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Numéro thématique
u
La pollution
atmosphérique
"L'air est capital pour la vie et joue un rôle
Cycle de gestion P. 2/3
majeur dans la protection contre les rayon- de la qualité de l’air
] sommaire
nements solaires néfastes (couche d'ozone) et Entre émissions et actions,
le cycle de la qualité de l’air
dans la régulation climatique (effet de serre).
Ces qualités sont affaiblies par les pollutions Emissions P. 4/5
Premier maillon de la pollution atmosphé-
atmosphériques qui s'échappent des villes et rique : les émissions dans l'air
des campagnes, voyagent, se transforment et
Qualité de l’air P. 6
touchent en final à la santé humaine, à l'en- MÉTÉOROLOGIE ET POLLUTION
vironnement et aux grands équilibres de l'at- ATMOSPHÉRIQUE
Quand la météorologie s’en mêle…
mosphère.
Au-delà des réglementations nationales Qualité de l’air P. 7
MESURE, MODÉLISATION ET INFORMATION
et des conventions internationales, l'amélio- Bien mesurer ... pour mieux informer
ration de la qualité de l'air est devenue l'af- et prévoir.
faire de tous : chacun peut, chacun doit, pour Impacts de la pollution P.8/9
sa part, agir au quotidien pour réduire les De l’homme … à la planète,
les dommages causés par la pollution.
mille et unes émanations nocives qui réunies
deviennent considérables." Actions P. 10/11
De l’action publique à l’action citoyenne…
Cycle de gestion de la qualité de l’air
u
]
u Entre émissions et actions, le cycle de la qualité de l’air
La gestion de la pollution atmosphérique implique
une bonne connaissance de chacun des maillons
de ce qui est appelé le cycle de la qualité de l’air. <
Ces dernières années, la caractérisation de la qua- Emissions Qualité de l’air GLOSSAIRE :
lité de l’air et la compréhension des phénomènes
• Combustion fossile :
ont progressé ciblant, entre autres, les "espaces" où Combustion de combustible carboné non
les normes étaient dépassées. Connaissant l’im- renouvelable (charbon, gaz, pétrole…)
pact sur les cibles à protéger (santé, faune, flore…), • Dépôts acides :
Ensemble des dépôts de substances acides
des actions réglementaires ou incitatives visant à secs (gazeux, particulaires) ou humides
<
réduire les émissions (sources de nuisances) peu- (pluies, brouillards) qui contribuent à l'aci-
dification du milieu naturel. Cette acidifi-
vent être engagées (intégrant le facteur coût / effi- cation est essentiellement due au dioxyde
Actions Expositions de soufre mais aussi aux oxydes d’azote et
cacité) et ainsi enclencher le cycle vertueux de la à l’ammoniac.
gestion de la qualité de l’air. Moins de rejets dans
• Emissions anthropiques :
l’atmosphère, c’est moins de concentrations dans Emissions dues à l’activité humaine
l’air, et donc moins d’impacts sur l’environnement. contrairement aux émissions naturelles.
Au-delà du respect des normes et de la reconquête • Epidémiologique (étude) :
de la qualité de l’air, la gestion de la pollution Effets Etude qui fait un lien statistique entre une
maladie et un paramètre environnemental
atmosphérique devient un choix de société. < en analysant différents facteurs sur un
échantillon statistique de population.
l La surveillance • Halo-carbures :
Composés organiques contenant un ou
de la qualité de l’air plusieurs atomes halogènes (chlore, fluor,
brome, iode, …).
Autrefois, le rôle des réseaux de surveillance des polluants de
l’air consistait principalement à les mesurer et à alerter. Les • Modèles climatiques :
capteurs étaient installés près d’industries, de routes à grande Programme informatique utilisant de
circulation, au cœur des grandes villes puis à la campagne. • Les émetteurs participent à la gestion de la qualité de l’air en reversant une partie de la TGAP nombreuses données pour déterminer
(Taxe Générale sur les Activités Polluantes) à l’ASPA et le cas échéant mettent en place des les variations du climat à l’échelle de la
Depuis, les missions de surveillance de la qualité de l’air se planète.
sont élargies : prévision, couverture du territoire, lien avec mesures de maîtrise des rejets en cas de pic de pollution ;
l’origine de la pollution et les risques encourus pour la santé • Les associations de défense de l’environnement et des consommateurs participent à l’en-
semble des débats relatifs à la mise en place et au suivi des plans réglementaires. Les person- • Nécroses :
et l’environnement. Nombre d’outils et d’expertises ont ainsi Mort de cellules dans un organisme vivant.
été développés en parallèle aux mesures fixes : laboratoires mobiles, recensement nalités qualifiées (épidémiologistes, météorologues, etc.) participent à des études relatives à
des émissions pour chaque commune, cartographie, simulation d’impact, etc. la pollution atmosphérique et à ses effets sur la santé et l’environnement. • Niveaux chroniques :
Niveau de pollution auquel le milieu
Comme les autres AASQA françaises (Associations agréées de surveillance de la
qualité de l’air), l’ASPA1 est agréée par le ministère chargé de l’Environnement et l Les Echelles de pollution naturel est habituellement soumis.
Ce niveau, différent en fonction de l'en-
administrée par quatre collèges représentant les acteurs de la qualité de l’air (article
ci-dessous). Ces AASQA sont regroupées au sein de la Fédération nationale ATMO La prise de conscience des échelles de pollution a considérablement varié entre le constat visible vironnement, ne rend pas compte des
des panaches de proximité dans les cités antiques et l'attention internationale portée aujourd'hui situations de pollution aiguë.
actuellement présidée par Hugues GEIGER, Président de l’ASPA.
aux impacts planétaires des pollutions.
l Les acteurs locaux La pollution de proximité concerne les zones soumises à des phénomènes souvent percep-
• Troposphère :
Couche de l’atmosphère la plus voisine du
tibles par la vue ou l'odorat (panaches industriels, résidentiels ou échappements automo- sol. Dans les zones tempérées, elle s’étend
La présence de quatre collèges au sein de l’ASPA permet à tous les acteurs locaux biles). La généralisation de l'automobile et la densification des installations de chauffage a de 0 à 12 km. Plus mince à l’équateur (8
d’œuvrer ensemble pour préserver et améliorer la qualité de l’air en Alsace : élargi les zones soumises à des niveaux de pollution élevés jusqu'à couvrir les aggloméra- km), elle s’épaissit au pôle (16 km).
• L’Etat : le Préfet, la DRIRE, la DIREN, la DRASS, la DRE, veillent à l’application tions entières (échelle urbaine).
des réglementations de gestion de la qualité de l’air et d’information. Ils pilotent Ces pollutions urbaines et industrielles affectent les zones rurales attenantes et peuvent parcourir • Stratosphère :
le Plan de Protection Atmosphérique de Strasbourg. L’ADEME soutient techni- des distances importantes, entraînant des phénomènes de pollution photochimique (en banlieue Strate de l’atmosphère épaisse d’une
quement et financièrement les actions de l’ASPA; des agglomérations et en milieu rural) et acidifiante (retombées des composés émis et transfor- trentaine de kilomètres située juste au
• Les Collectivités : la Région Alsace pilote le Plan Régional pour la Qualité de més à plusieurs dizaines voire centaines de kilomètres de leur lieu d'émission). On parle alors de dessus de la troposphère. C’est à ce
l’Air, les agglomérations (Strasbourg, Mulhouse, Colmar) gèrent des Plans de pollution régionale. niveau que l’on retrouve l’ozone stra-
tosphérique qui nous protège des rayons
Déplacement Urbain, les Conseils Généraux s’impliquent dans des actions Deux autres phénomènes de pollution mobilisent la communauté scientifique depuis les années nocifs du soleil.
pérennes ou particulières de préservation de l’environnement atmosphérique (le 70 et 80 : la destruction de la couche d'ozone et le réchauffement climatique. Phénomènes aux
Conseil Général du Bas-Rhin œuvre par exemple à la maîtrise des émissions effets planétaires (échelle globale), ils présentent des enjeux sanitaires et environnementaux consi-
locales de gaz à effet de serre); dérables pour l'Homme et les écosystèmes.
> P. 3 <
l De multiples indicateurs pour illustrer les sources de pollution variées taire des émissions est une donnée primaire qui alimente les modèles de prévision
pour la qualité de l’air,
• Fournir des variables explicatives d’émissions pour la mise en œuvre d'outils d’é-
Les émissions constituent des apports de polluants dans l’atmosphère. Deux grandes catégories de sources peuvent être laboration de cartes de pollution ; les émissions sont utilisées pour répartir de
distinguées : les sources anthropiques liées directement à l’activité humaine et les sources naturelles où l’homme n’a manière cohérente les concentrations estimées dans l’air,
pas ou peu de responsabilité. La nature des composés émis et leur quantité varient fortement entre les secteurs émet- • Aider à l'optimisation du réseau de mesures ; l’inventaire permet d’apprécier l’op-
teurs, permettant de définir des indicateurs représentatifs par source de pollution. portunité de garder un capteur de mesures fixes aux endroits où les émissions sont
devenues faibles (cas du dioxyde de soufre). Lors de l’évaluation préliminaire de la
qualité de l’air (cas des métaux lourds), il participe à l’identification des premiers
sites de mesures.
• Evaluer l'impact des politiques d'aménagement du territoire (infrastructure routiè-
re par exemple) ; l’inventaire permet de visualiser de manière objective l’efficaci-
té d’une politique de développement urbain ou de la construction d’un contourne-
Emissions annuelles en oxydes d’azote ment routier par exemple.
(NOx) sur l’Alsace - Année 2000
l Nos déplacements, source ma- l Industries : rejets de combustion l Une connaissance accrue des rejets L’inventaire des émissions, un préalable indispensable à l’établissement
u
jeure de pollution atmosphérique mais également des procédés agricoles
Le transport routier est le principal La combustion industrielle génè- L’ammoniac et le méthane sont les deux d’un plan de protection atmosphérique
émetteur d’oxydes d’azote. D’autres re du dioxyde de soufre et de l’acide gaz majoritairement émis par les sour- Interview de Jean Le Priol, Division Protection de l’Environnement à la DRIRE Alsace.
polluants comme le monoxyde de car- chlorhydrique (soufre et chlore contenu ces agricoles. Les rejets d’ammoniac La préparation du Plan de Protection Atmosphérique de Strasbourg s’appuie sur l’inventaire des émis-
bone, les particules ou le benzène sont dans les charbons et fiouls), les procédés sont liés à l’utilisation d’engrais azotés sions élaboré par l’ASPA pour chacune des communes de la zone. La connaissance des rejets par sour-
également de bons traceurs de la pollu- étant sources d’émissions de nombreux et au stockage des déjections alors que ce est en effet une étape essentielle à la définition de mesures de réduction. Elle permet également
tion automobile. composés comme les composés orga- les émissions de méthane concernent d’évaluer l’impact de ces mesures (permanentes et ponctuelles) sur la qualité de l’air à l’horizon 2010
niques volatils (stockage hydrocarbures, principalement l’élevage. et de déterminer le cas échéant de nouvelles pistes d’amélioration de la qualité de l’air.
imprimeries, traitement de surface, etc.),
l’acide fluorhydrique (production de
REPORT’AIR : Jean Le Priol, quels objectifs dans un PPA ?
céramiques, de tuiles et de briques), le
protoxyde d’azote (production d’acide
«
JLP - Le PPA a pour objectif de maintenir ou de ramener les niveaux de pollution de l'ag-
glomération de Strasbourg sous les valeurs limites définies par la réglementation (sept pol-
adipique) ou certains métaux lourds (pro-
]
Curieux des polluants ? tion ; en revanche, le dioxyde de soufre est à près de 85% émis par le secteur industriel, dont Simulation des concentrations de
Allez consulter notre site près de 70% issu d'un seul émetteur principal. Les sources d'émission de composés orga-
www.atmo-alsace.net niques volatils sont quant à elles plus dispersées, provenant surtout des secteurs industriels dioxyde d’azote sur Strasbourg et sa
sur les origines de la 2 - Usine d’Incinération d’Ordures Ménagères et transports à parts égales et dans une moindre proportion du résidentiel-tertiaire. Une périphérie à l’horizon 2010.
pollution atmosphérique . 3 - Composés organiques volatils non méthaniques large part des émissions est constituée de petites sources multiples diffuses, difficiles à iden-
> P. 4 <
Rubrique > L’air »
tifier et à traiter. > P. 5 <
Qualité de l’air
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] u
] Qualité de l’air
u
u MÉTÉOROLOGIE ET POLLUTION ATMOSPHÉRIQUE MESURE, MODÉLISATION ET INFORMATION
Quand la météorologie s’en mêle… Bien mesurer ... pour mieux informer et prévoir.
Si la pollution atmosphérique a été longtemps considérée comme un problème Pour assurer sa mission de surveillance de la qualité de l’air, l'ASPA dispose
local, l’avenir des polluants primaires d’origine naturelle ou anthropique peut d'un réseau de stations de mesures en continu et met en œuvre si nécessaire des
prendre une dimension régionale voire planétaire selon qu’ils soient soumis à moyens de mesures fixes temporaires. En complément des mesures, la modéli-
des processus physiques (dilution, accumulation ou transport), chimiques (inter- sation aide entre autres à fiabiliser les prévisions et ainsi limiter l’impact des
action entre molécules) ou photochimiques (formation de polluants secondaires phénomènes de pollution par des actions d'anticipation.
sous l’action du rayonnement solaire).
u Mesures fixes et temporaires
l Les processus chimiques l Un dispositif de surveillance 24h/24
et photochimiques : avec des appareils spécifiques.
Les polluants primaires évoluant dans l’atmosphère en fonction LE RÉSEAU DE MESURE FIXE
des paramètres météorologiques peuvent se transformer en L'information de la population est faite à partir des données d'une trentaine de sites de mesures
d’autres espèces chimiques. L’exemple le plus connu est l’ozone permanents répartis sur toute la région, équipés d’analyseurs automatiques physico-chimiques. La
(O3), polluant secondaire présent en période estivale. mesure des paramètres météorologiques, indispensable à la compréhension des phénomènes de
pollution, complète ce dispositif.
L’ozone est un composé naturel de l’atmosphère qui se forme L'ASPA mesure aussi la radioactivité atmosphérique. L’ensemble de ces données de qualité de l’air
par recombinaison d’une molécule d’oxygène (O2) et d’un sont centralisées automatiquement à Strasbourg et diffusées en direct sur Internet.
atome d’oxygène (O). Sa formation et son accumulation sont la
l Les processus physiques résultante de l’action du rayonnement solaire sur des polluants
"précurseurs" (oxydes d’azote et composés organiques volatils).
LES MESURES TEMPORAIRES
Sur demande des collectivités locales et des services de l'Etat ou pour des programmes de recher-
de l’atmosphère Sa teneur est le bilan che, il est souvent nécessaire d'affiner les connaissances sur la qualité de l'air pour une zone géo-
graphique déterminée. Des mesures temporaires ou "campagnes de mesures" viennent alors com-
Les facteurs météorologiques influencent directement la diffu- de l’équilibre entre les
réactions de production pléter les données du réseau fixe. Pour cela l'ASPA dispose de différents moyens de mesure :
sion des polluants dans l’atmosphère. Ce rôle peut-être positif • les laboratoires mobiles, dont l'équipement est équivalent à celui d'une station du
ou négatif sur la pollution selon l’état de turbulence de l’air et et les réactions de des-
truction (réaction avec réseau fixe, fournissent des données en temps réel,
la configuration géométrique des espaces considérés. • les prélèvements actifs ou passifs, pour lesquels une analyse différée en laboratoire
Quelques facteurs : le monoxyde d’azote Zones de suivi de la qualité de l’air par le
est nécessaire, permettent d'appréhender la variation spatiale de la pollution
• le vent détermine les zones affectées (par sa direction) et principalement). réseau de stations de mesures en Alsace atmosphérique.
le degré de dilution (sa vitesse) Le déplacement de cet
équilibre (notamment
• la température détermine le degré de stabilité de l’at-
en présence de fortes u Modélisation
mosphère et joue un rôle dans la dispersion verticale u Information
• la pression atmosphérique lorsqu’elle est élevée caracté-
rise une grande stabilité atmosphérique
teneurs en COV qui
consomment le mono- l Quand la mesure ne suffit plus…
" L’information de la population est un droit qui
• l’ensoleillement favorise les phénomènes locaux de xyde d’azote) se traduit la modélisation prend le relais
par une augmentation répond à un enjeu sanitaire de la qualité de
convection thermique et les réactions photochimiques de La modélisation consiste à simuler des situations de pollution atmosphérique passées, pré- l’air et est essentielle pour la mobilisation de la
formation d’ozone en période estivale rapide de sa concen- sentes ou futures à partir de nombreux paramètres comme la météorologie, les émissions
tration. population comme acteur de la gestion de la
• la pluviométrie a un rôle de lessivage de l’atmosphère polluantes… qualité de l’air "
par entraînement des polluants au sol. L’ASPA possède plusieurs modèles complémentaires ayant chacun leur spécificité et leur
Plan Régional de la Qualité de l’Air - 2000.
champ d’application. Ces modèles permettent aussi bien de transcrire la pollution d’origine
• DÔME DE POLLUTION
Ces facteurs interviennent essentiellement dans la couche de
mélange (limitée à une hauteur de 1 à 2 km). Le milieu urbain
] Oxydation des COV
et formation d’ozone
routière à l’échelle d’une rue que de prévoir à court terme les niveaux de polluants du len-
demain sur l’ensemble de la région. Ils sont également des outils d’aide à la décision dans
des projets d’aménagement du territoire comme la création de nouvelles infrastructures
(GCOS4, projet tram…) et permettent d’évaluer à plus long terme l’impact des réglementa-
C’est pourquoi l’ASPA informe des dépassements de
seuils lors des épisodes aigus de pollution - par le biais
de communiqués d’alerte acheminés par télécopie, mail
modifie cette basse couche donnant lieu à des phénomènes tions à venir sur la qualité de l’air. ou SMS ; ces communiqués sont accompagnés de
d’îlot de chaleur urbain favorable à l’accumulation des pol- recommandations sanitaires et comportementales.
luants sous un dôme (b). Quotidiennement un bulletin de la qualité de l’air com-
menté est diffusé à destination des médias locaux (pres-
• INVERSION DE LA TEMPÉRATURE (voir image ci-dessus) • TRANSPORT DES POLLUANTS se, radio…). Ce bulletin concerne 8 sites en Alsace
Dans l’atmosphère, la température décroît avec l’altitude. Le transport des polluants, une fois émis dans l’atmosphère, avec des indices de qualité de l’air (IQA) et les tendan-
Occasionnellement, une inversion des températures conduit à la dépend de l’état de turbulence de l’air qui peut avoir : ces pour le lendemain.
formation d’une couche de l’atmosphère extrêmement stable - une origine thermique en lien avec les mouvements de convec- L’ensemble de ces informations est repris sur le site
(brassage vertical pratiquement nul), défavorable à toute disper- tion gouvernés par la différence de température entre le sol et l’at- Internet : www.atmo-alsace.net.
sion. Dans le fossé rhénan (a), l’occurrence d’un tel phénomène mosphère, et déterminant la variation diurne de la hauteur de la
est favorisée par l’effet de cuvette aussi bien en pério- couche de mélange,
de estivale qu’en période hivernale. En hiver, ce phé-
> P. 6 <
noméne se traduit par du brouillard en plaine et du
soleil en montagne.
- et/ou mécanique avec le passage du vent sur les reliefs entraî-
nant des phénomènes d’accumulation de la pollution sous le vent
d’un obstacle.
] 3qualité
échelles de modélisation de la
de l’air en Alsace
> P. 7 <
4 - Grand contournement Ouest de Strasbourg
Impacts de la pollution
u
] u
] Impacts de la pollution
l La mobilisation internationale l Des enjeux planétaires tements individuels, les aides financières directes et indirectes
ciblent aujourd’hui le consommateur comme acteur de la
aux actions locales réduction de la pollution de l’air.
sur des enjeux planétaires Ainsi, propriétaires ou locataires de logements neufs ou
En écho aux réglementations internationales et nationa- Exemple d’installation de chauffe eau solaire anciens sont encouragés financièrement à mener à bien des
Une prise de conscience mondiale sur la fragilité de notre les, de nombreux outils, notamment réglementaires, sont travaux ou acheter des équipements et matériaux, dès lors que
atmosphère, liée au trou d’ozone et au réchauffement de la instaurés à l’échelle locale.
dans un immeuble collectif ces projets permettent une meilleure maîtrise de l’énergie.
planète, a abouti à la signature de conventions internationales
et de leurs protocoles associés. La convention de Vienne Ainsi, le PRQA10 est le premier plan régional fixant des l La mobilisation citoyenne : Ainsi, dans le cadre de la prime CESI (chauffe-eau solaire
individuel), le cumul des aides publiques directes générale-
(1985) concernant les substances appauvrissant la couche orientations pour améliorer la qualité de l’air. Plus Un enjeu majeur de reconquête de la ment disponibles (ADEME, collectivités territoriales) peut
d’ozone et le protocole de Montréal (1987) ont été les pre- contraignant, le PPA11 est un outil d’action développé dans qualité de l’air. atteindre, voire dépasser, 1400 euros par opération, soit 30 à
miers engagements internationaux pour des enjeux planétai- les zones présentant des dépassements de normes de qua- En France, les ménages sont à l’origine de la moitié des 40 % du coût total du CESI.
res. D’autres phénomènes de pollution atmosphérique sont lité de l’air. Celui de Strasbourg est en cours d’élabora- consommations d’énergie et des émissions de gaz carbo-
également concernés par des accords de ce type, tels l’acidi-
fication et la photochimie. Le plus soumis à débats reste le
tion et y associe l’ASPA, sous la coordination de la DRIRE
Alsace. Dans la même lignée, toutes les agglomérations de
nique, pour se déplacer, chauffer leur logement et pro- l L’administration citoyenne
protocole de Kyoto (1997) visant à réglementer les émissions duire leur eau chaude sanitaire. L’exemplarité des collectivités publiques
plus de 100 000 habitants doivent réaliser un PDU12 qui Si des progrès importants ont été réalisés par les fabricants de
de gaz à effet de serre. définit entre autres des orientations pour développer les chaudière, de véhicules (…) l’attention se porte aujourd’hui, et Les administrations inscrivent de plus en plus leur gestion
transports alternatifs à la voiture.
l L’Europe et la France face de plus en plus, sur le citoyen, dont on attend un changement
pérenne de son comportement et de ses gestes de consomma-
dans le cadre de démarches globales de développement
durable.
à leurs objectifs Dès lors que les transports restent actuellement le principal tion. Changer sa manière de se déplacer, éviter les gaspilla-
levier d’action pour réduire la pollution urbaine, les agglomé- ges, mieux réfléchir l’équipement de sa maison : autant Au-delà des mesures concrètes destinées à faciliter l’utilisation
L’Union européenne a depuis longtemps pris la mesure de rations alsaciennes ont entrepris de développer des moyens d’aspects de la vie quotidienne dans lesquels il incombe à tout du vélo en ville (développement des pistes cyclables …) la
l’ampleur de la tâche. Notamment, différentes directives euro- pour désengorger les centres urbains, en développant des un chacun de s’investir pour réduire la pollution de l’air… démonstration se fait aussi par l’exemple, tel celui donné par
péennes visent à faire diminuer les rejets de polluants des Etats infrastructures cohérentes.
POUR EN SAVOIR PLUS : www.ademe.fr. les brigades cyclistes de certaines polices municipales ou la
Membres. L’Union est également l’instigatrice de nombreux L’agglomération de Mulhouse a ainsi emboîté le pas à la
gestion des parcs véhicules des administrations par promotion
programmes environnementaux, tels " Clean Air For Europe " CUS13 en mettant en chantier une ligne de tram. Les villes
des énergies propres (GPL/électriques ...).
(CAFE) qui élaborent des stratégies d’amélioration de la qua- mènent aussi actuellement des politiques volontaristes dans la
En 2003, plus de 20 acteurs publics et associatifs alsaciens ont
lité de l’air (pollutions photochimique et particulaire principa- promotion du vélo en ville.
signé une Charte d’Engagement pour la qualité de l’Air.
lement). A noter que lors des pics de pollution aiguë, des mesures d’ur-
En adhérant à cette charte, ils s’engagent à effectuer 9 actions
gence proposent des actions immédiates et temporaires pour
concrétes en faveur de la qualité de l’air.
La France, comme les autres états membres, se doit de réduire la vitesse des véhicules et privilégier l’utilisation des
C’est à un constat d’imprégnation de tous les champs - publics,
transposer ces directives en droit national. C’est dans ce transports en commun.
individuels, économiques et politiques - qu’il convient donc
aujourd’hui de rattacher la problématique de réduction de la
pollution de l’air.
8 - Associations Agréées de Surveillance de la qualité de l’Air / 9 - Gaz à Effet de Serre / 10 - Plan Régional de la Qualité de l’Air /
Un moyen de transport urbain "propre" :
> P. 10 < 11 - Plan de Protection de l’Atmosphère / 12 - Plan de Déplacement Urbain / 13 - Communauté Urbaine de Strasbourg la voiture électrique 14 - Association pour la prévention de la pollution atmosphérique > P. 11 <
[
DIRECTEUR DE LA PUBLICATION : Alain Target
RÉDACTEUR EN CHEF : Cyril Pallares
MEMBRES DU COMITÉ DE RÉDACTION :
2004
>
Agnès Bertrand, Sébastien Cibick, Guy Clauss, Gilbert Fiegel,
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