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Nom 

: Youness Missour

Nom de la direction : ministère des Relations internationales et de la francophonie

NOTE D’INFORMATION

Objet : Le nouvel Accord Canada–États-Unis–Mexique (ACEUM) et le Québec

I. Contexte
Depuis son accession à la présidence des États-Unis, le président trump n’a cessé de critiquer
l’Accord de libre-échange nord-américain (ALENA, ou NAFTA en anglais) en le qualifiant
comme le pire jamais négocié. Le Président Trump croyait que l’ALENA a provoqué la perte
de millions d’emplois dans le secteur manufacturier américain. Il y a certainement une part de
vérité dans sa déclaration mais les experts ont qualifié la perte de ces emplois en grande partie
par le progrès en automatisation. Comme promis par le président Trump un nouvel accord fut
négocié et signé le 30 novembre 2018 entre les le canada, États-Unis et le Mexique. Cet
accord nommé USMCA au canada (ACEUM en français) est entré en vigueur en 2020
jusqu’en 2036, il est renouvelable une fois et sera soumis à révision tous les six ans.

II. Signification juridique, politique, et économique du ACEUM pour le Québec


Juridiquement : L’ACEUM au canada est assujetti à la Loi de mise en œuvre de l’Accord
Canada–États-Unis–Mexique, il a pour objet principal la mise en œuvre de l’Accord et de
soutenir davantage le commerce entre les parties signataires.

Politiquement : La capacité à conclure un traité international est de l’ordre de l’exécutif


fédéral mais le législative lui aussi est compétent pour approuver des mesures de mise en
œuvre et d’application. Le Canada a émet ses objectifs de négociations sur le fondement de
consultations avec les provinces, les territoires, les grandes entreprises canadiennes, la société
civile, les syndicats et les groupes autochtones. Le Québec a participé activement à la
renégociation de l’accord pour défendre ses intérêts a travers Mr Raymond Bachand, qui
agissait à titre de négociateur en chef pour le Québec.

Economiquement : L’accord permettra au Québec de fortifier son accès au marché nord-


américain en offrant : l’accès sans tarif douanier aux marchés des États-Unis et du Mexique à
une multitude de produits québécois, un mécanisme de règlement des différends d’État à État,
une exemption générale pour les industries culturelles et une mobilité facilitée sur le territoire
américain pour les gens d’affaires.
III. Impact sur le Québec

1. L’importance de l’accord pour le Québec :


L’industrie québécoise est étroitement liée au marché américain et les exportations du Québec
aux États-Unis représentent Près de 70 % de l’ensemble des exportations du Québec. C’est
pour cela que le milieu des affaires au Québec a appelé Ottawa et toutes les parties concernées
pour faire en sorte que l’ACEUM soit approuvé et mis en œuvre dans les plus brefs délais, car
il est dans l’intérêt supérieur du Québec d’éliminer les incertitudes économiques et assurer la
compétitivité des exportations québécoises à forte valeur ajoutée au marché nord américain.

Le Conseil du patronat du Québec, la Fédération des chambres de commerce du Québec et le


Manufacturiers exportateurs du Québec ont affirmé unanimement que la mise en œuvre rapide
de l’accord est indispensable à la prospérité des affaires et à la fluidité commerciale entre les
partenaires nord-américains.

2. Le nouvel accord et les champs de compétence de la province du Québec


Le gouvernement fédéral canadien est claire sur sa position concernant la conclusion de traités
internationaux et réitère qu’il est le seul à avoir le droit de conclure ce genre de traité. Cette
prétention du fédéral constitue un vrai problème pour les provinces du canada et la question
de la participation de ces dernières aux négociations internationales date depuis longtemps.
Certes le fédéral a le monopole de la conclusion de traités internationaux selon le principe de
l’indivisibilité de la politique étrangère du Canada mais si nous suivons la logique, les
gouvernements des provinces et notamment celle du Québec possèdent aussi le droit de
négocier des traités qui touchent leurs champs de compétence.

Les provinces sont devenues des entités importantes dans la négociation des accords
internationaux du Canada même si le gouvernement fédéral a le pouvoir exclusive. Mais pour
l’aspect commercial précisément nous pouvons dire que les négociations sont une compétence
partagée parce que d’une part le Canada ne peut obliger les provinces à mettre en œuvre les
traités commerciaux qu’il ratifie puisque l’application est sous la direction des provinces et
d’autres parts les traités commerciaux s’interfère dans les champs de compétence des
provinces.

IV. Conclusion

Nous déduisons que la conclusion d’un traité est de l’ordre de l’exécutif fédéral mais
l’adoption des mesures législatives nécessaires pour l’application d’un traité est une
exclusivité du législatif que ce soit fédéral ou provincial. Enfin il est Certes que, dans les
affaires internationales, le Canada doit impérativement parler d'une seule voix pour mieux se
faire entendre mais cette voix devra représenter tous les canadiens.

Ministère des Relations internationales


03 juin 2021

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