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PRATIQUE CLINIQUE
2.3.1. Antivitamine K
* Auteur correspondant. Le rapport bénéfice–risque entre l’arrêt de l’anticoagula-
Adresse e-mail : paul.zetlaoui@bct.ap-hop-paris.fr (P.-J. Zetlaoui). tion et les avantages du bloc périphérique doit être déter-
0750-7658/$ - see front matter © 2005 Elsevier SAS. Tous droits réservés.
doi:10.1016/S0750-7658(05)00419-3
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miné au cas par cas. Une antagonisation et un traitement 2.3.2. Antiagrégants plaquettaires
substitutif autorisant l’ALR pourraient être instaurés dans L’aspirine et les AINS constituent probablement un ris-
certains cas [5,6]. que nul ou très faible [5–7]. Les thiénopyridines (ticlopidine,
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clopidogrel) représentent un risque ressenti comme plus tion de plateaux préparés et surtout d’un chariot spécifique-
important nécessitant dans tous les cas une évaluation pré- ment dédié à l’ALR constitue probablement un élément de
cise du rapport bénéfice–risque de leur arrêt, ou de la sécurité. Pour éviter toute confusion, sont disponibles sur
pratique d’une anesthésie régionale périphérique en leur une autre table les anesthésiques intraveineux et les médica-
présence. ments potentiellement neurotoxiques (antibiotiques, chlo-
rure de potassium, eau pour préparation injectable et sérum
2.4. Information salé hypertonique...) de même que les médicaments de
réanimation.
Il est indispensable d’informer le patient sur la technique,
sa réalisation et le déroulement de l’anesthésie [1,3,8,9]. Le 4.1. Aiguilles d’ALR pour bloc périphérique
patient doit aussi être clairement informé du risque d’échec
et la possibilité de changement de technique selon l’évolu- Plusieurs études ont démontré la supériorité des aiguilles
tion chirurgicale ou anesthésique, des risques encourus isolées pour la réalisation des blocs périphériques aidés par
même rares et de justifier l’anesthésie proposée en fonction la neurostimulation [10]. Il est difficile de conclure sur la
de la chirurgie. Il est nécessaire d’obtenir l’adhésion du relation entre sécurité et caractéristiques du biseau de
patient au protocole anesthésique proposé. l’aiguille à partir des deux études disponibles. En pratique, il
n’existe pas d’aiguille gainée à biseau long de type A. Le choix
2.5. Jeûne préopératoire et prémédication entre aiguilles à biseau court ou de type Tuohy ou à pointe
de type Sprotte ne peut dans ce domaine être établi sur des
Les règles habituelles du jeûne préopératoire restent études publiées. Cependant, tous les fabricants font des
obligatoires à faire respecter à un patient qui ne les com- efforts pour mettre sur le marché du matériel adapté ; c’est
prend pas toujours étant donné la notion « d’anesthésie dans ces gammes que doivent être choisies les aiguilles pour
locale », particulièrement dans un programme ambulatoire. ALR.
Il ne semble pas exister de particularité à la prémédica-
tion avant la réalisation d’une ALR périphérique. Cependant, 4.2. Neurostimulateurs
la réalisation d’un bloc sera facilitée chez un patient calme et Bien qu’il n’en existe pas encore d’idéal, les neurostimu-
serein. lateurs les plus modernes améliorent probablement la sécu-
rité du patient en évitant l’erreur de polarité dans le bran-
3. SITE chement et surtout en affichant la quantité de courant
effectivement délivrée à la pointe de l’aiguille [11]. En effet, il
La salle où est pratiqué le bloc doit être équipée de tout le peut exister une importante différence entre l’intensité de
matériel nécessaire à la réalisation d’une anesthésie, de consigne — la seule affichée par les machines les plus ancien-
façon à assurer, en conformité avec les textes réglementai- nes — et l’intensité réellement délivrée, affichée par les
res, la sécurité du patient [1,2]. Les risques connus liés à la stimulateurs les plus récents. Cependant, cette amélioration
réalisation d’une ALR (syncope vagale lors de la ponction, serait inutile si l’utilisation de ces nouvelles machines n’a pas
intoxications aux anesthésiques locaux) imposent la dispo- été comprise et maîtrisée, si le contrôle des câbles et de la
nibilité immédiate des médicaments (atropine, anticonvulsi- batterie n’est pas routinier.
vants, vasoconstricteurs...) et des matériels de réanimation Les boîtiers à double fonction — contrôle de la curarisa-
(oxygène et dispositifs d’administration, plateau d’intuba- tion et ALR — comportent le risque de délivrer trop de
tion, matériel de perfusion, ...). Ainsi, en accord avec l’Article courant (jusqu’à dix fois plus), et ne sont pas conseillés pour
D 712-44 du texte sus-cité doivent être assurés : l’ALR.
• le contrôle continu du rythme cardiaque et du tracé Enfin, la qualité et la position de l’électrode de référence
électrocardioscopique ; cutanée participent de façon non négligeable à la sécurité du
• la surveillance de la pression artérielle ; patient.
• le contrôle continu de la saturation du sang en oxygène ; En pratique, une absence de fermeture du circuit ou une
• l’arrivée de fluides médicaux et l’aspiration par le vide ; différence importante (0,5 mA ?) entre intensité de consigne
• les moyens de la réanimation en urgence si nécessaire. et intensité mesurée en bout d’aiguille traduit une anomalie
Il n’est pas rare que l’ALR soit réalisée en dehors de la du circuit neurostimulateur–câbles–aiguille–nerf–électrode
salle d’intervention ; dans ce cas, la salle où est réalisé le bloc cutanée majorant le risque de lésion nerveuse préjudiciable
(salle d’induction, SSPI, ou autre) doit être équipée de tous à la sécurité du patient.
les équipements nécessaires à la réalisation d’une anesthésie.
5. MONITORAGE
4. MATÉRIEL DE L’ANESTHÉSIE 5.1. Voie veineuse
L’utilisation d’un matériel non adapté, défectueux ou non Elle doit être mise en place avant la réalisation de l’ALR
maîtrisé expose le patient à des risques injustifiés. L’utilisa- afin de pouvoir compléter une prémédication insuffisante,
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ou procéder à l’administration intraveineuse de toute théra- sédation ne dépassant pas le stade 1 de Ramsay (réactivité
peutique jugée nécessaire. Cependant, aucune perfusion conservée aux stimulations verbales) chez des patients coo-
n’est indispensable ; l’utilisation de bouchon à valve antire- pérants est l’objectif à ne pas dépasser. Le propofol (cible
tour permet de concilier ces deux conditions a priori oppo- proche de 1,0 µg/ml) [14] et le rémifentanil (2,5 µg/kg par
sées. Faut-il rappeler que cette règle élémentaire de sécurité heure) [15] sont actuellement les agents les plus utilisés.
s’applique aussi à l’ALR intraveineuse [12] ? Dans tous les cas, le risque de dépression respiratoire est
accru. Une telle sédation ne peut se concevoir sans apport
5.2. Surveillance d’oxygène. Le monitorage continu de la SpO2 mais aussi de
la PETCO2, réalisable sur des « lunettes » à oxygène spéci-
La surveillance de l’anesthésie implique l’installation d’un fiques ou adaptées, améliore la sécurité des patients en
électrocardioscope, d’un saturomètre de pouls, d’un appa- ventilation spontanée.
reil de mesure (non-invasive) de la pression artérielle [1].
Elle est instaurée avant la réalisation du bloc. Spécifiquement
6.4. Anesthésie générale et ALR
dans le contexte de l’ALR, ce monitorage permet de dépis-
ter, une bradycardie par hypertonie vagale lors de la ponc-
Il est recommandé de réaliser toute ALR sur un patient
tion, une complication lors de la dose test, une éventuelle
éveillé ou légèrement sédaté, pour ne pas se priver des
toxicité systémique des anesthésiques locaux lors de l’injec-
éléments de sécurité permettant de détecter et de prévenir
tion.
une complication neurologique lors de la ponction (pares-
Si elle s’impose à tous les moments de l’anesthésie, la
thésie, douleur lors de l’injection) ainsi que des signes sub-
surveillance doit être encore plus attentive lors de l’injection
jectifs de toxicité systémique. Réaliser un bloc périphérique
de l’anesthésique local, mais aussi et surtout dans les 30 à
dans un territoire bloqué par une rachianesthésie exposerait
45 minutes suivant l’injection, car le pic de concentration
aux mêmes risques. Ces pratiques, bien que non formelle-
plasmatique (Cmax) est habituellement atteint dans ces
ment interdites, ne sont pas recommandées par la Sfar [16].
délais.
Lors d’une association anesthésie générale–anesthésie
locorégionale, il est souhaitable de pratiquer l’ALR avant le
6. PRÉALABLES À LA RÉALISATION DU BLOC geste chirurgical afin de bénéficier de l’analgésie régionale
peropératoire, sauf si les conséquences du bloc (sensitif ou
6.1. Vérifications moteur) peuvent interférer avec les impératifs de la chirur-
gie ou avec l’appréciation des conséquences de l’interven-
Afin de réaliser une ALR en toute sécurité, il est indispen- tion chirurgicale lors du réveil [16].
sable que le matériel nécessaire à l’anesthésie et au traite-
ment des éventuelles complications soit immédiatement 6.5. Asepsie
disponible, vérifié et en état de fonctionnement. L’oxygène,
l’atropine, le thiopental (ou un autre anticonsulsivant d’ac- Il n’existe pas d’étude sur les précautions d’asepsie dont
tion rapide) et l’éphédrine doivent être à portée de main. La doit s’entourer l’opérateur : cependant, le port de gants,
préparation préalable de ce matériel est le garant de la d’un masque et d’un calot chirurgical est recommandé. Lors
rapidité d’intervention en cas de complication. de la mise en place d’un cathéter pour analgésie prolongée,
l’habillage chirurgical pour l’opérateur est recommandé
6.2. Sédation pour la réalisation du bloc
[17], sans que l’on puisse dire si cette recommandation est
La réalisation d’une ALR peut être douloureuse justifiant excessive.
une sédation. De nombreux agents sont utilisables particu- L’asepsie de la zone de ponction a fait l’objet de rares
lièrement les benzodiazépines, les morphiniques, la kéta- recommandations. Le rasage au point de ponction n’est pas
mine et le propofol. Les benzodiazépines, et probablement systématique. Il n’est recommandé qu’en cas de mise en
le propofol, permettent de limiter les phénomènes de mé- place d’un cathéter (rasage extemporané si nécessaire de la
morisation lors de la réalisation du bloc. Une sédation zone de ponction) [17].
utilisant des agents de courte durée d’action (sufentanil, La désinfection cutanée doit être systématique et
midazolam) ne semble pas retarder la sortie du patient lors d’autant plus large que des champs ne sont pas utilisés pour
d’un programme ambulatoire [13]. En dehors des risques réaliser l’anesthésie régionale. Pour des blocs en injection
liés au surdosage (sédation excessive, hypoxie), cette séda- unique, la délimitation et la protection de la zone de ponc-
tion ne semble majorer le risque de traumatisme neurologi- tion par des champs stériles ne paraissent ni utiles, ni
que lors de la ponction. souhaitables. À l’inverse, lors de la mise en place d’un
cathéter d’anesthésie régionale, la préparation chirurgicale
6.3. Sédation au cours de l’intervention sous ALR de la zone de ponction est recommandée.
Si leur efficacité n’est pas à mettre en doute, les solutions
Pour améliorer le confort du patient, il est envisageable antiseptiques non colorées seront de préférence récusées
de réaliser une sédation continue en peropératoire. Une pour l’ALR, en raison du risque de confusion avec la solution
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d’anesthésique local ou le sérum physiologique. La polivi- raison de son pH acide peut être responsable d’une douleur
done en solution alcoolique constitue probablement, en à l’injection.
dehors des contre-indications individuelles, l’antiseptique le
plus adapté (coloration marquée, bactéricidie et séchage
rapides). 7. RÉALISATION DU BLOC
6.6. Anesthésie locale avant ponction 7.1. Choix de la technique et de la voie d’abord
Elle est souhaitable dans la majorité des cas. La crème La technique la plus sûre, la plus adaptée à la chirurgie, au
Emla® peut être recommandée. Son efficacité a été rappor- patient et aux besoins de l’analgésie postopératoire doit être
tée lors des ponctions pour rachianesthésie ; elle semble choisie en priorité. Si par exemple, une étude rapporte
plus efficace que l’infiltration par la lidocaïne [18]. Elle est l’efficacité du bloc interscalénique pour les fractures de
contre-indiquée à proximité des muqueuses et des conjonc- Pouteau-Colles, cette voie d’abord, en raison de ses risques
tives. L’anesthésie locale sous-cutanée utilisant de la lido- intrinsèques est moins adaptée dans cette indication qu’un
caïne à 1 % est le standard. Cependant, la Xylocaïne®, en abord axillaire ou humérale [19].
8.3. Précautions spécifiques pour certains blocs et l’iohexol (Omnipaque®) sont utilisables pour des injec-
tions périnerveuses. Tous les autres produits de contraste
Lors de l’évaluation d’un bloc paravertébral ou supracla- iodés comportent un risque neurotoxique.
viculaire, il faut toujours rechercher une extension péridu-
rale extension dont témoigne une bilatéralisation du bloc 9.2. Asepsie et risque infectieux
sensitif. Les variations hémodynamiques succèdent en géné-
ral rapidement à cette extension du bloc sensitif. L’utilisation des filtres antibactériens est recommandée
Les nombreuses complications potentielles du bloc in- par la Sfar [10,30]. Le principal avantage est d’être un moyen
terscalénique sont liées aux rapports anatomiques du plexus d’identification de la ligne de perfusion du cathéter d’anes-
brachial à ce niveau. Une technique de ponction maîtrisée et thésie, qui doit être différenciée des voies veineuses. Un
une aiguille courte (≤ 25 mm) minorent l’incidence des code couleur spécifique pour l’ALR (jaune) devrait se géné-
complications comme la ponction de l’artère vertébrale [23] raliser et réduire le risque de confusion [10]. Les mêmes
ou l’injection périmédullaires [24]. On évitera de réaliser ce précautions d’asepsie que pour un cathéter veineux central
bloc chez l’insuffisant respiratoire majeur en raison de la s’imposent pour un cathéter d’analgésie locorégionale [30].
parésie diaphragmatique constante après ce bloc [25]. De Le risque infectieux secondaire au maintien d’un cathéter
même, une chirurgie bilatérale contre-indique le bloc inters- d’ALR est très faible. Si la colonisation des cathéters est
calénique. La possibilité de survenue d’une parésie récuren- fréquente (de l’ordre de 57 % dans une série de 208 cathé-
tielle, particulièrement du côté droit, impose de faire boire ters fémoraux) [31], elle ne justifie pas la mise en culture
le patient sous contrôle à la recherche de fausses routes systématique des cathéters lors du retrait. Les complications
avant la reprise de l’alimentation. locales imposent le retrait rapide du cathéter.
En cas de chirurgie en position assise, un syndrome
hypotension–bradycardie peut survenir, pouvant aboutir à 10. SURVEILLANCE DES BLOCS CONTINUS
une syncope vasovagale [26], dans un délai de 30 à 60 minu-
tes après la ponction. Il serait favorisé par l’adjonction La mise en place du cathéter et la première injection sont
d’adrénaline, soit dans la solution anesthésique, soit dans le de la responsabilité du médecin. Les réinjections suivantes, la
liquide d’irrigation de l’arthroscopie. L’effet préventif des surveillance qui en résulte et le retrait du cathéter sont de la
parasympatholytiques n’est pas certain [27]. L’administra- responsabilité de l’infirmière à condition que l’équipe para-
tion préventive de β-bloquant n’est pas recommandée. Cli- médicale ait été instruite et formée à ces pratiques.
niquement, l’oxygène administré préventivement par sonde Lors de réinjections itératives à travers un cathéter, la
nasale, l’atropine et l’éphédrine, sont efficaces en cas de surveillance au moins clinique, par un personnel compétent
besoin. et formé, s’impose à la recherche des signes de surdosage.
Les blocs périclaviculaires exposent au risque de surve- La durée de cette surveillance ne saurait être inférieure à
nue d’un pneumothorax [28] dont l’apparition peut être celle de l’obtention de la Cmax, soit 30 à 45 minutes.
retardée de 72 heures, ce qui limite les indications de ces L’administration de la solution anesthésique locale peut-
blocs en chirurgie ambulatoire. être continue, discontinue ou autocontrôlée par le patient
Le bloc du plexus lombaire par voie postérieure présente [17]. Les modalités de préparation et d’injection ainsi que la
un risque d’extension péridurale, responsable de modifica- surveillance font l’objet d’un protocole écrit. L’évaluation de
tions hémodynamiques à la mesure du volume injecté [29]. la profondeur et de la qualité du bloc, de la douleur, des
Les trajets aberrants du cathéter dans cet abord peuvent problèmes techniques est pluriquotidienne par l’infirmière
justifier un contrôle radiographique. et biquotidienne par le médecin.
Une analgésie efficace peut retarder le diagnostic d’une
complication postopératoire, en masquant la douleur liée à
9. CATHÉTERS certains signes évocateurs (hématome, problème d’ostéo-
synthèse ou syndrome compartimental). L’indication de bloc
La mise en place d’un cathéter à proximité d’un nerf ou périphérique analgésique doit être discutée dans les inter-
d’un plexus permet de prolonger l’anesthésie ou l’analgésie, ventions comportant un risque de syndrome des loges (os-
particulièrement pour la rééducation postopératoire. téotomies tibiales par exemple). La surveillance régulière
des pouls périphériques et de la coloration cutanée distale
9.1. Opacification
est impérative. La surveillance par pulsoxymétrie de la zone
L’opacification des cathéters n’est pas nécessaire en pra- bloquée et le monitorage de la pression dans les loges
tique clinique, et ne saurait être généralisée. Cependant, musculaires peuvent parfois être envisagés.
l’efficacité d’un cathéter d’analgésie postopératoire doit être
vérifiée avant que le patient ne quitte la SSPI. En cas de 11. AVENIR
doute, une opacification du cathéter peut être utile.
Si un cathéter doit être opacifié, il est impératif d’utiliser La sécurité en ALR pourrait être améliorée par deux
un agent non neurotoxique. Seuls l’iopamidol (Iopamiron®) nouveaux chapitres de l’ALR. Le premier concerne le repé-
H. Belœil et al. / Annales Françaises d’Anesthésie et de Réanimation 25 (2006) 104–112 111
rage échographique des nerfs et des structures vasculaires [10] Borgeat A. Quels matériels (aiguilles, cathéter...) pour les blocs
[32,33]. Ainsi, chez des patients pour lesquels la ponction à plexiques et tronculaires des membres ? In: Sfar, editor. La Collection
de la Sfar. Les blocs périphériques des membres chez l’adulte.
l’aveugle comporterait un risque, le repérage écho-doppler Recommandations pour la pratique clinique. Paris: Elsevier; 2004.
permet de limiter les risques de ponction vasculaire comme p. 93–5.
pour la mise en place d’un cathéter fémoral d’analgésie chez [11] Jochum D. Quelles recommandations pour les techniques de
un patient porteur d’une prothèse vasculaire fémorale ou repérage des blocs plexiques et tronculaires des membres. In: Sfar,
chez un patient hémophile. editor. Les blocs périphériques des membres chez l’adulte.
Recommandations pour la pratique clinique. Paris: Elsevier; 2004.
Les cathéters stimulants pourraient constituer une étape p. 69–92.
pour l’amélioration de la sécurité des patients [34]. La [12] Capdevila X, Lopez S. Quelles recommandations pour l’anesthésie
précision dans la localisation du nerf permet de réduire les locorégionale intraveineuse. In: Sfar, editor. La Collection de la Sfar.
débits d’anesthésique local pour une analgésie de bonne Les blocs périphériques des membres chez l’adulte. Recomman-
qualité, minorant ainsi les risques toxiques... Enfin, l’associa- dations pour la pratique clinique. Paris: Elsevier; 2004. p. 51–68.
[13] Kinirons BP, Bouaziz H, Paqueron X, Ababou A, Jandard C, Cao MM,
tion de ces deux techniques, constitue une aide appréciable
et al. Sedation with sufentanil and midazolam decreases pain in
dans certaines situations [35]. patients undergoing upper limb surgery under multiple nerve block.
Anesth Analg 2000;90:1118–21.
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[15] Lauwers M, Camu F, Breivik H, et al. The safety and effectiveness of
On peut paraphraser Moore qui disait que « l’ALR n’est remifentanil as an adjunct sedative for regional anesthesia. Anesth
pas dangereuse tant que je serai convaincu qu’elle est dan- Analg 1999;88:134–40.
gereuse », en disant « qu’elle ne restera d’autant moins [16] Les blocs périphériques des membres chez l’adulte. In: Sfar, editor. La
dangereuse que je m’entourerai des moyens de surveillance Collection de la Sfar. Les blocs périphériques des membres chez
et de sécurité adaptés pour qu’elle reste non dangereuse ». l’adulte. Recommandations pour la pratique clinique. Paris: Elsevier;
2004. p. 11–4.
[17] Singelyn F. Quelles recommandations pour l’analgésie postopératoire
par blocs périphériques des membres. In: Sfar, editor. La Collection
RÉFÉRENCES de la Sfar. Les blocs périphériques des membres chez l’adulte.
Recommandations pour la pratique clinique. Paris: Elsevier; 2004.
[1] Décret n° 94-1050 du 5 décembre 1994 relatif aux conditions p. 145–55.
techniques de fonctionnement des établissements de santé en ce qui [18] Koscielniak-Nielsen Z, Hesselbjerg L, Brushoj J, Jensen MB,
concerne la pratique de l’anesthésie et modifiant le code de la santé Pedersen HS. EMLA patch for spinal puncture. A comparison of
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