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Université
Thème Abderahmane MIRA Chargé du
de Bejaia
module :
:
Faculté des
bRépublique
Sciences
Algérienne & des Sciences
Démocratique de
et Populaire
l’Ingénieur
AS DU PORT D’ORAN
2011/2012
Au nom d'Allah le plus grand merci lui revient de
nous avoir guidés vers le droit chemin
À toutes les personnes qui ont aidé de prés ou de loin par le
fruit de leur connaissance pendant toute la durée de notre
parcours éducatif.
Nos remerciements s’adressent plus particulièrement à Mr
CHACHOUA KARIM pour avoir acceptée de nous encadrer et
de guider dans la réalisation de ce modeste travail, et nos profs
de l’université d’Es Senia et Belgaid
Nous tenons aussi à remercier Mr DJAWAD pour son soutien
durant nos études.
Nos remerciements les plus
chaleureux à Mr BAKHAT ABDELKADER et Mr BAKHAT
AHMAD de nous avoir intégrer dans son département et nous a
bien soutenu par son expérience.
Sans oublier tout le personnel de la DFC du port d’Oran y
compris
de plus particulièrement Mr BEKADA OTHMAN qui nous a
beaucoup conseillé et nous a pas quitté pendant toutes les
étapes de la préparation de ce mémoire.
A DAHHO BOUNAFED, BENDIMERED ZINE EL
ABIDINE, MLOUKA MOHAMED YAZID, LARBI CHAHT
DJAMEL, HAMMED MOHAMED, OUARGHI MOUNIR,
DIAB HAYAT, KAZDALI RADIA, BOUROUIS HADJ
AHMAD, BENSABER MOKHTAR, BENNAI
ABDELFATAH, HADJOUDJ LAID, CHABER SAMIR,
SIDHOUM SALIMA, BAKHAT AMINE, KALED BRAHIM
AMINE, SLAMI KARIMA.
Aicha
Amel
PLAN DE TRAVAIL
Introduction générale…………………………………………………………………1
INTRODUCTION …………………………………………………………………………3
INTRODUCTION …………………………………………………………………….….42
INTRODUCTION ………………………………………………………………………...93
CONCLUSION ………………………………………………………………...……...…139
INTRODUCTION GENERALE
INTRODUCTION Générale
INTRODUCTION GENERALE
Les évolutions des marchés et des techniques ont engendré un besoin spécifique de
rationalisation amenant la plupart des entreprises à centraliser leurs fonctions essentielles
dans la gestion de la trésorerie.
En effet, la gestion de la trésorerie compte parmi les fonctions financières qui ont subi le plus
d’évolution durant le les dernières décennies. Des transformations majeures de l’environnement
du trésorier ont eu lieu depuis l’apparition de logiciels professionnels et de la connexion s Cette
fonction était assurée par les services comptables et par conséquent le profit réalisé de par cette
tâche se confondait avec celui du financier .néanmoins, pour subvenir aux besoins créés par la
naissance de nouveaux produits financiers, l’optimisation de la trésorerie s’est imposée.
Depuis, et compte tenu de la prolifération des produits financiers, leur complexités et diversités,
la fonction de trésorerie devient de plus en plus indépendante au sein de la direction financière.
Ainsi celle-ci est considérée comme une activité à part entière et représente un centre de profit.
Cela se traduit par un comportement quotidien approprié, par une comptabilité idoine de la
trésorerie et par un contrôle financier en conséquence.
Pour le suivi régulier des opérations bancaires, il est nécessaire de se doter d’un système de
gestion de trésorerie en valeur. La disponibilité de l’information s’avère impérative pour ce
system qui englobe plusieurs tâches dont : l’analyse des extraits bancaires, le traitement des
remises, la gestion des réclamations de banques le contrôle des agios….
-1-
INTRODUCTION Générale
Aborder un tel sujet au fait, nous amène à cerner notre travail de recherche autour des questions
suivantes :
Concernant la méthodologie que nous nous proposons de suivre, elle sera essentiellement
basée sur une étude descriptive de la gestion de la trésorerie.
Le premier chapitre nos clarifiera sur les principes généraux de la gestion de la trésorerie
que nous découvrirons à travers les généralités sur la trésorerie, les prévisions de la
trésorerie et le contrôle de la trésorerie.
Enfin nous entamerons le troisième chapitre qui fera l’objet d’une étude de cas ;
D’une part nous présenterons l’entreprise et d’autre part l’étude de la trésorerie au sein du
groupe EPO dans le département finance, Service trésorerie.
-2-
CHAPITRE
Principes généraux de la
Gestion de la trésorerie
Introduction:
La trésorerie d'une organisation est souvent définie à partir du patrimoine de celle (ensemble
de ses emplois et de ses ressources). On peut opposer à cette conception permettant de
mesurer un stock de liquidité, une approche d'avantage centrée sur le flux, qui permettent
d'obtenir une mesure de la trésorerie a partir d'un processus dynamique d'encaissement et de
décaissement de liquidités.
Déterminer la trésorerie d'une entreprise depuis son origine est un préalable nécessaire à son
étude approfondie puis à son optimisation. L'activité économique d'une entreprise et des
décisions financières qu'elle génère telles que les investissement et financement ont un impact
certain sur la trésorerie.
La seconde section aborde la détermination par les stocks et par les flux de la trésorerie, ainsi
que le rôle et l'environnement du trésorier.
La gestion de la trésorerie est éminemment technique, il est donc nécessaire de présenter dans
la troisième section les prévisions financières à court terme qui est le budget de trésorerie, les
prévisions à très court terme et le plan de financement.
Enfin dans la quatrième section, le contrôle de la trésorerie, I ‘enjeu financier, les systèmes de
la gestion de la trésorerie et les modèles de gestion de trésorerie sont illustrés à travers de
nombreuses théories.
-3-
CHAPITRE I PRINCIPES GENERAUX DE LA GESTION DE LA TRESORERIE
En effet, le trésorier travaillait dans le cadre des choix financiers préalable qui ne laissent
que pue de place à la gestion de trésorerie. Compte tenu du niveau de son besoin en fond de
roulement et de l’évolution de celui-ci tout au long de l’année, l’entreprise a défini le niveau de
son fonds de roulement ; elle s’est a priori dotée des moyens financiers nécessaires au
financement de ses besoins courants et des besoins liés à son processus d’investissement.
La trésorerie n’est donc pas à priori concerné par le risque d’il liquidité qui se mesure en
termes de structure financière, d’où la confusion qui consiste à assimiler le solde inscrit en
comptabilité et le solde de trésorerie que prévoit et gère le trésorier.
C’est en 1972 que la revue management publie une série d’articles consacrés à la trésorerie
Zéro, considérés. La révélation fut celle de l’existence du travail autonome du trésorier par
rapport à la rentabilité de l’entreprise, le volume et l’évolution de ses besoins d’exploitation, le
trésorier découvrait des arbitrages portant sur les blocages, des escomptes, des mobilisations et
ce la pour respecter un principe dit de trésorerie Zéro.
Cette époque, entre 1972 et 1982, est également celle du démarrage de la micro-
informatique, et rapidement le couplage micro-informatique trésorier , le débat à l’époque,
n’était pas tranché entre ceux qui désiraient que la trésorerie fût reliée à la comptabilité, donc
organiquement rattachée par un terminal à un gros système, et ceux qui plaidaient pour son
autonomie.
1
Marc Gaugain, Roselyne Sauvée-Cambert, << Gestion de la trésorerie>>,édition
économico , paris ,2004,page 3
-4-
CHAPITRE I PRINCIPES GENERAUX DE LA GESTION DE LA TRESORERIE
Le 03 septembre 1981, le conseil national du crédit réglemente les intérêts créditeurs dans
le cadre des dépôts à terme, et désormais les trésoriers et les banquiers ne sont plus libres
de négocier en plus les conditions de placement de la trésorerie excédentaire.
Paradoxalement, c’est cette réglementation restrictive qui va faire entrer la fonction
trésorerie dans l’ère moderne.
Parallèlement à ce développement, l’autre innovation majeure de la période
contemporaine est le passage de la micro-informatique à la micro informatique couplée au
réseau téléphonique, c’est-à-dire aux liaisons télématiques. les liaisons qui , pour des
raisons de sécurité aujourd’hui, ne fonctionnent qu’à sens unique de la banque vers
l’entreprise, ont permis au trésorier de réagir en temps réel et de connaître ses soldes en
date de valeur avant que la compensation ait lieu. Ainsi sa réaction, par des virements
interbancaires ou des arbitrages entre produits financiers, lui permet d’éviter les soldes
excessivement créditeurs ou débiteurs.
2. Définition de la trésorerie 1
La Trésorerie d’une entreprise peut s’évaluer de deux manières différentes selon
l’approche retenue :
La Trésorerie d’une entreprise correspond à la différence entre ses besoins et ses
ressources de financement. Les besoins de l’entreprise peuvent être évalués à l’aide du
besoin en fonds de roulement alors que les ressources de l’entreprise disponibles pour
financer ces besoins s’appellent le fond de roulement. la trésorerie nette de l’entreprise
correspond alors la trésorier de l’entreprise sera négative, alors que si les ressources sont
supérieures aux besoins, la trésorerie sera positive.
La trésorerie d’une entreprise représente aussi l’ensemble de ses disponibilités qui lui
permettront de financer ses dépenses à court terme.
1
Philippe desbrières, Evelyne Poincelot <<Gestion de Trésorerie>>, édition mangement
société, Caen, 1999, Page 4
-5-
CHAPITRE I PRINCIPES GENERAUX DE LA GESTION DE LA TRESORERIE
La gestion de trésorerie tout solde créditeur représente des fonds gelés se qui ramène
un manque a gagner et tout solde débiteur représente en terme de frais financiers, donc il faut
gérer au mieux en obtenant des soldes en date de valeur la plus proche possible de zéro.
1
Philippe desbrières, Evelyne Poincelot <<Gestion de Trésorerie>>, édition mangement
société, Caen, 1999, Page 10
-6-
CHAPITRE I PRINCIPES GENERAUX DE LA GESTION DE LA TRESORERIE
Les conditions bancaires son négociées entre l’entreprise est sa banque dans un contrat
(convention bancaire) qui détermine dans les détails, le calcule de la date de valeurs, les frais et
commissions, et les taux des financements et de placements.
Cette convention permet a l’entreprise de contrôler les opérations et les éventuelles erreurs
Faites par la banque (sur les montants, les dates de valeur, les taux….)
Le non contrôle des conditions bancaires génère des surcoûts et des manques à gagner.
pour les encaissements : le décalage entre la date ou la banque dispose des fonds et la
date ou elle les vers sur le compte de l’entreprise.
pour les décaissements : le décalage entre la date ou la banque paie les fonds et la date
à laquelle elle les impute a l’entreprise.
Le float permet à la banque de se rémunérer sur les opérations de l’entreprise.
C’est un document trimestriel établi par la banque et adressé à l’entreprise, qui reprend tous les
mouvements créditeurs et débiteurs reclassés en solde quotidien par date de valeur.
Ce document permet :
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CHAPITRE I PRINCIPES GENERAUX DE LA GESTION DE LA TRESORERIE
a. Le risque de change :
Ce risque est lié à la variation entre une monnaie nationale et une devise étrangère lorsque la
transaction est libellée dans cette devise étrangère.
b. Le risque de taux :
L’entreprise risque de ne pas être informée de la variation des taux d’intérêt quelque
soit sa position de préteur ou d’emprunteur, ceci peut perturber la gestion budgétaire de la
trésorerie et amené l’entreprise a des pertes ou des manques à gagner.
C. Le risque de contrepartie :
Le trésorier risque de ne pas équilibré entre ses dépenses financières (agios, frais bancaire
…..Etc.) et ses recettes financières (intérêts bancaires).
Ex : placer ses excédents de trésorerie chez un banquier qui fait faillite.
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CHAPITRE I PRINCIPES GENERAUX DE LA GESTION DE LA TRESORERIE
1
Marc Gaugain, Roselyne Sauvée-Crambert, Opcité, pages 10
2
Marc Gaugain, Roselyne Sauvée-Crambert, Opcité, pages 28
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CHAPITRE I PRINCIPES GENERAUX DE LA GESTION DE LA TRESORERIE
En effet, l’ensemble des actions menées par l’entreprise avec son environnement, se concrétise
tôt ou tard par des flux de trésorerie ; ceux-ci doivent être identifiés et regroupés en rubriques
afin de définir des soldes économiques.
3- rôle du trésorier :
Le trésorier d’une institution est chargé de :
4- l’environnement du trésorier :
Pour prévoir et gérer au mieux ses flux, la trésorerie ne doit pas s’isoler, au contraire sa mission
est de s’élargir vers l’intérieur et l’extérieur de l’entreprise.
-10-
CHAPITRE I PRINCIPES GENERAUX DE LA GESTION DE LA TRESORERIE
La trésorerie est souvent considérée comme le cœur de l’entreprise par laquelle passent
tous les flux financiers.
a- Comptabilité :
b- Contrôle de gestion :
Les documents établis par ce service facilitent grandement la préparation des prévisions de
trésorerie.
c- Audit interne :
Une activité indépendante qui consiste à examiner les opérations des différents fonctions sont
la trésorerie
Un programme efficient d’audit interne de la fonction trésorerie doit inclure les dispositions
suivantes :
Examens des transactions et des documents pour vérifier le bon fonctionnement des
procédures et si les dispositions internes sont respectées.
Contrôle des signatures des chèques
Contrôle des rapprochements bancaires.
Contrôle de la totalisation des encaissements.
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CHAPITRE I PRINCIPES GENERAUX DE LA GESTION DE LA TRESORERIE
-12–
CHAPITRE I PRINCIPES GENERAUX DELA GESTION DE LA TRESORERIE
Le budget de trésorerie enregistre non seulement les flux de trésorerie existants, mais aussi
toutes les recettes et toutes les dépenses dont l'entreprise prévoie la perception ou l'engagement.
Il peut s'agir de dépenses et recettes liées au processus d'investissement, d'exploitation ou de
financement.
Il donne une prévision des excédents et des déficits de trésorerie, en montant et en durée dans
un double perspectif :
• Vérifier que les lignes de crédits initialement négociés suffiront à combler les besoins
éventuels.
• Définir les utilisations prévisibles de crédits par grandes masses.
-13 -
CHAPITRE I PRINCIPES GENERAUX DE LA GESTION DE LA TRESORERIE
-14 –
CHAPITRE I PRINCIPES GENERAUX DE LA GESTION DE LA TRESORERIE
Tableau N° l synthèse de la construction du budget de trésorerie
Vente TTC
D délais de règlement Achat TTC
Budget de Délais de règlement
Encaissement
trésorerie Décaissement
Frais généraux
Frais de
personnel
Frais financiers Impôts et Solde initial
taxe
Source: Bellier Detienne et Khath, Gestion de trésorerie, Économica, Paris, 2004, page 38
Il est évident que le budget de trésorerie ne regroupe que des dépenses et des recettes : ni
les charges non décaissables, ni les produits non encaissables n'apparaissent dans les sommes
considérées.
Ainsi ne doivent pas être prise en compte :
• Les dotations, le résultat les variations de stocks
• Les reprises, 1es quotes parts de subventions virées au résultat.
• Les transferts de charges sont (comme pour le calcul de la CAF considérés comme des
produits encaissables.
1.3.1. Clients et fournisseurs
Les montants correspondants ainsi que les achats et ventes effectués au comptant sont pris
pour leur valeur TTC. Les ventes de produits non soumis à la tva (déchets, produits vendus en
franchise de tva ou exportés) sont considérés pour leur montant HT.
-15 –
CHAPITRE I PRINCIPES GENERAUX DE LA GESTION DE LA TRESORERIE
1.3.2. TVA à décaisser
Comme le montre le schéma précédent, un tableau de calcul séparé est nécessaire pour
déterminer le montant de la TVA à décaisser. Il convient pour l'établir d'appliquer le bon critère
(livraison ou encaissement du prix) pour trouver le mois d'exigibilité de la TVA.
La TVA calculée est sauf en cas de règlement par obligations cautionnées réglée le mois
suivant.
Il est important de noter que certains encaissements de la période proviennent des ventes
de la période précédente. L'information concernant ce type d'encaissements se trouve dans le
bilan d'ouverture.
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CHAPITRE I PRINCIPES GENERAUX DE LA GÈSTION DE LA TRESORERIE
Tableau N°2 encaissements sur ventes et autres encaissements
Montant
ttc
Jan fév.
... déc.
Créances
clients
, bilan (n-l)
Ventes jan
Ventes fev
...
Ventes
décembre
Totaux
encaissements
surventes
Autres
encaissements
Encaissements
totaux
Source : Nathalie Gardes, « Gestion de la trésorerie », édition Organisation, Paris, 2005, page 38
Dans ce budget sont concentrées toutes les dépenses anticipées à court terme de
l'entreprise. Il existe une multitude de sources de décaissements au sein d'une entreprise, dont
les origines se trouvent dans les différents budgets recensant les charges d'exploitation. Il faut
nécessairement ajouter les décaissements issus du budget de tva, voire ceux du budget des
investissements.
Comme cela a été vu pour les encaissements, certains décaissements proviennent des
engagements de la période antérieure
-17 –
CHAPITRE I PRINCIPES GENERAUX DE LA GESTION DE LA TRESORERIE
Tableau N°3 : Décaissements sur achats et des décaissements général
Salaires
Charges soc
...
Décaissements totaux
Tva collectée
Tva
déductible
Tva à
décaisser
Règlement
de tva
Source: Nathalie Gardes, Opcité, page 50
-18 –
CHAPITRE I PRINCIPES GENERAUX DE LA GESTION DE LA TRESORERIE
FR - BFR = trésorerie
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CHAPITRE I PRINCIPES GENERAUX DE LA' GESTION DE LA TRESORERIE
1.6.2. Démarche de prévision
Il s'agit de prévoir le FR et le BFR en fin d'année
a) Prévision du FR
La prévision se fait à partir des postes qui composent le FR.
• Prévision des ressources stables
Les KP : ils sont déterminés à partir des capitaux propres de l'année précédente,
modifiés comme suit :
Capitaux proposes année N-Dividende distribué en N+1+ nouveau apports des actionnaires
Remarque : le bénéfice net est obtenu à partir du budget d'exploitation et des prévisions
de charges financières
Dettes financières : ce poste est obtenu ainsi :
Dettes financières de début d’année- remboursements au cours de l’née N+1 + nouveau
emprunts N+1
b) Prévision du BFR
Il est possible de déterminer le BFRE prévisionnel par la méthode normative. Cette
Méthode repose sur l'hypothèse d'une activité non saisonnière. La prévision du BFR concerne
notamment le solde à payer de l'impôt sur les sociétés.
En raison de la très grande sensibilité des prévisions de trésorerie aux hypothèses
retenues, il est conseillé d'établir des prévisions de trésorerie en essayant diverses hypothèses
(comme modifier le prix de vente sans modification des dépenses.
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CHAPITRE I PRINCIPES GENERAUX DE lA GESTION DE LA TRESORERIE
Une fois le budget de trésorerie prévisionnel établi, le trésorier doit se poser les questions
suivantes:
Les frais et les produits financiers doivent être incorporés dans le plan de trésorerie.
• Réaliser des placements financiers à court terme qui prendront différentes formes selon le
type de fiscalité souhaité : comptes à terme rémunérés, bons de caisse, bons du trésor
négociables ...
1.7.2 L'élimination des soldes négatifs
Elle s'opère grâce à la mise en place de plusieurs solutions possibles :
• La mobilisation. On des créances commerciales existantes (escompte d'effets négociables,
crédit de mobilisation des créances commerciales ...)
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CHAPITRE I PRINCIPES GENERAUX DE LA GESTION DE LA TRESORERIE
Prises le moment venu. Le document prévisionnel qui résulte de ces opérations est appelé plan
de trésorerie.
2. Les prévisions à très court terme
Les budgets de trésorerie fournissent des informations trop globales pour optimiser la
gestion de trésorerie. En particulier, ils ne donnent pas de renseignements sur la situation en
cours de mois et ne permettent pas de répondre précisément aux deux questions suivantes :
Quel montant faut il négocier ou placer ?
Pour quelle durée ?
Seules les prévisions à très court terme permettent de disposer des informations nécessaires
à une prise de décision.
Il s'agit donc d'optimiser le coût de la gestion à court terme en minimisant les charges
financières et en maximisant les valeurs des placements.
Les prévisions à très court terme supposent la mise en place d'une organisation complexe,
ce qui nécessite un travail d'analyse et d'information important.
2.1. Analyse des flux de trésorerie1
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CHAPITRE I PRINCIPES GENERAUX DE LA GESTION DE LA TRESORERIE
Les paiements en espèces exceptés, tous les moyens de règlement connaissent des décalages
entre le moment de l'émission et celui de la remise à la banque pour encaissement. Raisons: le
temps de transmission, de traitement comptable et administratif, les temps mort ... Les durées des
décalages sont très variables, elles dépendent du type de règlement de son mode de transmission et
des partenaires concernés.
2.2.2. Les conditions bancaires
La pratique bancaire introduit des décalages supplémentaires, notamment par le biais des dates
de valeur, généralement différentes des dates d'opération. On appelle date de valeur d'une
opération, la date à laquelle le compte bancaire est effectivement débité ou crédité du fait de cette
opération.
Ainsi, la date à partir de laquelle une banque met l'argent qu'elle vient d'encaisser à la
disposition de ses clients ne correspond pas exactement à la date d'encaissement. Ainsi une date de
valeur peut être définie de la façon suivante :
• Appliquée à un compte rémunéré, c'est la date à partir de laquelle une somme créditée au
compte porte intérêt lors d'un encaissement et la date à partir de laquelle une somme débitée au
compte cesse de porter intérêt lors d'un décaissement
• Appliquée à un compte à vue c'est la date à partir de laquelle une somme créditée en
compte peut être retirée sans que le titulaire ait à payer d'agios débiteurs lors d'un encaissement et
la date à partir de laquelle une somme débitée en compte devient indisponible lors d'un
décaissement.
• Une somme créditée en compte est affectée d'une date de valeur postérieure à la date
comptable de crédit. Ainsi pour les recettes au crédit du compte banque, il s'agit de
- 23-
CHAPITRE I PRINCIPES GENERAUX DE LA GESTION DE LA TRESORERIE
Positionner les recettes dans le budget. Cela peut être fait sans difficultés puisqu'on
connaît l'existence la recette et de son mode de paiement. Dès lors, les dates de valeur sont
déterminées de façon certaine, il suffit pour cela de connaître les conditions appliquées par les
banques.
• Une somme débitée en compte est affectée d'une date de valeur antérieure à la date
comptable de débit. Ainsi, pour les dépenses au débit du compte banque. Il s'agit cette fois de
positionner les dépenses. Cela présente un caractère plus incertain. En effet si l'entreprise
connaît la date à laquelle le règlement des dépenses est fait, elle ignore à quelle date précise ces
sommes feront l'objet de mouvements débiteurs sur son compte en banque. Cela dépend des
délais postaux et du retard aléatoire de remise en banque des chèques par les créanciers.
Pour certains créanciers connus et habituels il est possible de déterminer les habitudes de
chaque créancier. Pour les autres il est possible de faire une estimation statistique.
De la même façon, une opération de paiement entraîne pour l'entreprise un débit en valeur
de plusieurs jours avant la date d'opération comptable. Les dates de valeur sont donc un mode
de rémunération des services bancaires et des frais administratifs qui leurs sont liés. Au
demeurant elles pénalisent des débits de fort montant dont le coût administratif n'est pas plus
élevé que le coût des débits de montant plus faible.
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CHAPITRE I PRINCIPES GENERAUX DE LA GESTION DE LA TRESORERIE
1. Le Contrôle de la Trésorerie:
Le contrôle de la trésorerie vise un double objectif:
La Trésorerie doit toujours pouvoir «faire face» sans avoir les liquidités trop importantes à
sa disposition. C'est un outil dont le coût ne doit pas être excessif
Tout découvert bancaire - fort coûteux - non prévu, toute disponibilité bancaire excessive,
sans emploi, sont a priori des fautes que le contrôle met en évidence.
La rentabilité d'un service financier peut se mesurer en comparant, par exemple, le montant
des frais financiers au chiffre d'affaires et en examinant l'évolution du ratio.
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CHAPITRE I PRINCIPES GENERAUX DE LA GESTION DE LA TRESORERIE
Plus généralement, les enjeux de l'erreur d'équilibrage mesurent le gain qui résulterait d'un
parfait alignement de l'ensemble des soldes bancaires de l'entreprise.
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CHAPITRE I PRINCIPES GENERAUX DE LA GESTION DE LA TRESORERIE
Des approvisionnements pour les achats, ou comme les directeurs d'usine pour les coûts de
fabrication, participe à la démarche générale de réduction des coûts dans l'entreprise.
Ce qui fait l'originalité de la gestion de trésorerie est l'ampleur des risques associés au montant
des charges ou des produits financiers. Une entreprise exportatrice dont la moitié de ses recettes
serait libellée en dollar perdrait 5 % de son chiffre d'affaires si le cours du dollar baissait de 10 %.
Or, des fluctuations de plus ou moins 10 % en un an sont courantes depuis le début des années
1980. Cela signifie que le risque de change ou le risque des taux d'intérêt peuvent conduire à
transformer en perte le bénéfice industriel et commercial d'une entreprise. Tous les efforts consentis
pour améliorer la productivité à long terme, pour réduire les coûts de fabrication, pour conquérir
des parts de marché, peuvent être remis en cause par suite de l'existence de risques financiers. Cette
incertitude peut avoir des conséquences heureuses, si, pour reprendre l'exemple précédent,
l'entreprise bénéficie d'une hausse du cours des devises.
A défaut d'être gérés, les 2 à 3 % de frais financiers nets peuvent se transformer en 5 à 6 %, si des
pertes de change ou une hausse des taux d'intérêt interviennent ensemble. A l'opposé, ce poste peut
contribuer positivement au résultat net de l'entreprise sous forme de produits financiers ou de plus-
values qui, dans certaines éventualités, vont contrebalancer le coût des emprunts. C'est là une
spécificité propre aux frais financiers : aucun autre poste de charges d'exploitation n'est susceptible
de varier du simple au double dans le temps. Un dérapage des coûts de fabrication est toujours
possible, mais jamais il ne se traduira par un doublement de sa part relative dans le compte
d'exploitation de l'entreprise. Symétriquement, des gains de productivité peuvent être espérés sur
les coûts de production. Ils restent en général limités dans leur ampleur et ne jouent qu'à la marge.
Des gains de productivité de 5 % par an, ce qui est déjà remarquable, dans une entreprise
industrielle où les coûts de fabrication représentent 50 % du compte d'exploitation ne conduisent à
une diminution globale des coûts que de 2,5%. L'enjeu de la gestion de trésorerie apparaît donc
considérable, non seulement en termes de coûts, mais surtout en termes de risques financiers. Gérer
l'incertitude est au cœur de la gestion de trésorerie. Cela signifie que l'enjeu de cette activité ne se
limite pas seulement à des produits ou à des charges réelles ou prévisibles ; il faut aussi prendre en
considération des produits, des charges, des profits ou des pertes qui ont un caractère potentiel ou
contingent.
2. Les deux systèmes de la gestion de la trésorerie
Existent aujourd'hui deux systèmes principaux pratiquement appliqués par les gouvernements :
l'un, dit de la trésorerie unique (gestion centralisée) lorsque l'État gère lui
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CHAPITRE I PRINCIPES GENERAUX DE LA GESTION DE LA TRESORERIE
Même les liquidités, l'autre, dit de la trésorerie autonome (gestion décentralisée) quand les
collectivités locales et les organismes publics gèrent eux-mêmes leurs disponibilités.
- 28-
CHAPITRE I PRINCIPES GENERAUX DE LA GESTION DE LA TRESORERIE
De placement hasardeux, voire spéculatifs sont évités car l'État procède à des
transactions par des moyens d'instruments financiers éprouvés pour leur sûreté ou à
l'encadrement des possibilités dérogatoires de placement. En revanche, les collectivités locales
peuvent en principe s'appuyer sur l'État en cas d'impasses passagères de liquidités, ou encore,
en cas où elles ont besoin de financements à moyen ou long terme, elles peuvent prétendre des
prêts à des conditions d'intérêts et de remboursement supportables pour les finances des
collectivités locales.
l
Un phénomène assez connu dans la gestion de trésorerie dans les organismes financiers organisés en
réseau comme le Trésor est celui de « circuit». Si les opérations de trésorerie s'effectuent à l'intérieur du
réseau, il n'y a pas de fuite de trésorerie. Par contre, plus les opérations de paiement s'effectuent depuis
le réseau du Trésor vers les autres réseaux, plus la trésorerie du Trésor se détériore. De même, plus les
opérations de règlement sont faites depuis les autres réseaux: vers le réseau du Trésor, plus la trésorerie
du Trésor s'améliore. Pour plus d'explication sur le circuit monétaire du Trésor, voir: « la comptabilité
publique », Michel PRADA, René BARBERYE; «Le Trésor et le financement de l'Etat» Olivier
GODRON
- 29-
CHAPITRE I PRINCIPES GENERAUX DE LA GESTION DE LA TRESORERIE
De plus, les organismes n'étant pas tenus à l'écart de la gestion de trésorerie, il est difficile
de leur faire accepter la responsabilité dans ce domaine. Même si les organismes ont dûment
recouvré et déboursé des liquidités, ils ne sont guère incités à fournir des prévisions précises, à
réduire leurs besoins globaux en liquidités ou à mettre au point des moyens plus efficaces de
gérer la trésorerie
- 30-
CHAPITREI PRINCIPES GENERAUX DE LA GESTION DE LA TRESORERIE.
Ces deux régimes appliqués dans un système décentralisé aient prouvé qu'ils incitent
efficacement les organismes publics à réduire leurs besoins en trésorerie et à gérer mieux
Leurs soldes en caisse, ils devraient, pour être vraiment faisable et éviter les dérives, être
conditionnés par la qualification des gestionnaires de la trésorerie parallèlement à la mise en
place des instruments de gestion et de contrôle performants tels que la comptabilité, le contrôle
de gestion dans ces organismes. Par ailleurs, un système décentralisé n'est pas la meilleure
solution pour la trésorerie de l'État si celle-ci est prise à part.
Appliqué dans la plupart des États fédéraux, des pays anglo-saxons ou encore des pays de
l'Est comme l'Allemagne, l'Autriche, la Grande-Bretagne, les États-Unis, la Pologne 1, sans
méconnaître ses avantages, ce modèle fait toutefois l'objet de critiques.
D'une part, le savoir-faire et le moyen en matière de gestion de trésorerie des collectivités
locales en particulier pour celles de petite taille n'est souvent pas au point comme ceux des
entreprises privées. Ce handicap ne permet pas d'assurer toujours une bonne gestion de
trésorerie tant en termes de sécurité que d'efficacité.
Pour pallier cette difficulté, certains pays adoptent le système mixte. Ainsi, l'Italie applique
tous les deux modèles de trésorerie unique et autonome selon l'importance des collectivités
locales concernées (les communes de moins de 5.000 habitants, ou de moins de 10.000
habitants pour les communautés de montagne, gèrent elles-mêmes en partie leur trésorerie).
D'autre part, la position des ordonnateurs (les exécutifs élus qui sont politiquement
motivés) et des trésoriers (les fonctionnaires qui sont motivés par leurs devoirs) vis-à-vis des
collectivités locales ne saurait se comparer à celle des chefs ou des trésoriers, en général,
financièrement incités dans les entreprises. Si la motivation de ces gens pour une bonne
gestion de trésorerie n'est pas la même, il ne serait pas pertinent de les assimiler
systématiquement dans l'exercice de leur fonction de trésorerie.
Aussi, malgré ses avantages précités, en plus de la mise en place des instruments adéquats
de pilotage comme dispositions légales et réglementaires, contrôles et recours accrus à
l'informatique, encore faut-il établir un cadre de responsabilisation et un système d'incitation
efficace à l'égard des responsables de la trésorerie.
- 31-
CHAPITRE I PRINCIPES GENERAUX DE LA GESTION DE LA TRESORERIE
- 32-
CHAPITRE I PRINCIPES GENERAUX DE LA GESTION DE LA TRESORERIE
JANVIER
1ère décade 2ème 3ème
L Ma Me J V L Ma Me décade décade
1 Niveau de l'encaisse au début de la
période
2 Rentrées attendues de trésorerie
TOT AL Rentrés attendues de la période
3. Sorties attendues de trésorerie-
Règlement Matières Premières
et marchandises
Paiement salaires .
Paiement Charges sociales
Paiement impôts et Taxes
Paiement T.S.f.E.
Règlement Achat d'outillage
Paiement de dividendes
Dépenses diverses
TOTAL: Sorties de la période
4. Solde attendu des opérations de
trésorerie de la période (avant tout
nouveau prêt ou tout
remboursement de prêt bancaire)
5. Opérations sur prêt bancaire
6. Niveau attendu de l'Encaisse en fin de
période
- 33-
CHAPITRE I PRINCIPES GENERAUX DE LA GESTION DE LA TRESORERIE
Toutefois la connaissance des flux de trésorerie est loin d'être parfaite; en conséquence il
est préférable que le chef d'entreprise détienne simultanément une encaisse de précaution. C'est
à l'évaluation de cette encaisse de précaution que répondent justement les modèles d’ARCHER
1
et LERNER 2.
Le modèle d'ARCHER implique une référence à une série d'observations passées d'où, après
calcul de moyenne et variance des écarts à la moyenne, seront estimées les encaisses minima de la
firme. La figure 02 présente l'une des observations concernées : ce graphique représente l'évolution
des flux de trésorerie constatés au cours d'une période-type (un mois par exemple) qui, dans
l'exemple pris par ARCHER, s'étend sur 24 jours ouvrables.
Excédent + t
1 5 17 24
t
"Déficit -
Du premier jour au cinquième jour du mois les sorties de trésoreries excédent les rentrées de
19. Ceci implique la constitution d'une encaisse de transaction d'un montant de 19 à la fin du mois
précédent.
Du cinquième jour au dix-septième jour, selon les hypothèses d'ARCHER, les rentrées
excèdent largement les sorties, il n'est nul besoin d'encaisse de transaction. Par contre, un nouveau
besoin apparaît à partir du dix-septième jour: si le cycle présenté se renouvelait à l'identique,
l'encaisse de transaction nécessaire à. cette date, pour éviter tout découvert, serait de 36
Dès lors, une encaisse de précaution s'avèrera nécessaire, encaisse d'autant plus grande que la
dispersion des écarts par rapport à la moyenne des observations sera élevée.
La distribution des excédents et déficits d'encaisse pourraient, par exemple, être la suivante au
cours de n mois successifs.
Schéma N° : 03 distribution des excédents et déficits d'encaisse au cours de n mois successifs'
Excédent
TEMPS
Déficit
- 35-
CHAPITRE I PRINCIPES GENERAUX DE LA GESTION DE LA TRESORERIE
Mois i Jan Fev Mar Avr Mai Juin Juil Aout Sept Oct Nov Dec
Soldes moyens
Mensuels 3104 1258 -1221 -1104 -363 -1068 591 566 -570 452 909 2109
Ecart-type 0’1 334 375 353 402 403 372 421 387 339 383 369 345
Des soldes
Moyens
mensuels
Cette extens~on des techniques de gestion des stocks a pris plusieurs formes selon l'idée
que l'on se faisait de l'évolution des flux de trésorerie : tantôt on prendra comme référence une
situation où les cash-flows seraient réguliers et totalement prévisibles, tantôt ils sont considéré
comme totalement imprévisibles. Entre ces deux extrêmes, de nombreux modèles
intermédiaires ont été proposés, se caractérisant par des degrés variables dans le niveau
reconnu de prévisibilité des cash-flows.
4.2.2. Les modèles déterministes de BAUMOL et TOBIN la détermination
de l'encaisse optimale de transaction.
Quelques hypothèses sont formulées clairement par les auteurs :
- 37-
CHAPITRE I PRINCIPES GENERAUX DE LA GESTION DE LA TRESORERIE
- en premier lieu, BAUMOL et TOBIN considèrent un état dans lequel d'une part, les
transactions sont parfaitement prévisibles et font l'objet de flux réguliers, et d'autre part, où le
taux d'intérêt du marché est supposé constant.
- en second lieu, ils envisagent un agent économique, individu ou firme, qui disposerait en
début de période d'une somme liquide T correspondant à la somme que cet agent est censé
dépenser au cours de la période.
Si nous nous plaçons dans le cadre des hypothèses définies ci-dessus et en l'absence d'une
politique de placement, il apparaît immédiatement que le niveau de l'encaisse de. L’agent
variera au cours de la période de T en t0 à 0 en t-1 L'évolution correspondante du niveau de
l'encaisse au cours de la période peut être représentée par la fonction f (t) sur le schéma N°04
Schéma N° 04: L'évolution du niveau de l'encaisse T
T F
(
t
)
0 T T
1 2
Source: S.u. Archer, p28.
Toutefois une autre possibilité que celle caractérisée par la politique ci-dessus est offerte à
l'agent. Elle consisterait à placer en to la totalité ou une partie de la somme T disponible, quitte
à récupérer ultérieurement les capitaux placés au fur et à mesure des besoins.
Schéma N° 05: Distraction de la nouvelle politique T
T F
(
t
)
0 T T
1 2
Source: S.H. Archer, p38.
- 38-
CHAPITRE I PRINCIPES GENERAUX DE LA GESTION DE LA TRESORERIE
L'avantage de cette nouvelle politique est qu'elle est génératrice de revenus, ceux-ci étant
directement proportionnels à l'importance de la surface hachurée, et à ce titre elle est meilleure
que la précédente.
L'exemple présenté en schéma N°06 n'est toutefois pas optimal. Si l'on fait abstraction des
frais de transactions qui sont habituellement supportés lors du placement des capitaux ou de
leur liquidation, on peut dire que l'agent qui voudrait optimiser sa politique devrait retenir celle
à laquelle serait associée la plus grande surface hachurée.
Or si au lieu de retirer en ts la totalité du montant initialement placé l'agent n'en avait retiré
que SV et maintenu le reste en portefeuille jusqu'en tv la surface représentative se serait accru
de la surface hachurée b
T
0
t
a
a
t
b)
F
t
(
v
t
1
t
- 39-
CHAPITRE I PRINCIPES GENERAUX DE LA GESTION DE LA TRESORERIE
Dans ce cas l'optimum sera évidemment atteint lorsque la surface représentative se confondra avec
la surface située entre la droite f(t) et l'axe des t, dans l'intervalle 10 ti Il correspond à une situation très
particulière, celle où le nombre des prélèvements successifs est infiniment grand, chacun des
prélèvements étant de montant infiniment petit. La surface représentative, mesurée par l'intégrale de f(t)
entre les valeurs 10 et t1 étant Le montant maximum des intérêts qu'aurait permis un tel placement de
r.T/21 T1=1 te te
Cette situation est toutefois purement théorique, car le fait de place puis de déplacé des capacités
ne constitué que rarement une opération neutre ; elle entraine toujours des frais fixes ou variables ou les
deux à la fois. BAUMOL allait jusqu’a distinguer frais d’achat et frais de vente des titres de
déplacement.
L’agent s’efforcera, lui, de choisir la solution qui optimisera son choix, celle qui consiste à
minimiser le cout résultant non placement d’une partie de la somme disponible (méthode retenue par
BAUMOL) ou encore de maximiser le retenu net du placement effectué (méthode retenu par TOBIN).
1
ce résultat montre qu’un placement de T en début de période associé à une série de n prélèvement successifs
égaux, n étant infini, au cours de la période, est l’équivalent d’un placement permanent toute la période de T.
-40-
CHAPITRE I PRINCIPES GENERAUX DE LA GESTION DE LA TRESORERIE
Conclusion
D'une manière générale, pour un agent détenant en t0 une somme T, la solution optimale
est caractérisée par un ensemble de valeurs de R, C, n, t. tl, t2, ..., tn.
L'avantage des modèles de BAUMOL et TOBIN réside dans le fait qu'ils sont
extraordinairement simples : "La connaissance de T, le montant des recettes totales, de
l'optimum le montant des frais fixes de transactions et taux du rendement de l'éventuel
placement est censée suffire au calcul de l'encaisse de transaction de la firme étudiée.
Cette simplicité allait provoquer au cours des années soixante un grand nombre
d'extensions du modèle de base: c'est ainsi que WHALEN et RAMA SASTRY y ajoutèrent la
possibilité de voir les dirigeants préférer une rupture de trésorerie et son financement par le
crédit à une cession de titres; par ailleurs SPRENKLE suggéra de tenir compte de l'intérêt
implicite qu'accorde à la firme le système bancaire par le biais des services qu'il rend à celle-ci.
La prise en considération de ces éléments particuliers aboutit à une modification de l'encaisse
minimale de transaction, le plus souvent dans le sens d'une élévation de cette encaisse
minimale.
- 41-
CHAPITRE
II
L'ENVIRONNEMENT FINANCIER DU
Introduction :
Le trésorier d'une institution doit avoir non seulement des qualités techniques mais aussi
des qualités de contact, ses relations avec la banque et les services comptables sont importants
dans la société. Le trésorier a pour mission de contrôler les entrées et sorties des fonds,
d'optimiser la gestion de trésorerie, dans un sens de sécurité et de rentabilité de réduire les coûts
(de la relation bancaire) et de gérer les risques financiers du taux de change et taux d'intérêt.
Dans ce chapitre nous allons aborder les principales opérations bancaires d'un trésorier et
son environnement financier dans une entreprise. Dans la première et la deuxième section nous
allons aborder la gestion des flux et la gestion des risques financiers. L'entreprise est exposée à
ces risques lorsqu'elle développe ses activités en dehors du territoire national.
La troisième section est dédiée aux financements et les placements à court terme.
L'évolution des soldes de trésorerie est une succession d'excédents et de déficits. L'entreprise
doit être en mesure de tirer le meilleur parti des différentes solutions de placements de ses
liquidités excédentaires que, soit le système bancaire, soit les marchés financiers lui proposent.
Enfin dans la quatrième section nous allons présenter la relation entre la trésorerie et les
techniques de commerce international tel que le crédit documentaire.
- 42-
CHAPITRE II L'ENVIRONNEMENT FINANCIER DU TRESORIER ET
LES OPERATIONS BANCAIRES
1,2 Marc Gaugain, Roselyne Sauvée-Crambert « Gestion de la trésorerie », édition économica, Paris,
2004, Page 115, 116
- 43-
Permet d'évaluer les mouvements qui vont affecter globalement les comptes bancaires pour un
mois donné. Ce tableau indique si la trésorerie encaissée avant la mise en place des crédits à court
terme, est suffisante pour couvrir les besoins. Le trésorier détermine ensuite le montant, la durée et
la date d'apparition des excédents et des déficits et décide soit de placer au mieux les excédents, soit
de mettre en place des financements à cour terme.
Le trésorier ne prend aucune décision en matière de politique financière ; il doit seulement dans
le cadre qui lui est fixé par la réalisation du plan de financement, rechercher l'utilisation optimale
de fonds. Pour lui, les variables de décisions sont l'utilisation ou non de crédits à court terme et le
placement des liquidités à moins d'un an.
1.1.1. La réalisation des prévisions
Le budget de trésorerie est réalisé en deux étapes, la première consiste à récupérer l'information
nécessaire à sa constitution, la seconde à la répartir.
a) Le recueil de l'information
Le budget de trésorerie peut être considéré comme :
Une synthèse des budgets de l'entreprise : il est la résultante de tous les autres budgets de
l'entreprise (budget des ventes, des achats, du personnel ...), obtenus à partir de données
prévisionnelles fournies par les divers services de l'entreprises ;
Un état intermédiaire entre deux bilans successifs regroupant les créances inscrites au bilan
(N-l) décaissées lors des premiers mois de l'exercice N et la trésorerie du bilan (N-l) qui
constitue le solde de départ du budget N.
A partir du budget de trésorerie N, les soldes des principaux postes du bilan peuvent être
identifiés pour l'exercice (N+ 1).
La réalisation de ce budget de trésorerie est généralement effectuée selon la méthode
traditionnelle « recettes/dépenses », appelée encore « entrée/sortie» ou
«encaissement/décaissement », méthode la plus ancienne et la plus usitée. Le travail du trésorier
consiste à répertorier l'ensemble des flux, mois par mois et à les positionner dans le budget. La
mensualisation des prévisions permet d'appréhender une éventuelle saisonnalité dans l'activité de
l'entreprise et de faire apparaître les insuffisances ou les excédents de trésorerie qui peuvent en
résulter. L'une des difficultés est de connaître l'ensemble des flux de trésorerie futurs à leurs date
d'encaissement ou de décaissement, le plus exhaustivement possible afin de déterminer précisément
les soldes de trésorerie.
- 44-
CHAPITRE fi L'ENVIRONNEMENT FINANCIER DU TRESORIER ET LES
OPERATIONS BANCAIRES
Dans un premier temps, il est nécessaire de recueillir les informations auprès des différents
responsables des services de l’entreprise : ventes, achats, personnel... comptabilité analytique et
budgétaire de l’entreprise. Les informations obtenues doivent, dans un second temps, être
sélectionnées car elles ne sont pas toutes de nature à intéresser le trésorier. Certaines ne sont
pas prises en compte, dans la mesure où elles n'entraînent pas de flux monétaires réels, par
exemple :
Les dotations aux amortissements et provisions qui représentent des charges calculées
mais non décaissées ;
Une augmentation de capital par incorporation de réserves, qui résulte d'un jeu
d’écriture ;
Une réévaluation d'actif. ..
Les informations doivent également être retraitées, c'est-à-dire converties en flux
monétaire afin d'associer à la date de facturation la date effective d'encaissement ou de
décaissement fonction de la politique commerciale, des crédits, des rabais, des remises er des
ristournes obtenus ou accordés. Par ailleurs, le responsable des budgets utilise généralement la
technique de l'abonnement des charges qui consiste à répartir mensuellement sur l'année un
certain nombre de dépenses. Dans ce cas, le trésorier doit corriger ces prévisions et vérifier les
dates effectives de paiement.
L'information primordiale est celle relative au budget des ventes, dans la mesure où
celui-ci va conditionner une grande partie des autres budgets de l’entreprise. Compte tenu de la
stratégie mise en œuvre par l'entreprise (choix de ses domaines d'activité, politique
commerciale ...), il est essentiel de prévoir le chiffre d'affaires qui doit être réalisé sur les
périodes à venir et de tenir compte du crédit client moyen accordé. Cela suppose une analyse de
l'exercice précédent, de la détermination de coefficients de saisonnalités s'il s'agit d'une activité
en cours ou d'une réelle projection s'il s'agit d'une activité nouvelle, afin d'évaluer les futurs
rentrées de trésorerie. Le degré d'incertitude est forcément très élevé en fonction des secteurs
d'activité, de l'environnement et de la conjoncture économique.
b) La répartition de l'information en encaissements et décaissements
Trois parties dans le budget de trésorerie peuvent être distinguées :
Le tableau des encaissements
Le tableau des décaissements
Le tableau de la situation de la trésorerie
-45-
CHAPITRE II L'ENVIRONNEMENT FINANCIER DU TRESORIER ET LES
OPERATIONS BANCAIRES
Lorsque le solde est positif, un excédent de trésorerie est prévu, il faudra envisager de le
placer; lorsque le solde est négatif, un déficit de trésorerie est anticipé, des financements
-46 –
CHAPITRE II L'ENVIRONNEMENT FINANCIER DU TRESORIER ET
LES OPERATIONS BANCAIRES
-47 –
CHAPITRE II L'ENVIRONNEMENT FINANCIER DU TRESORIER ET LES
OPERATIONS BANCAIRES
-48 –
CHAPITRE II L'ENVIRONNEMENT FINANCIER DU TRESORIER ET
LES OPERATIONS BANCAIRES
• Positionnement
Pour le positionnement des décaissements, on distingue:
-les décaissements à caractère certain, tels les virements, prélèvements et domiciliation, qui
peuvent être positionnés en fonction des conditions bancaires négociées;
-les décaissements à caractère aléatoire, tels les chèques émis par l'entreprise, pour lesquels la
référence aux conditions bancaires n'est pas suffisante.
Dans le cas général, celui des PME en particulier, si l'entreprise connait la date d'émission
et le montant du chèque, elle ne maitrise pas sa date de présentation en banque par le
bénéficiaire ni sa date de valeur rétroactive.
• Affectation des flux
Les positionnements de flux doivent être répartis entre les banques du pool. Les fiches de
suivi sont des documents opérationnels établis banque par banque, à raison soit d'une fiche de
suivi par banque pour les cinq à dix jours à venir, soit d'une fiche de suivi par jour avec
ventilation des flux par banque.
Cette répartition pose le problème important de l'affectation des flux aux banques du pool
bancaire; elle ne doit pas être aléatoire mais fonction d'une certaine politique définie par le
trésorier, la direction financière et la direction générale de l'entreprise.
L'objectif est de respecter des quotas bancaires et l'équilibrage interbancaire du pool; il est
souhaitable d'analyser la contribution apportée par chaque banque, en terme de concours de
crédits apportés à l'entreprise (chiffre d'affaires par banque), de services, de prix( conditions
bancaires), de proximité, de réseau, de qualité de relations... afin d'établir une notation et une
certaine hiérarchisation entre chacune d'elles en fonction du chiffre d'affaires par banque. Afin
de conserver un partenariat durable et de bonnes relations bancaires, l'entreprise doit affecter
les flux proportionnellement aux concours apportés par les banques.
0-
Le trésorier doit cependant aussi affecter les flux en fonction de conditions bancaires
Appliquées, plus au moins favorables aux banques.
Il faut également prendre en compte la répartition des flux et aléatoires entre les différents
comptes des banques. Pour simplifier le travail du trésorier, le positionnement des flux certains
sur les mêmes comptes semble souhaitable. Par contre, afin de limiter l'impact des flux
incertains, le principe retenu semble celui de leur affectation sur un seul compte ou une seule
banque appelée «banque pivot ». L'objectif recherchée est la compensation entre ces divers
flux, en entrées et en sorties, par concentration des aléas. Une analyse quotidienne de ces
comptes est indispensable, dans la mesure où les flux peuvent fluctuer dans des
-49 –
. L'optimisation de la trésorerie 1
L'optimisation de la trésorerie est l'objectif du trésorier, dans la mesure où l'objectif
prioritaire d'un service de trésorerie consiste à minimiser les frais financiers et à maximiser les
produits financiers. Certaines entreprises considèrent le service trésorerie comme un centre de
profits qui doit contribuer à augmente! le rentabilité globale de l'entreprise, c'est-à-dire
essentiellement la rentabilité financière.
La performance de la gestion de la trésorerie et par conséquent cène du trésorier repose
donc nécessairement sur une optimisation des flux.
Fondamentalement, cette optimisation s'opère déjà en amont de la trésorerie, en ayant le
souci permanent de gérer au mieux les différentes variables constitutives du BFR de
l'entreprise, à savoir les stocks, les créances clients et les crédits fournisseurs. Même SI certain
trésoriers se posent la question de savoir à qui « appartient» le BFR dans la mesure où la
politique des achats et des ventes, la gestion des stocks sont réalisés par d'autres responsables
dans l'entreprise, le trésorier doit les sensibiliser aux conséquences de leurs décisions en
matière de crédits et de délais accordés, par exemple, sur la trésorerie, de l'entreprise.
Une gestion efficace du cycle d'exploitation, en concertation avec tous les responsables
des différents services, est une condition nécessaire à la performance du service de trésorerie.
Néanmoins, l'optimisation doit également se réaliser en aval, dans la mesure où l'objectif idéal
à atteindre en gestion de trésorerie est la trésorerie zéro (minimisation des frais financiers).
L’organisation de la gestion des comptes en banque, le choix des modes de paiement,
l'arbitrage entre les modes de financement et de placement, doivent faire l'objet d'une attention
certaine de la part du trésorier et constituent les moyens traditionnels de l'optimisation de la
trésorerie d'une entreprise.
Elle peut également être plus élaborée, en travaillant sur l'organisation même de l'entreprise
et, par exemple, la mise en place d'une centrale de trésorerie dans un groupe.
-51-
CHAPITRE II L'ENVIRONNEMENT FINANCIER DU TRESORIER ET
LES OPERATIONS BANCAIRES
-52-
CHAPITRE II L'ENVIRONNEMENT FINANCIER DU TRESORIER ET
LES OPERATIONS BANCAIRES
b) Détermination de l’enjeu ou des économies potentiellement réalisables
Le trésorier peut déterminer l’enjeu de trésorerie et par conséquent les économise
potentiellement réalisables à partir des échelles d’intérêts trimestrielles délivrées par les
banques, documents permettant de justifier le ticket d’agios facturés à l’entreprise.
Les échelles d’intérêt regroupent l’ensemble des mouvements par compte, c'est-à-dire
l’ensemble des écritures enregistrées sur les relevés bancaires, classées par date de valeur.
Par conséquent, ces échelles constituent à la fois :
-le justificatif des agios trimestriels payés par l’entreprise ;
-le reflet de la gestion de gestion réalisée par le trésorier.
Elles peuvent servir à l’élaboration des budgets d’économies potentielles pour lesquels deux
méthodes peuvent être retenues.
-54-
-obligations à taux fixe, variable ou révisable pour le placement de la trésorerie ayant une
durée relativement longue,
-titres de créances négociables pour des placements de jour à un an (bons du Trésor
négociables, certificats de dépôt négociables, billets de trésorerie),
-opérations de réméré (éventuellement);
À une gestion collective: achat de part d'OPCVM (Organismes de Placements Collectifs
en Valeur Mobilières) e type obligataire pour les placements de trésorerie longs,
monétaires pour les placements de trésorerie court, sous forme de SICA V (Société
d'Investissement à Capital Variable) ou de FCP (Fonds Communs de Placements). Pour
éliminer les contraintes de montant et de durée sur un certain nombre de produits, il faut
contrôler la qualité de gestion des OPCVM, leur rentabilité et leur risque, comparer les
droits d'entrée et de sortie s'ils existent (notamment pour les supports obligataires) et les
frais de gestion ;
À l'achat de produits bancaires classiques tels que les Dépôts à Terme (DAT) réalisés
sur un compte spécial, le compte à terme, pour une durée minimale de 1 mois jusqu'à une
échéance maximale de 5 ans, assortis d'un taux libre de rémunération défini par le comité
de la réglementation bancaire et libre au-delà d'un mois de placement;
Au placement auprès d'autres entreprises, tel que l'escompte fournisseur qui demeure
toujours un moyen très usité, ou l'avance en compte-courant au sein d'un groupe.
2.1.4. L'optimisation entre placement et financement
Cette catégorie d'arbitrage est étudiée dés lors qu'au cours d'une période donnée, le mois
par exemple, l'entreprise présente des soldes excédentaires et quelques soldes déficitaires.
Dans cette situation, le trésorier peut être tenté de bloquer un placement, c'est-à-dire une
somme P, durant une certaine période (le mois par exemple en DAT ou bon de caisse). Il doit
alors rechercher le montant optimum du placement, afin de maximiser les produits financiers
compte tenu des charges financières qui seront générées par le découvert. Le gain possible G
est égal à : G= (P x Nbj x tp)/36000-[(Nd x td)/36000+P/2000)
- 56-
CHAPITRE II L'ENVIRONNEMENT FINANCIER DU TRESORIER ET LES
OPERATIONS BANCAIRES
Certaines conditions doivent faire l'objet d'un suivi quotidien: cours de devises, taux
d'intérêts. D'autres exigent un contrôle périodique, exhaustif ou partiel réalisé par sondage; des
seuils doivent, dans ce cas, être fixés au-dessus desquels les contrôles sont déclenchés ...
L'analyse d'un certain nombre de documents transmis par les banques doit par conséquent être
effectuée par le trésorier: extraits de compte, avis d'opéré (afin de détecter des erreurs relatives
au non-respect de l'heure de caisse, à la non-application d'une condition négociée ... ),
bordereaux d'escompte, échelles de valeurs et tickets d'agios.
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CHAPITRE II L'ENVIRONNEMENT FINANCIER DU TRESORIER ET LES
OPERATIONS BANCAIRES
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CHAPITRE II L'ENVIRONNEMENT FINANCIER DU TRESORIER ET LES
OPERATIONS BANCAIRES
Il s'agit de vérifier les limites des pouvoirs définis par la direction générale, attribués aux
diverses personnes du service de trésorerie, selon le degré de responsabilité: l'interdiction ou la
limitation d'utilisation de certains supports de financements ou de placement ou de couverture;
-I’ enregistrement, la comptabilisation et le suivi des positions. A chaque fois qu'une opération
est réalisée par le trésorier, des fiches de transaction sont établies et transmises au service qui en
assure l'enregistrement, la comptabilisation, ces fiches permettent d'assurer le suivi des positions,
c'est-à-dire la mise à jour de celles-ci en temps réel, afin d'évaluer constamment les risques de perte
ou de gain et la sensibilité à une variation donnée de taux, de change, de prix ...
L'audit de la gestion quotidienne s'applique :
-à la détermination de la position de trésorerie globale, des positions bancaires et des positions de
trésorerie au jour le jour ;
-au contrôle des conditions bancaires ;
-à la gestion des risques et des couvertures
3.2.2. Audit des sécurités financières
L'organisation du service de trésorerie doit être suffisamment sécurisée pour lutter contre un
certain nombre de fraudes génératrices de pertes financières pour l'entreprise. Ces fraudes de
natures différentes peuvent être internes ou externes au service de trésorerie.
• Identification des principales fraudes
L'audit doit permettre de s'assurer de la fiabilité des circuits empruntés par les fonds transitant
par l'entreprise et de détecter les fraudes.
Une typologie très succincte des fraudes peut être ainsi proposée:
• Les fraudes liées au circuit des encaissements: vol d'un titre de paiement (chèque ... )
avant ou après son entrée dans l'entreprise et modification du bénéficiaire et ou du montant;
• Les fraudes liées au circuit des décaissements:
-falsification d'un support existant: interception d'un moyen de paiement et modification (chèque
volé dans le circuit postal). L'entreprise a intérêt à recourir à une édition automatisée associant des
techniques d'impression permettant la résistance à l'effacement chimique et mécanique;
- 59-
CHAPITRE II L'ENVIRONNEMENT FINANCIER DU TRESORIER ET LES
OPERATIONS BANCAIRES
Le reporting est fondé sur une gestion d'information. Le trésorier doit collecter un
maximum d'informations, auprès des différents services de l'entreprise. L'analyse des
Informations collectées génère un reporting qui peut revêtir diverses formes en fonction
de l'utilisation souhaitée par le trésorier et la direction de l'entreprise. Le niveau de
standardisation et la richesse des informations peuvent être variables selon les sociétés. Dans
tous les cas, l'information obtenue doit être fiable et récente afin d'obtenir un reporting
pertinent.
3.3.1. Mise en œuvre d'un reporting de trésorerie
Selon les trésoriers, la mise en œuvre ou l'enrichissement d'un reporting de trésorerie doit
se gérer comme un projet comprenant diverses étapes.
a) Définition et collecte des données
A cette première étape, il faut s'interroger sur l'utilisation du reporting : les destinataires
souhaitent avoir une vue générale de l'activité financière de l'entreprise. Le reporting doit par
conséquent amener les dirigeants à considérer la trésorerie comme un indicateur de pilotage et
de suivi de l'activité en obtenant rapidement des données et des indicateurs pertinents. Le
reporting doit ainsi fournir des informations relatives à l'activité de trésorerie de l'entreprise ou
du groupe (position de change et taux, ratios d'endettement, ratios de liquidité ... ), mais il peut
être enrichi de données d'ordre économique (indicateurs de l'activité industrielle ou
commerciale) et d'ordre comptable (évolution des postes clients, fournisseurs, importance et
variation du Besoin en Fond de Roulement ... ).
- 61-
CHAPITRE II L'ENVIRONNEMENT FINANCIER DU TRESORIER ET LES
OPERATIONS BANCAIRES
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CHAPITRE II L'ENVIRONNEMENT FINANCIER DU TRESORIER ET LES
OPERATIONS BANCAIRES
Financiers, du cout réels des crédits et des placements, des risques divers, des conditions
bancaires, du suivi du résultat financier ...
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CHAPITRE II L'ENVIRONNEMENT FINANCIER DU TRESORIER ET LES
OPERATIONS BANCAIRES
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CHAPITRE II L'ENVIRONNEMENT FINANCIER DU TRESORIER ET LES
OPERATIONS BANCAIRES
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CHAPITRE II L'ENVIRONNEMENT FINANCIER DU TRESORIER ET LES
OPERATIONS BANCAIRES
les marchés financiers et la valeur des portefeuilles des banques peuvent changer
rapidement. ;
Aussi, les marchés des dérivés se sont développés rapidement ces dernières années.
Les produits dérivés tirent leur valeur de celle des titres, taux d'intérêt ou indices de prix
sous-jacents. Employés à bon escient, ce sont des instruments qui permettent de se protéger
facilement contre nombre de risques et de les segmenter en les répartissant entre ceux qui sont
prêts à les assumer.
Nui ne conteste désormais qu'une gestion interne privée des risques soit essentielle afin de
rendre les institutions financières plus sûres et plus solides et de réduire les risques
systémiques.
a) Aperçu rapide
La théorie de base a été établie par Harry Markowitz en 1952 à l'université de Chicago, et
ses travaux sur le sujet lui ont valu le prix Nobel. Jusqu'alors, les investisseurs savaient bien
qu'il était utile de diversifier ("ne pas mettre tous ses œufs dans le même panier"), mais
Markowitz a été parmi les premiers à essayer de quantifier le risque et démontrer, chiffres à
l'appui, pourquoi et comment la diversification d'un portefeuille permet de réduire le risque
pour les investisseurs. C'est le but des techniques d'Allocation d'actifs.
Il a aussi été le premier à établir le concept de "portefeuille efficace". Le "portefeuille
efficace" est celui qui expose au risque minimum pour un niveau donné de rentabilité (ou qui
produit la meilleure rentabilité pour un niveau de risque donné).
Pour calculer un portefeuille optimal (ou "efficace"), on a besoin d'utiliser des données
historiques de cours pour calculer la rentabilité, le niveau de risque (écart-type ou volatilité) de
chaque actif composant le portefeuille, ainsi que les coefficients de corrélation des différents
actifs entre eux.
b) Risque (Volatilité ou écart-type des variations de cours)
Il y a de nombreux types de risques et différentes méthodes de les mesurer. La volatilité,
calculée comme l'écart-type des variations (historiques) de cours, est probablement la plus
- 66-
CHAPITRE II L'ENVIRONNEMENT FINANCIER DU TRESORIER ET LES
OPERATIONS BANCAIRES
Répandue des mesures de risque des actions cotées et des portefeuilles. C'est une mesure
statistique de la variabilité des cours autour de la moyenne.
La volatilité est très utile pour comparer les niveaux de risque de différents types
d'investissements. (Voir schéma n° 08)
Schéma N° 08 : la rentabilité en fonction du risque.
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Source: « Gestion de portefeuille» ola
Département De Boeck Université.
tilit
é)
c) Quelques problèmes d'application
L'application de la théorie nécessite de connaître les historiques de cours. Or, par
définition, ces historiques changent tous les jours, de même que les résultats financiers des
sociétés. La composition du portefeuille optimal doit donc changer tous les jours, pour rester
sur la frontière efficace. L'investisseur devrait donc en permanence vendre et acheter des titres
pour ajuster son portefeuille, ce qui peut induire des coûts de transaction élevés (sans parler des
impôts).
- 67-
CHAPITRE II L'ENVIRONNEMENT FINANCIER DU TRESORIER ET LES
OPERATIONS BANCAIRES
- 68-
E: rentabilité
espère
EM: rentabilité de M
marche
Tout observateur peut constater que la « Théorie des portefeuilles» aboutit à la relation
fondamentale suivante 1:
Ei = RF + .Pi (EM - RF)
Où
Schéma N° 10 : Le MEDAF.
E: rentabilité
espère
EM: rentabilité de M
marche
1 Jack Forget, « Gestion de portefeuille» éditions EMS, Le havre, 2004, page 113
-70-
CHAPITRE II L'ENVIRONNEMENT FINANCIER DU TRESORIER ET
LES OPERATIONS BANCAIRES
-71-
La position de change est le solde positif ou négatif des opérations dans une devise donnée
à un certain moment « t ». Elle est définie par la différence des avoirs et des engagements
libellés dans une même devise.
Le calcul de la position de change d'une entreprise se fait à partir du bilan de l'entreprise ou
à partir des données prévisionnelles.
La quantification du risque de change passe par l'inventaire des flux commerciaux et
financiers de l'entreprise. L'ensemble des postes en devises doit être répertorié et classé
-72-
CHAPITRE II L'ENVIRONNEMENT FINANCIER DU TRESORIER ET LES
OPERATIONS BANCAIRES
Devise par devise de manière à obtenir un tableau synthétique de la position de change sur
chaque devise.
La position de change est dite « fermée» à chaque fois que le solde entre les créances et les
dettes dans chaque devise est égal à zéro. Lorsque ce solde est différent de zéro, la position de
change est alors dite « ouverte », et expose automatiquement l'entreprise à un risque de change.
La position de change ouverte est qualifiée de longue lorsque les avoirs dans une devise
donnée dépassent les engagements dans cette même devise. Par contre, lors de l'inverse, la
position est dite courte.
Le risque de change sur une position longue dans une devise peut être compensé par le
risque sur une position courte dans la même devise de même durée et de même importance.
3.3. Instruments de gestion de couverture1
Une position de change peut engendrer des pertes qui dévorent les bénéfices des
entreprises. Dès lors, gérer le risque de change de manière optimale devient une nécessité pour
l'entreprise et impose aux intervenants de connaître les différentes techniques de couverture.
Avant toute décision dans ce sens, l'entreprise doit au préalable:
Déterminer son degré d'exposition à l'évolution du marché des changes; ~
Quantifier son risque ;
Déterminer les objectifs de l'entreprise en matière de risque de change;
Mettre en œuvre une stratégie de gestion du risque de change ;
Etudier les caractéristiques et le coût des produits financiers qui lui permettront
d'appliquer sa stratégie;
Assurer un suivi et vérifier l'efficacité de la stratégie choisie
1 Guide pratique: « stratégie de couverture du risque de change » BMCE BANK (Capital Markets),
page 7 à 15
-73 -
CHAPITRE II L'ENVIRONNEMENT FINANCIER DU TRESORIER ET LES
OPERATIONS BANCAIRES
Section 3 : Les financements et les placements à court terme
1. Principaux financements à court terme1
Actuellement il existe deux marchés des crédits à court terme constituant le marché
monétaire:
Le marché interbancaire
Le marché des titres de créance négociables
Bilan
+ +
Avances et acomptes Avances et acomptes
versés recus
Crédit interentreprises
1 Nathalie Gardes, «La gestion de la trésorerie », édition d'Organisation, Paris, 2005, page 190
-74 –
CHAPITRE II L'ENVIRONNEMENT FINANCIER DU TRESORIER ET LES
OPERATIONS BANCAIRES
- 75-
Elles permettent de régler la TVA ou les droits de douanes avec un certain retard (4 mois
maximum pour la TVA). Comparables à des effets, leur montant comprend le principal et les
intérêts dûs. Le débiteur doit obtenir la caution d'une banque ou d'une société de caution
mutuelle.
1.1.3 L’affacturage
a) Principe
C'est une opération par laquelle une société spécialisée (factor) se charge de l'encaissement
des créances d'une entreprise (appelé adhérent ou fournisseur).
Cette prestation s'accompagne le plus souvent d'une cession des créances à la société
d'affacturage qui en verse immédiatement le montant à l'entreprise et garantit l'entreprise contre
le risque de non recouvrement. L'entreprise qui cède ainsi ses créances bénéficie, contre le
paiement de diverses commissions, d'un crédit de mobilisation de son actif commercial et ne
supporte pas le coût organisationnel de la gestion des créances (coûts de recouvrement et
d'impayés).
Les sociétés d'affacturage peuvent accepter l'ensemble des créances commerciales d'une
entreprise. En pratique lorsque le risque d'impayé est trop important elle refuse.
L'affacturage a donc trois fonctions:
• Le financement des créances clients
• Leur garantie de paiement
• Leur gestion
- 76-
CHAPITRE II L'ENVIRONNEMENT FINANCIER DU TRESORIER ET
LES OPERATIONS BANCAIRES
L'affacturage est principalement utilisé par des entreprises de taille plutôt modeste pour
lesquelles l'escompte classique revient cher et qui n'ont pas les moyens de gérer efficacement
leurs créances clients.
b) Coût de l'affacturage
. Montant du financement:
Le montant théorique possible pour l'entreprise varie entre 0 et 100% du montant de
l'encours clients. Le factor peut prendre en charge la totalité du CA de l'adhérent
• Fonds de garantie:
Est alimenté par une retenue de 8 à 12% de l'encours clients. Il est constitué pour garantir
le remboursement des sommes dues par l'adhérent au factor (par exemple si un client réglait
directement l'entreprise).
• Commission d'affacturage:
S'applique au montant TTC des factures prises en charge par le factor. Elle assure la
rémunération du travail et des risques pris par le factor. Son taux varie entre 0,5 et 2, 5%
• Commission de bordereau:
Lorsque le règlement du client est réalisé par un billet à ordre, le factor perçoit une
commission dont le taux se situe aux environ de 1 % l'an.
Lorsque le factor assure lui-même le préfinancement, il perçoit une commission calculée
sur le volume effectif de ce financement. Le taux pratiqué est égal au TBB majoré de 2 ou 3
points.
1.1.4. Billets de trésorerie et Bons à Moyen Terme Négociables BMTN
Ce sont des titres de créances émis par une entreprise pour financer ses besoins de trésorerie.
Ces titres doivent être domiciliés dans un établissement de crédit.
Les billets de trésorerie doivent avoir une durée comprise entre un jour et un an tandis que
les BMTN doivent avoir une durée supérieure à un an sans limitation de maximum, ils sont
dématérialisés.
-77 -
CHAPITRE II L'ENVIRONNEMENT FINANCIER DU TRESORIER ET LES
OPERATIONS BANCAIRES
Ces titres constituent un moyen de financement souple pouvant être ajusté en temps et en
montant aux besoins. Le nombre d'émetteur s'accroît, toutefois seules les grandes entreprises
peuvent utiliser ce moyen de financement.
INathalie Gardes, « La gestion de la trésorerie », édition d'Organisation, Paris, 2005, page 176
- 78-
CHAPITRE II L'ENVIRONNEMENT FINANCIER DU TRESORIER ET
LES OPERATIONS BANCAIRES
Sont destinés aux grandes entreprises industrielles qui ont des besoins de trésorerie
importants mais pour des durées très courtes (parfois quelques heures).
Leur coût est faible puisque très proche du TMM. Le crédit est mis en œuvre par billet
financier émis par l'entreprise à l'ordre de sa banque.
• Facilités de caisse:
Sont des concours bancaires utilisés périodiquement pendant quelques jours, afin de
permettre aux entreprises de faire face à des décalages de trésorerie
• Le découvert :
Est destiné à faire face à des besoins renouvelés plusieurs fois dans l'année mais sans qu'il
y ait une périodicité régulière. Normalement un découvert ne devrait pas être utilisé de manière
continue pendant plus de quelques semaines. Bien utilisé, le découvert est un moyen de
financement intéressant, souple il permet de couvrir exactement les besoins de l'entreprise. En
général le banquier fixe un plafond (montant maximum débiteur) en fonction d'un certain
nombre de critères. Parfois le nombre de jours de découvert est limité.
c) Risques des crédits de trésorerie
Les crédits de trésorerie sont risqués pour la banque en raison de leur absence de
garanties.
Cependant, la banque exige souvent des garanties complémentaires comme une caution, un
nantissement des valeurs mobilières ou de marchandises, ou encore la signature d'un billet à
ordre susceptible d'être escompté auprès d'une autre banque.
Les crédits de trésorerie représente un risque pour l'entreprise quand ils ne sont accordés que
verbalement car cela pourrait permettre à la banque de les révoquer sans préavis. Il est prudent
d'obtenir une confirmation écrite de la banque.
- 79-
CHAPITRE II L'ENVIRONNEMENT FINANCIER DU TRESORIER ET LES
OPERATIONS BANCAIRES
Banques utilisent rarement de telles techniques pour financer les stocks sauf le cas de crédit de
campagne. Une technique spécifique : le Warrant. C'est un instrument de crédit spécialement
conçu pour le financement des stocks. C'est un billet à ordre par lequel le souscripteur s'engage
à payer une somme d'argent à une certaine échéance. Les marchandises déposées dans un
magasin général constituent un gage. Le certificat de gage circule et peut être remis à
l'escompte comme un effet de commerce. Il existe aussi des warrants sans dépôts des
marchandises au magasin général (atelier, agricole..).
a) Financement particulier:
Crédits de campagne:
Ceux-ci sont destinés à financer les stocks et le cycle de fabrication des entreprises à
activité saisonnière (activités agricoles, tourisme, ventes de nature saisonnières).
La créance est représentée par un effet de commerce (lettre de change mais aussi billet à ordre
ou warrant).
Cette opération permet à l'entreprise de disposer du montant de la créance représentée par
l'effet (diminuée des agios) avant sa date d'échéance. Elle l'analyse donc comme un crédit
accordé par la banque à l'entreprise.
La remise à l'escompte peut prendre différentes formes :
• La remise simple d'effets papiers, encore utilisée pour les billets à ordre ou lorsque
l'entreprise souhaite obtenir l'accord du tiré.
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CHAPITRE II L'ENVIRONNEMENT FINANCIER DU TRESORIER ET
LES OPERATIONS BANCAIRES
• La remise de lettre de change relevé sur papier qui permet le regroupement de plusieurs
effets ayant une échéance commune sur un même document.
• La remise de lettre de change relevé magnétiques (qui perdent alors leur qualification
d'effet de commerce du fait de l'absence de trace papier) où sont regroupés diverses créances
enregistrées sur bande magnétique ou sur disquette.
Les effets de commerce sont échangés entre banque sous forme dématérialisée.
Les entreprises qui utilisent un grand nombre d'effets ont également intérêt à les enregistrer
sur bande magnétique. Le traitement informatisé des effets de commerce est moins coûteux que
le traitement manuel.
Les possibilités d'escompte sont limitées par détermination d'un plafond par la banque. Par
ailleurs, le banquier qui dispose de renseignements sur les tirés peut refuser d'escompter des
effets paraissant trop risqués.
Les agios retenus par la banque comprennent des intérêts et des commissions.
• L'intérêt (appelé également escompte) est calculé sur le montant nominal de l'effet. Il est
déterminé à partir du TBB avec une majoration qui dépend de la qualité du client.
• Les commissions rémunèrent le service rendu par la banque. Elles sont soumises à la Tva.
Pour les entreprises, l'escompte des effets est un mode de financement simple et facile
car les banques accordent ce crédit rapidement et avec le minimum de formalité. Pour les
banques, l'escompte de LCR papier surtout quand elles sont accepté par le tiré, al' avantage de
comporter peu de risques en raison :
• Des garanties offertes par le droit cambiaire : la banque peut en cas d'impayé par le tiré,
se retourné contre le tireur.
• De la possibilité qu'elle à de refuser d'escompter les effets tirés sur des commerçants
d'une solvabilité douteuse ou qui correspondent à des opérations anormales, l'avantage de la
sécurité est compensé par frais élevé de traitement des effets papiers.
L'escompte des LCR magnétique présente un coût de gestion réduit car le traitement est
entièrement automatisé. L'absence de garantie du droit cambiaire peut être palliée en adossant
la LCR magnétique à un bordereau Dailly.
Lettre de change : ou traite est un écrit par lequel le fournisseur invite le client à payer le
montant dû à la date d'échéance à son banquier.
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CHAPITRE II L'ENVIRONNEMENT FINANCIER DU TRESORIER ET
LES OPERATIONS BANCAIRES
Billet à ordre : écrit par lequel le client reconnaît sa dette et s'engage à payer le
fournisseur à la date d'échéance.
b). Le Crédit de Mobilisation des Créances Commerciales (CMCC)
L'entreprise regroupe des créances clients nées au cours d'une période d'une dizaine de
jours au minimum et dont les échéances s'échelonnent sur une dizaine de jours au plus. Elle
souscrit un billet à l'ordre de sa banque pour le montant global de ces créances et le présente à
l'escompte, le banquier ne dispose pas des créances qui seront recouvrées comme prévu par
l'entreprise.
Le CMCC ne comporte aucune garantie pour la banque, il repose sur la confiance.
L'entreprise créancière se charge du recouvrement des créances sauf si elle donne mandat à sa
banque d'assurer le recouvrement.
Le CMCC permet à l'entreprise de mobiliser l'ensemble de ses créances sur des clients
quelque soit leur échéance (entre 10 et 90 jours). Le coût est plus faible que celui du découvert
de l'escompte des LCR papier en raison de la transmission d'un effet unique.
c), Crédit de mobilisation des créances à court terme sur l'étranger
Permet aux exportateurs possédant des créances sur des clients étrangers de procéder à leur
mobilisation (le délai de règlement accordé ne doit pas excéder 18 mois). Ce crédit peut revêtir
deux formes :
Le crédit classique : il fonctionne comme l’escompte.
Un crédit spécial : pour bénéficier de ce type de crédit, un accord préalable de la banque
centrale est nécessaire. Il permet à l'entreprise de mobiliser globalement ses créances à 6 mois
max.
- 82-
- 83-
CHAPITRE II L'ENVIRONNEMENT FINANCIER DU TRESORIER ET LES
OPERATIONS BANCAIRES
Tableau N°9 Techniques de financement des créances
Tableau résumé des techniques de financements des créances
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CHAPITRE II L'ENVIRONNEMENT FINANCIER DU TRESORIER ET
LES OPERATIONS BANCAIRES
De nombreuses informations sont nécessaires pour déterminer le coût d'un crédit à court
terme. En effet le taux d'intérêt nominal n'en constitue que l'un des éléments et le taux de
revient réel lui est parfois très supérieur.
3.1.1. Le taux d'intérêt
a) Le taux d'intérêt nominal
Il s'agit du taux annoncé par la banque (taux de l'escompte ou du découvert) ou fixé en
négociation avec l'entreprise en fonction du marché monétaire. Les taux fixés par la banque
varient d'une entreprise à l'autre, ils sont déterminés à partir d'un taux de référence, auquel on
rajoute des majorations pour tenir compte de la nature du crédit et de la catégorie de
l'entreprise.
b) Taux d'intérêt réel ou coût du crédit
Le taux réel du crédit est le taux d'intérêt qui mesure le coût effectif du crédit. Il inclut
toutes les majorations qui s'ajoutent au taux d'intérêt nominal et qui résultent des particularités
présentées Cl après (jours de valeur, année bancaire, jours de banque, commissions).
Le taux effectif global TEG est défini dans le code de la consommation. Les prêts destinés
au financement d'une activité professionnelle relèvent de la méthode proportionnelle.
La loi du 28 12 1966 fait obligation aux établissements de crédit de préciser le TEG appliqué
aux opérations de crédit.
Il s'agit:
• D'alerter et sanctionner en cas de dépassement du taux de l'usure
• Permettre à l'emprunteur de pouvoir comparer les taux pratiqués par les diverses
banques.
c) Taux de l'usure
Un prêt est considéré comme usuraire s'il est consenti à un TEG qui excède, au moment où
il est consenti, de plus du tiers, le taux effectif moyen au cours du trimestre précédent par les
établissements de crédit, pour des opérations semblables.
Pour calculer le montant des intérêts il faut tenir compte des dates de valeurs appliquées
par l'établissement financier concerné. L'existence de date de valeur a pour conséquence
d'élever le coût du crédit.
- 85-
b) La sécurité
Les placements en actions et dans une moindre mesure en obligations présentent un risque
de moins value (risque en capital) alors que les placements en titres de créances négociables
offrent une meilleure sécurité.
Les placements à taux fixe présentent un risque de taux si le taux du marché augmente alors
que pour les placements à taux variable, le risque est celui d'une baisse de taux. Le critère de
rentabilité est souvent contradictoire avec celui de sécurité.
4.1.2. Facteurs de décision :
Le choix des placements dépend des facteurs suivants :
• Durée prévue du placement
• Anticipations sur l'évolution des taux d'intérêts et des taux de change dans le cas de
placement en devises. Ces prévisions tentent de limiter le risque de taux.
• Attitude de l'entreprise par rapport au risque en capital
Le trésorier ou le chef d'entreprise adopte généralement une politique évitant
systématiquement le risque en capital. Cependant, ils peuvent parfois accepter un risque en
capital à condition qu'il n'excède pas le montant des intérêts prévus.
4.2. Les différentes formes de placement
4.2.1. Les placements bancaires
• Dépôt à terme: il consiste en un dépôt de fonds sur un compte spécial, pour une durée
d'au moins un-mois, à l'aide d'une lettre de blocage, le taux de rémunération est fixé librement,
d'un commun accord, entre la banque et l'entreprise, pour les placements supérieurs à un mois
de blocage.
• Bons de caisse: Ce sont des titres négociables représentatifs d'une créance à court ou à
moyen terme. Ils sont à ordre ou au porteur. Ils sont généralement émis par les banques. Le
taux d'intérêt est librement négociable. Il existe des bons à échéance fixe et des bons d'épargne
à intérêts progressifs. La durée se situe entre un mois et cinq ans. Ils sont remboursables à tout
moment à l'issue du troisième mois.
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• Les euros dépôts bancaires : Sont des placements effectués auprès de banques non
résidentes par rapport au pays de la monnaie placée. Les taux de placement offerts sont des
taux interbancaires, valables uniquement pour des montants importants.
- 88-
• Prêts à plus de deux ans. Ils ne sont possibles que si l'une des deux entreprises est un
établissement financier (société de crédit bail par exemple.) A titre exceptionnel, une
entreprise peut accorder un prêt à une autre entreprise, par exemple afin de renforcer les
relations commerciales
4.2.4. Placements en devises
Ils sont souvent utilisés pour se prémunir contre les risques de change. Ils se font sous forme de
blocage de devises ou encore sous forme d'obligations en monnaie étrangères.
4.3. Choix des placements pour l'entreprise:
Le choix des placements dépend:
• De l'environnement financier du moment (Evolution des taux d'intérêt, rendements respectifs des
différentes catégories de placement)
• Des données propres à l'entreprise :
Taille: une PME choisira des placements plus simple, plus souples, moins risqués;
Montant total et montant unitaires des placements ;
Durée certaine ou probable des excédents de trésorerie ;
Certaines considérations fiscales ;
Politique à l'égard du risque en capital ;
Compétence de l'entreprise en matière de placements et de contrôle de ceux-ci.
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CHAPITRE II L'ENVIRONNEMENT FINANCIER DU TRESORIER ET LES
OPERATIONS BANCAIRES
1. 2Stéila Mohammed, « Gestion de la trésorerie, cas du complexe GPIZ », mémoire d'induction au poste de financier au complexe GPIZ, 2007
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Réception du bénéficiaire:
L'inscription au débit du donneur d'ordre constitue le décaissement de celui-ci sur les sommes
concernées.
L'ordre de virement n'est pas irrévocable et peut donc être annulé.
3.2. Les intervenants :
Débiteur: c'est l'acheteur.
La banque
Le bénéficiaire: c'est le vendeur.
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CHAPITRE II L’ENVIRONNEMENT FINANCIER DU TRESORIERE LES
OPERATIONS BANCAIRES
Conclusion