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LISTE DES ABREVIATIONS

LISTE DES TABLEAUX


LISTE DES FIGURES
I NTRODUTION
1érePARTIE: ETUDE BIBLIOGRAFIQUE
CHAPITRE 1: ETUDE PHOTOCCHIMIQUE DES FLAVONOIDES

1. Généralité
2. Définition des flavonoïdes
3. Classifications
4. Biosynthèse des flavonoides
5. Biosynthèse des précurseurs de flavonoïdes
1.1 Formation
.2 Formation des flavones et flavonols
.3 Formation des isoflavonoides
6. propriétés physico – chimiques des flavonoides
7. méthodes d'analyse des flavonoides

CHAPITRE 2: ETUDE ETHANOBOTANIQUE ET CHIMIQUE DE

L'ESPECE

1. description botanique du figuier de barbarie


.1. taxonomie
Introduction:

Le Figuier de Barbarie (Opuntia ficus-indica) est une espèce de plante de la famille des
Cactaceae, originaire du Mexique, qui s'est naturalisée dans d'autres continents,
notamment le pourtour méditerranéen et en Afrique du Sud et Afrique du Nord. Il
produit un fruit comestible appelé figue de Barbarie.
1érePARTIE: ETUDE BIBLIOGRAFIQUE
CHAPITRE 1: ETUDE PHOTOCCHIMIQUE DES FLAVONOIDES
1. Généralité:

Le terme flavonoïde (flavus: qui signifie jaune ) rassemble une très large gammes de
composés naturelles appartenant à la famille des polyphénols, ces molécules représente
par un squelette à 15 atomes de carbones.
Les flavonoides se répartissent en plusieurs classes de molécules le plus fréquents sont :
les flavones, les flavonoles, les flavanones, les dihydroflavanols, les isoflavanes, les
isoflavanones, les chalcones, les aurones, les anthyocyanes, et les tanins. il sont
considéré comme de pigments quasi universelle de végétaux.
d'une façon générales, ces substances se trouve sous des forme libre appelé aglycone ou
sous forme de glycosides.
Les flavonoïdes se présents dans différents partie des végétaux selon les types de
l'espèce: tiges, feuilles, fleurs, fruits,….ect. Certains sont plus spécifiques de certains
tissus. Par exemple : les chalcones se trouvent plus fréquemment dans les pétales des
fleurs. [1]

2. Définition:

Les flavonoïdes sont des composées polyphénoliques, formé par un squelette de base à
15 atomes des carbone, ils constituent des trois cycles à six chainons: deux cycles A et B
aromatique et d'un hétérocycle oxygéné C,
Les flavonoïdes dérivent de l’enchaînement benzo-γ-pyrone [2], et c’est la structure de
l’hétérocycle central et son degré d’oxydation qui permet de distinguer les différentes
classes de flavonoïdes, ils constituent alors les pigments responsables des colorations
jaune, rouge, et orange des différents organes végétaux, les flavonoïdes sont rencontrés
dans les fruits et les légumes, donc il est retrouvé également dans plusieurs plantes
médicinales. [3]
3. Classification:

On peut classer tous les flavonoïdes selon la nature des différents substituants présent
sur les cycles et du degré de saturation du squelette benzo- γ - pyrone
Les flavonoïdes possèdent un squelette carboné de 15 atomes de carbone constitué de
deux cycles aromatique relié entre eux avec une chaine c3
Généralement la structure des flavonoïdes est représentée selon le système C6-C3-C6
pour former une structure de type diphényle propane dont des groupements hydroxyle,
oxygéne, mèthyle,
Les flavonoïdes à une plusieurs molécules de sucre sont connus en tant que flavonoïdes
glycosidique, encore que ceux qui ne sont pas conjugue appelés aglycones. [4]
Les différentes classes de flavonoïdes sont: les flavones, les flavonols, les flavanones,
les flavanols, les anthocyanidines et isoflavanones. [5]

3'
2' 4'
8 B
O 2 5'
7 1'
A C 6'
3
6
5 4
O

Figure 1: Structure de l’enchaînement benzo-γ-pyrone

Tableau 1. Structure moléculaire de chaque groupe de flavonoïdes

Flavonoides Structure Exemple


Flavones Apéginine 5, 7, 4’-OH
Apium graveolens,
O
Passiflora incarnata,
Petroselinum sativum

O Lutéoline 5, 7 -OH,
Flavonols Quercétine 5, 7, 3’, 4’ –OH
Ginkgo biloba, Thea
O
sinensis, Vaccinium
macrocarpon, Vitis vinifera
OH
O Kaempférol 5, 7, 4’–OH
Ginkgo biloba,
Raphanussativus, Thea
sinensis, Vitis vinifera

Myricétine 5, 7, 3’, 4’, 5’ –


OH
Thea sinensis, Vaccinium
macrocarpon,
Vitis vinifera

Isorhamnetine 5, 7, 4’–OH,
3’-OCH3

Flavanones Naringénine 5, 7, 4’-OH


O
fruits du genre Citrus (sp.
aurantium, limon, etc.)

O
Flavanols Catéchine5, 7, 3’, 4’ –OH
Thea sinensis, Vitis
O
vinifera

OH
O
Anthocyanidine Apigenidine
+
O

OH
Isoflavanones O Génistéine5, 7, 4’–OH
Soya hispida, Stellaria
media, Pueraria lobata,
O Sophora japonica
4. Biosynthèse des flavonoïdes:

Les flavonoïdes sont synthétisés par la voie métabolique des phénylpropanoïdes, dans
laquelle l’acide aminé phénylalanine est utilise pour produire le 4-coumaroyl-CoA [5].
Ceci peut être combiné avec le malonyl-CoA pour obtenir le véritable squelette des
flavonoïdes, un groupe de composés appelés chalcones, qui contiennent deux noyaux
phényle. La fermeture du cycle conjugué des chalcones résulte sous la forme familière
des flavonoïdes, une structure en trois anneaux.
La voie métabolique se poursuit à travers une série de modifications enzymatiques pour
donner les flavanones, les dihydroflavonols, et les anthocyanes. Cependant,Wallace et
Grisebach [6] ont défini que les chalcones sont les précurseurs directs de plusieurs
composés flavonoïques tels que flavanes, flavanones, les flavones, les flavonols, les
isoflavones, les anthocyanines, proanthocyanidines (tanins), et une foule d’autres
polyphénols (figure 2).
4. 1 Biosynthèse des précurseurs de flavonoïdes

La première étape commence par la désamination de la phénylalanine par l’enzyme L-


phénylalanine ammoniac-lyase (PAL) pour obtenir trans-cinnamate.

La deuxième étape est l’hydroxylation de la trans-cinnamate catalysé par cinnamate 4-


hydroxylase (C4H) pour obtenir la trans-4-coumarate. Cette étape consiste l’oxygénation
initiale des phénylpropanoïdes, qui introduit le 4’-hydroxy qui est commun à la plupart
des flavonoïdes.

La troisième étape est la formation des esters de thiol-Coenzyme A (4-coumaroyl-CoA)


à partir des 4-coumarate en utilisant 4-coumarate : CoA ligase (4CL) comme catalyseur.

La quatrième étape est la formation de chalcone qui se produit par une décarboxylation
du 4-coumaroyl-CoA puis condensation avec trois molécules de malonyl coenzyme A,
par la chalcone synthase (CHS) pour produire un intermédiaire polycétide qui est ensuite
soumis à cyclisation et aromatisation. Le malonyl-CoA est formé à partir de l’acétyl-
CoA par l’acétyl-CoA carboxylase (ACC).

Finalement, le noyau hétérocyclique des flavonoïdes est établi par l’isomérisation


stéréospécifique des chalcones en utilisant la chalcone isomérase (CHI). À cette étape,
on obtient la (2S)-flavanones qui sera convertie en plusieurs autres molécules[7].
4. 2 Formation des anthocyanidines

(2R, 3R)-dihydroflavonols (DHFS) obtenue par réaction stéréospécifique sur (2S)-


flavanones en utilisant comme catalyseur Flavanone 3β-hydroxylase (FHT ou F3H),
ensuite le (2R, 3R)-trans-dihydroflavonols est convertie en (2R,3S,4S)-flavan-2,3-trans-
3,4-cis-diols (leucoanthocyanidines) par le Dihydroflavonol 4-reductase (DFR) et
finalement on obtient l’anthocyanidines correspondant par l’anthocyanidine synthase
(ANS)[7].

4. 3 Formation des proanthocyanidines Ils sont obtenus :


- Soit à partir des leucoanthocyanidines qui perdent le 4-hydroxyl et forment
les 2,3-trans-flavan-3-ols par leucoanthocyanidine reductase (LAR) par
exemple : leucocyanidin vers catechine.
- Soit à partir des anthocyanidines qui sont converties en 2,3-cis-flavan-3-ols
par l’enthocyanidine reductase (ANR) par exemple : cyanidine vers
epicatechine [7].
4. 4 Formation des flavones et flavonols

Une réaction de désaturation formants une double liaison entre C-2 et C-3 du cycle C est
impliqué dans la formation de deux autres types de flavonoïdes : les flavones et les
flavonols qui se diffèrent par l’absence ou la présence d’hydroxyle en C-3
- Les Flavones sont obtenues à partir des (2S)-flavanones par l’action des
flavones synthases I et II (FNS I et FNS II).
- Les Flavonols sont obtenues à partir des (2R,3R)-dihydrovlavonols par
l’action des flavonols synthases (FLS)
Ces substances subissent une série de réactions de modification telle que la
glycosylation, la méthylation, l’acylation et aussi la sulfation pour donner naissance à de
nombreuses molécules[7].

4. 5 Formation des isoflavonoides

L’entrée dans la branche isoflavonoïde se produit par l’action de 2-hydroxyisoflavanone


synthase (2HIS, également connu comme l’isoflavone synthase, IFS). 2HIS catalyse la
migration de l’aryle du C-2 au C-3 et l’hydroxylation de la C-2 à partir des (2S)
-flavanones pour donner le (2R, 3S) -2-hydroxyisoflavanones.La déshydratation de la 2-
hydroxyisoflavanones, soit spontanément, soit sous l’action de l’isoflavone déshydratase
(IFD), forme alors les isoflavones[7].

OH OH
PAL C4H 4LC

HOOC NH2
HOOC HOOC COSCoA
Phenylalanine Acide cinnamique Acide 4-coumarique 4-coumaroyl-CoA


Malonyl CoA CHS

OH OH OH

HO O HO O HO OH
FNS I CHI

FNS II
OH O OH O OH O
Apigénine Naringénine IFS Naringenine chalcone
Flavone Flavanone Chalcone

F3H
OH OH

HO O HO O HO O OH
FLS

OH OH
OH O OH O OH O
OH
kaempférol Dihydrokaempférol
Flavonol Dihydroflavonol 2-hydroxyisoflavanones

DFR IFD
OH OH
HO O
HO O HO O
LAR

OH OH
OH O
OH OH OH
OH
Afzelechine Leucopelargonidine Genistein
Proanthocyanidine Leuroanthocyanidine Isoflavone

ANS
OH OH
+
HO O HO O
ANR
OH OH
OH OH

Epiafzelechine Pelargonidine
Proanthocyanidine Anthocyanidine

Figure 1.Les principales voies de la biosynthèse des flavonoïdes à travers une série de
modifications enzymatiques : L-phénylalanine ammoniac-lyase (PAL), cinnamate 4-hydroxylase
(C4H), 4-coumarate : CoA ligase (4CL), chalcone synthase (CHS), chalcone isomérase (CHI),
flavones synthase I et II (FNS I et FNS II), Flavanone 3β-hydroxylase (F3H),, flavonols
synthase (FLS), Dihydroflavonol 4-reductase (DFR), anthocyanidine synthase (ANS),
leucoanthocyanidine reductase (LAR), anthocyanidine reductase (ANR), isoflavone synthase
(IFS), isoflavone deshydratase (IFD).
5.Propriétés physico-chimiques des flavonoïdes

Pour l’extraction des flavonoïdes, les solvants sont choisis en fonction du type requis.
Les flavonoïdes moyennement polaires (par exemple, les isoflavones, les flavanones, les
flavones et les flavonols, méthylés) sont extraits avec du chloroforme, dichlorométhane,
éther diéthylique ou acétate d’éthyle, tandis que les glycosides et les flavonoïdes
aglycones très polaires sont extraits avec des alcools ou mélanges d’alcool-eau.
Une procédure pratique et souvent utilisée est l’extraction par solvants séquentiels. Une
première étape, avec du dichlorométhane, par exemple, va extraire flavonoïdes
aglycones et moins de matériaux polaire et une étape ultérieure avec un alcool va
extraire les flavonoïdes glycosides et les constituants polaires[7].

6. Activités biologiques de flavonoïdes

6.1Pharmacocinétique:
Seuls les flavonoïdes sous forme de génines (ou aglycones) sont susceptibles d’être
réabsorbés. L’hydrolyse des liaisons hétérosidiques (reliant la génine à la chaîne sucrée)
n’intervient que dans le côlon où les micro-organismes dégradent simultanément les
flavonoïdes d’origine alimentaire [20]. Le foie est largement impliqué dans le
métabolisme des flavonoids réabsorbés [95]. La muqueuse intestinale et le rein
interviennent accessoirement dans ce métabolisme. Une fois réabsorbés, les flavonoids
vont influencer plusieurs fonctions biologiques dont la synthèse protéique, la
différenciation de la prolifération cellulaire et l’angiogenèse, apportant des effets
bénéfiques dans différentes pathologies chez l’Homme [19, 48,79].
6.2 Propriétés antioxydants et piégeurs de radicaux libres :

La propriété des flavonoïdes la mieux décrite est leur activité antioxydante et leur
capacité à piéger les radicaux libres : radicaux hydroxyles (OH·), anions superoxydes
(02.–) et radicaux peroxylipidiques, selon la réaction suivante :

Flavonoïde (OH) + R. flavonoïde (O.) + RH

Les radicaux libres apparaissent dans plusieurs situations, telles que :


l’anoxie : qui engendre la production de l’anion superoxyde (02.–).
l’inflammation : qui correspond à la production d’anions superoxydes.
(02.–) par la NADPH-oxydase membranaire des leucocytes activés, et, par dismutation, à
celle du très réactif radical hydroxyle (OH·) [23, 25, 45].
· l’auto-oxydation des lipides : c’est au cours du stress oxidant que les espèces radicalaires,
libres de tout contrôle, vont attaquer des cibles bioactives telles que les protéines, altérant
ainsi les récepteurs cellulaires et les enzymes, les acides nucléiques (favorisant la survenue
des mutations délétères à l’origine de divers cancers) et les lipides, notamment les
particules de LDL de l’intima vasculaire, une phase qui constitue le primummovens dans la
cascade athérogène.
Les flavonoïdes inactivent et stabilisent les radicaux libres grâce à leur groupement
hydroxyle (C3-OH) fortement réactif. Ils sont également capables de chélater les ions
métalliques (largués à partir de leurs protéines de fixation ou de transport) qui peuvent
renforcer ces effets délétères par la production des radicaux hydroxyles (OH·) [69, 76]. En
tant qu’antioxydants, les flavonoïdes sont capables d’inhiber la carcinogenèse. Ils inhibent
en plus l’angiogenèse, la prolifération cellulaire et affectent le potential invasif et
métastatique des cellules tumorales [75].

6.3Propriétés inhibitrices d’enzymes :

Les flavonoïdes sont des inhibiteurs enzymatiques à l’égard de l’aldose réductase [26,
35, 68, 82, 92], de la phospholipase A2 [41, 54] et des enzymes de l’inflammation : la
cyclooxygénase [46, 59] et la lipo-oxygénase [74, 77,101].

6.4Effets protecteurs vasculaires :

Les flavonoïdes agissent sur les vaisseaux sanguins sous forme d’activité vitaminique «
P » [15]. Cette activité intervient dans le maintien d’une perméabilité vasculaire normale
[81, 103]. Ils sont, de ce fait, utilisés dans certains états pathologiques caractérisés par
un défaut affectant la perméabilité vasculaire [23, 94].Les effets de l’O-β-hydroxyéthyl
rutoside (HR) ont été étudiés chez des patients présentant une insuffisance veineuse
chronique : un traitement à base de HR a permis de restaurer les paramètres
hémorhéologiques altérés. D’autres flavonoïdes sont responsables d’une augmentation
de la résistance des capillaires. Cette activité serait en rapport avec les effets de certains
flavonoïdes sur les plaquettes, les leucocytes et sur les enzymes intervenant dans la
coagulation sanguine [86, 89].
6.5Propriétés antihépatotoxiques :

Des flavonoïdes issus de Silybum marianum (chardon marie) ont été utilizes depuis des
siècles en médecine traditionnelle dans le traitement des affectionshépatiques. Les
principes actifs de l’extrait sont constitués d’un mélange complexe (constitué de
composés de type flavolignane et flavanone) appelé silymarine. Testée sur un modèle
expérimental animal, la silymarine a montré qu’elle exerce un effet positif sur les
hépatocytes intacts et sur les cellules hépatiques endommagées irréversiblement,
agissant sur la membrane cellulaire, prévenant l’entrée des substances toxiques, et
qu’elle stimule la capacité régénérative des cellules hépatiques après hépatectomie
partielle.

L’activité hépatoprotectrice de la silybine, principale flavolignane rencontrée dans la


silymarine, a été évaluée chez des souris intoxiquées par des doses non thérapeutiques
d’acétaminophène. Ce flavonoïde s’est révélé hépatoprotecteur, mais le mécanisme
d’action de cette protection n’est pas encore bien élucidé [60]. La quercétine, issue
d’Artemisia scoparia, a été décrite comme possédant une activité protectrice vis-à-vis de
l’hépatotoxicité du paracétamol chez le rat et la souris [43]

6.6 Propriétés antiallergiques :

Les flavonoïdes sont également connus pour leurs effets antiallergiques. Ils agissent par
inhibition des enzymes qui favorisent la libération d’histamine à partir des mastocytes et
des basophiles : l’AMPc phosphodiestérase et la Ca++ ATPase [11, 16, 57, 99]. En
outre, la quercétine exerce un puissant effet inhibiteur de la liberation d’histamine à
partir des mastocytes [38].

6.7Activité anti-inflammatoire :

In vitro plusieurs flavonoïdes sont capables de modifier le métabolisme de l’acide


arachidonique plaquettaire [29, 72, 78]. C’est ainsi que la myricétine et la quercétine
bloquent l’action des cyclooxygénase et lipoxygénase à des concentrations relativement
élevées. À faibles concentrations, c’est la lipoxygénase qui est inhibée
préférentiellement. Certains travaux suggèrent qu’ils posséderaient une bonne activité
antiinflammatoire sans les effets indésirables de type ulcérogène [13, 27, 39, 64, 72, 78,
102]. L’hespéridine, administrée par voie sous-cutanée, présente une activité
antiinflammatoire significative chez le rat dont l’œdème a été induit aussi bien par la
carragénine que par le dextran [40].
6.8Activité anti-ulcérogène :

Les flavonoïdes sont capables de protéger la muqueuse gastrique contre divers agents
ulcérogènes. L’hypolaetine-8- glucose, flavonoïde présent dans diverses espèces du
genre Sideritis, présente une activité anti-ulcérogène significative [93].La naringénine et
la quercétine exercent également une activité antiulcérogène mise en évidence chez le
rat dont l’ulcère gastrique a été induit par l’éthanol. Il a été suggéré que la quercétine
exerce ses effets cytoprotecteurs grâce à un complexe impliquant la stimulation de la
prostaglandine et l’inhibition de la production de leucotriènes via la production de
mucus et ses propriétés antioxydantes [61]. Par ailleurs, il a été établi que la quercétine
inhibe la croissance d’Helicobacter pylorii ainsi que la formation d’acide par les cellules
pariétales en réponse à une stimulation par l’histamine et l’AMPC dibutyrique [14, 83].

6.9Flavonoïdes et NO :

L’activité des flavonoïdes comme piégeurs de radicaux libres étant bien établie, des
études récentes suggèrent qu’ils seraient également de puissants piégeurs du radical NO
[49]. Celui-ci étant élaboré par plusieurs types de cellules, notamment les cellules
endothéliales et les macrophages ; aussi, la libération de NO due à l’activité NO
synthase est importante dans le maintien de la dilatation des vaisseaux sanguins [18].
Certains flavonoïdes ont la propriété d’inhiber la cyclooxygénase, cela pourrait
expliquer l’effet de la quercétine dans le blocage de la vasodilatation due à la relaxation
exercée par NO sur les cellules musculaires lisses de l’endothélium Vasculaire (NO/
EDRF, facteur relaxant dérivant de l’endothélium) [12, 31, 91].

6.10 Autres effets biologiques : Les flavonoïdes préviennent la cataracte


diabétique par inhibition de l’aldose réductase du cristallin [26, 82]. En effet, la
myricétine présente des effets hypoglycémiants et hypotriglycéridémiants chez les
animaux diabétiques [70, 71]. L’effet des flavonoïdes sur le système immunitaire
est complexe et demeure encore mal élucidé [63]. Certains d’entre eux réduisent
l’activation du complément, diminuant de façon générale la réponse inflammatoire
[17]. À doses élevées, ils inhibent les fonctions lymphocytaires, mais, à
concentrations plus faibles, ils pourraient agir comme immunostimulants chez les
sujets immunodéprimés. L’activité immuno-modulatrice des flavonoïdes dépend,
d’une part, de leur capacité à inhiber la formation des eicosanoïdes et de
l’histamine et de leur pouvoir piégeur des radicaux libres d’autre part [28, 58, 96].
Des propriétés antibactériennes et antivirales des flavonoïdes vis-à-vis de
différentes souches bactériennes ont également été mises en évidence [51, 52, 84,
87, 88, 97, 98]. Les flavonoïdes atténuent le pouvoir infectieux ou affectent la
réplication intracellulaire d’autres virus tels que le virus respiratoire

syncytial (VRS), l’herpès simplex virus (HSV) et les adénovirus [44, 80].

Quelques source naturel des flavonoides

Source: produits alimentaires et plantes médicinales


Flavonoïdes
Flavone Apium graveolens, Passiflora incarnata, Petroselinum sativum,
Apigenine Centaurea
Flavones glycosylées Scutellaria baicalensis
Baicaline
Flavonols Allium cepa, Crataegus cuneata, Ginkgo biloba, Glycyrrhiza
Quercétine glabra, Morus alba, Olea europea, Solanum lycopersicum, Thea
sinensis, Vaccinium macrocarpon, Vitis vinifera, Pueraria
thumbergiana
Kaempférol Cichorea endivia, Ginkgo biloba, Raphanus sativus, Thea
sinensis, Vitis vinifera
Myricétine Thea sinensis, Vaccinium macrocarpon, Vitis vinifera
Flavonols glycosylés Eucalyptus macrorrhyncha, Fagopyrum esculentum, Stellaria
Rutine (rutoside) media, Sophora japonica
Flavan-3-ols Thea sinensis, Vitis vinifera
Catéchine
Flavanones fruits du genre Citrus(sp. aurantium, limon, etc.)
Naringénine
Isoflavones Soya hispida, Stellaria media, Pueraria lobata, Sophora
Génistéine japonica

Tableau 2. Quelques sources naturelles des flavonoïdes [22, 30]


8.Etude chimique des flavonoïdes :

7.1 La chromatographie :

7.1.1 La chromatographie sur colonne :

Cette méthode est très ancienne mais reste la technique la plus utilisée pour une
première séparation des produits, les supports utilisés connus pour la séparation des
flavonoïdes sont le gel de silice, la cellulose et le plus utilisé est le polyamide pour ses
fonction carbonyle- amide, qui permettent aisemment la séparation.

7.1.2 La chromatographie sur papier :

C'est une technique qui conduit à la séparation des mélanges complexes de tous les types
des flavonoides et leurs glycosides, les supports utilisés ici et le papier Whattman.

7.1.3 Chromatographie sur couche mince (C.C.M):

C'est une technique qui correspond à la chromatographie sur papier, elle est aussi utilisée
pour la séparation des mélanges, mais son avantage est la rapidité et la sensibilité.

 a/ Préparation de la phase stationnaire : La chromatographie sur couche


mince a été réalisée sur des plaques pré-étalées de gel de silice et sur des
plaques de polyamide (DC6), quant à ces dernières sont préparées en
mélangeant 10 g de poudre de polyamide dans 50 ml d’éthanol, après étalement
du gel sur des plaques en verre et séchage, la phase stationnaire sera prête à
l’utilisation.
 b/ Préparation de la phase mobile : La phase mobile est constituée par un
mélange de solvants organiques. Pour cela, différents systèmes solvants ont été
essayés pour définir ceux qui donnent les meilleures séparations.
Tableau 1.Systèmes de solvants pour chromatographie sur couche mince de gel de
silice des flavonoïdes [7].

Echantillons Eluant
Flavonoïdes aglycones EtOAc – i-PrOH – H2O, 100 : 17:13
EtOAc – CHCl3, 60 : 40
CHCl3 – MeOH, 96 : 4
Toluene – CHCl3 – MeCOMe, 8:5:7
Toluene – HCOOEt – HCOOH, 5:4:1
Toluene – EtOAc – HCOOH, 10:4:1
Toluene – EtOAc – HCOOH, 58 : 33 : 9
Toluene – EtCOMe – HCOOH, 18:5:1
Toluene – Dioxane – HOAc, 90 : 25 : 4
Flavonoïdes glycosides n-BuOH – HOAc – H2O, 65 : 15:25
n-BuOH – HOAc – H2O, 3:1:1
EtOAc – MeOH – H2O, 50 : 3:10
EtOAc – MeOH – HCOOH – H2O, 50 : 2:3:6
EtOAc – EtOH – HCOOH – H2O, 100 : 11:11:26
EtOAc – HCOOH – H2O, 9:1:1
EtOAc – HCOOH – H2O, 6:1:1
EtOAc – HCOOH – H2O, 50 : 4:10
EtOAc – HCOOH – HOAc – H2O, 100 : 11:11:26
EtOAc – HCOOH – HOAc – H2O, 25 : 2:2:4
THF – Toluene – HCOOH – H2O, 16:8:2 : 1
CHCl3 – MeCOMe – HCOOH, 50 : 33 : 17
CHCl3 – EtOAc – MeCOMe, 5:1:4
CHCl3 – MeOH – H2O, 65 : 45 : 12
CHCl3 – MeOH – H2O, 40 : 10:1
MeCOMe – Butanone – HCOOH, 10:7:1
MeOH – Butanone – H2O, 8:1:1
Flavanone aglycones CH2Cl2 – HOAc – H2O, 2:1:1
Flavanone glycosides CHCl3 – HOAc, 100 : 4
CHCl3 – MeOH – HOAc, 90 : 5:5
n-BuOH – HOAc – H2O, 4:1:5 (phase supérieure)
Isoflavones CHCl3 – MeOH, 92 : 8
CHCl3 – MeOH, 3:1
Isoflavone glycosides n-BuOH – HOAc – H2O, 4:1:5 (phase supérieure)
Dihydroflavonols CHCl3 – MeOH – HOAc, 7:1:1

 c/ Le dépôt : le dépôt se fait avec des tubes capillaires en verre à usage unique
d’une façon perpendiculaire et linéairement. Chaque phase doit être déposée en
solution diluée dans le méthanol, on peut effectuer plusieurs dépôts successifs
du même analyte en même endroit, cette pratique permet de concentrer
l’analyte.
 d/ Développement des plaques : chaque plaque est déposée en position
verticale ou légèrement inclinée dans la cuve préalablement saturée par les
vapeurs du système solvant approprié, l’échantillon à étudier sera plus ou moins
entrainé par la progression par capillarité de la phase mobile vers le haut de la
plaque.
 e/ Révélation : si les constituants sont colorés, ils seront directement visible sur
la plaque, sinon la révélation peut se faire soit aux UV ou bien par des méthodes
chimiques :
 Révélation aux UV : qui permet de mettre en évidence sous forme des taches
des substances qui absorbent les UV entre 254 nm et 365 nm.

 Révélation par des méthodes chimiques : ces méthodes consistent à mettre en


contacte de la plaque un réactif plus ou moins spécifique qui donne un produit
coloré par réaction chimique avec les substances à reveler. X5
9. Les méthodes d'analyse :

8.1 La fluorescence: La spectroscopie d'absorption UV [110 ,111] est largement


utilisée dans l'analyse structurale et l'identification des flavonoïdes. Tous les flavonoïdes
apparaissent sous UV sous forme de spots colorés, permettant d'avoir des
renseignements pour déterminer leur structure [112 ,113]. Le tableau 3 résume la
relation entre la fluorescence et la nature des flavonoïdes.

La coloration Type de flavonoïdes


Jaune pale Dihydroxy flavonols sans OH libre en 5
Jaune fluorescent Aurones avec OH libre en 4' et quelque chalcones avec OH
en 2 ou en 4
Jaune vert brilliant Aurones sans OH libre en 4' Flavanones sans OH libre en 5
Jaune orange Flavanols avec ou sans OH libre en 5
Bleu- Claire Flavones et flavanones 5-O-substituées
Flavonols avec OR en 3 et sans OH libre en 5

Violet 5,4'-Dihydroxy flavone ou 3-O-substitué


flavonols avec 5-OH, 4'-OH
Quelque flavanones avec OH libre en 5
Invisible Isoflavones sans OH libre en 5

Tableau 3. La relation entre la fluorescence et la nature des flavonoïdes


8.2 la spectrophotométrie UV visible:

Definition:

C'est une technique très importante pour l'analyse des flavonoïdes, pour cela
l'enregistrement d'un spectre d'absorption ultraviolette dans le méthanol est
indispensable. L'addition des réactifs (NaOH, AlCl3, HCl, NaOAc, H3BO3), aux
échantillons donne des information importantes, en particulier la nature et la position des
groupements de substitution [114, 115].

Principe: X5

Le principe repose sur l’absorption de la lumière par les espèces chimiques, l’appareil
comporte une source de lumière blanche, un système dispersif permettant de
sélectionner la longueur d’onde de la radiation et un système détecteur permettant la
mesure de l’intensité lumineuse de la radiation monochromatique traversant la solution.
Le spectrophotomètre effectue une comparaison entre les intensités lumineuses
incidentes et transmises et permet par l’intermédiaire d‘un circuit électronique d’afficher
l’absorbance

A= £ LC

Pour valider la loi de Beer-Lambert il faut travailler en lumière monochromatique, les


solutions utilisées doivent être diluées, homogènes, et le soluté ne doit pas donner de
réactions sous l’effet de la lumière incidente.

Spectre UV- visible des flavonoides :

Les flavonoïdes peuvent être considérés comme des pigments qui absorbent très
fortement les radiations UV, par conséquent la spectroscopie UV-Vis reste l'outil
principal pour l'analyse structurale des flavonoïdes. Les flavones et flavonols sont
caractérisés en majorité par deux bandes d’absorption majeures dans la région UV-
Visible. Les flavones et les flavonols hautement oxygénés ont tendance d'absorbance
vers les longueurs d'ondes les plus longues en entrainant un déplacement du spectre vers
l’infra rouge. La méthylation ou la glycosylation des groupements hydroxyles des
flavonoïdes résulte généralement d'un déplacement hypsochromique de la bande I.
Tableau: Principales caractéristiques des spectres UV-Visible des
flavonoïdes

Type des flavonoides Bande  Bande 


Flavone 310-350 250-280
Flavonols susbstitués en C3 330-360 250-280
Flavonols 350-385 250-280
Isoflavones 245-275 310-330
Isoflavones(5-desoxy-6,7- Epaulement pic à320)
dioxygénés)
Flavanones et 300-330 275-295
dihydroflavonols Epaulement
Chalcones 340-390 230- 270
(faible intensité)
Aurones 380-430 230-270
Anthocyanes 465-560 270-280

Etude spectrals des flavonoides:

Après la collection des extraits flavoniques suite à l’utilisation des techniques


chromatographiques de séparation (chromatographie sur colonne et chromatographie sur
colone). les composés isolés sont analysés par mesure de leur spectre d’absorption UV-
Vis dans le méthanol, ainsi que leur déplacement bathochromique, hypsochromique,
hyperchromique suite à l’addition des réactifs spécifiques.
CHAPITRE 2: ETUDE ETHANOBOTANIQUE ET
CHIMIQUE DE L'ESPECE

1. Description botanique de figuier de barbarie


1.1. Taxonomie

1.1.1. Classification
Règne Plante
Sous-règne Tracheobionta
Division Magnoliophyta
Classe Magnoliopsida
Sous-classe Caryophyllidae
Ordre Caryophyllales
Famille Cactaceae
Genre Opuntia
Nom binominal Opuntia ficus-indica,(L.) Mill.
1.1.2. Nomenclature:

Cactus ficus-indica L.
Opuntia ficus-barbarica A.Brger
Synonyme (s) :
Opuntia megacantha Salm-Dyck

Espagnol : Nopal, cardón de México, chumbera, nopal de


Nom commun (s) :
castilla, tuna de Espaňa
Anglais : Prickly pear, indian fig, Barbary fig, cactus pear

.2 Description:

C'est une plante arborescente qui peut atteindre de 3 à 5 mètres de haut. Son organisation
en cladodes, couramment appelés « raquettes », est particulière. Les cladodes sont des
tiges modifiées de forme aplatie, de 30 à 40 cm de long sur 15 à 25 cm de large et de 1,5
à 3 cm d'épaisseur. Unis les uns aux autres, ils tendent à former des branches. Ceux de la
base se lignifient pour former au-delà de la quatrième année de croissance un véritable
tronc. Ces cladodes assurent la fonction chlorophyllienne à la place des feuilles, et sont
recouvertes d'une cuticule céreuse (la cutine), qui limite la transpiration et les protège
contre les prédateurs. Raquette (Cladode) Les feuilles ont une forme conique et ont
seulement quelques millimètres de long. Elles apparaissent sur les cladodes jeunes et
sont éphémères.
Les fruits sont de plusieurs couleurs (rouge à pourpre et jaune à orange), charnues,
juteuses, comestibles, généralement ovales, 5-10 cm de long, 4-9 cm de diamètre, avec
un faible ombilic sans épines, ou parfois avec des épines ; graines irrégulièrement
discoïdes, gris ou beige 3-5 mm de diamètre.

Fruit (aspect générale et coupe) Graine (coupe)

Cette plante est cultivée à partir du niveau de la mer de 1,800 jusqu’à 4,500 pieds, sa
floraison est au printemps et ces fruits persistent pour plusieurs mois.

2. Origine et distribution :
Opuntia ficus-indica a été longtemps cultivé dans les régions semi-arides de
l’Amérique centrale et l’Amérique du Sud mais aujourd’hui il est répandu dans
toutes les régions arides et semi-arides du monde. Sa distribution dans le monde
entier a commencé au 15ème siècle en Europe et en Afrique du Nord pour l’élevage
en masse des cochenilles. Il a été ensuite propagé vers le bassin méditerranéen, en
particulier les îles, Micronésie, Australie, Afrique tropicale et Afrique du sud, les
États-Unis, les Caraïbes, l’Asie tempérée, les Seychelles et à Hawaï(figure 7) [2].
Cette distribution généralisée est due à la relative facilité de multiplication
végétative [7] et parce que les cladodes détachés peuvent rester en vie pendant plus
de 12 mois et former facilement de nouvelles racines lorsqu’ils sont placés dans un
sol humide.

Figure : Distribution géographique d’Opuntia ficus-indica dans le monde


3. Composition chimique:
Les cladodes d'opuntia ficus- indica sont riche en mucilage (polysaccharides
complexes, principalement composé de L-arabinose, D-galactose, D-xylose, L-
rhamnose et D-acide galacturonique) et minéraux tels que le calcium, magnésium,
potassium, cuivre et faible teneur de phosphore.

CH2OH
O OH O O
OH OH OH OH OH OH
OH OH
OH OH OH

L-arabinose D-galactose D-xylose

COOH
OH O OH O
CH3 OH OH OH

OH OH OH

L-rhamnose D-acide galacturonique

Les fruits sont une source importante de vitamine C (de 180 jusqu’à 300mg/Kg)[10] et
de potassium (199mg/ 100g de matière sèche)[11].En outre, la couleur rouge-violet de la
pulpe des fruits est due à la présence des pigments bétacyanines et la couleur jaune et
due aux pigments bétaxanthines[12].
O O
H
N
HO OH O O
H
N
HO OH
+
N O
HO
O
O O
+
HO N O
HO OH
OH O

Bétacyanines ou Bétanines Bétaxanthines ou Indicaxanthine

Les fleurs sont de couleurs jaunes dues à leur teneur en flavonoïdes glycosides tels que
l’isorhamnetine, kaempférol et quercétine[13].

OH
OH OH

HO O HO O

O O
OH O OH OH O OH
O O
O O O O
OH OH
OH OH
HO OH HO OH
OH OH
Quercetine 3-O-rutinoside Kaempférol 3-O-rutinoside

OMe

OH OH

OH HO O

HO O
O
OH O OH
O O
OH O OH O O
O OH
OH
OH HO OH
OH OH OH
Quercetine 3-O-glucoside Isorhamnetine 3-O-robinobioside
OMe
OMe
OH
OH

HO O HO O

O O
OH O OH OH O OH
O O

OH OH
OH OH OH OH
Isorhamnetine 3-O-galactoside Isorhamnetine 3-O-glucoside

OH

HO O

O
OH O OH
O

OH
OH
Kaempférol 3-O-arabinoside

Les graines sont connues pour leur huile (13,6%) riche en acide gras insaturé (73,4%
acide linoléique, 12% acide palmitique, 8,8% acide oléique et 5,8% acides stéariques) en
plus de sa teneur enβ-sitosterolet en vitamine E [14-16]. En outre l’endosperme des
graines est riche en arabinanes [17], tandis que le péricarpe est constitué du D-xylanes
[18].

COOH

Acide linoléique C18 : 2 (ω 6)

COOH

Acide palmitique C16 : 0


COOH

Acide oléique C18 : 1


COOH

Acides stéariques C18 : 0


Utilisation Traditionnelles : [19]

Opuntia ficus-indica se classe parmi les plantes les plus utilisées en médecine
traditionnelles partout dans le monde.

À Curaçao, les cladodes sont pelées et réchauffés, puis placés sur le corps pour "tirer la
douleur", ils sont censés avoir des propriétés analgésiques. En raison de leur effet
légèrement astringent, une infusion des cladodes hachées est prise pour arrêter la
diarrhée et la dysenterie. Cette infusion est également bue comme un remède contre la
rage. Des cataplasmes du cactus sont appliqués sur la zone du foie dans les cas de
troubles du foie.

Une décoction des cladodes pelées et coupées en cubes est bue pour soulager les maux
d’estomacs légers. Elle est utilisée, aussi, comme un lavement pour les problèmes
intestinaux. Sucrée, elle est souvent bue pour surmonter les affections respiratoires et les
fortes fièvres. En outre, les cladodes étaient autrefois un traitement pour la gonorrhée.
Cette même infusion peut être appliquée à l’extérieur sur les boutons et diverses
maladies de la peau et aussi pour l’inflammation de l’œil. Dans la région aride, la pulpe
fraîche des fruits est consommée pour apaiser la soif.

Les fleurs de figuiers de Barbarie bénéficient également d’une réputation comme un


remède pour les problèmes urinaires. En Sicile, une décoction de fleurs est largement
utilisée comme un puissant diurétique. En Afrique du Nord, les fleurs sont combinées
avec des graines d’orge et de la soie de maïs pour traiter l’obstruction urinaire. Elles sont
incluses dans la Pharmacopée britannique de plantes en tant que médicament ayant des
effets astringent et anti-hémorragiques et peuvent être utilisées pour la colite, la diarrhée
et l’hypertrophie prostatique.
2ème PARTIE :
ETUDE EXPERIMENTALE
Echantillonnage:

Les graine de figuier de barbarie ont été récoltée à la région de souk ahras

Méthode:
1.1. Screening phytochimique
 Alcaloïdes : 0,5g de plante sèche coupée en morceaux sont placés dans un tube
contenant 5ml H2SO4 à 1 % et chauffés au bain-marie pendant 2min. Après
filtration, quelques gouttes du Réactif de Mayer sont ajoutées au filtrat [1].
 Formation d’un précipité blanc à beige

 Composés phénoliques : 0,5g de plante sèche coupée en morceaux sont placés


dans un tube contenant 5ml d’éthanol à 70 % chauffés au bain-marie pendant
2min. Après filtration, quelques gouttes de FeCl3 à 5 % sont ajoutées au filtrat
[1].
 Apparition d’une couleur bleu-vert ou vert.

 Flavonoïdes : 0,5g de plante sèche coupée en morceaux sont placés dans un tube
contenant 2,5ml HCl à 1 % et chauffés au bain marie pendant 3min. Après
filtration, le filtrat et rendu basique par l’ajout de 2,5mL de NaOH à 5 % [2].
 Apparition d’une couleur jaune

 Coumarine  : 0,5g de plante sèche coupée en morceaux sont placés dans un tube
contenant 5ml eau distillé, couvert d’un papier filtre imbibé avec NaOH à 1N et
porté à ébullition pendant quelques minutes. Le papier filtre est examiné sous
UV- 366
 Apparition d’une fluorescence jaune-vert [3].

 Quinones  : 0,5g de plante sèche coupée en morceaux sont placés dans un tube et
humectés avec HCl à 20 % puis laissés macérer dans 3ml ether-chloroforme (v :
v) pendant 24H. Après filtration, le filtrat et rendu basique par l’ajout de NaOH à
10 % [4]
 Apparition d’une couleur rouge au violet.
 Terpènes et stérols : 0,5g de plante sèche coupée en morceaux sont placés dans
un tube contenant 5ml d’éther et laissés macérer pendant 24H. Après filtration, le
filtrat est évaporé à sec puis le résidu est dissout dans 1ml acide acétique
anhydre, ensuite quelques gouttes de H2SO4 concentré sont ajoutées aux parois
du tube [4].
 Apparition d’une couleur mauve virant au vert

La macération:

Définition:
La macération est une opération qui consiste à laisser la poudre du matériel végétal en
contact prolongé avec un solvant pour en extraire les principes actifs. C’est une
extraction qui se fait à température ambiante.

Extraction par macération:


On introduire 50g de la poudre dans un erlenmeyer et macéré dans 75ml méthanol et 25
ml d'eau distillé sous agitation par agitateur magnétique pendent 24 heure puis la
filtration sur papier filtre.
On répit ce technique trois(03) fois pendent 72 heures (avec l'ajout du méthanol et l'eau
après chaque filtrat). on récupérons et rassemble l'extraits obtenus dans un fiole pour
leur utilisation et conservé à température ambiante. Ensuite le filtrat sont évaporée au
moyenne d'un évaporateur rotatif. Les résidus obtenus repris dans un 200 ml d'eau
distillé bouillante pour la récupération des composés qui reste accolés à la paroi du
ballon d'évaporation jusqu'à l'utilisation l'extraction par des solvants à polarités
croissante.

Extraction avec les solvants organiques


Au moyenne d'une ampoule à décanté, on ajout avec l'extrait obtenus (les filtrats) 100ml
de dichlorométhane et on fait l'agitation, puis laisse on repos pendant un temps
suffisamment pour obtenir la bonne séparation, la phase aqueuse qui est en haut de
l'ampoule et la phase organique en bas (dDCM=1.33> 1), cette étape est refaite trois fois
avec renouvellement des solvants, les différentes phases sont récupérées. et l’extrait
résultant est considéré comme étant la fraction de la dichlorométhane. La phase aqueuse
est soumise à un autre fractionnement, la deuxième extraction a été faite avec
le butanol (100ml), les deux phases sont séparés (la phase aqueuse en bas et l'autre en
haut. dBuOH= 0.81 < 1) en suivant les mêmes étapes que le premier fractionnement par
l’Acétate d’éthyle. Les extraits sont conservés à l'abri de la lumière.
figure: Protocole d'extraction de opuntia ficus - indicat

Plante

Macération par (méthanol+


Eau) 75%,25% pendent
3jour

Extrait hydrométhanolique Marc

Extrait aqueuse

300ml DCM

Phase organique Phase aqueuse

300ml nBuOH

Phase organique Phase aqueuse

300ml
EtoAc

Phase organique Phase aqueuse

Séchages par MgSO4 puis filtration


Evaporation
Analyse par CCM:
Le Principe de la chromatographie repose sur l’entrainement d’un échantillon dissous
par une phase mobile à traver une phase stationnaire.

CCM sur gel de silice


Système de solvant Proportion
Système essayée AcOEt/HCOOC/OHAC/H2O 25/2/2/4
AcOEt/MeOH/H2O 85/10/5
AcOEt/HCOOH/H2O 9/1/1
AcOEt/ HCOOH / 100/11/11/27
HOAc /H2O

Système choisis
La chromatographie sur colone:
Le fractionnement de l'extrait acétate d'éthyle a été réalisé par chromatographie sur
colonne, et a débuté par une recherche sur une plaques analytique de gel de silice 60,
afin de rechercher le meilleure système pour la séparation. Celui-ci et a s'et avéré être :
CHCl3/ (CH3)2CO/ MeOH dans les proportions 8/2/0.5. Sur la base des ces résultas,
13g de l'extrait acétate d'éthyle, ont été chromatographie sur une colonne de gel de silice
normale (63-200µm) préparée dans le chloroforme.

L'élution a été faite par le chloroforme avec des pourcentages croissants d'acétone et une
corporation graduelle de méthanol. Le suivie de la colonne a été effectué par
chromatographie sur couche mince de gel de silice (plaque analytique), les plaques sont
visualisées sous lumière UV (254 et 365 nm), puis révélées par l'acide sulfurique et
chauffées à 100°C pendant 3mn. Le tableau 2 rassemble les résultats de cette colonne.

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