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SOMMAIRE

REMERCIEMENT. ................................................................................................................ iii


INTRODUCTION :.................................................................................................................. 1
Chapitre I : PRESENTATION GENERALE DU PROCESSUS DE KIMBERLEY ........ 2
I.1. HISTORIQUE ................................................................................................................ 2
I.2. ORGANISATION ADMINISTRATIVE DU SNPPK ................................................ 2
I.3. LOCALISATION DE LA STRUCTURE. ................................................................... 4
CHAPITRE II : DEROULEMENT........................................................................................ 5
II.1. ACCEUIL AU SNPPK. ................................................................................................ 5
II.2. CADRE ET INTERET DU STAGE. .......................................................................... 5
II.3. GENERALITE SUR LES DIAMANTS. ................................................................... 6
II.3.1. Définition : ............................................................................................................................. 6
II.3.2. Formation du diamant ........................................................................................................... 6
II.3.3. Propriétés et utilisation du diamant ..................................................................................... 7
1. Propriétés physiques du diamant................................................................................................ 7
2. Propriétés chimiques ................................................................................................................... 8
3. Propriétés optiques ..................................................................................................................... 9
II.3.4. Les utilisations du diamant .................................................................................................... 9
II.4. Morphologie du diamant brut ................................................................................... 10
Chapitre III : MATERIELS ET METHODE ..................................................................... 11
III.1. Matériels .................................................................................................................... 11
III.2. Méthode ......................................................................................................................... 11
1. Evaluations ................................................................................................................................ 11
2. Les différents type de diamant.................................................................................................. 12
3. Triage de diamant...................................................................................................................... 12
Chapitre IV : RESULTATS ET INTERPRETATION ...................................................... 14
IV.1. EVALUATION DES DIAMANTS BRUTS .............................................................. 14
IV.2. ÉTABLISSEMENT DE LA VALEUR MARCHANDE DU DIAMANT. ............... 14
a) Le poids.................................................................................................................................. 15
b) La couleur .............................................................................................................................. 15
c) La pureté................................................................................................................................ 17
d) La taille .................................................................................................................................. 18
CONCLUSION : .................................................................................................................... 20

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LISTE DES FIGURES
Figure 1 : Organigramme du SNPPK
Figure 2 : Localisation du SNPPK
Figure 3 : différente parties d‘un diamant taillé

LISTE DES TABLEAUX


Tableau 1 : Evaluation de la valeur marchande des diamants

Tableau :2 Classification des diamants en fonction des couleurs

Tableau :3 Classification des diamants en fonction de l’indice de pureté.


REMERCIEMENT.
Ce rapport de stage de fin d’étude n’aurait pu aboutir sans le concours et la gratitude
de Dieu tout Puissant.
Je remercie M. IDRISSOU ALIOUM professeur, recteur de l’université de Maroua
pour l’attention particulière qu’il attache à notre formation.
Je remercie bien évidemment le Pr. LOURA BENOIT, actuel doyen de la Faculté
des Mines et des Industries Pétrolière. Je remercie également madame NGO BUM Elisabeth
professeur et ex-doyen de la Faculté des Mines et des Industries Pétrolières de l’université
de Maroua pour ses multiples conseils et encadrement durant toute notre formation.
Je remercie plus spécialement M. NGOS III SIMON Professeur, Maitre de
conférences, chef de département de l’Exploration Minières Pétrolières et ressources en Eau
de la Faculté des Mines et des Industries Pétrolières pour ses enseignements, ses soutiens
moraux, ses encadrements et ses multiples conseils.
Merci à tous les enseignants de la faculté des mines et des industries pétrolières de
l’Université de Maroua, en particulier ceux du département de l’Exploration Minières
Pétrolières et ressources en eau ; Dr NGUIMBOUS KOUOH JEAN JACQUES, Dr
GOUET DANIEL HERVE, Dr DOMRA KANA JANVIER, Dr ABOLO ALEXIS, Dr
TABUE YOUMBI Jean Ghislain et M. ANDRE MBABI BITCHONG pour leur
enseignement, leurs multiples conseils sans lesquels ce travail ne serait élaboré.
J’exprime ma profonde gratitude à M. ELOUNG NNA Daniel Mackaire secrétaire
national du processus de Kimberley pour m’avoir accordé le stage dans son entreprise.
Je remercie d’une façon spéciale M. NGONGUE CONSTANTIN MAURICE
Géologue-Sénior, Géophysicien, par ailleurs mon brillant encadreur professionnel pour ses
connaissances transmises, l’accès aux informations nécessaires et les efforts consentis à
l’endroit de tous les stagiaires et pour avoir évalué ce rapport.
Je remercie tout le personnel de PROCESSUS DE KIMBERLEY en particulier
Madame BADIWEDI EDOUTA CECILE épouse NYOM pour m’avoir réservé un accueil
chaleureux et pour ses multiples conseils.
Je remercie particulièrement mon père YADA DIGUILA REMI, ma maman
MAMMA PLAHAI et SINGRAM MARIE pour leurs multiples prières et conseils, leur
encadrement, leurs soutiens financiers et matériels. J’exprime ma profonde gratitude à ma
grande sœur Mme Daya Laila, son époux FAUSTIN NDERE AMBASSA, mon oncle
Adama et toute sa famille pour leurs soutiens financiers matériels et pour leurs multiples
conseils. Et enfin je remercie tous les Co stagiaires du PROCESSUS DE KIMBERLEY,
tous ceux qui de près ou de loin ont contribué à l’avancement de ce rapport. Je remercie
tous les étudiants de la FMIP en particulier mes camarades de XMPE première promotion
des concepteurs.

iv
INTRODUCTION :
Le stage de fin d’étude des élèves Ingénieurs est la dernière unité de formation qui
permet aux apprenants d’entrer en contact avec les réalités du terrain. Situé généralement
au début du mois d’avril et au niveau 5, ce stage constitue l’élément phare qui ouvre la porte
au métier. Ainsi donc le PROCESSUS DE KIMBERLEY situé à Yaoundé au quartier
omnisport nous a ouvert ses portes pour le déroulement de ce stage académique à la période
allant du 01 juin 2020 au 01 aout 2020 avec pour objectifs la résolution des problèmes
techniques qui fera l’objet de rédaction d’un rapport. Pour aboutir à la rédaction de ce
rapport, nous avons structuré le travail en trois chapitres donc le premier présente de
manière générale le PROCESSUS DE KIMBERLEY, le second qui est explicite au
déroulement du stage, le troisième met en évidence les matériels et les méthodes utilisés
pour l’expertise du diamant et enfin le dernier qui présente les résultats et interprétation des
activités effectuées.

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Chapitre I : PRESENTATION GENERALE DU PROCESSUS DE KIMBERLEY
Le Processus de Kimberley en abrégé PK est un forum de négociation international
tripartite réunissant les représentants des Etats, de l’industrie du diamant et de la société
civile depuis mai 2000 avec pour objectif de prévenir l’entrée des diamants de conflits dans
le marché international.

I.1. HISTORIQUE
Conclu en 2000 et entré en vigueur en 2003, le processus de Kimberley représente
une réaction remarquablement rapide à une campagne lancée par les ONG (Global
Witness et Partenariat Afrique Canada principalement) dès 1998, après les guerres civiles
qui ont affecté certains pays producteurs de diamants, comme l’Angola, la Sierra Leone
ou le Liberia.

Cet accord volontaire conclu entre une quarantaine d’Etats producteurs, exportateurs
et importateurs de diamants, vise à bannir du commerce international les diamants bruts
provenant de zones affectées par des guerres, civiles ou autres, ou des tentatives de
sécession. Le but est de moraliser le commerce, et en même temps de tarir une source de
revenus pour les mouvements rebelles et sécessionnistes, voire de décourager des tentatives
de guerre civile ou de sécession qui seraient inspirées par la volonté de contrôler des régions
de productions et d’accaparer les revenus de la production des diamants.
En République du Cameroun, il est représenté sous la dénomination de Secrétariat National
Permanent du Processus de Kimberley (SNPPK) qui est une structure qui représente l’Etat
du Cameroun auprès dudit processus.

I.2. ORGANISATION ADMINISTRATIVE DU SNPPK


A l’état actuel, le SNPPK dispose de cent trois (103) postes de travail. Son
fonctionnement est encadré par les dispositifs législatifs et réglementaires que sont : le Code
des Douanes de la CEMAC ; le Code Minier du Cameroun ; le Décret portant organisation
du Gouvernement ; le Décret portant organisation du Ministère des Mines, de l’Industrie et
du Développement Technologique (MINMIDT) ; le Décret n°2011/36666/PM du 02
novembre 2011 portant création, organisation et fonctionnement du système de certification
du processus de Kimberley en République du Cameroun ; l’arrêté n°
002104/MINMIDT/CAB/CJ du 16 juin 2014 portant création, organisation et
fonctionnement du Comité chargé de la mise en place du système de certification du
Processus de Kimberley en République du Cameroun.

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Figure 1 : Organigramme du SNPPK

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I.3. LOCALISATION DE LA STRUCTURE.
Géographiquement, le Secrétariat National Permanant du Processus de Kimberley est
situé à Yaoundé au quartier omnisport. Son origine s’inscrit dans un contexte d’après-guerre
froide, où il est observé une corrélation entre certaines zones de conflits et la présence de
ressources naturelles (diamants).

CARTE DE LOCALISATION STADE


PROCESUS DE KIMBERLEY OMNISPORT

SNPPK

BICE
C

Figure 2 : localisation du SNPPK

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CHAPITRE II : DEROULEMENT.
Dans ce chapitre, nous présenterons le déroulement du stage de façon général en
commençant par l’accueil, l’induction et l’imprégnation au sein de cette structure, le cadre
et enfin l’intérêt du stage.

II.1. ACCEUIL AU SNPPK.


Le mercredi 01 juin 2020 à 7h00 fut le jour pendant lequel nous avons foulé pour la
première fois le sol du SNPPK dans le cadre du stage académique. Notre entrée en contact
avec le vigile a permis notre orientation vers la direction des ressources humaines pour les
modalités d’authentification de la lettre d’admission.
Ensuite, nous avons était envoyé auprès de M. NDONGUE MAURICE CONSTANTIN
l’encadreur professionnel qui, fier de nous savoir stagiaire au service de l’entreprise, n’a
pas tardé de réfléchir sur les directives du stage et nos attentes. L’accueil au sein de
l’entreprise fut donc instructif. Au sein de la structure, les heures d’arrivée et de sortie sont
bien connues. Des fiches de présence pour des personnels et stagiaires sont toujours
disponibles à la guérite. Lors de ce stage, nous entrons à 8h30min et nous sortons à
16h30min.

II.2. CADRE ET INTERET DU STAGE.


La formation des Ingénieurs à la faculté des Mines et des Industries Pétrolières
de l’Université de Maroua, exige que les étudiants effectuent respectivement le stage
d’imprégnation et de fin d’étude dans les entreprises pour leur permettre de toucher du
doigt les réalités du terrain, rattacher la théorie à la pratique et enfin faire connaissance
des difficultés et des défis dont doit faire face les futurs Ingénieurs que nous sommes.
En effet, ce stage de deux ou trois mois nous permettra d’obtenir un diplôme
d’Ingénieur de conception.
De même, ce stage nous permet non seulement d’obtenir un diplôme
professionnel, mais aussi de nous donner l’opportunité de se frotter aux réalités de la vie
professionnelle, en cultivant en nous, un esprit de travail en équipe et de mieux
comprendre le management de l’environnement professionnel.

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II.3. GENERALITE SUR LES DIAMANTS.
II.3.1. Définition :
Le diamant, du grec « adamas – indomptable » est une forme minérale et
cristallisée de carbone dont il représente l’allotrope de haute pression, qui cristallise dans
le système cubique. Il s’agit donc d’une forme de carbone chimiquement identique à une
mine de crayon mais dont l’extrême densité est due aux très fortes pressions, qui, à de
grandes profondeurs, compactent les atomes de carbone en une structure cubique
particulière.
Diamants de conflits ou Diamant de sang : diamants bruts utilisés par les
mouvements rebelles pour financer leurs activités militaires.
Expertise : fait d’avoir une parfaite connaissance des diamants et de la fabrication
pour optimiser leur mise en valeur avec toujours le souci de la qualité.

II.3.2. Formation du diamant

La formation du diamant se fait naturellement sous des conditions de température et


de pression extrêmes, supérieures à 1500 °C et 50000 atmosphères (soit 5 GPa), conditions
existantes sous terre il y a près de deux milliards d’années. Les diamants naturels ainsi
élaborés que l’on peut aujourd’hui extraire de la croûte terrestre sont remontés à la surface
grâce aux épisodes volcaniques cycliques. Il se forme à près de 150 km de profondeur.

La roche diamantifère se forme à partir du manteau terrestre, en profondeur. Le


magma provient d'une profondeur à laquelle les diamants peuvent se former (soit trois fois
ou plus la profondeur du magma source de la plupart des volcans). Il s'agit donc d'un
phénomène relativement rare. Le magma lui-même ne contient pas de diamants. Le magma
qui remonte par volcanisme se refroidit dans les roches ignées (kimberlite ou lamproïte).

Les cratères volcaniques constituent généralement de petites surfaces à partir de


cheminées volcaniques. Du matériel rocheux est transportée vers la surface. Les diamants
sont remontés par des éruptions volcaniques puissantes, ne laissant pas le temps au diamant
de se transformer. Elles ont occasionné la formation de brèches volcaniques, constituées
de débris de roches d'origines profondes. Les diamants sont ainsi retrouvés en inclusion
dans des roches appelées kimberlites.

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II.3.3. Propriétés et utilisation du diamant
A cause de ses propriétés exceptionnelles et de son efficacité, le diamant est utilisé
dans plusieurs domaines d’application. Que ce soit dans le domaine industriel ou médical,
l’utilisation du diamant s’avère très importante et souvent indispensable.

1. Propriétés physiques du diamant

De masse molaire 12,02 g⋅mol-1 et de masse volumique 3520 kg/m3, le diamant fait
partie du système cristallin cubique. Dans l'édifice cristallin du diamant, les liaisons entre
atomes de carbones résultent de la mise en commun des électrons de la couche périphérique
afin de former des couches saturées. Chaque atome de carbone est ainsi associé de façon
tétraédrique à ses quatre voisins les plus proches (hybridation sp3 du carbone), et complète
ainsi sa couche extérieure. Ces liaisons covalentes, fortes et donc difficiles à casser, couvrent
tout le cristal, d'où sa très grande dureté.

La conductivité électrique est basse, car les électrons ne se regroupent pas comme dans
un métal : ils restent liés aux atomes et ne peuvent pas, par exemple sous l'action d'un champ
électrique extérieur, former un nuage électronique qui transporterait le courant de façon
continue. En d'autres termes, le diamant est un très bon isolant. Néanmoins, il fait l'objet
d'études en tant que semi-conducteur à large bande pour l'électronique de puissance.

La conductivité thermique du diamant est exceptionnelle, ce qui explique pourquoi il


paraît si froid au toucher. Le diamant est un excellent conducteur thermique, toutefois le
Graphène avec 5 300 W/(m·K) détient le record. Dans un cristal isolant électrique comme le
diamant, la conductivité thermique est assurée par les vibrations cohérentes des atomes de la
structure. Des valeurs de 2 500 W/(m·K) ont été mesurées, que l'on peut comparer aux 401
W/(m·K) du cuivre et aux 429 W/(m·K) de l'argent. Cette propriété en fait un candidat comme
substrat pour le refroidissement des semi-conducteurs.

Enfin, le coefficient de dilatation du diamant, lié aux propriétés des vibrations de la


structure de ce matériau, est très faible. Pour le diamant pur, l'accroissement relatif de longueur
par degré est d'environ un millionième à température ambiante, que l'on peut comparer aux
1,2 millionièmes de l'Invar, alliage constitué de 64 % de fer et de 36 % de nickel, qui est réputé
pour sa très faible dilatation. Le fer est très loin derrière, avec 11,7 millionièmes.

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Le diamant possède néanmoins plusieurs gros défauts pour l'industrie : Tout d'abord, il
est fragile, car sa dureté (inverse à l'élasticité) l'empêche d'absorber les chocs, il peut donc être
brisé à force de chocs répétés. Contrairement aux idées reçues, il faut donc éviter de le frapper
avec un marteau, car il peut se briser.

2. Propriétés chimiques

Le diamant est une des formes allotropiques du carbone solide. Il est métastable, c'est-
à-dire en équilibre thermodynamique avec les autres formes allotropiques : assez pour exister
en l'état dans les conditions normales mais pas assez pour le demeurer. En effet, le diamant se
transforme spontanément en graphite, la réaction étant favorisée thermodynamiquement par
l'énergie de formation très basse du graphite, la forme la plus stable de toutes les formes du
carbone. Une modification des paramètres (T. P) peut favoriser la transformation en question
et son inverse (fait utilisé pour la conception des diamants de synthèse). Toutefois, la
transformation du diamant en graphite est un processus cinétiquement lent, trop lent d'ailleurs
pour qu'il puisse être observé, d'où sa stabilité apparente. Par conséquent, le diamant n'est pas
éternel contrairement au proverbe !

De plus, certains diamants réagissent chimiquement (certaines pierres peuvent être


corrodées par les acides gras contenus dans certaines crèmes de beauté ou parfums, les lapis-
lazuli peuvent être corrodés par des acides forts, etc.).

Le diamant ne réagit normalement pas avec les acides et les alcalins, mais il est soluble
dans la soude fondue et surtout dans le nitrate de potassium. Plongé dans ces substances, le
diamant se dissout et il est complètement détruit.

Enfin, il est sensible à l'oxydation et peut réagir avec certains métaux ou alliages
métalliques.

Ces défauts ont conduit l'industrie à créer des matériaux d'une dureté comparable, mais
plus stables, moins réactifs chimiquement, comme par exemple le Carbure de Bore Cubique.

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3. Propriétés optiques

Le diamant est transparent, translucide ou opaque. Son indice de réfraction est


particulièrement élevé et varie en fonction de la longueur d’onde : ce sont ces propriétés qui lui
donnent son éclat caractéristique, dit « adamantin ». Cet indice est de :

• 2,407 pour la lumière rouge (687 nm),


• 2,417 pour la lumière jaune (589 nm),
• 2,426 pour la lumière vert (527 nm) et
• 2,451 pour la lumière violette (431 nm).

Les diamants synthétiques sont en général fluorescents, vert, jaune, mauve ou rouge, en
raison des impuretés présentes (azote, bore, nickel) ou après irradiation, au contraire de la
plupart des diamants naturels.

II.3.4. Les utilisations du diamant

En plus des usages médicinaux, le diamant a toujours un usage symbolique et technique.


Outre la joaillerie, le diamant est utilisé dans l'industrie en raison de ses propriétés, notamment
de dureté.

A cause de cette dureté les compagnies d’exploration des hydrocarbures l’utilisent comme
abrasif lors du forage. Depuis les outils de coupe et d'usinage sont fondés sur les propriétés
mécaniques du diamant, jusqu'aux enclumes en diamant permettant de recréer des pressions
titanesques, les applications en sont multiples.

En médecine, la dureté du diamant intervient dans la précision que l'on peut atteindre avec
des outils diamantifères : notamment, les bistouris en diamant, permettent de créer des incisions
ultraprécises (en ophtalmologie par exemple), car le moindre effleurement découpe la peau.
Une autre propriété du diamant exploitée en médecine est la biocompatibilité. N'étant pas
réactif, le diamant est biocompatible et ne génère pas de rejet ou de toxicité.

La chimie s'intéresse aussi fortement au diamant : il possède des propriétés qui le rendent
tout à fait approprié pour des applications en électrochimie :

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• D'une part, il est résistant aux acides et aux bases, ce qui permet une utilisation dans des
milieux corrosifs.
• D'autre part, les électrodes de diamant plongées dans de l'eau pure ne subissent aucune
réaction électrochimique ; elles sont donc très efficaces.
• De nombreux dispositifs optiques utilisent la transparence du diamant, tandis que les
dispositifs électroniques exploitent notamment ses propriétés thermiques.
• En raison de sa faible conductivité électrique, le diamant peut être utilisé dans l'industrie
des semi-conducteurs lorsqu'il est dopé avec des impuretés de bore ou de phosphore.

II.4. Morphologie du diamant brut


Le diamant brut se présente sur plusieurs formes. En fonction du nombre de cristaux
présents et de leur nombre de face, on distingue :

• Les diamants à morphologie monocristallins


• Diamant polycristallins
• Diamants octaédriques
• Diamants cubiques
• Diamants dodécaédriques
• Diamants irréguliers

Le diamant peut être taillé sous de nombreuses autres formes dites « fantaisies ».
Elles exigent du lapidaire une connaissance très approfondie, car il faut savoir créer
tout l’équilibre et l’esthétique du diamant en choisissant la forme qui optimise sa
propriété de dispersion de la lumière.
La diversité des formes permet une infinie de variété dans les montures et offre
ainsi un plaisir sans cesse renouvelé. Seul l’œil du professionnel saura apprécier la
proportion entre les différentes facettes et la forme qui donnent l’éclat et l’équilibre
décisifs dans le choix d’un diamant de taille « fantaisie », qui scintillera de tous
ses feux.

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Chapitre III : MATERIELS ET METHODE
L’évaluation des diamants bruts nécessite un certain nombre de matériels et méthodes.
Ces équipements d’expertise sont d’une importance capitale pour l’expertise.

III.1. Matériels
▪ Le colorimètre pour la lecture des couleurs de diamant
▪ Le scanox OGI pour le calcul de la rentabilité et du prix des diamants
▪ Le microscope pour l’évaluation de la pureté des diamants loupe-clean
▪ Un testeur de Gem de type presidium-duotester
▪ Des gauges digitales pour évaluer les diamants bruts

III.2. Méthode
Lors de l’expertise, l’évaluation de la valeur marchande d’un diamant ou d’un lot de
diamant est un outil capital qui influence sur la vente et par conséquent le prix. En effet
expertiser des diamants se résume en un certain nombre d’étape telle que le tri des diamants
bruts, détermination du carat, la forme (sciable, macleable, irrégulière), la pureté et la valeur
marchande du diamant.

II-2-INVESTIGATION

Avant la mise en œuvre de l’expertise d’un diamant ou d’un lot de diamant brut il est
indispensable de tenir compte de la traçabilité. Pour des mêmes raisons, des informations
sur les indices doivent être connues. Ces informations nous renseignent sur la provenance
du diamant. Nous pouvons souligner comme information la présence des Kimberlites.
Cependant faire l’expertise des pierres précieuses c’est aussi s’acquitter des équipements
de base tel que le testeur a gem, le microscope, la gauge digital.

II.3. EXPERTISE DES DIAMANTS BRUTS

1. Evaluations
L’expertise commence par les procédures d’évaluations qui font appelle en premier
lieu au pesage. A la suite de cette opération, s’en suit la détermination de leur forme. Puis
les diamants bruts sont passés au microscope. L’examen microscopique permet d’évaluer
leur pureté. Un des facteurs importants dans l’expertise de ces pierres précieuses est la
couleur. La couleur est déterminée à l’aide du colorimètre. Ce dernier est muni d’un capteur
qui mesure la quantité de lumière ayant traversé le cristal, puis comparée à la quantité
entrante, et indique combien a été absorbé. En fait il permet de mesurer l’absorbance, ou

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le pourcentage de transmittance, d'un minéral pour un petit nombre de longueurs d'onde
prédéterminées. En considérant tous ces paramètres, l’expertise tient compte aussi du
volumes de ces pierres. Le volume est déterminé par calcul du poids prévu puis vérifié sur
le rendement. Il est enfin comparé au rendement de la forme du diamant. Néanmoins, des
erreurs peuvent survenir lors de la mesure. Si les deux rendements sont trop différents alors
les mesures sont fausses ou la catégorie dans laquelle les diamants sont classés n’est pas la
bonne.

Une fois passées toutes ces étapes, il ne reste qu’à attribuer les prix. A cet effet, l’on
fait usage d’une liste de prix-rapport qui donne le prix du diamant en fonction des valeurs
obtenues ci-dessus. Le prix final est alors calculé en ajoutant au préalable les frais
supplémentaires comme la taille et la marge du profil.

2. Les différents type de diamant


Les différents subdivisions types de diamants lors du tri sont :

❖ GEM : ce sont les meilleures qualités de diamant et généralement des monocristaux dont
la croissance est complète avec une bonne couleur.
❖ NEAR GEM : catégorie de pierre situé entre les diamants destinés au polissage et les
diamants industriels.
❖ Rejection (rebut) : comme son nom l’indique est rejeté pour une utilisation en joaillerie.
Ces pierres peuvent être de toute forme, contenir de nombreuses inclusions et laisser
passer très peu de lumière lorsqu’elles sont inspectées sur une table lumineuse.

3. Triage de diamant
Le diamant brut est classé en catégorie et sous-catégorie. On distingue en premier 3
catégories de tri qui sont :

Le diamant de qualité gemme


Le diamant de qualité industrielle
Le crushing-bort ou bort

Parmi ceux-ci nous avons classé plusieurs sous-catégories des pierres qui sont :

✓ Les pierres Stones : très belle pierre de plus de 1 carat.

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✓ Les pierres Fancy Colors : diamants dont la couleur n'est pas comprise entre le blanc
bleuté et le jaunâtre. La couleur des diamants Fancy Color est le bleu, le vert, le jaune
canari, le brun et le rose.
✓ Les pierres Closed : monocristaux, belle forme, bonne pour le sciage et le polissage.
✓ Les pierres Spotted : monocristaux, belle forme, elles ne sont pas pures (piquées) mais
leur impureté peut disparaître lors de la taille.
✓ Les pierres maclées : elles sont liées aux déformations de la cristallisation, elles doivent
être clivées ou débutées.
✓ Les pierres Irrégulières : elles sont de formes octaédriques ou dodécaédriques, elles sont
directement taillées.
✓ Les pierres Clivables
✓ Les pierres Enrobées : ce sont des pierres à spéculation, une gangue ou une pellicule les
recouvre cachant l'intérieur de la pierre. Elles peuvent rester opaques ou laisser apparaître
une belle pierre.
✓ Les pierres Givrées : identiques aux enrobées, mais la pellicule est ici translucide.
✓ Les pierres Laiteuses : comme son nom l'indique, cette pierre a un aspect laiteux.
✓ Les Blocks : d'une forme particulière, leur orientation cristallographique est difficile à
voir.
✓ Les Plats : ce sont généralement des macles qui sont très souvent employés pour la taille
en rose.
✓ Les Sands : ce sont de très petites pierres (moins de 0,10 carat) destinées pour la taille en
8/8.
✓ Les Commons Goods : elles sont d'une qualité très médiocre et sont à la limite de la
qualité de joaillerie.
✓ Les Rejections Stones : elles sont de très mauvaise qualité et sont donc éliminées.

Ces classements sont donc fonction du poids, inférieur à 3 carats, mais aussi par
rapport à leur nombre de pointe.

On les utilise par exemple pour la fabrication des filières, des outils de forage.

Le crushing-bort ou bort est la plus mauvaise qualité de diamant brut existant. Il est
généralement broyé et serre de poudre de diamant qui est utilisée dans différentes étapes de
la taille du diamant.

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Chapitre IV : RESULTATS ET INTERPRETATION

Cette partie est consacrée essentiellement aux résultats et interprétations des différentes
opérations faites sur les pierres à fin d’évaluer la valeur marchande de celles-ci et leur
traçabilité.

IV.1. EVALUATION DES DIAMANTS BRUTS


Les facteurs jouant un rôle déterminant pour l’évaluation d’un diamant brut sont :

✓ Valeur du diamant poli


✓ Rendement du poids : c’est un ratio entre le poids du diamant taillé final et le poids de
la pierre.
✓ Marge de profit
✓ Cout de la main d’œuvre
✓ Reduction de vente en gros : c’est la réduction qu’un grossiste obtient lorsqu’il achète
une grande quantité de bien
✓ Facteur du marché : ce sont les fluctuations qui ont lieu à court et long terme sur le
marché, offre et demande, prix de brut et prix du taillé.

IV.2. ÉTABLISSEMENT DE LA VALEUR MARCHANDE DU DIAMANT.


La valeur marchande d’un diamant brut se calcule selon ses caractéristiques c’est-à-
dire la couleur, le poids, la pureté. Ces caractéristiques sont contenues dans un tableau
accompagné de leurs échelle et indice.

Dans ce tableau, la première ligne montre l’échelle, le poids du diamant. La deuxième


ligne contient l’échelle de la pureté. Dans la première colonne se trouve les graduations de
la couleur du diamant de D à M. pour évaluer la valeur marchande des pierres, il suffit de
se déplacer horizontalement et verticalement en fonction de la couleur et de la pureté du
diamant pour connaitre son prix en dollar par carat.

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Tableau :1 Evaluation de la valeur marchande des diamants

a) Le poids
Le poids est le seul critère d’évaluation du diamant mesurable scientifiquement.
Depuis l’Antiquité, l’unité de poids utilisée dans le commerce des gemmes est le carat,
mot dérivé du nom d’un arbre cultivé essentiellement dans le bassin méditerranéen, le
caroubier, dont les graines qui présentaient de façon étonnante un poids rigoureusement
constant servaient autrefois pour les balances des bazars.
1 carat = 0,20 g = 100 points ou centièmes.
Grâce à un calcul en rapport à sa densité, on peut aussi évaluer le poids d’un diamant
en fonction de son diamètre et de sa hauteur ; mais s’il est aisé de peser une pierre non
montée, il est difficile d’estimer le poids réel d’un diamant déjà serti.

b) La couleur
La couleur d’un diamant est évaluée en le comparant à des diamants étalons, et
doit être observée sous une lampe spéciale qui diffuse une lumière « blanche ».
L’absence de teinte détermine la rareté d’un diamant. L’échelle de classification
commence à la lettre D pour les diamants incolores et continue dans l’ordre
alphabétique à mesure que la teinte devient plus apparente. En dehors de cette classification,

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il existe des diamants de couleur dits « fancy » (fantaisies) dont la couleur est devenue
tellement intense durant la genèse de la pierre que le diamant devient exceptionnellement
rare. Il y en a de toutes les couleurs de l’arc-en-ciel : rouges, oranges, jaunes, verts, bleus,
indigos, violets, mais aussi roses, champagnes, cognacs ou même noirs.

Tableau :2 Classification des diamants en fonction des couleurs

Echelle de classification Couleur caractéristique du diamant

D Blanc exceptionnel +

E Blanc exceptionnel

F Blanc extra +

G Blanc extra

H Blanc

J Blanc nuancé

L Légèrement teinté

P Teinté

S-Z

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c) La pureté
La plupart des diamants comportent des inclusions naturelles survenues au cours du
processus de cristallisation. Elles sont les empreintes digitales du diamant. Leur nature, leur
nombre, leur dimension et leur position déterminent le degré de pureté de la pierre.
tant qu’elles n’affectent pas le passage de la lumière à travers le diamant, ces inclusions
n’altèrent pas sa beauté et restent les traces de l’histoire de la pierre de sa naissance à
aujourd’hui. Un diamant est pur, ou flawless, si aucune inclusion n’apparaît sous une loupe
à grossissement x10.

Tableau :3 Classification des diamants en fonction de l’indice de pureté.

Indices de pureté Apparence sur la loupe à grossissement


x 10

FL

IF Pur à la loupe 10 fois

VVS1

VVS2 Inclusions très petites

VS1

VS2 Très petites inclusion

SI1

SI2 Petites inclusion

P1 Piqué 1

P2 Piqué 2

P3 Piqué 3

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d) La taille
La qualité de la taille est déterminante dans la brillance du diamant. Quand un
diamant est taillé dans de bonnes proportions, la lumière se reflète d’une facette à l’autre
et ressort par le dessus. Si le diamant est taillé trop épais, une partie de la lumière
s’échappe à l’extérieur vers le bas. Si le diamant est taillé trop plat, la lumière s’en
échappe avant même d’avoir été renvoyée sur une autre facette. La taille est qualifiée
selon les termes suivants : Excellente, très bonne, Bonne et Moyenne. Un diamant rond
de taille brillant compte, habituellement, 57 facettes.

Figure :3 différente pa d‘un diamant taillé

e) Traçabilité
Pour décrire et évaluer un diamant, il faut tenir compte de quatre critères indissociables
: poids, pureté, couleur et qualité de la taille. Les infinies possibilités de combinaisons de
ces quatre éléments d’évaluation font de chaque diamant une pierre unique. Pour cela, une
certification est indispensable. Le certificat se présente sous la forme d’une carte d’identité
numérotée qui comporte toutes les caractéristiques du diamant. Par conséquent, il existe
donc des diamants pour tous les goûts et tous les budgets. Tous les diamants sont beaux,
c’est donc à l’acheteur de déterminer l’importance relative qu’il accordera à chacun des
critères d’évaluation. Dans la norme internationale, ces critères sont appelés les 4C :
Carat.(poids)
Clarity.(pureté)

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Color.(couleur)
Cut (taille)
Les 4C ne sont qu’une base de départ dans l’évaluation d’un diamant. Car les
classements de pureté, de couleur et de taille ne sont pas les seuls critères à prendre en
compte.
Il faut ajouter un cinquième C qui est la Confidence (confiance). Elle est étroitement liée à
l’expérience, la fiabilité dans la connaissance et l’expertise du diamant. Ainsi donc deux
diamants ayant les mêmes classements de pureté, de couleur et de taille peuvent avoir un
éclat tout à fait différent, ce qui en modifie sensiblement la valeur.

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CONCLUSION :
Tout compt fait, notre stage au Processus de Kimberley nous a permis d’atteindre nos
différents objectifs qui sont la résolution des problèmes techniques et la redaction d’un rapport.
Cette résolution des problèmes est principalement orientée vers les logiciels de cartographie et
de manière exacte, la compréhension des conceptes géologiques en accord avec nos thèmes de
mémoire. En outre, ce stage nous a permis de lever le voile sur la notion de certification du
diamant, sa formation et ses caractéristiques en général, sa tracabilité et son expertise et enfin
son utilisation dans différents domaine d’activité.

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ANNEXE : SECRETARIAT PERMANANT DU PROCESSUS DE
KIMBERLEY : Intruments de mesure.

Testeur à Gem Scanox OGI

Gauge digital Microscope électronique

Colorimètre

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