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Le droit est l’ensemble de règles qui régissent une société à un moment donné.

De plus le droit est coercitif, permanent, général et abstrait. Obligatoire de le respecter sinon nous pouvons être
sanctionnés cependant le juge est le seul à pouvoir sanctionner car la vengeance privée n'est pas autorisée. Il est général
et abstrait dans la mesure où les règles sont globales chacune d’entre elles n’est pas détaillé au cas par cas, et reste
impersonnel, ces règles sont les mêmes pour tous aucune distinction de population n’est effectuée. Dans certains cas
particulier le statut social peut rentrer en compte: une personne mineure n'a pas les mêmes droits qu'une personne
majeure.

Distinction Droit objectif qui est la définition du droit et les droits subjectifs qui sont tous les droits et qui peuvent être
différent dans chaque état, si ces droits ne sont pas respectés un individu peut alors faire appel à la justice pour
demander réparation car ces derniers sont protégés et garantis par l'État.

Le droit est également un art et une science juridique, c'est un art notamment pour les romains qui considère que « le
droit est l'art de ce qui est bon et juste » et que le droit et le fait de vivre honnêtement, cette définition au sens juridique
s'appelle l'éthique. De plus, le droit est une science juridique c'est en effet, un objet d'étude avec un vocabulaire précis et
une méthodologie qui suit le principe de l'analyse linéaire. (Glose exégèse + scolastique + syllogisme + rhétorique)

De plus le droit et contenu dans 4 sources : la coutume, la loi, la jurisprudence et la doctrine. La coutume est l’usage qui
par sa répétition prend force de loi.

La loi = une règle de droit édicté par un législateur compétent. Le pouvoir législatif est représenté par l'Assemblée
nationale qui est régit par la constitution qu'il le rend alors officiel c'est-à-dire compétent.

Tout le droit est saisi par la loi depuis la Révolution française d'après l'article 6 de 1789 « la loi est l'expression de la
volonté générale. ».

La jurisprudence = ensemble des décisions judiciaires c'est-à-dire des tribunaux. Lorsque le juge prend une décision
cette décision s'applique aux 2 parties il va donc créer du droit pour ces 2 parties cependant cette décision peut alors
s’étendre et s'appliquer également à d'autres personnes.

La doctrine = ensemble des commentaires proposés par des théoriciens


(Professeur en droit) et des praticiens (juges, avocats) du droit sûr du droit existant (= coutume, loi, jurisprudence).
Cependant, ils ne créent pas du droit mais aide à faire de la jurisprudence qui est une source indirecte du droit.

La typologie = ensemble des classifications.

Un juriste Romain Ulpien a réalisé la première classification qui est la division classique entre le droit privé et le droit
public, le droit privé regarde l'intérêt des particuliers et le droit public est-ce qui regarde l'intérêt de la chose publique.
Dans ces 2 grandes classifications du droit il apparaît des sous-catégories, le droit privé peut être du droit du travail, du
droit pénal, du droit de la famille, le droit du commerce. De même que, le droit public peut être du droit constitutionnel,
du droit administratif, du droit fiscal.

De plus, on peut classer par sujet de droit peut y avoir des règles pour une personne morale, des règles pour les animaux
(la loi de 2015), des règles pour l'état, des règles pour l’humanité.

Hiérarchie: Constitution Droit inter + euro ; Lois / ordonnances Règlement ; Jurisprudence Usage / coutume ;
Convention Doctrine.

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Introduction : Legs juridique de l’Antiquité orientale

Le code et le droit en Mésopotamie (Irak):

6000 av JC les cités-états se développent aux mains de grandes dynasties : akkadiens, assyriens, sumérien, babyloniens.
Les cités états on a un gouvernement monarchique de type impérialiste. (Roi a la volonté d’étendre son territoire)

Elles vont alors se faire la guerre de manière permanente pour obtenir une domination plus large, le roi va alors changer
assez fréquemment en fonction de la dynastie qui domine.

1800 av JC les babyloniens dominent avec le roi Hammourabi.

2400 av JC Des archéologues trouvent les premières traces du droit sous forme de fragments. En 1902 le code du roi
Hammourabi est retrouvé. Ce code représente un ensemble de règles que le roi imposait à toute la population 2
territoires qu'il avait conquis.

Sur ce code, On peut voir une image qui représente deux personnages le premier est assis sur un trône et le 2nd est

debout. Le premier incarne le Dieu de la justice le 2nd incarne le roi. La figure de Dieu tend alors un stylo roi pour qu'il
écrive le droit, la volonté de faire du droit vient de Dieu et c'est ce dernier qui commande au roi de l'écrire. On note
alors un rapport très fort entre le droit et la religion.

Dans le prologue il est dit que le droit a été écrit pour que « le fort n'imprime pas le faible », en effet le droit pour
vocation de protéger ainsi que de garantir la justice pour tous en réglant les litiges. De plus, Il est inscrit que celui qui ne
respecte pas le code sera sanctionné, avec un double système de peine: une peine spirituelle c'est-à-dire divine. Et une
peine temporelle c'est à dire humaine.

Le droit évoqué dans ce code je suis la loi du talion. De plus ce droit évoque les crimes et les sanctions, les erreurs dans
le milieu professionnel, des règles sur le mariage ou encore des règles sur les contrats. Aujourd hui cela pourrait
s'apparenter au droit pénal, au droit du travail, au droit de la famille, au droit des contrats. Ce sont donc des règles qui
régissent les rapports entre les individus, aujourd hui cela fait référence au droit privé.

Les règles de Droit Hébraïque:

L’Exode est un récit biblique selon lequel les Hébreux, réduits en esclavage par l’Égypte, s’en émancipent pour revenir,
sous la conduite de Moïse et Aaron, dans le pays de Canaan et en prendre possession en vertu de la promesse divine
faite à leurs ancêtres et se sédentariser.

Durant cette longue marche à travers le désert les hébreux pensent que Dieu les a abandonnés et commencent à
commettre tout genre de crimes. Dieu va alors convoquer Moïse et lui donner les dix commandements gravés « de son
doigt de feu » sur de la pierre.

Ces commandements représentent 10 règles de base pour vivre ensemble: que la religion est monothéiste, qu'ils ne
doivent pas blasphémer, qu'ils ne doivent pas voler, qu'ils ne doivent pas tuer, qu'ils doivent honorer père et mère.
Ces règles sont de différentes natures certaines sont de droit d'autres de culte ou de morale. Ces règles suivent
également la loi du talion et s’apparente également à ce qu'on appelle aujourd’hui le droit privé.

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A Canaan les phéniciens vont attaquer les Hébreux, pour mener cette guerre les différentes tribus vont se regrouper pour
n’en former qu'une et choisir un chef commun. Le Dieu Yahvé va alors désigner un roi guerrier et lui donne une partie
de son esprit avec la cérémonie du sacre.

Analyse:

Dans le droit en Mésopotamie et le droit hébraïque on retrouve ce qu'on n'appelle aujourd'hui le droit privé. Cependant,
ce droit est casuistique contrairement au droit général utilisé aujourd’hui. Le droit est écrit sur de la Pierre pour qu'on ne
puisse pas le faire disparaître il effacer ni déformer, cela permet que le droit soit garanti et de ne pas être soumis à
l'arbitraire. Le droit oriental est de nature révélée. C’est-à-dire que c'est Dieu qui a révélé le droit aux hommes, il est le
seul à faire le droit et attends qu'il soit respecté sinon il sanctionne. De plus le droit est intangible. Seul le législateur de
modifier les règles qui l'a écrite.

Le code Hammourabi est à la fois de la loi, de la coutume, de la jurisprudence. En effet il rentre dans la loi car il est
dicté par le législateur qui représente l'autorité. Cependant, Hammourabi explique qu'il a écrit les règles de ces peuples,
en reprenant leurs coutumes alors le code est également de la coutume. Enfin dans ce code le roi rend la justice tel que
le ferait un juge mais ces articles sont peut-être c'est jugement, il fait alors de la jurisprudence.

Dans le code hébraïque les coutumes qui sont officiellement écrite par un législateur devienne de la loi.

Partie 1 : Le legs juridique gréco-romain : un droit fait par les hommes.


Chapitre 1 : Un droit élaboré et sanctionné par les citoyens.
Section 1 : La loi en Grèce
A) Les différents régimes

La particularité de la Grèce et de Rome est la présence de citoyenneté ainsi que de la succession des régimes politiques.
Cette succession de régimes politiques entraîne donc un changement de législateur et donc un changement des
règles de droit. Les royautés grecques entre mythes et réalités : Minaus et minotaure. On c'est grâce à Homère et à des
recherches archéologiques que Minos à gouverner de 2000 jusqu’à 1500 av JC.

A partir, de cette date nous ne sommes plus dans la forme royale originelle caractérisé par la concentration tes pouvoirs
par le roi, à cette période le roi gouverne avec un conseil de compagnons. En 1000 av JC Le roi gouverne désormais
avec une assemblée avec qui il partage plus largement des pouvoirs cependant il se réserve le pouvoir militaire et
religieux de plus la royauté devient élective, le roi est élu tous les 9 ans. Cependant cela reste héréditaire, si le peuple
n'est pas satisfait de la manière dont gouverne le roi il a un risque de ne pas être réélu et laissera place à son successeur.

8000 av JC Est une période de tyrannie = Système légal dans lequel les citoyens choisissent un individu auquel il donne
tous les pouvoirs pour résoudre une crise sociale. Cette période va mener à la démocratie. (500 av JC avec Périclès)
Cette démocratie permet une participation politique plus large pour les citoyens avec un gouvernement par le peuple au
sein de l'ecclésia ( les citoyens s'y rendent tous les 9 jours pour travailler sur l'organisation politique de la cité on
proposons des lois et en élisant des magistrats pour un an ) , Des magistrats qui vont appliquer les décisions de
l’ecclésia, le système de la boulé pour rédiger les projets de loi, un organe ( Aéropage ) qui aide le pouvoir, assure le
respect des règles, le bon fonctionnement du système politique et du tribunal démocratique de l’héliée.

En 403 av JC La démocratie décline avec la guerre du Péloponnèse qui oppose la ligue de Délos, menée par Athènes, et
la ligue du Péloponnèse, sous l'hégémonie de Sparte.

En 330 av JC Alexandre Le grand conquiert la Grèce qui redevient une monarchie macédonienne.

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B) Réflexion sur ses régimes

Homère historien du 8e s av JC nous donne des informations sur la monarchie originelle. Hérodote historien du du 5e s
av JC nous offre une réflexion sur les différentes formes de régimes politiques, il les classe et argumente pour chacun
d’entre eux.

Platon philosophe du 4e s av JC, il explique que chaque régime pur se déclinent/dégradent naturellement, qu’ils
deviennent des régimes déviré. Ex : la démocratie entraine l’anarchie. Pour empêcher cela Platon propose de placer à la
tête d'une cités-états un sage, un philosophe sur le principe de la sophocratie.

Aristote le disciple de Platon fait le même constat que ce dernier cependant il fait une autre proposition pour éviter les
régimes dérivés. Sa proposition est fondée sur l'origine mixte c'est- à-dire un régime formé de 3 régimes en prenant le
meilleur de chacun et en les obligeant à interagir ensemble cela permettrait que chaque régime soit le contre-pouvoir
d'un autre.

A) Le législateur unique: le tyran

Le tyran est un gouvernement unique qui détient tous les pouvoir afin de résoudre les crises sociales, en édictant des lois
qui donnent accès à des droits civiques et des droits politiques aux citoyens.
3 grands tyrans:

Dracon : en 621 av JC édicte une 1ere loi « la loi draconienne » qui liste tous les crimes et donne les sanctions or, pour
tous les crimes la sanction est la peine de mort.
De plus, on passe d’un droit pas écrit à un droit écrit ce qui met fin à la vengeance privée.

Solon: en 593/594 av JC Il fait des lois sur les successions et sur les institutions et leurs organisations. Cependant, il
rappelle également aux citoyens leurs devoirs : ils doivent participer à la politique (On se rend dans tous les 9 jours à
l’ecclésia), payer des impôts, participer à l'armée en assurant la protection militaire de la cité.

Son principe d'idéologie politique est l’eunomia (= ordre ) c'est-à-dire faire des lois pour maintenir l'ordre.
Clisthenes : en 507 av JC fait des lois et amène vers démocratie en la finalisant et la protégeant. Son idéal politiques est
l’égalité de tous les citoyens, mais pour cela il faut exclure de la cité tous citoyens qui pourrait lui porter atteinte, il
invente l’ostracisme c’est-à-dire le vote par lequel l’Ecclésia prononçait le bannissement de l'un de ses citoyens

B) Législateur collectif: Les citoyens dans la démocratie

Dans la démocratie les citoyens ont tous les pouvoirs politiques, ils peuvent donc au cours de leur vie appartenir à toutes
les institutions Par le biais des élections tous les ans.
Concernant la procédure législative, un citoyen propose une loi à l’écléssia cette proposition va alors à la boulée qui fait
un projet de loi et le présente à l'écclésia, l'ecclésia vote alors pour ou contre la loi à main levée. Le fait que les lois soit
proposées par les citoyens qui doivent eux-mêmes les appliquer permettent une meilleure garantie de l'application de
ces dernières. De plus une fois par an, l’écclésia regarde si des lois sont tombées en désuétude pour pouvoir les abroger
et ou les modifier. ( permis par un décret ) Ce qui permet de faire évoluer le droit.

Section 2 : les sources du droit à Rome

L’apparition de la République romaine

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A) La république

La république est apparue en 509 av jc.

Depuis le 12e s avant JC l’Italie est peuplé, Ce foyer de peuplement est constitué de tribus qu'on appelle les getes, avec
à leur tête un patres.

Ces tribus décident de s'associer au 8e s av JC, et de se donner un chef pour l'ensemble des tribus réunies, qui sera le
premier roi Romain. Ils choisissent alors le roi avec l'histoire de Romulus et Rémus. Ils doivent donc choisir entre ces 2
jumeaux pour être le roi, il demande alors l'avis des dieux pour les départager. Les patres ont en effet la capacité de lire
la volonté des Dieux en regardant les oiseaux dans le ciel.

Pour Remus, les patres vont voir apparaître 6 oiseaux dans le ciel et voulons voir 12 pour Romulus.
Romulus est alors choisit car le nombre d’oiseaux montre que les Dieux lui sont plus favorable.

En 753 av JC, Romulus fonde la vie de Rome où les getes s’installent.


Cependant, il a peur de son frère qui a toujours des ambitions politiques et qui pourrait vouloir le tuer pour prendre le
pouvoir. Il va à leur construire un pomerium c'est-à-dire une frontière fictive autour de Rome où personne n'a le droit
d'entrer avec des armes. Mais Remus n'obéit pas et il rentre armé pour tuer son frère, ce dernier se défend et le tue.

À la fin du règne de Romulus la royauté romaine tombe entre les mains des étrusques qui conquiert Rome. Ces derniers
gouverne à la manière des tyrans grec. Les patriotes qui ne sont pas satisfaits de ce régime avec des étrusques qui
s'impose et leur désir de participer au pouvoir politique ils ont alors renversé en 509 av JC la monarchie étrusque, plus
précisément Tarquin le superbe. Ils vont prendre le pouvoir et mettre en place une aristocratie.

À Rome comme chez les grecs il y a des citoyens c'est-à-dire des hommes libres de plus de 18 ans habitant la cité est né
de parents romains. Les tribus vont être alors composée de citoyens appeler les patriciens qui sont une forme
d'aristocratie et de citoyens plus modestes appeler les plébéiens. Ces 2 catégories de citoyens ont donc des droits
différents. Rome est une puissance conquérante, cette population conquise mais cependant pas des citoyens mais des
pérégrins. Ces derniers Ont des relations avec les citoyens car ils sont intégrés à la République mais ils n'ont pas les
mêmes droits.

Après la prise du pouvoir par les patres, les plaignants revendiquent en tant que citoyens des droits politiques mais les
patriciens leur refusent ne voulons pas partager leur droit. Les plébéiens quittent alors Rome, ils font sécession en 494
av JC. Mais les patriciens se retrouvent donc sans artisans ni commerçant... Ils se rendent compte qu'ils ont besoin des
plébéiens, pour les faire revenir ils leur accordent des droits politiques, c'est l’apparition de la République en 494 av JC.

Il leur donne donc des institutions politiques avec du droit spécial pour les plébéiens, les patriciens et les plébéiens
montant statut juridique différent. Les institutions au sein de Rome sont : magistrat, assemblée représentative et
Sénat.

Les magistrats était avant 494 av JC composé essentiellement de patriciens. Il était nécessaire d'être patriciens pour être
magistrat. Dans ces magistrats il y a des consults c'est les chefs de l'exécutif, des prêteurs qui sont les chefs de la justice,
caisseteurs qui sont les responsables des finances, des censeurs qui s'occupe de la morale et du recensement puis des
édiles qui s'occupe de la gestion locale de Rome.

Tous ces magistrats sont élus pour un an par les assemblées, il forme un pouvoir exécutif. Ils ont des fonctions
d’impérium (de commandement) et de ius edicendi (droit d’édicter du droit).

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En 494 av JC, un magistrat va donc être accordé aux plébéiens on parle du Tribun de la Plèbe. Ce dernier a un pouvoir
de commandement particulier avec pour objectif de protéger les intérêts de la plèbe et une particularité c'est un
magistrat inviolable virgule il a l'inviolabilité tribunal sienne. A partir de 367 av JC, les plébéiens peuvent devenir
magistrat.

Les assemblées sont composées de citoyens représentants. Cette participation indirecte des citoyens par le biais des
représentants est une particularité de la République.
Ces assemblées élisent les magistrats et leurs membres eux-mêmes.

Ils ont une fonction élective et ils votent les lois. Les magistrats ont besoin de l'assemblée pour faire une loi et
réciproquement.

Il y a 4 assemblées dont 3 pour les patriciens et une pour les plébéiens à partir de 494 av JC, On l'appelle le concile de
la plèbe.

Le Sénat elle composé les anciens magistrats qui souhaitent en faire partie donc essentiellement des patriciens à
l'origine. Ils ont la capacité de lire la volonté des Dieux, ils ont le pouvoir d’auctoritas il gère les finances de l'état en
plus d'être les gardiens du culte. A partir de 367 av JC, les plébéiens peuvent faire partie du Sénat.

Les lois sont donc proposées par les magistrats, votée par l'assemblée puis le Sénat va donner l'accord des Dieux. En
plus d'avoir une valeur légale, la loi prend une valeur divine.

B) Les sources du droit romain

Les romains donnent des classifications nouvelles :


- droit civil pour le droit des citoyens
- droit des gens pour les citoyens en relation avec les pérégrins
- droit naturel pour les gens hors de la République

Dans le droit civil on retrouve de la coutume, des lois, du droit prétaurien, le senatus consult et de la jurisprudence.

La coutume:

Cicéron définit la coutume comme un « droit quand l'hôtesse passe de temps à rendu obligatoire par la volonté De tous
sans intervention de la loi. ». Ces coutumes font référence aux coutumes des patriciens c'est à dire aux tribus romaines
mais elles vont également s'imposer aux plébéiens. Cependant la difficulté de la coutume orale et que seuls les religieux
connaissent vraiment la règle.

En 450 av JC les coaches ne vont alors être rédigés avec notamment la loi des 12 tables. Les citoyens romains devaient
apprendre cette loi dès leur plus jeune âge ceux qui créent chez eux une conscience politique et une très bonne
connaissance du droit. Cette coutume écrite devient donc de la loi.

La loi:
Les lois sont proposées et édictées par les magistrats, votée par l'assemblée représentative et validée par le Sénat. Il y a
différentes catégories de lois:

- leges datae (lois données)


Ces lois sont données par un général lorsqu'il conquiert une province. il va alors imposer les règles publique romaine tel

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que payer les impôts mais leur laisse leur droit privé. le paradoxe ici est que des obligations des citoyens sont imposées
mais sans la contrepartie de la citoyenneté.

- leges rogatae (lois requises)


Un magistrat demande une loi et se concerte de manière informelle avec l'assemblée lors d'un débat avec un
contradicteur qui va poser des questions sur cette loi, le reste de l'assemblée que le magistrat tente de convaincre écoute.
Ils vont ensuite se retrouver officiellement pour le vote à l'assemblée concernée. Contre la loi est votée le magistrat qui
l'a demandé la li publiquement et cette dernière porte son nom. Il demande ensuite au Sénat de consulter les dieux pour
que la loi est une valeur divine en plus de sa valeur légale. Si le Sénat n'est pas favorable à la loi ce qui est cependant
très rare cette dernière n'est pas appliquée. Dans le cas contraire la loi est gravée sur de la pierre.
La loi un préambule, des articles, et des sanctions en cas de violation de cette dernière. Quand tout est présent on parle
de loi parfaite, si la sanction n'est pas présente la loi est imparfaite. Lorsqu'une loi est en parfaite la sanction est décidée
plus tard par le juge. Ce sont majoritairement des lois de droit public excepté la loi des 12 tables qui contient le droit des
anciens c'est à dire le droit privé datant de 450 av JC. La loi des 12 tables la première loi des romains et la première loi
de droit privé. Avant cette loi les romains n'avaient donc jamais fait de droit ils vont alors envoyer 10 hommes à
Athènes pour savoir comment ils faisaient les lois puis l'adapter à leurs institutions. Le modèle juridique Romain s'est
en effet inspiré du modèle grec.

- plébicite (lois de la Plèbe)


Ces lois sont édictées et votées par le tribun et le concile de la plèbe. Ce sont des règles essentiellement de droit public
avec certaines exceptions du droit privé. On retrouve la même démarche que pour les lois requises.

Le droit prétorien:
C'est un droit qui vient du prêteur c'est-à-dire le magistrat élu responsable de la justice. Sous la République il y a 2
prêteurs un prêteur pour les citoyens et un prêteur pour les pérégrins. Lorsque le préteur est élu, il affiche une liste (un
édit) de droits qu'il va défendre en justice, c'est à dire une liste de droits que le citoyen peut demander à protéger et qui
peut permettre une action en justice. Tous les ans le prêteur actualise les règles. Lorsqu'un citoyen demande à ouvrir une
procédure judiciaire car l'un de ses droits a été violé on parle d'action de la loi.

Le senatus consult:
C'est une décision du Sénat quand il donne l’auctoritas, il fait en réalité un sénatus. Le Sénat prend des décisions sur les
finances de la cité ou sur la religion. Parfois au moment de la formation de la loi virgule il peut donner des avis avant le
vote mais il apporte essentiellement sa validation divine.

La jurisprudence: ( juris = droit et prudence = sagesse )


La jurisprudence c'est lorsque les sages font du droit. (Aujourd’hui on parle de doctrine)
Au 3e siècle av JC le jurisprudence apparaît, lorsqu'un citoyen a un litige il se rend devant l’édit du prêteur et s’il y a
une incompréhension il va alors demander conseil à un juriste prudent gratuitement. Le juriste prudent est un citoyen
qui offre des conseils sur le droit. (Aujourd’hui cela peut faire référence à un avocat)

A) L’empire romain

L'empire Romain est apparu en 27 av jc fondé par Octave Auguste.

Différentes conséquences à l'origine du passage de la République à l'empire Romain: dans la Rép romaine le territoire
est tellement vaste qu'il devient ingérable il est difficile de diffuser l'information et cela fragilise la Rép et contribue à sa
disparition. De plus les pérégrins qui paient des impôts non pas là contrepartie de la citoyenneté ce qui entraîne des
rébellions sur le territoire en plus des frontières à protéger.

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En 100 av jc Il y a un changement de régime qui se fait progressivement la Rép évolue naturellement vers une sorte de
monarchie.

À la tête de la Rép avec sa dictature viagère César le consul dictateur à vie qui a conquis les gaules vers 55 av jc. C'est
grâce à ses nombreuses conquêtes qu'il est devenu très riche. Il est assassiné en 44 av jc car on a voulu transformer la
République en monarchie c'est à dire en légalisant le gouvernement de fait. Le Sénat qui représente alors le peuple
romain a demandé à César s'il voulait être roi, s'il acceptait La République deviendrait une monarchie. Avant qu'il donne
sa décision il est assassiné par des sénateurs qui ne veulent pas de ce changement de régime. Parmi ceux qui l'ont
assassiné son fils adoptif Brutus.

Le Sénat propose donc de mettre en place un gouvernement à 3 c'est-à-dire que pendant 5 ans 3 hommes détiennent le
pouvoir ce gouvernement permet alors d'éviter la dictature viagère. Octave elle chef de Rome, Marc Antoine Hello chef
d'Asie, Lépide et le chef d'Afrique. Ce trimvirat Permet également une proximité politique.Cependant Antoine et Octave
ont des ambitions politiques. Octave et l'autre fils adoptif de César, en tant que son fils il a donc hérité de toute sa
richesse. Marc Antoine lui va prendre la place de Lépide en Afrique et se retrouve alors le chef de l'Asie et de l'Afrique
on assiste à un retour de la concentration des pouvoirs. Mais Octave ne veut pas laisser Antoine concentré tous les
pouvoirs il va alors le chasser du pouvoir en levant une armée et une missile grâce à l'héritage de son père. Octave
s'empare alors du pouvoir d'Antoine à Actium on parle de la victoire d’Actium en 31 av jc.

Octave concentra leur tous les pouvoirs, les 5 ans prévus pour le gouvernement à 3 sont dépassés et le pouvoir n'est plus
divisé se retrouve dans les mains d'un seul homme. On note un retour à la situation de César qui était le seul chef de la
République. Octave a donc peur qu'il lui arrive la même chose qu’à son père donc il dit qu'il ne veut pas être roi mais
qu'il veut rester un consul dans la République. Pendant ses différentes conquêtes Octave a récupéré différents pouvoirs
tels que le pouvoir religieux et le pouvoir sur les plébéiens.

En 29 av jc il se présente au Sénat et affirme qu'il a sauvé la République mais désormais il veut rendre les pouvoirs au
Sénat toujours dans la peur d'être assassiné mais le Sénat lui supplie de les garder point il a donc tous les pouvoirs
officiellement. mais il revient en 27 av jc et décident de rendre une nouvelle fois les pouvoirs au Sénat, mais ce dernier
le supplie à nouveau de les garder. pour le convaincre de garder les pouvoirs virgule le Sénat lui fait un cadeau et donne
à Octave la seule chose qu'il n'avait pas c'est le pouvoir d’auctauritas. c'est- à-dire la capacité de lire les augures et de
valider les lois selon la volonté de Dieu. la donation de l’auctoritas marque le début de la monarchie.

Quand en 27 Octave prétend rendre les pouvoirs en réalité il va se rendre au Sénat avec sa milice privée une milice
armée or c'est interdit dans le pomerium depuis romulus. De plus les sénateurs sont des anciens menacés par la milice
ce qui permet alors à Octave de prendre de force le pouvoir d’auctoritas. C'est le coup d'état d'octave.

On va alors l'appelait Octave Auguste (= détenteur de l’auctoritas), César (= détenteur du pouvoir militaire). Auguste et
César ne sont pas des noms mais des fonctions virgule on parle de titulature.

Octave qui est le fils de César, à la mort de ce dernier le Sénat a voulu lui rendre hommage elles ont divinisé. Octave est
donc le fils d’un Dieu. Tous les empereurs après Octave seront alors des fils de Dieu car à chaque mort d'un empereur ce
dernier sera divinisé. Le processus de divinisation c'est l'apothéose c'est-à-dire rentrer dans le panthéon des dieux. Or,
les dieux doivent être vénéré donc les romains doivent vénérer les empereurs. Le pouvoir impérial repose donc sur
l’auctoritas et sur le culte impérial des empereurs morts. Si l'on ne vénère pas l’empereur mort on ne respecte pas
l’empereur vivant.

Cependant Octave risque toujours de mourir virgule il affirme alors tous ses pouvoirs soi- disant sous la volonté du
peuple Romain virgule il dit alors être le premier des citoyens (le princeps) c'est à dire le prince et il met en place un

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nouveau régime politique : le principat. Ce régime politique est une sorte de système de République avec toutes ces
institutions mais le prince remplace le consult. En réalité on parle de façade républicaine mais dans les faits les
institutions ne fonctionnent plus point cette façade permet à Octave de ne pas se faire assassiner. Le principat dure
pendant presque un siècle, il va évoluer jusqu’à un gouvernement absolutiste avec un culte impérial et une
concentration des pouvoirs.

L'empire Romain apparaît en 476 ap jc. Cet empire fait face à de nombreuses mutations:

Tout d'abord l’empereur ne s'intéresse pas aux conquêtes de territoires mais à l'organisation de ce dernier point mais
dans ce grand territoire ou les pérégrins paient des impôts sans contrepartie de la citoyenneté les rébellions se
multiplient à l'intérieur de l'empire pour obtenir des droits.

Les empereurs envois alors l'armée pour faire cesser ces rébellions puis finissent par accorder aux pérégrins en 212 ap jc
la citoyenneté à tous les habitants avec l'édit de Caracalla. Cet édit Donne à tous les habitants l'accès au droit civil, une
participation politique, mais ce que veulent réellement les pérégrins c'est que les gouvernements de province soit
gouverné par des pérégrins c'est-à-dire qu'ils gouvernent leur propre Province.

En 293 ap jc rome est un territoire trop vaste, ils mettent alors en place la tétrarchie C'est-à- dire le gouvernement à 4 en
séparant l'empire en 2 avec d'un côté l'Occident et de l'autre Lorient avec 2 chefs dans chacune de ces parties de
l'empire. Un August qui détient l’auctoritas et un César qui détient le pouvoir militaire.

Parallèlement à cela le christianisme se développent après l'an 0 virgule et touche essentiellement la sphère des esclaves
qui veulent être libres Or dans le christianisme on est libre aux yeux de Dieu.
Néanmoins des romains vont commencer à se convertir au christianisme ce qui vient poser problème:

- Tout d'abord ils ne vouent plus le culte à l’empereur compte tenu du fait qu'il le voue à Dieu. Ce qui est vu comme un
crime contre l'autorité de l’empereur.

- Les romans nouvelles plus ferme le service militaire car ils sont devenus pacifistes. L’empereur est alors obligé
d'engager des mercenaires.

- Ils se demandent s'ils doivent continuer de payer l'impôt ils interrogent alors le Christ qui leur répond de rendre à
César ce qui est à César et à Dieu ce qui est à Dieu. L'impôt doit donc être versé à César et le culte doit être voué à
Dieu.

Comme ces chrétiens pose problème ils vont alors être livrée au lion pour tenter de les éradiquer. Cela allait faire
inverse ce sont ces martyrs qui propagent la foi et la majorité de l'empire devient chrétien.

Comme le gouvernement n'arrive pas à éradiquer ce problème virgule l’ empereur Constantin se convertit alors au
christianisme et décide d'arrêter les persécutions en 313 ap jc, ce qui résoudre le problème du culte impérial car on voit
un culte à Dieu c'est voué un culte aux empereurs morts.

Dans 380 ap jc, le christianisme devient une religion d'état c'est-à-dire les habitants sont obligés d'être tous chrétien. Les
non-chrétiens sont alors persécutés.

Pour parler de Rome en tant que sa frontière physique de l'empire on parle de limes, les personnes hors de cet espace
sont les étrangers qui ont le droit naturel. La paix romaine c'est- à-dire la période pacifiée de l'empire ce nomme pax
romana. C'est une période dans laquelle tous les habitants sont citoyens (212 av jc), l'administration locale est
harmonisé il y a une centralisation administrative et bureaucratique c'est-à-dire que l'administrateur est un exécuteur et

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non un décisionnaire. Demain il y a une langue commune, latin qui est la langue officielle écrite dans les textes. Et enfin
une religion commune virgule le christianisme 313 à 380 ap jc.

B) Les sources du droit dans l’empire romain

Dans l'empire Romain on développent une nouvelle source du droit :


les constitutions impériales c'est-à-dire les lois émanant de l’empereur.
Ces institutions impériales sont classées en 4 catégories :
- Édit = les actes à valeur général autrement dit les lois valeurs générales.
- Décret = le jugement rendu par l’empereur.
- Mandat = l'acte qui renvoie à son administration on peut parler de loi administrative.
- Rescrit = La réponse que fait l’empereur sur une question juridique c'est-à-dire sur une de ces lois.

L’empereur va faire ses constitution seul et les faire écrire par la chancellerie. Il est capable de les faire seul car il
détient l’auctoritas. L'assemblée représentative le participe plus et le Sénat ne valide plus les lois.

L’empereur est donc la loi vivante « lex animata ». En effet, ce qu'ils expriment la loi et s'applique immédiatement
virgule il détient le plan pouvoir législatif. Il n’a pas respecté les lois c’est-à dire que s’il veut faire une nouvelle loi sur
un thème où il l'a déjà fait il peut alors faire une loi contraire à la loi antérieure pour la modifier où l'abroger. En réalité,
l’empereur doit se soumettre aux lois mais en cas de besoin il a ce droit.

À partir de 69 ao jc , on a considéré que le empereur tenait ses pouvoirs d'une loi virgule on parle de la loi d’empire «
lex imperio ». Cette loi est votée par l'assemblée représentative et reconnaît les pouvoirs accordés à l’empereur. Cette
loi édictée tous les 20 ou 30 ans permet d'assurer la façade républicaine. C'est donc par le biais de l'assemblée que
l’empereur détient légalement ses pouvoirs.

On assiste alors à un déclin des lois et de la coutume (loi des 12 tables). Il reste néanmoins l'édit du préteur, le sénatus-
consulte la jurisprudence.

Cependant l’empereur Hadrien a constaté que Lady du prêteur qui change normalement chaque année reste quasiment
toujours le même il transforme alors l'édit du préteur on a un édit perpétuel en 125 ap jc. Les prêteurs n'ont donc plus le
droit d'édicter, l’empereur place alors sous son contrôle le droit prétorien.

Le sénatus-consulte qui a perdu l’auctoritas, il est désormais chargé de l'organisation des jeux du cirque où prend des
décisions sur la religion sous la demande de l’empereur.

La jurisprudence est également sous le contrôle de l’empereur, ils la contrôlent par le biais d'un brevet de l’empereur,
quand ils obtiennent ce brevet et qu'il faut une consultation juridique il peut écrire dans son brevet « sous l'autorité du
prince » c'est l'autorisation de faire une consultation officielle. Ils peuvent également faire des consultations libres son
brevet. Cependant en cas de litige le jurisprudent officiel remporte.

Une loi est édictée en 426 ap jc, on parle de la loi des citations qui regroupe des millions de lignes de jurisprudence qui
en quête de difficultés avec la jurisprudence définit les juristes consul auquel l'on doit se référer, il y en a 5 de référence:
Gaius (2e siècle) ; Ulpien (3e siècle) ; Paul (4e siècle) ; Papinien (4e siècle) ; Modestin (4e siècle).

C'est l’empereur encore une fois qui a choisi les jurisconsultes auquel il faut se référer. Les empereurs inventent
également les compilations qui sont dirigées par eux-mêmes qui leur donne l’auctoritas. Les compilations du droit
Romain visent à rassembler les documents de jurisprudence, l'étrier puis les rassemblées en un seul et même document.
L’empereur Théodose un 438 ap jc sollicitent des juristes et demandent un recueil avec toutes les constitutions

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impériales depuis Constantin c'est à dire son temps de droit. Cela donne un recueil en 16 chapitres que l'on appelle le
codex avec un classement chronologique des constitutions. Il y a ici une nouveauté dans la forme c'est la création d'un
livre qui remplace le rouleau. Le droit de justinien est également très important on parle des compilations de justinien.
Justinien est un empereur d'Orient conquérant qui consacrent le début de son règne à conquérir le point historique de
l'empire. Il va reconquérir une grande partie de l'empire avec son armée mais n'arrive pas attendre point il veut donc
montrer la puissance de Rome autrement que par le territoire mais par le droit. Ce n'est pas une démonstration
territoriale mais juridique. Il va alors prendre tous les droits romains depuis la République c'est-à-dire 1000 ans de droit
et en faire des compilations. Ils engagent des grands praticiens de droit et met à leur tête Tribunien un questeur en lequel
il a confiance pour créer ce codex de 1000 ans de droit. Ils en font 4 œuvres:

- 529: le codex avec les constitutions impériales depuis Hadrien en 12 chapitres thématiques (le chiffre 12 est en
référence à la loi des 12 tables).

- 530 -533: le digeste avec les compilations de toute la jurisprudence depuis le 3e siècle av jc par une commission de 13
membres en 50 livres.

- 533: les institutes qui sont des manuels qui résument le digeste, à la destination des étudiants en droits.

- 534: les novelles sont les dernières constitutions de justinien commenté par lui-même c'est- à-dire qu'il fait lui-même
sa propre jurisprudence sur ses propres constitutions impériales où il explique lui-même comment on doit comprendre
ces constitutions. Il remplace ici la fonction de juriste.

Conclusion droit Greco Romain:


- Droit fait par les citoyens.
- Classification du droit.
- Nouvelles sources de droit à la jurisprudence.
- Évolution = changement de régime politique entraine un changement de règles.
- Procédure législative en gestation en Grèce et plus complexe à Rome.
- Nouvelle forme du droit: le codex.

Chapitre 2: L’analyse et conséquence de la formation du droit Antique


Section 1: Vers un droit autonome?

L’autonomie du droit Grec:

Tout d'abord le droit grec n'est pas séparé de la philosophie en effet c'est les philosophes qui donnent des informations
sur le droit, qui l’étudie. Il n'est pas non plus séparé des faits notamment avec le modèle casuistique. Les stoïciens
considèrent que le droit est une forme de morale, qu'il constitué la morale humaine point ici encore le droit n'est pas une
structure autonome elle est également rattachée à la morale.

Le droit grec est réputé pour être inspiré par les dieux:

Sophocle à travers l'histoire d’Antigone Qui décide d'enterrer son frère en violant la loi de crayon qui lui interdit elle
décide de respecter la loi des Dieux. sophocle nous apprenons que pour les grecs il existe des principes émanant des
dieux. Juridiquement nous n'avons pas de documentation en droit qui évoque le droit naturel en Grèce cependant on a
sophocle, Aristote, Platon qui l'évoque. On retrouve la référence de ce droit naturel dans la littérature.

Ce droit qui vient des dieux, ce sont des lois non écrites. Pour ces philosophes il est connu que des dieux énoncent des
grands principes le immuables qui sont censés guider les hommes et les lois des hommes. Dans l'idéologie grecque on

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considère que ces grands principes sont des modèles pour les lois des hommes. D'antigone, cette dernière reproche à
Créon d'avoir fait une loi contraire aux principes de Dieu lorsqu'une loi viole le droit naturel alors elle ne peut ne pas
être respectée c'est ce qu'a fait Antigone en enterrant son frère.

Le droit naturel grec vient de Dieu il est différent du droit naturel des romains qui lui est en droit commun qui se trouve
en chacun.

Pour savoir d'où vient ce droit des dieux on s'intéresse alors à l'ouvrage théogonie de hésiode (7e s av jc) qui évoque la
vie des dieux. On apprend alors que Jésus a pris pour femme tennis la déesse de la justice grecque point ensemble ils
ont eu 3 filles. C’est alors Zeus, Thénis et Diqé qui donne le droit naturel c'est-à-dire qu'il définisse les grands principes
qui vont servir de modèle pour les lois des hommes.

L’autonomie du droit romain:

Les romains ont décidé sous la République de détacher le droit et de le rendre autonome. Le droit devient une matière
dégager des faits, de la religion, de la morale et de la philosophie.

Tout d'abord le droit est séparé des faits, en effet le prêteur quand il rédige son édit, il utilise des termes juridiques on
dit qu'il juridicide les faits c'est à dire que le droit possède une terminologie propre. Le prêteur et le magistrat qui fait du
droit une matière détachée des faits.

Il le dégage également de la morale. Le droit est objectif et concret il est voté Or pour les romains la morale est
complètement subjective, évolutive elle relève de la pensée personnelle. Il crée alors un censeur en 444 av jc voisin qui
doit s'occuper de la morale, qui donne des amendes à des personnes amoral. Il gère le dérèglement des murs tels que la
luxure la mauvaise éducation des enfants...

Le censeur s'occupe de la morale et le prêteur du droit.

Il distingue également le droit de la philosophie les romains ne veulent pas que les philosophes s'intéressent au droit,
ceux qui doivent s'y intéresser ce sont les juristes qui sont des spécialistes.

Il décide également de se séparer de la religion en distinguant les règles religieuses les fas, des règles des hommes les
ius.

Les religieux avaient un calendrier avec les jours fas, c'est-à-dire les jours bons et avec les jours nefas, c'est-à-dire les
jours mauvais. Lors des jours nefas il ne fallait pas faire du droit mais le pontife était le seul à connaître ces jours le
calendrier changeant tous les ans. un citoyen Romain ne savait donc jamais à l'avance s'il pouvait faire du droit.

Les citoyens demandent alors la connaissance du droit virgule le pontife abandonnent alors en 451 av jc aux citoyens le
droit à travers la création de la loi des 12 tables. Le pontife garde cependant le fas.

En 304 av jc un pontife va écrire le calendrier ce qui contribue à séparer davantage le droit de la religion. En 264 av jc
un autre pontide Coruncanius Va ouvrir ses portes c'est-à-dire qu'il va donner de l'information juridique c'est la première
forme d'enseignement du droit.

On peut alors dire qu'ici le droit est autonome? Oui on essaie de le rendre autonome mais en réalité il ne l'est pas
complètement.

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Dans la balance on a plus d’argument en faveur de l’autonomie mais il faut la nuancer avec la persistance de la religion
ds l’auctoritas et le christianisme.

Section 2 : Comment le droit est devenu une science? De la science politique à la science juridique

Le droit comme une science politique en Grèce:

La science renvoie au fait que le droit est un objet d’analyse, les méthodes d’analyse vont permettre de qualifier l’objet
de science. On va avoir des méthodes d’analyse politiques:

- Aristote considère que pour analyser il faut les observer et comparer les règles de droit. Il faut avoir une approche
rationnelle.

- Pour les sophistes il faut jouer de l’art oratoire être maitre de la rhétorique, ils vont encore plus loin il faut savoir
prouver le contraire.

En Grèce on parle de politique car les philosophes considèrent que la loi permet de vivre ensemble dans la cité et
qu'elles organisent ta vie politique de cette dernière.

La science politique alors développé par les philosophes qui peuvent avoir une approche:

• Positive: avec Platon et Aristote c'est une réflexion positive sur le droit il considère que la loi est bénéfique. Elle
organise la cité elle est donc bénéfique pour le régime politique elles encadrent les institutions et les règlements, elle
permet l'ordre dans la cité et elle est bonne car ils respectent le droit naturel c'est-à- dire les grands principes. Pour
Platon elle rend les citoyens libres et égaux. De plus elle éduque le citoyen elle lui permet d'être plus vertueux. Pour
Aristote la loi permet de distinguer l'homme de l'animal c'est la loi qui empêche la loi du plus fort présente dans la
nature

• Négatif avec les sophistes qui ont un esprit de critique dans l'objectif d'amélioration point il considère que la loi n'est
pas bonne pour la cité.Elle est faites par les citoyens dans leur intérêt personnel et non pour le bien commun C'est
alors le résultat d'intérêts particuliers. Il considère que c'est un dictateur c'est une loi c'est essentiellement pour garder
le pouvoir et à l'inverse dans la démocratie le peuple va également faire les lois pour conserver ce pouvoir. La loi est
donc un instrument du politique elle est au service des gouvernants elle est donc arbitraire. Elle est contre-nature elle
protège les faibles des plus forts or dans la nature c'est la loi du plus fort.

Ces analyses nous apportent une dualité de l'ordre juridique et une hiérarchie des lois. L'ordre juridique grec un double
ordre de juridiction la loi faites par les hommes c'est-à-dire le droit positif et le droit naturel les grands principes qui
guident les hommes. La hiérarchie elle présente avec le droit naturel qui est placée au-dessus du droit positif.

Le droit en tant que science du droit à Rome:

Pour parler du droit pour les romains il faut connaître le droit il décide alors de former des spécialistes en droit avec la
création des juristes. Les juristes vont prendre le droit comme objet et l'analyser. La spécialisation des juristes apparaît
sous la République ou les pontifes vont laisser le droit au citoyen virgule à partir de ce moment les citoyens peuvent
apprendre le droit point de plus ils connaissent dès l'enfance la loi des 12 tables et en grandissant ils peuvent décider de
se spécialiser en allant voir le pontife qui va donner des explications sur certaines règles.

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Début de l'apparition de l'enseignement du droit au 3e s av jc avec les pontifes qui ouvrent leurs portes et donnent des
explications sur le droit on les appelle les patrons privés. Il y a 2 types de patrons d'un côté les conservateurs et de
l'autre les innovateurs les étudiants sont en droit de choisir.

Il s'opère un changement sous l'empire d'octave il va y avoir un apprentissage qui devient officiel avec 3 grands centres
d'enseignement qui permettent d'obtenir le brevet officiel.

Il y a donc 2 types d'enseignements différents dont un qui est officiel.

Au quotidien les juristes donnent des conseils juridiques, aide à rédiger des actes juridiques, et peuvent défendre en
justice. Ils remplissent toutes ses fonctions gratuitement.

Au-delà de ses fonctions en tant que juriste il existe 2 types de métiers: enseignant ; exercer dans la fonction politique.

Ces juristes vont alors réfléchir au droit dans l'objectif de l'améliorer. Il analyse le droit avec différents outils: Juridicide
les faits ; Méthode de la glose ; Analyse par syllogisme ; Principe du pour et contre ; Comparaison ; Classification.

De plus ils vont s'aider de documentation avec des dictionnaire juridique, des manuels de cours pour comprendre les
notions, des recueils de jurisprudence, des traités notamment le digeste.

C'est grâce aux juristes et à ces techniques d'analyse qu'on va retrouver chez les romains des classifications très aboutie.
Dans ces classifications il y a des catégories avec la distinction du droit privé et du droit public ainsi que les
sous-catégories. Ces catégories sont posées par Gaius.

Partie 2 : L’héritage de l’ancien droit français (5e s ap JC)

Chapitre 1 : Les systèmes juridiques au moyen Age (5e au 15es)

Section 1 : Le droit des communautés (5e au 12e s)


e e
§1: Les lois personnelles et la personnalité des lois du 5 au 9 s

L’empire d’occident est très convoité, alors les peuples autour vont vouloir le conquérir ce sont les peuples barbares
ainsi que les turcs et les perses. L’empire doit alors se dotée d’une armée puissante mais beaucoup de citoyens romains
avec le christianisme ne veulent pas faire la guerre, ils recrutent alors des mercenaires pour lutter contre la menace. On
appelle ces mercenaires les clans fédérés, ils s’installent aux frontières de l’empire avec leur famille. On parle
d’invasion pacifique.

Mais ces peuples fédérés ne sont pas citoyens, ils gardent leurs droits propres.Les clans qui sont venu s’installer aux
frontières laissent un territoire vide, ce territoire va alors être conquis par un autre peuple qui ne va cesser de s’agrandir
et va vouloir agrandir son territoire en faisant pression sur l’empire à tel point que les mercenaires n’arrivent plus à
protéger les frontières et ils vont alors pénétrer l’empire jusqu’à prendre possession de Rome.

Odoacre, le chef Skire en 476 dépose le dernier Empereur d’occident et prends la couronne impériale et la donne au
pape. Il devient un Roi barbare.

Quand l’empereur est déposé, tous les clans fédérés deviennent chef du territoire où ils sont installés. Sur le reste du
territoire on trouve plusieurs Rois barbares. Multiplicité de petits royaumes avec des chef de clans.

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L’empereur déposé Romulus Augustus avait 14ans quand il a été déposé ce qui montre bien la faiblesse de l’empire et la
facilité de le conquérir. Pour le déposer on lui a enlevé ses attributs du pouvoir, il perd alors son pouvoir et on le chasse
physiquement.

Les citoyens romains restent sous la domination des différents chefs de clan barbares.

A) Les royautés germaniques (481-987)

Clovis est un chef de clan Francs Saliens (à partir de 496) qui va conquérir une grande partie de la Gaulle voire la
totalité. Les francs s’implantent alors partout en Gaulle.

Intérêt pour deux dynasties :


- Les mérovingiens (Clovis)
- Les carolingiens (en 751 avec Charlemagne)

Ces monarchies germaniques fonctionnent de la même matière. La monarchie est héréditaire et élective. Un chef
barbare qui a plusieurs fils sont tous hérités, l’élection permet alors de les départager. Les électeurs du Roi sont les
guerriers.

Lors de l’élection, les héritiers sont présentés et les guerriers vont choisir en tapant leur épée sur leurs boucliers.
L’héritier qui entraine le plus de bruit est élu. Ils choisissent leur chef de clan sur le critère de la force physique. Cette
force physique est représentée par les cheveux long, c’est un symbole de force.

Syagrius (l’oncle de Clovis) quand Clovis prend le pouvoir, est assez vieux. Clovis va alors vouloir conquérir son
royaume. Un jour il reçoit le fils de Syagrius et lui fait part de ses inquiétudes quant à la vieillesse de son père, et lui
rappelle que si son père meurt c’est à lui de prendre le pouvoir et lui affirme que si cela arrive il le soutiendrait.
L’ambition du fils de Syagrius le pousse alors à tuer son père et prendre le pouvoir. Mais Clovis arrive et demande de
condamner à mort son cousin pour le meurtre de son père, sachant qu’il n’y a pas d’autres successeurs il se propose
alors et est élu.

Quand le membre est élu il faut alors le faire savoir pour ça on l’enlève sur un bouclier. C’est l’élévation par le pavois.

La famille dans laquelle on peut choisir le Roi, est une famille qui a le charisme c’est-à-dire qu’elle est choisie par les
Dieux. Ce sont les Dieux animistes qui ont désignés les familles.

Quand le roi est élu il a des pouvoirs:


- Banum = pouvoir de commandement oral.
- Mundium = pouvoir de protection à doit protéger sa population implique le pouvoir militaire en faisant la G et le
pouvoir judiciaire par la justice.

De plus, les germaniques pratiquent la patrimonialité du pouvoir c’est-à-dire que le pouvoir est dans le patrimoine du
roi, c’est une chose privée il en fait ce qu’il veut et le donne à qui il veut.

Clovis le conquérant après avoir conquis le royaume de Syagrius, conquière une partie du royaume des Wisigoths mais
est repoussé par les Burgondes. Mais ses fils réussiront a conquérir les burgondes en 504. La France est ainsi quasiment
entre les mains de Clovis.

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Ce dernier a conscience qu’il faut cependant également qu’il impose son autorité aux ex- citoyens romains chrétiens
présent sur le territoire. Pour réussir à imposer son autorité, il se converti au christianisme. Il utilise la religion
chrétienne pour exercer son autorité pacifiquement, il devient « comme eux ».

Au-delà de la raison politique, il se converti car sa femme Clothilde une princesse Burgondes s’était également converti
au christianisme. Il se converti également car il aurait vu Dieu en songe qui lui aurait promis la victoire la veille d’une
bataille en 496. Il décide alors de devenir chrétien après sa victoire en plongeant dans l’eau avec son clan. C’est lors de
ce baptême qu’il devient chrétien avec son clan. Cet acte associe la royauté a la papoté.

Au fur et à mesure la conversion au christianisme se repend dans toute la France.

A la mort de Clovis en 511 on a ce problème de monarchie élective mais il avait prévu que chacun de ces 4 fils devait
hériter d’une partie du territoire, mais ces fils vont se faire la guerre pour récupérer le territoire de l’autre.

La dynastie des mérovingiens durent jusqu’en 751. En 751 il y a un coup d’État les carolingiens qui dépose le roi.
L’homme à l’origine de ce coup d’État est Pépin le Bref.

Pépin le Bref est petit fils de Charles martel qui était un maire du palais, c’est-à-dire qu’il assistait le roi. Mais en 732
Charles martel exerce le mundium en arrêtant les arabes à Poitiers. C’était pourtant au roi de protéger sa population en
exerçant ce pouvoir. Pépin le Bref qui est également maire du palais et exerce également les deux pouvoirs
normalement attribués au roi. Il décide alors de s’octroyer le pouvoir du roi comme il en exerce déjà les fonctions.

Il prépare alors un coup d’État car il n’est pas de famille dit avec du charisme. Il va donc s’arranger préalablement avec
les guerriers en leurs promettant des terres ou de l’argent en contrepartie de leur vote lors de l’élection. C’est cette
élection qui va le rendre officiellement Roi. Il recherche tout de même une légitimité plus forte que l’élection, pour ça il
va voir le pape en lui demande qui doit avoir le pouvoir celui qui l’a héréditairement ? ou celui qui exerce la pratique du
pouvoir? Le pape répond qu’en théorie celui qui doit avoir le titre de roi, c’est celui qui exerce la réalité du pouvoir.
Autrement dit, le pape lui dit implicitement qu’il le soutient dans son coup d’État. Il procède alors au coup d’État en
déposant le Roi, il demande cependant au pape une légitimité et le pape lui propose de le sacrer c’est-à-dire d’affirmer
qu’il a été choisi par Dieu. Par ce sacre Dieu lui délègue une partie de son esprit pour régner. Pépin le bref est sacré en
751. Ce sacre témoigne d’une alliance renforcée avec la religion.

Lors de son sacre on lui fait une onction qui lui confère des pouvoirs sacrés. Il reçoit également la main de justice, un
sceptre, une alliance, une épée et un éperon puis les grands l’élisent en tapant leur épée sur leur bouclier.

Pépin le Bref a très peur que les grands n’élisent pas un de ses successeurs, il demande alors à nouveau son aide au
pape, le pape décide alors de sacrer ses enfants en 754. Il pense également à ses petits-enfants, le pape décide alors de
bénir Berthe la femme de Pépin le Bref et déclare « qu’aucun autre enfant qu’un enfant de cette femme ne pourra
monter sur le trône. ».

Comme le pape a soutenu Pépin le Bref depuis le début, en contrepartie Pépin le bref en 754 lui fait un cadeau pour le
remercier, il lui offre un territoire italien qu’il a conquis: les terres du Vatican. Le pape devient alors un chef d’État.

Lorsque Pépin le Bref meurt son fils charlemagne prends le pouvoir, il a déjà été sacré et élu il récupère seulement les
insignes. C’est un roi conquérant, il va conquérir les alamans, l’Italie... Il organise alors son territoire avec différentes
réformes. En début 800 charlemagne est appelé par le pape, les romains font un attentat contre ce dernier pour lui retirer
son titre car il est accusé de ne pas respecter la foi chrétienne. Il lui demande alors de l’aide, il lui demande un procès
qui permettrait de le disculper afin de garder son trône et son rôle de pape. Charlemagne envoie des enquêteurs qui ont

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la preuve que le pape est légitime, que c’est un bon pape. Lors du procès qui disculpe le pape le 23 décembre,
charlemagne demande une contrepartie.

Il demande le couronnement impérial, le siège d’empereur étant vacant. Le 25 décembre 800 pendant la messe de Noel,
le pape couronne charlemagne, il devient désormais empereur. (Plus seulement Roi des francs) Il justifie le
couronnement de Charlemagne le désignant comme un conquérant, un roi qui fait de grandes réformes, qui respecte la
religion.àCharlemagne est un empereur roi sacré!

Les carolingiens vont conserver ce titre jusqu’à 924.

Succède à Charlemagne son fils Louis le Pieu en 816.

B) La rédaction des lois personnelles

Le territoire de la France est occupé par les barbares à partir de 476 et les anciens citoyens chrétiens.
Les clans germaniques gardent leurs coutumes, les citoyens romains continue également d’appliquer le droit romain de
l’empire.

Les clans germaniques laissent aux clans vaincus leurs règles, comme les romains l’avaient fait. Pour faciliter les
relations entre les barbares et les citoyens, les rois vont demander de rédiger les coutumes germaniques ainsi que le
droit romain.

Le premier qui a eu l’idée d’écrire les coutumes pour son peuple barbare c’est le roi Euric des Wisigoths, ces coutumes
sont rédigées par des juristes romains. Ces coutumes sont écrites en latin.

Clovis demande également à des juristes romains de rédiger la loi pour les saliens la loi salique. Le roi des burgondes
fait alors rédiger la loi pour les burgondes, la loi gombette en 502.

Le successeur d’Euric, Alaric demande la rédaction des règles de droit qui s’appliquent aux Gallo-romains, il fait alors
rédiger le bréviaire d’Alaric où on y trouve le code théodosien, la jurisprudence, la constitution... Clovis reprend le
bréviaire d’Alaric pour qu’il soit appliqué dans tout le royaume par les anciens romains.

C) La personnalité des lois

La personnalité des lois est le fait que chaque individu applique sa loi personnelle.

La femme prend la loi de son mari et l’enfant la loi de son père.

En cas de litige entre deux parties ayant des lois différentes, le juge demande « sous quelle loi vis-tu? » Et applique la
loi du défendeur.

e e
§2: La période féodale du 9 au 12 s

C’est une période où on a très peu de document, l’essentiel des informations viennent des archéologues.

La féodalité commence au 9e siècle et se termine au 12e siècle. La période féodale est une période sombre, une période
où il y a de nombreuses G en France et à l’extérieur. C’est une période très violente. On va envisager les sociétés
françaises différemment, à partir de l’An 1000 on va l’envisager sous la qualification des ordres: le Clergé (ensemble
des chrétiens membres de l’Église), la noblesse (ensemble des guerriers) les paysans (ensemble de ceux qui pratique sur

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les Terres). Ces ordres sont les façons de penser la société. Celui qui a pensé cette configuration est l’évêque Adalbéron.
On parle de société tripartite. Le premier ordre est le clergé qui protège notre vie éternel, ensuite vient la noblesse qui
protège notre vie physique puis les paysans permettre de se nourrir. Défini ces ordres comme interdépendants, une des
ordres de peut pas disparaitre.

Ces ordres différents ont des lois différentes. En plus d’avoir des règles différentes en fonction de son ethnie il va y
avoir des règles en fonction de son ordre. Pour appartenir au clergé on rendre dans les ordres, pour être de la noblesse
on rendre dans la chevalerie, les paysans sont paysans parce qu’ils sont nés paysans mais ils peuvent devenir noble ou
clerc.

L’Église chrétienne va connaitre deux grandes crises:


- Schisme de 1024: une branche de l’Église chrétienne va se désolidariser on parle de l’orthodoxie

- Réforme grégorienne de 1049-1122: crise interne de moralisation de l’Église ainsi qu’une crise entre le pape et
l’Empereur d’Allemagne qui vont avoir des conséquences juridiques sur la France.

Ces crises vont entrainer un changement du droit au sein du clergé.

A) La féodalité

La féodalité est un régime politique. Le régime politique de la monarchie barbare se transforme au 9e siècle en régime
féodale. C’est une monarchie particulière, qui s’est développée dans de nombreux pays. Ce système politique se

développe à partir de d’évènement du 9e siècle qui caractérise la féodalité:

• Dislocation territoriale:

À partir du 9e s les Vikings envahissent une partie de l’Europe et attaque la France. Le roi va alors essayer de protéger
ses frontières en plaçant des garnissons. La France est donc découpée ou dans chaque partie un chef guerriers et son
armée protège les frontières, c’est le début de cette dislocation en 843.

Parallèlement, Louis le pieu (fils de Charlemagne) décide de ne pas faire la patrimonialité du pouvoir il donne à son fils
ainée le pouvoir de l’ensemble du territoire mais donne à ses trois cadets des royaumes mais sous l’autorité de
l’empereur il prévoit ça en 817. Mais à sa mort les fils ne respectent pas ce que le père a demandé, les fils veulent tous
être empereur les 4 frères se font la guerre, pendant cette guerre un d’entre eux décède et en 843 ils décident de mettre
fin à la Guerre.

Il décide alors de découper la France en 3 dans le traité de Verdun en 843 :


- Ouest France Occidental (Charles)
- Le centre Lotharingie (Lothaire)
- Est Germanie (louis le germanique)

Celui qui sera empereur est louis le germanique, puis Lothaire, puis son fils puis le fils de Charles.

• La vassalité:

Né avec le début des barbares les grands guerriers qui prêtaient serment, en 802 Charlemagne demande à toute la pop de
prêter serment au roi, « de ne pas lui porter atteinte » c’est le serment de fidélité négative.

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En 847, en France Occidental Charles le chauve va obliger tous les individus à prêter un serment de fidélité négative et
positive c’est-à-dire qu’en plus de ne pas porter atteinte au roi, ils vont devoir faire. Parfois il y a une impossibilité de
venir prêter serment au roi à Paris, donc le roi autorise à venir porter serment à l’autorité la plus proche, aux
administrateurs locaux c’est-à-dire au chef guerrier de la zone appelé le Duc. (Le roi en plus de lui déléguer le
Mundium il lui délègue le Banum)

La vassalité repose donc sur le serment de fidélité ainsi que l’hommage pour les nobles. L’hommage est le devoir de
servir militairement un seigneur en échange d’un fief. Ce fief permet d’avoir des revenus aux guerriers pour pouvoir
s’équiper et faire partie de l’armée du Duc.

Ce noble est un simple vassal, il obéit au seigneur qui lui est vassal du comte.Mais le serment est personnel le suzerain
n’a pas d’autorité sur le vassal de son vassal. Autrement dit le comte à de l’autorité sur le seigneur mais n’en a pas sur le
simple vassal. Tout le monde est donc le vassal d’un autre. Il y a de très nombreux fiefs environ 700.

• L’usurpation des prérogatives régaliennes:

En 877 Charles le chauve est appelé par le pape à l’aide étant attaqué par les Lombards qui convoitent le Vatican. Le roi
convoite alors tous ses guerriers, ces ducs pour aller défendre le pape. Mais il s’inquiète pour sa succession partant à la
guerre et étant âgé, il demande alors aux grands (tous les nobles) qu’ils élisent son fils. Ces derniers acceptent mais
demandent une contrepartie, Charles le chauve décide alors de leurs donner la même chose c’est-à-dire qu’il leur permet
de donner en succession à leurs fils leur fief. Ce n’est plus une autorité administrative qui nomme les agents de l’État,
désormais la succession se fait automatiquement. Il hérite du territoire ainsi que des pouvoirs de Banum et Mundium.
Cet accord est scellé par le capitulaire de Quiery sur Oise.

Cet accord, fait des pouvoirs du Banum et Mundium du droit privé qu’on obtient par succession. Les prérogatives
régaliennes (= pouvoirs du roi) sont usurpées car normalement cet accord ne s’appliquait que pendant que le roi était en
Guerre au Vatican mais le roi n’étant pas revenu il n’a pas abrogé l’accord, les nobles ont alors usurpé ces pouvoirs.

Tous les seigneurs qui ne sont plus nommé officiellement, ont donc des fiefs indépendants qui leur permettent de faire
ce qu’ils veulent.

B) Les coutumes féodales : les banalités seigneuriales

La loi salique et le bréviaire d’Alaric s’applique sur l’ensemble du territoire. Ces derniers vont s’appliquer jusqu’au 11e

siècle. A partir du 9e siècle on voit en plus apparaitre les coutumes féodales. Les coutumes féodales sont propres à
chaque fief, chaque fief a ses propres usages en plus de la loi salique et du bréviaire. On appelle ces coutumes les
banalités. On dit les « banalités » car ce sont des règles qui viennent du seigneur qui exerce son pouvoir de Banun.

Le seigneur va donner un ordre, sa population le répétant il va considérer ça comme une coutume. Par exemple une
banalité peut être l’ordre de payer ses taxes, la population va payer ses taxes à plusieurs reprises, le seigneur considère
alors ça comme de la coutume.
Or, en réalité cette répétition ne résulte pas de la volonté de la population mais est imposé, on ne peut donc pas
considérer ça comme une coutume mais d’avantage comme une loi.

Ces coutumes comportent: Statut des personnes (paysans, fiefs, vassaux) ; Statut des biens (tenures, fiefs) ; Taxes
(tailles, cens, corvées) ; Administration du fief ; Exercice de la justice.

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Quand le fils d’un seigneur lui succède, il peut changer toutes les coutumes du fief. Les coutumes changent donc
constamment.Pour de nombreux auteurs, ils ne considèrent pas ces coutumes comme du droit.

§3: Les caractéristiques du droit

Les règles de cette période sont essentiellement orales, les seules règles écrites sont les lois personnelles ainsi que les
capitulaires Carolingiens. Ces règles sont de plus principalement coutumières, avec les lois personnelles des barbares
qui sont les coutumes de ces derniers et les coutumes féodales. Ainsi que casuistiques « si...alors tel sanction ».
Rappelle du code Hamurabi.

Ce droit est donc modifiable à volonté par les seigneurs étant oral, il est mouvant et absolument pas garantie.

Le droit est rattaché à l’ethnie, au ressort territorial et/ou au statut des personnes (Clergé, Noblesse, Paysannerie).

On trouve une perte d’autonomie, le droit n’est plus classifié, plus de distinction entre le droit privé et le droit privée. Il
y a donc une perte de la science juridique des romains on perd les classifications, les spécialistes du droit et de la
doctrine.

Le droit est également confondu avec la religion le sacre (règle religieuse) faisant le roi de France, qui créer le pouvoir
politique. De même, la relation d’autorité avec les seigneurs locaux est basée sur le serment (phénomène religieux).
Déclin du droit.

Section 2 : La redécouverte des droits savants

= Renaissance du droit

Les causes de cette révolution:

Au 12e s grandes transformations qui vont nécessiter une transformation du droit. Le droit étant déclinant, les individus,
notamment l’Elite intellectuel du clergé se plaignent de ce droit qui est mal connu et peu protecteur.

Il va y avoir des grandes transformations qui sont des facteurs de modifications de la société qui vont entrainer la
transformation du droit:

• La réforme grégorienne 1049-1122: pape Grégoire 7 décide de reformer l’Église, de ré- moraliser le clergé qui ne
respecte plus les principes essentiels du dogme. Le pape prend en main l’avenir de l’Église, et donc est un peu plus
puissant que d’habitude.Mais il commence à faire peur à l’empereur d’Allemagne qui avait été nommé pendant ce
dernier. Un conflit entre le pape et l’empereur s’entend entre 1075-1777: Henri 4 d’Allemagne a pris l’habitude de
nommer les terres des évêques à des guerriers, dépossède l’église de ces terres pour faire des cadeaux au fief le pape
lui demande d’arrêter cette pratique d’investiture laïque, l’empereur lui répond que ce sont ces terres qu’il fait ce qu’il
veut. Conflit par lettre, jusqu’à ce que l’empereur décide de déposséder le pape or il n’a aucune autorité en réalité, le
pape décide alors d’excommunier l’empereur, c’est-à-dire qu’il n’est plus chrétien or s’il n’est plus chrétien il ne peut
pas avoir la couronne impériale qui est donné par une cérémonie religieuse. De cette manière le pape enlève la
couronne de l’empereur et montre qu’il est le chef suprême de l’Europe. En janvier 1077 l’empereur va devoir aller
s’excuser auprès du pape pour récupérer sa couronne en se soumettant à son autorité. Cependant, il y aura toujours
des conflits entre le pape et les empereurs. Il va alors falloir décider officiellement qui est le plus puissant. En 1122 un
accord écrit entre le pape Calliste et l’empereur germanique Henri 5 règle le problème en fixant qui est le puissant des
deux. Le pape est la puissance suprême au niveau de la foi, l’empereur d’Allemagne est tout puissant dans l’empire
pour les affaires temporels. Le pape est alors le plus puissant mais l’empereur conserve sa puissance. Pour en arriver à

20
cette solution, des penseurs on chercher des solutions dans des ouvrages et dans le droit romain. On retrouve les
compilations de justiniensau Vatican en 1090, ce qui va permettre de conclure l’accord de 1122.

• La création des universités

• Tripartition sociale de Adalbéron

• La lutte contre la féodalité en Europe + apparition des États souverains: Les grands penseurs établissant pendant
la réforme grégorienne que les empereurs sont tout puissant seulement dans leur territoire, ils considèrent qu’ils sont
comme des rois, ils gouvernent dans un territoire définit malgré le fait que son territoire soit très grand. Les autres rois
vont se dire que si les empereurs sont comme les Rois, les Rois sont également comme les empereurs. Si les
empereurs ont le pouvoir législatif et exclusif, les Rois estiment qu’ils ont la totalité de la législation sur leur

royaume, ainsi qu’avoir le fisc, l’autorité sur toute la population. Les trois Rois de France du 12e s vont s’appuyer sur
la réforme grégorienne pour affirmer leur autorité sur l’ensemble de la population. Progressivement par des mariages,
des successions, des accords ils étendent leur autorité pacifiquement en récupérant les fiefs devenus indépendant. A la
mort des seigneurs, les rois nomment des agents royale (agents administratifs) pour 3ans mais ne leur donne pas le
fief. Les rois vont alors lutter contre la féodalité pendant 3 siècles, et laisser progressivement place à des États
souverains.

• L’essor économique et le développement des villes et apparition des bourgeois: Roi devient plus puissant, les
guerres seigneuriales diminuent, l’Église engage alors un mouvement de pacifisme qui permet de développer
l’agriculture, l’élevage on a alors un essor économique. Cet essor économique est traduit par un surplus, ce surplus va
être revendu dans des villes pour faire des échanges économiques. Les villes vont alors apparaitre en se dotant de
forges, de boutiques pour favoriser ses échanges. Dans ces villes des marchands et commerçants vont s’installer
définitivement, ils ne font plus seulement le déplacement pour les échanges. Ces marchands et commerçants sont
considérés comme faisant partie des paysans, du tiers États. Or, ces derniers ne sont pas d’accord, il faut alors trouver
la solution pour ça ils se réfèrent aux compilations de justinien. On les appellera les bourgeois par la suite. Les vides
juridiques (pas comblé par les coutumes féodales) traduisent le besoin de droit, le besoin qu’ils soient mieux connu,
besoin de spécialiste qui le pratique...

Redécouverte du droit romain et canonique:

§1: Le droit romain:

On redécouvre les compilations de Justinien de 529-533 composé de Code, Digeste, Institutes, Novelles, redécouverts
pendant la réforme grégorienne (1049- 1122). Les compilations de justinien étant complète sont alors réutilisées en cas
de vide juridique. Il y a des religieux de toute la France qui viennent à Rome au Vatican pour recopier Justinien.

Yves de Chartre évêque de chartre va au Vatican recopier le Justinien pendant 5ans (1490- 1995) et revient en France
avec les compilations de Justinien. Ce qu’il a recopié s’appelle le Corpus Juris Civilis qui remplacent le Bréviaire

d’Alaric au 12e s.

Cependant, le droit romain est assez complexe en plus d’être en latin, ce qui va nécessiter des universités.

§2: Le droit canonique:

Le droit canonique est le droit qui émane de l’Église, l’Église peut alors faire du droit. Qui peut faire du droit au sein de
l’Église? A priori le pape, les évêques...

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Pour qui? L’Église va créer des règles pour les clercs, mais aussi des règles concernant le sacrement donc des règles
pour les personnes qui se marient ainsi que des règles pour les empereurs. De plus, elle créer également des règles pour
les nobles en demandant le pacifisme...

Le droit canonique s’applique à tous les chrétiens.

On va trouver les 1ères traces du droit canonique dans la bible, au 4e s on va voir se développer des lettres pastorales
ce sont des règles écrites par des évêques, le pape écrit également des règles de droit en répondant à une question on
parle de décrétales pontificales, la première est trouvée en 325. Il y a de très nombreuses décrétales pontificales. De
plus, le pape décide qu’il peut prendre des actes à valeur générale à partir de la réforme grégorienne. Les évêques vont
se réunir pour s’interroger on parle des canons des conciles. Enfin, on trouve des pénitentielles c’est un code pénal
pour l’Église.

Il y a une masse assez importante du droit canonique, cependant cette masse est écrites donc assez facile d’accès mais
avec le temps la masse augmente tellement, qu’il faut compiler. Ces compilations apparaissent au 6,7s. Mais pendant ce
temps on retrouve les compilations de justinien. On parle de redécouverte de droit canonique, par la nouvelle façon

de compiler, en compilant à la manière de justinien au 12e s. La compilation se fait par différentes sources.

En 1140 le décret de Gratien : compilation de canon de conciles + cas pratique qui permettent de savoir comment
utiliser le droit.àEnviron 4000 articles. Le décret de Gratien est appliqué en Europe jusqu’en 1917, puis est réformé.

En 1230 le pape Grégoire 9 va charger un juriste d’écrire une compilation de toutes les décrétales selon le modèle
romain. Raimon de Pénayfort un évêque Espagnol rédige toutes les décrétales depuis 385 qu’on va appeler Le
décrétale de Grégoire 9.àEnviron 2039 articles

Ces deux décrets forment un ensemble de droit canonique appeler le corpus juris canonici.

§3: Les universités médiévales


A) Les universités

Ce sont des lieux où on va acquérir un savoir, elles vont enseigner le droit, la médecine, la théologie et les arts. A
l’origine c’était essentiellement un groupe qui se réunit pour apprendre, il n’y avait pas forcément de lieu pour se réunir.

La Sorbonne fondée au 13e s est la première université parisienne.

Le mouvement des universités a été formé en Italie par Pépo avec la première université à Bologne en 1088, puis le
mouvement s’est répandu partout en Europe avec par exemple Cambridge à Oxford en 1150.

Pour qu’une université existe il y a besoin d’une autorisation locale, en France l’université obtient l’autorisation du Roi
de France. L’autorisation donne le statut des universités, ce statut est le même dans toutes les universités d’Europe. On
dit que les universités d’Europe ont 6 privilèges: monopole de l’enseignement (seule à apprendre ces matières) ;
monopole des diplômes (seule à pouvoir délivrer un diplôme) ; autogestion ; exemption fiscale (université ne paye
pas d’impôt) ; autonomie juridictionnelle (étudiants qui commettent des crimes ne peuvent être jugé que par des
juridictions ecclésiastiques) ; droit de grèves (seule à avoir ce droit dans tout le pays, seulement depuis 1946 que tout le
peuple a le droit de droit de grèves).

On fixe également le statut des professeurs et des étudiants, on les considère comme des clercs, appartenance au clergé
pendant la période d’enseignement ou des études.

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B) L’enseignement des droits savants

A partir de 8ans, il est possible d’aller apprendre la grammaire, le latin, le calcule.

A 14ans, il est possible de rentrer à l’université mais en commençant par les arts c’est-à-dire l’apprentissage de la
rhétorique, la philosophie et le latin ainsi que les sciences c’est-à-dire les mathématiques, la géométrie, l’astronomie et
la musique. Après 2ans, on avoir un baccalauréat puis après 4ans on va avoir un doctorat. Après avoir eu un doctorat, on
peut accéder à l’université en droit, en médecine, en théologie. On peut choisir quel droit on veut apprendre, le droit
romain en apprenant justinien ou le droit canonique en apprenant les décrets. On peut également apprendre les deux.
Concernant la méthodologie on commence à apprendre la glose c’est-à-dire l’analyse littérale et linéaire. Ensuite, la

scolastique apparait au 13e s qui est une méthode d’analyse, cela nécessite de maitriser 3 sciences : la science du
langage, la science de la démonstration ainsi que la science des autorités.

C) Renaissance des légistes

Lorsqu’on est diplômés en droit par l’Université on devint légistes (c’est-à-dire juristes.) On dit les légistes car ils
apprennent essentiellement les lois.

Quel est leur statut? Soit leurs catégories d’origine soit une nouvelle catégorie. Étant des spécialistes du droit ils se
dotent eux même d’un statut : les nobles de robes. « L’Habit ne fait pas le moine mais il fait la fonction »
Ils peuvent être considérés comme des nobles car d’une certaine façon par le biais de la loi il protège le peuple.

Ils ont alors les privilèges des nobles.

Après avoir obtenu le diplôme ils peuvent différentes fonctions: Fonctions juridiques (notaires) ; Fonctions judiciaires
(juges) ; Fonctions politiques (conseillers).

Ils apprennent les droits savants pour les appliquer dans la société médiévale.

Section 3 : La renaissance du droit écrit

Les légistes on apprit du droit écrit et en sortant de l’Université ils s’aperçoivent que ce n’est pas le droit qui est

appliqué. Ils considèrent que le droit ne peut pas être non écrit, mouvant, pas fixe. A partir du 12e s, les légistes décident
d’écrire les coutumes féodales et la législation du Roi afin de permettre un meilleur accès au droit et de garantir le droit
aux populations.

§1: Les chartes


A) Définition et caractéristiques

Charte : Acte qui accorde un titre ou privilège émanant d’une autorité seigneuriale à la demande d’un
particulier ou d’une communauté et négocié entre les deux parties. Sorte de « contrat synallagmatique »
personnel avec droits et devoirs réciproques des parties.

Les chartes ce sont des coutumes féodales écrit par un légiste à la demande de quelqu’un. Un vassal ou la communauté
de villageois va demander au légiste de rédiger les coutumes féodales, le légiste va alors voir le seigneur local qui va
fixer les règles. Le seigneur et le vassal/ la communauté de villageois vont négocier pour savoir quelles coutumes il faut
garder. Le légiste écrit ensuite ce qu’on lui dit. La charte est donc un accord entre le seigneur celui qui donne l’ordre et
celui qui vont recevoir l’ordre. C’est un accord négocié, aujourd’hui on pourrait comparer la charte à un contrat.
L’accord était scellé par un sceau qui est à l’origine de la signature. Les chartes sont écrites en double pour que
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chaque partie est une copie. Elle doit être renouvelée et renégociée à la mort de chaque partie.àLe droit va pouvoir
évoluer. Les chartes étaient conservées au trésor du Roi à la Sainte Chapelle.

B) Les types de chartes

Il y a deux types de chartes :

-  Charte individuelle : Un individu seul demande à un seigneur d’écrire du droit. Ex : Fixe les droits et les devoirs
entre le seigneur et son vassal à Hommage vassalique en contrepartie des fiefs.

- Charte collective : Un groupe de personne demande à un seigneur d’écrire du droit. Ex : Université qui demande la
reconnaissance de leur statut avec les différents privilèges qui leur est accordés / Villes qui obtiennent ainsi leur
indépendance avec l’apparition des bourgeois, leurs franchises autrement dit leurs libertés, leurs pouvoirs en
contrepartie des taxes.

Ces chartes contiennent alors du droit privé mais également du droit public. Ici la distinction entre droit privé et droit
public n’était pas établit. C’est une des raisons pour laquelle on ne parle pas de contrat, le contrat étant un accord de
droit privé. Les chartes se multipliant, on voit apparaitre des compilations de Charte dans des Cartulaires, dans des
Chartriers et Layettes du Trésor des Chartes.àLes Cartulaires et les Chartriers contiennent également les
banalités.Cependant, certains seigneurs refusaient de faire des Chartes.

§2: La législation royale


A) Des capitulaires Carolingiens...

On se situe ici, avant la féodalité et les droits savants. Il y a eu les capitulaires (droit écrit par le Roi) pendant 100ans
dans l’empire Carolingien.
789: admonitio generalis : réforme de l’école par Charlemagne
802: lex salica emendata : réforme de la loi salique
811: capitulaire sur la Justice de Charlemagne
843: capitulaire de Mersen
877: capitulaire de Quiercy-sur-Oise

Avec la féodalité, il n’y a plus de législation royale c’est-à-dire plus de droit écrit. Seulement des ordres oraux.

B) ...A sa renaissance des actes écrit émanant du roi sous les Capétiens

Les législations royales ré apparaissent au 12ème s. Après la réforme grégorienne, les rois sont considérés comme
l’empereur donc il a eu le pouvoir législatif, mais dans la féodalité le roi ne peut que commander à ses vassaux, les
ducs. Mais les légistes affirment aux rois, qu’en les considérant comme des empereurs ils peuvent désormais
commander à tout le monde, légiférer pour l’ensemble du territoire. Les légistes décident alors d’aider le roi à écrire son
droit oral. Cependant ce processus se fait progressivement:

- A l’origine, au début du 12ème s, le roi va écrire des Chartes comme les seigneurs, il accorde différentes Chartes.
Ex : Charte Université de Paris accordé par le Roi de France qui donne des privilèges.

- Ensuite, le Roi va aussi parfois être amené par son pouvoir de justice (Mumdium) à juger des litiges. Ce dernier étant
sacré, en rendant la justice, il se permet d’abroger une coutume qu’il estime injuste, d’abroger des mauvaises
coutumes. Pour pouvoir abroger une coutume, il faut qu’un justiciable est fait la demande au roi.

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- Le roi va pouvoir également, faire des mandements. Lorsque le roi récupère les terres et qu’il place les agents
royaux appelé des baillis, il va demander des choses à ses agents, il fait des mandements. Cela se développe sous

Philippe Auguste à la fin du 12ème s vers 1180. C’est la première fois que le roi peut prendre l’initiative de donner un
ordre unilatéral, pas besoin qu’on lui demande de le faire (charte) ou qu’il y ait un procès.

- Cela va changer la nature de la législation royale. Le Roi va pouvoir également donner des ordonnances à valeur
générale c’est-à-dire donner des ordres. Cependant, on dit que le Roi, peut donner des actes à valeur générale
seulement pour le bien commun en vertu du sacre. Cette notion du bien commun vient du droit romain que les
légistes ont appris. Pour donner des ordres, il faut que le Roi prenne conseil, le conseil des vassaux c’est un principe
qui vient de la féodalité. Les vassaux ne voulant plus prendre conseil, les légistes prennent la place des vassaux. Le
conseil n’a aucune obligation envers le Roi. Évidemment, le roi ne peut pas prendre des ordonnances contre Dieu et
contre les mœurs, c’est-à-dire contre le droit canonique essentiellement.

- En 1155 : Paix de Soissons de Louis VII à le roi ordonne à tous les seigneurs d’arrêter de faire la guerre à tous les
marchands, les paysans et les clercs du royaume. Ici, le roi donne un ordre qui s’applique à tous et partout.
Cette ordonnance marque le début des ordonnances à valeur générale du Roi qui finiront par être respectées. Ces
ordonnances du Roi sont enregistrées par le parlement c’est-à-dire qu’elles sont recopiées par le parlement qui un
organe de justice. ATTENTION parlement pas le même rôle qu’aujourd’hui.

Conclusion sur le droit médiéval:

- Passage d’un droit oral à un droit écrit au 12ème s


- Utilisation dans la société médiévale d’un droit ancien et du droit canonique pour répondre aux besoins nouveaux:
statut des légistes, des bourgeois, des villes, des universités.
- Le droit privé est dans les coutumes.
- Le droit public est dans les capitulaires et les ordonnances royales : le roi ne peut intervenir qu’en droit public.
- Superposition des toutes les règles de toutes les périodes.
́
- Grande disparité voire inégalités des règles entre les personnes.
- Renaissance de la science juridique et naissance de nouveaux métiers pour les légistes.

Chapitre 2 : L’harmonisation du droit sous l’ancien régime (1492 à 1789)

L’ancien régime c’est aussi la période des temps modernes.

De grandes transformations:

- La découverte des Amériques par Christophe Colomb entraine la période de la colonisation qui a permis un
développement territoriale économique.
- La Renaissance artiste où se développe l’humanisme. L’humanisme va être transposé au droit avec les courants
naturels.

- En France la féodalité décline jusqu’à arriver au 15ème à une structure d’État souverain avec des institutions
modernes.

- Développement de l’économie avec la multiplication des villes au 15ème s avec la création de la monnaie, de routes,
de banque, de bourses, de manufacture... Ex: manufacture des Gobelins.
- Crises religieuses avec le protestantisme qui atteint le christianisme ce qui va avoir des impacts en droit public.

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Section 1 : Monarchies et institutions (14ème s - 18ème s)
§1: De la monarchie tempérée à l’absolutisme
A) Monarchie tempérée

La monarchie tempérée est la nouvelle monarchie qui vient remplacer la monarchie féodale. Elle apparait réellement à
la fin de la féodalité grâce au travail des capétiens avec la monarchie des Valois en 1328.

Dans une monarchie tempérée le roi exerce ses pouvoirs en partageant les pouvoirs entre les différentes
institutions:

- Conseil qui aide le roi à faire des lois, composé de légiste


- Parlement qui s’occupe d’une partie de la justice, composé de légiste
- Chambre de comptes qui s’occupe de la fiscalité de l’État
- États généraux organe ponctuel réunit à la demande du Roi qui veut une réforme et à besoin de connaître les besoins
du peuple, composé des représentants des 3 ordres.

Claude de Seyssel un théoricien de la monarchie tempérée a écrit La grant monarchie de France en 1519. Il explique
que dans la monarchie tempérée le roi n’est pas omnipotent, qu’il est limité par le droit: le droit divin, les coutumes,
les lois fondamentales...
-> Apparition de la notion de droit qui vient encadrer le pouvoir!

B) Monarchie absolue

La monarchie absolue est une monarchie légale. Dans cette monarchie, le roi concentre tous les pouvoirs.

Le protestantisme se répand jusqu’à ce que Henri 3 est assassiné pour avoir été tolérant envers les protestants. Le
protestantisme est vu comme un danger pour le Roi car les protestants ne considèrent pas le sacre qui est à l’origine du
pouvoir du Roi. Henri 4 le successeur d’Henri 3 étant lui-même protestant, comment lui donner ses pouvoirs ?

Jean Bodin donne la solution en développant l’idée de la souveraineté en 1576 dans Les six Livres de la République. Il
caractérise la souveraineté comme unique et indivisible.Comme les pouvoirs découlent de la souveraineté qui est elle-
même unique et indivisible, les pouvoirs doivent être concentrés. Les institutions sont seulement des exécutants.

En 1593 Henri 4 concentre tous les pouvoirs.

Bossuet un théoricien de la monarchie en droit divin explique dans les écritures en 1709 qu’en plus de la souveraineté
comme Henri 4 va devenir chrétien, le sacre vient renforcer la souveraineté. Le roi ne peut que bien faire, la
concentration des pouvoirs est alors légitime. On parle désormais de monarchie absolue de droit divin.

-> Bodin et Bossuet soutiennent également qu’il faut un cadre légal, un roi encadré par le droit malgré la
concentration des pouvoirs ici.

Cependant, certains auteurs des lumières s’opposent à ses théories avec notamment Montesquieu qui développe la
théorie de la séparation des pouvoirs. On retrouve également Rousseau avec la théorie du contrat social avec la
souveraineté populaire. De même, les monarchomaques soutiennent que si le roi se comporte mal, le pape peut le
déposer, certains soutiennent même qu’il est légitime de tuer le roi dans ce cas. (Tyrannicide)

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§2 : L’évolution de l’administration

Cette administration va évoluer on va passer d’une administration « décentralisé » sous la monarchie tempérée à
une administration qui devient bureaucratique, exécutive sous la monarchie absolue. Cependant, cette
administration reste la même.

Les métiers de l’administration sont exercés par les nobles de robes, les légistes.Il y a deux catégories de statut pour les
agents de l’administration, ils peuvent être officiers ou être commissaires. Les officiers le sont à vie or les commissaires
le sont entre 3 à 5ans.De plus, les officiers peuvent transmettre leur poste à leur fils, on parle d’hérédité des offices.
Cependant comme c’est une fonction publique pour que le fils prenne la succession de son père, il doit acheter l’office

on parle de vénalité des offices. Un bureau est créé en 1522 par François 1er pour permettre de récupérer l’argent.

A) L’administration locale

Les agents locaux du pouvoir sont :

- Les baillis et les sénéchaux = officiers à crée en 1230 pour prélever les impôts locaux, exercer la justice locale,
diffuser les ordonnances royales et s’occuper de l’administration locale.

- Les gouverneurs de province = officiers à crée en 1340 pour contrôler les baillis et les sénéchaux et exercer des
fonctions militaires.

- Les intendants = commissaires à crée en 1553 dans les généralités, pour contrôler les gouverneurs, les baillis et les
sénéchaux.

-> Problème de vénalité et d’hérédité = le Roi ne peut plus nommer les officiers donc ne peut plus contrôler, c’est pour
cette raison que les commissaires ont été crée sans vénalité ni hérédité pour que le Roi puisse garder le contrôler sur les
postes de commissaires qui sont les plus importants.

B) L’administration centrale

L’administration centrale ce sont les institutions centrales.

Fouquet (1615-1680) Surintendant des Finances qui a fait construire le château de Vol vicomte, le Roi étant jaloux de ce
magnifique et immense château qui a alors fait construire le château de Versailles.

Sous la monarchie tempérée ces institutions sont autonomes sous la monarchie absolue elles vont exécuter les ordres du
Roi.

Le Roi a à ses côtés:


- Le conseil du roi (politiques), un parlement (justice) et une chambre des comptes (fiscalité et finances).
Sous la monarchie absolue le conseil doit travailler avec le Roi qui fait les projets de loi, le Roi se déplace au parlement
pour participer au jugement, le Roi se rends également à la chambre pour vérifier les recettes et les dépenses. Le Roi est
présent dans les institutions.

- Des « ministres » (commissaires): chancelier, surintendant des finances, 4 secrétaires d’États.

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- Conseils: États généraux depuis 1303 + États provinciaux consultés sur des questions d’imposition et de justice et
d’administration. Sous la monarchie absolue il n’y a plus d’obligation de les consulter, ils seront consultés une seule
fois jusqu’en 1789.

Section 2 : Le droit public sous l’ancien régime


§1: Les lois fondamentales ou la constitution coutumière du royaume

Ce sont des lois qui régissent l’État, et plus précisément le pouvoir du Roi.
Il y a 4 lois fondamentales:

- 1316-1328 = Loi de masculinité ou loi salique

En 1316 à la fin des Capétiens, le Roi le Bel meurt en 1314 et a trois fils et une fille. Louis X prends le pouvoir mais
décède très jeune avec seulement une fille. On se pose alors la question de es ce qu’une femme peut monter sur le
trône ? Mais la reine est en enceinte on attend alors de savoir si c’est un garçon, s’en est un mais il meurt à seulement
3j. La question est alors de nouveau d’actualité, le conseil (les légistes) n’est pas d’accord il y a le sacre qui fait le Roi
or le sacre n’est pas pour les femmes. De plus, ils disent que dans le droit romain on ne trouve pas de femme qui exerce
des fonctions politiques et il ajoute également que dans la loi salique il est écrit que seuls les garçons peuvent succéder
aux terres de leur père. Donc une femme ne peut pas exercer le pouvoir, seul un homme ne peut devenir Roi. Ils
vont alors décider de prendre pour héritier le mâle le plus proche du Roi décédé à l’exclusion des parents par les
femmes.

+ Lois fondamentales connexes :


Ordonnance de Charles V de 1374 fixant la majorité des rois à 14 ans ce qui permet d’éviter la régence et en 1403 et
1407 on va dire que le Roi de France est toujours majeur, c’est-à-dire que le conseil de régence doit gouverner au nom
du Roi jusqu’à ces 14 ans.

- 1419-1420 = Loi d’indisponibilité de la Couronne ou théorie statutaire

En 1419-1420 on va décider que la couronne est indisponible. Pendant la guerre de 100 ans, le roi de France Charles VI
et le roi d’Angleterre Henri V vont signer un traité de paix. Le roi donne la France à Henri V, ainsi que sa fille.
Considérant que Charles VI était fou, le traité ne va pas être appliqué. On a appelé ce traité le honteux traité de Troie.
En 1419 Jean de terrevermeille un légiste avait écrit un ouvrage de droit sur la succession au royaume de France. Il écrit
que la succession n’est pas un bien privée, qu’il n’appartient pas au droit et qu’elle ne peut pas être donnée par un traité.
On considère alors que le Roi ne peut pas disposer du pouvoir = Couronne. (Indisponibilité de la Couronne)

- 1566 = Édit de Moulins fixant la loi d’inaliénabilité du Royaume

En 1566 un édit établit que le royaume est inaliénable, le Roi n’est pas propriétaire du royaume donc ne peut pas vendre
ou donner des parties du royaume de France. A l’exception des apanages et des engagements.

- 1588-1593 = Loi de catholicité des rois

Le roi doit être catholique, notamment pour recevoir le sacre. Quand Henri III est assassiné en 1589, son successeur
Henri de Navarre est protestant. En juin 1593 le parlement écrit l’arrêt le mestre dans lequel il dit qu’en France on doit
appliquer la loi de masculinité, et respecter les valeurs du christianisme qui sont les valeurs fondamentales de la France.
Autrement dit un homme catholique. Henri de Navarre va alors se convertir au christianisme en en janvier 1593. Cette
conversion permet la reconnaissance officielle de la loi de catholicité. Il sera sacré en février 1593.

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Au début du 18ème s, Louis 15 affirme que les lois fondamentales ne peuvent pas être violé qui forme la Constitution
du royaume. Le terme Constitution dans le sens actuel est employé ici pour la première fois. Ces lois fondamentales
appelés comme tel en 1575 forment-elles une Constitution coutumières?

Oui à:
- Les lois fondamentales sont d’origine coutumières
- Elles régissent l’accès au trône et les pouvoirs de l’État
- Elles s’imposent au roi et sont inviolables
- Le parlement est l’organe de protection de ces lois fondamentales

Non à:
- Elles ne sont pas écrites dans un même texte par un organe constituant mais par des auteurs divers entre 1316 et
1593 = pas une Constitution dans la forme
- Le roi peut tenter de les violer : 1525 l’édit de Marly et même parfois réussir en 1713 Utrecht

§2: Les lois du Roi

L’ordonnance de Villiers-Cotterêt du 10 aout 1539 ou le français devient la langue officielle, le droit est désormais écrit
en français.

A) L’Évolution des ordonnances

Il y a une évolution des ordonnances royales sous l’Ancien régime, on trouve initialement:

- Des ordonnances de la puissance ordinaire (procédure longue):

• Les grandes lettres patentes (lettres ouvertes) : ordonnances, édit, déclaration

• Les petites lettres patentes (lettres ouvertes) : lettres royaux, lettres de sceau plaqué,
lettres de nominations ou privilègesàs’adresse à un particulier mais ce sont des documents publics
Pendant la monarchie absolue on voit apparaitre en 1593 avec Henri IV : -

- Des ordonnances de la puissance absolue (procédure rapide):

• Arrêt du conseil

• Ordonnances sans adresse ni sceau (diplomatie/déclaration de guerre)

• Brevets (Roi accorde un brevet pour exploiter une nouvelle technologie)

• Lettres de cachet (incarcération, exil ou l'internement de personnes sans jugement = pratique très arbitraire)

• Lettres closes (lettres fermées)

La procédure législative:
- Le roi à l’initiative (parfois le conseil)
- Le conseil du roi élabore un projet de loi (applicable immédiatement si c’est un acte de la puissance absolue)

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- Le roi fait rédiger la loi par la Chancellerie puis dépose son sceau ainsi que celui du royaume du chancelier
- L’ordonnance est enregistrée par le Parlement

La promulgation de l’ordonnance par voix de Héraut = la loi devient applicable

B) Les grandes ordonnances et l’Ancien Régime

16ème s = Ordonnances de réformation Ex : ordonnance de 1564 sur la police qui fixe l’année civile au 1er janvier.

17ème s = Ordonnances de Codification Ex : Louis XIV fait des codifications.

18ème s = Grandes Réformes Ex : Réforme de Turgot de 1774 ou Réforme de Maupéou de 1771 (toutes ses réformes
seront bloqués par le parlement).

Section 3: Le droit privé

§1: La rédaction des coutumes 12ème 13ème s


A) La rédaction officieuse

La rédaction commence officieusement, des particuliers pour leur usage personnel décide de rédiger des coutumes. Ces
particuliers sont souvent baillis. La somme rurale rédigé en 1392 par Jean Bouteiller. Le roi a connaissance de cette
rédaction officieuse raison pour laquelle il va décider de faire rédiger officiellement toutes les coutumes de l’Ancien
régime.

B) La rédaction officielle et réformation des coutumes (1454-1580)

Au début de la monarchie tempérée des Valois, le roi de France décide de faire rédiger le droit privé. Les ordonnances
de 1454 et de 1498 ordonnent la rédaction de toutes les coutumes de France. L’ordonnance de 1498 de Charles VIII est
plus efficace, il accompagne cette ordonnance d’une procédure de rédaction qui est la suivante:

- Le Roi envoie une lettre à un baillis lui commandant de faire rédiger les coutumes de son bailliage
- Le baillis assisté de praticiens du droit rédige un avant-projet
- Le Roi envoie des commissaires pour lire l’avant-projet, vérification du contenu au nom du Roi. Ces commissaires
permettent un début d’unification du droit.
- Le baillis va convoquer une assemblée du bailliage, ou va être lu la rédaction des coutumes aux habitants du bailliage
et leur demander de voter articles par articles.
- Le commissaire du Roi va lire officiellement la rédaction des coutumes, désormais validée par l’assemblée et le
commissaire.

Cette coutume rédigé va pouvoir rentrée en vigueur. Grace à cette rédaction officielle, on va pouvoir rédiger environ
400 coutumes en France jusqu’en 1789. L’apparition de l’imprimerie va permettent l’essor de la rédaction des
coutumes.

La rédaction des coutumes permet de fixer le droit, de le garantir de ne plus avoir un droit mouvant et permet une
sécurité juridique avec un droit connu le tous. Cependant, cette rédaction a aussi des inconvénients la coutume étant un
droit qui évolue qui peut tomber en désuétude, or la rédaction de cette coutume ne permet plus l’évolution des règles de
droit privée. On se rends alors compte qu’il est nécessaire de les modifier pour les actualiser.

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On assiste à la réformation des coutumes le précurseur de ce mouvement est Christophe Thou en 1580 qui réforme la
coutume de Paris en modifiant les coutumes tombées en désuétude ainsi qu’en l’actualisant en ajoutant de la
jurisprudence et du droit romain. Cette coutume passe de 120 à 372 articles. Ce mouvement va se propager.

La conséquence de la rédaction des coutumes est l’apparition du droit commun coutumier.

§2: L’essor du droit commun coutumier

Ce droit est ce que les légistes qui lisent les coutumes proposent dans leurs commentaires. On parle de doctrine
coutumière.

Charles du Moulin (1500-1566) va écrire de nombreux commentaires sur la coutume de Paris.

Cette doctrine est basée sur une nouvelle idéologie juridique à partir du 16ème s : l’Humanisme juridique qui place
l’individu au cœur de la réflexion, du droit.

On voit apparaitre 3 courants pour examiner le droit à la façon des Humanismes:

- École de mos gallicus (Budé + Cujas) = examiner le droit de manière très théorique.

- École du mos italicus (Charles du Moulin) = école pragmatique ; examiner le droit de manière plus pratique.

- École du jus naturalisme (Grotius) = retrouve le droit naturel.

Ces écoles dégagent des grands principes communs dans toutes les coutumes rédigées et imprimées malgré des
disparités régionales.

Cette doctrine coutumière va dégager un droit commun français.

A partir de 1679 on va créer un enseignement du droit français dans les Universités, seulement 5h par semaine en 3ème
année sinon on apprend toujours soit du droit romain soit du droit canonique. Cet enseignement est créé par Louis XVI,
on parle de Chaire de droit français. Ce droit commun français entraine par la suite un déclin des droits savant (droit
romain et droit canonique), le droit romain est essentiellement retrouvé dans la coutume, le droit canonique est lui
essentiellement utilisé pour le mariage. Le droit canonique est considéré comme étrangers venant d’Italie.

Dans notre code civil napoléonien de 1804 on retrouve l’œuvre de Pothier qui est une synthèse de toutes les coutumes

de France du 18ème siècle.

Conclusion:

• Succès partiel dans l’harmonisation et la compilation de toutes les strates de droit existant depuis le Moyen
Age : codification de Louis XIV qui rassemble les ordonnances antérieures par thèmes + doctrine coutumière
basée sur les coutumes rédigées qui dégage les notions communes (qui serviront au Code civil de 1804)

• Mais maintien des disparités juridiques entre les personnes et des inégalités locales et statutaires, défaut de
garanties procédurales

• Les députés aux États Généraux de 1560 réclament la rédaction d’un code civil pour tous les français.

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• Ces difficultés juridiques et judiciaires s’ajoutent à la contestation religieuse, la crise politique de
l’absolutisme, aux contestations sociales du tiers État, la faillite financière de la France...qui conduisent la
monarchie de Louis XVI à la Révolution.

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