Académique Documents
Professionnel Documents
Culture Documents
2 septembre 2020
1 Plan Complexe
1.1 Coordonnées
Rappels
C = {z = x + iy; (x, y) ∈ R2 } (cartésiennes) ={reiθ ; r ≥ 0, θ ∈ R} où
eiθ= cos(θ) + i sin(θ) (polaires) ; i2 = −1.
C ' R2 : c’est la bijection (x, y) 7→ x + iy.
Le conjugué de z = x + iy dans C est z = x − iy.
Dans C on a les opérations :
— z + w = w + z,
— z(w + ξ) = zw + zξ,
1 1
— z est l’unique élément de C tel que z × z = 1,
x−iy
— z ∈ C∗ = C\{0}; z = x + iy, 1
z = x2 +y 2
.
z+z z−z
Notations x = Re(z) = 2 , y = Im(z) = 2 .
z = x +piy alors z × z = x2 + y 2 ≥ 0.
Module Si √
Posons |z| := 2zz =2 x + y := distC (0, z) := distR2 ((0, 0), (x, y)).
On a
— |z · w| = |z| · |z| · |w|,
— |z| = |z|,
1
|z|
— z ∈ C∗ , 1
z = |z|2
,
— |z + w| ≤ |z| + |w| inégalité triangulaire,
— ||z| − |w|| ≤ |z + w|,
— Π = {z ∈ C; |z| = 1}, (Π, ·) groupe commutatif.
— |Re(z) ≤ |z| et |Im(z)| ≤ |z|.
Topologie de C
Distances Pour (z, w) ∈ C2 , on pose
— d2 (z, w) := |z − w|,
— d∞ (z, w) := max (|Re(z − w)|, |Im(z − w)|),
— d1 (z, w) := |Re(z − w) + Im(z − w)|.
Inégalité de Cauchy-Schwarz
p p
|a1 a2 + b1 b2 | ≤ a21 + b21 a22 + b22
|hu, vi| ≤ kuk · kvk
Disque
— D(a, r) = {z ∈ C; |z − a| < r}(= d2 (z, a) < r) := disque ouvert de centre a
et de rayon r,
— D(a, r) = {z ∈ C; |z − a| ≤ r} := disque fermé de centre a et de rayon r,
— C(a, r) = {z ∈ C, |z − a| = r} := cercle.
Voisinage/Ouvert/Fermé Ω ⊂ C, a ∈ Ω,
1. Ω est un voisinage de a s’il existe r > 0 tel que D(a, r) ⊂ Ω,
2. On dit que Ω est un ouvert de C si Ω est voisinage de tous ses points, càd si
∃ D(a, r) ⊂ Ω, ∀ a ∈ Ω,
3. F ⊂ est fermé si Ω = C\F est ouvert.
2
Prop
1. Tout disque ouvert D(a, r) est un ouvert de C,
2. Tout disque fermé D(a, r) est fermé dans C.
3. a est dit adhérent à Ω
Intérieur/Adhérent/Frontière Ω ⊂ C, a ∈ C
1. a est un point intérieur de Ω si Ω est une voisinage de a, càd ∃ r >
0, D(a, r) ⊂ Ω), On note Ω̊ l’intérieur de Ω, càd l’ensemble des points inté-
rieurs à Ω,
2. a est dit adhérent à Ω si ∀ x > 0, D(a, r) ∩ Ω 6= ∅, Ω est l’ensemble des
points adhérents à Ω,
3. Ω\ω̊ est la frontière de Ω et est formé des points frontière de Ω.
Prop Ω ⊂ C
— Ω̊ est le plus grand ouvert contenu dans Ω,
— Ω est le plus petit fermé qui contient Ω.
Fonctions classiques
3
2 Fonctions Holomorphes
2.1 Notations
∅=6 Ω ouvert de C, On pose Ω̃ = {(x, y) ∈ R2 ; z = x + iy ∈ C} ouvert de R2 ,
Si f : Ω → C une fonction, on pose f˜(x, y) = f (x + iy); (x, y) ∈ Ω̃.
2.2 C-différentiable
C-différentiable Une fonction f définie dans un voisinage dez0 ∈ C est dite
C-différentiable en z0 si :
f (z) − f (z0 )
lim existe.
z→z0 z − z0
f (z)−f (z0 )
Remarque Lorsque le rapport → 2 limites différentes le long de 2
z−z0
courbes différentes quand z → z0 , f n’est pas C−différentiable.
4
2.4 Les conditions de Riemann-Cauchy et opérations
∂ ∂
∂z , ∂z
Théorème Soit f : Ω → C et z0 ∈ Ω. Alors f est C-différentiable en z0 ssi
˜ ∂ f˜
f˜ : Ω̃ → C; (x, y) 7→ f (x+iy) est R-différentiable et vérifie i ∂∂xf (x0 , y0 ) = ∂y (x0 , y0 ).
∂ f˜ ˜
De plus, on a f 0 (z0 ) = ∂x (x0 , y0 ) = −i ∂∂yf (x0 , y0 ) lorsque f est C-différentiable en
z0 . C’est à dire :
˜
f R-différentiable
en (x0 , y0 )
∂ f˜ ∂ f˜
f : Ω → C-différentiable en z0 ⇐⇒ i ∂x (x0 , y0 ) = ∂y (x0 , y0 )
˜ ˜
f (z0 ) = ∂∂xf (x0 , y0 ) = −i ∂∂yf (x0 , y0 )
0
∂g ∂g
g(x, y) − g(x0 , y0 ) − (x − x0 ) (x0 , y0 ) − (y − y0 ) (x0 , y0 ) = o(k(x, y) − (x0 , y0 )k).
∂y ∂y
Reformulation
du théorème
a f : Ω → C, z0 ∈ Ω. f (z) = u(x, y) +
On
iv(x, y) = Re f˜(x, y) + iIm f˜(x, y) , pour z = x + iy et u, v : Ω̃ → C.
∂u
Conclusion : f C-différentiable en z0 ⇐⇒ u, vR-différentiable en (x0 , y0 ) et ∂x (x0 , y0 ) =
∂v
∂y (x0 , y0 ).
∂
∂z
et ∂
∂z
Si f : Ω → C est telle que f˜ soit R-différentiable.
On pose
∂ f˜ ∂ f˜
∂f (z) 1
∂z = 2 − ∂y (x, y)
∂x˜
∂f (z) 1 ∂f ∂ f˜
∂z = 2 ∂x + ∂y (x, y).
∂f
Remarque f vérifie CR en z0 ⇐⇒ ∂z (z0 ) = 0. Dans ce cas là on a
∂f ∂ f˜
f 0 (z0 ) = (z0 ) = (x0 , y0 ).
∂z ∂x
Règles
∂f
— ∂
∂z (f g) = ∂z g + f ∂g
∂z ,
∂f
— ∂
∂z (f g) = ∂z g + f ∂g
∂z .
5
3 Séries entières
3.1 Séries entières
P∞ n,
Série entière Une série entière est une fonction de la forme f (z) = n=0 an z z, an ∈
C.
n n−1
P P
Prop Les séries entières n≥0 an z et n≥1 nan z ont le même rayon de
convergence.
Prop Toute série entière est analytique sur son disque de convergence D(0, R).
6
4 Intégration sur les chemins
Tout au long de ce chapitre, on utilisera [a, b] ⊂ R, a < b.
4.1 Chemin
Courbe
1. On appelle courbe toute fonction continue γ : [a, b] → C,
2. Une courbe γ : [a, b] → C de classe C 1 par morceaux est appelée chemin,
3. Une courbe γ : [a, b] → C est fermée si γ(a) = γ(b).
Ici γ 0 (t) = x0 (t) + iy 0 (t) si γ(t) = z(t) = x(t) + iy(t). Les intégrales 1) et 2) ont un
sens car les fonctions f et γ et γ 0 sont continues par morceaux, donc leur produit,
et intégrale aussi.
7
Prop Si γ : [a, b] → C chemin, f : γ ∗ → C continue alors :
R
1. | γ f (z)dz| ≤ max
∗
|f |l(γ),
γ
R
2. | f ds| ≤ max
γ |f |l(γ).
γ∗
R
Ici l(γ) = γ ds =longueur de γ.
convergente sur tout compact D(z0 , r) où r ∈∈]0, dγ (z0 )[, dγ (z0 ) = dist(z0 , γ ∗ ).
Primitive Si f est holomorphe sur un ouvert, on dit que f admet une primitive
sur Ω s’il existe une fonction holomorphe F : Ω : C telle que F 0 (z) = f (z), ∀ z ∈ Ω.
8
Théorème de Cauchy Ω ouvert de C et Ω : [a, b] → ΩR un chemin fermé.
f : Ω → C une fonction qui admet une primitive sur Ω. Alors γ f (δ)dδ = 0.
5 Séries de Fourier
5.1 Séries trigonométriques
Série trigonométrique On appelle
P série trigonométrique toute série de fonc-
cn einx ou a20
P
tions de la forme
P P n∈ZP n≥1 (an cos(nx) + bn sin(nx)).
n∈Z un = n≥0 un + n≥1 u−n .
inx converge
P
Critères de convergence Si cn & 0 alors n≥0 cn e simplement
sur R\2πZ.
Rπ Rπ
où an = fˆ(n)+fˆ(−n) = 1
π −π f (t) cos(nt)dt, et bn = i(fˆ(n)−fˆ(−n)) = 1
π −π f (t) sin(nt)dt.
Problèmes
— Sous quelles conditions Sf (x) converge ?
— Quel est le lien avec f ?
9
Lemme de Riemann-Lebesque Si f : [a, b] → C continue par morceaux,
Rb
a ≤ b, a, b ∈ R alors lim f (t)eixt dt = 0.
x→±∞ a
Rb Rb
Ou encore lim f (t) cos(xt)dt = lim f (t) sin(xt)dt = 0.
x→±∞ a x→±∞ a
Noyaux Sommatoires
Pn ikt ,
— Le noyau de Dirichlet est défini par Dn (t) := k=−n e n ∈ N, t ∈ R.
1 Pn
— Le noyau de Fejér est donné par Fn (t) = n+1 k=0 Dk (t), n ∈ N, t ∈ R.
Rπ −α
R
4. ∀ α ∈]0, π[, lim Fn (t)dt = lim Fn (t)dt = 0.
n→∞ α n→∞ −π
Rπ −α
R
Lemme ∀ α ∈]0, π[, Fn (t)dt = Fn (t)dt −−−→ 0.
α −π n→∞
10