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MASTERE SPECIALISE
TUNNELS et OUVRAGES SOUTERRAINS
De la conception à l’exploitation
A - LES PUITS ET
GALERIES INCLINEES
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LES FONDAMENTAUX
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En phase d’exploitation, les puits et galeries inclinées peuvent être amenés à assurer les
fonctions suivantes, complètement dépendantes des objectifs fixés préalablement par le
maître d’ouvrage et le maître d’œuvre :
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Pendant la phase d’exécution des travaux, les puits peuvent être amenés à répondre à
certains impératifs de chantier et d’environnement, tels que :
• fonction aéraulique ;
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Contraintes réglementaires
• Inspection du Travail
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La stabilité de l’excavation de ces ouvrages devra être garantie quelle que soit la nature des
formations traversées (meuble ou rocheuse) et on n’insistera jamais assez sur l’importance
que peuvent avoir les venues d’eau sur les conditions de réalisation des puits et leur
pérennité.
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Contraintes d’exécution
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Contraintes d’exploitation
Les contraintes d’exploitation résultent de chacune des fonctions que le puits doit assurer
pendant sa durée de service. Les principales fonctions, avec leurs contraintes associées,
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• fonction d’accès (aux galeries souterraines, aux chambres de stockage …) : respect des
gabarits (circulation, équipements), espaces pour maintenance, critères d’étanchéité liés
à cette fonction ;
• fonction de visite : contraintes géométriques liées à l’appareillage pour puits simplement
visitables ;
• fonction hydraulique : qualité particulière des revêtements de finition des ouvrages,
(limitation des pertes de charge, garantie de reprise de pressions intérieures,…) ;
• fonction aéraulique : qualité particulière des revêtements de finition des ouvrages pour
garantir le débit d’air requis.
• fonction d’accès pour les secours : contraintes géométriques pour passage brancards
Contraintes environnementales
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Les reconnaissances de sol permettront de révéler, puis de préciser les caractéristiques des
terrains qui seront rencontrés au cours de l’excavation.
Les sondages devront être poursuivis sur environ 5 m au-dessous du futur radier ou du pied
des parois, voire plus si un horizon étanche est recherché pour y ficher ces parois.
Il est impératif de prévoir au moins deux sondages carottés à son emplacement immédiat,
en y associant tous les essais in situ et de laboratoire indispensables à une bonne
caractérisation des formations intéressées par l’ouvrage, afin de réduire le domaine
d’incertitudes du projet.
En outre, en terrain meuble, l’exécution d’un sondage pressiométrique (au moins) est
vivement recommandé.
Chaque niveau aquifère devra être reconnu et suivi par au moins deux piézomètres situés
de part et d’autre du puits dans la direction d’écoulement de la nappe ; ces piézomètres
seront crépinés uniquement au droit de l’aquifère concerné (du fait de la présence
fréquente de nappes perchées qu’il est important d’identifier).
On aura tout intérêt à implanter ces sondages à quelque distance de l’ouvrage et non dans
son axe, car il ne faut pas perdre de vue, qu’un sondage mal cimenté risque de mettre
certaines formations aquifères en communication.
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La conception des parois d’un puits requiert, pendant et après la construction, la stabilité
des blindages et des étaiements, qui sont constitués d’un assemblage de panneaux, de
pieux, de liernes, de poutres, de plaques, d’éléments de butonnage qui doivent équilibrer
les pressions transmises par le terrain, en considérant une interaction réciproque le cas
échéant.
Toutefois, que les parois comportent ou non une fiche, il faut également s’assurer de la
stabilité du fond du puits non revêtu en phases provisoires, ce fond de puits pouvant être
obturé par un radier en fin de construction. Les situations de calculs vérifieront notamment
les combinaisons comprenant les actions de la pression de l’eau en cas de présence
d’aquifère.
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Section transversale
Toutefois, dans bien des projets, les puits superficiels restent peu profonds et leur
géométrie nécessite de s’adapter aux contraintes du projet (espace disponible, implantation
des équipements,…).
Le pré-soutènement consiste à créer avant excavation une structure destinée à jouer le rôle
de soutènement en périphérie de la section à excaver et ce, avant tout terrassement du
puits.
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2 catégories de pré-soutènements :
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• Les pré-soutènements totaux, présentant la même géométrie sur toute la hauteur et sur
toute la périphérie de l’excavation (palplanches (et autres rideaux mixtes), parois
moulées, pieux sécants, parois armées au coulis, colonnes de jet-grouting ;
• Les pré-soutènements partiels, présentant une géométrie discontinue sur leur hauteur
et/ou sur leur périphérie ; ils sont utilisés en soutènement de puits en l’absence de
nappe phréatique ou mise en œuvre d’un rabattement préalable et en présence d’une
cohésion suffisante des terrains à court terme garantissant tout risque d’éboulement (ou
hors-profils) entre éléments de pré-soutènement verticaux (parois composites, telles que
parois berlinoises (et micro-berlinoises), parisiennes, lutétiennes, rennaises).
Lorsqu’il n’est pas nécessaire de recourir à un pré-soutènement, il est fait appel à des
soutènements dits traditionnels réalisés à l’avancement (blindage (bois, métallique ou
béton), parois clouées, parois monégasques (parois ancrées à l’aide de tirants précontr).
INSA Lyon - ENTPE MS TUNNELS ET OUVRAGES SOUTERRAINS 2011-2012
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• Matériel utilisé :
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Cette technique est souvent manuelle et ne fait appel qu’à des moyens de
blindage légers (planches en bois, plaques, tôles ou profilés métalliques)
facilement manipulables à la main.
• Avantages
• Inconvénients
- Non applicable si la stabilité des terrains pendant les passes d’excavation n’est pas garantie
(cas des terrains sableux sans aucune cohésion)
- Non applicable si le puits doit être réalisé sous nappe (les parois de l’excavation ne sont pas étanches)
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Ce cuvelage est réalisé dans une avant fouille blindée, par cycles, depuis la surface au fur et à
mesure de la descente de l’ouvrage. Le guidage du havage du puits est mené en cours de
creusement à chaque cycle avec une très grande rigueur. Cette opération de maintien de la
verticalité est particulièrement sensible sur les premiers mètres.
Il est éventuellement possible d’utiliser un dispositif composé de vérins s’appuyant contre le
cuvelage et la paroi blindée pour se donner davantage de possibilités de redresser l’ensemble
en cas de déviation.
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• Domaine d’application
Les limites de la méthode sont liées à la nature des terrains rencontrés et à la capacité à
vaincre les frottements, car dès que ces forces deviennent supérieures au poids du cuvelage,
celui-ci ne peut plus descendre.
Pour y remédier, il convient de remplir le vide annulaire créé entre le terrain et l’extrados du
cuvelage avec un gravier roulé qui a pour effet de réduire considérablement ces frottements
tout en maintenant le terrain encaissant. Il est possible d’améliorer ce glissement par diverses
techniques dont l’une consiste à y adjoindre un liquide thixotropique.
En fin d’opération, une injection de coulis de ciment permet d’assurer le contact définitif de
l’ouvrage avec le terrain. Par ailleurs, le caisson est généralement équipé d’un radier de fond
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Les terrains meubles sont ceux qui se prêtent le mieux à la mise en œuvre de cette technique,
même en présence d’une nappe, car pour éviter les affouillements et les entraînements de
terrain, les terrassements peuvent être exécutés mécaniquement sous l’eau dès la rencontre
de la nappe (donc sans pompage), en utilisant une benne preneuse. Un bouchon en béton
immergé est réalisé en fin de creusement avant toute opération de pompage.
Les terrains durs ou hétérogènes avec présence de blocs y compris sous la nappe sont
également envisageables, car les difficultés rencontrées peuvent être surmontées par la mise
en œuvre de techniques comme l’emploi d’un trépan ou l’injection de boues colmatantes, mais
ces dispositions sont facteurs de coûts supplémentaires.
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• Avantages
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Les avantages du système sont liés au fait que l’on dissocie la fabrication de l’ouvrage
définitif, qui est coulé ou assemblé en surface, de sa mise en place. On est ainsi
pratiquement sûr de la qualité et du fini du parement.
Tous les terrassements se font depuis la surface avec une pelle, d’où une meilleure
sécurité de travail puisque les hommes ne participent pas directement au creusement
en fond de puits.
Il est possible de positionner des inserts dans le béton coulé, ou une virole de départ
pour un petit tunnelier qui devra partir de la base du puits.
• Inconvénients
Les difficultés rencontrées au niveau de la géologie résident principalement dans la dureté des
terrains qui ne pourront pas être excavés à la benne. Il faut alors trépaner ou envoyer du
personnel au fond du puits pour découper la roche. En la présence d’une nappe en charge, il
faut aussi maîtriser les aquifères.
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• Avancée technique
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CREUSEMENT DE PUITS
AVEC PRE-SOUTENEMENT TOTAL
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CREUSEMENT DE PUITS
AVEC PRE-SOUTENEMENT TOTAL
PALPLANCHES
Cette technique, couramment utilisée pour réaliser des puits de faible à moyenne profondeur
(préciser), dans les terrains meubles, consiste à réaliser un écran périphérique au puits, avant
creusement, à l’aide de profils métalliques foncés dans le terrain et qui, associé à des cadres ou
cintres métalliques (selon la géométrie du puits à réaliser), sert de blindage étanche lors de
l’excavation du puits.
Pour certains puits, elle peut être utilisée pour traverser des terrains meubles de surface et
prolongée par un creusement suivant une autre technique, telle que, par exemple, la méthode
traditionnelle, dès que les terrains le permettent.
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Le principe de cette technique consiste à foncer ou à battre dans le sol, avant le début de
l’excavation et en périphérie du futur puits, des profilés métalliques munis de serrures, par
vibrofonçage ou battage, le rôle de ces profilés étant de servir de pré-soutènement (maintien
des terrains) au fur et à mesure du terrassement.
• Phasage de construction
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• Limites de la technique
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• Matériel utilisé
Le battage se fait à l’aide d’une masse (« mouton ») que l’on fait chuter sur la tête de la
palplanche. Le battage est plutôt adapté pour les terrains argileux (nécessité de vaincre la
cohésion du matériau).
Dans le cas du fonçage, on dispose un vibreur en tête de palplanche. Les vibrations, transmises
au profilé, ajoutées à son propre poids, permettent la descente de la palplanche dans le sol. Ce
système est particulièrement adapté aux sols pulvérulents et à la craie (comportement
thixotropique).
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• Avantages
Forte inertie des palplanches, permettant un espacement des cintres ou butons plus
important que pour le blindage traditionnel.
• Inconvénients
Cette technique ne s’adapte pas à tous les types de terrains (problème de refus) : les
palplanches peuvent être arrêtées sur des blocs avant d’avoir atteint un substratum
étanche.
Les palplanches ne permettant que la reprise des flexions dans un plan horizontal , il
est nécessaire dans tous les cas, y compris pour les puits circulaires, de prévoir la mise
en place de butons ou de cintres à l’avancement de l’excavation
La mise en œuvre par vibrofonçage ou battage peut occasionner des nuisances pour
l’environnement
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CREUSEMENT DE PUITS
AVEC PRE-SOUTENEMENT TOTAL
PAROIS MOULEES
• Domaine d’application
La technique des parois moulées est couramment utilisée pour la réalisation de puits de
moyenne profondeur (fond de fouille généralement compris entre 10 et 50m de profondeur)
tant en France qu’à travers le monde, principalement dans les terrains meubles et aquifères,
avec éventuellement un ancrage dans un substratum rocheux.
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• Phasage de construction
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• Matériel utilisé
En fonction des terrains à excaver, de la profondeur des parois à réaliser ainsi que de la
précision (verticalité) recherchée, plusieurs outillages pour l’excavation peuvent être utilisés :
bennes à câbles
bennes hydrauliques
haveuse à circulation de boue inversée
permettant de réaliser des épaisseurs de parois comprises entre 0,50 m et 1,50 m pour les
deux premiers outillages, et pouvant atteindre des épaisseurs supérieures à 2 m avec le dernier
outillage cité.
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finale recherchée, sont à prendre en compte. Elles concernent en particulier les points
suivants :
Encombrement du matériel
Mise en place de butées provisoires ou définitives des parois (sauf dans le cas de puits
circulaires)
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• Avantages
Géométrie adaptable (circulaire, rectangulaire ou autres), pour autant que l’on puisse la
décomposer en une ligne brisée de panneaux élémentaires ;
Ecran relativement étanche, tant en phase provisoire que pour la structure définitive ; dans
ce dernier cas, les parois moulées peuvent constituer le voile périphérique définitif de
l’ouvrage ; des techniques permettent de mettre en œuvre des bandes d’arrêt d’eau entre
panneaux contigus ;
Leur forte inertie est également un avantage indéniable lors de l’exécution d’un puits en
milieu urbain ;
De par la constitution des panneaux en béton armé (ou non), les parois moulées possèdent
une résistance intrinsèque non négligeable vis-à-vis des flexions ou des efforts normaux
verticaux et éventuellement horizontaux (composante ortho-radiale) dans le cas des puits
circulaires. Dans ce dernier cas, lors de l’excavation du puits, la paroi moulée est auto-stable,
et ne nécessite donc pas de butonnage intérieur ni de tirants ;
• Avantages (suite)
Leur mode de réalisation permet la mobilisation d’un frottement latéral avec le terrain, qui
peut être utilisé comme élément stabilisateur de puits soumis à l’effet de la poussée
d’Archimède, en les prolongeant éventuellement bien au-delà du fond de fouille pour en
augmenter la capacité de frottement (profondeur maximale de parois de l’ordre de 50/60m
et exceptionnellement jusqu’à 80m) ;
Pour les ouvrages en site urbain et pour lesquels les parois moulées font partie de la
structure définitive, il est également possible de réaliser une dalle en tête du puits,
s’appuyant sur les parois moulées et d’excaver ensuite les terrains à l’intérieur du puits à
l’abri de cette dalle (creusement en « taupe »). Cette solution permet de libérer une partie
de l’emprise en surface bien avant la fin de la réalisation du puits.
Le creusement des panneaux à la haveuse permet un ancrage efficace (mécanique et
hydraulique) dans un substratum rocheux dur ou hétérogène, contrairement au cas de
palplanches.
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• Inconvénients
Elles nécessitent l’utilisation d’un matériel lourd, encombrant et onéreux qui la rend soit
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impossible à utiliser dans le cas de projet à emprise de chantier très réduite, soit non
compétitives pour des ouvrages de petites dimensions ;
Cette technique nécessite l’utilisation d’une centrale de traitement des boues d’excavation ;
Problèmes de liaison structurelle entre les parois, les éléments de la structure définitive et
les structures internes (nécessité de prévoir des attentes ou des coupleurs) ;
Pour les structures devant être étanches, le traitement des points singuliers de
raccordement de l’étanchéité des radiers au niveau des joints de panneaux peut s’avérer
délicat ;
Malgré le forage sous boue, la tenue du terrain doit être suffisante pour assurer la stabilité
de la fouille avant bétonnage des panneaux.
CREUSEMENT DE PUITS
AVEC PRE-SOUTENEMENT TOTAL
PIEUX SECANTS
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• Domaine d’application
La technique des pieux sécants, s’apparente fortement à la technique des parois moulées,
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Il s’agit de réaliser des pieux sécants constituant un écran tout autour de l’excavation à réaliser.
La jonction entre pieux étant assurée uniquement par du béton, ils sont à considérer en termes
de résistance comme des éléments indépendants (sauf dans le cas d’une géométrie circulaire).
Comme pour les parois, ces pieux sont maintenus pendant l’excavation à l’aide de butons ou de
tirants, associés à des liernes permettant de maintenir plusieurs pieux simultanément.
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• Matériel utilisé
• Avantages
Leur mode de réalisation permet également, comme pour les parois moulées, la
mobilisation d’un frottement latéral avec le terrain, qui peut être utilisé comme
élément stabilisateur de puits soumis à l’effet de la poussée d’Archimède, en les
prolongeant éventuellement bien au-delà du fond de fouille pour en augmenter la
capacité de frottement ;
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• Inconvénients
Cette technique peut nécessiter, selon la nature des terrains traversés, l’utilisation
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Problèmes importants de liaison structurelle entre les pieux sécants et autres éléments
structurels (radier,…) ;
Les dispositions des armatures imposées par la géométrie circulaire des pieux
nettement moins favorables, en termes de bras de levier, que pour les parois moulées,
combinées au fait que les pieux primaires ne peuvent être armés, conduisent à une
réalisation d’écran présentant une résistance intrinsèque vis-à-vis des flexions plus
faible que celle que l’on peut obtenir avec des parois moulées ;
CREUSEMENT DE PUITS
AVEC PRE-SOUTENEMENT TOTAL
PIEUX CONTIGUS
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Cette solution ne peut pas être envisagée pour des puits de section
circulaire, car les efforts de compression ne sauront pas cheminer
du fait de l’absence de surface de contact suffisante entre pieux
contigus, notamment lorsque les tolérances d’exécution y seront
ajoutées.
CREUSEMENT DE PUITS
AVEC PRE-SOUTENEMENT PARTIEL
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CREUSEMENT DE PUITS
AVEC PRE-SOUTENEMENT PARTIEL
PAROIS BERLINOISES
• Domaine d’application
La technique des berlinoises est fréquemment utilisée en site urbain, à proximité de bâtiments
ou de circulations, du fait d’emprises de chantier relativement limitées et du faible niveau de
nuisance qu’elle engendre. Elle requiert impérativement l’absence de nappe.
Pour fonctionner, elle utilise « l’effet de voûte » mobilisable dans le terrain entre profilés
verticaux. Le nombre, l’espacement, l’inertie et la longueur des profilés à mettre en œuvre,
dépend de la nature des terrains traversés.
Cette technique peut être utilisée dès lors que l’on est capable de réaliser le forage nécessaire
à la mise en place des profilés dans le terrain, et que ce dernier possède un minimum de tenue
pour pouvoir créer l’effet de voûte recherché.
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• Description de la méthode
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Géométrie
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La forme en plan du puits peut être polygonale, convexe, concave ou circulaire. La forme
circulaire n’apportant pas dans ce cas les mêmes avantages d’économie de matière possible
que pour un blindage traditionnel (pas de rigidité circulaire).
Les dimensions en plan du puits sont limitées par des critères tels que les longueurs de butons
disponibles (environ 25 mètres), les encombrements et les efforts correspondants.
Les profondeurs usuelles ne dépassent guère une quinzaine de mètres pour des raisons de
longueur de fabrication et pour respecter en particulier les gabarits routiers (transport).
Techniquement une profondeur maximale d’une trentaine de mètres est réalisable en
raboutant les profilés par des assemblages ou entures résistantes.
L’entr’axe des forages est généralement compris entre 1 et 3 m et le diamètre dépasse
rarement 0,80 m.
La limite des moyens d’exécution des forages restreint l’emploi des parois berlinoises aux sols
ne comportant pas d’obstacles. Ce qui sous tend une bonne connaissance des sols traversés,
d’autant plus que le choix d’un profilé et d’un système d’étaiement n’est guère adaptable.
Une variété possible de blindages entre profilés (bois, béton projeté fibré ou armé,…) permet
une adaptation aux différents types de terrains susceptibles d’être rencontrés (du sol
présentant une forte cohésion jusqu’au sol à faible cohésion), ainsi qu’aux poussées
potentielles.
La paroi berlinoise n’étant pas étanche, cette technique est réservée aux puits situés hors
nappe.
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• Matériel utilisé
Dans le cas où les terrains traversés s’y prêtent et si les contraintes environnementales le
permettent, il pourra être envisagé de vibrofoncer ou de battre directement les profilés sans
forage préalable.
Après forage, le profilé est descendu au moyen d’une grue de manutention. On accordera un
soin particulier au respect des tolérances de verticalité (de 0,5 à 1%).
Le matériel de terrassement est choisi en fonction des dimensions de la fouille et des vitesses
d’avancement requises.
Les blindages « façonnés » à l’avance tels que tôles ou plaques en béton préfabriquées requiert
de simples moyens de levage ; un blindage en béton projeté demande évidemment un
matériel spécifique.
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• Avantages
Rapidité d’exécution ;
• Inconvénients
Soutènement non étanche ; la technique est non adaptée aux venues d’eau
importantes ;
Coût pour des blindages requérant des techniques spécifiques ou pour de grandes
dimensions transversales de puits.
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• Inconvénients
Soutènement non étanche ; la technique est non adaptée aux venues d’eau
importantes ;
Coût pour des blindages requérant des techniques spécifiques ou pour de grandes
dimensions transversales de puits.
CREUSEMENT DE PUITS
AVEC PRE-SOUTENEMENT PARTIEL
PAROIS PARISIENNES
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• Domaine d’application
Des poteaux préfabriqués remplacent les profilés métalliques. Une fois le forage réalisé à la
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profondeur voulue, de façon similaire à un forage de berlinoise, le poteau est descendu à l’aide
d’une grue de manutention et il est positionné le plus verticalement possible (0,5% à 1%
maximum de déviation verticale). Puis il est scellé au terrain de la même manière que les
poteaux de berlinoise.
• Avantages
Bonne inertie des poteaux qui permet d’optimiser le nombre de forages, le nombre
d’ancrages ;
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• Inconvénients
CREUSEMENT DE PUITS
AVEC PRE-SOUTENEMENT PARTIEL
PAROIS LUTETIENNES
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• Domaine d’application
Les poteaux préfabriqués de la paroi parisienne sont remplacés par des poteaux en béton armé
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coulés en place. Une fois le forage réalisé, la cage d’armatures est descendue dans celui-ci,
suivi du bétonnage du poteau.
• Avantages
Manutention aisée ;
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• Inconvénients
Nécessite une exécution très soignée, notamment pour positionner les attentes ;
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CREUSEMENT DE PUITS
AVEC PRE-SOUTENEMENT PARTIEL
PAROIS MICRO-BERLINOISES
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Contrairement à la paroi berlinoise qui met en œuvre des profilés métalliques introduits dans
des forages de gros diamètre, la paroi Micro-berlinoise utilise des micropieux (profilés
métalliques ou tubulaires) scellés également à l’intérieur du trou de forage.
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Toutefois, ce type d’écran présente une inertie très faible comparée aux différentes techniques
évoquées précédemment et son domaine d’application est, par conséquent, limité pour des
puits de faible (préciser) profondeur, soumis à des poussées de terrain limitées et hors nappe.
CREUSEMENT DE PUITS
AVEC PRE-SOUTENEMENT PARTIEL
PAROIS RENNAISES
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Il est uniquement constitué de pieux forés, distants les uns des autres, sans élément
additionnel de blindage.
CREUSEMENT DE PUITS
AVEC PRE-SOUTENEMENT PARTIEL
AUTRES TECHNIQUES
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Le jet grouting
La congélation
Les parois au coulis
Les injections
Le principe de cette technique repose sur la mise en œuvre dans le terrain, à l’aide d’un jet à
haute pression, d’un coulis liquide contenant un liant. Le mélange terrain-coulis se fait après
destructuration partielle de ce dernier sous l’effet du jet.
Après réalisation d’un forage de petit diamètre sur la hauteur à traiter, on envoie un jet à
travers une ou plusieurs buses placées sur un train de tiges. Le jet de fluide est envoyé depuis
le fond du forage, en faisant tourner la tige et en la remontant lentement. On forme ainsi une
colonne de « béton de sol ». Pendant la phase de mise en œuvre du jet, le volume en excès de
mélange sol-coulis ressort librement en tête de forage.
Suivant les caractéristiques des terrains, plusieurs méthodes (jet simple, jet double ou jet
triple), associées à différents paramètres d’injection (pression, vitesse de rotation, dosage du
coulis) permettent d’obtenir différentes valeurs de résistance ou de diamètre de colonnes
souhaités.
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Le principe de cette technique est de créer autour de l’excavation à réaliser, une couronne de
sol congelé. Cette congélation se fait de manière artificielle par circulation, à l’intérieur d’une
série de tubes préalablement forés dans le terrain, soit d’une saumure, soit d’azote liquide. Les
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frigories apportées par ces liquides permettent de geler l’eau contenue dans le terrain. La
vitesse de congélation dépend des propriétés thermiques du sol et de sa teneur en eau. Les
principaux avantages de cette méthode est qu’elle forme un anneau, résistant et étanche
autour de l’ouvrage à réaliser, et peut être utilisée dans des terrains où les traitements
classiques du type injection, ne sont pas adaptés. Néanmoins, elle présente de nombreux
Inconvénients :
Impact sur le planning : la durée de mise en froid, notamment à la saumure peut
s’étendre sur plusieurs semaines,
Obligation d’être dans une nappe et de ne pas avoir de circulations d’eau
Matériel de mise en œuvre relativement lourd et coûteux,
Effets induits, tels que les risques de poussée de la glace sur les structures existantes
ou de tassements importants lors du dégel.
Les parois au coulis sont réalisées en utilisant la même technique que les parois moulées, c’est-
à-dire par panneaux élémentaires creusés à la benne mais remplis d’un coulis de
bentonite/ciment. Leur principale fonction est de créer un écran étanche autour du puits à
réaliser. Ces panneaux ne sont généralement pas armés, dans ce cas l’excavation du puits devra
se faire en utilisant l’une des techniques de blindage définie précédemment, mais, ils peuvent
l’être si l’ouvrage de pré-soutènement doit également assurer un rôle de résistance pendant les
phases de travaux. Ces parois armées au coulis (PAC) utilisent bien souvent comme
renforcement des profilés en forme de H descendus dans le coulis frais par vibrofonçage.
Dans des cas bien particuliers (limitation des nuisances par vibration), l’enceinte provisoire du
puits peut être constituée de palplanches descendues au fur et à mesure dans une paroi au
coulis.
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Le présent paragraphe ne décrit que les aspects spécifiques reliant la technique des injections
à l’exécution des puits de surface. Avant d’opter pour cette technique il conviendra dans tous
les cas de se reporter à des documents plus détaillés tels que la recommandation AFTES
Documents pédagogiques internes au Mastère TOS
spécifique aux injections (La conception et la réalisation des travaux d’injection des sols et des
roches – revue TOS, 2006, n° 194).
Généralement les injections viennent en complément de la technique principale d’exécution
du puits de surface. Leur rôle consiste de façon non-exclusive :
soit à limiter les venues d’eau,
soit à améliorer les caractéristiques mécaniques des terrains traversés, si elles sont
jugées insuffisantes pour envisager l’utilisation d’une technique particulière (ou pour
optimiser les éléments de la technique particulière ou encore pour limiter les
tassements aux abords du puits),
soit à remplir des cavités.
Avantages :
amélioration des caractéristiques mécaniques du sol sous certaines conditions tendant
toutefois vers un comportement fragile,
réduction de la perméabilité du terrain
Inconvénients :
un coût élevé,
des quantités difficiles à prévoir, le volume de terrain traité étant difficilement
prévisible,
la nécessité d’une maîtrise continue de la technique (risque de soulèvement du bâti en
cas de claquage du terrain),
la difficulté de donner de la cohésion à des terrains pulvérulents sous nappe, et
l’existence de terrains non injectables.
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CO-ACTIVITE DU PERSONNEL
ET DE LA MANUTENTION DES CHARGES
Le texte a d’abord précisé les avantages et inconvénients liés aux diverses méthodes
envisageables. Mais la difficulté majeure et commune à toutes les méthodes reste la verticalité
des puits, d’où des risques très graves de chute de matériels ou matériaux sur le personnel
travaillant au fond. Il importe donc, pour chaque projet, de rechercher des moyens adaptés,
répondant aux normes et à la réglementation, pour garantir la sécurité à tout moment,
notamment lors des transports de personnels et de charges.
De plus, il importe de pouvoir maintenir, dans une section souvent restreinte, une activité
humaine sécurisée à différents niveaux du puits et sous circulation de charges. Ceci nécessite
des études détaillées et la mise au point de processus rigoureux, en conformité avec une
réglementation de plus en plus précautionneuse et avec peu d’aide de en liaison avec les
constructeurs de treuils et apparaux de levage et avec les organes en charge de la sécurité du
travail.
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Les moyens courants de manutention des charges (grue, pelle à câbles…) ne sont pas conçus
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pour permettre une présence humaine sous la charge et cette restriction est la principale
source de difficultés que les entreprises doivent résoudre.
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LES FONDAMENTAUX
les puits sub-verticaux dont l’angle avec l’horizontale est supérieur à 75°
Puits sub-v e
rt icau
x les puits inclinés dont l’angle avec l’horizontale est compris entre 45° et 75°)
les galeries inclinées dont l’angle avec l’horizontale est compris entre 14° et 45°
Pu
it s
in
c li
les descenderies dont l’angle avec l’horizontale est compris entre 4° et 14°
né
s les galeries sub-horizontales dont l’angle avec l’horizontale est compris entre
Ma
t ér i
el 0 et 4°
°
sp
45
éc
if iq
ue
Nous appellerons « montage » les galeries inclinées réalisées en attaque dite « montante ».
no
n
au
t
on
om
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Ga
le
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s
inc
5%)
14° (2
0%)
Desc
° (3
16.5
%)
enderie
%)
11° (20
%) 4° (7%)
s
9° (15
Galeries
2° (3.5%) sub-horizontales
0° (0%)
Matériel sur Matériel classique Matériel minier Matériel sur Angle en degrés par
rapport à l'horizontale (et
voie ferrée sur pneus * sur pneus * chenilles * tangente en %)
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• Puits profonds (au sens strict) : au-delà de 200 m. Pour ceux-ci, les temps de
circulation dans l’ouvrage imposent des vitesses de levage supérieures à celles
normalement admises pour les puits courants (à savoir 0,5 m/s pour le personnel et 1 m/s
pour le matériel), d’où l’utilisation de matériels spécifiques.
En phase d’exploitation, les puits et galeries inclinées peuvent être amenés à assurer les
fonctions suivantes, complètement dépendantes des objectifs fixés préalablement par le
maître d’ouvrage et le maître d’œuvre :
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Pendant la phase d’exécution des travaux, les puits peuvent être amenés à répondre à
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• fonction d’accès de chantier (puits d’attaque ou de sortie d’un tunnel, puits d’alimentation
en matériaux, marinage des déblais,...);
• fonction aéraulique ;
• fonction de secours ;
• Domaine minier : Règlement général des mines, Règlement général des industries
extractives,…
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A tout instant, la stabilité de l’excavation de ces ouvrages devra être garantie quelle que soit
la nature des formations traversées (meuble ou rocheuse) et on n’insistera jamais assez sur
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l’importance que peuvent avoir les venues d’eau sur les conditions de réalisation.
A ce titre, il conviendra de respecter au plus près la règle du Pr. Lugeon, à savoir « pas de
fonçage sans traitement préalable dans des terrains de perméabilité supérieure à
1UL (Unité Lugeon)»
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Les contraintes d’exploitation résultent de chacune des fonctions que le puits profond doit
assurer pendant sa durée de service. Les principales fonctions, avec leurs contraintes
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En règle générale, on aura tout intérêt à implanter ces sondages à quelque distance de
l’ouvrage et non dans son axe, car il ne faut pas perdre de vue, qu’un sondage mal cimenté
risque de mettre certaines formations aquifères en communication. De plus, un sondage,
même bien cimenté, peut être détruit par les tirs dans une méthode d’excavation à
l’explosif.
Conception du projet
Règles d’or (valable encore plus qu’ailleurs !!):
Une fois que le choix du procédé d’exécution est opéré, le concepteur devra s’attacher à la
définition complète de toutes les caractéristiques de l’ouvrage.
En effet, le fonçage d’un puits est une opération cyclique qui justifie une étude approfondie
de l’organisation du travail et du matériel approprié dans ses différentes phases de
réalisation, bien avant l’ouverture du chantier. Une fois la méthode et le matériel définis, il
est extrêmement lourd – et coûteux - d’en changer.
A examiner de près :
• les problèmes de sécurité qui devront être soigneusement examinés notamment en ce qui
concerne le matériel, qui devra comporter les équipements appropriés et bien
évidemment réglementaires, et les dispositions à prendre pour faire face à des aléas
particuliers : traversée de formations instables, venues d’eau, de gaz…
• le contrôle de la verticalité ou de l’inclinaison de l’ouvrage qui restera une préoccupation
permanente.
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l’emploi d’un convoyeur à bande pour le marinage des déblais, sous réserve, toutefois, que
ces conceptions alternatives répondent également aux autres contraintes du projet. La
réalisation de certains types d’ouvrage peut vite s’avérer anti-économique et, de surcroît,
compliquer la sécurité du chantier. En effet, un terrain de bonne tenue en puits vertical peut
présenter certaines difficultés dès lors que le puits ou la galerie sont inclinés :
Parfois, à titre exceptionnel, il sera tout de même possible de retenir des sections autres
que circulaires telles qu’ovales ou rectangulaires, permettant une utilisation plus rationnelle
de l’espace disponible et une optimisation d’implantation des équipements (cf. figure 2).
Face aux quelques avantages qu’elle peut apporter, cette solution conduit, en effet, à des
ouvrages plus fragiles et parfois plus difficiles à réaliser.
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Essentiellement dans les mines de fer en Lorraine (fin d’exploitation dans les années 85)
les ardoisières (fin d’exploitation dans les années 90) et les mines d’uranium du Limousin
(fermeture dans les années 95)
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Taille de charbon
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Méthode traditionnelle
Domaine d’application :
• Diamètre : 3 à 10 m
• Profondeur : 100 à 1000 m
• Faibles venues d’eau (5 à 10 m3/h)
2 méthodes :
• méthode alternée
• méthode simultanée
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• le havage ;
• les parois moulées ;
• les injections ;
• le jet-grouting ;
• la congélation.
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Jumbo électro-hydraulique
(Laboratoire de recherche souterrain
de Meuse / Haute-Marne – Andra)
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Stabilisateur
Ancrages au parement
Bras en retro
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Mousqueton
Cuffat
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Trémie de culbutage
Trappe inclinée
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• Forage rotary
• Diamètre : 2 à 4 m (ou plus grand si plusieurs passes de forage)
• Profondeur : 100 à 400 m (record : 1700 m)
• Technique de réalisation de puits est adaptée à des catégories de terrains très variées,
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• La stabilité des parois n'est plus assurée par le cake, ce qui peut nécessiter un
soutènement classique (boulons et béton projeté).
• Avec cette technique, la règle primordiale est d’évacuer sur « avant-trou libre »,
c’est-à-dire de s’assurer que le cycle de marinage permet, à tout moment, de vider
l’avant-trou pour éviter toute formation de « bouchon » à l’intérieur de ce dernier, les
conditions de débouchage étant souvent longues et périlleuses, avec des risques de
rupture brutale de ce bouchon (« débourrage »).
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• linéaire de creusement plus important dans les terrains de surface présentant souvent des
problèmes de stabilité accrus (mauvaise tenue, venues d’eau) ;
• effet de la pesanteur en toit de puits incliné pouvant avoir un effet néfaste sur la stabilité
de blocs en présence de terrains diaclasés ;
• difficulté de mise en œuvre d’un soutènement lourd en puits incliné ;
• plus grande difficulté à exécuter des traitements de terrain (risque de déviation des
forages) ;
• difficulté de maîtrise des venues d’eau au front et de leur évacuation (difficultés de minage
en radier sous eau,…), sauf avec des puits inclinés exécutés sur avant-trou.
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Comme dans le cas du forage par alésage descendant, les déblais s’évacuent, par gravité, au
travers de l’avant-trou, ce qui simplifie notablement l’opération de marinage et résout le
problème d’exhaure.
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Cette méthode, dérivée des forages de reconnaissance ou des forages pétroliers, consiste à
effectuer un forage descendant de petit diamètre (10’’3/8 ou 12’’1/4) entre la tête et la
base du puits (trou pilote), puis de remplacer l’outil du forage pilote par un autre de plus
grand diamètre, et enfin d’aléser en remontant, tandis que les déblais tombent à la base du
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puits.
• Diamètre : 2 à 5 m
• Profondeur : inférieure à 700 m
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Machine de forage
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Cette méthode, mise au point en Suède dans les années 60, consiste à accéder au front
d’attaque, depuis une galerie de pied de puits, à l’aide d’un appareil ou “ raise climber ” qui
est à la fois un ascenseur et une plate forme de travail. Il se déplace sur une ligne de rails à
crémaillère fixés au terrain à l’aide de boulons à expansion et installés de bas en haut au fur
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et à mesure de l’avancement.
Cette méthode permet de forer des puits aveugles de bas en haut directement au diamètre
final, verticaux ou faiblement inclinés sur la verticale ; la machine est en fait un tunnelier
miniature avec évacuation gravitaire des déblais. La machine est bloquée au terrain par des
patins serrés hydrauliquement.
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Depuis les années 1980, les tunneliers ont été utilisés pour la foration de galeries inclinées
en montant.
• Diamètre : 2,5 à 5 m
• Inclinaison jusqu’à 45°
• Nécessite une bonne qualité de roche
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EXEMPLE 1 :
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Cet équipement permet de réaliser le fonçage selon une méthode qui respecte les
principes généraux de sécurité suivants :
• les élévations de personnes et les circulations de matériaux sont obtenues par treuils
équipés de double câble (chacun des câbles respectant au minimum le coefficient de
Documents pédagogiques internes au Mastère TOS
sécurité réglementaire)
• les circulations se font en alterné (une manœuvre à la fois)
• à partir d’environ –25 m, toute manœuvre de charge est guidée dans le puits par un
curseur coulissant sur deux câbles de 24 mm lestés par le plancher
• le basculement des déblais et le chargement du matériel se font en dehors de la zone
puits
• le travail en puits est réalisée sous protection d’un plancher de fermeture en tête et à
l’aide de plancher mobile pour l’activité à front
• les interventions sont possibles en tous points à l’arrière du front avec l’utilisation du
plancher mobile apte à la circulation du personnel
Cycle du chantier
Pour le chantier de l’Aven d’Orgnac, soutènement par boulons, et terrain calcaire assez
dur.
Le choix fait pour l’équipement du plancher mobile s’est porté sur un bras de foration
universel MONTABERT équipé d’un marteau H40 pouvant forer des trous verticaux ou
horizontaux radiant de 2 mètres de longueur dans des diamètres de 127 à 42 mm.
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Le p uits est réalisé par volées de 1,80 M à trois p ostes de travail p ar JO de 7,5 heures
La cadence d'avancement est de :
1,82 ml/jour
Longueur d'ap p lication: 124 m
DONNEES D' EXECUTION
Section Type Accés Centrale 0 1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 11 12 13 14 15 16 17 18 19 20 21 22 23 24
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Le soufflage des trous est effectué à l’air comprimé, le chargement de la volée est manuel
avec bourrage à l’eau.
Pour le tir, le plancher est remonté d’une vingtaine de mètres environ avec les équipements
d’avancement (pompe, éclairage, spiragaine, flexibles air – eau…).
Compte tenu de la consigne de mise à feu pour ce chantier, cette opération dure
sensiblement comme la foration, soit environ 4 heures avec le tir et l’évacuation des fumées.
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Marinage
Ce travail de soutènement et de purge terminé, le plancher mobile est refixé pour la
descente de l’engin de marinage – 1 mini-pelle équipée d’un bras court, d’un godet rocher
de 100 l et d’un poids de 2 tonnes environ.
Cette mini-pelle charge les déblais du tir dans un cuffat de 1 500 litres.
Pendant les manœuvres de cuffat – remontée, et descente – le conducteur de la pelle
prépare la place et le chargement suivant.
Le volume abattu représente environ 50 à 60 cuffats et est évacué sur un poste de travail.
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EXEMPLE 2 :
Documents pédagogiques internes au Mastère TOS
Le contexte
Les Houillères de Lorraine (HBL) exploitaient dans les années 85 le gisement de la Houve à
l’étage -500 m sur une étendue de 16 km. Les puits d’entrée d’air et de sortie d’air existants
devenaient insuffisants pour garantir un bon aérage (300 m3/s) et une bonne desserte de
l’alimentation électrique (65 kV) des champs d’exploitation.
Les HBL ont décidé le fonçage d’un nouveau puits de service de 520 m de hauteur et d’un
diamètre utile de 6,50 m, implanté à l’extrémité de leur gisement.
L’ouvrage devait traverser un aquifère sur une hauteur de près de 240 m dans un terrain de
perméabilité faible (10K5) et par conséquent difficilement injectable.
Cet ouvrage vertical a été réalisé par fonçage traditionnel en descendant pleine section et
être revêtu par un béton coffré sur toute sa hauteur.
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La congélation
La solution retenue pour le passage de cet aquifère est la congélation des terrains sur la
hauteur de l’aquifère augmentée de l’ancrage dans l’horizon étanche inférieur.
Pour ce faire l’étude spécifique définit la durée de mise en froid (54 j) la quantité de
frigories à apporter et donc le nombre de groupe (5 unités de 250 000 frigories/h), le débit
Documents pédagogiques internes au Mastère TOS
Cette technique particulière est présentée dans un autre module pour ce mastère.
Cette solution souvent présentée comme extrême parce que coûteuse à mettre en place
lorsqu’elle n’est pas décidée au préalable a de nombreux avantages :
La congélation (suite)
Les difficultés à résoudre sont dans le parallélisme et la faible déviation des forages tolérée,
dans l’étanchéité du circuit de refroidissement à respecter (pas de fuites dans le circuit de 25
bars de pression), la rigueur dans le suivi de l’entretien du mur de glace, la protection des
tubes vis-à-vis des tirs à l’explosif…..
Les limites à cette technique sont liées aux circulations éventuelles d’eau dans le massif à
congeler.
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Le matériel de havage
Pour les puits « profonds » le fonçage est mené depuis un chevalement qui couvre l’ouvrage
à réaliser et permet les circulations verticales des charges et du personnel.
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Le plancher de travail
de câbles.
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bloquées au terrain par béton par hauteur de 4 m pour venir se raccorder à la passe
précédente.
L’ avancement moyen est d’environ 1 cycle jour. La foration est faite manuellement à l’aide de
4 à 6 marteaux T28 équipés de fleurets monobloc. Le marinage est réalisé par un grappin
chargeant les cuffats à déblais de 2,5 m3.
Le grappinage – le culbutage
Pour ce chantier, le grappinage est réalisé depuis le dessous du plancher de travail comme
suit :
• un monorail circulaire muni de curseurs
• une tourelle centrale tournant dans l’axe
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Pendant la rotation, un tas de marin est préparé sur une partie du front bien dégagée.
Pendant le culbutage au jour, à front il est procédé au chargement en quelques dizaines de
Documents pédagogiques internes au Mastère TOS
Tous les 25 cycles, l’avancement est arrêté pour la réalisation de la pose des tôles et de leur
blocage au terrain en béton. Ces opérations ont été menées par pas de 4 mètres de hauteur.
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Pendant le chargement du cuffat au jour (vidange de la trémie) le cuffat fonf est déversé dans
les entonnoirs du plancher de travail.
La mise en place du béton est réalisée au moyen de flexibles que l’on déplace d’une
réservation à l’autre après chaque cuffat. Le rendement réalisé avec ce principe de
fonctionnement est 25 m3/h.
Ces travaux de l’avant-puits à la reprise du creusement dans le houiller se sont déroulés sur
17 mois comme suit :
• avant-puits : 3 mois
• mise en place du plancher : 1 mois
• revêtement avant-puits : 2 mois
• fonçage aquifère : 9 mois
• béton intérieur : 2 mois.
INSA Lyon - ENTPE MS TUNNELS ET OUVRAGES SOUTERRAINS 2011-2012
Le fonçage du houiller
Sorti des contraintes inhérentes à l’aquifère, le fonçage dans le houiller a repris après ce
bétonnage intérieur dans de bien meilleures conditions.
Le seul nouvel inconvénient est la paroi non consolidée qu’il faut maintenant traiter par un
soutènement provisoire constitué d’un grillage renforcé maintenu en place par un
boulonnage des terrains (1boulon de 2 m de long par m2)
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• Fonçage : 7 mois
• Recette et bougnou : 1 mois
• Démontage des installations : 1 mois
• Equipement des installations définitives: 5 mois.
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25/11/2011
EXEMPLE 3 :
Documents pédagogiques internes au Mastère TOS
AMENAGEMENT HYDROELECTRIQUE
DE CREUSON-DIXENCE EN SUISSE (1996)
Le contexte
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Le contexte (suite)
Ce dernier ouvrage « galerie inclinée » comporte 4 parties :
médian.
• un tronçon supérieur de 2100 m de longueur avec un pente passant de 54% à 64%
• pour finir sur les 700 m dans les formations géologiques du Verrucano à 32%.
La réalisation est prévue avec 3 attaques, une au bas du tronçon inférieur, une au palier
horizontal à partir d’une fenêtre dans le versant, et une à partir du haut dans le sens de la
descente pour les 700 m du dernier tronçon.
Compte tenu de la hauteur du barrage, la pression statique maximum que possèdent les 75
m3/s dérivés par l’ouvrage nécessite un blindage complet par viroles métalliques en acier à
haute limite élastique dans un diamètre décroissant de 3,40 m à 3.00 m au bas du puits. Le
soudage de ce type d’acier exige un environnement exempt de venues d’eau.
La géologie
Cette galerie recoupe depuis sa base les formations géologiques suivantes :
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Compte tenu de la géologie, les spécifications de l’appel d’offres exigeait pour les tronçons
inférieurs et supérieurs, exécutés du bas vers le haut, l’emploi de tunneliers à bouclier neuf,
spécialement adaptés aux conditions du site avec soutènement par voussoirs en béton armé
posés à l’avancement.
Documents pédagogiques internes au Mastère TOS
Une reconnaissance systématique à l’avancement par forge pilote était également exigée, de
manière à reconnaitre les zones les plus mauvaises et d’être à même d’effectuer si nécessaire
un prétraitement par injections.
L’entreprise a présenté une variante avec l’emploi d’un seul tunnelier, transféré au palier
horizontal après exécution du tronçon inférieur.
Le tunnelier
Le tunnelier choisi est de marque ROBBINS modèle 154-273. Il s’agit d’un tunnelier pour
roche dure à jupe télescopique, permettant donc la pose des anneaux de voussoirs
simultanément à la foration. La longueur du front shield est de 2 m pour une largeur
d’anneau de voussoirs de 1,20 m.
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Le back-up
D’une longueur de 98 mètres, il comporte 9 wagons montés chacun sur 2 boggies à
l’écartement de voie de 1200 mm.
Le back-up assure toute la logistique du tunnelier et de l’avancement. Il est muni sur toute sa
Documents pédagogiques internes au Mastère TOS
longueur d’un convoyeur à voussoirs, d’un convoyeur blindé accumulateur pour le stockage
tampon et l’évacuation des déblais, et de 2 monorails à crémaillères équipés de palans à
chaine de 750 kg de capacité de levage.
Le back-up (suite)
Le wagon N°1 comporte le poste de conduite, les moteurs d’entrainement des convoyeurs, le stockage des rails à poser..
Le wagon N°2 est réservé à l’hydraulique du back-up
Le wagon N°3 est réservé à l’hydraulique du tunnelier
Le wagon N°4 porte le transformateur 16 kv/600/380 v de 1200 kva et les armoires électriques.
Le wagon N°5 porte le second transformateur et un échangeur de température air-eau pour le refroidissement de
l’hydraulique.
Le wagon N°6 porte l’installation de dépoussiérage par voie humide pour un débit de 2,5 m3/s et d’une puissance de 30
kw ainsi qu’un enrouleur de câble souple de 200 ml de 4x25 carré
Le wagon N°7 porte les armoires électriques, un espace atelier et une plateforme équipée d’un groupe surpresseur pour
l’eau de refroidissement et le dépoussiérage ainsi qu’un groupe d’injection de coulis ( pompe, turbo malaxeur et bac
d’attente). La partie basse caissonnée forme un réservoir de 6 m3 pour l’eau. A l’extrémité du wagon une glissière
radiale équipée d’un marteau hydraulique permet d’effectuer des forages de décharge dans le quadrant 7-10 H.
Le wagon N°8 est équipé de la poulie de renvoi du câble assurant la traction de la navette. Il porte un WC chimique, un
container réfectoire . En vis-à-vis de l’extrémité du wagon 7 , il est équipé d’un bras de foration pour traiter le quadrant
3-5 H. La partie basse comprend le groupe hydraulique de la pompe à mortier.
Le wagon N°9 porte la poulie de déviation du câble pour maintenir les 2 brins en radier, le poste de commande de la
navette, le container mobile à mortier, le 2ème groupe hydraulique du back-up, le dispositif d’accostage de la navette ,
amortisseurs à pression et crochet de sécurité.
L’ensemble du back-up a une masse de 380 t et une puissance installée de 250 KW.
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Le back-up (suite)
Documents pédagogiques internes au Mastère TOS
La navette
La navette est un wagon monté sur 2 boggies , dont les caractéristiques sont les suivantes:
Elle effectue tous les transports dans le puits. Un cycle d’avancement nécessite 3 allers et
retours :
1 er voyage : montée d’un anneau complet de 6 voussoirs et descente de 13 m3 de déblais
2 ème voyage : montée d’un container de 1,5 m3 de mortier et descente de 13 m3 de déblais
3 ème voyage : montée de 3000 l d’eau et descente de 13 m3 de déblais.
La navette est entièrement pilotée depuis la cabine de conduite du treuil dans la chambre
basse.
Le chargement du marinage est controlé depuis le poste de commande du wagon 9 du back-
up avec un système de mesure en continu de la masse chargée.
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Le treuil
En partie basse du puits se trouvent le treuil et toutes les
installations permettant d’assurer l’approvisionnement du
chantier.
Documents pédagogiques internes au Mastère TOS
La galerie n’est pas équipée d’escalier de secours, cette fonction étant assurée par un câble
fixe sur lequel le personnel peut être évacué à l’aide de descendeurs.
L’équipement comporte :
• La voie formée de rails de 40 kg/ml par tronçons de 8ml reliés par éclisses. La fixation aux
voussoirs est réalisée par tirefond sur pièces métalliques spéciales.
• La ventilation air frais par une gaine souple de diam 600 mm
• La conduite de 6 pouces d’air comprimé
• Le câble 16 kva en 4x25 carré rigide
• La ligne d’éclairage
• La conduite PE diam 150 de collecte des eaux claires.
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L’organisation du chantier
La production s’effectue en 2 postes et 1 troisième poste réservé à la maintenance.
L’effectif du chantier s’établit à 55 personnes comprenant la Direction et les services
administratifs réparties comme suit :
Documents pédagogiques internes au Mastère TOS
En ne considérant pas les accidents géologiques et sur 1100 m creusés en un peu plus d’un an
les résultats avancement chantier ont été les suivants :
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Avertissement
Documents pédagogiques internes au Mastère TOS
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