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LA TITRISATION DES CREANCES

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1. UN CADRE JURIDIQUE SPECIFIQUE......................................................................................................3

2. LES ACTEURS ..............................................................................................................................................4


2.1. LA SOCIETE DE GESTION ..................................................................................................................4
2.2. LE DEPOSITAIRE .................................................................................................................................5
2.3. LE COMMISSAIRE AUX COMPTES ...................................................................................................6
2.4. LES PORTEURS DE PARTS .................................................................................................................6
3. LE TRANSFERT DES CREANCES AU FCC..............................................................................................6

4. L'EMISSION DES PARTS PAR LE FCC ....................................................................................................7

5. LES ACTIFS DU FCC ...................................................................................................................................8

6. LES GARANTIES..........................................................................................................................................9

7. LES FLUX FINANCIERS ...........................................................................................................................10

8. FISCALITE ..................................................................................................................................................10

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Depuis le 1er janvier 1993, les établissements de crédit de l’Union européenne sont tenus de respecter un ratio de
solvabilité minimum de 8% encore appelé ratio Cooke.
Cette norme oblige au respect d’un rapport minimal entre les fonds propres et les risques pondérés selon leur nature :
- un niveau minimal de 4% des risques pondérés par « noyau dur » (capital+réserves) ;
- un niveau minimal de 8% de fonds propres au sens large, c’est à dire incluant le « noyau dur », des éléments
complémentaires comme les titres assimilés, certaines provisions de caractère général et les dettes subordonnées.
Les établissements de crédit français ont dû faire un effort pour accroître leurs fonds propres soir par génération
interne, soit par appel à des capitaux extérieurs.
Cet objectif n’est pas atteint nécessairement par tous les établissements de crédit dans des délais rapides. Aussi la
titrisation, c’est à dire la transformation de crédits bancaires en titres négociables présente une solution non
négligeable.
Le processus de transformation des créances bancaires n’est que l’inspiration et la traduction de nombreux
enseignements tirés d’une pratique anglo-saxonne déjà longue. La titrisation est née en effet aux Etats-Unis vers les
années 1970 et son principe adopté en Grande Bretagne en 1987.
L’introduction de la titrisation aux Etats-Unis est due principalement sur l’initiative d’une agence fédérale – The
government mortgage association (GMA) – est ne concernait que les crédits hypothécaires.
La loi n° 88-1201 du 23 décembre 1988, complétée par un décret n° 89-158 du 9 mars 1989, donnait un cadre
juridique à la titrisation à la française en créant les fonds communs de créances (FCC).
L'objectif principal de cette loi était de faciliter la cession de créances détenues par les établissements de crédit et de
transformer ces créances en titres qui pourraient être souscrits par le public. En allégeant le bilan des établissements
de crédit, la titrisation devait leur permettre de répondre aux besoins de capitalisation résultant des travaux du
Comité de Bâle, leur offrir de nouvelles sources de refinancement et, en améliorant la compétitivité et la productivité
des réseaux bancaires, permettre une réduction du coût du crédit.
Malgré l'existence, mais peut-être justement à cause du cadre juridique créé par cette loi, la titrisation a connu un
démarrage lent. Afin de faciliter le développement des opérations de titrisation, il a paru souhaitable d'assouplir la
réglementation par la loi n° 93-6 du 4 janvier 1993, complétée par un décret n° 93-589 du 27 mars 1993, puis par la
loi n° 93-1444 du 31 décembre 1993.
En mars 1994, un nouveau règlement de la Commission des opérations de Bourse (COB) a été homologué afin de
faciliter le montage et le placement de parts de FCC.
De juin 1997 à mi-juin 1999, un certain nombre de modifications ou clarifications législatives complémentaires à
celles de 1994 sont intervenues et ont rendu l’usage des FCC adapté à la titrisation de créances commerciales :
- possibilité affirmée d’acquérir des créances libellées en devises et de recourir à des opérations de couverture du
type swaps de change ;
- possibilité d’acquisition de créances futures ;
- ouverture à plusieurs catégories de créances futures ;
- instauration de la notion de FCC à compartiments à l’intérieur duquel les créances sont réparties dans des
compartiments étanches ;
- suppression de l’obligation d’information des débiteurs et de l’accord préalable des débiteurs pour permettre la
désignation d’un agent de recouvrement de substitution ;
- possibilité d’emprunter pour financer un besoin temporaire de liquidité ou comme substitut de garantie au
travers d’un prêt subordonné ;
- faculté reconnue de céder à l’unité des créances échues ou déchues de leur terme.

1. UN CADRE JURIDIQUE SPECIFIQUE

L'opération de titrisation consiste dans le transfert de créances par un établissement de crédit, la Caisse des Dépôts et
Consignations ou une société d'assurances à un FCC qui émettra à son tour des parts représentatives de ces créances.
Le mécanisme de la cession de créances n'est pas inconnu du droit français, qui offre un large choix de moyens pour
y parvenir.
En premier lieu, l'article 1690 du code civil permet à un créancier de céder la créance qu'il détient sur un débiteur.
Cependant, pour rendre ce transfert opposable aux tiers, il est nécessaire que la cession soit acceptée par le débiteur
dans un acte authentique, ou signifiée au débiteur par huissier. En raison du grand nombre de créances faisant l'objet
d'une opération de titrisation, l'utilisation de la cession de créance est donc exclue.

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Le mécanisme de la délégation institué par les articles 1271 et suivants du code civil permet d'éviter la signification
au débiteur cédé, mais nécessite sa participation à l'acte de transfert. A nouveau, en pratique, un tel mécanisme serait
difficile à mettre en œuvre.
L'utilisation d'autres instruments, tels que le système de créances à ordre ou le mécanisme de la subrogation, peuvent
également être envisagés. Toutefois, sur le plan pratique, chacun de ces mécanismes présente des désavantages
certains. Le mécanisme mis en place par la loi Dailly ne peut, pour sa part, être utilisé que pour céder des créances
professionnelles à des établissements de crédit, ce qui limite son utilisation.
Aucun de ces mécanismes ne permet par ailleurs une transformation facile de créances en instruments facilement
négociables.
De plus, la réglementation bancaire interdit à des entités qui n'ont pas le statut d'établissement de crédit d'acquérir
des créances non échues ; de telles opérations constituant des opérations de crédit qui ne peuvent être réalisées à titre
habituel que par des établissements de crédit, ce qui met un obstacle au refinancement des établissements de crédit en
dehors des circuits bancaires classiques.
Pour répondre aux besoins des établissements de crédit et du marché, le législateur a choisi de créer une nouvelle
entité -le FCC - et de simplifier les formalités nécessaires à la cession des créances au FCC et à l'émission de parts
représentatives par le fonds. La loi vise également à protéger les intérêts des débiteurs cédés et ceux des
investisseurs, particulièrement en ce qui concerne la nature des créances pouvant faire l’objet d'une opération de
titrisation et l'identité des institutions pouvant réaliser de telles opérations.
Aux termes de l'article 34 (tel que modifié) de la loi de 1988, le FCC est une copropriété qui a pour objet exclusif
d'acquérir des créances détenues par les établissements de crédit, la Caisse des Dépôts et Consignations ou les
entreprises d'assurances et d'émettre des parts représentatives de ces créances.
Le FCC n'a pas la personnalité morale puisqu'il s'agit de copropriété. La question de l'attribution de la personnalité
morale ou non au FCC a été longuement discutée lors des débats parlementaires. Dans un souci de simplification et
de transparence, l'attribution de la personnalité morale au FCC a finalement été écartée. Le FCC est transparent
fiscalement et en tant que tel exempté d’impôt sur les sociétés et de TVA (notamment sur les services de la société de
gestion et du dépositaire).

2. LES ACTEURS

Aux termes de l'article 37 de la loi de 1988, le FCC est constitué à l'initiative conjointe d'une société chargée de la
gestion du FCC (la Société de Gestion) et d'une personne morale dépositaire des actifs du FCC (le Dépositaire).
Cette structure dualiste se retrouve dans tous les organismes de placement collectif en valeurs mobilières pour
lesquels le législateur, pour des raisons de sécurité, a souhaité séparer clairement les fonctions de gestionnaire et de
dépositaire-surveillant.

2.1. LA SOCIETE DE GESTION


La Société de Gestion doit être une société commerciale dont l'objet exclusif est la gestion de FCC.
Le FCC n'ayant pas la personnalité morale, la Société de Gestion joue un rôle clé en tant que représentant du FCC à
l'égard des tiers.
La Société de Gestion doit être agréée par la COB qui peut, par décision motivée, retirer son agrément. Pour être
agréée, la Société de Gestion doit répondre à un certain nombre de critères fixés par le règlement n° 94-0l.
En premier lieu, la Société de Gestion doit présenter des garanties suffisantes en ce qui concerne, d'une part, ses
moyens financiers et, d'autre part, son organisation, ses moyens techniques et humains. L'appréciation de ces
garanties donne un pouvoir quasi discrétionnaire à la COB dans sa décision d'agrément d'une Société de Gestion. La
Société de Gestion doit agir de façon indépendante. Pour assurer cette indépendance, le règlement n° 94-01 restreint
à un tiers moins une action la participation que peuvent détenir dans une Société de Gestion les établissements ayant
cédé des créances aux FCC qu'elle gère. Cette limite s'applique également aux établissements qui contrôlent ou sont
contrôlés par les établissements ayant cédé des créances à un FCC. Pour les mêmes raisons, le règlement exige que la
Société de Gestion dispose d'une capacité autonome en personnel et moyens matériels pour assurer l'exécution de sa
mission, apprécier l'évolution des créances acquises par les FCC qu'elle a en charge et, si nécessaire, mettre en œuvre
les garanties accordées au FCC. Le règlement permet cependant à la Société de Gestion de recourir à la mise à dispo-

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sition de personnel ou de matériels auprès d'entités extérieures, à condition que ces moyens soient affectés de
manière durable à son activité.
Elle peut également recourir à des prestations extérieures pour l'exécution de certaines tâches, sous réserve d'être
capable d'en assurer le contrôle.
La Société de Gestion doit informer la COB de toutes modifications portant sur les éléments caractéristiques figurant
dans son dossier initial. Au vu de ces modifications, la COB appréciera s'il y a lieu de remettre en cause l'agrément
délivré.
Par ailleurs, la COB dispose d'un droit de contrôle sur pièces et sur place du respect des déclarations et des
engagements pris par la Société de Gestion dans le cadre de sa demande d'agrément.
Toutefois, le retrait d'agrément doit être motivé et précédé d'une demande d'explication ou d'une mise en demeure de
régulariser.
La loi de 1988 ne prévoyait pas les conséquences d'un retrait d'agrément de la Société de Gestion. Il en résultait qu'en
théorie le FCC, incapable de fonctionner sans l'intervention d'une Société de Gestion, aurait dû être dissous. Une
réponse ministérielle indiquait que, en cas de retrait d'agrément, la gestion d'un FCC devait être confiée à une
nouvelle Société de Gestion. Toutefois, les conditions de ce transfert de gestion n'étaient pas fixées. Le règlement n°
96-01 précise que, en cas de retrait d'agrément, la Société de Gestion continuera à assurer la seule gestion courante
jusqu'au transfert à une autre Société de Gestion qui sera choisie par le Dépositaire en accord avec la COB dans un
délai de deux mois. En dehors de ce cas, le transfert de la gestion d'un FCC à une autre Société de Gestion est égale-
ment subordonné à l'agrément de la COB.
Dans la mesure où une Société de Gestion peut gérer simultanément plusieurs FCC, le retrait d'agrément causé par le
non-respect des obligations de la Société de Gestion dans le cadre de sa gestion d'un FCC impliquera le changement
de la Société de Gestion pour l'ensemble des FCC gérés par la société défaillante.
Dans le cadre de la constitution du FCC, la Société de Gestion est responsable, conjointement avec le
Dépositaire, de la préparation du règlement du FCC et, dans l'hypothèse d'un placement à caractère public, de la
préparation de la note d'information qui devra être soumise au visa de la COB. La Société de Gestion choisira
également, avec l'accord préalable de la COB, le commissaire aux comptes du FCC, qui sera l’interlocuteur des
agences de notation et préparera et signera, pour le compte du FCC, la documentation nécessaire à la réalisation de
l'opération.
Durant la vie du FCC, la Société de Gestion sera responsable, le cas échéant, de la réalisation des formalités
d'admission à la cote officielle et, plus généralement, gérera la trésorerie excédentaire, supervisera le recouvrement
des créances effectué par les établissements de crédit cédants ou les tiers désignés et sera responsable de la
publication de l'information périodique requise par la loi.
Le capital d'une Société de Gestion doit être au minimum de 225 000 € et égal à 0,5 % de l'ensemble des actifs
gérés avec un plafond de 760 000 €. Sous certaines conditions, le capital peut rester fIxé à 225 000 € pour les
Sociétés de Gestion détenues à plus de 50 % par un ou plusieurs établissements de crédit, la Caisse des Dépôts et
Consignations ou une société d'assurances, sous réserve que l ‘ensemble des capitaux propres de cette ou ces
personnes morales s’élève à 2 200 000 € ou que l’une ou plusieurs de ces personnes morales présentant la même
garantie financière se portent caution solidaire des actes de la société dans la limite du capital minimal exigé.

2.2. LE DEPOSITAIRE
Aux termes de l'article 40 de la loi de 1988, le Dépositaire doit être un établissement de crédit ou tout autre
établissement agréé par le ministre de l'Economie. Il doit avoir son siège social en France. Dans la plupart des cas,
l'établissement cédant est également dépositaire et chargé du recouvrement des créances. Bien entendu, si
l'établissement cédant devait être une société d'assurances, elle ne pourrait, sans obtenir un agrément spécial, exercer
la fonction de dépositaire.
En dehors de son rôle, conjointement avec la Société de Gestion, lors de la création du FCC, la loi lui assigne, d’une
part, un rôle de dépositaire des créances acquises par le FCC et de la trésorerie et, d'autre part, un rôle de surveillance
des décisions de la Société de Gestion. Le Dépositaire peut déléguer, sous sa responsabilité, tout ou partie de ses
fonctions à un autre établissement de crédit.
Bien que responsable de la conservation des créances et de la tenue des comptes bancaires du FCC, le Dépositaire n'a
pas à s'assurer que les paiements dus au FCC sont reçus et que les paiements dus aux porteurs de parts sont effectués,
cette tâche incombant à la Société de Gestion.
En tant que surveillant de la Société de Gestion, le Dépositaire est tenu d'obligations spécifiques (tel le contrôle de
l'inventaire semestriel des actifs établi par la Société de Gestion) et d'un rôle plus général de vérification de la
régularité des décisions de la Société de Gestion. La loi n'indique pas comment cette fonction doit être exercée. Elle

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n'oblige pas la Société de Gestion à communiquer ses décisions au Dépositaire pour approbation préalable ou
vérification postérieure. Cependant, la plupart des décisions se traduiront par des mouvements en trésorerie et le
Dépositaire, en tant que banquier du FCC, pourra demander toute information utile à la Société de Gestion avant
d'exécuter les ordres de cette dernière.
Par ailleurs, le Dépositaire peut demander la révocation des dirigeants de la Société de Gestion en cas de
condamnation prononcée à l'encontre de ces derniers.

2.3. LE COMMISSAIRE AUX COMPTES


Tout FCC doit avoir un commissaire aux comptes désigné, avec l'accord préalable de la COB, par la Société de
Gestion pour six exercices. Les responsabilités du commissaire aux comptes consistent en la certification des
comptes du FCC, la vérification des informations semestrielles préparées par la Société de Gestion et l'information
des dirigeants de la Société de Gestion et de la COB sur les irrégularités et les inexactitudes révélées dans
l'accomplissement de leur mission.

2.4. LES PORTEURS DE PARTS


Le FCC n'ayant pas la personnalité morale, les porteurs de parts ne sont pas dans une situation similaire à celle
d'actionnaires ou d'associés d'une société, ni à celle d'obligataires. Ils n'interviennent pas dans la gestion du FCC
assurée uniquement par la Société de Gestion, sous le contrôle du Dépositaire. Ils n'ont pas le pouvoir de révoquer la
Société de Gestion ou le Dépositaire, mais peuvent, aux même conditions que celles prévues pour les sociétés par
actions, révoquer le commissaire aux comptes. En cas de condamnation prononcée à l'encontre des dirigeants de la
Société de Gestion ou du Dépositaire, les porteurs peuvent également saisir le tribunal pour voir prononcer leur
révocation en tant que dirigeant de la Société de Gestion ou du Dépositaire.
Les porteurs de parts ne sont tenus des dettes du FCC qu'à concurrence de son actif et proportionnellement à leur
quote-part. Ils ne peuvent demander le rachat de leurs parts par le FCC et ne peuvent donc que les céder à un tiers, ce
qui suppose l'existence d'un marché secondaire, ou les conserver jusqu'à 'échéance finale.-

3. LE TRANSFERT DES CREANCES AU FCC

Pour assurer le succès des FCC, il était nécessaire que le mécanisme de cession des créances au FCC soit à la fois
simple et efficace.
Le mécanisme retenu s'inspire de celui de la loi Dailly dont la simplicité et l'efficacité sont reconnues et à laquelle les
banques ont fréquemment recours pour le financement des besoins professionnels de leurs clients.
L'article 34 de la loi de 1988 prévoit que la cession est effectuée par la remise d'un bordereau. Elle prend effet entre
les parties et devient opposable aux tiers à la date apposée sur le bordereau lors de sa remise. Enfin, la loi précise que
la remise du bordereau entraîne de plein droit le transfert des sûretés garantissant chaque créance et son opposabilité
aux tiers, sans qu'il soit besoin d'autres formalités.
Les énonciations que doit comporter le bordereau sont fixées par décret. Le décret du 9 mars 1989, tel que modifié,
prévoit que le bordereau doit comprendre la désignation et l'individualisation des créances cédées, l'indication des
débiteurs, du montant des créances et de leur date d'échéance finale ou des modalités de remboursement dans les cas
où cette date n'est pas fixée. Lorsque la transmission des créances est effectuée par un procédé informatique, le bor-
dereau peut se borner à indiquer le moyen par lequel les créances cédées sont désignées et individualisées, leur
nombre et leur montant global.
La loi prévoit que le débiteur cédé doit être informé de la cession par simple lettre, mais ne précise ni dans quel délai
cette notification doit être effectuée, ni à qui cette notification incombe. Les conséquences de l'envoi de cette lettre
ne sont pas davantage précisées.
Dans la mesure où la loi stipule que la cession est opposable à la date apposée sur le bordereau, il apparaît que l'envoi
de la notification au débiteur ne peut constituer une condition de validité ou d'opposabilité de la cession. En pratique,
l'envoi de cette lettre est cependant nécessaire, d'une part, pour informer le débiteur de la cession et, d'autre part, pour
lui donner, le cas échéant, de nouvelles indications de paiement. A défaut d'information du débiteur cédé, ce dernier
pourrait soutenir qu'il s'est valablement libéré par un paiement au cédant (dans l'hypothèse où le cédant ne serait pas
également chargé du recouvrement de la dette) ou qu'il peut opposer au FCC les modifications ultérieures convenues

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avec l'établissement cédant (modification du taux d'intérêt, réaménagement des conditions de paiement...). Pour les
mêmes raisons, il est prudent d'informer également les autres tiers intéressés comme, par exemple, les cautions,
assureurs, etc.
La cession emporte transfert au FCC des droits et sûretés du cédant à l'égard du débiteur mais transfère également au
FCC les défauts inhérents à la dette cédée et n'empêche pas, même en cas de notification, le débiteur d'exciper de ses
relations avec l'établissement cédant pour s'opposer au règlement de la créance due au FCC.
Aucune autre formalité n'est nécessaire, ni pour constater le transfert de la créance, ni des sûretés qui la garantissent.
S'il existe des effets de commerce souscrits par le débiteur au bénéfice de l'établissement de crédit cédant, l'endos de
ces effets de commerce au profit du FCC permettra, d'une part, d'empêcher un endos ultérieur par le cédant au profit
d'un tiers et permettra, d'autre part, d'exercer de manière plus rapide et efficace les recours cambiaires contre le
débiteur et les autres parties intéressées. Cependant, dans la mesure oÙ le service de la dette continue à être assuré
par le cédant, l'endos de l'effet de commerce n'est pas nécessaire (sauf peut-être pour assurer une meilleure protection
du FCC en cas d'ouverture d'une procédure de redressement judiciaire à l'encontre du cédant).
En principe, le recouvrement des créances cédées continue à être assumé par l'établissement cédant, dans des
conditions qui doivent être définies dans une convention passée avec la Société de Gestion.
La loi permet le transfert de la gestion du recouvrement des créances au profit d'un autre établissement financier ou à
la Caisse des Dépôts et Consignations, sous réserve d'une notification par simple lettre au débiteur. Il ne s'agit pas de
la même notification que celle visée ci-dessus, dont l'objet était seulement d'informer le débiteur de la cession. Pour
les créances nées après le 1er janvier 1995, le transfert de la gestion du recouvrement ne sera possible que s'il ait été
expressément prévu par une clause du contrat. Il est donc à parier qu'une nouvelle clause type fera son apparition
dans la plupart des conventions banque-client et notamment des opérations de crédit immobilier aux particuliers.
En pratique, la poursuite du recouvrement des créances par l'établissement cédant présente de nombreux avantages.
Elle n'entraîne aucune rupture, ni dans les relations entre le cédant et ses clients, ni dans la gestion du recouvrement
des dettes. En effet, celle-ci est normalement déjà assurée par des équipes humaines et des moyens informatiques et
autres rôdés et le transfert de la gestion à un nouvel établissement se heurte souvent à des difficultés pratiques de
mise en place qui peuvent sérieusement perturber l'efficacité du recouvrement.

4. L'EMISSION DES PARTS PAR LE FCC

Aux termes de la loi, le FCC doit émettre, en une seule fois, des parts représentatives des créances acquises.
Selon la loi, ces parts sont des valeurs mobilières. Comme toutes valeurs mobilières, les palis de FCC sont donc
librement cessibles et sont dématérialisées. Les parts émises par un FCC peuvent donner lieu à des droits différents
sur le capital et les intérêts. Le FCC peut également émettre des parts de durées de vie différentes. L'échéancier de
remboursement peut être fixe ou variable en fonction du remboursement des créances.
La valeur nominale minimale des parts est de 150 € ou son équivalent dans l’unité monétaire de l’émission.
L'émission de parts par le FCC peut être effectuée par placement privé ou public.
Le nouveau règlement COB rapproche la procédure d'octroi de visa pour le placement de parts d'un FCC et celle des
émissions obligataires et requiert l'établissement d'une note d'information en cas d'émission réalisée par un FCC dont
une catégorie de parts au moins est offerte à l'épargne publique.
Le règlement précise que le caractère public de l'offre résulte de la diffusion de titres au-delà d'un cercle de trois
cents personnes ou du recours à toute procédure de publicité pour leur placement. Il considère également qu'il y a
appel public à l'épargne lorsque l'admission à la cote officielle de parts de FCC est demandée. La cotation est
obligatoire pour les parts ordinaires dont la valeur nominale est inférieure à 1 million de francs. En l'absence de
stipulation expresse de la réglementation, il semble que le seul recours à un intermédiaire pour le placement de titres
ne soit donc pas constitutif d'un appel public à l'épargne.
En cas de placement public, le règlement introduit la possibilité pour la Société de Gestion et le Dépositaire d'établir
une note d'information sous forme d'un document unique ou comprenant deux documents distincts : une note
d'information préliminaire suivie d'une note d'opération comportant les données financières définitives et le
calendrier de l'opération.
En outre, le règlement permet aux Sociétés de Gestion et aux Dépositaires qui souhaitent commercialiser des séries
de FCC faisant intervenir des entités identiques et présentant des caractéristiques identiques d'établir seulement une
note d'information, dite de référence, valable pour l'ensemble des opérations de la série et une note particulière, dite
d'opération, contenant les conditions financières et le calendrier, pour chaque opération spécifique.

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Une instruction de la COB doit définir plus précisément les renseignements relatifs aux produits offerts et aux droits'
attachés aux parts que doit contenir la note d'information ainsi que les modalités d'émission des parts.
Le règlement précise que si le FCC envisage d'acquérir de nouvelles créances après émission des parts, ce principe
doit être indiqué dans la note d'information qui devra également mentionner le principe de l'homogénéité entre les
créances initiales et les créances acquises ultérieurement. Selon la COB, l'acquisition de créances après l'émission
des parts auprès d'établissements différents des cédants initiaux peut être admise, sous réserve que ces établissements
soient connus lors de la constitution du FCC, fassent l'objet d'une description dans la note d'information et soient pris
en compte par l'agence de notation dans son analyse lors de la notation initiale du FCC.
A la note d'information doit être annexé le document émanant d'une agence de notation contenant son appréciation
des caractéristiques des parts que le FCC est appelé à émettre, des créances qu'il se propose d'acquérir et évaluant les
risques que présentent ces dernières. La rédaction de la loi n'étant pas claire, il n'est pas certain que le rapport d'une
agence de notation soit nécessaire en cas de placement privé.

5. LES ACTIFS DU FCC

La loi de 1988 prohibait l'acquisition par le FCC de nouvelles créances après l'émission des parts. La loi de 1993 a
supprimé cette restriction et autorise le FCC à acquérir de nouvelles créances, sous réserve que celles-ci soient de
même nature que les créances initialement acquises. La loi précise également que l'acquisition de ces créances ne
doit pas entraîner de dégradation du niveau de sécurité offert aux porteurs de parts et qu'il appartient à la Société de
Gestion de s'en assurer. La possibilité offerte aux FCC d'acquérir de nouvelles créances permettra de titriser des
créances de durée d'échéance brève et d'allonger la durée de vie des FCC ; l'avantage principal étant un
amortissement des coûts fixes (frais de constitution et d'émission) supportés par le FCC sur une durée plus longue,
indépendamment de la maturité des créances sous-jacentes. En outre, la gestion des FCC dits «rechargeables» impli-
quera un rôle plus actif des Sociétés de Gestion.
Dans la mesure où les établissements autorisés à céder des créances à un FCC sont des établissements de crédit, des
sociétés d'assurances et la Caisse des Dépôts et Consignations, la nature des créances qui peuvent être cédées aux
FCC est limitée par la nature de l'activité de ces institutions. Il en résulte ainsi que les créances des entreprises
commerciales sont, en principe, exclues du champ d'application de la titrisation. Une réponse ministérielle du 22 mai
1989 indique qu'une transmission antérieure d'une créance, quel qu'en soit le mode (par exemple, par cession loi
Dailly, subrogation ou endossement de copie exécutoire), ne fait pas obstacle à la cession ultérieure de cette créance
à un FCC.
Sur la base de cette réponse, on pourrait donc envisager que des créances d'une entreprise commerciale cédées dans
un premier temps à un établissement de crédit fassent l'objet d'une nouvelle cession par l'établissement de crédit au
profit d'un FCC conformément aux dispositions de la loi de 1988.
La loi de 1988 interdisait la cession de créances dont l'échéance était inférieure à deux ans. Cette interdiction a
maintenant disparu.
Sous les réserves ci-dessus, tout type de créances peut donc faire l'objet d'une opération de titrisation : prêts aux
particuliers, cartes de crédit, loyers de crédit-bail, encours de compte permanents, etc., à condition que les critères
d'éligibilité définis à l'article 8 du décret n° 89-158 du 9 mars 1989 tel que modifié soient remplis.
En premier lieu, les créances doivent être de même nature. La définition exacte de ce terme n'est pas clair. Selon la
COB, cette obligation implique que l'ensemble des débiteurs cédés appartiennent à une même catégorie (par
exemple, consommateurs) et que les créances résultent d'une même catégorie de financements (par exemple, prêts à
l'acquisition d'automobiles).
En second lieu, les créances ne doivent pas être immobilisées. Ce terme est utilisé par la Commission bancaire pour
décrire les créances dont le recouvrement n'est pas douteux mais dont le paiement se trouve retardé, par exemple en
application d'un moratoire ou de difficultés passagères de trésorerie du débiteur.
En troisième lieu, les créances ne doivent être ni douteuses ni litigieuses, c'est-à-dire qu'il ne doit pas exister un
risque probable ou avéré de non-paiement de la créance considérée et que son paiement ne doit pas être subordonné à
une action judiciaire ou autre.
Enfin, le paiement du capital et des intérêts des créances doit être effectué en une ou plusieurs fois, soit par
versements périodiques, soit à dates déterminées pour un montant minimal fixé. Cette exigence exclut des opérations
de titrisation les découverts en compte. Ces modalités de remboursement doivent être convenues au préalable et par

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écrit, ce qui implique que les créances cédées fassent l'objet d'une certaine documentation entre l'emprunteur et
l'établissement cédant.
Il n'est pas nécessaire que l'ensemble des créances cédées à un FCC émane d'un même cédant dans la mesure où elles
respectent les principes ci-dessus.
Si les créances cédées ne répondaient pas aux critères ci-dessus pour une cause dont l'origine serait antérieure à la
cession au FCC, il nous semble que la Société de Gestion pourrait exercer un recours contre le cédant, conformément
aux principes de droit commun. Cette position est confirmée par une réponse ministérielle du 22 mai 1989.
Cependant, si la créance cédée cessait de respecter les conditions posées par l'article 8 en raison d'un événement
survenu postérieurement à la cession (par exemple, insolvabilité du débiteur), le risque pèserait alors sur le FCC, à
moins que ce risque ne soit conservé par le cédant au titre d'engagements ou de garanties contractuels donnés par ce
dernier en faveur du FCC dans le cadre du contrat de cession.
Dans la mesure où la loi prévoit la faculté pour le FCC d'acquérir de nouvelles créances, il nous semble que le
contrat de cession pourrait parfaitement prévoir la reprise par le cédant de créances douteuses ou litigieuses et leur
remplacement par de nouvelles créances d'un montant équivalent remplissant les conditions posées par l'article 8 du
décret. Il est vrai que, aux termes de l'article 34 de la loi, le FCC ne peut céder (sauf dans le cadre de sa liquidation)
ou nantir les créances acquises. Cependant, l'article 34 de la loi n'interdit pas, selon nous, la résolution
conventionnelle de la cession de créances ne respectant plus les conditions de l'article 8, du décret et la cession par le
cédant au FCC de nouvelles créances de même nature en remplacement.
Pour pouvoir être utilisée, il conviendra que cette possibilité soit expressément mentionnée dans le règlement et dans
la note d'information du FCC.
L'agence de notation devra vérifier la qualité des créances cédées lors de la mise en place de l'opération. Lorsque la
faculté de substitution sera prévue, l'agence de notation devra également s'assurer du suivi du niveau de sécurité
offert par les parts et faire connaître régulièrement ses conclusions.
Ces conclusions doivent en fait être communiquées aux porteurs de parts dans le cadre des obligations d'information
semestrielle et annuelle du FCC.
En pratique, la Société de Gestion devant s'assurer que l'acquisition de créances nouvelles n'entraînera pas de
dégradation du niveau de sécurité offert aux porteurs de parts, elle se rapprochera de l'agence de notation pour
vérifier que l'acquisition envisagée n'entraînera pas une dégradation de l'appréciation du risque par l'agence de
notation et une dégradation éventuelle de la note accordée dans le cadre de l'émission.
Il convient également de souligner que l'acquisition de créances après l'émission des parts peut être utilisée pour
remplacer les créances initialement acquises mais ne peut servir à l'augmentation du nombre de parts émises par le
FCC ou à une augmentation du volume de ses actifs.

Dans le souci d'assurer la sécurité des porteurs de parts, la loi réglemente également les opérations de gestion de
trésorerie que le FCC peut effectuer.
En premier lieu, la trésorerie d'un FCC ne peut être placée qu'en bons du Trésor, actions de sicav, parts de fonds
communs de placements, ou titres admis à la négociation sur un marché réglementé (à l'exception de parts de FCC et
de titres donnant accès directement ou indirectement au capital d'une société) dans des limites fixées par arrêté du
ministre de l'Economie.
Les règles d'emploi de la trésorerie doivent être expressément visées dans le règlement du FCC.
La loi autorise le FCC à conclure des contrats d'échange de taux d'intérêts ou des opérations d'achat ou de vente sur
les marchés à terme réglementés, dans le but exclusif de faire correspondre les flux financiers qu'il reçoit et ceux qu'il
s'est engagés à verser. Les règles de ces opérations de couverture doivent être expressément mentionnées dans le
règlement du FCC.

6. LES GARANTIES

Dans le cadre de la loi de 1988, la couverture contre les risques de défaillance des débiteurs était limitée à l'un des
quatre moyens suivants :
(a) Les fonds de garantie. Ce sont des réserves de liquidités, destinées à compléter les versements aux investisseurs
dans le cas où les flux en provenance des créances seraient temporairement insuffisants. Ces liquidités peuvent

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être constituées dès le départ (généralement par le Cédant), ou bien au fil des mois grâce à la marge dégagée par
les flux reçus et versés.
(b) l' assurances. C’est une compagnie extérieure qui prend en charge tout ou partie du risque de défaillance des
débiteurs.
(c) La subordination. Le FCC émet des parts prioritaires et des parts subordonnées. Les parts subordonnées
supportent en priorité le risque de défaillance des débiteurs. Elles ne peuvent être souscrites par les OPCVM ou
des personnes physiques.
(d) Le surdimensionnement, c'est-à-dire la cession au FCC d'un montant de créances excédant le montant des parts
émises.
Ce système limitatif était considéré comme trop rigide et inadéquat parce que visant à couvrir uniquement le risque
de défaillance des débiteurs et non les autres risques inhérents à la structure elle-même.
Le décret du 27 mars 1993 ajoute, aux garanties ci-dessus, l'émission d'une garantie par la Caisse des Dépôts et
Consignations et l'existence de garanties adéquates attachées aux créances acquises. L'utilisation du terme adéquat
laisse ouverte la discussion avec la COB et l'agence de notation pour déterminer la nature et l'étendue des garanties
internes ou externes qui pourraient être mises en place.
Les parts spécifiques ont pour vocation de couvrir la défaillance des débiteurs et d'assurer le paiement intégral des
sommes dues aux porteurs de parts prioritaires. Pour assurer, par ailleurs, la liquidité nécessaire, un fonds de réserve
et/ou de trésorerie sont fréquemment constitués.

7. LES FLUX FINANCIERS

Les flux financiers produits par les créances (capital et intérêts) et perçus par le fonds sont contrôlés par la Société de
Gestion qui détermine le montant des paiements de l’ensemble des parts. Il existe deux grands mode de paiement :

• un mode simple, dit aussi « pass-through » :

Les flux financiers reçus sont répercutés aux porteurs de parts quasiment sans transformation, au prorata du nombre
de parts détenues (capital et intérêts dans la limite du coupon dû à l’investisseur).

• un mode appelé aussi « pay-through », qui autorise une plus grande variété de structures :

Dans ce cas, les flux perçus par le FCC sont transformés en des versements dont le profil est adapté pour répondre à
des caractéristiques souhaitées par les investisseurs :
- tranches de différentes maturités,
- titres à amortissement prédéterminé,
- titres à amortissement « in fine » de type obligataire, voire même zéro coupon.

8. FISCALITE

Les parts de FCC sont des valeurs mobilières. Pour les porteurs de parts personnes physiques, la loi fixe des
modalités d’imposition différentes suivant que les parts sont émises pour une durée supérieure à cinq ans ou pour une
durée inférieure ou égale à cinq ans :

Parts d’une durée supérieure à cinq ans

Les parts émises pour une durée supérieure à cinq ans suivent les règles d’imposition des obligations.
Les bénéficiaires peuvent opter pour le prélèvement libératoire au taux de base de 15% (auquel s’ajoutent le
prélèvement social de 2%, la contribution sociale généralisée de 7,5% et la contribution pour le remboursement de la
dette sociale de 0.5% ; soit actuellement un taux de 25%) ou pour l’imposition selon le barème progressif de l’impôt
sur le revenu en qualité de revenus d’obligations.
Les plus-value de cession des parts est soumise aux dispositions de l’article 150OA du CGI. Autrement dit, les gains

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nets en capital sont imposables aux taux de 16% si le montant total des cessions excède annuellement un certain
seuil.

Parts d’une durée inférieure ou égale à cinq ans

Les parts émises pour une durée inférieure ou égale à cinq ans suivent les règles d’imposition des titres de créances
négociables. Ainsi, les intérêts perçus du FCC relèvent de l’IRPP comme des intérêts de créances. Ils peuvent faire
l’objet soit d’un prélèvement libératoire au taux de base de 15 % (auquel s’ajoutent le prélèvement social de 2%, la
contribution sociale généralisée de 7,5% et la contribution pour le remboursement de la dette sociale de 0.5% ; soit
actuellement un taux de 25%), soit d’une imposition selon le barème progressif de l’impôt sur le revenu.
Les plus-values de cession relèvent aussi de l’IRPP. Le régime d’imposition est celui des revenus de titres de
créances négociables. Les gains nets en capital sont imposés, sur option, au taux de base de 15% quel que soit le
montant annuel des cessions ou soumis au barème progressif de l'impôt sur le revenu. Le montant de la plus-value
imposable est égal à la différence entre le prix effectif de cession des parts, net des frais et charges acquittés par le
cédant, et leur prix effectif d’acquisition (ou valeur réelle à la date de mutation). Le prix ou la valeur d’acquisition
est augmenté des frais d’acquisition autres que les droits de mutation à titre gratuit.
Les pertes subies sont imputables exclusivement sur les gains de cessions de parts de fonds communs de créances de
même nature ou de titres de créances négociables réalisées au cours de la même année ou des cinq années suivantes.

Les produits des parts de FCC détenus par une entreprise sont imposables dans les conditions et aux taux de droit
commun. Ainsi, les intérêts perçus sont soumis au taux de l’impôt sur les sociétés.
Les plus-values de cessions suivent le régime fiscal prévu pour les titres du portefeuille quelle que soit la durée à
l’émission des parts.

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