GDT2

Fermés et adhérence
Continuité
Constructions d’espaces topologiques
Topologie Générale
2. Fermés et adhérence. Continuité.
Andrei Teleman
Département de Mathématiques, Aix-Marseille Université
28 janvier 2021
Andrei Teleman Fermés et adhérence. Continuité

Continuité
Table of Contents
1 Fermés et adhérence
2 Continuité
3 Constructions d’espaces topologiques

Union disjointe et topologie quotient
Cône et suspension
Recollement et somme pointée

Continuité
Table of Contents
2 Continuité

Cône et suspension

Continuité
1
Soit pX , T q un espace topologique.
Définition
Un sous-ensemble A Ă X est dit fermé (dans X ) si son
complémentaire cA – X zA est ouvert.

Continuité
1
Définition
Exemples : 1. H, X sont fermés dans X .

Continuité
1
Définition

2. Tout intervalle de la forme ra, bs, s ´ 8, as, ra, `8r est fermé
dans pR, Tst q.

Continuité
1
Définition

dans pR, Tst q.
3. Si T est la topologie discrète sur X , tout sous-ensemble A Ă X
est ouvert et fermé.

Continuité
1
Définition

dans pR, Tst q.
4. Soit Y “s ´ 1, 1r. L’intervalle r0, 1r est fermé par rapport à la
topologie induite TstY . Pourquoi ?

Continuité
1
Définition

dans pR, Tst q.
4. Soit Y “s ´ 1, 1r. L’intervalle r0, 1r est fermé par rapport à la
topologie induite TstY . Pourquoi ?
5. Si T “ TXf (la topologie du complémentaire fini), alors A Ă X
est fermé ssi A est fini ou A “ X .
Continuité
Proposition
L’ensemble des parties fermées de pX , T q vérifie les propriétés :
1 H et X sont fermés.

Continuité
Proposition
2 Toute intersection de fermés est fermée.

Continuité
Proposition
3 Toute réunion finie de fermés est fermée.

Continuité
Proposition
Dém: Exercice. Utiliser les formules de de Morgan.

Continuité
Proposition
Lemme
Soit Y Ă X . Un sous-ensemble A Ă Y est fermé dans pY , TY q ssi
A est l’intersection de Y avec un fermé de X .

Continuité
Proposition
Lemme
Dém: Si A est fermé dans Y , Y zA P TY , donc il existe U P T t.q.
Y zA “ Y X U, i.e. A “ Y zpY X Uq “ Y zU “ Y X cU.

Continuité
Proposition
Lemme
Y zA “ Y X U, i.e. A “ Y zpY X Uq “ Y zU “ Y X cU. Mais cU
est fermé dans X .
Continuité
Proposition
Lemme
Y zA “ Y X U, i.e. A “ Y zpY X Uq “ Y zU “ Y X cU. Mais cU
est fermé dans X . La réciproque reste comme exercice.
Continuité
3
Définition
Soit A Ă X . L’adhérence et l’intérieur de A sont définis par
˝ ď č
A– U, A– F.
UPT F fermé de X
UĂA AĂF

Continuité
3
Définition
˝ ď č
A– U, A– F.
UPT F fermé de X
UĂA AĂF
Cette définition de A est équivalente à la définition connue.

Continuité
3
Définition
˝ ď č
A– U, A– F.
UPT F fermé de X
UĂA AĂF

Proposition (Propriétés de l’intérieur et de l’adhérence) :
Soient pX , T q un espace topologique et A Ă X .
˝ ˝ ˝
1 A Ă A, A est ouvert dans X , A est ouvert ssi A “ A et
˝
A “ ta P A| DV P Va , V Ă Au . pintq

Continuité
3
Définition
˝ ď č
A– U, A– F.
UPT F fermé de X
UĂA AĂF

Proposition (Propriétés de l’intérieur et de l’adhérence) :
Soient pX , T q un espace topologique et A Ă X .
˝ ˝ ˝
1 A Ă A, A est ouvert dans X , A est ouvert ssi A “ A et
˝
A “ ta P A| DV P Va , V Ă Au . pintq
2 A Ą A, A est fermé dans X , A est fermé ssi A “ A et
A “ tx P X | @V P Vx , V X A ‰ Hu . padhq
Continuité
! c
˝
˝
c
3 A “ A , cA “ A .
c

Continuité
! c
˝
˝
c
3 A “ A , cA “ A .
c
˝ ˝
4 A est le plus "gros" ouvert de X contenu dans A : A est
˝
ouvert et pour tout ouvert U de X t.q. U Ă A on a U Ă A.

Continuité
! c
˝
˝
c
3 A “ A , cA “ A .
c
˝ ˝
˝
5 A est le plus "petit" fermé de X qui contient A : A est fermé
et pour tout fermé F de X t.q. F Ą A on a A Ă F .

Continuité
! c
˝
˝
c
3 A “ A , cA “ A .
c
˝ ˝
˝
˝ ˝
6 Si A Ă B alors A Ă B et A Ă B.

Continuité
! c
˝
˝
c
3 A “ A , cA “ A .
c
˝ ˝
˝
˝ ˝
Dans les membres droits de (int) et (adh) on peut utiliser
voisinages ouverts de a, resp. x et on obtient les mêmes ensembles.

Continuité
! c
˝
˝
c
3 A “ A , cA “ A .
c
˝ ˝
˝
˝ ˝
˝
Dém: On va démontrer seulement (1) : A est un sous-ensemble de
A parce qu’il est réunion de sous-ensembles de A ;

Continuité
! c
˝
˝
c
3 A “ A , cA “ A .
c
˝ ˝
˝
˝ ˝
˝
A parce qu’il est réunion de sous-ensembles de A ; il est ouvert en
tant que réunion d’ouverts.

Continuité
! c
˝
˝
c
3 A “ A , cA “ A .
c
˝ ˝
˝
˝ ˝
˝
A parce qu’il est réunion de sous-ensembles de A ; il est ouvert en
tant que réunion d’ouverts. On va démontrer l’égalité (int) par
double inclusion :
Continuité
5
˝
Si a P A alors, par la définition de l’intérieur, il existe U P T avec
U Ă A t.q. a P U.

Continuité
5
˝
U Ă A t.q. a P U. Mais alors U P Va et U Ă A.

Continuité
5
˝
Réciproquement soit a P A tel qu’il existe V P Va avec V Ă A. Par
la définition de Va il existe U P T t.q. a P U Ă V .

Continuité
5
˝
la définition de Va il existe U P T t.q. a P U Ă V . U est donc un
˝ ˝
ensemble qui "participe" à la réunion qui définit A, donc a P A.

Continuité
5
˝
˝ ˝
Proposition
Soient pX , T q un espace topologique, Y Ă X et A Ă Y . Alors
Y Y
A “ A X Y , où A – l’adhérence de A par rapport à TY .
Dém: A X Y contient A et est fermé par rapport à TY , donc

Y
A Ă AXY.

Continuité
5
˝
˝ ˝
Proposition
Y Y

Y Y
A Ă A X Y . Pour l’inclusion réciproque : A est fermé par
Y
rapport à TY , donc A “ F X Y avec F fermé dans X .

Continuité
5
˝
˝ ˝
Proposition
Y Y

Y Y
A Ă A X Y . Pour l’inclusion réciproque : A est fermé par
Y
rapport à TY , donc A “ F X Y avec F fermé dans X . Mais
Y Y
A Ă A , donc A Ă F , donc A Ă F , donc A X Y Ă F X Y “ A .
Continuité
6
Définition
Soit pX , T q un espace topologique et A Ă X . On dit que x P X est
un point d’accumulation de A si @V P Vx on a pV ztx uq X A ‰ H.

Continuité
6
Définition
On note A1 l’ensemble des points d’accumulation de A.

Continuité
6
Définition
On obtient une définition équivalente si on impose la même
condition seulement aux voisinages ouverts de x .

Continuité
6
Définition
Théorème
Soit pX , T q un espace topologique et A Ă X . Alors A “ A Y A1 .

Continuité
6
Définition
Théorème
Dém: On évidemment A Ă A et A1 Ă A donc A Y A1 Ă A.

Continuité
6
Définition
Théorème
Dém: On évidemment A Ă A et A1 Ă A donc A Y A1 Ă A. Pour

l’inclusion réciproque, soit x P A. Pour démontrer que x P A Y A1
on va montrer que, si x R A, alors x P A1 .

Continuité
6
Définition
Théorème

on va montrer que, si x R A, alors x P A1 . Soit V P Vx .

Continuité
6
Définition
Théorème

on va montrer que, si x R A, alors x P A1 . Soit V P Vx . Nous
savons que H ‰ V X A “ ppV ztx uq Y tx uq X A “ pV ztx uq X A.
Donc x P A1 .
Continuité
Table of Contents
2 Continuité

Cône et suspension

Continuité
7
Définition
Soient pX , Sq, pY , T q espaces topologiques. Une application
f : X Ñ Y est dite continue si pour tout U P T on a f ´1 pUq P S.

Continuité
7
Définition
Exemples : Si T est la topologie grossière sur Y ou S est la

topologie discrète sur X , toute application f : X Ñ Y est
continue.

Continuité
7
Définition

continue.
Si S est la topologie grossière sur X et T est séparée, toute
application continue X Ñ Y est constante.

Continuité
7
Définition

continue.
Soient pXi , Ti q, 1 Ś
ď i ď n espaces topologiques. Munissons
Ä le
produit cartésienŚ ni“1 Xi de la topologie produit ni“1 Ti . Les
projections pj : ni“1 Xi Ñ Xj sont continues.

Continuité
7
Définition

continue.
Ä le
Än
La
Śn topologie produit i“1 Ti est la plus grossière topologie sur
i“1 X i qui rend les projections pj continues (voir TD).
Continuité
7
Définition

continue.
Ä le
Än
La
Śn topologie produit i“1 Ti est la plus grossière topologie sur
i“1 X i qui rend les projections pj continues (voir TD).
Continuité
8
Ces propriétés se généralisent pour une famille arbitraire pXi , Ti qiPI
d’espaces topologiques.

Continuité
8
Remarque
Soit B une base de T . Une application f : X Ñ Y est continue si
et seulement si pour tout B P B on a f ´1 pBq P S.

Continuité
8
Remarque
Théorème
Soit f : X Ñ Y . Les conditions suivantes sont équivalentes :
1 f est continue.

Continuité
8
Remarque
Théorème
1 f est continue.
2 Pour tout fermé B Ă Y , f ´1 pBq est fermé dans X .

Continuité
8
Remarque
Théorème
1 f est continue.
3 Pour tout A Ă X on a f pAq Ă f pAq.

Continuité
8
Remarque
Théorème
1 f est continue.
3 Pour tout A Ă X on a f pAq Ă f pAq.
4 f est continue en tout point x P X au sens de la définition
connue.
Continuité
9
Dém: p1q ô p2q : On utilise le fait que B ÞÑ f ´1 pBq commute
avec le passage aux complémentaires.

Continuité
9
p2q ñ p3q : Supposons que f vérifie (2), et soit A Ă X . L’inclusion
requise f pAq Ă f pAq est équivalente à l’inclusion A Ă f ´1 pf pAqq.

Continuité
9
Mais f pAq est fermé dans Y , donc f ´1 pf pAqq est fermé dans X . Ce
fermé contient f ´1 pf pAqq Ą A.

Continuité
9
fermé contient f ´1 pf pAqq Ą A. Donc on a bien A Ă f ´1 pf pAqq.

Continuité
9
p3q ñ p2q : Supposons (3) est vraie et soit F Ă Y fermé. Nous
avons f pf ´1 pF qq Ă f pf ´1 pF qq, i.e.
` ˘
f ´1 pF q Ă f ´1 f pf ´1 pF qq . paq

Continuité
9
` ˘
Mais f pf ´1 pF qq “ F X impf q Ă F , donc f pf ´1 pF qq Ă F “ F , donc

` ˘
f ´1 f pf ´1 pF qq Ă f ´1 pF q . pbq

Continuité
9
` ˘
Mais f pf ´1 pF qq “ F X impf q Ă F , donc f pf ´1 pF qq Ă F “ F , donc

` ˘
f ´1 f pf ´1 pF qq Ă f ´1 pF q . pbq
(a) et (b) donnent f ´1 pF q Ă f ´1 pF q, donc f ´1 pF q est fermé.
Continuité
10
p1q ô p4q On utilise le fait qu’une partie U Ă X est ouverte si et

seulement si U est voisinage de tout élément x P U.

Continuité
10

Théorème (règles de construction d’applications continues)

Soient pX , Sq, pY , T q, pZ , Rq espaces topologiques.
1 Toute application constante f : X Ñ Y est continue.

Continuité
10


2 Soit A Ă X . L’application d’inclusion ιA : A Ñ X est continue
par rapport à la topologie induite SA .

Continuité
10


3 Si f : X Ñ Y et g : Y Ñ Z sont continues, la composition
g ˝ f est continue.

Continuité
10


3 Si f : X Ñ Y et g : Y Ñ Z sont continues, la composition
g ˝ f est continue.
4 Si f : X Ñ Y est continue et A Ă X , alors la restriction
f |A : A Ñ Y est continue par rapp. à la topologie induite SA .

Continuité
11
5 Soient f : X Ñ Y et B Ă Y t.q. impf q Ă B. Alors f est

continue ssi la restriction au but f |B : X Ñ B est continue par
rapport à la topologie induite TB sur B.

Continuité
11

6 Soient f : X Ñ Y une application et U “ tUi uiPI un
recouvrement de X par des ouverts. Si toutes les restrictions
f |Ui : Ui Ñ Y sont continues, alors f est continue.

Continuité
11

6 Soient f : X Ñ Y une application et U “ tUi uiPI un
recouvrement de X par des ouverts. Si toutes les restrictions
f |Ui : Ui Ñ Y sont continues, alors f est continue.
7 Soient f : X Ñ YŤune application et Fi Ă X , 1 ď i ď n des
fermés t.q. X “ ni“1 Fi . Si toutes les restrictions
f |Fi : Fi Ñ Y sont continues, alors F est continue.

Continuité
12
Dém: (1) Soit c P Y t.q. @x P X , f px q “ c. Pour tout V Ă Y on a

"
X si c P V
f pV q “
´1
H si c R V

Continuité
12

"
X si c P V
f pV q “
´1
H si c R V
Donc f ´1 pV q P S pour tout V P T .

Continuité
12

"
X si c P V
f pV q “
´1
H si c R V

(5) : Soit V P T . Par l’hypothèse l’image réciproque pf |Ui q´1 pV q
est ouverte dans Ui , donc dans X , pour tout i.

Continuité
12

"
X si c P V
f pV q “
´1
H si c R V

est ouverte dans Ui , donc dans
Ť X ´1, pour tout i. Ť
Il en résulte que f pV q “ iPI f pV q X Ui “ iPI pf |Ui q´1 pV q
´1
est ouverte dans X en tant que réunion d’ouverts.

Continuité
12

"
X si c P V
f pV q “
´1
H si c R V

´1

Donc f est continue.

Continuité
12

"
X si c P V
f pV q “
´1
H si c R V

´1

Donc f est continue.
(6) : On utilise la même méthode et le fait que toute réunion finie
de fermés et fermée.

Continuité
13
Corollaire (construction d’une application continue par recollement)
Soient pX , Sq, pY , T q espaces topologiques, F1 , F2 Ă X fermés
f
t.q. X “ F1 Y F2 et Fi Ñi Y applications t.q. f1 |F1 XF2 “ f2 |F1 XF2 .

Continuité
13
f
Soit f : X Ñ Y définie par
"
f1 px q si x P F1
f px q “ .
f2 px q si x P F2

Continuité
13
f
"
f1 px q si x P F1
f px q “ .
f2 px q si x P F2
Si fi sont continues, alors f est continue.
Dém: On remarque f |Fi “ fi et on utilise la 7me affirmation du

théorème ci-dessus.

Continuité
13
f
"
f1 px q si x P F1
f px q “ .
f2 px q si x P F2
Si fi sont continues, alors f est continue.
Dém: On remarque f |Fi “ fi et on utilise la 7me affirmation du

théorème ci-dessus.
Exercice : 1. En utilisant ce résultat démontrer que l’application
f : R Ñ R définie par f px q “ |x | est continue.
f
2. Soit X Ñ R continue sur l’espace topologique X . Montrer que
F
X Ñ R définie par F px q “ |f px q| est continue.
Continuité
14
Définition :
f : X Ñ Y est dite
1 ouverte, si pour tout ouvert U Ă X l’image f pUq est ouverte.

Continuité
14
Définition :
f : X Ñ Y est dite
2 fermée, si pour tout fermé F Ă X l’image f pF q est fermée.

Continuité
14
Définition :
f : X Ñ Y est dite
3 homéomorphisme, si elle est bijective continue et ouverte.

Continuité
14
Définition :
f : X Ñ Y est dite
Remarque
Soit f : X Ñ Y bijective. Alors
1 f ´1 est continue si et seulement si f est ouverte, si et
seulement si f est fermée.

Continuité
14
Définition :
f : X Ñ Y est dite
Remarque
Soit f : X Ñ Y bijective. Alors
1 f ´1 est continue si et seulement si f est ouverte, si et
seulement si f est fermée.
2 f est un homéomorphisme si et seulement si f est continue et
f ´1 est continue.
Continuité
15
Soient pX , Sq, pY , T q espaces topologiques, et f : X Ñ Y une
application continue injective. La restriction au but (corestriction)
f |impf q : X Ñ impf q sera une bijection continue.

Continuité
15
Définition
Une injection continue f : X Ñ Y est dite plongement
(homéomorphisme sur son image) si la restriction au but
f |impf q : X Ñ impf q est un homéomorphisme

Continuité
15
Définition
f |impf q : X Ñ impf q est un homéomorphisme (soit, condition
équivalente, si f |impf q est ouverte).

Continuité
15
Définition
Exercice : Soit f : r0, 2πrÑ C définie par f ptq “ e it . Préciser

impf q. M. q. que f est inject. et continue, mais n’est pas un
plongement.

Continuité
15
Définition

plongement.
Exercice : Munissons X ˆ Y de la topologie produit. M. q. (1) les
projections pX : X ˆ Y Ñ X , pY : X ˆ Y Ñ Y sont ouvertes.

Continuité
15
Définition

plongement.
Exercice : Munissons X ˆ Y de la topologie produit. M. q. (1) les
projections pX : X ˆ Y Ñ X , pY : X ˆ Y Ñ Y sont ouvertes. (2)
pour tout y0 P Y l’application x ÞÑ px , y0 q est un plongement.
Fermés et adhérence Union disjointe et topologie quotient
Continuité Cône et suspension
Constructions d’espaces topologiques Recollement et somme pointée
Table of Contents
2 Continuité

Cône et suspension

16
š
Soit pXi qiPI unešfamille d’ensembles.
Ť La réunion disjointe iPI Xi
est définie par iPI Xi – iPI Xi ˆ tiu.

16
š
Ť La réunion
š disjointe iPI Xi
est définie par iPI Xi – iPI Xi ˆ tiu. iPI Xi s’écrit comme la
réunion des Xi – Xi ˆ tiu et Xi est naturellement en bijection
avec Xi , donc peut être regardé comme "une copie" de Xi .

16
š
Ť La réunion
š disjointe iPI Xi
avec Xi , donc peut être regardé comme "une copie" de Xi . Les Xi
dont disjoints deux à deux.

16
š
Ť La réunion
š disjointe iPI Xi
š
Pour chaque i P I nous avons une injection ιi : Xi Ñ iPI Xi ,
définie par ιi px q “ px , iq, dont l’image est Xi .

16
š
Ť La réunion
š disjointe iPI Xi
š
Définition
La réunion
š disjointe d’une famille pXi , Ti qiPI d’espaces topologiques
est p iPI Xi , T q où
& ž ( &ž
T – UĂ Xi | @i P I, ι´1
i pUq P Ti “ Ui | @i P I, Ui P Ti u .
iPI iPI

16
š
Ť La réunion
š disjointe iPI Xi
š
Définition
La réunion
š disjointe d’une famille pXi , Ti qiPI d’espaces topologiques
est p iPI Xi , T q où
& ž ( &ž
T – UĂ Xi | @i P I, ι´1
i pUq P Ti “ Ui | @i P I, Ui P Ti u .
iPI iPI
T est la topologie la plus fine qui rend les applications ιi continues.

17
Exercices : 1. Avec les hypothèses et les
š notations ci-dessus
montrer que les applications ιi : Xi Ñ iPI Xi sont des
plongements.

17
Exercices : 1. Avec les hypothèses et lesš notations ci-dessus
plongements. š
2. Montrer que l’application naturelle s ´ 8, 0s s0, `8rÑ R est
bijective et continue. Est-ce qu’elle est un homéomorphisme ?

17
plongements. š
Rappel : Soient X un ensemble et R une relation d’équivalence. La
classe d’équivalence par rapport à R d’un élément x P X est
rx sR – ty P X | x R y u. On omet l’indice R si R est sous-entendue.

17
plongements. š
Deux classes d’équivalence rx s, ry s sont soit égales (si x R y ) soit
disjointes (si x R
{ y ).

17
plongements. š
disjointes (si x R
{ y ).
L’ensemble quotient X {R est l’ensemble des classes d’équivalence par
rapport à R, donc
X {R – tC Ă X | Dx P X , C “ rx su “ trx s| x P X u .

17
plongements. š
disjointes (si x R
{ y ).
rapport à R, donc
X {R est une partition de X .

17
plongements. š
disjointes (si x R
{ y ).
rapport à R, donc
p
X {R est une partition de X . La surjection canonique X ´´RÑ X {R est
définie par pR px q “ rx s. Notation simplifiée : p – pR .
18
Une application f : X Ñ Y est dite compatible avec R si
`
@x P X @y P X x R y ñ f px q “ f py q .

18
`
Si c’est le cas, alors f induit une application f¯ : X {R Ñ Y définie par
f¯prx sq “ f px q et qui a la propriété f¯ ˝ p “ f .

18
`
Définition
Soit pX , T q un espace topologique et R une relation d’équivalence
sur X . La topologie quotient TR sur X {R est définie par
TR – tU Ă X {R| p ´1 pUq P T u .

18
`
Définition
TR est la topologie la plus fine sur X {R qui rend p continue.

18
`
Définition
TR est la topologie la plus fine sur X {R qui rend p continue.

Exemple : Soit R la relation d’équivalence sur R définie par x R y
si x “ y “ 0 ou x , y P R˚ et signpx q “ signpy q. Préciser
l’ensemble quotient X {R et la topologie quotient sur cet ensemble.
19
Théorème
Soient pX , Sq, pY , T q espaces topologiques, R une relation
d’équivalence sur X , f : X Ñ Y une application compatible avec
R et f¯ : X {R Ñ Y l’application induite.

19
Théorème
1 f est continue si et seulement si f ¯ est continue.

19
Théorème
2 Si f est ouverte, alors f¯ est ouverte. Si f est fermée, alors f¯
est fermée.

19
Théorème
est fermée.
Dém: (1) Si f¯ est continue, alors f “ f¯ ˝ p sera continue en tant
que composition d’applications continues.

19
Théorème
est fermée.
Supposons f continue et m. q. f¯ est continue. Soit V P T . Nous
avons S Q f ´1 pV q “ pf¯ ˝ pq´1 pV q “ p ´1 pf¯´1 pV qq.

19
Théorème
est fermée.
Supposons f continue et m. q. f¯ est continue. Soit V P T . Nous
avons S Q f ´1 pV q “ pf¯ ˝ pq´1 pV q “ p ´1 pf¯´1 pV qq. Donc
p ´1 pf¯´1 pV qq est ouvert dans X , donc, d’après la définition de la
topol. quotient, f¯´1 pV q est ouvert dans X {R (appartient à SR ).
20
(2) Supposons que f est ouverte et soit U Ă X {R ouvert par
rapport à la topologie quotient SR , i.e. p ´1 pUq P S.

20
rapport à la topologie quotient SR , i.e. p ´1 pUq P S. Puisque p est
surjective on a U “ ppp ´1 pUqq, donc
f¯pUq “ f¯pppp ´1 pUqqq “ pf¯ ˝ pqpp ´1 pUqq “ f pp ´1 pUqq ,
qui est ouvert, parce que f est ouverte et p ´1 pUq P S.

20
Pour l’implication "f est fermée ñ f¯ est fermée" notons qu’une
partie F Ă X {R est fermée par rapport à la topologie quotient si
et seulement si p ´1 pF q est fermée par rapport à S, et utilisons la
même méthode.

20
même méthode.
Corollaire
Supposons que @x P X @x 1 P X px R x 1 ô f px q “ f px 1 qq, i.e. R
coïncide avec la relation d’équivalence associée à f .

20
même méthode.
Corollaire
Supposons que @x P X @x 1 P X px R x 1 ô f px q “ f px 1 qq, i.e. R
coïncide avec la relation d’équivalence associée à f . Supposons que
f est continue et la restriction au but f |impf q : X Ñ impf q est
ouverte ou fermée. Alors f¯ est un plongement de X {R dans Y .
21
Exemples : 1. Soit R la relation d’équivalence sur R associée au
sous-groupe Z. R coïncide avec la relation d’équivalence associée à
l’application f : R Ñ U – tz P C| |z| “ 1u, f ptq “ e 2πit ,

21
l’application f : R Ñ U – tz P C| |z| “ 1u, f ptq “ e 2πit , qui est
continue, ouverte, et surjective, donc induit un homéomorphisme
f¯ : R{R Ñ U.

21
f¯ : R{R Ñ U.
2. Soit R la relation d’équivalence sur r0, 1s engendrée par 0 „ 1.
R coïncide avec la relation d’équivalence associée à l’application
f : r0, 1s Ñ U, f ptq “ e 2πit ,

21
f¯ : R{R Ñ U.
f : r0, 1s Ñ U, f ptq “ e 2πit , qui est continue, fermée, et surject.
donc induit un homéomorphisme f¯ : r0, 1s{R Ñ U.

21
f¯ : R{R Ñ U.
3. Soit R la relation d’équivalence sur R associée au sous-groupe
Q. La topologie induite sur X {R est la topologie grossière, donc
est non-séparée.

21
f¯ : R{R Ñ U.
est non-séparée. En effet, soient U Ă X {R ouvert non-vide et
V – p ´1 pUq P Tst .

21
f¯ : R{R Ñ U.
V – p ´1 pUq P Tst . Soit x P V et ε ą 0 t.q. sx ´ ε, x ` εrĂ V .

21
f¯ : R{R Ñ U.
V – p ´1 pUq P Tst . Soit x P V et ε ą 0 t.q. sx ´ ε, x ` εrĂ V .
ď
Alors V Ą q`sx ´ ε, x ` εr “ R, donc V “ R.
qPQ
22
Soit A Ă X . Le saturé de A par rapport à R est définie par
ď
SatR pAq “ p ´1 pppAqq “ ras
aPA
(la réunion des classes d’équivalence des éléments de A).

22
ď
aPA
(la réunion des classes d’équivalence des éléments de A). A est dite
R-saturé si A “ SatR pAq, i.e. si A est une réunion de classes
d’équivalence par rapport à R.
Remarque
Soient pX , T q un esp. topologique, R une relation d’équiv. sur X .
1 U ÞÑ p ´1 pUq définit une bijection entre la topologie quotient
TR et l’ensemble des ouverts R-saturés de X .

22
ď
aPA
(la réunion des classes d’équivalence des éléments de A). A est dite
R-saturé si A “ SatR pAq, i.e. si A est une réunion de classes
d’équivalence par rapport à R.
Remarque
Soient pX , T q un esp. topologique, R une relation d’équiv. sur X .
1 U ÞÑ p ´1 pUq définit une bijection entre la topologie quotient
TR et l’ensemble des ouverts R-saturés de X .
2 La topologie quotient TR est séparée si et seulement si pour
tous deux points x1 , x2 P X qui ne sont pas R-équivalents il
existe U1 , U2 Ă X ouverts R-saturés disjoints t.q xi P Ui .
23
Définition
Soit X un espace topologique.
1. Le cône sur X est l’esp. topol. quotient CX “ pX ˆ r0, 1sq{R,
où R est la relation d’équivalence définie par
px , tq R px 1 , t 1 q si px , tq “ px 1 , t 1 q ou t “ t 1 “ 1 .

23
Définition
L’image pR px , 1q P CX ne dépend pas du choix de x P X et
s’appelle le sommet du cône.

23
Définition
2. La suspension de X est l’esp. top. quot. SX “ pX ˆ r´1, 1sq{R,
où S est la relation d’équivalence définie par
px , tq S px 1 , t 1 q si px , tq “ px 1 , t 1 q ou t “ t 1 “ 1 ou t “ t 1 “ ´1 .

23
Définition
2. La suspension de X est l’esp. top. quot. SX “ pX ˆ r´1, 1sq{R,
où S est la relation d’équivalence définie par
px , tq S px 1 , t 1 q si px , tq “ px 1 , t 1 q ou t “ t 1 “ 1 ou t “ t 1 “ ´1 .
On dit que R est la relation d’équivalence sur X ˆ r0, 1s engendrée
par px , 1q „ px 1 , 1q pour tous x , x 1 P X , et S est la relation
d’équivalence sur X ˆ r´1, 1s engendrée par px , 1q „ px 1 , 1q et
px , ´1q „ px 1 , ´1q pour tous x , x 1 P X .
24
Remarque
1. Les applications b : X Ñ CX , β : X Ñ SX définies par
bpx q “ rpx , 0qsR , βpx q “ rpx , 0qsS est un homémorphisme sur son
image, donc X s’identifie naturellement avec un sous-espace fermé
de CX , respectivement SX .

24
Remarque
2. Toute application continue f : X Ñ Y induit des applications
continues Cf : CX Ñ CY , SX : SX Ñ SY données par
rx , ts ÞÑ rf px q, ts, où t P r0, 1s, respectivement t P r´1, 1s.

24
Remarque
Exercices : 1. Préciser des homéomorphismes CS n Ñ D n`1 ,

SS n » S n`1 .

24
Remarque

SS n » S n`1 .
2. Soit X Ă Rn ˆ t0u Ă Rn ˆ R » Rn`1 et σ P Rn`1 zpRn ˆ t0uq.

24
Remarque

SS n » S n`1 .
Le cône géométrique
Ť de base X et sommet σ est la réunion
C pσ, X q – x PX rx , σs.
24
Remarque

SS n » S n`1 .
Le cône géométrique
Ť de base X et sommet σ est la réunion
C pσ, X q – x PX rx , σs. Préciser un homéom. CX Ñ C pσ, X q.
25
Définition (recollement de deux esp. top. le long d’un sous-espace)

Soient pX1 , T1 q, pX2 , T2 q espaces topologique, A Ă X1 et
f : A Ñ X2 un plongement. Le recollement
š de X
š1 sur X2 par f est
l’espace topologique quotient X1 f X2 – pX1 X2 q{R où R est
la relation d’équivalence engendrée par px , 1q „ pf px q, 2q, x P A.

25

š de X
Exercices : 1. Préciser la relation d’équivalence R explicitement.

25

š de X

2. Soient pX1 , T1 q “ pX2 , T2 q “ pR, Tst q, A “s
š´ 8, 0r et
f :s ´ 8, 0rÑ R, f px q “ x . Montrer que X1 f X2 n’est pas
séparé.

25

š de X

2. Soient pX1 , T1 q “ pX2 , T2 q “ pR, Tst q, A “s
š´ 8, 0r et
f :s ´ 8, 0rÑ R, f px q “ x . Montrer que X1 f X2 n’est pas
séparé.
3. Soient pX1 , T1 q “ pX2 , T2 q “ pD n , Tst q, A “ S n´1 , et
S n´1 Ñ D n , f px q “ x . Préciser un homéomorphisme que
f :š
X1 f X2 Ñ S n .
26
Un espace topologique pointé est un couple ppX , T q, x q où pX , T q
est un espace topologique et x P X .

26
est un espace topologique et x P X . Si la topologie T est
sous-entendue, on va écrire pX , x q au lieu de ppX , T q, x q.

26
sous-entendue, on va écrire pX , x q au lieu de ppX , T q, x q. Un
morphisme d’espaces topologiques pointés pX , x q Ñ pY , y q est une
application continue f : X Ñ Y t.q. f px q “ y .

26
Définition (somme pointée d’espaces topologiques)
Soient pXi , xi qiPI une famille d’espaces topologiques pointés. La
somme
Ž pointée de š pXi , xi qiPI est l’espace topologique quotient
iPI pX i , x i q – p iPI Xi q{R où R est la relation d’équivalence
engendrée par pxi , iq „ pxj , jq pour tous i, j P I.

26
somme
Ž
L’image ppxj , jq P iPI pXi , xi q par la surjection canonique Ž p est
indépendante de j, donc définit un point distingué ξ P iPI pXi , xi q.

26
somme
Ž
L’image ppxj , jq P iPI pXi , xi q par la surjection canonique Ž p est
indépendante
Ž de j, donc définit un point distingué ξ P iPI pXi , xi q.
iPI pX ,
i i x q est donc naturellement un espace topologique pointé.
27
Exercices : 1. Définir `des

Ž morphismes˘d’espaces pointés
canoniques pXj , xj q Ñ iPI pXi , xi q, ξ .

27
Exercices : 1. Définir `des

Ž morphismes˘d’espaces pointés
canoniques pXj , xj q Ñ iPI pXi , xi q, ξ .
2. Soient pXi , xi q “ pR, 0q pour i P t1, 2u, où R est muni de la

topologie standard. Préciser un homéomorphisme
ł
h : pX1 , x1 q pX2 , x2 q Ñ H ,
où H Ă R2 est le sous-espace défini par l’équation xy “ 0.

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Département de Mathématiques, Aix-Marseille Université

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3 Constructions d’espaces topologiques

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Exemples : 1. H, X sont fermés dans X .

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Exemples : 1. H, X sont fermés dans X .

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Cette définition de A est équivalente à la définition connue.

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Dém: A X Y contient A et est fermé par rapport à TY , donc

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Dém: A X Y contient A et est fermé par rapport à TY , donc

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Dém: A X Y contient A et est fermé par rapport à TY , donc

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Dém: On évidemment A Ă A et A1 Ă A donc A Y A1 Ă A.

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Dém: On évidemment A Ă A et A1 Ă A donc A Y A1 Ă A. Pour

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Dém: On évidemment A Ă A et A1 Ă A donc A Y A1 Ă A. Pour

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Dém: On évidemment A Ă A et A1 Ă A donc A Y A1 Ă A. Pour

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Exemples : Si T est la topologie grossière sur Y ou S est la

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Exemples : Si T est la topologie grossière sur Y ou S est la

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Exemples : Si T est la topologie grossière sur Y ou S est la