Turbomachines I

CHAPITRE I

GÉNÉRALITÉS SUR LES TURBOMACHINES

R. Guedifa

Maitre Assistant / Département Génie Mécanique / Faculté de Technologie

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Turbomachines
Faculté de Technologie
Chapitre I : Généralités

Ce support de cours correspond au module Turbomachines 1 « Turbomachines

à fluides incompressibles ou Turbomachines Hydrauliques »

L’objectif de cours :

• L’application de la mécanique des fluides à des appareils et systèmes

techniques fonctionnants avec des fluides incompressibles (liquides) comme
les pompes et les turbines hydrauliques.

• Le dimensionnement et l’installation des pompes (notamment les pompes

centrifuges qui sont largement utilisées dans l’industrie).
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Chapitre I : Généralités
1. Définitions

Les turbomachines forment une famille importante d’appareils qui utilisent un

fluide pour effectuer une transformation d’énergie.

Une turbomachine permet de donner ou de retirer de l’énergie à un fluide par

l’action dynamique d’un élément rotatif appelé le Rotor « Roue ».

Le préfix turbo provient du latin turbinis qui signifie qui tourne ou alors en
rotation.

Selon le sens de l’échange de l’énergie, les turbomachines se décomposent en:

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1. Définitions

TM Génératrices : Les turbomachines génératrices (elles génèrent une quantité

de mouvement dans le fluide) communiquent de l’énergie au fluide en
consommant une énergie mécanique sur l’arbre tournant (Rotor). Donc, elles
doivent avoir des autres machines jouant le rôle de moteur (moteur électrique
ou moteur à combustion interne essence ou diesel).
Exemples :
• Pompes hydrauliques
• Ventilateurs
• Compresseurs
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1. Définitions

TM Génératrices : Les Pompes

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1. Définitions

TM Génératrices : Les Ventilateurs

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1. Définitions

TM Génératrices : Les Compresseurs

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1. Définitions

TM Motrices ou Réceptrices : Les turbomachines réceptrices (elles reçoivent

l’énergie du fluide) extraient l’énergie du fluide en la transformant en énergie
mécanique sur l’arbre tournant (Rotor). Donc, elles doivent avoir à la sortie des
autres machines à entrainer (alternateurs ou autres machines de
transformation mécanique-mécanique).
Exemples :
• Turbines hydrauliques
• Turbines à gaz ou à vapeur
• Eoliennes et Hydroliennes
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1. Définitions

TM Motrices : Les Turbines Hydrauliques

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1. Définitions

TM Motrices : Les Turbines à gaz et à vapeur

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1. Définitions

TM Motrices : Les Eoliennes et les Hydroliennes

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1. Définitions

Propriétés :

• Les turbomachines sont des machines tournantes non étanche (pour assurer
le passage du fluide).

• Le passage du fluide à travers les parties mobiles (roue ou rotor) et les

parties fixe (volute ou stator) est accompagné par des changements
(variations) de vitesse et de direction (déviation).

• La variation de la vitesse ou de la déviation change les caractéristiques de

l’écoulement du fluide et elle s’accompagne toujours pas le changement de la
quantité du mouvement ou la pression.

• Par rapport au nombre des roues (rotor), on appelle une TM monocellulaire

(mono étagée) si elle contient qu’une seule roue si non elle sera appelée
multicellulaire (multi étagée).
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2. Fonctionnement

Eléments constitutifs d’une TM

Pour une turbomachine monocellulaire, on trouve généralement trois (3)
parties (organes) traversée par le fluide:

Pt 1
Pt 0

Pt 2
Pt 3
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2. Fonctionnement
2.1. Le Distributeur
Il est le premier organe que le fluide rencontre sur sa trajectoire. Son rôle est de
conduire le fluide depuis la section d’entrée de la machine « point 0 » jusqu'à
l’entrée du rotor « point 1 », en lui assurant une vitesse et une direction
convenables.
2.2. La Roue (Rotor)
La roue est l’élément dans lequel s’effectue l’échange des énergies. Dans une TM
génératrice l’énergie fournie par le moteur (diesel) est communiquée au fluide
et dans une TM motrice, le rotor reçoit sous forme de travail mécanique
l’énergie libérée par le fluide. Les indices « 1 » et « 2 » sont l’entrée de la roue
(sortie du distributeur) et la sortie de la roue (entrée du diffuseur).
2.3. Le Diffuseur
Le diffuseur collecte le fluide a la sortie de la roue « 2 » et de l’amener dans la
sortie « 3 » de la machine à la vitesse désirée. Aussi, Le diffuseur est destiné à
transformer l’énergie cinétique en pression.
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2. Fonctionnement
Remarques
1. Le distributeur et le diffuseur n’existent pas toujours dans les
turbomachines.
Par fois, ils se simplifient à une simple conduite (tronçon de
canalisation).
2. Le rotor (la roue) est l’élément essentiel dans une TM (organe de
transmission du mouvement).
3. Pour une TM multiétage, chaque étage contient généralement 2 organes:
• Distributeur + rotor : pour les TM motrices
• Rotor + diffuseur (tuyauterie coudée) : pour les TM génératrices
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3. Classification des TM

3.1. Selon la nature du fluide

• Si le fluide est incompressible (liquide, gaz à faible vitesse) : TM Hydraulique
(Turbine hydraulique, Pompe, Hydrolienne, Ventilateur, Eolienne, etc.).

• Si le fluide est compressible (gaz) : TM Thermique (Turbine à gaz, Turbine à

vapeur, Compresseur, etc.).

3.2. Selon la fonction (énergie)

• Si TM prélève l’énergie hydraulique du fluide et la transforme en travail
mécanique (rotation du rotor) : TM Motrice ou Réceptrice (Turbines à gaz,
Turbines hydrauliques, Eoliennes, etc.).

• Si TM transforme travail mécanique reçu de l’extérieur (moteur électrique

ou diesel) en énergie hydraulique dans le fluide : TM Génératrice (Pompe,
Ventilateur, Compresseur, etc.).
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3. Classification des TM

3.3. Selon la trajectoire du fluide

• Si l’écoulement du fluide est parallèle à l’axe de révolution du Rotor (roue)
: TM Axiale
• Si l’écoulement du fluide est perpendiculaire à l’axe de révolution du Rotor
(roue) : TM Radiale
• Si l’écoulement du fluide possède les deux directions (longitudinale et
transversale) : TM Hélicoïdale
- TM (Radiale + Génératrice) = TM Centrifuge (pompe, compresseur)
- TM (Radiale + Motrice) = TM Centripète (turbine Francis)

+ =

TM Axiale TM Radiale TM Hélicoïdale

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3. Classification des TM

3.4. Selon le mode d’action (au rotor)

• Si la pression est constante (évolution isobare) entre les points 1 e 2 du
Rotor (Δp = 0) : TM à action
• Si la pression augmente (évolution anisobare) entre les points 1 e 2 du Rotor
(Δp = 0) : TM à réaction

3.5. Selon le degré d’injection

• Si le fluide entre par toutes les surfaces : TM à injection Totale (canaux
remplies)
• Si le entre par une partie de la surface : TM à injection partielle

3.6. Selon le nombre d’étages

• Si la TM possède un (1) seul étage (1 seule roue) : TM monocellulaire
• Si la TM possède plusieurs étages : TM multicellulaire
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4. Relations générales de MDF

Soit un TM installée dans un réseau

quelconque.
On applique les lois et les relations de la
mécanique des fluides.
Les pertes de charge : ξ (données en m)
On pose que les points I et S se trouvent
dans des interfaces exposées à la pression
atmosphérique (pat ).
pS VS2 p A VA2
Appliquons Bernoulli entre S et A :  z    z  (1)
 g 2g S  g 2g A SA
pB VB2 pI VI2
Appliquons Bernoulli entre B et I :   zB    z I   BI (2)
 g 2g  g 2g
pB VB2 p V 2
Hypothèses : pS  pI  pat VS  VI  0 EB    zB EA  A  A  z A
 g 2g  g 2g
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4. Relations générales de MDF
 p A VA2   pB VB2   pS VS2   pI VI2 
(1) - (2) :    z   
SA     z B     z 
S     z   BI 
  g 2g
A
   g 2g    g 2g    g 2g
I


On trouve : E A  EB   zS  z I    SA   BI   H   SA   BI 
On pose que cette machine est une TM réceptrice (Turbine Hydraulique):
Les points 1 et 2 sont l’entrée et la sortie de la roue
et H est la chute utilisée ou bien la hauteur réelle.
Attention : ne pas confondre entre la chute utilisée
(entre S et I ) et la chute disponible (EA – EB )

 E A  E1   A1
  E A  EB   E1  E2    A1   2 B   H   SA   BI 
 EB  E2   2 B
H  E A  EB   SA   BI  H   E1  E2    A1   2 B   SA   BI   H théo  totale
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5. Théorème d’Euler
Le fluide arrive en pt 1 avec une vitesse absolue V1
et une direction α1 par rapport à la tangentielle.
Le fluide sort en pt 2 avec une vitesse absolue V2
et une direction α2 par rapport à la tangentielle.

On applique le théorème du moment cinétique entre

 
les points 1 et 2 de la roue :   r  mV  r   QV  
Pendant un temps dt, le fluide passe de la section 1 à
la section 1’ et de même façon il passe de 2 à 2’. Avec
une condition: la masse entre 1 et1’ est la même que
l’autre entre 2 et 2’.
La variation du moment cinétique sera :
d d
dt
 
   Q r1  V1  r2  V2 
dt
   Q  rV
1 1 cos  1  r2V2 cos  2 

Variation du moment cinétique = Couples externes qui s’exercent sur le fluide.

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5. Théorème d’Euler
Le couple des forces de pression est négligé (par
symétrie), la pesanteur est négligée (dimension
faible) et le seul couple qui reste est le couple
moteur exercé par les aubes sur le fluide.
Le couple moteur a un signe positif (+) si un
travail externe (moteur électrique ou diesel) est
fourni au fluide : TM génératrice (pompe,
ventilateur,…etc.).
Par contre, le couple a un signe négatif (-) s’il s’agit
d’une TM motrice.
TM Génératrice Cm    Q  rV
1 1 cos  1  r2V2 cos  2 

Cm   Q  r2V2 cos  2  rV
1 1 cos  1 

TM Motrice Cm    Q  rV
1 1 cos  1  r2V2 cos  2 

Cm   Q  rV
1 1 cos  1  r2V2 cos  2 
Aube (paroi)
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6. Diagramme des vitesses « triangle des vitesses »
Soit une particule fluide M animée par la vitesse absolue du fluide V (ou C ).
Cette vitesse absolue est la résultante de la vitesse relative du fluide dans la
roue W (translation liée à la paroi de l’aube) et la vitesse d’entrainement U
(rotor). d 2 N  N
U   r avec r  et   
V  C  U W  V  U  W 2 60 30
On peut définit de plus : N : nbr tours par minute et d : diametre

• L’angle relatif de l’écoulement β (entre U et W)

• L’angle absolu de l’écoulement α (entre U et V)
• La vitesse giratoire de l’écoulement : Vu = V cosα
• La vitesse méridienne (débitante) : Vm = V sinα elle est appelée aussi Vr
U est tangente au cercle
W est tangente à la paroi
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6. Diagramme des vitesses « triangle des vitesses »
TM Radiale
Dans une machine radiale, la vitesse méridienne est
toujours radiale.
A l’entrée: r  r1  V1  U 1  W1 et U 1  r1
A la sortie: r  r2  V2  U 2  W2 et U 2  r2
On applique le théorème de la conservation du
débit massique(condition de continuité):

qm  cte  1Q1   2Q2  1 S1Vm1   2 S2Vm2

avec :
d1 d
S1  2 b1 et S 2  2 2 b2 et b est la hauteur de l'aubage
2 2
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6. Diagramme des vitesses « triangle des vitesses »
TM Axiale
Dans une machine axiale, la vitesse d’entrainement et la vitesse débitante sont
constantes : U1 = U2 = U = ω.D/2 et V1a = V2a = Vm ( si la section est constante)
qm  cte  1Q1   2Q2  3Q3  1 S1Va1   2 S 2Va 2  3 S3Va3

Turbine multiétage. Compresseur multiétage.

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6. Caractéristique d’une TM
6.1. Pertes et Hauteurs
Par définition, la hauteur H est dite :
• La chute disponible entre l’entrée et la sortie d’une TM Motrice (Turbine,
Eolienne, …….) : H = EA – EB et les pertes sont ξ12 = H - HThéorique
Le couple moteur : Cm = ρQ (r1 V1 cos α1 – r2 V2 cos α2 ) avec ρQ = qm et Q = Vm S

• La hauteur d’élévation entre l’entrée et la sortie d’une TM Génératrice

(Pompe, Ventilateur , …….) : H =EB – EA et les pertes sont ξ12 = HThéorique- H
Le couple moteur : Cm = ρQ (r2 V2 cos α2 – r1 V1 cos α1 ) avec ρQ = qm
V  U W  W  V U  W 2  V 2  U 2  2UV cos 
V 2 U 2 W 2
 UV cos  
2
V 2 U 2 W 2
UVu 
2
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6. Caractéristique d’une TM
6.2. Puissances et Rendements
a. TM Motrice « Turbine »
La chute disponible :
H = EA – EB
La puissance Hydraulique (dans le fluide) :
𝒫 = qm H g = ρ Q H g
La puissance Mécanique (sur l’arbre) :
𝒫 M = ω Cm = ρQ ω (r1 V1 cos α1 – r2 V2 cos α2 ) = ρQ (ω r1 V1 cos α1 – ω r2 V2 cos α2 )
𝒫 M = ρQ (U1 V1 cos α1 – U2 V2 cos α2 )

Le rendement d’une turbine est le rapport entre l’énergie mécanique (énergie

récupérée) et l’énergie hydraulique (disponible dans le fluide).
U 1V1u  U 2V2u
H Théorique 1
C 
T  m 
 QgH
g H
 Théorique  T  avec H Théorique  U 1V1u  U 2V2u 
H H H g
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6. Caractéristique d’une TM
6.2. Puissances et Rendements
b. TM Génératrice « Pompe »
La Hauteur de l’élévation :
H = EB – EA
La puissance Hydraulique (dans le fluide) :
𝒫 = qm H g = ρ Q H g
La puissance Mécanique fournie (sur l’arbre) :
𝒫 M = ω Cm = ρQ ω (r2 V2 cos α2 – r1 V1 cos α1) = ρQ (ω r2 V2 cos α2 – ω r1 V1 cos α1)
𝒫 M = ρQ (U2 V2 cos α2 – U1 V1 cos α1)

Le rendement d’une pompe est le rapport entre l’énergie hydraulique (générée

dans le fluide) et l’énergie mécanique (énergie fournie par une source externe).
 QgH H H H 1
P 
Cm
 
U 2V2u  U 1V1u H Théorique

P  avec H Théorique  U 2V2u  U 1V1u 
g H Théorique g
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7. Application « Pompe Hydraulique »

Soit une pompe hydraulique de rayons (r1, r2)

qui tourne à une vitesse de N tours par minute
dont les angles relatives sont (β1 , β2) et les
angles absolues de l’écoulement sont (α1 , α2).
Entrée de la roue (r = r1) est Radiale
On appelle entrée radiale le cas dont la vitesse absolue forme
un angle droit avec la vitesse d’entrainement (α1 = 90°)
1
 1  90  cos  1  0  V1 cos  1  0  U 1V1 cos  1  0  H Théorique  U 2V2u 
g
Sortie de la roue (r = r2) V2u  V2 cos  2  U 2  W2u
V2m V  V 
W2u   2m  H Théorique  1 U 2  U 2  2m S2  avec Q  V2m S 2
tg    2  tg  2 g  tg  2 S 2 

1  Q 
H Théorique  U 2 U 2  
g  S 2tg  2 