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Introduction :

La cocaïne, stimulant extrêmement addictif, est naturellement présente sous forme d’alcaloïde
dans la plante de coca (Erythroxylon coca ou Erythroxylon novograna-tense).
Traditionnellement, les feuilles de coca sont mâchées ou, comme le thé, prises en infusion. Au
début des années 1900, la plupart des toniques et des élixirs contenaient de la cocaïne purifiée
pour soigner un large éventail de maladies.

En raison du risque élevé d’abus et de dépendance, la feuille de coca et la cocaïne ont été
placées sous contrôle international par une inscription au Tableau I de la Convention unique de
1961 sur les stupéfiants. Cela étant, dans certains pays, il existe encore des usages médicaux
licites de la cocaïne, par exemple pour une anesthésie locale en cas d’opération de l’œil, de
l’oreille ou de la gorge.

La cocaïne se présente principalement sous deux formes chimiques: un sel hydro-soluble et de


la cocaïne base, insoluble dans l’eau. Le sel est en général injecté ou inhalé tandis que la base (le
«crack») est habituellement fumée.

En cas d’abus excessif ou prolongé, la cocaïne peut engendrer une tolérance, une forte
dépendance psychologique, de la malnutrition, une désorientation spatiotemporelle, des
hallucinations et une psychose paranoïde.

Extraction de la cocaïne :
Le processus permettant d'obtenir de la cocaïne est une hémisynthèse, il s'agit de l'extraction
d'une molécule issue d'un produit naturel (=les feuilles de coca).

Pour extraire l'alcaloïde, la coca passe par différentes phases de transformation que nous allons
détailler dans cet article.

Pour commencer, les feuilles de coca sont mises à sécher pendant plusieurs jours puis hachées
avant que l'on procède à l'extraction. Elles sont ensuite déposées dans une fosse creusée à
même le sol et tapissée de plastique épais (pozo) ou dans une cuve hors-sol. En général ce pozo
est situé à proximité de l'exploitation productrice de coca et d'un cours d'eau permettant un
apport d'eau fraiche constant, indispensable dans les premières phases de la transformation. De
l'eau ainsi qu'un produit alcalin ( base faible/inorganique) tel que du carbonate de calcium ou
de sodium sont ajoutés dans la fosse. Cela facilitera l'extraction par solvant. Dans le cas ou les
feuilles seraient fraiches, l'eau n'est pas nécessaire. Une fois que ces dernières ont bien macéré,
un solvant organique comme le benzène ou le kérosène est ajouté. Les feuilles subissent ensuite
une phase de brassage de trois jours, pour cela la mixture est généralement piétinée
longuement par les ouvriers agricoles. Le solvant permet d'extraire de la solution alcaline
l'alcaloïde des feuilles, insoluble dans l'eau.

L'alcaloïde et le kérosène se séparent des feuilles et de l'eau en deux phases : une phase
aqueuse, basique, (débris de feuilles, eau produit alcalin) et une phase organique ( alcaloïde ;
kérosène). La facilité de l'extraction dépend grandement de la durée du contact feuilles/solvant
et de la finesse avec laquelle elles ont été hachées (plus c'est fin, mieux c'est). Le solvant est
alors séparé du mélange par pression ou drainage. Généralement la phase restante est
majoritairement organique cependant il reste parfois des restes aqueux au fond. Les deux
phases étant bien distinctes il est aisé de simplement évacuer la phase aqueuse en siphonnant
le bas de la cuve.

Un volume très faible d'acide sulfurique dilué est ensuite ajouté à la phase organique, puis
laissé à reposer après une agitation vigoureuse. Cela permet de changer la cocaïne base libre en
sel de sulfate. Une base forte est ensuite ajoutée et neutralise l'acide sulfurique, la cocaïne
reprend une forme de base libre. La solution précipite et prend une coloration jaune, tirant
parfois sur le brun, on l'appelle agua rica ou guaporo. Ce précipité est filtré et séché. Le produit
alors obtenu est de la pâte de coca, de couleur brune, appelée pasta ou bazooka. On estime
qu'à ce stade la concentration en cocaïne est de l'orde de 30 à 80%, ce produit peut être fumé.

En termes de rendement, il est considéré que 110 kg de feuilles séchées doivent produire 1kg
environs de pâte, au mieux.

Vient ensuite la seconde grande phase, la purification de la pâte de coca en cocaïne pure.

La pâte est dissoute à nouveau dans un petit volume d'acide sulfurique, il s'agit à nouveau
d'agua rica. De l'eau et du permanganate de potassium sont ajoutés, ce dernier permet
d'extraire les alcaloïdes résiduels (indésirables) de la pâte qui rendraient la cristallisation
impossible. Après un temps de repos de 6 heures la solution est filtrée et on lui ajoute de
l'hydroxyde d'ammonium qui engendre un autre précipité de cocaïne base, filtré puis séché.

L'étape finale, la plus technique et dangereuse, consiste à ajouter de l'éther ou de l'acétone puis
à filtrer pour retirer les impuretés, ensuite c'est de l'acide chlorhydrique qui permet la
cristallisation du chlorhydrate de cocaïne, une poudre blanche cristalline et floconneuse. Le
produit est séché sous des lampes ou à l'aide de ventilateurs. Le rendement, dans l'idéal, devrait
être de 450 grammes.
Schéma du processus de production illicite de cocaïne à partir des
feuilles de coca :

arrachées et broyées

Séparation des couches

Filtrage

Filtrage

Filtrage
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Conclusion :
La cocaïne est une drogue dangereuse qui peut avoir des effets néfastes sur la santé et la vie des
personnes qui la consomment.si vous envisagez de consommer de la cocaïne, il est important
de connaitre les risques associés à cette drogue.

• Source :
• Cocaïne-Manuel-french/ Section scientifique et du laboratoire OFFICE DES NATIONS
UNIES CONTRE LA DROGUE ET LE CRIME –Vienne

• Une production de Sarah FREY, Galiane VIGNY et Pierre-Alexis MALLET

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