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DEDICACE

Je dédie ce travail
A mes
parents
A la mémoire de mon Père
A ma Sœur
Et toutes les amis
A mon
Frère
REMERCIEMENTS
RESUME
ABSTRACT
‫ملخص‬

‫يهدف هذا البحث للدراسة االثيونباتية كيميائية‪ 7‬لنبتة التين الشوكي و التي تتواجد بكثرة في االراضي الجزائرية‬

‫فمن أجل فوائدها المتكونة في زهورها و بذورها وكذلك الفواكه فهي ناتجة علئ العديد‪ 7‬من المكونات النشطة‬

‫لهذه النبتة عدة مكونات من بينها الفالفونيدات‪ ,‬وبهدف هذه الدراسة قمنا بهذا العمل الذي ينقسم الئجزئين‪:‬‬

‫الجزء االول فهو عبارة عن دراسة ببليوغرافية أما الجزء الثاني فهو دراسة تجريبية على بذور هذا النبات‬

‫وقد أظهرت الدراسة العملية الكيميائية لمستخلص البيتانول عن وجود ثالثة مركبات فالفونيدية‪ 7‬وذلك بفصلها بعدة طرق‬
‫كيميائية‪7‬‬
LISTE DES ABREVIATION
LISTE DES TABLEAUX

N° Titre Page
1 Structure moléculaire de chaque groupe de flavonoides

2 Quelque source naturelle des flavonoides

3 Système de solvant pour CCM des flavonoides

4 La relation entre la fluorescence et la nature des flavonoides

5 Principale caractéristique de spectre UV-visible de flavonoides

6 Les changements affectés aux spectres UV des flavones et


flavonols
7 Les changements affectés aux spectres UV des Isoflavones,
flavanones et dihydroflavonols
8

9
LISTE DES FIGURES

N° Titre page
1 Structure de l'enchainement benzo - γ -pyrone
2 Les principales voies de la biosynthèse des flavonoïdes
3 Spectre UV de la plupart de flavonoides
4 Les changements induits par l'acétate de sodium sur les
flavonoides
5 Les changements induits par le borate sur les flavonoides
6 Les changements induits par le chlorure d'aluminium sur les
flavonoides
7
8
9
10
11
12
13
LISTE DES ABREVIATIONS
LISTE DES TABLEAUX
LISTE DES FIGURES
I NTRODUTION
1érePARTIE: ETUDE BIBLIOGRAFIQUE
CHAPITRE 1: ETUDE PHOTOCCHIMIQUE DES FLAVONOIDES

1. Généralité
2. Définition des flavonoïdes
3. Classifications
4. Biosynthèse des flavonoides
5. Biosynthèse des précurseurs de flavonoïdes
1.1 Formation
.2 Formation des flavones et flavonols
.3 Formation des isoflavonoides
6. propriétés physico – chimiques des flavonoides
7. méthodes d'analyse des flavonoides
8.

CHAPITRE 2: ETUDE ETHANOBOTANIQUE ET CHIMIQUE DE

L'ESPECE

1. description botanique du figuier de barbarie


.1. taxonomie
Introduction:

Le Figuier de Barbarie (Opuntia ficus-indica) est une espèce de plante de la famille des
Cactaceae, originaire du Mexique, qui s'est naturalisée dans d'autres continents, notamment le
pourtour méditerranéen et en Afrique du Sud et Afrique du Nord. Il produit un fruit comestible
appelé figue de Barbarie.
1érePARTIE: ETUDE BIBLIOGRAFIQUE
CHAPITRE 1: ETUDE PHOTOCCHIMIQUE DES FLAVONOIDES
1. Généralité:

Le terme flavonoïde (flavus: qui signifie jaune ) rassemble une très large gammes de
composés naturelles appartenant à la famille des polyphénols, ces molécules représente par un
squelette à 15 atomes de carbones.
Les flavonoides se répartissent en plusieurs classes de molécules le plus fréquents sont : les
flavones, les flavonoles, les flavanones, les dihydroflavanols, les isoflavanes, les
isoflavanones, les chalcones, les aurones, les anthyocyanes, et les tanins. il sont considéré
comme de pigments quasi universelle de végétaux.
d'une façon générales, ces substances se trouve sous des forme libre appelé aglycone ou sous
forme de glycosides.
Les flavonoïdes se présents dans différents partie des végétaux selon les types de l'espèce:
tiges, feuilles, fleurs, fruits,….ect. Certains sont plus spécifiques de certains tissus. Par
exemple : les chalcones se trouvent plus fréquemment dans les pétales des fleurs. [1]

2. Définition:

Les flavonoïdes sont des composées polyphénoliques, formé par un squelette de base à 15
atomes des carbone, ils constituent des trois cycles à six chainons: deux cycles A et B
aromatique et d'un hétérocycle oxygéné C,
Les flavonoïdes dérivent de l’enchaînement benzo-γ-pyrone [2], et c’est la structure de
l’hétérocycle central et son degré d’oxydation qui permet de distinguer les différentes classes
de flavonoïdes, ils constituent alors les pigments responsables des colorations jaune, rouge, et
orange des différents organes végétaux, les flavonoïdes sont rencontrés dans les fruits et les
légumes, donc il est retrouvé également dans plusieurs plantes médicinales. [3]
3. Classification:
On peut classer tous les flavonoïdes selon la nature des différents substituants présent sur les
cycles et du degré de saturation du squelette benzo- γ - pyrone
Les flavonoïdes possèdent un squelette carboné de 15 atomes de carbone constitué de deux
cycles aromatique relié entre eux avec une chaine c3
Généralement la structure des flavonoïdes est représentée selon le système C6-C3-C6 pour
former une structure de type diphényle propane dont des groupements hydroxyle, oxygéne,
mèthyle,
Les flavonoïdes à une plusieurs molécules de sucre sont connus en tant que flavonoïdes
glycosidique, encore que ceux qui ne sont pas conjugue appelés aglycones. [4]
Les différentes classes de flavonoïdes sont: les flavones, les flavonols, les flavanones, les
flavanols, les anthocyanidines et isoflavanones. [5]

3'
2' 4'
8 B
O 2 5'
7 1'
A C 6'
3
6
5 4
O

Figure 1: Structure de l’enchaînement benzo-γ-pyrone


Tableau 1. Structure moléculaire de chaque groupe de flavonoïdes

Flavonoides Structure Exemple


Flavones Apéginine 5, 7, 4’-OH
Apium graveolens,
O
Passiflora incarnata,
Petroselinum sativum

O Lutéoline 5, 7 -OH,
Flavonols Quercétine 5, 7, 3’, 4’ –OH
Ginkgo biloba, Thea
O
sinensis, Vaccinium
macrocarpon, Vitis vinifera
OH
O Kaempférol 5, 7, 4’–OH
Ginkgo biloba,
Raphanussativus, Thea
sinensis, Vitis vinifera

Myricétine 5, 7, 3’, 4’, 5’ –


OH
Thea sinensis, Vaccinium
macrocarpon,
Vitis vinifera

Isorhamnetine 5, 7, 4’–OH,
3’-OCH3

Flavanones Naringénine 5, 7, 4’-OH


O
fruits du genre Citrus (sp.
aurantium, limon, etc.)

O
Flavanols Catéchine5, 7, 3’, 4’ –OH
Thea sinensis, Vitis
O
vinifera

OH
O
Anthocyanidine Apigenidine
+
O

OH
Isoflavanones O Génistéine5, 7, 4’–OH
Soya hispida, Stellaria
media, Pueraria lobata,
O Sophora japonica

4. Biosynthèse des flavonoïdes:

Les flavonoïdes sont synthétisés par la voie métabolique des phénylpropanoïdes, dans laquelle
l’acide aminé phénylalanine est utilise pour produire le 4-coumaroyl-CoA [6]. Ceci peut être
combiné avec le malonyl-CoA pour obtenir le véritable squelette des flavonoïdes, un groupe
de composés appelés chalcones, qui contiennent deux noyaux phényle. La fermeture du cycle
conjugué des chalcones résulte sous la forme familière des flavonoïdes, une structure en trois
anneaux.
La voie métabolique se poursuit à travers une série de modifications enzymatiques pour
donner les flavanones, les dihydroflavonols, et les anthocyanes. Cependant,Wallace et
Grisebach [7] ont défini que les chalcones sont les précurseurs directs de plusieurs composés
flavonoïques tels que flavanes, flavanones, les flavones, les flavonols, les isoflavones, les
anthocyanines, proanthocyanidines (tanins), et une foule d’autres polyphénols (figure 2).
4. 1 Biosynthèse des précurseurs de flavonoïdes

La première étape commence par la désamination de la phénylalanine par l’enzyme L-


phénylalanine ammoniac-lyase (PAL) pour obtenir trans-cinnamate.

La deuxième étape est l’hydroxylation de la trans-cinnamate catalysé par cinnamate 4-


hydroxylase (C4H) pour obtenir la trans-4-coumarate. Cette étape consiste l’oxygénation
initiale des phénylpropanoïdes, qui introduit le 4’-hydroxy qui est commun à la plupart des
flavonoïdes.

La troisième étape est la formation des esters de thiol-Coenzyme A (4-coumaroyl-CoA) à


partir des 4-coumarate en utilisant 4-coumarate : CoA ligase (4CL) comme catalyseur.

La quatrième étape est la formation de chalcone qui se produit par une décarboxylation du 4-
coumaroyl-CoA puis condensation avec trois molécules de malonyl coenzyme A, par la
chalcone synthase (CHS) pour produire un intermédiaire polycétide qui est ensuite soumis à
cyclisation et aromatisation. Le malonyl-CoA est formé à partir de l’acétyl-CoA par l’acétyl-
CoA carboxylase (ACC).

Finalement, le noyau hétérocyclique des flavonoïdes est établi par l’isomérisation


stéréospécifique des chalcones en utilisant la chalcone isomérase (CHI). À cette étape, on
obtient la (2S)-flavanones qui sera convertie en plusieurs autres molécules[8].

4. 2 Formation des anthocyanidines

(2R, 3R)-dihydroflavonols (DHFS) obtenue par réaction stéréospécifique sur (2S)-flavanones


en utilisant comme catalyseur Flavanone 3β-hydroxylase (FHT ou F3H), ensuite le (2R, 3R)-
trans-dihydroflavonols est convertie en (2R,3S,4S)-flavan-2,3-trans-3,4-cis-diols
(leucoanthocyanidines) par le Dihydroflavonol 4-reductase (DFR) et finalement on obtient
l’anthocyanidines correspondant par l’anthocyanidine synthase (ANS)[8].

4. 3 Formation des proanthocyanidines Ils sont obtenus :


- Soit à partir des leucoanthocyanidines qui perdent le 4-hydroxyl et forment les 2,3-
trans-flavan-3-ols par leucoanthocyanidine reductase (LAR) par exemple :
leucocyanidin vers catechine.
- Soit à partir des anthocyanidines qui sont converties en 2,3-cis-flavan-3-ols par
l’enthocyanidine reductase (ANR) par exemple : cyanidine vers epicatechine [8].
4. 4 Formation des flavones et flavonols

Une réaction de désaturation formants une double liaison entre C-2 et C-3 du cycle C est
impliqué dans la formation de deux autres types de flavonoïdes : les flavones et les flavonols
qui se diffèrent par l’absence ou la présence d’hydroxyle en C-3
- Les Flavones sont obtenues à partir des (2S)-flavanones par l’action des flavones
synthases I et II (FNS I et FNS II).
- Les Flavonols sont obtenues à partir des (2R,3R)-dihydrovlavonols par l’action des
flavonols synthases (FLS)
Ces substances subissent une série de réactions de modification telle que la glycosylation, la
méthylation, l’acylation et aussi la sulfation pour donner naissance à de nombreuses
molécules[8].

4. 5 Formation des isoflavonoides


L’entrée dans la branche isoflavonoïde se produit par l’action de 2-hydroxyisoflavanone
synthase (2HIS, également connu comme l’isoflavone synthase, IFS). 2HIS catalyse la
migration de l’aryle du C-2 au C-3 et l’hydroxylation de la C-2 à partir des (2S) -flavanones
pour donner le (2R, 3S) -2-hydroxyisoflavanones.La déshydratation de la 2-
hydroxyisoflavanones, soit spontanément, soit sous l’action de l’isoflavone déshydratase
(IFD), forme alors les isoflavones[8].

OH OH
PAL C4H 4LC

HOOC NH2
HOOC HOOC COSCoA
Phenylalanine Acide cinnamique Acide 4-coumarique 4-coumaroyl-CoA


Malonyl CoA CHS

OH OH OH

HO O HO O HO OH
FNS I CHI

FNS II
OH O OH O OH O
Apigénine Naringénine IFS Naringenine chalcone
Flavone Flavanone Chalcone

F3H
OH OH

HO O HO O HO O OH
FLS

OH OH
OH O OH O OH O
OH
kaempférol Dihydrokaempférol
Flavonol Dihydroflavonol 2-hydroxyisoflavanones

DFR IFD
OH OH
HO O
HO O HO O
LAR

OH OH
OH O
OH OH OH
OH
Afzelechine Leucopelargonidine Genistein
Proanthocyanidine Leuroanthocyanidine Isoflavone

ANS
OH OH
+
HO O HO O
ANR
OH OH
OH OH

Epiafzelechine Pelargonidine
Proanthocyanidine Anthocyanidine
Figure 1.Les principales voies de la biosynthèse des flavonoïdes à travers une série de modifications
enzymatiques 
5. Propriétés physico-chimiques des flavonoïdes

Pour l’extraction des flavonoïdes, les solvants sont choisis en fonction du type requis. Les
flavonoïdes moyennement polaires (par exemple, les isoflavones, les flavanones, les flavones
et les flavonols, méthylés) sont extraits avec du chloroforme, dichlorométhane, éther
diéthylique ou acétate d’éthyle, tandis que les glycosides et les flavonoïdes aglycones très
polaires sont extraits avec des alcools ou mélanges d’alcool-eau.
Une procédure pratique et souvent utilisée est l’extraction par solvants séquentiels. Une
première étape, avec du dichlorométhane, par exemple, va extraire flavonoïdes aglycones et
moins de matériaux polaire et une étape ultérieure avec un alcool va extraire les flavonoïdes
glycosides et les constituants polaires[8].

6. Activités biologiques de flavonoïdes

6.1 Propriétés antioxydants et piégeurs de radicaux libres :

La propriété des flavonoïdes la mieux décrite est leur activité antioxydante et leur capacité à
piéger les radicaux libres : radicaux hydroxyles (OH·), anions superoxydes (02.–) et radicaux
peroxylipidiques, selon la réaction suivante :

Flavonoïde (OH) + R. flavonoïde (O.) + RH

Les radicaux libres apparaissent dans plusieurs situations, telles que :


l’anoxie : qui engendre la production de l’anion superoxyde (02.–).
l’inflammation : qui correspond à la production d’anions superoxydes.

(02.–) par la NADPH-oxydase membranaire des leucocytes activés, et, par dismutation, à celle du
très réactif radical hydroxyle (OH·) [9, 10, 11].
· l’auto-oxydation des lipides : c’est au cours du stress oxidant que les espèces radicalaires, libres
de tout contrôle, vont attaquer des cibles bioactives telles que les protéines, altérant ainsi les
récepteurs cellulaires et les enzymes, les acides nucléiques (favorisant la survenue des mutations
délétères à l’origine de divers cancers) et les lipides, notamment les particules de LDL de l’intima
vasculaire, une phase qui constitue le primummovens dans la cascade athérogène. Les
flavonoïdes inactivent et stabilisent les radicaux libres grâce à leur groupement hydroxyle (C3-
OH) fortement réactif. Ils sont également capables de chélater les ions métalliques (largués à
partir de leurs protéines de fixation ou de transport) qui peuvent renforcer ces effets délétères par
la production des radicaux hydroxyles (OH·) [12, 13]. En tant qu’antioxydants, les flavonoïdes
sont capables d’inhiber la carcinogenèse. Ils inhibent en plus l’angiogenèse, la prolifération
cellulaire et affectent le potential invasif et métastatique des cellules tumorales [14].
6.2 Effets protecteurs vasculaires :

Les flavonoïdes agissent sur les vaisseaux sanguins sous forme d’activité vitaminique « P »
[15]. Cette activité intervient dans le maintien d’une perméabilité vasculaire normale [16, 17].
Ils sont, de ce fait, utilisés dans certains états pathologiques caractérisés par un défaut
affectant la perméabilité vasculaire [9, 18].Les effets de l’O-β-hydroxyéthyl rutoside (HR) ont
été étudiés chez des patients présentant une insuffisance veineuse chronique : un traitement à
base de HR a permis de restaurer les paramètres hémorhéologiques altérés. D’autres
flavonoïdes sont responsables d’une augmentation de la résistance des capillaires. Cette
activité serait en rapport avec les effets de certains flavonoïdes sur les plaquettes, les
leucocytes et sur les enzymes intervenant dans la coagulation sanguine [19, 20].

6.3 Propriétés antiallergiques :

Les flavonoïdes sont également connus pour leurs effets antiallergiques. Ils agissent par
inhibition des enzymes qui favorisent la libération d’histamine à partir des mastocytes et des
basophiles : l’AMPc phosphodiestérase et la Ca++ ATPase [21, 22, 23, 24]. En outre, la
quercétine exerce un puissant effet inhibiteur de la liberation d’histamine à partir des
mastocytes [25].

6.4Activité anti-inflammatoire :

In vitro plusieurs flavonoïdes sont capables de modifier le métabolisme de l’acide


arachidonique plaquettaire [25, 26, 27]. C’est ainsi que la myricétine et la quercétine bloquent
l’action des cyclooxygénase et lipoxygénase à des concentrations relativement élevées. À
faibles concentrations, c’est la lipoxygénase qui est inhibée préférentiellement. Certains
travaux suggèrent qu’ils posséderaient une bonne activité antiinflammatoire sans les effets
indésirables de type ulcérogène [28, 29, 30, 31]. L’hespéridine, administrée par voie sous-
cutanée, présente une activité antiinflammatoire significative chez le rat dont l’œdème a été
induit aussi bien par la carragénine que par le dextran [32].

6.5Activité anti-ulcérogène :

Les flavonoïdes sont capables de protéger la muqueuse gastrique contre divers agents
ulcérogènes. L’hypolaetine-8- glucose, flavonoïde présent dans diverses espèces du genre
Sideritis, présente une activité anti-ulcérogène significative [33].La naringénine et la
quercétine exercent également une activité antiulcérogène mise en évidence chez le rat dont
l’ulcère gastrique a été induit par l’éthanol. Il a été suggéré que la quercétine exerce ses effets
cytoprotecteurs grâce à un complexe impliquant la stimulation de la prostaglandine et
l’inhibition de la production de leucotriènes via la production de mucus et ses propriétés
antioxydantes [34]. Par ailleurs, il a été établi que la quercétine inhibe la croissance
d’Helicobacter pylorii ainsi que la formation d’acide par les cellules pariétales en réponse à
une stimulation par l’histamine et l’AMPC dibutyrique [35, 36].

6.6 Flavonoïdes et NO :

L’activité des flavonoïdes comme piégeurs de radicaux libres étant bien établie, des études
récentes suggèrent qu’ils seraient également de puissants piégeurs du radical NO [37]. Celui-ci
étant élaboré par plusieurs types de cellules, notamment les cellules endothéliales et les
macrophages ; aussi, la libération de NO due à l’activité NO synthase est importante dans le
maintien de la dilatation des vaisseaux sanguins [38].
Certains flavonoïdes ont la propriété d’inhiber la cyclooxygénase, cela pourrait expliquer
l’effet de la quercétine dans le blocage de la vasodilatation due à la relaxation exercée par NO
sur les cellules musculaires lisses de l’endothélium Vasculaire (NO/ EDRF, facteur relaxant
dérivant de l’endothélium) [39].

6.7 Autres effets biologiques : Les flavonoïdes préviennent la cataracte diabétique par
inhibition de l’aldose réductase du cristallin [40, 41]. En effet, la myricétine présente des
effets hypoglycémiants et hypotriglycéridémiants chez les animaux diabétiques [42, 43].
L’effet des flavonoïdes sur le système immunitaire est complexe et demeure encore mal
élucidé [44]. Certains d’entre eux réduisent l’activation du complément, diminuant de façon
générale la réponse inflammatoire [45]. À doses élevées, ils inhibent les fonctions
lymphocytaires, mais, à concentrations plus faibles, ils pourraient agir comme
immunostimulants chez les sujets immunodéprimés. L’activité immuno-modulatrice des
flavonoïdes dépend, d’une part, de leur capacité à inhiber la formation des eicosanoïdes et de
l’histamine et de leur pouvoir piégeur des radicaux libres d’autre part. Des propriétés
antibactériennes et antivirales des flavonoïdes vis-à-vis de différentes souches bactériennes
ont également été mises en évidence. Les flavonoïdes atténuent le pouvoir infectieux ou
affectent la réplication intracellulaire d’autres virus tels que le virus respiratoire syncytial
(VRS), l’herpès simplex virus (HSV) et les adénovirus .
Quelques source naturel des flavonoides

Source: produits alimentaires et plantes médicinales


Flavonoïdes
Flavone Apium graveolens, Passiflora incarnata, Petroselinum sativum,
Apigenine Centaurea
Flavones glycosylées Scutellaria baicalensis
Baicaline
Flavonols Allium cepa, Crataegus cuneata, Ginkgo biloba, Glycyrrhiza
Quercétine glabra, Morus alba, Olea europea, Solanum lycopersicum, Thea
sinensis, Vaccinium macrocarpon, Vitis vinifera, Pueraria
thumbergiana
Kaempférol Cichorea endivia, Ginkgo biloba, Raphanus sativus, Thea
sinensis, Vitis vinifera
Myricétine Thea sinensis, Vaccinium macrocarpon, Vitis vinifera
Flavonols glycosylés Eucalyptus macrorrhyncha, Fagopyrum esculentum, Stellaria
Rutine (rutoside) media, Sophora japonica
Flavan-3-ols Thea sinensis, Vitis vinifera
Catéchine
Flavanones fruits du genre Citrus(sp. aurantium, limon, etc.)
Naringénine
Isoflavones Soya hispida, Stellaria media, Pueraria lobata, Sophora
Génistéine japonica

Tableau 2. Quelques sources naturelles des flavonoïdes [22, 30]

7.Etude chimique des flavonoïdes :

7.1 La chromatographie :

7.1.1 La chromatographie sur colonne :

Cette méthode est très ancienne mais reste la technique la plus utilisée pour une première
séparation des produits, les supports utilisés connus pour la séparation des flavonoïdes sont le
gel de silice, la cellulose et le plus utilisé est le polyamide pour ses fonction carbonyle- amide,
qui permettent aisemment la séparation.

7.1.2 La chromatographie sur papier :


C'est une technique qui conduit à la séparation des mélanges complexes de tous les types des
flavonoides et leurs glycosides, les supports utilisés ici et le papier Whattman.

7.1.3 Chromatographie sur couche mince (C.C.M):

C'est une technique qui correspond à la chromatographie sur papier, elle est aussi utilisée pour
la séparation des mélanges, mais son avantage est la rapidité et la sensibilité.

 a/ Préparation de la phase stationnaire : La chromatographie sur couche mince a


été réalisée sur des plaques pré-étalées de gel de silice et sur des plaques de polyamide
(DC6), quant à ces dernières sont préparées en mélangeant 10 g de poudre de
polyamide dans 50 ml d’éthanol, après étalement du gel sur des plaques en verre et
séchage, la phase stationnaire sera prête à l’utilisation.
 b/ Préparation de la phase mobile : La phase mobile est constituée par un mélange
de solvants organiques. Pour cela, différents systèmes solvants ont été essayés pour
définir ceux qui donnent les meilleures séparations.

Tableau 3 .Systèmes de solvants pour chromatographie sur couche mince de gel de silice
des flavonoïdes [7].

Echantillons Eluant
Flavonoïdes aglycones EtOAc – i-PrOH – H2O, 100 : 17:13
EtOAc – CHCl3, 60 : 40
CHCl3 – MeOH, 96 : 4
Toluene – CHCl3 – MeCOMe, 8:5:7
Toluene – HCOOEt – HCOOH, 5:4:1
Toluene – EtOAc – HCOOH, 10:4:1
Toluene – EtOAc – HCOOH, 58 : 33 : 9
Toluene – EtCOMe – HCOOH, 18:5:1
Toluene – Dioxane – HOAc, 90 : 25 : 4
Flavonoïdes glycosides n-BuOH – HOAc – H2O, 65 : 15:25
n-BuOH – HOAc – H2O, 3:1:1
EtOAc – MeOH – H2O, 50 : 3:10
EtOAc – MeOH – HCOOH – H2O, 50 : 2:3:6
EtOAc – EtOH – HCOOH – H2O, 100 : 11:11:26
EtOAc – HCOOH – H2O, 9:1:1
EtOAc – HCOOH – H2O, 6:1:1
EtOAc – HCOOH – H2O, 50 : 4:10
EtOAc – HCOOH – HOAc – H2O, 100 : 11:11:26
EtOAc – HCOOH – HOAc – H2O, 25 : 2:2:4
THF – Toluene – HCOOH – H2O, 16:8:2 : 1
CHCl3 – MeCOMe – HCOOH, 50 : 33 : 17
CHCl3 – EtOAc – MeCOMe, 5:1:4
CHCl3 – MeOH – H2O, 65 : 45 : 12
CHCl3 – MeOH – H2O, 40 : 10:1
MeCOMe – Butanone – HCOOH, 10:7:1
MeOH – Butanone – H2O, 8:1:1
Flavanone aglycones CH2Cl2 – HOAc – H2O, 2:1:1
Flavanone glycosides CHCl3 – HOAc, 100 : 4
CHCl3 – MeOH – HOAc, 90 : 5:5
n-BuOH – HOAc – H2O, 4:1:5 (phase supérieure)
Isoflavones CHCl3 – MeOH, 92 : 8
CHCl3 – MeOH, 3:1
Isoflavone glycosides n-BuOH – HOAc – H2O, 4:1:5 (phase supérieure)
Dihydroflavonols CHCl3 – MeOH – HOAc, 7:1:1

 c/ Le dépôt : le dépôt se fait avec des tubes capillaires en verre à usage unique d’une
façon perpendiculaire et linéairement. Chaque phase doit être déposée en solution
diluée dans le méthanol, on peut effectuer plusieurs dépôts successifs du même
analyte en même endroit, cette pratique permet de concentrer l’analyte.
 d/ Développement des plaques : chaque plaque est déposée en position verticale ou
légèrement inclinée dans la cuve préalablement saturée par les vapeurs du système
solvant approprié, l’échantillon à étudier sera plus ou moins entrainé par la
progression par capillarité de la phase mobile vers le haut de la plaque.
 e/ Révélation : si les constituants sont colorés, ils seront directement visible sur la
plaque, sinon la révélation peut se faire soit aux UV ou bien par des méthodes
chimiques :
 Révélation aux UV : qui permet de mettre en évidence sous forme des taches des
substances qui absorbent les UV entre 254 nm et 365 nm.

 Révélation par des méthodes chimiques : ces méthodes consistent à mettre en


contacte de la plaque un réactif plus ou moins spécifique qui donne un produit coloré
par réaction chimique avec les substances à reveler. X5
 Facteur de retardement: x2
Les indications que peuvent apporter ces deux propriétés constituent pour tout
phytochimiste qui s’intéresse aux structures des flavonoïdes un atout considérable. En
effet, alors que la fluorescence permet de distinguer un flavone d’un flavonol, les
valeurs des Rf effectués sur des systèmes chromatographiques spécifiques ou
conventionnels peuvent si elles sont bien utilisées, apporter beaucoup d’indications. Ce
dernier point permet effectivement de classer les composés à analyser selon la nature
des substituant présents sur ces squelettes (tableau 2). La valeur deRf est définie
comme suit :

Dista nce parcourus par≤soluté


Rf =
distance parcourus par≤solvant

8. Les méthodes d'analyse :

8.1 La fluorescence: La spectroscopie d'absorption UV [110 ,111] est largement utilisée dans
l'analyse structurale et l'identification des flavonoïdes. Tous les flavonoïdes apparaissent sous
UV sous forme de spots colorés, permettant d'avoir des renseignements pour déterminer leur
structure [112 ,113]. Le tableau 3 résume la relation entre la fluorescence et la nature des
flavonoïdes.

Tableau 4. La relation entre la fluorescence et la nature des flavonoïdes

La coloration Type de flavonoïdes


Jaune pale Dihydroxy flavonols sans OH libre en 5

Jaune fluorescent Aurones avec OH libre en 4' et quelque chalcones avec OH


en 2 ou en 4

Jaune vert brilliant Aurones sans OH libre en 4' Flavanones sans OH libre en 5

Jaune orange Flavanols avec ou sans OH libre en 5

Bleu- Claire Flavones et flavanones 5-O-substituées


Flavonols avec OR en 3 et sans OH libre en 5

Violet 5,4'-Dihydroxy flavone ou 3-O-substitué


flavonols avec 5-OH, 4'-OH
Quelque flavanones avec OH libre en 5

Invisible Isoflavones sans OH libre en 5

8.2 la spectrophotométrie UV visible:


Definition:

C'est une technique très importante pour l'analyse des flavonoïdes, pour cela l'enregistrement
d'un spectre d'absorption ultraviolette dans le méthanol est indispensable. L'addition des
réactifs (NaOH, AlCl3, HCl, NaOAc, H3BO3), aux échantillons donne des information
importantes, en particulier la nature et la position des groupements de substitution [114, 115].

Principe: X5

Le principe repose sur l’absorption de la lumière par les espèces chimiques, l’appareil
comporte une source de lumière blanche, un système dispersif permettant de sélectionner la
longueur d’onde de la radiation et un système détecteur permettant la mesure de l’intensité
lumineuse de la radiation monochromatique traversant la solution. Le spectrophotomètre
effectue une comparaison entre les intensités lumineuses incidentes et transmises et permet par
l’intermédiaire d‘un circuit électronique d’afficher l’absorbance

A= £ LC

Pour valider la loi de Beer-Lambert il faut travailler en lumière monochromatique, les


solutions utilisées doivent être diluées, homogènes, et le soluté ne doit pas donner de réactions
sous l’effet de la lumière incidente.

Spectre UV- visible des flavonoides :

Les flavonoïdes peuvent être considérés comme des pigments qui absorbent très fortement les
radiations UV, par conséquent la spectroscopie UV-Vis reste l'outil principal pour l'analyse
structurale des flavonoïdes. Les flavones et flavonols sont caractérisés en majorité par deux
bandes d’absorption majeures dans la région UV-Visible. Les flavones et les flavonols
hautement oxygénés ont tendance d'absorbance vers les longueurs d'ondes les plus longues en
entrainant un déplacement du spectre vers l’infra rouge. La méthylation ou la glycosylation
des groupements hydroxyles des flavonoïdes résulte généralement d'un déplacement
hypsochromique de la bande I.

Tableau 5: Principales caractéristiques des spectres UV-Visible des flavonoïdes

Type des flavonoides Bande  Bande 


Flavone 310-350 250-280
Flavonols susbstitués en C3 330-360 250-280
Flavonols 350-385 250-280
Isoflavones 245-275 310-330
Isoflavones(5-desoxy-6,7- Epaulement pic à320)
dioxygénés)
Flavanones et 300-330 275-295
dihydroflavonols Epaulement
Chalcones 340-390 230- 270
(faible intensité)
Aurones 380-430 230-270
Anthocyanes 465-560 270-280

Etude spectrals des flavonoides:

Après la collection des extraits flavoniques suite à l’utilisation des techniques


chromatographiques de séparation (chromatographie sur colonne et chromatographie sur
colone). les composés isolés sont analysés par mesure de leur spectre d’absorption UV-Vis
dans le méthanol, ainsi que leur déplacement bathochromique, hypsochromique,
hyperchromique suite à l’addition des réactifs spécifiques.

Bande II
Bande I

200 300 400 500


λ (nm)

Figure 3: Spectre UV de la plupart des flavonoïdes

 Les changements induits par le méthylate de sodium

Tous les groupes hydroxyles sur les noyaux des flavonoïdes sont ionisés dans une certaine
mesure par la base forte le méthylate de sodium. Ainsi, pour les flavonoïdes les plus
hydroxylés, décale à longueur d’onde sont observées dans les deux groupes.
 Les changements induits par l’acétate de sodium

L’acétate de sodium est une base plus faible que le méthylate de sodium et a tendance à
ioniser de manière significative que les groupes hydroxyles phénoliques plus acides (figure4).

OH OH OH+
B
OH+ O HO O HO O
A

OH O OH O OH O

Figure 2.Les changements induits par l’acétate de sodium sur les flavonoïdes

 Les changements induits par le borate

Un mélange d’acétate de sodium et d’acide borique est utilisé pour la détection de groupes
ortho-di-hydroxylés dans tous les flavonoïdes sauf les anthocyanidines et les anthocyanes
(figure 5).

OH
Borate
HO O
OH

OH O

Figure 3.Les changements induits par le borate sur les flavonoïdes


 Les changements induits par le chlorure d’aluminium

Le chlorure d’aluminium forme des complexes avec les groupements fonctionnels tels que le
5-hydroxy-4-céto, 3-hydroxy-4-céto et ortho-di-hydroxyle. Le complexe céto-aluminium est
plus stable en milieu acide que le complexe ortho-di-hydroxyle qui est plus labile (figure6).
+
OH O Al OH
OH O OH

HO O HO O HO O
AlCl3 aq. HCl

OH O O O O O
2+ 2+
Al Al

Figure 4. Les changements induits par le chlorure d’aluminium sur les flavonoïdes

Chaque classe de flavonoïdes subit des changements différents qui sont résumés dans les
tableaux suivant:

Tableau 6.Les changements affectés aux spectres UV des Flavones et Flavonols [9]

Déplacement (nm) Interprétation


Réactifs
Bande I Bande II
304-350 240-285 Flavones
MeOH
353-385 240-285 Flavonols
(+) 40-65 sans diminution dans
- 4’-OH
l’intensité
(+) 50-60 avec diminution dans 3-OH en absence de 4’-OH dans
-
NaOH l’intensité les flavonols
3,4’-OH et/ou 3,3', 4’-OH dans les
Diminution de l’intensité des bandes avec le temps
flavonols
présence de pic entre 320-330 - 7-OH
Absence de pic entre 320-330 - 7-OR
(+) 5-20. Peut
diminuer en
présence
- d’oxygénatio 7-OH
NaOAc
n en 6 ou 8
dans les
flavones
Dégradation du spectre avec le temps 5, 6, 7 ou 5, 7, 8 ou 3,3', 4' tri-OH
Augmente
NaOAc/H3BO3 (+) 12-30 avec un petit Ortho di OH (6,7 et 7,8)
changement
(+) 35-55 - 5-OH en absence de 3-OH
(+) 17-20 - 5-OH avec une oxygénation en 6
AlCl3/HCl 3-OH ou 3,5 di-OH dans les
(+) 50-60 -
Flavones
(+) 30-40 au-delà de celle observée
- Ortho di-OH sur B
avec AlCl3/HCl
AlCl3 (+) 20-25 - Ortho di-OH sur A
(+) 10 au-delà de celle observée avec
- Ortho OH, OMe en 3', 4'
AlCl3/HCl

Tableau 7.Les changements affectés aux spectres UV des Isoflavones, Flavanones et dihydroflavonols
[9]

Déplacement (nm)
Réactifs Interprétation
Bande I Bande II
300-340 240-270 Isoflavones
MeOH
300-340 270-295 Flavanones et dihydroflavonols
Absence de
- Absence de OH sur cycle A
déplacement
(+) 35-40 avec
5, 7 di – OH Flavanones et
- augmentation dans
NaOMe dihydroflavonols
l’intensité
7 –OH en absence de 5 – OH
- (+) 60
Flavanones et dihydroflavonols
Degradation du spectre avec le temps 5,6,7- et 5, 7,8 tri-OH
- (+) 6-20 7 –OH Isoflavones
5, 7 di – OH Flavanones et
- (+) 35
NaOAc dihydroflavonols
5-deoxyflavanones et
- (+) 60
dihydroflavonols
NaOAc/H3BO3 - (+) 10-15 Absence de 5,6 di-OH
AlCl3/HCl - (+) 10-14 5 –OH Isoflavones
(+) 11-30 au-delà de
Ortho di – OH sur cycle A (6,7
- celle observée avec
ou 7,8)
AlCl3 AlCl3/HCl
(+) 30-38. Disparait 3-OH dihydroflavonols en
-
en ajoutant NaOAc absence de 5-OH libre
CHAPITRE 2: ETUDE ETHANOBOTANIQUE ET CHIMIQUE
DE L'ESPECE

1. Description botanique de figuier de barbarie

1.1. Taxonomie

1.1.1. Classification
Règne Plante
Sous-règne Tracheobionta
Division Magnoliophyta
Classe Magnoliopsida
Sous-classe Caryophyllidae
Ordre Caryophyllales
Famille Cactaceae
Genre Opuntia
Nom binominal Opuntia ficus-indica,(L.) Mill.
1.1.2. Nomenclature:

Cactus ficus-indica L.
Opuntia ficus-barbarica A.Brger
Synonyme (s) :
Opuntia megacantha Salm-Dyck

Espagnol : Nopal, cardón de México, chumbera, nopal de


Nom commun (s) :
castilla, tuna de Espaňa
Anglais : Prickly pear, indian fig, Barbary fig, cactus pear

.2 Description:

C'est une plante arborescente qui peut atteindre de 3 à 5 mètres de haut. Son organisation en
cladodes, couramment appelés « raquettes », est particulière. Les cladodes sont des tiges
modifiées de forme aplatie, de 30 à 40 cm de long sur 15 à 25 cm de large et de 1,5 à 3 cm
d'épaisseur. Unis les uns aux autres, ils tendent à former des branches. Ceux de la base se
lignifient pour former au-delà de la quatrième année de croissance un véritable tronc. Ces
cladodes assurent la fonction chlorophyllienne à la place des feuilles, et sont recouvertes d'une
cuticule céreuse (la cutine), qui limite la transpiration et les protège contre les prédateurs.
Raquette (Cladode) Les feuilles ont une forme conique et ont seulement quelques millimètres
de long. Elles apparaissent sur les cladodes jeunes et sont éphémères.
Les fruits sont de plusieurs couleurs (rouge à pourpre et jaune à orange), charnues, juteuses,
comestibles, généralement ovales, 5-10 cm de long, 4-9 cm de diamètre, avec un faible
ombilic sans épines, ou parfois avec des épines ; graines irrégulièrement discoïdes, gris ou
beige 3-5 mm de diamètre.

Fruit (aspect générale et coupe) Graine (coupe)

Cette plante est cultivée à partir du niveau de la mer de 1,800 jusqu’à 4,500 pieds, sa floraison
est au printemps et ces fruits persistent pour plusieurs mois.

2. Origine et distribution :

Opuntia ficus-indica a été longtemps cultivé dans les régions semi-arides de l’Amérique
centrale et l’Amérique du Sud mais aujourd’hui il est répandu dans toutes les régions
arides et semi-arides du monde. Sa distribution dans le monde entier a commencé au
15ème siècle en Europe et en Afrique du Nord pour l’élevage en masse des cochenilles. Il
a été ensuite propagé vers le bassin méditerranéen, en particulier les îles, Micronésie,
Australie, Afrique tropicale et Afrique du sud, les États-Unis, les Caraïbes, l’Asie
tempérée, les Seychelles et à Hawaï(figure 7) [2]. Cette distribution généralisée est due à
la relative facilité de multiplication végétative [7] et parce que les cladodes détachés
peuvent rester en vie pendant plus de 12 mois et former facilement de nouvelles racines
lorsqu’ils sont placés dans un sol humide.

Figure 07 : Distribution géographique d’Opuntia ficus-indica dans le monde

3. Composition chimique:

Les cladodes d'opuntia ficus- indica sont riche en mucilage (polysaccharides complexes,
principalement composé de L-arabinose, D-galactose, D-xylose, L-rhamnose et D-acide
galacturonique) et minéraux tels que le calcium, magnésium, potassium, cuivre et faible
teneur de phosphore.
CH2OH
O OH O O
OH OH OH OH OH OH
OH OH
OH OH OH

L-arabinose D-galactose D-xylose

COOH
OH O OH O
CH3 OH OH OH

OH OH OH

L-rhamnose D-acide galacturonique

Les fruits sont une source importante de vitamine C (de 180 jusqu’à 300mg/Kg)[10] et de
potassium (199mg/ 100g de matière sèche)[11].En outre, la couleur rouge-violet de la pulpe
des fruits est due à la présence des pigments bétacyanines et la couleur jaune et due aux
pigments bétaxanthines[12].

O O
H
N
HO OH O O
H
N
HO OH
+
N O
HO
O
O O
+
HO N O
HO OH
OH O

Bétacyanines ou Bétanines Bétaxanthines ou Indicaxanthine

Les fleurs sont de couleurs jaunes dues à leur teneur en flavonoïdes glycosides tels que
l’isorhamnetine, kaempférol et quercétine[13].
OH
OH OH

HO O HO O

O O
OH O OH OH O OH
O O
O O O O
OH OH
OH OH
HO OH HO OH
OH OH
Quercetine 3-O-rutinoside Kaempférol 3-O-rutinoside

OMe

OH OH

OH HO O

HO O
O
OH O OH
O O
OH O OH O O
O OH
OH
OH HO OH
OH OH OH
Quercetine 3-O-glucoside Isorhamnetine 3-O-robinobioside

OMe
OMe
OH
OH

HO O HO O

O O
OH O OH OH O OH
O O

OH OH
OH OH OH OH
Isorhamnetine 3-O-galactoside Isorhamnetine 3-O-glucoside

OH

HO O

O
OH O OH
O

OH
OH
Kaempférol 3-O-arabinoside
Les graines sont connues pour leur huile (13,6%) riche en acide gras insaturé (73,4% acide
linoléique, 12% acide palmitique, 8,8% acide oléique et 5,8% acides stéariques) en plus de sa
teneur enβ-sitosterolet en vitamine E [14-16]. En outre l’endosperme des graines est riche en
arabinanes [17], tandis que le péricarpe est constitué du D-xylanes [18].

COOH

Acide linoléique C18 : 2 (ω 6)

COOH

Acide palmitique C16 : 0


COOH

Acide oléique C18 : 1


COOH

Acides stéariques C18 : 0

Utilisation Traditionnelles : [19]

Opuntia ficus-indica se classe parmi les plantes les plus utilisées en médecine traditionnelles
partout dans le monde.

À Curaçao, les cladodes sont pelées et réchauffés, puis placés sur le corps pour "tirer la
douleur", ils sont censés avoir des propriétés analgésiques. En raison de leur effet légèrement
astringent, une infusion des cladodes hachées est prise pour arrêter la diarrhée et la dysenterie.
Cette infusion est également bue comme un remède contre la rage. Des cataplasmes du cactus
sont appliqués sur la zone du foie dans les cas de troubles du foie.

Une décoction des cladodes pelées et coupées en cubes est bue pour soulager les maux
d’estomacs légers. Elle est utilisée, aussi, comme un lavement pour les problèmes intestinaux.
Sucrée, elle est souvent bue pour surmonter les affections respiratoires et les fortes fièvres. En
outre, les cladodes étaient autrefois un traitement pour la gonorrhée. Cette même infusion peut
être appliquée à l’extérieur sur les boutons et diverses maladies de la peau et aussi pour
l’inflammation de l’œil. Dans la région aride, la pulpe fraîche des fruits est consommée pour
apaiser la soif.
Les fleurs de figuiers de Barbarie bénéficient également d’une réputation comme un remède
pour les problèmes urinaires. En Sicile, une décoction de fleurs est largement utilisée comme
un puissant diurétique. En Afrique du Nord, les fleurs sont combinées avec des graines d’orge
et de la soie de maïs pour traiter l’obstruction urinaire. Elles sont incluses dans la
Pharmacopée britannique de plantes en tant que médicament ayant des effets astringent et anti-
hémorragiques et peuvent être utilisées pour la colite, la diarrhée et l’hypertrophie prostatique.
2ème PARTIE :

ETUDE EXPERIMENTALE
Echantillonnage:

Les graines de figuier de barbarie ont été récoltées à la région de souk ahras

Méthode:

1.1. Screening phytochimique


 Alcaloïdes : 0,5g de plante sèche coupée en morceaux sont placés dans un tube
contenant 5ml H2SO4 à 1 % et chauffés au bain-marie pendant 2min. Après filtration,
quelques gouttes du Réactif de Mayer sont ajoutées au filtrat [1].
 Formation d’un précipité blanc à beige

 Composés phénoliques : 0,5g de plante sèche coupée en morceaux sont placés dans un
tube contenant 5ml d’éthanol à 70 % chauffés au bain-marie pendant 2min. Après
filtration, quelques gouttes de FeCl3 à 5 % sont ajoutées au filtrat [1].
 Apparition d’une couleur bleu-vert ou vert.

 Flavonoïdes : 0,5g de plante sèche coupée en morceaux sont placés dans un tube
contenant 2,5ml HCl à 1 % et chauffés au bain marie pendant 3min. Après filtration, le
filtrat et rendu basique par l’ajout de 2,5mL de NaOH à 5 % [2].
 Apparition d’une couleur jaune

 Coumarine  : 0,5g de plante sèche coupée en morceaux sont placés dans un tube
contenant 5ml eau distillé, couvert d’un papier filtre imbibé avec NaOH à 1N et porté à
ébullition pendant quelques minutes. Le papier filtre est examiné sous UV- 366
 Apparition d’une fluorescence jaune-vert [3].

 Quinones  : 0,5g de plante sèche coupée en morceaux sont placés dans un tube et
humectés avec HCl à 20 % puis laissés macérer dans 3ml ether-chloroforme (v : v)
pendant 24H. Après filtration, le filtrat et rendu basique par l’ajout de NaOH à 10 %
[4]
 Apparition d’une couleur rouge au violet.
 Terpènes et stérols : 0,5g de plante sèche coupée en morceaux sont placés dans un
tube contenant 5ml d’éther et laissés macérer pendant 24H. Après filtration, le filtrat
est évaporé à sec puis le résidu est dissout dans 1ml acide acétique anhydre, ensuite
quelques gouttes de H2SO4 concentré sont ajoutées aux parois du tube [4].
 Apparition d’une couleur mauve virant au vert

La macération:

Définition:
La macération est une opération qui consiste à laisser la poudre du matériel végétal en contact
prolongé avec un solvant pour en extraire les principes actifs. C’est une extraction qui se fait à
température ambiante.

Extraction par macération:

On introduire 50g de la poudre dans un erlenmeyer et macéré dans 75ml méthanol et 25 ml


d'eau distillé sous agitation par agitateur magnétique pendent 24 heure puis la filtration sur
papier filtre.
On répit ce technique trois(03) fois pendent 72 heures (avec l'ajout du méthanol et l'eau après
chaque filtrat). on récupérons et rassemble l'extraits obtenus dans un fiole pour leur
utilisation et conservé à température ambiante. Ensuite le filtrat sont évaporée au moyenne
d'un évaporateur rotatif. Les résidus obtenus repris dans un 200 ml d'eau distillé bouillante
pour la récupération des composés qui reste accolés à la paroi du ballon d'évaporation jusqu'à
l'utilisation l'extraction par des solvants à polarités croissante.

Extraction avec les solvants organiques

Au moyenne d'une ampoule à décanté, on ajout avec l'extrait obtenus (les filtrats) 100ml de
dichlorométhane et on fait l'agitation, puis laisse on repos pendant un temps suffisamment
pour obtenir la bonne séparation, la phase aqueuse qui est en haut de l'ampoule et la phase
organique en bas (dDCM=1.33> 1), cette étape est refaite trois fois avec renouvellement des
solvants, les différentes phases sont récupérées. et l’extrait résultant est considéré comme
étant la fraction de la dichlorométhane. La phase aqueuse est soumise à un autre
fractionnement, la deuxième extraction a été faite avec le butanol (100ml), les deux phases
sont séparés (la phase aqueuse en bas et l'autre en haut. d BuOH= 0.81 < 1) en suivant les mêmes
étapes que le premier fractionnement par l’Acétate d’éthyle. Les extraits sont conservés à
l'abri de la lumière.
figure 8: Protocole d'extraction de opuntia ficus - indicat

Plante

Macération par (méthanol+


Eau) 75%,25% pendent
3jour

Extrait hydrométhanolique Marc

Extrait aqueuse

300ml DCM

Phase organique Phase aqueuse

300ml nBuOH

Phase organique Phase aqueuse

300ml
EtoAc

Phase organique Phase aqueuse

Séchages par MgSO4 puis filtration


Evaporation
Analyse par CCM:

Le Principe de la chromatographie repose sur l’entrainement d’un échantillon dissous par une
phase mobile à traver une phase stationnaire.

CCM sur gel de silice


Système de solvant Proportion v/v/v
Système essayée AcOEt/HCOOH/OHAC/H2 25/2/2/4
O
AcOEt/MeOH/H2O 85/10/5
AcOEt/HCOOH/H2O 9/1/1
AcOEt/ HCOOH / 100/11/11/27
HOAc /H2O
Benzene/AcOEt/HCOOH 40/10/5
Système choisis AcOEt/HCOOH/OHAC/H2O 25/2/2/4
AcOEt/HCOOH/HOAc/H2O 100/11/11/27

Tableau 8: système CCM utilise pour l'extrait de butanol.

Rf = 0.71

Rf = 0.40

Rf = 0.29

AcOEt/HCOOH/HOAc/H2O

eluant:100/11/11/27

Figure 9: CCM
Resultat et discussion:

Determinations structurales des composes:

Compose 1:

Figure 10: spectre ultraviolette de compose 1


Détermination structurale du compose1 :
Compose2:
Figure 11: spectre ultraviolette de compose 2

Determination structurale du compose 2:


Compose3:
Figure 12: spectre ultraviolette de compose 3

Détermination structurale du composé 3:


Le spectre d’absorption ultraviolette (Spectre 3) enregistré dans le méthanol donnant la valeur
de la longueur d’onde d’absorption maximale de la bande I à 348 nm, confirme la structure
d’une flavone. En présence des réactifs spécifiques on observe les effets :

- le déplacement bathochrome de la bande I (ΔλI = +46 nm) avec augmentation de l’intensité


provoquée par l’addition de NaOH comparativement au spectre enregistré dans le MeOH
laisse supposer la présence d’un OH libre en 4’et l’absence d’une nouvelle bande entre la
bande I et la bande II indique la présence d’un 7-OR, cette hypothèse et confirmée par le
déplacement faible de la bande II (4 nm) dans le spectre NaOAc par rapport au spectre du
MeOH.

- l’addition de la solution d’AlCl 3+HCl montre un déplacement bathochrome de la bande I de


(ΔλI = +39 nm) par rapport au spectre enregistré dans le MeOH, indique la présence d’un
groupe hydroxyle libre en position 5.

- Le déplacement bathochrome de la bande I (Δλ = +24 nm) par l’addition de H3BO3 +


NaOAc comparativement au spectre enregistré dans le MeOH, lui suppose l’existance d’un
système ortho dihydroxyle (3’, 4’) sur le noyau B, ainsi un déplacement bathochrome de la
bande I (Δλ = +45 nm) par l’addition de AlCl 3 comparativement au spectre enregistré dans
AlCl3/HCl, confirme l’existence de ce système.

L’ensemble de ces données rassemblées dans le tableau 22, nous mène à proposer la
structure partielle du composé 3 (figure ….)
La chromatographie sur colone:
Le fractionnement de l'extrait acétate d'éthyle a été réalisé par chromatographie sur colonne, et
a débuté par une recherche sur une plaques analytique de gel de silice 60, afin de rechercher le
meilleure système pour la séparation. Celui-ci et a s'et avéré être : CHCl3/ (CH3)2CO/ MeOH
dans les proportions 8/2/0.5. Sur la base des ces résultas, 13g de l'extrait acétate d'éthyle, ont
été chromatographie sur une colonne de gel de silice normale (63-200µm) préparée dans le
chloroforme.

L'élution a été faite par le chloroforme avec des pourcentages croissants d'acétone et une
corporation graduelle de méthanol. Le suivie de la colonne a été effectué par chromatographie
sur couche mince de gel de silice (plaque analytique), les plaques sont visualisées sous lumière
UV (254 et 365 nm), puis révélées par l'acide sulfurique et chauffées à 100°C pendant 3mn.
Le tableau 2 rassemble les résultats de cette colonne.
Référence bibliographique:
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