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UNIVERSITE MOHAMMED V

ECOLE MOHAMMADIA D’INGENIEURS


DEPARTEMENT GENIE CIVIL

C OURS   D’ALIM ENTATION   E N   E AU   POTABLE  

Professeur : A. Bouziane
COURS D ALIMENTATION EN EAU
POTABLE
Ä Chapitre 1 : Généralités sur l AEP
Ä Chapitre 2 : Calcul des besoins en eau et
détermination des débits aux noeuds
Ä Chapitre 3 : Origine et captage des eaux
Ä Chapitre 4 : Etude des conduites d adduction
Ä Chapitre 5 : Réservoirs
Ä Chapitre 6 : Réseaux de distribution
v 6.1 : Types des réseaux de distribution
v 6.2: Eléments de calcul d un réseau de distribution d eau
potable
v 6.3 : Calcul d une conduite de distribution d eau potable
v 6.4 : Calcul d un réseau de distribution
v 6.5 : Aspects technologiques des réseaux de distribution
CHAPITRE 1 GENERALITES SUR L'AEP

Conduite
Conduite de d amenée
liaison

Réservoir
Captage Station de de stockage
traitement
CHAPITRE 1 GENERALITES SUR L'AEP

Fonctions des installations


a- Captage ou prise :
¡ D'origine superficielle : lac, barrage, oued, mer ...
¡ D'origine souterraine : nappe, source ...
b- Traitement des eaux :
c- Conduite d'amenée : Conduite qui transporte l'eau entre la
station de traitement et le réservoir de stockage.
¡ Gravité, si le niveau de la station de traitement ( ou captage) est
supérieur au niveau du réservoir (conduite d'adduction).
¡ Refoulement si le niveau de la S.T ( ou captage) est inférieur au
niveau du réservoir (conduite de refoulement).
d- Accumulation : L'accumulation des eaux (ou stockage)
s'effectue dans des réservoirs pour assurer la régularité du débit
capté et pour avoir des réserves d'eau en cas d'indisponibilité de
la conduite d'amenée.
e- Réseau de distribution : Une série de conduites qui desservent
les différents consommateurs. L'écoulement de l'eau dans les
conduites de distribution se fait le plus souvent par gravité.
CHAPITRE 1 GENERALITES SUR L'AEP

¡ Cycle artificiel de l'eau

Captage Traitement Adduction Stockage

Rejet

Rejet dans
Epuration réseau Utilisation Distribution
d’assainisst
CHAPITRE 1 GENERALITES SUR L'AEP

Usages fondamentaux de l'eau

Trois catégories de consommation :


¡ Domestique
¡ Publiques
¡ Industrielles, touristiques ...

Consommation domestique :
Eau destinée aux besoins domestiques qui sont :
¡ Usages domestiques ( boissons, lavage, douche, WC, ...)
¡ Arrosage des jardins

Consommation publique :
¡ C est une eau destinée aux équipements publiques tels que les
écoles, les administrations, les hôpitaux ...
CHAPITRE 1 GENERALITES SUR L'AEP

Consommation industrielle :
L'eau des industries est consommée de
deux façons :
¡ Matière première
¡ Refroidissement
¡ La consommation dépend de la nature de
l'industrie.
Consommation touristique :
Il s agit de la consommation des
établissements touristiques : hôtels,
campings ...
CHAPITRE 2: Calcul des besoins en eau
et détermination des débits aux noeuds

q Calcul des besoins en eau potable

q Application pour le calcul des besoins en


eau

q Détermination des débits aux noeuds

q Application pour le calcul des besoins aux


noeuds
Chapitre 2: Calcul des besoins en eau
et détermination des débits aux noeuds

q Calcul des besoins en eau


Ø Différents types de besoins en eau
Il existe trois niveaux de besoins en eau :
Ä Consommation : Quantité d eau consommée par l ensemble des
utilisateurs (Vcons)

Ä Distribution : Quantité d eau distribuée à partir du (des) réservoir(s)


( Vdist)

Vdist = Vcons/Rendement réseau

Ä Production : Quantité d eau produite = Quantité prélevée à partir du


captage – perte au niveau de la production (Vprod)

Vprod = Vdist/Rendement adduction = Vcons/Rendement global

Le rendement global est le produit des rendements du réseau de


distribution et de l adduction.
Chapitre 2: Calcul des besoins en eau et
détermination des débits aux noeuds
Ø Calcul des besoins de consommation

Une distribution doit satisfaire aux besoins de ceux qu elle dessert.


Ces besoins sont variés, ils peuvent être classés en :
ð Besoins domestiques
ð Besoins des administrations
ð Besoins industriels
ð Etc …

Les besoins de consommation sont calculés par l expression suivante :


Vcons = DOT_ PB x PB + DOT_ PNB x PNB + DA x P + DI x P

DOT_ PB : Dotation de la population branchée (l/j/hab)


PB : Population branchée (hab)
DOT_ PNB : Dotation de la population non branchée (l/j/hab)
PNB : Population non branchée (hab). PNB = P – PB ,
P : population totale (hab)
DA : Dotation des équipements administratifs (l/j/hab)
DI : Dotation des équipements industriels (l/j/hab)
Chapitre 2: Calcul des besoins en eau et
détermination des débits aux noeuds

Ø Calcul de la population
Le nombre de population d une agglomération dépend des facteurs
suivants :
l Taux de natalité

l Taux de mortalité

l Immigration et émigration.

On peut connaître les populations des années passées sur la base des
statistiques effectuées en :
l 1960 → P0

l 1971 → P1

l 1982 → P2

l 1994 → P3

l 2004 → P4
Chapitre 2: Calcul des besoins en eau et
détermination des débits aux noeuds
Le calcul de la population peut s effectuer par l une des méthodes
suivantes :
l Méthode rationnelle
l Méthode arithmétique
l Méthode géométrique

La méthode la plus utilisée est la méthode rationnelle


n
Pn = P0 (1 + τ )
P0 : population à la date 0
Pn : population à la date n
ζ: taux d évolution de la population entre les dates 0 et n
Chapitre 2: Calcul des besoins en eau et
détermination des débits aux noeuds
Ø Dotations en eau
ð Dotation moyenne de la population branchée
La dotation de la population branchée est obtenue par l expression :
DOT_ PB= CONS PB /PB
DOT_ PB : Dotation de la population branchée (l/j/hab)
CONS PB : Consommation de la population branchée (m3/j)
PB : Population branchée (hab)

La population branchée est calculée par :


PB= TB x P
TB : taux de branchement au réseau d eau potable
P : nombre de population (hab)
Exemple :
P= 20 000 hab, TB = 50 %, CONS PB = 1000 m3/j
PB = 0,5 x 20 000 = 10 000 hab
DOT_PB = 1 000 x 1 000/10 000 = 100 l/j/hab.
Chapitre 2: Calcul des besoins en eau et
détermination des débits aux noeuds
ð Dotation moyenne de la population non branchée
La dotation de la population non branchée au réseau d eau Potable
(alimentée par des bornes fontaines) est obtenue par l expression :

DOT_PNB = CONS PNB/PNB

DOT_PNB : Dotation de la population non branchée (l/j/hab)


CONS PNB : Consommation de la population non branchée (m3/j)
PNB : Population non branchée (hab).

PNB = P - PB
Chapitre 2: Calcul des besoins en eau et
détermination des débits aux noeuds
ð Dotation des équipements administratifs
La dotation des équipements administratifs sert à calculer la consommation
journalière des équipements administratifs en multipliant cette dernière par
la population totale de l agglomération.
DA = CEA / P
DA : Dotation des équipements administratifs (l/j/hab)
CEA : Consommation des équipements administratifs (m3/j)
P : population totale (hab)

ð Dotation industrielle :
La dotation industrielle est définie par : la consommation industrielle
rapportée sur la population totale de l agglomération (l/j/hab).
Chapitre 2: Calcul des besoins en eau et
détermination des débits aux noeuds

Ø Variations des besoins

ð Variations journalières
Le coefficient de la pointe journalière, Kj, est le rapport du volume
moyen des trois journées successives les plus chargées de l année
sur le volume moyen annuel.

ð Variations horaires
Le coefficient de pointe horaire, Kh, est le rapport du volume moyen de
l heure la plus chargée d une journée par le volume moyen de cette
journée.
Chapitre 2: Calcul des besoins en eau et
détermination des débits aux noeuds
q Exemple d application pour le calcul des besoins
en eau de la ville de Rommani
ð Statistiques de la population:
Années 1971 1982 1994
Population (hab.) 4 494 9 076 11 433
Taux d’accroissement (%) 6,53 1,94
Nombre de ménages 1 699 2 248
Nombre de personnes/ménage 5,3 5,08

ð Evolution de la population
Prévisions démographiques de la ville de Rommani :

Horizon 1994 2000 2005 2010 2015 2020


Population (hab.) 11433 12875 14076 15314 16498 17686
Taux d’accroissement (%) 2,0 1,8 1,7 1,5 1,4
Chapitre 2: Calcul des besoins en eau et
détermination des débits aux noeuds
ð Taux de branchement au réseau de distribution
Le taux de branchement calculé pour les années 2000 et 2001 sur la base
des nombres d abonnés domestiques et d un nombre de population par
abonnement .
Année 2000 2001
Nombre d’abonnés domestiques 2000 2170
Nombre de population par
abonnement (un ménage par 5,1 5,1
abonnement)
Taux de branchement 79% 84%

Les taux de branchement futurs sont fixés comme suit :

Année 2005 2010 2015 2020


Taux de branchement 85% 90% 98% 98%
Chapitre 2: Calcul des besoins en eau et
détermination des débits aux noeuds
ð Dotation en eau
Les dotations en eau des différents abonnés (population branchée,
population non branchée, administration, industrie) sont calculées sur
les tableaux donnés ci-dessous pour les années 2000 et 2001.
• Dotation en eau de la population :

Population (hab.) Consommation (m3/j) Dotation (l/j/hab.)


Année
Non Pop. Pop. Non Pop. Pop. Non
Branchée
branchée Branchée branchée Branchée branchée
2000 10172 2704 544 39 53,3 14,5
2001 11010 2097 593,2 28 54 13,5

Les dotations retenues pour les horizons futurs sont :


Année 2005 2010 2015 2020
-Pop. Branchée (l/j/hab) 60 60 60 60
-Pop. Non branchée (l/j/hab) 15 15 15 15
Chapitre 2: Calcul des besoins en eau et
détermination des débits aux noeuds
• Dotation en eau des administrations et des industries :
Population Consommation (m3/j) Dotation (l/j/hab.)
Année
totale (hab.) Administration Industrie Administration Industrie
2000 12875 116 26 9 2
2001 13107 116,6 31,1 9 2,4

Pour les horizons futurs, on adopte :


→ la dotation administrative : 10 l/j/hab.
→ la dotation des industries : 5 l/j/hab.
Chapitre 2: Calcul des besoins en eau et
détermination des débits aux noeuds
ð Rendement
L évolution des rendements d adduction et de distribution pendant les
années
2000 et 2001 est :
Production Distribution Consommation Rendements (%)
Année
(m3/an) (m3/an) (m3/an) Adduction Réseau
2000 314488 286758 264350 91,2 92,2
2001 340444 318323 280575 93,5 88,1

Pour les horizons futurs :


nous retiendrons un rendement plus réaliste (85 %) pour le réseau de
distribution et de 92 % pour l adduction.

ð Coefficients de pointe retenus


• Coefficient de pointe journalière : 1,3
• Coefficient de pointe horaire : 2.

ð Tableau des Besoin en eau de Rommani


Chapitre 2: Calcul des besoins en eau et
détermination des débits aux noeuds
Statistiques Prévisions
DESIGNATION 1994 2000 2001 2002 2005 2010 2015 2020
POPULATION DU CENTRE 11433 12875 13107 13343 14077 15315 16498 17686
TAUX D'ACCROIST (%) 2.00% 1.80% 1.80% 1.80% 1.70% 1.50% 1.40%
TAUX DE BRANCHT (%) 79% 84% 85% 85% 90% 98% 98%
POP.BRANCHEE (hab) 10172 11010 11342 11965 13783 16168 17332
POP.NON BRANCHEE (hab) 2704 2097 2001 2112 1531 330 354
DOTATIONS (l/j/hab.)
POPULATION BRANCHEE 53.5 54 60 60 60 60 60
POP.NON BRANCHEE 14.5 13.5 15 15 15 15 15
ADMINISTRATIVE 9 9 10 10 10 10 10
INDUSTRIELLE 2 2.4 5 5 5 10 10
DOTATION NETTE GLOBALE 56 59 68 68 71 79 79
3
CONSOMMATION (m /j)
POPULATION BRANCHEE 544 595 680 718 827 970 1040
POP.NON BRANCHEE 39 28 30 32 23 5 5
ADMINISTRATIVE 116 118 133 141 153 165 177
INDUSTRIELLE 26 31 67 70 77 165 177
TOTAL CONSOMMATION 725 772 911 961 1080 1305 1399
RENDEMENTS
RESEAU 92% 88% 85% 85% 85% 85% 85%
ADDUCTION 91% 94% 92% 92% 92% 92% 92%
GLOBAL 84% 82% 78% 78% 78% 78% 78%
BESOINS A LA DISTRIBUTION (l/s)
TOTAL MOYENNE 9.1 10.1 12.4 13.1 14.7 17.8 19
TOTAL POINTE JOURNALIERE 11.8 13.2 16.1 17 19.1 23.1 24.8
BESOINS A LA PRODUCTION (l/s)
TOTAL MOYENNE 10 10.9 13.5 14.2 16 19.3 20.7
TOTAL POINTE JOURNALIERE 13 14.1 17.5 18.5 20.8 25.1 26.9
Pointe journalière : 1.3
Chapitre 2: Calcul des besoins en eau et
détermination des débits aux noeuds
Ø Application 1: Calcul des besoins en eau de la ville
de Béni Mellal
Sur le tableau ci dessous sont présentés les données
suivantes :
¡ Les recensements de population de la ville de Béni Mellal des
années 1994 et 2004.
¡ Le taux de branchement de population des années 2004 à
2008
¡ La consommation d eau potable des années 2004 à 2008 des
populations branchées, populations non branchées,
administrations, industries, hôtels.
¡ Les rendements du réseau et de l adduction des années 2004 à
2008.
¡ Le coefficient de la pointe journalière.
Chapitre 2: Calcul des besoins en eau et
détermination des débits aux noeuds

ANNEES 1994 2004 2005 2006 2007 2008


Population ( Hab) 140212 163286
Taux d'accroissement (en %)
Taux de branchement (en %) 83 86 89 94 97
Population Branchée
Population Non Branchée
Consommation (m 3/j)
Population branchée 9964 10789 11028 11203 11377
Population non branchée 739 762 856 783 760
Administrative 1326 1311 1393 1615 1729
Industrielle 275 216 171 169 181
Hôtels 112 101 111
TOTAL CONSOMM ATION 12305 13077 13559 13871 14158
DOTATIONS (l/Hab/j)
Population branchée
Population non branchée
Administrative
Hôtels
Industrielle
DOTATION NETTE GLOBALE
DOTATION BRUTTE GLOBALE
RESEAU 64% 65% 62% 68% 65%
ADDUCTION 98% 98% 98% 98% 98%
GLOBAL
BESOINS A LA DISTRIBUTION
(l/s)
MOYENNE
POINTE JOURNALIERE
BESOINS A LA PRODUCTION
(l/s)
MOYENNE
POINTE JOURNALIERE
pointe journalière : 1.3
Chapitre 2: Calcul des besoins en eau et
détermination des débits aux noeuds
On demande de :
¡ Déterminer les dotations en eau des différents
consommateurs pour les années 2004 à 2008.
¡ Calculer les besoins en eau moyens et de pointe
pour les années 2009, 2010, 2015, 2020 et 2025.
Les hypothèses retenues pour le calcul des besoins
en eau futurs sont récapitulées sur le tableau ci-
dessous. Les résultats de calcul doivent être
récapitulés sur le tableau des besoins en eau donnés
ci-dessous.
Chapitre 2: Calcul des besoins en eau et
détermination des débits aux noeuds

ANNEES 2009 2010 2015 2020 2025


Taux d'accroissement (en %) 1.5 1.5 1.5 1.5 1.5
Taux de branchement (en %) 97 97 98 98 98
DOTATIONS (l/Hab/j)
Population branchée 74 75 80 80 80
Population non branchée 30 30 25 20 15
Administrative 10 10 15 15 15
Hôtels 1 1 2 3 3
Industrielle 2 5 10 10 10
RENDEMENTS
RESEAU 65% 70% 75% 80% 80%
ADDUCTION 98% 98% 98% 98% 98%
pointe journalière : 1.3 1.3 1.3 1.3 1.3
Chapitre 2: Calcul des besoins en eau et
détermination des débits aux noeuds
ANNEES 1994 2004 2005 2006 2007 2008 2009 2010 2015 2020 2025
Population ( Hab)
Taux d'accroissement (en %)
Taux de branchement (en %)
Population Branchée
Population Non Branchée
Consommation (m3/j)
Population branchée
Population non branchée
Administrative
Industrielle
Hôtels
TOTAL CONSOMMATION
DOTATIONS (l/Hab/j)
Population branchée
Population non branchée
Administrative
Hôtels
Industrielle
DOTATION NETTE GLOBALE
DOTATION BRUTTE GLOBALE
RESEAU
ADDUCTION
GLOBAL
BESOINS A LA DISTRIBUTION (l/s)
MOYENNE
POINTE JOURNALIERE
BESOINS A LA PRODUCTION (l/s)
MOYENNE
POINTE JOURNALIERE
pointe journalière :
Chapitre 2: Calcul des besoins en eau et
détermination des débits aux noeuds

Solution Application 1
Chapitre 2: Calcul des besoins en eau et
détermination des débits aux noeuds
ANNEES 1994 2004 2005 2006 2007 2008 2009 2010 2015 2020 2025
Population ( Hab)140212 163286 165735 168221 170745 173306 175905 178544 192343 207208 223221
Taux d'accroissement (en %) 1.5 1.5 1.5 1.5 1.5 1.5 1.5 1.5 1.5 1.5
Taux de branchement (en %) 83 86 89 94 97 97 97 98 98 98
Population Branchée 135295 143299 150309 160578 168405 170628 173188 188496 203063 218757
Population Non Branchée 27991 22436 17912 10167 4901 5277 5356 3847 4144 4464
Consommation (m3/j)
Population branchée 9964 10789 11028 11203 11377 12626 12989 15080 16245 17501
Population non branchée 739 762 856 783 760 158 161 96 83 67
Administrative 1326 1311 1393 1615 1729 1759 1785 2885 3108 3348
Industrielle 275 216 171 169 181 352 893 1923 2072 2232
Hôtels 112 101 111 176 179 385 622 670
TOTAL CONSOMMATION 12305 13077 13559 13871 14158 15072 16006 20369 22130 23818
DOTATIONS (l/Hab/j)
Population branchée 74 75 73 70 68 74 75 80 80 80
Population non branchée 26 34 48 77 155 30 30 25 20 15
Administrative 8 8 8 9 10 10 10 15 15 15
Hôtels 0 0 1 1 1 1 1 2 3 3
Industrielle 2 1 1 1 1 2 5 10 10 10
DOTATION NETTE GLOBALE 75 79 81 81 82 86 90 106 107 107
DOTATION BRUTTE GLOBALE 120 124 133 122 128 135 131 144 136 136
RESEAU 64% 65% 62% 68% 65% 65% 70% 75% 80% 80%
ADDUCTION 98% 98% 98% 98% 98% 98% 98% 98% 98% 98%
GLOBAL 63% 64% 61% 67% 64% 64% 69% 74% 78% 78%
BESOINS A LA DISTRIBUTION (l/s)
MOYENNE 223 233 253 236 252 268 265 314 320 345
POINTE JOURNALIERE 289 303 329 307 328 349 344 409 416 448
BESOINS A LA PRODUCTION (l/s)
MOYENNE 227 238 258 241 257 274 270 321 327 352
POINTE JOURNALIERE 295 309 336 313 334 356 351 417 425 457
pointe journalière
1.3:
Chapitre 2: Calcul des besoins en eau et
détermination des débits aux noeuds
q Détermination des débits aux noeuds
Ø Besoins en eau potable par secteur
Le dimensionnement d un réseau de distribution nécessite la détermination du
débit maximal à véhiculer par le réseau. Ce débit est le débit de pointe horaire :
(Qph = Kh.Qpj, avec Kh : Coefficient de la pointe horaire)

Qpj est le débit de la pointe journalière :


Qpj = Kj.Qmj (Qmj : débit moyen journalier : produit de la dotation en eau et du
nombre de population, Kj : coefficient de la pointe journalière).

Le débit Qmj est calculé par l expression : P . Dot


Qmj (l /s ) =
P : Population ou nombre d habitants desservis
86400
Dot : dotation en eau des populations (l/j/hab)

La population est calculée par : P = D x TR x S

D : densité d habitat (hab/ha)


TR : taux de remplissage de la zone d habitat.
S : superficie de la zone (ha).
Chapitre 2: Calcul des besoins en eau et
détermination des débits aux noeuds
Le calcul des besoins en eau s effectue en suivant les étapes décrites ci-
dessous :
ð La densité d habitat :
La densité d habitat est le nombre d habitant par hectare. On donne
pour :
1- Habitat individuel : 200 hab/ha ;
2- Habitat R+1 : 250 hab/ha ;
3- Habitat R+2 : 300 hab/ha ;
4- Zone villa : 100 hab/ha.

ð Taux de remplissage :
Rapport de la surface habitée d une zone sur la surface totale de la même
zone.
Chapitre 2: Calcul des besoins en eau et
détermination des débits aux noeuds
ð Dotation en eau :
A partir des statistiques de consommation, on peut déduire les dotations
correspondantes et par suite pour chaque horizon considéré la
consommation totale de chaque catégorie de consommation.

• Dotation domestique
La dotation en eau est calculée par secteurs pour des zones d habitat
homogènes sur la base des statistiques de consommation par secteurs.
Exemple :
Zone d habitat R+1 ……..60 l/j/hab
Zone d habitat R+2 ……..70 l/j/hab
Zone d immeubles.. ……..80 l/j/hab
Zone de villas……. …….100 l/j/hab
Chapitre 2: Calcul des besoins en eau et
détermination des débits aux noeuds
• Dotation des équipements administratifs
La dotation des équipements administratifs sert à calculer la consommation
journalière des équipements administratifs en multipliant cette dernière par
la superficie propre de chaque administration.
DA = CEA / ST
DA : Dotation des équipements administratifs (m3/j/ha)
CEA : Consommation des équipements administratifs (m3/j)
ST : Superficie totale des équipements (ha)

• Dotation industrielle
La dotation industrielle est définie par : la consommation industrielle
rapportée sur la superficie totale des équipements constituant l industrie
(m3/j/ha).
Chapitre 2: Calcul des besoins en eau et
détermination des débits aux noeuds

q Répartition spatiale de la consommation

La consommation totale, évaluée pour l horizon d étude, est répartie selon


la méthode nodale entre les différents nœuds constituant l ossature principale
du réseau projeté. Cette méthode se base sur l évaluation des zones
d influence
d un nœud donné.

Les consommations des gros consommateurs industriels ou des abonnés


administratifs seront localisées selon leurs emplacements, tandis que pour les
abonnées domestiques, elle se fera compte tenu de l occupation du sol (Type
habitat, superficie…).

L exemple suivant illustre bien l application de cette méthode


Chapitre 2: Calcul des besoins en eau et
détermination des débits aux noeuds

Taux Super Dotations Cons Cons Débit


Occup. du Densité
Noeud de en Pop l/j/hab m3/j/ha .forf Jour Moyen
sol hab/Ha
rempli Ha m3j m3 l/s
Zone villa
100 1.00 100 100 60 -------- ----- 6
Z1.1
Zone plus.
Niveaux 100 1.00 250 250 60 ------ ------ 15
Z2.5
1
Mosquée ----- 0.25 ----- ------ ------ ------- 5 5
Ecole
primaire -------- 0.5 ----- ----- ------ 25 ------ 12.5
E1
Total 38.5 0.44
Chapitre 2: Calcul des besoins en eau et
détermination des débits aux noeuds
Chapitre 2: Calcul des besoins en eau et
détermination des débits aux noeuds
Ø Exemple d Application de la répartition spatiale de la
consommation :
Chapitre 2: Calcul des besoins en eau et
détermination des débits aux noeuds
REPART ION SPAT IALE DES CONSOMMAT IONS
CENT RE ROMMANI 2002

T aux de branchement 85%


Rendement réseau : 85%
coeff de pointe jour 1.3
coeff de pointe hor 2.0
COTE DISTRIBUTION
SUPER TAUX DENSITE Dotation consom
NΠUD OCCUPATION pop
m² OCCUP % (hab/ha) (l/j/hab) (m3/j) D,M P,J P,H

C1-1 11941 0% 250 0 60 0.00


C2-6 9426 0% 350 0 60 0.00
C2-7 9023 0% 350 0 60 0.00
57 300.00 Eq 6 3762 0
Eq 9 (Cadastre) 2368 0 1.00
V6 16994 0
T OT AL 57 0 1.00 0.014 0.018 0.035
A1-6 64766 0% 120 0 60 0.00
A1-7 66081 0% 120 0 60 0.00
A2-2 9896 0% 120 0 60 0.00
A2-3 16032 0% 120 0 60 0.00
A3-3 10394 0% 0 60 0.00
B1-7 23168 30% 200 139 60 7.09
B1-8 50240 35% 200 352 60 17.94
B1-9 22753 0% 200 0 60 0.00
B1-10 10242 0% 200 0 60 0.00
B1-11 14822 0% 200 0 60 0.00
B2-3 13746 0% 250 0 60 0.00
B2-4 41439 55% 250 570 60 29.06
B2-5 77993 0% 250 0 60 0.00
58 306.00 B2-6 31685 95% 250 753 60 38.38
C2-5 9111 0 60 0.00
BF Lotiss.Harchia P 102 16.50
Eq 7 3896 0
Eq 61 1583 0
E 4 4235 0
E 6 5725 0
E 7 6324 0
V 9 1671 0
V 10 4615 0
V 11 1766 0
TS 3 11536 0
Souk 0 3.00
Bain 0 6.00
T OT AL 58 1813 117.96 1.606 2.088 4.176
Chapitre 2: Calcul des besoins en eau et
détermination des débits aux noeuds

AFFECTATION DES DIFFERENTS CODES UTILISES

CODE AFFECTATION
A1 Villas Isolées
A2 Villas jumelées
A3 Villas en bandes
B1 Habitat économique
B2 Habitat modernisé avec commerce
C1 Immeubles orientés
C2 Immeubles collectfs
V Espaces verts
E Etablissements scolaires
S Equipements de santé
Eq Equipements publics
Ts Equipements sportifs

Affichage du fichier de l exemple


Chapitre 2: Calcul des besoins en eau et
détermination des débits aux noeuds
Ø Application 2 : Calcul des besoins en eau par secteur
Calculer la population par secteur ainsi que la dotation par type d’habitat.
Taux de
Type Superficie Consommation
Secteurs remplissage
d’habitat (ha) (m3/j)
%
4 32 100 396.4
R + 1 11 12.71 100 171.18
24 23.41 80 217.62
2 17.66 55 263.49
3 12.69 95 362.11
R + 2
7 9.6 100 235.14
36 14.7 78 286.32
6 27.81 23 276.25
R + 3
27 12.28 42 194.91
Villas 10 29.22 69 275.53

Les densités de la population retenues sont :


Type d’habitat Densité (hab/ha)

R + 1 200

R + 2 400

R + 3 600
Villas 150
Chapitre 2: Calcul des besoins en eau et
détermination des débits aux noeuds

Solution Application 2
CHAPITRE 3 / ORIGINE ET CAPTAGE DES EAUX

Origine des eaux

Figure 3.1 : Cycle de l eau


CHAPITRE 3 / ORIGINE ET CAPTAGE DES EAUX

Eaux souterraines
a- Nappes libres :
Lorsque la nappe peut se développer librement vers
le haut, on dit que cette nappe est une nappe
libre.

Puits
Terrain
naturel
Niveau
piezométrique

Nappe en Terrain
perméable

Terrain
imperméable
CHAPITRE 3 / ORIGINE ET CAPTAGE DES EAUX

b- Nappes captives :
Si la nappe est emprisonnée entre deux couches
imperméables, elle est dite captive.

Puits
Terrain
naturel
Niveau
piezométrique

Terrain
Nappe en Terrain imperméable
perméable
CHAPITRE 3 / ORIGINE ET CAPTAGE DES EAUX

Sources :
¡ Les sources sont les emplacements où les eaux
souterraines débouchent à l air libre.
¡ Toute source est alimentée par une portion de la nappe
qui lui a donné naissance.

Source

Nappe
CHAPITRE 3 / ORIGINE ET CAPTAGE DES EAUX

Les principaux types de


sources sont :
¡ Sources d affleurement
¡ Sources de déversement
¡ Sources d émergence.
a- Sources d'affleurement :
¡ Les sources d affleurement
sont alimentées par la partie
inférieure de la nappe. Le
fond de la vallée atteint
l'imperméable.
CHAPITRE 3 / ORIGINE ET CAPTAGE DES EAUX

b- Sources de
déversement :
¡ Les sources de
déversement prennent
naissance dans les
formations fissurées.
L'eau apparaît au point de
rencontre des fissures
avec le flanc de la vallée.
CHAPITRE 3 / ORIGINE ET CAPTAGE DES EAUX

c- Sources d'émergence :
¡ Ces sources sont alimentées par la partie
supérieure de la nappe. Le fond de la vallée
n'atteint pas l'imperméable.
CHAPITRE 3 / ORIGINE ET CAPTAGE DES EAUX

Eaux de surface :
¡ Eaux de rivière
¡ Eaux de barrage ou lac
CHAPITRE 3 / ORIGINE ET CAPTAGE DES EAUX

Captage des eaux


Eaux souterraines :
Captage des nappes ( eaux peu
profondes )
L'accès à la nappe peut s'effectuer comme
suit :
l Verticalement par des puits
l Horizontalement par des drains
l Par combinaison des deux procédés en utilisant
des puits à drains rayonnants.
CHAPITRE 3 / ORIGINE ET CAPTAGE DES EAUX

a- Puits :
¡ Une nappe souterraine peut être
atteinte par un ouvrage vertical :
puits.
¡ Les conditions à satisfaire pour la
réalisation des puits, dans le
souci d éviter la pollution des
eaux, sont :
l Construction d'un avant puits
et montage de buses
pleines.
l Le corps de puits sera
constitué de buses captantes
perforées ou barbacanes. Les
trous sont dirigés du bas
vers le haut afin d'éviter les
rentrées du sable dans le
puits.
CHAPITRE 3 / ORIGINE ET CAPTAGE DES EAUX

b- Drains horizontaux :
¡ Lorsque la nappe est peu
profonde et peu épaisse, on
utilise les drains horizontaux.
¡ Ces drains sont constitués
d'éléments préfabriqués en
béton, comportant :
l Semelle d'appui

l Sur les faces verticales,


des barbacanes inclinées
l La protection contre la
pollution superficielle
s'effectue par des corrois
en argile
CHAPITRE 3 / ORIGINE ET CAPTAGE DES EAUX

c- Puits à drains
rayonnants :
¡ Pour capter des débits
importants dans une nappe,
il peut être intéressant, de
forer des drains horizontaux
depuis le fond d un puits de
grand diamètre.
¡ La Technique des puits à
drains rayonnants consiste à
capter l'eau, au moyen de
drains horizontaux, foncés à
partir d'un puits qui n'est pas
captant.
CHAPITRE 3 / ORIGINE ET CAPTAGE DES EAUX

Captages profonds
¡ Le captage des eaux profondes s effectue
généralement au moyen d ouvrages dénommés
forages.
¡ Le forage est un moyen d atteindre la nappe
souterraine.
¡ Il faut ensuite capter l eau avec toutes les
précautions dictées par l hygiène.
¡ Cet équipement comprend une colonne de captage
et un dispositif de prise d eau, ou crépine.
¡ La colonne de captage est constituée par des
éléments pleins et la crépine sert au captage de
l eau.
CHAPITRE 3 / ORIGINE ET CAPTAGE DES EAUX
CHAPITRE 3 / ORIGINE ET CAPTAGE DES EAUX

Sources :
¡ Le captage des
sources s'effectue
par construction
d'une galerie
établie au sein du
gisement.
CHAPITRE 3 / ORIGINE ET CAPTAGE DES EAUX

Captage des eaux de


surface
Captage en rivière :
Oued
¡ La prise doit être située en amont
des agglomérations pour éviter les
Agglom
pollutions. ération

Prélèvement
CHAPITRE 3 / ORIGINE ET CAPTAGE DES EAUX

a- Prise dans le fond


du lit :
¡ Utilisé dans les rivières
à régime torrentiel
(fortes pentes et
grandes vitesses
d'écoulement).
¡ On dispose de gros
graviers autour de la
crépine afin de la
protéger.
CHAPITRE 3 / ORIGINE ET CAPTAGE DES EAUX

b- Prise au milieu de
la rivière :
¡ La prise doit être
protégée par une
estacade pour éviter sa
détérioration.
¡ Le captage doit
s'effectuer à une
certaine distance des
berges.
CHAPITRE 3 / ORIGINE ET CAPTAGE DES EAUX

c- Prise sur la berge :


¡ La prise doit s'effectuer
à une profondeur
convenable, dans le but
d'éviter, d'une part,
l'influence de la
fermentation du fond
du lit, et d'autre part,
la présence éventuelle
d'hydrocarbures ou de
mousses à la surface
de l'eau.
CHAPITRE 3 / ORIGINE ET CAPTAGE DES EAUX

Captage à partir d'un barrage


(ou lac) :
¡ Pour le captage de débits
importants, on fait recours aux
barrages ou lacs.
¡ L'eau d'un barrage ou d'un lac est
caractérisée par la stratification de
la température et de la
composition, d où le problème de
choix de la profondeur de la prise.
En effet :
Ø Il n'est pas souhaitable de
distribuer de l'eau, dont la
température est supérieure à 15
°C.
Ø L'eau tiède connaît un
développement rapide des
microbes.
Ø La qualité de l'eau est variable
avec les saisons, il faut alors
envisager une tour avec prises à
différentes profondeurs.
CHAPITRE 3 / ORIGINE ET CAPTAGE DES EAUX

Débits de captage
Loi de Darcy
La loi de Darcy s écrit comme suit :
v = K. j
v : vitesse de filtration
K : coefficient de perméabilité
J
j=
l
: gradient hydraulique
Le débit de l écoulement souterrain est
déterminé par la relation :
Q Q = K .Ω. j
v= = K. j
Ω
CHAPITRE 3 / ORIGINE ET CAPTAGE DES EAUX

Débit dans une galerie filtrante


Les hypothèses de calcul du débit
dans la galerie filtrante sont :
¡ La loi de Darcy est applicable
¡ Le gradient hydraulique j est faible,
donc ds = dx - ( ) j=
dy dy
=
ds dx

¡ La vitesse v est constante sur toute


la hauteur d une tranche de
terrain. K. y 2
dy Q.x = + cte
Q = K .Ω. j = K . y.
dx
Qdx = K . y.dy 2

¡ Pour x = 0, y = h et x = R, y = H
¡ L expression du débit par mètre
linéaire est :
K .( H 2 − h 2 )
Q. =
2.R
CHAPITRE 3 / ORIGINE ET CAPTAGE DES EAUX

Débit dans un puits


Nappe libre
Soit un puits de section circulaire
de rayon r, descendu jusqu au
substratum.
Soit R le rayon d influence du
puits et H son niveau statique
Q = K .Ω. j
Q = Ω.v
Ώ : surface latérale d’un tube hauteur y à une distance x
Ω = 2.Π.x. y
dy
Q = K .2.Π.x. y.
dx
H
R ⎡ y 2 ⎤
Q.[Lnx ]r = K .2.Π.⎢ ⎥
⎣ 2 ⎦ h
Π.K .( H 2 − h 2 )
Q=
R
Ln
r
CHAPITRE 3 / ORIGINE ET CAPTAGE DES EAUX

Nappe captive
Dans le cas d une nappe
captive, située à
l intérieur de la couche
d épaisseur e, l eau va
remonter dans le puits
jusqu à une hauteur h qui
est supérieure à
l épaisseur e.
Q = K .Ω. j
Q = Ω.v

Ώ : surface latérale d’un tube hauteur e à une distance x

Ω = 2.Π.x.e
dy
Q = K .2.Π.x.e.
dx
R H
Q.[Logx]r = K .2.Π.e.[y]h

2.Π.K .e.( H − h )
Q=
R
Ln
r
CHAPITRE 3 / ORIGINE ET CAPTAGE DES EAUX

Détermination du rayon d influence


¡ Le rayon d influence R est donné par
la formule de SICHARDT :
R = 3000.(H − h). K
K : coefficient de perméabilité
H-h = Δ = rabattement
¡ Vibert admet R/r = 100-300
(moyenne 200)
¡ Sichardt préconise une vitesse
critique :
K
Vc =
15
¡ Si V > Vc, toutes les particules fines
seront entrainées.
¡ Le débit maximal (critique) est
calculé par la formule :
K
Qc = 2.Π.r.h.
15
CHAPITRE 3 / ORIGINE ET CAPTAGE DES EAUX

Détermination du coefficient K
Le coefficient K se déduit de l analyse granulométrique des
matériaux par la formule d Allen Hazen :
K (cm / s ) = 100.(d10 , cm) 2

d10 : dimension des grains du matériau n ayant que 10 %


en poids des grains de dimensions inférieures (cm).
Les ordres de grandeur des coefficients de perméabilité des
sols naturels courants sont :
Ø Graviers, cailloux, gros sables …………………. 10 à 10-3 cm/s
Ø Sable fin ……………………..…………………...…... 10-3 à 10-4 cm/s
Ø Silt ……………………..……………………………..…... 10-4 à 10-6 cm/s
Ø Limon ……………………..…………………………..…. 10-5 à 10-8 cm/s
Ø Argile, marne ……………………..……………….…. 10-6 à 10-9 cm/s
Ø Argile plastique ……………………..……………. 10-8 à 10-10 cm/s
CHAPITRE 3 / ORIGINE ET CAPTAGE DES EAUX

Application : Calcul du débit d un puits d une nappe


libre
Soit un puits d une nappe libre dont les
caractéristiques sont :
K = 2.10-4 m/s
H = 20 m
h = 15 m
r=1m
1- Calculer le rayon d influence R par la formule de
Sichardt
2- Calculer le débit à capter à partir du puits, Q
3- Calculer le débit critique, Qc
4- Combien faut-il de puits pour alimenter une ville
dont les besoins de 2015 sont de 1500 l/s.
CHAPITRE 3 / ORIGINE ET CAPTAGE DES EAUX

Solution :
1- Rayon d influence (formule de
Sichardt)
R = 3000.( H − h). K = 3000.(20 − 15) 2.10 −4 = 212m

2- Le débit à capter à partir du puits, Q


K 2.3,14.1.15. 2.10 −4
Qc = 2.Π.r.h. = = 0,0888m 3 / s = 88,8l / s
15 15

3- Le débit critique Qc
Π.K .( H 2 − h 2 ) 3,14.2.10 −4.(20 2 − 152 )
Q= = = 0,0205m 3 / s = 20,5l / s
R 212
Ln Ln
r 1

4- Nombre de puits, Np
1500
Np = = 67
22,5
Chapitre 4: Etude des conduites d adduction

q Cas d une adduction gravitaire

q Adduction par refoulement


Chapitre 4: Etude des conduites
d adduction

Une adduction est une conduite reliant les


ouvrages de production au(x) réservoir(s) de
stockage. On distingue :

è Adduction gravitaire
è Adduction par refoulement.
Chapitre 4: Etude des conduites
d adduction
q Cas d une adduction gravitaire
Ø Etude du tracé
On peut distinguer :
¡ Les parcours ou tracés obligés

¡ Les parcours intermédiaires, par exemple station


de pompage – réservoir .
Chapitre 4: Etude des conduites
d adduction
q Cas d une adduction gravitaire
Tracés « obligés »
¡ Les tracés « obligatoires » sont imposés par la
nécessité de suivre le tracé du réseau de la voirie
ou des accotements des routes.
¡ Dans le cas contraire, limiter le passage par des
terrains privés (pour minimiser l expropriation).
Chapitre 4: Etude des conduites
d adduction

Transports intermédiaires
Exemple : Station de pompage - Réservoir

¡ L emplacement du ou des réservoirs étant fixé ( en fonction de


l altitude des zones à desservir),
¡ Le tracé à adopter doit :
l Etre le plus court possible pour réduire les frais de premier
établissement
l Eviter la multiplicité des ouvrages coûteux ou fragiles (traversées de
rivières, de canaux ou de routes importantes,…)
l Eviter la traversée de propriétés privées nécessitant des
expropriations.
l Suivre les voies publiques qui présentent les avantages suivants :
¡ Travaux de terrassement et d approvisionnement de
tuyaux souvent moins onéreux
¡ Accès facile aux regards contenant les appareils de
robinetterie et aux canalisations pour les réparations
Chapitre 4: Etude des conduites
d adduction
Profil en long
Les impératifs du profil en long
sont :
¡ Profondeur :
Les canalisations sont posées en
tranchée avec une hauteur de
couverture minimale de 0.80m au
dessus de la génératrice supérieure.
¡ Pente :
En principe, les montées sont lentes
(pente minimale de 3 pour mille) et
les descentes sont rapides (pente
minimale de 5 pour mille) afin de
pouvoir éliminer facilement les
bulles d air en les accumulant dans
les points hauts.

¡ Equipement points hauts :


Les points hauts doivent être
équipés de ventouses pour libérer
les canalisations des bulles d air
emprisonnées.
¡ Equipement des points bas :
Les points bas sont à équiper de
robinets vannes de vidange pour la
vidange des conduites au moment
d éventuelles réparations.
Chapitre 4: Etude des conduites
d adduction
Chapitre 4: Etude des conduites
d adduction

v Calcul du diamètre de la conduite d adduction :


• Profil piézométrique :

Figure : Profil Pièzométrique et ligne de charge


Chapitre 4: Etude des conduites
d adduction
P1 V12 P2 V22
Z1 + + = Z2 + + + J12
ρ .g 2.g ρ .g 2.g
Zi : Energie potentielle
Pi
: Energie due à la pression
ρ .g
Vi 2
: Energie due à la vitesse
2.g
J12 : Perte de charge entre les sections 1 et 2.

V2
Si =0 , la ligne piézométrique est confondue avec la ligne de charge
2.g

Pression au sol = Cote piézométrique – Cote TN


⎛ P ⎞
= ⎜⎜ Z + ⎟⎟ − Z
⎝ ρ.g ⎠
Chapitre 4: Etude des conduites
d adduction
• Calcul du diamètre d une conduite :
* Pour le calcul du diamètre d une conduite d adduction, on sait que :
C.Q 2 8.λ
j= (C = 2 )
D5 π .g
2
π .D
Q = V .S = .V
4
Q est connu, On cherche D.
*Quatre paramètres interviennent pour le dimensionnement d une conduite :
Q , j, V, D
* Il y a 2 équations et 3 inconnues ( j, V, D)
* La solution consiste à se fixer l un des paramètres j ou V et trouver D.
* Il faut ensuite vérifier que la valeur du paramètre non utilisé est acceptable.
* Il faut aussi éviter des vitesse situées en dehors de l intervalle [0,5 ; 2m/s],
car :
§ V< 0,5 m/s ; risque de dépôt et acheminement de l air difficile vers les points
hauts.
§ V> 2 m/s ; accroissement du risque de dégradation de la conduite et du coup
de bélier.
Chapitre 4: Etude des conduites
d adduction
ü 1er cas : j fixé:

On connaît : j =J/L , Q
C .Q 2
8.λ
On utilise l expression de D =
5 avec C =
j π 2 .g
La détermination du diamètre nécessite le calcul de par la formule de Colebrook:
1 ⎛ k 2,51 ⎞
= −2 Log ⎜⎜ + ⎟⎟
λ ⎝ 3,7.D Re . λ ⎠
V .D
avec Re =
υ
* A l aide d un programme sur machine à calculer (ou sur ordinateur) ou à l aide des
tables ou abaques, on détermine !. On calcule ensuite C et enfin le diamètre D.
* On peut aussi calculer D en utilisant les formules simplifiées de calcul des pertes de
charge (Exemple : formule de Scimemi).
Il faut également vérifier que V<Vmax ( =2m/s)
Chapitre 4: Etude des conduites
d adduction

Exemple : Conduite d adduction gravitaire reliant deux réservoirs


(R1 et R2)
Conduite en acier
R1 : Cote 50
R2 : Cote 40
Q = 100 l/s
L = 1000 m
k = 1 mm
Calculer D par l abaque de Colebrook et aussi par la formule de Scimemi
pour acier.
La formule de Scimemi pour l acier est :

Q = 36,4.D 2,59 . j 0,55


Q(m3/s), D(m), j(m/m)
Chapitre 4: Etude des conduites
d adduction
Chapitre 4: Etude des conduites
d adduction

Solution :
Données de base
Longueur de conduite (m) 1000
Débit (l/s) 100
Coefficient de rugosité (mm) 1
Différence de niveaux de l'eau H (m) 10
Viscosité cinématique (m2/s) 0.00000113

En appliquant l’équation de Bernouilli entre A et B

Eq1
2
V λ . L V. 2
H = +
2. g 2. g . D
Chapitre 4: Etude des conduites
d adduction
1-Abaque Colebrook
1ère itération
hf= H (m) 10
hf/L = 0,01

D'après l'abaque D (mm)= 300


V(m/s) 1,415

2éme itération
2
V
hf = H −
2 .g

8.Q 2
hf = H −
g .π .D 2

hf 9,898
hf/L 0,010
Chapitre 4: Etude des conduites
d adduction
2-Formule de Scimemi

Q = 36,4.D 2,59 . j 0,55


1ère itération
hf= H (m) 10
j= hf/L = 0.01
Calcul de D
1
⎡ Q ⎤ 2 , 59
D = ⎢ 0 , 55 ⎥
⎣ 36 , 4 . j ⎦ 273
V(m/s) 1.712
2ème itération
hf 9.851
J 0.010
on recalcule D 274
V(m/s) 1.701
DV -0.010901
3éme itération
hf 9.853
J 0.010
on recalcule D 274
V(m/s) 1.701
DV 0.000139
4éme itération
hf 9.853
J 0.010
on recalcule D 274
V(m/s) 1.701
DV -0.000002
On accepte comme résultat final un Diamètre de 300 mm
Chapitre 4: Etude des conduites
d adduction

ü 2ème cas : V fixé:


Si Q est connu et V fixé, alors :
4.Q
D2 =
π .V
D où
4.Q
D=
π .V
Avec Q et D connus, on obtient j à l aide de la formule et les pertes de
charges linéaires J=j x L

Si l emplacement du réservoir R1 est connu, il faut vérifier si l emplacement


du réservoir R2 est compatible avec la topographie des lieux.
Ø Avec Q et D connus, on obtient j à l aide de la formule et les pertes
de charges linéaires J=j x L
Ø Si l emplacement du réservoir R1 est connu, il faut vérifier si
l emplacement du réservoir R2 est compatible avec la topographie des
lieux.
Chapitre 4: Etude des conduites
d adduction

Exemple : Conduite d adduction gravitaire issue d un réservoir (R1)


Conduite en acier
Q = 120 l/s
L = 2000 m
Cote départ R1 : 40
Trouver la côte d arrivée au Réservoir R2 en utilisant l abaque de Colebrook
pour acier (k=1mm) ?
Chapitre 4: Etude des conduites
d adduction

Solution :
V = 2m/s

4.Q 4.0,12
D= D=
π .V π .2
D = 300 mm
Abaque : Q=120 l/s et D =
300mm à j=12mm/m
J= 12 x 2000 = 24m
Cote finale R2 = 40 - 24 = 16
Chapitre 4: Etude des conduites
d adduction

q Adduction par refoulement


Ø Tracé
Le pompage a pour but d élever l eau du captage (ou d un réservoir bas) et
de la refouler dans l adduction qui va vers un réservoir haut.
On peut avoir soit :

v Refoulement direct :
Le tracé idéal est celui qui correspond à une rampe régulière de la station de
pompage vers le réservoir. Des cantonnements d air sont à craindre dans le
cas contraire au droit des points hauts.
Chapitre 4: Etude des conduites
d adduction

v Adduction mixte refoulement- gravitaire :


Dans certains cas, la topographie des lieux imposera une adduction mixte
refoulement-gravitaire. Un réservoir intermédiaire recevra l eau provenant
de la conduite de refoulement. L eau s écoulera ensuite par gravité.
Chapitre 4: Etude des conduites d adduction
Diamètre économique de la conduite de refoulement

Deux éléments principaux entrent en considération lors du calcul


économique :
Ø L investissement : Le prix de canalisation, y compris le transport, la
pose, le terrassement…
Ø Les frais d exploitation et de maintenance.

L investissement des conduites augmente avec le diamètre mais le prix de


la
pompe et des frais d exploitation diminuent avec le diamètre (à cause des
faibles pertes d énergie), donc un compromis technico-économique doit
exister.

La puissance absorbée par le moteur (Pam) est proportionnelle à la hauteur


manométrique totale Hmt avec : Hmt = Hg + Ja + Jr
Hg : Hauteur géométrique
Ja : Pdc d aspiration
Jr : Pdc de refoulement
Chapitre 4: Etude des conduites d adduction
C.Q 2 .L
Jr =
D5
Généralement si la longueur de la conduite de refoulement L est grande
ð Jr est grande.

λ..V 2 L Q
Jr = . et V =
2.g D π .D 2
Pour L donné et : 4
Ø D grand ð Jr diminue
Ø D petit ð Jr augmente

D où Hmt (D grand) < Hmt (D petit)


ð Pam (D grand) < Pam (D petit); Pam : puissance absorbée par moteur
ð Frais d exploitation (énergie) pour D grand < Frais d exploitation
(énergie) pour D petit
Chapitre 4: Etude des conduites d adduction

Si on combine aux frais d exploitation (coût d énergie) les frais d investissement


de la conduite (FI D grand > FI D petit), on doit chercher le diamètre optimal.
On voit que :
Ø Si on choisit un grand diamètre, le prix Pc de la conduite sera élevé mais Jr
sera réduit et donc la puissance du groupe sera faible : On économisera
donc sur le prix Pe de l électricité et le prix Pg du groupe.
Ø Si on adopte un petit diamètre, Pc sera plus petit mais Pg et Pe seront plus
élevés.

Donc on voit qu il doit exister un compromis économique correspondant à un


diamètre optimal résultant du compromis entre les deux tendances suivantes :
Ø Les frais d amortissement (Ia) qui augmentent avec le diamètre.
Ø Les frais d exploitation (Ie) qui diminuent avec le diamètre par suite de la
diminution des pertes de charge.

L optimum est obtenu pour It=Ia + Ie minimum.


Chapitre 4: Etude des conduites d adduction
Chapitre 4: Etude des conduites
d adduction
Ø Méthodes simplifiées pour le calcul du diamètre
économique de la conduite de refoulement

v 1ère méthode : formule de Bresse :


De = 1,5. Q
(m) (m3/s)
Cette formule conduit à une faible vitesse, on adopte: De(m) = Q (m3 / s)
Chapitre 4: Etude des conduites
d adduction
v 2ème méthode : formule de Vibert :
0 ,154
⎛ e ⎞
De = k .⎜⎜ ⎟⎟ .Q 0, 46
⎝ f ⎠
k : Coefficient dépendant du nombre d heures de marche du groupe, de la
durée d amortissement et du taux d intérêt de l investissement.
e/f : Rapport du prix du Kwh au prix du kg de conduite.
Q : Débit refoulé en m3/s.

* Pour une marche de 24h/24 et pour une durée d amortissement de la


canalisation de refoulement de 50 ans à un taux d intérêt de 8% ; k=1,456

* Pour une marche de 10h/24 et une durée d amortissement de la


Canalisation de 50 ans à 8 % ; k =1,27.
Chapitre 4: Etude des conduites
d adduction
Abaque de Vibert donnant le diamètre économique
Chapitre 4: Etude des conduites
d adduction

v 3ème méthode : formule de Munier :

De = (1+ 0,02.n). Q
n : Nombre d heures de pompage par jour
Q : Débit refoulé en m3/s

v Application :
Calculer le diamètre économique par une conduite de refoulement de :
Q= 50 l/s ; Hg = 30m ; L = 1200 m ; pdc aspiration négligeable ;
Le rendement du groupe = 0,60

è Méthode de Bresse
è Méthode de vibert (e = 1DH/Kwh ; f = 14 DH/kg ) Marche 24h/24h
Chapitre 4: Etude des conduites d adduction

v Solution :

è Formule de Bress

De = Q = 0,05 = 0,224m

è Formule de Vuibert Marche 24h/24

0 ,154
⎛ 1 ⎞ 0 , 46
De = 1,456 x⎜ ⎟ .(0,05 ) = 0,244m
⎝ 14 ⎠
Chapitre 5: Réservoirs

q Rôle d un réservoir
q Classification des réservoirs
q Emplacement des réservoirs
q Capacité théorique d un réservoir
q Construction des réservoirs
q Applications
Chapitre 5: Réservoirs

q Rôle d un réservoir
Ø Cas d une adduction gravitaire :
• Pouvoir stocker l eau au moment de faible consommation et la
restituer au moment de la pointe
• Avoir une réserve d incendie
Ø Cas d une adduction par refoulement :
• L absence d un réservoir présente les inconvénients suivants :
l Coupure d eau en cas de :
§ panne électrique,
§ travaux sur adduction,
§ panne de pompe
• Les avantages de la présence d un réservoir sont :
l Régularité dans le fonctionnement du pompage (Q=cte, H=cte),
d où une régularité de la pression dans le réseau.
l Assurer les débits de pointe
l Avoir une réserve d incendie
Chapitre 5: Réservoirs

q Classification des réservoirs


Ø D après la nature des matériaux, on distingue :
• Les réservoirs métalliques
• Les réservoirs en maçonnerie
• Les réservoirs en béton armé ou en béton précontraint

Ø Le matériau le plus utilisé est le béton armé (dosage en ciment de 400


kg/m3 environ).

Ø D après la situation des lieux, les réservoirs peuvent être :


• Enterrés
• Semi-enterrés
• Surélevés
Chapitre 5: Réservoirs

q Emplacement des réservoirs


Ø Introduction
• L adduction transite le débit de la pointe journalière : Qpj = Kj.Qmj
(Qmj : débit moyen journalier : produit de la dotation en eau et du
nombre de population, Kj : coefficient de la pointe journalière).
• Le réseau de distribution transite le débit de la pointe horaire : Qph =
Kh.Qpj (Kh: coefficient de la pointe horaire)
Avec Qph > Qpj car Kh > 1
L emplacement optimal d un réservoir se situe au centre de gravité de
l agglomération à desservir.

Soit un puits situé à une distance L d une agglomération à alimenter et


examinons les cas extrêmes pouvant se présenter.
ð Le réservoir peut être envisagé, soit au centre de gravité de
l agglomération, soit au dessus du puits.
Chapitre 5: Réservoirs

Figure : Réservoir en ville Figure : Réservoir sur captage


Chapitre 5: Réservoirs
• Dans le premier cas :
Pour une pression au sol H nécessaire en A, la pompe fonctionnera avec
une pression au sol de : H + jL si j est la perte de charge unitaire dans la
conduite de refoulement PA de diamètre D et qui débite Qpj, le Réservoir
aura une hauteur H.
• Dans le deuxième cas :
PA est une conduite de distribution qui doit pouvoir transiter le débit de
pointe horaire Qph. En conséquence, pour obtenir en A la même pression
H, il faudra :
l Soit, en conservant à la conduite le même diamètre D que dans le
premier cas, construire au dessus du puits un réservoir de
hauteur H+j L
Si φ = Cte ⇒ j > j ⇒ H + j L > H + jL
⇒ niveau réservoir 2 > niveau réservoir 1
l Soit, augmenter le diamètre D de la conduite pour diminuer la
perte de charge et, par conséquent, la hauteur du réservoir.
Qph > Qpj ⇒ φDist > φAdd .
Chapitre 5: Réservoirs

Ø Choix du site d un réservoir :


• La présence d un relief à proximité d une localité peut faciliter
l établissement d un réservoir semi enterré qui sera toujours
plus économique qu un réservoir surélevé (à capacité égale).

• Le réservoir doit être placé sur un site dont l altitude lui


garantit une pression suffisante sur le réseau au moment de la
pointe.

• La pression sur le réseau doit être comprise entre 20 et 60 m.

• S il existe entre la localité et le site du réservoir une grande


dénivelée, on fait recours à une distribution étagée.
6.1: Types des réseaux de distribution

Exemple d une distribution étagée :


Ø Ville située entre les cotes 30 et 70NGM
Ø Pmax = 60 m, Pmin = 20 m.
Chapitre 5: Réservoirs
Exemple distribution étagée : Ville située entre les cotes 30 et 70 NGM
1- Réservoir 1 placé à la cote 70
* Bas de la ville : 70 – 30 = 40m
* Haut de la ville : 70 – x = 20m ⇒ x =50 NGM
Le réservoir 1 alimente la zone située entre les cotes 30 et 50
2- Entre les cotes 50 et 70
On place un réservoir qui puisse garantir une pression minimale de 20 m sur
la partie du réseau située à la cote 70 ; soit : 70+20 = 90 NGM. Sur la cote
50, on aura une pression de:
90 - 50 =40m.
Chapitre 5: Réservoirs

q Capacité théorique d un réservoir


Les fonctions fondamentales assurées par les réservoirs sont résumées ci-
dessous :
Ø Régulation de débit
Ø Régulation de pression
Ø Sécurité d approvisionnement
Ø Simplification de l exploitation

Le volume des réservoirs sur un réseau de distribution est déterminé à


partir des fonctions indiquées ci-dessus.
Chapitre 5: Réservoirs

Ø Fonction de régulation entre la demande et la


production :
Ce volume se détermine théoriquement en comparant sur un graphique,
pour une journée donnée (généralement la journée de pointe de l horizon
considéré pour le projet), l évolution en fonction du temps :

• De la courbe des consommations cumulées telle qu elle peut être


estimée à partir de mesure sur les conditions actuelles et de prévisions
sur son évolution.

• De la courbe des productions cumulées telle qu elle résulte des


conditions de production (débit constant ou variable suivant la nature
de la ressource et ses conditions d exploitation)
Chapitre 5: Réservoirs

Ø Fonction relative à la sécurité d approvisionnement :


Volume nécessaire à assurer en cas d insuffisance de l alimentation
(Ex:incident sur les équipements, durée d une pollution accidentelle,
durée de réparation d une canalisation maîtresse d alimentation).
Ce second volume dépend par ailleurs de la ressource, de l unicité ou de la
multiplicité des origines de la ressource.
Ø Fonction réserve d incendie :
La réserve d incendie dans un réservoir est destinée à alimenter le réseau de
distribution d un débit de 60m3/h durant 2 heures (17l/s), soit une réserve de
120 m3.
Ø Charge :
La charge, ou l altitude, du réservoir nécessaire pour assurer la distribution,est
fournie par le calcul du réseau.
Chapitre 5: Réservoirs

Détermination de la capacité théorique d un


réservoir :
• Le réservoir doit stocker l eau pendant les heures de faible
consommation.

• Le réservoir doit combler le déficit en eau pendant les heures de


pointe.

• La détermination de la capacité théorique nécessite la connaissance


de la variation du débit de la pointe horaire Qph :
§ 06h – 7h = Qpj
§ 07h – 11h = 3.5 Qpj
§ 11h – 16h = 0.4 Qpj
§ 16h – 18h = 2 Qpj
§ 18h – 22h = 0.5 Qpj
§ 22h – 06 h = 0.125 Qpj
Chapitre 5: Réservoirs
Chapitre 5: Réservoirs

Figure:Capacité théorique en
adduction continue 24h/24
•La consommation totale (de la journée
de pointe) = 24 Qpj ⇒ Qpj =
Consommation totale de la journée de
pointe / 24

•Le volume théorique du réservoir = 10


Qpj = (10 /24)x consommation totale de la
journée de pointe= 42 % de la
consommation totale de la journée de
pointe.
Chapitre 5: Réservoirs

Ø Capacité pratique d un réservoir (fonctionnement


d adduction 24h/24):
• En pratique, la capacité d un réservoir destiné à alimenter une
agglomération est égale à la moitié de la consommation de la journée
de pointe augmentée de la réserve d incendie. Le volume total à
stocker dans un réservoir est :
V = Vres théo + Vincendie

• Si on réduit le temps de fonctionnement de l adduction en passant de


24h/24 à 10h/24, le rapport du volume de réservoir à la consommation
totale en journée de pointe passe de 42% à 92% correspondant à
22.Qpj (voir applications ci-dessous). Quant au pompage limité
strictement aux 8 heures creuses, il requiert un volume assez peu
supérieur au précédant = 23 Qpj, soit 23/24 = 95.8% de la
consommation totale de la journée de pointe.
Chapitre 5: Réservoirs
q Construction des réservoirs
Ø Exigence technique à satisfaire dans la
construction d un réservoir :
• Résistance : le réservoir doit, dans toutes ses parties,
équilibrer les efforts auxquels il est soumis
• Etanchéité : Il doit constituer pour le liquide qu il contient un
volume clos sans fuite. Il doit donc être étanche.
Ø Durabilité :
• Le réservoir doit durer dans le temps, c est à dire que le matériau :
béton, dont il est constitué, doit conserver ses propriétés initiales
après un contact prolongé avec l eau.
• Enfin le contact avec le béton du parement intérieur du réservoir ne
doit pas altérer les qualités du liquide emmagasiné. Le revêtement
intérieur, s il protége le béton sous-jacent doit aussi protéger le liquide
de l influence du béton.
Ø Un réservoir se compose de :
• Cuve (s)
• Chambre des vannes
Chapitre 5: Réservoirs

Ø Cuve :
• Les réservoirs sont :
l enterrés
l semi-enterrés
l surélevés

• Les deux premiers sont utilisés quand les conditions topographiques


sont favorables et aussi pour de grandes capacités. Les sections de
ces réservoirs sont :
§ rectangulaires : V > 3000 m3
§ circulaires : V < 3000 m3

• On utilise les réservoirs surélevés (ou châteaux d eau) quand les


conditions topographiques l imposent et quand la capacité est faible.
Chapitre 5: Réservoirs

v Réservoirs enterrés et semi-enterrés :


Les réservoirs doivent être :
l couverts contre les contaminations
l aérés
l bien protégés contre la chaleur et le froid (protection thermique)
l Visitables
l Compartimentés pour faciliter le nettoyage (cuves identiques)
Chapitre 5: Réservoirs

è Réservoirs rectangulaires :
• La hauteur utile d eau : 4-5 m (revanche 1 m)
• La cuve peut comporter un ou plusieurs refends pour consolider
l ouvrage en cas de séisme et aussi pour garantir une bonne
circulation de l eau à l intérieur de l ouvrage.
• Les parois sont constituées par des voiles en béton, l intérieur doit
être couvert d un enduit étanche.
• La dalle (couverture) doit reposer sur des poteaux en béton armé
• La couverture doit comporter :
§ Etanchéité multicouche
§ Isolation thermique
ü 1 couche de sable
ü dallettes en béton
ü 1 couche végétale
• Le réservoir doit comporter un système de drainage périphérique
et sous le radier
• Le réservoir doit comporter des lanterneaux d aération
Chapitre 5: Réservoirs

Figure : réservoir enterré rectangulaire


Chapitre 5: Réservoirs

è Réservoirs circulaires:
Ces réservoirs ont une section circulaire et la couverture parfois bombée, le
reste est identique au réservoir rectangulaire.
Chapitre 5: Réservoirs
v Réservoirs surélevés
Ces réservoirs ont deux problèmes :
l esthétique
l adaptation au site
Les formes des cuves de ces réservoirs sont :
l Cylindrique : V < 1000 m3
l Tronconique : V > 1000 m3
Ils comprennent une cuve montée sur tour ou sur des piliers. La cuve est
en béton armé ou en béton précontraint.
l La hauteur d eau dans la cuve =5- 6 m, avec revanche = 1m
l La cuve doit être visitable et ventilée.
l La cuve doit être accessible par des escaliers, des échelles ou des
échelons disposés à l intérieur ou l extérieur de la tour.
l Pour la préservation contre les variations de température, on utilise
une couche de protection thermique sur la coupole. Elle est parfois
doublée d une enveloppe en briques creuses.
l Un tuyau de descente d eau doit être placé pour recueillir les eaux de
pluie reçues par la couverture
l L intérieur de la cuve doit être revêtu par un enduit étanche
Chapitre 5: Réservoirs
Chapitre 5: Réservoirs

Ø Chambre des vannes (ou chambre de manœuvre) :


v Réservoirs enterrés ou semi-enterrés
La chambre des vannes comprend :
• conduite d arrivée (ou adduction)
• conduite de départ (ou de distribution)
• trop plein
• vidange
• robinetterie
Chapitre 5: Réservoirs

è Conduite d arrivée:
• La conduite d adduction, à son débouché dans le réservoir doit pouvoir
s obturer quand l eau atteint dans la cuve son niveau maximal : une
obturation par robinet flotteur si l adduction est gravitaire ou un
dispositif permettant l arrêt du moteur si l adduction s effectue par
refoulement.
• L arrivée peut être placée soit au fond du réservoir, soit à la partie
supérieure ou même déverser au dessus de la surface libre.
è Conduite de distribution:
• Pour faciliter le brassage de l eau dans le réservoir, l orifice de départ
de la conduite de distribution devra être situé autant que possible à
l opposé de l arrivée, il sera placé à 0.15 ou 0.20m du fond pour éviter
d entraîner dans la conduite de distribution d éventuels dépôts
décantés dans le réservoir.
Chapitre 5: Réservoirs

è Trop plein:
Cette conduite de trop plein devra pouvoir évacuer la totalité du débit Q
entraînant le dépassement du niveau maximum de l eau au réservoir. Elle
ne comporte pas de robinet sur son parcours.

Le trop- plein comporte :


§ Un évasement en forme de tronc de cône dont la plus grande
circonférence du rayon R formera déversoir à seuil circulaire pour
le passage du débit Q sous une hauteur h.
§ Le débit évacué est donné par :

Q = 27,85.µ.R .h 3/2 (µ = 0,4 )


Q = 11,15.R.h3 / 2
§ La canalisation de trop plein doit déboucher à un exutoire voisin.
Chapitre 5: Réservoirs
è Vidange:
Elle part du point bas du réservoir et se raccorde sur la canalisation de trop
plein. Elle comporte un robinet vanne. Son diamètre dépend du temps de
vidange du réservoir.
è By-pass entre adduction et distribution :
En cas d indisponibilité (nettoyage ou réparation du réservoir), il est bon de
prévoir une communication entre ces deux conduites.
è Comptage :
A la sortie de la conduite de distribution, un compteur doit être ménagé
pour pouvoir effectuer des relevés périodiques de la consommation totale.
è Robinets- vannes :
Dans chaque canalisation (arrivée, départ, vidange…..) un robinet-vanne
doit être prévu pour pouvoir effectuer le sectionnement de chacune de ces
conduites en cas de besoin.
è Tuyauterie :
Pour la protection de tuyauterie contre la corrosion, celle-ci doit être galvanisée.
Chapitre 5: Réservoirs

Figure : Chambre des vannes d un réservoir enterré rectangulaire


Chapitre 5: Réservoirs

v Réservoirs surélevés :
La chambre de manœuvre se situe
au pied de la tour où se trouvent
réunies les vannes. Seule la vanne
de vidange se manoeuvre à partir
d une plate-forme ménagée sous la
cuve.
Chapitre 5: Réservoirs

q Applications
Calcul des capacités théoriques d un réservoir pour les cas suivants :
Ø Cas 1 : correspond à un pompage nocturne de durée 10 heures/24,
entre 20 heures et 6 heures

Ø Cas 2 : correspond au cas d un pompage nocturne de durée 8 heures/


24, limité aux heures creuses de fourniture d énergie, c'est-à-dire
entre 22h et 6h
Chapitre 5: Réservoirs

q Solution :
On voit sur les deux figures ci-dessous :

Ø Figure 1 : Le pompage nocturne pendant 10 heures, avec un débit égal


à 2,4 Qpj, nécessite un réservoir pouvant contenir 22 heures du débit
Qpj, soit 22/24 = 91.7% de la consommation de la journée de pointe.

Ø Figure 2 : Si le pompage est limité strictement aux 8 heures creuses,


le réservoir requiert un volume assez peu supérieur au précédant =
23heures de débit Qpj, soit 23/24 = 95.8% de la consommation de la
journée de pointe.
Chapitre 5: Réservoirs

Figure1 : Capacité du réservoir en adduction nocturne (pompage 10h/24)


Chapitre 5: Réservoirs

Figure 2 : Capacité du réservoir en adduction nocturne (pompage 8h/24)


CHAPITRE 6

RESEAUX DE
DISTRIBUTION
6.1: Types des réseaux de distribution

q Réseaux ramifiés

q Réseaux maillés

q Réseaux étagés

q Réseaux à alimentations distinctes


6.1: Types des réseaux de distribution
Les réseaux de distribution constituent l ensemble du circuit hydraulique qui
permet de véhiculer l eau potable depuis le réservoir jusqu à l abonné.

L eau est généralement fournie au réseau par l intermédiaire d un réservoir


de stockage qui est relié au réseau par une conduite maîtresse.

Le réseau se compose de conduites principales, secondaires et tertiaires


posées dans les rues de l agglomération concernée par l alimentation en
eau
potable. On distingue :
Ø Réseaux ramifiés
Ø Réseaux maillés
Ø Réseaux étagés
Ø Réseaux à alimentations distinctes.
6.1: Types des réseaux de distribution
Ø Réseau ramifié
Il est composé de conduites qui vont toujours en se divisant à partir du
point d alimentation sans jamais se refermer. Ce réseau présente
l avantage
d être économique à cause du linéaire réduit des canalisations posées et du
nombre moins important des équipements hydrauliques mis en service.
Ses principaux inconvénients résultent de l absence d une alimentation en
retour dans les conduites : lorsqu un arrêt se produit en un point
quelconque, toutes les conduites placées en aval se trouvent privées d eau.
6.1: Types des réseaux de distribution

Ø Réseaux maillés
Ils sont composés de conduites suivant des contours fermés permettant
une alimentation en retour. Les risques de perturbation de service sont ainsi
réduits.
6.1: Types des réseaux de distribution

Ø Réseaux étagés
Dans le cas d une agglomération présentant des différences de niveau
importantes, la distribution assurée par un seul réseau pose d énormes
problèmes d exploitation (de très fortes pressions peuvent être
enregistrées dans une partie du réseau).

Il devient nécessaire de prévoir une distribution étagée en constituant deux


réseaux indépendants pouvant assurer des pressions limitées.
6.1: Types des réseaux de distribution
Exemple d une distribution étagée : Ville située entre les cotes 30 et
70NGM (Pmax = 60 m, Pmin = 20 m).

1- Réservoir1 placé à la cote 70


* Bas de la ville : 70 – 30 = 40 m
* Haut de la ville : 70 – x = 20 m ⇒ x = 50 NGM
Vu que la pression maximale est de 60 m et minimale de 20 m, le réservoir
1 alimente la zone située entre les cotes 30 et 50

2- Entre les cotes 50 et 70


On place un réservoir qui puisse garantir une pression
minimale de 20 m sur la partie du réseau située à la cote
70 ; soit : 70+20 = 90 NGM.
Sur la cote 50, on aura une pression de 90 - 50 =40m.
6.1: Types des réseaux de distribution
6.1: Types des réseaux de distribution

Ø Réseaux à alimentations distinctes


L un des réseaux distribue l eau potable destinée aux besoins domestiques
alors que l autre permet de véhiculer l eau non potable réservée aux usages
industriels, lavage, arrosage,….

Ces réseaux ne sont pas fréquents et ne se justifient qu après une étude


technico- économique très poussée .
6.2 : Eléments de calcul d un réseau
de distribution d eau potable
q Débit de dimensionnement

q Choix du diamètre

q Vitesse d écoulement

q Pressions à satisfaire

q Défenses contre l incendie


6.2 : Eléments de calcul d un réseau
de distribution d eau potable
Pour la conception d un réseau d eau potable, on tient compte
de :

Ø Relief du site de l agglomération


Ø Aménagement du site
Ø Réserves d eau et consommations à satisfaire
Ø Choix du matériel (caractéristiques et dimensions des
conduites)
Ø Calcul hydraulique qui fournit des débits et des vitesses
dans les conduites, les charges et les pressions aux nœuds.
6.2 : Eléments de calcul d un réseau
de distribution d eau potable
q Débit de dimensionnement
Les conduites d un réseau de distribution devront être calculées pour
pouvoir
transiter les débits de pointe horaire en tenant compte de la répartition
spatiale des consommations.

Qph = Kj.Kh.Qmj

Kj : Coefficient de pointe journalière


Kh : Coefficient de pointe horaire
Qmj : Débit moyen journalier.
Qph : Débit de pointe horaire

On suppose que les consommations sont concentrées aux nœuds. Le calcul


des débits aux nœuds est détaillé dans le chapitre 2.
6.2 : Eléments de calcul d un réseau
de distribution d eau potable
q Choix du diamètre
Le diamètre à choisir doit satisfaire :
Ø Le diamètre à adopter doit être normalisé,
Ø Le diamètre doit être suffisant pour assurer le débit Q et la pression au
sol,
Ø Le diamètre minimal à adopter est de 60 mm,
Ø Dans les tronçons sur lesquels est prévu l installation de bouches
d incendie, le diamètre minimal à retenir est de 100 mm.

q Vitesse d écoulement
La vitesse de l eau dans les conduites doit, en général, être de l ordre de
0,5 à 2 m/s.
En effet une vitesse faible favorise la formation des dépôts et la stagnation
de l eau dans les conduites pouvant entraîner une dégradation de sa qualité,
Une vitesse forte entraîne d importantes pertes de charge et donc une chute
notable de la pression.
En pratique, il faut avoir :
Ø Une vitesse maximale de 2m/s avec le débit de pointe horaire.
Ø Une vitesse minimale de 0,5m/s avec le débit de pointe journalière.
6.2 : Eléments de calcul d un réseau
de distribution d eau potable
q Pressions à satisfaire
Pour l ensemble des nœuds constituant le réseau, les pressions doivent
satisfaire les conditions de pression minimale et de pression maximale.

La pression au nœud doit être calculée après le dimensionnement du réseau


et comparée à la pression à satisfaire.

Pression au nœud = cote piézométrique – cote du terrain naturel

Pression au nœud > Pression minimale


Pression au nœud < Pression maximale
6.2 : Eléments de calcul d un réseau
de distribution d eau potable
Ø Pression minimale :
Le réseau de distribution doit assurer, dans les conditions les plus
défavorables (pointe horaire), une pression au sol Ps correspondant à :
§ Pression résiduelle Pr
§ Hauteur de l habitat desservi H
§ Perte de charge dans chaque habitat ΔH
§ Ps = Pr + H + ΔH

Exemple : Habitat à 2 niveaux (R+1)


Pr = 10 m , H = 3m par niveau , ΔH = 0,5 m dans chaque habitat
Ps = 10 + 2x3 + 2x0,5 soit 17 m
Les pressions au sol dépendent donc du nombre d étages desservis,
soit :
RDC : 13,5 m
R+1 : 17 m
R+2 : 20,5 m
R+3 : 24 m
R+4 : 27,5 m
R+5 : 31 m
6.2 : Eléments de calcul d un réseau
de distribution d eau potable
Ø Pression maximale :
En tout point du réseau de distribution, la pression ne doit pas dépasser 60
mètres. Si de telles valeurs devraient se manifester, il y aurait lieu, en vue
de les diminuer, soit d envisager une distribution étagée, soit de prévoir
l installation sur le réseau d appareils réducteurs de pressions.

q Défenses contre l incendie


En cas d incendie, le réseau de distribution doit pouvoir alimenter le nœud
le
plus proche de la zone sinistrée d un débit de 17l/s avec une pression
résiduelle de 1 bar (valeur minimale 0,6 bar). Les bouches ou poteaux
d incendie auront un diamètre minimal d alimentation de 100 mm et
chacun
défendra un rayon de 100 à 150 mètres, celui-ci pouvant être porté à 400
mètres si le risque est faible.
6.3: Calcul d une conduite de
distribution d eau potable

q Formules employées pour le calcul des


pertes de charge

q Calcul d une conduite simple

q Conduite assurant à son extrémité un


service en route
6.3: Calcul d une conduite de
distribution d eau potable
q Formules employées pour le calcul des
pertes de charge
Les pertes de charges sont calculées par les formules de Darcy et
de Colebrook-White.
λ .v 2
ð Formule de Darcy : j =
2. g .D
ð Formule de Colebrook-White : 1 ⎛ K 2,51 ⎞
= −2 log⎜ + ⎟
Où : λ ⎝ 3,71.D Re . λ ⎠
j : Pertes de charge linéaire unitaire (m/m)
! : Coefficient de perte de charge (adimensionnel)
D : Diamètre de la conduite (m)
v : Vitesse de l eau (m/s)
g : Accélération de la pesanteur (9,81 m/s2)
K : Rugosité (m)
v.D
Re : Nombre de Reynolds, Re = υ υ : Viscosité Cinématique (m2/s)
6.3: Calcul d une conduite de
distribution d eau potable
Une formule simplifiée peut être utilisée pour le calcul
des pertes de charges, il s agit de celle de Hazen-Williams.
0 , 54
⎛ h f ⎞
V = 0,355.C.D 0, 63 .⎜⎜ ⎟⎟
⎝ L ⎠

C : Coefficient de Hazen-Williams
D : Diamètre de la conduite (m)
hf : Perte de charge(m)
L : Longueur de la conduite (m)

On peut aussi utiliser d autres formules simplifiées


comme celle de Scimemi. Des abaques peuvent aussi
être utilisée .
6.3: Calcul d une conduite de
distribution d eau potable
q Calcul d une conduite simple
Le calcul d une conduite simple n assurant aucun service en route et
débitant
à son extrémité un débit Q, est effectué en respectant à l extrémité une
pression au sol suffisante pour l alimentation des usagers.
Exemple :
Données :
• Réservoir en A alimentant une conduite AB (cote réservoir = 70)
• L altitude de B est de 35 m
• Le débit acheminé par la conduite est égal à 100 l/s
• La longueur de la conduite est égale à 2000 m
• La pression au sol en B imposée est égale à 30 m
è Calculer le diamètre de la conduite reliant le réservoir au point B.
6.3: Calcul d une conduite de
distribution d eau potable
La perte de charge maximale est égale à :
J= (70-35)-30 =5 m
Les tables de Colebrook permettent de chercher le diamètre
écoulant un débit donné en respectant les conditions de vitesse et en fixant
un coefficient de rugosité (K = 2x10-3 m pour une conduite neuve)
D = 350 mm à j = 0,0046 m/m à v=1,00 m/s
D = 400 mm à j =0,0024 m/m à v=0,80 m/s

è Avec le diamètre 350 mm :


J = 0,0046 x 2000 = 9,20 m
Et la pression au sol en B est : Ps = (70-35) - 9,20 = 25,80 m

è Avec le diamètre 400 mm:


J = 0,0024 x 2000 = 4,80 m
Et la pression au sol en B est : Ps = (70-35) - 4,80 =30,20 m

Donc, seule une canalisation de diamètre supérieur à 400 mm peut satisfaire


les conditions de pression, de vitesse, de débit.
6.3: Calcul d une conduite de
distribution d eau potable
q Conduite assurant à son extrémité un
service en route
Le calcul d une conduite assurant un service en route de débit Q
uniformément réparti (cas d une conduite sur laquelle sont effectués des
branchements ou des piquages répartis sur toute sa longueur) et débitant à
son extrémité un débit P, est effectué en supposant que cette conduite est
simple et débite à son extrémité un débit q donné par :
q = P + 0,55 Q
Ce calcul rigoureux est employé surtout pour l étude des réseaux
importants. En ce qui concerne les installations moyennes, le calcul peut
être effectué avec le débit amont sauf pour les conduites en impasse.
6.4: Calcul d un réseau de distribution

q Réseau ramifié

q Réseau maillé
6.4: Calcul d un réseau de distribution
q Réseau ramifié
Pour chaque tronçon, on évalue les débits selon la formule : q = P + 0,55Q,
ensuite on détermine les diamètres en procédant comme suit :

Ø Pour un diamètre D, on vérifie à l aide des calculs ou des tables


qu avec le débit exigé dans chaque tronçon, la vitesse obtenue est
acceptable, et que la perte de charge totale donne finalement, au sol,
une pression suffisante.

Ø Si la pression au sol est insuffisante, on reprend les calculs en prenant


un diamètre plus grand pour diminuer les pertes de charge.
6.4: Calcul d un réseau de
distribution
Ø Exemple d application d un réseau ramifié
Soit une ville de 2000 habitants qui est alimentée par un réservoir situé à la
cote 50. Le réservoir dessert un réseau ramifié qui se compose comme suit :

Nombre Longueur
Tronçon
d’habitants (m)
R-1 0 500
1-2 520 520
2-3 200 200
3-4 850 400
3-5 430 100

Les cotes du terrain naturel des nœuds du réseau sont :


1 : 20, 2 : 21, 3 : 18, 4 : 17, 5 : 16
Le schéma de distribution est celui qui est représenté sur la figure suivante :
6.4: Calcul d un réseau de distribution
La consommation moyenne journalière par habitant (dotation en eau) est
de 150 l/j/hab.
Le coefficient de pointe journalière Kj= 1,5 et le coefficient de pointe horaire
Kh= 2, Coefficient de rugosité K=2.10-3 m, Type d habitat : R+2
La consommation moyenne journalière est calculée par :
2000 x 0, 150 = 300 m3 /j soit 3,47 l/s
Soit par habitant 3,47/2000 = 0,0017 l/s

Débit par tronçon


Désignation Nombre Consommation (l/s)
du tronçon d'habitant Moyenne de pointe K =3
R-1 0 0 0
1-2 520 0.90 2.71
2-3 200 0.35 1.04
3-4 850 1.48 4.43
3-5 430 0.75 2.24
6.4: Calcul d un réseau de distribution
Les débits d’amont pour chaque tronçon sont les suivants :
Tableau : Répartition des débits
Désignation Débit (l/s)
du tronçon En route Aval Du tronçon
R-1 0.00 10.42 10.42
1-2 2.71 7.71 10.42
2-3 1.04 6.67 7.71
3-4 4.43 0.00 4.43
3-5 2.24 0.00 2.24

En faisant maintenant le calcul à partir de la formule q = P+ 0,55 Q

Débit (l/s)
Désignation
du tronçon En route Aval Du tronçon
Q P P + 0,55 Q
R-1 0.00 10.42 10.42
1-2 2.71 7.71 9.20
2-3 1.04 6.67 7.24
3-4 4.43 0.00 2.43
3-5 2.24 0.00 1.23

La différence entre les deux tableaux est surtout sensible pour les conditions en impasse :

Le calcul des diamètres sera effectué en considérant les débits d’amont, sauf pour les conduites en impasse.
6.4: Calcul d un réseau de distribution
J est calculé à l’aide des tables de Colebrook (pour k = 2. 10 -3 m) .

Nœud Tronçon Cote au Longueur Di Débit Vitesse PDC PDC Cote pièzo Pression
Sol Unitaire J au sol
R 50.00 NGM
1 R-1 20 NGM 500 m 150.0 mm 10.42 l/s 0.59 m/s 0.0050 m/m 2.51 m 47.49 NGM 27.49 m
2 1-2 21 NGM 520 m 150.0 mm 10.42 l/s 0.59 m/s 0.0050 m/m 2.61 m 44.87 NGM 23.87 m
3 2-3 18 NGM 200 m 125.0 mm 7.71 l/s 0.63 m/s 0.0073 m/m 1.46 m 43.41 NGM 25.41 m
4 3-4 17 NGM 400 m 80.0 mm 2.43 l/s 0.48 m/s 0.0081 m/m 3.24 m 40.17 NGM 23.17 m
5 3-5 16 NGM 100 m 60.0 mm 1.23 l/s 0.44 m/s 0.0099 m/m 0.99 m 42.42 NGM 26.42 m

Affichage du fichier de l exemple


6.4: Calcul d un réseau de distribution
q Calcul d un réseau maillé

Ø Cas d une maille

Dans un réseau maillé, le sens de circulation de l eau dans une canalisation


Ne peut être déterminé avec exactitude du premier coup.

La répartition des débits dans les canalisations ne peut être évaluée que
d après des hypothèses, en tenant compte du fait que,pour assurer une
Circulation normale, il doit y avoir égalité des pressions au point de
rencontre de deux courants.

Le calcul d un réseau maillé est conduit par approximations successives. La


méthode qui sera utilisée est celle de Hardy Cross.
6.4 : Calcul d un réseau de distribution
Cette méthode repose sur deux lois :
Ø Loi des nœuds :
Pour chaque nœud, la somme des débits qui y entrent est égale à la somme
des débits qui en sortent.
Ø Loi de la conservation de la charge :
Le long d un parcours fermé et orienté, la somme algébrique des pertes de
charge est nulle.

Pour chaque maille, on se fixera une répartition des débits ainsi qu un sens
d écoulement arbitraire, tout en respectant la première loi.
6.4: Calcul d un réseau de distribution
Le problème revient à résoudre le système d équations suivant :

Ø Pour chaque nœud : Qsortant – Qentrant = 0

Ø Le long d un conteur fermé et orienté : ∑ Ji = 0


Ji étant la perte de charge le long du tronçon i

La dernière égalité n est pas vérifiée du premier coup, et il est nécessaire de


modifier en conséquence les valeurs de Ji. Or, les pertes de charges sont
proportionnelles au carré des débits :
Ji = Ri.Qi2
Ri : représente la résistance de la conduite transitée par le débit qi.
8.λ.L
Ri =
Π 2 .g.D 5
Ainsi, on peut réécrire la deuxième égalité sous la forme :
2

Avec
∑ i i i =0
ε .R .q
εi = +1 dans le sens positif
εi = -1 dans le sens négatif
6.4: Calcul d un réseau de distribution
Soit Δq la valeur dont il est nécessaire de modifier les débits de sorte à vérifier l égalité
concernant les pertes de charges :
2
La 2ème loi devient : .R
∑ i i i
ε .(q + Δq ) =0
Soit en négligeant les termes en (Δq)2 ∑i ε i .Ri .qi2 + 2.Δq.∑i ε i .Ri .qi = 0
− ∑i ε i .Ri .qi2
Ou encore : Δq =
2.∑i ε i .Ri .qi

D où
−∑ Ji
Δq = i
Ji
2.∑ i
qi
Cette quantité est calculée pour chaque maille pour corriger la répartition des débits.
Δq
Si < Erreur (10-2 ou 10-3 ) par exemple pour chaque maille,
min qi
on arrête les calculs, si non on répète les corrections autant de fois qu il faut jusqu à
convergence pour la précision fixée.
6.4: Calcul d un réseau de distribution
Ø Cas de la conduite commune à 2 mailles contiguës
Soit deux mailles contiguës

AEFD ou maille I
EBCF ou maille II
Selon le sens choisi, le débit de la conduite EF qui est commune aux deux
mailles sera affecté d un signe positif pour la maille I et d un signe négatif
pour la maille II.
6.4: Calcul d un réseau de distribution
Soit ΔqI et ΔqII les corrections propres aux deux mailles I et II
respectivement.

Si on s intéresse à la maille 1 le débit initial q qui parcourt EF doit être


corrigé :
ð En premier lieu de la correction ΔqI, cette correction affectera
notamment toutes les conduites de la maille I
ð En deuxième lieu de la correction ΔqII mais changée de signe.
La correction donc est (ΔqI – ΔqII ), c est la correction effective.
Le même procédé sera fait pour la maille adjacente, par conséquent la valeur
absolue de la correction effective ne changera pas, seul le signe qui va
changer.

En conclusion, pour une conduite commune à deux mailles, la correction qu il


faut apporter à cette conduite est la somme algébrique de la correction propre
à la maille considérée avec celle de la maille adjacente changée de signe.
6.4: Calcul d un réseau de distribution
q Exemple d application d un réseau maillé:

Soit le réseau maillé représenté sur la figure ci-après :

Avec les résistances suivantes :


R1(AB)=R5(DC) =1000
R2(AD)=R4(BC)=2000
R3(BD)=3000
Chapitre 6.4: Calcul d un réseau de
distribution

Affichage du fichier de l exemple


6.4: Calcul d un réseau de distribution
q Application 3: Réseau maillé (cas d une
seule maille)
Soit un réseau maillé composé d’une maille alimentée à partir d’un réservoir placé en A et qui
est calé à la cote 70 et dont les conduites ont 300 mm de diamètre et 1000 m de longueur.

Noeud Tronçon Cote


B AB 10
C BC 10
D CD 10
A AD 10

1. Vérifier l’équilibre du réseau


2. Déterminer les pressions au sol des différents nœuds.

On donne :
1. Equation de Darcy Weisbach L.v 2
h f = λ.
D.2.g

2. Equation de Colebrook 1 ⎡ ε 2,51 ⎤


= −2. log ⎢ + ⎥
λ ⎣ 3,71.D Re . λ ⎦
Q(m3 / S )
3. Vitesse v(m / s ) =
π .D 2
4
6.4: Calcul d un réseau de distribution

Solution Application 3
6.4: Calcul d un réseau de distribution
q Application 4: Réseau maillé (cas de deux
mailles)
Soit un réseau maillé composé de deux mailles dont les débits sont représentés sur la figure
ci-dessous. Les données relatives à ce réseau sont :

Maille Noeud Tronçon cote Longueur Diamètre


A AB 10 1000 300
1 B BD 10 1000 300
D AD 10 1000 300
B BC 10 1000 300
2 C DC 10 1000 300
D BD 10 1000 300

On demande
de :
1. Calculer le coefficient correctif des débits des deux mailles
2. Faire les corrections des débits jusqu’à ce que le coefficient correctif devienne proche
De zéro.
6.4: Calcul d un réseau de distribution

Solution Application 4
6.4: Calcul d un réseau de distribution
q Application 5: Réseau maillé (cas de deux
mailles)
Dimensionner le réseau maillé ci-dessous qui est alimenté à partir d’un réservoir calé à
la cote 146 et calculer les pressions aux différents noeuds.

Nœud Tronçon Cote Longueur


R
Maille
D R-D 100 NGM 200 m
C D-C 98 NGM 330 m
B C-B 96 NGM 400 m
A B-A 94 NGM 290 m
1
E D-E 98 NGM 220 m
F E-F 96 NGM 400 m
A F-A 94 NGM 400 m
G H-G 92 NGM 330 m
A G-A 94 NGM 280 m
2
H H-F 90 NGM 400 m
A F-A 94 NGM 400 m
6.4: Calcul d un réseau de distribution
6.4: Calcul d un réseau de distribution

Solution Application 5
6.5 : Aspects technologiques des
réseaux de distribution
q Les conduites

q Les organes accessoires des réseaux

q La mesure du débit
6.5 : Aspects technologiques des
réseaux de distribution
Les principales technologies utilisées dans les réseaux de distribution d eau
potable concernent

q Les conduites
La sécurité du service est fonction de la qualité de la canalisation, de
son aptitude à résister aux atteintes du temps, aux attaques du sol et à
celles du fluide transporté, aux chocs et aux variations de température
Ø Nature des conduites
On distingue les conduites suivant le matériau principal qui constitue leur
structure :
ð Fonte ductile
ð Acier
ð Béton
ð Amiante- Ciment
ð Matières plastiques synthétiques
6.5: Aspects technologiques des réseaux
de distribution
Dans la plupart des cas, les conduites sont composites, soit du fait de
l introduction d autres produits au sein du matériau principal, soit en raison
de l application de revêtements intérieurs ou extérieurs.

ð Fonte :
La fonte est un produit sidérurgique à base de fer et carbone.
On distingue la fonte grise dont les conduites sont coulées ou centrifugées.
Les effets de flexion sont difficilement supportés par ces tuyaux, d où la
limitation de leur longueur.
Un autre type de fonte a été développé grâce à l introduction du magnésium
dans la fonte en fusion. Il est connu sous le nom de fonte ductile.
Les conduites reçoivent un revêtement interne au mortier de ciment
centrifugé. Dans les terrains agressifs, elles peuvent être protégées par une
gaine ou manche en polyéthylène.
6.5: Aspects technologiques des réseaux
de distribution

Les tuyaux sont rassemblés par des joints. Le joint le plus couramment
utilisé est le joint Gibault.

Les diamètres courants sont de 60 à 1800 mm. Les pièces spéciales


comprennent les coudes, tés, cônes, manchons droits, bouts d extrémité,
plaques pleines, etc….
6.5: Aspects technologiques des réseaux
de distribution
ð L acier
L acier est un produit sidérurgique à base de fer et de carbone.
Les conduites en acier se font en tout diamètre par soudure.
L épaisseur des parois varie en fonction de la pression de service
envisagée.
• L acier étant très sensible à la corrosion, des revêtements
intérieurs et extérieurs de bonne qualité sont indispensables pour
assurer une longévité acceptable.
• Dans les terrains agressifs, il faut prévoir une protection
cathodique (qui maintient la canalisation à un potentiel qui
empêche l attaque chimique des agents extérieurs ou intérieurs
(l eau).
• Des pièces spéciales sont fabriquées par façonnage de tôlerie et
soudure, dans la même gamme que pour les tuyaux en fonte.
6.5: Aspects technologiques des réseaux
de distribution
ð Le béton

Suivant le mode de fabrication, il existe plusieurs types de tuyaux :


• en béton armé (centrifugé ou vibré)
• à âme tôle en acier et double revêtement en béton armé
• en béton précontraint

Le premier type est le plus ancien. Il est actuellement utilisé pour des
Pressions de service faibles et essentiellement dans les réseaux
d assainissement. Les diamètres vont de 300 à 2000 mm.

Le deuxième type a des caractéristiques mécaniques beaucoup plus


élevées et il se prête à des variations très larges pour tenir
compte des contraintes de pression ou des conditions de pose. Les
zones en tôle de deux tuyaux successifs sont assemblées par soudures
ou liés par un joint en caoutchouc. Au droit des joints, on dispose un
manchon ou l on assure un rejointe ment au mortier. Au Maroc, le
béton à âme tôle en acier est surtout utilisé pour l assemblage de
tuyaux en béton précontraint avec d autres tuyaux en acier, ou pour le
Montage de pièces spéciales (Tés, Ventouses,….) sur des conduites en
béton.
6.5: Aspects technologiques des réseaux
de distribution
Les tuyaux en béton précontraint présentent tous les avantages du
béton précontraint. Ils sont souvent choisis pour des conduites de
grand diamètre à partir de 500-600mm où le béton précontraint
devient plus économique que l amiante ciment.

Dans les terrains agressifs, la protection de l acier des tuyaux en béton


armé doit, être assurée (revêtements, protection cathodique). La
protection contre les eaux agressives est obtenue par l emploi pour les
parois internes de ciments spéciaux et par des revêtements.

Comme pour la fonte et l acier, des pièces spéciales et des raccords


existent (cônes, coudes, tés,…..).
6.5: Aspects technologiques des réseaux
de distribution
ð L amiante-ciment :
Les tuyaux en amiante ciment sont fabriqués par enroulement sous
forte pression autour d un manchon d acier à partir d un mélange
humidifié de ciment et de fibres d amiante. Le joint Gibault
peut être utilisé pour le raccordement des tuyaux en amiante ciment
avec les pièces spéciales.

Les tuyaux en amiante ciment étaient très utilisés au Maroc ,


essentiellement pour les diamètres inférieurs ou égaux à 500 mm. Ils
représentent près de 70 % des réseaux de distribution d eau potable
au Maroc. L intérêt principal des tuyaux en amiante ciment réside dans
la rugosité très faible des parois internes. Les pertes de charge sont
donc plus faibles qu avec la fonte, l acier et le béton .

Les pièces de raccord utilisées sont celles des tuyaux en fonte.


Les avantages de l amiante ciment : bonne résistance à l agressivité
des eaux et du sol (sauf en terrain acide) et le coût faible (par rapport
au béton, fonte et acier) pour des diamètre de 60 à 500 mm.
6.5: Aspects technologiques des réseaux
de distribution
ð Les tuyaux en matière plastique :
Les types de tuyaux en matière plastique les plus utilisés sont :
Ø Le polyéthylène
Ø Le PVC (Polychlorure de vinyle)

ü Le polyéthylène :
On distingue :
• Basse densité : Les diamètres nominaux se situent entre 16 et
200 mm. L épaisseur des tuyaux est normalisée en fonction de
leur diamètre et la pression de service (4, 6 et 10 bars).
• Haute densité : Les diamètres varient entre 10 et 500 mm.
L épaisseur est variable en fonction de la pression de service :
4 bars : Diamètre intérieur de 46 à 460 m
6 bars : Diamètre intérieur de 21 à 443 mm
10 bars : Diamètre intérieur de 6 à 410 mm
16 bars : Diamètre intérieur de 18 à 90 mm
6.5: Aspects technologiques des réseaux
de distribution
ü Le PVC :
Les tuyaux sont en PVC non plastifié.
Pour les branchements (Φ 16 à 68 mm), les pressions maximales de
service peuvent atteindre 16 bars. C est dans ce domaine que les
tuyaux en PVC ont trouvé leur emploi optimal.

Pour les conduites, on fabrique des tuyaux de diamètre :


* < ou = à 125 mm pour une pression maximale de service de 10 bars
* < ou = à 280 mm pour une pression maximale de service de 6 bars
* < ou = à 400 mm pour une pression maximale de service de 3 bars

Théoriquement, il s agit d une canalisation «idéalement lisse » au sens


hydraulique ; la perte de charge est en moyenne 40% plus faible
qu avec la fonte. On a ainsi des tuyaux légers, résistants, et isolants
thermiquement. L assemblage des tuyaux se fait par collages. La pose
des canalisations « plastiques » nécessitent un lit de pose très soigné :
terre fine sélectionnée et bien damée.
6.5: Aspects technologiques des réseaux
de distribution
¡ PRV
¡ Le PRV est un matériau plastique composite très utilisé. Ces conduites
présentent plusieurs avantages :
¡ Une grande résistance à toute forme de corrosion intérieure et extérieure
(courant vagabond, terrains agressifs) et une grande résistance chimique (pH de
1 à 10). Ainsi, il n y a pas besoin de doublures, de revêtements, de protection
cathodique ou d'autres formes de protections contre la corrosion ;
¡ Une grande résistance mécanique (comportement très proche de la Fonte) ;
¡ Une grande résistance aux pressions internes (testées à deux fois la pression
nominale) ;
¡ Une grande stabilité de forme et une bonne résistance à la flexion ;
¡ De faibles coûts de maintenance, essentiellement grâce aux caractéristiques
hydrauliques constantes dans le temps ;
¡ Une installation facile et économique, y compris la manipulation, (faible poids,
coûts de transport réduits) ;
¡ Une grande résistance aux UV.
¡ Les conduites en PRV sont produites dans des diamètres nominaux allant de DN
300mm à DN 3000mm. D autre part, elles sont disponibles dans des classes de
pression allant de PN1 à PN32.
¡ Cependant, ce matériau a vu le jour récemment dans le domaine de la
distribution d eau potable. Son retour d expérience reste limité.
6.5: Aspects technologiques des réseaux
de distribution
q Les organes accessoires des réseaux
Pour assurer un bon fonctionnement du réseau de distribution, faciliter sa
gestion et son exploitation, il doit être équipé de vannes, ventouses,
vidanges, réducteurs de pression, pièces spéciales (coudes, tés, cônes,….),
appareils hydrauliques (bouches et poteaux d incendie, branchements
particuliers), ….

Ø Vannes
On distingue :
ð Les robinet vannes à opercule
ð Vannes papillon

Les premiers sont des appareils de sectionnement qui doivent être


complètement ouverts ou fermés. Leur encombrement est considérable.

Les vannes papillon peuvent servir aussi bien pour le sectionnement que
pour le réglage des débits. Elles sont légères et d un encombrement réduit,
le couple de manœuvre est faible
6.5: Aspects technologiques des réseaux
de distribution
6.5: Aspects technologiques des réseaux
de distribution
Ø Ventouse
Une accumulation d air peut avoir lieu aux points hauts d une conduite. La
poche d air provoque les perturbations suivantes qu il convient d éviter :
ð Pertes de charge et diminution des pressions
ð Réduction de la section
ð Arrêt des débits
ð Coups de bélier…..
L évacuation de l air peut s effectuer par une ventouse
(manuelle ou automatique).
6.5: Aspects technologiques des réseaux
de distribution
Ø Vidange
Les vidanges sont des robinets placés aux points bas des canalisations afin
de permettre leur vidange.

Ø Réducteur de pression
Les réducteurs de pression sont utilisés pour permettre l alimentation d une
partie basse pression à partir d un étage à pression plus élevée.

Ø Pièces spéciales
On appelle pièces spéciales les pièces de raccordement qui permettent de
réaliser toutes les dispositions. Elles sont fabriquées en fonte. Elles
comportent des emboîtements ou des brides permettant de réaliser divers
montages. Ces pièces sont normalisées et l on distingue :
• Les coudes
• Les tés
• Les cônes
• Les manchons
• Les bouts d extrémité bride-emboitement ou bride-uni
6.5: Aspects technologiques des réseaux
de distribution
Ø Appareils hydrauliques
• Bouches et poteaux d incendies
Leur diamètre est normalisé à 100 mm. Ils sont destinés à assurer la protection
Contre l incendie.
Ils sont alimentés par des conduites de même diamètre devant assurer un
débit minimal de 17 l/s sous une pression de 1 bar.

• Branchements particuliers
Un branchement est un « petit ouvrage » qui moyennant un piquage sur la
canalisation de distribution permet de desservir un abonné. Il doit assurer
plusieurs fonctions :
ð Piquage (dérivation)
ð Arrêt (extérieur de l immeuble)
ð Robinet d arrêt (intérieur) à l immeuble
ð Comptage

Le piquage peut se faire en charge au moyen d un collier de prise en charge


(pour éviter d arrêter la conduite) ou à vide (collier de prise à vide).
6.5: Aspects technologiques des réseaux
de distribution
Un branchement comporte donc :
ð Un collier de prise
ð Un robinet de prise avec bouche à clef
ð Un tronçon de canalisation (PVC, Polyéthylène, Acier galvanisé)
ð Un robinet d arrêt
ð Un compteur
6.5: Aspects technologiques des réseaux
de distribution
q La mesure du débit
On considère la mesure de débit moyen par l intermédiaire des compteurs.

Les compteurs permettent de mesurer un débit moyen. Des débats sont en


cours au sein des différents organismes de normalisation sur la fourchette
du débit de bon fonctionnement d un compteur déterminé ( Qmin à Qmax).

La C.E.E a défini le Qmax comme étant le double du débit nominal. On


définit également un débit de transition Qt tel qu entre Qmin et Qt l erreur
maximale soit de + ou -5% et qu entre Qt et Qmax l erreur maximale soit de
+ ou -2%.

Plusieurs types de compteurs sont disponibles sur le marché, on distingue :


ð Les compteurs de volume
ð Les compteurs de vitesse
ð Les compteurs à hélice (Woltmann)
ð Les compteurs proportionnels
6.5: Aspects technologiques des réseaux
de distribution
En ce qui concerne la vérification des compteurs, il existe deux sortes de
vérification :
ð La vérification dite « primitive ».
ð La vérification sur place

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