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REPUBLIQUE ALGERIENNE DEMOCRATIQUE ET POPULAIRE

MINISTERE DE L’ENSEIGNEMENT SUPERIEUR ET DE


LA RECHERCHE SCIENTIFIQUE
UNIVERSITE LARBI BEN MHIDI OUM EL BOUAGHI
FACULTE DES SCIENCES EXACTES ET SCIENCE DE LA NATURE ET DE LA VIE
DEPARTEMENT DES SCIENCES DE LA NATURE ET DE LA VIE

N° d’ordre :
N° de série :
Mémoire présenté pour l’obtention du diplôme de
MASTER
En
BIOLOGIE
OPTION : Biochimie des Molécules Bioactives etapplications
Thème

Etude phytochimique et Evaluation des activités


biologiquesdu Polycarpon polycarpoides

Présentée par

Beladji Rawadet Berkane Amina

Devant le Jury:

Président : Mlle Malki Samira MCB. Univ. OEB


Rapporteur: Mlle MAZOUZ WISSAM MAA. Univ. OEB

Examinateur : Mr BOUDJOURAF MOUrad MAA. Univ. OEB

Année universitaire : 2017-2018


Remerciement

Avant toutes choses, je remercie Dieu, le tout puissant, pour m’avoir

donné la force et la patience

Nos remerciements les plus sincères s’adressent à notre encadrante

MlleMAZOUZ WISSAM pour avoir accepté de nous encadreret dirigé ce

travail avec une grande rigueur scientifique, sa disponibilité, ses conseil

et la confiance qu’il m’accordé m’ont permet de réaliser ce travail.

Nous tenons a adresser nos remerciements les plus sincères et

chaleureux à :

MlleMALKI SAMIRA, Maitre de conférence B à l'université Lˋarbi ben

Mhidi d’accepté de présider le jury.

MrBODJOURAF MOURAD, Maitre-assistant A à l'université Lˋarbi ben

Mhidipour l’honneur qu’il nous a fait en acceptant d’examiner ce mémoire.

Nous tenons également à remercier le personnel du laboratoire de

l’Université l’Arbi Ben Mhidi,Oum El Bouaghi : AZEDIN ,SALEM .

À tous les étudiants de master de la promotion 2018.


À toute personne qui a participé de près ou de loin, directement ou
indirectement, à la réalisation de ce travail

VI
Dédicaces

Je Dédie ce modeste travail à ma mère pour sonsoutien et encouragement


durant toutes mes années d’études, et à mon père qui nous a quitté de ce
monde que dieu accorde son âme et le pardon.

À mon frères Halim, Djalal et Raouff.

À mon seul Sœur Chirine.

À mon Mari pour son soutien moral.

À toutes la famille Berkane.

À mon binôme rawad

À tous mes amis

Amina Berkane.

IV
Dédicaces

Je Dédie ce modeste travail :

A Les plus chères dans ma vie mes parentspour leur amour inestimable, leur
confiance, leur soutien, leurs sacrifices et toutes les valeurs qu'ils ont su
m'inculquer.

A mes sœur kaoucthar, Bouchra et Djinane


A mon frère Ilyasse

A tous ma famille

A mon binôme Amina

Rawad Baladji

V
Liste des abréviations :

HE :Huile essentielle .

DPPH :1,1-diphenyl-2-picryl-hydrozyl .

IC50 : Concentration inibitrice a 50% .

G : gramme .

UV : ultraviolet .

BSA : bovine serum albumin .

PAM : plante aromatique médicinale

HE : huile essentielle

TCE : teneur en composés extractible

PE : poids sec d’extrait

PP : poids de plante

Edm : extrait dichlorométhan

EMeOH : extrait de Méthanol

EMeOH-H2O : extrait de méthanol-eau

I
Liste des tableaux :

Tableau 01 :Classification botanique de l’éspéce polycarpon polycarpoides

Tableau 02 :: Classifications des Terpénoïdes

Tableau 03 : Les Résultats des tests phytochimiques

Tableau 04 : Teneur e poly phénols des extaits de la plante Polycarpon Polycarpoides

Tableau 04 : rendements d’extraction des composés phénoliques

Tableau 05 : Teneur en Flavonols des extaits de la plante Polycarpon Polycarpoides

Tableau 06 : Activité anti radicalaire des extraits de P.P

II
Liste des figures :
Figure 0 1: les différentes parties de la p. polycarpoides
Figure 02: Différents Familles des Poly phénols
Figure03 : Squelette moléculaire de base des flavonoïdes avec la numérotation classique
Figure 04: Structures les principales classes des flavonoïdes
Figure05 : structure de base des anthocyanes
Figure06 :Structures de base des stilbénes (trans ou cis)
Figure07 : structure chimique de stilbéne (trans)
.Figure10 :Protocol de l’extraction d’huile essentielle (appareil clevenger)
Figure11 : Méthode d’extraction des alcaloïdes
Figure12 : protocole de dosage des poly phénols
Figure13 : Protocole de dosage des flavonoïdes
Figure 14 : Protocole de dosage des flavonols
Figure 15 : Principe de réaction DPPH
Figure16 : protocole du test de DPPH
Figure 17 : Protocol de l’activité antimicrobienne
Figure 18 : Rendement des Extraits
Figure 19 : Courbe d’étalonage d’acide gallique pour le dosage des poly phénols
Figure 20 : Teneur e poly phénols des extaits de la plante Polycarpon Polycarpoides
Figure 21: la courbe d’étalonnage de la quercétine (des flavonoïdes )
Figure 22 : Teneur en Flavonoïdes des extaits de la plante Polycarpon Polycarpoides
Figure23 : La courbe d’étalonnage de quercétine( des flavonols)
Figure 24 : Teneur en Flavonols des extaits de la plante Polycarpon Polycarpoides
Figure 25 : Activité Anti radicalaire des extraits de Polycarpon Polycarpoides .

III
Résumé

Résumé :

Polycarpon polycarpoides est une plante médicinale appartenant à la famille des caryophyllacées,
cette espèce est très répandue dans les régions méditerranéennes. L’étude de se espèce a porté sur
un screening phytochimique visant à caractériser les différentes familles de composés chimiques.
Les huiles essentielle extraite par la méthodes de l’ hydrodistillation avec un rendement de 13%,et
pour les alcaloïdes l’extraction réalisée par la méthode liquide –liquide son rendement est 2.25 %.
Les extraits organiques ont été obtenus par macération en utilisant trois solvants: dichlorométhane,
méthanol et [méthanol- eau]. Les rendements respectifs sont : 0.5% (m/m), 1% (m/m) et
1.5%(m/m). La teneur totale en composés phénolique a été déterminée en utilisant le réactif de
Folin-Ciocalteu, elle est de 93.31 - 38.9 et 193.11 µg EAC/mg Ps dans les extraits de
dichlorométhane, méthanol et [méthanol- eau] respectivement. Les flavonoïdes ont été évalués en
utilisant la méthode AlCl3, leur teneur est de 26.27- 27.38 et 28.12 µg EQ/mg Ps dans les extraits
de dichlorométhane, méthanol et [méthanol- eau ] respectivement. Les flavonols sont estimées par
une autre méthode utilisant AlCl3. Leur teneur est de 3.2- 7.6 et 6.8µg EQ/mg Ps dans les extraits
de dichlorométhane, méthanol et [méthanol- eau] respectivement. L’activité antioxydant a été
évaluée en utilisant La méthodes de réduction de radical libre DPPH , le test L’CI50a été estimée à
115.51-142.67 - 115.2-726.96- 303.51 µg/mg pour les extraits de dichlorométhane, méthanol et
[méthanol- eau ] respectivement. Alors que celle du témoin positif BHA est de 5.7µg/ml et le BHT
est de 22.31µg/ml. L’activité antimicrobienne a été déterminée sur trois souches bactériennes,
selon la méthode de diffusion de disque. Les bactéries se sont résistantes contre tous les extraits de
polycarpon polycarpoides.

Mots clés : Polycarpon polycarpoides , screening phytochimique , Activité antioxydant , Activité


antibactérienne , Dosage
‫‪Résumé‬‬

‫الملخص ׃‬

‫من االنواع المنتشرة‬ ‫‪ Polycarpon Polycarpoides‬هو نبات طبي ينتمي الى عائلة ‪Caryophyllacea‬‬

‫في مناطق البحر االبيض المتوسط حيث ركزت دراسة االنواع على الفحص الكيميائي النباتي الدي يهدف الى توصيف‬
‫العائالت المختلفة للمركبات الكيميائية ‪.‬‬

‫الزيوت العطرية المستخرجة من طرق ‪ Hydrodistillation‬مع العائد ‪ , ٪31‬وبالنسبة لالشواك القلوية التي تقوم‬
‫بها الطريقة السائلة ‪ -‬السائلة‪ ,‬يكون ناتجها ‪. ٪...2‬‬

‫تم الحصول على المستخلصات العضوية عن طريق النقع باستخدام ثالثة مديبات ׃ كلوروميثان ‪ ,‬ميثانول و ( ميثانول ‪ -‬ماء) هي ׃‬

‫)‪0.5% (m / m), 1% (m / m) and 1.5% (m / m‬‬

‫تم تحديد المحتوى الكلي للمركبات الفينولية باستخدام كاشف ‪ 1..1- 11.13, Folin-ciocalteu‬و ‪311.33‬‬

‫ميكروغرام من مكافئ في مستخلصات ثنائي كلور ميثان ‪ ,‬ميثانول ‪ ,‬و(ميثانول – ماء) على التوالي ‪.‬‬
‫تم تقييم مركبات الفالفونويد باستخدام ‪ ALCL3‬ومحتواها هو ‪ .2.1. -.2..2‬و ‪ ...3.‬ميكروغرام من مكافئ في‬
‫طريقة مستخلصات ثنائي كلور الميثان والميثانول ومياه الميثانول على التوالي ‪ .‬يتم تقدير الفالفونول بطريقة اخرى باستخدام‬
‫‪ALCL3‬محتواها هو ‪ 2.2-1..‬و ‪ 2..‬ميكروغرام مكافئ في مستخلصات ثنائي كلوروميثان ‪,‬ميثانول و(ميثانول‪ -‬ماء ) على‬
‫التوالي‪ .‬تم تقييم نشاط مضادات االكسدة باستخدام اساليب الحد من الجدور الحرة ‪ ,DPPH‬وقدر اختبار ‪ IC50‬في‬
‫‪ 151.23-2.2.12-332..-3...22-332.23‬ميكروغرام‪/‬ملغم لمستخلصات كلوروميثان وميثانول ومياه الميثانول‬
‫هي ‪ ...13‬ميكروغرام ‪/‬مل ‪ .‬على الترتيب في حين ان السيطرة االيجابية‪ BHA‬هي ‪ 2.2‬ميكروغرام ‪/‬مل و‬
‫‪ BHT‬هي ‪ ...13‬ميكروغرام ‪/‬مل ‪.‬‬

‫تم تحديد النشاط المضاد للميكروبات على ثالث سالالت بكتيرية ‪ ,‬وفقا لطريقة نشر القرص وقد كانت البكتيريا مقاومة ضد‬
‫جميع مستخلصات ‪.Polycarpon Polycarpoides‬‬

‫الكلمات المفتاحية ‪ :‬بوليكاربون بوليكاربويد ‪ ,‬النشاط المضاد لالكسدة ‪,‬النشاط المضاد للميكروبات‬
‫التقدير الكمي ‪,‬الكشف عن المواد االولية ‪.‬‬
Sommaire
Sommaire :
- Liste des abréviation………………………………………………………… І
- Liste des tableaux …………………………………………………………… П
- Liste des figures………………………………………………………………Ш
- Dédicace………………………………………………………………………IV-V
- Remerciements …………………………………………………………………VI
-Résumé…………………………………………………………………………XLIII-XUV
-Introduction Générale………………………………………………………….01

Chapittre I : Polycarpon Polycarpoides


1.Famille de caryophyllaceae………………………………………………02

2. présentation de genre polycarpon……………………………………….02

3. Espèce polycarpon polycarpoides……………………………………….03

3.1. Nomenclature………………………………………………………….04

a- les noms communs……………………………………………………..04

b- Synonyme homotypique……………………………………………….04

3.2. Répartition géographique………………………………………………04

3.3. Classification botanique………………………………………………..05

3.4. Effet pharmacologique…………………………………………………05

Chapitre II : Métabolites secondaires

1.Introduction………………………………………………………07

2. Les composés phénoliques………………………………………07


2.1. Classification…………………………………………………………………08

2.2. Distribution…………………………………………………………………..09

2.3. Les rôles des composés phénoliques…………………………………………09

3. phénols simple………………………………………………………………..10

4. Flavonoides……………………………………………………………………10
4.1. Classification……………………………………………………………………10

4.2. Distribution………………………………………………………………12

4.3. propriétés et effet pharmacologique……………………………………..12

5-Les anthocyanes…………………………………………………………...12

6. Les lignines et subérines………………………………………………….13

6.1. Propriétés physico-chimiques……………………………………………..14

7. Les stélbènes………………………………………………………………14

8. Les alcaloides……………………………………………………………...16

8.1. Classification…………………………………………………………………16

8.2. Distribution…………………………………………………………………..16

8.3. Les propriétés physico- chimiques…………………………………………...17

9. Les térpénoides…………………………………………………………….17

9.1. Classification…………………………………………………………………17

9.2. Distribution……………………………………………………………………18

9.3. Les propriétés physico- chimiques……………………………………………18

9.4. Propriétés thérapeutiques……………………………………………………..19

10. les saponosides……………………………………………………………19

10.1. Classification…………………………………………………………………20

10.2. Les propriétés des saponosides……………………………………………...20

11. Les huiles essentielles……………………………………………………..21

11.1. La composition chimique des HE……………………………………………21

11.2. Les activités biologiques des HE…………………………………………….21.

11.3. Caractéristiques physiques des HE…………………………………………..22

Chapitre III : Matériels et Méthodes


1.Préparation de matériel végètale……………………………………………….23

2. Screening phytochimique …………………………………………………….23


3. Préparation des extraits………………………………………………………..25
3.1. Extraction des HE……………………………………………………………….25
3.2. Extraction des composés phénoliques…………………………………………..26
3.3. Extraction des alcaloides…………………………………………………………26
3.4. Calcule de la teneur en composés extractibile………………………………28
4. Analyse quantitatives ………………………………………………………28
4.1. Dosage des poly phénols totaux…………………………………………….28
4.2. Dosage des flavonoïdes……………………………………………….…….29
4.3. Dosage des flavonols……………………………………………………….30
5. Evaluation des activités biologiques ............................................................31
5.1. Activité antioxydant (test DPPH)……………………………………………31
5.2. Activité antimicrobienne……………………………………………………..32
5.2.1. Préparation des prés culutures…………………………………………………32
5.2.2. Préparation des suspensions………………………………………………………32
5.2.3. Test de sensibilité………………………………………………………………….32

Chapitre IV: Résultats et discussion


I- Analyse qualitative……………………………………………………………34

I-1- Screening phytochimique…………………………………………....................34

II- Rendement d’extraction……………………………………………………….35

II-1- Les polyphénols…………………………………………………………………35

II-2- Les alcaloïdes…………………………………………………………………….35

II-3- Les huiles essentielles…………………………………………………………….36

III- Analyse quantitative…………………………………………………………..36

III-1- Dosage des polyphénol totaux……………………………………………36

III-2- Dosage des flavonoides…………………………………………………………….37

III-3- Dosage des flavonols……………………………………………………………….39

VI- Activité biologique………………………………………………………………40

VI-1- Activité antioxydant (test DPPH)……………….....................................................40

VI-2- Activité antimicrobienne…………………………………………….. …………...41

Conclusion……………………………………………………………………...........42

Référence……………………………………………………………………........43-45
Introduction
Introduction

Introduction :
L’histoire des plantes aromatiques et médicinales est associée à l’évolution des
civilisations. Dans toutes les régions du monde, l’histoire des peuples montre que ces plantes
ont toujours occupé une place importante en médecine, dans la composition des parfums et
dans les préparations culinaires. La valorisation de ces ressources naturelles végétales passe
essentiellement par l’extraction de leurs huiles essentielles. Ces dernières sont des produits à
forte valeur ajoutée, utilisées dans les industries pharmaceutiques, cosmétiques et
agroalimentaires (Bouzouita et al, 2008).
Les plantes médicinales constituent un patrimoine précieux pour l’humanité, elles sont
des usines chimiques naturelles, produisant des substances actives biochimiques : alcaloïdes,
huiles essentielles, flavones, tanins,… et les mettent à la disposition de l’homme qui peut en
faire usage pour sa santé et satisfaire ses besoins vitaux. Malgré le progrès de la pharmacologie,
l’usage thérapeutique des plantes médicinales est très présent dans certains pays du monde et
surtout les pays en voie de développement (Bakiri et al, 2016)
Les métabolites secondaires végétaux constituent une classe extrêmement large de
substance naturelle qui intervient de façon déterminante dans l'adaptation des plantes à leur
environnement. Outre leurs implications dans le fonctionnement des végétaux, ces molécules
représentent une source importante de substances intéressantes pour l’Homme tel que Les
huiles essentielles, les terpenoïdes, les composés phénoliques et les flavonoïdes. Leurs
applications concernent des domaines aussi variés tels que les principes actifs pharmaceutiques,
les produits cosmétiques et les additifs alimentaires (Croteau et al. 2000).
Notre étude s’inscrit dans le but d’étudier la composition chimiques des extraits
organiques et d’évaluer les activités antioxydants et antibactérienne des extraits de la partie
aérienne de Polycarpon polycarpoides.
Notre étude est divisée en deux parties, la première partie est l’étude bibliographique
qui rassemble des données bibliographiques concernant la description botanique du matériel
végétal étudié, les métabolites secondaires et finalement les activités biologiques. Une
seconde partie comporte l’étude expérimentale, et subdivisée en deux chapitres :
Le premier agroupé les matériels et les méthodes utilisés dans l’extraction, les tests
phytochimiques, le dosage et les activités biologiques. Le deuxième on va présenter nos
résultats et leurs discussions.

1
Chapitre I :
Polycarpon
polycarpoides
Chapitre I Polycarpon polycarpoides

1.Famille de Caryophyllaceae :
Les Caryophyllaceae (Caryophyllacées) sont une famille de plantes à fleurs de l'ordre
des Caryophyllales. Cette famille comporte un peu plus de 87 genres et 2 300 espèces,
présentant une large répartition, se rencontre principalement dans les régions tempérées et
tempérées chaudes de l'hémisphère nord avec son centre de diversité dans la région
méditerranienne (Zhonghua etal, 2002). Les caryophyllaceae sont des herbes, vivaces ou
annuelles. leur port se caractérise par des éléments foliacés opposés décussés, insérés sur des
nœuds fortement renflés, d’où le nom de la famille (de caryon = nœud, et phyllon = feuille)
(Botineau, 2010).
La monophylie de Caryophyllaceae a été confirmée par des preuves moléculaires et par
deux synapomorphies morphologiques: une réduction incomplète ou complète des septa dans
l'ovaire et des plastides d'éléments de tamis P III c'f (Bittrich, 1993b). Traditionnellement, les
Caryophyllaceae sont subdivisés en trois sous-familles: Alsinoideae, Caryophylloideae et
Paronychioideae. Les Alsinoideae se distinguent par les glandes nectariennes situées à la
base abaxiale des étamines épiseptiques et des Caryophylloideae par un tube calical tubulaire
et des pétales articulés / griffés. Bittrich (1993b) suggère que les Alsinoideae et les
Caryophylloideae forment ensemble un groupe monophylétique basé sur l'embryologie
caryophyllad, comparé à avec l'embryologie solanad chez les Paronychioideae(K.Greenberg
et J. Donoghue, 2011)

2. Présentation de genre Polycarpon:


Le mot Polycarpon signifie en grec « nombreux fruits », l’une des caractéristiques de ce
genre appartenant à la famille des caryophyllacées.
Le genre Polycarpon est petite plante annuelle à tiges rameuses et couchées, à feuilles
verticillées quatre par quatre, accompagnées de stipules, et à fleurs disposées en corymbes
dichotomes et terminaux, qui forme un genre dans la triandrie tryginie, et dans la famille des
caryophyllées.
Ce genre a pour caractère : un calice divisé en cinq partie ; une corolle de cinq pétales,
très courts, échancrés et persistants ; trois étamines ; un ovaire supérieur ovale, surmonté de
trois styles ; une capsule uniloculaire et trivalve, qui renferme un grand nombre de semences
attachées au fond de la capsule par des petits cordons ombilicaux.

2
Chapitre I Polycarpon polycarpoides

3. Espèse Polycarpon polycarpoides :


Plante vivace de 10-30 cm, glauque, à souche dure et épaisse( Figure, c), Feuilles
larges, ovales, chamues, toutes opposées, Stipules et bractées grises , lancéolées , très petite(
Figure, a)s , Fleurs peu nombreuses, en cymes un peu lâches, non argentées,Sépales ovales ,
obtus , mutique Pétales entiers 5 étamines Varie à tiges basses, feuilles petites , orbiculaires ,
fleurs en cymes plus denses , à sépales mucronés( Figure,b)(telabotanica,2011).

a/-Les feuilles b/- Les fleurs

c/ - la plante

Figure 01: les différentes partiesde la P. polycarpoides

3
Chapitre I Polycarpon polycarpoides

3.1. Nomenclature :

a- Les Noms communs :


Noms vernaculaires des taxons par Jean-franҫois LÉGER (2007)
fra : Polycarpon de Catalogne
ndl : Kransmur
ita : Migliarina
cat : Policarp de mar

b-S synonymes Homotypique :

*Polycarponbivonae J. Gay (1847)


*Polycarponpolycarpoides (Biv.) Zodda ex Fiori (1908)
*Polycarponpolycarpoidessubsp. bivonae (J. Gay) Maire &Weiller (1963)
*Polycarponpolycarpoides (Biv.) Zodda ex Fiori subsp. polycarpoides
*Polycarponpeploidessubsp. bivonae (J. Gay) Batt. (1888)
*HagaeapolycarpoidesBiv. (1814)
*Polycarponpolycarpoides var. bivonae (J. Gay) Maire (1932)
*Polycarpon tetraphyllum subsp. polycarpoides (Biv.) Iamonico(CJB,African Plant
Database)
3.2. Répartition ghéographique :
Polycarpon est un genre d'environ 8 espèces. Polycarponsuffruticosum Griseb.etP.
coquimbenseGereau et Martic. Sont des plantes vivaces ligneuses distinctives affinées
respectivement à l'Argentine et au Chili, tandis que P. prostratum (Forssk.) Asch.
&Schweinf.est un annuel, répandu dans les tropiques de l'Ancien et du Nouveau Monde.
Les espèces restantes, le groupe P. tetraphyllum L., forment un complexe de taxa très
similaires, annuels ou pérennes, principalement distribués dans la région méditerranéenne,
mais avec P. depressumRohrb. confiné en Californie et au Mexique, et P. tetraphyllum
presque cosmopolite.En outre, la Méditerranée occidentale P. polycarpoides, le P. sauvagei
marocain et l'est méditerranéen-arabe P. succulentum est couramment reconnu(Kool, 2012)
Epagne septentrionale ; Baléares ; Italie méridionale ; Algérie.

4
Chapitre I Polycarpon polycarpoides

3. 3.Classification botanique :
Tab 01: classification botanique de l’éspèseP. polycarpoides

Régné Plantae
Embranchements Spermophytes
Sous Embranchements Angiospermes
Classe Magnolopsides
Sous-classe Caryophylludae
Ordre Caryophyllales
Famille Caryophyllaceae
Genre Polycarpon
Espèce p. polycarpoides

3. 4. Effet Pharmacologique :
C’est pour des raisons d’ordre embryogénique que, contrairement à la logique apparente,
cette famille est classée parmi les apétales. Toutes les plantes qui y sont groupées et dont le
type est l’œillet, sont riches en saponosides tritépiniques, substances qui abaissent la tension
superficielle et agissent donc sur les membranes cellulaires. Certaines saponosides possèdent
une action pharmacologique intéressante.
D’autre sont nettement toxiques. Leur effet immédiat se traduit par des vomissements et
de la diarrhée. Certaines agissent comme des détergents naturels, naguère mis à profit pour la
lessive (saponaire, Gypsophile) Elles sont utilisées aussi en médecine populaire e en raison
de leur propriété « dépuratives » et expectorantes. Mais elles peuvent irriter la peau ou les
muqueuses et provoquer un catarrhe * oculo-nasal avec éternuements et larmoiements. Les
graines des plusieurs Caryophyllacées messicoles * (Lychnis, Nielle ou Agrostemma Githago)
peuvent se trouver en mélange avec les céréales moissonnées.
De la consommation d’une farine ainsi contaminée résultent nausées, difficultés
respiratoires et troubles cardiaques. En réalité, les pratiques agricoles actuelles ont
considérablement réduit ce risque habituel encore il y a quelques dizaines d’années
(Debelmas et Delaveau , 1983).

5
Chapitre I Polycarpon polycarpoides

6
Chapitre II :
Les Métabolites
Secondaires
Chapitre II Métabolites Secondaires

1.Introduction:
Une des originalités majeures des végétaux réside dans leur capacité à produire des
substances naturelles très diversifiées. En effet, à côté des métabolites primaires classiques
(glucides, protides, lipides, acides nucléiques), ils accumulent fréquemment des métabolites
dits secondaires dont la fonction physiologique n’est pas toujours évidente mais représente
une source importante de molécules utilisables par l’homme dans des domaines aussi
différents que la pharmacologie ou l’agroalimentaire (Jean et al., 2005). Les plantes
synthétisent un nombre immense de composés secondaires, ainsi appelés parce que leur
signification pour les processus de croissance et de développement de base n'est pas
immédiatement évidente. Plus de 200 000 métabolites secondaires connus fournissent un
réservoir de plus en plus exploité pour la production d'agents pharmaceutiquement actifs, et
beaucoup d'autres attendent d'être découverts. Les hypothèses classiques qui cherchent à
expliquer cette vaste diversité métabolique proposent un processus d'adaptation et de contre-
adaptation par étapes et réciproque entre les plantes et leurs ennemis naturels, façonné par une
sélection mutuelle (Markus et al, 2006).
Le terme « métabolites secondaire », qui a probablement été introduit par Albert Kossel
en 1891, est utilisé pour décrire une vaste gramme de composés chimique dans les plantes, qui
sont responsables des fonctions périphériques indirectement essentielles à la vie des plantes,
telles que la communication intercelullaire, la défense et la régulation des cycles catalytiques
(Guillaume,2008).
Les métabolites secondaires appartiennent à trois familles de composés : les terpènes ou
isopropanoïdes, les composés phénoliques (les phénylpropanoïdes,les flavonoïdes) , les
hétérosides et les alcaloïdes (Morot-Gaudry et Prat.,2009).

2. Les composés phénoliques :


Les végétaux produisent une grande variété de métabolites secondaires, et en particulier
des composés phénoliques, dont l’intérêt est souvent important pour l’homme dans les
domaines pharmacologique et agroalimentaire (Macheix et al, 2005).
Les composés phénoliques forment un très vaste ensemble de substances qu’il est
difficile de définir simplement .L’élément structural fondamental qui caractérise est la
présence d’au moins un noyaux benzénique auquel est directement lié au moins un groupe
hydroxyle , ou engagé dans une autre fonction : éther , ester, hétéroside(Bruneton, 2009) , la
structure de base du phénylpropanoïde est un cycle phényle avec une chaîne latérale de trois
atomes de carbone attachée C6-C3(Bowsher et al, 2008).
7
Chapitre II Métabolites Secondaires

2.1.Classification :
Plus de 8000 structures phénoliques sont actuellement connues, parmi lesquelles plus de 4000
flavonoïdes ont été identifiés. Bien que les polyphénols soient chimiquement caractérisés en
tant que composés ayant des caractéristiques structurales phénoliques, ce groupe de produits
naturels est très diversifié et contient plusieurs sous-groupes de composés phénoliques. Les
polyphénols ont été classés selon leur origine, leur fonction biologique et leur structure
chimique (Tsao, 2010). Les polyphénols (8 000 composés connus) représentent un groupe de
métabolites secondaires complexesexclusivement synthétisés dans le régne végétal .On y
trouve :

-Les flavonoïdes
-Les acides phénoliques de type benzoïques ou cinnamiques et les tannins
hydrolysables (gallo- et ellagitannins) ;
-Les stilbènes ;
-Les lignines et subérines (CollinetCrouzet, 2011).

polyphénols

Flavonoïdes Acides Stilbènes Lignines et


phénoliques Subérines

Flavonoïdes Type benzoïque

Flavonols Type cinnamique

Flavones Type coumarique

Chalcone Tannins
hydrolysables

Anthocyanidines
Gallo tannins Ellagitannins
Anthocyanines
1

Figure 02:Différents familles des polyphénols (Collin et Crouzet, 2011) 8


Chapitre II Métabolites Secondaires

2.2. Distribution :
Les phénoliques alimentaires ou polyphénols constituent l'un des groupes de produits
naturels les plus nombreux et les plus largement distribués dans le règne végétal (Tsao, 2010),
Ils sont présents dans toutes les parties des végétaux supérieurs (racines, tiges, feuilles, fleurs,
pollens, fruits, graines et bois) (Boizot et Charpentier ,2006).Les fruits, les légumes, les
grains entiers et d'autres types d'aliments et de boissons comme le thé, le chocolat et le vin
sont de riches sources de polyphénols. La diversité et la large distribution des polyphénols
dans les plantes ont conduit à différentes manières de catégoriser ces composés naturels(Tsao,
2010)
Une classification alternative a été utilisée par swain et bate-smith (1962). Ils
ontregroupé les phénols dans les catégories «communes» et «moins communes». ribereau-
gayon (1972) a regroupé les phénols trois familiers comme suit:
- Phénols largement distribués - omniprésents a toutes les plantes, ou d'importance dans une
plante spécifique
- Phénols moins répandus - nombre limité de composés connus
- Constituants phénoliques présents en tant que polymère. (Vermerris et al, 2008/2009)

2.3. Les rôles des composés phénoliques :


Le rôledes composés phénoliques est maintenant reconnu dans différents aspects de la
vie de la plante et dans l’utilisation que fait l’homme des végétaux. Ilpeuvent en effet
intervenir :
 Danscertains aspects de la physiologie de la plante (lignification, régulation de la croissance,
interactions moléculaires avec certains microorganismes symbiotiques ou parasites …) ;
 Dans les interactions des plantes avec leur environnement biologique et physique ( relations
avec les bactéries, les champignons, les insectes, résistance aux UV ) , soit directement dans
la nature soit lors de la conservation après récolte de certains végétaux ;
 Dans les critères de qualité (couleur, astringence, amertume, qualité nutritionnelles …) qui
orientent les choix de l’homme dans sa consommation des organes végétaux (fruits, légumes,
tubercules …) et des produits qui en dérivent par transformation ;
 Dans les variations de certaines caractéristiques des végétaux lors des traitements
technologiques (préparation des jus de fruits, des boissons fermentées …) pendant lesquels
apparaissent fréquemment des brunissements enzymatiques qui modifient la qualité du
produit fini ;

9
Chapitre II Métabolites Secondaires

 Dans la protection de l’homme vis-à-vis de certaines maladies en raison de leur interaction


possible avec de nombreuses enzymes et de leurs propriétés antixydantes(Macheix et al.,
2005).

3. Les phénols simples (les acides phénoliques) :


Les phénols simples sont décrits comme des composés ayant au moins un groupe
hydroxyle attaché à un cycle aromatique en tant que squelette de base. Dans la classe des
phénols simples sont le phénol, le catéchol, le résorcinol et le phloroglucinol. Ces phénols
sont eux-mêmes des constituants végétaux peu communs, mais on peut trouver du
phloroglucinol, du résorcinol et du catéchol en combinaison avec des acides cinnamiques à
partir de diverses flavoniodes végétales(Kuete et al, 2013).

4. Les flavonoïdes :
Le terme flavonoïde vient du latin « flavus » , signifiant « jaune » ; les flavonoïdes
donnent le pigment jaune orangé et bleu aux fleurs ( Verbois , 2002).
Les flavonoïdes sont des dérivés du phénylpropane avec une composition de base C6-
C3-C6. Le squelette originel du groupe est une flavone, dans laquelle la liaison C3 a formé un
noyau hétérocyclique pyranne. Dans la flavone le noyau hétérocyclique est totalement
réduit(Hopkins, 1995).

4. 1. Classification :
Il existe environ douze groupes connus de flavonoïdes qui ne différent les uns des autres que
par l’étatd’oxydation de ce noyau hétérocyclique (Hopkins, 1995 ) :
les flavanols , les flavones , les flavonoïdes, les (prényl) chalcones et les dihydrochalcones
ainsi que les anthocyanidines (Colin et Crouzet, 2011).
3'

2' 4'
B
8
5'
7
6'
A C
6 3
5 4

Figure03 : Squelette moléculaire de base des flavonoïdes avec la numérotation classique


(Machiex et al, 2005).

10
Chapitre II Métabolites Secondaires

OH OH

OH OH

B B

HO O HO O
OH

A A

OH OH

OH OH

Flavone-3,4-diols: leucorobinétinidine Flavone-3-ol: catéchine, épicatéchine

OH R

HO OH
O
B R=H: Pélargonidine
A C OH HO O R=OH: ériodictyol
H
A

OH
O
OH
OH
Aurones: aureusidine Anthocyanidines

b
R R

OH OH

B R=H: Apigénine B R=H: Naringénine


HO O R=OH: Lutéoline HO O R=OH: ériodictyol

A A

OH O OH O
Flavones Flavonones

R HO O

OH
A
B R=H: Kaempférol
HO O R=OH: Quercétine

A B
OH
OH O
OH
OH O
Flavonols Isoflavones: génistéine

11
Chapitre II Métabolites Secondaires

OH

HO
OH
A

OH O

Chalcones: butéine

Figure 04:Structures les principales classes des flavonoïdes (Macheix et al, 2005)

4. 2. Distribution :
Les flavonoïdes sont des produits largement distribués dans le règne végétal et sont
couramment consommés quotidiennement sous forme de fruits, légumes et boissons telles que
le vin et le thé (Ghedira.,2005).Les flavonoïdes les plus abondants dans les aliments sont la
quercétine et le kaempférol (oignon, pomme, thé). Les fruits rouges sont riches en
anthocyanidines, enfin le soja contient des isoflavonoïdes aux propriétés oestrogéniques
(génistéine, daidzéine) (Roberfroid et al., 2008)

4. 3. Propriétés et effet pharmacologique :


Les flavonoïdes sont capables de moduler l’activité de certaines enzymes et de modifier
le comportement de plusieurs systèmes cellulaires, suggérant qu’ils pourraient exercer une
multitude d’activités biologiques, notamment des propriétés antioxydantes,
vasculoprotectrices, antihépatotoxiques, antiallergiques, anti-inflammatoires, antiulcéreuses et
même antitumorales significatives(Ghedira.,2005).
5. Les anthocyanes :
Les anthocyanes sont des métabolites secondaires de la famille des flavonoïdes, produits
par les angiospermes. Ce sont des pigments colorés responsables de la pigmentation des
fleurs, des fruits et des graines. Ils forment une vaste famille de molécules aux formules
chimiques très diverses dont les couleurs (du bleu au rouge en passant par le mauve et
l’orange) dépendent de leur structure et du PH du milieu intracellulaire. Ainsi, en milieu
basique, la couleur tend vers le bleu, tandis qu’en milieu acide elle tend vers le rouge.
Les anthocyanes sont synthétisés par les cellules épidermiques ou sous-épidermiques
de différents organes.
12
Chapitre II Métabolites Secondaires

En plus de leur rôle dans la pigmentation, elles ont des fonctions biologiques multiples
(protection contre les rayons ultra-violets et les pathogènes, signalisation pendant la
nodulation, transport des auxines,..).
Les anthocyanes possèdent une structure de base, le 2-phényl-1-benzopyrilium,
constituée de trois cycles aromatiques, responsable du pouvoir absorbant (chromophore).
Cette structure porte plusieurs fonctions hydroxyle dont l’une est glycosylée par différents
oses (glucose, galactose, rhamnose, arabinose), oligosides ou hétérosides (Macheix et
al,2005).
R

R'

HO O+
R''

HO O
Ose
OH

Figure 05:structure de base des anthocyanes(Macheix et al,2005).

6. Les lignines et subérines :


Les lignines et subérines sont des précurseurs de polymères pariétaux des plantes
constituant des facteurs de défense contre les agents pathogènes (Jarrige, 1995).
Les lignines sont des molécules complexes qui sont accumulées dans les parois
végétales (rigidité des tiges) avec des polysaccharides comme la cellulose et les
hémicelluloses.
Les lignines sont les biopolymères les plus abondants après la cellulose et constituent
25٪ de la biomasse terrestre. La synthèse des lignines résulte de la polymérisation d’unités
monomériques.Les alcools cinnamyliques, souvent appelés monolignols (Morot-Gaudry et
Prat, 2009).
6. 1. Propriétés physico-chimiques et applications :
-Les lignines constituent une véritable matière plastique naturelle, qui se dépose dans la
plante par un processus qualifié d’imprégnation ou d’incrustation. À titre d’mage, les lignnes
et les hémicelluloses sont le ciment dont l’armature est constituée par les microfibrilles de
cellulose.

13
Chapitre II Métabolites Secondaires

- les lignines sont des molécules hydrophobes. Cette proporiété explique leurs qualités
protectrices contre les bio-agresseurs et le fait que les cellules lignifiées soient des cellules
mortes.
- Les lignines sont très résistantes à la compression. On les retrouve dans le
sclérenchyme, qui assure la protection, le soutien et la conduction de la sève brute (xylène) et
dans les tissus adultes.
- les lignines sont très résistantes à la dégradation. La dégradation « naturelle » de la
lignocellulose résiduelle des cultures est généralement longue. Elle dépend surtout de la
sensibilité des lignines aux UV (entre 300 et 400 à 500 nm), et des dégradations enzymatiques
dues à des phénol-oxydases et des laccases que fabriquent certains champignons
lignolytiques.
- La sensibilité des lignines aux UV est à l’origine des jaunissements au cours du
vieillissement des papiers. Les procédés de pulpage s’accompagnent d’une multiplication de
site photophores. Les lignines doivent donc être prises en compte dans l’industrie papetière
(Macheix, 2005).
7. Les stilbènes :
Les stilbènes sont des composés phénoliques contenant au minimum deux noyaux
aromatique reliés par un double liaison, dont la structure est C6-C2-C6 comme les
flavonoïdes, formant un système conjugué. Cette particularité leur confère une grande
réactivité due à la résonance des électrons sur la totalité de la molécule.
Les stilbènes sont des phytoaleines, composés produit par les plantes en réponse à
l’attaque par les microbes pathogènes fongiques, bactériens et viraux. Les sources principales
des stilbènes sont les raisins, les vins, le soja et les arachides (Crozier et al,2006).

R3
5'

6' 4'
R1 B
R4 2 7 1'
1 3'
3
8 2'
A
4 6
R2
5

14
Chapitre II Métabolites Secondaires

R1 R3

R2 R4

Figure 06:Structures de base des stilbénes (trans ou cis) (Collin et crouzet, 2001).

5 4

6 3

2
a'
a
2'

3' 6'

4' 5'

Figure07 : structure chimique de stilbéne (trans) (Reinholdet et al, 2016)

8. les alcaloïdes :
Les alcaloïdes sont un groupe très divers de composés qui contiennent une structure
cyclique et un atome d'azote. Dans la plupart des cas, l'atome d'azote est situé à l'intérieur de
la structure hétérocyclique (Jin-Jianet al, 2012), ils souvent caractéristiques d’un groupe
systématique bien défini(François et al, 2012), la plupart des alcaloïdes sont synthétisés à
partir d’un petit nombre d’acides aminés ordinaires (tyrosine, tryptophane, ornithine ou
arginine et lysine) (Hopkins, 1995).
8.1. Classification :
Les alcaloïdes sont généralement classés en fonction de la nature du cycle qui
prédomine dans la molécule. Cependant malgré leur structure extrêmement variée, les
alcaloïdes proviennent d’un petit nombre de précurseurs simples (Hopkins, 1995). Il existe
six classes d’alcaloïdes :
-Les tropanes caractéristiques des Solanacées (comme l’atropine, la scopolamine) et
d’une autre famille végétale à laquelle appartient la plante de coca (comme la cocaine) ;

15
Chapitre II Métabolites Secondaires

-Les indoles qui se caractérisent par la possesion d’un noyau indole (comme la
strychnine, la quinine) et sont répulsifs envers de nombreuses espèces d’insects ;
-Les pyrrolizidines sont des esters d’alcaloides dont la biosynthèse a été largement
décrite chez les plantes du genre Senecio (Asteraceae) (comme la sénécionine) ;
-Les quinolizidines, dérivés de la lysine, encore appelés les alcaloides du lupin, car
abondantes chez les plantes du genre Lupinus (Fabaceae) ; certains d’entre eux
polyhydroxylés miment stéréochimiquement les sucres et interférent avec les glycosidases,
ils agissent souvent comme phago-répulsifs pour divers insectes,
-Les purines (comme la caféine), les dérivés de l’acide nicotinique, de l’acide
anthranilique,des polyacétates et des terpénes(Calatayud et al, 2013).
8. 2. Distribution :
Les alcaloïdes ontlongtemps été considérés comme caractéristiques du règne végétal,
plus spécialement des plantes supérieures,jusqu’à ce qu’on en découvre également dans la
peau de certains batraciens ͔‹venimeux›. Ils répondus parmi les végétaux qu’ona tout
naturellement été amené à rechercher le rôle qu’ils pouvaient bien jouer chez la
plante(Guillaume, 2010), les alcaloïdes sont présents dans les feuilles, les jeunes pousses, les
fleurs les fruits, les racines (un lieu de synthèse) , ou bien ils sont stockés dans les canaux
lactifères de certaine plantes opiacées(Jost et al, 2016), et surtout dans les familles suivantes :
Amaryllidaceae , Rutaceae, Fabaceae, Loganaiceae, Apocynaceae, Solanaceae,
Rubiaceae(Bruneton , 2009).
8. 3. Les propriétés physico-chimiques des alcaloïdes :
-Les alcaloïdes sont des composés de masse moléculaires variant de 100 à environ 900.
Leur saveur est amère.
-Les alcaloïdes nonoxygénés et de faible masse moléculaire sont des liquides
entraînables à la vapeur d’eau.
-Certains dérivés acides comme l’acide picrique ;
D’autres réactifs peuvent de plus être utilisés pour mettre en évidence spécifiquement
un groupe d’alcaloïdes particulier(Seguin, 2013).

9. les terpénoïdes :
Les terpénoïdes (ou isotérpénoïdes ou terpènes) sont probablement le groupe le plus
commun de produits naturels. ils sont très variables, bien qu'ils soient tous dérivés d'une
molécule de squelette, l'unité isopentényldiphosphate (IPP) isoprenoïde à cinq atomes de
16
Chapitre II Métabolites Secondaires

carbone(Lücker et al, 2007),chaque groupe de terpène est issu de la condensation « tête-à-


queue » d’un nombre variable d’unités d’isopréniques(Bruneton, 1999).
Les terpènes sont décrits comme des composés qui sont essentiellement des constituants
d'une huile essentielle et qui contiennent des atomes de carbone et d'hydrogène avec ou sans
oxygène. Ils ont reçu un intérêt considérable pour l'administration dermique et transdermique
de médicaments ayant un large éventail de propriétés physico-chimiques(Pandit et al, 2015).
9. 1. Classification :
Les squelettes carbonés de la plupart des terpènes sont constitués par l'union de deux ou
plusieurs unités isoprènes (Pandit et al, 2015).
Les terpénoïdes se classent en fonction du nombre d’unités d’isoprènes qui les
constituent(Calatayud et al, 2013),les molécules formées à partir de deux molécules
d'isoprène 3 sont appelées monoterpènes (C10H16). Lescomposés C5H8 sont des
hémiterpènes, sesquiterpènes contiennent trois unités d'isoprène; par conséquent, ils ont la
formule C15H24.
Les composés C20H32 formés à partir de quatre unités d'isoprène sont des diterpènes
comme illustré dans le tableau(Berger, 2007).Sur la base d'un certain nombre d'anneaux de
carbone présents dans la structure du terpène, il peut être subdivisé en catégories
«acycliques», «monocycliques» et «bicycliques»(Pandit et al, 2015).

Tab 02:Classifications des Terpénoïdes (Pandit et al, 2015)

Number of isopreneunits (n) Number of carbonatoms Type of terpene

2 C10 Monoterpenes(C10H16)
3 C15 Sesquiterpenes(C15H24)
4 C20 Diterpenes(C20H32)
5 C25 Sesterterpenes(C25H40)
6 C30 Triterpenes(C30H48)
8 C40 Tetraterpenes(C40H64)
>8 >C40 Polyterpenes (C5H8)n

9. 2. Distribution :
Plus de 30 000 terpénoïdes ont été isolés à partir de plantes, de micro-organismes et
d'animaux (Berger, 2007), les terpénoïdes peuvent être présents a d’assez fortes concentration

17
Chapitre II Métabolites Secondaires

dans les plantes(10-13% du poids sec dans les feuilles d’eucalyptus selon Morrwo et fox,
(1980)(Calatayud et al, 2013). La majorité des térpénes sont spécifiques du règne végétal,
mais on peut rencontrer chez les animaux : phéromones et hormones juvéniles
sesquiterpéniquesdesinsectes, diterpènes des organismes marins (Cnidaires, Spongiaires)
(bruneton, 2009).
9. 3. Les propriétés physico-chimiques :

- Les terpènes sont des composés de masse moléculaires double de celle de l’isoprènes:
on peut les considérer comme des dimères de l’isoprène.

- Ce sont des liquides incolores à odeur d’essence de térébenthine.

- Facilement inflammables, et irritant la peau et les muqueuses.

- Dans l’air des forêts, on a trouvé plus de 15 terpènes différents. Dans l’air des forêts
de pins, des teneurs en terpènes de 210ppb ont été mesurées, et même de 825ppb dans de
jeunes forêts, par temps calme : mais en général. Les teneurs dans l’atmosphère ne dépassent
pas 70ppb( Bliefert perraud, 2009).

- Comme les autres lipides, ils sont peu ou pas solubles dans l’eau et solubles dans les
solvants organiques.

- Contrairement aux autres lipides et sauf exception (les stérols), ils ne sont pas liés à
des acides gras.

- La structure de leur unité de base est formellemet dérivée de l’isoprène ou 2-méthyl-


1,3-butadiène, molécule en C-5 (Moussard, 2006).

9. 4. Propriétés thérapeutiques :
Les terpénoïdes actifs sur le plan biologique couvrent différents ordres de grandeur. Le
plus étudié est l'effet des terpènes dans la prévention et le traitement du cancer. Par exemple,
le dérivé de Taxol (paclitaxel et docétaxel) fait partie des médicaments largement utilisés dans
la chimiothérapie anticancéreuse.
D'autres utilisations thérapeutiques importantes des terpénoïdes comprennent les agents
antimicrobiens, antifongiques, antiviraux, antihyperglycémiques, anti-inflammatoires, anti-
oxydants, antiparasitaires, immunomodulateurs et comme renforçateurs de perméation
cutanée. Puisque beaucoup de ces molécules ne se trouvent que dans des niveaux très bas
dans la nature, leur récolte massive pour obtenir des quantités suffisantes du médicament, y

18
Chapitre II Métabolites Secondaires

compris la biologie synthétique et l'ingénierie métabolique, fournit des approches innovantes


pour augmenter la production de terpénoïdes (Pathik et al, 2013).
10. Les saponosides :
Les saponosides (parfois encore appelés saponines) sont des terpènes glycosylés. Il
peuvent être des stéroïdes glycosylés, des stéroïes, alcaloïdes glycosylés ou des hétérosides
triterpéniques(Hopkins, 2003).
Les saponines sont aussi des glycosides. On les rencontres dans une grande variété de
végétaux .Elle ont un goût amer et la capacité de former une mousse en présence d’eau. La
luzerne renferme de grandes quantités de saponines, ce qui limite en aviculture son emploi
sous forme de farine déshydratée ou de concentrat protéique.
Il existe au moins 20 saponines différentes dans la luzerne. Ce sont des triglucosides
d’aglycones (acide médicagénique, hédéragénine et de leurs dérivés). Les saponines sont
capables de complexer le cholestérol dans le tube digestif des oiseaux, de même que d’autres
stéroïdes, réduisant le recyclage du cholestérol au cours du cycle en térohépatique de cette
molécule (Larbier et Leclercq, 1992).
10. 1. Classification :
Les saponines sont une famille structurellement diversifiée de métabolites secondaires
végétaux, elles sont classées comme saponines triterpéniques et saponines stéroïdes à base de
leurs aglycones qui peuvent être sous forme de triterpène (30 atomes C) ou de stéroïdes
(atomes de 27 C), respectivement.
Récemment, Vincken et al, (2007) ont proposé une nouvelle classification des saponines
basée sur la biosynthèse des squelettes carbonés de l'aglycone. Une diversité énorme trouvée
dans les structures de saponine était la raison de cette nouvelle classification. Selon cette
classification, II classes principales de saponines ont été distinguées, à savoir dammaranes,
tirucallanes, lupanes, hopanes, oléananes, taraxastéranes, ursanes, cycloartanes, lanostanes,
cucurbitanes et stéroïdes.Sur ces structures, l'oléanane est l'aglycone le plus commun dans les
plantes avec le glucose, l'arabinose, le rhamnose, la xylose et l'acide glucuronique comme les
sucres communs qui s'y rattachent.
Les saponines peuvent également être classées comme neutres si le sucre attaché à
sapogeninis est un monosaccharide commun (glucose, xylose, arabinoseect.) Ou si la fraction
de sucre contient de l'acide uronique ou un ou plusieurs groupes carboxyliques(Wina, 2012).
10. 2. Les propriétés des saponines :

19
Chapitre II Métabolites Secondaires

Les propriétés saponines sont doubles : par leur amertume elles peuvent aussi diminuer
l’appétibilité des régimes, mais surtout, par leur affinité pour les stérols, elles interfèrent avec
l’absorption intestinale de ces composés et limitent le recyclage des sels biliaires.
Les saponines sont très stables mais il existe une importante variabilité génétique et des
luzernes pauvres en saponines sont maintenant cultivées.
La toxicité des saponines pour les poissons est controversée, elle est en fait mal connue.
Chez les crustacés, les données expérimentales sont encore presque inexistantes, mais il faut
apiori s’attendre à une toxicité plus élevée que chez les vertébrés par suite de l’incapacité des
arthopodes à synthétiser le noyau stérol qui revêt un caractère indisponsable(Guillaume,
1999).
D'autres propriétés biologiques des saponines comprennent leur capacité à hémolyser
les globules rouges, à dériver les populations de protozoaires dans le rumen et à inhiber la
croissance des microbes, en particulier des champignons(Wina, 2012).
11. Les huiles essentielles :
Les huiles essentielles sont volatiles, substances odoriférantes obtenues à partir de
fleurs, de feuilles de fruits et de racines de certaines plantes. les huiles essentielles sont
constituées de mélanges de nombreuses huiles chimiques diverses et uniques(Pandit et al,
2015).
Plus récemment la norme AFNOR NFT75- 00 6 (février 1998) àdonné la définition
suivante d'une huile essentielle «produit obtenu à partir d'une matière première végétale soit
par entraînement à la vapeur soit par des procédés mécaniques à partir de l’épicarpe des
citrus, soit par distillation sèche. L'huile essentielle est ensuite séparer de la phase aqueuse par
des procédés physiques pour les deux premières modes d'obtention ; elle peut subir des
traitements physiques n’entraînant pas de changement significatif de sa composition [par
exemple les redistillations, aération,…]» (Bruneton, 1999).
11. 1. La composition chimique des HE :
La composition des HE d'une espèce particulière de plante peut différer entre les saisons
de récolte et entre les sources géographiques. La distillation à la vapeur est la méthode la plus
couramment utilisée pour produire des HE sur une base commerciale(Burt, 2004). Les
composants des huiles essentielles peuvent généralement être classés comme :
 terpènes et terpénoïdes.
 Composés contenant de l'azote et du soufre (par exemple, allylisothiocyanate trouvé dans
l'huile de moutarde).

20
Chapitre II Métabolites Secondaires

 Des composés aromatiques, qui sont des dérivés du benzène (par exemple l'eugénol qui est le
constituant principal de l'essence de girofle).
 Composés divers (y compris les substances non ramifiées à longue chaîne) (Pandit et al,
2015).

11. 2. Les activités biologiques des HE :


Les huiles essentielles de plusieurs espèces ont ainsi fait l’objet de nombreuses études
qui ont révélé leur multifonctionnalité et l’ampleur de leurs perspectives d’application dans
divers domaines en rapport avec la variabilité chimique de leurs constituants.
Il s’agit aussi bien d’activités anticancéreuses, antivirales, anti-acariennes,
antioxydantes, qu’antifongiques et antimicrobiennes sur un large spectre de microorganismes
(Bachiri, 2017)
Il est reconnu depuis longtemps que certains HE ont des propriétés antimicrobiennes et
ceux-ci ont été examinés dans le passé comme les propriétés antimicrobiennes des épices,
mais l'intérêt relativement récent pour le consumérisme «vert» a conduit à un renouvellement
de l'intérêt scientifique pour ces substances. En plus des propriétés antibactériennes, les HE
ou leurs composants ont montré des propriétés antivirales, antimycotiques, antitoxigénes,
antiparasitaires et insecticides(Burt,2004).
L'aromathérapie pourrait, très largement, être décrite comme l'utilisation thérapeutique
des huiles essentielles extraites des plantes aromatiques. Les espèces de plantes aromatiques
ont en un impact énorme sur la vie de la planète - de leurs rôles écologiques à leurs
utilisations culturelles, pour la guérison et comme médicaments (Rhind, 2012).
11. 3. Caractéristiques physiques des HE :
Sur le plan des caractéristiques physiques, les huiles essentielles sont généralement :

 Liquides à la température ordinaire ;


 D’odeur aromatique ;
 Rarement colorées quand elles sont fraiches ;
 Leur densité est le plus souvent inférieure à celle de l’eau. Parmi les essences
officinales, seules celles des cannelles, girofle et sassafras sont plus denses que l’eau ;
 Elles sont un indice de réfraction élevé et, le plus souvent, sont douées de pouvoir
rotatoire ;
 Elles sont volatiles et entrainables par la vapeur d’eau(Boukhobza et quemoun,
2014) ;

21
Chapitre II Métabolites Secondaires

 Les huiles essentielles sont soluble dans l’alcool, l’éther, le chloroforme, les huiles, les
émulsifiants et dans la plupart des solvants organiques, mais insoluble dans l’eau ;
 Selon les cas, les huiles essentielles sont extraites des sommités flleuries ou fleurs, des
feuilles ou des aiguilles, des semences ou des fruits des racines, des écorces ou du
bois(Bardeau,2009).

22
Chapitre III :
Matériels et
Méthodes
Chapitre III Matériels et Méthodes

1.Préparation du matériel végétal :


Les différentes parties duPolycarpon polycarpoides ont été nettoyées puis sécher à
température ambiante dans un endroit aéré à l’ombre pour mieux conserver les molécules
sensibles à la chaleur et à la lumière. Par la suite la plante a été broyée finement et conservée
dans un endroit sec.

2. Screening phytochimique :
Le screening phytochimique représente l’ensemble des techniques qualitatives
permettant la détermination des différents groupes chimiques contenus dans un organe
végétal. Ce sont des réactions physicochimiques qui permettent d'identifier la présence des
substances chimiques.
Les groupes phytochimiques sont nombreux, mais les principaux sont les polyphénols
totaux y compris les flavonoïdes, les anthocyanes, les tannins, les coumarines, les alcaloïdes,
les saponosides, les stéroïdes, les stérols, les terpènes…etc(Lendvaiet al., 2002).
Le screening phytochimique a été réalisé tant sur les phases aqueuses qu’organiques par
des réactions usuelles à l’aide des réactifs de caractérisation classiques (Bruneton, 2009)

► Mise en évidence des flavonoïdes :


Dans un tube à essai qui contient 10ml de l’extrait, on ajoute une solution du NH4OH ;
après 3h l’apparition d’une couleur jaune claire dans la partie supérieur . du tube qui veut dire
la présence des flavonoïdes.

► Mise en évidence des tanins :


À 5 ml de l’infusé on ajoute 1 ml de solution aqueuse du Fecl3, l’apparition d’une
coloration :
-noirâtre montrer la présence des tanins gallique.
-verdâtre montrer la présence des tanins catéchiques.

23
Chapitre III Matériels et Méthodes

► Mise en évidence des anthocyanes :


Sur 5 ml de l’infusé on ajoute quelque gouttes d’ Hcl puis quelque gouttes d’ammoniac
(NH4OH) ; le changement de couleur indiqué la présence des anthocyanes.

► Mise en évidence des leuco anthocyanes :


Un volume de 5 ml de l’infusé est mélangé à 4 ml d’alcool chlorhydrique ( Ethanol /
Hcl pur 3/1 v/v ) . Après chauffage au bain marie à 50ᵒc pendant quelques minutes ,
l’apparition d’une couleur rouge cerise indique la présence des leuco anthocyanes.

► Mise en évidence des coumarines :


Évaporer 5 ml de l’extrait éthirique , le résidu est repris dans 2 ml d’eau chaude , le
mélange obtenu partager entre deux tubes , dans l’un des deux tube on ajoute 0.5 ml de
l’ammoniac ( NH4OH) à 25% , la présence des coumarines est indiqué par une fluorescence
observer sous UV à 366 nm .

► Mise en évidence les terpènes et stérols :


Une macération de 5 g du matériel végétal se fait dans 20 ml d’éther de pétrole, après
filtration la phase organique est évaporé, après on verser 0.5 ml d’acide acétique sur le résidu
obtenu puis 1 ml d’acide sulfurique ( H2SO4) concentré , la formation d’une anneaux violé ou
marron à la zone de contact des deux liquides révélé la présence des terpènes .

► Mise en évidence Les saponosides :


2g de matériel végétal sont mélanger avec 100 ml d’eau et porter à l’ébullition pendant
30min à l’aide d’une plaque chauffante ,Après refroidissement filtrer a l’ aide d’un papier
filtre et on réajuste le volume à 100ml.
Dans une série de 10 tubes à essai, répartir 1ml de l’extrait dans le tube n° 1 , 2ml dans
le tube n° 2, …, 10 ml dans le tube n° 10. Le volume final dans le tube étant de nouveau
réajusté à 10 ml avec l’eau distillée. Les tubes sont agités fortement en position horizontale
pendant 15 secondes .après un repos de 15 minutes en position verticale, on relève la hauteur
de la mousse persistante en cm.

24
Chapitre III Matériels et Méthodes

► Mise en évidence des Alcaloïdes :


5g du matériel végétal séchées et broyées sont macéré dans 50ml de l’HCl à1% , on
filtre la solution obtenue et on la testé par 04 réactifs différentes : ( Réactif de Mayer , Réactif
de Bouchardât, Réactif de Wagner, Réactif de Draguendorff ).
Pour chaque réactif s la présence des alcaloïdes indiqué par :

Réactif de Mayer : provoque un précipité blanc


Réactif de Wagner : provoque un précipité marron rougeâtre
Réactif de Bouchardât : provoque un précipité brun
Réactif de Dragendorff : provoque un précipité rouge orange.

3. Préparation des extraits :

3. 1. Extraction d’huile essentielle :


30g de la plante séchée et broyée est complètement immergé dans l’eau distillé,
l’ensemble est ensuite porter à l’ébullition pendant 3h, Les vapeurs chargées d’huile ; en
traversant un réfrigérant se condensent et chutent dans une ampoule à décanter, l’eau et l’huile
se séparent par différence de densité.
L’huile récupérée, est placée dans de petits flacons opaques et conservés au
réfrigérateur.

Fig.10 :Protocol de l’extraction d’huile essentielle (appareil clevenger)

25
Chapitre III Matériels et Méthodes

3. 2. Extraction des composés phénoliques :


Il existe différentes méthodes d’extraction qui sont particulièrement adaptées à
l’extraction des polyphénols parmi lesquels on a choisi la méthode qui a été effectuée selon la
méthode d’épuisement par solvants organiques décrite par Dall’ Aqua et ses collaborateurs
(2010).
40g du matériel végétal qui a été délipidé par éther de pétrole puis soumis a des
macérations respectives par trois solvants à polarité croissante : dichlorométhane, méthanol,
ainsi que le mélange hydro-alcoolique méthanol- eau (5 :1 , v/v) ces extraction sont répétées
trois fois à température ambiante durant 72h. Après filtration, le résidu a été ensuite concentré
par évaporation rotative à l’aide un rotavapeur

3. 3. Extraction des alcaloïdes :


Pour l’extraction des alcaloïdes on suivre dans notre étude la méthode décrite par
Harborne (1998),qui dépendent de la méthode d’extraction par solvant apolaire en milieu
alcalin qui est résumé dans les étapes suivant :
1-Délépidation du25g de la plante par l’éther de pétrole.
2-Unemacération dans le mélange [69,44ml d’HCl + 30,55 d’acétate d’éthyle] pendant
24h.
3- Après filtration le filtrat (la solution extractive) qui contient les alcaloïdes doivent
alcalinisée par des gouttes de NH4OH à 10%et le filtré une deuxième fois.
4- Une extraction liquide- liquidese fait parl’acétate d’éthyle (13,88ml) et répété trois
fois, ensuite en récupérée la phase organique et enfin, déshydratée et l’évaporée

26
Chapitre III Matériels et Méthodes

25g de matière végétal


broyées et délipidée

Filtration

Le Marc

Filtrat : (alcaloïdes +
impuretés)

Alcalinisation parNH4OH à 10%

Filtration

Impuretés

Phase aqueuse

Extraction liquide-liquide
Avec 13.88 d’acétate d’éthyl répété 3fois

Phase organique

Phase aqueuse

(Impureté)

Alcaloïdes totaux

Fig.11 : Méthode d’extraction des alcaloïdes

27
Chapitre III Matériels et Méthodes

3. 4. Calcule de la teneur en composés extractible (TCE)

Le rendement d’extraction est le rapport entre le poids de chaque extrait et le poids de la


matiére sèche. Le rendement en pourcentage (TCE) est calculé par la formule suivante :

TCE=PE / PP x100
4. Analyses quantitatives :
L’étude quantitative des extraits phénoliques, préparés à partir de Polycarpon
polycarpoides au moyen des dosages spectrophotométriques avaient pour objectif de la
détermination des teneurs des polyphénols totaux, flavonoïdes et flavonols.
4. 1. Dosage des polyphénols totaux :
La teneur en composés phénoliques totaux dans l’extrait a été déterminée on utilisant le
réactif de FolinCiocalteu selon la méthode cité par (wong et al, 2006)
Le réactif Folin-Ciocalteu est constitué par un mélange d’acide phosphotungstique
(H3PW12O40) et d’acide phosphomolybdique (H3PMo12O40). Il est réduit, lors de l’oxydation

des phénols, en un mélange d’oxydes bleus de tungstène et de molybdène.


L’intensité de la couleur est proportionnelle aux taux des composés phénoliques oxydés

100 μl d’extrait 0.5 ml du réactif de Folin -ciocalteu

+ Après 3 min

400 μl de carbonate de sodium(NaCO3) (7.5%)

Incubation pendant 2 heures à T° ambiante

Lire l’absorbance à 7650nm

Fig.12 : protocole de dosage des polyphénols


28
Chapitre III Matériels et Méthodes

Expression des résultats :


Une courbe d’étalonnage à différente concentration d’acide gallique a été préparée. Les
teneurs en phénols totaux dans les extraits sont exprimées en milligramme (mg) équivalent
d’acide gallique par gramme (g) du poids de la matière sèche (mg EAG/ g MS).

4. 2. Dosage des flavonoïdes :


L’estimation quantitative des flavonoïdes contenus dans les extraits est réalisée suivant
une méthodecolorimétrique du trichlorure d’aluminium AlCl3(bougandoura et bendimerad,
2012).
Le chlorure d’aluminium (AlCl3) forme un complexe jaune très stable avec les
flavonoïdes et la soude forme un complexe de couleur rose absorbe dans le visible a 510 nm.
b. Mode opératoire :

0.5ml d’extrait 0.5ml d’une solution ALCl3 à 2%


+

Agitation et incubation pendant 1 min

La lecture se fait à 430 nm

Fig.13 : Protocole de dosage des flavonoïdes

Expression des résultats :


La quercétineest utilisée comme un standard, la quantité des flavonoïdes est estimée
en mg EQ/g de matière végétale sèche en se référant à la courbe d’étalonnage du quercétine.

29
Chapitre III Matériels et Méthodes

4.3. Dosage des flavonols :

0.5ml d’extrait 1.5 ml méthanol


:

0.1ml AlCl3(10%)

0.1ml acétate de soduim (1M)

2.8 ml d’eau distillé

Incubation pendant 30 min

La lecture se fait à 415 nm

Fig.14 : Protocole de dosage des flavonols

Expression des résultats :


La quantification des flavonols se fait en fonction d’une courbe d’étalonnage réalisée
par un flavonoïde standard, la quercétine
La teneur en flavonols est exprimée en milligramme d’équivalent de quercétine par
gramme de poids sec de la plante (mg EQ/g Ps).

30
Chapitre III Matériels et Méthodes

5. Evaluation des activités biologiques :

5. 1. Activité anti-oxydante (Test DPPH):


La réduction du radical libre DPPH° (2,2’-diphenyle-1-picryl hydrazyl) par un
antioxydant peut être suivie par spectrométrie UV- Visible, en mesurant la diminution de
l’absorbance à 517 nm provoquée par les antioxydants.
En présence des piégeurs de radicaux libres, le DPPH. (2.2 Diphenyl 1 picrylhydrazyl)
de couleur violette se réduit en 2.2 Diphenyl 1 picryl hydrazine de couleur jaune.

N N

+ Antioxydant-OH
NH
+ Antioxydant-O .
N.

O2N NO2 O2N NO2

DPPH DPPHH

Fig.15: principe de réaction de DPPH

2 ml de solution de DPPH
100 de chaque extrait de
(204mg de DPPH dans
Différentes concentration
(4, 2, 1, 0.5, 0.25, 0.125, 100ml de méthanol )
0.6mg/ml)

incubation Après 30 min en


température ambainte

La lecture se fait à 517


nm contre le blanc
correspondant

Fig.16 : protocole du test de DPPH

L’activité antioxydant est estimée selon l’équation suivante :

% d’activité antioxydant = [ Abs contrôle – Abs échantillon / Abs contrôle ] x 100


31
Chapitre III Matériels et Méthodes

5.2. Activité Antimicrobienne :

5.2.1. Préparation des prés cultures :


Les souches microbiennes à tester ont été cultivées dans des boites de pétri contenant de
la gélose pour chaque souche, puis 18h d’incubation à 37°C .
On utilise 3 souches microbiennes référencés : E.coli (ATCC25922 / 23.04.2018) ,
P.aeruginosa (ATCC / 15.05.2018 ) , S. aurus ( ATCC25923/ 26.04.2018) .
Après l’incubation, des suspensions microbiennes d’une densité optique de
0.5 McFarland ont été préparées, pour chaque microorganisme, dans 5 ml d’eau
physiologique stérile.
5.2.2. Préparation des suspensions :
A partir des 3 souches référencées on a repiqué quelques colonie de chaque souche
microbienne dans les boites contenants gélose Meuller Hinton.La densité cellulaire de chaque
suspension est ajustée par dilution dans l’eau physiologique stérile et en comparaison avec la
solution Mc Farland.
5. 2. 3. Test de sensibilité (méthode de diffusion sur milieu gélosé) :
D’après la méthode décritepar (NCCLS, 1997).Différentes concentrations pour chaque
extrait sont obtenues en DMSO stérile .La gélose appropriée est coulée dans des boites de
pétri de 90 mm de diamètreet inoculée avec une suspension microbienne pure fraichement
préparée.Deux boites sont utilisées pour chaque souche. Un disque depapier buvard stérile de
6 mm de diamètre est imbibé de 20µl de chaque extrait. Tous les disques sont déposés à la
surface de la gélose ensemencée, l’ensemble est incubé pendant 24 heures à 37°C.Après 24
heures d’incubation, la présence d’une zone d’inhibition circulaire est recherchée.

32
Chapitre III Matériels et Méthodes

Préparation des
précultures

Préparation de
la suspension

Ecoulement
+Ensemenceme Méthode de
nt diffusion sur
milieu solide
Qualification
des souches
Dépôt des
disques

Mesure des
zones
Incubation 24h d’inhibition
ou 72h

Fig 17 : Protocol de l’activité antimicrobienne

33
Chapitre IV:
Résultats et
Discussion
Chapitre IV Résultats et Discussion

I- Analyse qualitative :

I-1- Screening phytochimique :


La mise en évidence des différentes classes des métabolites secondaires constituants une
plante, nous permet d’avoir une bonne idée sur ses activités biologiques. Pour cela nous avons
réalisé un screeningphytochimique sur l’espèce
Dans ces tests, l’intensité du précipité et de turbidité ou la coloration est proportionnelle
à la quantité du composant recherché
Les résultats expérimentaux des tests phytochimiques réalisés sur le matériel végétal broyé
sont représentés dans le tableau suivant :
Tableau 03: Screening phytochimiquede Polycarpon polycarpoides
Composants phytochimique Résultats
Saponines +++
Tanins Catéchiques -
Tanins galliques -
Anthocyanes +++
Leuco-anthocyanes -
Flavonoïdes +
Alcaloïdes Draguendorff +++
Mayer +

Wagner +

Bouchardat +

Terpènes et Stérols +
Cardinolides -
Coumarines -

- Une réaction fortement positive est représentée par : +++


- Une réaction faiblement positive est représentée par : +
- L’absence de la substance est représenté par : -

Les résultats obtenus indiquaient la présence des saponines , anthocyanes et alcaloïdes


en abondance. Flavonoïdes, terpènes et stérols en taux inférieurs. Alors que l’absence des
tanins galliques, tanins catéchiques, leucoanthocyanes, cardinolides et coumarines.

34
Chapitre IV Résultats et Discussion

II- Rendement d’extraction:

II-1- Les polyphénols :


Afin d’obtenir différent extraits de Polycarponpolycarpoides, nous avons réalisés la
méthode de macération par des solvants organiques à polarité croissante décrite par
Dall’Aqua et al (2010).
Cette méthode a permis d’obtenir trois extraits bruts : l’extrait dichlorométhanique
(EDm), l’extrait méthanolique (EMeOH) et l’extrait méthanol-eau (EMeOH-H2O) ;
Les résultats obtenus lors de cette étude montre que l'extrait hydro-alcooliquereprésente le
rendement élevé (1.5%) suivi par l'extrait de méthanolique (1%), et le rendement le plus
faibles est enregistrés pour l’extrait dichlorométhanique possède le plus faible rendement
(0.5%).

1,6
1,4
1,2
1
0,8
0,6
0,4
0,2
0
Edm EMeOH EMeOH-H2O

Fig. 18 : Rendement des extraits de Polycarpon polycarpoides

II-2- Les alcaloïdes:


Les alcaloïdes se trouvent le plus souvent sous forme des sels d’acides minéraux ou
organiques. Leur mode d’extraction est très variable selon la nature de l’alcaloïde mais on
trouve typiquement deux méthodes d’extraction : par un solvant apolaire en milieu alcalin ou
par un solvant polaire en milieu acide.
Les résultats obtenus de l’extraction par solvant polaire montrent un rendement de
2.25% .

35
Chapitre IV Résultats et Discussion

II-3- Les Huiles Essentielles :


L’extraction des huiles essenntielles de Polycarponpolycarpoides, accomplie par la
méthode d’hydrodistillation, à donnée un rendement de 13%.

III- Analyse quantitative :


L’étude quantitative des extraits phénoliques, préparés à partir de
Polycarponpolycarpoidesau moyen des dosages spectrophotométriques avaient pour objectif
de la détermination des teneurs des polyphénols totaux, flavonoïdes et flavonols.

III-1- Dosage des polyphénols totaux :


La détermination de la teneur en phénols totaux de nos extraits a été estimée selon la
méthode de réactif de Folin-Ciocalteu.
Une courbe d’étalonnage (fig. ) a été alors effectuée avec l’acide gallique. La courbe
montre une linéarité de l’absorbance en fonction des concentrations. Les analyses
quantitatives des phénols totaux sont déterminées à partir de l’équation de la régression
linéaire de courbe d’étalonnage exprimées en microgrammes d’équivalents d’acide gallique
par milligramme d’extrait (μg EAG/mg).
Les quantités des polyphénols correspondantes de nos extraits ont été déterminées par
l’équation :
y = 0,0034x + 0,1044 R² = 0,9972

0,9
0,8 y = 0,0034x + 0,1044
0,7 R² = 0,9972
0,6
0,5
0,4
0,3
0,2
0,1
0
0 50 100 150 200 250

Fig.19: Courbe d'étalonnage d’acides gallique pour le dosage des polyphénols

36
Chapitre IV Résultats et Discussion

Tab.04: Teneurs en polyphénols des extraits de la plante Polycarponpolycarpoides

Extraits Teneur en polyphénols (μg EAG/mg)

93
EDm
EMeOH 39
EMeOH/H2O 190

200
180
160
140
120
100
80
60
40
20
0
Edm EMeOH EMeOH-H2O

Fig.20 : Teneur en polyphénols des extraits de la plante Polycarponpolycarpoides

D'après les résultats obtenus, les teneurs en polyphénols totaux des différents extraits de
Polycarpon polycarpoides comprises entre 39μg EAG/mg d'extrait et 190μg EAG/mg d'extrait.
La valeur la plus élevée est noté pour l’extrait hydro-alcoolique (190μg EAG/mg d'extrait).

III-2- Dosage des flavonoïdes:


La teneur en flavonoïdes des extraits a été déterminée en utilisant la méthode
colorimétrique au trichlorure d’aluminium (AlCl3) et l’étalon a été la quercétine. La teneur en
flavonoïdes est exprimée en microgramme d’équivalent de quercétine par milligramme de
l’extrait. Le taux des flavonoïdes a été obtenu à partir de la courbe d’étalonnage qui suit une
équation de type :

y = 0,0047x + 0,0165 R² = 0,998

37
Chapitre IV Résultats et Discussion

1,2
y = 0,0047x + 0,0165
1

0,8

0,6

0,4

0,2

0
0 50 100 150 200 250

Fig.21 :Courbe d'étalonnage de quercétine pour le dosage des flavonoïdes

Tableau : Teneurs en flavonoïdes des extraits de la plante Polycarpon polycarpoides

Extraits Teneur en polyphénols (μg EAG/mg)

26.27
EDm
EMeOH 27.34
EMeOH/H2O 28.12

28,5
28
27,5
27
26,5
26
25,5
25
Edm EMeOH EMeOH-H2O

Fig.22 : Teneur en flavonoïdes des extraits de la plante Polycarpon polycarpoides

38
Chapitre IV Résultats et Discussion

La détermination quantitative des flavonoïdes totaux par la méthode de trichlorure


d’aluminium révèle que l’extrait méthanol-eau est le plus riche en flavonoïdes (28.12μg
EQ/mg).

II-3-Dosage des flavonols :


Le dosage des flavonols a été réalisé selon la méthode au trichlorure d’aluminium
(AlCl3), la quercétine a été utilsés comme étalon. Le taux des flavonols a été obtenu à partir
de la courbe d’étalonnage qui suit une équation de type :
y = 0,0071x + 0,0225 R² = 0,9986

1,6

1,4 y = 0,0071x + 0,0225


1,2 R² = 0,9986

0,8

0,6

0,4

0,2

0
0 50 100 150 200 250

Fig.23 :Courbe d'étalonnage de quercétine pour le dosage des flavonols

Le tableau ci-dessous représente les résultats du dosage des flavonols :

Tab.05: Teneur en flavonols des extraits de Polycarpon polycarpoides

Extrait Teneur en flavonols (μg EQ/mg)

EDm 3.2
EMeOH 7.6
EMeOH/H2O 6.8

39
Chapitre IV Résultats et Discussion

8
7
6
5
4
3
2
1
0
Edm EMeOH EMeOH-H2O

Fig.24: Teneur en flavonols des extraits de la plante Polycarpon polycarpoides

Les résultats de dosages des flavonols montrent que la teneur la plus élevée est noté
pour l’extrait dichlorométhanique 3.2μg EQ/mg et la teneur la plus faible est enregistrés pour
l’extrait méthanolique (7.6 μg EQ/mg).

VI-Activités Biologiques:
VI-1-Activité Antioxydante (test DPPH) :
Cette méthode est basée sur la réduction d’une solution alcoolique du DPPH en
présence d’un antioxydant. La forme non radicalaire DPPH-H est formé, l’évaluation de
l’activité de nos extrait a été fait en comparaison avec celle des antioxydants standards : BHA
et BHT.
Tab.06: Activité anti-radicalaire des extraits de Polycarpon polycarpoideset des
standards

Extrait IC50 (µg/ml)

EDm 115
EMeOH 142.97
EMeOH/H2O 115.2
Huile essentielle 726.96
Alcaloïdes 303.51
BHA 5.7
BHT 22.31

40
Chapitre IV Résultats et Discussion

800
700
600
500
400
300
200
100
0

Figure25 : Activité anti-radicalaire des extraits de Polycarpon polycarpoideset des


standards

Les résultats obtenus montrent que tous les extraits de Polycarpon polycarpoideset les
standards ont une activité antiradicalaire.
Selon les résultats enregistres, tous nos extraits présentent des activités antioxydantes
nettement inférieures que celle des références (BHA et BHT).
Si on classe nos extraits selon la puissance de réduction de fer par rapport à les
standards, on obtiendra l’ordre suivant:
BHA> BHT > Méthanol-eau >dichlorométhanique> Méthanol-eau > Alcaloïdes>Huiles
essentielles.
VI-2-Activité Antimicrobienne :
Pour l’évaluation du potentiel antimicrobien de nos extraits, on a préféré de les tester
contre plusieurs cibles, car chacune d’elles possède des structures cellulaires et un
métabolisme particulier.
La sensibilité des souches aux différents extraits a été classé selon le diamètre de la
zone d’inhibition comme se suit (Ponce et al, 2003) :
 Diamètre moins de 8 mm : non sensible ;
 Diamètre de 9 – 14 mm : sensible ;
 Diamètre 15 – 19 mm : très sensible ;
 Diamétre supérieur à 20 mm : extrêmement sensible.
D’après nos résultats, nous avons constaté que tous les souches testés ont une
résistances contre nos extraits.

41
Chapitre IV Résultats et Discussion

42
Conclusion
Conclusion

Conclusion :

Le screening phytochimique par des révélateurs spéciales à chaque composé chimique


indique la présence des saponines, des alcaloïdes, des terpènes et stérols, des flavonoïdes, des
anthocyanes, des leucu anthocyanes et l’absence des tanins, des coumarines, des cardinolides
chez la plante étudiée (Polycarpon Polycarpoides).
Les résultats obtenues par les méthodes d’extractions montre que notre espèce riche en
huile essentielle (13%) par rapport les autres extraits.
Les extraits de P. polycarpoides possèdent une activité antioxydant (l’huile essentielle
est l’extrait le plus actif que les autres puis l’extrait des alcaloïdes par contre la capacité anti
radicalaire des trois extraits phénoliques est très faible) et contrairement L’absence d’une
activité antimicrobienne.

43
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