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module 4

LES RÉSEAUX DIVERS

Ambroise PIECHOWSKI Novembre 2017


NOTES
planCOURS
SOMMAIRE - 6 PARTIES

1. L’adduction en eau potable

2. L’électricité

3. L’éclairage public

4. Le réseau téléphonique / fibre

5. Le réseau gaz

6. La tranchée « commune »
NOTES
1 - L’eau potable

3
NOTES
1. L’adduction en eau potable
Le thème de l’eau potable comporte deux aspects fondamentaux :

• Le premier concerne la qualité de consommée,


• Le second concerne la conception des ouvrages du réseau d’adduction d’eau potable.

La qualité de l’eau potable


Les éléments qualitatifs relatif à l’eau potable consommée en France sont régis selon
plusieurs strates de législation :

1. La directive européenne 98/83/CE relative à la qualité des eaux destinées à la


consommation humaine,

2. La transposition de cette directive en droit français dans le code de la santé publique,


aux articles R. 1321-1 à R. 1321-66.

3. Enfin, l’arrêté du 11 janvier 2007 fixe des normes de qualité à respecter pour un certain
nombre de substances dans l’eau potable dont le chlore, le calcaire, le plomb, les
nitrates, les pesticides et les bactéries

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NOTES
1. L’adduction en eau potable
Dans le protocole de pose des conduites d’eau potable, il est indispensable de bien
s’assurer de la désinfection de l’ouvrage réalisée avant la connexion au réseau d’adduction
d’eau potable.

Le certificat de conformité du réseau vous permet de vous couvrir vis-à-vis d’un éventuel
désordre sanitaire qui peut parfois être mortel!

La conception du réseau d’adduction d’eau potable

Nous étudierons les 3 étapes de conception du réseau d’adduction d’eau potable :

1. La détermination du besoin en eau potable,

2. La détermination de la conduite.

3. La réalisation d’ouvrages particuliers sur la conduite (éléments pour lutter contre le coup
de bélier, butées, purges, ventouses, défense incendie, etc.)

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NOTES
1. L’adduction en eau potable

Détermination du besoin en eau potable (Volume)

Comme pour l’assainissement des eaux pluviales, il existe une consommation moyenne
journalière en fonction de l’usage. On retrouve ainsi :

• 130 à 180 Litres/jour/habitant pour les communes rurales (hors besoins agricoles),

• 200 à 250 Litres/jour/habitant pour les communes moyennes y compris les besoins
municipaux,

• 300 à 450 Litres/jour/habitant pour les villes y compris les besoins municipaux.

(Il conviendra de bien vérifier les hypothèses envisagées et leurs perspectives d’évolution!)

6
NOTES
1. L’adduction en eau potable

Pour les établissements :

• 100 Litres/jour/éléve pour les écoles,


• 500 Litres/jour/tête de bétaille pour les abattoirs,
• 5 Litres/jour/Litre de lait traité pour les laiteries, fromageries, etc.,
• 400 Litres/jour/lit pour les hôpitaux,
• 2 Litres/jour/Litre produit pour les produits issus de la vinification
• Industrie au cas par cas,
• 120 m3 utilisables en 2 heures minimum pour la défense incendie. Voir circulaire
interministérielle n°465 du 10/12/1951. Attention, la distance entre PI actuellement mise
en œuvre est de 150 m par anticipation de l’application du nouveau décret à venir en la
matière.

On peut ainsi déterminer aisément le volume utile d’un projet. 7


NOTES
1. L’adduction en eau potable

On observe que cette consommation évolue au cours de la journée mais également durant
l’année.

La journée la plus défavorable étant observé en général durant la mi-juin.

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NOTES
1. L’adduction en eau potable
Dans le cas d’un réseau existant, il convient également d’introduire la notion de rendement
« r » qui est :

Volume _ facturé
r
Volume _ produit
Le rendement généralement constaté est de l’ordre de 80% en variant de 65% à 90%.
Attention, les communes dont les rendements sont les plus faibles risquent à moyen terme
de se faire fortement taxer par l’Agence de Bassin si des travaux ne sont pas rapidement
engagés!

Il convient également d’adjoindre un coefficient de « sécurité » afin de garantir le volume


nécessaire et suffisant pour l’utilisateur final.

On retrouve ainsi B : Besoin brut en eau

Besoin _ net
B  Ksecurité
r 9
Le coefficient de sécurité retenu couramment est de 20%, ainsi Ksecurité = 1.2
NOTES
1. L’adduction en eau potable
Détermination du besoin en eau potable (Débit)

Le débit de pointe Qp découle directement du volume distribué en tenant compte de


coefficient de pointe horaire et journalier. On retrouve la formule suivante :

Vjmoyen
Qp  Kj  Kh 
24
Avec :
• Vjmoyen : consommation journalière moyenne dans l’année,
• Kh : coefficient de pointe horaire,
• Kj : coefficient de pointe journalier

Vannuel(m3) Vh max( m3) Vj max( m3)


Vjmoyen  Kh   24 Kj 
365 Vj max( m3) Vjmoyen( m3)
Avec :
• Vjmax : Volume consommé le jour de plus forte consommation dans l’année,
• Vhmax : Volume consommé pendant l’heure de consommation la plus forte durant le jour
de plus forte consommation dans l’année.,
10
NOTES
1. L’adduction en eau potable

Application numérique
Un service eau potable d’un collectivité semi-rurale 1500 habitants, se tourne vers
vous afin de déterminer le dimensionnement et les besoins en eau dans les 25 ans à
venir.

Le bourg actuel comprend 1500 habitants, avec une évolution de 1000 habitants dans
les 25 ans à venir.

Volume annuel facturé : 75 000 m3


Rendement estimé du réseau r : 75%
Coefficients de pointe estimés : Kj = 2.5, Kh = 1.8.

1. Calculer le besoin brut annuel actuel et le débit de pointe actuel,


2. Calculer le besoin brut annuel futur et le débit de pointe à venir,
3. Sur la base du volume actuel, calculer les volumes consommés le jour de la plus
forte consommation, la plus forte heure de consommation, et ce par habitant.
Conclusion.

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NOTES
1. L’adduction en eau potable
Détermination du besoin en eau potable (Débit – cas particulier d’un
immeuble collectif)

Le débit Q (L/s) dans un immeuble collectif dépend du nombre de point d’eau (nombre
d’appareil : WC, évier, lavabo, etc.) pondéré par un coefficient de simultanéité. On retrouve
ainsi

1
Q nq
Avec :
n 1
• Q : Débit nécessaire pour assurer la desserte de l’immeuble,
• n : nombre d’appareil,
• q : débit d’un appareil

Application numérique
Calculer le débit nécessaire pour assurer la desserte d’un immeuble collectif de 30
logements contenant chacun 7 point d’eau d’un débit unitaire de 0.1 L/s.

Vous disposez d’un débit de 1 litre/seconde à l’entrée de l’immeuble. Que proposez


vous? 12
NOTES
1. L’adduction en eau potable
Détermination du besoin en eau potable (Débit)

Il existe une formule générale permettant de calculer très simplement le débit de pointe en
fonction du nombre de logements. Il s’agit de la formule de TRIBUT, qui dans sa version la
plus simplifiée est :

Qp  0.011n  0.111 n  0.356


Avec :

• Qp exprimé en litre par seconde,


• n : nombre de foyer (1 abonné = 3 à 3.4 habitants environ),
valable entre 100 et 10 000 abonnés.

Application numérique
Calculer le débit de pointe de l’exemple précédent (commune de 1500 habitants).
Conclusion?
13
NOTES
1. L’adduction en eau potable
Principes généraux de l’hydraulique (gravitaire)

Avant d’appliquer les principes de l’hydraulique à l’adduction d’eau potable, étudions


différentes expériences permettant de mettre en évidence quelques règles élémentaires.

Expérience 1 : statique

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NOTES
1. L’adduction en eau potable

Expérience 2 : dynamique
Cette expérience met en évidence le
phénomène de perte de charge dans un
réseau d’eau dans lequel l’eau circule à
un débit donné.

15
NOTES
1. L’adduction en eau potable

Expérience 3 : dynamique avec plusieurs tubes piézométriques


Pour un fluide parfait dans un système parfait (sans frottement, sans modification du régime
d’écoulement, etc.), nous devrions observer le schéma suivant :

16
NOTES
1. L’adduction en eau potable
Or l’observation réelle permet de mettre en évidence le schéma suivant :

On constate alors que, pour un débit donné, la perte de charge est proportionnelle à la
distance parcourue.

On démontre également que la perte de charge est fonction du type de fluide, de sa


température, du diamètre et de la rugosité de la canalisation, et de la vitesse d’écoulement.
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NOTES
1. L’adduction en eau potable
Rappel du théorème de Bernouilli:

On retrouve l’expression générale applicable au fluide considéré :

Avec :
• p, est la pression en un point (en Pa ou N/m²)
• ρ (rho), est la masse volumique en un point (en kg/m³)
• v, est la vitesse du fluide en un point (en m/s)
• g, est l'accélération de la pesanteur (en N/kg ou m/s²)
• z, est l'altitude (en m)

Entre deux points A et B d’un même réseau cela donne :

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NOTES
1. L’adduction en eau potable
Dans le cas d’un fluide réel, il convient d’ajouter une terme ∆E correspondant à l’énergie
mécanique perdue entre les points A et B du fait des frottements (entre autre) du fluide dans
la canalisation. Cette perte d’énergie est exothermique, c’est-à-dire qu’elle provoque de la
chaleur.

On retrouve ainsi :

Cette expression peut se traduire sous forme de perte de pression :

Cette expression peut se traduire sous forme de perte de hauteur de fluide :

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NOTES
1. L’adduction en eau potable

L’enjeu, dans le cas de la création d’un réseau d’adduction d’eau potable est d’anticiper les
pertes de charges afin de pouvoir garantir une pression de service suffisante en bout de
réseau.

Pour ce faire, on distingue deux types de perte de charge :

• Les pertes de charges linéaires, linéiques ou réparties (dues aux canalisations),

• Les pertes de charges singulières (dues aux obstacles ou au points singuliers sur le
réseau, tels que vannes, coudes, etc.).

20
NOTES
Les pertes de charges réparties :

On utilise la formule de DARCY afin de déterminer la perte de charge répartie.

v ²
8Q ²
j 
2 gD  ² gD 5
Avec :
• j perte de charge (en m de fluide par m de canalisation),
• v vitesse du fluide en m/s (pour mémoire v=Q/S),
• D diamètre intérieur en m de la canalisation,
• g accélération de la pesanteur (9.81 m/s²),
• Q débit en m3/s,
• λ coefficient de perte de charge (sans unité).

Attention, dans cette formule on calcule la perte de charge par mètre linéaire de
canalisation. Il conviendra de bien prendre en compte la longueur de la canalisation dans le
calcul final!
21
NOTES
1. L’adduction en eau potable
Pour déterminer λ, on peut utiliser la formule générale de COLEBROOK-WHITE.

Avec :

• k rugosité de surface équivalente de la paroi de la canalisation exprimée en m


(c’est un coefficient permettant de mesurer la rugosité « fictive » de la paroi de la
conduite, elle est fonction du matériau utilisé et de l’encrassement de la
conduite). Cette valeur est de l’ordre du dixième de millimètre (0.1mm) d’après
les résultats expérimentaux. Il convient de noter que la modification de ce
facteur est de faible influence par rapport au diamètre de la conduite,

• Re : nombre de Reynolds.

Lorsque l’on néglige le terme relatif à l’effet de la rugosité, on parle « d’écoulement


lisse », lorsque l’on néglige le terme relatif à la viscosité, on parle « d’écoulement
rugueux ». 22
NOTES
1. L’adduction en eau potable
Pour Mémoire : Nombre de Reynolds (sans dimension)
Le nombre de Reynolds caractérise le type d’écoulement.

4RH V
RE 
ν
RH : Rayon hydraulique (en m)
V : vitesse moyenne de l’écoulement (en m/s)
 : viscosité cinématique (en m²/s)
Pour une canalisation circulaire :

2 RV
RE 
ν
R : Rayon intérieur de la conduite (en m) 23
NOTES
1. L’adduction en eau potable
Nombre de Reynolds
Re < 500 Ecoulement Laminaire
500 < Re < 2000 Ecoulement Transitoire
Re > 2000 Ecoulement Turbulent
Température
Substance
[°C] [m2/s]
Eau 10 1.301x10-6
Eau 20 1,007×10-6
Eau 25 0,884×10-6
Eau 50 0,556×10-6

Pour information, il existe des formules générales de la viscosité cinématique


de l’eau en fonction de la température.

24
NOTES
1. L’adduction en eau potable
Dans la pratique, on utilise le diagramme de MOODY encore appelé diagramme
universel pour déterminer λ.

25
NOTES
1. L’adduction en eau potable
La méthode est simple :

1. Vous calculez le nombre de Reynolds de votre fluide. Attention de bien calculer


préalablement la vitesse dans la conduite qui doit être de l’ordre de 1m/s. Il faut retenir
que la vitesse doit être comprise entre 0.4 m/s et 2 m/s. Idéalement de l’ordre de 1m/s
pour les conduites <Ø150mm, 1.5m/s sinon. Une vitesse trop faible entraine la
sédimentation dans la conduite (donc l’encrassement) et une vitesse trop rapide
entraine l’érrosion de la conduite (donc son usure prématurée).

2. Vous déterminez le rapport k/D de votre canalisation envisagée.

3. Vous introduisez ces 2 valeurs dans le diagramme de MOODY et vous déterminez λ.

4. Ensuite, vous calculez la perte de « charge répartie » de votre réseau grâce à la


formule de DARCY.

26
NOTES
1. L’adduction en eau potable

Application numérique

Vous devez alimenter un lotissement en eau (10°C) avec une conduite fonte (k=0.1mm) et
un débit de 30L/s. Le réseau d’amenée fait une longueur de 1.5km.

Le service AEP vous demande votre choix entre une conduite Ø100 ou 200mm.

Déterminez le diamètre de la conduite qui vous semble adapté (en justifiant votre choix).

Calculez la perte de charge pour le diamètre retenu.

27
NOTES
1. L’adduction en eau potable
On considère, en outre, qu’un réseau est correctement dimensionné lorsque la perte de
charge est inférieure à 10m/km de réseau.

Méthode de LECHAPT et CALMON :

Il existe une méthode simplifiée de détermination de perte de charge valable pour des
vitesses comprises entre 0.4 et 2m/s qui permet d’avoir des résultats avec des écarts
relatifs inférieurs à 3% avec la méthode de COLEBROOK. Il s’agite de la formule de
LECHAPT et CALMON qui s’écrit :

j  LQM D  N
Avec :
• j perte de charge (en mm de fluide par m de canalisation),
• D diamètre intérieur en m de la canalisation,
• Q débit en m3/s,
• L, M et N sont des constantes en fonction du type de conduite considéré.

Application numérique
Même calcul que précédemment en sachant que les paramètres de la fonte sont L=1.049,
M=1.86 et N=4.93.
28
Conclusion.
NOTES
1. L’adduction en eau potable
Les pertes de charges singulières :

Il existe deux moyens de déterminer les pertes de charges singulières :


• La première consiste à affecter une longueur de canalisation équivalente à l’obstacle
rencontré. Par exemple, un coude à 90° correspond à une longueur équivalente de
1.5ml.

• La seconde consiste à mettre en place un coefficient de perte de charge singulière de


l’ordre de 10% en plus de la perte de charge répartie. Attention, cette méthode peut être
dangereuse en cas de réseau comprenant beaucoup d’obstacles.

• La dernière méthode est la plus précise. Elle consiste à appliquer une formule de perte
de charge en fonction d’un coefficient propre à chaque obstacle du réseau.

Avec :
• ∆H perte de charge (en m),

H  K • v vitesse du fluide en m/s,
• g accélération de la pesanteur (9.81 m/s²),
2g • K coefficient communiqué par le fabriquant.
29
NOTES
1. L’adduction en eau potable
Par exemple :

30
NOTES
1. L’adduction en eau potable
Pour déterminer la perte de charge totale d’un réseau, il convient d'additionner les pertes
de charges réparties et singulières.

Une fois cette opération faite, il faut s’assurer que le point le plus critique peut être desservi
avec une pression suffisante.

Que dit la Loi?


« La hauteur piézométrique de l'eau destinée à la consommation humaine distribuée par
les installations intérieures publiques ou privées, doit, en tout point de mise à disposition,
être au moins égale à trois mètres, à l'heure de pointe de la consommation (décret du
3.1.89 : art. 26 et 33). »

L'exigence est assez peu contraignante, elle correspond à une pression de l'eau de 0,3
bars en tout point de mise à disposition, c'est à dire jusqu'au compteur général, alors que la
pression au robinet est en moyenne 2 à 3 bars.

La pression minimum résiduelle recommandée en terme d'objectif au robinet


sanitaire le plus défavorisé est de 1 bar.

Le règlement du service des eaux disponible en mairie peut éventuellement renforcer


l'obligation du service distributeur.
Si la pression au robinet n'est pas suffisante, le propriétaire occupant ou bailleur supportera
le coût de l'installation d'un surpresseur.
31
NOTES
1. L’adduction en eau potable

Pour mémoire, en terme d’unité :


1 bar = 1kg/cm²
1 Pascal = 1 Newton/m² (unité légale)
1 bar = 105 Pascal
1 bar = 10 mCE
La perte de charge étant exprimée en m, on exprime souvent la pression résiduelle en
mCE.
Ainsi une pression de 2 bar est équivalent à 20 mCE.

D’après le théorème de Bernoulli, la pression est indépendante du diamètre de la


canalisation. Ainsi, si la pression est trop importante en arrivée de réseau, on mettra en
place un réducteur de pression. A l’inverse, si la pression n’est pas assez importante, on
mettra en place un surpresseur.

On notera également que la perte de charge est inversement proportionnelle au diamètre


de la conduite considérée.

32
NOTES
1. L’adduction en eau potable
Application numérique
Dans la configuration suivante, déterminez si la pression est suffisante en
bout de réseau. Conclusion?

Z=100m

Projet de
Q=20 L/s maison R+1
(6mCE)

Longueur du réseau :
1.5 km
Diamètre du réseau : Z=70m
Ø200mm
Réseau en fonte 33
NOTES
1. L’adduction en eau potable
Application numérique
En cours d’élaboration d’un PLU, une commune vous demande si vous pourriez
étudier la hauteur maximale de construction pour ne pas avoir de problème par la
suite.
Z=100m

Q=30 L/s

Longueur du réseau :
1.0 km
Diamètre du réseau : Z=60m
Ø150mm
Réseau en fonte 34
NOTES
1. L’adduction en eau potable
Cas de la distribution non gravitaire (sous pression)

Le principe reste le même qu’en gravitaire, en prenant en compte la Hauteur Manométrique


Totale du dispositif de refoulement.

35
NOTES
1. L’adduction en eau potable
Application numérique de synthèse
Une commune vous questionne sur son réseau d’adduction d’eau potable :
Aujourd’hui, 1900 habitants y résident avec un volume annuel facturé de 90 000
m3. Le rendement du réseau est de 80%.
La conduite principale est d’un Ø 200mm en fonte.
Les coefficients de pointe observés sont Kj=2.5 et Kh=1.7.
Le réservoir se situe dans la configuration suivante

Longueur du réseau :
1.0 km

Longueur à créer :
Z=100m 0.5 km

Z=80m

Z=70m 36
NOTES
1. L’adduction en eau potable

Application numérique de synthèse

Calculez la pression aujourd’hui disponible en bout de réseau actuel?

Une zone peut s’ouvrir à l’urbanisation avec un potentiel de 500 habitants, en extrémité du
village existant. Est-ce possible?

La conduite existante convient elle?

Quel diamètre de conduite nouvelle Ø100, 150 ou 200? Quel hauteur de construction
nouvelle? Avez-vous une autre remarque à formuler, notamment en ce qui concerne la
défense incendie?

37
NOTES
1. L’adduction en eau potable
Cas du réseau ramifié
Prenons le cas suivant :

On observe sur le réseau : 4 nœuds et 11 tronçons.

Pour déterminer les pertes de charges et les débits de chaque élément du réseau, on base
le calcul sur le théorème de Bernoulli entre la source et les extrémités du réseau (ce qui
donne ici 7 équations), et la règle de la conservation de la masse au nœuds du réseau, qui
indique que la somme des débits au nœud observé est nulle (ce qui rentre, ressort) (ce qui
donne ici 4 équations).

11 équations pour 11 inconnues, ce qui permet de résoudre le dimensionnement!

38
NOTES
1. L’adduction en eau potable
Cas du réseau maillé

Tout ce que nous avons vu précédemment est valable pour un réseau ramifié (c’est-à-dire
sans bouclage).

Aujourd’hui, la plupart des exploitants « maille » leur réseau, et ce pour plusieurs raison :

• Sécurité (un réseau maillé peut être « coupé » sans perturber l’ensemble du réseau),

• Homogénéisation des débits dans le réseau (un réseau maillé permet le « lissage » des
débits observés dans le réseau.

Le problème réside alors dans la bonne modélisation dudit réseau, notamment ce qui
concerne les pertes de charge et les débits.

39
NOTES
1. L’adduction en eau potable

Comme dans le cas du réseau ramifié,


l’objectif est de résoudre un système de T
équations à T inconnues.

On obtient les équations par la continuité


des débits à chaque nœud

(ΣQentrant noeud= ΣQsortant noeud), et


la conservation de l’énergie dans chaque
maille (Σpertes de charges maille=0)

40
NOTES
1. L’adduction en eau potable

Il existe une méthode de résolution de ce problème qui s’appelle la méthode HARDY


CROSS.

C’est une méthode statistique qui consiste à fixer arbitrairement certaines données du
problème afin de le résoudre puis de vérifier si cela est compatible, et si ce n’est pas le
cas, on réitère le calcul.

C’est une méthode itérative, donc informatisable facilement.

Pour un exemple simple, voir pages 10 à 12 du lien ci-a-coté.

L’objectif de cette présentation n’est pas de concevoir réellement ce type de réseau mais
plus d’appréhender la philosophie du calcul

41
NOTES
1. L’adduction en eau potable
La détermination des ouvrages particuliers

Nous avons précédemment étudié le dimensionnement d’un réseau d’adduction d’eau


potable dans des cas simples (débit, perte de charge, détermination du diamètre, etc.).

Dans votre pratique, il convient de bien connaitre et de correctement dimensionner les


ouvrages connectés à ce réseau.

Nous allons les étudier un par un.

Nous rappelons ici que l’ouvrage de référence est le fascicule 71 du CCTG.

42
NOTES
1. L’adduction en eau potable
Les canalisations

Il convient de noter que les tuyaux (en


particulier en fonte, PVC, polymère, bi
orienté) sont conditionnés suivant leur
longueur (6m pour les diamètres jusqu’à
Ø600mm, 7m voir plus au-delà).

Pour les conduites en PeHD, les


couronnes font de 25, 50 et 100m.

La difficulté, lors de la pose réside


surtout dans les changements de
direction des tuyaux rigides. Dans ce
cas, il existe une tolérance angulaire de
pose pour chaque type de conduite. Par
exemple, ci-à coté, voir la fiche PAM.

43
NOTES
1. L’adduction en eau potable

Comme nous pouvons le voir sur la fiche produit PAM, il existe un certain nombre de
caractéristique permettant de déterminer le tuyau :

Le diamètre nominal DN : C’est le diamètre qui permet de nommer le tuyau. Attention,


pour les tubes plastiques le diamètre nominal (DN) se rapporte généralement au
diamètre extérieur. Pour les tubes réalisés en matériaux traditionnels la valeur du
diamètre nominal se rapporte au diamètre intérieur.

44
NOTES
1. L’adduction en eau potable
La pression nominale PN: C’est la valeur de référence en bar d’une pression maintenue
constante que l’élément de canalisation peut supporter sans défaillance pendant 50 ans
à une température de 20°C. On note que les catégories les plus classiques sont PN 6,
10, 12.5, 16 et 25. Elle est déterminée en fonction de la pression dans le réseau.

La pression de fonctionnement admissible PFA: C’est pression intérieure hors coup


de bélier qu’un tuyau peut supporter en toute sécurité de façon continue en régime
hydraulique permanent.

SDR: C’est le ratio du diamètre extérieur sur l’épaisseur d’un tuyau permettant de
caractériser les conduites PeHD.

45
NOTES
1. L’adduction en eau potable
Raccordement des conduites: selon la nature du matériau, les conduites peuvent être
emboitées (PVC, fonte), collées (PVC) ou soudées (PeHD). Dans le cas des conduites
fontes, on distingue le type de joint :

Standard,

Express

L’exemple de la conduite Blutop

46
NOTES
1. L’adduction en eau potable
Les éléments de raccords
Les éléments de raccords des conduites sont essentiellement les raccords droits et les
coudes.

On retrouve deux types de raccords :

Les raccords à emboitement (simple + bride ou double emboitement): ce sont les


raccords de type coudes, cônes manchons brides à emboitement permettant de fixer une
plaque pleine, les tés à trois branchements. Le type d’emboitement dépend des
conditions de pose.

Les raccords filetés pour éléments en PeHD : ce sont les raccords propre à ce type de
matériau. Typiquement, cela est assez similaire aux raccords de tuyai d’arrosage (filetage
+ écrou plastique).

Il convient de noter qu’il existe des raccords « intermatériaux » permettant la jonction de


certains tronçons du réseau (par exemple, un tronçon en PVC ou PeHD après de la
fonte).

Les coudes sont caractérisés par un angle donnée par rapport à un 360° par exemple 1/4
: 90°, 1/8 : 45°, etc.
47
NOTES
1. L’adduction en eau potable

Il existe pléthore de type de joint, en particulier pour la fonte.


Aussi, on retrouve le joint non verrouillé (joint automatique ou mécanique dépourvu de
dispositif résistant aux efforts de déboitage) et le joint verrouillé (Joint automatique ou
mécanique doté d’un dispositif résistant aux efforts de déboitage (glossaire PAM)) .

Le verrouillage d’une conduite se calcule par l’application de la méthode d’ALABAMA en


fonction du type de sol, de la couverture, de l’essai de pression sur chantier (10 bars),
etc.. On retrouve ainsi la longueur à verrouiller dans le tableau ci-après :

48
NOTES
1. L’adduction en eau potable
Les vannes
On distingue :

· Les vannes d'isolement : permettent d'isoler certains tronçons qu'on veut inspecter,
réparer ou entretenir. On distingue deux types : les robinets à papillon pour les conduites
de gros diamètres et les robinets-vannes pour les conduites de petits diamètres.

· Les vannes à clapets de non-retour : permettent de diriger l'écoulement dans un seul


sens. Elles sont installées sur les conduites de refoulement.

· Les vannes de réduction de pression : permettent de réduire la pression à une valeur


prédéterminée

a) robinet-vanne

b) robinet à papillon

c) vanne à clapet de non-retour

d) vanne de réduction de
pression
49
NOTES
1. L’adduction en eau potable

Il existe des éléments permettant d’isoler tel ou tel tronçon. Il s’agit des vannes.
On compte :

Les vannes papillon et à boisseau sphérique

50
NOTES
1. L’adduction en eau potable

Il existe des éléments permettant d’isoler tel ou tel tronçon. Il s’agit des vannes.
On compte :

Les vannes guillotine : il s'agit d’une vanne à passage directe

51
NOTES
1. L’adduction en eau potable
Les prises en charge pour branchement
Le collier de prise en charge est l’élément qui permet de connecter un branchement sur
une conduite existante. On retrouve cette élément dans le schéma suivant :

52
NOTES
1. L’adduction en eau potable

53
NOTES
1. L’adduction en eau potable

Le diamètre nominal d’un branchement est au minimum de 20mm.

Dans le cas de projets particuliers (restauration, etc.) il convient de vérifier le diamètre et


éventuellement de préconiser des branchements Ø32 ou 40.

Vous retrouverez l’ensemble des éléments disponibles sur le marché dans le lien aux
catalogues ci-après.

54
NOTES
1. L’adduction en eau potable
Les éléments de défense incendie

Le principal élément de défense incendie est le poteau d’incendie. Il existe, en outre les
bouches d’incendies, qui présentent l’avantage d’être intégrées plus facilement dans les
trottoirs.

Il existe deux principaux types de PI : renversable (qui s’opture lors d’un choc) ou non
renversable.

Bien que la réglementation actuelle demande 200m de distance entre PI, il convient
d’appliquer d’ors et déjà la réglementation à venir qui imposera 150m de distance entre
PI.

Il existe des accessoires de réglages et de protection des PI, que nous retrouvons dans
la documentation relative au PI Emeraude de chez BAYARD :

55
NOTES
1. L’adduction en eau potable
Les purges

La purge est un élément du réseau qui permet d’évacuer l’air qui peut s’accumuler en
point haut de réseau ou en bout de réseau.

En bout de réseau : Le syndicat active une à deux fois par an la bouche à clé pour
expulser l’air en bout de réseau.

56
NOTES
1. L’adduction en eau potable
La purge : permet d’éliminer l’air en point haut d’un réseau

57
NOTES
1. L’adduction en eau potable
La ventouse : Les ventouses sont des appareils destinés à purger les conduites de l’air
qui gêne la circulation de l’eau et peut provoquer, par son déplacement, des coups de
bélier importants. La ventouse fonctionne comme un tuba d’enfant. Une bille est placée
sous la purge et lorsque la poussée d’archiméde ne s’exerce plus du fait de la présence
d’air, l’air s’échappe.

On installe des ventouses aux points élevés du réseau.

Trois types de ventouses sont utilisées : a) ventouses pour petites quantités d'air, b)
ventouses pour grandes quantités d'air et c) ventouses universelles.

58
NOTES
1. L’adduction en eau potable

59
NOTES
1. L’adduction en eau potable

La décharge :

Une décharge est un robinet placé au point bas de la canalisation pour en permettre la
vidange, l'évacuation s'effectue à l'égout le plus voisin.

Ce robinet sera placé à l'intérieur d'un regard en maçonnerie et doit être facilement
accessible.

60
NOTES
1. L’adduction en eau potable
La gestion du coup de bélier

Le coup de bélier est un phénomène de surpression qui apparaît au moment de la


variation brusque de la vitesse d'un liquide, par suite d’une fermeture/ouverture rapide
d’une vanne, d'un robinet ou du démarrage/arrêt d’une pompe.

Cette surpression peut être importante, elle se traduit souvent par un bruit
caractéristique, et peut entraîner la rupture de la conduite dans les grosses installations,
du fait de la quantité d'eau en mouvement. Ce problème peut être résolu avec la mise en
place d'un dispositif antibélier.

Les purges et ventouses permettent de lutter contre les coups de bélier. Néanmoins, il
existe des dispositifs spécifiques tels que les ballons anti-bélier, ou d’autres détaillés
dans la documentation FNDAE n°27 (voir lien).

61
NOTES
1. L’adduction en eau potable

Le principe d’un ballon anti-bélier

62
NOTES
1. L’adduction en eau potable

La représentation du projet
Vous trouverez ci-après le lien vers tous les symboles normalisés pour le dessin d’un
projet d’adduction d’eau potable.

Le calcul des butées en béton

Le dernier élément restant à étudier dans le cas des réseaux d’adduction d’eau potable
est le calcul du bétonnage des conduites lors des changements de direction ou en butée.

Comme nous l’avons vu précédemment, il existe des joints vérouillés qui permettent de
s’affranchir de ce bétonnage. Néanmoins, il convient de savoir calculer le bétonnage
d’une butée ou d’un coude pour prévenir un éventuel coup de bélier.

63
NOTES
1. L’adduction en eau potable

64
NOTES
1. L’adduction en eau potable

65
NOTES
1. L’adduction en eau potable

Application numérique

Vous devez réaliser une butée en béton au droit d’une plaque pleine sur une conduite
Ø200, d’un coude 1/8 sur une conduite de Ø400.

Quel volume de béton mettre en œuvre, en sachant que l’on prendra la densité du béton
2.3 Tonnes/ m3?

66
NOTES
1. L’adduction en eau potable
Réception des réseaux
En sus des essais de compactages réalisés sur les tranchées, vous êtes tenus de vérifier
la bonne mise en œuvre du réseau et sa désinfection.

Epreuve de pression

67
NOTES
1. L’adduction en eau potable
Désinfection

68
NOTES
2 - L’ électricité

69
NOTES
2. L’électricité
L’objectif de ce chapitre est de vous permettre de maitriser les éléments de conception
d’un réseau de desserte en électricité, en particulier Basse Tension, dans le cas de
réalisation de lotissements, ZAC ou aménagement.

Dans un premier temps, il semble nécessaire d’indiquer que si la conception peut être
traitée par vos soins, le raccordement au réseau d’électricité est réalisé par les soins d’un
prestataire, en particulier ERDF (distribution).

Pour ce faire, il existe deux formulaires de « demande de


raccordement » particulièrement utilisés dans nos BE :

• L’un pour les puissances inférieures à 36 kVA (branchement


individuel),

• L’autre pour les opérations collectives (lotissement/immeuble)

En ce qui concerne les projets particuliers (industriels, etc.) avec une puissance de
plus de 250kVA, une démarche spéciale en ligne est réalisable.
70
NOTES
2. L’électricité
Il existe également des demandes particulières pour les constructions à énergie positive,
etc., comme nous le voyons sur la capture ci-dessous.

71
NOTES
2. L’électricité

Une fois cette demande de raccordement réalisée, il convient de réellement concevoir le


réseau, du futur ou existant poste de transformation vers le branchement particulier.

Pour ce faire, nous allons étudier :

• Quelques généralités sur l’electricité,

• De la centrale au poste de transformation,

• Ce qui se passe chez le particulier,

• La conception du réseau BT

• Le matériel mis en oeuvre.


72
NOTES
2. L’électricité
Quelques généralités sur l’electricité (rappels)
Loi d’Ohm
Loi de base de tout circuit électrique, est basée sur la logique :
Effet = Cause / Frein
L'effet (le courant) sera d'autant plus important que la cause est élevée (la tension) et que le
frein est faible (la résistance).
De là, la relation appliquée aux circuits résistifs :
I = U / R (1 ampère = 1 volt/1 ohm)

Puissance

Effet Joule

73
NOTES
2. L’électricité

Rendement

Puissance apparente en régime sinusoïdal monophasé

74
NOTES
2. L’électricité

75
NOTES
2. L’électricité
De la centrale au poste de transformation

Sans remontée jusqu’à la fission des atomes permettant de chauffer l’eau qui fait tourner
la turbine de la centrale électrique, il convient de se poser la question : « Pourquoi
acheminer de l’electricité vers des postes de transformation? Pourquoi ne pas le
distribuer « directement »? »

Les postes électriques ont 3 fonctions principales :

• le raccordement d'un tiers au réseau d'électricité (aussi bien consommateur que


producteur type centrale nucléaire),

• l'interconnexion entre les différentes lignes électriques (assurer la répartition de


l'électricité entre les différentes lignes issues du poste),

• la transformation de l'énergie en différents niveaux de tension.

76
NOTES
2. L’électricité

Pour la transmission de l'énergie électrique, il est économiquement intéressant


d'augmenter la tension, car cela limite les déperditions d'énergie par effet Joule.

En effet, à puissance délivrée constante, plus la tension est élevée et plus l'intensité
passant dans les câbles est faible, donc moins d'échauffement, ce qui permet entre
autres de réduire la section des câbles, d'où une économie considérable.

Les niveaux utilisés pour les transmissions à grande distance sont généralement entre
400 kV et 800 kV, qualifiés de très haute tension (dénomination actuelle : haute tension
B).

La tension est ensuite réduite pour une consommation à un niveau de tension usuel, en
Europe 230 V, en Amérique 110 V.

77
NOTES
2. L’électricité
Prenons l'exemple typique d'une centrale nucléaire. L'électricité va être produite par la
centrale, puis va transiter par :

• le poste d'évacuation de la centrale (la tension va passer d'environ 20 kV à 400 kV


pour être injecté sur le réseau de transport d'électricité)
• plusieurs postes d'interconnexion 400 kV (trajet de plusieurs centaines de km)
• un poste de transformation 400 / 225 kV
• un poste de transformation 225 / 63 kV ou 225 / 90 kV (après un trajet de quelques
centaines de km en 225 kV)
• plusieurs postes d'interconnexion 63 kV ou 90 kV (trajet de plusieurs dizaines de km)
• le poste final d'une grosse usine raccordée en 63 kV ou 90 kV
• Certains postes de transformation permettent de transformer la tension directement
de 400 kV à 63 kV ou 90 kV
• En règle générale la tension 63 kV est utilisée dans l'est de la France et le 90 kV dans
l'ouest.

Dans le cas d'un particulier, l'électricité devra transiter par un poste source, qui est un
poste de transformation 63 / 20 kV, pour être alors injectée sur le réseau de distribution.
Certains postes sources sont équipés de transformateurs 225 / 20 kV et même 400 / 20
kV. Ensuite la tension est une nouvelle fois modifiée par un transformateur 20 kV / 400 V
avant d'arriver chez un particulier. 78
NOTES
2. L’électricité
L’électricité qui transite dans les réseaux BT est généralement triphasée car le
transport d'une même puissance électrique en triphasé (sans neutre) nécessite une
section de câbles conducteurs deux fois plus faible qu'en monophasé. L'économie qui en
découle sur le coût de réalisation des lignes est notable.

Une distribution de l'électricité en courant triphasé avec fil de neutre permet de proposer
pour un même réseau deux tensions d'utilisation différentes :
soit entre une phase et le neutre : par exemple 230 V en Europe
soit entre deux phases : par exemple 400 V en Europe.

On retiendra que pour les opérations usuelles de lotissement la valeur de tension


est 230V sur 3 phases. Ce qui permet de multiplier in fine l’intensité par 3 au79
branchement.
NOTES
2. L’électricité

Ce qui se passe chez le particulier

Comme nous l’avons vu précédemment (dans les formulaires de raccordement ERDF),


les puissances apparentes demandées par les particuliers sont 6, 9, 12 ou 36 kVA.

La tension utilisée en France étant 230 Volts (monophasé) ou 400 Volts (triphasé).

Application Numérique

Calculez les intensités pour des puissances utilisées par les particuliers.

Conclusion?

80
NOTES
2. L’électricité

81
NOTES
2. L’électricité
La conception du réseau BT
Conception générale

82
NOTES
2. L’électricité

83
NOTES
2. L’électricité
Calcul des sections de câbles

84
NOTES
2. L’électricité

C’est ce que l’on appelle le « foisonnement » ou encore le « coefficient de simultanéité ».

Cela correspond au fait que les utilisateurs n’utilisent pas tous à un même instant la
pleine puissance de leur installation. 85
NOTES
2. L’électricité

(Ω/km)

86
NOTES
2. L’électricité

Pour le déphasage φ d’un lotissement, retenir également que sin(φ)=0.37258


87
NOTES
2. L’électricité
Application numérique
Vous trouverez ci-après un exemple simple de lotissement. On vous demande de
concevoir/vérifier la conformité du réseau électrique.

88
NOTES
2. L’électricité
Vous trouverez ci-après les distances mises en jeu.

Pour vous aidez dans cette démarche, on vous fourni le tableau ci-aprés, qui vous
permettra d’organiser votre calcul.

89
NOTES
2. L’électricité
Tronçon Distance Puissanc Nombre Coefficien S Im Section Chute de Cumul de
(m) e des de t de pondérée pondéré câble en tension chute de
PDL en parcelles foisonne en kVA en A mm² en % tension
kVA desservie ment (attention
s 3 phases)

Poste - A

A-B

B-C

C-D

D-E

C-F

F-G

90
NOTES
2. L’électricité

En dernier lieu, il faut vérifier que les intensités, les puissances et les sections de câbles
sont compatibles.

Attention de bien vérifier les circuits pour les cumuls de chute de tension.

Vérifier en dernier lieu que la chute de tension maximale <5%

91
NOTES
2. L’électricité
Le branchement

92
NOTES
2. L’électricité

93
NOTES
2. L’électricité

AGCP : Appareil Général de Commande et de


Protection : L'AGCP qui est un disjoncteur différentiel est le
dernier organe de coupure avant le réseau ERDF. Pour les chantiers
de moins de 36kWc, c'est ERDF qui vous le fournit et pose. Par contre
pour les chantiers plus importants (tarif jaune) c'est à l'installateur de le
fournir. 94
NOTES
2. L’électricité

95
NOTES
2. L’électricité

96
NOTES
2. L’électricité

Valable pour les


branchements de type 1

97
NOTES
2. L’électricité
Le téléreport

98
NOTES
2. L’électricité
Sur l’exemple étudié précédemment cela donne le schéma suivant :

99
NOTES
2. L’électricité
La mise à la terre

La définition légale est : « masse conductrice de la terre dont le potentiel électrique en


chaque point est considéré comme égal à zéro ».

Cette définition repose sur l'hypothèse, que la terre est parfaitement conductrice et que son
potentiel est le même en tout point.

Ceci peut être contredit ponctuellement, par exemple pendant le temps d'un choc de foudre
en un point précis ; pendant cette période, certes très courte, le potentiel du sol n'est plus
homogène et localement il n'est pas au potentiel moyen du globe.

Il s'agit donc d'une convention, mais, fondamentalement, on aurait peine à obtenir une
meilleure référence pour « zéro volt » et le sol suffit donc au quotidien. De plus, ce qui
importe pour la sécurité n'est pas tant le potentiel dans l'absolu mais l’équipotentialité.

En pratique, aucun conducteur n'étant parfait, le potentiel d'un conducteur de mise à la


terre, généralement nommé fil de terre, ne sera pas nécessairement nul mais, sauf
problème d'installation, ce potentiel devrait être suffisamment faible pour ne pas être
dangereux (c’est pour cela que l’on utilise le cuivre nu!).

Il convient de n'avoir qu'un seul puits de terre par site et de s'assurer que toutes les liaisons
de terre soient interconnectées pour assurer l'équipotentialité. 100
NOTES
2. L’électricité
Concernant la question : « A quoi sert la terre dans une installation électrique? »,

on peut apporter la réponse suivante :

« Nous dirons que le courant électrique cherche toujours à rejoindre le sol (équipotentiel). Si
le fil qui l'amène à la vieille machine à laver est en contact avec la carcasse métallique de
celle-ci, en venant la toucher nous fournirions au courant un chemin (notre corps) pour
rejoindre le sol : c'est l'électrocution. En revanche si la tôle de l'appareil est, comme elle le
doit, reliée au fil de Terre (lui même relié au sol), le courant préfèrera rejoindre le sol en
passant par ce fil plutôt que par notre corps qui oppose plus de résistance. Le fil de terre
nous protège ainsi de l'électrocution.

Dans les 2 cas, le courant provenant du compteur électrique n'y est pas retourné après
avoir traversé la machine. C'est là qu'intervient alors le disjoncteur "différentiel" : il détecte
une "différence" d'intensité entre le courant sortant du compteur et celui qui y revient. Il en
déduit donc qu'un courant a fui par le mauvais chemin et il disjoncte pour protéger
l'installation et les utilisateurs.

Les interrupteurs différentiels qui coupent le circuit lorsqu'une différence d'intensité est
détectée entre phase et neutre (typiquement ils réagissent à une différence d'intensité de 30
mA, intensité que le corps humain peut encore supporter sans trop de dommages). »

101
NOTES
2. L’électricité

102
NOTES
2. L’électricité

103
NOTES
2. L’électricité

104
NOTES
2. L’électricité

105
NOTES
2. L’électricité

106
NOTES
2. L’électricité
Le matériel mis en œuvre
Il existe un catalogue complet et exhaustif du matériel mis en œuvre sur le site CMAE
(http://camae.erdfdistribution.fr/)

Ainsi, les codes indiqués ci-après correspondent aux références de ce catalogue (par
exemple : 61 48 456 pour le câble réseau aluminium avec gaine plomb).
107
NOTES
2. L’électricité
Le câble (réseau, branchement ou téléreport)

108
NOTES
2. L’électricité
Fourreaux

109
NOTES
2. L’électricité
Raccordements dans un poste HTA/BT neuf ou existant

TUR : Tableau Urbain Réduit


110
NOTES
2. L’électricité

TIPI : Tableau interface de puissance et d'information

111
NOTES
2. L’électricité
Le transformateur : c’est la pièce maitresse du poste qui « transforme » l’électricité HT en
BT. En général dans un bain d’huile pour assurer le refroidissement.

Principe de fonctionnement (simplifié en monophasé) :

D'une manière simplifiée, un transformateur est composé d'un


noyau magnétique (acier doux au silicium) sur lequel sont
disposés deux enroulements en cuivre : l'enroulement branché sur
la source d'énergie est le "primaire" et l'enroulement branché vers
les récepteurs est le "secondaire".
Les deux enroulements ont un nombre de spires (tours) différents :
le plus grand est l'enroulement "haute tension (HT)" et le plus
petit, l'enroulement "basse tension (BT)".
Le rapport de transformation de la tension est proportionnel au
rapport entre le nombre de spires de chaque enroulement.
112
NOTES
2. L’électricité

Enveloppe du poste de transformation :

le plus souvent préfabriqué, il est néanmoins possible de le construire sur place,


moyennant des précautions notamment pour la récupération des huiles du
transformateur en lui-même.

113
NOTES
2. L’électricité
Raccordements à un réseau BT aérien existant

114
NOTES
2. L’électricité
Raccordements à un réseau souterrain existant

115
NOTES
2. L’électricité
Les émergences de réseau
On retrouve plusieurs émergences de réseaux, et en particulier :
• Les grilles de fausse coupure (de moins en moins utilisées car dangereuses par
rapport à d’autre solutions telles que les RMBT) et les coffrets et socles de
raccordement
• Les Raccordements Modulaires Basses Tension (RMBT) qui compte plusieurs
modules de raccordements.

116
NOTES
2. L’électricité
Le raccordement modulaire BT

Le RMBT est un dispositif permettant la dérivation et les branchements conformément à


la norme NFC14-100.

Ce dispositif a l’avantage de ne pas donner un accès direct aux câbles mais aussi et
surtout, la modularité permet tous les usages courants notamment en création de réseau.

A l’arrivée et départ du RMBT, on distingue :

• Les raccordements réseaux (RR), qui correspondent aux départs et arrivées du


réseau dans le RMBT,

• Les raccordements branchements protégés (RBP), qui correspondent aux


branchements directement mis en œuvre sur la parcelle, donc protégés,

• Les raccordements branchements directs (RBD), qui correspondent aux départs pour
les branchements situés sur une autre parcelle et qui seront protégés dans la borne
de branchement de type CIBE par exemple.

• On laisse une plage libre pour permettre de raccorder un groupe en cas de défaillance
du réseau.
117
NOTES
2. L’électricité
Il est important de noter que seuls les branchements du RMBT « sur la parcelle » sont
protégés.

Les autres branchements (branchements directs) ne sont protégés que dans le socle et
le boitier sur la parcelle sur laquelle ils sont mis en œuvre. En fait, le branchement est dit
« direct » car il se raccorde directement sur le réseau (sans protection).

118
NOTES
2. L’électricité

119
NOTES
2. L’électricité

Le RMBT comporte trois tailles correspondant à différentes directions (plages) :

• 300mm (6 directions),

• 450mm (9 directions),

• 600 mm (12 directions).

IL convient de toujours laisser libre a minima 1 plage pour réalimenter en cas


d’intervention.

Dans la pratique, on utilise fréquemment les tailles 300 et 600. La taille 450 est utilisé à
titre exceptionnel.

Il convient également de penser au fonctionnement du réseau en cas de défaillance


(possibilité d’isoler ou non des tronçons).

Il faut compter une distance de 20 à 25m maximum pour un branchement direct. Au delà,
il convient de prévoir un nouveau RMBT avec un BP.

120
NOTES
2. L’électricité
La borne de branchement

La borne de branchement constitue la partie permettant de raccorder un branchement


direct (comme indiqué précédemment) sur une parcelle.

Nous allons exposer ici la borne CIBE (Compteur Individuel de Branchement Electrique)
qui se décline en trois modèles.

121
NOTES
2. L’électricité
Synthèse et symbolique utilisée
Vous trouverez ci-après la symbolique utilisée pour la réalisation des projets neufs de
lotissement.

122
NOTES
2. L’électricité
Synthèse et symbolique utilisée

123
NOTES
2. L’électricité
Utilisée sur un exemple concret (lotissement de creney-prés-troyes étudié en
assainissement notamment)…

124
NOTES
2. L’électricité
Application numérique

Sur le lotissement distribué, concevez, vérifiez le dimensionnement et dessinez le réseau


BT.

Le poste de transformation se situe à l’entrée du lotissement (Rue Marcel Gérard).

Observez l’influence d’un départ en 240 mm² par rapport à un 150 mm² sur la chute de
tension.

125
NOTES
2. L’électricité
Toutes ces documentations, préconisations sont reprises dans les documents
« Séquelec » mis en ligne sur le site de Erdf.

Vous trouverez ci-après les principaux liens pour la réalisation des réseaux et
branchements

Procédure administrative (articles 49, 50 et 56 abrogés en 2012, il s’agit


maintenant des articles 2 et 3)

Les articles 2 et 3 correspondent aux vérifications des plans projets par l’autorité
compétente. A ce titre, ERDF peut donner des prescriptions, valider ou invalider un
projet.

Vous trouverez ci-à-coté le lien vers le décret n°2011-1697 du 11 décembre 2011.

126
NOTES
2. L’électricité

127
NOTES
3 - L’ éclairage public

128
NOTES
3. L’éclairage public
Les textes applicables pour la réalisation des travaux d’éclairage public sont :
• Le fascicule 36 du CCTG (voir lien ci-après),
• La norme NFC 17-200 détaillé ci-après (voir lien ci-après).

129
NOTES
3. L’éclairage public
La norme NFC17-200 : Domaine d’application
La NF C 17-200 a pour objectif d’établir des règles de conception et de maintenance des
installations d’éclairage extérieur pour assurer :
• la sécurité des personnes et des biens,
• la continuité des installations du domaine public.

130
NOTES
3. L’éclairage public
La norme NFC17-200 : les classes de matériel

La classe d’un équipement est une caractéristique de conception qui détermine son
degré de protection contre les chocs électriques.

On distingue trois classes :


• Un matériel de Classe I est un équipement dans lequel la protection contre les chocs
électriques ne repose pas uniquement sur l’isolation principale, mais qui comporte une
sécurité supplémentaire permettant la réalisation d’une liaison équipotentielle entre
l’ensemble des masses et la borne de terre reliant l’équipement au conducteur de
protection de l’installation.

• Un matériel de Classe II est un équipement dans lequel la protection contre les chocs
électriques ne repose pas uniquement sur l’isolation principale, mais qui comporte des
mesures de sécurité supplémentaires comme la double isolation. En Classe II, un
équipement est conçu de manière à rendre tout défaut entre les parties actives et les
parties accessibles improbables.

• Un matériel de Classe III est un équipement dans lequel la protection
contre les chocs électriques repose sur l’alimentation TBTS (tensions
inférieures à 50 V alternatif).

La plupart des équipements d’éclairage extérieur sont de Classe I ou de Classe I


131
NOTES
3. L’éclairage public

La plupart des équipements d’éclairage extérieur sont de Classe I ou de Classe II


132
NOTES
3. L’éclairage public

Les équipements doivent être conformes aux normes nationales, européennes ou à


défaut aux normes internationales CEI.

Ils doivent également être choisis en fonction des conditions d’influences externes :
• température -25°C/+40°C,
• présence d’eau pouvant varier de la pluie à la projection d’eau ou à la condensation,
• la corrosion,
• les chocs mécaniques,
• la foudre.

En général les équipements extérieurs doivent avoir des degrés de protection compris
entre IP34, pour les matériels installés en surface, et IP57 pour les matériels enterrés
comme les boîtes de jonctions ou de dérivation.

Le degré de protection des enveloppes contre les chocs mécaniques doit être IK10 au
minimum. Pour les luminaires voir chapitre 4.2.3 de la norme.
Pour les équipements installés dans les candélabres on admet un degré de protection
minimum IP21.

133
NOTES
3. L’éclairage public

A- L’armoire alimentant à la fois des luminaires de Classe I et II doit


assurer la distribution du réseau par des câbles de type U1000 R2V
(1) sous fourreau enterré.

Il est préconisé de placer les dispositifs de connexion, les borniers et


l’appareillage en pied de candélabre doivent être placés dans un
coffret de classe II (2).

B- Canalisation de raccordement des candélabres.


Les câbles enterrés ou posés dans des galeries sont du type
U1000R2V (1) dont les extrémités doivent être rendues étanches (3)

134
NOTES
3. L’éclairage public
Les matériels mis en œuvre
L’armoire de commande

135
NOTES
3. L’éclairage public
Horloges mécaniques

Elles exercent un contrôle temporel.

De nos jours, il n'y a plus d'installations qui soient uniquement contôlées par des horloges
mécaniques.

Toutefois, il est intéressant de mentionner ces horloges car, avant l'arrivée des cellules
photoélectriques, c'étaient des horloges mécaniques qui permettaient l'allumage et
l'extinction des lampes de façon autonome.

Ce système n'est pas avantageux puisqu'il ne prend pas en compte la luminosité. De plus,
comme chacun sait, la lumière du jour ne varie pas en fonction d'une heure précise, c'est
donc par ce manque de fiabilité que les horloges ont cessé d'être employées en éclairage
public.

Les horloges mécaniques peuvent être utilisés en complément de cellules photoélectriques


afin d'assurer un éclairage interrompu par exemple.

136
NOTES
3. L’éclairage public

Horloges astronomiques

Elles exercent un contrôle temporel.

Ces horloges sont très précises et déterminent automatiquement - par des calculs
mathématiques - l'heure à laquelle il est nécessaire de déclencher l'allumage de l'éclairage
et de l'éteindre.

Contrairement aux horloges mécaniques, l'horaire d'allumage varie donc de jour en jour,
puisqu'il s'accorde en fonction des cycles diurnes et nocturnes.

Ces horloges offrent la possibilité d'enregistrer des programmations afin de mettre en


place un éclairage réduit ou interrompu.

Il n'est donc pas nécessaire qu'elles soient reliées à des cellules photoélectriques pour
assurer l'allumage et l'extinction d'un réseau d'éclairage public.

Le coût des horloges varie de 170 à 300 euros.

137
NOTES
3. L’éclairage public

138
NOTES
3. L’éclairage public

139
NOTES
3. L’éclairage public

Le DDR de type S « retardé » en amont assure la protection liée au réseau d’éclairage


dans son ensemble.

C’est pourquoi il est retardé, du fait de la vitesse de l’électricité dans les câbles.

Nous rappelons ici que les DD vérifient « l'aller et le retour » du courant.

Un défaut entraine l’extinction du système.

En revanche, il convient de mettre en place un DDR « non retardé » sur le candélabre


afin d’assurer la protection des biens et personnes vis-à-vis du candélabre en lui-même.

140
NOTES
3. L’éclairage public

141
NOTES
3. L’éclairage public
Le schéma de branchement des candélabres
Pour réaliser le schéma de branchement des candélabres, il convient d’étudier ce que
l’on nomme les « Schémas de Liaisons à la Terre ».

142
NOTES
3. L’éclairage public

Le schéma le plus souvent préconisé est TT, avec une liaison PE assurée par une
câblette en cuivre nu 25mm² avec passage et connexion à l’inéterieur des candélabres.

C’est pour cela que l’on voit souvent les « boucles » fourreaux Ø63 + cablettes sortant
aux émergences.

143
NOTES
3. L’éclairage public
Le massif d’ancrage

144
NOTES
3. L’éclairage public

145
NOTES
3. L’éclairage public

146
NOTES
3. L’éclairage public

147
NOTES
3. L’éclairage public
Le calcul de la dimension du massif de candélabre s’effectue par la formule de Andrée et
Norsa.

Le Moment de stabilité est comparé


au moment provoqué par l’action du
vent sur le candélabre. Il existe une
carte des vents permettant de
déterminer ce moment réel (MR).

148
NOTES
3. L’éclairage public

La plupart des constructeur


communique un tableau de
dimensionnement de
massifs de candélabres en
fonction de la zone de
vent, les caractéritiques du
matériels (hauteur et type
de mat) mais également en
fonction de
l’environnement du
candélabre (présence de
brise vent ou non).

Le tout selon le tableau ci-


après.

149
NOTES
3. L’éclairage public

Le dimensionnement du massif de candélabre est alors la résultante de ce


calcul, consigné dans un tableau

150 de
Ce dimensionnement est généralement réalisé pour un support résistant à une pression
2 Bar (20 Mpa).
NOTES
3. L’éclairage public
Les câbles électriques

151
NOTES
3. L’éclairage public

152
NOTES
3. L’éclairage public

153
NOTES
3. L’éclairage public
Les candélabres
Il existe aujourd’hui un grand nombre de fabriquant de candélabres
permettant d’avoir une gamme variée tant dans le design, que dans
les matières et les sources lumineuses.

Le candélabre est composé :


• d’un mat,
• d’une crosse (ou non)
• et d’un luminaire.

Le candélabre doit être conforme à la norme européenne et


comporter le marquage spécifique réglementaire suivant :

154
NOTES
3. L’éclairage public
La source est déterminée en fonction de l’usage…

Type d'ampoule Efficacité Durée de vie Couleur Rendu des


lumineuse moyenne couleurs
(lumens par (heures)
watt)
incandescence 12 à 20 1000 Blanc Excellent
"chaud"
halogène 15 à 33 2000 à 4000 Blanc Excellent

fluorescence 50 à 80 10 000 à 20 000 Blanc « froid » Mauvais à bon


mercure 50 à 70 16 000 à 20 000 Blanc bleuté Mauvais à bon
halogénure 70 à 90 6 000 à 10 000 Blanc Excellent
métallique
sodium à haute 100 à 130 12 000 à 22 000 Jaune orange Mauvais
pression
sodium à basse 140 à 180 16 000 Orange Très mauvais
pression

… et du cout initial + exploitation!


155
NOTES
3. L’éclairage public
A ce titre, il peut être intéressant de déterminer a priori le cout de l’electricité lié à
l’éclairage public dans une opération.

On retrouve le calcul ci-après :

156
NOTES
3. L’éclairage public
Contrairement aux idées reçues, le niveau d’éclairement
de l’éclairage public n’est pas déterminé pour les voiries
et espaces publics mais seulement pour les IOP, les
ERP ou BHC (norme d’accessibilité).

Il existe à ce titre une note juridique qui rappelle que


l’éclairage du domaine public relève du pouvoir de
police du maire.
A ce titre, il est libre, ou non d’appliquer la norme EN
13201.

On retiendra que l’éclairement « normal » en tout point


d’un cheminement est de 10 à 20 Lux en fonction de la
présence de zones de conflits ou non.
157
NOTES
3. L’éclairage public

Commentaires :

Ces valeurs sont conformes aux recommandations de l’A.F.E. L’ANPCN (Association


Nationale pour la Protection du Ciel Nocturne) préconise un éclairement moyen à
maintenir de 10 lux sachant que l’on peut lire sans difficulté sous un éclairage de ce
niveau.

A noter qu’en Allemagne, le syndicat allemand de l’éclairage Fördergemeinschaft


Gutes Licht (FGL) dans sa brochure n°3 « Good Lighting for safety on Roads, Paths
and Squares » recommande pour des quartiers résidentiels ou à trafic réduit des
niveaux d’éclairement ne dépassant jamais 10 lux

(par ex. voie uniquement utilisée par les résidents : 3 lux, voie traversant un
lotissement : 7 lux, zone pédestre : 5 lux)

158
NOTES
3. L’éclairage public
La conception du réseau d’éclairage public
La conception du réseau d’éclairage public s’appuie sur deux notions importantes :

• Le plan « lumière » permettant de valider l’implantation des candélabres afin d’obtenir


l’éclairement voulu en tout point d’un aménagement,
• Le plan technique d’exécution comportant notamment la dimension des câbles du réseau
d’éclairage.
Le plan lumière
Un « plan-lumière »est un plan d’organisation et de mise en place de l’éclairage d’un site
touristique, d'un territoire urbanisé - quartiers, villages, villes, métropoles- ou d’une zone
d’activité (culturelle, récréative, commerciale, industrielle).
Ses objectifs sont à la fois :
• urbanistiques : accessibilité et lisibilité des espaces publics ou semi-publics, sentiment de
sécurité, cohérence avec les réseaux de circulation, structuration générale du territoire…
• scénographiques : mise en scène d'espaces, définition de critères esthétiques, de
mobiliers, de teintes de lumière…
• économiques : gestion du coût d'investissement et de fonctionnement, programmation
d'économies d'énergie et de la rotation du parc d'éclairage…
• et environnementaux : réduction de la pollution lumineuse, protection nocturne des
biotopes, empreinte écologique du système d'éclairage global, recyclage des sources et
composants… 159
NOTES
3. L’éclairage public
Ce plan est réalisé par des bureaux d’études spécialisés ou par les fabricants eux-mêmes,
en fonction du type de matériel à mettre en place et du type d’occupation des lieux
(notamment ERP, etc.).

Ce plan permet de mettre en évidence des zones chaudes ou froides et la présence de


« trou noir », c’est-à-dire de zones non éclairées.

A ce titre, il convient de noter que chaque matériel dispose d’un schéma d’éclairement.

160
NOTES
3. L’éclairage public
En fonction de ce plan, vous pouvez réaliser l’implantation technique des candélabres…

Il convient de retenir que d’une manière générale, l’écartement entre deux candélabres
successifs est d’environ 4 (recommandé) à 6 fois la hauteur dudit candélabre, soit par
exemple pour un candélabre de 7m, une distance de 30m environ.

Le plan d’éxécution

Comme pour le plan d’électricité, la difficulté essentielle


de la conception du plan électrique repose sur le
dimensionnement du câble.

Il existe une méthode efficace de dimensionnement


détaillée dans le guide UTE C17-205 (norme).
Le principe est de calculer les pertes de charge du
réseau en fonction de sa longueur, du nombre et des
caractéristiques des luminaires et du type de courant en
entrée (mono ou triphasé).

On retrouve ci-après un exemple concret.

161
NOTES
3. L’éclairage public
Application numérique / Travail dirigé
Dans l’exemple ci-après, nous partirons sur une alimentation monophasée, à partir d’un
poste HTA/BT.

162
NOTES
3. L’éclairage public

Dans l’exemple, donnez la chute de tension acceptable par circuit?

163
NOTES
3. L’éclairage public

164
NOTES
3. L’éclairage public

Calculez la section de câble, par circuit en cuivre ou en aluminium?


165
NOTES
3. L’éclairage public
Dernière étape : vous devez calculer le dispositif de protection en fonction du courant
d’allumage qui est égal à la somme des courants d’allumage (Ia=n x ia avec ia à lire dans
le tableau suivant et n le nombre de luminaires).

Enfin, vous validez le résultat en fonction du dispositif de protection (F, L ou B) et de la


longueur de câble mise en œuvre suivant les tableaux C2 (aluminium) et C1 (cuivre). Il
convient de regarder la distance la plus éloignée par rapport au point d’alimentation, en
particulier pour la section entre la source et le premier luminaire.
166
NOTES
3. L’éclairage public

167
NOTES
3. L’éclairage public

Dans notre exemple nous prendrons un disjoncteur de type B. 168


NOTES
3. L’éclairage public

Application numérique

Dans l’exemple étudié dans le chapitre « électricité », positionnez le réseau d’éclairage


public et déterminez la section du câble à mettre en place (aluminium et cuivre).

Les luminaires mis en œuvre sont des candélabres cylindro-conique acier galvanisé 7m de
chez petitjean luminaire comatelec type IMAGE vapeur de sodium haute pression 100W.

Le circuit mis en place est monophasé.


Le dispositif de protection est de type B.

Comment dimensionner les câbles si un potentiel autre lotissement se connecte à celui-ci


avec une voirie de 300 m environ, sans création d’un nouveau poste de transformation
(raccordement sur l’un des candélabres mis en extrémité).

Conclusion?

169
NOTES
3. L’éclairage public
Remarques
1. Il existe des logiciels permettant de dimensionner les câbles EP, en particulier CANECO
(qui permet également de dimensionner les autres ouvrages électriques)

2. Voici les définitions des indices de protections IP

170
NOTES
3. L’éclairage public
3. Et IK…

4. Pour aller plus loin : documentations Legrand (intéressant en particulier pour


la protection des personnes), guide technique pour les aménageurs (région
calvados), cahier technique EP (Toulouse), catalogue Petitjean.

171
NOTES
4 – Le téléphone
et la fibre optique

172
NOTES
4. Le téléphone / La fibre optique
Historique / architecture du réseau filaire
Les débuts…

A l’époque des balbutiements du téléphone, les communications entre abonnés


nécessitaient une intervention humaine pour leur bon déroulement.

Des opérateurs, placés dans des centres de réception d’appels étaient chargés de relier
deux abonnés désirant être mis en contact.

Aux moyens de cordons amovibles, ils établissaient des liens pour tracer la route de
l’appel au travers d’une véritable toile d’araignée déjà conséquente à ce moment-là.

Ce sont les débuts du RTC, le Réseau Téléphonique Commuté.

Par la suite, ce sont des équipements électromécaniques qui ont pris le relais.

Ces appareils ont juste remplacé les opérateurs et augmenté par la même occasion le
nombre de lignes capables d’être traitées en un minimum de place.

Comme dans bon nombre de situations, l’homme a laissé place à la machine (machines
d’ailleurs appelées Commutateurs ou Autocoms maintenant).
173
NOTES
4. Le téléphone / La fibre optique

Comment fonctionne le téléphone aujourd’hui?

A partir des années 80/90, France Télécom a su allier l’informatique à son réseau de
commutateurs pour les faire dialoguer entre eux, de manière à ce qu’ils trouvent le chemin
le moins encombré dans la multitude de routes possibles d’un point A vers un point B (Il
s'agit là d'un banal routage).

Les ordinateurs qui commandent les Autocoms effectuent leur tache en fonction de la
disponibilité du réseau pour éviter le temps d’attente de l’abonné appelant.

Une fois la connexion effectuée à travers le RTC, un ‘train de sonneries’ est envoyé au
destinataire, lui notifiant que quelqu’un l’appelle. Tout ça en un temps relativement record
(lorsque vous entendez la tonalité, cela veut dire que le téléphone sonne chez la personne
que vous êtes en train d'appeler).

Il existe aujourd'hui en France environ 34 millions de lignes téléphoniques.

174
NOTES
4. Le téléphone / La fibre optique
Comment « router » autant de lignes? : l’architecture du réseau
Le réseau est composé d’autocom classifié ainsi (du plus petit au plus grand) :

Le CAA ou Commutateur à Autonomie d'Acheminement : il gère une petite zone, souvent


une seule boucle locale (si par contre la zone compte beaucoup d’abonnés, il peut y en
avoir 2 pour la zone ou plus). Il renvoie ensuite ses appels au travers d'un lien de forte
capacité (le plus souvent , il s'agit d’une fibre optique) partant du central téléphonique vers
un plus gros modèle de commutateur : le cœur de chaîne.
Chose importante, si deux personnes raccordées sur un même CAA tentent de se joindre,
l’appel ne quittera pas le central : le CAA ne fera que mettre les deux lignes en relation.

Le cœur de chaine : il reçoit tous les appels qui sortent des zones gérées par les CAA dont
il est responsable. Ensuite, comme cité plus haut, soit les appels sont destinés au national
et partent vers le CTS (voir plus bas), toujours par un gros lien, soit ils sont en local et le
cœur de chaine renvoie l’appel vers le CAA du destinataire. Etant situés généralement
dans les grandes villes (Grenoble, Annecy, Clermont-Ferrand…), ils ont une zone
d’influence qui tourne autour de 50 voire 70 centraux.

Le CTS ou Centre de Transit Secondaire : il traite les appels de niveau régional et les font
suivre soit vers l'un des 9 CT de France, soit vers un cœur de chaîne pour que le
destinataire puisse être joint.

Le CT ou Centre de Transit : il traite les appels de niveau national (avec la tarification qui
va avec ) et les font suivre, toujours suivant le même schéma, soit vers l’international,175
soit
vers un CTS.
NOTES
4. Le téléphone / La fibre optique
Cela donne le schéma ci-après

176
NRA : Nœud de raccordement Abonnés (souvent dans les locaux orange ou PTT)
NOTES
4. Le téléphone / La fibre optique

La boucle locale (BL) dernier maillon entre l’abonné et le RTC

La boucle locale désigne la partie du réseau la plus basse dans la hiérarchie. Elle
correspond à la liaison entre l’abonné et son RE (répartiteur. Cette abréviation désigne
l’abri où est raccordée votre ligne. Il contient divers équipements permettant la liaison avec
le réseau national) de rattachement.

Il faut d’abord savoir que ce que l’on a l’habitude d’appeler ‘dernier kilomètre’ est différent
des autres réseaux tels que EDF ou GDF. En effet, chaque abonné possède
physiquement sa propre continuité métallique (paire de cuivre) de chez lui jusqu'à son
NRA de rattachement.

Les paires pouvant être nombreuses à certains endroits, il a fallu créer des câbles dit
‘multipaires’ pour les rassembler dans une même gaine et faciliter leur acheminement
jusqu’au central.

Les paires de cuivre sont rassemblées par groupe de 28 à l’intérieur d’une gaine et on
trouve les capacités suivantes dans le réseau (toutes multiples de 7) : 7, 14, 28, 56, 112,
224, 448, 996, ~1800, ~2400.

177
NOTES
4. Le téléphone / La fibre optique
L’architecture de la boucle locale

Le Répartiteur
Il ne peut y en avoir qu’un seul par BL.
En terme d’apparence, ce peut être un abri plus ou
moins vaste ou même un immeuble entier en ville.
On y trouve en premier lieu l’arrivée des câbles
partant vers chez vous/la boucle locale.

Les paires de cuivre qui sont dans ces câbles sont


raccordées à des têtes (compartiment avec des
plots contenant 112 lignes, pas une de plus, pas
une de moins) en vue de leur raccordement à tel ou
tel équipement. Ensuite, au moyen d’un jarretière,
les lignes sont connectées d’un côté à l’autocom
(CAA) pour la voix classique et d’un autre côté (pour
l’ADSL) au DSLAM. Dans ce cas, des filtres sont
mis en place pour séparer les hautes fréquences
(ADSL, Visio…) des basses (voix analogique)

C’est donc un endroit de brassage et aussi là où on


peut mettre des équipements actifs sur votre ligne
(un multiplexeur par exemple) car après, pas
question d’en mettre dans les chambres où ils 178
pourraient prendre l’eau.
NOTES
4. Le téléphone / La fibre optique
Le Sous-Répartiteur (SR)
Après le central, on pourrait penser que les lignes
vont directement chez l'abonné. Pour certaines c'est
le cas car elles sont trop proches du NRA pour
passer par un SR ou toute autre infrastructure de
concentration. On appelle cela la distribution directe
ou OZR (OZR représente la distribution directe sans
SR).

Pour les autres, les lignes passent par un SR, c'est


une armoire ou un/des câble(s) de forte capacité
(supérieur à 448P) arrive(nt) directement du NRA
pour distribuer les lignes dans les quartiers trop
éloignés de ce dernier.

A l'intérieur d'une SR, on retrouve deux parties.


L'une où le câble de transport arrive et est raccordé
aux têtes dites de transport et l'autre où les câbles
de plus faible capacité de la distribution sont
raccordés à des têtes dites de distribution. Entre les
deux sont placées des jarretières permettant de
raccorder la bonne paire de transport avec la bonne
paire de distribution (dans le but de faire une
continuité). 179
NOTES
4. Le téléphone / La fibre optique
La distribution
La dernière partie de la boucle locale est la
distribution. En effet, une fois que les câbles sortent
du SR, ils sont petit à petit divisés par des
manchons d'épissurage (sorte de raccord
cylindrique ou d'un côté rentre le câble sortant du
SR et de l'autre sortent les câbles de plus faible
capacité ; exemple : pour un câble de 56P vont
sortir deux câbles de 28P ou un de 28P et deux de
14P, suivant les besoins).

Après cette étape de division, les câbles vont


terminer leur (long pour certains) voyage dans un
BRP, boîtier blanc placé soit en chambre soit au
sommet d'un poteau permettant de donner une à
une les lignes aux maisons/immeubles, ou dans une
borne pavillonnaire (5 à 6 branchement maxi par
borne).

Le tout dernier point est le point de coupure


représentant la limite entre le réseau de FT et celui
du particulier (c’est la prise DTI - Dispositif de
Terminaison Intérieur).
180
NOTES
4. Le téléphone / La fibre optique
La prise DTI
La paire de cuivre relie donc le DTI et le NRA de
rattachement.

En revanche, si seule une paire est nécessaire pour


l’arrivée téléphonique, la prise téléphonique ou RJ
45 ou RJ 11 comporte, quant à elle, huit fils.

Nous retrouvons, pour information le schéma type


et l’usage desdits fils dans le schéma ci-à coté.

A noter : seule une paire suffit à faire fonctionner


téléphone et « box » internet!

181
NOTES
4. Le téléphone / La fibre optique
La fibre optique
Dans les faits, le réseau fibre optique, est basé sur le même type d’architecture que le
réseau téléphonique.

Seule la matière du réseau change! La fibre remplace le cuivre et les manchons


d’épissurage ont une forme particulière.

182
NOTES
4. Le téléphone / La fibre optique

La Fibre Optique est une technologie qui existe depuis le début de la conception du réseau de
télécommunication, en effet c’était l’unique solution pour permettre l’interconnexion entre les
différents pays et continents de notre monde.

Ce choix s’explique par le fait que le signal qui transite dans le cuivre s’affaiblit quand la
distance s’agrandit ce qui provoque un temps de réception qui s’allonge, pour faire simple il
faudrait attendre plusieurs minutes avant d’entendre ce que dit votre interlocuteur ce qui n’est
pas du tout pratique, c’est là que la Fibre Optique montre tout son intérêt puisque la distance
n’affecte pas la qualité de réception ou d’émission du signal puisque que son affaiblissement
linéique est pratiquement nulle.

Avec la propagation d’internet nos usages ont considérablement changés, même si le cuivre
rend bien service pour l’internet haut débit (ADSL) il demeure aujourd’hui nettement insuffisant,
il est donc important d’étendre cette technologie vers chacun des clients afin de mieux
répondre à la demande de demain, mais aussi d’aujourd’hui !

Afin d’étendre ce réseau vers tous les foyers de France c’est la méthode FTTH qui a été retenu
par Orange, l’opérateur historique, ce terme anglais « Fiber To The Home » qui signifie « Fibre
Optique jusqu’à l’abonné » est un réseau intégralement composé en Fibre Optique
permettant d’atteindre facilement un débit 360 fois plus grand qu’en ADSL.

183
NOTES
4. Le téléphone / La fibre optique
Déroulement de la procédure pour le raccordement téléphonique
Il existe un recueil technique édité par France télécom (2006) qui précise les modalités de
réalisation du « génie civil téléphonique ».

Nous allons l’étudier…

Dans les faits, il convient de :


1. Envoyer un courrier auprès de « orange » afin de connaitre les dispositions techniques
et financières liées au projet,
2. « orange » vous enverra un devis que votre client est obligé d’accepter pour étudier
votre projet,
3. Vous soumettez votre projet pour validation des implantations de chambres et nombre
de fourreaux à mettre en place et vous demandez une vérification en particulier du lieu
de raccordement (remontée aérosouterraine, chambre, etc.).
4. Une fois les travaux effectués, vous demandez le certificat d’attestion et de conformité
du génie civil. Sans ce document, le câble ne peut ^^être passé!
5. Attention, il convient de prévenir le lotisseur que le câble sera mis en place à la
première demande de raccordement. Ce qui peut être très long pour les premiers
184
abonnés (plusieurs mois!).
NOTES
4. Le téléphone / La fibre optique
En ce qui concerne la conception du réseau, retenez les points suivants :
• Utilisez des conduites en PVC 42/45 pour le réseau et branchement (plus pratique et
facile à aiguiller),

• Privilégiez l’utilisation de chambre de type L2T car le manchon d’épissurage y tient


horizontalement.

• Dans certains Départements (comme dans l’Aube), les bornes pavillonnaires ne sont
pas utilisées… Les BRP sont alors placés dans des chambres,

• Vous pouvez passer plusieurs câbles dans un même fourreau. Néanmoins, en


exploitation, il est préférable de laisser une à deux gaines vide en cas de besoin. En
conséquence, il convient de mettre en place 2 fourreaux 42/45 au minimum pour le
réseau principal (pour les petites opérations) et 3à 4 pour les opérations importantes.

• Le placement des chambres doit être réfléchi en fonction du nombre de branchements


particuliers desservis : comptez 4 à 6 branchements par chambre pour la section
courante + borne pavillonnaire et 7 au maximum en bout de réseau (6 est préconisé
car sinon, il n’y a pas de paire de secours!),

• Evitez les branchements trop longs (plus de 25 ou 30 m) et limitez la présence de


coudes,

• Lors des travaux, vérifiez le bon aiguillage des fourreaux et la réalisation 185
des
« masques » dans les chambres.
NOTES
4. Le téléphone / La fibre optique

Application numérique

Dans l’exemple étudié dans le chapitre « électricité », positionnez le réseau Téléphonique


en sachant qu’il existe une chambre de raccordement à coté du poste de transformation.

Positionnez les chambres, fourreaux et bornes pavillonnaires.

186
NOTES
5- Le réseau gaz

187
NOTES
5. Le réseau gaz

Ce chapitre est plus informatif et permet d’acquérir une culture vis-vis de ce réseau…

L’essentiel des données étant indiqué dans le cadre des projets « gaz » par le fournisseur
(GRDF, Primagaz, Butagaz, etc.), il est important de distinguer :

• Les différents systèmes,

• Les différents sortes de gaz,

• Les éléments d’un réseau gaz,

• Le déroulement de la procédure de mise en place de ce type de réseau.

188
NOTES
5. Le réseau gaz
Les différentes systèmes Les différentes types de gaz

189
NOTES
5. Le réseau gaz
Les différentes pressions

190
NOTES
5. Le réseau gaz
Les éléments d’un réseau gaz

Consommations annuelles moyennes par logement individuel


1 usage (cuisine) : 1200 kWh ;
2 usages (cuisine + installation d'eau chaude) : 5 à 6000 kWh ;
3 usages (cuisine + eau chaude + chauffage) : 25000 à 45000 kWh.

191
NOTES
5. Le réseau gaz

Les réseaux « gaz » neufs sont réalisés en Pehd.

Le principe est sensiblement le même que celui


d’un réseau d’eau (il existe également des pertes
de charge), à la différence qu’il n’y a pas de
« bouches à clé » au niveau des branchements,
seulement une prise en charge.

Les diamètres les plus rencontrées sont DN 63,110 ou 125, avec des branchements en
Pehd Ø 20 ou 40 selon les besoins.

La difficulté essentielle dans la mise en place de ce réseau réside dans la remise en


cause, à chaque projet de la méthodologie proposée…

C’est pour cela que l’étude de la convention entre le fournisseur et le lotisseur, est
essentielle pour avoir la bonne approche vis-à-vis du projet.

192
NOTES
5. Le réseau gaz

193
NOTES
5. Le réseau gaz
Déroulement de la procédure
Il convient de :

1. Envoyer un courrier auprès du « prestataire gaz» afin de connaitre les dispositions


techniques et financières liées au projet,
2. « le prestataire gaz » étudiera le rapport « B/I » afin de calculer l’éventuelle
participation du lotisseur pour la mise en place dudit réseau, et vous communique un
projet de convention à ce titre,
3. En fonction du type de convention, vous réalisez ou non la maitrise d’œuvre des
travaux et vous faites rembourser tout ou partie des travaux en fonction d’un canevas
technique…
4. Lors des travaux, il est fondamental d’implanter correctement les traversées de
chaussée (seul emplacement pour lequel vous avez un fourreau normalisé!),
perpendiculaire (le faire à l’équerre optique sur site).
5. Lors des travaux, prenez toutes les précautions vis-à-vis des autres réseaux, en
particulier les chambres téléphoniques et les massifs de candélabres.

194
NOTES
6 – La tranchée commune
Synthèse

La théorie est belle…


Reste la mise en pratique !!! 195
NOTES
6. La tranchée commune / Synthèse

La tranchée commune est la solution idéale pour optimiser la réalisation des travaux de
réseaux divers.

Cependant, chaque région, concessionnaire, commune, collectivité, etc. dispose de sa


pratique propre.

Aussi, il convient de valider vos choix selon le lieu de votre intervention.

Dans ce chapitre, nous allons simplement analyser les grandes lignes de la norme
applicable : « règles de distances entre les réseaux enterrés et règles de voisinage entre
les réseaux et les végétaux » NF P98-332 (AFNOR). Puis les mettre en pratique sur une
coupe type propre à chaque spécificité locale.

Enfin, nous réaliserons un exercice de synthèse permettant la mise en application pratique


de tout ce qui a été étudié précédemment.

196
NOTES
6. La tranchée commune / Synthèse
Mise en application de la norme NF P98-332

197
NOTES
6. La tranchée commune / Synthèse

198
NOTES
6. La tranchée commune / Synthèse

199
NOTES
6. La tranchée commune / Synthèse

200
NOTES
6. La tranchée commune / Synthèse

201
NOTES
6. La tranchée commune / Synthèse

202
NOTES
6. La tranchée commune / Synthèse

203
NOTES
6. La tranchée commune / Synthèse

204
NOTES
6. La tranchée commune / Synthèse

Sablage des réseaux :

Adduction eau potable : lit de pose + enrobage adapté aux conduites (CCTG fascicule 71.
Dans les faits, lit de pose 0m10 minimum + enrobage sur 0m20 à 0m30 de la génératrice
supérieure + grillage avertisseur 0m20

Electricité / éclairage public : préconisation sequelec : lit de pose 0m10 + enrobage +0m05
de la génératrice supérieure (dans les faits plutôt 0m10) + grillage avertisseur 0m20

Téléphone : préconisation orange : lit de pose 0m10 + enrobage +0m10 de la génératrice


supérieure + grillage avertisseur 0m20 à 0m30

Gaz : préconisation GRDF : lit de pose 0m10 + enrobage +0m15 à 0m30 de la génératrice
supérieure + grillage avertisseur 0m30

205
NOTES
6. La tranchée commune / Synthèse

Application numérique
Dessinez la ou les coupes types de tranchée commune adaptée(s) à votre contexte local.

Application numérique bis

Sur le projet de lotissement distribué, concevez et dessinez les réseaux, en respectant les
indications suivantes :

1. En électricité, un poste est créé à l’entrée du lotissement,

2. L’éclairage public part du poste,

3. La pression du réseau d’eau potable en pied de lotissement est de 3 bar, justifiez du


dimensionnement de la conduite,

4. Le téléphone repart d’un poteau existant au droit du lotissement.

206
NOTES

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