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T. MOUTIN-B. BEKER
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T.P. n° 1.
DOSAGE DE L'OXYGENE DISSOUS (Méthode de Winkler)
Mesure de la salinité et détermination de la masse volumique à partir de
l’équation internationale d’état de l’eau de mer de 1980
I INTRODUCTION
Les teneurs en oxygène dissous dans l'eau de mer sont la résultante de flux de production
(diffusion de l'oxygène atmosphérique, photosynthèse) et de flux de consommation
(respiration, dégradation de matières organiques). Les valeurs peuvent varier entre 0 et 8
ml.l-1.
Il existe de nombreuses méthodes pour déterminer l'oxygène dissous dans l'eau de mer
(chimique, électrochimique, chromatographie en phase gazeuse). Même si la méthode
électrochimique est intéressante car plus facile à mettre en oeuvre "in situ", la méthode la
plus précise est la méthode de Winkler. Nous utiliserons cette méthode, légèrement
modifiée par Carpenter (1965) et Carritt & Carpenter (1966), qui est considérée comme la
référence universelle.
II PRINCIPE DU DOSAGE
Le principe du dosage est de former un précipité de manganèse (Mn II) et de l'oxyder par
l'oxygène dissous (Mn III et Mn IV). En milieu acide et en présence d'iodure, le manganèse
est réduit, ce qui libère de l'iode. L'iode est alors titré par le thiosulfate.
Le point équivalent du dosage peut être mis en évidence par plusieurs méthodes. Nous
utiliserons un indicateur coloré d'oxydo-réduction, l'amidon.
Remarque : la précision est déterminée en supposant qu'il n'y a pas d'erreur systématique;
la valeur moyenne est la valeur vraie.
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III-2 Echantillonnage
Remarque : cette opération peut être menée à bord d'un navire. La suite des opérations
peut être poursuivie plus tard. Dans ce cas, il est recommandé de maintenir les flacons en
immersion.
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III-3 Réactifs
Amidon 1%#
Dissoudre 1 g d'amidon soluble dans 100 ml d'eau déionisée en chauffant jusqu'à ce que la
solution devienne claire ; ajouter quelques gouttes de chloroforme et conserver au
réfrigérateur. Elle se conserve plusieurs mois.
La solution d'amidon est à jeter quand la couleur du virage évolue vers le vert ou le brun
ou si un trouble s'y développe.
III-4 Titrage
Etant donné les risques de perte d'iode par transvasage et pipettage, le titrage doit se faire
directement dans le flacon de prélèvement ; On utilise pour cela des flacons spéciaux avec
des bouchons "plongeurs". Le volume exact d'échantillon servant au dosage doit être
connu avec précision (attention à bien utiliser le flacon et le bouchon correspondant).
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Bouchon plongeur permettant d'évacuer un certain volume d'eau du flacon afin de permettre
l'addition du titrant dans le flacon lui-même (Aminot & Chaussepied, 1983).
Remplir un erlen avec environ 100 ml d'eau déionisée. Ajouter 2 ml d'acide sulfurique
concentré, puis 1 ml de réactif 2 (solution de KI,NaOH) et agiter. Ajouter 1 ml de réactif 1
et agiter de nouveau.
La solution est prête pour la détermination du blanc puis l'étalonnage du thiosulfate.
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Détermination du blanc :
Ajouter l'amidon.
-si la solution bleuit, doser par le thiosulfate 0,01 M jusqu'à décoloration : soit Vb ce
volume.
-si la solution reste incolore, doser par la solution de KIO3 0,0017 M à l'aide d'une
pipette graduée jusqu'à coloration bleue; si Vb' est ce volume, le blanc sera Vb = -Vb'.
Si la coloration apparaît dès la première goutte de KIO3 versée, Vb = 0.
M = (6Mivi)/Vs
M : titre du thiosulfate
Mi : titre de l'iodate utilisé pour la standardisation (0,0017 M)
vi : volume d'iodate utilisé pour la standardisation
Vs : volume de thiosulfate utilisé pour la standardisation
Vb : volume du blanc.
avec Vt : volume sur lequel est fait le titrage (dans notre cas Vt = Vf),
Vf : volume d'eau de mer prélevée (volume du flacon),
v : volume des réactifs 1 et 2,
Vf/(Vf - v) est pour tenir compte de la dilution provoquée par l'addition des
réactifs 1 et 2. L'addition ultérieure d'acide ne produit pas de dilution car il
remplace un volume équivalent d'eau exempte d'oxygène.
IV MANIPULATION
La manipulation consiste à doser l'oxygène dissous d'une eau de mer (faire au minimum 3
réplicats).
Préparer la solution de thiosulfate 0,01 M. Réaliser trois fois la détermination du blanc et
l'étalonnage du thiosulfate. Prélever les échantillons à la bouteille Niskin en prenant les
précautions nécessaires indiquées en III-2 et effectuer les dosages.
Exprimer les résultats en ml.l-1 et en µmol.kg-1 d'eau de mer. Calculer les intervalles de
confiance.
Calculer l'écart par rapport à la saturation d'oxygène.
En fin de manipulation, laver soigneusement les flacons à l'eau déionisée. Veiller à ce qu'il
ne reste pas de trace de Mn (II).
Introduction :
La salinité est une variable très importante en océanographie. La plupart des propriétés
physiques de l’eau de mer dépendent de sa température et de sa salinité. Le caractère
conservatif de ces deux variables a conduit les océanographes à considérer comme
principal outil dans l’étude de la formation des masses d’eau, de leur mélange et de leur
circulation, le diagramme température-salinité.
Définition de la salinité :
Manipulation :
Dés que les prélèvements pour l’oxygène ont été réalisés, prélever de l’eau à la bouteille
Niskin dans le flacon prévu pour la mesure de la salinité. Laisser le flacon sur la paillasse
le temps nécessaire pour que sa température soit égale à la température de l’eau normale
(K15 = 1).
Mesurer la température : t
Mesurer la conductivité de votre échantillon (condéch (t, p=0)) et la conductivité de l’eau
normale (condEN (t, p=0)) en faisant bien attention de bien rincer et sécher l’électrode entre
chaque mesure.
Cond é ch (t, p = 0)
Calculer Rt : Rt =
Cond EN (t, p = 0)
A partir de S et de tin situ, déterminer la masse volumique (ρ(S,t,p=0)) de votre eau de mer
en utilisant le programme eqetat.xls dans le répertoire C/etudiants/maitrise/TPchimie
sur le microordinateur de la salle de travaux pratiques. Vous avez également la possibilité
de lire directement la valeur de ρ sur le tableau présenté en annexe.
Pensez à afficher au tableau vos résultats qui intéressent l’ensemble des étudiants (tin situ, S,
ρ).
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Annexes :
Solubilité de l'oxygène dans l'eau en fonction de la température et de la salinité. Les valeurs sont en ml.l-1
(Aminot & Chaussepied, 1983)
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T.P. n° 2.
DOSAGE DE SELS NUTRITIFS DANS L'EAU DE MER
I INTRODUCTION
L'azote minéral dissous dans l'eau de mer existe sous forme d'azote gazeux et d'ions
ammonium, nitrite et nitrate. L'azote ammoniacal est sous forme d'ions ammonium
(NH4+) dans la gamme de pH des eaux marines. Ils occupent une place particulière dans
le cycle de l'azote. Ils sont assimilés par les végétaux aquatiques comme les ions nitrates et
participent donc à la production de matière organique. Par ailleurs, la dégradation de
l'azote organique particulaire ou dissous donne lieu à la formation d'azote ammoniacal
(qui peut s'oxyder ensuite en nitrite puis nitrate). Ils participent donc à l'activité
autotrophe et à l'activité hétérotrophe. Enfin, le zooplancton contribue à enrichir l'eau de
mer en azote ammoniacal par excrétion directe.
Les teneurs en ions ammonium dans l'eau de mer sont généralement comprises entre 0 et
3 µM.
II PRINCIPE DU DOSAGE
Le dosage est basé sur la réaction signalée par Berthelot (1859). En milieu alcalin,
l'ammoniac dissous réagit avec l'hypochlorite pour former une monochloramine. Ce
composé, en présence de phénol et en milieu oxydant (excès d'hypochlorite), donne lieu à
la formation d'un complexe coloré en bleu (le bleu d'indophénol) que l'on peut doser par
spectrophotométrie. A 20°C, la réaction demande 6 h pour se développer. L'absorption est
mesurée à 630 nm.
La méthode a été appliquée à l'eau de mer, en particulier par Solorzano (1969) et par
Koroleff (1969). La précipitation du calcium et du magnésium en milieu basique est évitée
par complexation avec le citrate trisodique.
Les interférences dues à l'azote organique dissous dans l'eau de mer (sous forme d'urée,
d'acides aminés et d'acides nucléiques) sont négligeables. La méthode est en défaut dans
les eaux anoxiques si la concentration en sulfure est supérieure à 2 ppm.
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0,1-100 µM
La loi de Beer-Lambert est observée entre 0 et 10 µM.
Précision : pour C = 3 µM, ∆C = 0,07/n1/2 µM (n : nombre de réplicats, cuve de 10 cm,
seuil de confiance 95%)
III-2 Echantillonnage
Les échantillons doivent être recueillis directement après le prélèvement avec le maximum
de précaution. Faire attention à la contamination atmosphérique (interdiction de fumer). Il
est préférable de doser les échantillons immédiatement.
III-3 Réactifs
Cette solution est préparée à partir d'une solution commerciale d'hypochlorite de sodium
PROLABO à 10° chlorométrique, soit à 3,04% de chlore par litre quand elle est fraîche. Le titre de
la solution commerciale peut être contrôle de la manière suivante :
A 1 ml de la solution commerciale, on ajoute 50 ml de KI à 1% et 0,25 ml de HCl concentré. L'iode
libéré est titré par une solution de thiosulfate 0,1 M. A 1 ml de thiosulfate 0,1M correspond 3,54
mg de chlore.
Dosage
A 100 ml d'échantillon, ainsi que pour les solutions standards et les blancs (Attention :
l’ajout des réactifs s’effectue dans les flacons à bouchons noirs ou le volume de 100 ml a
été repéré) :
ajouter 3 ml de réactif 1, agiter,
ajouter 3 ml de réactif 2, fermer hermétiquement, agiter et maintenir à l'obscurité.
La réaction demande 6 h au moins pour se développer à la température ambiante ( 20°C).
Il est préférable de la laisser se poursuivre une nuit. Une fois formée, la coloration est
stable plusieurs jours. Pour accélerer la réaction, il est possible de chauffer les échantillons
au bain marie pendant 30 minutes (il n'est pas nécessaire dans ce cas de maintenir les
flacons à l'obscurité). La température doit être controllée, il ne faut pas que l’eau bout.
L'absorbance est mesurée à 630 nm par rapport à de l'eau déionisée (milli-Q).
Etalonnage
-Pour la gamme étalon : Le blanc est determiné avec de l'eau de mer pauvre en
ammonium. Faire le zéro du spectrophotomètre sur l'eau déionisée (milli-Q) puis
déterminer le blanc à 630 nm. Il est à déduire des valeurs d'absorbance mesurées pour les
standards.
-Pour les échantillons : Etant donné qu’il n’y a pas eu de dilution, le blanc est réalisé avec
les réactifs uniquement. L’eau de mer pauvre en ammmonium » est ajoutée uniquement
avant le passage au spectrophotomètre. Cette valeur de blanc réactif est à déduire des
absorbances mesurées pour les échantillons.
IV MANIPULATION
I INTRODUCTION
Le phosphate minéral dissous dans l'eau de mer est essentiellement sous forme
d'orthophosphates (H2PO4- et HPO42-). La concentration en orthophosphates dans l'eau
de mer dépend de phénomènes physiques (advection, diffusion), chimiques (précipitation,
dissolution) et biologiques (consommation, excrétion, régénération). Elle varie de moins
de 0,01 µM dans l'eau de surface (pendant la période de croissance du phytoplancton) à 3
µM en profondeur.
II PRINCIPE
La méthode utilisée pour le dosage des orthophosphates a été mise au point par Murphy
et Riley (1962). Les ions orthophosphates sont susceptibles de réagir avec le molybdate
d'ammonium en milieu acide pour former un complexe jaune, le phosphomolybdate
d'ammonium. Par réduction de ce complexe, on obtient une coloration bleue. L'utilisation
de l'acide ascorbique comme agent réducteur donne les résultats les plus reproductibles et
il a l'avantage de pouvoir être utilisé dans un réactif unique : molybdate d'ammonium,
acide ascorbique, acide sulfurique et antimonyl tartrate de potassium. L'antimoine fourni
par l'antimonyl réduit le temps de développement de la coloration de 24 h à quelques
minutes.
De 0,03 à 5 µM
Précision : 3 ± 0,03/n1/2 µM
0,3 ± 0,02/n1/2 µM
La précision est donnée pour un seuil de confiance de 0,95.
III-2 Echantillonnage
Les échantillons sont recueillis dans des flacons (bouchons blancs) rincés 2 fois avec l'eau à
analyser. La mesure doit être effectuée si possible dans la demi-heure qui suit le
prélèvement et avant 2 h sinon les échantillons doivent être congelés à -20 °C : ceci permet
de les conserver pendant plusieurs mois.
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III-3 Réactifs
3 Acide sulfurique :#
Ajouter 140 ml d'acide sulfurique (d = 1,82) à 900 ml d'eau déionisée (milli-Q). Laisser
refroidir et conserver dans une bouteille en verre.
4 Solution émétique:#
Dissoudre 0,34 g d'"émétique" (antimonyl tartrate de potassium), dans 250 ml d'eau
déionisée (milli-Q) (en chauffant si nécessaire). La solution est stable plusieurs mois si elle
est conservée au frais.
Réactif combiné:#
Les solutions 2,3 et 4 sont préparées au préalable. Mélanger 50 ml de molybdate
d'ammonium, 125 d'acide sulfurique, et 25 ml d'émétique. Ce mélange est stable quelques
mois.
Dosage
Blanc pour les solutions standards : procéder comme décrit précédemment en utilisant 100
ml d'eau déionisée (milli-Q).
Blanc pour les échantillons : ajouter l’eau milli-Q uniquement avant le passage au
spectrophotomètre.
Turbidité de l'eau de mer : cette valeur peut être importante pour les échantillons d'eau de
mer de surface jusqu'à une profondeur de 10 m. On l'évalue par mesure de l’absorbance
de l'eau de mer par rapport à l'eau déionisée (milli-Q).
Etalonnage
IV MANIPULATION
T.P. n° 3.
DOSAGE DE LA CHLOROPHYLLE a
(comparaison des résultats obtenus par deux méthodes de dosage après
extraction et validité de la mesure fluorométrique in vivo)
I INTRODUCTION
Echantillon
Filtration
Extraction
1/2 h
Pour la mesure fluorimétrique, les pigments sont excités par un faisceau lumineux à 450
nm. La fluorescence émise est mesurée à 670 nm.
Pour la spectrophotométrie, l'absorbance est mesurée à deux longueurs d'onde (665 et 750
nm).
Précision : d'après Strickland et Parsons (1968), les précisions sont les suivantes (seuil de
confiance 95 %).
chlorophylle a : pour C = 5 µg l-1, ∆C = 0,26/n1/2 µg l-1
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Limite de détection : elle est difficile à définir car elle dépend du volume filtré pour
l'analyse. Dans la pratique, un prélèvement de 10 l devient généralement un maximum.
Pour un tel volume, la limite de détection se situe aux environ de 0,02 µg.l-1 pour la
chlorophylle a.
Pour la méthode fluorimétrique, on considère que la précision est de 0,01 µg chloa.l-1 pour
un échantillon d'eau de 2 litres et qu'elle est supérieure à 8 % pour des teneurs supérieures
à 0,5 µg.l-1.
III-2 Réactifs
Acétone à 90 % :#
Verser 100 ml d'eau déionisée prélevée à la pipette dans une fiole jaugée de 1000 ml.
Compléter au volume avec de l'acétone. Ce réactif peut être conservé à l'obscurité dans
une bouteille bien fermée.
Ethanol 97 % :#
III-3 Filtration :
Filtrer sur un filtre en fibre de verre GF/F (porosité nominale d’environ 0,7 µm, les filtres
Whatman GF/F doivent être utilisés sous une dépression comprise entre 0 et 300 mm de
Hg). Le volume à filtrer dépend de la concentration en chlorophylle. Pour l'eau de mer, un
volume de 250 ml est préconisé. Pour les cultures cellulaires, la filtration s'effectue jusqu'à
coloration du filtre.
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Remarque : cette étape est généralement réalisée sur le bateau immédiatement après le
prélèvement.
III-4 Extraction :
Mesure :
Transférer l'autre partie du surnageant dans la cuve de mesure (ne pas entraîner de
fibres). Faire le zéro du spectrophotomètre avec de l’éthanol à 665 nm. Mesurer
l'absorbance de l'échantillon à 665 et 750 nm (Abo665 et Abo750), (cf çi-dessous).
Mesures :
Mesurer x750 : Régler la longueur d'onde à 665 nm et faire le zéro avec l’éthanol (97 %) puis
régler la longueur d'onde à 750 nm et noter l'absorbance correspondant à x750.
Ne plus refaire le zéro du spectrophotométre.
Pour chaque échantillon et un blanc réactif (effectué avec un filtre vierge), mesurer
l'absorbance à 665 nm (Abo665) et à 750 nm (Abo750).
IV MANIPULATION
Le tableau ci-dessous représente les résultats d'une comparaison des méthodes spectrophotométrique,
fluorimétrique, spectrofluorimétrique et d'HPLC (Neveux et al., 1990).
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T.P. n° 4.
MESURE DU pH, DE L'ALCALINITE TOTALE ET DE LA TENEUR EN
CALCIUM D'UNE EAU DE MER
I INTRODUCTION
Le pH est par définition égal au cologarithme de l'activité des ions H3O+ en solution :
pH = -log(H3O+). Dans l'eau de mer, il est généralement compris entre 8.0 et 8,3. Il
dépend en particulier de la teneur en dioxyde de carbone (c'est-à-dire de l'équilibre
photosynthèse-respiration), de la température et de la pression. Il peut atteindre 8,5 en
présence d'une forte activité photosynthétique consommatrice de CO2. En revanche, il
diminue en-dessous de la couche euphotique en raison de l'enrichissement en CO2 dû à la
minéralisation des déchets organiques. Des valeurs inférieures à 7,5 se rencontrent dans la
couche des minima d'oxygène du Pacifique Nord.
[Na+]+[K+]+2[Mg++]+2[Ca++]+2[Sr++]-[Cl-]-[Br-]-[F-]-2[SO4--]
= [HCO3-]+2[CO3--]+[B(OH)4-]+[OH-]-[H+]
On fait apparaître une relation d'égalité entre 2 membres qui correspondent l'un ou l'autre
à ce que l'on appelle l'alcalinité totale d'une eau de mer. Par définition, l'alcanité due aux
carbonates est égale à AC = [HCO3-]+2[CO3--].
Puisque l'alcalinité est la traduction du bilan des charges électriques portées par les ions
majeurs de l'eau de mer, il devrait exister, conformément à la loi de Dittmar, un rapport
sensiblement constant entre alcalinité et salinité. On calcule souvent l'alcalinité normalisée
à la salinité 35 :
AT35 = AT*(35/S)
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Cette valeur devrait être unique pour une eau de mer de salinité donnée, mais en réalité
elle varie notablement. (La plage de variation pour l'océan mondial est de 7,5%, de 2,29 10-3 mole.kg-1
pour les eaux superficielles de l'océan Indien à 2,46 10-3 mole.kg-1 pour les eaux profondes du Pacifique
Nord. En Méditerranée, elle varie de 2.36 mole.kg-1 en surface à 2,41 mole.kg-1 en profondeur). Il n'est
donc pas possible de déduire l'alcalinité totale de la salinité, il faut la mesurer
indépendamment.
Les fortes variations relatives de l'alcalinité, en contradiction apparente avec la loi de
Dittmar, sont expliquées par le fait qu'elle résulte de la différence entre le nombre de
charges positives et négatives des ions majeurs. Un écart à la loi de Dittmar de
3/10000ème sur les charges positives (ou négatives), difficilement perceptible au niveau
de la salinité, entraîne une variation de 7,8% de l'alcalinité totale. Ces variations sont à
attribuer essentiellement aux écarts des ions calcium à la loi de Dittmar. En effet, le
calcium est extrait des eaux de surface par de nombreux organismes marins qui
construisent leurs coquilles avec du carbonate de calcium et il est remis en solution en
profondeur au cours de la minéralisation.
II PRINCIPE
Voici 6 relations (vues en cours) qui permettent de décrire le système carbonate dans l'eau
de mer (T=25°C, S=35).
(4) AT = [HCO3-]+2[CO3--]+[B(OH)4-]+[OH-]-[H+]
Ce système contient 8 inconnues [H+], [OH-], [B(OH)4-], pCO2, [H2CO3*], [HCO3-], [CO32-
] et AT. Pour une température, une salinité et une pression données, il suffit donc de se
fixer (ou de mesurer) deux des concentrations du système pour connaître toutes les autres.
Parmi ces constituants, quatre seulement sont mesurables en pratique. Ce sont le pH,
l'alcalinité totale AT, la pression partielle de CO2 et le carbone inorganique dissous total
ΣCO2 (ΣCO2 = [H2CO3*] + [HCO3-] + [CO32-]).
Dans le cas où les variables pH et AT sont mesurées, c'est-à-dire notre cas, on calcule
d'abord l'alcalinité due aux carbonates AC (AC=[HCO3-]+2[CO3--]) à partir des équations
4, 5 et 6 :
On a dès lors :
Remarque : Dans le domaine des pH habituels des eaux de mer, les concentrations des ions H+ et OH- sont
négligeables devant celles des ions HCO3-, CO3-- et B(OH)4- (Fig. 1). Il est donc généralement suffisant de
calculer l'alcalinité des carbonates sous la forme simplifiée suivante (qui rend inutile la connaissance du
produit ionique de l'eau) :
AC=AT - 1.2 10-5 S (KB/([H+]+KB))
Compte tenu de la valeur de KB (environ 10-8,6 à 25°C), on peut voir que l'alcalinité des carbonates
représente une part importante de l'alcalinité totale : 94% à pH=8.3; 96,5% à pH=8,0. C'est pourquoi il peut
être utile dans un calcul préliminaire de faire l'approximation AC=AT.
III MANIPULATION
Mode opératoire :
Standardisation :
Echantillonnage :
Le pH des eaux, dont la composition risque de se modifier au contact de l'air, doit être
mesuré de préférence in situ. Le prélèvement s'effectue immédiatement après celui destiné
à l'analyse de l'oxygène dissous, et éventuellement d'autres gaz. Les flacons, d'un volume
de 100 ml environ, sont rincés deux fois avec l'eau à analyser avant d'être remplis en
évitant tout brassage d'air (les flacons destinés à l'analyse de l'oxygène dissous peuvent
être utilisés).
Mesure :
principe :
L'alcalinité totale est déterminée par potentiométrie. L'échantillon d'eau de mer de volume
V est titré dans un récipient hermétique par une solution d'acide chlorhydrique de titre
connu C.
En tout point du dosage l'électroneutralité est vérifiée, ce qui se traduit par l'équation
suivante si on considère que v est le volume d'acide ajouté :
Remarque : Le but de travailler dans un récipient hermétique est de considérer que l'on travaille dans un
système fermé (on opère à ΣCO2 constant). Dans le cadre de cette manipulation, les échanges de CO2 avec
l'atmosphère sont possibles mais nous considérons qu'ils ne sont pas suffisamment rapides pour induire
une modification de ΣCO2. En d'autres termes, l'approximation visant à considérer que l'on travaille en
système fermé reste valable. Par ailleurs, tous les calculs sont généralement réalisés en concentrations
massiques et non en concentrations volumiques, donc ils sont légèrement simplifiés ici.
La courbe présente deux points d'inflexion. On peut montrer que pour le deuxième, on a
[HCO3-]= [H+] (Fig. 1). En reportant cette égalité dans la relation précédente, et en
remarquant qu'à ce pH acide [CO32-], [B(OH)4-] et [OH-] sont négligeables, on obtient :
v2 est égal au volume d'acide versé pour atteindre le 2ème point d'inflexion.
mode opératoire :
Après avoir mesuré le pH de votre eau, titrer un volume prècis de 100 ml en ajoutant
l'acide chlorhydrique 0.02 M préparé à partir de la solution M. Titrer rapidement au début
puis de plus en plus lentement près du deuxième point équivalent. Déterminer ce point
par la méthode des tangentes (En réalité, pour plus de précision, on utilise divers
perfectionnements de la méthode de Gran qui consiste à travailler sur l'ensemble des
points au voisinnage du point équivalent). Déterminer l'alcalinité totale puis l'ensemble
des variables qui permettent de définir le système "carbonate" de votre eau.
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Dosage du calcium :
Principe :
Le principe du dosage est de complexer les ions calcium avec l'EDTA (acide éthylène
diamine tétraacétique). On utilise comme indicateur coloré le calcon qui forme un
complexe rouge avec le calcium. Lors du dosage, les ions calcium réagissent avec l'EDTA;
d'abord les ions libres puis ceux combinés avec l'indicateur qui vire alors de la couleur
rouge à la couleur bleu clair.
On se place à un pH compris entre 12 et 13 pour précipiter le magnésium sous forme
d'hydroxyde et éviter ainsi qu'il soit pris en compte dans le dosage.
Réactifs :
-EDTA solution titrée de Na2EDTA 0,01 M : dissoudre 3,725 g de sel disodique de l'acide
éthylènediaminetétraacétique (C10H14N2O8Na2,2H2O) dans de l'eau et compléter à 1000
ml dans une fiole jaugée.
Mode opératoire :
Diluer 5 fois votre eau de mer. A l'aide d'une pipette, introduire 50 ml exactement de cette
solution dans un bécher. Ajouter 2 ml de la solution d'hydroxyde de sodium (2M) et une
pincée de l'indicateur acide calcone carboxylique.
Mélanger et doser immédiatement. Ajouter la solution d'EDTA tout en continuant à
mélanger. Verser lentement en fin de dosage. Le virage est atteint lorsque la couleur
devient nettement bleue. La couleur ne doit plus changer avec l'ajout d'une goutte
supplémentaire de la solution d'EDTA.
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T.P. n° 5.
DOSAGE DE L'AZOTE ORGANIQUE DISSOUS ET DE L'AZOTE
ORGANIQUE PARTICULAIRE
Méthode de Raimbault & Slawyk (1991) et Pujo-Pay & Raimbault (1994)
I INTRODUCTION
Tot-N
Org-Ndiss Min-Ndiss
NH +
4 NO-3 -
NO2
Tot-P
o-P poly-P
(orthophosphates) (polyphosphates)
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II PRINCIPE
III REACTIF
IV MANIPULATION
Echantillonnage :
Les prélèvements sont effectués à la bouteille Niskin après les prélèvements pour l’analyse
des gaz dissous. Pour obtenir une précision correcte, il doit être demandé aux précédents
utilisateurs de ne surtout pas toucher l'embout de la bouteille Niskin avec leurs doigts
(des gants sont généralement recommandés). En cas de contamination, nettoyer l'embout
avec de l'acide chlorhydrique 10%.
Pour chaque prélèvement, rincer 3 fois le flacon avec l'eau de mer.
Minéralisation :
-Pour obtenir le blanc réactif, préparer 1 flacon avec seulement 5 ml de réactif (faire 2
réplicats).
-Pour obtenir la concentration en azote particulaire, prélever 250 ml d'eau de mer dans le
flacon en plastique prévu à cet effet et les filtrer sur filtre GF/F (Les filtres dans le
dessicateur ont été préalablement calcinés au four à 450°C pendant 4 h et nettoyés à l'acide
chlorhydrique M). Placer ensuite le filtre dans un flacon autoclavable et ajouter 40 ml
d'eau déionisée (milli-Q) et 5 ml de réactif (faire 3 réplicats).
-Pour obtenir le blanc Filtre, préparer un flacon avec 40 ml d'eau déionisée (milli-Q), 5 ml
de réactif et 1 filtre (faire 2 réplicats).
Pour le blanc Réactif, ajouter 40 ml d'eau déionisée (milli-Q) avant d'effectuer l'analyse des
sels nutritifs.
Le dosage de l'azote des ions nitrate + nitrite est réalisé à l'aide d'un autoanalyseur
Technicon selon le protocole développé en V.
Résultats :
Principe :
Les ions nitrate dans l'eau de mer sont réduits en ions nitrite (d'une manière supposée
quantitative dans ce TP) par passage sur une colonne Cd-Cu. Les ions nitrite ainsi formés
ainsi que ceux initialement présents forment un diazoïque avec la sulfanilamide en milieu
acide (pH<2) selon la réaction :
NH2SO2C6H4-N=N-C10H6-NH-CH2-CH2-NH2 + H+
Modalités du dosage :
-Solutions standards :
Rincer 4 fioles de 100 ml (marquées 1, 2, 5, 10) avec de l'eau déionisée (milli-Q). Verser
précisément 1 ml de solution B dans la fiole 1, 2 ml dans la fiole 2, 5 ml dans la fiole 5 et 10
ml dans la fiole 10. Compléter à 100 ml chacune des fioles.
Selon les échantillons à analyser, des solutions standards plus ou moins concentrées
peuvent être préparées.
Préparation du cadmium#
Laver plusieurs fois le cadmium à l'acétone afin de le dégraisser.
Rincer scrupuleusement à l'eau déionisée (milli-Q).
Nettoyer à l'HCl 10% plusieurs fois.
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Préparation de la colonne# :
Prendre une colonne de verre. Installer un bouchon de laine d'argent à une de ses
extrémités. Prolonger la colonne par un tuyau en plastique à cette même extrémité.
Remplir la colonne et le tuyau avec du NH4Cl et clamper le tuyau. Vérifier qu'il n'y ait
aucune bulle d'air dans la colonne.
Remplir la colonne avec le cadmium préparé sans faire entrer de bulle d'air dans la
colonne. Mettre un autre bouchon de laine d'argent à l'autre extrémité et fermer avec le
tuyau en ayant pris soin de le remplir de NH4Cl afin qu'il n'y ait aucune bulle dans la
colonne.
STANDARDS :
Relier les lignes de base qui encadrent les standards. Mesurer la hauteur des pics en cm à
partir de cette ligne. Le facteur F se calcule en divisant la concentratiuon de l'étalon C par
la hauteur H du pic correspondant :
F = C/H
La hauteur H des pics est fonction du calibre choisi, le facteur F qui en découle n'est
applicable qu'aux échantillons analysés sur le même calibre (calibre 3 pour une
concentration comprise entre 0 et 10 µmole.l-1)
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Relier les lignes de base qui encadrent une série d'échantillons (en principe tous les 10-15
échantillons). Mesurer chaque pic à partir de cette ligne.
La concentration se calcule en retirant à chaque hauteur de pic la valeur de l'effet de sel
(sur le même calibre de préférence) et en multipliant cette hauteur par le facteur F
correspondant au même calibre :
C = (H - effet de sel) x F.
Sur la voie nitrate , le sel dosé est en fait nitrite + nitrate; pour avoir la valeur réelle du
nitrate il suffirait de retrancher aux valeurs trouvées la valeur du nitrite correspondant
([N03-]= (H - effet de sel) x F - [NO2-].
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Références :
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10, 135-140.
-Carritt, D.E. & J.H. Carpenter. 1966. Comparison and evaluation of currently employed modifications of the
Winkler method for determining dissolved oxygen in sea-water; a NASCO Report. J. Mar. Res. 24, 286-318.
-Copin-Montégut, G. 1989. Physico-Chimie de l'eau de mer. OCEANIS, volume 15.
-Koroleff, F. 1969. Direct determination of ammonia-Ammonium equilibrium in natural waters as
indophenol blue. ICES, C.M. 1969/C 9. Hydr. Comm.
-Marker, A.F.H. 1972. The use of acetone and methanol in the estimation of chlorophyll in the presence of
pheophytin. Freshwater Biology. 2: 361-385.
-Millero, F.J. & A. Poisson. 1981. International one-atmosphere equation of state of seawater. Deep Sea
Research. 28A(6) : 625-629.
-Murphy, J. and J.P. Riley. 1962. A modified single solution method for the determination of phosphate in
natural waters. Anal. Chem. Acta. 27. 31-36.
-Neveux, J., D. Delmas, J.C. Romano, P. Algarra, L. Ignatiades, A. Herbland, P. Morand, A. Neori, D. Bonin,
J. Barbe, A. Sukenik and T. Berman. 1990. Comparison of chlorophyll and phéopigment determinations by
spectrometric, fluorometric, spectrofluorometric and HPLC methods. Marine Microbial Food Webs. 4(2) :
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-Nusch, E. A. 1980. Comparison of different methods for chlorophyll and phaeopigments determination.
Arch. Hydrobiol. Beih. Ergebn. Limnol. 17:14-36.
-Pujo-pay, M & P. Raimbault. 1994. Improvement of the wet-oxidation procedure for simultaneous
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-Raimbault, P. & G. Slawyk. 1991. A semi-automatic, wet oxidation method for the determination of
particulate organic nitrogen collected on filters. Limnol. Oceanogr., 36 : 405-408.
-Robert, G. 1983. Chlorophylle a et paramètres de fluorescence en zone néritique perturbée et région
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-Strickland et Parsons. 1968. A practical handbook of seawater analysis. Fisheries Research Board of
Canada, Ottawa.
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-45-
Rappel de statistiques :
Considérons une variable ayant une distribution normale, ce qui est généralement le cas
en chimie analytique. Considérons également que la moyenne de plusieurs résultats tend
vers la valeur vraie : c'est à dire qu'il n'y a pas d'erreur systématique (comme par exemple,
la dérive d'un appareil de mesure qui entraînerait systématiquement une sous- ou une
sur-estimation de la moyenne des résultats par rapport à la valeur vraie). On peut alors
calculer l'intervalle de confiance autour de cette valeur moyenne.
Pour un nombre d'échantillons (N) inférieur à 30, l'intervalle de confiance est égal à
x ± tSm
avec :
et
N
∑ (xi − x )
i =1
2
S
S= et Sm =
N −1 N
Afin de comparer deux méthodes d’analyse d’un même composé, on peut calculer le
coefficient de correlation R entre ces deux variables. Le test qui permet de dire si le
modèle linéaire peut être accepté se réfere à la table des valeurs critiques du coefficient de
correlation affichée en salle de TP.
Il peut être interessant d’effectuer une regression linéaire entre les deux variables et de
discuter sur la pente et l’ordonnée à l’origine.
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Les compte-rendus doivent être succints (une feuille double maximum). Il ne doivent
renfermer que les données indispensables pour vérifier les résultats et permettre la
compréhension de la manipulation.
Dans ce but, toutes les réactions chimiques mises en jeu au cours des titrages ainsi que les
résultats expérimentaux doivent être indiqués très clairement.