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Généralités

L’alimentation en eau potable ou AEP s’intéresse l’ensemble des équipements, des services
et des actions qui permettent de produire et distribuer une eau conforme aux normes de potabilité
aux consommateurs.

Les éléments majeurs de l’AEP et son processus sont regroupés dans ce schéma, (de gauche à
droite) :

Remarques :

 Le captage des eaux brutes peut-être d’origine :


 Superficielle : lac, barrage, oued, mer,…
 Souterraine : nappe, source,…

 Il existe 2 types de conduite d’amenée chargée du transport d’eau des stations de


traitements au réservoir de stockage :
 Conduite d’adduction : elle bénéficie de la gravité (=niveau de la station de
traitement est supérieur au niveau du réservoir) pour transporter les eaux.
 Conduite de refoulement : elle recoure à des pompes pour refouler l’eau la
station de traitement vers le réservoir (dont le niveau est supérieur).
Les conduites gravitaires sont plus appréciées vu le cout de maintenance qu’exige les
systèmes de pompages.
 Les réservoirs assurent la régularité du débit et sa continuité en cas d’indisponibilité de
la conduite d’amenée par accumulation des eaux.

Cycle artificiel de l’eau


Le cycle artificiel de l’eau comprends les trajets dus à l’intervention de l’homme depuis le
lieu de prélèvement des eaux naturelles jusqu’au point de renvoie après utilisation.
Remarque :

 Le taux des eaux rejetées est de 80% des eaux épurées.

Usages de l’eau :
 Consommation domestique  lavage, douche, WC, arrosage….
 Consommation publique écoles, administrations, hôpitaux, ….
 Consommation industrielle et touristiques (établissements touristiques)

Projet AEP
Les phases d’un projet AEP :
I. Diagnostique de la situation actuelle
1. L’inspection du réseau existant :
 Dépôt et taux d’encrassement (changement de diamètre intérieur) : la
réduction d’encrassement est remédiée par une injection d’eau sous
pression.
 Mesure de la pression dans la conduite existante.
2. L’enquête sur la population ≡ évolution démographique branchée et non
branchée (évolution des besoins).
3. L’enquête sur la consommation auprès de l’ONEP.
4. La confortation des ressources aux besoins : recherche par forage.
5. La vérification du réseau existant : recherche de fuites par ondes acoustiques.
6. Edition d’un premier rapport APS.
II. Conception du système futur de distribution d’eau potable:
1. La projection des besoins en eau potable à moyen (d’ici 10 ans) et à long
terme (d’ici 20 ans) sur la base des enquêtes de la 1er mission et en collaboration
avec les autorités locales .
2. La conception des différentes variantes du système futur de distribution
pour répondre aux besoins définis dans la précédente étape.
3. La comparaison technico-économique des variantes définies.
4. Définition des programmes des travaux et leurs couts.
Evaluation des besoins en eau potable des agglomérations et
leur évolution dans le temps

Phase 1 :
A. Appréciation des besoins unitaires actuels relatifs à chaque catégorie de consommation

La consommation totale d’une agglomération peut être évaluée de la façon suivante :

Vcons = DOT_ PB x PB + DOT_ PNB x PNB + DA x P + DI x P

DOT_ PB : Dotation de la population branchée (l/j/hab)


PB : Population branchée (hab)
DOT_ PNB : Dotation de la population non branchée (l/j/hab)
PNB : Population non branchée (hab).
PNB = P – PB
P : population totale (hab)
DA : Dotation des équipements administratifs (l/j/hab)
DI : Dotation des équipements industriels (l/j/hab)
Remarque :
 La consommation domestique admet une dotation de
 60 l/j/hab pour les petites agglomérations
 120 l/j/hab pour les grandes agglomérations
 La consommation industrielle dépend du type d’industrie (agricole ou non agricole). De
même que la consommation publique et touristique.

B. Evaluation des besoins globaux actuels du périmètre d’aménagement.(en calculant les


dotations)
 Dotation moyenne de la population branchée

DOT_ PB= CONS PB /PB

CONS PB : Consommation de la population branchée (m3/j)


 La population branchée:

PB= TB x P

TB : taux de branchement au réseau d’eau potable


 Dotation moyenne de la population non branchée (alimentée par des bornes fontaines)

DOT_PNB = CONS PNB/PNB

CONS PNB : Consommation de la population non branchée (m3/j)


Dotation des équipements administratifs
La dotation des équipements administratifs sert à calculer la consommation journalière des
équipements administratifs
DA = CEA / P
CEA : Consommation des équipements administratifs (m3/j)
 Dotation industrielle :
La dotation industrielle est définie par : la consommation industrielle rapportée sur la
population totale de l’agglomération
 En calculant les dotations en eau on pourra ainsi calculer :

Dotation nette globale = consommation totale/ population totale

Dotation brute globale = consommation moyenne à la production/population totale

Phase 2 : (Etude des prévisions des besoins en eau)

 Coefficient de pointe (Cp) :

Cp= Qmax/Qmoy

Qmax : débit maximum au cours


de la journée

Qmoy : débit moyen étalé sur 24h

Exemple de profil de consommation durant 24 heures

𝐂𝐨𝐧𝐬𝐨 𝐝𝐞 𝐥𝐚 𝐣𝐨𝐮𝐫𝐧é𝐞 𝐥𝐚 𝐩𝐥𝐮𝐬 𝐜𝐡𝐚𝐫𝐠é𝐞


 (Cpj)Coefficient de pointe journalière =
𝐜𝐨𝐧𝐬𝐨𝐦𝐦𝐚𝐭𝐢𝐨𝐧 𝐣𝐨𝐮𝐫𝐧𝐚𝐥𝐢è𝐫𝐞 𝐝𝐞 𝐥’𝐚𝐧𝐧é𝐞

𝐂𝐨𝐧𝐬𝐨𝐦𝐦𝐚𝐭𝐢𝐨𝐧 𝐡𝐨𝐫𝐚𝐢𝐫𝐞 𝐦𝐚𝐱𝐢𝐦𝐚𝐥𝐞


 (Cph)Coefficient de pointe horaire =
𝐂𝐨𝐧𝐬𝐨𝐦𝐦𝐚𝐭𝐢𝐨𝐧 𝐡𝐨𝐫𝐚𝐢𝐫𝐞 𝐦𝐨𝐲𝐞𝐧𝐧𝐞

 Cp = Cpj * Cph
Remarque :
 Le coefficient de pointe diffère selon le nombre d’habitants desservis, il varie d’un point
du réseau à un autre.

 Calcul du débit

 Dans un réseau de distribution d’eau potable, la valeur du débit dépend du nombre


d’appareils de puisage ouverts par les usagers à l’instant considéré.

 Une augmentation de la pression de service entraine une augmentation de débit et une


diminution de la durée d’utilisation.

 le débit de pointe (débit maximale) doit être fourni avec une pression de service
minimale qui dépend de la hauteur des immeubles desservis :

P min = 10+4 N
N : Nombre d’étages.
 Calcul de la population

Pour calculer une population après n années, l’une des formules qu’on utilise est :

𝑷𝒏 = 𝑷 × (𝟏 + 𝛕)𝒏

P : population à la date 0

Pn : population à la date n

𝛕: Taux d’évolution de la population entre les dates 0 et n

exos
Adduction et distribution des eaux
I. Adduction gravitaire :
 La pente du canal doit être de pente constante, sinon la variation de section sera
nécessaire.
 La vitesse recherchée doit être aux environs de 1m/s la pente sera faible.(cas d’un
canal à ciel ouvert)
 Les canaux à ciel ouvert ont une section trapézoïdale. Ils sont utilisés en cas de :
 Faibles différences de niveau.
 Distance séparant (la prise de captage et le réservoir) est grande.
 Débit à véhiculer important.
Le tracé de canal doit être court et éviter les terrains trop :
 perméable
 glissants
 marécageux
 Calcul de la section par la formule de Manning

𝟏 𝟐 𝟏
𝑽= × 𝑹𝟑 × 𝑰 𝟐
𝒏
I: pente du radier du canal
n: coefficient de rugosité
V: vitesse en m/s
Rh= rayon hydraulique = A/P
A : section mouillée
P : périmètre mouillé

Remarque : Cette formule peut-être utilisé pour le calcul des aqueducs

Pose des conduites :


 Posées en tranchées de minimum 60 cm
 Profondeur minimal de la conduite 80
cm et une distance de 20 cm entre les
côtés
 Le fond de la fouille recouvert d’un lit de
pose de 10 cm :
 Par du gravier (terrain
ordinaires);
 Par de la pierre cassée (terrains
imperméables ou rocheux);
 Par du sable
 Recouvert par un remblai primaire et un
autre secondaire.

 Les pièces en T relient trois conduites (fig A)


 Les coudes relient 2 conduites de sens différents (fig B)
 Les bouchons de conduites (fig C) ainsi que ces 2 pièces sont protégés contre les
surpressions (exp : coup de bélier) par les butées

Calcul hydraulique :
 Les vitesses admissibles pratiques dans les canaux d’adduction :
 Vmax = 1,5 m/s jusqu’à 2 m/s  éviter une perte de charge trop grande sur les
ouvrages.
 Vmin = 0,5 m/s  limiter les dépôts de matière en suspension
 Relations reliant la vitesse V, le débit Q, le diamètre D de la conduite et la perte de charge
unitaire i :
𝝅 × 𝑫𝟐
𝑸 = 𝑽×𝑺 = ×𝑽
𝟒

𝑽𝟐
𝒊=𝝀×
𝑫 × 𝟐𝒈
Diagramme
Perte de charge singulière :
 Elles sont dues aux résistances hydrauliques locales (coude, cône, vanne, T….).
 La pression au sol est la différence entre la cote piézométrique et la cote du sol :
Ps=Cp-Cs
 Cette pression ne doit pas:
 Dépasser la pression maximale admissible Pad de la conduite. (Cas d’une
vallée)
 Être négative. (Cas d’une crête)

Remarque : La pression au sol est maximale quand la vitesse de l’écoulement est nulle.

 Passage d’une Crête :


 Le siphon est la zone concernée par
une pression négative (voir schémas)
 Le diamètre de la conduite est
constant
 Conséquences : dégagement de l’air,
phénomène de cavitation

Remarque : Si D=cst :
 Q augmente ⇔ V augmente
 P augmente ⇔ V diminue
 Q augmente ⇔ P diminue
Solutions du problème :
1. Augmenter la vitesse d’écoulement
2. Diminuer le diamètre de la conduite
 Passage d’une vallée :
 Ps>Pad

Solutions :

1. Changer les tuyaux par des


tuyaux plus résistants
2. Installer un brise charge (coût de
maintenance élevé)
3. Vanne de régulation de pression

Remarque :

Brise charge (voir schéma ci-dessus)


est l’association d’un réservoir intermédiaire et un mur de casse, ce qui diminue la
pression en aval, impliquant une diminution de la ligne piézométrique et par la suite de la
pression du sol.

Application du théorème de Bernoulli aux liquides réels :


D’après L’équation de Bernoulli on a (en un point Mx de la conduite):
𝑽𝟏 𝟐 𝑷𝟏 𝑽𝒙 𝟐 𝑷𝒙
+ + 𝒛𝟏 = + + 𝒛𝒙 + 𝑱𝟏𝒙
𝟐𝒈 𝝆𝒈 𝟐𝒈 𝝆𝒈
Hypothèse :
 La vitesse en M1 est nulle
 La vitesse dans la conduite est aux environs de 1m/s donc V12<<2g
 P1=pression atmosphérique absolue

D’après les hypothèses l’expression se réduit à :


𝑃𝑟𝑥
= 𝑧1 − 𝑧𝑥 − 𝐽1𝑥
𝜌𝑔
Avec : Pr2=P2-P1
Remarque :

L’équation de la ligne piézométrique est :


𝑃𝑟𝑥
𝑧= + 𝑧𝑥
𝜌𝑔

Les pertes de charge : (selon les travaux de Colebrook)

𝟖𝝀
𝒋= × 𝑸𝟐 = 𝒓 × 𝑸
𝝅𝟐 × 𝒈 × 𝑫𝟓

Les valeurs du coefficient r sont regroupées dans le


tableau suivant :

II. Adduction par refoulement

 Dans ce cas le captage se situe à un niveau inférieur à celui du réservoir d’accumulation,


ce qui nécessite :
 Une station de relèvement;
 Une ou plusieurs conduite(s) de refoulement;
 La hauteur manométrique totale est donnée
par l’expression suivante:

H=Hg+Ja+Jr
Avec : Hg: hauteur géométrique
Ja: pertes de charge à l’aspiration
Jr: pertes de charges au refoulement
 Pour un débit constant si le diamètre de la conduite est petit les pertes de charge jr
seront plus grandes, ce qui nécessitera un moteur de plus grande puissance.
 Le diamètre économique se calcule par la formule de Bresse :
𝑫 = 𝟏, 𝟓√𝑸
Coup de bélier :
 Le coup de bélier est un phénomène oscillatoire de la pression (entre surpressions et
dépressions) qui est le résultat :
 D’une fermeture instantanée d'une vanne située au bout d'une conduite
d'adduction
 d'un arrêt brutal d'une pompe alimentant une conduite de refoulement.

L’onde qui prend naissance dans la conduite se propage avec la célérité du son a tel que :
𝟗𝟗𝟎𝟎
𝒂=
√𝟒𝟖, 𝟑 + 𝑲 𝑫
𝒆
D : diamètre de la conduite
e : épaisseur du tuyau

 Si le temps de fermeture est inférieur à 2L/a la valeur maximale du coup de bélier peut
atteindre :

𝒂𝑼𝟎
∆𝑷 = 𝑩 =
𝒈
Sinon :
𝟐𝑳𝑼𝟎
∆𝑷 = 𝒃 =
𝒈𝒕𝒇

Avec : U0 : la vitesse moyenne dans la conduite (de longueur L) avant la fermeture


d'une vanne

tf : temps de fermeture de la vanne


 La pression maximale dans la conduite, suite à l'apparition du coup de bélier, en tenant
compte de la pression Ho dans la conduite avant la fermeture
 En cas d’une fermeture brusque :
𝑷 = 𝑯𝟎 ± 𝑩
 En ca d’une fermeture lente :
𝑷 = 𝑯𝟎 ± 𝒃

Remarque :

 Pour le cas d'une conduite d'adduction, le meilleur moyen de protection contre les
coups de bélier est l'utilisation d'un robinet-vanne à course longue qui sera
manœuvré lentement. (pour faire entrer l’air et purger l’eau afin d’éviter une
compression)
Les réservoirs d'air: Protection des conduites contre le coup de bélier :
 Le réservoir de volume V0 est placé sur la conduite et contient de l'eau et de l'air
sous pression(Z0).

 En cas de coup de bélier, ce réservoir va alimenter la conduite en eau lors de la


dépression (le volume d'air se dilate et atteint Vmax à la pression absolue Zmin) et
récupérer l'eau à partir de la conduite lors de la surpression (le volume d'air se
comprime, jusqu'à Vmin à la pression absolue Zmax). Limitant ainsi aussi bien la
dépression que la surpression.
 Le volume V0 est calculé par la relation suivante :
𝑽𝟎 𝑼𝟎 𝟐 𝟏
=
𝑳𝑺 𝟐𝒈𝒁𝟎 𝒇(𝒁/𝒁𝟎 )

𝒁 𝒁𝟎 𝒁𝟎
Avec : 𝒇 (𝒁 ) = [𝒁 − 𝟏 − 𝐥𝐨𝐠 (𝒁 )]
𝟎 𝒎𝒊𝒏 𝒎𝒊𝒏
Les Réservoirs d’accumulation

 Le réservoir d'eau doit être situé le plus près possible de l'agglomération à alimenter (en
limite de l'agglomération).
 Plus le réservoir s'éloigne de l'agglomération, plus la côte du plan d'eau doit être élevée
 On essaie, généralement, d'exploiter le relief à proximité de la ville pour utiliser un
réservoir semi-enterré (plus économique qu'un réservoir sur tour).
 Un des principaux rôles du réservoir est de fournir, pendant l'heure de pointe, une
pression au sol suffisante" Hmin " en tout point du réseau de distribution cette pression),
en particulier au point le plus défavorable du réseau (le point le plus loin et/ou le plus
élevé).

Remarque :

 L'altitude du réservoir d'eau (précisément la cote de son radier) doit être calculée donc
pour que, dans toute l'agglomération à alimenter, la pression soit au moins égale à Hmin.

 On prend, forfaitairement, une capacité des réservoirs égale à

 100% de la consommation journalière maximale de l'agglomération 


commune rurale.
 50%  d'une commune urbaine.

 25 %  dans le cas d'une grande ville.

 La capacité des réservoirs est déterminée à partir des courbes de variation, en fonction
des heures de la journée la plus chargée, des débits d'alimentation des réservoirs :
1) On trace sur 24h les courbes du volume cumulé Va(t) provenant de
l’alimentation et du volume cumulé Vc(t) de la consommation
2) On trace ensuite la courbe Va(t)- Vc(t)
3) Le volume minimal V0 des réservoirs est la différence entre le max et le min de
la courbe Va(t)- Vc(t)
 Le principe généralement admis est le suivant : La capacité du réservoir est égale à la
moitié de la distribution moyenne journalière augmentée de la réserve incendie ( 2
lances de 60 m3/h pendant 2 heures) :

Capacité (m3) = Qm/2 + 120

Avec : Qm : distribution moyenne journalière


 Quelques équipements sont aussi à prévoir dans les réservoirs:
 une fenêtre d'aération (entrée et sortie
de l'air lors du remplissage et de la
vidange),
 un accès pour le nettoyage de la cuve,
une chambre de vannes,
 un trop-plein (évacuation de l'excédent
d'eau),
 une galerie de vidange (au fond), une
fermeture par flotteur de l'alimentation,
 un enregistreur du niveau d'eau dans le
réservoir ,
 un by-pass entre adduction et
distribution (utile en cas d'indisponibilité
du réservoir: nettoyage, entretien,
réparation,...).
Réseaux de distribution :

 Les réseaux de distribution d'eau ont pour objectif de


ramener l'eau, à partir du ou des réservoirs, jusqu'aux
consommateurs.
 on distingue généralement deux types de réseaux:
réseaux ramifiés et réseaux maillés.

Remarque I :
 Les conduites sont généralement placées sous
les trottoirs
 Pour une emprise dépassant 16m, la conduite
dont le diamètre minimal est de 50 cm doit être protégé par une gaine.
 Pour un groupe industriel les conduites sont posées des 2 côtés de la route
Remarque II :

 Dans le cas d’une fuite au niveau du réseau on remarque une baisse de pression.
 Dans le cas d’une fuite au niveau d’une vanne on remarque une augmentation de
pression.

I. Réseau ramifié:
 Dans un réseau ramifié l'eau circule, dans toute la canalisation, dans un seul sens
(des conduites principales vers les conduites secondaires, vers les conduites
tertiaires,..).
 Chaque point du réseau n'est alimenté en eau que d'un seul côté.

II. Réseau maillé :


 Le réseau maillé dérive du réseau ramifié par connexion des extrémités des
conduites permettant une alimentation de retour.
 Ce réseaux présente plus de sécurité dans l'alimentation (en cas de rupture d'une
conduite, il suffit de l'isoler et tous les abonnés situés à l'aval seront alimentés
par les autres conduites).
 Ce réseaux est plus coûteux et plus difficile à calculer.

Remarque :

 Les petites rues sont toujours alimentées par des ramifications.

III. Calcul :
 Le calcul hydraulique des canalisations se fait donc avec le débit de pointe
(pendant l'heure de pointe) sans négliger les cas d’incendie Les conduites de
distribution pourront transiter les plus forts débits.
 Le débit d'incendie à prévoir au point le plus défavorable du réseau est de
60m3/h.
 Il faut éviter des pressions supérieures à 60 m.

Remarque :
 Le diamètre de la conduite minimale est 0,1m.
 La vitesse de l'eau dans le diamètre choisi d'un tronçon de distribution
quelconque sera entre 0,60 et 1,20 m/s.
 En cas d'incendie on accepte des vitesses atteignant 2,50 m/s.
 Les canalisations équipées de bouches d'incendie devront pouvoir fournir, en cas
d'incendie,une pression minimale au sol de 10 m, en tout point du réseau de
distribution.

 Chaque tronçon de distribution, matérialisé par deux noeuds, est alors


caractérisé par deux débits: un débit d'extrémité (qui doit, tout simplement,
transiter par le tronçon, appelé débit de transit et noté Qt) et un débit
consommé par les branchements raccordés sur ce tronçon (appelé débit en
route et noté Qr).
 Répartition proportionnelle au nombre d’usagers :
Soit N le nombre d’usager d’une agglomération, et N01…..N34 les nombres
d’usagers desservies par les conduites 01,……34, on aura : Q01=Q0
Pour tout i et j :
𝒒𝟎
𝒒𝒊𝒋 = ∗ 𝑵𝒊𝒋
𝑵

 Cette conduite outre un débit Qt d’extrémité, distribue encore sur son parcours
un débit qr. Ce débit qr est supposé être réparti le long de la conduite dont le
diamètre est calculé par la formule :
Qc=Qt + 0,55'Qr

NB :On calcule alors la conduite (vitesse et perte de charge) comme si elle


débitait un débit constant égal à.
 Avec :
𝑸𝒓𝒊𝒋 = 𝒒𝒔𝒑 ∗ 𝑵𝒊𝒋

𝑸𝒕𝒐𝒕
𝒒𝒔𝒑 =
𝑵
Résumé :
 Le calcul des réseaux ramifiés se fait en partant de l'extrémité aval du réseau et en
remontant de proche en proche jusqu'au réservoir. Les étapes de calcul sont les
suivantes:
1- Calcul de Qr, de Qt et ensuite Qc
2- Choix du diamètre D qui permet d'écouler le débit Qc avec une vitesse voisine de
0,90 m/s (ou entre 0,60 et 1,20 mis). Le diamètre minimum étant 0,100 m
(exceptionnellement 0,080 m).
3- Calcul de la perte de charge avec Qc , en utilisant les abaques
4- Calcul de la charge hydraulique en chaque noeud et en déduire la pression au sol.

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