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MINISTERE DE L’ENSEIGNEMENT SUPERIEUR ET DE LA RECHERCHE SCIENTIFIQUE

UNIVERSITE D’ORAN-2 MOHAMED BEN AHMED

‫ﻣﻌﮭـــد اﻟﺻﯾﺎﻧـــﺔ واﻷﻣـــن اﻟﺻﻧﺎﻋـــﻲ‬

Institut de Maintenance et de Sécurité Industrielle

DEPARTEMENT DE MAINTENANCE EN INSTRUMENTATION

MASTER 1 MAI

Cours Capteurs et Actionneurs


Industriels

Réalisé par :

Professeur HASSINI Abdelatif

1
Chapitre 1
Généralités sur les Capteurs

2
I- GÉNÉRALITÉS

Dans de nombreux domaines (industrie, recherche scientifique, services, loisirs ...), on a besoin de
contrôler de nombreux paramètres physiques (température, force, position, vitesse, luminosité, ...).
Le capteur est l'élément indispensable à la mesure de ces grandeurs physiques.

1. Définitions

Capteur : Un capteur est un organe de prélèvement d'information qui élabore à partir d'une
grandeur physique dite mesurande (notée m), une autre grandeur physique de nature différente (très
souvent électrique). Cette grandeur représentative de la grandeur prélevée est utilisable à des fins de
mesure ou de commande.

Mesurande :
Capteur Grandeur
électrique :
-température
-signal
-pression analogique

Figure 1.1 composition E/S d’un capteur


L’ensemble des opérations expérimentales qui concourent à la connaissance de la valeur numérique
du mesurande constitue son mesurage. Lorsque le mesurage utilise des moyens électroniques de
traitement du signal, il est nécessaire de produire à partir du mesurande une grandeur électrique qui
en soit une représentation aussi exacte que possible : ceci signifie que la grandeur électrique et ses
variations apportent toute l’information nécessaire à la connaissance du mesurande. Le capteur est
le dispositif qui soumis à l’action d’un mesurande non électrique présente une caractéristique de
nature électrique (charge, tension, courant ou impédance) désignée par s et qui est fonction du
mesurande : s = F(m) s est la grandeur de sortie ou réponse du capteur, m est la grandeur d’entrée
ou excitation. La mesure de s doit permettre de connaître la valeur de m (figure 1.1). La relation

s = F(m) (1)

résulte dans sa forme théorique des lois physiques qui régissent le fonctionnement du capteur et
dans son expression numérique de sa construction (géométrie, dimensions), des matériaux qui le
constituent et éventuellement de son environnement et de son mode d’emploi (température,
alimentation). Pour tout capteur la relation s = F(m) sous sa forme numériquement exploitable est
explicitée par étalonnage : pour un ensemble de valeurs de m connues avec précision, on mesure les
valeurs correspondantes de s ce qui permet de tracer la courbe d’étalonnage (figure 1.2a); cette
dernière, à toute valeur mesurée des, permet d’associer la valeur de m qui la détermine (figure 1.2b).

Pour des raisons de facilité d’exploitation on s’efforce de réaliser le capteur, ou du moins de l’utiliser,
en sorte qu’il établisse une relation linéaire entre les variations Δs de la grandeur de sortie et celles
Δm de la grandeur d’entrée : Δs = S ·Δm S est la sensibilité du capteur. Un des problèmes
importants dans la conception et l’utilisation d’un capteur est la constance de sa sensibilité S qui doit
dépendre aussi peu que possible :

– de la valeur de m (linéarité) et de sa fréquence de variation (bande passante);

– du temps (vieillissement);
3
– de l’action d’autres grandeurs physiques de son environnement qui ne sont pas l’objet de la
mesure et que l’on désigne comme grandeurs d’influence.

S S

S1
Si

S1

m1 m2 m mi m
m m
(a) (b)

Figure 1.2 Courbe d’étalonnage d’un capteur : a) son établissement, à partir de valeurs connues du
mesurande m; b) son exploitation, à partir des valeurs mesurées de la réponse s du capteur.

2 Classification des signaux

2.1 Signal analogique

Un signal est dit analogique si l’amplitude de la grandeur physique le représentant peut prendre une
infinité de valeurs dans un intervalle donné.

- Signal continu : C’est un signal qui varie lentement dans le temps : température, débit, niveau.

- Forme : C’est la forme de ce signal qui est important : pression cardiaque, chromatographie, impact.

- Fréquentiel : C’est le spectre fréquentiel qui transporte l’information désirée : analyse vocale,
sonar, spectrographie.

2.2 Signal numérique

Un signal est numérique si l’amplitude de la grandeur physique le représentant ne peut prendre


qu’un nombre fini de valeurs. En général ce nombre fini de valeurs est une puissance de 2.

- Tout ou rien (TOR) : Il informe sur un l’´etat bivalent d’un système. Exemple : une vanne ouverte ou
fermée.

- Train d’impulsion : Chaque impulsion est l’image d’un changement d’état. Exemple : un codeur
incrémental donne un nombre fini et connu d’impulsion par tour.

4
- Echantillonnage : C’est l’image numérique d’un signal analogique. Exemple : température, débit,
niveau.

Figure 1.3. Différentes formes de signaux

3. Les Différentes Familles de Capteurs

Si l'on s'intéresse aux phénomènes physiques mis en jeux dans les capteurs, on peut classer ces
derniers en deux catégories.

3. 1 Capteur actif

Fonctionnant en générateur, un capteur actif est généralement fond´e dans son principe sur un effet
physique qui assure la conversion en énergie électrique de la forme d’énergie propre à la grandeur
physique à prélever, énergie thermique, mécanique ou de rayonnement. Les plus classiques sont :

Effet thermoélectrique

Un circuit formé de deux conducteurs de nature chimique différente dont les jonctions sont à des
températures T1 et T2 est le siège d’une force électromotrice e(T1, T2). Application : détermination à
partir de la mesure de e d’une température inconnue T1 lorsque T2 (0 ◦C par exemple) est connue
(figure 1.4a).

Effet pyroélectrique

5
Certains cristaux dits pyroélectriques, le sulfate de triglycine par exemple, ont une polarisation
électrique spontanée qui dépend de leur température; ils portent en surface des charges électriques
proportionnelles à cette polarisation et de signes contraires sur les faces opposées. Application : un
flux de rayonnement lumineux absorbé par un cristal pyroélectrique élève sa température ce qui
entraîne une modification de sa polarisation qui est mesurable par la variation de tension aux bornes
d’un condensateur associé (figure 1.4b).

Effet piézoélectrique

L’application d’une force et plus généralement d’une contrainte mécanique à certains matériaux dits
piézoélectriques, le quartz par exemple, entraîne une déformation qui suscite l’apparition de charges
électriques égales et de signes contraires sur les faces opposées. Application : mesure de forces ou
de grandeurs s’y ramenant (pression, accélération) à partir de la tension que provoquent aux bornes
d’un condensateur associé à l’élément piézoélectrique les variations de sa charge (figure 1.4c).

Effet d’induction électromagnétique

Lorsqu’un conducteur se déplace dans un champ d’induction fixe, il est le siège d’une f.é.m.
proportionnelle au flux coupé par unité de temps, donc à sa vitesse de déplacement. De même,
lorsqu’un circuit fermé est soumis à un flux d’induction variable du fait de son déplacement ou de
celui de la source de l’induction (aimant par exemple), la f.é.m. dont il est le siège est égale (et de
signe contraire) à la vitesse de variation du flux d’induction. Application : la mesure de la f.é.m.
d’induction permet de connaître la vitesse du déplacement qui est à son origine (figure 1.4d).

Effets photoélectriques

On en distingue plusieurs, qui diffèrent par leurs manifestations mais qui ont pour
originecommunelalibérationdechargesélectriquesdanslamatièresousl’influence d’un rayonnement
lumineux ou plus généralement électromagnétique, dont la longueur d’onde est inférieure à une
valeur seuil, caractéristique du matériau.

Effet photoémissif

Lesélectronslibéréssontémishorsdelacibleéclairéeetformentuncourantcollecté par application d’un


champ électrique.

Effet photovoltaïque

Des électrons et des trous sont libérés au voisinage d’une jonction de semi- conducteurs P et N
illuminée; leur déplacement dans le champ électrique de la jonction modifie la tension à ses bornes.

Effet photoélectromagnétique

L’application d’un champ magnétique perpendiculaire au rayonnement provoque dans le matériau


éclairé l’apparition d’une tension électrique dans la direction normale au champ et au rayonnement.
Applications. Les effets photoélectriques qui permettent d’obtenir courant ou tension fonction de
l’éclairement d’une cible sont à la base de méthodes de mesure des grandeurs photométriques d’une
part, et ils assurent d’autre part, la transposition en signal électrique des informations dont la
lumière peut être le véhicule (figure 1.4e).

6
Effet Hall

Un matériau, généralement semi-conducteur et sous forme de plaquette, est par- couru par un
courant I et soumis à une induction B faisant un angle θ avec le courant. Il apparaît, dans une
direction perpendiculaire à l’induction et au courant une tension vH qui a pour expression :

VH = KH ·I ·B ·sinθ (2)

Où KH dépend du matériau et des dimensions de la plaquette. Application: un aimant lié à l’objet


dont on veut connaître la position détermine les valeurs de B et θ au niveau de la plaquette : la
tension vH, qui par ce biais est fonction de la position de l’objet en assure donc une traduction
électrique (figure 1.4f).

Remarque : les capteurs basés sur l’effet Hall peuvent être classés parmi les capteurs actifs puisque
l’information est liée à une f.é.m.; ce ne sont cependant pas des convertisseurs d’énergie car c’est la
source du courant I et non le mesurande qui délivre l’énergie liée au signal.

Figure 1.4 – Exemples d’application d’effets physiques à la réalisation de capteurs actifs : (a)
thermoélectricité, (b) pyroélectricité, (c) piézoélectricité, (d) induction électromagnétique, (e)
photoélectricité, (f) effet Hall.

Les plus importants parmi ces effets sont regroupés selon le type du mesurande dans le tableau 1.1.

7
Tableau 1.1 – Capteurs actifs : principes physiques de base.

3.2 Capteurs passifs

Il s’agit d’impédances dont l’un des paramètres déterminants est sensible au mesurande. Dans
l’expression littérale d’une impédance sont présents des termes liés :

– d’une part à sa géométrie et à ses dimensions;

– d’autre part aux propriétés électriques des matériaux : résistivité ρ, perméabilité magnétique μ,
constante diélectrique ε.

La variation d’impédance peut donc être due à l’action du mesurande :

– soit sur les caractéristiques géométriques ou dimensionnelles;

– soit sur les propriétés électriques des matériaux;

– soit plus rarement sur les deux simultanément.

Les paramètres géométriques ou dimensionnels de l’impédance peuvent varier si le capteur


comporte soit un élément mobile, soit un élément déformable. Dans le premier cas, à chaque
position de l’élément mobile correspond une valeur de l’impédance et la mesure de celle-ci permet
de connaître la position; c’est le principe d’un grand nombre de capteurs de position ou de
déplacement : potentiomètre, inductance à noyau mobile, condensateur à armature mobile.

Dans le second cas, la déformation résulte de forces – ou de grandeurs s’y ramenant (pression,
accélération) – appliquées soit directement soit indirectement au capteur : armature d’un
condensateur soumise à une pression différentielle, jauge d’extensomètrie liée rigidement à une
structure soumise à contrainte. La modification d’impédance qu’entraîne la déformation du capteur

8
est liée aux efforts auxquels celui-ci ou la structure intermédiaire se trouve soumis et elle en assure
une traduction électrique. Les propriétés électriques des matériaux, selon la nature de ces derniers,
peuvent être sensibles à des grandeurs physiques variées: température, éclairement, pression,
humidité... Si l’une seule de ces grandeurs est susceptible d’évolution, toutes les autres étant
maintenues constantes il s’établit une correspondance univoque entre la valeur de cette grandeur et
celle de l’impédance du capteur. La courbe d’étalonnage traduit cette correspondance et permet, à
partir de la mesure de l’impédance de déduire la valeur de la grandeur physique agissante qui est le
mesurande. Le tableau 1.2 donne un aperçu des divers mesurandes susceptibles de modifier les
propriétés électriques de matériaux employés pour la réalisation de capteurs passifs; on y remarque,
en particulier, la place importante des capteurs résistifs.

Tableau 1.2 – Capteurs passifs : principes physiques et matériaux.

3.2.1 Le conditionneur

L’impédance d’un capteur passif et ses variations ne sont mesurables qu’en intégrant le capteur dans
un circuit électrique, par ailleurs alimenté et qui est son conditionneur (figure 4). Les types de
conditionneurs le plus généralement utilisés sont :

– l’amplificateur opérationnel dont l’impédance du capteur est l’un des éléments déterminants de
son gain.

9
Conditionneur

Figure 1.5. Position du conditionneur par rapport au capteur passif

Le choix d’un conditionneur est une étape importante dans la réalisation d’un ensemble de mesure.
C’est, en effet, l’association capteur-conditionneur qui détermine le signal électrique; de la
constitution du conditionneur dépendent un certain nombre de performances de l’ensemble de
mesure : sensibilité, linéarité, insensibilité à certaines grandeurs d’influence.

4. Corps d’´epreuve et Capteurs composites

Pour des raisons de cout ou de facilité d’exploitation on peut être amené à utiliser un capteur, non
pas sensible à la grandeur physique à mesurer, mais à l’un de ses effets.

Le corps d’épreuve est le dispositif qui, soumis au mesurande étudié en assure une première
traduction en une autre grandeur physique non-électrique, le mesurande secondaire, qu’un capteur
adéquat traduit alors en grandeur électrique (figure1.6). L’ensemble formé par le corps d’épreuve et
un capteur actif ou passif constitue un capteur composite.

Figure 1.6. Capteur composite


5. Les grandeurs d’influence

Nous l’avons dit, le capteur est un dispositif physique sensible à une grandeur physique principale, le
mesurande. Or nous savons bien que toutes les lois physiques interagissent au sein des matériaux,
donc le capteur est obligatoirement sensible à d’autres grandeurs physiques secondaires, dites
grandeurs d’influence. La relation idéale (1) devient alors, en tenant compte des grandeurs
d’influence g1, g2, ..etc.

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s = F(m, g1, g2,…) (3)

Les principales grandeurs d’influence sont :

• la température qui modifie les caractéristiques électriques, mécaniques et dimensionnelles des


composants du capteur

• la pression, l’accélération, et les vibrations qui créent des déformations et des contraintes dans
certains éléments du capteur et altèrent ainsi sa réponse

• l’humidité qui modifie certaines des propriétés électriques du capteur (résistivité, constante
diélectrique) ou dégrade l’isolation électrique entre celui- ci et son environnement

• les champs magnétiques qui modifient certaines des propriétés du capteur (résistivité d’un
matériau magnétorésitant) ou créent des f.é.m. induites qui se superposent au signal utile

Dans certains cas, on peut réduire l’influence de ces grandeurs parasites par une construction
appropriée du capteur (blindages, isolations thermiques ou mécaniques, montage différentiel en
Pont de Wheatstone), mais le plus souvent on doit les prendre en compte (étalonnage, courbe de
correction).

11
Chapitre 2
Principe de fonctionnement de quelques Capteurs

12
1. Capteurs à effet piézoélectrique

1 . 1- Effet piézoélectrique
Une force appliquée à une lame de quartz induit une déformation qui donne naissance à une
tension électrique.

1.2- Capteur de force

Schéma

La tension VS de sortie sera proportionnelle à la force F : VS = k.(F+F) = 2k.F avec k constante.

1.3- Capteur de pression

Définition : Lorsqu'un corps (gaz, liquide ou solide) exerce une force F sur une paroi S (surface); on
peut définir la pression P exercée par ce corps avec la relation ci-dessous :

P= F/S (4)

Le capteur de force est inséré dans la paroi d'une enceinte où règne une pression P. Une face du
capteur est soumise à la force F (pression P) et l'autre face est soumise à la force F0 (pression
extérieure P0).

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On a F = P.S ; F0 = P0.S et uS = k.(F+F0) ( capteur de force, k = constante ).

Donc uS = k.S ( P + P0 ) = k' ( P + P0 ), donc :

uS = k' ( P + P0 ) (5)

Il s'agit ici d'un capteur de pression qui mesure la somme de la pression extérieure P0 et de la
pression de l'enceinte P.

1.4- Capteur d'accélération

L'augmentation de vitesse V du véhicule donne une accélération a qui induit une force F exercée par
la masse sur le capteur. On a donc : F = m.a mais uS = 2k.F, donc :

uS = 2k.m.a (6)

14
1.5- Récepteur à ultrason

La réception d'un son engendre une variation de pression à la surface du récepteur. Un capteur de
pression sur cette surface donnera donc une tension image du signal ultrasonore.

2. Capteurs A Effet Hall


2.1 L'effet Hall

Un barreau de semi-conducteur soumis à un champ magnétique uniforme B et traversé par un


courant I, est le siège d'une force électromotrice UH sur deux de ses faces.

La tension de Hall UH est définie par la relation ci-dessous :

UH = RH . (I.B)/e (7)

Avec :

RH : constante de Hall (dépend du semi-conducteur)

I : intensité de la source de courant (A)

B : intensité du champ magnétique (T)

e : épaisseur du barreau de silicium.

Si on maintient le courant I constant, on a donc une tension UH proportionnelle au champ


magnétique B : UH = k.B avec k constante égale à (R H. I)/e.

2.2- Capteur de champ magnétique

La structure typique d'un capteur de champ magnétique est la suivante :

15
La sensibilité de ce capteur pourra être ajustée en agissant sur I et sur A.

2.3- Autres applications

 Capteur de proximité

Le capteur détecte l'approche de l'aimant placé au préalable sur un objet.

 Mesure de l'intensité d'un courant électrique sans "ouvrir " le circuit

Le courant I crée un champ magnétique proportionnel à ce courant : B = µ I/ (2r π).

Le capteur donne une tension :

US = k.B = k'.I (8)

avec k et k' constantes. C'est le principe des pinces ampérométriques (mesure de forts courants de
1000A et plus).

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Avantages : - plus de détérioration des ampèremètres "classiques".

- pas de danger car le fil reste isolé (pas besoin d'ouvrir le circuit).

- rapidité d'intervention.

3. Capteurs A Effet Photoélectrique

3.1- L'effet photoélectrique

Un semi-conducteur est un matériau pauvre en porteurs de charges électriques (isolant).


Lorsqu'un photon d'énergie suffisante excite un atome du matériau, celui-ci libère plus
facilement un électron qui participera à la conduction.

3.2- Les photorésistances

Une photorésistance est une résistance dont la valeur varie en fonction du flux lumineux qu'elle
reçoit.

Exemple : Obscurité → R0 = 20 MΩ ( 0 lux )

Lumière naturelle → R1 = 100 kΩ (500 lux)

Lumière intense → R2 = 100 Ω (10000 lux).

Courbe :

Avantage :

- bonne sensibilité

- faible coût et robustesse.

Inconvénients :

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- temps de réponse élevé

- bande passante étroite

- sensible à la chaleur.

Utilisation : détection des changements obscurité-lumière (éclairage public). 3- Les photodiodes Une
photodiode est une diode dont la jonction PN peut être soumise à un éclairement lumineux. Courbe
: Le graphe I = f(U) pour une photodiode dépend de l'éclairement (Lux) de la jonction PN.

On constate que lorsque la diode est éclairée, elle peut se comporter en générateur ( I = 0 ⇒ U ≈ 0,7V
pour 1000lux ). On a donc affaire à une photopile (effet photovoltaïque).

Avantage :

- bonne sensibilité

- faible temps de réponse (bande passante élevée).

Inconvénients :

- coût plus élevé qu'une photorésistance

- nécessite un circuit de polarisation précis.

Utilisations :

 Transmission de données :

 Roue codeuse :

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4. Capteurs A Résistance Variable Par Déformation
4.1 - Capteurs potentiométriques de déplacement
a- Principe
Pour mesurer la position d'un objet, il suffit de le relier mécaniquement au curseur C
d'un potentiomètre (schéma ci-dessous).

On applique une tension continue E entre les extrémités A et B du potentiomètre. La tension U en


sortie aura l'expression suivante :

U = E.x R/R = E .x (9)

La tension U en sortie est donc proportionnelle à la position x du curseur.

Avantages :

- simplicité d'utilisation

- faible coût.

Inconvénient - usure mécanique (utilisation déconseillée dans les asservissements très dynamiques)

b- Utilisations
 Mesures de déplacements rectilignes (potentiomètre rectiligne).
 Mesures d'angles de rotations (potentiomètre rotatif monotour ou multi tour).
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 Mesure de débit de fluide : Le débit du fluide exerce une force sur un clapet relié
au curseur d'un potentiomètre. La tension en sortie du potentiomètre augmente
avec
la

vitesse d'écoulement :

4.2- Capteurs à jauges d'extensomètrie

a- Principe

La résistance d'un conducteur est donnée par la relation : R = ρ. l/S

La déformation du conducteur (jauge) modifie la longueur l entraînant une variation de la résistance


R.

La relation générale pour les jauges est ∆R / R0 =K ∆l/l où K est le facteur de jauge.

b-Fonctionnement d'une jauge simple

La jauge est constituée d'une piste résistive collée sur un support en résine. Le tout est collé sur le
corps dont on veut mesurer la déformation.

 Corps au repos (pas d'allongement)

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 Corps ayant subi un étirement (effort de traction)

Remarque : Dans le cas d'une contraction, la résistance de la jauge serait R0 - ∆R.


c- Conditionneur de signal (pont de Wheatstone)

La jauge étant un composant purement résistif, il faut l'associer à un circuit électrique pour
obtenir une tension image de la déformation. Le circuit souvent utilisé est appelé "pont de
Wheatstone". Il est ici constitué d'un générateur de tension associé à 4 résistances dont une
est la jauge (schéma ci-dessous) :

La tension de sortie v du pont a l'expression suivante :

En général, la variation ∆R est petite devant R0; la relation se simplifie alors pour devenir quasi-
linéaire :

21
(10)

Remarque : On peut améliorer la sensibilité et la linéarité du dispositif en utilisant un pont à 2


résistances et 2 jauges symétriques R0 + ∆R et R0 - ∆R. Il est même possible d'utiliser un pont à 4
jauges symétriques pour avoir une parfaite linéarité.

5. Capteurs de Température

5. 1- Thermomètre à thermocouple

On constate que si la température T2 est différente de T1 alors il apparaît une tension U aux bornes
des deux fils soumis à la température T1. Le phénomène inverse est aussi vrai : si on applique une
tension, alors il y aura un échauffement ou un refroidissement au point de liaison des deux
conducteurs (modules à effet Peltier).

Application : Mesure des hautes températures (900 → 1300°C ).

5.2- Thermistance

Une thermistance est un composant dont la résistance varie en fonction de la température. En


première approximation, la relation entre résistance et température est la suivante :

Rθ = R0 ( 1 + a.θ ) (11)

Avec : Rθ est la résistance à la température θ ,

R0 est la résistance à la température 0°C ,

a est le coefficient de température.

Remarque : si a > 0 alors on a une thermistance CTP (R ↑ quand θ ↑ )

si a < 0 alors on a une thermistance CTN (R ↓ quand θ ↑).

Utilisation : On insère la thermistance dans un pont de jauge. On obtient ainsi une tension V en sortie

22
du pont V = k (θ - θ0 ). Si on prend θ0 = 0°C, on obtient : V = k ( θ ).

On peut aussi alimenter la thermistance avec un générateur de courant. La tension à ses

bornes sera donc proportionnelle à la résistance.

5.3- Capteurs à sortie numérique directe

On trouve actuellement sur le marché, des capteurs de température à sortie numérique directe de
type série. Il s'agit notamment des capteurs DALLAS qui sont classés en deux catégories :

a- Les capteurs à sortie I2C (2 fils) DS1621


Ce capteur DS1621 peut mesurer une température variant de -55°C à 125°C avec une précision
de 0,5°C. Pour transmettre la mesure (9 bits), il utilise la norme I2C qui consiste à transmettre en
série les bits de mesure sur la ligne SDA en synchronisation avec la ligne SCL ( horloge ).

Le

DS1621 possède aussi d'autres fonctions : Il est adressable physiquement sur 3 bits (A0, A1 et A2), ce
qui permet d'en utiliser 8 sur la même ligne SDA-SCL. Il possède une fonction thermostat qui permet
de commander un chauffage (températures TH et TL) par l'intermédiaire de la ligne TOUT même
lorsque le capteur est déconnecté du matériel informatique.

b- Les capteurs 1 Wire ou i-button ( 1 fil ) DS1820


Ce capteur DS1820 peut mesurer une température variant de -55°C à 125°C avec une précision
maximale de 0,125°C. Pour transmettre la mesure (résolution réglable de 9 à 12 bits ), il utilise la
norme i-button qui consiste à transmettre en série sur un seul fil, le résultat de la mesure. La
ligne VD peut être connectée à la masse GND et la ligne DQ supportera à la fois l'alimentation et
la transmission des données, d'où l'appellation 1 Wire. Il suffit donc de deux fils (DQ et GND)
pour alimenter et communiquer avec ce capteur.

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Le DS1820 possède aussi d'autres fonctions :

 Il est doté d'une adresse (numéro de série) affectée en usine et définitive. Elle est codée sur
8 octets ce qui permet d'utiliser, en théorie, un très grand nombre de DS1820 sur la même
ligne.
 Une alarme de température peut être paramétrée et la consultation de celle-ci se fait par
lecture d'une zone mémoire (adresse – donnée).

24
Chapitre 3
La chaîne de mesure et capteurs distinctifs

25
1. Différents types des chaines de mesure

La chaîne de mesure est constituée d’une association d’éléments montés en chaîne (figure 3.1), dont
certains sont optionnels selon les besoins :

(a)

(b)

Figure 3.1 chaine de mesure : a- à simple capteur, b- à multi capteurs

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• Un corps d’épreuve qui soumit au mesurande primaire fournit un mesurande
Secondaire qui peut être traduit en signal électrique par un capteur,
• Un capteur qui soumis à l’action du mesurande (primaire ou secondaire), injecte à
l’entrée de la chaîne le signal électrique porteur de l’information du mesurande.
Nous venons de voir que ce signal est produit soit directement par le capteur actif,
soit par l’intermédiaire du conditionneur du capteur passif.
• Un circuit de linéarisation du signal
• Un circuit amplificateur d’instrumentation ou d’isolement pour réduire les tensions
parasites de mode commun
• Un multiplexeur analogique chargé de sélectionner l’un des signaux électriques
disponibles dans le cas d’un dispositif comprenant plusieurs capteurs
• Un circuit d’amplification du niveau du signal
• Un circuit de filtrage analogique pour limiter la bande passante aux fréquences
significatives du signal
• Un échantillonneur-bloqueur pour mémoriser le niveau analogique pendant le temps
nécessaire à son traitement
• Un convertisseur analogique-digital pour fournir une information numérique
• Un calculateur qui peut remplir une ou plusieurs des 3 tâches suivantes :
l’orchestration de la chaîne de mesure (sélection des voies, des gains, des filtres), des
opérations mathématiques de traitement du signal (filtrage, correction) et d’analyse
des données (statistique), la production du résultat de la mesure sur une interface
d’entrée-sortie informatique (afficheur, mémoire de masse, circuit de
communication).
• convertisseur tension-courant ou tension-fréquence lorsque le signal doit être
transmis à distance par câble (figure 3.2);
• modulateur de fréquence dans le cas de télémesure par voie hertzienne.

Figure 3.2 chaine de mesure à distance

De nos jours, compte tenu des possibilités offertes par l'électronique et l'informatique, les capteurs
délivrent un signal électrique et la quasi-totalité des chaînes de mesure sont des chaînes
électroniques et informatiques. Certains capteurs, par exemple le thermomètre DALLAS DS1621,

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délivrent directement un mot binaire, image de la température, en leur sortie. Ils intègrent, dans un
seul boîtier (DIL 08) le capteur + le circuit de mise en forme + le CAN.

2. Capteurs intégrés

Le capteur intégré est un composant qui regroupe sur un même substrat de silicium le capteur
proprement dit avec plusieurs des blocs fonctionnels cités au paragraphe précédent. Il est obtenu par
les techniques de la micro-électronique.
Le capteur proprement dit est obtenu soit par gravure directe du silicium si l’une des caractéristiques
de ce dernier est sensible au mesurande, soit par dépôt sur le substrat de silicium d’un film mince
d’un matériau plus sensible au mesurande (capteur composite).
Les circuits électroniques associés sont réalisés suivant les techniques classiques de fabrication des
circuits intégrés.

Figure 3.3 Structure d’un capteur intégré

L’intégration apporte de multiples avantages :


• Miniaturisation
• Réduction de la consommation
• Réduction des coûts par la fabrication en grande série
• Amélioration de la fiabilité par la réduction du nombre de connexions
• Meilleure immunité aux parasites

3. Le Capteur « système intelligent »


Le concept anglo-saxon de "smart sensing" [GIA86],[FAV87] va cependant plus loin que cette simple
juxtaposition du capteur et de son traitement en recherchant à éliminer l'acquisition ou le transfert
d'informations redondantes dès le niveau capteur. En ce sens cette idée est réellement innovante : le
capteur doit délivrer l'information dont on a besoin. Du coup l'intégration n'est plus une qualité
intrinsèque du capteur intelligent mais seulement une conséquence technologique de son niveau de
maturité.

On peut ainsi proposer une définition plus largement admise de "Smart Sensor" : les "Capteurs
Intelligents" sont des dispositifs matériels dans lesquels coexistent le(s) capteur(s) et les circuits de
traitement, et leurs relations avec des couches de traitement supérieures vont bien au-delà qu'une
simple "transduction de signal". Les capteurs intelligents sont des "capteurs d'informations" et non
pas simplement des capteurs et des circuits de traitement du signal juxtaposés. De plus les "Smart
Sensors" ne sont pas des dispositifs banalisés car chacun de leurs constituants a été conçu dans
l'objectif d'une application bien spécifique

28
Cela s'inscrit dans la logique industrielle ambiante d'intégration des systèmes afin de les rendre plus
compacts (réduction de volumes et de poids), plus fiables, mieux répartis (possibilité de
communication numérique ou non) et aussi meilleurs marché.
Pour fixer les idées avec un exemple de capteur intelligent, on peut imaginer une caméra «
intelligente » qui extrait les paramètres de localisation et de vitesse (trajectoire) d’une cible, en
mettant l'accent sur le traitement quitte à négliger la qualité de l'image.

3.1. Intérêt des traitements embarqués

L’exactitude est probablement la caractéristique que privilégie l’utilisateur d’un capteur. Les
traitements embarqués visent précisément à améliorer cette caractéristique par :
• L’implantation d’algorithmes de traitement du signal pour opérer de simples filtrages ou bien des
opérations d’extractions de paramètres du signal
• La compensation des grandeurs d’influence en mettant en œuvre une architecture multi-capteur
sur laquelle s’appuie une démarche de fusion de données,
Du même coup la capacité de portée, ou rangeabilité, est augmentée puisque le capteur peut être
utilisé dans des gammes plus étendues qui lui étaient interdites en raison seulement de sa limitation
à la zone linéaire. Les exigences de linéarité de la caractéristique s = F(m) ne sont d’ailleurs plus
impératives puisque les informations fournies sont quantifiées, numérisées et transmises selon
divers codages qui permettent d’associer l’unité physique correspondante.

3.2 Fusion de données multicapteurs

De manière générale, l’utilisation de capteurs est un moyen d’obtenir des informations pertinentes
sur un environnement que l’on souhaite connaître. Cela passe donc bien par l’obtention d’une «
image » de cet environnement. Pourtant bien au-delà de cette fonction d’observation, l’objectif de la
mesure est de formuler un diagnostic, produire une décision ou une classification. Or un système de
décision repose toujours sur l’analyse pondérée d’un faisceau d’informations. En terme de système
de mesure cela se traduit par une approche multicapteurs, passant par la mise en réseau de capteurs
suivant l’une des 2 stratégies suivantes (ou une solution hybride) :

• La redondance en multipliant le nombre de capteurs de même modalité travaillant en parallèle,


suivi d’un vote ou du calcul d’une moyenne pondérée (barycentre)

• L’association de capteurs de modalités différentes Cette notion passionnante de « fusion


multicapteurs » sera abordée en plusieurs endroits de ce document, et discutée plus en détails dans
le chapitre 5 de conclusion.

3.3 Réseaux de communication de terrain

L’utilisation de capteurs intelligents implique une communication numérique entre producteur(s) et


consommateur(s), donc l’utilisation de réseaux de communication dédiés car les contraintes
d’exploitation temps-réel ou temps-critique ne sont pas forcément celles des réseaux classiquement
utilisés en informatique. Une cinquantaine de ces réseaux de terrains sont recensés, principalement
dans le monde des systèmes de production. Parmi tous, le réseau CAN (Controller Area Network),
initialement développé pour l’automobile par les firmes Bosch et Intel, commence à se répandre
aussi bien dans le secteur industriel que dans celui de la domotique. CAN utilise une topologie de bus
et appartient à la famille des réseaux multimaîtres de type 10 Introduction : capteur et capteur
intelligent producteur/consommateur, au sein desquels des informations de priorité différentes sont

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transmises selon le principe de diffusion, arbitré par l’implémentation matérielle du protocole
CSMA/BA (Carrier Sense Multiple Access/Bitwise Arbitration). CAN se prête bien à la communication
avec des capteurs intelligents par ses remarquables performances en temps de réponse et en
sécurité, et par la disponibilité sur le marché d’un grand nombre de contrôleurs intégrés qui
déchargent l’unité de calcul du capteur intelligent des tâches de communication avec une gestion des
couches 1 et 2 du profil de communication (accès au Médium et lien de Données).

3.4 Capteur Intelligent ou capteur « futé »

Les Anglos saxons emploient le terme de « smart sensors » (capteurs futés) plutôt que celui de «
intelligent sensors ». La distinction entre Smart sensor et Intelligent sensor peut-être définie ainsi
(figure 3.4) :

• Un smart sensor possède des fonctionnalités qui améliorent ses performances métrologiques par le
biais de traitements numériques embarqués

• Un capteur intelligent intègre des services qui lui permettent de participer pleinement à la mission
du système de décision, qui devient alors un système de décision distribué, au sein duquel les
équipements coopèrent via un système de communication dédié, qui constitue l’ossature d’une
véritable base de données temps-réel.

Figure 3.4 Capteur Intelligent et Smart Sensor

Le capteur intelligent peut alors être considéré comme un véritable « système embarqué » qui devra
posséder son propre système d’exploitation lui permettant de coopérer au sein d’une organisation
plus complexe.

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Chapitre 4
Le Transmetteur

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1. Le rôle du transmetteur

C’est un dispositif qui converti le signal de sortie du capteur en un signal de mesure standard. Il fait
le lien entre le capteur et le système de contrôle commande (figure 4.1). Le couple
capteur+transmetteur réalise la relation linéaire figure 4.2 entre la grandeur mesurée et son signal
de sortie.

Figure 4.1 Capteur Intelligent et transmetteur en situation

Figure 4.2 Relation entre grandeur mesurée et sortie d’un transmetteur

2 Paramétrage d’un transmetteur

Le transmetteur possède en général au moins deux paramètres de réglage ; le décalage de zéro et


l’étendue de mesure. Si le transmetteur possède un réglage analogique, pour paramétrer le
transmetteur il suffit (respecter l’ordre) :

- De régler le zéro quand la grandeur mesurée est au minimum de l’étendue de mesure (réglage du 0
%) ;

- De régler le gain quand la grandeur mesurée est au maximum de l’´etendue de mesure (réglage du
100 %).

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3. Raccordement électrique

3.1 Le transmetteur

On peut séparer trois types de transmetteur :

- Les transmetteurs 4 fils (dits actifs) qui disposent d’une alimentation et qui fournissent le courant I.
Leur schéma de câblage est identique à celui des régulateurs (figure. 4.3 a).

- Les transmetteurs 3 fils sont des transmetteurs 4 fils, avec les entrées moins reliées (figure. 4.3 b)

- Les transmetteurs 2 fils (dits passifs) qui ne disposent pas d’une alimentation et qui contrôlent le
courant I fournie par une alimentation externe (figure. 4.3 c).

Figure 4.3 a Transmetteur 4 fils Figure 4.3b Transmetteur 3 fils

Figure 4.3c Transmetteur 2 fils Figure 4.3d Boucle de courant

3.2 Schéma de principe d’une boucle de courant

Une boucle 4-20 mA est composée (fig. 4.3d) :

- D’un générateur, qui fournie le courant électrique I ;

- D’un ou plusieurs récepteurs, qui mesure le courant électrique I qui les traverse.

Remarque :

- Le courant I sort par la borne + du générateur ;

- Le courant I entre par la borne + des récepteurs.

3.3 Générateur ou transmetteur

33
3.4 Mise en œuvre pratique

1. Chercher le nombre de boucle de courant. (Il y a deux fois plus de boucle de courant que de
boucle de régulation)

2. Pour chaque boucle, faire la liste de l’instrumentation mise en œuvre.

3. Dans chaque liste, déterminer l’unique élément générateur.

4. Relier le (+) du générateurs au (+) d’un récepteur avec un fil rouge.

5. Relier le (-) du générateur au (-) d’un récepteur avec un fil noir.

6. Si possible, relier les (+) disponibles des récepteurs, au (-) disponibles d’autres récepteurs avec un
fil bleu.

7. Vérification : Dans chaque boucle de courant, il y a autant de fils de liaison que d’éléments.

Figure 4.4 – Exemple de câblage - Boucle de régulation de débit

4. Le transmetteur intelligent

Le transmetteur intelligent est un transmetteur muni d’un module de communication et d’un


microcontrôleur. Le module de communication permet :

- De régler le transmetteur à distance ;

- De brancher plusieurs transmetteurs sur la même ligne.

Le microcontrôleur permet :

- De convertir la mesure en une autre grandeur, appelée grandeur secondaire. Par exemple, il peut
convertir une mesure de différence de pression en niveau.

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- De corriger l’influence des grandeurs d’influence sur la mesure.

Figure 4.5 – Structure d’un transmetteur intelligent

4.1 Avantages métrologique du transmetteur ”intelligent”

- Précision. En effet, le transmetteur possède moins de composants analogiques. Les grandeurs


d’influences sont compensées. La non linéarité du transducteur peut être corrigé.

- Rangeabilité.

- Répétabilité.

- Auto surveillance

- Position de repli

- Traitement du signal

- Filtrage

5.2 Avantages à la configuration et `a la maintenance

- Convivialité

- Accès à distance

- Standardisation

- Diagnostic

- Forçage du signal de sortie

- Archivage des configurations

35
Chapitre 5
Actionneurs Industriels

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Introduction
Dans une machine ou un système de commande à distance, semi automatique ou
automatique, un actionneur est l'organe de la partie opérative qui, recevant un ordre de la
partie commande via un éventuel pré-actionneur, convertit l'énergie qui lui est fournie en un
travail utile à l'exécution de tâches, éventuellement programmées, d'un système automatisé.
En d'autres termes, un actionneur est l'organe fournissant la force nécessaire à l'exécution
d'un travail ordonné par une unité de commande distante. Les Actionneurs permettent de
transformer l’énergie reçue en un phénomène physique (déplacement, dégagement de
chaleur, émission de lumière ...)

Exemples d’actionneurs :
- Les vérins : Les vérins permettent d’obtenir un mouvement rectiligne avec plus ou moins de
force. Ils peuvent fonctionner soit avec de l’air comprimé (vérin pneumatique), soit avec de
l’huile hydraulique (vérin hydraulique).

- Les moteurs électriques : Le moteur électrique permet d’obtenir des mouvements en


rotation par le biais de l’axe de sortie du moteur. Cependant, à l’aide d’un système
mécanique (crémaillère par exemple), ce mouvement circulaire peut être transformé en un
mouvement rectiligne. Egalement à l’aide d’un «réducteur» en sortie du moteur, ce
mouvement circulaire peut avoir davantage de force (un couple plus grand).

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- Les servomoteurs : Un servomoteur est un moteur électrique «amélioré», dont la rotation
de l’axe de sortie est paramétrable. C’est à dire que l’axe de sortie du servomoteur est
capable de s’arrêter sur une position prédéterminée puis de rester sur cette position. Cette
position sera indiquée en degrés. Par exemple : moteur d’essuie glace d’une voiture.

- Une électrovanne: C'est un actionneur qui permet de contrôler, à partir d'un courant
électrique, le débit d'un liquide. On l'utilise par exemple dans un système d'arrosage
automatique ou bien les robinets automatiques

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- Haut parleur ou sirènes: systèmes d’alarme et système de détection d’incendie

- Afficheur ou voyant: Permet de créer un échange visuel, soit par un voyant, soit par un
message textuel ou numérique.

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- Résistance chauffante: C'est un actionneur qui permet, à partir d'un courant électrique, de
produire de la chaleur.

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