.00 2.24

En faisant maintenant le calcul à partir de la formule q = P+ 0,55 Q

Débit (l/s)
Désignation
du tronçon En route Aval Du tronçon
Q P P + 0,55 Q
R-1 0.00 10.42 10.42
1-2 2.71 7.71 9.20
2-3 1.04 6.67 7.24
3-4 4.43 0.00 2.43
3-5 2.24 0.00 1.23

La différence entre les deux tableaux est surtout sensible pour les conditions en impasse :

Le calcul des diamètres sera effectué en considérant les débits d’amont, sauf pour les conduites en impasse.
121
5.4: Calcul d’un réseau de distribution
J est calculé à l’aide des tables de Colebrook (pour k = 2. 10 -3 m) .

Nœud Tronçon Cote au Longueur Di Débit Vitesse PDC PDC Cote pièzo Pression
Sol Unitaire J au sol
R 50.00 NGM
1 R-1 20 NGM 500 m 150.0 mm 10.42 l/s 0.59 m/s 0.0050 m/m 2.51 m 47.49 NGM 27.49 m
2 1-2 21 NGM 520 m 150.0 mm 10.42 l/s 0.59 m/s 0.0050 m/m 2.61 m 44.87 NGM 23.87 m
3 2-3 18 NGM 200 m 125.0 mm 7.71 l/s 0.63 m/s 0.0073 m/m 1.46 m 43.41 NGM 25.41 m
4 3-4 17 NGM 400 m 80.0 mm 2.43 l/s 0.48 m/s 0.0081 m/m 3.24 m 40.17 NGM 23.17 m
5 3-5 16 NGM 100 m 60.0 mm 1.23 l/s 0.44 m/s 0.0099 m/m 0.99 m 42.42 NGM 26.42 m

122
5.4: Calcul d’un réseau de distribution
 Calcul d’un réseau maillé

 Cas d’une maille

Dans un réseau maillé, le sens de circulation de l’eau dans une canalisation


Ne peut être déterminé avec exactitude du premier coup.

La répartition des débits dans les canalisations ne peut être évaluée que
d’après des hypothèses, en tenant compte du fait que,pour assurer une
Circulation normale, il doit y avoir égalité des pressions au point de
rencontre de deux courants.

Le calcul d’un réseau maillé est conduit par approximations successives. La


méthode qui sera utilisée est celle de Hardy Cross.

123
5.4 : Calcul d’un réseau de distribution
Cette méthode repose sur deux lois :
 Loi des nœuds :
Pour chaque nœud, la somme des débits qui y entrent est égale à la somme
des débits qui en sortent.
 Loi de la conservation de la charge :
Le long d’un parcours fermé et orienté, la somme algébrique des pertes de
charge est nulle.

Pour chaque maille, on se fixera une répartition des débits ainsi qu’un sens
d’écoulement arbitraire, tout en respectant la première loi.

124
5.4: Calcul d’un réseau de distribution
Le problème revient à résoudre le système d’équations suivant :

 Pour chaque nœud : Qsortant – Qentrant = 0

 Le long d’un conteur fermé et orienté : ∑ Ji = 0


Ji étant la perte de charge le long du tronçon i

La dernière égalité n’est pas vérifiée du premier coup, et il est nécessaire de


modifier en conséquence les valeurs de Ji. Or, les pertes de charges sont
proportionnelles au carré des débits :
Ji = Ri.Qi2
Ri : représente la résistance de la conduite transitée par le débit qi.
8. .L
Ri 
 2 .g .D 5
Ainsi, on peut réécrire la deuxième égalité sous la forme :

 i .Ri .qi2  0
Avec
εi = +1 dans le sens positif
εi = -1 dans le sens négatif 125
5.4: Calcul d’un réseau de distribution
Soit Δq la valeur dont il est nécessaire de modifier les débits de sorte à vérifier l’égalité
concernant les pertes de charges :

La 2ème loi devient :  i i i


 .R .q  q 2
0
Soit en négligeant les termes en (Δq)2 i  i .Ri .qi2  2.q.i  i .Ri .qi  0
 i  i .Ri .qi2
Ou encore : q 
2.i  i .Ri .qi

D’où
q 
  i
Ji
Ji
2. i
qi
Cette quantité est calculée pour chaque maille pour corriger la répartition des débits.
q
Si  Erreur (10-2 ou 10-3 ) par exemple pour chaque maille,
min qi
on arrête les calculs, si non on répète les corrections autant de fois qu’il faut jusqu’à
convergence pour la précision fixée.

126
5.4: Calcul d’un réseau de distribution
 Cas de la conduite commune à 2 mailles contiguës
Soit deux mailles contiguës

AEFD ou maille I
EBCF ou maille II
Selon le sens choisi, le débit de la conduite EF qui est commune aux deux
mailles sera affecté d’un signe positif pour la maille I et d’un signe négatif
pour la maille II.

127
5.4: Calcul d’un réseau de distribution
Soit ΔqI et ΔqII les corrections propres aux deux mailles I et II
respectivement.

Si on s’intéresse à la maille 1 le débit initial q qui parcourt EF doit être


corrigé :
 En premier lieu de la correction ΔqI, cette correction affectera
notamment toutes les conduites de la maille I
 En deuxième lieu de la correction ΔqII mais changée de signe.
La correction donc est (ΔqI – ΔqII ), c’est la correction effective.
Le même procédé sera fait pour la maille adjacente, par conséquent la valeur
absolue de la correction effective ne changera pas, seul le signe qui va
changer.

En conclusion, pour une conduite commune à deux mailles, la correction qu’il


faut apporter à cette conduite est la somme algébrique de la correction propre
à la maille considérée avec celle de la maille adjacente changée de signe.
128
5.4: Calcul d’un réseau de distribution
 Application 5.1:

Soit le réseau maillé représenté sur la figure ci-après :

Avec les résistances suivantes :


R1(AB)=R5(DC) =1000
R2(AD)=R4(BC)=2000
R3(BD)=3000

129
5.4: Calcul d’un réseau de distribution
 Application 5.2: Réseau maillé (cas
d’une seule maille)
Soit un réseau maillé composé d’une maille alimentée à partir d’un réservoir placé en A et qui
est calé à la cote 70 et dont les conduites ont 300 mm de diamètre et 1000 m de longueur.

Noeud Tronçon Cote


B AB 10
C BC 10
D CD 10
A AD 10

1. Vérifier l’équilibre du réseau


2. Déterminer les pressions au sol des différents nœuds.

On donne :
L.v 2
1. Equation de Darcy Weisbach h f  .
D.2.g

2. Equation de Colebrook 1   2,51 


 2. log   
  3,71.D Re .  
Q(m3 / S )
3. Vitesse v(m / s ) 
 .D 2 130
4
5.4: Calcul d’un réseau de distribution
 Application 5.3: Réseau maillé (cas de
deux mailles)
Soit un réseau maillé composé de deux mailles dont les débits sont représentés sur la figure
ci-dessous. Les données relatives à ce réseau sont :

Maille Noeud Tronçon cote Longueur Diamètre


A AB 10 1000 300
1 B BD 10 1000 300
D AD 10 1000 300
B BC 10 1000 300
2 C DC 10 1000 300
D BD 10 1000 300

On demande
de :
1. Calculer le coefficient correctif des débits des deux mailles
2. Faire les corrections des débits jusqu’à ce que le coefficient correctif devienne proche
131
De zéro.
5.4: Calcul d’un réseau de distribution
 Application 5.4: Réseau maillé (cas de
deux mailles)
Dimensionner le réseau maillé ci-dessous qui est alimenté à partir d’un réservoir calé à
la cote 146 et calculer les pressions aux différents noeuds.

Nœud Tronçon Cote Longueur


R
Maille
D R-D 100 NGM 200 m
C D-C 98 NGM 330 m
B C-B 96 NGM 400 m
A B-A 94 NGM 290 m
1
E D-E 98 NGM 220 m
F E-F 96 NGM 400 m
A F-A 94 NGM 400 m
G H-G 92 NGM 330 m
A G-A 94 NGM 280 m
2
H H-F 90 NGM 400 m
A F-A 94 NGM 400 m

132
5.4: Calcul d’un réseau de distribution

133

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