Vous êtes sur la page 1sur 5

Université Oran 2

Institut de Maintenance et Sécurité Industrielle


Département Maintenance en Instrumentation

Calcul des réseaux électriques

I. Caractéristiques des câbles et lignes électriques


1. Conducteurs et Câbles
Les conducteurs et les câbles représentent les éléments actifs des liaisons électriques, puisque
leur rôle est de conduire le courant électrique et de le transporter.
Il en existe une très grande variété, pour satisfaire à toutes les utilisations.
Les conducteurs sous forme rigide, souple, distribués en câbles unipolaires, multipolaires, et
avec des sections différentes.

Fig.1 Conducteur

Fig.2 Cable

1.1Ame conductrice : son rôle est de conduire le courant. Le cuivre et l’aluminium sont
généralement utilisés.
 (âme massive : Formée d’un seul conducteur (Jusqu’à 4 mm²) C’est du conducteur
rigide.
 âme câblée ou âme souple formées de plusieurs brins torsadés).
Les câbles mono conducteurs : c’est un câble qui possède qu'un seul conducteur
Les câbles multiconducteurs : C’est un câble qui possède plusieurs conducteurs isolés
1.2 Une enveloppe isolante qui doit présenter une très granderésistivité. On emploie
généralement des matières synthétiques :PVC (polychlorure de vinyle), PR
(polyéthylèneréticulé), PRC (caoutchouc butyle vulcanisé)

1
Université Oran 2
Institut de Maintenance et Sécurité Industrielle
Département Maintenance en Instrumentation

Rmq :Il existe deux systèmes de normalisations pour les conducteurs et les câbles :
 La norme française UTE (Union technique de l’électricité).
 La norme européenne CENELEC (Comité Européen de Normalisationpour
l’électrotechnique
2. La contrainte thermique des conducteurs
Un courant circulant dans un conducteur va créer des pertes, et donc une élévation de
température.
La résistance des conducteurs provoque des pertes par effet Joule, l'usage de faisceaux de
conducteurs, eux-mêmes faits d'aluminium, un matériau léger, très bon conducteur électrique,
et d'acier permet de limiter cette résistance. Celle-ci décroît avec la section des conducteurs.
En pratique la section est d'environ 500 mm2. L'effet de peau rend l'usage de sections plus
importantes peu avantageux. Il est plus intéressant d'augmenter le nombre de conducteurs par
faisceau.
La température limite admissible d'un conducteur aluminium est de l'ordre de 100 °C. À partir
de là, le concepteur de la ligne définira en fonction de la température ambiante l'intensité
maximale admissible.
3. Résistance de la ligne
La tension dans un réseau électrique est fixe. Pour fournir plus de puissance, il faut augmenter
le courant. Par contre, lorsque la puissance augmente et on augmente alors le courant, les
pertes sur la ligne vont augmenter aussi . Pour avoir des pertes minimales, il faut alors réduire
les pertes sur la ligne.
PLigne = R Ligne I2 (W) (1)
Afin de limiter les pertes par effet Joule, on souhaite que la résistance R soit la plus faible
possible. La longueur L de la ligne étant imposée, on ne peut jouer que sur la résistivité du
matériau du conducteur et sur sa section s.
𝑙
R=𝜌 (2)
𝑠
𝜌 : Résistivité du matériau
l : Unité de longueur ( km);
S : Section du conducteur (mm2).
En générale le constructeur donne la résistance linéique R0 du conducteur en (Ω/Km) à
20°c,d’où la résistance de la ligne devient :
R = R0.l (Ω) (3)
2
Université Oran 2
Institut de Maintenance et Sécurité Industrielle
Département Maintenance en Instrumentation

La résistance de la ligne dépend également de la température :


R = R (1+ α ( t− 20)) (Ω)(4)
Où α est le coefficient de température °C-1
4. Résistivité des matériaux utilisés pour les lignes
Le cuivre, dont la résistivité vaut 1,72 x 10-8Ω∙m, n’est pas utilisé car trop coûteux, mais aussi
trop lourd pour les lignes aériennes. On lui préfère des ensembles aluminium-acier ou des
alliages aluminium, magnésium et silicium dont la résistivité est de l’ordre de 3 x 10 -8Ω∙m
5. Section des lignes

L’âme conductrice d’un conducteur est caractérisée par


S= π d²/ 4 ou S = π R² (mm2) (5)
La section d’un conducteur aérien d'une ligne à haute tension est de l'ordre de 500 mm2 : il
n’est pas avantageux d’augmenter davantage la section des conducteurs (à cause de l'effet
pelliculaire ou effet de peau).
Sur des lignes de tension supérieure ou égale à 345 kV, il est nécessaire de prévoir au moins
deux conducteurs par phase pour limiter les pertes par effet couronne.
Les sections des conducteurs sont normalisées dans les valeurs suivantes :
0,5 mm² ; 0,75 mm² ; 1 mm² ; 1,5 mm² ; 2,5 mm² ; 4 mm² ; 6 mm² ; 10 mm² ; 16 mm² ; 25
mm² ; 35 mm² ; 50 mm² ; 70 mm² ; 95 mm² ; 120 mm² ; 150 mm² ; 185 mm² ; 240 mm² ; 300
mm² ; 400 mm² ; 500 mm² ; 630 mm² ; 800 mm²; 1000 mm².

II Caractéristiques électriques
1. Puissances transportées
Le transport de l'électricité engendre des pertes d’énergie importantes (pertes par effet Joule).
Pour minimiser ces dernières, on utilise deux techniques :
 Augmenter le nombre de conducteurs : certaines lignes comportent pour
chacune des phases jusqu’à quatre câbles distants de quelques centimètres ;
 Diminuer l'intensité du courant en élevant la tension
Il faut également prendre en compte le risque d'arc électrique entre deux conducteurs. Ce
risque est d'autant plus important que la tension est élevée. Cela impose des contraintes
d'isolement plus fortes et nécessite notamment :

3
Université Oran 2
Institut de Maintenance et Sécurité Industrielle
Département Maintenance en Instrumentation

pour les lignes aériennes, d'écarter suffisamment les conducteurs, (typiquement 1 cm/kV), ce
qui a pour conséquence d'augmenter proportionnellement la dimension des matériels associés
(isolateurs, pylônes…) ;
pour les câbles (enterrés ou non), d'augmenter les épaisseurs d'isolants, d'ajouter des écrans de
masse, voire de recourir à des technologies différentes (par exemple câbles à isolation
gazeuse).
Intensité du courant
L'intensité maximale du courant transportable dans une ligne est liée à la résistance de ses
conducteurs, et donc à leur section et à la résistivité des matériaux les constituant.
2. Chutes de tension
À cause du comportement inductif des lignes aériennes, le transit du courant fait chuter la
tension du côté de la charge. Ces variations de tension ne sont pas souhaitables, une tension
trop basse augmentant les pertes par effet joule, une tension trop élevée comporte un danger
pour l’isolation du matériel. Il convient donc pour le gestionnaire de réseau de limiter les
variations de tension trop importantes. (Voir cours sur chute de tension déjà fait en salle de
cour)
III Courants de défaut
A. Généralités
Une augmentation ou une diminution anormale des grandeurs nominales dans un circuit
électrique constitue un défaut ou une perturbation. Ce sont le plus souvent les variations
anormales de la tension, de l’intensité et de la fréquence qui sont à l’origine de
cesperturbations.
Les défauts les plus courants sont :
 Surintensité par surcharge.
 Surintensité par court-circuit.
 Surtension.
 Baisse ou manque de tension.
1. La surcharge
Elévation de l’intensité de 1 à 10 In d’un circuit due à un échauffement lent et progressif des
parties actives, des masses métalliques, des isolants
Moyens de protection : Relais thermique fusible déclencheur thermique du disjoncteur.
2. Le court-circuit

4
Université Oran 2
Institut de Maintenance et Sécurité Industrielle
Département Maintenance en Instrumentation

Elévation brutale de l’intensité de 10 à 1000 In dans un circuit due à une liaisonaccidentelle


de deux points de potentiel différents (phase et neutre).
Conséquences : Arc électrique, échauffement important pouvant entraîner la fusion des
parties actives (soudure des contact, projection de particule).
Moyens de protection : Déclencheur magnétique du disjoncteur, fusible.

Fig.3.1 Court-circuit triphaséFig.3.2Court-circuitbiphasé, isolé

Fig.3.3Court circuitbiphasé-terreFig.3.4 Court-circuit phase-terre


Fig.3 Les différents court-circuit et leurs courants.
Rmq : Le sens des flèches indique le sens des courants de court-circuit , il est arbitraire.
3. La surtension
Augmentation soudaine et importante de la tension due par exemple à un coup de foudre, à
un contact entre HTA et BTA entrainant le claquage des isolants avec pour conséquence des
court-circuit.
Moyens de protection : limiteur de surtension, relais de surtension, parafoudre.
4. La baisse ou le manque de tension
La chute de tension, trop importante dans un réseau, déséquilibre d’un réseau triphasé de
distribution ce qui entraine Mauvais fonctionnement des récepteurs
Moyens de protection : Relais à minimum de tension, alimentation autonome.

....../......

Vous aimerez peut-être aussi