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Chapitre 5 – Carnet des câbles dédiés aux installations électriques

Chapitre 5
Carnet des câbles dédiés aux
installations électriques
I. Caractéristiques électriques des câbles
I.1- Généralités
D’une façon générale, tout composant destiné à assurer le passage d’un courant par
conduction est appelé conducteur. Dans les installations électriques, un conducteur est un
élément filiforme destiné à transmettre de l’énergie électrique d’un point à un autre.
On distingue :
 le conducteur nu qui ne possède aucune isolation électrique ;
 le conducteur isolé qui est constitué d’une âme et d’une enveloppe isolante :
 l’âme est une partie métallique servant à conduire le courant ; elle est constituée soit
par un fil massif, soit par plusieurs brins câblés entre eux ; le métal est soit du cuivre,
soit de l’aluminium ;
 l’enveloppe isolante est une couche de matière isolante, d’épaisseur sensiblement
constante, entourant l’âme.
 le câble monoconducteur ou câble unipolaire qui est constitué d’une âme multibrins de
forte section et d’une enveloppe isolante ;
 le câble multiconducteur ou câble multipolaire qui est constitué de plusieurs conducteurs
et d’une enveloppe isolante.

I.2- Les fils conducteurs


Un fil conducteur électrique se compose d'une âme conductrice, rigide ou souple, enrobée
d'un isolant. L'âme peut être en cuivre ou aluminium. Elle peut être monobrin (1a) pour des
sections inférieures à 35 mm2 ou multibrins (1b). La souplesse d’un conducteur dépend du
nombre de brins utilisés. La norme définit une gamme de sections nominales pour les âmes
conductrices et les répartit en six classes, en ordre de souplesse croissante : Classe 1 pour rigide
et massive ; classe 2 pour rigide et câblée ; … ; classe 5 pour souple ; classe 6 pour extra-souple.

Figure 1- Conducteurs et câbles électriques.


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Matière Résistivité Masse volumique Coût Utilisation


Cuivre 1,72.10-8 m 8 920 kg/m3 Cher H.T Réseaux aériens
T.B.T. & B.T. Réseaux locaux et
Aluminium 2,78.10-8 m 2 700 kg/m3 Bon marché
enterrés
Une gaine protectrice (2) et (3) a pour rôle d'isoler les parties actives entre elles dans le but
d'éviter les courts-circuits. La qualité de l'isolant dépend de la tension de service du conducteur
qui doit toujours être supérieure à la tension nominale de l'installation. Les tensions de service
usuelles : 250V, 500V, 750V, 1000V. Les matériaux isolants de réalisation des gaines de
protection sont listés dans le tableau ci-dessous.
Matière Désignation Domaine d’emploi Exemples
Polychlorure de vinyle (PVC) Conducteurs bâtiments
Usage général
Polyéthylène réticulé (PE)
Polytétrafluoroéthylène (PTFE) Température élevée Electronique
Synthèse
Kapton Haute tension
Caoutchouc butyle vulcanisé (PRC) Souplesse exigée Aspirateur
Silicone Température élevée Halogène
Minéral Mica Bobinage HT Transformateur HT

I.3- Les câbles électriques


I.3.1- Définitions
Un câble électrique est constitué de plusieurs
conducteurs isolés. Ces fils sont réunis dans une gaine
protectrice simple ou double et ils sont mécaniquement
solidaires. Un câble est au minimum constitué d’un
conducteur, d’une gaine de bourrage et d’une enveloppe
isolante. On distingue des câbles unipolaires et
multipolaires selon l'usage.
Figure 2- Exemple de câbles électriques.

La gaine isolante n'a pas toujours les qualités requises pour protéger le conducteur contre les
contraintes du milieu extérieur. Ces contraintes sont de plusieurs types :
 Contraintes mécaniques : chocs, traction, torsion flexion
 Contraintes physiques : chaleur, froid, humidité, feu, UV.
 Contraintes chimiques : corrosion, résistance aux bases et aux acides.
D'autres matériaux possédant des qualités d'isolant électrique peuvent être utilisés tels que des
feuillards d'acier, de plomb ou d'aluminium, du papier imprégné ou du jute bitumé.

Figure 3- Exemple de câble à 3 conducteurs.

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I.3.2- Dénomination des conducteurs et câbles


Les conducteurs et câbles définis par une norme UTE sont désignés à l’aide d’un système
harmonisé ou bien à l’aide du système UTE traditionnel selon qu’il s’agit de modèles concernés
ou non par l’harmonisation en vigueur dans le cadre du CENELEC.
Ces deux systèmes de désignation sont repris par la norme NF C 30-202 et HD 361 et
comprennent une suite de symboles disposés de gauche à droite, dans l’ordre, dont un extrait
est donné sur le tableau ci-dessous.
Tableau de dénomination des conducteurs et câbles selon les normes CENELEC et UTE.

Exemple : Câble H 07 RN-F 3G25 : Câble du système harmonisé (H) de tension nominale
450/750V avec isolation de l’âme en caoutchouc (R) avec gaine en polyéthylène

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réticulé (N) de forme ronde (absence de lettre) âme en cuivre (absence de lettre) avec
2 conducteurs (2) plus 1 conducteur vert/jaune (G) dont la section des conducteurs est
de 25 mm².

Figure 4 – Exemple de dénomination des câbles électriques.

I.4-Résistance d’un câble


La résistance d'un câble électrique ne dépend ni de la tension ni de l'intensité du courant qui
la traverse, mais dépend de la résistivité (ρ) du matériau utilisé (cuivre, aluminium, alliage, etc.)
de la longueur ℓ du câble, de sa section S et de la température θ. En courant continu, la
résistance linéique d’un conducteur de longueur unité, de résistivité ρ et de section S, est définie
ℓ 1 ℓ
par la relation suivante : 𝑅 = 𝜌 × ou 𝑅 = ×
𝑆 𝜎 𝑆
La résistivité  et la conductivité  d’un conducteur sont des caractéristiques physiques devant
être fournis par fabricant. Ces paramètres dépendent du matériau du conducteur :
 Résistivité du cuivre :  = 17,24 Ω.mm²/ km à 20 °C
 Résistivité de l'aluminium :  = 28,26 Ω.mm²/ km à 20 °C
Exemple : Un fil en cuivre (σ= 58.106 S/m) de Ø =1 mm et longueur 1 km à 20 °C ⇒ R= 22 Ω.
En courant alternatif, quand la fréquence du signal véhiculé par le câble augmente, il est
nécessaire de prendre en compte les phénomènes tels que les effets de peau et de proximité qui
entraînent une variation de la densité de courant dans le conducteur.
La résistivité du matériau d’un conducteur varie linéairement en fonction de la température
selon la relation suivante : 𝜌𝑐𝜃 = 𝜌𝑐0 (1 + 𝛼. Δ𝜃)

Avec : ρcθ résistivité à la température θ (°C) ;


ρc0 résistivité à la température θ0 (°C) ;
α coefficient de température (°C–1) à θ0 ;
∆θ différence de température θ– θ0 (°C).

I.5-Réactance d’un câble


La réactance d’un conducteur électrique ou câble unipolaire est le produit de sa réactance
linéique par sa longueur ; la réactance longitudinale (inductance) est donnée par relation
suivante : 𝑋 = 𝜆 × ℓ.

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Avec λ : Réactance linéique du conducteur en mΩ/ m ;


ℓ : Longueur du conducteur en m.
Le tableau ci-dessous donne les réactances linéiques des quelques câbles électriques selon la
norme UTE C 15-500 :
Types de câbles électriques λ en m/m
Câbles multiconducteurs ou 0,08
Câbles monoconducteurs en trèfle
Câbles monoconducteurs jointifs en nappe 0,09
Câbles monoconducteurs séparés 0,13
Notes :
1. Les valeurs pour les câbles armés devront être obtenues auprès du constructeur.
2. Les valeurs de réactances sont données pour des circuits monophasés ; elles peuvent être
utilisées comme valeur moyenne pour des circuits triphasés.
3. Pour les câbles monoconducteurs espacés, l’espacement est d’un diamètre de câble.

I.4- Impédance, perte par effet joule d’un câble


Un câble électrique présente une impédance Z (valeur absolue des composantes résistives,
inductives et capacitives des éléments du réseau électrique), qui, n’est pas fixe. Le transport de
l’électricité entraîne des pertes dues à l’effet joule, qui dépend de l’intensité du courant I et de
la résistance du câble de ligne R, et qui s’exprime par la relation :

𝑃𝑗𝑜𝑢𝑙𝑒𝑠 = 𝑅 × 𝐼 2 = 𝑅 × 𝑃𝑡2 /𝑈 2
Pour une même puissance électrique transmise par la ligne et à résistance égale, les pertes
par effet joule diminuent donc comme le carré de la tension. En effet à puissance égale,
l’élévation de la tension entraine une diminution du courant. L’élévation au carré des termes
accentuent cet effet. La résistance dépend du calibre et du nombre de conducteurs par phase,
de la longueur des circuits et de la résistivité du matériau conducteur.

II. Détermination des Section des conducteurs


II.1- Mise en situation.
Dans les domaines de transport, de distribution et d’exploitation (Industriel et domestique),
la détermination des sections des câbles ou conducteurs électriques est définit par des normes
selon le domaine. En domestique, le choix de la canalisation (câbles, conducteurs et conduits)
est toujours possible car les modes de pose, la température ambiante et les isolants sont
toujours sensiblement les mêmes. Cependant, dans le domaine industriel, ces paramètres
peuvent varier de façon importante. En effet, le calcul doit s'appuyer sur les normes, tableaux
et abaques fournis par les constructeurs de câbles nécessaires à la détermination du type du
câble et de la section à utiliser.
La détermination de la section des conducteurs actifs d'un câble doit tenir compte des données
suivantes :
 Echauffements, en fonction avec le courant admissible ;
 Courants de court-circuit dans l’installation utilisés ;

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 Chutes de tension suivant la longueur des câbles et mode de pose ;


 Type de protection (type de régime de neutre employé, longueur du câble à
vérifier pour le régime TN et IT).

II.2- Environnement et Mode de pose


La protection contre les défauts d’isolement, de surcharges et des courts-circuits pouvant
apparaitre dans une installation électrique doit être assurée par un dispositif de protection.
Dans le domaine de la basse tension, ce rôle est confié à un disjoncteur ou à un appareillage à
fusible installé en amont dans le tableau de distribution. Les personnes et les biens sont ainsi
protégés contre les risques électriques. Le rôle, donc, d’un dispositif de protection électrique
est d’éviter ou de limiter les conséquences destructives et dangereuses des surintensités ou des
défauts d’isolement, et de séparer le circuit défectueux du reste de l’installation.
Selon les normes, tous les circuits d’une installation doivent être protégés par des fusibles des
différentiels (30 mA pour NC 15-100). La nature de la charge alimentée par le circuit de
l’installation électrique exige le choix du type fusible (gI, gG ’ « usage général » ou gM « associés
aux moteurs »), de l’interrupteur différentiel ou du disjoncteur différentiel. Cette charge
influence également le choix de la courbe de déclenchement. Les disjoncteurs sont, quant à eux
caractérisés, entre autres, par une courbe de déclenchement normalisée.
La protection efficace d'une canalisation électrique est assurée par la coordination des
caractéristiques liées aux possibilités de la canalisation et les caractéristiques de
fonctionnement du dispositif de protection.

A partir du courant nominal d’emploi Ib traversant le circuit, on définit :


Courant de fusion If : c’est le courant assurant le fonctionnement du dispositif de protection.
 Pour les disjoncteurs, au courant de fonctionnement dans le temps conventionnel :
NFC 61-41 Disjoncteur Domestiques : If  1,45.Irth
NFC 63-120 Disjoncteur Industrielle : If  1,3.Irth
Nota : Irth = In, c’est le réglage du dispositif de protection.

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 Pour le fusible, au courant de fusion dans le temps conventionnel :


NFC61-201 et NFC63-210 Fusibles : If est élevé

Calibre If
In ≤ 10A 1.9 In
10A < In ≤ 32A 1.75 In
In ≥ 32A 1.6 In
Courant admissible Iz : c’est le courant admissible maximal que pourra véhiculer un
conducteur sans échauffement. Le courant admissible Iz dans la canalisation dépendra, dans un
premier temps du dispositif de protection.
Iz : Courant admissible dans la canalisation ;
𝑰𝒛 = 𝒌 × 𝑰𝒏 In : Courant nominal ou de réglage de la protection ;
k : Coefficient dépendant du dispositif de protection.
 Coefficient k pour les fusibles :
Calibre fusible Coefficient k
In ≤ 10A 1.31
10A < In ≤ 32A 1.21
In ≥ 32A 1.1
Exemple :
Pour un fusible gG de 16A → k = 1.21 → Iz = 1.21  16  soit Iz = 19.36 A
 Coefficient k pour les disjoncteurs : Dans la pratique k = 1

Type Calibre Disjoncteur Coefficient k


Petits disjoncteurs In < 100A 1.45
In ≤ 63A 1.35
Disjoncteur à usage général
In > 63A 0.86

Exemple :
Pour un disjoncteur de 63 A → k = 1.45 → Iz = 1.45 x 63 soit Iz = 91.35 A
La protection contre les surcharges est assurée lorsque les conditions suivantes sont
remplies : 𝑰𝒃 ≤ 𝑰𝒏 ≤ 𝑰𝒛 et 𝑰𝒇 ≤ 𝟏, 𝟒𝟐 × 𝑰𝒛

La section d’un conducteur dépend de la température de son âme causée par l’énergie
thermique produite par le courant circulant dans le conducteur dans l’environnement dans
lequel il est posé.

Températures maximales de fonctionnement pour les isolants


Type d’isolant Température maximale de fonctionnement
Polychlorure de vinyle (PVC) Conducteur : 70°C
Polyéthylène réticulé (PR) et éthylène-propylène Conducteur : 90°C
(EPR)
Minéral (avec gaine en PVC ou nu et accessible) Graine métallique : 70°C
Minéral (nu et inaccessible et ne se trouvant pas au Graine métallique : 105°C
contact de matériaux combustibles)

Pouvoir de coupure Pdc : C’est le courant maximal que peut interrompre sans détérioration un
appareil de protection contre les courts-circuits.
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Le temps pendant lequel un conducteur peut véhiculer le courant de court-circuit sans que
sa température ne dépasse la valeur maximale qu'il peut supporter, en fonction de la section,
du courant de court-circuit, de la nature de l'âme, du mode de pose et de celle de l'isolant, est
donné par la relation :
La valeur du coefficient K est de :
 115 pour les conducteurs en cuivre isolés au PVC
𝑆
𝑡=𝐾×  135 pour les conducteurs en cuivre isolés au caoutchouc ou butyle
𝐼𝑐𝑐  143 pour les conducteurs en cuivre isolé au PR ou à l'éthylène propylène
 74 pour les conducteurs en aluminium isolés au PVC

II.3 - Section des conducteurs de phases Sph


II.3.1- Condition d’installation des conducteurs
La section de conducteur de phase, exige de déterminer le mode de pose de la canalisation
suivant une méthode de référence : A, B, C, D, E ou F.
Ce facteur de correction Kp permet de prendre en compte la dissipation thermique du mode de
pose car les conducteurs chauffent cette chaleur doit être dissipée pour garder les propriétés
des isolants.
 Facteur du mode de pose Kp.
Coefficient Kp : Lettre de sélection et facteur de correction K1
Tableau de la lettre de sélection

Tableau du facteur de correction K1

 La température ambiante Kt.


Coefficient Kt : Facteur de correction K3
Tableau du facteur de correction K3

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 Groupement de câble Kg : Oui, puisque la dissipation thermique d’un câble va provoquer


l’échauffement du câble jointif.
Coefficient Kg : Facteur de correction K2
Tableau du facteur de correction K2

Lorsque les câbles sont disposés en plusieurs couches, appliquer en plus un facteur de
correction de :
 0,80 pour deux couches ;
 0,73 pour trois couches ;
 0,70 pour quatre ou cinq couches.
 Facteur de correction Kn : C’est un facteur de correction du neutre chargé Kn.
 Kn = 0,84 (Selon la norme NF C15-100 § 523.5.2)
 Facteur de correction Ks : C’est un facteur de correction dit de symétrie Ks.
Selon la norme NF C15-100 § B.5.2, la valeur de ce facteur est choisi :
 Ks = 1 pour 2 et 4 câbles par phase avec le respect de la symétrie
 Ks = 0,8 pour 2, 3 et 4 câbles par phase si non-respect de la symétrie
On en déduit le courant admissible calculé Iz, dont on choisira une valeur normalisée supérieure
à celle calculée dans le tableau détermination de la section minimale.
𝑰𝒃 𝑰𝒃 𝑰𝒃
𝑰𝒛 = = =
𝑲𝒑 × 𝑲𝒈 × 𝑲𝒕 × 𝑲𝒏 × 𝑲𝒔 𝑲𝟏 × 𝑲𝟐 × 𝑲𝟑 × 𝑲𝒏 × 𝑲𝒔 𝑲

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Avec K est le produit des facteurs de correction : 𝑲 = 𝑲𝟏 × 𝑲𝟐 × 𝑲𝟑 × 𝑲𝒏 × 𝑲𝒔


II.3.2- Détermination de la section minimale
Exemple : Chemin de câble perforé
Un câble polyéthylène réticulé (PR) triphasé + neutre (4e circuit) est tiré sur un chemin de
câble perforé, jointivement avec 3 autres circuits
constitués :
 D’un câble triphasé (1er circuit)
 De 3 câbles unipolaires (2e circuit)
 De 6 câbles unipolaires (3e circuit) : ce circuit est
constitué de 2 conducteurs par phase. Il aura donc
un regroupement de 5 circuits triphasés dont la température ambiante est de 40 °C.
Le câble PR véhicule 58 A par phase. On considère que le neutre du 4e circuit est chargé.
Réponse :
Méthode E, le mode de pose est sur chemin perforé.
Les facteurs de correction K1, K2, K3 donnés par les tableaux correspondants sont
respectivement :
 K1 = Kp = 1, Il est sur chemin perforé et il y a la lettre E.
 K2 = Kg = 0.77, Il y a 5 circuits, la lettre de sélection est la lettre E et le mode de pose est sur
chemin perforé.
 K3 = Kt = 0.91, La température ambiante est de 40 °C et l’isolation est en PR.
 Kn = 0.84 : facteur de correction neutre chargé.

Le coefficient total K = Kp  Kg  Kt  Kn est donc 1 0,77  0,91  0,84 soit :


 K = 0,59.
Détermination de la section :
On choisira une valeur normalisée du courant In juste supérieure à 58 A, soit In = 63 A. Le courant
admissible dans la canalisation est Iz = 63 A.
En se plaçant sur la ligne correspondant à la lettre de sélection E, dans la zone PR3, on choisit la
valeur immédiatement supérieure à 106,8 A, soit, ici :
 Pour une section cuivre 127 A, ce qui correspond à une section de 25 mm2 ;
 Pour une section aluminium 122 A, ce qui correspond à une section de 35 mm2.
Vérification de la tenue au court-circuit
La contrainte thermique correspond à la limite de température que peut supporter une
installation électrique sans endommagement. Pendant le temps de réponse du dispositif de
protection l’énergie dissipée par le câble ne doit pas endommager celui-ci.
𝐶𝑜𝑛𝑡𝑟𝑎𝑖𝑛𝑡𝑒 𝑡ℎ𝑒𝑟𝑚𝑖𝑞𝑢𝑒 > 𝐼𝑐𝑐 2 × 𝑡𝑐𝑐 Avec Icc : Courant de Court-Circuit traversant le câble
tcc : temps de réponse du dispositif de protection
Contrainte thermique est donnée par la formule :

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𝑆𝑐𝑐 2 × 𝑘 2

Cela revient à dire : 𝑆𝑐𝑐 2 × 𝑘 2 > 𝐼𝑐𝑐 2 × 𝑡𝑐𝑐 ; k étant la nature de l’isolant et de l’âme conductrice.

Isolant/k Cuivre Aluminium


PVC 115 76
PRC 143 94
Exemple :
Calculer la section minimale et le temps de déclenchement du disjoncteur de 10 ms d’un câble
en aluminium dont l’isolant est en PVC, parcouru par un courant de court-circuit ICC = 9 kA.

𝐶𝑜𝑛𝑡𝑟𝑎𝑖𝑛𝑡𝑒 𝑡ℎ𝑒𝑟𝑚𝑖𝑞𝑢𝑒 > 𝐼𝑐𝑐 2 × 𝑡𝑐𝑐


𝐼𝑐𝑐 2 × 𝑡𝑐𝑐 𝑆𝑐𝑐 × √𝑡𝑐𝑐
 𝑆𝑐𝑐 2 >  𝑆𝑐𝑐 >
𝑘2 𝑘
9000 × √10×10−3
 𝑆𝑐𝑐 >  𝑆𝑐𝑐 > 11,86 𝑚𝑚2
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Tableau de choix de la section minimale

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II.3.3- Section minimale des canalisations enterrées


Pour obtenir la section des conducteurs de phase, il faut, pour la lettre de sélection D qui
correspond aux câbles enterrés :
 Le facteur de correction K4 prend en compte le mode de pose.
 Le facteur de correction K5 prend en compte l’influence mutuelle des circuits placés côte à
côte.
 Le facteur de correction K6 prend en compte l’influence de la nature du sol
 Le facteur de correction K7 prend en compte la température ambiante et la nature de
l’isolant.
 Le facteur de correction du neutre chargé Kn
 Le facteur de correction dit de symétrie Ks.
 En fin calculer le coefficient K qui caractérise l’influence des différentes conditions
d’installation. Le coefficient K est donné par :
𝑲 = 𝑲𝟒 × 𝑲𝟓 × 𝑲𝟔 × 𝑲𝒏 × 𝑲𝒔
 Facteur du mode de pose K4.
Tableau du facteur de correction K4

Tableau du facteur de correction K5

Lorsque les câbles sont disposés en plusieurs couches, multiplier K5 par :


 0,80 pour 2 couches
 0,73 pour 3 couches
 0,70 pour 4 ou 5 couches
 0,68 pour 6 ou 8 couches
 0,66 pour 9 couches
Tableau du facteur de correction K6

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Tableau du facteur de correction K7

 Facteur de correction Kn : Facteur de correction du neutre chargé Kn.


 Kn = 0,84 (selon la norme NF C15-100 § 523.5.2)
 Kn = 1,45
 Facteur de correction Ks : Facteur de correction dit de symétrie Ks.
Selon la norme NF C15-100 § B.5.2 et le nombre de câbles en parallèle
 Ks = 1 pour 2 et 4 câbles par phase avec le respect de la symétrie
 Ks = 0,8 pour 2, 3 et 4 câbles par phase si non-respect de la symétrie
Exemple : Canalisation en câbles enterrés
Un câble polyéthylène réticulé (PR) triphasé + neutre (circuit 2,
à calculer) est posé à 25 cm d’un autre circuit (circuit 1) dans
des fourreaux enterrés, dans un sol humide dont la température
est 25 °C. Le câble véhicule 58 ampères par phase. On considère
que le neutre n’est pas chargé.
La lettre de sélection est D, s’agissant de câbles enterrés. Les facteurs de correction K4, K5, K6,
K7 donnés par les tableaux correspondants sont respectivement :
K4 = 0,80 x 0,93 = 0,74 ; K5 = 0,71 ; K6 = 1,13 ; K7 = 0,96.
Le coefficient total K = K4 x K5 x K6 x K7 est donc 0,74 x 0,71 x 1,13 x 0,96 soit : K = 0,57.
Détermination de la section
On choisira une valeur normalisée du courant In juste supérieure à 58 A, soit In = 63 A.
Le courant admissible dans la canalisation est Iz = 63 A.
L’intensité fictive l’z prenant en compte le coefficient K est l’z = 63/0,57 = 110,5 A.
Dans le tableau de choix des sections on choisit la valeur immédiatement supérieure à 110,5 A,
soit, ici :
 Pour une section cuivre 113 A, ce qui correspond à une section de 16 mm2,
 Pour une section aluminium 111 A, ce qui correspond à une section de 25 mm2.

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Nota : En cas de neutre chargé, prendre en compte le facteur de correction Kn et éventuellement


le facteur de correction dit de symétrie Ks.

II.4. Section du conducteur neutre Sn


Le fil de neutre, dans toutes les installations électriques en monophasé, doit avoir la même
section que le conducteur de phase. Cependant, la section du neutre des circuits triphasés,
supérieure à 16 mm² en cuivre et 25 mm² en aluminium, peut être réduite jusqu’à Sph/2.
Toutefois cette réduction n’est pas autorisée si :
 Les charges ne sont pas pratiquement équilibrées ;
 Le taux de courants harmoniques de rang 3 est supérieur à 15% du fondamental.
Si ce taux est supérieur à 33%, la section des conducteurs actifs des câbles multipolaires est
choisie en majorant le courant IB par un coefficient multiplicateur de 1,45. Pour les câbles
unipolaires, seule la section du neutre est augmentée.
La section du conducteur de neutre Sn est donnée par le tableau ci-dessous :
Section des conducteurs de
S  25 35 50 70 95 120 150 185 240 300 500
phase en mm²
Section minimale du neutre
Sn = S 25 25 35 50 70 70 85 120 150 300
en mm² (Cu-Cu)
Section minimale du neutre
Sn = S 35 35 35 50 70 70 85 120 150 300
en mm² (Al-Al)

II.5. Détermination de la section d’un conducteur neutre chargé


Les courants harmoniques de rang 3 et multiples de 3 circulant dans les conducteurs de phases
d’un circuit triphasé s’additionnent dans le conducteur neutre et le surchargent. Pour les
circuits concernés par la présence de ces harmoniques, pour les sections de phase > 16 mm2 en
cuivre ou 25 mm2 en aluminium, il faut déterminer la section des conducteurs de la manière
suivante, en fonction du taux d’harmoniques en courant de rang 3 et multiples de 3 dans les
conducteurs de phases :
 taux (ih3) < 15%: Le conducteur neutre n’est pas considéré comme chargé. La section du
conducteur neutre (Sn) égale à celle nécessaire pour les conducteurs de phases (Sph). Aucun
coefficient lié aux harmoniques n’est appliqué : Sn = Sph
 taux (ih3) compris entre 15% et 33% : Le conducteur neutre est considéré comme chargé,
sans devoir être surdimensionné par rapport aux phases.
Prévoir une section du conducteur neutre (Sn) égale à celle nécessaire pour les conducteurs de
phases (Sph). Mais un facteur de réduction de courant admissible de 0,84 doit être pris en
compte pour l’ensemble des conducteurs :
Sn = Sph = Spho  1/0,84 (facteur de dimensionnement pour l’ensemble des conducteurs, par
rapport à la section Spho calculée).
 taux (ih3) > 33%: Le conducteur est considéré comme chargé et doit être surdimensionné
pour un courant d’emploi égal à 1,45/0,84 fois le courant d’emploi dans la phase, soit environ
1,73 fois le courant calculé.

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Selon le type de câble utilisé :


 câbles multipolaires : la section du conducteur neutre (Sn) est égale à celle nécessaire pour la
section des conducteur de phases (Sph) et un facteur de correction de 1,45/0,84 doit être pris
en compte pour l’ensemble des conducteurs.
Sn = Sph = Spho  1,45/0,84 (facteur de dimensionnement pour l’ensemble des conducteurs,
par rapport à la section Spho calculée).
 câbles unipolaires : le conducteur neutre doit avoir une section supérieure à celle des
conducteurs de phases.
La section du conducteur neutre (Sn) doit avoir un facteur de dimensionnement de 1,45/0,84
et. Pour les conducteurs de phases (Sph) un facteur de réduction de courant admissible de
0,84 doit être pris en compte :
Sn = Spho  1,45/0,84
Sph = Spho  1/0,84
 Lorsque le taux (ih3) n’est pas défi ni par l’utilisateur, on se placera dans les conditions de
calcul correspondant à un taux compris entre 15% et 33%.
Sn = Sph = Spho  1/0,84 (facteur de dimensionnement pour l’ensemble des conducteurs, par
rapport à la section Spho calculée).

II.6. Section du conducteur de protection SPE


La section du conducteur de protection SPE, reliant le tableau de répartition aux prises de
courant, points d'éclairage, etc., est la même que les conducteurs de phase du circuit. La section
minimale de la liaison du conducteur de terre, entre prise de terre et borne ou barrette de
mesure : 16mm² en cuivre isolé, 25mm² en cuivre nu et 50mm² en aluminium ou en fer.

Section du conducteur de protection


Section du conducteur de phase SPH Section du conducteur de protection SPE
SPH 16mm² SPE = SPH
16 < SPH 35mm² SPE = 16 mm²
SPH > 35mm² SPE = SPH /2

III. Chute de tension.


III.1. Expression analytique de la chute de tension
La chute de tension en ligne en régime permanent est à prendre en compte pour l’utilisation
du récepteur dans des conditions normales (limites fixées par les constructeurs des récepteurs).
Les expressions analytiques usuelles de calcul de la chute de tension dans une ligne de longueur
L, en monophasé, biphasé et en triphasé, sont données dans le tableau ci-dessous.

Circuit Chute de tension en V (CA) U en %


Biphasé : deux phases ∆𝑈 = 2. 𝐼𝑏 . 𝐿(𝜌. 𝑐𝑜𝑠𝜑 + 𝜆. 𝑠𝑖𝑛𝜑) 100. ∆𝑈/𝑈𝑛
Monophasé : phase et neutre ∆𝑈 = 2. 𝐼𝑏 . 𝐿(𝜌. 𝑐𝑜𝑠𝜑 + 𝜆. 𝑠𝑖𝑛𝜑) 100. ∆𝑈/𝑉𝑛
Triphasé équilibré ∆𝑈 = √3. 𝐼𝑏 . 𝐿(𝜌. 𝑐𝑜𝑠𝜑 + 𝜆. 𝑠𝑖𝑛𝜑) 100. ∆𝑈/𝑈𝑛
Un : tension nominale entre phases.  : résistance linéique de la ligne
Vn : tension nominale entre phase et neutre.  : réactance linéique de la ligne

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Cours d’installations électriques – GE2
Chapitre 5 – Carnet des câbles dédiés aux installations électriques

III.2. Chute de tension selon la norme


L’impédance faible d’un câble, lorsqu’il est traversé par le courant de service Ib, est la source
de la chute de tension entre son origine et son extrémité. Or le bon fonctionnement d’un
récepteur (surtout un moteur) est conditionné par la valeur de la tension à ses bornes. Il est
donc nécessaire de limiter les chutes de tension en ligne par un dimensionnement correct des
câbles d’alimentation afin de vérifier la conformité aux normes et règlements en vigueur.
Cependant, La norme NF C 15-100 impose que la chute de tension entre l’origine de l’installation
BT et tout point d’utilisation n’excède pas les valeurs du tableau ci-après (page 14).

Chute de tension maximale à l'origine de


l'installation BT et l'utilisation
Eclairage Autres usages
Alimentation par le
réseau BT de 3% 5%
distribution publique
Alimentation par
6% 8% (1)
poste privé HT/BT
(1) Entre le point de raccordement de l’abonné BT et le
moteur

Puissance maxi de moteurs installés chez un abonné BT


(I 60 A en triphasé ou 45 A en monophasé)
moteurs triphasés (400 V) monophasés (230 V)
A démarrage direct Autres modes
pleine puissance de démarrage
Locaux d’habitation 5,5 kW 11 kW 1,4 kW
Autres réseau aérien 11 kW 22 kW 3 kW
locaux Réseau souterrain 22 kW 45 kW 5,5 kW

III.3. Calcul à partir d’un tableau simplifié


La détermination de la chute de tension dans un câble électrique par des abaques se base
sur la longueur L du câble, sa section S, le type de réseau (monophasé ou triphasé), la nature du
conducteur (cuivre ou aluminium) et le facteur de puissance cos du récepteur.
Les tableaux ci-dessous donnent la chute de tension en % dans un câble sous 400 V/50 Hz en
triphasé et de longueur L=100 m, en fonction de la section du câble et du courant véhiculé (In
du récepteur). Ces valeurs sont données pour un cos  = 0,85 dans le cas d’un moteur et cos  =
1 pour un récepteur non inductif (pour des longueurs de câble L ≠ 100 m : il suffit d’appliquer
au résultat le coefficient L/100).

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Cours d’installations électriques – GE2
Chapitre 5 – Carnet des câbles dédiés aux installations électriques

Application

Un moteur triphasé 400 V, de puissance 7,5 kW (In = 15 A) cos  = 0,85 est alimenté par 80 m
de câble cuivre triphasé de section 4 mm2.
La chute de tension entre l’origine de l’installation et le
départ moteur est évaluée à 1,4 %.
La chute de tension totale en régime permanent dans la
ligne est-elle admissible ?
Réponse : Pour L = 100 m, le tableau nous donne :
ΔUAC = 3,2 %
Pour L = 80 m, on a donc : ΔUAC = 3,2 x (80/100) = 2,6 %
La chute de tension entre l’origine de l’installation et le
moteur vaut donc :
ΔUAC = ΔUAB + ΔUac
ΔUAC = 1,4 % + 2,6 % = 4 %
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Cours d’installations électriques – GE2
Chapitre 5 – Carnet des câbles dédiés aux installations électriques

La plage de tension normalisée de fonctionnement des moteurs (5%) est respectée


(transformateur MT/BT 400 V en charge).

VI. Courants de court-circuit


Il existe plusieurs méthodes de calcul des courants de court-circuit et de défaut. On cite la
méthode des impédances, la méthode de composition et la méthode conventionnelle. Nous
nous limitons à l’étude de celle des impédances.
VI.1- Méthode de calcul de l’impédance ZT
La méthode des impédances permet de calculer avec une bonne précision tous les courants de
court-circuit (max, min, triphasés, biphasés, monophasés) et les courants de défaut en tout point
d’une installation BT. Elle est applicable lorsque toutes les caractéristiques des différents
éléments de la boucle de défaut sont connues (sources, canalisations). Elle consiste à totaliser
séparément les différentes résistances et différentes réactances de la boucle de défaut depuis y
compris la source jusqu’au point considéré et à calculer l’impédance correspondante, ce qui
permet de déterminer les courants de court-circuit et de défaut correspondants et les
conditions de protection correspondantes contre les courts-circuits et contre les contacts
indirects.
Dans un réseau triphasé, un court-circuit peut se traduire par une liaison électrique :
 Entre 3 phases (le courant de court-circuit sera appelé Icc3).
 Entre 2 phases (Icc2)
 Entre 1 phase et le neutre (Icc1) ou entre 1 phase et la terre (Icc0)

V1, V2, V3 : représentent les tensions simples du réseau côté BT.


Zl : représente l’impédance par phase en amont du défaut.
Zn : représente l’impédance du neutre.
Zpe : représente l’impédance du conducteur de protection équipotentielle.

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Cours d’installations électriques – GE2
Chapitre 5 – Carnet des câbles dédiés aux installations électriques

Si un court-circuit se produit côté BT :


- Au point B le courant (IccB) est limité par
l’impédance interne du transformateur et celle du
réseau amont, ramenées au secondaire du
transformateur.
- Au point C, le courant (IccC) est limité par
l’impédance interne du transformateur, celle du
réseau amont, ramenées au secondaire du
transformateur et celle du câble C1.

Icc(B) > Icc(C)

 A partir des formules ci-dessus, on remarque que l’intensité du courant de court-circuit, la


plus néfaste pour l’installation, a lieu lors d’un court-circuit entre les 3 phases, c’est-à-dire
Icc3 (cas uniquement envisagé dans la suite du cours).
 Lors d’un court-circuit entre les 3 phases (cas le plus défavorable), l’installation peut être
représentée côté BT, pour une phase, par le schéma suivant :

Ra : résistance du réseau amont ramenée au secondaire (du transformateur).


Xa : réactance du réseau amont ramenée au secondaire.
Rt : résistance totale du transformateur ramenée au secondaire.
Xt : réactance totale du transformateur ramenée au secondaire.
Rc : résistance d’une phase du câble C1.
Xc : réactance d’une phase du câble C1.
V : tension simple au secondaire.
𝑉𝑒𝑓𝑓
𝐼𝑐𝑐𝑒𝑓𝑓 (𝐵) = 𝑍(𝐵) = √(𝑅𝑎 + 𝑅𝑡 )2 + (𝑋𝑎 + 𝑋𝑡 )2
𝑍(𝐵)
𝑉𝑒𝑓𝑓
𝐼𝑐𝑐𝑒𝑓𝑓 (𝐶) = 𝑍(𝐶) = √(𝑅𝑎 + 𝑅𝑡 + 𝑅𝑐 )2 + (𝑋𝑎 + 𝑋𝑡 + 𝑋𝑐 )2
𝑍(𝐶)

 Le pouvoir de coupure de Disj1 doit être supérieur au courant de court-circuit susceptible de


le traverser : PdC de Disj1 > Icc(C)
 Un court-circuit au point B sera éliminé par les protections en amont du transformateur
(généralement par fusibles côté réseau amont).

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Cours d’installations électriques – GE2
Chapitre 5 – Carnet des câbles dédiés aux installations électriques

VI.2- Détermination des résistances et des réactances de l’installation :


- Le réseau amont est caractérisé par sa puissance de court-circuit Scc.
- Le transformateur est caractérisé essentiellement par son couplage, ses tensions (primaire
et secondaire), sa puissance apparente, sa tension de court-circuit et ses pertes cuivre.
- Le câble est caractérisé par la nature du conducteur, sa résistivité et ses dimensions
géométrique :

𝑅𝑐 = 𝜌 × ; Cuivre = 22,5 mΩmm²/m ; alu = 36 mΩmm²/m.
𝑆

Remarque : La réactance du câble dépend de son mode de pose

Formules associées

Réseau amont ramené au secondaire


Transformateur
du transformateur
𝑈2 𝑃𝑐𝑢 × 𝑈 2 𝑈𝑐𝑐 𝑈2
𝑍𝑎 = ; 𝑅𝑎 = 0,15 × 𝑍𝑎 ; 𝑅𝑇 = 2 ; 𝑍𝑇 = × ;
𝑆𝑐𝑐 𝑆𝑛 100 𝑆𝑛

𝑋𝑎 = √𝑍𝑎 2 − 𝑅𝑎 2 𝑋𝑎 = √𝑍𝑇 2 − 𝑅𝑇 2

Avec :
U : tension entre 2 phases côté secondaire du transformateur.
Scc : puissance de court-circuit du réseau amont.
Pcu : pertes cuivre du transformateur.
Sn : puissance apparente nominale du transformateur.
Ucc : tension de court-circuit du transformateur (exprimée en %)

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Cours d’installations électriques – GE2
Chapitre 5 – Carnet des câbles dédiés aux installations électriques

V. Exemple de carnet des câbles d’une installation électrique


Distribution basse tension d’un atelier de production : On donne le schéma unifilaire de
l’atelier.
 Le transformateur HT/BT est un
transformateur client (poste privé) et la
tension entre 2 phases au secondaire est de
410 V.
 Le choix de la nature des câbles (en cuivre)
s’est porté sur le polyéthylène réticulé.
 La température ambiante est de 40 ° C.
 Le câble C1 est formé de 3 câbles
monoconducteurs (considérés ici comme 3
circuits distincts) posés sur un chemin de câble
perforé.
 Longueur du câble C1 = 80 m, longueur du
câble C2 = 55 m, longueur de la ligne L1 = 25 m.

Le travail demandé doit permettre de :

- déterminer les caractéristiques de C1, C2, L1 et


du disjoncteur Q1.
- calculer les chutes de tensions en ligne en
différents points de l’installation et de vérifier
la compatibilité de celles-ci avec la norme en
vigueur.

Questions :
1/ La puissance du transformateur triphasé étant de 160 kVA, calculer la valeur du courant
nominal fourni au secondaire (prendre cette valeur pour le choix des éléments suivants).
2/ Calculer le courant équivalent I’Z afin de choisir la canalisation C1 en aval du
transformateur.
3/ Choisir en justifiant la démarche la section de la canalisation C1.
4/ Préciser la valeur de la résistance et la valeur de la réactance de la canalisation C1.
5/ Calculer la valeur de la chute de tension en régime permanent provoquée par C1 (calcul à
exprimer en V et en %).
6/ On considère que l’intensité nominale du moteur est de 137,5 A. La canalisation C2 et la
ligne L1 sont choisies avec les mêmes caractéristiques que la canalisation C1. Calculer le
courant équivalent I’Z permettant de choisir la canalisation C2.
7/ Choisir en justifiant la démarche, la section de la canalisation C2.
8/ Préciser la valeur de la résistance et la valeur de la réactance de la canalisation C2.
9/ Calculer la chute de tension en régime permanent provoquée par cette canalisation (calcul

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Cours d’installations électriques – GE2
Chapitre 5 – Carnet des câbles dédiés aux installations électriques

à exprimer en V et en %).
10/ Le courant équivalent calculé précédemment étant le même pour la ligne L1, on obtient la
même section pour cette ligne. Préciser alors la valeur de la résistance et la valeur de la
réactance de la ligne L1.
11/ Calculer la chute de tension en régime permanent provoquée par la ligne L1.
Donner à présent, la nouvelle valeur en % de la chute de tension totale en ligne.
Vérifier la compatibilité avec la norme de la chute de tension totale en ligne dans le cas le
plus défavorable.
12/ A partir de tous les éléments précédemment calculés, on cherche à définir les courants de
courts-circuits pour le choix du disjoncteur Q1.
Les données à prendre en compte pour le calcul des courants de courts-circuits sont :
- La résistance et la réactance (ramenées au secondaire du transformateur) du réseau
amont. Ici, la puissance de court-circuit du réseau amont est de 500 MVA.
- La résistance et la réactance (ramenées au secondaire) d’une phase du transformateur.
- La résistance et la réactance par phase de chaque ligne ou câble d’alimentation.
12.1 – A partir des tableaux récapitulatifs, déterminer les valeurs des résistances et réactances
du réseau amont et du transformateur ramenées au secondaire.
12.2 – Présenter sous forme de tableau les résultats de calcul concernant :
- la résistance de chaque élément (réseau, transformateur et câbles)
- la réactance de chaque élément.
12.3 – Calculer la valeur la valeur du court-circuit vis-à-vis du disjoncteur Q1.
12.4 – Calculer la valeur du courant de court-circuit dans le câble C1 lors d’un court-circuit
triphasé à l’entrée du moteur M1.

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Cours d’installations électriques – GE2
Chapitre 5 – Carnet des câbles dédiés aux installations électriques

Eléments de correction de l’exercice d’application :


Distribution Basse Tension d’un atelier de production.
𝑆
1/ I nominale secondaire du transformateur : 𝐼𝑛𝑠𝑒𝑐𝑇𝑅 = = 160000/(410 x 1,732) = 225A
√3×𝑈
2/ Choix de 3 câbles (cuivre) isolés, PR, mode de pose : Lettre F.

k1 = 1 k2 = 0,82 k3 = 0,91 k = 0,746


IZ = In = 225 A I’Z = IZ/k = 302 A

3/ Lettre de sélection : F Section = 95 mm²


4/ Câble C1 résistance = 22,5 x 80 / 95 = 19 mΩ
Réactance = 0,08 x 80 = 6,4 mΩ
5/ ΔU_C1 ΔU = 0,42 x 225 x 0,08 = 7,56 V
ΔU % = 100 x 7,56 / 410 = 1,84 %
6/ In = 137,5 A k = 0,746 I’Z = 137,5 / 0,746 = 184,3 A
7/ S = 50 mm²
8/ Câble C2 R = 22,5 x 55 / 50 = 24,75 mΩ
X = 0,08 x 55 = 4,4 mΩ
9/ ΔU_C2 ΔU = 0,75 x 137,5 x 0,055 = 5,672 V
ΔU % = 100 x 5,672 / 410 = 1,38 %
ΔU total = ΔU_C1 + ΔU_C2 = 1,84 + 1,38 = 3,22 %
10/ S = 50 mm² R = 22,5 x 25 / 50 = 11,25 mΩ
X = 0,08 x 25 = 2 mΩ
11/ ΔU_L1 ΔU = 0,75 x 137,5 x 0,025 = 2,58 V
ΔU % = 100 x 2,58 / 410 = 0,629 %
ΔU total = 3,22 + 0,629 = 3,849 % < 8 % bon
12.1 & 12.2/

Elément R (mΩ) X (mΩ) Z (mΩ)


Réseau 500 MVA 0,05 0,35
Transformateur HT/BT 15,63 39,02
Câble C1 19 6,4
Total pour Q1 34,63 45,42 57,11
Jeu de barres B1 0,06
Câble C2 24,75 4,4
Ligne L1 11,25 2
Total pour Moteur 70,63 52,42 87,96

12.3/ Icc (Q1) = 410 / (1,732 x 57,11) = 4,14 kA.


12.4/ Icc (M) = 410 / (1,732 x 87,96) = 2,69 kA.

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Cours d’installations électriques – GE2

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