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Université Mohamed 1er

Facultés des Sciences Juridiques, Economiques et


Sociales d’Oujda

LES PRODUITS AGRICOLES

Préparé par:

ABDOULAYE Cissé

ELYANDOUZI Iman

LASSANA N’FA Diakité

OUEDRAOGO Narcisse

RANAIVOJAONA Nancy
SOMMAIRE

SOMMAIRE............................................................................................................................................1

INTRODUCTION.....................................................................................................................................2

AXE I : MARCHE DES PRODUITS AGRICOLES....................................................................3

A- caractéristiques du marché : évolution du marché...................................................................3

B- la flambée des prix du produits agricoles..................................................................................4

AXE II : LE COMMERCE DU PRODUITS AGRICOLES SUR LE DEVELOPPEMENT...................6

A-Les impacts de la hausse des cours des produits alimentaires.................................................6

B-Etude de cas : production de cacao en côte d’ivoire..................................................................8

CONCLUSION...................................................................................................................................12

1
INTRODUCTION
Le secteur agricole est au cœur de l'économie non pas seulement des pays les moins avancés
(PMA), mais aussi il tient une place centrale dans les économies des pays développés, et de ceux dits
émergents. Il représente une large part du produit intérieur brut « PIB », emploie une proportion
significative de la population active.

Bien que c’est un secteur qualifié de croissance primaire, il fait preuve d’une importante source
de devises, et produit la majeure partie des denrées alimentaires de base, et même considéré comme la
seule source de subsistance et de revenus pour plus de la moitié de la population de ces pays. Du coté des
pays développés, le marché agricole est à la fois indispensable pour assurer au maximum les besoins de
consommation locale, stimuler l’évolution de l’industrie surtout l’industrie agro-alimentaire, et certes
pour amorcer de grandes parts des échanges mondiaux.

Etant donc un processus fondamental pour la croissance primaire, les produits agricoles génèrent
une série très large de produits. Ces derniers sont répartis en catégories selon leur nature, dont on peut
énumérer : les céréales, les huiles, les produits laitiers, etc. En effet la liste demeure longue ainsi nous
allons nous concentrer que dans les produits céréales principalement le riz, le blé et le maïs.

A l’ère de la mondialisation, en parallèle de la croissance vertigineuse des volumes des


investissements, le progrès démographique, la libéralisation des marchés, la création de produits dérivés
agricoles, se sont augmenté les besoins en consommation et les prix des produits agricoles et surtout ceux
qualifiés de base, ce qui procure de nouvelles opportunités pour les investisseurs aussi bien pour les
spéculateurs puisqu’ils font l’objet à la fois des opérations d’exportations pour commercialiser le surplus
de la production nationale de certains pays, et certes les opérations d’importations répondent à la
demande des autres pays. Ce marché donc, est devenu plus attractif, et fait apparaître l’existence d’une
relation entre le marché des produits agricoles et le développement des pays.

A ce titre, la présente recherche s’articule autour des enjeux de la commercialisation des produits
agricoles sur le développement des pays. Pour cette raison, le premier chapitre fera l’objet d’une
présentation du marché des produits agricoles de base pour s’intéresser en deuxième axe sur l’impact du
commerce international des produits agricoles sur le développement.

2
AXE I  : MARCHE DES PRODUITS AGRICOLES

A- caractéristiques du marché : évolution du marché


1- Le riz : Il est considéré comme l’une des céréales les plus consommées dans le monde, et la
troisième céréale produite dans le monde après le blé et le maïs.

-La production: depuis 2005 le niveau de la production mondiale de riz a enregistré une
augmentation jusqu’à l’année 2008. Elle a enregistré 418 Mt en 2005, pour atteindre 446 Mt en 2008.
Mais en 2009/2010, cette production s’est réduite de 2,7% par rapport à l’année 2008/2009, pour atteindre
434 Mt. Dans cette période la Chine a été enregistré comme le premier producteur, avec 137 Mt (+2%),
ou 32 % du total. Alors que l’Inde vient en deuxième position, avec une production de 83 Mt, ou 19 % du
total mondial.

- la consommation : la consommation mondiale du riz accélère fortement, du fait qu’elle a passé de


416Mt, à 436 Mt entre 2005 et 2009.

-le stock : Le stock mondial de riz a connu une chute significative depuis 2000, mais il a entamé une
lente progression depuis 2007. Au niveau de cette dernière période, le stock mondial a enregistré un taux
de 80Mt, pour atteindre 90Mt en 2009 /2010. Mais selon les prévisions de (USDA), ce niveau devrait
subir une nouvelle décroissance dès les années 2013/14, en raison d’une plus forte accélération de la
consommation mondiale.

2- le maïs : Il est considéré comme la première céréale produite dans le monde.

-la production : La production mondiale de maïs a fortement progressé au cours des 50 dernières
années. Depuis le début des années 1960, la production mondiale de maïs a cru en moyenne de 2,98% par
an. Elle a enregistré 200 Mt en 1960, pour atteindre en moyenne 709 Mt par an  au cours de la période
2003-2007. En ce qui concerne la période 2009/ 2010, la production du maïs  a enregistré une faible
baisse de 0 ,2 % par rapport à la période précédente. A ce niveau les Etats-Unis dominent largement la
production mondiale, avec 328 Mt, soit 41 % du totale. Le développement mondial de la culture du maïs
s'explique par l'augmentation des surfaces (+57), mais l’évolution irrégulière de la production du maïs est
liée à l'influence prépondérante des conditions climatiques.

-la consommation : depuis 1960 la consommation mondiale du maïs, augmente d’une façon très
rapide, d'à peine 200 Mt en 1960, elle a atteint en moyenne 778 Mt en 2008/2009.

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-le stock : le niveau des stocks mondiaux de maïs augmente entre 1960 et 2000 d’une façon
irrégulière, pour connaître une réduction relative depuis le début des années 2000, à la progression de la
consommation .ce niveau est passé de près de 190 Mt à 149 Mt entre la période 2000et 2008.

3-le blé :

-La production : La production mondiale du blé a fortement progressé depuis les années 1960.Elle a
presque triplé en l'espace de 44 ans, en passant de 222 Mt en 1961 à plus de 626 Mt en 2005.Ce fort
accroissement de la production de blé dans le monde est imputable essentiellement à la progression des
rendements .Mais ce niveau a diminué, pour connaître une réduction relative afin d’enregistrer un taux de
621,1 Mt au cours de la période 2006-2008.

-la consommation : La consommation mondiale de blé a été multipliée par 4 en l'espace d'un demi-
siècle passant ainsi de moins de 150 Mt consommées en 1946 à plus de 600 Mt en 2005.

-le stock : Depuis 1997, les stocks mondiaux de blé ne cessent de diminuer et ils sont revenus à leur
plus bas niveau au cours de la période 2007/2008, à ce niveau la chine et l’inde sont marqué parmi les
pays les plus déstocké.

B- la flambée des prix du produits agricoles


Depuis quelques années la valeur des produits agricoles de bases n’ont cessé d’augmenter dans le
monde. Cette augmentation de prix de ces produits agricoles de bases s’est amorcée dans les années 80
avec l’industrialisation croissante des pays de l’Asie du Sud-Est. Ainsi la hausse du prix de ces denrées
s’est poursuivie jusqu’à atteindre un peak en 2007. L’atteinte de ce peak en 2007 s’est traduite dans le
monde par une crise alimentaire.

Ainsi la crise alimentaire mondiale de 2007 a eu pour origine une forte hausse du prix des denrées
alimentaires de bases, faisant régner un état de crises dans quelques unes des régions les plus pauvres du
monde et causant une instabilité politique et des émeutes dans plusieurs pays.

Pour mieux appréhender cette flambée référons nous au tableau suivant qui nous montre l’évolution
des prix des principaux produits agricoles à usage alimentaire dans les bourses de marchandises de
référence (celles des EU pour les céréales et le soja) depuis juillet 2007 ainsi que pour janvier et juillet
2006 et janvier 2007.

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Tableau : Flambée des prix agricoles de janvier 2006 à avril 2008

Sources. FAO

A travers une analyse de ce tableau, on s’aperçoit que la flambée du prix a touché presque
tous les produits .Cette flambée se manifeste différemment selon les produits. Ainsi
l’augmentation du prix des produits alimentaires de base (blé, riz, maïs…) a été plus importante.

En effet le prix du blé dur et du blé tendre ont été respectivement multiplié par 2,6 et 2,8, celui
du maïs s’est multiplié par 2,2, le riz de 2,7, les graines oléagineuses de 2,2 etc.

Par ailleurs, plusieurs raisons expliquent cette forte augmentation des prix des produits agricoles.
Ces raisons loin d’être exhaustives sont les suivantes :

- La première raison s’explique par l’envolée de la production de biocarburant depuis


2006 afin de combler la hausse trop importante du prix du pétrole. Ainsi cette situation a
entrainé une diminution de la quantité de produits agricoles qui jadis destinés
exclusivement à la consommation au profit de la production industrielle (les
biocarburants)
- Une autre raison réside à mes yeux au niveau des déséquilibres entre l’offre et la
demande de produits agricoles. La demande ne cessant de croître suite à l’augmentation
de la population mondiale, à la demande croissante des pays comme la Chine et l’Inde, a
englouti l’offre restée stagnante ;
- La flambée du prix du baril de pétrole entrainant du coup l’augmentation du prix des
intrants agricoles, le coût du transport international de ces produits et intrants et à justifier
par la suite la décision de certaines autorités publiques d’accélérer la production des
biocarburants ;

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- La diminution croissante de terre arable dans le monde du à certains facteurs :
urbanisation des meilleures terres, la désertification, le réchauffement climatique,
l’utilisation abusive d’engrains etc. ;
- Un fait non négligeable est la crise des subprimes. Ainsi, avec cette crise, les matières
premières sont devenues des valeurs refuges et donc spéculatives auxquelles s’intéressent
plusieurs établissements financiers et investisseurs afin de combler les pertes subies sur le
marché ordinaire.
- La conjonction de certains facteurs conjoncturels n’est demeure pas moins dans
l’explication d’une telle flambée à savoir : la sécheresse, les inondations, le
réchauffement climatique etc.

Ainsi tous ces facteurs peuvent regrouper en deux grands types, à savoir les facteurs
conjoncturels et les facteurs structurels, dont l’analyse de leurs impacts sur le développement
peuvent nous donner une idée la porté réelle de leurs influences sur le quotidien des millions de
personnes dans pays en voies de développement.

AXE II  : LE COMMERCE DU PRODUITS AGRICOLES SUR LE DEVELOPPEMENT

A-Les impacts de la hausse des cours des produits alimentaires


Pour les pays en développement, la flambée des prix peut avoir des conséquences très différentes à
court et long termes. Les violentes manifestations et les troubles qui ont eu lieu en Amérique latine, en
Afrique et en Asie attestent de ses conséquences immédiates et dramatiques pour les populations les plus
pauvres, risquant du même coup de réduire à néant plusieurs années de progrès sur la voie des objectifs
du millénaire pour le développement (OMD). À plus long terme, les hausses de prix pourraient se révéler

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une chance d’aider les populations rurales de certains pays en développement à sortir de la pauvreté. Une
analyse plus approfondie montre que les effets varient sensiblement d’un pays à l’autre, mais aussi à
l’intérieur de chaque pays.

La hausse des prix agricoles peut constituer un contexte favorable pour les agricultures des pays en
développement (PED). En effet, les revenus agricoles pourront s’améliorer, permettant des
investissements agricoles débouchant sur des améliorations de rendement ainsi que des investissements
dans les secteurs non agricoles. L’impact de la hausse des prix peut être d’autant plus important que le
secteur agricole emploie 53% de la population active des pays en développement, soit 1,3 milliard de
personnes. Mais, il faut noter aussi que cette hausse peut se répercuter sur les prix des produits
alimentaires et avoir ainsi des conséquences négatives sur la situation économique et alimentaire des
consommateurs pauvres, notamment urbains. Car la hausse des prix alimentaires mondiaux contribue à
l’augmentation des prix intérieurs.

Le rapport de la banque mondiale de 2009 révèle que la hausse des prix des produits de base agricole
a eu un fort impact sur la pauvreté, en faisant basculer de 130 à 155 millions de personnes sous le seuil de
pauvreté pour la seule période comprise entre décembre 2005 et décembre 2007. Les zones urbaines ont
été les plus touchées.

Globalement, les pays en développement importateurs de denrées alimentaires devront consacrer à


leur alimentation une part encore plus importante de leurs revenus déjà faibles. Chaque augmentation de
10 % du prix des céréales (blé, riz maïs…) alourdit de près de 4.5 milliards de dollars la facture totale des
importations céréalières des pays en développement importateurs nets.

Cette augmentation des prix aggrave déjà la malnutrition des enfants et la vulnérabilité d’un grand
nombre d’enfants vivant dans des conditions de conflit, d’instabilité et de sécheresse. Désormais, des
millions de ménages pauvres sautent des repas ou se tournent vers des céréales moins chères et de moins
bonne qualité. Nous pouvons également noter que l’impact de la hausse des prix des denrées alimentaires
sur la balance des paiements d’un pays varie en fonction de sa dépendance vis-à-vis des importations
alimentaires et de son niveau de réserves. Toutefois selon les estimations du FMI, cette flambée des prix
des produits agricoles à elle seule n’a d’impact considérable sur les balances de paiements que si elle se
combine à la crise pétrolière.

Les fluctuations des cours sont aussi à l’origine d’une accentuation de la dépendance vis-à-vis des
pays développés : à court terme, une aide humanitaire s’impose le cas échéant sous forme de dons en
espèces ou de bons d’alimentation de façon à renforcer les marchés intérieurs des pays bénéficiaires.

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Il faut remarquer que contrairement aux pays en développement, les pays développés sont moins
impactés par ces fluctuations des cours des produits agricoles : la part des produits agricoles de base dans
le prix final des produits alimentaires est assez réduite (souvent 35 % ou moins), de même que la
proportion du revenu disponible consacrée à l’alimentation (10-15 % pour la plupart des pays de
l’OCDE). Néanmoins, l’inflation des prix des produits alimentaires transformés a été plus forte que dans
le cas des produits non transformés tels que les fruits et les légumes, mais aussi la viande. À l’intérieur de
l’UE par exemple, l’inflation des prix des produits alimentaires transformés (le pain, les céréales, le lait,
le fromage et les œufs) a bondi de 2,3 % à 9,4 % entre juillet 2007 et mars 2008. Entre septembre 2007 et
mars 2008, l’inflation des prix des produits alimentaires non transformés a, elle aussi, accéléré, passant de
2,6 % à 4,2 %. Cette hausse a été plus progressive et d’une moindre ampleur que celle des produits
alimentaires transformés, qui ont été plus touchés que les produits alimentaires non transformés en raison
du fait que les produits alimentaires transformés utilisent les catégories de matières premières qui sont
vulnérables aux hausses de prix ( l’énergie), alors que les prix des produits alimentaires non transformés,
tels que les légumes, les fruits et le poisson, sont restés stables.

Sur le plan international, les gagnants de la flambée des prix des produits agricoles sont les pays
exportateurs nets de produits alimentaires. En principe, les exportateurs nets ont toutes les chances de tirer
profit de l’amélioration des termes de l’échange. Les prix élevés des cultures vivrières sur le marché
mondial profitent notamment aux États-Unis (blé, maïs, riz, soja), à l’Argentine (blé, maïs, riz, soja), au
Brésil (maïs, riz, soja), au Canada (blé, colza), au Paraguay (maïs, soja), à l’Uruguay (maïs, riz, soja), à la
Russie (blé), à la Thaïlande (riz, manioc) et au Viêt Nam (riz), ainsi qu’à l’Australie. Certains de ces pays
ont toutefois introduit des restrictions à l’exportation pour maintenir à un bas niveau les prix des produits
alimentaires sur le marché intérieur. C’est le cas, par exemple, de l’Argentine, de l’Égypte, de l’Inde, du
Pakistan, du Cambodge et de l’Ukraine. Vingt pays appliquent de semblables restrictions à l’exportation

B-Etude de cas : production de cacao en côte d’ivoire

Introduit en Côte d'Ivoire depuis 1888 à Aboisso (Sud-est de la Côte d'Ivoire) par VERDIER ET
BRETIGNIERDS, la culture du cacaoyer occupe une place importante dans l'économie ivoirienne. En
effet, le cacao représente près de 10% du PIB et 40% des exportations, soit 789 milliards de FCFA de
recette en 1998. Quant à la production, elle est passée par exemple de 725 393 tonnes en 1990 à 1 400
000 tonnes en 2002, confirmant ainsi la Côte d’Ivoire comme premier producteur mondial avec une part
de 41%. 1,22 millions de tonnes en 2009.

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Cette performance est réalisée par environ 600.000 chefs d'exploitation qui animent l'appareil de
production, faisant ainsi vivre environ 6.000.000 de personnes des revenus du cacao.

Évidemment, a priori, les producteurs vont en profiter. Mais derrière ce mot se cachent de nombreux
acteurs : les Etats, les acheteurs, les intermédiaires à tous les niveaux… et les vrais producteurs. S’il n’y a
pas trop d’ « écrans » entre le cours initial et les producteurs, et si les prélèvements fiscaux ne sont pas
trop importants, alors les vrais producteurs vont en profiter. Il faut rappeler que le secteur du cacao est,
historiquement, fortement taxé par les gouvernements, particulièrement en Afrique. C’est la première
source de revenu budgétaire pour la Côte d’Ivoire (rattrapée par le pétrole) et la seconde pour le Ghana.
En revanche, les pays non africains, comme l’Indonésie, prélèvent moins leurs agriculteurs car ils ont
d’autres ressources budgétaires. Les paysans y bénéficient vraiment de la hausse du prix du cacao. Sa
culture a réellement modifié leur mode de vie au quotidien, ça a été une vraie bouffée d’oxygène pour
eux. En Afrique, c’est plus compliqué. Structurellement, ces dix dernières années, le Ghana a réduit ses
taxes. Mais depuis quelques mois, il tarde à répercuter la hausse du prix du cacao. À l’inverse, la Côte
d’Ivoire, qui a surtaxé ses paysans ces dix dernières années, a répercuté la hausse récente. Les
exportateurs doivent s’acquitter de taxes exorbitantes sur le cacao qu’ils exportent, des frais qui se
répercutent sur les producteurs, réduisant leurs revenus et ne leur permettant de dégager que de maigres
bénéfices à réinvestir dans leurs plantations.
Une taxe spécifique, environ deux centimes de dollar le kilo est imposée pour couvrir les frais annuels de
pulvérisation de pesticides sur les cacaoyers.

Le Cameroun et le Nigeria n’ont pas eu de soucis pour vraiment libéraliser leur secteur cacaoyer,
sans taxes car ils ne cultivent pas le cacao dans les mêmes conditions que la Côte d’Ivoire et le Ghana.
Cela a profité aux producteurs, ce qui est le plus important. Sans la libéralisation, le secteur cacaoyer
dans ces deux pays se serait effondré. Aujourd’hui, il crée du travail en milieu rural, c’est un facteur de
paix social et il ne coûte pas cher aux Etats, qui le financent peu ; cela étant un peu moins vrai au Ghana,
où l’Etat réinvesti ses prélèvements dans les routes, les plantations…

Relation Cacao-Chocolat
Le prix des tablettes augmente et on s'attend à d'autres hausses ce qui n’est pas favorable aux amateurs de
chocolat. Les fabricants répercutent le renchérissement du cacao. Malgré un repli au mois d'août, les
cours à la bourse de Londres et de New York restent très élevés. Les spécialistes, à l'image du patron de
Barry Callebaut, le numéro un mondial du chocolat industriel basé à Zurich, ne prévoient pas d'inversion
de la tendance. La filière est tellement complexe et opaque, avec de nombreux intermédiaires, qu'il y a
peu de chances que les petits producteurs en profitent réellement. Toujours est-il qu’un prix plus élevé

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sur le marché mondial n'est pas la garantie d'un revenu suffisant et juste pour les cultivateurs. Cela
s’aperçoit à la Bourse Café Cacao (BBC) de la Côte d’Ivoire où le prix du cacao local est de 1501F
CFA/kg contre 2826 dollars US sur le marché mondial à l’heure actuelle. La commercialisation du kilo
du cacao pour la campagne 2010-2011 est fixée à 1100 FCFA comme prix indicatif. L’objectif du
gouvernement Ivoirien est de faire bénéficier aux producteurs au moins 60% du prix CAF.

Cotations 5 jours     Cours en clôture  - 19/11

15/11/2010 16/11/2010 17/11/2010 18/11/2010 19/11/2010 Date

Dernie
2761 2724 2784 2896 2826
r

Variati
+0.95% -1.34% +2.20% +4.02% -2.42%
on

Source : zonebourse.com

Le cacao a été l'un des rares produits mous, avec du café, qui a résisté aux effets de la crise
économique et financière de 2008-2009. En 2009, les prix ont augmenté entre 30 et 60 pour cent sur les
marchés de Londres et New York. Cela s’explique par le fait que les marchés financiers ont investi dans
des produits agricoles et les prix ont augmenté.
Avec la crise qu’a connue la Côte d’Ivoire, les acheteurs sillonnaient les plantations et achetaient les
récoltes cash. Sans aucun contrôle et encore moins de prix minimum garanti. Et ces «ramasseurs»,
comme on les appelle en Côte d'Ivoire, ne sont que les premiers maillons de la longue chaîne du cacao.

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Ceci pour dire que les pauvres paysans sont exploités d’une manière ou d’une autre ; ils n'ont jamais
profité des retombées de l'or brun. Alors que statistiquement s'il a de la chance, un producteur ivoirien
touchera environ 35% du prix mondial. Mais Pour trouver les bénéficiaires de cette situation, il faut
regarder vers Londres ou New York. En juillet, le financier Anthony Ward et son fonds Armajaro ont
acheté 140 000 tonnes de fèves de cacao, soit 7% de la production mondiale. Ce pari à un milliard de
dollars est pour l'instant perdant: après avoir bondi, le cours du cacao a baissé. Ce qui s'est passé en partie
à cause de la baisse de l'offre des pays producteurs et l'augmentation de la demande dans les économies
émergentes.
Malgré ce retournement, les chocolatiers suisses s'inquiètent de la volatilité du marché. Les fabricants ont
commencé à traiter directement avec des coopératives en Côte d'Ivoire et au Ghana comme ils le font
déjà en Amérique du Sud. Cela permet de découpler le prix des fèves de la bourse et d'améliorer la
traçabilité, résume Franz Schmid, directeur de Chocosuisse, qui réunit les entreprises de la branche. Il
faut rappeler que la Suisse est l’une des principaux importateurs du cacao Ivoirien. Tout comme le
chocolat certifié équitable, qui représente moins de 1% des ventes en Suisse, ce qui prouve encore
d’énormes irrégularités dans ce secteur. Heureusement, des efforts ont été consentis avec l'appui de
l'industrie et du BIT ayant été reconnus, un moratoire basé sur l'engagement d'exécution d'un programme
triennal a été obtenu depuis 2008. Il s'agissait désormais de faire en sorte, avec l'appui conséquent de
l'industrie, le système de certification du processus de production du cacao soit en œuvre sur 50% de la
zone de production de cacao en Côte d'Ivoire.

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CONCLUSION
Bien que la mondialisation offre de nouvelles possibilités de croissance et de développement dans
toutes les régions du monde, les espoirs et les promesses qu'a suscités la libéralisation rapide des
échanges et des marchés financiers ne se sont pas encore matérialisés dans nombre de pays en
développement, et en particulier dans les PMA. En fait, ces derniers se trouvent de plus en plus
marginalisés, spécialement dans le commerce de produits agricoles. La part combinée de leurs
exportations de produits agricoles est tombée d'environ 5 pour cent du total mondial au début des
années 70 à 1 pour cent à peine en 1996-98.

Les PMA se heurtent à nombre de difficultés, aussi bien internes qu'externes, dans les efforts qu'ils
déploient pour développer leur agriculture et ainsi améliorer leur sécurité alimentaire et accroître leurs
recettes d'exportation. Au plan interne, ces difficultés tiennent à une faible productivité, à la rigidité des
structures de production et d'échanges, à une base de compétences limitée, à une faible espérance de vie à
la naissance, à l'insuffisance de l'instruction et des qualifications, aux défaillances de l'infrastructure et à
des cadres institutionnels et politiques inadéquats. Dans le même temps, du fait de l'intégration croissante
des marchés causée par la mondialisation et la libéralisation des échanges, leurs économies doivent
opérer dans un environnement extérieur de plus en plus compétitif. Les PMA continuent de n'exporter
qu'une gamme étroite de produits primaires extrêmement vulnérables aux fluctuations de la demande et à
la dégradation des termes de l'échange. En outre, leur dette extérieure demeure très lourde. L'incapacité
dans laquelle se trouvent les PMA de soutenir la concurrence non seulement sur les marchés mondiaux
mais aussi sur leurs marchés intérieurs se reflète dans la hausse de la facture de leurs importations de
produits alimentaires.

Il importe de trouver des moyens efficaces d'appuyer les PMA pour les aider à améliorer leur
situation économique et sociale, mener à bien des transformations structurelles, modifier leur économie,
améliorer leur compétitivité sur les marchés internationaux, surmonter les contraintes auxquelles ils se
heurtent du côté de l'offre et, en définitive, accélérer une croissance durable .

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