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Travaux Pratiques de chimie

océanographique
OCE 103
Master Océanographie
2019-2020

T. WAGENER, T. MOUTIN, V. LAGADEC.

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Table des matières

TP N°1 : DOSAGE DE L'OXYGENE DISSOUS


(Méthode de Winkler) et mesure de la salinité. . .5
TP N°2 : DOSAGE DE L'AZOTE AMMONIACAL
...........................................................................15
TP N°3 : DOSAGE DES ORTHOPHOSPHATES
DANS L'EAU DE MER.......................................19
TP N°4 : MESURE DU pH, DE L'ALCALINITE
TOTALE ET DE LA TENEUR EN CALCIUM
D'UNE EAU DE MER.........................................23
TP N°5 : DOSAGE DE L'AZOTE ORGANIQUE
DISSOUS ET DE L'AZOTE ORGANIQUE
PARTICULAIRE.................................................31

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TP N°1 : DOSAGE DE L'OXYGENE DISSOUS
(Méthode de Winkler) et mesure de la
salinité
I. INTRODUCTION
Les teneurs en oxygène dissous dans l'eau de mer sont la résultante de
flux de production (diffusion de l'oxygène atmosphérique, photosynthèse)
et de flux de consommation (respiration, dégradation de matières
organiques). Les valeurs varient entre 0 et 8 ml.l-1.
Il existe de nombreuses méthodes pour déterminer l'oxygène dissous
dans l'eau de mer (chimique, électrochimique, chromatographie en phase
gazeuse). Même si la méthode électrochimique est plus facile à mettre en
oeuvre "in situ", la méthode la plus précise est la méthode de Winkler.
Nous utiliserons cette méthode, légèrement modifiée par Carpenter
(1965) et Carritt & Carpenter (1966) , qui est considérée comme la
référence universelle.

II. PRINCIPE DU DOSAGE DE L'OXYGÈNE DISSOUS


Le principe du dosage est de former un précipité de manganèse
(Mn(II)) et de l'oxyder par l'oxygène dissous (Mn(III) et Mn(IV)). En
milieu acide et en présence d'iodure, le manganèse est réduit, ce qui
libère de l'iode. L'iode est alors titré par le thiosulfate.
Les réactions intervenant dans le dosage sont :
(1) Formation du précipité de Mn(II) par la soude
Mn2+ + 2 OH- ----> Mn(OH)2
(2) Oxydation du Mn (II) par l'oxygène.
(a) Mn(OH)2 + 1/4 O2 + 1/2 H2O ----> Mn(OH)3
(b) Mn(OH)2 + 1/2 O2 + H2O ----> Mn(OH)4
(3) Réduction du Manganèse par l'iodure en milieu acide
(a) Mn(OH)3 + I- + 3 H+ ----> Mn2+ + 3 H2O + 1/2 I2
(b) Mn(OH)4 + 2 I- + 4 H+ ----> Mn2+ + 4 H2O + I2
donc 1 mole d'oxygène (O2) libère 2 moles d'iode (I2)
(4) Dosage de l'iode par le thiosulfate
2 S2032- + I2 ----> S4O62- + 2 I-
Finalement, à 1 mole de thiosulfate correspond 1/4 mole d'oxygène.
Le point équivalent du dosage peut être mis en évidence par plusieurs
méthodes. Nous utiliserons un indicateur coloré d'oxydo-réduction,
l'amidon.

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III. MODALITES DU DOSAGE
III.1. Domaine d'application, précision.
Domaine d'application : 0,005-8,000 mM équivalent à 0,06-90 ml.l -1
d'oxygène.
Précision : pour C = 0,7 mM, C = 0,003/n1/2 mM (précision maximum
obtenue pour un laboratoire à terre dans les conditions idéales, n :
nombre de réplicats, seuil de confiance 95%). C'est-à-dire que pour une
mesure dans la gamme habituelle des concentrations, la précision est de
± 0,035 ml.l-1 (précision maximum obtenue dans des conditions de travail
idéales).
Dans toute la manipulation, la précaution essentielle consiste à ne pas
introduire d'oxygène dans l'échantillon. Il faut donc éviter toute
introduction de bulles d'air. Les principales sources d'erreurs inhérentes
au dosage se résument en 5 points :
• oxydation de l'iodure à l'air
• volatilisation de l'iode
• adjonction d'oxygène par les réactifs
• consommation ou production d'iode par les impuretés des
réactifs
• différence entre le point équivalent réel et le point de fin de
titrage
La méthode n'est pas applicable dans les eaux contenant beaucoup de
matières en suspension ou des substances organiques oxydables en
milieu fortement basique ou susceptible de réagir avec l'iode en milieu
acide.
Remarque : la précision est déterminée en supposant qu'il n'y a pas
d'erreur systématique; la valeur moyenne est la valeur vraie.

III.2. Echantillonnage

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L'échantillon prélevé est
transféré immédiatement de la
bouteille dans un flacon à l'aide
d'un tube souple.

Illustration 1: Remplissage du flacon


d'échantillonnage, à partir de la bouteille
de prélèvement, pour l'analyse de
l'oxygène dissous : le tuyau pénétrant
jusqu'au fond du flacon et le contrôle de
débit par la pince permettant d'éviter tout
barbotage (Aminot & Chaussepied, 1983).
• Plonger le tube jusqu'au fond du flacon et le remplir sans introduire
de bulles d'air en laissant déborder un volume équivalent au
volume du flacon.
• Retirer le tube lentement en arrêtant l'écoulement juste avant que
son extrémité ne vienne à l'air.
• Ajouter immédiatement 1 ml de réactif 1 et 1 ml de réactif 2.
• Boucher sans introduire de bulles d'air (attention : à un flacon
correspond un bouchon).
• Agiter, laisser reposer, agiter de nouveau.
• Laisser reposer à l'abri de la lumière au moins jusqu'à ce que le
précipité n'occupe plus que le tiers inférieur du volume du flacon et
que la température du flacon soit égale à celle du laboratoire.
Remarque : cette opération peut être menée à bord d'un navire. La
suite des opérations peut être poursuivie plus tard. Dans ce cas, il est
recommandé de maintenir les flacons en immersion.

III.3. Réactifs
Réactif 1 : solution de manganèse 3M#
Dissoudre 600 g de MnCl2 ou 670 g de MnSO 4,4H2O ou 560 g de
MnSO4,2H2O ou 510 g de MnSO4,H2O dans de l'eau déionisée,
compléter à 1 l.
Réactif 2 : solution de KI (4M) et NaOH (8M) #
Dissoudre 320 g de NaOH dans 400 ml d'eau déionisée. Dissoudre, en
chauffant si nécessaire, 600 g de NaI dans 300 ml d'eau déionisée en
agitant continuellement. Mélanger les deux solutions lorsqu'elles sont
froides et compléter à 1 l.

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Solution de thiosulfate de sodium 0,01 M
A préparer par peser de thiosulfate de sodium Na 2S2O3,5H2O.
Préparer 250 mL de solution.
Solution d'iodate de potassium 0,0017 M#
Dissoudre 0,3567 g de KIO3 (séché à 105° pendant 1 heure) dans 300
ml d'eau déionisée. Chauffer légèrement pour dissoudre. Laisser
refroidir. Compléter à 1 l. Cette solution est stable indéfiniment à
condition de l'agiter avant l'utilisation et de reboucher le flacon
immédiatement après.
Amidon 1%#
Dissoudre 1 g d'amidon soluble dans 100 ml d'eau déionisée en
chauffant jusqu'à ce que la solution devienne claire ; ajouter quelques
gouttes de chloroforme et conserver au réfrigérateur. Elle se conserve
plusieurs mois. La solution d'amidon est à jeter quand la couleur du
virage évolue vers le vert ou le brun ou si un trouble s'y développe.
Acide sulfurique concentré (5 M)#
Diluer 280 ml d'acide sulfurique concentré (d=1,84) à 1 l d'eau
déionisée.

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III.4. Détermination du blanc et étalonnage du thiosulfate
• Remplir un erlen avec environ 100 ml d'eau déionisée.
• Ajouter 2 ml d'acide sulfurique concentré, puis 1 ml de réactif 2
(solution de KI,NaOH) et agiter.
• Ajouter 1 ml de réactif 1 et agiter de nouveau.
La solution est prête pour la détermination du blanc puis l'étalonnage
du thiosulfate.
La détermination du blanc et l'étalonnage du thiosulfate se font
sur la même solution.
Détermination du blanc :
Ajouter l'amidon (environ 1mL).
• si la solution se colore, doser par le thiosulfate 0,01 M jusqu'à
décoloration : soit Vb ce volume.
• si la solution reste incolore, doser par la solution de KIO 3
0,0017 M à l'aide d'une pipette graduée jusqu'à la première
apparition d'une coloration grisâtre; si Vb' est ce volume, le
blanc sera Vb = -Vb'.
Si la coloration apparaît dès la première goutte de KIO 3 versée,
Vb = 0.
Étalonnage du thiosulfate :
• Ajouter précisément 10 ml de la solution étalon de KIO 3 0,0017 M à
la solution précédente.
• Laisser la réaction se poursuivre à l'obscurité entre 2 et 5 mn.
• Titrer par le thiosulfate. Soit Vs le volume versé.
La molarité (ou titre ou concentration) de la solution de thiosulfate est :
CThio = (6 . CI . VI)/VThio
CThio : titre du thiosulfate
CI : titre de l'iodate utilisé pour la standardisation (0,0017 M)
VI : volume d'iodate utilisé pour la standardisation
VThio : volume de thiosulfate utilisé pour la standardisation
Remarque : le dosage de l'iodate par le thiosulfate a lieu selon la
réaction suivante :
6 S2O32- + IO3- + 6 H3O+ ------> 3 S4O62- + I- + 9 H2O

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III.5. Titrage
Etant donné les risques de perte d'iode par transvasage et pipettage, le
titrage doit se faire directement dans le flacon de prélèvement ; On
utilise pour cela des flacons spéciaux avec des bouchons "plongeurs". Le
volume exact d'échantillon servant au dosage doit être connu avec
précision (attention à bien utiliser le flacon et le bouchon correspondant).

Illustration 2: Bouchon plongeur permettant d'évacuer un certain volume d'eau


du flacon afin de permettrel'addition du titrant dans le flacon lui-même (Aminot
& Chaussepied, 1983).

• Ouvrir délicatement le flacon.


• Introduire 2 ml d'acide sulfurique concentré.
• Introduire délicatement un barreau aimanté
• Mettre en route l'agitation délicatement pour dissoudre le précipité

Effectuer le dosage immédiatement en respectant les règles suivantes :


• Titrer en agitant lentement, pour homogénéiser, jusqu'à
décoloration quasi totale,
• ajouter environ 1mL de solution d'amidon,
• terminer le titrage au goutte à goutte avec une agitation plus
rapide, jusqu'à décoloration complète persistant 20 secondes.
Procéder rapidement mais en attendant l'homogénéisation de la
solution après chaque ajout. Ne pas tenir compte de la recoloration
lente se produisant après l' équivalence (oxydation de I- à l'air).
Soit Ve, le volume de thiosulfate utilisé pour doser l'échantillon.

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III.6. Expression des résultats :
Le nombre de moles de thiosulfate utilisé pour doser un échantillon
est :
nThio = CThio(Ve - Vb)
D'après les réactions de la méthode de Winckler, à 1 mole de
thiosulfate correspond 1/4 mole d'oxygène. Le nombre de mol d'oxygène
que contient l'échantillon est de :
nO2 = CThio(Ve - Vb)/4
La concentration en oxygène de l'échantillon en mol.L-1 est de :
C ⋅(Ve−Vb) Vt
[O2 ]= Thio ⋅
4⋅Vt (Vt−v )
avec
• Vt : volume d'eau de mer prélevée (volume du flacon) sur lequel est
fait le titrage
• v : volume des réactifs 1 et 2
Vt
• permet de tenir compte de la dilution provoquée par
(Vt −v )
l'addition des réactifs 1 et 2. L'addition ultérieure d'acide ne
produit pas de dilution car il remplace un volume équivalent d'eau
exempte d'oxygène.

IV. MANIPULATION
La manipulation consiste à doser l'oxygène dissous d'une eau de mer
(minimum 3 réplicats).
• Prélever les échantillons à la bouteille Niskin en prenant les
précautions nécessaires indiquées en III-2 .
• Préparer la solution de thiosulfate 0,01 M.
• Réaliser trois fois la détermination du blanc et l'étalonnage du
thiosulfate.
• Effectuer les dosages des échantillons.
• Exprimer les résultats en µmol.kg-1 d'eau de mer et en mL.L-1.
• Calculer les intervalles de confiance.
• Calculer l'écart par rapport à la saturation d'oxygène (Voir Annexe
1).
• En fin de manipulation, laver soigneusement les flacons à l'eau
déionisée. Veiller à ce qu'il ne reste pas de trace de Mn (II).

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V. MESURE DE LA SALINITÉ ET DÉTERMINATION DE LA
MASSE VOLUMIQUE
V.1. Introduction
La salinité est une variable essentielle en océanographie. La plupart
des propriétés physiques de l’eau de mer dépendent de sa température
et de sa salinité. Le caractère conservatif de ces deux variables a conduit
les océanographes à considérer comme principal outil dans l’étude de la
formation des masses d’eau, de leur mélange et de leur circulation, le
diagramme température-salinité.

V.2. Définition de la salinité


La notion de salinité a évoluée au cours du temps. A ce jours deux
définitions de la salinité coexiste :
• La salinité pratique (Sp) définit dans le rapport UNESCO n° 36
« l’échelle de salinité pratique de 1978 (PSS-78)» disponible en
salle de travaux pratiques. La méthode de mesure de Sp repose sur
la mesure d’un rapport de conductivité, Sp est donc une variable
adimensionnelle.
• La salinité absolue (SA) introduite en 2010 dans The International
Thermodynamic Equation of Seawater (Rapport UNESCO n°56 -
TEOS-10) représente la masse de soluté dissous dans un kg d'eau
de mer. SA a donc exprimmé en g.kg-1. SA est utilisé pour le calcul
de toutes les grandeurs thermodynamiques de l'eau de mer avec
TEOS-10 depuis 2011. Comme la mesure de SA est extrêmement
compliquée à mettre en œuvre à ce jours, un algorithme de
conversion de Sp en SA (tenant compte des variations de la
composition chimique relative de l'eau de mer en fonction de la
région océanographique considérée) est disponible dans TEOS-10.
A ce jours la salinité pratique (S p) reste la grandeur mesurée en routine
en océanographie et sera donc estimée au cours de ce TP.

V.3. Manipulation
1. Dés que les prélèvements pour l’oxygène ont été réalisés, prélever
de l’eau à la bouteille Niskin dans le flacon prévu pour la mesure
de la salinité.
2. Mesurer immédiatement la température que l'on considérera égale
à tin situ
3. Laisser le flacon sur la paillasse le temps nécessaire pour que sa
température soit égale à la température de l’eau normale (K15 = 1).
4. Mesurer la température que l'on considérera égale à la
température du laboratoire: tlabo
5. Mesurer la conductivité de votre échantillon (condéch (tlabo, p=0)) et
la conductivité de l’eau normale (condEN (tlabo, p=0)) en faisant bien
attention de bien rincer et sécher l’électrode entre chaque mesure.

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Cond ech ( t, p=0 )
6. Calculer Rt : Rt =
Cond EN ( t, p=0 )

7. Consulter les tables océanographiques internationales disponibles


en salle de travaux pratiques pour déterminer :
• Suncorrected à partir de Rt
• S à partir de t et Rt
8. Calculer Sp : Sp = Suncorrected + S
9. A partir de Sp, tin situ et de tlabo, déterminer la masse volumique
S,t,p=0)) de votre eau de mer in situ et au laboratoire en utilisant
le tableau présenté en annexe 2 (Masse volumique calculé avec
TEOS-10). Pour information le programme CSEQETAT.xls fourni
par T. Moutin permet de déterminer la masse volumique avec
l'équation international d'état de 1980 (EOS-80).
10. Pensez à afficher au tableau vos résultats qui intéressent
l’ensemble des étudiants (tin situ,tlabo, Sp, in situ,labo).

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Annexe 1 : Tableau de solubilité de l'oxygène dans l'eau de mer (en µmol.kg -1) en fonction de la température et de
la salinité calculé selon Garcia et Gordon, 1992.
SALINITE PRATIQUE
33 33,5 34 34,5 35 35,5 36 36,5 37 37,5 38 38,5 39 39,5 40 40,5 41 41,5 42
0 353,3 352 350,6 349,2 347,9 346,5 345,2 343,8 342,5 341,2 339,8 338,5 337,2 335,9 334,6 333,3 332 330,7 329,4
1 344,3 343 341,7 340,4 339,1 337,7 336,4 335,1 333,9 332,6 331,3 330 328,7 327,5 326,2 325 323,7 322,4 321,2
2 335,7 334,4 333,1 331,9 330,6 329,3 328,1 326,8 325,6 324,3 323,1 321,9 320,6 319,4 318,2 317 315,8 314,6 313,4
3 327,5 326,2 325 323,7 322,5 321,3 320,1 318,9 317,7 316,5 315,3 314,1 312,9 311,7 310,5 309,3 308,2 307 305,8
4 319,5 318,3 317,2 316 314,8 313,6 312,4 311,2 310,1 308,9 307,7 306,6 305,4 304,3 303,1 302 300,9 299,7 298,6
5 312 310,8 309,7 308,5 307,4 306,2 305,1 303,9 302,8 301,7 300,6 299,4 298,3 297,2 296,1 295 293,9 292,8 291,7
6 304,7 303,6 302,5 301,4 300,2 299,1 298 296,9 295,8 294,7 293,7 292,6 291,5 290,4 289,3 288,3 287,2 286,1 285,1
7 297,8 296,7 295,6 294,5 293,4 292,4 291,3 290,2 289,2 288,1 287 286 284,9 283,9 282,9 281,8 280,8 279,8 278,7
8 291,1 290 289 287,9 286,9 285,8 284,8 283,8 282,7 281,7 280,7 279,7 278,7 277,6 276,6 275,6 274,6 273,6 272,6
9 284,7 283,7 282,6 281,6 280,6 279,6 278,6 277,6 276,6 275,6 274,6 273,6 272,6 271,6 270,7 269,7 268,7 267,7 266,8
10 278,5 277,6 276,6 275,6 274,6 273,6 272,6 271,7 270,7 269,7 268,7 267,8 266,8 265,9 264,9 264 263 262,1 261,2
TEMPERATURE IN SITU

11 272,6 271,7 270,7 269,8 268,8 267,8 266,9 265,9 265 264,1 263,1 262,2 261,3 260,3 259,4 258,5 257,6 256,7 255,7
12 267 266 265,1 264,2 263,2 262,3 261,4 260,5 259,5 258,6 257,7 256,8 255,9 255 254,1 253,2 252,3 251,4 250,5
13 261,5 260,6 259,7 258,8 257,9 257 256,1 255,2 254,3 253,4 252,5 251,6 250,8 249,9 249 248,1 247,3 246,4 245,5
14 256,3 255,4 254,5 253,6 252,7 251,9 251 250,1 249,2 248,4 247,5 246,7 245,8 244,9 244,1 243,3 242,4 241,6 240,7
15 251,2 250,3 249,5 248,6 247,8 246,9 246,1 245,2 244,4 243,5 242,7 241,9 241 240,2 239,4 238,5 237,7 236,9 236,1
16 246,3 245,5 244,7 243,8 243 242,2 241,3 240,5 239,7 238,9 238,1 237,2 236,4 235,6 234,8 234 233,2 232,4 231,6
17 241,7 240,8 240 239,2 238,4 237,6 236,8 236 235,2 234,4 233,6 232,8 232 231,2 230,4 229,6 228,9 228,1 227,3
18 237,1 236,3 235,5 234,7 234 233,2 232,4 231,6 230,8 230 229,3 228,5 227,7 227 226,2 225,4 224,7 223,9 223,2
19 232,8 232 231,2 230,4 229,7 228,9 228,1 227,4 226,6 225,9 225,1 224,3 223,6 222,8 222,1 221,4 220,6 219,9 219,1
20 228,5 227,8 227 226,3 225,5 224,8 224 223,3 222,5 221,8 221,1 220,3 219,6 218,9 218,1 217,4 216,7 216 215,3
21 224,5 223,7 223 222,3 221,5 220,8 220,1 219,3 218,6 217,9 217,2 216,5 215,8 215 214,3 213,6 212,9 212,2 211,5
22 220,5 219,8 219,1 218,4 217,7 216,9 216,2 215,5 214,8 214,1 213,4 212,7 212 211,3 210,6 209,9 209,3 208,6 207,9
23 216,7 216 215,3 214,6 213,9 213,2 212,5 211,8 211,2 210,5 209,8 209,1 208,4 207,7 207,1 206,4 205,7 205 204,4
24 213 212,4 211,7 211 210,3 209,6 208,9 208,3 207,6 206,9 206,3 205,6 204,9 204,3 203,6 202,9 202,3 201,6 201
25 209,5 208,8 208,1 207,5 206,8 206,1 205,5 204,8 204,1 203,5 202,8 202,2 201,5 200,9 200,2 199,6 199 198,3 197,7
26 206 205,3 204,7 204 203,4 202,7 202,1 201,4 200,8 200,2 199,5 198,9 198,3 197,6 197 196,4 195,7 195,1 194,5
27 202,6 202 201,4 200,7 200,1 199,5 198,8 198,2 197,6 196,9 196,3 195,7 195,1 194,5 193,8 193,2 192,6 192 191,4
28 199,4 198,8 198,1 197,5 196,9 196,3 195,6 195 194,4 193,8 193,2 192,6 192 191,4 190,8 190,2 189,6 189 188,4
29 196,2 195,6 195 194,4 193,8 193,2 192,6 192 191,4 190,8 190,2 189,6 189 188,4 187,8 187,2 186,6 186 185,4
30 193,1 192,5 191,9 191,3 190,7 190,1 189,6 189 188,4 187,8 187,2 186,6 186 185,5 184,9 184,3 183,7 183,2 182,6
Annexe 2: Tableau de masse volumique de l'eau de mer en fonction de
la température et de la salinité1.
TEMPERATURE IN SITU
10 11 12 13 14 15 16 17 18 19
31,0 1023,83 1023,67 1023,49 1023,31 1023,11 1022,91 1022,70 1022,48 1022,25 1022,01
31,5 1024,22 1024,06 1023,88 1023,69 1023,50 1023,29 1023,08 1022,86 1022,62 1022,38
32,0 1024,61 1024,44 1024,27 1024,08 1023,88 1023,67 1023,46 1023,24 1023,00 1022,76
32,5 1025,00 1024,83 1024,65 1024,46 1024,26 1024,06 1023,84 1023,62 1023,38 1023,14
33,0 1025,39 1025,22 1025,04 1024,85 1024,65 1024,44 1024,22 1024,00 1023,76 1023,52
33,5 1025,78 1025,61 1025,42 1025,23 1025,03 1024,82 1024,60 1024,38 1024,14 1023,90
34,0 1026,17 1025,99 1025,81 1025,62 1025,42 1025,20 1024,98 1024,76 1024,52 1024,27
SALINITE PRATIQUE

34,5 1026,56 1026,38 1026,20 1026,00 1025,80 1025,59 1025,37 1025,14 1024,90 1024,65
35,0 1026,94 1026,77 1026,58 1026,39 1026,18 1025,97 1025,75 1025,52 1025,28 1025,03
35,5 1027,33 1027,16 1026,97 1026,77 1026,57 1026,35 1026,13 1025,90 1025,66 1025,41
36,0 1027,72 1027,54 1027,35 1027,16 1026,95 1026,74 1026,51 1026,28 1026,04 1025,79
36,5 1028,11 1027,93 1027,74 1027,54 1027,33 1027,12 1026,89 1026,66 1026,42 1026,17
37,0 1028,50 1028,32 1028,13 1027,93 1027,72 1027,50 1027,27 1027,04 1026,80 1026,54
37,5 1028,89 1028,71 1028,51 1028,31 1028,10 1027,88 1027,66 1027,42 1027,18 1026,92
38,0 1029,28 1029,09 1028,90 1028,70 1028,49 1028,27 1028,04 1027,80 1027,55 1027,30
38,5 1029,67 1029,48 1029,29 1029,08 1028,87 1028,65 1028,42 1028,18 1027,93 1027,68
39,0 1030,05 1029,87 1029,67 1029,47 1029,25 1029,03 1028,80 1028,56 1028,31 1028,06
39,5 1030,44 1030,26 1030,06 1029,85 1029,64 1029,41 1029,18 1028,94 1028,69 1028,44
40,0 1030,83 1030,64 1030,45 1030,24 1030,02 1029,80 1029,56 1029,32 1029,07 1028,81
40,5 1031,22 1031,03 1030,83 1030,62 1030,41 1030,18 1029,95 1029,70 1029,45 1029,19
41,0 1031,61 1031,42 1031,22 1031,01 1030,79 1030,56 1030,33 1030,08 1029,83 1029,57

TEMPERATURE IN SITU
20 21 22 23 24 25 26 27 28 29
31,0 1021,76 1021,51 1021,24 1020,97 1020,69 1020,41 1020,12 1019,82 1019,51 1019,20
31,5 1022,14 1021,88 1021,62 1021,35 1021,07 1020,78 1020,49 1020,19 1019,88 1019,57
32,0 1022,51 1022,26 1021,99 1021,72 1021,44 1021,15 1020,86 1020,56 1020,25 1019,93
32,5 1022,89 1022,63 1022,37 1022,09 1021,81 1021,53 1021,23 1020,93 1020,62 1020,30
33,0 1023,27 1023,01 1022,74 1022,47 1022,19 1021,90 1021,60 1021,30 1020,99 1020,67
33,5 1023,64 1023,39 1023,12 1022,84 1022,56 1022,27 1021,97 1021,67 1021,36 1021,04
34,0 1024,02 1023,76 1023,49 1023,22 1022,93 1022,64 1022,34 1022,04 1021,73 1021,41
SALINITE PRATIQUE

34,5 1024,40 1024,14 1023,87 1023,59 1023,31 1023,01 1022,71 1022,41 1022,10 1021,78
35,0 1024,78 1024,51 1024,24 1023,96 1023,68 1023,39 1023,09 1022,78 1022,46 1022,14
35,5 1025,15 1024,89 1024,62 1024,34 1024,05 1023,76 1023,46 1023,15 1022,83 1022,51
36,0 1025,53 1025,27 1024,99 1024,71 1024,42 1024,13 1023,83 1023,52 1023,20 1022,88
36,5 1025,91 1025,64 1025,37 1025,09 1024,80 1024,50 1024,20 1023,89 1023,57 1023,25
37,0 1026,28 1026,02 1025,74 1025,46 1025,17 1024,87 1024,57 1024,26 1023,94 1023,62
37,5 1026,66 1026,39 1026,12 1025,84 1025,54 1025,25 1024,94 1024,63 1024,31 1023,99
38,0 1027,04 1026,77 1026,49 1026,21 1025,92 1025,62 1025,31 1025,00 1024,68 1024,36
38,5 1027,42 1027,15 1026,87 1026,58 1026,29 1025,99 1025,69 1025,37 1025,05 1024,72
39,0 1027,79 1027,52 1027,24 1026,96 1026,66 1026,36 1026,06 1025,74 1025,42 1025,09
39,5 1028,17 1027,90 1027,62 1027,33 1027,04 1026,74 1026,43 1026,11 1025,79 1025,46
40,0 1028,55 1028,28 1027,99 1027,71 1027,41 1027,11 1026,80 1026,48 1026,16 1025,83
40,5 1028,93 1028,65 1028,37 1028,08 1027,79 1027,48 1027,17 1026,85 1026,53 1026,20
41,0 1029,30 1029,03 1028,75 1028,46 1028,16 1027,85 1027,54 1027,23 1026,90 1026,57

1 Les masses volumiques ont été déterminées avec le module Gibbs-SeaWater (GSW)
Oceanographic Toolbox (voir : http://www.teos-10.org/) par Francesco Nencioli. Les
salinités pratiques (Sp) ont été transformées en salinité absolue S A en utilisant la
position géographique de la baie de Marseille. Les températures in-situ ont été
transformées en température conservative.

-15-
TP N°2 : DOSAGE DE L'AZOTE
AMMONIACAL

I. INTRODUCTION
L'azote minéral dissous dans l'eau de mer existe sous forme d'azote
gazeux et d'ions ammonium, nitrite et nitrate. L'azote ammoniacal est
sous forme d'ions ammonium (NH 4+) dans la gamme de pH des eaux
marines. Ils occupent une place particulière dans le cycle de l'azote. Ils
sont assimilés par les végétaux aquatiques comme les ions nitrates et
participent donc à la production de matière organique. Par ailleurs, la
dégradation de l'azote organique particulaire ou dissous donne lieu à la
formation d'azote ammoniacal (qui peut s'oxyder ensuite en nitrite puis
nitrate). Ils participent donc à l'activité autotrophe et à l'activité
hétérotrophe. Enfin, le zooplancton contribue à enrichir l'eau de mer en
azote ammoniacal par excrétion directe.
Les teneurs en ions ammonium dans l'eau de mer sont généralement
comprises entre 0 et 3 µM.
Dans le cadre de ce TP, l'azote ammoniacal sera mesuré selon une
méthode basée sur la mesure de la fluorescence d'un complexe
d'orthophtaldialdéhyde.

II. ECHANTILLONAGE
Les échantillons doivent être recueillis directement après le
prélèvement avec le maximum de précaution. Faire attention à la
contamination atmosphérique (interdiction de fumer). Il est préférable de
doser les échantillons immédiatement.
La difficulté principale du dosage réside dans le risque permanent de
pollution (atmosphère polluée au laboratoire, fumée de tabac,...).

III. PRINCIPE DU DOSAGE


La méthode de dosage fluorimétrique remplace l’ancienne méthode au
bleu d’indophénol, qui donne souvent des résultats incohérents
notamment lorsque les concentrations sont faibles [Holmes et al. 1999].
La méthode fluorimétrique permet de déterminer avec exactitude une
large gamme de concentrations d’ammonium et de salinités au niveau
sub-micromolaire. En plus de résoudre des problèmes analytiques, cette
méthode simplifie la procédure de collecte et de conservation des
échantillons. Elle fait appel à un seul réactif constitué
d’orthophtaldialdéhyde « OPA », de sulfite de sodium et de borate de
sodium qui demeurent stables pendant des mois lorsque conservés à
l’obscurité. L’OPA est également utilisé pour quantifier les acides
aminés, mais lorsqu’il est combiné au sodium sulfite il perd sa sensibilité
à ceux-ci et devient spécifique de l’ammonium. Le réactif et l’échantillon

-16-
peuvent être mélangés immédiatement après le prélèvement et la
réaction s’effectue en 2 - 3 heures à T° ambiante. Cette méthode donne
des résultats très reproductibles même aux très faibles concentrations
d’ammonium.

IV. RÉACTIFS
Solution stock de borate #:
Dissoudre 80 g de tétraborate de sodium dans 2L d’eau déminéralisée
dans un flacon plastique transparent. Cette solution, bouchée
hermétiquement, doit être conservée à T° ambiante (risque de
précipitation au froid). Elle est stable plusieurs mois. Si des particules
sont visibles dans la solution dès sa préparation ou après une longue
conservation, la filtrer avant usage sur 1-2 µm.
Solution stock d’OPA dans l’éthanol #:
Dissoudre 5 g d’OPA dans 125 ml d’éthanol. La dissolution complète
prend quelques minutes, agiter de temps en temps. Le flacon devra
impérativement être protégé de la lumière et conservé au noir. Cette
solution, en flacon de verre hermétiquement bouchée (de préférence
avec un bouchon à joint de silicone téflonné), se conserve au moins 1 an
au frigo. Noter que la solution est initialement de couleur jaune clair et
qu’elle se décolore après quelques jours au froid sans perdre ses
propriétés.
Solution stock de sulfite :#
Dissoudre 200 mg de sulfite de sodium dans 25 ml d’eau déminéralisée.
Cette solution, en flacon hermétiquement bouché, peut se conserver au
moins une semaine à T° ambiante. Cependant, en raison du risque
d’oxydation du sulfite par l’oxygène de l’air, il est préférable de la
préparer le jour de la fabrication du réactif de travail (WR).
Réactif de travail (WR – working reagent)#
Dans une grande bouteille en PE ou verre sombre (>2L), ajouter 2 L de
borate,10 ml de sodium sulfite et 100 ml d’OPA. Ce mélange est stable 3
mois si il est conservé au noir et à T° ambiante.

V. MODE OPÉRATOIRE
V.1. Dosage
A 50 ml d'échantillon, ainsi que pour les solutions standards, ajouté
2,5 ml de réactif de travail.
La réaction demande 2 h au moins pour se développer à la température
ambiante (20°C). En plaçant les échantillons à l'étuve à 40°C, le temps de
réaction peut être réduite à 1 heure. La fluorescence est mesuré avec le
fluorimètre "Trilogy" équipé d'un module pour la fluorescence dans le
domaine des UV.

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V.2. Etalonnage
Peser 66 mg de sulfate d'ammonium (NH 4)2SO4 et les dissoudre dans
200 ml d'eau déionisée (milli-Q). Ajouter 1 goutte de chloroforme,
compléter à 1000 ml. Conservée au réfrigérateur, cette solution est
stable plusieurs mois. #
Préparation de la gamme étalon :
A partir de la solution mère, réaliser 50 mL d’une solution fille à 100
µM dans de l'eau Ultrapur.
Réaliser 50 mL des solutions standards à 0, 0.25, 0.5, 1, 2, 3 et 5 µM
dans de l'eau de mer pauvre en ammonium.
Réaliser également une droite de calibration dans de l'eau Ultrapur
afin de mettre en évidence un éventuel effet de matrice

V.3. Détermination des blancs


Sur les échantillons d'eau de mer, mesurer la valeur de fluorescence
immédiatement après l'ajout des réactifs. La formation du complexe
n'ayant pas eu le temps de se former, la valeur de fluorescence mesurée
est uniquement du à la fluorescence de l'eau de mer et des réactifs sans
formation de complexe fluorescent. Cette valeur de blanc est à déduire
des fluorescence mesurées pour les échantillons. Le reste de l'échantillon
est placé à l'étuve

VI. MANIPULATION
• Réaliser les deux gammes étalons et doser les échantillons en
effectuant au minimum 3 réplicats.
• A la fin de la manipulation, rincer abondamment les flacons
"ammonium" (c'est-à-dire avec un bouchon noir), ajouter 100 ml
d'eau déionisée (milli-Q) et 5 ml réactif de travail Fluorescence et
ranger les flacons.
• Exprimer les résultats en µmol.kg-1, en µg.l-1 (N) et en µM.
• Comparer les résultats des deux droites de calibration et discuter
de l'importance de l'effet de matrice pour cette méthode.

-18-
-19-
TP N°3 : DOSAGE DES ORTHOPHOSPHATES
DANS L'EAU DE MER.

I. INTRODUCTION
Le phosphate minéral dissous dans l'eau de mer est essentiellement
sous forme d'orthophosphates (H2PO4- et HPO42-). La concentration en
orthophosphates dans l'eau de mer dépend de phénomènes physiques
(advection, diffusion), chimiques (précipitation, dissolution) et
biologiques (consommation, excrétion, régénération). Elle varie de moins
de 0,01 µM dans l'eau de surface (pendant la période de croissance du
phytoplancton) à 3 µM en profondeur.

II. PRINCIPE
La méthode utilisée pour le dosage des orthophosphates a été mise au
point par Murphy et Riley (1962). Les ions orthophosphates sont
susceptibles de réagir avec le molybdate d'ammonium en milieu acide
pour former un complexe jaune, le phosphomolybdate d'ammonium. Par
réduction de ce complexe, on obtient une coloration bleue. L'utilisation
de l'acide ascorbique comme agent réducteur donne les résultats les plus
reproductibles et il a l'avantage de pouvoir être utilisé dans un réactif
unique : molybdate d'ammonium, acide ascorbique, acide sulfurique et
antimonyl tartrate de potassium. L'antimoine fourni par l'antimonyl
réduit le temps de développement de la coloration de 24 h à quelques
minutes.

III. MODALITES DU DOSAGE


III.1. Limite d'emploi
De 0,03 à 5 µM

III.2. Echantillonnage
Les échantillons sont recueillis dans des flacons (bouchons blancs)
rincés 2 fois avec l'eau à analyser. La mesure doit être effectuée si
possible dans la demi-heure qui suit le prélèvement et avant 2 h sinon les
échantillons doivent être congelés à -20 °C : ceci permet de les conserver
pendant plusieurs mois.

III.3. Réactifs
Solution d'acide ascorbique :
Dissoudre 2 g d'acide ascorbique dans 50 ml d'eau déionisée (milli-Q).

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Solution de molybdate d'ammonium :#
Dissoudre 15 g de paramolybdate d'ammonium (NH 4)6Mo7O24,4H2O dans
500 ml d'eau déionisée (milli-Q). Conserver dans une bouteille en
plastique, hors de la lumière (solution très stable).
Acide sulfurique :#
Ajouter 140 ml d'acide sulfurique (d = 1,82) à 900 ml d'eau déionisée
(milli-Q). Laisser refroidir et conserver dans une bouteille en verre.
Solution émétique:#
Dissoudre 0,34 g d'"émétique" (antimonyl tartrate de potassium), dans
250 ml d'eau déionisée (milli-Q) (en chauffant si nécessaire). La solution
est stable plusieurs mois si elle est conservée au frais.
Réactif combiné:#
Les solutions 2,3 et 4 sont préparées au préalable. Mélanger 50 ml de
molybdate d'ammonium, 125 d'acide sulfurique, et 25 ml d'émétique. Ce
mélange est stable quelques mois.

III.4. Mode opératoire


Dosage
A 100 ml d'échantillon, ajouter 1 ml de la solution d'acide ascorbique,
mélanger puis ajouter 4 ml du réactif combiné et agiter.
Après 30 mn et avant 2 h, mesurer l'absorbance de la solution à 700 nm
par rapport à l'eau déionisée (milli-Q).
Corriger la mesure en soustrayant le blanc des réactifs.
Remarque : la température des échantillons doit être comprise entre 15
et 30 °C.
Détermination des blancs
Sur un échantillon d'eau de mer, mesurer la valeur de absorbance en
ajoutant que du réactif combiné sans acide ascorbique. La complexe
coloré ne pouvant se former en l'absence d'acide ascorbique, la valeur
d'absorbance mesurée est uniquement du à la turbidité de l'eau de mer
ou du réactif combiné. Cette valeur de blanc réactif est à déduire des
absorbances mesurées pour les échantillons.
La valeur de la Turbidité de l'eau de mer peut être importante pour les
échantillons d'eau de mer de surface jusqu'à une profondeur de 10 m.
Etalonnage
La salinité n'a pas d'influence sur le développement de la coloration :
l'étalonnage est effectué dans de l'eau déionisée (milli-Q).
Solution mère de phosphate# :
Dissoudre 68 mg de phosphate acide de potassium anhydre (KH 2PO4)
dans 1000 ml d'eau déionisée (déionisée (milli-Q)).
Solutions pour l'étalonnage :
Préparer des solutions à 0, 1, 2, ... 5 µM. Penser à ajouter des
réactifs aux étalons.

-21-
IV. MANIPULATION
La manipulation consiste à réaliser le dosage des orthophosphates
d'une eau de mer.
Préparer la courbe d'étalonnage et doser l'eau en effectuant au
minimum 3 réplicats.
Exprimer les résultats en µmol.kg-1, en µg.l-1 (P), en µg.l-1 (PO4), et en
µM.

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TP N°4 : MESURE DU pH, DE L'ALCALINITE
TOTALE ET DE LA TENEUR EN CALCIUM
D'UNE EAU DE MER

I. INTRODUCTION
L'étude du cycle biogéochimique du carbone nécessite de comprendre
le système gaz carbonique-bicarbonates-carbonates. Ce système peut
être totalement défini, comme nous allons le montrer, à l'aide de deux
variables : le pH et l'alcalinité totale.
Le pH est par définition égal au cologarithme de l'activité des ions H +
en solution : pH = -log(H +). Dans l'eau de mer, il est généralement
compris entre 8.0 et 8.3. Il dépend en particulier de la teneur en dioxyde
de carbone (c'est-à-dire de l'équilibre photosynthèse-respiration), de la
température et de la pression. Il peut atteindre 8.5 en présence d'une
forte activité photosynthétique consommatrice de CO2. En revanche, il
diminue en-dessous de la couche euphotique en raison de
l'enrichissement en CO2 dû à la minéralisation des déchets organiques.
Des valeurs inférieures à 7.5 se rencontrent dans la couche des minima
d'oxygène du Pacifique Nord.
La notion d'alcalinité totale dans l'eau de mer a été redéfinit par
Dickson en 1981 comme "... le nombre de moles d'ions hydrogènes
équivalent à l’excès d'accepteurs de protons (bases formées à partir
d'acides faibles donc la constante de dissociation K < 10 -4.5 à 25°C et à
une force ionique nulle) par rapport aux donneurs de protons (acide avec
K > 10-4.5) dans 1 kilogramme d'échantillon ". On a donc
AT = [HCO3-] + 2[CO32−] + [B(OH) 4-] + [OH−] + [HPO42−] + 2
[PO4 ] + [H3SiO4-] + [NH3] + [HS−] + [...] - [H+] - [HSO4-] - [HF] - [H3 PO4]
3−

– [HNO2] - […]
Par définition, l'alcalinité due aux carbonates est égale à A C = [HCO3-]
+2[CO32-].
L'alcalinité peut être exprimé comme une différence portées par les
ions majeurs de l'eau de mer (voir TD5). Il devrait exister, conformément
à la loi de Dittmar, un rapport sensiblement constant entre alcalinité et
salinité. On calcule souvent l'alcalinité normalisée à la salinité 35 :
AT35 = AT*(35/S)
Cette valeur devrait être unique pour une eau de mer de salinité
donnée, mais en réalité elle varie notablement. Il n'est donc pas possible
de déduire l'alcalinité totale de la salinité, il faut la mesurer
indépendamment.
Les fortes variations relatives de l'alcalinité, en contradiction
apparente avec la loi de Dittmar, sont expliquées par le fait qu'elle

-24-
résulte de la différence entre le nombre de charges positives et négatives
des ions majeurs. Un écart à la loi de Dittmar de 3/10000 ème sur les
charges positives (ou négatives), difficilement perceptible au niveau de la
salinité, entraîne une variation de 7,8% de l'alcalinité totale. Ces
variations sont à attribuer essentiellement aux écarts des ions calcium à
la loi de Dittmar. En effet, le calcium est extrait des eaux de surface par
de nombreux organismes marins qui construisent leurs coquilles avec du
carbonate de calcium et il est remis en solution en profondeur au cours
de la minéralisation.

II. PRINCIPE
Le principe de la manipulation est de déterminer le pH et l'alcalinité
totale d'une eau de mer de surface afin de déterminer les variables
suivantes : [H+], [OH-], [B(OH) 4-], pCO2, [CO2*], [HCO3-], [CO32-] et AT qui
caractérisent son "système carbonate".

Illustration 3: Diagramme logarithmique montrant les


variations des systèmes de l'acide carbonique et de l'acide
borique avec le pH (Copin-Montégut, 1989).

Voici 5 relations (vues en cours) qui permettent de décrire le système


carbonate dans l'eau de mer. Les valeurs de K H, KA1, KA2, KB et Ke peuvent
être calculés à la température et à la salinité de l'échantillon à partir du
formulaire fourni en cours.
(1) KH = [CO2*]/pCO2
CO2* : acide carbonique mesuré analytiquement ([CO 2*] = [CO2] +
[H2CO3])
(2) KA1=[HCO3-][H+]/[CO2*]
(3) KA2=[CO32-][H+]/[HCO3-]
(4) [B(OH) 4-] = 1.2 10-5 S (KB/([H+]+KB))

-25-
(5) Ke = [H+][ OH-]

Nous nous baserons ici sur une définition simplifiée de l'alcalinité totale
pour effectuer les calculs
(6) AT = [HCO3-]+2[CO32-]+[B(OH) 4-]+[OH-]-[H+]
Ce système contient 8 inconnues [H +], [OH-], [B(OH) 4-], pCO2, [CO2*],
[HCO3-], [CO32-] et AT. Pour une température, une salinité et une pression
données, il suffit donc de se fixer (ou de mesurer) deux des
concentrations du système pour connaître toutes les autres.
Parmi ces constituants, quatre seulement sont mesurables en pratique.
Ce sont le pH, l'alcalinité totale A T, la pression partielle de CO 2 et le
carbone inorganique dissous total CT (CT = [CO2*] + [HCO3-] + [CO32-]).
Dans le cas où les variables pH et A T sont mesurées, c'est-à-dire notre
cas, on calcule d'abord l'alcalinité due aux carbonates A C (AC=[HCO3-]
+2[CO32-]) à partir des équations 4, 5 et 6 :
AC=AT - 1.2 10-5 S (KB/([H+]+KB)) - Ke/[H+] + [H+] (cf remarque)
On a dès lors :
pCO2 = (AC/KH * [H+]/KA1) / (1+2 KA2/[H+])
[CO2*] = (AC * [H+]/KA1) / (1+2 KA2/[H+])
[HCO3-] = AC / (1+2 KA2/[H+])
[CO32-] = (AC * KA2/[H+]) / (1+2 KA2/[H+])
CT = [CO2*] + [HCO3-] + [CO32-]
Remarque : Dans le domaine des pH habituels des eaux de mer, les concentrations des
ions H+ et OH- sont négligeables devant celles des ions HCO3-, CO3-- et B(OH)4- (Fig.
1). Il est donc généralement suffisant de calculer l'alcalinité des carbonates sous la
forme simplifiée suivante (qui rend inutile la connaissance du produit ionique de l'eau) :
AC=AT - 1.2 10-5 S (KB/([H+]+KB))
Compte tenu de la valeur de K B (environ 10-8,6 à 25°C), on peut voir que l'alcalinité des
carbonates représente une part importante de l'alcalinité totale : 94% à pH=8.3; 96,5%
à pH=8,0. C'est pourquoi il peut être utile dans un calcul préliminaire de faire
l'approximation AC=AT.

III. MODE OPERATOIRE - DÉTERMINATION DU PH DE


L'EAU DE MER PAR COLORIMÉTRIE
La détermination du pH de l'eau de mer reste un des domaines les plus
confus de la chimie océanographique. Ici le pH est mesuré par
colorimétrie selon le protocole mis au point par Clayton et Byrne [1993] .

III.1. Principe :
La valeur du pH est déterminée en ajoutant un indicateur coloré à l'eau
de mer. Pour les indicateurs colorés de type sulfonephtaleine, comme le

-26-
violet de m-crésol, la réaction en jeu déterminant le pH de l'eau de mer
est la seconde dissociation :
HI-(aq) = H+(aq) + I2- (aq) (1)
I représente l'indicateur coloré, présent en faible quantité dans
l'échantillon. La concentration en ion hydronium de l'échantillon peut
alors être déterminée comme suit :
pH= pK2 + log [I2-]/[HI-] (2)
Cette approche se base sur le fait que les différentes formes de
l'indicateur coloré ont des spectres d'absorption substantiellement
différents. L'information comprise dans le spectre composite peut donc
être utilisée pour estimer le rapport [I 2-]/[HI-].
A une longueur d'onde λ, l'absorbance mesurée dans une cellule de
trajet optique l est estimée par la loi de Beer-Lambert :

l
=ε λ ( HI⁻ ) [ HI⁻ ] +ε λ ( I²⁻ ) [ I²⁻ ] +B λ +e (3)

B correspond au bruit de fond d'absorbance de l'échantillon et e est un


terme d'erreur dû au bruit instrumental. Si les valeurs des coefficients
d'extinction ελ(HI-) et ελ(I2-) ont été mesurées en fonction de la longueur
d'onde, les mesures d'absorbance à deux longueurs d'onde (ou plus)
peuvent être utilisées pour estimer le rapport [I2-] / [HI-].
Si seulement deux longueurs d'ondes sont utilisées, et si on considère
que le bruit de fond peut être efficacement éliminé par une procédure
soustractive, l'équation (3) peut être réarrangée de la manière suivante
(en considérant qu'il n'y a pas d'erreur instrumentale) :
[ I²⁻ ] A1 / A 2− ε 1 ( HI⁻ ) / ε 2 ( HI⁻ )
=
[ HI⁻ ] ε 1 ( I²⁻ ) / ε 2 ( HI⁻ )−( A1 / A2 ) ε 2 ( I²⁻ ) / ε 2 ( HI⁻ )
(4)
Les valeurs 1 et 2 correspondent aux longueurs d'onde choisies (578 et
434 nm). Pour une sensibilité optimale, on choisit les longueurs d'ondes
qui correspondent aux maxima d'absorbance de la forme basique I 2- et de
la forme acide HI. Les différents termes ε correspondent aux coefficients
d'extinction des espèces spécifiées aux longueurs d'onde 1 et 2.

III.2. Manipulation
Réactifs
Solution de violet de m-crésol #
Une solution concentrée (minimum 2 mM) d'indicateur coloré, ajustée à
7,9 ± 0,1 unités de pH (choisie pour correspondre à la mesure de pH
d'un profil océanique) est nécessaire. Ceci implique pour le violet de m-
cresol un rapport A1/A2 ~ 1,6. En pratique, 76,5 mg de m-cresol sont
dissous dans 100 mL d'eau distillée. Le pH est ensuite ajusté par ajouts
d'une solution de NaOH 2 M.

III.3. Échantillonnage
Le prélèvement s'effectue immédiatement après celui destiné à
l'analyse de l'oxygène dissous et, éventuellement, d'autres gaz.

-27-
Dans l'idéal, les échantillons sont directement collectés dans des cellules
de mesure pour spectrophotomètre, susceptibles d'être scellées. Dans le
cadre des travaux pratiques, de telles cellules ne sont pas disponibles.
Ici, des flacons d'un volume de 100 ml environ sont rincés deux fois avec
l'eau à analyser avant d'être remplis (en évitant tout brassage d'air).

III.4. Mesure
Il est nécessaire d'attendre que les échantillons aient atteint la
température de la pièce (attendre au moins une heure). Les mesures
doivent être réalisées au minimum en triplicat.
1. Mesure de l'absorbance de la cellule + eau de mer.
Rincer puis remplir délicatement une cuve de spectrophotomètre avec
de l'eau de mer. Nettoyer et sécher l'extérieur de la cuve. Mesurer et
noter les absorbances à trois longueurs d'ondes : une longueur d'onde
non absorbante (730 nm pour le violet de m-cresol) et deux longueurs
d'ondes correspondant aux maxima d'absorbance respectivement de la
forme basique I2- et de la forme acide HI - de l'indicateur coloré (soit 578
et 434 nm).
2. Ajout de l'indicateur coloré à l'eau de mer
Sur le restant d'eau de mer dans le flacon, ajouter entre 0,1 et 0,2 cm 3
d'indicateur coloré concentré et agiter. La quantité d'indicateur coloré
nécessaire est celle qui va produire des valeurs d'absorbance comprises
entre 0,4 et 1 pour les deux pics d'absorbance.
3. Mesure de l'absorbance de la cellule + eau de mer + indicateur coloré.
Remplir la cuve de spectrophotomètre et mesurer à nouveau
l'absorbance aux trois longueurs d'onde utilisées précédemment. La cuve
doit être positionnée avec un alignement constant entre les mesures
d'absorbance du bruit de fond de l'eau de mer et de l'indicateur coloré.

III.5. Calcul et expression des résultats


Correction des mesures d'absorbance
A chacune des trois longueurs d'ondes, soustraire les absorbances de
mesure du bruit de fond (sans indicateur coloré) des absorbances
correspondantes mesurées avec l'indicateur coloré.
L'absorbance mesurée à la longueur d'onde non absorbante est utilisée
pour estimer et corriger les glissements de la ligne de base, qui sont dus
à des erreurs de positionnement de la cellule ou des changements
instrumentaux. Nous considérons ici que l'amplitude des variations de la
ligne de base est identique sur l'ensemble du spectre visible. Pour cela,
soustraire la variation mesurée d'absorbance de bruit de fond corrigée
aux longueurs d'onde 1 et 2 pour obtenir les valeurs finales
d'absorbance, corrigées à chaque longueur d'onde.
Ces valeurs finales d'absorbance sont utilisées pour calculer A 1/A2, le
rapport d'absorbance qui décrit l'amplitude de protonation de l'indicateur
coloré.

-28-
Calcul du pH de l'eau de mer + indicateur coloré
Le pH de l'eau de mer + indicateur coloré dans la cellule est déterminé
à partir de l'équation suivante :
A1 / A2−ε 1 ( HI⁻ ) / ε 2 ( HI⁻ )
pH=pK 2 +log
( ε 1 ( I²⁻ ) / ε 2 ( HI⁻ )−( A1 / A2 ) ε 2 ( I²⁻ ) / ε 2 ( HI⁻ )
(5)
)
pK2 est la constante de dissociation acide de l'espèce HI (exprimée sur -

l'échelle d'ion hydrogène total en mol.kg-sol -1). A1 et A2 sont les


absorbances corrigées, mesurées aux longueurs d'ondes correspondant
aux maxima d'absorbance des formes basique et acide. Les différents
termes des coefficients d'extinction ε correspondent aux valeurs
mesurées pour les espèces spécifiées aux longueurs d'ondes 1 et 2 (Table
1).
ε1(HI-) / ε2(HI-) 0,00691
ε1(I2-) / ε2(HI-) 2,2220
ε2(I2-) / ε2(HI-) 0,1331
Table 1: Rapport de coefficients d'extinction pour le violet de m-cresol
La constante d'équilibre K2 est fonction de la salinité et de la
température ; elle a été déterminée par des mesures précises de
laboratoire.
Pour le violet de m-cresol, elle peut être calculée de la manière
suivante :
1245,69
pK 2 =
T°K
+3,8275+0,00211 ( 35− S ) (6)

avec 293 <T°K< 303 et 30 < S < 37.

IV. MODE OPERATOIRE - DÉTERMINATION DE


L'ALCALINITÉ TOTALE PAR TITRAGE ACIDE DE
L'EAU DE MER :
IV.1. Principe :
L'alcalinité totale est déterminée par potentiométrie. L'échantillon
d'eau de mer de volume V est titré dans un becher par une solution
d'acide chlorhydrique de titre connu C.
En tout point du dosage l'électroneutralité est vérifiée, ce qui se traduit
par l'équation suivante si on considère que v est le volume d'acide
ajouté :
Cv/(V+v) = AT*V/(V+v) - [HCO3-]-2[CO32-]-[B(OH)4-]-Ke/[H+]+[H+]
Remarque : Le but de travailler dans un récipient hermétique est de considérer que
l'on travaille dans un système fermé (on opère à CO2 constant). Dans le cadre de cette
manipulation, les échanges de CO2 avec l'atmosphère sont possibles mais nous
considérons qu'ils ne sont pas suffisamment rapides pour induire une modification de
CO2. En d'autres termes, l'approximation visant à considérer que l'on travaille en
système fermé reste valable. Par ailleurs, tous les calculs sont généralement réalisés en

-29-
concentrations massiques et non en concentrations volumiques, donc ils sont
légèrement simplifiés ici.
La courbe présente deux points d'inflexion. On peut montrer que pour
le deuxième, on a [HCO3-]= [H+] (Fig. 1). En reportant cette égalité dans
la relation précédente, et en remarquant qu'à ce pH acide [CO 32-],
[B(OH) 4-] et [OH-] sont négligeables, on obtient :
v2 . C = AT . V d'où la mesure de l'alcalinité totale de l'eau de mer A T
= v2 C/V
v2 est égal au volume d'acide versé pour atteindre le 2 ème point
d'inflexion.

IV.2. Mode opératoire :


Titrer un volume précis de 100 ml en ajoutant l'acide chlorhydrique
0.02 M préparé à partir de la solution à 0.1 M et en suivant le potentiel
d'une électrode à Hydrogène. Titrer rapidement au début puis de plus en
plus lentement près du deuxième point équivalent. Déterminer ce point
par la méthode des tangentes (En réalité, pour plus de précision, on
utilise divers perfectionnements de la méthode de Gran qui consiste à
travailler sur l'ensemble des points au voisinage du point équivalent).

V. MANIPULATION
• Déterminer en triplicat l'alcalinité totale et le pH
• Calculer l'ensemble des variables qui permettent de définir le
système "carbonate" de votre eau.
• Déterminer si votre eau de mer est en équilibre par rapport à la
calcite.
• Déterminer si l'eau de la calanque d'Endoume est une source ou un
puit de CO2 pour l'atmosphère.

-30-
TP N°5 : DOSAGE DE L'AZOTE ORGANIQUE
DISSOUS ET DE L'AZOTE ORGANIQUE
PARTICULAIRE
Méthode de Raimbault & Slawyk (1991) et Pujo-Pay & Raimbault (1994)

I. INTRODUCTION
L'étude du cycle biogéochimiques de l'azote et du phosphate repose sur
la connaissance et la quantification des différentes formes de ces
éléments. Il existe de nombreuses méthodes pour déterminer les formes
organiques. Nous allons utiliser une méthode développée par Pujo-pay et
Raimbault en 1994, méthode qui permet de doser simultanément l'azote
et le phosphate, particulaire (Tot-N part  Org-Npart & Tot-Ppart) ou total
(Tot-N & Tot-P). On peut ainsi en déduire l'azote et le phosphate total
dissous (Tot-Ndiss & Tot-Pdiss). Si par ailleurs on mesure les formes
minérales dissoutes de l'azote et du phosphate, on peut en déduire la
fraction organique dissoute (Org-Ndiss & Org-Pdiss).
Les différentes fractions de l'azote et du phosphate peuvent être
représentées ainsi :
Tot-N

Tot-N  org-N Tot-N


part part diss

Org-N Min-N
diss diss

NH+ NO- NO-


4 3 2

Tot-P

Tot-P part Tot-Pdiss

org-P
part Min-PpartOrg-Pdiss Min-Pdiss

o-P poly-P
(orthophosphates)
(polyphosphates)

-31-
II. PRINCIPE
Le principe du dosage est de minéraliser la matière organique par
autoclavage en milieu oxydant, alcalin puis acide, et de doser les
éléments minéraux formés. Dans les conditions expérimentales, toute la
matière organique est transformée en nitrate pour l'azote et en
orthophosphates pour le phosphate.

III. RÉACTIF
Réactif pour la minéralisation# :
Ajouter directement dans la dosipette de 250 ml placée sur la balance,
15 g de persulfate de potassium K2S2O8 (Merck 5092), 7.5 g d'acide
borique (Merck 165), 70 ml d'une solution d'hydroxyde de sodium NaOH
à 60 g/l et 170 ml d'eau déionisée (milli-Q). Le réactif doit être stocké à
l'abri de la lumière

IV. MANIPULATION
Pour une question de temps de manipulation, nous nous intéressons
uniquement à déterminer les différentes fractions de l'azote. Préparer
vos échantillons à minéraliser puis votre gamme étalon pour le dosage
des ions nitrate + nitrite. Quand l'autoclave est en route, passer votre
gamme étalon au technicon.
Echantillonnage :
Les prélèvements sont effectués à la bouteille Niskin après les
prélèvements pour l’analyse des gaz dissous. Pour obtenir une précision
correcte, il doit être demandé aux précédents utilisateurs de ne surtout
pas toucher l'embout de la bouteille Niskin avec leurs doigts (des gants
sont généralement recommandés). En cas de contamination, nettoyer
l'embout avec de l'acide chlorhydrique 10%.
Pour chaque prélèvement, rincer 3 fois le flacon avec l'eau de mer.
Minéralisation :
Réaliser les opérations suivantes en parallèle :
• Pour obtenir la concentration en azote total, prélever environ 40 ml
d'eau de mer directement dans les flacons autoclavables et
ajouter 2,5 ml de réactif (faire 3 réplicats).
• Pour obtenir le blanc réactif, préparer 1 flacon avec seulement 2,5
ml de réactif (faire 2 réplicats).
• Pour obtenir la concentration en azote particulaire, prélever 250 ml
d'eau de mer dans le flacon en plastique prévu à cet effet et les
filtrer sur filtre GF/F (Les filtres dans le dessicateur ont été
préalablement calcinés au four à 450°C pendant 4 h et nettoyés à
l'acide chlorhydrique M). Placer ensuite le filtre dans un flacon
autoclavable et ajouter 40 ml d'eau déionisée (milli-Q) et 2,5 ml de
réactif (faire 3 réplicats).
• Pour obtenir le blanc Filtre, préparer un flacon avec 40 ml d'eau
déionisée (milli-Q), 2,5 ml de réactif et 1 filtre (faire 2 réplicats).

-32-
Placer l'ensemble des flacons autoclavables, correctement fermés, dans
l'autoclave. VERIFIER QU'IL Y A DE L'EAU DANS L'AUTOCLAVE
AVANT DE LE FAIRE FONCTIONNER. Minéraliser pendant 30
minutes à 120°C (1 bar). Laisser refroidir les échantillons à température
ambiante avant de procéder aux analyses.
Pour le blanc Réactif, ajouter 40 ml d'eau déionisée (milli-Q) avant
d'effectuer l'analyse des sels nutritifs.
Analyse des sels nutritifs :
Le dosage de l'azote des ions nitrate + nitrite est réalisé à l'aide d'un
autoanalyseur Technicon selon le protocole développé en V.
Résultats :
Déterminer les concentrations de vos échantillons :
• en nitrate (NO3-). On considère dans notre cas que la concentration
en nitrite est négligeable devant la concentration en nitrate.
• en azote total :
Tot-N = (Htot-N - Heffet de sel - Hblanc réactif)*F*(42,5/40)
avec H qui correspond à une hauteur de pic et F au facteur
déterminé au paragraphe V
• en azote particulaire (prendre en considération le volume filtré)
Tot-Npart = (Htot-Npart - Hblanc filtre)*F*(42,5/Vfiltré)

En déduire les concentrations organiques dissoutes. Exprimer vos


résultats en µM et en µg.l-1 de N.
N'oubliez pas de bien rincer vos flacons en fin de manipulation.

-33-
V. DOSAGE DE L'AZOTE SOUS FORME DE NITRATE ET
DE NITRITE (NO3 + NO2 )- -

V.1. Principe :
Les ions nitrate dans l'eau de mer sont réduits en ions nitrite (d'une
manière supposée quantitative dans ce TP) par passage sur une colonne
Cd-Cu. Les ions nitrite ainsi formés ainsi que ceux initialement présents
forment un diazoïque avec la sulfanilamide en milieu acide (pH<2) selon
la réaction :
NH SO C H -NH + NO - + 2H+ => [NH SO C H -NN]+ + 2H O
2 2 6 4 2 2 2 2 6 4 2
Le diazoïque est ensuite couplé avec le chlorhydrate de N-naphtyl
éthylènediamine pour fournir un colorant azoïque :
[NH SO C H -NN]+ + C H -NH-CH -CH -NH =>
2 2 6 4 10 7 2 2 2

NH SO C H -N=N-C H -NH-CH -CH -NH + H+


2 2 6 4 10 6 2 2 2
La mesure de l'absorbance s'effectue à 543 nm.
Par soustraction de la concentration propre en nitrite de l'échantillon
(sans passage par la colonne Cd-Cu), il est possible de déterminer la
concentration en nitrate après un étalonnage. Dans le cadre de ce TP, la
concentration en azote minéral sous forme de nitrate + nitrite est
considérée uniquement.

V.2. Modalités du dosage :


Limites d'emploi : de 0,01 à 30 µmol.l-1

V.3. Réactifs et colonnes réductrices pour le dosage du nitrate :


-Réactif 1 : solution de Sulfanilamide#
Verser 5g de sulfanilamide (C6H8N2O2S) dans 500 ml d'eau déionisée
(milli-Q). Ajouter 50 ml d'acide chlorhydrique concentré (HCl 37%).
Agiter. Compléter à 1000 ml d'eau déionisée (milli-Q). Ajouter 1 ml de
BRIJ (mouillant).
-Réactif 2 : Solution de N-naphtyl éthylènediamine dichlorhydrate #
Dissoudre 500 mg de N-naphtyl éthylènediamine dichlorhydrate
(C12H16Cl2N2) dans 1000 ml d'eau déionisée (milli-Q).
-Réactif 3 : Solution de chlorure d'ammonium#
Dissoudre 15 g de NH4Cl dans 1000 ml d'eau déionisée (milli-Q).
Ajouter 2 ml d'ammoniaque pour amener le pH autour de 8.
-Solution étalon de nitrate à 5 mM (solution A)#
Dissoudre 0,506 g de nitrate de potassium KNO3 anhydre dans 1000 ml
d'eau déionisée (milli-Q). Ajouter 2 gouttes de chloroforme et conserver
la solution à l'abri de la lumière dans un flacon hermétiquement fermé.

-34-
-Solution étalon de nitrate à 100 µM (Solution B à préparer chaque jour)
Dans une fiole de 100 ml préalablement rinçée, verser précisément 2
ml de la solution A. Compléter à 100 ml avec de l'eau déionisée (milli-Q).
-Solutions standards :
Rincer 4 fioles de 100 ml (marquées 1, 2, 5, 10) avec de l'eau déionisée
(milli-Q). Verser précisément 1 ml de solution B dans la fiole 1, 2 ml dans
la fiole 2, 5 ml dans la fiole 5 et 10 ml dans la fiole 10. Compléter à 100
ml chacune des fioles.
Selon les échantillons à analyser, des solutions standards plus ou moins
concentrées peuvent être préparées.
-Préparation de la colonne de cadmium#
Préparation du cadmium#
• Laver plusieurs fois le cadmium à l'acétone afin de le dégraisser.
• Rincer scrupuleusement à l'eau déionisée (milli-Q).
• Nettoyer à l'HCl 10% plusieurs fois.
• Rincer plusieurs fois à l'eau déionisée (milli-Q).
• Attaquer le cadmium avec de l'acide nitrique (HNO3) à 0.5 M
(attention : dégagement gazeux très dangereux, à ne pas respirer).
Remuer plusieurs fois et attendre environ 5 minutes
• Rincer de nouveau à l'HCl 10% après avoir enlevé le maximum
d'acide nitrique.
• Rincer à l'eau déionisée (milli-Q).
• Mettre le cadmium dans une solution de sulfate de cuivre (CuSO4
20 g.l-1). Bien remuer. Laisser agir. Le cadmium ne doit plus être
en contact avec l'air à partir de ce moment.
• Rincer plusieurs fois avec le chlorure d'ammonium (NH4Cl 15 g.l-1,
réactif 3), sans jamais exposer le cadmium à l'air.
• Quand tout le sulfate de cuivre est éliminé, le cadmium peut être
stocké dans la solution de chlorure d'ammonium.
Préparation de la colonne# :
Prendre une colonne de verre. Installer un bouchon de laine d'argent à
une de ses extrémités. Prolonger la colonne par un tuyau en plastique à
cette même extrémité. Remplir la colonne et le tuyau avec du NH4Cl et
clamper le tuyau. Vérifier qu'il n'y ait aucune bulle d'air dans la colonne.
Remplir la colonne avec le cadmium préparé sans faire entrer de bulle
d'air dans la colonne. Mettre un autre bouchon de laine d'argent à l'autre
extrémité et fermer avec le tuyau en ayant pris soin de le remplir de
NH4Cl afin qu'il n'y ait aucune bulle dans la colonne.
Mise en place dans le circuit# :
Le circuit nitrate étant fonctionnel (réactif 3 branché), enlever la
colonne à changer au niveau du robinet de fermeture. Le NH4Cl s'écoule
alors librement. Enlever un côté du tuyau plastique de la colonne neuve.
La raccorder au robinet. Le NH4Cl circule alors dans toute la colonne

-35-
neuve. Après qu'il se soit écouler quelques secondes, enlever totalement
le tuyau plastique et raccorder la colonne à l'autre extrémité.
Récupérer le cadmium de la colonne enlevée dans un flacon contenant
du NH4Cl afin de le retraiter ultérieurement.
Lors de la première mise en place, faire passer pendant quelques
minutes, comme pour un échantillon, une solution très concentrée de
nitrate (solution B par exemple) afin d'activer la colonne neuve. Bien
rincer le système afin de retrouver une ligne de base correcte.

V.4. Dosage (à réaliser en présence du responsable des TP) :


• Allumer les colorimètres.
• Remplir les flacons qui alimentent en eau deionisée .
• Placer la porte sur la pompe et la mettre en marche. Après
quelques minutes, vérifier la circulation dans les tuyaux et la
régularité du bullage. Contrôler l'absence de fuite.
• Brancher les réactifs. Après 5 minutes, ouvrir la colonne Cd-Cu si
aucune bulle d'air ne risque d'y entrer. Attendre 5 minutes.
• Allumer les enregistreurs. Régler la ligne de base avec le zéro du
colorimètre.
• Lorsque la ligne de base est stable, passer les standards. Si les
valeurs obtenues sont correctes, vous pouvez passer vos
échantillons.
• En fin de dosage, fermer la colonne Cd-Cu, débrancher les réactifs
et mettre le circuit en rinçage pendant 15 minutes avec de l'eau
déionisée (milli-Q). Eteindre l'enregistreur, enlever la porte de la
pompe et éteindre le colorimètre.
Détermination de l'effet de turbidité dû à l'eau de mer ou effet de sel :
Enlever le réactif 2, le remplacer par de l'eau déionisée (milli-Q).
Attendre la stabilisation de la nouvelle ligne de base puis passer
quelques échantillons de manière normale (garder les mêmes calibres
que ceux choisis pour l'analyse des échantillons).
Les pics obtenus sont dûs à la turbidité de l'eau de mer et leurs
hauteurs sont à retrancher des hauteurs des pics des échantillons d'eau
de mer (environ 0.1 cm pour le circuit nitrate au calibre 3).
Mesures des hauteurs de pics, calcul des concentrations.
STANDARDS :
Relier les lignes de base qui encadrent les standards. Mesurer la
hauteur des pics en cm à partir de cette ligne. Le facteur F est la
moyenne des valeurs obtenues en divisant la concentration de l'étalon Ci
par la hauteur Hi du pic correspondant :
1 Ci
F= ∑
n Hi
La hauteur H des pics est fonction du calibre choisi, le facteur F qui en
découle n'est applicable qu'aux échantillons analysés sur le même calibre
(calibre 3 pour une concentration comprise entre 0 et 10 µmole.l-1)

-36-
ECHANTILLONS D'EAU DE MER :
Relier les lignes de base qui encadrent une série d'échantillons (en
principe tous les 10-15 échantillons). Mesurer chaque pic à partir de
cette ligne.
La concentration se calcule en retirant à chaque hauteur de pic la
valeur de l'effet de sel (sur le même calibre) et en multipliant cette
hauteur par le facteur F correspondant au même calibre :
C = (H - effet de sel) x F.
Sur la voie nitrate , le sel dosé est en fait nitrite + nitrate; pour avoir la
valeur réelle du nitrate il suffirait de retrancher aux valeurs trouvées la
valeur du nitrite correspondant ([NO3-]= (H - effet de sel) x F - [NO2-].

-37-
Références :
Carpenter, J.H. 1965. The accuracy of the Winkler method for dissolved oxygen
analysis. Limnol. Oceanogr. 10, 135-140.
Carritt, D.E. & J.H. Carpenter. 1966. Comparison and evaluation of currently
employed modifications of the Winkler method for determining dissolved oxygen in sea-
water; a NASCO Report. J. Mar. Res. 24, 286-318.
Clayton, T.D. and Byrne, R.H. 1993. Spectrophotometric seawater pH measurements:
total hydrogen ion concentration scale calibration of m-cresol purple and at-sea results.
Deep-Sea Res. 40 : 2115–2129.
Copin-Montégut, G. 1989. Physico-Chimie de l'eau de mer. OCEANIS, volume 15.
Dickson, A.G. 1981. An exact definition of total alkalinity and a procedure for the
estimation of alkalinity and total inorganic carbon from titration data. Deep-Sea Res.
28A : 609–623.
Holmes R. M., Aminot A., Kérouel R., Hooker B.A., Petersen B.J. (1999) A simple and
precise method for measuring ammonium in marine and freshwater ecosystems, Can. J.
fish. Aquat. Sci., 56, 1801-1808
Millero, F.J. & A. Poisson. 1981. International one-atmosphere equation of state of
seawater. Deep Sea Research. 28A(6) : 625-629.
Murphy, J. and J.P. Riley. 1962. A modified single solution method for the
determination of phosphate in natural waters. Anal. Chem. Acta. 27. 31-36.
Pujo-pay, M & P. Raimbault. 1994. Improvement of the wet-oxidation procedure for
simultaneous determination of particulate organic nitrogen and phosphorus collected
on filters. Mar. Ecol. Prog. Ser., 105 : 203-207.
Raimbault, P. & G. Slawyk. 1991. A semi-automatic, wet oxidation method for the
determination of particulate organic nitrogen collected on filters. Limnol. Oceanogr.,
36 : 405-408.
Strickland et Parsons. 1968. A practical handbook of seawater analysis. Fisheries
Research Board of Canada, Ottawa.

-38-
Rappel de statistiques :

Calcul des intervalles de confiance :

Considérons une variable ayant une distribution normale, ce qui est


généralement le cas en chimie analytique. Considérons également que la
moyenne de plusieurs résultats tend vers la valeur vraie : c'est à dire
qu'il n'y a pas d'erreur systématique (comme par exemple, la dérive d'un
appareil de mesure qui entraînerait systématiquement une sous- ou une
sur-estimation de la moyenne des résultats par rapport à la valeur vraie).
On peut alors calculer l'intervalle de confiance autour de cette valeur
moyenne.

Pour un nombre d'échantillons (N) inférieur à 30, l'intervalle de


confiance est égal à
x±tSm

avec :
t donné par la table de Student pour N - 1 degrés de
liberté
et
N

S=
√ ∑ ( xi−x )2
i=1
N −1
et Sm=
S
√N

Test de la validité du modèle linéaire :

Afin de comparer deux méthodes d’analyse d’un même composé, on


peut calculer le coefficient de corrélation R entre ces deux variables. Le
test qui permet de dire si le modèle linéaire peut être accepté se référe à
la table des valeurs critiques du coefficient de corrélation affichée en
salle de TP.
Il peut être intéressant d’effectuer une régression linéaire entre les
deux variables et de discuter sur la pente et l’ordonnée à l’origine.

-39-
Conseils pour la rédaction des compte-rendus :

Les compte-rendus doivent être succints (une feuille double maximum).


Il ne doivent renfermer que les données indispensables pour vérifier les
résultats et permettre la compréhension de la manipulation.
Dans ce but, toutes les réactions chimiques mises en jeu au cours des
titrages ainsi que les résultats expérimentaux doivent être indiqués très
clairement.

En ce qui concerne les résultats, il est essentiel :


• de préciser à quoi ils se rapportent (quelle eau, quelle
profondeur,...)
• de préciser les unités choisies (M, g.l-1,...)
• de calculer les intervalles de confiance quand vous faîtes plus
de 2 réplicats.
• de ne présenter que des décimales ayant une signification par
rapport à la précision de la méthode employée.

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