Vous êtes sur la page 1sur 15

Urbanisme – Strauven

Cours 6 : 5 octobre


1933 : CIAM. A l’origine même de cette organisation il y a eu des conflits
idéologiques assez importants. On en parle car c’est le fruit d’un conflit.
Manfredo Tafuri : Penseur néo marxiste. Membre de l’école de Venise. Italien,
formé à Rome. Il fonde en 1968 : nouvel institut de l’histoire de l’architecture à
Venise. Il dirigera cet institut de 1968 jusqu’à 1994. Monument qui a transformé le
cours de l’histoire en faisant l’histoire. Ouvrage : en 73 : « Projet et utopie ».
Développe la thèse autour de la crise de l’architecture ! inefficacité de
l’idéologie moderniste et s’attaque au problème réel sociétal. Idéologie : système
de légitimation du système en place. Utilisé pour masquer les vraies opérations de
l’infrastructure du capital. Critique de la société ! le modernisme était une
espèce de culture qui aidait à masquer les vraies opérations en profondeur de ceux
qui dirigeait la société. Constat assez pessimiste : échec de l’idéologie moderniste.
Il essaye de mettre en place : démistification de … ! il propose de résoudre une
série de problème. Il veux se replier vers l’histoire et se replier sur un formalisme
! on peut les contrôler, les maîtriser. Il va identifier dans la construction de
l’idéologie moderniste deux tendances:
• Pensée utopique : Fourrier/ Ledoux/ Le Corbusier
• Pensée pragmatique : Das neue Frankfurt ( MAY)
Le Corbusier
1944 : La Charte d’Athènes : sa version des constatations qui ont été écrites à
l’issue du 4ième congrès du CIAM (s’est tenu sur un bateau : Patrick II ! de
Marseilles à Athènes).
Début de carrière : 1905. Au niveau de ses plans d’urbanisme :
• 1er en 1922 ! présente à Paris un projet pour une ville contemporaine aussi
appelé une ville de 3 millions d’habitants. Paris qui a été transformée par
Haussman (1853-1870) qui devient une capitale rayonnante avec comme idée
centrale le boulevard. Cela va être la solution à tous les problèmes. Le
Corbusier va attaquer le point même : le boulevard. Le boulevard est une
rue corridor ! espace trop enfermé. Dans sa vision, il n’y a plus d’espace
de rue. Le centre est complètement vert. Centre avec 24 gratte-ciels
cruciformes ; 2 zones résidentielles autour (d’une part, une bande continue
d’appartements et d’autre part un type d’immeuble à courtines). 90% du sol
est libéré ; 10% est construit. La nature pénètre jusqu’au cœur de la ville.
Deux grands boulevards se croisent au centre. Cœur : plateforme. Le plan
présenté dans un contexte artistique, il n’est pas reçu positivement par les
critiques. Eléments positifs : modernité dans le déroulement du trafic,
l’ouverture de cette ville (propose un autre type d’espace ! libéré), ville
verte. Eléments négatifs : côté fermé du plan ! schéma très hiérarchique.
Pas de possibilité que la ville évolue. Critique contre le fait que la ville est
capitaliste ! centre de commerce et autour en deux zones des habitations
pour les riches et ensuite pour les ouvriers. Constat d’un manque
isotropique. Isotropie ➔ valeur que les différents points dans un plan sont
hiérarchisés. Appartements : double hauteur. Espaces de vie vers l’intérieur,
espaces travail vers l’extérieur. Compression dilatation.
• 1925 : Plan Voisin. Il se fait sponsorisé par un sculpteur automobile. Il
propose de raser une partie de Paris et y installer une série de gratte-ciels. Il
veut faire une table rase extrême de Paris au centre pour y faire des espaces
verts. Comparaison avec le corridor = boulevard. Il critiquait également
Manhattan. Les gratte-ciels de Manhattan ne sont pas assez hauts.
• 1925-1930 : villas Blanches qui culminent dans les villas Savoies dans 1929. Il
va proposer en 1930 (3ième CIAM), à Bruxelles aux Beaux-Arts, la ville
Radieuse. Plan radicalement différent. Série d’éléments en commun mais on
va faire un schéma autrement. Il s’agit d’un plan plus ouvert car il permet
une extension à l’infini car coupe d’une ville qu’on pourrait continuer. Zones
qui ferait d’une ville linéaire. Il a trouvé cette idée chez les Russes. Schéma
plus isotrope ! Chaque point a la même valeur car même rapport à un centre
car linéaire. Uniquement des immeubles à redents. Schéma qui incorpore la
même chose que les précédent : ouvert, libéré, 10% de l’espace pour les
constructions, fait entre le vert.
• 1933 : concours pour l’aménagement de la rive gauche à Anvers. Impliqué
par Paul Otlet ! figure qui croyait qu’il fallait promouvoir la science et le
savoir dans le monde entier avec un but d’arriver à un monde pacifique. Il a
créé toute une série d’institution. Ils venaient ensemble dans un musée qu’il
appelait le MUNDANEUM. Il avait son musée au Cinquentenaire il a été mis
dehors, à ce moment là il va demander à une série d’architecte pour lui
faire un Mondaneum. Dans les plans du Corbusier pour la rive gauche
d’Anvers, on retrouve ce Mondaneum. Le Corbusier va utiliser la ville
radieuse avec ses composantes comme une espèce de menu où l’on peut
choisir certains éléments. Ancré son plan sur le contexte paysager.
L’ensemble avec le fait qu’on prévoyait un pont, faisait que tout le système
orthogonal pour la ville radieuse était pivoté de 45 degré, il a du mettre en
place un système compliqué. Particulier dans le plan d’Anvers : tous les
immeubles sont mis sur pilotis. Toutes la surface est verte et il y a au niveau
du déroulement du trafic il n’y a pas moins de 7 niveaux de voiries, cela
donne une espèce de pénétration extrêmement fluide à chaque coins du
plan. Modernisme : circulation ! fonction en soi de la ville. Obsession
cherche à rendre la ville isotrope, sans hiérarchie. Dans la ville
traditionnelle radio concentrique, il y a un centre qui est accessible et la
périphérie moins. Le fait de faire de la circulation une fonction en soi,
permettrait de rendre une partie de ville beaucoup plus accessible et donc
de la rendre plus isotrope. On peut aussi dire que les modernistes ne
pensent pas réellement le commerce, l’échange (facteur essentiel mais
moderniste ne les considèrent pas comme une fonction majeure) c’est sans
doute parce que cette vision du Corbusier a été fortement critiqué par les
marxiste qui trouvaient l’échange assez abject. Dans l’histoire des villes,
l’échange est en quelque sorte l’acte fondateur de créé des villes.
Adaptation de son plan aux grands éléments paysagers à Anvers. Le mythe
que les modernistes font toujours une table rase du contexte est faux ! ➔ le
Corbusier en tient compte. Uniquement le grand boulevard a été créé à
Anvers.
• 1933 : PLAN OBUS. Gros problème : 2 types d’urbanisme spécifique : Médina
VS Haussman. Chaotique ! expansion. Corbusier propose le plan Obus :
contemporain à la rive gauche d’Anvers. Ville Haussmanienne intacte+
invention :
o d’une part cité des affaires
o d’une autre part il prévoit une ville résidentielle (immeubles à
redents plus souples avec courbes). Dans les hauteurs, difficilement
accessible.
o 3ième intervention: un seul immeuble qui continue très très loin avec
une hauteur de 100 mètres de haut sur lequel on peut circuler. Dans
cette immeuble il prévoyait de pouvoir loger la demande de
population 180 millions d’habitants. Immeuble qui suit la ligne de la
côte et qui constitue une espèce de mégastructure posée sur la ville.
Elément paysager assez fort. En 1933 Corbusier est très novateur mais
il avait ses sources. Cellules à construire dans la mégastructure. On
pouvait également y faire des appartements plus spectaculaires dans
un style ottoman plus proche des traditions du lieu. On peut remplir
individuellement dans un processus de participation. On peut circuler
sur le dessus de cette bande. Trottoi au milieu ! piétonnier
également. Influences : Roadtown – Bâtiment mythique : immeuble
des usines Fiat à Turin ! sur la toiture : circuit de test des engins.
Série de choses marquantes : le plan Obus est une espèce d’hypothèse la
plus avancée, radicale de la culture bourgeoise dans le champ de
l’urbanisme du 20ième siècle. Dans cette lignée de pensée utopique, ce projet
est un projet de l’hypothèse la plus avancée (mais pas valable), mais à
l’intérieur de ces tentatives de remédier au problème de la ville ! cette
hypothèse était la plus développée, la plus élevée.
I. Série de niveaux d’échelles qui viennent ensemble : elles coïncident.
Hors, avant elles ne coïncidaient pas. Le bâtiment devient la ville et
vice versa. Il rajoute juste de manière assez simple. En quelque sorte
il utilise la ligne de la côte.
II. Cette ville n’a rien avoir dans sa structure avec toutes les autres
villes avant. Avant c’était toujours en 2D, surface au sol, ensuite
réurbanisation. Le Corbusier va demander une ville 3D dans les mains
de la collectivité. Mégastructure en hauteur.
III. Constitue un champ topologique pur. Cubisme (abolit la perspective
centrale pour donner place à un champ visuel beaucoup plus
complexe). Le Corbusier tire toutes les conséquences de l’avant garde
artistique ! champ topologique pur isotrope.
IV. Séduction: le Corbusier commence à se rendre compte qu’il y a aussi
des courbes, que le produit industriel pour plaire doit aussi séduire.
Dans ses peintures on voit apparaître des courbes. On le retrouve dans
son plan.
V. Echelle même de l’intervention : projet précurseur de ce qui se
passera dans les années 70. Mégastructure. Echelle qui permet d’être
remplie par les besoins et par la vie.
Ce projet est tellement radical, que après le plan Obus, le Corbusier ne peut
pas aller plus loin. Après, il est obligé de devenir pragmatique.

4ième période : urbanisme d’unité 1934 ➔ période d’habitation, de production, de


loisirs… Le Corbusier se rend compte que pour arriver à la commande, il faut
devenir pragmatique et permettre à ceux qui font la ville de la réaliser. En coupe,
cette ville devient des unités. Visions d’horreur du modernisme ! immeubles tous
orientés est-ouest, au sol : espèce de réseau de communication assez bien
développé (fonction en soi) et qui relie la cité résidentielle avec toutes une série
d’autres éléments.
• 1934 : NEMOURS. Ville en Algérie. Unités, reliées à deux zones industrielles,
zone culturelle,… Idée de circulation assez développée à une série
d’échelles qui permettent à cette ville de devenir isotrope.
• Ville La Rochelle en Bretagne. Port pour faire des sous marins (guerre). Il
créé une ville en dehors, à côté du centre historique. On voit comment on
peut réaliser une ville moderne, qui devient à la carte. Ville ancienne =
tissus vivant devient une métaphore mécanique. On peut y mettre un
élément mécanique en plus, le connecter,… Cela devient très mécanique,
machinal. Ville connectée avec le soleil, la paysage,…
Conclusion : urbanisme d’unité. Urbanisme moderniste.
➢ Boulevard haussmanien qui avait dans les premiers plans du Corbusier un
certains aspect, devient complètement abolit par après. La rue devient
strictement fonctionnelle.
➢ Espace bâti – espace ouvert encore très présent va aussi disparaître. Et vers
la fin on aura une ville où les éléments peuvent vivre les uns à côté des
autres sont être superposés, chaque éléments vit sa vie. Décomposition du
tissus urbain s’accomplit.
➢ Il y a peu à peu un enchaînement de collection mécanique : métaphore du
tissus vivant devient ! tissus marginal, mécanique
➢ Zonage : entassement des choses sont déterminées par l’ensoleillement et
l’organisation
➢ Rapport avec la ville existante : soit on fait table rase d’une partie de la
ville soit on fait une extension et on laisse la ville ancienne pour ce qu’elle
est
➢ La décontextualisation (urbanisme qui peut être fait partout) est un idéal à
suivre. IL va essayer le plus possible dans ses projets. Exemple : idée
d’habitation qu’il va réaliser un peu partout en Europe qui fait partie plus ou
moins du même schéma.
Cité Radieuse : Idée qu’on pouvait réellement venir avec un camion et insérer des
unités. Métaphore finale : le paquebot où le Corbusier se disait qu’il devait être
capable de concevoir immeubles comparables à des bateaux où toute une société
était capable de vivre pendant des mois. Métaphore du 4ième congrès du CIAM
(Patrice II !!!!).
Cours 7 : 7 octobre
Giorgio Ciucci : Historien de l’architecture italien. Il formule une hypothèse ! le
mouvement moderne est une invention. Il va faire une invention, une histoire et va
démontrer qu’il y a beaucoup plus de divergences de groupes de penseurs,
d’architectes,...du mouvement moderne. Afin de construire cette histoire, on va
parler de May et son projet.

Ernst May (1886 – 1970)

! tendance pragmatique.
Il appartient à la génération de Le Corbusier, il est également parti étudier chez
une des grande figures de les cité-jardins. Bruxelles a connu un essor du
mouvement cités-jardins et fut fascinée par ce que May a pu installer.
• 1925-1929 : moment entre les 2 guerres où pour la première fois, l’avant-
garde a réussi avant la deuxième guerre mondiale à construire un de ces
rêve ! construire 12 000 habitations en moins de 5 ans. Ces habitations sont
construites selon les principes de l’urbanisme moderne : « Das Neue Bauen ».
« Das Neue Bauen » ! expérience dirigée vers la réalisation/construction
selon de nouveaux principes de l’urbanisme moderne.
Contexte politique : May travaille durant la fin de la 1ère guerre mondiale !
instabilité politique. C’est également le moment où on négocie le traité de
Versailles : l’Allemagne doit rembourser les dégâts faits durant la guerre et plonge
le pays dans une grande crise.
• 1922 : série de réformes se mettent en place
• 1924 : série de projets sont mis en place
• 1924-1929 : moment où il y a une remontée possible. ! l’Allemagne est la
pays où l’avant garde nationale s’impose.
• Contexte de la ville de Frankfurt en 1925 : confronté à une demande de
logements. Une nouvelle fonction est mis en œuvre : « stadbaurat », un
fonctionnaire qui va mettre en place les opérations de la construction de la
ville. Mais il n’est pas tout seul, il va faire appel à une série de spécialiste.
➔ Projet = « Frankfurt ville moderne ». ! modernisme pragmatique qui essaye
de maîtriser le temps, l’espace et tout le processus de qualification de ville =
planification sociale. Le début du processus commence avec l’acquisition des sols
! toute une série de terrains autour de la ville de Frankfurt avec 40% des terres +
exproprier tout le reste pour mettre leur programme. C’est la ville même qui va
acquérir les sols pour le commencement du processus d’urbanisation. Une des cités
la plus emblématique : Bruchfeldstrasse Siedlung. Après avec acquis le sol, ils vont
mettre en place un urbanisme détaillé, ainsi que toute une série de plan qui sont
élaborés par les services techniques de la ville. Ils vont dessiner eux mêmes
comment ces quartiers doivent être urbanisés (plans type de cellules d’habitation),
systèmes de production de gros œuvres avec préfabrication et un système de
production jusqu’aux ustensiles de cuisine ! Donne naissance à la cuisine mythique
! l’habitat devient bien équipée (eau courante, gaz…) Tout est zoné.
Pour produire ces habitations, la ville va mettre en place une série d’usines pour
faire des expérimentations. Nouveaux matériaux et mise au point de système de
financement élaboré. Les terres sont acquises par la ville à l’aide de locataires (=
système utilisé pour les cité-jardins), c’est-à-dire que les gens se mettent
ensemble avec un capital. Ils vont prêter de l’argent à l’état et deviennenet eux
même locataire des maisons, mais pas propriétaires. Pour gérer ces habitations,
May met en place une gestion de la réalisation ! maîtrise dans le temps des
habitations déjà produites. Il met en place des outils pour gérer la gestion des
quartiers, ainsi qu’un système d’outil d’information du public. Il met en place une
revue qui sert à communiquer avec les techniciens de la ville et s’adresse aussi a
un public international. Il n’y a pas de frontière entre la construction et
l’architecture pour May.
En 2 ans, May a produit plus de 5000 bâtiments et plus de 15 000 habitations en 5
ans.
• En 1929, May accueille à Frankfurt le 2ième congrès du CIAM sous le thème
« l’habitat à loyer modéré ». On peut ainsi le considérer comme le réel
initiateur du logement moderniste de masse.
Dans le contexte de pénurie de logement et d’un certain degré d’instabilité
politique, May regroupa une équipe d’architecte progressifs percutant et
commença un programme d’habitats à large échelle. L’aménagemen turbain de
May est remarquable pour l’époque, avec des logements compacts et semi-
indépendants, équipés d’espaces de jeu, d’écoles, de théâtres et laverie
préfabriqués. Ces logements sont encore marqués par leur fonctionnalisme et leur
façon dont ils manifestent leurs idéaux égalitaristes ! même accès au soleil, à
l’air, et aux parties communes.

Points abordés au CIAM :


Thématique du CIAM ! développer des plans d’habitations qui vont mettre en
place des d’habitation zoné. Objectif ! faire en sorte que chaque fonction ait sa
propre place, avec plusieurs pièces ayant des tailles nécessaires à leurs usages.
Lutte contre la promiscuité dans l’habitat.
1. Sol 100%
Maisons minimum = maison de base. On va vers le minimum qu’une société
mettrait en place pour les sociétés défavorisées. Ils compactent à l’extrême.
Perte d’espace au niveau des circulations. On étudie la vie quotidienne des
ouvreirs et on décline les aspects dans la conception de l’habitation.
2. Urbanisme
o Römerstadt 1927-1928 – Trabantenstadt = ville satellite. Banlieue
d’une grande ville qui n’est pas indépendante, surtout zone
résidentielle reliée au centre de la ville par les transports. Ces villes
sont un phénomène moderne ! construites pour répondre aux besoin
de logement. ➔ « la ville romaine » (tradution) est donc une banlieue
consturite dans le cadre du projet de « Frankfurt ville moderne »

➔ idée de May : arrêter la croissance chaotique de la ville et créer des zones


vertes avec des bordures claires. Une série de parcs vont être installés et vont
arrêter cette urbanisation pour créer de nouveaux quartiers qui seront fianlement
reliés au centre pour un système piétonnier traversant les espaces verts. Système
de transport en commun pour les voies rapides.
Type d’urbanisme qui se met en place dans les îlots :
Urbanisme qui suit le relief qu’il met en place, il va également installer des grands
boulevards. Il met en palce un réseau viaire ! axe principal de distribution au
milieu avec une série d’équipements publics, 2 systèmes différentes pour les voies
secondaires avec un côté circulation et un côté plus vide.
On peut regarde ce Römerstadt de différentes manières : comme de petit îlots
ouvert à l’intérieur. Il a relié le quartier avec les sentiers qui pénètrent dans les
parc public, les îlots avec un système de réseau viaire piétonnier à côté du réseau
pour trafic automobile.
3. Habitation
Riedhof – 1927 : mélange entre une cité d’urbanisme ancien et de nouveaux
principes qui sont poursuivis par May. Grand îlot avec à l’intérieur ue
construction en bande (= recherche d’isotropie). Les maisons ont toutes la
même orientation et à l’intérieur les mêmes fonctions. Les constructions en
bande en Allemagne sont appelées : Zeilenbau. L’architecture des ces îlots
est avant-gardiste. Si on compare avec Römerstadt ! l’axe central a
disparu.

4. Westhassen 
1552 habitations. Le plan d’urbanisme est fait par Ernst May et Kaufman
Kramer. C’est une application orthodoxe où toutes les habitations ont la
même orientation et la même valeur dans le plan. Plan très monotone qui
devient vivant uniquement dans les
détails.

➔ May a un autre objectif que le Corbusier : ce n’est pas de créer un autre


manifeste d’architecture mais de créer un grande nombre d’habitations. Dans le
projet de Francfort, cela reste pragmatique dans la réalisation et dans la façon
d’élaborer ce langage dans le moderne.
Mise en place des CIAM suite à la création de la Société des Nations en 1926 ainsi
que qsuite à la 1ère manifestation en 1927.

Opposition entre utopie et pragmatisme

Pour Le Corbusier, l’architecte à un rôle technique. Pour May, les architectes


doivent travailler à la vase de la sociétés, ils doivent être engagés au départ.

Cours 8 : 12 octobre

CIAM 1 : La Sarraz – juin 1928 : congrès préparatoire.


o Assemblée générale : le congrès.
o Organisme : le CA (conseil d’administrations) : CIRAC. Ce sont les délégués
des différents pays. Le CIRAC a un président : Karl Moser, un secrétaire :
Sigfried Gieden .
o Groupes nationaux
• Concours Palais des Sociétés des Nations
• Weizenhof….
4 paragraphes
I. Architecture moderne et écologie minérale
II. Urbanisme : délocalisation dans les campagnes ! ordre fonctionnel
III. Rapport à l’architecture d’opinion publique
IV. Architecture et ses rapports à l’état
CIAM 2 : Frankfurt – 24 à 26 octobre 1929
Maison Minimum. Faire un état des lieux de la question de l’habitation.
Proposer une série de solution pour arriver à une déclaration. On va envoyer à
tous les groupes nationaux, un questionnaires (pas moins de 38 pages) avec des
enquêtes sur l’état de la question. Boulot énorme. Egalement pour en tirer des
conclusions. 4 conférences mais aucunes résolutions qui n’en sortent. Mais ce
congrès est particulièrement succesful : exposition et une publication. Elle
véhicule mieux que tout cette nouvelle existence. C’est un résumé de ces 4
conférences et un rassemblement de toutes les conclustions.
I. Le Corbusier pour faire la conférence
II. Victor Bourgeois
CIAM 3 : Bruxelles – Novembre 1930
On va initialement mettre l’idée de continuer les discussions de Frankfurt car pas
le temps de se mettre d’accord sur une résolution. Faut-il construire des
immeubles tours ou de habitations basses ou une solution intermédiaire ? A
Bruxelles, on propose de continuer ces discussions et ensuite de parler du
lotissement rationnel. Au départ les architectes qui étaient désignés pour préparer
ce congrès (ceux de Frankfurt) ne vont pas tous pouvoir venir, ce congrès va donc
se dérouler dans une atmosphère un peu chaotique. Officiellement, le thème est le
thème du lotissement rationnel. Particularité : congrès public. Pas uniquement les
membres du CIAM, mais tous les architectes qui sont intéressés sont également les
bienvenus. Est aussi organisé une exposition avec une section pour les fenêtres
horizontales et coulissante. Prise de pouvoir du Corbusier sur l’organisation CIAM en
profitant du fait que les architectes marxistes (les allemands) étaient partis vers
l’Union Soviétique. Cornelis VAN EESTEREN va prendre le pouvoir. L’idée est de
continuer la discussion avec les marxistes,… L’idée est donc d’organiser le prochain
CIAM à Moscou. Mais pour des questions pratiques,…
CIAM 4 : Patrice II de Marseille à Athènes – 1933
Thème de la ville fonctionnelle. Analyse de ville, et de proposer des solutions.
Voyage organisé autour des 40 villes, identifier les villes et les lieux de promiscuité
entre logement et industriel, trafic automobile ! identification de tous les
problèmes de la ville industrialisée. Principe d’un nouvel urbanisme : la ville
fonctionnelle. A la fin du congrès on va publier les constatations du Congrès
d’Athènes. Base qu’on appelle aujourd’hui la Charte d’Athènes. Publié pas avant
1942 en Anglais par J.L. Sert : Can our cities survive ? En 1943 : par le Corbusier :
Charte d’Athènes.
CIAM 5 : Paris - 1937
Logis et loisirs : fonctions de la ville fonctionnelle. Etudier les rapports.
Après le seconde guerre mondiale 1945
Moitié de l’Europe est détruite. Cet état crée une nouvelle condition générée par
3 éléments :
• Pendant la guerre ! beaucoup de recherches scientifiques sur les
matériaux, sur les énergies,…
• Enormément d’argent venant des USA (plan Marshall)
• Destructions de l’appareils économique ! une pénurie des logements un
peu partout en Europe. Les bombes ont touchés beaucoup les zones de
logements.
! Dans ces nouvelles conditions, il y a une conscience : seul l’architecture et
l’urbanisme moderne ont la possibilité de changer cela : la tabula rasa. Rénovation
urbaine, pour tester les acquis de ce nouvel urbanisme. En plein milieu de la ville :
rêve de la ville radieuse, fonctionnelle. Construction va se faire rapidement et
dans les environs directs de la ville historique avec des gens qui n’ont pas toujours
les compétences nécessaires. On ne voit pas les évacuations, les fondations qui
sont toujours présentes.
Autre type de modèle : modèle qui s’oriente vers le marché de la promotion
immobilière : en partie spéculative. Essentiellement essayer de réaliser des mètres
carrés d’immeubles. 8 tous de 100m. Projet partiellement réalisé à Bruxelles !
World Trade Center Bruxelles. L’outil du CIAM paraît idéal pour faire de la
spéculation, pour faire des destructions et des reconstructions. Après le seconde
guerre mondiale on détruit une partie de Bruxelles pour réaliser cette promotion
immobilière.
• Première rénovation : jonction Nord-Midi qui traverse le centre-ville, liaison
ferroviaire avec une halle centrale près de l’hôtel de ville.
• Deuxième rénovation : adapter le centre historique au trafic automobile
ainsi que densifier le réseau ferroviaire. On ouvre la ville à la voiture. On
essaye de disperser les populations sur tout le territoire belge pour que tout
le monde possède son propre terrain avec son petit jardin. Et puisse arriver
en 1h ou 2h pour aller travailler dans la ville. Eviter des situations
promiscues, pas de concentrations trop importantes d’ouvriers sinon
révolutions.
Graduellement tout ce projet moderne perd cette référence à l’utopie. On se
rend compte que l’utopie n’est plus là. Dans la construction massive moderne, le
moderne perd sa signification. Cela devient l’axe économique.
1965 : montée de la richesse en Europe, beaucoup de travail, tout le monde
possède la télé, on modernise les habitations. On construit des grands ensembles
dans la périphérie des grandes villes. ! montée de richesse = optimisme. La
voiture devient roi et on sacrifie tout pour elle. On ne proteste pas ! on travaille
en ville/on habite la campagne.
L’évolution n’est pas du tout la même que Mies ou Le Corbusier aurait pu imaginer.
CIAM 6 : Bridgewater - 1947
On y parle d’ « emotional needs ». L’idée qu’il y a d’autres besoins humains et ils
doivent être mis en rapport avec le cadre de vie de l’homme. Après la seconde
guerre mondiale, tous les congrès sont faits en anglais ( >< français, allemand).
Comment l’architecture peut retrouver son rapport au pouvoir ? Comment
l’architecture peut-elle retrouver sa monumentalité, son importance face à la
peinture et la sculpture. On va réorganiser les congrès et on va supprimer les
Groupes Nationaux pour les remplacer par des plus petits groupes par exemple
régionaux.
Community planning ! influence sur les autres congrès et sur le cours de
l’urbanisme durant l’après-guerre.
• Rotterdam : en plein milieu de la ville, on peut réaliser le rêve de la ville
radieuse et fonctionnelle mais le reconstruction doit se faire rapidement et
par des gens qui n’ont pas toujours les compétences. Ville de Notre-Dame !
rasée. Ce qui n’est pas détruit est ce que l’on ne voit pas ! les
infrastructures. Donc on peut en déduire que la tabula rasa, ce n’est jamais
de faire table rase complètement.
CIAM 7 : Bergamo – 1949 :
Le groupe de Le Corbusier (ASCORAL) va présenter la fameuse grille CIAM. Après 15
ans, Le Corbusier se rend compte que c’est compliqué de comparer toutes ces
villes, il crée donc cette grille où il faut cocher certaines cases, et qui permettait
de comparer une situation à une autre situation. ➔ comparer des projets et de la
représenter de manière uniforme.
CIAM 8 : Hoddesdon (UK) – 1951 :
Autour d’un thème oublié : le cœur de la ville. On va comprendre que le cœur de
la ville est quelque chose d’important. Lieu où on se rassemble tous. Mène à de
grandes discussions : redéfinir la charte d’Athènes en partant de la fonction la plus
importante : habiter. L’urbanisme moderne parle de séparation des fonctions
CIAM 9 : Aix-en-Provence – 1953 :
!!! Charte de l’Habitat. Cette charte doit remplacer la charte d’Athènes. Il lie la
maison, la cellule avec son contexte, avec son urbanité. Lors de ce congrès, on voit
pour la première fois, une génération de jeunes qui vont prendre la parole et
manifester leur présence. C’est qu’on appellera plus tard les Team Ten (dixième
congrès, pas parce qu’ils étaient 10).
• Aldo Van Eyck
• Georges Condilis
• Jaap Bakema
• Schiedhelm
• Peter Smithson
• …
A la fin du congrès, Le Corbusier va les inviter à préparer le dixième congrès. ➔
naissance de TEAM X. Cela va annuler l’organisation « formelle » des CIAM.
CIAM 10 : Dubrovnik – 1956 :
Congrès d’Otterloo en 1959, END OF CIAM.
Team 10 : on essaye de théoriser leur travail. Après le CIAM, les Team 10 continue à
se regrouper. Ils veulent abandonner cette structure lourde pour faire plus « des
réunions de famille », sans prises de têtes, informel. Il devient difficile de dire qui
est membres. Team 10 fait aussi des publications.
Core membre, team 10 :
➢ Bakerma
➢ Van Yeack
➢ Candilis
➢ Woods
➢ Smithson
➢ Voeleker
➢ De Carlo
➢ Soltan
➢ Erskine
➢ Coderch
Evlution du groupe à travers le temps.
Un an après le CIAM 9, à Doorn, un manifeste est publié. En 1954, le comité
comporte plus de gens, finalement, en 1962, lors de la première publication !
deux personnes tombent car Alison Smithson en avait décidé. Tous les noms ne sont
pas à connaître, car ils ont beaucoup évolué au fil du temps et que la liste est
informelle. ! idée de faire un mouvement.

Base historique :

• Durant le CIAM 6, Aldo Van Eyck va critiquer pour la première fois le CIAM en
disant que l’architecture a perdu un lien avec l’avant-garde.
• Durant le CIAM 7, Bakerma va montrer un projet, pour la première fois, il va
utiliser le concept des « neugbourhood units » aka « unités de voisinages »
! hiérarchie.
• Durant le CIAM 8, Bakerma présente un autre projet. On voit que ce projet
est très critiqué : « la ville radiant autour d’un cœur historique ». Il
réapporte cette structure : hiérarchie (unités, quartiers, districts). ! ville
très radio-concentrique avec zone verte et équipements.

Prise de position de différents architectes :

• Aldo Van Eyck était souvent en conflit avec Candilis et Woods. Il va suivre le
même modèle que Bakerma au CIAM 8, mais de manière plus timide :
méthode configurative ! à différentes échelles dans le plan, même rapport
entre éléments et même articulations en plan, jusqu’à l’échelle du quartier
tout en fractales.
• Bakerma était un membre très important pour l’organisation ! après sa
mort, les réunions s’arrêtent ! il rassemblait les membres.
• Les Smithson : c’est eux qui feront la grilla « la plus forte ». Ils vont
remplacer les 4 fonctions de la ville. Lecture verticalement ! nouvelle
échelle. Ils appelleront cette grille « urban reidentification grid » !
capacité des habitations de s’identifier à l’endroit où ils habitent.

Cours 9 : 14 octobre

Aldo Van Eyck

Petite œuvre mais très influente. Il fait de l’architecture à échelle humaine et


corrige le fonctionnalisme. Les thèmes qu’il étudie sont :
• « in between »
• « jumeaux »
• « étude des peuples primitifs et de l’architecture »
Son architecture à pour objectif d’incorporer la métaphore de la ville. Ceci
l’amène à élaborer la méthode configurative.
• Orphelinat d’Amsterdam : cellule répétée ! chef d’œuvre
• Nagele – plan de ville ! pas réalisé
L’enjeu de l’urbanisme selon Van Eyck :
1. Vieille ville harmonieuse
2. Ville qui a subi l’industrie
3. Ville moderniste (Charte d’Athènes)
4. Tâches de urbanistes ! retrouver des rapports entre les éléments, ville
cristalline, harmonie où les choses ont leur place.
➔ cette méthode configurative va être suivie par 2 personnes :
➢ Piet Blom
➢ Herman Hertzberger
Blom

Avec Piet Blem naît également le structuralisme hollandais. Pour aborder la grande
échelle, Bloc fait 2 projets : Noah’s ark et Pestalozzi. Ces deux projets vont être
montrés pendant les réunions des Team 10.
• Noah’s Ark : il se réfère à la grille des Smithson.
Comparaison avec Bakerma qui a une approche moderniste = les bâtiments n’ont
pas vraiment de rapports les uns avec les autres. Dans le cas de Blom ! rapports
entre les éléments, son architecture a quelque chose de plus interpénétré.

Herman Herztberger

• Centraal Beheer : nappe qui est bordée de bâtiments plus élevés qui doit
permettre aux employés de cette société d’assurances de s’approprier les
lieux ! architecture très humaine.
➔ aujourd’hui, c’est contre la petite dimension installée par Blom et Hertzberger
que Koolhaas s’est tourné !

Candilis – Josic – Woods

Carrière à Casablanca. Concours pour l’extension de la ville de Toulouse ! maille


hexagonale sur laquelle on met des énormes bâtiments. Au sol, ils développement
le STEM = espèce de piétonnier gigantesque qui relie les zones à vocation
commerciale au piétonnier ! on peut traverser cette zone sans rencontrer
d’obstacles. En même temps, Candilis développe le WEB = trame tridimensionnelle
qui permet de développer une superstructure.
• Projet à Frankfurt : zonage fonctionnel par étage ! logements, bureaux,
zone commerciale = idée que les occupants remplissent les infrastructures
• Free University à Berlin : idée de régulièrement changer l’aménagement
Entre temps, Le Corbusier développe le projet d’un hôpital au nord de Venise.
• Il prévoit un bâtiment en nappes (influencé par l’orphelinat de Van Eyck, et
de Blom)

Peter and Alison Smithson

• Projet à Londres
• Les plazzas sont des intermédiaires typiques de Team 10
• Robin Hood Garden Housing : particulier car comparé à Golden Lane, toute
une série de qualités sont perdues. C’est plutôt une palce centrale qu’un
street in the air
! Tean 10 = correction de l’architecture moderniste

Giancarlo di Carlo
Il a travaillé pendant toute sa carrière sur la ville de Urbino en Italie. Il a fait des
survey assez pointues qui seront à la base de la rénovation de la ville. Il va utiliser
la trame de la ville médiévale en la construisant.
Plan avec plusieurs collèges et petites ruelles. Il fait une architecture en béton
apparent brutaliste (comme les Smithson). Il construit de nombreux recoins
appropriables.

Aldo Rossi

Peut-être la figure centrale de la critique du mouvement moderne en urbanisme.


C’est la figure phare de la critique qui va bouleverser en 1996 la discipline. Il écrit
en 1966 : « l’architecture de la ville ». Il y fait une réflexion sur l’urbanisme qui se
présente comme un vrai traité classique. Il est publié au moment où les architectes
modernistes font le constat que les villes historiques sont mal organisées et qu’il
faut les raser. Selon Aldo, il faut surtout préserver la ville. Son traité par d’axiomes
et essaye de les décortiquer pour donner un nouveau système conceptuel. Il est
difficile à lire.
Tentative de synthèse par Ewan :
1. C’est quoi la ville ?
! la ville, c’est de l’architecture, des constructions. Le summum de
l’architecture, le plus haut point, car la ville est une œuvre construite dans
le temps. Concept de « fatto urbano » ou « fait urbain ». Ce n’est pas
seulement un fait, c’est quelque chose qui est fait. Le fait urbain n’est pas
seulement le bâtiment, mais c’est le bâtiment dans son contexte. Un fait
urbain peut également être un quartier. C’est l’accumulation de tous les
faits urbains qui font la ville. Et pour ces raisons la ville est une œuvre
d’art ; pas seulement la ville européenne, toutes les villes sont des œuvres
d’art. C’est grandiose, car il est le premier à le dire avec tellement
d’emphase : « vous vous trompez tous, la ville est une œuvre d’art ».
2. Forme de la ville VS société
Pour Rossi, la ville comme œuvre d’art, comme accumulation de faits
urbains n’est pas la vie dans la société. Ce n’est pas la société qui donne
forme à la ville. Pour lui c’est une conception naïve des fonctionnalistes.
Avant qu’il n’y ait une société, il y avait déjà la forme. La forme donne aussi
lieu à la société : il y a une interaction. On si l’on devait choisir : il faut
choisir la forme car c’est plus permanent alors que les fonctions changent
tout le temps. Il n’y a pas de rapports directs entre la fonction et la forme.
Une bonne forme peut accueillir toute une série d’usages qui changent dans
le temps.
3. Monuments
Un monument est un fait urbain qui donne forme à la ville et qui a la
capacité d’accueillir dans le temps différentes fonctions (palais des Doges,
palazzo della ragione, mosquées de Cordoba, amphithéâtre de Nîmes,
Colisée). Des structures qui ont donnés forme à la ville et qui ont accueilli
différents usages. Il y a aussi monuments propulsants, des bâtiments figés
(mauvaise interprétation, figés dans le temps, ne permettant pas d’absorber
la nouvelle ville).
4. Analogie et type
Dans la ville comme œuvre d’art, il y a deux dimensions : individuelle et
collective. Cela semble évident. Et la dimension individuelle est incluse dans
la dimension collective. Et le rapport entre la dimension individuelle et
collective est similaire au rapport individu – société. Ce rapport est
fondamental. Car on peut en déduire que la ville informe de comment on se
réfère en tant qu’individu à la collectivité. Analogie et type ! deux
concepts qui ont le même poids que « fonction » avait pour les modernistes.
Pour analyser la ville, il faut utiliser ces deux termes.
➔ son projet est tuer la ville moderniste.

o Type : un résumé des règles selon lesquelles l’architecture de la


ville est produite. Ce sont des objets qui permettent de les
associer à des groupes. C’est une interprétation/utilisation du type
du 18ième siècle, il essaye d’analyser les caractéristique du fait
urbain. Le type est à la fois concret et abstrait. Ce n’est pas un
modèle que l’on peut appliquer dans la réalité. Il fait partie de la
catégorie d’analyse.
Exemple : collage avec une représentation d’une réalité qui n’a
jamais eu lieu – Venise avec un projet de pont pour le Rialto
Rossi dans son ouvrage indique comment l’architecte doit faire de
l’architecture ! par analogie.
➔ le type est la base de l’analyse – l’analogie est utilisée dans le projet

Projets de Rossi à connaître :

• Milan Galatarese : quartier d’habitation. C’est une collaboration : ils y


mettent en place leur vision de la ville ! colonnes et galeries y sont
réintroduites. Les immeubles bars modernistes y sont réinterprétés. On
observe une tentative d’incorporer une urbanité existante milanaise. Carlo
Aymonino lui donne l’occasion de faire cet ensemble.
• Projet de San Cataldo à Modena : cimetière qu’il conçoit comme une ville
des morts. (1971-1978). Il répète une série d’éléments, par un jeu
d’analogies. Le plan est extrêmement symbolique. Cube rouge = urnes. Au
RDC ! grande galerie monumentale vide. A côté du cimetière existant.
• Projet du teatrop del mondo – 1979 : petite scène de théâtre flottante qui
peut entrer en analogie avec la ville autour par le fait que cela flotte.
Construite à l’occasion de la biennale.

Héritage de Rossi

Toute une série d’architectes vont tenter de rendre scientifique le savoir de Rossi
pour en faire un appareil utilisable à la conception du projet. C’est ce qu’on
appelera la TYPO MORPHOLOGIE. Ca se développe durant les années 60-70, au
même moment que la publication d’Aldo Rossi. Durant ces années de crise, les
architectes ont beaucoup de temps pour fouiller dans les archives.

➢ Italie : Saverio Muratori – Giorgio Grassi – Carloo Aymonino


➢ France : Ph Panerai – J Cartez – B Huer
➢ Belgique
Afin d’illustrer cela, on va prendre un texte de Panerai de 1980 : « éléments
d’analyse urbaine ». Il fait une classification des types qui ont vu le jour (4).
Attention ➔ Type n’est pas typologie !!
Exemple : la maison de maître bruxelloise n’est pas une typologie mais un type ! La
science qui étudie les types = la typologie.

1. Type consacré
Le plus courant dans l’histoire. C’est le type consacré car il décrit et
expliqué par des anthropologues et historiens à posteriori. Il n’y a pas de
science avec qu’il soit mis en place. Construite avec une force inhérente,
une tradition.
o Type de la maison de maître : plans étaient toujours les même
o Maison bel étage : on crée des banlieues avec un type qui se
répète ! garage, deux appartements, living au premier, maison
mitoyenne moderne
2. Type génératif
Observation d’un type consacré mais dessiné par un architecte à
posteriori et mis a disposition de l’architecte pour en faire des projets.
On décrit les maisons de maîtres, on met ça à disposition des étudiants
et on refait des maisons de maître alors que nous ne sommes plus au
19ième siècle. Durand a fait ça ! il étudie et décrit les règles sur des
grands panneaux qui permettent de construite des bâtiments d’utilité
publique partout. Tentative d’unification de l’état en France.
3. Prototype ou modèle
On met un objet au point, souvent industriellement. L’histoire de ce type
vient de l’habitat industrialisé.
o Maison CECA de Willy Vandermeeren : entièrement préfabriquée
Différence entre génératif et prototype ! prototype est de tout de suite
reproductible tandis que le génératif est une série de règle qu’il faut
encore interpréter ou adapter
4. Type contextuel
Inclure le type et se mettre dans la ligne consacrée ou générative pour
refaire la ville
➔ La grande critique de la typo morphologie est qu’on a vu une explosion des types
et qu’il faudrait un peu mieux étudier l’histoire et restructurer les choses.
• Etude de la ville de Venise : identification des types a plusieurs échelles.
Autre grande différence fondamentale : pour les italiens, la ville et l’urbanisme
peuvent se voir en type >< français voient l’espace public comme morphologie.

Vous aimerez peut-être aussi